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Don't try to understand me, it's useless... # Callom
Sam 30 Sep 2017 - 23:27
"Mais putain, arrêtez de faire chier, là!" Ma voix avait tranché l'air, incisive, colérique et sans aucune retenue. Debout sur mes pieds, à fleur de peau, j'avais perdu mon sang-froid, poussé à bout par la tenacité de la prof d'histoire. Le regard qu'elle me lança, sévère, me laissait présager le pire, et la sanction tomba immédiatement: convoqué à la fin du cours. L'année dernière, j'y avais été suffisamment habitué pour ne pas réellement m'en soucier. Et pourtant... ce début d'année n'avait rien à voir avec celui de ma première année à Hungcalf. Autour de moi, je perdais peu à peu tous mes repères familiaux. Primerose exilée en France, Jackson qui avait abandonné ses études, Wiliam que je supportais de moins en moins... Même Hermine me semblait distante. Sans vraiment m'en rendre compte, je perdais pied, inexorablement. Le seul vrai pilier qui me restait était ma relation avec Landry. Heureusement que le grymm était présent, sinon ma santé mentale ne serait plus que lambeaux... Constamment à fleur de peau, mon tempérament se faisait plus instable, et les altercations avec d'autres élèves se multipliaient. Je ne supportais plus aucune critique. Bref, ma vie était difficile ces derniers temps. Pourtant, je continuais à faire bonne figure. Arborer un sourire rusé. Adopter ce masque d'indifférence que j'affectionnais tant. Le coeur battant à vive allure à cause des insultes que je venais de proférer en présence de la prof et des élèves, je me renfermais, croisant les bras sur ma table avant d'enfouir mon visage dans le creux de mes bras. Pour me fermer au monde. Éviter le regard de la prof. Qui n'était pas n'importe qui dans ma vie... Oh je me souvenais d'elle. Y'a un peu plus d'un an, elle m'avait ramassé dans la rue. A moitié mort. Il n'y avait pas eu de remerciements de ma part, ce n'était pas mon genre. Et même si j'avais l'air de me foutre royalement de sa compassion, quelque part ça m'avait touché qu'on s'intéresse à ma vie. Toujours cette foutue recherche d'attention.
Le cours se termina, je m'en rendis compte en entendant mes camarades se lever pour sortir de la salle. Pas un ne resta pour m'attendre et pour cause, mes amis étaient extrêmement rares. Je ne cherchais pas d'amitiés, juste des relations éphémères. Des relations pour obtenir des informations. Surtout pas de sentiments. Je relevais doucement la tête, mes mèches retombant en bataille de chaque côté de mon front. Passant une main pour les remettre en place, je soupirais une nouvelle fois. Le calme étant revenu dans la salle, mon niveau de nervosité s'était abaissé. Je me levais, pris mon sac que je jetais sur mon épaule et me dirigeai d'un pas lent vers le bureau de la prof. Melle Fairbairn. Une fois sur place, je me forçais à baisser les yeux pour ne pas aggraver mon cas, même si je doutais qu'elle en reste là. Un air ennuyé sur le visage, je me raclais la gorge. "Je peux y aller, maintenant?" que je déclarais en jouant avec le paquet de cigarettes que j'avais dans la poche. Sortir. Vite. Pour fumer et me vider l'esprit. J'en avais rien à foutre de me montrer désobligeant ou irrespectueux. La brune n'avait qu'à me donner une retenue et ce serait fait. J'avais pas l'intention de rester planté là encore longtemps. De toute manière, elle ne pourrait pas me retenir si j'avais envie de me barrer, pas vrai?
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Re: Don't try to understand me, it's useless... # Callom
Ven 13 Oct 2017 - 16:11
C'est la première fois que ça t'arrive. La première fois que le ton d'un de tes élèves s'élève dans les airs. Énervé. Vulgaire. Parce que t'as osé lui demander de se relever, l'ayant trouve avachi sur son banc, attendant simplement que la fin du cours. Tu restes calme. La seule réponse que tu lui accordes est une convocation à la fin du cours. Tu ne lui as pas demandé de sortir. Ce que tu aurais fait de base. Mais non. Pas cette fois. Parce que tu le connais ce gamin. Oui, ce gamin. Malgré son statut d'étudiant universitaire, tu le considères encore comme un enfant. Aucunement péjoratif. Simplement parce que tu sais qu'il est paumé. C'est lui que tu as relevé d'un trottoir et c'est maintenant celui que tu as en cours. Tu ne sais pas s'il te reconnaît. Mais toi, tu as reconnu. La seule raison qui fait que tu le convoques à la place de le renvoyer est que tu as envie de savoir comment il va. Même si tu ne le connais pas, le jeune homme t'inquiète. Et même si tu ne l'as vu qu'une fois, tu penses régulièrement à lui, espérant que sa vie s'est améliorée et que la drogue ne fait plus partie de son quotidien. Un moment de silence, et tu continues ton cours comme si de rien était, ne posant plus ton regard sur ce jeune homme, la tête enfouie dans ses bras. Tu valses entre les bancs, posant des questions, essayant de tenir tes élèves à l'écoute. Tu regardes ta montre, il est désormais 18h. La fin du cours. Tu n'as pas le temps de mettre fin à ce dernier que les élèves avaient déjà ranger manuels et plumes.
Tu t'appuies contre ton bureau, en attendant que tous les élèves sortent. Tu vois Malcom se relever. Un coup de baguette et tu remets chaque chaise correctement à leur place. "Je peux y aller, maintenant?". Tu lèves les yeux. Tu es énervée, mais tu ne le montres pas. Ou du moins, tu essaies. S'il croit que tu vas le laisser partir aussi vite. T'as des questions à lui poser, concernant son comportement. T'as envie qu'il s'excuse. Mais t'as surtout envie de savoir comment il va. S'il va mieux. Mais tu sais que tu vas le brusquer, alors tu préfères contourner la réelle raison pour laquelle tu le convoques. L'instant de quelques minutes.
"Tout d'abord, jeune homme dis-tu en t'asseyant contre ton bureau. Peut-être que tu n'aimes pas mon cours. Peut-être que tu ne m'aimes pas tout court. Mais il y a une chose que tu dois faire. C'est me respecter." Tu déposes ta baguette sur ton bureau d'une main ferme. Tu croises les bras "Les insultes, je n'en veux pas. Et la prochaine fois que cela se reproduit, je t'assure que." Tu ne continues pas ta phrase. Parce que tu voulais continuer ta phrase "par une descente aux enfers". Et tu sais, au fond de toi, qu'il s'y approchait sans aide. Et puis, les menaces en tant que professeur, c'est un peu mal vu, Callie. Tu le revois, encore, là, couché sur le sol, toi qui l'aides, toi qui le relèves de toutes tes forces et qui l'emmènes chez toi. Tu soutiens son regard avant de t'asseoir. Tu cherches sa copie, laissant tes doigts parcourir délicatement ces nombreuses feuilles. Quand tu corriges ces bouts de papier, tu lis d'abord le contenu avant de lire le nom et le prénom de l'élève. Parce que tu n'as pas envie d'émettre un jugement avant même d'avoir commencé. Chaque professeur assure le fait de noter sans prendre compte de l'élève, mais l'on sait tous que cela est faux, et qu'il y a toujours une part de toi, qui juge, et qui fait que la note varie selon ta relation avec l'élève en question. Alors, toi, tu fais comme ça, tu lis le contenu puis tu cotes. Et devant la copie de Malcom, tu avais été étonnée. Etonnée de tout cette connaissance et de sa façon d'écrire. Etonnée, parce que tu croyais que le jeune homme subissait plus les cours qu'il ne les suivait. En tout cas, c'est ce que tu croyais en voyant son comportement en cours. "Pourquoi agis-tu comme ça, alors que... tu fais glisser la feuille vers l'avant du bureau. Tu as rendu une excellente copie la semaine passée ?"
- hp:
- dis-moi si je me trompe, mais il me semble que Malcom est un bon élève en général même s'il ne va pas beaucoup en cours, etc. Si je me trompe, je changerais la fin du rp, mais dis-moi si ça te va
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Re: Don't try to understand me, it's useless... # Callom
Sam 14 Oct 2017 - 20:23
La professeur avait de très bonnes raisons d'être en colère. Ce n'était pas rien de balancer des insultes devant un professeur, quel qu'il soit. De nombreuses fois, j'avais quitté des cours en claquant la porte, justement pour éviter d'en arriver là. Aujourd'hui, j'avais perdu mon sang-froid, preuve ultime de mon mal-être intérieur ces derniers temps. Mes yeux restaient fixés sur le bureau, bien décidé à ne pas croiser celui de Miss Fairbairn. Mais ça m'empêchait pas de demander à partir comme un malpropre, sans un s'il vous plait, sans même des excuses. Rien de tout cela n'était dans mes habitudes. Et Merlin savait que les vieilles habitudes avaient la vie dure... Attendant le verdict avec une impatience à peine contenue -j'avais une clope à fumer-, je me balançais sur mes jambes. Ce ne fut que lorsque la voix de la brune rompit le silence que je me stoppais. "Tout d'abord, jeune homme. Peut-être que tu n'aimes pas mon cours. Peut-être que tu ne m'aimes pas tout court. Mais il y a une chose que tu dois faire. C'est me respecter." Je soupirais doucement en haussant les épaules. Par dépit. Peut-être aussi parce que je savais qu'elle avait raison. Le respect, j'avais pourtant appris à le donner. Mais depuis que je ne trouvais plus de réconfort dans ma famille, j'avais tendance à réserver mon respect à de rares personnes. Les seules qui m'avaient tendu la main... Or, si j'étais logique, j'aurais du la respecter, elle. Je ne relevais toujours pas les yeux. "Les insultes, je n'en veux pas. Et la prochaine fois que cela se reproduit, je t'assure que." Cette menace non aboutie me fit lever les yeux sur elle. Je t'assure que quoi? La jeune femme ne semblait pas prête à continuer. Surpris parce que la professeur nous avait habitué à plus de franchise, j'ouvrais la bouche avant de la refermer. Ses pupilles trouvèrent les miennes et j'espérais qu'elle n'y verrait pas l'étendue de mon désarroi. Puis, je commençais doucement, une pointe de regret dans la voix: "Ce n'était pas contre vous... Enfin, si, mais je n'ai pas voulu vous insulter. C'était juste... plus fort que moi, c'est tout." Je n'en dirais pas plus. De toute façon, m'étaler sur mes sentiments n'étaient pas mon fort. Ce qui m'intéressait pour l'instant, c'était la contenter pour en finir le plus rapidement possible. Le silence revenu entre nous, je me remettais à bouger nerveusement ma jambe, tout en triturant mon paquet de cigarettes dans ma poche. Comme elle semblait chercher quelque chose dans ses copies, je plissais les yeux, soudain curieux. Qu'est-ce qu'elle... Le morceau de papier devant mes yeux n'était rien de moins que la copie que je lui avais rendu la semaine précédente. Le sujet m'avait particulièrement plu, notamment parce qu'il était possible d'y mettre une réelle critique personnelle et que j'adorais ça, tout simplement. Sauf que je n'avais pas pour habitude de discuter de mes copies avec les professeurs. Je préférais de loin récolter la note et passer à autre chose. "Pourquoi agis-tu comme ça, alors que...Je me figeais instantanément, bloquant sur l'écriture particulière qui était la mienne. Fine et semblable à celle du carnet que je trimballais partout. Tu as rendu une excellente copie la semaine passée ?" Coincé entre l'envie de fuir et celle de rendre la pareille à celle qui m'avait aidé, je restais interdit, le regard neutre. Même mon habituel sourire moqueur m'avait quitté. Ne restait plus que cette barrière que je mettais entre moi et les autres, pour ne pas qu'ils découvrent la vérité sur moi. Passé ce moment de stupeur, je sortais la main de ma poche pour la passer dans mes cheveux, nerveusement, sans m'être rendu compte que je venais de faire tomber mon paquet de clopes. "Je... Ce... ça n'a rien à voir. Y'a personne pour me juger quand j'écris mes devoirs, c'est tout. C'est différent dans une salle de classe..." déclarais-je d'une voix agacée en détournant le regard. Voilà, le vrai problème. Toutes ces personnes qui se permettaient d'émettre des jugements alors qu'elles ne me connaissaient que de rumeurs ou de réputation. Au fond, les cours, ça m'arrivait de les apprécier... mais uniquement si on ne m'emmerdait pas. Ramassant mon paquet avant de me relever, je plantais mes pupilles perdues dans les siennes, avant de déclamer: "Et avant que vous le demandiez, oui, je me souviens de vous." Pas de remerciements. Allergique à toute forme de reconnaissance sauf en de rares cas. Je n'allais pas en rajouter. Si elle voulait en savoir plus, il faudrait qu'elle demande ou qu'elle me fasse parler de force. Ce qui n'était pas une mince affaire avec moi. Nerveux, je l'étais toujours, malgré la présence rassurante de la professeur. De toute manière, si vraiment je n'avais pas supporté cette entrevue, il y avait longtemps que je serai parti. Comme quoi, je ne devais pas non plus la détester. "Dites, on en a encore pour longtemps? Est-ce que je peux fumer ici?" Je savais bien que cette réflexion allait l'agacer, pourtant mon corps réclamait de la nicotine. Et les démons n'attendaient pas.
- InvitéInvité
Re: Don't try to understand me, it's useless... # Callom
Sam 27 Jan 2018 - 13:55
RP archivé car l'un des participants est supprimé.
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