Spoiler:

Certes peut-être un tantinet classique, toutefois toujours élégant dans sa simplicité, le professeur réajusta la chemise blanche qui sortait très légèrement de sa veste noire, comme la tradition le voulait, observant toujours le décor travaillé de la salle du château improvisée en salle de bal pour l’événement, se laissant emporter avec joie et grâce par la féérie présente. Le gamin hyperactif constamment en action s’était tu pour la soirée, ayant laissé place à l’adulte charmant et mature qu’il était en dessous de sa carapace infantile. Quoique malgré tous les efforts des plus moroses, il n’avait jamais réussi à se défaire de son éternel sourire sans cesse profondément enjoué. Enthousiasme éternel d’un optimiste émerveillé.
Finalement heureux de sa tenue, il attrapa de manière particulièrement agile deux coups de champagne qui trônaient sur le plateau d’un serveur un peu trop pressé, probablement un peu perdu au milieu de toute cette foule. Gentleman à sa manière, il revint à la hauteur de @Anastasia Radeva pour lui tendre un verre, toujours un petit sourire aux lèvres, avant d’apporter lui-même le récipient en cristal à ses lèvres et en boire une bonne gorgée. À ce rythme, la boisson allait finir par lui monter à la tête, mais n’est-ce pas le but ? Enfin, pas forcément de finir ivre mort, mais de pouvoir s’amuser, profiter, sans penser à quelques drames qui pouvaient venir ternir la vie de certains. « Merci d’avoir accepté d’être mon rencard pour ce soir. Je suis sûr qu’il y en a qui meurt de jalousie. » Il lui fit un clin d’œil. Bien sûr, il savait que la bulgare était bien insensible aux compliments, et ce n’était même pas le style de Jazz de flatter de manière superficielle. Non. Il appréciait seulement sincèrement l’infirmière, et il était dans sa nature d’être constamment taquin.
Du coin de l’œil, il aperçut @Cristobal Lovingblow et @Cordelia Warrington arriver eux aussi dans le somptueux château, et il présenta son bras à Anastasia pour finalement les rejoindre. « Content de voir que vous vous joignez à la fête. » S’il était lui-même excité comme un petit enfant la veille de Noël, et qu’il pouvait à peine se contenir, il était assez clair que le sorcier, cousin de son ex, planait lui aussi sur son propre petit nuage. Il s’empêcha bien de faire une quelconque remarque, mais alors que son regard glissait naturellement sur son élève, il haussa un sourcil interrogateur, assez peu subtil mais pas bien méchant.

parce que jazz c'est le plus beau :

nota bene #2:

Spoiler:

sublime. adjectif. (latin sublimis, haut) Qui est parfait en son genre : Un tableau sublime.

Pressant tes pas dans les couloirs de l’université tu jettes un oeil à la grande horloge qui trône dans le hall : à peine en retard tu espérais ne pas faire attendre de trop ton cher cavalier. Tu avais tergiversé pendant des jours avant d’oser lui proposer de t’accompagner au bal de Noël dans l’un de tes hiboux. Vos échanges, qui te mettaient du baume au coeur, se faisaient de plus en plus régulier et sa réponse t’avait emplie de joie, ce qui n’était pas passé inaperçu auprès de ta colocataire qui n’avait de cesse de te questionner sur le mystérieux sorcier que tu avais croisé lors de la finale du championnat de Quidditch le mois passé. Arrivée non loin de votre point de rendez-vous tu passes une main sur sa chevelure blonde ramenée en arrière pour l’occasion et lisses une dernière fois ta longue robe rouge. Plus que quelques pas et tu aperçois @Cristobal Lovingblow au milieu de quelques autres sorciers qui se préparaient à rejoindre le bal. « Cris, comme je suis contente que vous ayez accepté mon invitation ! » Tu lui offres un sourire radieux et vient déposer une bise sur sa joue « Vous êtes prêts nous pouvons y aller ? » Le bal avait lieu non loin, dans le grand château de la ville, et tandis que tu tiens fermement son bras, dans un manège que vous aviez déjà connu quelques semaines auparavant tu dépeints les lieux sous tes paupières closes et transplanes à ses côtés.

Quelques secondes plus tard à peine, vous voilà devant le château, paré de ses plus belles décorations pour l’occasion de nombreux sorciers se pressaient déjà pour rejoindre la grande salle de réception. « Cris regardez ! » Tu étends ton bras vers la salle qui apparait derrière le grand hall : « C’est magnifique ! » Tu es plus qu’enjouée à l’idée de cette soirée, passée en si bonne compagnie elle ne pourrait qu’être merveilleuse. Vos pas vous mènent rapidement vers le lieu de la fête, d’un regard tu observes ceux qui sont déjà arrivés, ta supérieure au ministère, @Adèle Hammerstein est présente et en pleine discussion avec une jeune femme, non loin de là tu aperçois même ta colocataire, @Coronis Reeves en très agréable compagnie. D’un léger geste de la main tu la salues avant de reporter ton attention vers l’homme qui t’accompagnait, serrant avec douceur ton bras autour du sien avec un doux sourire.

Un couple s’approche de vous, @Anastasia Radeva, l’infirmière de l’université est accompagnée par @Jazz St-James, les saluant d’un geste convenu de la tête tu abordes ton plus grand sourire : « Miss Radeva. » La froideur de l’infirmière te met mal à l’aise, mais tu tentes de conserver les apparences et te tournes vers le visage, plus rassurant de ton directeur de maison qui abordait malgré tout une moue intriguée. « Professeur c’est un plaisir de vous croiser. » Le professeur de vol semblait terriblement emballé pour cette soirée, cela ne t’étonnait guère de lui. Ainsi il faisait écho à la froideur mesurée de sa cavalière qui dégageait une prestance qui ne t’appartiendrait jamais dans sa magnifique robe noire. « C'est magnifique n'est-ce-pas ? » Tu interroges les trois sorciers du regard avec un léger sourire.

la robe:

Evangeline ne s'était pas rendu à une festivité publique depuis bien longtemps... Elle se souvenait de cette époque où, haute personnalité du monde magique, reconnue comme une femme forte au sein du gouvernement, au sein du Ministère de la coopération magique internationale, elle était ravie d'accueillir la plèbe à ce genre de festivité, électoralement c'était toujours très bien vu, même si parfois ses phrases quelque peu acerbes vexaient les sorciers qu'elle voyait à ces soirées. Mais le temps avait passé, elle avait vieilli, les rides s'étaient creusé et elle avait toujours du mal à se trouver en présence de certaines hautes personnalités actuelles du Ministère, elle qui aurait tant aimé y rester plus longtemps pour, pourquoi pas, devenir un jour Ministre de la magie... Mais le temps n'était pas aux remords, bien au contraire, mais aux festivités de Noël. Evangeline connaissait bien le lieu où aurait lieu la fête, le château d'Inverness, une merveille d'architecture, à la mesure des invités de la soirée. Pour celle-ci, elle avait bien entendu choisi de revêtir une de ses plus belles tenues, raisons pour laquelle lors qu'elle transplana jusqu'au lieu des festivités, c'était en robe bustier à sequin mordoré, surmonté d'une pelisse de fourrure d'une délicate couleur marron glacé et d'un collier de diamant. Une tenue peut-être une peu excessive, ostentatoire, et même certains diraient d'un autre temps, mais Evangeline se sentait splendide dedans, et elle foudroierait quiconque osait penser le contraire ou assimilait sa tenue à celle de leur arrière-grande-tante. Plus les Noël passaient et plus elle voyait son âge avancer et ça elle l'avait en horreur.

Bien entendu, l'enseignante n'était pas venue accompagnée, elle n'avait pas besoin d'un boulet d'homme accroché à ses pieds, elle était une femme indépendante largement capable de sortir en société sans devoir être pendu au bras d'un énergumène masculin. Oh, elle appréciait la présence de certains d'entre eux, mais ne ressentait pas la nécessité de demander à un homme de l'accompagner. Elle était donc seule, mais elle connaissait du monde ce ne serait donc pas un soucis. C'est avec entrain, élégance et distinction qu'Evangeline rentra dans des lieux déjà bien remplis de monde, tous dans leurs plus beaux atours, élèves et anciens élèves, et même des collègues. Elle aperçut d'ailleurs de loin un petit groupe qui s'était formé, composé de son collègue professeur de vol accompagné de l'infirmière, une association d'un niveau homogène il faut dire, non pas qu'Evangeline déconsidère ces deux postes, mais elle estimait bien plus certaines matières qu'elle jugeait peut-être à tort comme fondamentales... Elle avait même plus d'estime pour le domaine des soins de l'infirmière que pour celui du Quidditch, un monde de testostérone dépourvu de toute noblesse à son sens, elle avait toujours préféré le polo ailé, son père y jouait étant jeune... Elle rejoignit néanmoins le petit groupe, où se trouvait également @ « Cordelia Warrington », une de ses élèves, accompagnée d'un homme fort élégant.

- Ce haut lieu écossais semble réunir les plus grandes pointures d'Hungcalf dirait-on. J'espère ne pas interrompre un débat passionné ni vous déranger en rendant ce groupe impair ?

Bon d'accord, Evangeline s'incrustait un peu, mais elle ne voulait absolument pas avoir l'air de ces vieilles sorcières toutes rabougries, vieille fille, seules à boire dans leur coin en pensant à leurs jeunes années passées.

Admirez-moi:

Résumé:

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Pour faire court:

Merry Christmas Inverness !
•••Tu n'étais pas de ces filles aux contours abondants et superbement marqués, tu étais tout le contraire, fine, petite et aux formes timides. Mais ce n'est pas pour cela que tu te privais d'une robe rouge élégante et aux coutures délicates, tout ce qu'on attendait pour un bal de Noël. Tu as même relevé tes cheveux dans un chignon pour l'occasion pour mieux admirer ta robe. Et la subtilité de tes escarpins rencontrèrent finalement la brutalité du couloir et de ces épaisses marches, abandonnés dans un silence inquiétant cachant un bourdonnement excessif, mais c'était ça aussi, le charme d'un bal, non ? Ce petit instant gelé dans le temps, quand la raison se perd et que le coeur s'affole, comme un délice à bout de souffle, juste avant l'entrée sur scène.

Tu arrivais enfin dans le Hall et la figure de ton frère adoptif se dessina alors devant toi, attendant ton bras, qu'il accompagnera avec toute la douceur du monde.« Bonsoir, mon très cher. Excusez la reine, elle avait besoin de temps pour être à la hauteur des attentes. Des nouvelles, de @Ashley Park ? »Ton rire lézardait les murs pour finir en petit écho avant que vous vous élanciez dans la nuit  hivernale pour rejoindre le coeur d'Inverness. Et vos deux corps n'avaient pourtant pas encore goûté  à la chaleur de cette célébration, que l'année allait bientôt se terminer, et presque vexée de ne pas avoir été attendue, tu avais l'impression que la ville entière avait déjà commencé la première valse. Enfin dans l'antre de cette folie festive, vous parvenez à plonger dans cette marée dansante, vous entraînant dès votre entrée.« Pourquoi autant de personnes dans une seule pièce, ugh ? », fut la première de tes interrogations de la soirée, alors que tu retenais ta respiration comme on pénètre dans une eau dont on ne voit pas le fond.

Guidée par ton aînée, tu avançais avec grâce et sensualité jusqu'à ce que vous trouviez un petit coin de calme, un minuscule bout de parquet pour reprendre votre souffle, pour déposer toutes ces émotions  frivoles et furtives. Il ne fallait que quelques secondes pour que tu repartes en quête de vibrations, de courses effrénées, abandonnant bientôt @Zadig Crowley. « Je vais checher à boire, tu veux quelque chose ? » Un sourire doux marquait tes lèvres, un sourire pour rassurer les papas quand tu t'échappais, allant à la poursuite d'un serveur avant de pouvoir finalement faire ta commande. Tu profitais de cette petite pause pour t'atteler à ton passe-temps favoris, observer, analyser. En plus, tu avais une bien meilleure vue sur le monde qui t'entourait, ton regard glissait avec soin sur les différentes matières qui les habillaient, qui s'étiraient à chaque pas, qui volaient au-dessus du sol. Ces cris d'hystérie pour cacher la rancoeur, les sourires pour cacher les peines, les rires pour cacher les peurs. Les femmes, les hommes, les corps qui se mélangeaient, les regards qui se cherchaient, les coeurs qui attendaient et les esprits qui se repoussaient. Tes yeux ne lâchaient aucun détail, voraces de chaque petite miette, un sourire en coin pour montrer ton aise. « A vos masques, prêt, danser ! » Ce n'était peut-être pas un bal masqué, mais nombreux étaient les masques qui été déjà portés, tu le savais que trop bien Heather, toi-même tu en portais. Et sûrement que quelques uns allaient maladroitement tomber.© 2981 12289 0

La robe :

Spoiler:

Le bal. Si, comme toutes les années précédentes, j'attendais ce moment avec une impatience difficilement contenue, cette année c'est avec beaucoup une certaine tristesse que je m'y rendais... D'ordinaire, l'occasion était trop belle de faire la fête: se gaver de nourriture raffinée, boire plus que de raison, emmerder les couples qui dansaient juste pour les voir faire les gros yeux. La seule chose qui me chagrinait restait ce rituel stupide de devoir bien s'habiller. J'avais en horreur ces costumes qui nous faisaient tous ressembler à des pingouins mais qui, apparemment, rendaient mielleuses les filles... ou les mecs. Je soupirais une nouvelle fois en me regardant dans le miroir que les filles Wrights avaient placé dans la salle commune pour s'admirer. Mes amis avaient beau m'assurer que j'étais très classe, j'en doutais fortement. Mais bon, c'était Jazz et Hermès qui m'avaient conseillé, et ils étaient beaucoup plus au fait de ces choses-là. L'art de s'habiller avait des subtilités qui m'échappaient complètement. Cette année, pourtant, j'avais voulu faire un effort de plus... Parce que mon coeur n'était plus libre, parce que je n'attendais qu'une chose: qu'IL me regarde, qu'il me sourit. A défaut de pouvoir le prendre dans mes bras et danser avec lui. La bonne morale refusait qu'un élève et un professeur se déclarent officiellement en couple, et si j'avais bien envie de tordre le cou à toutes ces morales bien pensantes, je ne voulais pas faire de scandale, au risque de porter préjudice à mon cher amant, @Othello Lovingblow. Il n'y avait plus que lui depuis trois mois... Alors oui, je souffrais de ne pas pouvoir y aller avec lui, à ce bal. Cela signifierait à coup sûr de le voir au bras de quelqu'un d'autre, et rien que d'y penser, j'avais des envies de meurtre. Je soupirais une nouvelle fois, me dépêchant d'attraper mon manteau pour ne pas trop faire attendre ma cousine, qui avait très gentiment accepté d'être ma cavalière. Pour une fois, je partais même avant Hermès, qui avait décidé de se rendre au bal avec nos potes... Une fois sur place, je repérais au loin plusieurs têtes connues, Jazz et notre infirmière Miss Radeva, ainsi que Cordélia au bras de... Cristobal? Le cousin de mon cher amant aurait-il fait chavirer le coeur de notre capitaine? Un sourire doux s'afficha sur mes lèvres tandis que je les observais au loin. Je crus même voir Caleb passer... Nouveau soupir. Mais où était donc Fynn? Soudain, je repérais la jolie blonde qui paraissait un peu perdue parmi la foule. M'approchant doucement, je m'emparais de sa main et la tirais vers moi pour qu'elle me fasse face. Après avoir déposé un baiser sur sa joue et l'avoir prise dans mes bras, je m'exclamais: "Fynn, tu es magnifique! On dirait une vraie princesse... J'espère que tu n'es pas trop déçue de devoir te traîner ton cousin pour la soirée? Je suis sûr que j'ai l'air ridicule en plus..." Ce costume me mettait mal à l'aise, clairement, je me sentais beaucoup trop à l'étroit. Mais comment faisaient donc tous ces hommes qui passaient leur temps dans ces vêtements? Je lui proposais mon bras et je l'entraînais vers l'intérieur du château, des étoiles plein les yeux en admirant les décorations. Toujours aussi grandiose ce chateau! Nos manteaux une fois disparus, nous voici dans la foule, et je cherchais sans m'en rendre compte à croiser le regard de mon amant... sans succès. Viendra-t-il? Une moue boudeuse passa sur mon visage. La main dans celle de Fynn, je ne savais pas trop quoi faire... Mais avant de même penser à l'inviter à danser, mes yeux clairs se posèrent sur une silhouette près du bar. Je plissais les yeux, concentré. Cette jeune fille aux cheveux de blé paraissait si triste... Elle me disait vaguement quelque chose, comme une rengaine familière, comme si on m'avait parlé d'elle à plusieurs reprises, comme si... "OH PUTAIN." Un éclair de lucidité traversa mon cerveau en même temps que le juron traversa mes lèvres, et j'entraînais à ma suite Fynn, sans me rendre compte que j'allais sûrement beaucoup trop vite. Une fois la tête brune de mon frère de coeur repéré, je vins directement vers lui, coupant la parole à l'un de nos potes. "Bro, c'est un cas de force majeur, j'ai besoin de toi. Fynn, tu peux m'attendre deux minutes?" Sans lui expliquer le pourquoi du comment, je trainais Hermès à ma suite, l'arrêtant au milieu de la foule, et désignant la fameuse fille blonde: "Dis-moi que c'est elle, ta blonde, hein? Elle est exactement comme tu me l'as décrite! ET tu sais quoi? Elle est seule, bro, t'as ta chance, non?!" Bon, ok je n'étais pas très discret et les gens autour de nous s'étaient en partie retournés pour nous regarder, un léger sourire aux lèvres. Mais moi, tout ce que je savais, c'était que la fille en question et mon bro semblaient plus attristés que jamais. Et s'il y avait une chose que je ne supportais pas, c'était de voir mes proches souffrir. Alors, je n'avais pas les meilleures techniques, certes, mais au moins j'essayais. "Et si tu n'y vas pas, je te jure que c'est moi qui ira la voir, et crois-moi, t'en as pas envie." Sur ce, je le poussais légèrement vers elle, croisant les bras pour l'observer. Une fois que je fus sûr qu'il allait vers elle, je revins vers Fynn, une moue désolée sur le visage. "Pardonne-moi, ma belle, promis, je ne t'abandonne plus... Est-ce que tu veux... danser?" que je grimaçais. Je n'étais pas du tout un bon danseur, j'y connaissais rien en danses de salon. Mais si cela pouvait lui faire plaisir...

Spoiler:

Tu t’étais laissée rapidement convaincre par Holly lorsqu’elle t’avait demandé d’être mannequin pour ses créations lors du défilé lié à la vente de charité du bal de Noël. Non pas parce que tu étais fervente habituée de ces évènements, tu n’aimais pas que l’attention soit tournée vers toi et tu n’avais rien d’un modèle, mais, parce que c’était une excuse pour t’éloigner des Vautier le temps d’une soirée. Si tu avais réussi à éviter de passer les vacances de Noël en Allemagne avec tes parents, prétextant le travail et des occupations diverses, ta famille cherchait à remettre la main sur toi, refusant que leur nom soit sali, encore plus, par les frasques de leur fille non magique. Tu n’avais que faire de leurs inquiétudes, tu commençais seulement à prendre tes marques dans ce nouveau monde et tu ne comptais pas laisser d’autres décider pour toi ce que tu devais y faire.

Ainsi tu avais accepté l’invitation de la future mère avec un grand plaisir. Tu savais à quel point la situation était difficile pour elle en ce moment, tout comme elle l’était pour ton colocataire, Gideon, qui n’était que l’ombre de lui même. Si tu faisais ton possible pour faciliter la vie de ce dernier tu estimais qu’une soirée comme celle organisée pour Noël au château d’Inverness n’était pas chère payer pour faire plaisir à la sorcière.
Tu avais commencé à te préparer à peine rentrée du travail, déjà en retard car ton émission terminait à vingt heures. Si tu te refusais de porter une robe longue, quelque soit l’occasion, estimant que tu n’avais aucune légitimité à te muer en princesse des temps moderne, toi, le vilain petit canard, tu t’appliquais à soigner ton apparence, encore plus que ta coquetterie habituelle te poussait à le faire. Apprêtée, vêtue de la magnifique robe qu'Holly avait confectionnée pour toi, et fin prête tu n’avais pas tarder à te diriger vers le château, bien agacée de ne pas pouvoir transplaner comme n’importe quel sorcier l’aurait fait.

Tu entres dans la salle de réception du château sans plus de cérémonie. Tu n’étais pas accompagnée, tu n’avais que faire de ne pas te présenter au monde au bras d’un homme. Jetant un coup d’oeil autours de toi tu trouves rapidement une chevelure blonde bien connue.  « Bonsoir. » Tu salues le jeune homme qui se trouve près de la sorcière d’un léger mouvement de tête avant de te tourner vers ton amie un large sourire sur les lèvres : « Holly ma belle, tu vas bien ? » Tu l’enlaces chaleureusement malgré ton habituelle froideur et déposes un baiser sur sa joue. « Tu es magnifique. » Souffles-tu en l’observant, sans trop t’arrêter sur son ventre, bien rond maintenant. Tu savais qu’elle serait certainement gênée que tu y portes trop d’attention. Tu scrutes son visage quelques secondes, elle a les traits marqués malgré ce qu’elle essaye de cacher : « Tu t’es encore épuisée à la tâche n’est ce pas ? Quand est ce que tu commenceras à prendre du temps pour toi Holly… » Tu savais qu’Holly était sur tous les fronts, organisant la vente aux enchères, mais aussi le défilé lié, cela n’aurait tenu qu’à toi, tu l’aurais empêchée de se fatiguer autant, mais tu imaginais bien que cela lui tenait à coeur.

Une banderole attire ton attention, alors que tu observes la pièce magnifiquement décorée. « Qu’est ce… » Tu fronces les sourcils en lisant à haute voix le nom de l’association : « Soutien aux cracmols ? » Tu te tournes vers la sorcière en haussant un sourcil, ton trouble se lisait dans ton regard noir même si tu tentais de garder contenance, n’en laissant que très peu paraître derrière ton masque froid. « Qu’est ce que ça veut dire Holly ? » Tu serres légèrement les dents pour maitriser les tremblements de ta voix. Tu ne voulais pas brusquer la jeune femme, tu ne voulais pas voir ce qui se passait juste devant tes yeux mais tu avais comme l’impression que, soudain, tous les sorciers avaient le regard rivé sur toi la cracmole, l’animal de foire qui venait militer pour sa cause. Celle qui était présente pour faire payer les autres : tu ne voulais pas être la vitrine d’une quelconque association, tu ne voulais pas être le visage de leur charité déplacée, à eux, les sorciers qui ne comprenaient rien à ce que vous viviez. Tu sens tes mains commencer à trembler, sous la gêne et l’énervement et tes doigts se serrent sur la pochette que tu portais sous le bras, une soirée avec les Vautier aurait peut-être été finalement plus agréable.

tenue de rave:

résumé:

••• Merry Christmas, Inverness •••

Oh, jingle bells, jingle bells, jingle all the way, oh, what fun it is to ride, in a one horse open sleigh, jingle bells, jingle bells, jingle all the way, oh, what fun it is to ride, in a one horse open sleigh.

Tu transplanes avec aisance dans les rues sorcières d’Inverness, ton éternel sourire aux lèvres et une aura de bonne humeur autour de toi. L’enfant en toi s’émerveille du moindre flocon de neige qui se pose au sol, effet de ton après-midi passé avec tes parents moldus. Eux aussi ont tenu une grande réception, Edward Crowley, ton beau-père, ne peut pas se permettre de rater cette occasion, malgré sa retraite qui arrive à grand pas. Tu sais, qu’au fond, il aurait aimé que tu reprennes son affaire plutôt que son neveu, mais le sort à fait de toi un sorcier et quant bien même tu n’aurais eu que ton sourire comme super pouvoir, tu n’aurais sûrement été pas assez discipliné pour reprendre son entreprise d’import-export. Et puis, ta jeune sœur se montrait de plus en plus investie dans les affaires malgré son jeune âge, tu es sûre qu’elle ferait un meilleur boulot que toi. Ta sœur, tu en parles peu, vous n’êtes malheureusement peu proche, à cause, de ta condition particulière, mais tu lui écris régulièrement et si elle a pleuré en apprenant qu’elle n’était pas une sorcière, elle est assez unique en son genre pour conquérir le monde sans magie. C’est sur cette pensée que tu entres dans le hall du château pour y attendre ta cavalière du soir, ton autre sœur, celle que tu as adoptée.
Comme à son habitude, la jeune princesse se fait attendre, mais tu ne lui en veux pas. Ça te permet d’observer les personnes déjà présentes dans la salle de réception. Tu cherches des silhouettes familières, celles que tu veux éviter, celles que tu aimerais serrer dans tes bras et celles qui te font vaciller entre les deux. Puis, peut-être celles que tu as envie de jeter par la fenêtre. Mais ça, c’est une autre histoire.

Tu regardes rapidement ton reflet dans un miroir à côté de toi, ta tenue est toujours impeccable et tu as eu la bénédiction maternelle avant de partir. Mais ta mère est ta mère, elle te dirait que tu es le plus bel homme du monde même vêtu d’un sac-poubelle. Mais tu es assez content des tissus riches que tu portes ce soir, même si, à vrai dire, tu préfères tes vieux jeans et t-shirts. Le tissu rouge fait ressortir le Mercutio qui est en toi, on ne pourrait dire que tu n’es qu’un né-moldu dans cette tenue. Mais tu es un né-moldu qui se nomme Crowley, avec le compte en banque en livres sterling qui va avec.
Des bruits de talons te ramènent sur terre et tu souris à Heather. Tu ne peux t’empêcher de rire en voyant sa tenue, assortie à la tienne, et tu fais un mouvement de tête approbateur.

« Bonsoir, mon très cher. Excusez la reine, elle avait besoin de temps pour être à la hauteur des attentes. Des nouvelles, de @Ashley Park ? »

Ton rire se joint au tien, tu aimes ce mélange. Elle est vraiment magnifique et tu sens que tu vas devoir être vigilant pour pas que de mauvaises personnes viennent lui adresser la parole. Grand-frère protecteur un peu envahissant. A sa question sur Ash, tu secoues la tête, tu n’as pas eu le temps de le voir depuis ce matin avec la réception chez tes parents.

« Je lui ai donné une invitation, mais je ne sais pas s’il vient. Mais ce serait vraiment dommage qu’il ne puisse pas t’offrir une danse, tu es magnifique. »

Tu lui fais un clin d’œil amusé et tu la guides dans la salle, en ajoutant à son oreille, voulant la taquiner : « Dommage, la musique n’a pas attendu la reine de la soirée. »

La salle est remplie, et étrangement, tu te sens à la fois dans ton élément et étranger. Tellement de personnes à rencontrer, tu reconnais déjà quelques groupes qui se sont formés. Autant d’hypocrisie que de verres bus, mais tu connais déjà la musique, malgré ton ancienne naïveté. Tu sais déjà que tout le monde va observer tout le monde, tu sais qu’il sera là aussi, lui. Roméo ne peut pas manquer un bal, pas vrai ? Secrètement, tu espères qu’il ne trouvera pas une Juliette à aller séduire sous un balcon. Mais tu tais cette pensée en t’arrêtant dans un endroit calme avec Heather. Elle te propose d’aller chercher un verre pour vous et tu acceptes, l’observant s’éloigner un peu plus loin.
Puis tu remarques @Holly De Launay, et tu t’approches d’elle, peut-être pourrais-tu l’aider un peu ce soir pour qu’elle n’aie pas à se surmener avec le bébé. Tu remarques que @Ravena Vautier est là aussi et ton sourire s’élargit, tu apprécies particulièrement la brune, mais quand tu arrives à leur hauteur, tu remarques un autre élève à leur côté et tu entends la voix tremblante de Raven :

« Soutien aux cracmols ? »

Tes yeux voyant vers la banderole affichée et tu fais un « oh » silencieux. La situation semble soudainement plus délicate. Tu hésites à faire demi-tour, mais tu n’en fais rien, ne voulant pas que les deux amies ne rentrent en conflit. Alors que la brune demande des comptes à Holly, tu viens t’incruster entre elles avec un sourire :

« Bonsoir les filles, je suis désolé de vous interrompre, mais ce jeune homme n’a pas l’air bien. »

Tu pointes le dit-jeune homme, @Giuseppe Vlass, à qui tu vois mettre une main sur le dos en lui demandant s’il allait bien. Quand tu vois que la blonde à les yeux un instant ailleurs, tu murmures à Ravena :

« Ne t’inquiète pas, Holly ne pense pas à mal et si quelqu’un fait une remarque déplacée, on pourra leur tomber dessus sans que tu n’aies à bouger un cil. Cet individu ne mériterait pas ton attention. »

Puis tu lui souris pour essayer de la calmer, tu ne sais pas ce qu’elle vit, à vrai dire vous avez exactement la situation inverse l’un de l’autre, mais tu ne la vois pas comme une bête de foire ou quelqu’un d’anormal. Tu la comprends un peu, et tu ne veux pas que ça lui gâche la soirée. Puis tu te tournes vers Holly en lui faisant un clin d’œil et reporte ton attention sur le jeune homme.

résumé:

tenue du Zaza:

Dans quoi allais-tu encore te fourrer, Gideon... À croire que tu ne retenais pas la leçon, celle où quand tu te rendais dans un événement de groupe, quelque chose se passait toujours de travers. De mémoire, pour les deux dernières soirées du genre, tu t’étais fait agresser par une horde de fantômes de mauvaise humeur, et pour l’autre, tu avais déclenché une bagarre de bar comme on en voyait pas souvent à Inverness. T’avais donc pris la résolution de ne plus assister à ce genre d’événements, et de toute façon, t’étais pas dans l’humeur pour ça. C’était sans compter sur ta petite soeur qui, bornée jusqu’au bout, voulait absolument que tu l’accompagnes au bal de Noël donné au somptueux château moyennageux de la ville. Tu ne voulais pas, tu avais refusé à maintes reprises, mais… Tu ne pouvais décemment pas refuser quelque chose à ta soeur indéfiniment. Surtout qu’elle allait jouer de son instrument avec l’orchestre symphonique qui allait animer la soirée, et elle tenait absolument à ce que tu assistes à ça. Toi aussi, au fond. Cela aurait été triste qu’aucun membre de votre famille n’assiste à l’aboutissement d’autant d’années d’efforts. Et tu n’aurais pas voulu que ça se passe ainsi.

Ce soir-là, t’avais donc enfilé ton plus beau costume, et c’est au bras de ta soeur que tu avais débarqué à la soirée mondaine de fin d’année. Tu savais que tu allais y rencontrer bon nombres de têtes connues : Ravena, Isaak, Freya, Jazz, ... Et bien sûr, Holly. Tu ne l’avais pas revue depuis cette fameuse soirée au bar, celle où tu lui avais demandé d’épouser un autre pour protéger l’enfant qu’elle portait. Ce soir, pourtant, tu avais décidé de ne pas plomber l’ambiance, de ne pas penser à tes soucis, même si tu croisais la blonde. Ce soir, il était pour ta soeur, et tu ferais ton possible pour qu’elle passe une bonne soirée, avant que vous ne rentriez à Thurso, pour fêter Noël. Elle était d’ailleurs éblouissante, dans sa longue robe noire, et tu avais boudé, en lui disant qu’elle avait grandi trop vite.

Vous étiez passé par les coulisses pour y déposer le violoncelle de ta soeur, avant de vous retrouver dans la grande salle de réception. Une flûte de champagne dans la main, tu vois Tina stresser en se triturant les doigts. Souriant, tu lui poses une main sur l’épaule, tentant de lui prodiguer un peu de courage et de sérénité. Ne stresse pas comme ça, tu vas cartonner, j’en suis sûr. T’es sincère, Gideon, parce que tu sais très bien comment ta soeur joue et qu’elle n’est pas la starlette de son groupe de musique pour rien. Trop focalisé sur la rousse et le stress qu’elle dégage, t’en oublies le reste de la fête, tu cherches personne du regard, et ne te rends pas compte du thème de l’action de charité de la soirée. Du moins, pour le moment.