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Pimp my ride
Dim 25 Mar 2018 - 13:44
Le moteur gronde, la carrosserie grince. Dans la pénombre du sous bois, on voit clignoter des phares par intermittence. Lueur curieuse, animant le calme inquiétant de la nuit, sur le domaine universitaire. Il est vingt heures passé : la nuit est tombée depuis un moment maintenant. Les derniers cours ont pris fin, charriant ce qui reste des élèves vers les salles communes ou le centre ville d'Inverness.
Ne restent que les bêtes de nuit pour traîner du côté des serres : tous les animaux sortis de la forêt, que la variété des plantes cultivées ici attirent. Et parmi ces bêtes là, il y a moi : installé au volant de ma vieille tire et Clarice, tranquillement couchée à la place du mort.
Les plantes, je n'en ai pas grand chose à faire pour tout dire. Ce qui m'intéresse, c'est l'allée parfaitement droite qui sépare la seconde d'avec la troisième serre. J'y vois une piste parfaite pour l'essai de vol que je m'apprête à faire.
Un essai de vol, ni plus ni moins. Je viens de passer l'après midi à trifouiller dans le moteur de cette épave achetée pour rien à un moldu du patelin d'à côté. La magie m'a bien aidé, sur ce coup. Je l'ai remise pratiquement à neuf en un rien de temps.
Cela dit, il y a des choses que les sortilèges ne peuvent pas faire... Car, voyez-vous, tout le sel de la mécanique enchantée sur objet moldu, c'est de parvenir à faire fonctionner ensemble la technologie avec la magie. Ce qui signifie qu'à un moment où un autre, il faut mettre les mains dans le cambouis.
Mais bon, je suis à peu près sûr d'y arriver pour le coup. Mes progrès en sortilèges ont été assez considérables ces derniers temps. J'ai déjà réussi à lancer avec succès un enchantement d'extension sur le coffre arrière et la boite à gant... Alors ce n'est pas un bête sort de vol qui me posera des problèmes.
Ce qui je ne comprends pas, c'est la manière dont le charme agit sur les bougies d'allumage, par contre... Sans blague, ça fait trois fois que je les change, trois fois qu'elles me grillent entre les mains au moment de démarrer. J'ai beau rectifier mes formules...
Enfin : cette fois, je le sens bien.
Pour le coup, j'ai pu démarrer sans problème. Je fais chauffer tranquillement le moteur, tout en conduisant jusqu'à l'orée de la forêt, dans l'alignement des serres. Pas un rat à l'horizon : je peux y aller.
Poussant un grand coup d'accélérateur, la voiture part en trombe. Elle roule à toute allure au milieu de l'allée, comme un vrai bolide lancé sur un circuit. A mi chemin, je presse le bouton d'envol : tout se met aussitôt à vibrer. Je me sens vaguement partagé entre l'idée que ça va péter d'une seconde à l'autre et le sentiment de la victoire. Mais l'instant d'après, voilà qu'elle décolle.
C'est alors qu'une silhouette apparaît dans mon champ de vision. Je n'ai pas le temps de voir venir : je braque simplement histoire d'éviter la collision. La bagnole effectue un genre de piqué en direction du ciel, hélas, ça ne lui plaît pas et j'entends le moteur me lâcher.
La chute est inévitable : je tente de gérer la descente de manière pas trop violente, le sortilège de vol continuant à me maintenir bon gré mal gré au dessus du sol. Tout se passe très vite et quelques secondes plus tard, je termine planté dans le décors, le visage lacéré par les griffes de Clarice qui tentait de se raccrocher à moi pour ne pas finir étalée sur le pare brise.
Un peu secoué, je m'extrais de la voiture, ma chatte toujours solidement agrippée à mes épaules. Un bref coup d’œil au pare choc : ça aurait pu être pire. J'ai finis dans un buisson un peu touffu, ça a pas mal amortis... Cela dit, niveau peinture, je suis marron.
Enfin, ce n'est pas le plus important.
Je me précipite sur l'allée, en direction du malheureux qui a fait les frais de ma petite expérience. Normalement, j'ai dû lui passer juste au dessus de la tête... Mais bon, dans le doute...
« Hey, ça va ? Je demande en arrivant, avant de réaliser qu'il s'agit d'un visage familier. Ayden !
Je dois avoir l'air d'un cinglé avec mon vieux T-shirt plein de cambouis et mon jogging crado de bricolage. Sans compter la bestiole accrochée à mes cheveux et qui s'est amusée à me refaire le portrait un peu plus tôt.
Ne restent que les bêtes de nuit pour traîner du côté des serres : tous les animaux sortis de la forêt, que la variété des plantes cultivées ici attirent. Et parmi ces bêtes là, il y a moi : installé au volant de ma vieille tire et Clarice, tranquillement couchée à la place du mort.
Les plantes, je n'en ai pas grand chose à faire pour tout dire. Ce qui m'intéresse, c'est l'allée parfaitement droite qui sépare la seconde d'avec la troisième serre. J'y vois une piste parfaite pour l'essai de vol que je m'apprête à faire.
Un essai de vol, ni plus ni moins. Je viens de passer l'après midi à trifouiller dans le moteur de cette épave achetée pour rien à un moldu du patelin d'à côté. La magie m'a bien aidé, sur ce coup. Je l'ai remise pratiquement à neuf en un rien de temps.
Cela dit, il y a des choses que les sortilèges ne peuvent pas faire... Car, voyez-vous, tout le sel de la mécanique enchantée sur objet moldu, c'est de parvenir à faire fonctionner ensemble la technologie avec la magie. Ce qui signifie qu'à un moment où un autre, il faut mettre les mains dans le cambouis.
Mais bon, je suis à peu près sûr d'y arriver pour le coup. Mes progrès en sortilèges ont été assez considérables ces derniers temps. J'ai déjà réussi à lancer avec succès un enchantement d'extension sur le coffre arrière et la boite à gant... Alors ce n'est pas un bête sort de vol qui me posera des problèmes.
Ce qui je ne comprends pas, c'est la manière dont le charme agit sur les bougies d'allumage, par contre... Sans blague, ça fait trois fois que je les change, trois fois qu'elles me grillent entre les mains au moment de démarrer. J'ai beau rectifier mes formules...
Enfin : cette fois, je le sens bien.
Pour le coup, j'ai pu démarrer sans problème. Je fais chauffer tranquillement le moteur, tout en conduisant jusqu'à l'orée de la forêt, dans l'alignement des serres. Pas un rat à l'horizon : je peux y aller.
Poussant un grand coup d'accélérateur, la voiture part en trombe. Elle roule à toute allure au milieu de l'allée, comme un vrai bolide lancé sur un circuit. A mi chemin, je presse le bouton d'envol : tout se met aussitôt à vibrer. Je me sens vaguement partagé entre l'idée que ça va péter d'une seconde à l'autre et le sentiment de la victoire. Mais l'instant d'après, voilà qu'elle décolle.
C'est alors qu'une silhouette apparaît dans mon champ de vision. Je n'ai pas le temps de voir venir : je braque simplement histoire d'éviter la collision. La bagnole effectue un genre de piqué en direction du ciel, hélas, ça ne lui plaît pas et j'entends le moteur me lâcher.
La chute est inévitable : je tente de gérer la descente de manière pas trop violente, le sortilège de vol continuant à me maintenir bon gré mal gré au dessus du sol. Tout se passe très vite et quelques secondes plus tard, je termine planté dans le décors, le visage lacéré par les griffes de Clarice qui tentait de se raccrocher à moi pour ne pas finir étalée sur le pare brise.
Un peu secoué, je m'extrais de la voiture, ma chatte toujours solidement agrippée à mes épaules. Un bref coup d’œil au pare choc : ça aurait pu être pire. J'ai finis dans un buisson un peu touffu, ça a pas mal amortis... Cela dit, niveau peinture, je suis marron.
Enfin, ce n'est pas le plus important.
Je me précipite sur l'allée, en direction du malheureux qui a fait les frais de ma petite expérience. Normalement, j'ai dû lui passer juste au dessus de la tête... Mais bon, dans le doute...
« Hey, ça va ? Je demande en arrivant, avant de réaliser qu'il s'agit d'un visage familier. Ayden !
Je dois avoir l'air d'un cinglé avec mon vieux T-shirt plein de cambouis et mon jogging crado de bricolage. Sans compter la bestiole accrochée à mes cheveux et qui s'est amusée à me refaire le portrait un peu plus tôt.
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Re: Pimp my ride
Dim 25 Mar 2018 - 21:32
Secouant la tête au rythme de la musique qui pulsait dans ses oreilles à travers son casque, Ayden termina de rempoter les plantes à Pipaillon de la serre dans laquelle il se trouvait. Ayant pu finir les cours un peu plus tôt, il en avait profité pour s'éclipser dans la serre où il pouvait y trouver un certain apaisement. S'occuper des plantes le détendait et plus important encore, lui permettait de se vider l'esprit.
Et vider l'esprit, il en avait sacrément besoin ces derniers temps. En effet, beaucoup de ses camarades avaient décidé d'arrêter leurs études en cours de route et il avait dû faire beaucoup d'adieux. Il détestait ça, les adieux, c'était triste et ça lui fendait le cœur, implantant en lui comme un sentiment d'abandon.
Parmi ces aux revoirs, il y avait eu ses anciens colocataires Charles et wiwi; ne laissant plus qu'Ayden et Hyacinthe partager le dortoir.
Il fallait dire que l'endroit était beaucoup plus calme depuis leur départ, mais il avait finit par se faire une raison à la longue.
Au contraire, ce que le summerbee n'avait pas digéré, et même encore à l'heure actuelle, avait été le départ inopiné de sa camarade et complice de toujours : Cassandre. Elle ne lui avait que rapidement expliqué la cause, une histoire d'étude en France plutôt qu'ici, sans rentrer plus dans les détails. Puis elle avait disparu. Perdre ainsi sa meilleure amie lui avait acheminé un sacré coup au moral et il ne trouvait que la paix dans sa passion : les plantes.
Heureusement pour lui, les serres étaient rarement occupées par les élèves qui semblaient bien plus apprécier les créatures magiques ou les sortilèges. Il ne comprenait pas bien pourquoi cette matière n'attirait pas plus de monde mais dans l'instant présent, ça lui convenait parfaitement. C'était un peu comme posséder un jardin secret. C'était cool.
Terminant enfin sa besogne, il regarda rapidement sa montre et s'aperçu qu'il était déjà huit heures passées et qu'il faisait aussi noir qu'un cul de salamandre à l'extérieur. Lâchant un imperceptible "fuck", il se hâta de récupérer ses affaires et de se diriger vers la sortie en vérifiant une dernière fois que tout était en ordre.
S'il ne se dépêchait pas, il risquait de manquer le repas du soir. Et un Ayden avec le ventre vide, c'est un Ayden qu'il vaut mieux ne pas croiser !
Ouvrant rapidement la porte, il s'engouffra dans la brise frisquette du parc avec hâte, le casque toujours vissé sur ses oreilles, ne faisant ainsi pas attention au brouhaha qu'éméttait la grosse boite de conserve qui fonçait sur lui.
Il ne s'en rendit compte que par l'intermédiaire des phares qui l'éblouirent sur le moment. Etonné et prit de cours, il ne réagit pas instantanément et resta figé sur place en ce demandant ce que tout cela pouvait signifier. La scène était comparable à une biche prise dans les phares d'une voiture sur la route.
Se rendant enfin compte que la chose fonçait sur lui, les yeux du summerbee s'écarquillèrent de stupeur et il plongea tête baissée dans les taillis sur le côté du bâtiment.
Il resta ainsi quelque temps, tendu comme un string et la tête pleine de question sur ce qui venait de se passer. Il avait manqué de se faire écraser n'est-ce pas ? En plein milieu d'une école ? Sans la moindre route à deux kilomètres ? Bon sang, mais qui était le taré qui avait fait ça ??
Aussitôt demandé, aussitôt exaucé ! Voilà que son assaillant venait pointer le bout de son nez. Pourtant, quelle ne fut pas sa surprise en reconnaissant la voix de ce dernier.
"Que…? Thomas ?!"
Abasourdis par la présence de ce dernier qu'il pensât ne jamais trouver de ce côté-ci de l'université, il se releva précipitamment en époussetant la terre et l'herbe qui était venu dire coucou à ses vêtements ainsi que dans ses cheveux, puis se reconcentra sur son agresseur.
"Je peux savoir ce que j'ai fait pour mériter une tentative de meurtre ?" ajouta-t-il sur le ton de la plaisanterie. Quoiqu'au fond de lui, il y avait toujours un petit doute sur les intentions réelles du concierge concernant la folle course du bolide sur sa personne.
D'ailleurs, à bien regarder l'individu, il semblait tout droit sorti d'un film d'horreur avec ses fringues délâbrées, son regard de fou, sa tronche ensanglantée et la chatte fusionnée à sa caboche.
Le jeune homme ne put retenir un rire moqueur face à la scène, la peur étant maintenant dissipée.
"Oh bon sang, si tu voyais ta tête… On dirait plutôt que c'est toi qui as failli te faire écraser !"
Et vider l'esprit, il en avait sacrément besoin ces derniers temps. En effet, beaucoup de ses camarades avaient décidé d'arrêter leurs études en cours de route et il avait dû faire beaucoup d'adieux. Il détestait ça, les adieux, c'était triste et ça lui fendait le cœur, implantant en lui comme un sentiment d'abandon.
Parmi ces aux revoirs, il y avait eu ses anciens colocataires Charles et wiwi; ne laissant plus qu'Ayden et Hyacinthe partager le dortoir.
Il fallait dire que l'endroit était beaucoup plus calme depuis leur départ, mais il avait finit par se faire une raison à la longue.
Au contraire, ce que le summerbee n'avait pas digéré, et même encore à l'heure actuelle, avait été le départ inopiné de sa camarade et complice de toujours : Cassandre. Elle ne lui avait que rapidement expliqué la cause, une histoire d'étude en France plutôt qu'ici, sans rentrer plus dans les détails. Puis elle avait disparu. Perdre ainsi sa meilleure amie lui avait acheminé un sacré coup au moral et il ne trouvait que la paix dans sa passion : les plantes.
Heureusement pour lui, les serres étaient rarement occupées par les élèves qui semblaient bien plus apprécier les créatures magiques ou les sortilèges. Il ne comprenait pas bien pourquoi cette matière n'attirait pas plus de monde mais dans l'instant présent, ça lui convenait parfaitement. C'était un peu comme posséder un jardin secret. C'était cool.
Terminant enfin sa besogne, il regarda rapidement sa montre et s'aperçu qu'il était déjà huit heures passées et qu'il faisait aussi noir qu'un cul de salamandre à l'extérieur. Lâchant un imperceptible "fuck", il se hâta de récupérer ses affaires et de se diriger vers la sortie en vérifiant une dernière fois que tout était en ordre.
S'il ne se dépêchait pas, il risquait de manquer le repas du soir. Et un Ayden avec le ventre vide, c'est un Ayden qu'il vaut mieux ne pas croiser !
Ouvrant rapidement la porte, il s'engouffra dans la brise frisquette du parc avec hâte, le casque toujours vissé sur ses oreilles, ne faisant ainsi pas attention au brouhaha qu'éméttait la grosse boite de conserve qui fonçait sur lui.
Il ne s'en rendit compte que par l'intermédiaire des phares qui l'éblouirent sur le moment. Etonné et prit de cours, il ne réagit pas instantanément et resta figé sur place en ce demandant ce que tout cela pouvait signifier. La scène était comparable à une biche prise dans les phares d'une voiture sur la route.
Se rendant enfin compte que la chose fonçait sur lui, les yeux du summerbee s'écarquillèrent de stupeur et il plongea tête baissée dans les taillis sur le côté du bâtiment.
Il resta ainsi quelque temps, tendu comme un string et la tête pleine de question sur ce qui venait de se passer. Il avait manqué de se faire écraser n'est-ce pas ? En plein milieu d'une école ? Sans la moindre route à deux kilomètres ? Bon sang, mais qui était le taré qui avait fait ça ??
Aussitôt demandé, aussitôt exaucé ! Voilà que son assaillant venait pointer le bout de son nez. Pourtant, quelle ne fut pas sa surprise en reconnaissant la voix de ce dernier.
"Que…? Thomas ?!"
Abasourdis par la présence de ce dernier qu'il pensât ne jamais trouver de ce côté-ci de l'université, il se releva précipitamment en époussetant la terre et l'herbe qui était venu dire coucou à ses vêtements ainsi que dans ses cheveux, puis se reconcentra sur son agresseur.
"Je peux savoir ce que j'ai fait pour mériter une tentative de meurtre ?" ajouta-t-il sur le ton de la plaisanterie. Quoiqu'au fond de lui, il y avait toujours un petit doute sur les intentions réelles du concierge concernant la folle course du bolide sur sa personne.
D'ailleurs, à bien regarder l'individu, il semblait tout droit sorti d'un film d'horreur avec ses fringues délâbrées, son regard de fou, sa tronche ensanglantée et la chatte fusionnée à sa caboche.
Le jeune homme ne put retenir un rire moqueur face à la scène, la peur étant maintenant dissipée.
"Oh bon sang, si tu voyais ta tête… On dirait plutôt que c'est toi qui as failli te faire écraser !"
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Re: Pimp my ride
Lun 26 Mar 2018 - 22:27
Le Summerbee semble aussi surpris que moi. Se relevant, il époussette la terre et l'herbe de ses vêtements, tout en interrogeant ce qui vient de se produire. Cela dit ma tentative de meurtre, comme il dit, ne semble pas l'avoir traumatisé outre mesure : le garçon réplique déjà sur le ton de la plaisanterie. Au passage, il ne se prive pas pour se payer ma tronche... Bon, c'est vrai que je le mérite, mais tout de même.
« Ouais, cette petite morue ne voulait pas que je lui mette sa ceinture.
Fais-je d'un ton grognon, tout en venant attraper Clarice par la peau du cou. La chatte s’agrippe à mes vêtements et pousse un genre de miaulement rauque en guise de protestation. Mais en forçant un peu, je parviens quand même à la décrocher. Une fois ses pattes en contact avec le sol la chatte file comme un éclair jusqu'à l'orée du bois, ne laissant sur son sillage que la promesse de ne plus revenir avant longtemps.
« Je ne m'attendais pas à tomber sur quelqu'un ici à une heure pareille.
J'ajoute finalement, tout en essuyant les mains sur mon T-shirt.
« Je voulais... Une allée bien droite.
Je lève le bras parallèlement à la belle ligne qui sépare les deux serres, comme une manière d'illustrer mon propos. Puis, laissant échapper un soupir, je m'en viens passer la main dans mes cheveux ébouriffés. Bref reniflement : je me résous à sortir ma baguette pour m'arranger à coup d'Episkey.
« Mécanique magique...
Je hausse les épaules : ça m'étonnerait un peu qu'Ayden touche à ça... Mais sait-on jamais. Esquissant un sourire empreint de malice, je l'invite néanmoins à me suivre d'un signe de tête.
« Tu veux voir la bête ?
La bête, en l’occurrence, il fallait encore la sortir de son buisson. Sans perdre plus de temps, je me dirige donc sur les lieux du crash et entreprend d'extraire l'engin de sa prison végétale avec un Wingardium Leviosa bien placé. Comme quoi, la vie d'un sorcier moyen se résume parfois à deux sortilèges... Trois, en comptant Accio : il faut bien de quoi attraper ses bières sans avoir à se lever du canapé.
« Ouais, cette petite morue ne voulait pas que je lui mette sa ceinture.
Fais-je d'un ton grognon, tout en venant attraper Clarice par la peau du cou. La chatte s’agrippe à mes vêtements et pousse un genre de miaulement rauque en guise de protestation. Mais en forçant un peu, je parviens quand même à la décrocher. Une fois ses pattes en contact avec le sol la chatte file comme un éclair jusqu'à l'orée du bois, ne laissant sur son sillage que la promesse de ne plus revenir avant longtemps.
« Je ne m'attendais pas à tomber sur quelqu'un ici à une heure pareille.
J'ajoute finalement, tout en essuyant les mains sur mon T-shirt.
« Je voulais... Une allée bien droite.
Je lève le bras parallèlement à la belle ligne qui sépare les deux serres, comme une manière d'illustrer mon propos. Puis, laissant échapper un soupir, je m'en viens passer la main dans mes cheveux ébouriffés. Bref reniflement : je me résous à sortir ma baguette pour m'arranger à coup d'Episkey.
« Mécanique magique...
Je hausse les épaules : ça m'étonnerait un peu qu'Ayden touche à ça... Mais sait-on jamais. Esquissant un sourire empreint de malice, je l'invite néanmoins à me suivre d'un signe de tête.
« Tu veux voir la bête ?
La bête, en l’occurrence, il fallait encore la sortir de son buisson. Sans perdre plus de temps, je me dirige donc sur les lieux du crash et entreprend d'extraire l'engin de sa prison végétale avec un Wingardium Leviosa bien placé. Comme quoi, la vie d'un sorcier moyen se résume parfois à deux sortilèges... Trois, en comptant Accio : il faut bien de quoi attraper ses bières sans avoir à se lever du canapé.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Mer 28 Mar 2018 - 18:06
S'ensuivit ensuite une espèce de crêpage de chignon entre le concierge et sa chatte, l'un grognant sur l'autre sans pour autant finir en pugilat, un peu à la manière d'une petite guerre froide. La scène était plutôt comique à regarder, et les commentaires du plus vieux ne firent qu'accentuer l'hilarité du summerbee qui se retint comme il put de se moquer davantage de ce dernier.
Ayden pensa bêtement qu'ils formaient vraiment un couple de petits vieux, cette Clarice et ce Thomas.
Puis, le jeune homme finit par croiser les bras en attendant que son camarade en ait fini avec son animal, attendant tout de même un minimum d'explications sur la situation pas banale qui venait de se produire.
Ce dernier ne se fit pas prier mais ne se dévoila que par fragments, ce qui rendit la compréhension du contexte un peu laborieuse. Mais en gros, pour ne vouloir personne sur 2 km à la ronde ainsi qu'une ligne bien droite pour une voiture, cela ne voulait dire qu'il chose : Thomas essayait d'apprendre à conduire.
Cette déduction révélatrice surprit quelque peu le garçon qui ne pensait pas que le concierge ne savait pas utiliser ce genre de mode de transport. Mais après réflexion, il se dit que c'était plutôt une chose courante chez les sorciers qui se reposaient un peu trop sur la magie, et mettaient au second plan voir ignoraient totalement tout ce qui touchait de près ou de loin aux moldus.
Dans un sens il était plutôt content d'être un enfant de ces deux mondes. Posséder des connaissances dans les deux domaines pouvait avoir beaucoup d'avantages, surtout quand il s'agissait de déambuler dans les deux univers. Et puis au moins il pouvait se targuer de savoir conduire une voiture ! Et utiliser les armes à feu, mais ça c'était une spécificité de son pays.
Son acolyte lui proposa de voir un peu la bête qui avait attenté à sa vie. Evidemment, le plus jeune sauta sur l'occasion et accepta sur-le-champ. Et puis après tout, il n'était jamais contre passer plus de temps avec Thomas dont la présence était plus qu'appréciable, même si habituellement leurs rencontres étaient sous le signe des expériences.
Et puis au fond de lui, il savait qu'il avait besoin de compagnie. Rester seul trop longtemps quand ce n'était pas pour faire de la botanique avait tendance à lui faire ressasser les mauvais événements de ces derniers temps.
Le duo s'en alla donc gaiement, ou du moins pour l'un d'entre eux, en direction de la boîte de conserve qui fumait non loin de là. Arrivé sur place, Cioban dégagea le bolide et répara les dégâts de deux-trois coups de baguette magiques.
Ceci fait, Ayden ne put s'empêcher de faire une remarque.
"Oh punaise ce vieux tacot que t'as là ! Ca m'étonne même pas que ça ait failli me tuer !" S'exclama-t-il en faisant le tour de la carcasse.
Mais à bien y regarder, l'ensemble semblait tenir plus ou moins le choc. Comme on disait, c'était dans les vieux pots que l'on faisait les meilleures soupes.
Posant sa main sur le bord du toit, près de la portière, il inspecta tout autant l'intérieur d'un petit coup d'oeil et avec une curiosité à peine refoulée. L'habitacle semblait aussi délabré que l'extérieur, mais le petit séjour dans les fourrés en était peut-être pour quelque chose, et Ayden se demanda comment et surtout pourquoi Thomas avait décidé de s'approprier cette bombe ambulante plutôt qu'un modèle plus sûr.
Tournant à nouveau la tête dans sa direction, il lui demanda d'un ton taquin
"Tu sais, si tu sais pas conduire, t'aurais juste pu me demander de l'aide plutôt que de détruire les parterres. Le prof de bota risque de faire la gueule !"
Ayden pensa bêtement qu'ils formaient vraiment un couple de petits vieux, cette Clarice et ce Thomas.
Puis, le jeune homme finit par croiser les bras en attendant que son camarade en ait fini avec son animal, attendant tout de même un minimum d'explications sur la situation pas banale qui venait de se produire.
Ce dernier ne se fit pas prier mais ne se dévoila que par fragments, ce qui rendit la compréhension du contexte un peu laborieuse. Mais en gros, pour ne vouloir personne sur 2 km à la ronde ainsi qu'une ligne bien droite pour une voiture, cela ne voulait dire qu'il chose : Thomas essayait d'apprendre à conduire.
Cette déduction révélatrice surprit quelque peu le garçon qui ne pensait pas que le concierge ne savait pas utiliser ce genre de mode de transport. Mais après réflexion, il se dit que c'était plutôt une chose courante chez les sorciers qui se reposaient un peu trop sur la magie, et mettaient au second plan voir ignoraient totalement tout ce qui touchait de près ou de loin aux moldus.
Dans un sens il était plutôt content d'être un enfant de ces deux mondes. Posséder des connaissances dans les deux domaines pouvait avoir beaucoup d'avantages, surtout quand il s'agissait de déambuler dans les deux univers. Et puis au moins il pouvait se targuer de savoir conduire une voiture ! Et utiliser les armes à feu, mais ça c'était une spécificité de son pays.
Son acolyte lui proposa de voir un peu la bête qui avait attenté à sa vie. Evidemment, le plus jeune sauta sur l'occasion et accepta sur-le-champ. Et puis après tout, il n'était jamais contre passer plus de temps avec Thomas dont la présence était plus qu'appréciable, même si habituellement leurs rencontres étaient sous le signe des expériences.
Et puis au fond de lui, il savait qu'il avait besoin de compagnie. Rester seul trop longtemps quand ce n'était pas pour faire de la botanique avait tendance à lui faire ressasser les mauvais événements de ces derniers temps.
Le duo s'en alla donc gaiement, ou du moins pour l'un d'entre eux, en direction de la boîte de conserve qui fumait non loin de là. Arrivé sur place, Cioban dégagea le bolide et répara les dégâts de deux-trois coups de baguette magiques.
Ceci fait, Ayden ne put s'empêcher de faire une remarque.
"Oh punaise ce vieux tacot que t'as là ! Ca m'étonne même pas que ça ait failli me tuer !" S'exclama-t-il en faisant le tour de la carcasse.
Mais à bien y regarder, l'ensemble semblait tenir plus ou moins le choc. Comme on disait, c'était dans les vieux pots que l'on faisait les meilleures soupes.
Posant sa main sur le bord du toit, près de la portière, il inspecta tout autant l'intérieur d'un petit coup d'oeil et avec une curiosité à peine refoulée. L'habitacle semblait aussi délabré que l'extérieur, mais le petit séjour dans les fourrés en était peut-être pour quelque chose, et Ayden se demanda comment et surtout pourquoi Thomas avait décidé de s'approprier cette bombe ambulante plutôt qu'un modèle plus sûr.
Tournant à nouveau la tête dans sa direction, il lui demanda d'un ton taquin
"Tu sais, si tu sais pas conduire, t'aurais juste pu me demander de l'aide plutôt que de détruire les parterres. Le prof de bota risque de faire la gueule !"
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Mer 28 Mar 2018 - 20:08
Je ne m'attendais pas à ce que Ayden trouve ma voiture particulièrement impressionnante. C'est vrai qu'il s'agit d'un modèle un peu ancien et plutôt délabré. Cela dit, je l'avais eu pour pas cher et il est clair que je n'allais pas m'amuser à faire des expériences magiques sur une voiture neuve. Parce que bon, clairement, si celle-la me claquait entre les doigts, je n'allais pas le regretter.
J'entreprends donc de faire quelques petites réparations au niveau de la carrosserie et du pare choc, à coup de baguette magique. Pour cela, nul besoin d'y aller à la main : c'était sans conséquence sur mes enchantements. Pendant ce temps, Ayden continue de jouer au plus malin à force de petites réflexions.
« Alors déjà, pour commencer : j'ai mon permis de conduire.
Fais-je d'un ton revendicateur. Le Summerbee l'ignore, mais j'ai reçu une éducation moldu. Quand ma mère et moi avons quitté la Roumanie pour s'installer chez mes grand parents, c'en a été terminé de la magie. Mon grand-père n'aimait pas qu'on s'en serve... J'avais six ans à l'époque, donc autant dire que je connais le sujet.
D'ailleurs, quand il a été question de me trouver un job après Poudlard, c'est par eux que j'ai commencé... Vu que les sorciers ont une tendance aux à priori quand il s'agit de semi vampires, je n'avais pas tellement le choix. Bref, tout ça pour dire qu'en effet, j'ai passé mon permis de conduire.
« Ce que j'essaye de faire, c'est un peu plus que conduire, vois-tu...
J'ajoute alors d'un ton un peu mystérieux cette fois-ci. Mon visage affiche ce sourire typique de « quand on a une idée derrière la tête ». J'approche alors un peu d'Ayden et me place à côté de lui, face à la voiture, au moment de poursuivre.
« Je l'enchante pour qu'elle vole.
Cette phrase sonne d'un ton exagérément dramatique. Même si pour faire bien, il aurait fallu que des éclairs transpercent le ciel au même moment. Là, ça aurait eu de la gueule.
« Le souci, c'est que mon enchantement grille les bougies d'allumage. Je sais pas pourquoi...
J'ajoute alors, pensivement, tout en me grattant distraitement le menton. A ce propos, il faut que je regarde où ça en est de ce côté là. Sans plus attendre, je m'en vais donc ouvrir la porte arrière et récupère mon matériel et la boite à outil qui va avec, avant de plonger la tête sous le capot.
« Y'a une lampe torche dans la boite à gant, si jamais c'est trop sombre pour toi. Ou un lumos, ça marche aussi... En tout cas, méfie toi si tu fouilles : j'ai posé un sortilège d'extension. Y'a un nombre de merdes qui traînent là dedans...
Tout en causant, j'entreprends de changer les fameuses bougies que le dernier essai de vol n'aura pas épargné. Maintenant que j'ai le coup de main, ça ne devrait pas prendre plus de cinq minutes.
J'entreprends donc de faire quelques petites réparations au niveau de la carrosserie et du pare choc, à coup de baguette magique. Pour cela, nul besoin d'y aller à la main : c'était sans conséquence sur mes enchantements. Pendant ce temps, Ayden continue de jouer au plus malin à force de petites réflexions.
« Alors déjà, pour commencer : j'ai mon permis de conduire.
Fais-je d'un ton revendicateur. Le Summerbee l'ignore, mais j'ai reçu une éducation moldu. Quand ma mère et moi avons quitté la Roumanie pour s'installer chez mes grand parents, c'en a été terminé de la magie. Mon grand-père n'aimait pas qu'on s'en serve... J'avais six ans à l'époque, donc autant dire que je connais le sujet.
D'ailleurs, quand il a été question de me trouver un job après Poudlard, c'est par eux que j'ai commencé... Vu que les sorciers ont une tendance aux à priori quand il s'agit de semi vampires, je n'avais pas tellement le choix. Bref, tout ça pour dire qu'en effet, j'ai passé mon permis de conduire.
« Ce que j'essaye de faire, c'est un peu plus que conduire, vois-tu...
J'ajoute alors d'un ton un peu mystérieux cette fois-ci. Mon visage affiche ce sourire typique de « quand on a une idée derrière la tête ». J'approche alors un peu d'Ayden et me place à côté de lui, face à la voiture, au moment de poursuivre.
« Je l'enchante pour qu'elle vole.
Cette phrase sonne d'un ton exagérément dramatique. Même si pour faire bien, il aurait fallu que des éclairs transpercent le ciel au même moment. Là, ça aurait eu de la gueule.
« Le souci, c'est que mon enchantement grille les bougies d'allumage. Je sais pas pourquoi...
J'ajoute alors, pensivement, tout en me grattant distraitement le menton. A ce propos, il faut que je regarde où ça en est de ce côté là. Sans plus attendre, je m'en vais donc ouvrir la porte arrière et récupère mon matériel et la boite à outil qui va avec, avant de plonger la tête sous le capot.
« Y'a une lampe torche dans la boite à gant, si jamais c'est trop sombre pour toi. Ou un lumos, ça marche aussi... En tout cas, méfie toi si tu fouilles : j'ai posé un sortilège d'extension. Y'a un nombre de merdes qui traînent là dedans...
Tout en causant, j'entreprends de changer les fameuses bougies que le dernier essai de vol n'aura pas épargné. Maintenant que j'ai le coup de main, ça ne devrait pas prendre plus de cinq minutes.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Jeu 29 Mar 2018 - 21:57
Sa pseudo révélation se révéla foireuse au possible. En effet, Cioban semblait détenir son permis de conduire, et ce depuis déjà longtemps contrairement à ce qu'il avait pu penser quelques secondes plus tôt. Il se sentait fin maintenant. Il était beau le détective en herbe !
Du même temps, le concierge se rangea à ses côtés tout en dévoilant enfin les secrets du bolide possédé en prenant ses grands airs, son ton mystérieux et son petit sourire en coin.
Ayden ne put s'empêcher de penser qu'il faisait une sacrée drama queen, ce Thomas. Mais au moins, il détenait enfin la réponse du "mais qu'est-ce que fout une voiture dans le parc de l'université".
Dans un coin de son esprit, le summerbee se demanda pourquoi diable avait-il besoin d'enchanter une voiture alors qu'elle semblait très bien pouvoir rouler, et surtout si c'était simplement pour voler, il existait déjà les balais à disposition et sûrement à un prix moins élevé.
Il s'agissait là d'un nouveau mystère qui nécessitait des réponses dans un futur proche.
Autre découverte qui avait son importance, il semblait y avoir un petit "défaut de fabrication" dans son assemblage, ce qui rendait la manoeuvre bien plus laborieuse qu'elle ne l'était déjà. Cela revenait à ce qu'il en avait pensé au départ : que sa voiture était une bombe ambulante.
Heureusement pour les deux hommes, le problème ne devait pas être trop compliqué à résoudre si cela venait bien de ce qu'il imaginait.
Et pendant que son comparse s'en alla récupérer son bardage et faire un tour sous le capot, le jeune homme rétorqua:
"C'est peut-être ton sort qui est bancal. Tu le prononces correctement au moins ? Ou alors ton mouvement de baguette ne doit pas être au point."
Suivant les indications de ce dernier, le jeune homme se rendit à l'arrière de l'auto pour en ouvrir le coffre afin de récupérer la sainte torche. A l'ouverture de ce dernier, le jeune homme ouvrit grands les yeux en découvrant le bazar monstrueux qui régnait là-dedans. Des cartons, des outils, des bouteilles d'alcool, et même une multitude de mouchoirs plus ou moins louche jonchaient le sol de l'habitacle.
La chasse au trésor pouvait commencer !
Poussant un sac sur le côté, il se sentit un petit air d'Indiana Jones à farfouiller ainsi les détritus piégés à la recherche du magot convoité.
Après quelques secondes d'intense inspection, il tomba enfin sur l'objet de ces désirs. Pourtant, ce fut ce qui se trouvait à côté qui attira son regard et lui étira un large sourire sur le visage.
"Ben alors, ça planque ses magasines cochons comme un ado ?" Dit-il en secouant un journal Playboy au-dessus de sa tête, amusé de sa trouvaille
Finissant de se moquer éperdument de lui, il finit par abandonner la revue, se saisissant de la lampe et revint en direction de Thomas, se posant à ses côtés, et éclaira le capot mis à nu afin de permettre à Cioban d'y voir un peu plus clair là-dedans. C'est que la nuit était vite tombée mine de rien, et qu'il était désormais compliqué de discerner les petits détails de la mécanique dans la pénombre.
Il le laissa ainsi faire quelques minutes sans rien dire, ne voulant pas le perturber dans sa tâche. Quoiqu'il semblait plutôt habitué au vu de la rapidité d'exécution de sa besogne.
Tolkien finit néanmoins par reprendre la parole; il fallait dire que les silences, hormis dans certains cas, ce n'était pas quelque chose qu'il appréciait.
"Bon. Et cette toto-mobile. C'est quoi ? Une nouvelle lubie ? Ou pour impressionner les filles ?"
Du même temps, le concierge se rangea à ses côtés tout en dévoilant enfin les secrets du bolide possédé en prenant ses grands airs, son ton mystérieux et son petit sourire en coin.
Ayden ne put s'empêcher de penser qu'il faisait une sacrée drama queen, ce Thomas. Mais au moins, il détenait enfin la réponse du "mais qu'est-ce que fout une voiture dans le parc de l'université".
Dans un coin de son esprit, le summerbee se demanda pourquoi diable avait-il besoin d'enchanter une voiture alors qu'elle semblait très bien pouvoir rouler, et surtout si c'était simplement pour voler, il existait déjà les balais à disposition et sûrement à un prix moins élevé.
Il s'agissait là d'un nouveau mystère qui nécessitait des réponses dans un futur proche.
Autre découverte qui avait son importance, il semblait y avoir un petit "défaut de fabrication" dans son assemblage, ce qui rendait la manoeuvre bien plus laborieuse qu'elle ne l'était déjà. Cela revenait à ce qu'il en avait pensé au départ : que sa voiture était une bombe ambulante.
Heureusement pour les deux hommes, le problème ne devait pas être trop compliqué à résoudre si cela venait bien de ce qu'il imaginait.
Et pendant que son comparse s'en alla récupérer son bardage et faire un tour sous le capot, le jeune homme rétorqua:
"C'est peut-être ton sort qui est bancal. Tu le prononces correctement au moins ? Ou alors ton mouvement de baguette ne doit pas être au point."
Suivant les indications de ce dernier, le jeune homme se rendit à l'arrière de l'auto pour en ouvrir le coffre afin de récupérer la sainte torche. A l'ouverture de ce dernier, le jeune homme ouvrit grands les yeux en découvrant le bazar monstrueux qui régnait là-dedans. Des cartons, des outils, des bouteilles d'alcool, et même une multitude de mouchoirs plus ou moins louche jonchaient le sol de l'habitacle.
La chasse au trésor pouvait commencer !
Poussant un sac sur le côté, il se sentit un petit air d'Indiana Jones à farfouiller ainsi les détritus piégés à la recherche du magot convoité.
Après quelques secondes d'intense inspection, il tomba enfin sur l'objet de ces désirs. Pourtant, ce fut ce qui se trouvait à côté qui attira son regard et lui étira un large sourire sur le visage.
"Ben alors, ça planque ses magasines cochons comme un ado ?" Dit-il en secouant un journal Playboy au-dessus de sa tête, amusé de sa trouvaille
Finissant de se moquer éperdument de lui, il finit par abandonner la revue, se saisissant de la lampe et revint en direction de Thomas, se posant à ses côtés, et éclaira le capot mis à nu afin de permettre à Cioban d'y voir un peu plus clair là-dedans. C'est que la nuit était vite tombée mine de rien, et qu'il était désormais compliqué de discerner les petits détails de la mécanique dans la pénombre.
Il le laissa ainsi faire quelques minutes sans rien dire, ne voulant pas le perturber dans sa tâche. Quoiqu'il semblait plutôt habitué au vu de la rapidité d'exécution de sa besogne.
Tolkien finit néanmoins par reprendre la parole; il fallait dire que les silences, hormis dans certains cas, ce n'était pas quelque chose qu'il appréciait.
"Bon. Et cette toto-mobile. C'est quoi ? Une nouvelle lubie ? Ou pour impressionner les filles ?"
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Dim 1 Avr 2018 - 15:28
Tandis que je m'affaire, le Summerbee spécule au sujet de mes échecs répétés. L'entendant parler de formule et de mouvement de baguette, je ne peux contenir un petit ricanement sarcastique.
"C'est un peu plus compliqué que ça... J'essaie d'intégrer l'enchantement au système de la voiture. Je me redresse afin de contempler l'état du moteur. C'est comme avec les balais de quidditch, si tu veux. On ne s'amuse pas à les enchanter à chaque fois qu'on s'en sert. Ben là, c'est pareil...
Inutile de préciser qu'on parlait là d'un tout autre niveau de magie. Cela n'avait rien à voir avec la pratique quotidienne, on tapait carrément le stade supérieur. L'enchantement impliquait des runes et un tas de trucs super chiants à manipuler, parcequ'il fallait que le sort dure dans le temps et soit bien stable. C'était sans doute le truc le plus dur à atteindre. Plus la technologie moldu était complexe, plus la magie risquait d'interférer avec le fonctionnement normal de l'engin.
Une vraie prise de tête. Heureusement qu'entre temps, Adora était passée par là. Autrement, ça ferait longtemps que le tout aurait explosé pour de bon...
Cogitant toujours sur la manière de régler mon problème de bougies, j'entends Ayden faire de l'esprit. Mon regard se pose alors sur la revue qu'il agite bien à vue... J'avais complétement oublié qu'elles étaient là, celles là. Preuve, s'il en faut, que je ne les consulte pas beaucoup. Mais s'il s'imagine que je me tripote dans ce tas de ferraille... Je vaux un peu mieux que ça tout de même.
"Et encore, t'as pas vu la version sorcier : les photos bougent...
Fais-je distraitement, les pensées toujours orientées vers la mécanique.
Entre temps, Ayden revient avec la lampe torche : c'est surtout pour lui, vu qu'en ce qui me concerne, je suis nyctalope... Mais bon, il ne le sait pas après tout. Je termine donc de changer les bougies, concentré comme on peut l'être, tandis qu'il m'interroge.
"Je prévois de faire un voyage en Roumanie bientôt. Il me faut un truc qui tienne un peu la route.
D'un coup de baguette magique, je fais venir à moi le "manuel de mécanique magique à destination du voyageur sorcier" dégoté à la bibliothèque. Après un bref coup d'œil, il me semble trouver la cause de mon problème au chapitre "runes". Rien d'étonnant là dedans, je suis une daube en rune... L'une d'elles à probablement été mal posée et grille mon moteur à répétition. Une petite rectification devrait arranger le tout.
Normalement.
"Je pourrais utiliser un portoloin, tu me diras. Mais bon... Tant qu'à faire, j'aime autant que mes allées et venues ne soient pas tracés. Et puis le voyage à parfois autant d'intérêt que la destination elle même, hein...
Je lui adresse un petit coup de coude assorti d'un air entendu. Puis, d'un nouveau coup de baguette, mon réseau de runes s'illumine sur tout le moteur. J'y jette un œil particulièrement concentré, avant de me focaliser sur l'une d'elles.
"Ah... Oui, une rune de feu à cet endroit forcément...
Je corrige le tracé. Puis, la lueur bleue des runes se dissipe, ne laissant à la vue qu'un simple moteur un brin crasseux.
"Tu es chaud pour un essai ?
Je demande à Ayden, tout excité par l'idée de retenter un nouveau vol.
"C'est un peu plus compliqué que ça... J'essaie d'intégrer l'enchantement au système de la voiture. Je me redresse afin de contempler l'état du moteur. C'est comme avec les balais de quidditch, si tu veux. On ne s'amuse pas à les enchanter à chaque fois qu'on s'en sert. Ben là, c'est pareil...
Inutile de préciser qu'on parlait là d'un tout autre niveau de magie. Cela n'avait rien à voir avec la pratique quotidienne, on tapait carrément le stade supérieur. L'enchantement impliquait des runes et un tas de trucs super chiants à manipuler, parcequ'il fallait que le sort dure dans le temps et soit bien stable. C'était sans doute le truc le plus dur à atteindre. Plus la technologie moldu était complexe, plus la magie risquait d'interférer avec le fonctionnement normal de l'engin.
Une vraie prise de tête. Heureusement qu'entre temps, Adora était passée par là. Autrement, ça ferait longtemps que le tout aurait explosé pour de bon...
Cogitant toujours sur la manière de régler mon problème de bougies, j'entends Ayden faire de l'esprit. Mon regard se pose alors sur la revue qu'il agite bien à vue... J'avais complétement oublié qu'elles étaient là, celles là. Preuve, s'il en faut, que je ne les consulte pas beaucoup. Mais s'il s'imagine que je me tripote dans ce tas de ferraille... Je vaux un peu mieux que ça tout de même.
"Et encore, t'as pas vu la version sorcier : les photos bougent...
Fais-je distraitement, les pensées toujours orientées vers la mécanique.
Entre temps, Ayden revient avec la lampe torche : c'est surtout pour lui, vu qu'en ce qui me concerne, je suis nyctalope... Mais bon, il ne le sait pas après tout. Je termine donc de changer les bougies, concentré comme on peut l'être, tandis qu'il m'interroge.
"Je prévois de faire un voyage en Roumanie bientôt. Il me faut un truc qui tienne un peu la route.
D'un coup de baguette magique, je fais venir à moi le "manuel de mécanique magique à destination du voyageur sorcier" dégoté à la bibliothèque. Après un bref coup d'œil, il me semble trouver la cause de mon problème au chapitre "runes". Rien d'étonnant là dedans, je suis une daube en rune... L'une d'elles à probablement été mal posée et grille mon moteur à répétition. Une petite rectification devrait arranger le tout.
Normalement.
"Je pourrais utiliser un portoloin, tu me diras. Mais bon... Tant qu'à faire, j'aime autant que mes allées et venues ne soient pas tracés. Et puis le voyage à parfois autant d'intérêt que la destination elle même, hein...
Je lui adresse un petit coup de coude assorti d'un air entendu. Puis, d'un nouveau coup de baguette, mon réseau de runes s'illumine sur tout le moteur. J'y jette un œil particulièrement concentré, avant de me focaliser sur l'une d'elles.
"Ah... Oui, une rune de feu à cet endroit forcément...
Je corrige le tracé. Puis, la lueur bleue des runes se dissipe, ne laissant à la vue qu'un simple moteur un brin crasseux.
"Tu es chaud pour un essai ?
Je demande à Ayden, tout excité par l'idée de retenter un nouveau vol.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Mer 4 Avr 2018 - 21:33
Son ami prit le temps de lui expliquer qu'il ne souhaitait pas simplement enchanter le tas de ferraille, mais plutôt de rendre la chose presque entièrement magique. Le summerbee haussa les sourcils d'étonnement face à cette indication. En effet, à ce niveau-là, ça nécessitait une sacrée connaissance magique sur les enchantements et la mécanique, et la tâche était tout autant compliquée à réaliser pour quiconque ne maîtrisait pas son sujet sur le bout des doigts. Même lui qui ne se débrouillait pas trop mal dans les deux domaines était bien loin de pouvoir prétendre exécuter une telle prouesse magique.
Le regardant faire avec attention, il se rendit compte que le concierge se servait de runes pour atteindre ses fins. Malheureusement, il ne put pas vraiment retenir ce qu'il trafiquait ou bien encore comprendre la logique de toutes ces inscriptions puisqu'il n'y comprenait rien.
Bien qu'il puisse avoir de lointains souvenirs de la chose, cette matière faisait partie avec l'arithmancie de ces bêtes noires, ayant surtout un effet soporifique sur le jeune homme qui avait du mal à trouver de l'intérêt ou bien de la passion dans ces matières. Et il fallait dire que ses anciens professeurs, bien que très attachants, n'avaient pas beaucoup aidé à rendre ces matières bien dynamiques et entrainantes.
Chassant rapidement ces histoires de cours de sa petite tête, il préférait de loin fixer bêtement un jeu d'échecs version sorciers que de se torturer l'esprit avec des leçons, tout du moins pour la soirée. Surtout qu'il avait devant lui quelque chose de plutôt inédit dans l'enceinte de l'académie.
Il devait d'ailleurs sembler tellement intéressé par la voiture que Thomas lui proposa de faire un tour dans sa bat-mobile histoire de vérifier si elle fonctionnait correctement cette fois-ci.
Une mort certaine ? De faibles chances de survie ? Mais qu’attendait-il ?
Ne prenant pas la peine de réfléchir une seconde de plus, il se rua sur le siège passager en prenant grand soin de mettre sa ceinture. Au vu des récents événements, il ne tenait pas à prendre le risque de finir comme Clarice ou bien de passer à travers le pare-brise au moindre choc.
Néanmoins ça promettait d'être excitant. Surtout que des voitures, il en avait conduit, mais des voitures volantes, c'était bien la première qu'il avait la possibilité de monter dans l'une d'entre elles !
Ainsi bien installé, il attendit que Thomas fasse de même et se pose bien confortablement à sa place pour enfin lui demander :
"Au fait. Tu comptes y faire quoi en Roumanie ? Parce que, sans vouloir te vexer, c'est un peu le trou du cul du monde là-bas. Quoique, y a aussi le Djibouti. Mais bref, te connaissant, c'est pas pour les paysages, hein ?"
D'autant plus que cette histoire de trajet non tracé était louche, c'était un peu bizarre de sortir ce genre d'argument en premier quand on partait en vacances quelque part via un mode de transport peu utilisé. Surtout qu'en plus, quand les gens voulaient voyager, il privilégiaient plutôt les destinations paradisiaques, et pas un endroit perdu au centre de l'Europe.
Tous ces non-dits ne rendaient la curiosité du jeune homme que plus importante encore.
Inspecteur Tolkien reprenait du service !
Le regardant faire avec attention, il se rendit compte que le concierge se servait de runes pour atteindre ses fins. Malheureusement, il ne put pas vraiment retenir ce qu'il trafiquait ou bien encore comprendre la logique de toutes ces inscriptions puisqu'il n'y comprenait rien.
Bien qu'il puisse avoir de lointains souvenirs de la chose, cette matière faisait partie avec l'arithmancie de ces bêtes noires, ayant surtout un effet soporifique sur le jeune homme qui avait du mal à trouver de l'intérêt ou bien de la passion dans ces matières. Et il fallait dire que ses anciens professeurs, bien que très attachants, n'avaient pas beaucoup aidé à rendre ces matières bien dynamiques et entrainantes.
Chassant rapidement ces histoires de cours de sa petite tête, il préférait de loin fixer bêtement un jeu d'échecs version sorciers que de se torturer l'esprit avec des leçons, tout du moins pour la soirée. Surtout qu'il avait devant lui quelque chose de plutôt inédit dans l'enceinte de l'académie.
Il devait d'ailleurs sembler tellement intéressé par la voiture que Thomas lui proposa de faire un tour dans sa bat-mobile histoire de vérifier si elle fonctionnait correctement cette fois-ci.
Une mort certaine ? De faibles chances de survie ? Mais qu’attendait-il ?
Ne prenant pas la peine de réfléchir une seconde de plus, il se rua sur le siège passager en prenant grand soin de mettre sa ceinture. Au vu des récents événements, il ne tenait pas à prendre le risque de finir comme Clarice ou bien de passer à travers le pare-brise au moindre choc.
Néanmoins ça promettait d'être excitant. Surtout que des voitures, il en avait conduit, mais des voitures volantes, c'était bien la première qu'il avait la possibilité de monter dans l'une d'entre elles !
Ainsi bien installé, il attendit que Thomas fasse de même et se pose bien confortablement à sa place pour enfin lui demander :
"Au fait. Tu comptes y faire quoi en Roumanie ? Parce que, sans vouloir te vexer, c'est un peu le trou du cul du monde là-bas. Quoique, y a aussi le Djibouti. Mais bref, te connaissant, c'est pas pour les paysages, hein ?"
D'autant plus que cette histoire de trajet non tracé était louche, c'était un peu bizarre de sortir ce genre d'argument en premier quand on partait en vacances quelque part via un mode de transport peu utilisé. Surtout qu'en plus, quand les gens voulaient voyager, il privilégiaient plutôt les destinations paradisiaques, et pas un endroit perdu au centre de l'Europe.
Tous ces non-dits ne rendaient la curiosité du jeune homme que plus importante encore.
Inspecteur Tolkien reprenait du service !
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Ven 6 Avr 2018 - 19:07
Comme je pouvais m'y attendre, Ayden ne se fait pas prier pour grimper sur le siège passager. Je m'empresse donc d'aller m'installer derrière le volant en prenant bien soin de ranger ma baguette dans le compartiment prévu pour recevoir les tickets de péage, à l'intérieur du pare soleil.
Les mains solidement ancrées sur le volant, je récapitule ensuite mentalement les différentes étapes précédent le démarrage. Ma volonté est ferme : cette fois-ci, je suis sûr que tout va bien se passer.
La rune est corrigée, donc mes bougies d'allumage ne sont plus en danger. La seule chose qu'il va falloir tester, c'est la résistance du sortilège sur la durée... Enfin, évitons quand même d'être trop optimiste : les réseaux de rune sont capricieux et il se peut que le changement impacte un tout autre endroit du moteur. C'est une question d'équilibre général. Et puis... Il y a le sortilège en lui-même aussi.
Mais bon, bref.
Qu'importe, puisque je suis confiant. Ça devrait bien se passer.
Ça va bien se passer.
Posant la main sur le trousseau de clé resté sur le contact, le Summerbee s'aventure soudain en une question relative à l'objet de mon voyage. Je détourne les yeux dans sa direction, tandis que ma main retombe sur le côté de mon siège.
« Non.
Fais-je doucement. Mon regard se dirige vers la pénombre des arbres devant nous. Je réfléchis pendant quelques secondes avant de répondre.
« C'est là où je suis né : j'ai toute ma famille paternelle là bas. Donc euh... je vais aller les voir. Enfin lui, surtout. Mon père.
Je sais qu'entre Ayden et moi il y a ce petit jeu qui consiste à garder les aspects les plus important de nos vies rien que pour nous. Lui, il s'amuse à essayer de deviner ce que je suis et moi... Je fais un peu pareil sur d'autres points. D'ailleurs, j'ai joué le jeu en n'allant pas fouiller dans son dossier scolaire pour m'aider : je ne sais toujours pas ce qu'il voit à travers le miroir du Risèd, par exemple. Les indices, je les trouve en fouinant ça et là... Quand on ne se lance pas ouvertement dans des expériences bizarres et dangereuses.
Bref, tout ça pour dire que notre relation s'est toujours calibrée comme ça. C'est un genre de franche camaraderie qui, dans le même temps, conserve une distance de sécurité. Mais bon... En ce moment, je n'ai pas la tête à jouer. Ce qui m'arrive est trop bouleversant pour dépenser de l'énergie à faire des mystères. Ne rien dire ou dire les choses, ça me va. Mais jouer au chat et à la souris... J'ai pas trop le cœur à ça ces jours-ci.
C'est pourquoi je lui réponds de manière plutôt sincère, pour une fois. Sans me débiner, juste... Honnêtement. D'homme à homme.
« On ne s'est pas vu depuis bien vingt ans. Je pensais pouvoir continuer à me passer de sa compagnie, mais il faut croire que non... Je ne sais pas comment dire... Il y a des conversations qui doivent avoir lieu entre un père et un fils. Je ne sais pas... Je le sens comme ça.
Peut-être bien que ça ne lui dira rien à lui. Il est jeune. Je ne sais pas comment il s'entend avec sa famille. En tout cas... Ben...
Au moins, il a sa réponse.
Les mains solidement ancrées sur le volant, je récapitule ensuite mentalement les différentes étapes précédent le démarrage. Ma volonté est ferme : cette fois-ci, je suis sûr que tout va bien se passer.
La rune est corrigée, donc mes bougies d'allumage ne sont plus en danger. La seule chose qu'il va falloir tester, c'est la résistance du sortilège sur la durée... Enfin, évitons quand même d'être trop optimiste : les réseaux de rune sont capricieux et il se peut que le changement impacte un tout autre endroit du moteur. C'est une question d'équilibre général. Et puis... Il y a le sortilège en lui-même aussi.
Mais bon, bref.
Qu'importe, puisque je suis confiant. Ça devrait bien se passer.
Ça va bien se passer.
Posant la main sur le trousseau de clé resté sur le contact, le Summerbee s'aventure soudain en une question relative à l'objet de mon voyage. Je détourne les yeux dans sa direction, tandis que ma main retombe sur le côté de mon siège.
« Non.
Fais-je doucement. Mon regard se dirige vers la pénombre des arbres devant nous. Je réfléchis pendant quelques secondes avant de répondre.
« C'est là où je suis né : j'ai toute ma famille paternelle là bas. Donc euh... je vais aller les voir. Enfin lui, surtout. Mon père.
Je sais qu'entre Ayden et moi il y a ce petit jeu qui consiste à garder les aspects les plus important de nos vies rien que pour nous. Lui, il s'amuse à essayer de deviner ce que je suis et moi... Je fais un peu pareil sur d'autres points. D'ailleurs, j'ai joué le jeu en n'allant pas fouiller dans son dossier scolaire pour m'aider : je ne sais toujours pas ce qu'il voit à travers le miroir du Risèd, par exemple. Les indices, je les trouve en fouinant ça et là... Quand on ne se lance pas ouvertement dans des expériences bizarres et dangereuses.
Bref, tout ça pour dire que notre relation s'est toujours calibrée comme ça. C'est un genre de franche camaraderie qui, dans le même temps, conserve une distance de sécurité. Mais bon... En ce moment, je n'ai pas la tête à jouer. Ce qui m'arrive est trop bouleversant pour dépenser de l'énergie à faire des mystères. Ne rien dire ou dire les choses, ça me va. Mais jouer au chat et à la souris... J'ai pas trop le cœur à ça ces jours-ci.
C'est pourquoi je lui réponds de manière plutôt sincère, pour une fois. Sans me débiner, juste... Honnêtement. D'homme à homme.
« On ne s'est pas vu depuis bien vingt ans. Je pensais pouvoir continuer à me passer de sa compagnie, mais il faut croire que non... Je ne sais pas comment dire... Il y a des conversations qui doivent avoir lieu entre un père et un fils. Je ne sais pas... Je le sens comme ça.
Peut-être bien que ça ne lui dira rien à lui. Il est jeune. Je ne sais pas comment il s'entend avec sa famille. En tout cas... Ben...
Au moins, il a sa réponse.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Lun 9 Avr 2018 - 19:27
"Non."
La réponse de Thomas fut sans appel, et même un peu trop courte du point de vue du summerbee qui s'attendait à une longue tirade, une blague, ou bien une réponse sarcastique.
Peut-être qu'il venait de toucher un point sensible, énervant du même coup son camarade.
Néanmoins, il préféra lui laisser le bénéfice du doute puisque ce dernier n'avait pas spécialement haussé le ton de sa voix, ni même répondu d'un ton sec. De plus, depuis leur dernière petite expérience dans la salle gravitationnelle, il avait pu se rendre compte de ce que pouvait donner un concierge agacé et mal léché. Hors dans l'instant présent, rien de tout ça n'était visible.
Thomas ne voulait sûrement pas en parler; ce qui revenait à sa première idée de "point sensible".
Silencieux et pensif, il tripota machinalement une de ses mèches de cheveux, hésitant entre insister pour satisfaire sa curiosité, ou bien se taire ou changer de sujet par respect pour son ami.
Heureusement pour lui, il n'eut pas à faire ce choix cornélien puisque son acolyte reprit la parole peu après pour la révélation du siècle.
C'était donc pour des histoires de famille que Thomas se rendait là-bas. C'était drôle d'ailleurs qu'il vienne de Roumanie, le pays des vampires, alors qu'il se trainait lui-même des rumeurs sur le sujet. Comme quoi tout était lié !
Ayden ria intérieurement à cette réflexion mais se garda bien de faire la moindre remarque là-dessus.
A la place, il répondit simplement :
"Je vois."
Se tournant vers lui, Ayden vint gentiment lui tapoter l'épaule, un sourire encourageant sur le visage, et continua.
"C'est tout à ton honneur de vouloir mettre les choses au point avec ta famille. Enfin, je ne sais pas trop comment ça se passe chez toi, mais si tu me dis que tu ne l'as pas vu depuis au moins vingt ans, j'assume donc que c'est pas le monde des bisounours chez les Cioban. Mais en tout cas c'est toujours mieux que les non-dits et ça permet souvent d'aller de l'avant ou de pouvoir tourner la page !"
Chez les Tolkien, c'était plutôt l'inverse qui se passait. Chacun disant explicitement ce qui lui passait par la tête, provoquant parfois des éruptions de voix qui ne duraient jamais bien longtemps. La sincérité avait toujours été un des piliers centraux dans la maisonnée, et le jeune homme tentait de continuer d'agir comme tel, même à l'autre bout du monde.
Dans tous les cas, cela faisait bizarre que Thomas ait une famille. Enfin bien évidemment qu'il en avait une, tout enfant venait d'une conception papa-dans-maman, mais ça restait quand même étrange pour Ayden qui avait toujours mis le concierge sur un plan à part, de la même manière que l'on a toujours du mal à imaginer un prof avoir une vie de famille ou être autre chose qu'un enseignant en dehors du bahut.
Voilà. Thomas c'était Thomas. Son concierge préféré. Celui qui arpentait les couloirs depuis longtemps, et qui le ferait pour toujours. Celui qui subirait ses blagues, ses expérimentations, tout ça.
Du coup, c'était un peu perturbant pour le brun, mais tout aussi fascinant.
Et des pensées en entrainant d'autres, c'est tout naturellement qu'il voulut en savoir un peu plus.
"Et du coup, ta famille, elle ressemble à quoi ? Vous vous ressemblez ? Vous êtes concierge de père en fils ? Non, attends. Vous vous êtes disputé parce qu'il voulait que tu sois médicomage et que finalement tu as fait tout l'inverse ou un truc dans ce genre. C'est ça ?"
La réponse de Thomas fut sans appel, et même un peu trop courte du point de vue du summerbee qui s'attendait à une longue tirade, une blague, ou bien une réponse sarcastique.
Peut-être qu'il venait de toucher un point sensible, énervant du même coup son camarade.
Néanmoins, il préféra lui laisser le bénéfice du doute puisque ce dernier n'avait pas spécialement haussé le ton de sa voix, ni même répondu d'un ton sec. De plus, depuis leur dernière petite expérience dans la salle gravitationnelle, il avait pu se rendre compte de ce que pouvait donner un concierge agacé et mal léché. Hors dans l'instant présent, rien de tout ça n'était visible.
Thomas ne voulait sûrement pas en parler; ce qui revenait à sa première idée de "point sensible".
Silencieux et pensif, il tripota machinalement une de ses mèches de cheveux, hésitant entre insister pour satisfaire sa curiosité, ou bien se taire ou changer de sujet par respect pour son ami.
Heureusement pour lui, il n'eut pas à faire ce choix cornélien puisque son acolyte reprit la parole peu après pour la révélation du siècle.
C'était donc pour des histoires de famille que Thomas se rendait là-bas. C'était drôle d'ailleurs qu'il vienne de Roumanie, le pays des vampires, alors qu'il se trainait lui-même des rumeurs sur le sujet. Comme quoi tout était lié !
Ayden ria intérieurement à cette réflexion mais se garda bien de faire la moindre remarque là-dessus.
A la place, il répondit simplement :
"Je vois."
Se tournant vers lui, Ayden vint gentiment lui tapoter l'épaule, un sourire encourageant sur le visage, et continua.
"C'est tout à ton honneur de vouloir mettre les choses au point avec ta famille. Enfin, je ne sais pas trop comment ça se passe chez toi, mais si tu me dis que tu ne l'as pas vu depuis au moins vingt ans, j'assume donc que c'est pas le monde des bisounours chez les Cioban. Mais en tout cas c'est toujours mieux que les non-dits et ça permet souvent d'aller de l'avant ou de pouvoir tourner la page !"
Chez les Tolkien, c'était plutôt l'inverse qui se passait. Chacun disant explicitement ce qui lui passait par la tête, provoquant parfois des éruptions de voix qui ne duraient jamais bien longtemps. La sincérité avait toujours été un des piliers centraux dans la maisonnée, et le jeune homme tentait de continuer d'agir comme tel, même à l'autre bout du monde.
Dans tous les cas, cela faisait bizarre que Thomas ait une famille. Enfin bien évidemment qu'il en avait une, tout enfant venait d'une conception papa-dans-maman, mais ça restait quand même étrange pour Ayden qui avait toujours mis le concierge sur un plan à part, de la même manière que l'on a toujours du mal à imaginer un prof avoir une vie de famille ou être autre chose qu'un enseignant en dehors du bahut.
Voilà. Thomas c'était Thomas. Son concierge préféré. Celui qui arpentait les couloirs depuis longtemps, et qui le ferait pour toujours. Celui qui subirait ses blagues, ses expérimentations, tout ça.
Du coup, c'était un peu perturbant pour le brun, mais tout aussi fascinant.
Et des pensées en entrainant d'autres, c'est tout naturellement qu'il voulut en savoir un peu plus.
"Et du coup, ta famille, elle ressemble à quoi ? Vous vous ressemblez ? Vous êtes concierge de père en fils ? Non, attends. Vous vous êtes disputé parce qu'il voulait que tu sois médicomage et que finalement tu as fait tout l'inverse ou un truc dans ce genre. C'est ça ?"
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Mar 10 Avr 2018 - 21:51
Mon regard accroche brièvement la main d'Ayden et ce geste de réconfort dont il me gratifie. Les mots qu'il emploie sont assez génériques et c'est bien normal puisqu'il ignore tout du détail de ma situation. Mais dans la mesure où cela témoigne d'une compassion sincère, je ne peux qu'humblement les recevoir. Disons, que cela me fait plaisir : il n'y a pas à chercher au delà de ça.
Cela dit, je m'attends bien que cet aveux appelle à de nouvelles questions... J'en ai trop dit, ou pas assez. Mais dans tous les cas, on ne se contentera pas de ça. D'ailleurs, Ayden ne se fait pas prier pour me demander des précisions sur ma famille, mon père, la raison de notre conflit.
Pendant bien une minute je le regarde sans mot dire, mes yeux brillant dans l'obscurité de l’habitacle.
Ce moment n'est pas comme les autres : je suis au croisement d'un carrefour. D'un côté, je pourrais éluder le sujet. Nous continuerions alors à vivre comme c'était le cas jusqu'à présent. On se ferait la chasse, toujours à distance : chacun chez soi, en gros.
De l'autre, je pourrais tout aussi bien jouer franc jeu en parlant ouvertement des choses. Cela sonnerait la fin d'un âge de l'innocence dans notre relation, mais ouvrirait la voie à un rapport plus mature. Simplement d'égal à égal, puisqu'il saurait qui je suis et réciproquement.
Une question difficile, puisque je n'ai aucune certitude quand à sa réaction. Cela peut sembler idiot, mais j'éprouve toujours de la crainte au moment de dévoiler ce type d'information. Bon nombre de mes relations ont pris fin à ce moment précis, donc... Disons que c'est un réflexe naturel.
Un genre de réflexe de survie.
« Nos modes de vie sont incompatibles.
Fais-je finalement, presque à demi mot. C'est compliqué. Par cette réponse, je tâte encore le terrain.
Nouveau silence.
J'hésite.
Encore un peu.
Et puis...
« Je vais te dire quelque chose, mais... Faudra que tu ne le répètes à personne. Et que tu me laisses parler jusqu'au bout, aussi.
J'attends qu'il acquiesce. Mais avant de commencer, j'ouvre la fenêtre et m'allume une clope. J'ai besoin de ma petite béquille au coin de la bouche, parce que ce que je m'apprête à dire n'est pas facile. D'ailleurs, je ne crois pas avoir déjà eu l'occasion de le formuler comme ça à un... à quelqu'un, quoi.
« Mon père est un vampire. Je prend une bouffée de tabac et veille bien à expirer hors de la voiture, parce que je sais qu'Ayden n'aime pas ça. Ma mère une sorcière. Donc euh... ça fait de moi un hybride.
Mon regard se tourne dans sa direction.
« C'est pour ça que je ne suis pas sensible à l’ail, mais que j'ai des crocs, pour la faire courte.
La réponse à son enquête tombe finalement. Je suppose qu'il avait imaginé autre chose... Mais bon, on ne contrôle pas tout ce qui se passe dans la vie.
« Mon père chasse les humains pour... Hé bien, pour se nourrir quoi. Pour lui les gens comme toi ne sont... Pas grand chose.
Enfin, disons que quoiqu'il arrive, à un moment ou un autre, il considère disposer d'un genre d'ascendant. C'est... Dans l'ordre naturel des choses, pour lui.
Disons ça comme ça.
Mon regard se perd à nouveau dans l'obscurité de la forêt, tandis que je poursuis.
« Je n'ai pas les mêmes besoins que lui. L'humanité est aussi une partie de moi.
Genre... C'est ma culture, mais même au niveau physiologique. Donc...
Comment dire...
C'est difficile, mais je n'ai pas envie de renoncer à ces explications. C'est essentiel, ne serait-ce que pour être reconnu en tant que tel par un tiers. J'ai trop rarement l'occasion de m'exprimer de cette façon.
« Je ne peux pas lui en vouloir de tuer des gens, parce que c'est ce qu'il est. Dans son monde à lui, c'est normal. Maintenant, pour moi... Ben, c'est pas possible quoi.
Donc... Comment tu fais quand ton père...
Je sais pas.
Comment je dois faire ?
Bref silence.
« Ça reste mon père.
Cela dit, je m'attends bien que cet aveux appelle à de nouvelles questions... J'en ai trop dit, ou pas assez. Mais dans tous les cas, on ne se contentera pas de ça. D'ailleurs, Ayden ne se fait pas prier pour me demander des précisions sur ma famille, mon père, la raison de notre conflit.
Pendant bien une minute je le regarde sans mot dire, mes yeux brillant dans l'obscurité de l’habitacle.
Ce moment n'est pas comme les autres : je suis au croisement d'un carrefour. D'un côté, je pourrais éluder le sujet. Nous continuerions alors à vivre comme c'était le cas jusqu'à présent. On se ferait la chasse, toujours à distance : chacun chez soi, en gros.
De l'autre, je pourrais tout aussi bien jouer franc jeu en parlant ouvertement des choses. Cela sonnerait la fin d'un âge de l'innocence dans notre relation, mais ouvrirait la voie à un rapport plus mature. Simplement d'égal à égal, puisqu'il saurait qui je suis et réciproquement.
Une question difficile, puisque je n'ai aucune certitude quand à sa réaction. Cela peut sembler idiot, mais j'éprouve toujours de la crainte au moment de dévoiler ce type d'information. Bon nombre de mes relations ont pris fin à ce moment précis, donc... Disons que c'est un réflexe naturel.
Un genre de réflexe de survie.
« Nos modes de vie sont incompatibles.
Fais-je finalement, presque à demi mot. C'est compliqué. Par cette réponse, je tâte encore le terrain.
Nouveau silence.
J'hésite.
Encore un peu.
Et puis...
« Je vais te dire quelque chose, mais... Faudra que tu ne le répètes à personne. Et que tu me laisses parler jusqu'au bout, aussi.
J'attends qu'il acquiesce. Mais avant de commencer, j'ouvre la fenêtre et m'allume une clope. J'ai besoin de ma petite béquille au coin de la bouche, parce que ce que je m'apprête à dire n'est pas facile. D'ailleurs, je ne crois pas avoir déjà eu l'occasion de le formuler comme ça à un... à quelqu'un, quoi.
« Mon père est un vampire. Je prend une bouffée de tabac et veille bien à expirer hors de la voiture, parce que je sais qu'Ayden n'aime pas ça. Ma mère une sorcière. Donc euh... ça fait de moi un hybride.
Mon regard se tourne dans sa direction.
« C'est pour ça que je ne suis pas sensible à l’ail, mais que j'ai des crocs, pour la faire courte.
La réponse à son enquête tombe finalement. Je suppose qu'il avait imaginé autre chose... Mais bon, on ne contrôle pas tout ce qui se passe dans la vie.
« Mon père chasse les humains pour... Hé bien, pour se nourrir quoi. Pour lui les gens comme toi ne sont... Pas grand chose.
Enfin, disons que quoiqu'il arrive, à un moment ou un autre, il considère disposer d'un genre d'ascendant. C'est... Dans l'ordre naturel des choses, pour lui.
Disons ça comme ça.
Mon regard se perd à nouveau dans l'obscurité de la forêt, tandis que je poursuis.
« Je n'ai pas les mêmes besoins que lui. L'humanité est aussi une partie de moi.
Genre... C'est ma culture, mais même au niveau physiologique. Donc...
Comment dire...
C'est difficile, mais je n'ai pas envie de renoncer à ces explications. C'est essentiel, ne serait-ce que pour être reconnu en tant que tel par un tiers. J'ai trop rarement l'occasion de m'exprimer de cette façon.
« Je ne peux pas lui en vouloir de tuer des gens, parce que c'est ce qu'il est. Dans son monde à lui, c'est normal. Maintenant, pour moi... Ben, c'est pas possible quoi.
Donc... Comment tu fais quand ton père...
Je sais pas.
Comment je dois faire ?
Bref silence.
« Ça reste mon père.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Ven 13 Avr 2018 - 10:39
S'ensuivit à sa question pourtant innoncente un moment assez bizarre et gênant : un bon gros silence bien long et malaisant, le tout sous le regard perçant de Thomas qui ne semblait sourciller.
Flippant.
Et pourtant, étrangement, Ayden n'arrivait pas à détourner les yeux du concierge. Peut-être craignait-il qu'il se ravise à dire quoi que ce soit s'il bougeait d'un iota. Pourtant, cette soudaine atmosphère pesante déroutait le summerbee et cela le titillait de sortir une bêtise ou une blague afin de briser cet instant quelque peu incommodant.
Et c'est ce qu'il fit après quelques secondes de calme. Pas bien sûr de comment allait être interprété son geste, il vint claquer ses doigts juste sous le nez de son camarade, comme pour le ramener à la réalité. Il avait probablement seulement buggé, ou alors avait-il commencé la conversation dans sa tête sans se rendre compte que rien n'était sorti de sa bouche.
Dans tous les cas, son action sembla le faire sortir de sa torpeur, sans pour autant ramener la bonne humeur.
"Ouh… Tu commences à me faire peur là Thomas…"
Mais voyant à quel point il était sérieux et peu prompt à la plaisanterie, il finit par acquiescer sagement, prêt à attendre la révélation qui ferait sûrement l'effet d'une bombe.
Les mots s'enchainèrent au fil des bouffées de fumée que produisaient Thomas, laissant le jeune homme les yeux écarquillés et la bouche légèrement entrouverte de surprise.
Error 404, Ayden a cessé de fonctionner.
Se moquait-il de lui ? Etait-ce encore une de ces plaisanteries ? A voir son air grave, Ayden ne put que constater que ce qu'il lui disait à l'instant même s'avérait être la vérité. Une vérité qui semblait bien dure à croire tellement ça semblait gros et assez improbable.
Lentement, le regard dans le vague, il s'affaissa bien au fond de son siège. Puis, après plusieurs secondes, il osa enfin articuler quelques mots.
"Un semi-vampire" déclara-t-il pour lui-même, un léger sourire en coin, encore hébété de ce qu'il venait d'entendre, puis continua "Mais bien sûr, pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ..? Arh, j'suis trop con !"
Il se fit un facepalm, accablé de sa stupidité , puis se tourna à nouveau vers le concierge en le pointant du doigt avec un rictus désabusé aux coins des lèvres.
"Ca a bien dû te faire marrer de me faire tourner en bourrique comme ça, sale chauve-souris vicieuse !"
Puis, lentement, se souvenant des paroles du plus vieux sur les relations qu'il entretenait avec son paternel, il lâcha, un peu désolé pour lui "Enfin. Ca explique les problèmes avec ton vieux maintenant."
Il était clair qu'avoir une ascendance qui tuait les gens de sang-froid, ça ne devait pas être amusant à tous les repas de famille. Néanmoins, il se demanda s'il était vraiment nécessaire que les vampires tuent leurs victimes pour se nourrir. Après tout, ils ne faisaient qu'en boire le sang n'est-ce pas ? Alors pourquoi ne pas prendre un ou deux litres seulement et laisser le pauvre humain en paix ? Ou mieux encore, aller au don Du sang, ce serait un peu comme un bar là-bas ! Mais d'après ce qu'il avait compris, papa Cioban ne semblait pas porter les humains dans son coeur. Ce qui ramenait à la chose suivante : Thomas était lui aussi en partie humain. Et ça c'était plutôt inquiétant pour ce dernier.
Prenant un air concerné, il lui demanda, pas vraiment assuré :
"C'est pas un peu dangereux pour toi d'y aller du coup ? Même si… Ca a l'air important."
Cette variable prise en compte, il devait bien s'avouer qu'il n'avait plus trop envie d'encourager son ami pour aller là-bas régler ses différents avec ce qui semblait être le Dracula des temps modernes, surtout si sa sécurité était mise en jeu.
Flippant.
Et pourtant, étrangement, Ayden n'arrivait pas à détourner les yeux du concierge. Peut-être craignait-il qu'il se ravise à dire quoi que ce soit s'il bougeait d'un iota. Pourtant, cette soudaine atmosphère pesante déroutait le summerbee et cela le titillait de sortir une bêtise ou une blague afin de briser cet instant quelque peu incommodant.
Et c'est ce qu'il fit après quelques secondes de calme. Pas bien sûr de comment allait être interprété son geste, il vint claquer ses doigts juste sous le nez de son camarade, comme pour le ramener à la réalité. Il avait probablement seulement buggé, ou alors avait-il commencé la conversation dans sa tête sans se rendre compte que rien n'était sorti de sa bouche.
Dans tous les cas, son action sembla le faire sortir de sa torpeur, sans pour autant ramener la bonne humeur.
"Ouh… Tu commences à me faire peur là Thomas…"
Mais voyant à quel point il était sérieux et peu prompt à la plaisanterie, il finit par acquiescer sagement, prêt à attendre la révélation qui ferait sûrement l'effet d'une bombe.
Les mots s'enchainèrent au fil des bouffées de fumée que produisaient Thomas, laissant le jeune homme les yeux écarquillés et la bouche légèrement entrouverte de surprise.
Error 404, Ayden a cessé de fonctionner.
Se moquait-il de lui ? Etait-ce encore une de ces plaisanteries ? A voir son air grave, Ayden ne put que constater que ce qu'il lui disait à l'instant même s'avérait être la vérité. Une vérité qui semblait bien dure à croire tellement ça semblait gros et assez improbable.
Lentement, le regard dans le vague, il s'affaissa bien au fond de son siège. Puis, après plusieurs secondes, il osa enfin articuler quelques mots.
"Un semi-vampire" déclara-t-il pour lui-même, un léger sourire en coin, encore hébété de ce qu'il venait d'entendre, puis continua "Mais bien sûr, pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ..? Arh, j'suis trop con !"
Il se fit un facepalm, accablé de sa stupidité , puis se tourna à nouveau vers le concierge en le pointant du doigt avec un rictus désabusé aux coins des lèvres.
"Ca a bien dû te faire marrer de me faire tourner en bourrique comme ça, sale chauve-souris vicieuse !"
Puis, lentement, se souvenant des paroles du plus vieux sur les relations qu'il entretenait avec son paternel, il lâcha, un peu désolé pour lui "Enfin. Ca explique les problèmes avec ton vieux maintenant."
Il était clair qu'avoir une ascendance qui tuait les gens de sang-froid, ça ne devait pas être amusant à tous les repas de famille. Néanmoins, il se demanda s'il était vraiment nécessaire que les vampires tuent leurs victimes pour se nourrir. Après tout, ils ne faisaient qu'en boire le sang n'est-ce pas ? Alors pourquoi ne pas prendre un ou deux litres seulement et laisser le pauvre humain en paix ? Ou mieux encore, aller au don Du sang, ce serait un peu comme un bar là-bas ! Mais d'après ce qu'il avait compris, papa Cioban ne semblait pas porter les humains dans son coeur. Ce qui ramenait à la chose suivante : Thomas était lui aussi en partie humain. Et ça c'était plutôt inquiétant pour ce dernier.
Prenant un air concerné, il lui demanda, pas vraiment assuré :
"C'est pas un peu dangereux pour toi d'y aller du coup ? Même si… Ca a l'air important."
Cette variable prise en compte, il devait bien s'avouer qu'il n'avait plus trop envie d'encourager son ami pour aller là-bas régler ses différents avec ce qui semblait être le Dracula des temps modernes, surtout si sa sécurité était mise en jeu.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Mar 24 Avr 2018 - 13:30
La réaction du Summerbee me libère d'un poids considérable. De manière générale, je ne suis véritablement serein dans mes relations qu'une fois cette ambiguïté levée. Ayden et moi nous entendons bien et cela m'aurait ennuyé de continuer à lui cacher cela, à terme. Maintenant qu'il sait, j'ai le sentiment de pouvoir me comporter de manière plus naturelle. Tout du moins, je n'aurais pas à surveiller mes propos ou à chercher une manière détournée de parler de certaines choses. Je ne crois pas qu'il réalise à quel point ce sentiment est libérateur.
La tension levée, je réponds naturellement à son index accusateur par un sourire sournois. Forcément, avec mon aveux, toutes nos petites expériences font sens désormais. Il doit être en train de réaliser que sa confusion résulte, en fait, d'une explication toute simple.
« Hé ouais... On ne pense jamais aux dhampires.
Fais-je avec un ricanement provocateur. Un effet de la rareté. Ayden a sans doute croisé plus de vampires dans sa vie que d'individus de mon espèce... A commencer par les deux gérants du Vampire's night à Inverness, pour ne citer qu'un exemple. Il n'était pas le seul à se méprendre d'ailleurs : tous les élèves de l'université connaissaient ma réputation. Et ce n'était pas celle d'un hybride, mais bien d'un authentique suceur de sang des Balkans.
Enfin bref.
Assimilant la nouvelle, le jeune homme finit par retrouver son sérieux et entreprend de réagir à mes aveux précédents. Je suppose que les quelques informations que je lui ai donné ont fait germer en lui une foule de questions nouvelles. Ce serait bien normal. Cela dit, je ne suis pas certain de saisir le raisonnement qui se cache derrière sa question.
« Dangereux ? Non... Je prends un instant pour réfléchir, avant de comprendre. Je ne suis pas une proie potentielle pour un vampire. En fait, la composition de mon sang se rapproche plus de celle d'un vampire que d'un humain, pour tout dire. Tu peux même t'en servir pour faire des potions d'ailleurs.
Voilà pour le « fun fact » du soir. Mais du coup, son interrogation n'est pas bête du tout. La nature véritable des dhampires n'est pas bien connue et on entend un peu tout et son contraire sur le sujet. Il faut dire que les spécialistes de la question sont plutôt rares.
« Quand tu mélanges du bleu et du jaune, ça ne fait pas une moitié bleu et une moitié jaune. Ça fait du vert. Bon, ben les dhampires, c'est pareil. On n'est pas des humains, ni des vampires. On est... Autre chose.
On a des particularités uniques et donc des besoins uniques. Le fait de régénérer notre énergie par de la nourriture classique, par exemple. C'est un trait propre à notre organisme qu'on ne retrouve pas chez les deux espèces parentes. Ce n'est qu'un exemple, mais tout ça pour dire qu'on ne peut pas nous ranger dans une case. Il y a toujours un moment où ça coince. C'est d'ailleurs ce qui rend notre intégration à l'un ou l'autre des mondes si difficile.
« Le seul risque que je prends, c'est le même qu'ici. A savoir croiser un vampire qui déteste les hybrides et qui décide de me buter pour rétablir l'ordre naturel des choses. Ça va pas tellement me changer... Et en vérité, ce n'est pas si courant que ça.
La tension levée, je réponds naturellement à son index accusateur par un sourire sournois. Forcément, avec mon aveux, toutes nos petites expériences font sens désormais. Il doit être en train de réaliser que sa confusion résulte, en fait, d'une explication toute simple.
« Hé ouais... On ne pense jamais aux dhampires.
Fais-je avec un ricanement provocateur. Un effet de la rareté. Ayden a sans doute croisé plus de vampires dans sa vie que d'individus de mon espèce... A commencer par les deux gérants du Vampire's night à Inverness, pour ne citer qu'un exemple. Il n'était pas le seul à se méprendre d'ailleurs : tous les élèves de l'université connaissaient ma réputation. Et ce n'était pas celle d'un hybride, mais bien d'un authentique suceur de sang des Balkans.
Enfin bref.
Assimilant la nouvelle, le jeune homme finit par retrouver son sérieux et entreprend de réagir à mes aveux précédents. Je suppose que les quelques informations que je lui ai donné ont fait germer en lui une foule de questions nouvelles. Ce serait bien normal. Cela dit, je ne suis pas certain de saisir le raisonnement qui se cache derrière sa question.
« Dangereux ? Non... Je prends un instant pour réfléchir, avant de comprendre. Je ne suis pas une proie potentielle pour un vampire. En fait, la composition de mon sang se rapproche plus de celle d'un vampire que d'un humain, pour tout dire. Tu peux même t'en servir pour faire des potions d'ailleurs.
Voilà pour le « fun fact » du soir. Mais du coup, son interrogation n'est pas bête du tout. La nature véritable des dhampires n'est pas bien connue et on entend un peu tout et son contraire sur le sujet. Il faut dire que les spécialistes de la question sont plutôt rares.
« Quand tu mélanges du bleu et du jaune, ça ne fait pas une moitié bleu et une moitié jaune. Ça fait du vert. Bon, ben les dhampires, c'est pareil. On n'est pas des humains, ni des vampires. On est... Autre chose.
On a des particularités uniques et donc des besoins uniques. Le fait de régénérer notre énergie par de la nourriture classique, par exemple. C'est un trait propre à notre organisme qu'on ne retrouve pas chez les deux espèces parentes. Ce n'est qu'un exemple, mais tout ça pour dire qu'on ne peut pas nous ranger dans une case. Il y a toujours un moment où ça coince. C'est d'ailleurs ce qui rend notre intégration à l'un ou l'autre des mondes si difficile.
« Le seul risque que je prends, c'est le même qu'ici. A savoir croiser un vampire qui déteste les hybrides et qui décide de me buter pour rétablir l'ordre naturel des choses. Ça va pas tellement me changer... Et en vérité, ce n'est pas si courant que ça.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Sam 5 Mai 2018 - 10:25
Thomas ne sembla pas vraiment prendre au sérieux ses inquiétudes, pourtant belles et bien fondées. Au contraire, à l'entendre parler, son hybridation semblait être en quelque sorte un mélange presque providentiel. Une part humaine pour se mêler à la population, et une part vampire pour ce qui était des capacités incroyables de ces derniers. Il pouvait même se faire des potions pétées avec son sang, c'était pour dire !
Le concierge tenta même de dédramatiser les choses en lui assurant que peu de monde voulait sa peau et qu'il fallait qu'il soit bien malchanceux pour croiser la route d'un vampire vénère, ou d'un chasseur de vampires tout droit sortis des temps anciens.
Pourtant, ce n'était totalement ce que le summerbee entendait par "dangereux". Enfin, si. Mais pas pour n'importe quel vampire : il parlait de son paternel.
A ce qu'il avait compris, ce dernier se semblait pas être un enfant de coeur et se plaisait à jouer avec les humains, qu'il voyait comme de bon gros morceaux de bacon bien gras et fumant. Ce qui était assez paradoxal d'ailleurs, vu qu'il avait enfanté le petit Tommy avec une humaine. Parce que s'il suivait cette logique, c'était un peu comme copuler avec une chèvre avant de la manger en kebab.
… …
Quoique… ca se faisait bien dans certains pays. Mais ça ne donnait pas de descendants tout ça !
Bref, étant à moitié humain, c'était tout à fait normal qu'il y ait une part de risque pour lui.
Du coup, Ayden ne savait pas si Thomas ne comprenait vraiment pas ce qu'il essayait de lui dire, ou si tout simplement il tentait de détourner le sujet, mais le jeune homme ne préféra pas insister dessus pour le moment. S'il voulait retourner là-bas malgré le côté aventureux de la chose, c'est qu'il devait avoir une très bonne raison.
"Tu veux lui dire quoi exactement à ton paternel ?"
Se rendant compte que sa question était peut-être un peu déplacée, il se rattrapa de la manière la plus bancale qui soit :
"Enfin, je veux pas paraître trop intrusif hein ! Mais tu vois, ça fait une sacrée révélation là, et je t'avoue que j'ai le cerveau qui fourmille de tellement de questions que ça me filerait presque mal au crâne ! Genre, t'as déjà bu du sang ? Vous mangez les gens façon bien dégueu en en foutant partout, ou alors vous avez des serviettes et vous buvez dans des verres à pied ? Tu peux te transformer en chauve-souris ? "
Le garçon prit quelques secondes pour reprendre son souffle après avoir déblatéré sa longue tirade d'un trait, puis enchaîna
"Bref, tu vois le genre. J'aimerai bien que tu m'en dises un peu plus sur… tout ça. Surtout qu'en plus on a le cadre idyllique pour les confidences sur l'oreiller : seuls, dans ta voiture, au milieu d'un parc sous le clair de lune … … Ouais. Ca pourrait porter à confusion en fait"
Et oui. Le summerbee ne pouvait décidément pas garder une conversation sérieuse plus de deux minutes. Cela était d'autant plus vrai quand il était stressé, ou encore quand il recevait des informations confidentielles qui le laissaient pantois, comme maintenant. C'était un peu son moyen de défense à lui pour supporter la pression et les imprévus.
Le concierge tenta même de dédramatiser les choses en lui assurant que peu de monde voulait sa peau et qu'il fallait qu'il soit bien malchanceux pour croiser la route d'un vampire vénère, ou d'un chasseur de vampires tout droit sortis des temps anciens.
Pourtant, ce n'était totalement ce que le summerbee entendait par "dangereux". Enfin, si. Mais pas pour n'importe quel vampire : il parlait de son paternel.
A ce qu'il avait compris, ce dernier se semblait pas être un enfant de coeur et se plaisait à jouer avec les humains, qu'il voyait comme de bon gros morceaux de bacon bien gras et fumant. Ce qui était assez paradoxal d'ailleurs, vu qu'il avait enfanté le petit Tommy avec une humaine. Parce que s'il suivait cette logique, c'était un peu comme copuler avec une chèvre avant de la manger en kebab.
… …
Quoique… ca se faisait bien dans certains pays. Mais ça ne donnait pas de descendants tout ça !
Bref, étant à moitié humain, c'était tout à fait normal qu'il y ait une part de risque pour lui.
Du coup, Ayden ne savait pas si Thomas ne comprenait vraiment pas ce qu'il essayait de lui dire, ou si tout simplement il tentait de détourner le sujet, mais le jeune homme ne préféra pas insister dessus pour le moment. S'il voulait retourner là-bas malgré le côté aventureux de la chose, c'est qu'il devait avoir une très bonne raison.
"Tu veux lui dire quoi exactement à ton paternel ?"
Se rendant compte que sa question était peut-être un peu déplacée, il se rattrapa de la manière la plus bancale qui soit :
"Enfin, je veux pas paraître trop intrusif hein ! Mais tu vois, ça fait une sacrée révélation là, et je t'avoue que j'ai le cerveau qui fourmille de tellement de questions que ça me filerait presque mal au crâne ! Genre, t'as déjà bu du sang ? Vous mangez les gens façon bien dégueu en en foutant partout, ou alors vous avez des serviettes et vous buvez dans des verres à pied ? Tu peux te transformer en chauve-souris ? "
Le garçon prit quelques secondes pour reprendre son souffle après avoir déblatéré sa longue tirade d'un trait, puis enchaîna
"Bref, tu vois le genre. J'aimerai bien que tu m'en dises un peu plus sur… tout ça. Surtout qu'en plus on a le cadre idyllique pour les confidences sur l'oreiller : seuls, dans ta voiture, au milieu d'un parc sous le clair de lune … … Ouais. Ca pourrait porter à confusion en fait"
Et oui. Le summerbee ne pouvait décidément pas garder une conversation sérieuse plus de deux minutes. Cela était d'autant plus vrai quand il était stressé, ou encore quand il recevait des informations confidentielles qui le laissaient pantois, comme maintenant. C'était un peu son moyen de défense à lui pour supporter la pression et les imprévus.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Dim 6 Mai 2018 - 9:09
Mon comparse ne semble guère convaincu par mes réponses. Je suppose que sa représentation des vampires diffère beaucoup de la mienne. La sienne est vraisemblablement très romancée, tandis que pour moi, les choses sont nettement plus concrètes. J'ai parfois du mal à mesure l'impact de certaines de mes affirmations sur le commun des mortels. Peut-être lui ai-je donné matière à craindre des choses ? Dans tous les cas, je ne suis pas fermé à la discussion et... Pour une fois, je suis prêt à développer autant que nécessaire cet aspect souvent caché de ma vie.
A ce titre, le jeune homme ne tarde pas à m'interroger à nouveau. Le sujet de mes motivations revient sur la table en premier, puis il se laisse aller à une série de questions plus ou moins précises, mais découlant toutes de sa curiosité naturelle à mon endroit. J'acquiesce enfin silencieusement quand il se justifie et me laisse aller à un ricanement amusé, en réaction à sa conclusion. Lui et moi partageons cette tendance naturelle à ne jamais pouvoir rester sérieux plus de dix minutes consécutives. Je prends néanmoins un instant pour songer à ses questions.
« Je ne peux pas me transformer en chauve-souris, non. J'ai effectivement des capacités, euh... Spéciales, on va dire. Mais pas de transformation, non.
Je prends cinq secondes pour tirer sur ma cigarette.
« Par exemple, je ne dors jamais. Mon visage voit s'étirer un sourire féroce, dévoilant mes deux canines à la clarté de la lune. Genre... Jamais. Je ne sais pas ce que c'est, ni ce que ça fait.
Là encore, je suppose qu'une partie de la mythologie qui m'entoure doit prendre soudain sens pour lui.
« Je peux voir dans le noir aussi.
Pour illustrer mon propos, je me penche légèrement sur lui, de sorte à ce qu'il puisse voir le reflet bleuté luisant au fond de mes pupilles.
« Ça doit te rappeler un petit épisode dans le bureau abandonné ça, non ? J'ai un rire un brin moqueur... Et puis j’enchaîne. Mes sens sont également beaucoup plus affûtés que la moyenne. Certaines de mes aptitudes physiques aussi... Comme la force, par exemple.
Reprenant une bouffée de tabac, je marque une courte pause. Mon regard va se perdre dans le sous bois de l'autre côté du pare-brise.
« Et bien sûr, il y a le charme vampirique. Alors, dis comme ça, ça fait con... Mais je peux t'assurer qu'en vrai, c'est quelque chose. Genre... Si je me concentre, je peux séduire les gens. Juste comme ça. Je claque des doigts. Normalement, ça sert à la chasse. Pour moi, du coup, ben... ça sert juste à baiser.
J'ai un rire un peu gras. Cela dit, le sujet étant assez sérieux, je m'empresse de lever toute ambiguïté.
« Non, en vrai je ne m'en sers jamais. J'ai tendance à trouver ça... Malhonnête. Voire franchement mal, en fait. Mais ça m'est arrivé étant jeune... J'étais un peu plus con à l'époque.
A ce sujet, il y aurait beaucoup à dire. J'avais eu des expériences récentes assez malheureuses autour de ce charme. Sans parler des femmes qui étaient naturellement réceptives à mon aura et qu'il me fallait éconduire avant que les choses ne dérapent. Ce n'était pas aussi marrant ni impressionnant que ça en avait l'air. La plupart du temps, c'était juste une source d'emmerdement.
« Pour le reste... Hun. Je cogite rapidement. Les vampires ne mangent pas les gens, ils prélèvent juste du sang. Alors... Je ne sais pas comment font les autres, mais je sais que mon père il se sert principalement sur les nanas. Genre... Il sort histoire de pécho et... Ben à un moment ou un autre il mord et voilà.
Quand je te disais qu'il tue, c'est pas tout à fait vrai. Généralement, il prend juste de quoi se nourrir. Mais disons que... Parfois, ça peut mal tourner. C'est vraiment rare. Vraiment rare...
Après, j'ai pas tellement le souvenir de lui se nourrissant à la maison. La maison, c'est surtout pour se cacher du soleil... Parce-que la lumière du jour, ça les tue, en fait.
Chercher ce genre d'information dans ma mémoire me demande un effort plus important que ce que j'aurais pensé. J'ai l'impression d'essayer de courir avec de l'eau jusqu'à la taille.
« J'ai vécu avec lui jusqu'à mes six ans à peu près... Mais je t'avoue que je ne me souviens de pratiquement rien. Je ne sais pas si j'ai déjà bu du sang ou autre... Je ne m'en souviens pas.
Tout ce que je peux te dire, c'est qu'aujourd'hui, le sang ça me dégoûte. Genre, quand tu t'étais coupé l'autre fois, dans la salle gravitationnelle... J'étais pas bien du tout. Ben c'était à cause de l'odeur de ton sang, en fait.
Cette révélation me laisse songeur, au point que j'oublie de répondre à la dernière de ses interrogation et laisse à nouveau le silence regagner l'habitacle de la voiture.
A ce titre, le jeune homme ne tarde pas à m'interroger à nouveau. Le sujet de mes motivations revient sur la table en premier, puis il se laisse aller à une série de questions plus ou moins précises, mais découlant toutes de sa curiosité naturelle à mon endroit. J'acquiesce enfin silencieusement quand il se justifie et me laisse aller à un ricanement amusé, en réaction à sa conclusion. Lui et moi partageons cette tendance naturelle à ne jamais pouvoir rester sérieux plus de dix minutes consécutives. Je prends néanmoins un instant pour songer à ses questions.
« Je ne peux pas me transformer en chauve-souris, non. J'ai effectivement des capacités, euh... Spéciales, on va dire. Mais pas de transformation, non.
Je prends cinq secondes pour tirer sur ma cigarette.
« Par exemple, je ne dors jamais. Mon visage voit s'étirer un sourire féroce, dévoilant mes deux canines à la clarté de la lune. Genre... Jamais. Je ne sais pas ce que c'est, ni ce que ça fait.
Là encore, je suppose qu'une partie de la mythologie qui m'entoure doit prendre soudain sens pour lui.
« Je peux voir dans le noir aussi.
Pour illustrer mon propos, je me penche légèrement sur lui, de sorte à ce qu'il puisse voir le reflet bleuté luisant au fond de mes pupilles.
« Ça doit te rappeler un petit épisode dans le bureau abandonné ça, non ? J'ai un rire un brin moqueur... Et puis j’enchaîne. Mes sens sont également beaucoup plus affûtés que la moyenne. Certaines de mes aptitudes physiques aussi... Comme la force, par exemple.
Reprenant une bouffée de tabac, je marque une courte pause. Mon regard va se perdre dans le sous bois de l'autre côté du pare-brise.
« Et bien sûr, il y a le charme vampirique. Alors, dis comme ça, ça fait con... Mais je peux t'assurer qu'en vrai, c'est quelque chose. Genre... Si je me concentre, je peux séduire les gens. Juste comme ça. Je claque des doigts. Normalement, ça sert à la chasse. Pour moi, du coup, ben... ça sert juste à baiser.
J'ai un rire un peu gras. Cela dit, le sujet étant assez sérieux, je m'empresse de lever toute ambiguïté.
« Non, en vrai je ne m'en sers jamais. J'ai tendance à trouver ça... Malhonnête. Voire franchement mal, en fait. Mais ça m'est arrivé étant jeune... J'étais un peu plus con à l'époque.
A ce sujet, il y aurait beaucoup à dire. J'avais eu des expériences récentes assez malheureuses autour de ce charme. Sans parler des femmes qui étaient naturellement réceptives à mon aura et qu'il me fallait éconduire avant que les choses ne dérapent. Ce n'était pas aussi marrant ni impressionnant que ça en avait l'air. La plupart du temps, c'était juste une source d'emmerdement.
« Pour le reste... Hun. Je cogite rapidement. Les vampires ne mangent pas les gens, ils prélèvent juste du sang. Alors... Je ne sais pas comment font les autres, mais je sais que mon père il se sert principalement sur les nanas. Genre... Il sort histoire de pécho et... Ben à un moment ou un autre il mord et voilà.
Quand je te disais qu'il tue, c'est pas tout à fait vrai. Généralement, il prend juste de quoi se nourrir. Mais disons que... Parfois, ça peut mal tourner. C'est vraiment rare. Vraiment rare...
Après, j'ai pas tellement le souvenir de lui se nourrissant à la maison. La maison, c'est surtout pour se cacher du soleil... Parce-que la lumière du jour, ça les tue, en fait.
Chercher ce genre d'information dans ma mémoire me demande un effort plus important que ce que j'aurais pensé. J'ai l'impression d'essayer de courir avec de l'eau jusqu'à la taille.
« J'ai vécu avec lui jusqu'à mes six ans à peu près... Mais je t'avoue que je ne me souviens de pratiquement rien. Je ne sais pas si j'ai déjà bu du sang ou autre... Je ne m'en souviens pas.
Tout ce que je peux te dire, c'est qu'aujourd'hui, le sang ça me dégoûte. Genre, quand tu t'étais coupé l'autre fois, dans la salle gravitationnelle... J'étais pas bien du tout. Ben c'était à cause de l'odeur de ton sang, en fait.
Cette révélation me laisse songeur, au point que j'oublie de répondre à la dernière de ses interrogation et laisse à nouveau le silence regagner l'habitacle de la voiture.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Dim 13 Mai 2018 - 11:01
Dans son infinie gentillesse, ou alors pour éviter d'avoir un Ayden constamment sur le dos s'il tentait d'éviter la conversation, Thomas entreprit de répondre comme il put aux nombreuses questions du plus jeune.
Pour commencer, pas de transformation. C'était quelque peu décevant ça… Une chauve-souris vicieuse qui ne peut même pas être une vraie chauve-souris. La loose.
Par contre, cette histoire de ne jamais dormir et de ne pas savoir ce que ça faisait de se reposer, cette joie qu'on a en s'allongeant après une dure journée, les rêves, le plaisir d'être sous la couette le matin. C'était à la fois impressionnant et perturbant. Pour le coup, Ayden ne lui enviait pas beaucoup cette particularité-là. Le sommeil, c'était sacré !
Puis vint le moment de la super vision nocturne qui lui avait fait défaut lors de leur premier face à face. Le concierge ne manqua pas l'occasion de se moquer de lui, et dans sa plus grande maturité, Ayden lui donna un léger coup de coude. Rien de bien méchant puisqu'il souriait aussi, mais c'était surtout pour signifier qu'il ne fallait pas trop que batman se vante de ses "exploits" parce que le garçon pouvait très bien lui rendre la pareille au centuple.
Toujours pendu à ses lèvres au fur et à mesure que les informations défilaient, le garçon eut un petit tic nerveux lorsque le sujet de charme vampirique tomba sur le tapis. Ce truc-là, comparé aux autres pouvoirs de Thomas, semblait particulièrement dangereux et puissant. La capacité de séduire les gens. Avec un truc pareil, il pourrait carrément renverser un gouvernement !
Une autre pensée dérangeante lui traversa l'esprit, lui arrachant un petit frisson d'inquiétude. Avait-il déjà eu recours à ce pouvoir dans l'école ? Avait-il sous son joug la pauvre Scylla, expliquant ses nombreuses rumeurs à son sujet ? Etait-il sous son emprise à l'heure actuelle ???!!!
Heureusement, Cioban leva tout soupçon sur-le-champ, comme s'il avait remarqué le malaise dans les yeux du plus jeune. Pas de charme alors. Après tout, il aurait dû s'en douter, Thomas était du genre réglo comme type. Mais bon, il ne pouvait pas faire grand-chose face à son imagination débordante et sa nature à agir sans réfléchir…
Néanmoins, ce point l'intrigua particulièrement, et il se permit de le couper dans sa tirade.
"Mais genre, quand tu dis que ça les séduits, c'est-à-dire, ça marche comment ? C'est comme de l'hypnose en fait ? Ou alors ils sont toujours conscients de ce qu'ils font ?"
Vint ensuite la question de l'alimentation. Et au fur et à mesure qu'il s'expliqua, Ayden ne put s'empêcher de penser que le premier jet concernant son père était peut-être un peu exagéré finalement. Sûrement que la rancoeur à son encontre n'avait pas aidé à donner une image méliorative du bonhomme, et ça pouvait se comprendre. Néanmoins, toutes ses informations concnernant les vampires le rassuraient . Ca n'avait pas l'air d'être de mauvais bougres au fond. Ca sortait la nuit, ça buvait l'équivalent d'un don Du sang, et ça repartait chez soi.
Autre fait fascinant, le concierge était dégoûté par le sang. Le comble pour un semi-vampire ! Mais ça rendait les choses intéressantes sous cet angle. Surtout quand Cioban lui rappela ce qui c'était passé dans la fameuse salle gravitationnelle.
"Oh, c'était donc pour ça ! J'ai cru que c'était parce que j'avais fait une connerie !"
En fait, son idée de base de trimballer des miroirs dans la salle gravitationnelle était en soi une énorme bêtise. Mais que voulez-vous, quand le déni vous tient…
Se tournant un peu plus face au concierge, il se permit de claquer ses doigts sous son nez pour le sortir de ses songes. C'est que c'était loin d'être fini leur conversation !
"Bon. C'est bien joli tout ça mais… Si tu me dis que ton père ne tue pas, et qu'il ne nous voit que comme une banque du sang sur lequel on se sert un peu de temps en temps, et que c'est pas bien grave, c'est de quoi que tu veux lui parler alors ?"
Pour commencer, pas de transformation. C'était quelque peu décevant ça… Une chauve-souris vicieuse qui ne peut même pas être une vraie chauve-souris. La loose.
Par contre, cette histoire de ne jamais dormir et de ne pas savoir ce que ça faisait de se reposer, cette joie qu'on a en s'allongeant après une dure journée, les rêves, le plaisir d'être sous la couette le matin. C'était à la fois impressionnant et perturbant. Pour le coup, Ayden ne lui enviait pas beaucoup cette particularité-là. Le sommeil, c'était sacré !
Puis vint le moment de la super vision nocturne qui lui avait fait défaut lors de leur premier face à face. Le concierge ne manqua pas l'occasion de se moquer de lui, et dans sa plus grande maturité, Ayden lui donna un léger coup de coude. Rien de bien méchant puisqu'il souriait aussi, mais c'était surtout pour signifier qu'il ne fallait pas trop que batman se vante de ses "exploits" parce que le garçon pouvait très bien lui rendre la pareille au centuple.
Toujours pendu à ses lèvres au fur et à mesure que les informations défilaient, le garçon eut un petit tic nerveux lorsque le sujet de charme vampirique tomba sur le tapis. Ce truc-là, comparé aux autres pouvoirs de Thomas, semblait particulièrement dangereux et puissant. La capacité de séduire les gens. Avec un truc pareil, il pourrait carrément renverser un gouvernement !
Une autre pensée dérangeante lui traversa l'esprit, lui arrachant un petit frisson d'inquiétude. Avait-il déjà eu recours à ce pouvoir dans l'école ? Avait-il sous son joug la pauvre Scylla, expliquant ses nombreuses rumeurs à son sujet ? Etait-il sous son emprise à l'heure actuelle ???!!!
Heureusement, Cioban leva tout soupçon sur-le-champ, comme s'il avait remarqué le malaise dans les yeux du plus jeune. Pas de charme alors. Après tout, il aurait dû s'en douter, Thomas était du genre réglo comme type. Mais bon, il ne pouvait pas faire grand-chose face à son imagination débordante et sa nature à agir sans réfléchir…
Néanmoins, ce point l'intrigua particulièrement, et il se permit de le couper dans sa tirade.
"Mais genre, quand tu dis que ça les séduits, c'est-à-dire, ça marche comment ? C'est comme de l'hypnose en fait ? Ou alors ils sont toujours conscients de ce qu'ils font ?"
Vint ensuite la question de l'alimentation. Et au fur et à mesure qu'il s'expliqua, Ayden ne put s'empêcher de penser que le premier jet concernant son père était peut-être un peu exagéré finalement. Sûrement que la rancoeur à son encontre n'avait pas aidé à donner une image méliorative du bonhomme, et ça pouvait se comprendre. Néanmoins, toutes ses informations concnernant les vampires le rassuraient . Ca n'avait pas l'air d'être de mauvais bougres au fond. Ca sortait la nuit, ça buvait l'équivalent d'un don Du sang, et ça repartait chez soi.
Autre fait fascinant, le concierge était dégoûté par le sang. Le comble pour un semi-vampire ! Mais ça rendait les choses intéressantes sous cet angle. Surtout quand Cioban lui rappela ce qui c'était passé dans la fameuse salle gravitationnelle.
"Oh, c'était donc pour ça ! J'ai cru que c'était parce que j'avais fait une connerie !"
En fait, son idée de base de trimballer des miroirs dans la salle gravitationnelle était en soi une énorme bêtise. Mais que voulez-vous, quand le déni vous tient…
Se tournant un peu plus face au concierge, il se permit de claquer ses doigts sous son nez pour le sortir de ses songes. C'est que c'était loin d'être fini leur conversation !
"Bon. C'est bien joli tout ça mais… Si tu me dis que ton père ne tue pas, et qu'il ne nous voit que comme une banque du sang sur lequel on se sert un peu de temps en temps, et que c'est pas bien grave, c'est de quoi que tu veux lui parler alors ?"
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Ven 18 Mai 2018 - 13:27
L'histoire du charme vampirique interpelle mon complice... Et à raison. Il est vrai que cette capacité a de quoi inquiéter. C'est une forme de manipulation alors, forcément, on veut savoir ce que cela représente. Imaginer les possibilités offertes par un tel pouvoir n'est pas bien difficile. On pourrait même s'étonner du fait que son usage ne fasse l'objet d'aucune réglementation... Après tout : je peux m'en servir pour obtenir toutes sortes de faveurs, déstabiliser voire humilier. Quand on sait dans quel état cela peut mettre... J'en avais eu la preuve récente avec le docteur Campbell, d'ailleurs.
« Les gens sont toujours conscient, ça les influence juste... Rien à voir avec un sortilège de l'imperium, par exemple. Disons que ça me rend très attirant à leurs yeux. Plus je concentre mon charme, plus l'effet est intense. Mais ce n'est pas infaillible : la volonté permet d'en combattre les effets.
Je n'en dis pas plus, n'étant pas spécialement enthousiasmé par l'idée d'entrer dans le cru des détails avec Ayden. Il faudrait que j'aborde la question de l'excitation sexuelle, des fantasmes et toutes ces joyeusetés qui contribueraient à rendre la situation légèrement malaisante. Lui et moi dans une voiture en pleine nuit, parlant désir et fantasme : je ne suis curieusement pas chaud.
Le sujet se noie de toute façon dans le fil de la conversation. J'aborde le détail de mes autres facultés, tout en faisant le parallèle avec certaines anecdotes que nous avions vécu au cours des différentes expérimentations du jeune homme. Puis, le silence retombe sur nos tête un moment, avant que le Summerbee ne se décide à recentrer la conversation sur les motivations qui me poussent à vouloir aller en Roumanie.
« Faut que je lui parle de la famille.
Fais-je doucement, après un court silence.
« Je voudrais renouer un peu avec cette branche. Même si on n'est pas fait pour s'entendre, j'ai besoin de... Je ne sais pas. Faire la paix avec mes origines. Je sais qu'il y a des sujets pour lesquels on ne sera jamais d'accord. Mais c'est pas grave, j'ai juste besoin d'arrêter de me prendre la tête sur certaines choses. Juste... Les accepter. Je crois que ça m'aiderait à savoir un peu qui je suis.
J'imagine que tout ceci est très abstrait pour Ayden.
« J'ai perdu trop de temps à essayer de gommer le fait que je suis à moitié un vampire.
Genre... Je vis comme un sorcier. Je ne fais pas de vague, je ne demande rien à personne... Alors, mon but ce n'est pas de faire la révolution. Juste d'arrêter d'avoir honte de ma condition quoi. Pouvoir assumer d'être issu de deux espèces avec chacune leur culture et vivre en paix avec ça.
Bref silence. J'essaye de composer quelque chose de cohérent pour qu'il comprenne... Mais dans la mesure où tout ceci est déjà flou pour moi, je ne suis pas persuadé d'être bien efficace.
« Je veux savoir ce que ça représente pour lui d'être mon père. C'est important de questionner ça parce-que... ça crée une continuité. Je pourrais m'inscrire là dedans, tu vois ?
Je ne sais pas bien qui je suis, je ne sais pas où me mettre, quelle est ma place dans le monde... Mais lui, il a une place encore différente. Son fils n'est pas complètement de son espèce. Peut-être qu'en croisant nos deux visions, j'arriverais à piger des trucs.
D'autant que... J'espère un peu, quelque part...
Dans le fond...
Transmettre quelque chose à un petit aussi... Un jour.
Mais bon, ça, personne n'a besoin de le savoir pour le moment.
« Les gens sont toujours conscient, ça les influence juste... Rien à voir avec un sortilège de l'imperium, par exemple. Disons que ça me rend très attirant à leurs yeux. Plus je concentre mon charme, plus l'effet est intense. Mais ce n'est pas infaillible : la volonté permet d'en combattre les effets.
Je n'en dis pas plus, n'étant pas spécialement enthousiasmé par l'idée d'entrer dans le cru des détails avec Ayden. Il faudrait que j'aborde la question de l'excitation sexuelle, des fantasmes et toutes ces joyeusetés qui contribueraient à rendre la situation légèrement malaisante. Lui et moi dans une voiture en pleine nuit, parlant désir et fantasme : je ne suis curieusement pas chaud.
Le sujet se noie de toute façon dans le fil de la conversation. J'aborde le détail de mes autres facultés, tout en faisant le parallèle avec certaines anecdotes que nous avions vécu au cours des différentes expérimentations du jeune homme. Puis, le silence retombe sur nos tête un moment, avant que le Summerbee ne se décide à recentrer la conversation sur les motivations qui me poussent à vouloir aller en Roumanie.
« Faut que je lui parle de la famille.
Fais-je doucement, après un court silence.
« Je voudrais renouer un peu avec cette branche. Même si on n'est pas fait pour s'entendre, j'ai besoin de... Je ne sais pas. Faire la paix avec mes origines. Je sais qu'il y a des sujets pour lesquels on ne sera jamais d'accord. Mais c'est pas grave, j'ai juste besoin d'arrêter de me prendre la tête sur certaines choses. Juste... Les accepter. Je crois que ça m'aiderait à savoir un peu qui je suis.
J'imagine que tout ceci est très abstrait pour Ayden.
« J'ai perdu trop de temps à essayer de gommer le fait que je suis à moitié un vampire.
Genre... Je vis comme un sorcier. Je ne fais pas de vague, je ne demande rien à personne... Alors, mon but ce n'est pas de faire la révolution. Juste d'arrêter d'avoir honte de ma condition quoi. Pouvoir assumer d'être issu de deux espèces avec chacune leur culture et vivre en paix avec ça.
Bref silence. J'essaye de composer quelque chose de cohérent pour qu'il comprenne... Mais dans la mesure où tout ceci est déjà flou pour moi, je ne suis pas persuadé d'être bien efficace.
« Je veux savoir ce que ça représente pour lui d'être mon père. C'est important de questionner ça parce-que... ça crée une continuité. Je pourrais m'inscrire là dedans, tu vois ?
Je ne sais pas bien qui je suis, je ne sais pas où me mettre, quelle est ma place dans le monde... Mais lui, il a une place encore différente. Son fils n'est pas complètement de son espèce. Peut-être qu'en croisant nos deux visions, j'arriverais à piger des trucs.
D'autant que... J'espère un peu, quelque part...
Dans le fond...
Transmettre quelque chose à un petit aussi... Un jour.
Mais bon, ça, personne n'a besoin de le savoir pour le moment.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Dim 27 Mai 2018 - 15:39
Contrairement à tout à l'heure, Thomas répondit à sa question sans tergiverser. Ou du point, il tourna un peu moins autour du pot. Néanmoins, et malgré le fait qu'il se rendait bien compte que le concierge essayait d'être le plus clair possible dans l'expression de ses pensées, Ayden peinait quelque peu à comprendre où il voulait en venir. Il fallait dire que tant qu'on n'avait pas vécu ce que l'autre avait subi, on ne pouvait pas réellement se mettre à sa place et prodiguer de bons conseils ou être compatissant de manière correcte, et ce malgré toute la bonne volonté du monde.
Tout ce que pouvait faire le jeune summerbee dans l'instant présent était de seulement pouvoir imaginer la chose, même si cela s'avérait être une gymnastique mentale assez difficile. Il le lui fit d'ailleurs comprendre :
"Je t'avoue que j'ai un peu de mal à imaginer ce que tu vis parce que… Ben je sais pas trop comment ça fonctionne les vampires, ou même chez toi malgré ce que tu viens de me dire. Et puis votre relation a l'air compliqué aussi. Enfin je veux dire, niveau mélange des cultures j'en connais un rayon avec mes vieux, mais ils sont tous les deux humains quoi…"
Le garçon prit quelques secondes afin d'organiser ses pensées, puis reprit la parole :
"Et puis, sans vouloir paraître donneur de leçons ou quoi que ce soit, mais je ne vois pas pourquoi tu accordes autant d'importance à tout ça. Certes, le fait que tu sois sorcier et vampire c'est un sacré pedigree, mais je ne vois pas pourquoi tu bloques dessus. Tu vis quand même avec ces deux parties de toi depuis si longtemps ! Et puis, c'est pas ton sang qui dois te dire ce que tu es et comment tu dois agir ! Parce que ça, y a que toi qui dois en décider !"
Presque immédiatement après, Tolkien émit un rire plutôt sonore en trouvant l'exemple parfait qui illustrait l'absurde de cette façon de penser : lui-même.
"Tu imagines un peu si je faisais pareil ? Je me retrouverai à boire du thé et faire des brunchs les après-midi tout en faisant des rituels vaudou pour parler aux esprits, et avec des peintures sur le visage ! Je te raconte pas le merdier que ce serait !"
Il resta ainsi à s'imaginer ce qu'aurait pu être sa vie s'il n'avait pas décidé d'agir comme bon le lui semblait, et qu'il avait accordé trop d'importance aux origines de ses parents plutôt que de prendre chez chacun d'eux que ce qu'il jugeait bon pour lui.
Un miaulement rauque le ramena dans l'instant présent. La chatte de Thomas avait décidé de revenir faire des siennes et Ayden lui ouvrit gentiment la fenêtre afin qu'elle puisse les rejoindre.
Écartant le plumeau qui servait de queue de l'animal, et qui venait lui chatouiller les narines, qui reprit là où il s'était arrêté.
"Et puis tu sais, les parents ça ne fait pas tout. J'ai connu des gens pour qui la famille était devenu un gros problème, et qui pourtant ont très bien continué sans et se sont épanouies par la suite parce qu'ils ont décidé de tracer leur propre chemin. En gros, même si c'est important pour toi de poser ses questions à ton père, essaie de ne pas trop te prendre la tête avec ça. Crois-moi, ça n'en vaut pas la peine."
Etant bien conscient que tout son charabia n'aidait peut-être pas beaucoup Thomas, et voulant tout de même signifier à celui qu'il considérait maintenant comme un de ses amis qu'il soutenait peu importe ses choix, Ayden se permis de lui tapoter l'épaule et de le fixer avec conviction :
"Mais dans tous les cas Thomas, même si je pige pas tout, s'il y a le moindre truc dont t'as besoin , je suis là."
Tout ce que pouvait faire le jeune summerbee dans l'instant présent était de seulement pouvoir imaginer la chose, même si cela s'avérait être une gymnastique mentale assez difficile. Il le lui fit d'ailleurs comprendre :
"Je t'avoue que j'ai un peu de mal à imaginer ce que tu vis parce que… Ben je sais pas trop comment ça fonctionne les vampires, ou même chez toi malgré ce que tu viens de me dire. Et puis votre relation a l'air compliqué aussi. Enfin je veux dire, niveau mélange des cultures j'en connais un rayon avec mes vieux, mais ils sont tous les deux humains quoi…"
Le garçon prit quelques secondes afin d'organiser ses pensées, puis reprit la parole :
"Et puis, sans vouloir paraître donneur de leçons ou quoi que ce soit, mais je ne vois pas pourquoi tu accordes autant d'importance à tout ça. Certes, le fait que tu sois sorcier et vampire c'est un sacré pedigree, mais je ne vois pas pourquoi tu bloques dessus. Tu vis quand même avec ces deux parties de toi depuis si longtemps ! Et puis, c'est pas ton sang qui dois te dire ce que tu es et comment tu dois agir ! Parce que ça, y a que toi qui dois en décider !"
Presque immédiatement après, Tolkien émit un rire plutôt sonore en trouvant l'exemple parfait qui illustrait l'absurde de cette façon de penser : lui-même.
"Tu imagines un peu si je faisais pareil ? Je me retrouverai à boire du thé et faire des brunchs les après-midi tout en faisant des rituels vaudou pour parler aux esprits, et avec des peintures sur le visage ! Je te raconte pas le merdier que ce serait !"
Il resta ainsi à s'imaginer ce qu'aurait pu être sa vie s'il n'avait pas décidé d'agir comme bon le lui semblait, et qu'il avait accordé trop d'importance aux origines de ses parents plutôt que de prendre chez chacun d'eux que ce qu'il jugeait bon pour lui.
Un miaulement rauque le ramena dans l'instant présent. La chatte de Thomas avait décidé de revenir faire des siennes et Ayden lui ouvrit gentiment la fenêtre afin qu'elle puisse les rejoindre.
Écartant le plumeau qui servait de queue de l'animal, et qui venait lui chatouiller les narines, qui reprit là où il s'était arrêté.
"Et puis tu sais, les parents ça ne fait pas tout. J'ai connu des gens pour qui la famille était devenu un gros problème, et qui pourtant ont très bien continué sans et se sont épanouies par la suite parce qu'ils ont décidé de tracer leur propre chemin. En gros, même si c'est important pour toi de poser ses questions à ton père, essaie de ne pas trop te prendre la tête avec ça. Crois-moi, ça n'en vaut pas la peine."
Etant bien conscient que tout son charabia n'aidait peut-être pas beaucoup Thomas, et voulant tout de même signifier à celui qu'il considérait maintenant comme un de ses amis qu'il soutenait peu importe ses choix, Ayden se permis de lui tapoter l'épaule et de le fixer avec conviction :
"Mais dans tous les cas Thomas, même si je pige pas tout, s'il y a le moindre truc dont t'as besoin , je suis là."
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Dim 27 Mai 2018 - 21:45
La réponse d'Ayden me renvoi amèrement à moi même. Comme souvent, j'ai le sentiment de n'être pas compris... Ou, tout du moins, pas véritablement. La suite de son développement n'arrange rien à l'affaire, puisqu'il m'invite à minimiser l'importance que je donne à la question de mon identité et du reste.
Cela n'a rien de bien étonnant, dans la mesure où lui-même n'a jamais été confronté à ce que je vis. Il a probablement du mal à mesurer l'ampleur de ce que représente être un hybride au quotidien : tout ça, je le sais... A dire vrai, la plupart de mes connaissances tient un discours semblable (même Scylla). C'est un raisonnement courant de se figurer qu'il s'agit de décider qu'une chose cesse d'avoir de l'importance pour que tout suive derrière. Sauf que non, ça ne marche pas comme ça.
Mais à la limite, ce n'est pas le pire.
Ce qui me peine vraiment dans le fond, c'est de toujours me trouver confronté au même discours. D'avoir le sentiment qu'à aucun moment les gens prennent la peine de vraiment essayer de comprendre. Je ne demande pas grand chose, si ce n'est d'être écouté. Écouté pour de vrai : sans préjugé, sans réponse toute faite.
Juste écouté et c'est tout.
Typiquement, quand je dis que ma vie est une galère, j'aimerais être cru sans avoir à me justifier davantage et sans recevoir des leçons de maintien derrière. Je ne raconte pas ce genre de choses pour me plaindre, mais parce que c'est vrai : c'est vraiment ça ma vie... Une putain de galère. De m'entendre dire que je devrais y accorder moins d'importance, c'est une façon de me nier quelque part. De nier ma réalité et mon existence.
Alors j'en viens à me dire, une énième fois, que j'aurais mieux fait de fermer ma gueule : arrête d'essayer de partager ton vécu Cioban : ça ne sert à rien. Les gens s'en branlent.
Et une fois de plus, je me sens putain de seul : l'histoire de ma vie.
J'étire un sourire forcé quand le jeune homme me tape l'épaule, mais sans le regarder en face. Je sais qu'il est bien intentionné quand il me dit tout ça : c'est le pire.
« Merci.
Lui dis-je sans conviction, avant de tirer sur le reste de ma cigarette à moitié consumée. J'ai la gorge un peu nouée par la frustration. La bouffée de tabac passe désagréablement.
Pendant plusieurs secondes, je me demande s'il faut que je prenne le temps de développer ma pensée ou s'il ne vaudrait pas mieux juste laisser tomber l'affaire. A quoi bon expliquer ? Peut-être que dans le fond, il n'a juste pas envie de comprendre. Il me dit de faire avec comme une manière d'éluder la question. Un bon conseil et on passe à la suite, en somme.
Ça fait chier.
« Tu sais...
Je prends une seconde de plus pour inspirer : finalement non, je ne lâcherais pas l'affaire.
Pas ce coup-ci.
J'apprécie Ayden, je ne tiens pas à ce que notre relation se détériore à cause de la déception que je ressens. Je sais qu'il peut comprendre.
« C'est pas si simple.
Mon regard se pose sur lui un moment.
« L'identité ça ne se décide pas entre soi et soi-même... ça se construit au contact des autres. Et c'est de constater nos similitudes et nos dissemblances qui forge la conviction de ce que l'on est.
Je ne sais pas... Tu me dis d'y accorder moins d'importance, mais comment je pourrais ?
Je tente de rester calme en expliquant le fond de ma pensée, mais les émotions continuent de m’enserrer les entrailles. C'est un sentiment particulièrement désagréable.
« Crois moi, si je pouvais oublier, ne serait-ce qu'un jour, que je suis un hybride, mais... j'adorerais ça ! Je m'exclame. Mais je ne peux pas. Je ne peux juste pas.
Je tire une nouvelle bouffée de tabac.
« Tu n'as pas idée du nombre de regard et de réflexion que j'ai pu me prendre... Et que je me prends encore. Tous les comportements d'évitement que je dois adopter pour n'être pas grillé ! Ne pas sourire trop largement, porter des lunettes de soleil, même la nuit... Je ne suis jamais tranquille !
Mes yeux noirs aux reflets luisants se plantent dans les prunelles du jeune homme.
« Quand je rencontre une nana, je me demande toujours si c'est vraiment ma personnalité qui lui plaît et pas juste mon charme. Pourquoi tu crois que je suis toujours célibataire et sans enfants à mon âge ? Qui voudrait d'une vie avec quelqu'un comme moi ?
Nouvelle pause. Je tente de ne pas me laisser déborder par la révolte et la détresse.
« Et les réflexions c'est pas le pire. Parce que si j'évite de me montrer, tu vois, c'est parce qu'il existe des gens suffisamment cinglés pour essayer de me faire la peau à cause de ça. Peut-être que ça ressemble à de la parano de ton point de vue, mais crois-moi... ça t'arrive une fois et après tu fais attention toute ta vie.
J'écrase nerveusement mon mégot de cigarette dans le cendrier portatif que veille à toujours garder dans ma poche.
« Tu sais pourquoi j'ai peur du feu ? Je lui demande alors, bien que mon intonation n'appelle aucune réponse de sa part. Parce qu'à Poudlard, des camarades se sont amusé à m'enfermer dans une remise, avant d'y foutre le feu, précisément parce-que je suis un demi vampire.
A Poudlard : des enfants.
J'omets de préciser que parmi les complices de l'incendiaire se trouvait Minerva Templeton, professeure respectée et respectable d'Hungcalf. Comme quoi c'est bien la preuve qu'on n'a pas besoin d'avoir une dégaine de néo-nazie pour commettre ce genre d'acte.
A ce stade, je commence à avoir les mains qui tremblent un peu. Ça fait beaucoup de choses d'un coup... Comme un sac beaucoup trop plein et qui se viderait brusquement, sans qu'on s'y attende.
« Je suis tout seul, c'est ça le truc...
Dis-je alors, en guise de conclusion. Voix piteuse, presque inaudible.
Pathétique.
Cela n'a rien de bien étonnant, dans la mesure où lui-même n'a jamais été confronté à ce que je vis. Il a probablement du mal à mesurer l'ampleur de ce que représente être un hybride au quotidien : tout ça, je le sais... A dire vrai, la plupart de mes connaissances tient un discours semblable (même Scylla). C'est un raisonnement courant de se figurer qu'il s'agit de décider qu'une chose cesse d'avoir de l'importance pour que tout suive derrière. Sauf que non, ça ne marche pas comme ça.
Mais à la limite, ce n'est pas le pire.
Ce qui me peine vraiment dans le fond, c'est de toujours me trouver confronté au même discours. D'avoir le sentiment qu'à aucun moment les gens prennent la peine de vraiment essayer de comprendre. Je ne demande pas grand chose, si ce n'est d'être écouté. Écouté pour de vrai : sans préjugé, sans réponse toute faite.
Juste écouté et c'est tout.
Typiquement, quand je dis que ma vie est une galère, j'aimerais être cru sans avoir à me justifier davantage et sans recevoir des leçons de maintien derrière. Je ne raconte pas ce genre de choses pour me plaindre, mais parce que c'est vrai : c'est vraiment ça ma vie... Une putain de galère. De m'entendre dire que je devrais y accorder moins d'importance, c'est une façon de me nier quelque part. De nier ma réalité et mon existence.
Alors j'en viens à me dire, une énième fois, que j'aurais mieux fait de fermer ma gueule : arrête d'essayer de partager ton vécu Cioban : ça ne sert à rien. Les gens s'en branlent.
Et une fois de plus, je me sens putain de seul : l'histoire de ma vie.
J'étire un sourire forcé quand le jeune homme me tape l'épaule, mais sans le regarder en face. Je sais qu'il est bien intentionné quand il me dit tout ça : c'est le pire.
« Merci.
Lui dis-je sans conviction, avant de tirer sur le reste de ma cigarette à moitié consumée. J'ai la gorge un peu nouée par la frustration. La bouffée de tabac passe désagréablement.
Pendant plusieurs secondes, je me demande s'il faut que je prenne le temps de développer ma pensée ou s'il ne vaudrait pas mieux juste laisser tomber l'affaire. A quoi bon expliquer ? Peut-être que dans le fond, il n'a juste pas envie de comprendre. Il me dit de faire avec comme une manière d'éluder la question. Un bon conseil et on passe à la suite, en somme.
Ça fait chier.
« Tu sais...
Je prends une seconde de plus pour inspirer : finalement non, je ne lâcherais pas l'affaire.
Pas ce coup-ci.
J'apprécie Ayden, je ne tiens pas à ce que notre relation se détériore à cause de la déception que je ressens. Je sais qu'il peut comprendre.
« C'est pas si simple.
Mon regard se pose sur lui un moment.
« L'identité ça ne se décide pas entre soi et soi-même... ça se construit au contact des autres. Et c'est de constater nos similitudes et nos dissemblances qui forge la conviction de ce que l'on est.
Je ne sais pas... Tu me dis d'y accorder moins d'importance, mais comment je pourrais ?
Je tente de rester calme en expliquant le fond de ma pensée, mais les émotions continuent de m’enserrer les entrailles. C'est un sentiment particulièrement désagréable.
« Crois moi, si je pouvais oublier, ne serait-ce qu'un jour, que je suis un hybride, mais... j'adorerais ça ! Je m'exclame. Mais je ne peux pas. Je ne peux juste pas.
Je tire une nouvelle bouffée de tabac.
« Tu n'as pas idée du nombre de regard et de réflexion que j'ai pu me prendre... Et que je me prends encore. Tous les comportements d'évitement que je dois adopter pour n'être pas grillé ! Ne pas sourire trop largement, porter des lunettes de soleil, même la nuit... Je ne suis jamais tranquille !
Mes yeux noirs aux reflets luisants se plantent dans les prunelles du jeune homme.
« Quand je rencontre une nana, je me demande toujours si c'est vraiment ma personnalité qui lui plaît et pas juste mon charme. Pourquoi tu crois que je suis toujours célibataire et sans enfants à mon âge ? Qui voudrait d'une vie avec quelqu'un comme moi ?
Nouvelle pause. Je tente de ne pas me laisser déborder par la révolte et la détresse.
« Et les réflexions c'est pas le pire. Parce que si j'évite de me montrer, tu vois, c'est parce qu'il existe des gens suffisamment cinglés pour essayer de me faire la peau à cause de ça. Peut-être que ça ressemble à de la parano de ton point de vue, mais crois-moi... ça t'arrive une fois et après tu fais attention toute ta vie.
J'écrase nerveusement mon mégot de cigarette dans le cendrier portatif que veille à toujours garder dans ma poche.
« Tu sais pourquoi j'ai peur du feu ? Je lui demande alors, bien que mon intonation n'appelle aucune réponse de sa part. Parce qu'à Poudlard, des camarades se sont amusé à m'enfermer dans une remise, avant d'y foutre le feu, précisément parce-que je suis un demi vampire.
A Poudlard : des enfants.
J'omets de préciser que parmi les complices de l'incendiaire se trouvait Minerva Templeton, professeure respectée et respectable d'Hungcalf. Comme quoi c'est bien la preuve qu'on n'a pas besoin d'avoir une dégaine de néo-nazie pour commettre ce genre d'acte.
A ce stade, je commence à avoir les mains qui tremblent un peu. Ça fait beaucoup de choses d'un coup... Comme un sac beaucoup trop plein et qui se viderait brusquement, sans qu'on s'y attende.
« Je suis tout seul, c'est ça le truc...
Dis-je alors, en guise de conclusion. Voix piteuse, presque inaudible.
Pathétique.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Sam 2 Juin 2018 - 22:17
Même si Ayden avait fait son possible pour inciter son ami à ne pas se laisser aller, les paroles que tint ce dernier lui laissèrent penser qu'il s'était complètement foiré dans sa façon de faire. Et ce fut encore pire lorsque Cioban lui révéla quelques pans de son passé, mettant le jeune summerbee assez mal à l'aise.
"Oh merde…. Thomas, je suis vraiment désolé. Je savais pas que…"
Il s'arrêta là. Il avait suffisamment blessé son ami comme ça avec ses paroles. Pourtant, il n'avait pas voulu à mal, au contraire ! Tous ces mots et ces conseils, c'était simplement pour l'aider à affronter ses démons en quelque sorte. Et puis, il devait bien avouer qu'il s'agissait d'astuces que lui-même avait utilisé lorsque la vie ne s'était pas montrée très rose. Pourtant le voici, à agir en abrutit pour ne pas avoir réalisé que les gens ne fonctionnaient pas comme lui, qu'ils n'avaient pas de passé commun non plus, et que chacun avait des vécus et des ressentis différents.
Mais cette toute dernière phrase, prononcée à demi-mot, lui fendit le coeur. Et, serrant grandement son poing, il se fit force pour s'empêcher de le prendre dans ses bras et le serrer aussi fort qu'il aurait pu, pour essayer de faire partir toutes ses mauvaises pensées, ses peines et ses doutes. C'était peut-être ce qui marchait avec le jeune homme, mais il s'était bien rendu compte à ses dépens que Thomas fonctionnait tout autrement, ces dernières paroles en étaient la preuve, et il n'aimait peut-être pas ce genre de contact en plus.
Il savait son camarade en détresse, et pourtant il se sentait incapable de lui venir en aide. Il ne savait comment en fait. Et ça, c'était un sentiment des plus désagréable, de voir les gens qu'on aime dans le mal et de ne pouvoir rien faire. Et au fond de lui, il aurait voulu retrouver les gens qui avaient osé lui faire du mal et leur faire payer leurs actes. Cioban ne méritait pas tout ça. C'était un mec en or.
Et en plus, que répondre à ça ? Qu'il n'était pas tout seul parce qu'il était entouré de gens qui l'aimaient ? Non. Même si c'était vrai, ce n'était probablement pas ce que Thomas voulait dire. Il faisait sûrement allusion au fait qu'il était le seul dhampire sur des kilomètres à la ronde, et que c'était plutôt ce sentiment de solitude là dont il parlait. Il était vrai qu'imaginer être le seul de son "espèce" pouvait donner à réfléchir, et que son expérience en tant que telle ne pouvait être partagée.
Voilà qu'Ayden commençait à peine à comprendre où son ami voulait en venir. Du moins, il en était presque sûr.
Mais il en revenait au point de départ. Que dire face à ça ? Comment remonter le moral de Thomas ? Est-ce que c'était au moins possible ?
N'étant pas habitué à côtoyer ce genre de sentiment que lui-même avait tendance à enterrer dans un coin en se disant que tout irait mieux le lendemain, Tolkien se trouvait bien embêté en ce moment même.
Il resta ainsi un certain moment à regarder lui aussi Thomas. Les deux se fixant du regard avec intensité, mais dont les prunelles émettaient des sentiments tout à fait différents chez les deux hommes. Après coup, Ayden su qu'il ne pourrait rien répondre à tout ça. Il ne voulait pas blesser Cioban plus qu'il ne l'avait déjà fait. Il préféra simplement revenir au sujet de base.
"… Tu veux y partir quand ? Et pour combien de temps ?"
Parce que oui, c'était bien joli de vouloir parler de voyage et de retrouvailles familiale pour tenter de mettre le point sur son existence, mais Hungcalf sans Thomas c'était un peu comme un hibou sans plus : on sentait que ce n'était pas normal et qu'il manquait un truc. Et puis, il devait bien l'avouer, voir les gens auxquels il tenait se tirer les uns après les autres, ça mettait le summerbee à mal, même si cela pouvait paraître égoïste de sa part.
"Oh merde…. Thomas, je suis vraiment désolé. Je savais pas que…"
Il s'arrêta là. Il avait suffisamment blessé son ami comme ça avec ses paroles. Pourtant, il n'avait pas voulu à mal, au contraire ! Tous ces mots et ces conseils, c'était simplement pour l'aider à affronter ses démons en quelque sorte. Et puis, il devait bien avouer qu'il s'agissait d'astuces que lui-même avait utilisé lorsque la vie ne s'était pas montrée très rose. Pourtant le voici, à agir en abrutit pour ne pas avoir réalisé que les gens ne fonctionnaient pas comme lui, qu'ils n'avaient pas de passé commun non plus, et que chacun avait des vécus et des ressentis différents.
Mais cette toute dernière phrase, prononcée à demi-mot, lui fendit le coeur. Et, serrant grandement son poing, il se fit force pour s'empêcher de le prendre dans ses bras et le serrer aussi fort qu'il aurait pu, pour essayer de faire partir toutes ses mauvaises pensées, ses peines et ses doutes. C'était peut-être ce qui marchait avec le jeune homme, mais il s'était bien rendu compte à ses dépens que Thomas fonctionnait tout autrement, ces dernières paroles en étaient la preuve, et il n'aimait peut-être pas ce genre de contact en plus.
Il savait son camarade en détresse, et pourtant il se sentait incapable de lui venir en aide. Il ne savait comment en fait. Et ça, c'était un sentiment des plus désagréable, de voir les gens qu'on aime dans le mal et de ne pouvoir rien faire. Et au fond de lui, il aurait voulu retrouver les gens qui avaient osé lui faire du mal et leur faire payer leurs actes. Cioban ne méritait pas tout ça. C'était un mec en or.
Et en plus, que répondre à ça ? Qu'il n'était pas tout seul parce qu'il était entouré de gens qui l'aimaient ? Non. Même si c'était vrai, ce n'était probablement pas ce que Thomas voulait dire. Il faisait sûrement allusion au fait qu'il était le seul dhampire sur des kilomètres à la ronde, et que c'était plutôt ce sentiment de solitude là dont il parlait. Il était vrai qu'imaginer être le seul de son "espèce" pouvait donner à réfléchir, et que son expérience en tant que telle ne pouvait être partagée.
Voilà qu'Ayden commençait à peine à comprendre où son ami voulait en venir. Du moins, il en était presque sûr.
Mais il en revenait au point de départ. Que dire face à ça ? Comment remonter le moral de Thomas ? Est-ce que c'était au moins possible ?
N'étant pas habitué à côtoyer ce genre de sentiment que lui-même avait tendance à enterrer dans un coin en se disant que tout irait mieux le lendemain, Tolkien se trouvait bien embêté en ce moment même.
Il resta ainsi un certain moment à regarder lui aussi Thomas. Les deux se fixant du regard avec intensité, mais dont les prunelles émettaient des sentiments tout à fait différents chez les deux hommes. Après coup, Ayden su qu'il ne pourrait rien répondre à tout ça. Il ne voulait pas blesser Cioban plus qu'il ne l'avait déjà fait. Il préféra simplement revenir au sujet de base.
"… Tu veux y partir quand ? Et pour combien de temps ?"
Parce que oui, c'était bien joli de vouloir parler de voyage et de retrouvailles familiale pour tenter de mettre le point sur son existence, mais Hungcalf sans Thomas c'était un peu comme un hibou sans plus : on sentait que ce n'était pas normal et qu'il manquait un truc. Et puis, il devait bien l'avouer, voir les gens auxquels il tenait se tirer les uns après les autres, ça mettait le summerbee à mal, même si cela pouvait paraître égoïste de sa part.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Dim 3 Juin 2018 - 10:09
Mon monologue a laissé Ayden bien démuni. Je le sens empêtré dans son malaise, peinant à exprimer autre chose que des excuses maladroites. Sans doute a-t-il réalisé la manière dont ses précédents propos m'ont atteint. A présent, il ne sait plus quoi dire ou faire.
D'un côté, je m'en veux un peu de l'avoir mis dans cet état. Mon objectif n'était pas de l'amener à se sentir idiot ou autre... Mais d'un autre côté, je sens bien que j'avais besoin de dire tout cela. Il fallait que j'exprime le fond de ma pensée et, malheureusement, celle-ci n'était pas consensuelle pour une fois. Il allait fatalement en arriver à regretter ses paroles.
Mais tant-pis, je suppose... Les relations entre les individus ne sont pas toujours parfaites et il arrive fréquemment que l'on doive effectuer des ajustements.
Cela dit, je me sens toujours tendu. Ces aveux ont remué le couteau dans la plaie d'une certaine façon... La vieille plaie toujours béante depuis l'enfance. Je vis avec sans broncher toute l'année, faut-il que je me sente idiot de signaler au monde (pour une fois) qu'elle existe ? Je ne sais pas... Je me sens extraordinairement vide, tout à coup. Mes émotions ont été drainées dans le processus.
Maintenant, je suis juste là, dans le silence. On se regarde en chien de faïence, sans savoir quoi dire. J'ai un peu honte, du coup. Je me dis que j'aurais peut-être dû garder tout cela pour moi, puisque Ayden ne sait pas quoi en faire. Je me demande si il a pitié de moi, en ce moment : j'espère que non. La pitié, je n'en veux pas : j'ai l'orgueil de croire que je vaux un peu mieux que ça... D'ailleurs ce n'était pas l'idée en lui révélant tout ça. Je voulais juste qu'il comprenne, rien de plus.
Sans mot dire, une minute s'égraine. Nos yeux échangent un long regard, comme chacun prend silencieusement conscience de l'état de l'autre. Je sens la compassion filtrer chez lui, un brin de révolte aussi, sans doute. Ça me rassure un peu. Je me sens plus légitime.
Puis, le jeune homme s'autorise finalement à poser une nouvelle question. D'entendre une voix s'élever ferait presque étrange. Tout semblait suspendu pendant un moment.
« Hé bien...
Je détourne le regard pour venir fixer l'extérieur, à travers le pare brise. Ce changement de sujet, aussi brutal soit-il, aura au moins le mérite de chasser la tension qui m'enserrait les entrailles jusqu'ici.
« A priori les vacances. Cet été. J'ai des congés donc... Deux ou trois semaines, je suppose.
Les membres du personnel comme moi ont tendance à faire parti des murs dans l'imaginaire des élèves. Ils ne s'imaginent pas que l'on parte aussi en vacance.
« Je serais à mon poste à la rentrée dans tous les cas. Lui dis-je en esquissant un mince sourire. Compte là dessus...
Je disais cela histoire d'alléger encore un peu l'atmosphère... Mais dans le fond je n'en savais rien. Ces derniers temps, je me sentais accablé par pas mal de choses. Je recommençais à rêver d'un avenir un peu meilleur. Mes certitudes s'ébranlaient dangereusement, mais rien n'était clair pour autant. Je ne savais pas ce que je voulais. Je savais juste que c'était le bordel dans ma tête et que j'avais besoin d'une coupure. C'est tout.
« De toute façon l'université sera vide. J'imagine que tu ne vas pas rester dans les Highlands non plus...
D'un côté, je m'en veux un peu de l'avoir mis dans cet état. Mon objectif n'était pas de l'amener à se sentir idiot ou autre... Mais d'un autre côté, je sens bien que j'avais besoin de dire tout cela. Il fallait que j'exprime le fond de ma pensée et, malheureusement, celle-ci n'était pas consensuelle pour une fois. Il allait fatalement en arriver à regretter ses paroles.
Mais tant-pis, je suppose... Les relations entre les individus ne sont pas toujours parfaites et il arrive fréquemment que l'on doive effectuer des ajustements.
Cela dit, je me sens toujours tendu. Ces aveux ont remué le couteau dans la plaie d'une certaine façon... La vieille plaie toujours béante depuis l'enfance. Je vis avec sans broncher toute l'année, faut-il que je me sente idiot de signaler au monde (pour une fois) qu'elle existe ? Je ne sais pas... Je me sens extraordinairement vide, tout à coup. Mes émotions ont été drainées dans le processus.
Maintenant, je suis juste là, dans le silence. On se regarde en chien de faïence, sans savoir quoi dire. J'ai un peu honte, du coup. Je me dis que j'aurais peut-être dû garder tout cela pour moi, puisque Ayden ne sait pas quoi en faire. Je me demande si il a pitié de moi, en ce moment : j'espère que non. La pitié, je n'en veux pas : j'ai l'orgueil de croire que je vaux un peu mieux que ça... D'ailleurs ce n'était pas l'idée en lui révélant tout ça. Je voulais juste qu'il comprenne, rien de plus.
Sans mot dire, une minute s'égraine. Nos yeux échangent un long regard, comme chacun prend silencieusement conscience de l'état de l'autre. Je sens la compassion filtrer chez lui, un brin de révolte aussi, sans doute. Ça me rassure un peu. Je me sens plus légitime.
Puis, le jeune homme s'autorise finalement à poser une nouvelle question. D'entendre une voix s'élever ferait presque étrange. Tout semblait suspendu pendant un moment.
« Hé bien...
Je détourne le regard pour venir fixer l'extérieur, à travers le pare brise. Ce changement de sujet, aussi brutal soit-il, aura au moins le mérite de chasser la tension qui m'enserrait les entrailles jusqu'ici.
« A priori les vacances. Cet été. J'ai des congés donc... Deux ou trois semaines, je suppose.
Les membres du personnel comme moi ont tendance à faire parti des murs dans l'imaginaire des élèves. Ils ne s'imaginent pas que l'on parte aussi en vacance.
« Je serais à mon poste à la rentrée dans tous les cas. Lui dis-je en esquissant un mince sourire. Compte là dessus...
Je disais cela histoire d'alléger encore un peu l'atmosphère... Mais dans le fond je n'en savais rien. Ces derniers temps, je me sentais accablé par pas mal de choses. Je recommençais à rêver d'un avenir un peu meilleur. Mes certitudes s'ébranlaient dangereusement, mais rien n'était clair pour autant. Je ne savais pas ce que je voulais. Je savais juste que c'était le bordel dans ma tête et que j'avais besoin d'une coupure. C'est tout.
« De toute façon l'université sera vide. J'imagine que tu ne vas pas rester dans les Highlands non plus...
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Mar 12 Juin 2018 - 22:18
L'été…
C'était tout proche ça. Dans à peine deux mois, et Thomas disparaîtrait du tableau gigantesque de l'académie. Il était clair qu'il faisait totalement partie des meubles, toujours prêt à débouler au détour d'un couloir, et que s'imaginer ne plus l'avoir lui donnait une impression de grand vide. Ou peut-être était-ce son problème à toujours vouloir garder les gens auxquels il tenait auprès de lui; mais il n'était pas sûr d'avoir le courage d'accepter ce fait égoïste qui se corrélait avec sa hantise la plus profonde.
Repoussant ces pensées dans un coin bien étroit de son esprit, Ayden rendit son sourire à Thomas.
Bizarrement, aucun des deux ne semblait enjoué par cette idée. Du moins, c'est comme cela que le summerbee l'interprétait.
Mais bon. Cioban venait de lui assurer qu'il serait présent pour la rentrée, et que son absence ne serait que de deux à trois semaines. Rien de bien insurmontable en somme. Surtout qu'il avait bien raison en lui disant que l'université serait vide. Quasiment la totalité des élèves et professeurs se retiraient dans leurs habitations, allaient retrouver leurs familles ou bien partaient en voyage.
Il était d'autant plus vrai que lui-même allait probablement lever les voiles et retourner au pays. Cela faisait maintenant presque un semestre entier qu'il n'était pas rentré retrouver sa famille et ses amis laissés sur le "nouveau continent".
Enfin, ce n'était pas comme s'il n'avait jamais donné de nouvelles à qui que ce soit. Il continuait de converser par hiboux ou le skype de cheminée avec ses proches quand l'occasion se présentait. Quoique, il se faisait surtout harceler de message par sa mère qui ne pouvait faire autrement que de s'inquiéter pour son fils unique qui était si loin de la maisonnée. Et ce, malgré le fait que ça faisait cinq ans que c'était ainsi. Mais bon, qu'est-ce qu'il pouvait faire contre l'instinct maternel ?
Sa petite serre perso l'attendait aussi, avec toutes les plantes qu'il y faisait pousser, toutes celles qu'il avait récupérées de si et là suivant ses voyages et ses escapades à travers le pays. Et puis, il avait un sacré paquet de graines qu'il avait rassemblé aussi; son petit passage en Bulgarie parmi les dragons lui avait permis de récupérer deux-trois échantillons locaux en plus.
Il se devait donc de ramener tout ça et s'empresser de tout stocker précieusement !
Agrandir sa collection de plantes était peut-être la raison première qui le poussait à rentrer en fait…
Enfin, peu importait. Voulant revenir à une conversation plus bon-enfant, le plus jeune essaya de répondre sur un ton léger et insouciant :
"Ouais, même si mon père aime bien me dire l'inverse pour m'emmerder, je suis sûr qu'ils ont hâte de retrouver leur fiston chéri ! Et puis, j'ai pas mal de trucs à régler aussi"
Se rendant compte qu'il venait encore de remettre sur le tapis ces histoires de famille, et que de parler de la sienne joyeusement alors que Thomas venait tout juste de lui expliquer que chez lui ce n'était pas la joie, ben c'était pas la chose la plus intelligente qu'il ait pu faire. Même s'il en doutait, ce dernier pourrait mal prendre ces propos, genre comme enfoncer le couteau dans la plaie de voir que tout était rose et plein de paillettes chez les Tolkien. Aussi se dépêcha-t-il de rapidement s'excuser de sa bêtise.
"Ah, désolé… je voulais pas… oublie ce que je viens de dire"
Décidément, il avait le don pour toujours mettre les pieds dans le plat au moment où il fallait le moins faire de faux pas. Soupirant mentalement en se traitant de dumbass, une idée lumineuse et sans mauvaises conséquences lui vint à l'esprit. Se tournant vers Thomas, il lui demanda d'un ton railleur :
"Bon. On le fait marcher ton vieux tas de ferraille ?"
Car oui, c'était bien beau de lui avoir promis la lune au départ, mais encore fallait-il qu'il puisse décoller du sol pour ça !
C'était tout proche ça. Dans à peine deux mois, et Thomas disparaîtrait du tableau gigantesque de l'académie. Il était clair qu'il faisait totalement partie des meubles, toujours prêt à débouler au détour d'un couloir, et que s'imaginer ne plus l'avoir lui donnait une impression de grand vide. Ou peut-être était-ce son problème à toujours vouloir garder les gens auxquels il tenait auprès de lui; mais il n'était pas sûr d'avoir le courage d'accepter ce fait égoïste qui se corrélait avec sa hantise la plus profonde.
Repoussant ces pensées dans un coin bien étroit de son esprit, Ayden rendit son sourire à Thomas.
Bizarrement, aucun des deux ne semblait enjoué par cette idée. Du moins, c'est comme cela que le summerbee l'interprétait.
Mais bon. Cioban venait de lui assurer qu'il serait présent pour la rentrée, et que son absence ne serait que de deux à trois semaines. Rien de bien insurmontable en somme. Surtout qu'il avait bien raison en lui disant que l'université serait vide. Quasiment la totalité des élèves et professeurs se retiraient dans leurs habitations, allaient retrouver leurs familles ou bien partaient en voyage.
Il était d'autant plus vrai que lui-même allait probablement lever les voiles et retourner au pays. Cela faisait maintenant presque un semestre entier qu'il n'était pas rentré retrouver sa famille et ses amis laissés sur le "nouveau continent".
Enfin, ce n'était pas comme s'il n'avait jamais donné de nouvelles à qui que ce soit. Il continuait de converser par hiboux ou le skype de cheminée avec ses proches quand l'occasion se présentait. Quoique, il se faisait surtout harceler de message par sa mère qui ne pouvait faire autrement que de s'inquiéter pour son fils unique qui était si loin de la maisonnée. Et ce, malgré le fait que ça faisait cinq ans que c'était ainsi. Mais bon, qu'est-ce qu'il pouvait faire contre l'instinct maternel ?
Sa petite serre perso l'attendait aussi, avec toutes les plantes qu'il y faisait pousser, toutes celles qu'il avait récupérées de si et là suivant ses voyages et ses escapades à travers le pays. Et puis, il avait un sacré paquet de graines qu'il avait rassemblé aussi; son petit passage en Bulgarie parmi les dragons lui avait permis de récupérer deux-trois échantillons locaux en plus.
Il se devait donc de ramener tout ça et s'empresser de tout stocker précieusement !
Agrandir sa collection de plantes était peut-être la raison première qui le poussait à rentrer en fait…
Enfin, peu importait. Voulant revenir à une conversation plus bon-enfant, le plus jeune essaya de répondre sur un ton léger et insouciant :
"Ouais, même si mon père aime bien me dire l'inverse pour m'emmerder, je suis sûr qu'ils ont hâte de retrouver leur fiston chéri ! Et puis, j'ai pas mal de trucs à régler aussi"
Se rendant compte qu'il venait encore de remettre sur le tapis ces histoires de famille, et que de parler de la sienne joyeusement alors que Thomas venait tout juste de lui expliquer que chez lui ce n'était pas la joie, ben c'était pas la chose la plus intelligente qu'il ait pu faire. Même s'il en doutait, ce dernier pourrait mal prendre ces propos, genre comme enfoncer le couteau dans la plaie de voir que tout était rose et plein de paillettes chez les Tolkien. Aussi se dépêcha-t-il de rapidement s'excuser de sa bêtise.
"Ah, désolé… je voulais pas… oublie ce que je viens de dire"
Décidément, il avait le don pour toujours mettre les pieds dans le plat au moment où il fallait le moins faire de faux pas. Soupirant mentalement en se traitant de dumbass, une idée lumineuse et sans mauvaises conséquences lui vint à l'esprit. Se tournant vers Thomas, il lui demanda d'un ton railleur :
"Bon. On le fait marcher ton vieux tas de ferraille ?"
Car oui, c'était bien beau de lui avoir promis la lune au départ, mais encore fallait-il qu'il puisse décoller du sol pour ça !
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Sam 16 Juin 2018 - 12:48
Il y a un moment de flottement, comme si l'annonce de mon départ prochain laissait à Ayden un arrière goût désagréable. Je suppose qu'il s'en fait un peu trop pour moi. Ou alors, il s'attriste simplement de voir l'année se finir... C'est vrai qu'on se sera bien marré tous ensemble. Et ça aura été assez intense émotionnellement parlant, entre les rencontres et les départs. D'une certaine façon j'ai l'habitude de l’enchaînement des choses, des gens qui passent (c'est mon quotidien depuis dix ans). Mais lui, il est jeune. Les études sont une période très particulière de sa vie. Une fois que ce sera terminé, il travaillera et tout sera différent. Il ne retrouvera jamais l'insouciance de sa vingtaine (en soit ce n'est pas forcément un mal, mais je sais que pas mal de jeunes ont du mal à se faire à cette idée). Enfin bon, je me dis ça mais dans le fond, je n'en sais rien.
Au détour de la conversation, je comprends effectivement qu'il n'est pas pleinement enthousiaste à l'idée de rentrer chez lui. Des petites choses à régler avec les uns et les autres. S'il y a bien une chose avec laquelle on peut être d'accord, c'est que la famille est une source d'emmerdement sans cesse renouvelée (avec ses bons côtés, on ne va pas caricaturer).
« Ne t'excuse pas. Chacun sa vie... C'est pas un concours.
Lui dis-je en balayant ses scrupules d'un geste de la main. Il n'a pas à s'empêcher de dire ce qu'il a à dire au prétexte que je viens de geindre sur mon propre sort pendant dix minutes. Nos problèmes n'ont certes pas la même ampleur, mais il n'empêche que les siens lui prennent sans doute autant la tête que moi les miens. Et en dépit du caractère chaotique de ma vie, je ne me pense pas légitime à diminuer les soucis des autres. On fait ce qu'on peut avec le caractère qu'on a...
Laissant échapper un court soupir, je m'attends à voir retomber sur nous le silence... Mais Ayden me rappelle que si nous sommes ici, c'est avant tout pour essayer cette foutue voiture enchantée. Aussitôt, mon regard s'éclaire de cette lueur particulière. Celle qui l'habitude ordinairement : la ruse, l'envie de braver les interdits et de faire quelque chose de dangereux. Je laisse donc de côté mes interrogations et autres doutes personnels pour me glisser dans la peau de l'expérimentateur un peu timbré qu'il m'arrive (de plus en plus ces temps-ci) d'être.
« On le fait marcher. Que je lui réponds d'un enthousiasme restauré. Et peut-être voler avec un peu de bol.
Sans plus attendre, je mets le contact. Le moteur se réveille dans un grondement grognon, mais qui s'apaise bientôt pour n'évoquer plus qu'un paisible ronronnement. Tout feux allumés, je nous dirige ensuite face à la piste de décollage (c'est à dire face à l'allée séparant les deux serres). La tension est à son comble, cela va sans dire.
« Hominum revelio. Je lance le sortilège avant d'adresser un regard en coin à Ayden. C'est le truc que j'ai oublié de faire tout à l'heure...
Le sort ne révèle aucune présence humaine, ce qui veut donc dire que l'on peut y aller. Gardant bien ma baguette à portée de main, je n'attends pas et démarre finalement la voiture en trombe.
Cette dernière prend rapidement de la vitesse grâce aux quelques améliorations apportées au moteur. On sent les vibrations passer depuis les roues et la carrosserie, tandis que les vitres des serres défilent à toute allure en bordure de nos champs de vision. Bientôt, la forêt apparaît face à nous, comme un mur impénétrable vers lequel on serait en train de foncer.
Mon regard se dirige alors vers le compteur de vitesse et constate qu'on a atteint l'allure requise. Sans plus attendre, j'appuie sur le bouton servant à activer l'enchantement de vol et... Et alors toutes les sensations de vibration disparaissent. C'est comme quand un avion vient juste de décoller. On n'entends plus grand chose, si ce n'est le bruit seul du moteur et l'avancée se fait en douceur.
Cependant, je me garde bien de crier victoire tout de suite. Il faut encore que nous prenions de l'altitude et que le véhicule parvienne à se maintenir en l'air sur la durée. Face à nous, les arbres approchent de plus en plus vite et on est encore loin d'en avoir dépassé les cimes !
« Un peu juste...
Je marmonne, confiant en dépit du caractère hautement dangereux de la situation. Mon pied s'en vient alors écraser la pédale d'accélération, tandis que je braque le volant en direction du ciel. La voiture réponds par un rugissement de mécontentement et le moteur gronde et vibre de plus belle... Mais au moins, nous partons à pic.
L'instant suivant, les branches les plus hautes des arbres devant nous viennent racler contre le ventre de l'engin. Mais dans un ultime effort, la carcasse métallique gagne encore quelques mètres supplémentaire, s'extrayant enfin définitivement des lois de l’attraction terrestres. Je laisse échapper une acclamation victorieuse, avant de partir d'un rire profond et féroce, savourant cette victoire comme toute personnelle.
Ça a marché.
Au détour de la conversation, je comprends effectivement qu'il n'est pas pleinement enthousiaste à l'idée de rentrer chez lui. Des petites choses à régler avec les uns et les autres. S'il y a bien une chose avec laquelle on peut être d'accord, c'est que la famille est une source d'emmerdement sans cesse renouvelée (avec ses bons côtés, on ne va pas caricaturer).
« Ne t'excuse pas. Chacun sa vie... C'est pas un concours.
Lui dis-je en balayant ses scrupules d'un geste de la main. Il n'a pas à s'empêcher de dire ce qu'il a à dire au prétexte que je viens de geindre sur mon propre sort pendant dix minutes. Nos problèmes n'ont certes pas la même ampleur, mais il n'empêche que les siens lui prennent sans doute autant la tête que moi les miens. Et en dépit du caractère chaotique de ma vie, je ne me pense pas légitime à diminuer les soucis des autres. On fait ce qu'on peut avec le caractère qu'on a...
Laissant échapper un court soupir, je m'attends à voir retomber sur nous le silence... Mais Ayden me rappelle que si nous sommes ici, c'est avant tout pour essayer cette foutue voiture enchantée. Aussitôt, mon regard s'éclaire de cette lueur particulière. Celle qui l'habitude ordinairement : la ruse, l'envie de braver les interdits et de faire quelque chose de dangereux. Je laisse donc de côté mes interrogations et autres doutes personnels pour me glisser dans la peau de l'expérimentateur un peu timbré qu'il m'arrive (de plus en plus ces temps-ci) d'être.
« On le fait marcher. Que je lui réponds d'un enthousiasme restauré. Et peut-être voler avec un peu de bol.
Sans plus attendre, je mets le contact. Le moteur se réveille dans un grondement grognon, mais qui s'apaise bientôt pour n'évoquer plus qu'un paisible ronronnement. Tout feux allumés, je nous dirige ensuite face à la piste de décollage (c'est à dire face à l'allée séparant les deux serres). La tension est à son comble, cela va sans dire.
« Hominum revelio. Je lance le sortilège avant d'adresser un regard en coin à Ayden. C'est le truc que j'ai oublié de faire tout à l'heure...
Le sort ne révèle aucune présence humaine, ce qui veut donc dire que l'on peut y aller. Gardant bien ma baguette à portée de main, je n'attends pas et démarre finalement la voiture en trombe.
Cette dernière prend rapidement de la vitesse grâce aux quelques améliorations apportées au moteur. On sent les vibrations passer depuis les roues et la carrosserie, tandis que les vitres des serres défilent à toute allure en bordure de nos champs de vision. Bientôt, la forêt apparaît face à nous, comme un mur impénétrable vers lequel on serait en train de foncer.
Mon regard se dirige alors vers le compteur de vitesse et constate qu'on a atteint l'allure requise. Sans plus attendre, j'appuie sur le bouton servant à activer l'enchantement de vol et... Et alors toutes les sensations de vibration disparaissent. C'est comme quand un avion vient juste de décoller. On n'entends plus grand chose, si ce n'est le bruit seul du moteur et l'avancée se fait en douceur.
Cependant, je me garde bien de crier victoire tout de suite. Il faut encore que nous prenions de l'altitude et que le véhicule parvienne à se maintenir en l'air sur la durée. Face à nous, les arbres approchent de plus en plus vite et on est encore loin d'en avoir dépassé les cimes !
« Un peu juste...
Je marmonne, confiant en dépit du caractère hautement dangereux de la situation. Mon pied s'en vient alors écraser la pédale d'accélération, tandis que je braque le volant en direction du ciel. La voiture réponds par un rugissement de mécontentement et le moteur gronde et vibre de plus belle... Mais au moins, nous partons à pic.
L'instant suivant, les branches les plus hautes des arbres devant nous viennent racler contre le ventre de l'engin. Mais dans un ultime effort, la carcasse métallique gagne encore quelques mètres supplémentaire, s'extrayant enfin définitivement des lois de l’attraction terrestres. Je laisse échapper une acclamation victorieuse, avant de partir d'un rire profond et féroce, savourant cette victoire comme toute personnelle.
Ça a marché.
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Ven 6 Juil 2018 - 18:37
La proposition, bien qu'étant l'objectif principal de la soirée, sembla ressourcer Thomas d'une nouvelle énergie qu'ils avaient tous deux perdu suite à leur conversation. Attention, le jeune homme ne se plaignait en aucun cas des secrets que venait de lui révéler le concierge. Au contraire, le garçon se sentait même reconnaissant et spécial de pouvoir bénéficier d'un tel traitement, même si cela avait pour effet quelques cafouillages et une ambiance pas terrible. Et c'était d'ailleurs cette ambiance qu'il tentait de restaurer en détournant la conversation et l'action sur autre chose. Après tout, détourner l'attention, c'était un peu comme une seconde nature pour l'espiègle summerbee et ça lui avait plutôt bien réussi jusque-là.
Et puis il fallait dire que le sourire retrouvé sur le visage de son ami valait la conversation morose qu'ils venaient d'avoir; et rentrant dans son petit jeu et rétorqua dans la foulée :
"Comment ça avec un peu de bol ? Ca a intérêt à marcher oui ! J'ai pas manqué de me faire écraser pour juste faire le tour du parc en roulant !" s'offusqua faussement le garçon pendant que son voisin mit le contact et démarra la bête capricieuse.
Le grondement du moteur, tout d'abord inquiétant, se calme bien vite pour ne laisser place qu'à un léger vrombissement rassurant. A cela suivit le sort de révélation de présence humaine avec une petite pique de la part de Thomas. Emettant un petit rire, et lui calant un petit coup de coude bien placé entre les côtes, Ayden le titilla gentiment.
"Avoue que c'est comme ça que tu te débarrasses des élèves embêtants~"
Et c'est là que tout s'accéléra. La voiture face à la forêt partie à toute berzingue. Le paysage défilait sous leurs yeux comme un film que l'on aurait mis en vitesse x2.
Au moins, la boîte de conserve semblait tenir le coup.
Les "réparations" qu'avait apportées Thomas ne feraient peut-être pas exploser la machine pour ce soir. Pas qu'il n'avait pas confiance en les capacités magiques de son ami, mais… comment dire… disons qu'au cours de leurs péripéties, le summerbee avait appris que son acolyte pouvait parfois provoquer des choses surprenantes. Et il ne disait pas ça pour critiquer, vu que de son côté Ayden n'était pas mieux, mais il ne tenait pas non plus à mourir tout de suite. Pas avant d'avoir pu réaliser son rêve tout du moins.
Du coup, par précaution, ce dernier attrapa la petite poignée qui pendait au-dessus de sa tête, et fit une rapide prière à l'encontre de ses ancêtres afin de bénéficier d'une petite protection. Juste au cas où.
Et là, l'improbable se produisit. Lentement, la carlingue se détacha du sol, stabilisant l'engin de tout nid-de-poule ou bosse en tous genres. Le temps sembla s'arrêter quelques instants, avant que la réalité ne revienne d'un seul coup en pleine figure du garçon. Malgré la petite victoire du vol, ils restaient néanmoins trop proches du sol, Thomas peinant élever plus haut sa boîte de conserve. A ce rythme, dans même pas une minute, ils finiraient par faire du rentre-dedans aux arbres juste devant eux, et l'impact risquait de faire mal. Très mal…
Et pendant que Cioban tenta de rectifier le tir en appuyant d'autant plus fort sur la pédale d'accélération, le summerbee lui s'enfonce un peu plus dans son siège, à deux doigts de fusionner avec. C'est bien trop court, ça va toucher, n'arrêtait-il pas de se dire intérieurement, en pensant d'ors et déjà au nombre de personnes qui viendraient pleurer sur sa tombe; en espérant au moins qu'elle soit bien fleurie.
Pourtant, deuxième miracle de la soirée. Pas une égratignure, pas un choc ne survint. Il s'en était fallu de pas grand-chose, mais Thomas avait réussi inextrémiste à éviter les branches acérées de la canopée qu'ils surplombaient à présent.
Porté par l'euphorie de son acolyte, Ayden s'empressa de l'accompagner dans son élan de joie.
"Wohooooo ! Ca a marché ! On est vivant ! Je dois avouer que j'y croyais pas, mais on vole !"
Dans la foulée, le jeune Tolkien abaissa la vitre de son côté afin de passer la tête au-dehors, admirant avec allégresse la forêt qui défilait sous leurs pieds à vitesse grand V. Derrière eux, les lumières de la faculté s'éloignaient de plus en plus, donnant comme une impression d'essaim de lucioles.
Mais maintenant qu'il avait goûté à la folie des hauteurs, le jeune summerbee se rendit compte qu'il désirait aller encore plus loin.
Sans réfléchir, il héla le conducteur, et scanda comme un enfant sur un manège :
"Plus haut Thomas, plus haut !"
Et puis il fallait dire que le sourire retrouvé sur le visage de son ami valait la conversation morose qu'ils venaient d'avoir; et rentrant dans son petit jeu et rétorqua dans la foulée :
"Comment ça avec un peu de bol ? Ca a intérêt à marcher oui ! J'ai pas manqué de me faire écraser pour juste faire le tour du parc en roulant !" s'offusqua faussement le garçon pendant que son voisin mit le contact et démarra la bête capricieuse.
Le grondement du moteur, tout d'abord inquiétant, se calme bien vite pour ne laisser place qu'à un léger vrombissement rassurant. A cela suivit le sort de révélation de présence humaine avec une petite pique de la part de Thomas. Emettant un petit rire, et lui calant un petit coup de coude bien placé entre les côtes, Ayden le titilla gentiment.
"Avoue que c'est comme ça que tu te débarrasses des élèves embêtants~"
Et c'est là que tout s'accéléra. La voiture face à la forêt partie à toute berzingue. Le paysage défilait sous leurs yeux comme un film que l'on aurait mis en vitesse x2.
Au moins, la boîte de conserve semblait tenir le coup.
Les "réparations" qu'avait apportées Thomas ne feraient peut-être pas exploser la machine pour ce soir. Pas qu'il n'avait pas confiance en les capacités magiques de son ami, mais… comment dire… disons qu'au cours de leurs péripéties, le summerbee avait appris que son acolyte pouvait parfois provoquer des choses surprenantes. Et il ne disait pas ça pour critiquer, vu que de son côté Ayden n'était pas mieux, mais il ne tenait pas non plus à mourir tout de suite. Pas avant d'avoir pu réaliser son rêve tout du moins.
Du coup, par précaution, ce dernier attrapa la petite poignée qui pendait au-dessus de sa tête, et fit une rapide prière à l'encontre de ses ancêtres afin de bénéficier d'une petite protection. Juste au cas où.
Et là, l'improbable se produisit. Lentement, la carlingue se détacha du sol, stabilisant l'engin de tout nid-de-poule ou bosse en tous genres. Le temps sembla s'arrêter quelques instants, avant que la réalité ne revienne d'un seul coup en pleine figure du garçon. Malgré la petite victoire du vol, ils restaient néanmoins trop proches du sol, Thomas peinant élever plus haut sa boîte de conserve. A ce rythme, dans même pas une minute, ils finiraient par faire du rentre-dedans aux arbres juste devant eux, et l'impact risquait de faire mal. Très mal…
Et pendant que Cioban tenta de rectifier le tir en appuyant d'autant plus fort sur la pédale d'accélération, le summerbee lui s'enfonce un peu plus dans son siège, à deux doigts de fusionner avec. C'est bien trop court, ça va toucher, n'arrêtait-il pas de se dire intérieurement, en pensant d'ors et déjà au nombre de personnes qui viendraient pleurer sur sa tombe; en espérant au moins qu'elle soit bien fleurie.
Pourtant, deuxième miracle de la soirée. Pas une égratignure, pas un choc ne survint. Il s'en était fallu de pas grand-chose, mais Thomas avait réussi inextrémiste à éviter les branches acérées de la canopée qu'ils surplombaient à présent.
Porté par l'euphorie de son acolyte, Ayden s'empressa de l'accompagner dans son élan de joie.
"Wohooooo ! Ca a marché ! On est vivant ! Je dois avouer que j'y croyais pas, mais on vole !"
Dans la foulée, le jeune Tolkien abaissa la vitre de son côté afin de passer la tête au-dehors, admirant avec allégresse la forêt qui défilait sous leurs pieds à vitesse grand V. Derrière eux, les lumières de la faculté s'éloignaient de plus en plus, donnant comme une impression d'essaim de lucioles.
Mais maintenant qu'il avait goûté à la folie des hauteurs, le jeune summerbee se rendit compte qu'il désirait aller encore plus loin.
Sans réfléchir, il héla le conducteur, et scanda comme un enfant sur un manège :
"Plus haut Thomas, plus haut !"
- InvitéInvité
Re: Pimp my ride
Dim 8 Juil 2018 - 19:35
En bon copilote, Ayden demeura bien calme pendant toute la phase de décollage. Le passage en force à ras des cimes le fit à peine tressaillir et il se contenta, tout du long, d’agripper la poignée au dessus de la portière. Un sang froid qui éclata bientôt du même élan de joie que moi, quand nous constatâmes la réussite de l'entreprise.
Le Summerbee ne se fit alors pas prier pour admirer le paysage qui défilait sous nos yeux. Moi-même, je devais bien avouer sentir l'émerveillement me gagner à mesure que nous découvrions la forêt vue du dessus (le vol en balais, ça n'avait jamais été mon truc, c'est pourquoi je n'étais pas franchement coutumier de ce genre de sensation). J'étais grisé.
Naturellement, quand mon comparse me demanda de prendre de la hauteur, j'obéissais aussitôt. Le ciel n'était parsemé que de quelques nuages inoffensifs que la nuit rendait bleu : des conditions idéales pour tester les limites de l'engin. Je mis donc le cap vers les hauteurs et nous ne tardâmes pas à traverser notre premier cumulus.
« Wow...
Je jetais un œil en direction du sol : la sensation de hauteur était vertigineuse. Nous devions avoisiner les quatre cents mètres (ce qui fait beaucoup quand on se trouve dans une vieille bagnole rouillée). J'étais stupéfait.
Succédant à l'ivresse davantage d'envie d'aventure, je poussais encore un peu l'accélérateur jusqu'à amener l'engin à tracer une verticale en direction des étoiles. Puis, comme dans une ultime folie, je piquais vers l'arrière, de sorte à effectuer un looping des plus bancal. La voiture se remit à tousser en grondant et je crus (un bref instant) que nous allions tomber à pic, mais non. On retrouva tranquillement l'horizontale (même si ça vibrait un peu, il faut bien l'admettre).
J'étais plié de rire.
Entre temps, on s'était rapproché de l'université. Je m'empressais d'enclencher le bouton pour activer le sortilège de désillusion, histoire que personne ne nous confonde avec un ovni et se mette en tête de nous abattre. Malheureusement, la voiture n'apprécia pas du tout et elle se mit à tousser d'une manière inquiétante.
« Ah merde... Je tournais la tête vers Ayden. J'ai peur d'avoir grillé un truc... Tiens le volant, je vais voir derrière.
Naturellement, je ne laissais pas le choix à Ayden. A peine ces mots prononcés, voilà que je détachais ma ceinture et me mis à gesticuler pour passer sur la banquette arrière. Nous ne pouvions pas nous permettre de tergiverser maintenant. D'autant qu'il y avait de quoi s'occuper au poste de pilotage : la tour d'astronomie se situait droit sur notre trajectoire.
Le Summerbee ne se fit alors pas prier pour admirer le paysage qui défilait sous nos yeux. Moi-même, je devais bien avouer sentir l'émerveillement me gagner à mesure que nous découvrions la forêt vue du dessus (le vol en balais, ça n'avait jamais été mon truc, c'est pourquoi je n'étais pas franchement coutumier de ce genre de sensation). J'étais grisé.
Naturellement, quand mon comparse me demanda de prendre de la hauteur, j'obéissais aussitôt. Le ciel n'était parsemé que de quelques nuages inoffensifs que la nuit rendait bleu : des conditions idéales pour tester les limites de l'engin. Je mis donc le cap vers les hauteurs et nous ne tardâmes pas à traverser notre premier cumulus.
« Wow...
Je jetais un œil en direction du sol : la sensation de hauteur était vertigineuse. Nous devions avoisiner les quatre cents mètres (ce qui fait beaucoup quand on se trouve dans une vieille bagnole rouillée). J'étais stupéfait.
Succédant à l'ivresse davantage d'envie d'aventure, je poussais encore un peu l'accélérateur jusqu'à amener l'engin à tracer une verticale en direction des étoiles. Puis, comme dans une ultime folie, je piquais vers l'arrière, de sorte à effectuer un looping des plus bancal. La voiture se remit à tousser en grondant et je crus (un bref instant) que nous allions tomber à pic, mais non. On retrouva tranquillement l'horizontale (même si ça vibrait un peu, il faut bien l'admettre).
J'étais plié de rire.
Entre temps, on s'était rapproché de l'université. Je m'empressais d'enclencher le bouton pour activer le sortilège de désillusion, histoire que personne ne nous confonde avec un ovni et se mette en tête de nous abattre. Malheureusement, la voiture n'apprécia pas du tout et elle se mit à tousser d'une manière inquiétante.
« Ah merde... Je tournais la tête vers Ayden. J'ai peur d'avoir grillé un truc... Tiens le volant, je vais voir derrière.
Naturellement, je ne laissais pas le choix à Ayden. A peine ces mots prononcés, voilà que je détachais ma ceinture et me mis à gesticuler pour passer sur la banquette arrière. Nous ne pouvions pas nous permettre de tergiverser maintenant. D'autant qu'il y avait de quoi s'occuper au poste de pilotage : la tour d'astronomie se situait droit sur notre trajectoire.
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