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Smell like dark spirit [TC]
Ven 4 Mai 2018 - 0:33
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
Est-ce que c’était mal ? Est-ce que ça faisait de moi une mauvaise personne que de vouloir faire quelque chose de mal ? Oui c’est vrai ça faisait de moi quelqu’un de mauvais et oh ! Je ne voulais pas être une mauvaise personne. Vraiment c’était horrible ! Comment je pourrais me regarder dans une glace si je tentais le coup ? Mais en même temps bon sang, j’en avais tellement envie ! C’était si dur de choisir. Si je faisais quelque chose de mal, mais que je culpabilisais, ça annulais la faute, puisque, je me repentais. Mais si je savais que c’était mal et que je pourrais me pardonner, ça faisait de moi quelqu’un d’horrible ou simplement une profiteuse . L’un comme l’autre ce n’était pas moi ça. Et puis, dans le fond, rien ne prouvait que ça aller marcher. Quand on y réfléchissait deux minutes, là, posé, avec une tasse de thé et des spéculos, finalement, est-ce que ce ne serait pas pire que de ne pas tenter sa chance ? Ne disait-on pas que regretter ce qu’on avait fait était mieux que regretter de ne rien avoir tenté ? Dur, choix difficile. Et puis zut, j’ouvrais la porte et franchissais le pas, demain on réfléchira aux conséquences.
Depuis maintenant quelques semaines je regardais le concierge de loin. Je n’avais jamais remarqué à quel point il sentait bon, ni à quel point son regard était mystérieux. Quelque chose lui en m’attirait. Je sais c’était bête, d’autant qu’il aurait pu être quoi ? Presque mon père, disons mon grand frère avec beaucoup d’années d’écart. Mais sa démarche un peu animale, le fait qu’on le voyait peu la journée, comme s’il passait ses journées à dormir parce qu’il avait une vie nocturne palpitante remplie de missions secrètes et de déboires interdit. Tout ça m’attirait, inexorablement. J’avais toujours été attiré par les hommes un peu sombres et lui transpirait le danger. C’était physique. Bizarre. Inexplicable. Mes amies me prenaient pour une folle, une d’elles m’avait même dit que certaines rumeurs disaient que c’était un vampire ou un loup-garou. N’importe quoi. Il était juste… sombre et mystérieux. C’était tellement sexy ! Et j’étais une aventurière moi, j’aimais les risques et les dangers. Et si c’était un loup-garou, bah j’aimais aussi carrément les bébêtes poilus alors aucun problème ! Bref, il était beau, mystérieux, dangereux et sauvage et moi, j’avais beau passer furtivement près de lui plein de fois, j’étais soit trop furtive, soit inintéressante parce qu’il ne m’avait jamais abordé. Rien à faire. Une fois il m’avait adressé la parole mais c’était pour me dire que je n’avais rien à faire dans les couloirs alors que les cours allaient bientôt commencer. Zut. Et puis on m’avait parlé de cette salle.
Tu verras, c’est une salle où tous nos désirs deviennent réalités. Est-ce que j’en avais le droit ? Je pouvais m’y rendre et désirer qu’il me rejoigne, juste pour qu’il m’aperçoive, qu’il me remarque et qu’il me parle sans m’envoyer valser. Après avoir fouiné un peu, j’avais appris qu’il n’était pas marié. Je n’avais pas une certitude parfaite de mes sources parce qu’il fallait avouer qu’à Hungcalf on aimait bien blablater de tout et surtout de n’importe quoi mais a priori, il était célibataire. Est-ce que c’était parce que je n’étais pas jolie ? Non, j’avais déjà eu des aventures. J’étais plutôt jolie. J’avais les cheveux lisses et ils sentaient la fraise. Même mon gel douche avait une bonne odeur de noix de coco. Peut-être que c’était l’âge. De manière, je serais fixée ce soir. Ou plutôt maintenant. J’avais ruminé pendant trop longtemps devant la porte qu’Émelyne m’avait indiquée pour ne pas la franchir.
C’était juste wouaw. C’était, comme dans un rêve. Je me retrouvais dans une clairière, au milieu d’une forêt de pins. J’entendais les oiseaux non loin, le soleil se couchait à l’horizon. Il faisait bon. Pas chaud, ni froid, juste bon. Je me couchais au sol, je respirais. J’en oubliais presque pourquoi j’étais ici, pourquoi je m’allongeais. C’était si bien, si beau, si parfait, à un détail. Il manquait quelqu’un, il me manquait une odeur, la sienne.
FRIMELDA
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Re: Smell like dark spirit [TC]
Ven 4 Mai 2018 - 23:03
Mes doigts pianotent distraitement sur le bois sombre de l'une des tables de la bibliothèque. Cela fait environs une dizaine de minutes que je demeure ainsi, figé face à la même page d'un vieux manuel de sortilège. Le regard dissout dans le vague, j'ai laissé mes pensées se frayer un chemin vers des hauteurs nettement moins concrètes que la pratique de la magie ordinaire.
L'objet de ma dernière leçon avec Adora ne manque pourtant pas d'intérêt. Je dirais même que mon plaisir à pratiquer n'a fait qu’accroître, ces derniers temps. La professeure a bien cerné mon caractère et elle sait comment stimuler ce désir d'excellence qui dormait en moi depuis mes années Poudlard. Ses exercices ont le don de réveiller mon goût des défis.
Cependant, force est de constater que je n'y suis pas, aujourd'hui. J'ai beau tenter de me concentrer sur le traité du vieux manuel, relire les exercices pratiques proposés ou appréhender les différentes déclinaisons du geste et de la formule, rien n'empêche mon esprit volatile de songer à autre chose.
Il s'agit manifestement d'un jour « sans ». Je me résous donc à remettre mes « devoirs » à plus tard, un peu à contrecœur, il faut bien l'admettre. Me connaissant, il est inutile d'insister de toute façon. Je ferais tout aussi bien d'aller fumer une cigarette et profiter vraiment de mes dernières minutes de pause avant la prochaine ronde.
L'université est plutôt calme en ce moment. L'échéance des examens se rapproche doucement : les étudiants sont désormais plus nombreux derrière les tables de la bibliothèque que celle des bars d'Inverness... Encore que : la venue des beaux jours pourrait bien inverser la tendance d'ici peu.
Il est encore un peu tôt dans l'année pour que l'on voit les premières soirées étudiantes prendre place sur la pelouse du domaine, mais ça ne saurait tarder. Le soleil se couche de plus en plus tard et l'on sait l'effet que cela produit sur les jeunes gens.
En ce qui me concerne, je ne saurais voir l'approche de l'été d'un bon œil. Génétique oblige, j'ai tendance à fuir la lumière. Pour moi, les beaux jours sont synonyme de cloisonnement frustrant : tout le monde s'amuse et profite, tandis que je tourne en rond dans la pénombre, à la manière d'un lion en cage.
C'est naturellement à cette période que ma particularité est la plus compliquée à gérer, socialement parlant. Mes manœuvres d'évitement apparaissent de manière flagrante au commun des mortels. Car s'il n'y a rien d'anormal à voir quelqu'un fuir l'extérieur en plein hiver, un tel comportement paraît nettement plus suspect en plein été.
Enfin, nous n'y sommes pas encore.
Pour l'heure, les couloirs voient passer le balai répétitif des jeunes quittant le dernier cours de la journée. Les visages déclinent une variété d'expressions, de la concentration la plus totale au détachement complet. Il serait bien difficile de dire ce qui occupe l'esprit des étudiants d'Hungcalf, en ce moment.
En ce qui me concerne, je songe à mes dernières mésaventures... Cela fait quelques semaines que tout semble calme. A l'exception de ce que m'a raconté Scylla de son altercation avec Eustache Desjardins, il semble qu'aucun de mes proche ne connaisse de difficulté particulière et nécessitant que l'on s'y penche immédiatement. Tout va à peu près bien, si l'on peut dire. Naturellement, ma méfiance me porte à croire que cela ne va pas durer.
Là se trouve sans doute la preuve la plus évidente de ma différence d'avec les sorciers ordinaires : je n'ai jamais l'esprit tranquille. Mon expérience de la nature humaine étant ce qu'elle est, il n'est pas envisageable que les choses se passent bien pour moi. Je m'attends toujours à ce qu'un exemplaire, de préférence haineux, du genre humain se mette en tête de me pourrir la vie d'une façon ou d'une autre. La chose peut sembler disproportionnée, voire franchement paranoïaque, mais elle est le fruit d'un vécu. Je n'y peux rien.
Et c'est même préférable de raisonner ainsi, en vérité.
Mais là encore, je n'y suis pas encore. Pour l'heure, si un événement fâcheux doit advenir, j'ai bien peur de n'avoir aucun autre choix que de l'attendre.
Je ne m'attendais pas à trouver quelqu'un dans la salle envoûtante à cette heure. La plupart des jeunes l'évitent, car on les informe à leur arrivée des dangers d'un tel endroit. En effet, l'enchantement de la pièce offre à quiconque y pénètre un décors à l'image de ses rêves. Tout comme le miroir du Risèd, elle hypnotise par la force des illusions proposées. Il est difficile de s'en défaire...
Quelques pas à peine et je découvre une forêt de pin. La lumière dorée suggère un coucher de soleil par delà les cimes. On entend les oiseaux s'enhardir à un dernier chant vespéral, tandis que les senteurs du soir se fraient un chemin parmi les fragrances plus franches de l'après midi.
Ce décors m'évoque instantanément la Roumanie. Bien que les forêts n'y aient pas exactement cette allure, c'est le seul exemple dont je dispose d'une telle promenade... Avec ce type de sensations très particulière, ce sentiment de quiétude... D'être un peu hors du temps, d'une certaine façon. Je me revois enfant en train de me promener dans les sous bois : c'est très fugace. Lointain.
Envolé.
Après un moment, des senteurs artificielles se mêlent à celles de la nature. Mon regard aperçoit finalement la demoiselle à l'origine de ce décors : une petite rouquine en train de rêvasser dans l'herbe. A la voir ainsi, j'aurais presque envie de faire demi tour et la laisser là... Mais bon. En tant que membre du personnel, je dois m'assurer du fait qu'elle trouvera la sortie : comme je l'évoquais, cette salle est plus dangereuse qu'elle n'y paraît.
« Il va être l'heure de libérer la salle, miss.
Fais-je, tout en approchant. Je ne suis pas à dix minutes près, mais il va tout de même falloir que je ferme à un moment ou un autre... Une fois arrivé à son niveau, mon regard se pose sur son visage. Je prends quelques secondes pour la détailler à travers les verres teintés de mes lunettes de soleil rondes.
Ses traits me sont vaguement familier, même si je serais bien incapable de retracer l'origine de cette impression. En dehors de cela, elle a l'air d'une jeune femme d'environs vingt-cinq ans ordinaire : le genre mignonne et inoffensive. Je remarque d'ailleurs l'écusson de la maison Pokeby sur sa tenue.
En dehors de ça...
« C'est un bel endroit. Fais-je alors d'un ton agréable, histoire de normaliser la situation. C'est un paysage existant ou pas du tout ?
Mon regard quitte ses traits pour se promener alentour.
L'objet de ma dernière leçon avec Adora ne manque pourtant pas d'intérêt. Je dirais même que mon plaisir à pratiquer n'a fait qu’accroître, ces derniers temps. La professeure a bien cerné mon caractère et elle sait comment stimuler ce désir d'excellence qui dormait en moi depuis mes années Poudlard. Ses exercices ont le don de réveiller mon goût des défis.
Cependant, force est de constater que je n'y suis pas, aujourd'hui. J'ai beau tenter de me concentrer sur le traité du vieux manuel, relire les exercices pratiques proposés ou appréhender les différentes déclinaisons du geste et de la formule, rien n'empêche mon esprit volatile de songer à autre chose.
Il s'agit manifestement d'un jour « sans ». Je me résous donc à remettre mes « devoirs » à plus tard, un peu à contrecœur, il faut bien l'admettre. Me connaissant, il est inutile d'insister de toute façon. Je ferais tout aussi bien d'aller fumer une cigarette et profiter vraiment de mes dernières minutes de pause avant la prochaine ronde.
L'université est plutôt calme en ce moment. L'échéance des examens se rapproche doucement : les étudiants sont désormais plus nombreux derrière les tables de la bibliothèque que celle des bars d'Inverness... Encore que : la venue des beaux jours pourrait bien inverser la tendance d'ici peu.
Il est encore un peu tôt dans l'année pour que l'on voit les premières soirées étudiantes prendre place sur la pelouse du domaine, mais ça ne saurait tarder. Le soleil se couche de plus en plus tard et l'on sait l'effet que cela produit sur les jeunes gens.
En ce qui me concerne, je ne saurais voir l'approche de l'été d'un bon œil. Génétique oblige, j'ai tendance à fuir la lumière. Pour moi, les beaux jours sont synonyme de cloisonnement frustrant : tout le monde s'amuse et profite, tandis que je tourne en rond dans la pénombre, à la manière d'un lion en cage.
C'est naturellement à cette période que ma particularité est la plus compliquée à gérer, socialement parlant. Mes manœuvres d'évitement apparaissent de manière flagrante au commun des mortels. Car s'il n'y a rien d'anormal à voir quelqu'un fuir l'extérieur en plein hiver, un tel comportement paraît nettement plus suspect en plein été.
Enfin, nous n'y sommes pas encore.
Pour l'heure, les couloirs voient passer le balai répétitif des jeunes quittant le dernier cours de la journée. Les visages déclinent une variété d'expressions, de la concentration la plus totale au détachement complet. Il serait bien difficile de dire ce qui occupe l'esprit des étudiants d'Hungcalf, en ce moment.
En ce qui me concerne, je songe à mes dernières mésaventures... Cela fait quelques semaines que tout semble calme. A l'exception de ce que m'a raconté Scylla de son altercation avec Eustache Desjardins, il semble qu'aucun de mes proche ne connaisse de difficulté particulière et nécessitant que l'on s'y penche immédiatement. Tout va à peu près bien, si l'on peut dire. Naturellement, ma méfiance me porte à croire que cela ne va pas durer.
Là se trouve sans doute la preuve la plus évidente de ma différence d'avec les sorciers ordinaires : je n'ai jamais l'esprit tranquille. Mon expérience de la nature humaine étant ce qu'elle est, il n'est pas envisageable que les choses se passent bien pour moi. Je m'attends toujours à ce qu'un exemplaire, de préférence haineux, du genre humain se mette en tête de me pourrir la vie d'une façon ou d'une autre. La chose peut sembler disproportionnée, voire franchement paranoïaque, mais elle est le fruit d'un vécu. Je n'y peux rien.
Et c'est même préférable de raisonner ainsi, en vérité.
Mais là encore, je n'y suis pas encore. Pour l'heure, si un événement fâcheux doit advenir, j'ai bien peur de n'avoir aucun autre choix que de l'attendre.
Je ne m'attendais pas à trouver quelqu'un dans la salle envoûtante à cette heure. La plupart des jeunes l'évitent, car on les informe à leur arrivée des dangers d'un tel endroit. En effet, l'enchantement de la pièce offre à quiconque y pénètre un décors à l'image de ses rêves. Tout comme le miroir du Risèd, elle hypnotise par la force des illusions proposées. Il est difficile de s'en défaire...
Quelques pas à peine et je découvre une forêt de pin. La lumière dorée suggère un coucher de soleil par delà les cimes. On entend les oiseaux s'enhardir à un dernier chant vespéral, tandis que les senteurs du soir se fraient un chemin parmi les fragrances plus franches de l'après midi.
Ce décors m'évoque instantanément la Roumanie. Bien que les forêts n'y aient pas exactement cette allure, c'est le seul exemple dont je dispose d'une telle promenade... Avec ce type de sensations très particulière, ce sentiment de quiétude... D'être un peu hors du temps, d'une certaine façon. Je me revois enfant en train de me promener dans les sous bois : c'est très fugace. Lointain.
Envolé.
Après un moment, des senteurs artificielles se mêlent à celles de la nature. Mon regard aperçoit finalement la demoiselle à l'origine de ce décors : une petite rouquine en train de rêvasser dans l'herbe. A la voir ainsi, j'aurais presque envie de faire demi tour et la laisser là... Mais bon. En tant que membre du personnel, je dois m'assurer du fait qu'elle trouvera la sortie : comme je l'évoquais, cette salle est plus dangereuse qu'elle n'y paraît.
« Il va être l'heure de libérer la salle, miss.
Fais-je, tout en approchant. Je ne suis pas à dix minutes près, mais il va tout de même falloir que je ferme à un moment ou un autre... Une fois arrivé à son niveau, mon regard se pose sur son visage. Je prends quelques secondes pour la détailler à travers les verres teintés de mes lunettes de soleil rondes.
Ses traits me sont vaguement familier, même si je serais bien incapable de retracer l'origine de cette impression. En dehors de cela, elle a l'air d'une jeune femme d'environs vingt-cinq ans ordinaire : le genre mignonne et inoffensive. Je remarque d'ailleurs l'écusson de la maison Pokeby sur sa tenue.
En dehors de ça...
« C'est un bel endroit. Fais-je alors d'un ton agréable, histoire de normaliser la situation. C'est un paysage existant ou pas du tout ?
Mon regard quitte ses traits pour se promener alentour.
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Mar 8 Mai 2018 - 14:33
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
Comme j'ai fais du gros caca j'ai plus ce post >.<
Désolé...
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Ven 11 Mai 2018 - 21:25
La demoiselle m'explique qu'il s'agit probablement d'un agencement de plusieurs choses. Des bribes de souvenirs de balade en forêt agglutinées pour créer un espace unique, plus tranquille et apaisant que les autres. J'esquisse l'ombre d'un sourire.
L'université regorge de lieux et d'objets à même de révéler les désirs enfouis au fond de chacun de nous. Se trouver ainsi confronté à ce qui dort dans le cœur des autres a toujours quelque chose d'émouvant, je trouve... Car on passe un temps considérable à cacher des parties de nous même à la face du monde. Mais la magie se passe souvent de permission pour lever le voile sur nos inhibition. Elle montre la vérité crue et tant pis si cela nous gêne.
Mes yeux quittent le paysage pour venir attraper ceux de la jeune rousse. J'ai un petit haussement de sourcil en réaction à sa requête, suivi d'un court rire. Elle veut savoir ce qui m’envoûte ? J'ignore d'où lui vient cette audace, pour choisir ainsi ses verbes, mais je dois bien admettre que cela m'amuse.
« Heh... Si tu veux.
Je fais quelques pas et viens simplement m'asseoir à côté d'elle. La forêt demeure pour le moment. J'imagine que si le décors doit changer, ce sera pour converger vers un entre deux. Quelque chose situé à la lisière de ses rêves et des miens. Enfin, nous verrons bien...
Pour l'heure, mes sens s'inquiètent de tout autre chose. Un appel de l'instinct qu'il serait difficile de décrire... Peut-être. Une amorce de tension, quelque chose de léger... C'est abstrait. Je ne sais pas. Disons seulement que l'impression d'une tension effleure la surface de mes idées. Je suis certain de l'avoir vue : l'onde furtive. Ou bien ai-je rêvé ? Je ne sais pas...
Ce n'est peut-être rien.
Le coucher de soleil a progressivement laissé place à une nuit noire dont la voûte bleu sombre s'affiche criblée d'étoiles. Toutes les constellations de l'hémisphère Nord sont visibles et la voie lactée s'affiche comme un ruban de gemmes scintillantes. C'est splendide.
La forêt s'est éclaircie, de sorte à dévoiler une plaine qui s'étend en contrebas du versant de montagne sur lequel nous nous trouvons désormais. En bas, la surface plate d'un lac brille comme un miroir de jais et l'on peut voir l'esquisse d'un château se dessiner sur le contrefort d'une falaise au loin, semblant manger la pierre de ses voraces arêtes.
« Alors, qu'en dis-tu ?
Je demande avec un brin de malice dans le ton, le regard rivé sur le lointain. Ce que ce paysage dit de moi, puisque c'est le jeu auquel on se hasarde...
Enfant de la nuit, je crains la lumière du jour et ne me sens véritablement à l'aise que dans l'obscurité où mes yeux voient sans que l'on ne me voit, moi.
La pénombre est une mère rassurante. Elle porte la solitude des égarés aux heures tardives, des insomniaques, des rêveurs éveillés. Tous ceux qui vivent mal de suivre des règles établies par les diurnes : ceux qui se lèvent aux aurores et se couchent au retour des ombres, travaillant dans l'entre deux pour perpétuer un état de fait aussi arbitraire qu'immarcescible. J'aime parler à ces gens là.
C'est vrai...
Enfant de vampire, mon humanité est divisée entre les forces vives d'une nature bestiale et la raison. J'ajuste mes comportements pour leur plaire. Je gomme mes particularités, je rentre dans le rang : des lunettes de soleil pour cacher mes pupilles brillantes... Surtout, pas de sourires trop large : inquiétantes canines... Pourtant tellement inutiles, à moi. Vivre à demi, ne rien exiger de plus. Refouler ses instincts, toujours.
Mais ici, nous sommes en Roumanie. Là où j'espère reconquérir un peu de dignité, bientôt.
Enfin, nous verrons bien...
En attendant, on joue.
L'université regorge de lieux et d'objets à même de révéler les désirs enfouis au fond de chacun de nous. Se trouver ainsi confronté à ce qui dort dans le cœur des autres a toujours quelque chose d'émouvant, je trouve... Car on passe un temps considérable à cacher des parties de nous même à la face du monde. Mais la magie se passe souvent de permission pour lever le voile sur nos inhibition. Elle montre la vérité crue et tant pis si cela nous gêne.
Mes yeux quittent le paysage pour venir attraper ceux de la jeune rousse. J'ai un petit haussement de sourcil en réaction à sa requête, suivi d'un court rire. Elle veut savoir ce qui m’envoûte ? J'ignore d'où lui vient cette audace, pour choisir ainsi ses verbes, mais je dois bien admettre que cela m'amuse.
« Heh... Si tu veux.
Je fais quelques pas et viens simplement m'asseoir à côté d'elle. La forêt demeure pour le moment. J'imagine que si le décors doit changer, ce sera pour converger vers un entre deux. Quelque chose situé à la lisière de ses rêves et des miens. Enfin, nous verrons bien...
Pour l'heure, mes sens s'inquiètent de tout autre chose. Un appel de l'instinct qu'il serait difficile de décrire... Peut-être. Une amorce de tension, quelque chose de léger... C'est abstrait. Je ne sais pas. Disons seulement que l'impression d'une tension effleure la surface de mes idées. Je suis certain de l'avoir vue : l'onde furtive. Ou bien ai-je rêvé ? Je ne sais pas...
Ce n'est peut-être rien.
Le coucher de soleil a progressivement laissé place à une nuit noire dont la voûte bleu sombre s'affiche criblée d'étoiles. Toutes les constellations de l'hémisphère Nord sont visibles et la voie lactée s'affiche comme un ruban de gemmes scintillantes. C'est splendide.
La forêt s'est éclaircie, de sorte à dévoiler une plaine qui s'étend en contrebas du versant de montagne sur lequel nous nous trouvons désormais. En bas, la surface plate d'un lac brille comme un miroir de jais et l'on peut voir l'esquisse d'un château se dessiner sur le contrefort d'une falaise au loin, semblant manger la pierre de ses voraces arêtes.
« Alors, qu'en dis-tu ?
Je demande avec un brin de malice dans le ton, le regard rivé sur le lointain. Ce que ce paysage dit de moi, puisque c'est le jeu auquel on se hasarde...
Enfant de la nuit, je crains la lumière du jour et ne me sens véritablement à l'aise que dans l'obscurité où mes yeux voient sans que l'on ne me voit, moi.
La pénombre est une mère rassurante. Elle porte la solitude des égarés aux heures tardives, des insomniaques, des rêveurs éveillés. Tous ceux qui vivent mal de suivre des règles établies par les diurnes : ceux qui se lèvent aux aurores et se couchent au retour des ombres, travaillant dans l'entre deux pour perpétuer un état de fait aussi arbitraire qu'immarcescible. J'aime parler à ces gens là.
C'est vrai...
Enfant de vampire, mon humanité est divisée entre les forces vives d'une nature bestiale et la raison. J'ajuste mes comportements pour leur plaire. Je gomme mes particularités, je rentre dans le rang : des lunettes de soleil pour cacher mes pupilles brillantes... Surtout, pas de sourires trop large : inquiétantes canines... Pourtant tellement inutiles, à moi. Vivre à demi, ne rien exiger de plus. Refouler ses instincts, toujours.
Mais ici, nous sommes en Roumanie. Là où j'espère reconquérir un peu de dignité, bientôt.
Enfin, nous verrons bien...
En attendant, on joue.
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Lun 14 Mai 2018 - 20:45
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
Peut-être avais-je été trop loin ? non. Si ça avait été le cas, il m’aurait sans doute déjà mis en colle mais au lieu de ça, il rigolait. Même son rire était attirant, s’en était presque diabolique. « Heh... Si tu veux. » Et j’en avais envie. J’étais curieuse à vrai dire ; ce que l’on avait au fond du cœur en disait toujours plus long que de simples mots, d’autant plus que l’être humain était du genre à naturellement cacher des choses, ne serait-ce que pour se protéger.
Je regardais le surveillant s’assoir à côté de moi sans le quitter une seconde du regard. S’était magique. Un peu étrange, un peu stressant et même bizarre mais j’étais heureuse. Je voulais l’avoir pour moi seule, rien qu’un instant, et ces quelques minutes me sembler durer une éternité. Une éternité le temps que le ciel ne deviennent chargé d’étoiles. Brillante, éclatantes, envoutantes. J’en avais des frissons. J’en tremblais même légèrement. Les mains sur mes bras, je m’enfermais dans mon cocon tout en regardant le ciel en silence, bouger, évoluer au rythme de nos deux paradis entremêlés. Peut-être étais-ce pour moi, que les étoiles brillaient si fort ? Je n’aimais pas spécialement la nuit. La nuit était sombre et pleine de danger. Je n’avais jamais eu peur du noir, contrairement à beaucoup d’enfants, mais le faible instinct de survit en moi me chuchotais de ne pas trainer dans les bois le soleil envolé. Et pour les rares fois où il se manifestait, je l’écoutais. Mais là j’étais bien, je n’avais pas peur. J’étais détendue et sereine.
« Alors, qu'en dis-tu ? » Perdue dans les étoiles, je revenais enfin sur terre et remarquais que le décor autour de nous avait également évolué ; la grande forêt laissait maintenant entrevoir une plaine, avec, dans son fond un château. Mais ce que j’en disais ? Je devais réfléchir un instant. Je ne savais pas trop qu'en penser.
« J’en pense que…vous aimez la nuit. » C’était simple et enfantin mais je lui souriais volontiers. « J’adore sentir le soleil sur ma peau, la chaleur sur mon visage. Et je ne peux m’empêcher de penser que si les étoiles sont si brillantes, c’est un peu pour me rassurer. » Maintenant, beaucoup de monde aimait la nuit. Je n’étais pas une experte en psychologie et j’allais peut-être un peu trop m’avancer mais moi qui étais du genre solaire et entreprenante, alors Cioban devait être solitaire et réservé. Son côté un peu à part lui collait assez bien à la peau et finalement, ce décor lui allait à merveille. « Le château là-bas… » Je désignais le bâtiment d’un doigt. « Je le trouve un peu flippant. » D’accord ce n’était pas constructif. « Vous aimez les choses morbides ? » Je posais la question en toute innocence et sans jugement. Moi j’aimais les biscuits en forme de cœur et les films à l’eau de rose. Chacun son truc. Mais malgré tout ; malgré cette sensation qu’il était visiblement, mon parfait opposé, je le trouvais toujours aussi attirant, comme deux aimants qui ne pourraient lutter. « On va le visiter ? » Je me levais d’un coup un sourire sur les lèvres.
« Partons à la découverte de vos plus grands secrets. » je rigolais en même temps. Je n’étais pas certaine d’y trouver grand-chose, mais s’il y avait une chose qui m’attirait encore plus que son odeur de feu de bois crépitant, c’était bien celle de l’aventure.
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Ven 18 Mai 2018 - 14:06
J'étouffe un léger gloussement lorsque la demoiselle répond à ma question par un simple : « vous aimez la nuit ». Je devrais officiellement la surnommer « Sherlock Holmes », pour avoir réussi à faire preuve d'autant de sagacité. Cela dit, elle me sourit d'un air si candide que je lui pardonne bien volontiers cet élan de naïveté. J'ai l'impression que la jeune femme aime cultiver l'ingénuité. Le genre d'attitude qui donne envie de croquer dedans, mais j'imagine qu'elle en a conscience...
Ses affinités sont avec le soleil et la clarté, me dit-elle. Tout ce qui est rassurant et vous enveloppe sans concession, en somme. Je ne suis pas étonné... Encore que. Son tableau montrait un soleil en déclin. Alors... Qui sait, peut-être qu'elle aime se promener à la frontière des choses : entre ce qui rassure et ce qui inquiète.
Mon attention se reporte alors sur la silhouette bleu nuit du château en contrebas, comme elle le désigne.
« Morbides ? Fais-je après elle, riant à nouveau. Non, pas spécialement.
Je pose les mains au sol, juste derrière moi, de sorte à pouvoir me pencher un peu vers l'arrière. Puis, je prends une seconde ou deux pour cogiter.
« C'est le genre de château qu'on peut trouver en Roumanie. Je hausse les épaules. C'est mon pays d'origine. Je suppose que c'était pour faire plus... typique.
Après tout, cette salle proposait un reflet de notre être. Rien de bien étonnant à ce qu'un vieux château poussiéreux apparaisse dans le paysage d'un semi vampire transylvanien, donc.
Cela dit, je ne n'imaginais pas que cette vision susciterait autant de curiosité chez la jeune femme. La voilà qu'elle se lève, pleine d'entrain et bien décidée à partir en exploration dans les vieux couloirs sombres de l'édifice. Me levant à mon tour, je rectifie la position de ma veste et lui adresse un sourire de défi.
« Mademoiselle a envie d'aventure, je vois. Je lui glisse d'un ton suave. Puisque nous y sommes tous les deux, qui sait... Peut-être que l'on y trouvera tes secrets au lieu des miens.
J'ai un petit rire caustique, histoire de la provoquer encore davantage. Les jeunes femmes n'apprécient généralement pas que l'on vienne mettre le nez dans leurs affaires privées. Dans ce cas précis, aucun de nous ne s'en tirera sans livrer quelque chose de sa personne en échange.
« J'espère que mademoiselle n'a rien à cacher...
J'ajoute légèrement penché sur elle, tout en passant dans son dos. J'ai toujours aimé jouer alors... J'ose espérer qu'elle est prête à assumer de m'avoir lancé. Nous verrons bien : il n'y a aucun enjeux de toute façon.
« Et comment s'appelle ma partenaire d'aventure, au fait ?
Je lui demande, tout en entamant tranquillement la descente vers la vallée.
Ses affinités sont avec le soleil et la clarté, me dit-elle. Tout ce qui est rassurant et vous enveloppe sans concession, en somme. Je ne suis pas étonné... Encore que. Son tableau montrait un soleil en déclin. Alors... Qui sait, peut-être qu'elle aime se promener à la frontière des choses : entre ce qui rassure et ce qui inquiète.
Mon attention se reporte alors sur la silhouette bleu nuit du château en contrebas, comme elle le désigne.
« Morbides ? Fais-je après elle, riant à nouveau. Non, pas spécialement.
Je pose les mains au sol, juste derrière moi, de sorte à pouvoir me pencher un peu vers l'arrière. Puis, je prends une seconde ou deux pour cogiter.
« C'est le genre de château qu'on peut trouver en Roumanie. Je hausse les épaules. C'est mon pays d'origine. Je suppose que c'était pour faire plus... typique.
Après tout, cette salle proposait un reflet de notre être. Rien de bien étonnant à ce qu'un vieux château poussiéreux apparaisse dans le paysage d'un semi vampire transylvanien, donc.
Cela dit, je ne n'imaginais pas que cette vision susciterait autant de curiosité chez la jeune femme. La voilà qu'elle se lève, pleine d'entrain et bien décidée à partir en exploration dans les vieux couloirs sombres de l'édifice. Me levant à mon tour, je rectifie la position de ma veste et lui adresse un sourire de défi.
« Mademoiselle a envie d'aventure, je vois. Je lui glisse d'un ton suave. Puisque nous y sommes tous les deux, qui sait... Peut-être que l'on y trouvera tes secrets au lieu des miens.
J'ai un petit rire caustique, histoire de la provoquer encore davantage. Les jeunes femmes n'apprécient généralement pas que l'on vienne mettre le nez dans leurs affaires privées. Dans ce cas précis, aucun de nous ne s'en tirera sans livrer quelque chose de sa personne en échange.
« J'espère que mademoiselle n'a rien à cacher...
J'ajoute légèrement penché sur elle, tout en passant dans son dos. J'ai toujours aimé jouer alors... J'ose espérer qu'elle est prête à assumer de m'avoir lancé. Nous verrons bien : il n'y a aucun enjeux de toute façon.
« Et comment s'appelle ma partenaire d'aventure, au fait ?
Je lui demande, tout en entamant tranquillement la descente vers la vallée.
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Mar 22 Mai 2018 - 19:03
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
« Morbides ? Non, pas spécialement. C'est le genre de château qu'on peut trouver en Roumanie. C'est mon pays d'origine. Je suppose que c'était pour faire plus... typique. » La Roumanie alors ? c’était intéressant et je l’écoutais parlé comme captivé par le moindre de ses mots. La Roumanie c’était aussi un pays riche d’histoires et de contes pour effrayer les enfants. Je n’étais jamais allé en Roumanie. C’était d’ailleurs plutôt étrange, il y avait de nombreuses réserves de dragons là-bas. Avec les dandelions nous en avions visité une en Bulgarie. Une sortie intéressante pour de nombreuses raisons. Mais la raison d’un château typique de son pays était révélatrice d’une chose ; qu’il était attaché à ses origines.
Je pensais qu’il se fâcherait à ma proposition d’aller déterrer ses secrets mais au contraire, le concierge en rigola et se levait à son tour, comme un défi silencieux qu’il me chantait. « Mademoiselle a envie d'aventure, je vois. » Son regard, juste son regard ! Et sa voix, juste sa voix ! Je me mordais un coin de ma lèvre tandis qu’il me lançait son regard de feu. « Puisque nous y sommes tous les deux, qui sait... Peut-être que l'on y trouvera tes secrets au lieu des miens. » Une provocation ? Pensait-il que j’aurais peur de ses sous-entendues . Je n’avais rien à cacher. J’étais un livre ouvert, du moins entre ouvrir, pour la plupart des gens. d’ailleurs, je crois que je n’avais aucun véritables secrets. Tout ce qu’il y avait à savoir sur moi était facilement découvrable, raison pour laquelle j’étais d’ailleurs, faillible de nombreuses manières. « J'espère que mademoiselle n'a rien à cacher... » je lui jetais un regard provocateur. « Aucun. Et vous ? »
Mon ton un peu sarcastique se voulait aussi suave que le sien. j’aimais jouer et il me proposait une partie irrésistible. « Et comment s'appelle ma partenaire d'aventure, au fait ? » Oui bien sûr, comment pouvait-il le savoir ? Après tout je n’étais qu’une étudiante parmi d’autres dans cette école. Et sur l’instant je m’imaginais lui en donner des tonnes, Amélie, Susan, Veronica, Julia ou pourquoi pas Shoshana, mais non, Shoshana ce serait vraiment bizarre et j’étais certaine qu’il ne me croirait pas. A vrai dire, je pouvais être qui je voulais. Dans cette salle, tous les vœux étaient réalisés. « Peut-être ne suis-je qu’un désir insoupçonné dans votre tête. C’est la salle envoûtante après tout. Appelez-moi donc comme il vous plaira. » Un large sourire sur les lèvres, je lui tournais le dos et descendais la côte sans plus d’informations. Voilà, j’avais enfin un secret.
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Mer 23 Mai 2018 - 23:32
Je réponds à la jeune femme d'un simple regard évocateur quand elle retourne ma propre phrase contre moi, au sujet des choses à cacher. Sans mot dire, mes yeux suggèrent pourtant l'idée que « peut-être »... A elle alors d'inférer ce qui lui plaira à la suite de cette œillade.
Puisqu'il s'agit de jouer de mystère, je lui laisse volontiers le rôle de l'oie blanche. Son visage bardé d'innocence est certainement beaucoup plus crédible que le mien à cette place. Petite rouquine aux grands yeux verts et pleine d'entrain, jouant avec le sombre et cadavérique dhampire, sous la clarté pâle d'un ciel artificiel : on dirait presque l'ouverture d'un conte.
En bons personnages de conte, nous descendons donc la colline en direction du château. L'obscurité ne semble poser aucun problème à la demoiselle, qui se fraye un chemin au milieu des herbes hautes avec la vivacité d'un chat. L'humeur est à la provocation et aux sarcasmes mielleux : à ma question, elle se dérobe encore. Je n'aurais donc pas de nom pour le moment.
Qu'à cela ne tienne.
« Comme il me plaira, hun. Fais-je, cet éternel sourire d'amusement fiché sur mes traits. Mademoiselle a de l'audace, je vois.
Et le goût des allusions à peine voilées. Je dois bien admettre que cela me plaît assez. Il est toujours agréable de recevoir ce genre d'attention de la part d'une jolie jeune femme. Mais nous en sommes encore à nous jauger mutuellement, il me semble.
Quand à ce prénom dont elle m'interdit l'accès : qu'il en soit ainsi. Je me contenterais d'un titre.
« Je serais bien curieux de savoir ce que mademoiselle se figure de mes désirs.
Après tout, elle prétend bien en être (peut-être) une incarnation. Cette jeune effrontée au verbe facile... Voyons par quelle pirouette elle assumera de s'attribuer elle-même un tel rôle. Car la scène de mes fantasmes et déjà bien occupée, j'ignore s'il reste de la place pour une ingénue à la chevelure de feu et la langue bien pendue.
La pente de la colline s'étire derrière nous comme nous quittons définitivement l'orée du bosquet. L'herbe haute est pareille à une mer grise, mouvant au gré d'une brise légère et tiède, reflétant çà et là l'éclat argent de la lune.
Nous progressons avec aisance, comme si l'enchantement de la salle s'affairait à gommer tout obstacle devant nous. Seul le décors s'offre : inquiétant et merveilleux. J'aime cette ambiance de l'entre deux. Ce qui rassure ne va pas sans mystère. Les ombres s'étirent à l'infini, l'on entend crier des bête au loin... L'idée qu'un danger puisse surgir demeure en dépit de la quiétude manifeste des lieux. Ainsi, l'on reste sur le qui vive, les sens en alerte.
A moi cela plaît. Je me sens dans mon élément. L'ombre, les choses qui attendent. En réaction, quelque chose du chasseur s'éveille au fond de moi. Une bribe d'instinct. C'est fugace : juste ce qu'il faut pour stimuler le goût d'aventure. Pas assez pour donner à la situation une autre saveur.
Tout du moins, pas encore.
Je marque brièvement l'arrêt au moment où nous atteignons le bord du lac dont l'eau semblait si noire vue d'en haut. Mon regard s'en vient chercher la jeune femme, puis je reporte sans mot dire mon attention sur l'onde plate.
Quelques seconde s'égrainent avant que ma main ne vienne chercher ma baguette magique dans la poche intérieure de ma veste. Je la brandis silencieusement et, l'instant suivant, un éclat de lumière apparaît en son sommet.
D'un geste ample, j'envoie alors voler la petite boule de lumière au dessus de l'eau. Elle glisse un moment sans que rien d'autre ne se manifeste que son propre reflet à la surface. Puis, l'on voit apparaître en arrière plan, de l'autre côté du lac, une dizaine de pupilles brillantes. Des animaux dont les contours demeurent fichés dans l'ombre, trahis par le reflet au fond de leurs yeux.
« Jamais seul, pas vrai ?
Fais-je doucement. Cette vision avait probablement quelque chose de lugubre, pour quelqu'un qui ne voit pas dans le noir comme c'était mon cas. Petite aventurière entourée de bêtes, on s'amuse à se perdre dans les bois... Et après ?
Puisqu'il s'agit de jouer de mystère, je lui laisse volontiers le rôle de l'oie blanche. Son visage bardé d'innocence est certainement beaucoup plus crédible que le mien à cette place. Petite rouquine aux grands yeux verts et pleine d'entrain, jouant avec le sombre et cadavérique dhampire, sous la clarté pâle d'un ciel artificiel : on dirait presque l'ouverture d'un conte.
En bons personnages de conte, nous descendons donc la colline en direction du château. L'obscurité ne semble poser aucun problème à la demoiselle, qui se fraye un chemin au milieu des herbes hautes avec la vivacité d'un chat. L'humeur est à la provocation et aux sarcasmes mielleux : à ma question, elle se dérobe encore. Je n'aurais donc pas de nom pour le moment.
Qu'à cela ne tienne.
« Comme il me plaira, hun. Fais-je, cet éternel sourire d'amusement fiché sur mes traits. Mademoiselle a de l'audace, je vois.
Et le goût des allusions à peine voilées. Je dois bien admettre que cela me plaît assez. Il est toujours agréable de recevoir ce genre d'attention de la part d'une jolie jeune femme. Mais nous en sommes encore à nous jauger mutuellement, il me semble.
Quand à ce prénom dont elle m'interdit l'accès : qu'il en soit ainsi. Je me contenterais d'un titre.
« Je serais bien curieux de savoir ce que mademoiselle se figure de mes désirs.
Après tout, elle prétend bien en être (peut-être) une incarnation. Cette jeune effrontée au verbe facile... Voyons par quelle pirouette elle assumera de s'attribuer elle-même un tel rôle. Car la scène de mes fantasmes et déjà bien occupée, j'ignore s'il reste de la place pour une ingénue à la chevelure de feu et la langue bien pendue.
La pente de la colline s'étire derrière nous comme nous quittons définitivement l'orée du bosquet. L'herbe haute est pareille à une mer grise, mouvant au gré d'une brise légère et tiède, reflétant çà et là l'éclat argent de la lune.
Nous progressons avec aisance, comme si l'enchantement de la salle s'affairait à gommer tout obstacle devant nous. Seul le décors s'offre : inquiétant et merveilleux. J'aime cette ambiance de l'entre deux. Ce qui rassure ne va pas sans mystère. Les ombres s'étirent à l'infini, l'on entend crier des bête au loin... L'idée qu'un danger puisse surgir demeure en dépit de la quiétude manifeste des lieux. Ainsi, l'on reste sur le qui vive, les sens en alerte.
A moi cela plaît. Je me sens dans mon élément. L'ombre, les choses qui attendent. En réaction, quelque chose du chasseur s'éveille au fond de moi. Une bribe d'instinct. C'est fugace : juste ce qu'il faut pour stimuler le goût d'aventure. Pas assez pour donner à la situation une autre saveur.
Tout du moins, pas encore.
Je marque brièvement l'arrêt au moment où nous atteignons le bord du lac dont l'eau semblait si noire vue d'en haut. Mon regard s'en vient chercher la jeune femme, puis je reporte sans mot dire mon attention sur l'onde plate.
Quelques seconde s'égrainent avant que ma main ne vienne chercher ma baguette magique dans la poche intérieure de ma veste. Je la brandis silencieusement et, l'instant suivant, un éclat de lumière apparaît en son sommet.
D'un geste ample, j'envoie alors voler la petite boule de lumière au dessus de l'eau. Elle glisse un moment sans que rien d'autre ne se manifeste que son propre reflet à la surface. Puis, l'on voit apparaître en arrière plan, de l'autre côté du lac, une dizaine de pupilles brillantes. Des animaux dont les contours demeurent fichés dans l'ombre, trahis par le reflet au fond de leurs yeux.
« Jamais seul, pas vrai ?
Fais-je doucement. Cette vision avait probablement quelque chose de lugubre, pour quelqu'un qui ne voit pas dans le noir comme c'était mon cas. Petite aventurière entourée de bêtes, on s'amuse à se perdre dans les bois... Et après ?
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Mer 30 Mai 2018 - 21:09
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
Le soleil baissait mais je n’avais pas peur. La nuit en elle-même ne m’effrayait pas, c’était plutôt ce qu’elle cachait sous son voile qui me donnait des frissons. « Comme il me plaira, hun. Mademoiselle a de l'audace, je vois. » Je souriais tout en lui tournant le dos pour prendre la première place de notre escadron. De l’audace. Je n’en avais pas tant que ça après tout, mais tant qu’il ignorait mon nom, alors je restais maitre du jeu. Et savoir qu’on a une quinte flush entre les doigts, oui, ça doit générer de l’audace. A vrai dire ça ne m’était encore jamais arrivé jusqu’à maintenant. « Je serais bien curieux de savoir ce que mademoiselle se figure de mes désirs. » Je m’arrêtais dans mon élan et me retournais vers lui, interdite. Ce que je me figurais de ses désirs ? « Je n’en sais absolument rien, d’ailleurs, je n’ai pas besoin de les savoirs, seulement d’observer. » Je lui fis un clin d’œil et continuais enfin ma route.
Je quittais finalement le bosquet tranquille et merveilleux qui avait été créée par mes pensées pour me retrouver dans des herbes hautes. Un léger vent tiède caressait mes joues et je ne ressentais même pas la crainte qu’un serpent vienne me mordre alors qu’en temps normal, je savais que cette question me perturberait. Étrange. En fait c’était même grisant de voir que cette salle continuait malgré tout de rendre l’ambiance douce et agréable, même face à ce que l’on détestait. La nuit tombante, les herbes hautes et même le cri, au loin, d’un loup sauvage près à nous attaquer. Mon esprit avait peur, mais mon âme était sereine. Je n’étais pas dans mon élément, pas dans mon univers. C’était à la fois perturbant, effrayant et agréable. C’était envoutant. Cette salle tenait toutes ses promesses.
Je tournais le visage vers le cri hurlant sur notre droite mais aucun animal à l’horizon. Ce n’était qu’un son. Un son agréable à ses yeux ? J’en oubliais presque la raison de cette escapade ; découvrir ses secrets. Une nuit sombre, des loups, un château abandonné. Et nous arrivions finalement devant un grand lac à l’eau si sombre qu’elle en était presque noire. Je me mis accroupis, regardant l’eau. Les crépitements contre le bord me donnaient la furieuse envie de la toucher. Mais devais-je ? Et si l’eau était toxique ? Impossible. Nous étions dans l’imagination étrange et bizarre de nos deux esprits à Thomas et moi. J’avançais la main, comme attirée irrémédiablement par elle, un peu comme Aurore et le fuseau de Maléfique. Puis avant que mes doigts ne frôlent la surface, une boule de lumière venant de derrière pris les devants et sautilla sur le lac jusqu’à parvenir à sa fin où des yeux brillants s’ouvrirent d’un coup. Des dizaines d’yeux qui nous regardaient d’un coup. J’eus un mouvement de recul surpris, et aussi un peu effrayé. « Jamais seul, pas vrai ?»
Cette phrase semblait être une moquerie. Du moins je l’entendais comme ça et je n’aimais pas donner l’impression d’être faible et peureuse. Je voyageais souvent, j’avais vu des tonnes de créatures magiques ou non alors ce n’était pas des yeux brillants bizarres et un cri de loup qui allait me faire peur ! Je devais me ressaisir. « Je ne suis pas seule, puisque vous êtes avec moi. » Je me relevais et regardais aux alentours. Bingo. Quelques mètres plus loin, une barque nous attendaient pour nous transporter sur le lac. A vrai dire, j’avais cette impression d’être comme dans un rêve, mais tout en étant parfaitement réveillé. Est-ce que nous étions toujours dans Hungcalf ?
Je lui montrais la barque et me dirigeais immédiatement vers elle, sans attendre son approbation. Nous n’allions tout de même pas rester ici . Néanmoins, après avoir mis un premier pied dans la barque, je me demandais si nous arriverions à retrouver le chemin inverse. Le regard tourné vers le château au loin, visible entre deux nuages, je ne pouvais pas m’empêcher de penser au fait, que nous nous éloignions de plus en plus de la sortie.
La barque s’élançait sur l’eau et plus nous nous rapprochions du bord, plus l’eau me semblait plus claire. J’avais même l’impression que quelques poissons vivaient sous la surface. Je me sentais mieux, plus rassurée. Notre voyage sur l’eau se fit dans le silence. Je regardais autour de nous tandis que l’embarcation avançait toute seule. J’osais même toucher enfin l’eau qui était d’une chaleur agréable. Elle donnait presque envie de s’y baigner. Je jetais quelques coups d’œil de temps à autre à Thomas pour voir ce qu’il en pensait. C’était très évidemment le reflet de ce que moi je souhaitais mais lui, appréciait-il cette ambiance bien plus douce que celle que son esprit avait instaurée ? J’avais envie de jouer un peu. « Si l’on considère que je ne suis qu’une création de votre esprit, on peut en conclure que tous ses changements viennent de vous. » Je regardais le château qui s’approchait de nous au fur et à mesure et qui, de près, ne semblait plus aussi lugubre. « Vous êtes quelqu’un de très complexe. Mais au moins, il y a de l’espoir ! Finalement, vous ne rêve pas que de choses triste et lugubre ! » Le ciel commençait à prendre une teinte rosée d’aurore. « On peut même dire que finalement, il vous arrive de voir la vie en rose ! »
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Sam 2 Juin 2018 - 21:39
La réplique de la demoiselle me déçoit un peu : l'audace attrayante semble avoir laissé place à une bien timide dérobade. Me voilà renvoyé à moi-même, sans matière pour la piquer en retour. C'est dommage, mais c'est le jeu. Tant-pis pour moi si je reste sur ma faim. C'est donc sans mot dire que je la suis.
A ce titre, notre progression me fait oublier le contexte dans lequel nous nous trouvons en vérité. Ce qu'offre cette salle est à ce point réaliste qu'il suffit d'un moment d'égarement pour oublier que l'on se trouve toujours au sein de l'Université. Dans ces conditions, il n'est pas bien difficile de comprendre la raison des restrictions entourant l'endroit. Les illusions y sont plus vraies que nature... Des cris d'animaux à l'odeur du vent, en passant par la texture de la terre sous nos pieds : rien ne laisse transparaître la vérité. C'est un charme séduisant, une douce litanie.
Arrivés au bord du lac, j'observe la jeune femme se laisser hypnotiser par l'eau noire. Elle aussi semble aux prises avec le réalisme édifiant de l'endroit. A la voir, on dirait un papillon captivé par la flamme d'une bougie, prête à se lancer au prix de la raison. Je dois bien admettre éprouver une certaine fascination morbide à la vue de ce tableau si particulier : l'ingénue dansant sur le fil de mon inconscient torturé... C'est à ce point insolite qu'il serait bien fou de ne pas s'y attarder un peu.
Loin de se laisser impressionner par les yeux des bêtes, la demoiselle se relève finalement. Elle ne tarde d'ailleurs pas à trouver le moyen de nous emmener de l'autre côté. En effet, une barque semble n'attendre que nous un peu plus loin. Je suppose que la providence vient directement de la nécessité. Les choses semblent se faire sans entraves, ici... Mais j'avais déjà eu l'occasion de m'en rendre compte.
La barque file sur l'eau, semblant guidée par une volonté propre. Cela me rappelle immédiatement la première année à Poudlard : du grand lac semble au château en arrière plan, tout y est. Je ne serais même pas étonné de découvrir l'entrée typique, avec ses imposantes statues et la grande salle, en entrant...
Tout ceci me laisse un brin songeur. En effet, la période de ma scolarité aura été l'une des plus pénibles de mon existence. Je n'aime pas m'en rappeler. De manière générale, je ne suis pas du genre mélancolique et tout ce qui a trait à cette époque ne suscite jamais chez moi qu'un vague sentiment désagréable.
Cela dit, la demoiselle semble apprécier. Je sens chez elle un regain de sérénité et cela m'amène à penser que cette scène lui appartient plus qu'à moi. L'eau tiède, les poissons ondoyant sous la surface... Un décors presque enchanteur, semblant bien correspondre à l'imaginaire innocent d'une jeune femme sans doute encore un brin immature.
Mon regard se dirige alors vers l'horizon, tandis qu'elle s'amuse à me piquer de ses spéculations. J'esquisse l'ombre d'un sourire avant de répliquer doucement.
« A condition, en effet, que tout ceci m'appartienne. Je prends une seconde pour la détailler, joueur. Ou bien j'ai affaire à une grande romantique ? Dans le fond, peut-être est-ce moi qui suis une création de ton esprit, princesse.
La barque affleure la rive sans un bruit, à la manière d'une plume. Je me lève et précède la jeune femme, de sorte à pouvoir lui offrir ma main au moment de descendre.
« On rêve d'aventure, mais quand les choses deviennent trop sombres, on repeint le ciel ? J'amorce un sourire un brin féroce. L'audace c'est un peu plus que des certitudes, ma jolie.
Le château nous surplombe désormais de toute sa superbe : on dirait qu'il a été taillé dans le vif de la falaise. Ses flèches surgissent à même la pierre, comme des traits d'encres jeté dans le ciel d'aurore. Devant nous s'offre un petit sentier. En le suivant d'un œil, on peut constater qu'il serpente sur une trentaine de mètres, le long de la façade rocheuse jusqu'à une porte de bois sombre ouvragée.
« Si tu as peur des ombres, ça se verra tout de suite une fois à l'intérieur.
Je susurre, comme une manière de questionner ce que l'on s'apprête à découvrir. Me tournant vers la jeune femme, j'effectue un geste un peu théâtral de la main pour lui indiquer la route à suivre, avant de m'engager sur le sentier.
A ce titre, notre progression me fait oublier le contexte dans lequel nous nous trouvons en vérité. Ce qu'offre cette salle est à ce point réaliste qu'il suffit d'un moment d'égarement pour oublier que l'on se trouve toujours au sein de l'Université. Dans ces conditions, il n'est pas bien difficile de comprendre la raison des restrictions entourant l'endroit. Les illusions y sont plus vraies que nature... Des cris d'animaux à l'odeur du vent, en passant par la texture de la terre sous nos pieds : rien ne laisse transparaître la vérité. C'est un charme séduisant, une douce litanie.
Arrivés au bord du lac, j'observe la jeune femme se laisser hypnotiser par l'eau noire. Elle aussi semble aux prises avec le réalisme édifiant de l'endroit. A la voir, on dirait un papillon captivé par la flamme d'une bougie, prête à se lancer au prix de la raison. Je dois bien admettre éprouver une certaine fascination morbide à la vue de ce tableau si particulier : l'ingénue dansant sur le fil de mon inconscient torturé... C'est à ce point insolite qu'il serait bien fou de ne pas s'y attarder un peu.
Loin de se laisser impressionner par les yeux des bêtes, la demoiselle se relève finalement. Elle ne tarde d'ailleurs pas à trouver le moyen de nous emmener de l'autre côté. En effet, une barque semble n'attendre que nous un peu plus loin. Je suppose que la providence vient directement de la nécessité. Les choses semblent se faire sans entraves, ici... Mais j'avais déjà eu l'occasion de m'en rendre compte.
La barque file sur l'eau, semblant guidée par une volonté propre. Cela me rappelle immédiatement la première année à Poudlard : du grand lac semble au château en arrière plan, tout y est. Je ne serais même pas étonné de découvrir l'entrée typique, avec ses imposantes statues et la grande salle, en entrant...
Tout ceci me laisse un brin songeur. En effet, la période de ma scolarité aura été l'une des plus pénibles de mon existence. Je n'aime pas m'en rappeler. De manière générale, je ne suis pas du genre mélancolique et tout ce qui a trait à cette époque ne suscite jamais chez moi qu'un vague sentiment désagréable.
Cela dit, la demoiselle semble apprécier. Je sens chez elle un regain de sérénité et cela m'amène à penser que cette scène lui appartient plus qu'à moi. L'eau tiède, les poissons ondoyant sous la surface... Un décors presque enchanteur, semblant bien correspondre à l'imaginaire innocent d'une jeune femme sans doute encore un brin immature.
Mon regard se dirige alors vers l'horizon, tandis qu'elle s'amuse à me piquer de ses spéculations. J'esquisse l'ombre d'un sourire avant de répliquer doucement.
« A condition, en effet, que tout ceci m'appartienne. Je prends une seconde pour la détailler, joueur. Ou bien j'ai affaire à une grande romantique ? Dans le fond, peut-être est-ce moi qui suis une création de ton esprit, princesse.
La barque affleure la rive sans un bruit, à la manière d'une plume. Je me lève et précède la jeune femme, de sorte à pouvoir lui offrir ma main au moment de descendre.
« On rêve d'aventure, mais quand les choses deviennent trop sombres, on repeint le ciel ? J'amorce un sourire un brin féroce. L'audace c'est un peu plus que des certitudes, ma jolie.
Le château nous surplombe désormais de toute sa superbe : on dirait qu'il a été taillé dans le vif de la falaise. Ses flèches surgissent à même la pierre, comme des traits d'encres jeté dans le ciel d'aurore. Devant nous s'offre un petit sentier. En le suivant d'un œil, on peut constater qu'il serpente sur une trentaine de mètres, le long de la façade rocheuse jusqu'à une porte de bois sombre ouvragée.
« Si tu as peur des ombres, ça se verra tout de suite une fois à l'intérieur.
Je susurre, comme une manière de questionner ce que l'on s'apprête à découvrir. Me tournant vers la jeune femme, j'effectue un geste un peu théâtral de la main pour lui indiquer la route à suivre, avant de m'engager sur le sentier.
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Mer 4 Juil 2018 - 2:54
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
Le temps avait ici comme son propre mécanisme, allant et venant à des rythmes que lui seul connaissait et en moins de temps qu’il n’en fallait la nuit laissait place au jour, l’eau noire et terrifiante, à une douce rivière d’été. Le sombre et la lumière. Et même si l’évidence se voulait que je sois le soleil et lui la lune, dans mon fond intérieur, je me demandais tout de même si je ne me voilais pas la face. Qu’est-ce qui me rendait si sûre que j’étais lumineuse et lui sombre ? Parce que j’avais un goût malsain pour les hommes dangereux .Oui, mais pas que. Je n’aimais pas montrer mes faiblesses et la peur, la douleur, étaient mes plus grosses. Je me savais incapable réellement de contrôler mes émotions, surtout quand elles étaient intenses dans le sens critique de la chose. Douleur, tristesse, peur, effroi. Je ressentais tout sans filtre et j’en avais peur. Et le fait même que j’en ai peur me faisait peur. Je voulais être un soleil. N’était-ce pas la meilleure raison du monde pour en réalité, être la lune de notre enfer apprivoisé ?
« À condition, en effet, que tout ceci m'appartienne. Ou bien j'ai affaire à une grande romantique ? Dans le fond, peut-être est-ce moi qui suis une création de ton esprit, Princesse. » Je souriais à cette perspective puisqu’en effet, je l’avais moi-même songé. Thomas me détaillait aussi facilement qu’un livre d’images et très franchement, cette journée m’avait convaincu d’une chose : ne jamais jouer au poker contre lui. Mais malgré tout, j’avais beau être une mauvaise menteuse, je n’en étais pas moins roublarde.
Je mimais un sage qui réfléchit fortement en posant mes doigts sur mon crâne et en faisant mine de réfléchir puis rouvraient les yeux vers lui le regard déçu. « Non, vous n’êtes pas dans mon imaginaire puisque je viens de souhaiter que vous vous mettiez nu tout en dansant la Macarena. Dommage, la scène aurait été plus qu’amusante ! » je me penchais légèrement vers lui tout en murmurant. « Un conseil, si vous tentez la même chose ça signifiera que vous concevez qu’en effet, je puisse être un de vos désirs et donc, qu’en réalité vous aimez danser nu la Macarena. Mais bon, je dis ça, je ne dis rien ! » Je m’éloignais de lui en rigolant.
Le plus envoutant dans cette scène c’était que nous pouvions passer du jour à la nuit, tout comme de l’ambiance bon enfant à une intense sensation de grandir trop vite. Et c’était très franchement mon sentiment à cet instant alors que l’air redevenait un peu fraiche et qu’une fois hors du cannot, je voyais cet homme un peu sombre me tendre sa main. Je la saisissais, retrouvant mon sentiment d’angoisse dans ce cadre redevenu, à mes yeux, un peu lugubre et regardait, silencieusement tout autour de moi, de crainte de voir surgir un ogre. « On rêve d'aventure, mais quand les choses deviennent trop sombres, on repeint le ciel ? L'audace c'est un peu plus que des certitudes, ma jolie. »
Je soupirais un peu. Je ne pouvais pas contredire ses paroles même si je les trouvais un peu cruelles. « La vie elle-même est une aventure, je n’en ai donc pas peur, c’est plutôt le non-retour qui m’effraie. »
Je faisais face alors au superbe château qui sortait d’un livre d’histoire. Grand, somptueux, créer dans la roche même. Un vrai château de grand méchant qui veut dominer le monde. Mais en dehors de cet aspect inquiétant, je devais avouer qu’il était juste superbe. J’étais à la fois émerveillé et inquiète. Mais mon âme d’aventurière n’aurait jamais pu faire marche arrière devant cet édifice. Je devais y aller. « Si tu as peur des ombres, ça se verra tout de suite une fois à l'intérieur. »
Je voyais cet homme s’élancer sur le chemin du château et je prenais son allure assurée comme une provocation. Vraiment j’oscillais entre la fascination, presque malsaine, je ne le reconnaîtrais jamais à voix haute mais bon, et l’énervement presque inquiétant quand on me connaissait un peu. Je reconnaissais volontiers qu’il avait les mots pour donner envie de prouver le contraire, quitte à se jeter délibérément dans la gueule du loup, ou de mettre les pieds dans un château imaginaire dans un pays imaginaire, au beau milieu d’une université. Parce que oui, sans oublier que nous étions toujours à Inverness, nous marchions tout de même sur un sentier paumé en pleine Transylvanie pour prouver que je n’avais pas peur des ombres. Chouette.
Arrivés au pied de l’édifice nous échangions un dernier regard. Cette fois-ci en silence, avant que je prenne la décision d’ouvrir la lourde porte. Moment solennel, fort. Que trouverons-nous derrière ? Serait-ce ses désirs ou les miens ? je reconnais qu’à ce moment-là, j’avais un peu peur et même si je me retenais, je gardais tout de même la main près de ma baguette, pour plus de sécurité.
La porte grinçait. Elle s’ouvrait très difficilement. Finalement je dû la pousser à deux mains, lâchant au passage la mainmise que j’avais sur ma baguette en cas de problème. J’étais à découvert. J’étais à la merci des ombres, mais je n’avais pas peur comme il avait trouvé ingénieux de le sous-entendre. Maintenant, j’étais intrigué. Où avions nous atterrit? Et lorsque la poussière de l’ouverture retomba, mes yeux devinrent brillants et mon cœur se serra. « Nous sommes à… Dumstrang ? »
FRIMELDA
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Re: Smell like dark spirit [TC]
Jeu 5 Juil 2018 - 15:14
Je regardais la jeune femme me toiser en faisant la maligne. Ingénue : ce mot la désignait fort bien. Ses répliques n'étaient pas celles d'une séductrice invétérée. Elle avait plutôt l'air d'une enfant s'amusant de taquiner un adulte. Une demoiselle qui veut découvrir son premier frisson en approchant la main du feu de l'interdit. Je suis bien conscient de l'attrait que j’exerce sur les esprits les plus tendres : une part de moi est faite pour les cueillir. Cela dit, j'ignore si c'est vraiment son cas, à elle. Peut-être un peu.
« Heh, allons... Lui répondais-je en laissant échapper un petit rire. Les désirs et les souhaits, ce n'est pas tout à fait la même chose.
Petite naïve.
Elle me donnerait presque envie de la mordre, pour lui apprendre.
Mes yeux rivaient son ciel d'aurore, tandis qu'elle évoquait sa peur du non retour. J'imagine qu'il y aurait beaucoup à débattre là dessus. Cela dit, je m'abstiens de rebondir, préférant me laisser porter par la magie du moment. Car, après tout... Il ne s'agissait là que de magie.
De retour sur la terre ferme, nous prenons rapidement le chemin du château. Je sens la tension grimper chez ma jeune partenaire, sans doute aussi curieuse que moi de découvrir ce qui se cache à l'intérieur des hauts murs.
Face à l'imposante façade, la demoiselle prit l'initiative d'ouvrir la porte. Celle-ci devait être très lourde, puisqu'elle dû s'y prendre à deux mains pour la faire pivoter. Je me joignais à ses efforts d'une main assurée, après quoi nous pûmes l'ouvrir tout à fait sans problème. Un nuage de poussière dense s'éleva du sol au moment où l'épais panneau de bois raclait le sol. Il fallu attendre quelques instants pour parvenir à discerner ce qui se trouvait à l'intérieur.
Mon regard se posa sur la jeune femme dont les yeux venaient de s'éclairer d'émotion. Elle venait de reconnaître son ancienne école de sorcellerie (tout du moins, c'est la déduction logique que je fis) : Durmstrang. Assurément, je n'aurais jamais été capable de l'identifier puisque je n'y avais jamais mis les pieds.
« Bienvenue chez toi.
Soufflais-je simplement. Dans le vaste hall, il faisait sombre. Aucune bougie n'était allumée, mais cela ne m'empêchait pas de distinguer quelques éléments de décoration austère et un vaste étendard aux couleurs de l'institut.
« Il va falloir que tu me fasses visiter. Lui dis-je avec un sourire, tout en m'engageant à l'intérieur. Donc tu viens d'Europe du Nord ou de l'Est, si je comprends bien.
J'étais assez curieux, je dois bien l'admettre. Pour moi, les autres écoles de magie n'étaient qu'une réalité lointaine. Je connaissais Poudlard et voilà tout. Mais l'idée de voir un peu l'allure que pouvait avoir un autre établissement réputé me plaisait assez. J'étais carrément motivé à l'idée de jouer les touristes, pour le coup.
« J'avais des camarades, à Poudlard, qui disait qu'on pratique la magie noire ici. Fis-je d'un ton amusé avant d'ajouter, taquin. Quand je te vois, je me dis que c'était sûrement exagéré.
« Heh, allons... Lui répondais-je en laissant échapper un petit rire. Les désirs et les souhaits, ce n'est pas tout à fait la même chose.
Petite naïve.
Elle me donnerait presque envie de la mordre, pour lui apprendre.
Mes yeux rivaient son ciel d'aurore, tandis qu'elle évoquait sa peur du non retour. J'imagine qu'il y aurait beaucoup à débattre là dessus. Cela dit, je m'abstiens de rebondir, préférant me laisser porter par la magie du moment. Car, après tout... Il ne s'agissait là que de magie.
De retour sur la terre ferme, nous prenons rapidement le chemin du château. Je sens la tension grimper chez ma jeune partenaire, sans doute aussi curieuse que moi de découvrir ce qui se cache à l'intérieur des hauts murs.
Face à l'imposante façade, la demoiselle prit l'initiative d'ouvrir la porte. Celle-ci devait être très lourde, puisqu'elle dû s'y prendre à deux mains pour la faire pivoter. Je me joignais à ses efforts d'une main assurée, après quoi nous pûmes l'ouvrir tout à fait sans problème. Un nuage de poussière dense s'éleva du sol au moment où l'épais panneau de bois raclait le sol. Il fallu attendre quelques instants pour parvenir à discerner ce qui se trouvait à l'intérieur.
Mon regard se posa sur la jeune femme dont les yeux venaient de s'éclairer d'émotion. Elle venait de reconnaître son ancienne école de sorcellerie (tout du moins, c'est la déduction logique que je fis) : Durmstrang. Assurément, je n'aurais jamais été capable de l'identifier puisque je n'y avais jamais mis les pieds.
« Bienvenue chez toi.
Soufflais-je simplement. Dans le vaste hall, il faisait sombre. Aucune bougie n'était allumée, mais cela ne m'empêchait pas de distinguer quelques éléments de décoration austère et un vaste étendard aux couleurs de l'institut.
« Il va falloir que tu me fasses visiter. Lui dis-je avec un sourire, tout en m'engageant à l'intérieur. Donc tu viens d'Europe du Nord ou de l'Est, si je comprends bien.
J'étais assez curieux, je dois bien l'admettre. Pour moi, les autres écoles de magie n'étaient qu'une réalité lointaine. Je connaissais Poudlard et voilà tout. Mais l'idée de voir un peu l'allure que pouvait avoir un autre établissement réputé me plaisait assez. J'étais carrément motivé à l'idée de jouer les touristes, pour le coup.
« J'avais des camarades, à Poudlard, qui disait qu'on pratique la magie noire ici. Fis-je d'un ton amusé avant d'ajouter, taquin. Quand je te vois, je me dis que c'était sûrement exagéré.
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Lun 9 Juil 2018 - 1:44
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
D’un coup mes craintes et ressentiments s’étaient tu. J’étais chez moi oui comme le disais Thomas et j’y étais bien. Ma deuxième maison. J’avais dans les yeux ces petites lueurs brillantes qui reflète un mélange intense de joie et d’amour. J’aimais ce vieux château qui m’avait vu grandir et je ne regrettais pas une seule seconde de mon temps entre ces murs; que ce soit les vieilles insultes de gamin à m’appeler tête de carottes aux soirées sous la couette avec Freya à classer les plus beaux joueurs de quidditch de l’école du plus beau au moins sexy. Rien. Vraiment rien ici n’avait pu entacher l’amour que je portais à ce lieu et même en travaillant autre bout du monde je savais qu’un jour je ferais en sorte que mes enfants y aillent.
« Il va falloir que tu me fasses visiter. » pouvait-il me dire quelque chose d’encore plus merveilleux? Je ne pense pas. « Donc tu viens d’Europe du Nord ou de lest si je comprends bien. » j’approuvais du visage. Encore une fois l’ambiance changeait du tout au tout et je sentais mon esprit être revigoré. Je n’avais plus ni peur ni angoisse. J’étais bien. Heureuse. Et moi-même. Tellement que toutes ces idées d’être mystérieuse à ses yeux je m’en fichais complément maintenant! « Norvège ! » dis-je sur un ton trop enjoué pour être correct dans la situation actuelle. Mais encore une fois peu importe. Je voyais la porte de la grande salle où nous prenions tous nos dîners. On allait commencer là. Il fallait absolument qu’il voie la magnifique cheminée sculpte au centre de la pièce.
« J’avais des camarades, à poudlard, qui disait qu’on pratique la magie noire ici. Quand je te vois je me dis que c’était sûrement exagéré. » Je ne savais pas trop comment prendre cette pique. Étais-je vraiment l’égale d’une brebis branlante à ses yeux? Ou pensait-il que mon âme était trop belle pour ce genre de pratique? Peu importe. Ce qui m’amusait c’était vraiment cette réputation que nous donnions à l’école. Le grand froid. Les cœurs de glaces. Nous étions aussi plus de garçons que de filles, aussi bizarre soit-il, donc ça devait jouer sur le côté brut de Dumstrang. Mais je n’allais pas entretenir le mythe. « Ce n’est pas entièrement faux. » j’appuyais sur l'entièrement. « En fait nous suivons un cours intitulé magie ancienne dans lequel nous étudions, d’un point de vue théorique, de nombreuses magies oubliées ou interdites. La magie noire en fait partie. Maintenant si certains mettent en pratique ce que l’on apprend...ça ne regarde qu’eux. » Si j’étais parfaitement honnête je lui dirais qu’on essayait toutes les différentes formes de magie avec ou sans succès mais la curiosité était beaucoup trop importante pour l’ignorer.
J’avançais vers la grande salle. Mettant fin à cette discussion. La magie noire était interdite alors avouer la pratiquer n’était pas tolérable à hungcalf. Je poussais les portes de la salle et je pouvais déjà sentir l’odeur de la bièraubeurre bien chaude qu’on nous servait le midi. Un grand feu crépitait dans l’immense cheminée et j’avançais sans hésiter vers les trois grandes tables ovale de la salle. Nous n’étions pas une grande école comparée à poudlard et je me doutais qu’il trouverait la salle un peu petite. Je pris place à ma table et l’invitais à me rejoindre. « En première année nous sommes repartis ici par le grand miroir là-bas » Je désignais le grand miroir au fond de la pièce orné d’or. « Dans trois maisons; la maison minérale, végétale ou animal. À votre avis, laquelle était la mienne? » dis-je un grand sourire aux lèvres. « Un indice peut être? La maison minérale regroupe ceux dont la soif de connaissances les pousse à révéler des défis. La végétale est celle des sages, attaché à leurs racines et la maison animale... » je savais que mon ton trahissait une émotion mais agissait comme s’il n’en était rien. « Ce sont les intrépides, ceux qui n’ont pas peur de visiter des châteaux bizarres. » Dis-je en rigolant. J’aurais été fort étonnée qu’il se trompe avec ma dernière réplique mais sa franchise sur les rumeurs de notre école mais rappelait une également que j’entendais sur Poudlard. C’était le moment ou jamais de lever le voile ; « J’ai entendu qu’à Poudlard, vous êtes répartis par un chapeau à qui vous pouvez parler et dire vos préférences. En sommes, vous choisissez vous-même votre maison. C’est ça ? »
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Lun 9 Juil 2018 - 13:00
La demoiselle m'avoua finalement venir de Norvège. Je notais l'information dans un coin de ma tête, tandis que mon regard scrutait toujours les lieux avec avidité. Ma petite vanne lui donna l'occasion de me parler un peu des pratiques de cette école réputée si mystérieuse. Apparemment, les rumeurs avaient une part de vrai. Je dois bien admettre que cette histoire de magie ancienne m’intriguais un peu.
Aussi, quand elle évoqua le fait qu'on ne leur apprenait que la théorie sans se préoccuper de savoir si certains s'amuseraient à entrer dans la pratique, je trouvais ça un peu gros. Il faut être porté par une bonne dose de mauvaise foi (ou être carrément à côté de ses pompes) pour imaginer que tous les élèves vont s'abstenir d'essayer quelque chose qu'on leur enseigne sur la base d'un hypothétique sens commun. Après, d'estimer que toutes les magies méritent d'être étudiées... Pourquoi pas. C'est une question qui se discute. Enfin qu'importe.
Je suivais ma jeune camarade dans la grande salle. Un feu crépitait tranquillement dans le vaste âtre contre le mur du fond, donnant à l'atmosphère une chaleur bienvenue. Trois tables matérialisaient les maisons de l'école : je pris place à côté de la demoiselle, tout en écoutant la suite de son récit. Mon regard se posa immédiatement sur le grand miroir que l'on voyait un peu plus loin : l'équivalent de notre choixpeau écossais. Elle m'invita alors à deviner la maison dans laquelle on l'avait réparti.
« Tu t'es trahie. Lui répondis-je en gloussant. La maison animale, c'est sûr.
Je lui adressais un sourire amusé. Puis, elle s'enquit d'une question sur Poudlard et je me trouvais à faire le guide à mon tour.
« Oh non, pas exactement. Lui dis-je. Parfois le choixpeau hésite et il arrive qu'un élève qui veut ou ne veut vraiment pas aller dans une maison influence sa décision. Mais bien souvent il sait tout de suite où envoyer l'élève.
Je me levais et me dirigea vers le fond de la pièce qui, entre temps, s'était mué en estrade professorale. On pouvait voir les bannières des quatre maison trôner majestueusement derrière la longue table et, devant au centre, le tabouret destiné à recevoir les élèves à répartir.
« Tu connais les maisons de Poudlard ? Gryffondor : les plus courageux et déterminés, Serdaigle : les créatifs les plus intelligents, Serpentard : les rusés qui ont de l'ambition et... Poufsouffle : les travailleurs loyaux et modestes.
Je désignais respectivement les quatre étendards, avant de me tourner vers la jeune femme et lui adresser un clin d’œil. Pour le coup, j'avais soigné mon jeu d'acteur de sorte à ne lui donner aucun indice. Cela dit, je n'étais pas persuadé de faire durer le mystère très longtemps.
« Alors ?
Aussi, quand elle évoqua le fait qu'on ne leur apprenait que la théorie sans se préoccuper de savoir si certains s'amuseraient à entrer dans la pratique, je trouvais ça un peu gros. Il faut être porté par une bonne dose de mauvaise foi (ou être carrément à côté de ses pompes) pour imaginer que tous les élèves vont s'abstenir d'essayer quelque chose qu'on leur enseigne sur la base d'un hypothétique sens commun. Après, d'estimer que toutes les magies méritent d'être étudiées... Pourquoi pas. C'est une question qui se discute. Enfin qu'importe.
Je suivais ma jeune camarade dans la grande salle. Un feu crépitait tranquillement dans le vaste âtre contre le mur du fond, donnant à l'atmosphère une chaleur bienvenue. Trois tables matérialisaient les maisons de l'école : je pris place à côté de la demoiselle, tout en écoutant la suite de son récit. Mon regard se posa immédiatement sur le grand miroir que l'on voyait un peu plus loin : l'équivalent de notre choixpeau écossais. Elle m'invita alors à deviner la maison dans laquelle on l'avait réparti.
« Tu t'es trahie. Lui répondis-je en gloussant. La maison animale, c'est sûr.
Je lui adressais un sourire amusé. Puis, elle s'enquit d'une question sur Poudlard et je me trouvais à faire le guide à mon tour.
« Oh non, pas exactement. Lui dis-je. Parfois le choixpeau hésite et il arrive qu'un élève qui veut ou ne veut vraiment pas aller dans une maison influence sa décision. Mais bien souvent il sait tout de suite où envoyer l'élève.
Je me levais et me dirigea vers le fond de la pièce qui, entre temps, s'était mué en estrade professorale. On pouvait voir les bannières des quatre maison trôner majestueusement derrière la longue table et, devant au centre, le tabouret destiné à recevoir les élèves à répartir.
« Tu connais les maisons de Poudlard ? Gryffondor : les plus courageux et déterminés, Serdaigle : les créatifs les plus intelligents, Serpentard : les rusés qui ont de l'ambition et... Poufsouffle : les travailleurs loyaux et modestes.
Je désignais respectivement les quatre étendards, avant de me tourner vers la jeune femme et lui adresser un clin d’œil. Pour le coup, j'avais soigné mon jeu d'acteur de sorte à ne lui donner aucun indice. Cela dit, je n'étais pas persuadé de faire durer le mystère très longtemps.
« Alors ?
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Jeu 12 Juil 2018 - 15:17
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
« Tu t'es trahie. La maison animale, c'est sûr. » C’était évident. Je n’étais pas une très bonne menteuse, d’ailleurs j’étais une catastrophe au poker. Un vrai livre ouvert. D’ailleurs, nous les Dyr, nous étions réputés pour être parfaitement transparents sur nos émotions ; tout comme un animal s’exprime physiquement lorsqu’il a peur ou qu’il est en confiance, pour nous c’était la même chose. Et quiconque me connaissait, n’avait pas besoin de beaucoup de temps pour me comprendre. Droit au but ! Ça évitait tout malentendu.
Je revenais sur Poudlard. On disait de Poudlard que c’était une grande école de sorcellerie. Beaucoup de sorciers célèbres en étaient sortis diplômer et je devais reconnaitre que beaucoup d’étudiant d’Hungcalf venaient de là-bas aussi. Ils avaient pour eux, il fallait le souligner, que l’université et leur école n’étaient pas très éloignées. En témoigne le fait qu’il y avait très peu d’étudiants qui sortaient de l’école Africaine ou Japonaise. « Oh non, pas exactement. Parfois le choixpeau hésite et il arrive qu'un élève qui veut ou ne veut vraiment pas aller dans une maison influence sa décision. Mais bien souvent il sait tout de suite où envoyer l'élève. » Je ne comprenais pas le concept de laisser croire à un élève qu’il pouvait influer un choix si le chapeau savait déjà ou l’envoyer mais bon. C’était une tradition, et on ne discute pas les traditions.
Je suivais du regard Thomas s’avancer vers le fond de la salle qui prenait des teintes différentes à son approche devant au fur et à mesure, ce que je devenais être poudlard.
Jamais je n’aurais pu imaginer que cette salle aurait été aussi géniale. J’avais l’impression de voyager de tableau en tableau. C’était la vraie définition de la magie. Et je kiffais ça ! J’aurais pu rester ici des heures et des heures, peut-être même me laisser corrompre des années à travers des paysages aussi fascinants et envoutants. Et je devinais là le piège. La vie réelle me semblera bien terne après ça. Mais je n’y pensais plus. J’étais à poudlard.
Je me levais à mon tour de mon banc et me dirigeais aussi vers l’estrade ou un chapeau magique était posé sur un tabouret. Thomas derrière lui me fusillait du regard et je me laissais prendre au jeu. « Tu connais les maisons de Poudlard ? Gryffondor : les plus courageux et déterminés, Serdaigle : les créatifs les plus intelligents, Serpentard : les rusés qui ont de l'ambition et... Poufsouffle : les travailleurs loyaux et modestes. Alors ? » Intéressant. Comment le définir ?
« Mh…difficile, très difficile. Je vois en toi beaucoup de courage. Des qualités intellectuelles, également. Il y a du talent, une certaine…comment dire ? Arrogance et... tu es avide de faire tes preuves… Voyons, où vais-je te mettre ?» Je tournais en rond autour du chapeau, imaginant la scène. Puis je m’arrêtais et le regardais en souriant. « Je crois que je vais m’assoir moi. Pour avoir une idée. »
Je pris place sur le tabouret et l’instant suivant, le chapeau se mit à avoir un visage, et je l’entendais murmurer à mon oreille. Bizarre. « Intéressante Mademoiselle. De l’audace et du courage aussi. Une réelle fragilité sentimentale… je n’ai aucun doute. GRYFFONDOR ! » Je me retournais vers Thomas un grand sourire sur les lèvres. « Gryffondor ! » Je tentais de découvrir dans son regard un semblant de réponse. Avait-il été envoyé dans la maison qui aurait pu être la mienne ? Non…j’en doutais. « Les Gryffondor et Serpentard se chamaillent non ? Ils passent leur temps à jouer au chasseur et à la proie à ce qu’on m’a dit, échangeant les rôles suivant les disciplines » Je me levais de mon siège, réfléchissant calmement. « Si je suis donc une Gryffondor, j’opte pour Serpentard ! » je le regardais d’un air malicieux. « Maintenant la question est de savoir qui est le lapin, et qui est le renard de nous deux… »
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Sam 14 Juil 2018 - 23:25
J'écoutais la demoiselle me livrer son analyse, bras croisé, l'expression partagée entre amusement et défi. Le suspense grandissait à mesure qu'elle égrainait les adjectifs, j'étais curieux de voir où tout cela l'amènerait.
De mon point de vue, il était évident que j'avais tout du serpentard moyen. J'étais astucieux et rusé plus qu'intelligent (ayant tendance à mieux raisonner à partir de choses concrètes qu'en terme d'abstraction). J'aimais aussi provoquer et taquiner les autres (comme elle avait pu le constater), parfois au mépris des règles. Quand à l'ambition, j'en avais eu et c'est précisément à cause de cela que je cultivais de nombreux regrets aujourd'hui encore. Un parfait représentant de l’étendard vert et argent.
Cela dit, l'image que l'on renvoi aux autres ne correspond pas toujours à ce que l'on est, dans le fond. Il faut du temps pour que s'expriment toutes les facettes d'une personnalité et il est bien évident qu'elle n'a pas encore tout vu de moi. Je la trouve néanmoins bien pertinente. Elle a saisi des choses tout à fait juste en peu de temps : notre petit jeu n'en devient que plus divertissant.
Comme elle se prend à jouer pour elle la cérémonie de répartition, je la regarde faire, curieux (sans doute autant qu'elle) du résultat. Et quand le verdict tombe, j'acquiesce cérémonieusement : Gryffondor. Ça lui va bien. Je lui rends son sourire et mime une révérence un brin théâtrale, comme pour saluer l'événement. A Poudlard, chaque répartition donnait lieu à un tonnerre d'applaudissement des élèves de la maison correspondantes. Je m'en souvenais encore : c'était très impressionnant.
Cela dit, nous n'en avions pas terminé avec ma petite devinette. A ce titre, la demoiselle me fit part d'un raisonnement assez... Original de la chose. Mais pour le coup, elle visa juste. Je saluais sa réponse d'une nouvelle révérence.
« Exact. C'était bien Serpentard, bien joué.
J'approchais d'elle à nouveau, tandis que le choixpeau retrouvait son socle. Elle, faisait de l'esprit encore. Petit jeu où l'on se pique, on se cherche et ça n'en finit pas (mais à la fin, on en redemande parce que, dans le fond, c'est amusant).
« Tu veux chasser ?
Je lui demande d'un air malicieux à mon tour. Mes pas m'avaient mené jusqu'à elle. Je la regardais de toute ma hauteur, tournant autour d'elle comme un chat curieux le ferait avec une souris.
« Il faut des crocs pour ça. Tu me les montre ?
Je laissais échapper un petit rire un brin féroce. Elle dégageait trop d'innocence pour que je la prenne au sérieux dans le rôle d'une chasseresse. C'était probablement ce qui la rendait touchante, en un sens. J'étais habitué à des caractères volcaniques... Mais elle, elle avait encore peur du feu, un peu. C'était attrayant, mais guère menaçant.
« Je te vois plutôt en lapin blanc. Lui dis-je encore, passant dans son dos. Ce qui vaut sans doute bien un renard, si tu veux mon avis.
Le lapin blanc qui t'emmène dans son terrier, jusqu'à te perdre : c'était un peu le scénario de notre curieuse aventure. La jolie rouquine, toute douce en apparence, elle m'a tiré dans son drôle de rêve éveillé. A présent, je me retrouvais à visiter un château hybride... Et le reste n'avait plus aucune importance. J'étais happé par ce monde étrange où tout ce que l'on désire prend forme.
De mon point de vue, il était évident que j'avais tout du serpentard moyen. J'étais astucieux et rusé plus qu'intelligent (ayant tendance à mieux raisonner à partir de choses concrètes qu'en terme d'abstraction). J'aimais aussi provoquer et taquiner les autres (comme elle avait pu le constater), parfois au mépris des règles. Quand à l'ambition, j'en avais eu et c'est précisément à cause de cela que je cultivais de nombreux regrets aujourd'hui encore. Un parfait représentant de l’étendard vert et argent.
Cela dit, l'image que l'on renvoi aux autres ne correspond pas toujours à ce que l'on est, dans le fond. Il faut du temps pour que s'expriment toutes les facettes d'une personnalité et il est bien évident qu'elle n'a pas encore tout vu de moi. Je la trouve néanmoins bien pertinente. Elle a saisi des choses tout à fait juste en peu de temps : notre petit jeu n'en devient que plus divertissant.
Comme elle se prend à jouer pour elle la cérémonie de répartition, je la regarde faire, curieux (sans doute autant qu'elle) du résultat. Et quand le verdict tombe, j'acquiesce cérémonieusement : Gryffondor. Ça lui va bien. Je lui rends son sourire et mime une révérence un brin théâtrale, comme pour saluer l'événement. A Poudlard, chaque répartition donnait lieu à un tonnerre d'applaudissement des élèves de la maison correspondantes. Je m'en souvenais encore : c'était très impressionnant.
Cela dit, nous n'en avions pas terminé avec ma petite devinette. A ce titre, la demoiselle me fit part d'un raisonnement assez... Original de la chose. Mais pour le coup, elle visa juste. Je saluais sa réponse d'une nouvelle révérence.
« Exact. C'était bien Serpentard, bien joué.
J'approchais d'elle à nouveau, tandis que le choixpeau retrouvait son socle. Elle, faisait de l'esprit encore. Petit jeu où l'on se pique, on se cherche et ça n'en finit pas (mais à la fin, on en redemande parce que, dans le fond, c'est amusant).
« Tu veux chasser ?
Je lui demande d'un air malicieux à mon tour. Mes pas m'avaient mené jusqu'à elle. Je la regardais de toute ma hauteur, tournant autour d'elle comme un chat curieux le ferait avec une souris.
« Il faut des crocs pour ça. Tu me les montre ?
Je laissais échapper un petit rire un brin féroce. Elle dégageait trop d'innocence pour que je la prenne au sérieux dans le rôle d'une chasseresse. C'était probablement ce qui la rendait touchante, en un sens. J'étais habitué à des caractères volcaniques... Mais elle, elle avait encore peur du feu, un peu. C'était attrayant, mais guère menaçant.
« Je te vois plutôt en lapin blanc. Lui dis-je encore, passant dans son dos. Ce qui vaut sans doute bien un renard, si tu veux mon avis.
Le lapin blanc qui t'emmène dans son terrier, jusqu'à te perdre : c'était un peu le scénario de notre curieuse aventure. La jolie rouquine, toute douce en apparence, elle m'a tiré dans son drôle de rêve éveillé. A présent, je me retrouvais à visiter un château hybride... Et le reste n'avait plus aucune importance. J'étais happé par ce monde étrange où tout ce que l'on désire prend forme.
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Dim 15 Juil 2018 - 0:01
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
Promenons-nous dans les bois,
pendant que le loup n'y est pas,
si le loup y était il nous mangerait,
mais comme il n'y est pas,
Bah il nous mangera quand même ! C’était un peu ce qui me trottait dans la tête. Je le regardais me tourner autour, comme un animal qui évalue sa proie. Étais-je assez terrifiante à ses yeux pour qu’il ne tente pas de me croquer ? « Tu veux chasser ? » J’en avais des frissons dans tout le corps. Chasser. Juste ce mot. À la fois terrifiant entre ses lèvres et tellement sensuel. Est-ce que j’avais un problème ? Pouvait-on être à la fois terrifiée et séduite ? Est-ce que c’était normal ? Ou était-il le seul capable de créer ce genre de sentiment contradictoire ? « Il faut des crocs pour ça. Tu me les montres ?» Avec ce genre de regard je lui aurais montré tout ce qu’il voulait ! Non mais j’allais pas bien moi ! Oh la la mais qu’est-ce qui se passait là. Je devenais toute rouge. S’il me disait maintenant qu’il pouvait lire dans les esprits c’est bon, je pouvais tout de suite aller me cacher sous mon lit tellement j’étais morte de honte d’avoir ce genre de pensés mais... son regard bon sang son regard ! Il pouvait me mordre quand il le voulait avec ce regard ! Pourquoi tournait-il autour de moi ? Qu’il n’arrête jamais !
Je me mordais les lèvres. J’étais le lapin et lui le chasseur. C’était évident. « Je te vois plutôt en lapin blanc. » Me dit-il en passant dans mon dos. Gloups. Je sentais mon corps se raidir et des picotements dans le bas du dos. Merde. J’allais vraiment me faire bouffer. Pourquoi je ne demandais que ça ?! « Ce qui vaut sans doute bien un renard, si tu veux mon avis. » Je fermais les yeux et sentais son odeur, prendre petit à petit trop de place autour de moi. Pauvre petit lapin dans une cage. Fuir ? Rejoindre le terrier ? C’était un peu comme si je sentais la faim du chasseur se réveiller en lui. Si je courrais, il me rattraperait, si je restais, je n’avais plus aucune chance. Se battre ? que disait-il déjà ? « Gryffondor : les plus courageux et déterminés » J’ouvrais à nouveau les yeux, le fixant du regard comme le défiant sur son propre terrain. J’allais lui montrer moi, mes crocs.
Et là, sans attendre, sans prévenir, je lui attrapais le bras, et mordais dedans.
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Dim 15 Juil 2018 - 14:31
Elle rougit, la lapine, car c'est un jeu troublant. On ne dit pas vraiment les choses, car on ne sait pas ce qu'on cherche. Elle n'ose pas faire un pas, mais taquine, lance des signes (parfois sans le vouloir). Espère-t-elle que je la croque en premier ? Ce serait sans doute trop pour elle. Je crois que d'imaginer ce qui pourrait se passer l'intéresse bien plus qu'un dénouement concret. Le réel est tumultueux, là où le malentendu excite.
Mais cette demoiselle là, elle a de l'audace. Un lapin qui se rêve renard, au point de s'enhardir jusqu'à braver l'ordre des choses. Assurément, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me morde. De tous les possibles, cette option était sans doute la plus inattendue (et candide en un sens). Je voulais qu'elle montre les dents et c'est de cette manière qu'elle choisit de le faire : littéral.
Par réflexe, j'approche encore jusqu'à réduire à rien la distance entre nous. Ma main libre passe dans son dos et je viens attraper sa longue chevelure rousse, que j'enroule autour de mon poing fermé. Immobilisée : si elle veut éviter de se faire mal, il lui faudra rester tranquille.
« Huhun, je te le déconseille.
Fis-je doucement, le visage éclairé d'un sourire fauve. Cela faisait un moment qu'elle s'amusait à souffler sur les braises, à jouer de sous entendu avec moi. A présent, j'étais bien tenté de la croquer, en effet. Et c'est sans doute ce que j'aurais fait dans un autre contexte (mais je n'oubliais pas que nous étions ici, à l'université). Elle s'en serait probablement offusqué, innocente qu'elle est (et ça ne m'aurait certainement pas déplu, même si ce sont des choses que l'on ne doit pas dire).
« Crois moi, tu n'as pas envie que je fasse la même chose.
Ajoutais-je dans la foulée, avant de me laisser aller à un rire bref. Collé l'un à l'autre dans une étreinte forcée, elle aurait certainement le loisir d'apercevoir mes canines l'espace d'une seconde. Ou peut-être pas, qui sait ? Cela n'avait aucune importance, puisque je la relâchais l'instant d'après, pour m'éloigner de quelques pas.
Le décors avait eu le loisir d'évoluer le temps que dura notre affrontement (si l'on peut dire). Il s'agissait toujours d'un mélange étrange entre Poudlard et Durmstrang, mais l'atmosphère semblait beaucoup plus sombre. Des pièces gothiques s'étaient invitées à la fête, donnant à l'ensemble une unité pesante typique de l'imagerie transylvanienne. Un véritable château de vampire... Mais que pouvait-on espérer d'autre après qu'elle se soit amusée à exciter cette part de mon identité ? Il existait en moi, le chasseur. C'était ainsi, même si l'homme gardait ferme sa poigne sur la laisse (autrement, je ne l'aurais pas relâchée).
Face à face, mais séparés de quelques mètres, je la regarde toujours. Elle s'est aventurée loin, l'ingénue. Maligne, elle a sans doute conscience du fait que poursuivre en ce sens n'adoucira pas les choses. Cela dit, il est toujours temps de faire marche arrière, d'arrêter de jouer et de passer à autre chose. Ça ne tient qu'à elle.
Moi, je m'en moque. Moitié homme, moitié bête, la raison s’accommode des circonstances. Alors, stop ou encore ?
Mais cette demoiselle là, elle a de l'audace. Un lapin qui se rêve renard, au point de s'enhardir jusqu'à braver l'ordre des choses. Assurément, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me morde. De tous les possibles, cette option était sans doute la plus inattendue (et candide en un sens). Je voulais qu'elle montre les dents et c'est de cette manière qu'elle choisit de le faire : littéral.
Par réflexe, j'approche encore jusqu'à réduire à rien la distance entre nous. Ma main libre passe dans son dos et je viens attraper sa longue chevelure rousse, que j'enroule autour de mon poing fermé. Immobilisée : si elle veut éviter de se faire mal, il lui faudra rester tranquille.
« Huhun, je te le déconseille.
Fis-je doucement, le visage éclairé d'un sourire fauve. Cela faisait un moment qu'elle s'amusait à souffler sur les braises, à jouer de sous entendu avec moi. A présent, j'étais bien tenté de la croquer, en effet. Et c'est sans doute ce que j'aurais fait dans un autre contexte (mais je n'oubliais pas que nous étions ici, à l'université). Elle s'en serait probablement offusqué, innocente qu'elle est (et ça ne m'aurait certainement pas déplu, même si ce sont des choses que l'on ne doit pas dire).
« Crois moi, tu n'as pas envie que je fasse la même chose.
Ajoutais-je dans la foulée, avant de me laisser aller à un rire bref. Collé l'un à l'autre dans une étreinte forcée, elle aurait certainement le loisir d'apercevoir mes canines l'espace d'une seconde. Ou peut-être pas, qui sait ? Cela n'avait aucune importance, puisque je la relâchais l'instant d'après, pour m'éloigner de quelques pas.
Le décors avait eu le loisir d'évoluer le temps que dura notre affrontement (si l'on peut dire). Il s'agissait toujours d'un mélange étrange entre Poudlard et Durmstrang, mais l'atmosphère semblait beaucoup plus sombre. Des pièces gothiques s'étaient invitées à la fête, donnant à l'ensemble une unité pesante typique de l'imagerie transylvanienne. Un véritable château de vampire... Mais que pouvait-on espérer d'autre après qu'elle se soit amusée à exciter cette part de mon identité ? Il existait en moi, le chasseur. C'était ainsi, même si l'homme gardait ferme sa poigne sur la laisse (autrement, je ne l'aurais pas relâchée).
Face à face, mais séparés de quelques mètres, je la regarde toujours. Elle s'est aventurée loin, l'ingénue. Maligne, elle a sans doute conscience du fait que poursuivre en ce sens n'adoucira pas les choses. Cela dit, il est toujours temps de faire marche arrière, d'arrêter de jouer et de passer à autre chose. Ça ne tient qu'à elle.
Moi, je m'en moque. Moitié homme, moitié bête, la raison s’accommode des circonstances. Alors, stop ou encore ?
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Ven 20 Juil 2018 - 11:11
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
Je sentais son corps s’approcher du mien sans retirer son bras. Pourquoi ne retirait-il pas de mes dents ? Aimait-il ça ? Il me regardait, prenait-il du plaisir ? Bon sang dans quoi je m’étais embarqué ? Étais-ce ce genre d’homme qui est excité par le masochisme ? Je frissonnais. Ses doigts grimpaient le long de mon dos comme une araignée qui va créer sa toile. J’allais resserrer mes dents plus fortes encore sur son bras mais sa main attrapa mes cheveux et je me retrouvais bloqué. Instinctivement, je relâchais ma proie et regardais son visage sombre et… excité ? « Huhun, je te le déconseille. » murmura-t-il tandis que le monde autour de nous se retrouva au centre d’une nuit sans lune. J’avais déjà rangé les crocs et je n’allais pas jouer plus longtemps. Mon instinct de survie tambourinant dans ma tête de juste partir, maintenant, le plus vite possible. « Crois-moi, tu n'as pas envie que je fasse la même chose. » Ce n’était pas tout à fait vrai.
Étrangement, j’avais cette part de moi qui mourrait d’envie qu’il me morde aussi. Est-ce que ça aurait changé à nouveau le tableau dans lequel nous nous trouvions ? Mords-moi sans hésitation. Serais-je capable de le lui dire ? Serais-je capable d’en supporter les conséquences ? Collé contre son corps légèrement froid je le regardais rire, fasciné par cet homme et remarquais des canines. Un vampire ? Non, j’avais dû rêver. Tout changeait autour de nous que je n’étais plus certaine du lieu où nous étions : Poudlard ? Dumstrang ? J’avais l’impression d’être dans un des couloirs de mon école mais je ne reconnaissais pas ces statuts.
C’était tout de même…je ne sais pas. Il s’était éloigné très vite de moi. Pourquoi ? Il me regardait, je le regardais. Personne ne disait un mot ce qui rendait l’atmosphère encore plus lourde. J’en avais presque du mal à respirer et plus j’y pensais, moins j’arrivais à respirer. Nous nous étions très éloignés de l’entrée. Arriverons-nous à en sortir ? Avais-je envie d’en sortir. Dans le fond, c’était un peu comme être dans un rêve qu’on pourrait manipuler par la force de la pensée. Mais avais-je envie de me réveiller ? Le voulait-il ? Je comblais à nouveau la distance entre nous et tournais autour de lui, comme il l’avait fait un peu plus tôt avec moi puis m’arrêtais, devant lui. Réduisant à nouveau la distance.
Je n’avais pas peur, j’étais seulement intrigué. Avais-je rêvé ? Est-ce que tout ça n’était qu’un rêve ? Peut-être n’étais-je jamais sorti de mon lit dans le dortoir des Pokeby. Et si je rêvais, alors je ne risquais rien… Logique. Je me laissais envoûter, me laissait porter par la curiosité et caressait le visage de Thomas jusqu’à atteindre sa bouche. Allais-je aller jusqu’au bout ? Oui. J’arrivais à ses lèvres et soulevais délicatement l’une d’entre elles, laissant entrevoir une canine bien aiguisée. Je souriais. « Oui, je risque de le sentir un peu plus que toi. » je retirais ma main, mais ne m’éloignais pas pour autant. « Mais mon sang n’a pas bon goût. Il est vraiment très ferreux. » D’un sourire provocateur je me mordais un doigt mais pas une goutte de sang n’en coula. « Je n'ai pas dû te faire très mal » dis-je en rigolant. Je m’éloignais enfin et lui tournais le dos tandis que je regardais notre monde qui avait retrouvé de la couleur grâce aux premiers rayons du jour. « Est-ce que si tu me mordais, je me transformerais ? » J’étais curieuse. « Et si je mange de l’ail et que je me fais mordre après, est-ce que tu pourrais être blessé ? »
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Ven 20 Juil 2018 - 12:24
La jeune femme s'empara des rennes de l'action à son tour. Trop curieuse pour maintenir entre nous une saine distance, elle approcha et se mit à me tourner autour de la même manière que je l'avais fait quelques minutes plus tôt. Quand elle s'arrêta finalement, ce fut pour se figer en face de moi, le regard plein de questions. Elle leva alors doucement la main et m'effleura la peau, jusqu'à gagner ma bouche.
Le geste qui suivit acheva d'éveiller en moi les instincts les plus bas. Car s'il étaient peu de choses à même de stimuler la part vampire de mon identité, celle-ci en était une... Et pas des moindres. L'espace d'un instant, je me voyais prendre possession de son esprit, planter mes crocs dans sa gorge tandis que mes mains partiraient à la conquête de sa peau blanche. Elle me donnait envie de la posséder, à jouer avec le feu. Ce serait tellement facile : elle était intriguée. Je n'aurais pas à user de mon charme, ou si peu...
A présent, elle sait. Son visage s'orne d'un petit sourire, tandis qu'elle dresse le seul constat de rigueur. Je l'observe toujours, prêt à bondir. Ma résistance ne tient plus à grand chose. Elle parle, mais je l'écoute à peine, trop occupé à apaiser les mouvements anarchiques de mes instincts.
Ne pas mordre, ne pas charmer. Bien se comporter, comme un bon humain et rien de plus.
Mes yeux la suivent quand elle s'éloigne enfin. Ignore-t-elle que l'on ne doit jamais tourner le dos à un prédateur ? La curiosité l'amène à me poser des questions sur ma nature présumée. J'esquisse l'ombre d'un sourire, avant d'ôter mes lunettes de soleil (plus besoin de cacher mes yeux avec elle désormais).
« Ça ne se transmet pas. Ce sont des histoires pour les moldus...
Lui dis-je en approchant à nouveau dans son dos.
« On naît comme ça.
Ma main glisse doucement sur ses cheveux. Je les fait passer par dessus son épaule, de sorte à dégager sa nuque d'un côté.
« Le charme des vampires rend les morsures agréables.
Soufflais-je, tandis que mes doigts effleuraient son cou, de la base de sa mâchoire jusqu'à l'affleurement de sa clavicule. Par les fenêtres, on pouvait voir l'aube se lever. La lumière revenait peu à peu, comme une manière d'illustrer l'éclatement d'une vérité. Se sentait-elle plus sûre d'elle à présent ? La curiosité avait-elle définitivement remplacé le mystère ?
Je me penchais doucement sur elle, comme si je m'apprêtais à mordre... Mon visage si près du sien que je sentais sa chaleur émaner de sa peau. L'odeur de ses vêtements, de ses cheveux, d'elle, me grisait. Mais parvenu là, point de morsure. Je lui chuchotais simplement ma petite conclusion.
« Mais je ne suis pas un vampire, donc je ne mord pas.
Le geste qui suivit acheva d'éveiller en moi les instincts les plus bas. Car s'il étaient peu de choses à même de stimuler la part vampire de mon identité, celle-ci en était une... Et pas des moindres. L'espace d'un instant, je me voyais prendre possession de son esprit, planter mes crocs dans sa gorge tandis que mes mains partiraient à la conquête de sa peau blanche. Elle me donnait envie de la posséder, à jouer avec le feu. Ce serait tellement facile : elle était intriguée. Je n'aurais pas à user de mon charme, ou si peu...
A présent, elle sait. Son visage s'orne d'un petit sourire, tandis qu'elle dresse le seul constat de rigueur. Je l'observe toujours, prêt à bondir. Ma résistance ne tient plus à grand chose. Elle parle, mais je l'écoute à peine, trop occupé à apaiser les mouvements anarchiques de mes instincts.
Ne pas mordre, ne pas charmer. Bien se comporter, comme un bon humain et rien de plus.
Mes yeux la suivent quand elle s'éloigne enfin. Ignore-t-elle que l'on ne doit jamais tourner le dos à un prédateur ? La curiosité l'amène à me poser des questions sur ma nature présumée. J'esquisse l'ombre d'un sourire, avant d'ôter mes lunettes de soleil (plus besoin de cacher mes yeux avec elle désormais).
« Ça ne se transmet pas. Ce sont des histoires pour les moldus...
Lui dis-je en approchant à nouveau dans son dos.
« On naît comme ça.
Ma main glisse doucement sur ses cheveux. Je les fait passer par dessus son épaule, de sorte à dégager sa nuque d'un côté.
« Le charme des vampires rend les morsures agréables.
Soufflais-je, tandis que mes doigts effleuraient son cou, de la base de sa mâchoire jusqu'à l'affleurement de sa clavicule. Par les fenêtres, on pouvait voir l'aube se lever. La lumière revenait peu à peu, comme une manière d'illustrer l'éclatement d'une vérité. Se sentait-elle plus sûre d'elle à présent ? La curiosité avait-elle définitivement remplacé le mystère ?
Je me penchais doucement sur elle, comme si je m'apprêtais à mordre... Mon visage si près du sien que je sentais sa chaleur émaner de sa peau. L'odeur de ses vêtements, de ses cheveux, d'elle, me grisait. Mais parvenu là, point de morsure. Je lui chuchotais simplement ma petite conclusion.
« Mais je ne suis pas un vampire, donc je ne mord pas.
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Ven 20 Juil 2018 - 14:44
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
Je ne faisais pas la fière. A vrai dire je me sentais à la fois la louve et le lapin. Je le testais, mais espérais quand même, qu’il ne succomberait pas à la tentation. Je pouvais compter les battements de mon cœur sans même toucher les veines de mon cou. « Ça ne se transmet pas. Ce sont des histoires pour les moldus... » Me dit-il en s’approchant une fois de plus derrière moi. Je sentais son corps se presser contre le mien et des frissons provoquaient des tractions dans toutes les vertèbres de ma colonne vertébrale. « On naît comme ça. » Ils naissaient comme ça ? Ce qui signifiait que ses parents étaient comme ça ? Je sentais sa main caresser mes cheveux, mon cou et je fermais les yeux, me laissant enchanter par les caresses de sa main, l’odeur de son corps et sa voix, résonnant comme le chant d’une sirène « le charme des vampires rend les morsures agréables.» Charmé. J’étais tellement sous son charme, son emprise. Je savais qu’il aurait pu me mordre, me bouffer. Je sentais ses lèvres sur ma nuque. Il allait le faire ? j’étais incapable de bouger et dans ma tête, tous mes sens me criais : Judas, Judas, Judas. Je trahissais tous mes plus bas instins mais j’étais incapable de résister. J’étais faible face à ses lèvres qui allaient bientôt devenir tranchante. Le temps était comme arrêté et je luttais pour poser ma main dans ses cheveux pour l’encourager. Maintenant.
« Mais je ne suis pas un vampire, donc je ne mords pas. » Mon ventre se serrait. J’étais incapable de répondre. Incapable de bouger. J’étais à la fois soulagé et tellement déçus comme une épouse voyant son mari essayer de lui offrir un super cadeau d’anniversaire mais se révélant finalement être le même que l’an dernier. Je posais mes mains sur mon ventre, me serrant pour retrouver mes esprits. Qu’est-ce que je faisais ? Qu’est-ce qui me passait par la tête ? Je m’éloignais de lui, et lorsque j’atteignis une distance raisonnable je pouvais enfin lui faire face à nouveau. « Peu importe ce que tu es. Dans le fond, ça ne change pas grand-chose. » Je crois.
Ce n’était donc pas un vampire, mais ses canines étaient pointues et le moindre de ses mots m’emportait loin, très loin de la raison et la logique. Mais maintenant, je ne me sentais plus tout à fait à l’aise. Je me mordillais les lèvres. Que devais-je dire pour dénouer l’ambiance trop alléchante de cet univers ? « Et si nous poursuivions la visite ? Je pourrais te montrer ma salle commune ?... » J’espérais qu’il n’entendrait pas là un sous-entendu pervers du genre vient dans ma chambre, j’ai une super housse de couette. Et histoire de bien casser l’ambiance je m’arrêtais dans mon élan et lui montrait une porte près de nous. « Ici c’est les toilettes. » Voilà.
Je poursuivais ma route. À force de marcher je reprenais le fil de mes pensées et le château reprenait la forme de mon enfance. Il n’y avait que trois étages ici et la maison qui était la mienne était au second. J’avançais sans aucun autre brui à travers les couloirs, me rappelant chaque détail de ce château. Enfin, le grand mur. Les salles communes étaient derrière de grands murs infranchissables pour ceux qui n’étaient pas de la maison. Celui de ma salle commune était gravé de nombreuses créatures animales comme les licornes et les hippogriffes mais on pouvait aussi voir en arrière des loups-garous hurlant à la lune. C’était une fresque magnifique que j’avais toujours adoré. « Ha oui. Maintenant comment entrer ? » Je le regardais. « Pour passer, il faut absolument être membre de la maison et ça, ça s’invente pas » dis-je d’un ton très sérieux. J’étais toujours très sérieuse quand je parlais des miens. « C’est un truc qu’on a dans le sang ! » Lorsque je réalisais ce que je venais de dire j’en rigolais. En fait s’il m’avait mordu il m’aurait eu dans les veines, ça serait passé ! « Dommage que tu ne sois pas un vampire ! » Dis-je pleine de malice. « Tant pis. Allons voit autre chose… »
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Ven 20 Juil 2018 - 16:15
Quand elle s'éloigna, j'eus envie de rire, de moquer sa fragilité : elle, l'apprentie sorcière qui ne sait pas ce qu'elle veut... Je la sentais tellement désireuse, le cœur battant à tout rompre. A présent, elle était désarçonnée, car le mirage venait de disparaître sous ses yeux. Point de vampire, donc point de magie pour expliquer l'assaut de ses envies. Il est toujours plus simple de se retrancher derrière l'illusion du charme, quand on doit affronter les choses qui vivent au fond de nous. Mon aura éveillait des envies de luxure, mais cela ne se faisait pas sans une base, une bête cachée. J'étais largement assez expérimenté en la matière pour savoir que de le constater troublait les esprits trop sages.
Mais je ne me moquais pas... Car dans le fond, j'étais un brin frustré. Certes, j'avais provoqué sa fuite, en un sens, mais était-ce si important ? Elle venait elle-même de dire que ma nature importait peu... Que cela ne changeait pas grand chose.
A quoi ? C'est ce que j'avais envie de lui demander. A cette fébrilité qu'elle affichait lorsque j'approchais ? J'aurais aimé qu'elle oublie de résister, juste un moment. Ou même s'enhardisse à écouter ce murmure délicieux qui ordonne d'oublier l'ordre des choses. Un contexte tel que celui-ci ne se représentera jamais. Pourquoi ne pas céder ? Personne n'en saura rien.
Mon visage s'éclaira d'un rictus en coin, lorsqu'elle changea de sujet de conversation : le message était clair. Il ne m'en fallait pas plus. Je rangeais mes ardeurs au placard et tant-pis pour le joli fantasme qu'elle m'avait offert.
Nous repartîmes donc explorer les couloirs sombres de l'académie. Je lassais mon regard divaguer le long de ce décors issu d'une autre culture, tandis qu'elle menait la marche en direction des salles communes. Quand nous arrivâmes finalement, je constatais la splendeur des décors relatifs à la maison animale dont elle m'avait parlé un peu plus tôt.
« Je vais finir par croire que tu voulais vraiment que je te morde.
Lui répondis-je du même ton qu'elle. Mon humeur s'était allégée au cours de la marche et j'étais de nouveau prêt à plaisanter sans méchanceté ni sous entendu. Souriant doucement, je haussais simplement les épaules et proposais une autre option.
« Allons chez les serpentard alors. Il n'est pas nécessaire d'appartenir à la maison pour y entrer. Il faut juste connaître l'emplacement de l'entrée et le mot de passe.
Je l'invitais à me suivre d'un petit signe de tête. La salle commune de ma maison se situait normalement au niveau du sous sol, mais puisque nous étions dans un endroit enchanté, la porte se dessina devant nous au détour d'un couloir... Et le temps que j'adresse le mot de passe au mur d'entrée, l'ensemble du décors avait mué pour correspondre à ce que j'avais assimilé de l'architecture des lieux.
« Sang-pur.
C'était le dernier mot de passe dont je parvenais à me souvenir : ironique, en un sens. Mais la maison Serpentard avait une façon toute personnelle de rappeler au monde la nature de ses valeurs. Quand le passage fut ouvert, j'invitais la jeune femme à me suivre.
L'intérieur était conforme à mes souvenir : une vaste pièce de pierre brute, des lampes rondes d'où émanait une lueur verdâtre pendant à des chaînes, une grande cheminée, des canapés de cuir finement décorés... L'ambiance n'était pas très chaleureuse en raison des crânes et autres objets du même type servant à la décoration. Quand aux fenêtres, elles donnaient directement sous la surface du lac de Poudlard où se situait la salle commune. On pouvait voir passer des bancs de poisson et autres créatures dans un contre jour peu rassurant. L'atmosphère avait quelque chose de très lovecraftien, en définitive.
« C'est ici que la plupart des gamins de la haute sont répartis.
Fis-je en allant m'asseoir sur le canapé en face de la cheminée. Je me perdis un moment dans sa contemplation : les images de mon adolescence me revenaient par intermittence. C'était très troublant et, pour tout dire, ne me mettait pas au meilleur de mon aise. J'avais associé beaucoup de mauvais souvenirs à ce lieu. Aujourd'hui, ce n'était plus qu'un cadavre sans couleur... Mais d'y être plongé aussi vivement : cela n'avait rien à voir avec le simple fait de se rappeler « juste comme ça ». Tout était palpable, réel, à nouveau. Je pouvais sentir les odeurs des bougies, du vieux cuir... Toucher les boiseries. Les images revenaient vivement, comme directement sorti du fond des âges.
« Une bonne partie finit chez les Grymm, après coup. Ça te laisse une petite idée de l'ambiance.
Ajoutais-je alors, ironique.
Mais je ne me moquais pas... Car dans le fond, j'étais un brin frustré. Certes, j'avais provoqué sa fuite, en un sens, mais était-ce si important ? Elle venait elle-même de dire que ma nature importait peu... Que cela ne changeait pas grand chose.
A quoi ? C'est ce que j'avais envie de lui demander. A cette fébrilité qu'elle affichait lorsque j'approchais ? J'aurais aimé qu'elle oublie de résister, juste un moment. Ou même s'enhardisse à écouter ce murmure délicieux qui ordonne d'oublier l'ordre des choses. Un contexte tel que celui-ci ne se représentera jamais. Pourquoi ne pas céder ? Personne n'en saura rien.
Mon visage s'éclaira d'un rictus en coin, lorsqu'elle changea de sujet de conversation : le message était clair. Il ne m'en fallait pas plus. Je rangeais mes ardeurs au placard et tant-pis pour le joli fantasme qu'elle m'avait offert.
Nous repartîmes donc explorer les couloirs sombres de l'académie. Je lassais mon regard divaguer le long de ce décors issu d'une autre culture, tandis qu'elle menait la marche en direction des salles communes. Quand nous arrivâmes finalement, je constatais la splendeur des décors relatifs à la maison animale dont elle m'avait parlé un peu plus tôt.
« Je vais finir par croire que tu voulais vraiment que je te morde.
Lui répondis-je du même ton qu'elle. Mon humeur s'était allégée au cours de la marche et j'étais de nouveau prêt à plaisanter sans méchanceté ni sous entendu. Souriant doucement, je haussais simplement les épaules et proposais une autre option.
« Allons chez les serpentard alors. Il n'est pas nécessaire d'appartenir à la maison pour y entrer. Il faut juste connaître l'emplacement de l'entrée et le mot de passe.
Je l'invitais à me suivre d'un petit signe de tête. La salle commune de ma maison se situait normalement au niveau du sous sol, mais puisque nous étions dans un endroit enchanté, la porte se dessina devant nous au détour d'un couloir... Et le temps que j'adresse le mot de passe au mur d'entrée, l'ensemble du décors avait mué pour correspondre à ce que j'avais assimilé de l'architecture des lieux.
« Sang-pur.
C'était le dernier mot de passe dont je parvenais à me souvenir : ironique, en un sens. Mais la maison Serpentard avait une façon toute personnelle de rappeler au monde la nature de ses valeurs. Quand le passage fut ouvert, j'invitais la jeune femme à me suivre.
L'intérieur était conforme à mes souvenir : une vaste pièce de pierre brute, des lampes rondes d'où émanait une lueur verdâtre pendant à des chaînes, une grande cheminée, des canapés de cuir finement décorés... L'ambiance n'était pas très chaleureuse en raison des crânes et autres objets du même type servant à la décoration. Quand aux fenêtres, elles donnaient directement sous la surface du lac de Poudlard où se situait la salle commune. On pouvait voir passer des bancs de poisson et autres créatures dans un contre jour peu rassurant. L'atmosphère avait quelque chose de très lovecraftien, en définitive.
« C'est ici que la plupart des gamins de la haute sont répartis.
Fis-je en allant m'asseoir sur le canapé en face de la cheminée. Je me perdis un moment dans sa contemplation : les images de mon adolescence me revenaient par intermittence. C'était très troublant et, pour tout dire, ne me mettait pas au meilleur de mon aise. J'avais associé beaucoup de mauvais souvenirs à ce lieu. Aujourd'hui, ce n'était plus qu'un cadavre sans couleur... Mais d'y être plongé aussi vivement : cela n'avait rien à voir avec le simple fait de se rappeler « juste comme ça ». Tout était palpable, réel, à nouveau. Je pouvais sentir les odeurs des bougies, du vieux cuir... Toucher les boiseries. Les images revenaient vivement, comme directement sorti du fond des âges.
« Une bonne partie finit chez les Grymm, après coup. Ça te laisse une petite idée de l'ambiance.
Ajoutais-je alors, ironique.
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Sam 21 Juil 2018 - 11:38
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
« Je vais finir par croire que tu voulais vraiment que je te morde. » Ce n’était pas faute d’en avoir fait plusieurs sous-entendus. Mais soyons honnête, je ne savais pas moi-même ce que je voulais. Ou disons plutôt, que j’aurais voulu savoir ce que ça faisait, mais sans le subir directement. Ce besoin maladif d’avoir des réponses aux questions que personne d’autre que moi se pose. Ou très peu de personnes. Par exemple, si on allait par-là, quand ils disent dans les films : ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants, ça veut dire qu’ils s’envoient en l’air comme des lapins et qu’à chaque fois la princesse pond des gosses ? Je ne sais pas si c’est compatible avec l’idée du bonheur mais ça fait déchanter l’image qu’on avait du conte. Mais une fois de plus, ça ne changeait rien au fait que moi aussi, je rêvais du prince charmant. Avec un chapeau de cow-boy et un fouet. Pas pour me fouetter hein ! Non, du genre Indiana Jones. Un homme sauvage et aventurier qui parcourt le monde pour en découvrir ses trésors. Ça c’était mon rêve. Et je ne cracherais clairement pas sur Harrison Ford.
« Allons chez les serpentard alors. Il n'est pas nécessaire d'appartenir à la maison pour y entrer. Il faut juste connaître l'emplacement de l'entrée et le mot de passe. » Je revenais à la réalité et opinais du visage avant de le suivre dans le couloir. Pas besoin d’aller bien loin ceci-dit puisque le couloir se transforma en lieu un peu froid, humide et sombre. Des sous-sols ? Nous arrivions devant un grand tableau qui me détailla de la tête aux pieds. J’étais mal habillée ? « Sang-pur. » Je me retenais de rire tout en franchissant la porte qui s’était ouverte devant nous.
« Sang pur ? Ce n'est pas un peu prétentieux tout ça ? » Le taquinais-je. « C'est ici que la plupart des gamins de la haute sont répartis. » Je comprenais l’idée, mais je n’étais pas favorable au concept. Il disait la plupart, se considérait-il donc comme une exception ? Ou à l’inverse, se voyait-il dans la majorité ? J’étais curieuse une fois de plus mais ne disait rien à ce sujet, trop occupé à détailler les lieux.
Le plancher en bois était parfaitement lisse et d’un bois sombre. Je n’étais pas experte en aménagement d’intérieur mais il était sublime. Le mobilier était dans les tons de vert, d’argent et de noir. L’ambiance était sombre. Très sombre. Ce n'était étonnant que les gens de la haute comme il disait fréquentaient un lieu comme celui-ci. Une grande cheminée remplissait l’espace et des canapés et fauteuils en cuir venaient sublimer la grande salle ovale avec ses lumières vertes. Une grande baie vitrée donnait sur le fond d’un lac ou en tout cas d’un espace marin. On pouvait voir quelques poissons passés. Hey ! Ce n’était pas une sirène là-bas ? Je m’approchais de la vitre mais elle avait disparu. « Une bonne partie finit chez les Grymm, après coup. Ça te laisse une petite idée de l'ambiance. » Je vois.
Je me retournais vers Thomas, j’avais une fois de plus mille et une question. « Pour une maison réputée pour accueillir des personnes de la noblesse, je voyais plutôt une salle commune en hauteur, peut-être une tour ? Avec beaucoup de lumières. Je suis plutôt surprise. » Mais ce n’était pas une question concrète. « Est-ce que poudlard est sous la mer d’Irlande ? »
Je revenais au centre de la salle, rejoignant Thomas sur le canapé face à la cheminée qui crépitait. « Ça doit faire bizarre de revenir ici. Est-ce que ça te manque poudlard ? » J’essayais de l’imaginer, plus jeune, assis ici avec ses amis. Ses amis ? Peut-être que je me trompais mais je le voyais plutôt solitaire, avec peu d’amis. Peut-être pas assez confiance en lui pour s’afficher telle qu’il était. Après tout, il portait toujours des lunettes, même à Hungcalf. « Tu avais beaucoup d’amis ? »
FRIMELDA
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Re: Smell like dark spirit [TC]
Sam 21 Juil 2018 - 12:59
Je laissais la demoiselle explorer les lieux à son rythme. L'endroit était à ce point atypique que l'on ne pouvait faire montre d'indifférence (tout du moins, à mon avis). En outre, l'atmosphère un brin obscure de cette salle commune la surprenait, mais il y avait une explication à cela.
« Non, ce que tu vois c'est le lac de Poudlard. Lui dis-je. La maison Serpentard se réfère aux valeurs de Salazar Serpentard, l'un des quatre fondateurs de l'école. C'était l'un des plus grands sorciers de son époque et il était pour la suprématie des sang-pur... Ce qui lui a valu de quitter définitivement l'école après une dispute avec Godric Gryffondor et les autres fondateurs. Il était aussi Fourchelang, d'où la référence aux serpents que tu peux voir un peu partout. Au final, l'endroit est à son image. C'est surtout ça qui importe et pas tant de savoir qui on accueille.
Poudlard était un lieu chargé d'histoire. Tout se référait à un ou plusieurs événements du passé. En tant qu'étudiant, on se trouvait embrassé par cette atmosphère pleine de magie ancienne qui semblait murmurer des choses tirées d'époques révolues. On allait comme des étrangers en terre connue (ou que l'on croyait connaître). Les secrets les mieux gardés ne se révélaient qu'à ceux qui le voulaient vraiment.
Mon regard dévia brièvement sur la jeune femme, quand celle-ci vint s'asseoir sur le canapé à côté de moi. Déjà, les questions revenaient : curieuse demoiselle. J'esquissais un petit sourire avant de répondre.
« Quelques uns. Dis-je simplement. Je ne suis pas quelqu'un de très nostalgique.
J'aurais pu développer, mais je n'en avais pas envie.
A dire vrai, j'avais accumulé bien des mauvais souvenirs, alors ressasser le passé, très peu pour moi. Je préférais me concentrer sur ce que j'avais à faire maintenant : un jour après l'autre. Les moments d'introspection forcés (comme celui-ci) suscitaient en moi une bien inutile morosité. A quoi bon ? J'étais beaucoup plus efficace dans l'action (c'est à dire quand je ne cogitais pas).
Quand à mes amis de l'époque... La plupart d'entre eux avaient réussi à m'apprivoiser à force de patience. J'étais l'ami de tous les marginaux et les exclus. Les gamins qui ont « un truc pas comme les autres » et qui subissent les foudres de ceux qui croient tout savoir. Je m'étais fait à force de baston et de révolte. Fatalement, mes amitiés s'étaient tissées sur les bancs de l'infirmerie, au détour d'un couloir près du bureau du directeur, ou dans un coin isolé de l'école, là où personne ne peut te trouver.
Il en restait d'ailleurs, des camarades de l'ancienne époque. Certains étaient devenu prof à Hungcalf (comme Hikoboshi par exemple), d'autres menaient des carrières passionnantes aux quatre coins du pays. De belles réussites. Quand à moi, j'avais fait ce que je pouvais. Pas très malin, pas très brillant, je me suis retranché sur des petits boulots : un jour après l'autre. Tout ça pour finir concierge au sein de l'Université la plus prestigieuse d’Écosse.
Une situation pas dégueu pour quelqu'un comme moi : les sangs maudits, ça n'est promis à rien. Alors c'est maintenant que je devais être content et pas en repensant à hier.
« Et toi miss ? Fis-je alors, balayant l'ensemble de ces considération en ramenant le sujet à elle. Je parie que tu étais le genre populaire.
« Non, ce que tu vois c'est le lac de Poudlard. Lui dis-je. La maison Serpentard se réfère aux valeurs de Salazar Serpentard, l'un des quatre fondateurs de l'école. C'était l'un des plus grands sorciers de son époque et il était pour la suprématie des sang-pur... Ce qui lui a valu de quitter définitivement l'école après une dispute avec Godric Gryffondor et les autres fondateurs. Il était aussi Fourchelang, d'où la référence aux serpents que tu peux voir un peu partout. Au final, l'endroit est à son image. C'est surtout ça qui importe et pas tant de savoir qui on accueille.
Poudlard était un lieu chargé d'histoire. Tout se référait à un ou plusieurs événements du passé. En tant qu'étudiant, on se trouvait embrassé par cette atmosphère pleine de magie ancienne qui semblait murmurer des choses tirées d'époques révolues. On allait comme des étrangers en terre connue (ou que l'on croyait connaître). Les secrets les mieux gardés ne se révélaient qu'à ceux qui le voulaient vraiment.
Mon regard dévia brièvement sur la jeune femme, quand celle-ci vint s'asseoir sur le canapé à côté de moi. Déjà, les questions revenaient : curieuse demoiselle. J'esquissais un petit sourire avant de répondre.
« Quelques uns. Dis-je simplement. Je ne suis pas quelqu'un de très nostalgique.
J'aurais pu développer, mais je n'en avais pas envie.
A dire vrai, j'avais accumulé bien des mauvais souvenirs, alors ressasser le passé, très peu pour moi. Je préférais me concentrer sur ce que j'avais à faire maintenant : un jour après l'autre. Les moments d'introspection forcés (comme celui-ci) suscitaient en moi une bien inutile morosité. A quoi bon ? J'étais beaucoup plus efficace dans l'action (c'est à dire quand je ne cogitais pas).
Quand à mes amis de l'époque... La plupart d'entre eux avaient réussi à m'apprivoiser à force de patience. J'étais l'ami de tous les marginaux et les exclus. Les gamins qui ont « un truc pas comme les autres » et qui subissent les foudres de ceux qui croient tout savoir. Je m'étais fait à force de baston et de révolte. Fatalement, mes amitiés s'étaient tissées sur les bancs de l'infirmerie, au détour d'un couloir près du bureau du directeur, ou dans un coin isolé de l'école, là où personne ne peut te trouver.
Il en restait d'ailleurs, des camarades de l'ancienne époque. Certains étaient devenu prof à Hungcalf (comme Hikoboshi par exemple), d'autres menaient des carrières passionnantes aux quatre coins du pays. De belles réussites. Quand à moi, j'avais fait ce que je pouvais. Pas très malin, pas très brillant, je me suis retranché sur des petits boulots : un jour après l'autre. Tout ça pour finir concierge au sein de l'Université la plus prestigieuse d’Écosse.
Une situation pas dégueu pour quelqu'un comme moi : les sangs maudits, ça n'est promis à rien. Alors c'est maintenant que je devais être content et pas en repensant à hier.
« Et toi miss ? Fis-je alors, balayant l'ensemble de ces considération en ramenant le sujet à elle. Je parie que tu étais le genre populaire.
- InvitéInvité
Re: Smell like dark spirit [TC]
Lun 23 Juil 2018 - 3:46
smell like dark spirit
Feat Thomas Cioban
Feat Thomas Cioban
« Non, ce que tu vois c'est le lac de Poudlard. Lui dis-je. La maison Serpentard se réfère aux valeurs de Salazar Serpentard, l'un des quatre fondateurs de l'école. C'était l'un des plus grands sorciers de son époque et il était pour la suprématie des sangs pur... Ce qui lui a valu de quitter définitivement l'école après une dispute avec Godric Gryffondor et les autres fondateurs. Il était aussi Fourchelang, d'où la référence aux serpents que tu peux voir un peu partout. Au final, l'endroit est à son image. C'est surtout ça qui importe et pas tant de savoir qui on accueille. » J’écoutais patiemment ses explications sur Poudlard et les raisons de l’ambiance sombre et un peu inquiétant des lieux. Salazar Serpentard donc. J’espérais que ses élèves n’aient pas tous la même vision du monde magique que lui. Réalisait-il que si nous étions tous des sangs purs, ce serait très malsain ? Au final tout le monde coucherait avec tout le monde et des maladies mentales commencerait à proliférer. Mais bon, je préférais me dire que c’était parce que c’était un très vieil homme déjà mort depuis des lustres et que c’était sans doute la mode à son époque d’avoir des pensés de la sorte. Mais le côté fourchelang me plaisait. J’aurais aimé être fourchelang. Parler aux serpents. Non, en fait, j’aurais aimé être capable de parler aux animaux, tous sans exception !
« Quelques-uns. Je ne suis pas quelqu'un de très nostalgique. » Je sentais comme de la dissimulation dans ses paroles. Est-ce que poudlard n’avait pas été une bonne période pour lui ? Ceci-dit je l’imaginais bien, dans son petit uniforme vert à rester dans un coin de la pièce avec un ou deux autres garçons bizarres qui liraient des livres sur la magie noire –l’histoire comme quoi on la pratiquait l’avait assez d'intéresser pour qu’il me pose la question- et regarderaient les autres sans jamais parler. Exactement le genre de type qui m’aurait fait flipper. Exactement le genre de type louche qui m’avait toujours attiré. Oui, mon rapport avec les hommes était vraiment bizarre. « Et toi miss ? Je parie que tu étais le genre populaire. »
La suite de l’histoire ? j’étais incapable de la raconter tellement j’étais pliée en deux de rire. Vraiment, impossible de m’arrêter. Les fous rires qui m’arrachaient les tripes étaient incontrôlables. Quand je me revoyais, il y a quelques années…non vraiment, moi populaires ? Bon sang, nous y étaions a des années-lumière. C’est vrai que maintenant, j’avais faits mon petit bout de chemin : j’étais devenu un peu plus jolie, la puberté étant passée, j’avais su affirmer mon caractère et mes goûts sans avoir peur du regard des autres et niveau popularité j’étais assez au sommet des nymphes de Hungcalf qui était quand même, un club plutôt réputé qui regroupait des femmes populaires et plutôt respectées. Même si on avait un homme et que beaucoup d’entre nous étaient là pour les après-midi thé et gâteaux. Et aussi pour les bals. Surtout pour les bals. Mais pas moi ! aussi bien sûr mais pas seulement. Moi j’étais là parce que j’aimais l’idée d’aller au bal, mais pour soutenir une cause caritative. C’était ça qui était important. Travailler pour des œuvres, partir à l’autre bout du monde sauver des bébés phoques ou militer contre les braconniers de Jobarbille qui captures les créatures dans leurs moments les plus faibles pour fabriquer en masse des potions avec leurs plumes. Mais à l’époque, ce n’était pas ça du tout.
Une fois mon rire passé je fis un geste de la main pour m’excuser et expliquais : « Désolé, c’était juste... Trop drôle. Non, je n’étais pas populaire, même très loin de là. » Je sentais que je devais développer un peu. « On m’appelait tête de carotte. On se moquait de moi. Une fois on m’a même jeté une casserole de soupe froide sur la tête en disant qu’avec une tête de carotte comme la mienne on mangerait pour une semaine. Bref…tu vois le genre ? » Je soupirais et me laissais aller dans le canapé à côté de lui. « Du coup j’étais toujours fourré à la bibliothèque. Ce qui n'était pas plus mal, j’étais une très bonne élève du coup. » Je le regardais avec un sourire amusée. Je ne regrettais pas cette époque. Oui, elle n’avait pas été drôle, j’avais souvent pleuré dans les toilettes sans jamais l’avouer à mes parents mais… c’était comme ça. C’était du passé. Et mine de rien, en dehors de ces moments horrible et gênant. J’en avais passé des soirées à rigoler avec mes amies !
Je plongeais mon regard dans le sien et un sourire malicieux du trahir le fait qu’une idée de génie venait de me traverser l’esprit. Je me remettais sur mes pieds, faisant face à cet homme trop bizarre et mystérieux pour être ignoré et je fermais les yeux, quelques secondes seulement le temps de visualiser et de rêver. Dès que je retrouvais son regard, je baissais les yeux sur lui et comme je l’avais souhaité, il était à présent habillé dans son ancien uniforme de serpentard. Quant à moi, je portais celui des Gryffondor. « Changeons le passé. Après tout, rien ne nous est impossible ! » je lui fis un clin d’œil et me dirigeais dans un coin de la pièce ou j’avais repéré un miroir. Je me regardais dedans. Le rouge et or m’allait bien. Pour le coup ma chevelure rousse était même mise en valeur avec ces couleurs. Ma scolarité aurait sans doute été très différente. Je me tournais vers le serpentard. « À ton avis, Quelle sera ta punition pour avoir emmené une Gryffondor dans ton dortoir ? et… » Je regardais autour de moi et repérais une bouteille de whisky pur feu. Je m’en approchais et la saisit. « Et pour boire en douce en plus ? et qui sait…on pourrait même essayer quelques trucs de magie noir… » houuu les délinquants de poudlard. Qui sait ? Finalement, on pourrait devenir les deux personnes les plus populaires de notre réalité inventée.
FRIMELDA
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