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Leçon surprise : les gens ne sont pas tous gentils ft Cléopatra (clos)
Mer 26 Sep 2018 - 18:46
Le mois de septembre touchait enfin à sa fin, emportant ainsi avec lui l'été caniculaire contrôlé par son soleil ardent, et laissait place à un automne impatiemment attendu par le bibliothécaire.
Søren aimait bien cette saison. Certes, elle ne concurrençait en aucun cas l'hiver qui restait incontestablement sa préférée, mais l'automne avec tout de même son petit charme à lui. Cela commençait par des températures plus douces, plus respirable pour le pauvre nordique qui se sentait comme un strangulo au soleil dès qu'on dépassait les 20°. Et puis il y avait cette efflorescence de couleurs vives qui éclatait presque d'un seul coup : du rouge, du jaune, du orange ! La nature semblait presque s'animer d'une vie plus marquée encore qu'au printemps.
Pourtant, malgré ce cadre idyllique, le bibliothécaire ne se sentait pas aussi serein qu'il aurait pensé l'être.
En effet, depuis quelques semaines déjà, il se sentait lui-même observé. C'était d'ailleurs un comble pour sa personne qui pensait être que le seul à contempler autrui.
Puis avait suivi ces mots griffonnés sur des feuilles de papier enchantées : "creepy", "bizarre", "sang-de-bourbe" ou encore "coincé", était ce qui revenait le plus. Søren ne savait pas de qui cela pouvait venir, ni à quoi cela pouvait bien servir de faire une liste de ce qu'il était. Car après tout, il ne niait pas du tout le fait que chacun de ces mots le décrivait de près ou de loin. Néanmoins, voir ce qu'il savait déjà, couché ainsi sur papier et énumérait lui montrait encore à quel point il était loin de l'idéal qu'il cherchait à atteindre. Mais dans un sens, il voyait cela comme une espèce de psychologie inversée, qui devait le pousser à faire encore plus d'efforts pour changer ce qu'il était.
Et dernièrement, les livres de bon nombre d'étagères semblaient se mélanger les uns aux autres, forçant sans cesse Søren à repasser derrière pour tout remettre en ordre. C'était d'ailleurs éprouvant pour lui qui ne supportait pas le désordre, et encore moins lorsque cela concernait le classement qu'il avait lui-même orchestré.
Pourtant, en cette journée d'automne, rien de tout cela n'était encore arrivé. Mais Søren n'avait pas le temps de penser à ses choses là. Il avait avant tout un travail à accomplir et il comptait l'exécuter au mieux, à commencer par le rangement des livres rendus de la veille.
Les bras ainsi chargés d'ouvrages, le bibliothécaire déambulait entre les étagères afin de ranger chaque volume à la place qui lui était destiné.
Arrivant au niveau de la section "soin aux créatures magiques" qui étaient comme à son habitude la plus fréquentée, Erikson se fraya un chemin entre les étudiants assidus
Pourtant, arrivé à mi-chemin, quelque chose lui entrava le pied et perdant l'équilibre, le bibliothécaire s'étala de tout son long sur le plancher boisé de la pièce, envoyant les livres qu'il tenait s'éparpiller un peu partout dans l'allée sous les rires amusés des élèves.
@Cléopatra Amonwë
Søren aimait bien cette saison. Certes, elle ne concurrençait en aucun cas l'hiver qui restait incontestablement sa préférée, mais l'automne avec tout de même son petit charme à lui. Cela commençait par des températures plus douces, plus respirable pour le pauvre nordique qui se sentait comme un strangulo au soleil dès qu'on dépassait les 20°. Et puis il y avait cette efflorescence de couleurs vives qui éclatait presque d'un seul coup : du rouge, du jaune, du orange ! La nature semblait presque s'animer d'une vie plus marquée encore qu'au printemps.
Pourtant, malgré ce cadre idyllique, le bibliothécaire ne se sentait pas aussi serein qu'il aurait pensé l'être.
En effet, depuis quelques semaines déjà, il se sentait lui-même observé. C'était d'ailleurs un comble pour sa personne qui pensait être que le seul à contempler autrui.
Puis avait suivi ces mots griffonnés sur des feuilles de papier enchantées : "creepy", "bizarre", "sang-de-bourbe" ou encore "coincé", était ce qui revenait le plus. Søren ne savait pas de qui cela pouvait venir, ni à quoi cela pouvait bien servir de faire une liste de ce qu'il était. Car après tout, il ne niait pas du tout le fait que chacun de ces mots le décrivait de près ou de loin. Néanmoins, voir ce qu'il savait déjà, couché ainsi sur papier et énumérait lui montrait encore à quel point il était loin de l'idéal qu'il cherchait à atteindre. Mais dans un sens, il voyait cela comme une espèce de psychologie inversée, qui devait le pousser à faire encore plus d'efforts pour changer ce qu'il était.
Et dernièrement, les livres de bon nombre d'étagères semblaient se mélanger les uns aux autres, forçant sans cesse Søren à repasser derrière pour tout remettre en ordre. C'était d'ailleurs éprouvant pour lui qui ne supportait pas le désordre, et encore moins lorsque cela concernait le classement qu'il avait lui-même orchestré.
Pourtant, en cette journée d'automne, rien de tout cela n'était encore arrivé. Mais Søren n'avait pas le temps de penser à ses choses là. Il avait avant tout un travail à accomplir et il comptait l'exécuter au mieux, à commencer par le rangement des livres rendus de la veille.
Les bras ainsi chargés d'ouvrages, le bibliothécaire déambulait entre les étagères afin de ranger chaque volume à la place qui lui était destiné.
Arrivant au niveau de la section "soin aux créatures magiques" qui étaient comme à son habitude la plus fréquentée, Erikson se fraya un chemin entre les étudiants assidus
Pourtant, arrivé à mi-chemin, quelque chose lui entrava le pied et perdant l'équilibre, le bibliothécaire s'étala de tout son long sur le plancher boisé de la pièce, envoyant les livres qu'il tenait s'éparpiller un peu partout dans l'allée sous les rires amusés des élèves.
@Cléopatra Amonwë
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Re: Leçon surprise : les gens ne sont pas tous gentils ft Cléopatra (clos)
Mer 26 Sep 2018 - 20:59
Septembre arrivait déjà à sa fin et Cléopatra Amonwë n’avait pas vu le mois passer. Les jours filaient à une vitesse renversante. Elle n’était toujours pas repartie sur le terrain, préférant se concentrer sur les tâches administratives qui vont de pair avec sa nomination au poste de Directrice de la maison Grymm. Elle devait s’occuper de l’accueil des nouveaux étudiants répartis chez les verts et argents, également donner ses cours d’Arithmancie. Tout un programme en somme et le temps lui manquait cruellement. Mais aujourd’hui, alors qu’elle se baladait tranquillement dans les couloirs de la bibliothèque universitaire, un bruit sourd l’interpella. Des éclats de rires firent leur entrée en scène, si bien que la brune claqua le grimoire d’arithmétique qu’elle avait dans les mains, le replaçant tout de même scrupuleusement à sa place. C’était vêtu d’un long manteau noir, recouvrant une robe rouge sang, accompagnée de bottes à talons assorties à son pardessus, qu’elle s’avançait cette fois d’un pas rapide vers le lieu du crime. Ne pas respecter un temple du silence et du savoir tel que la bibliothèque ça n’était pas envisageable une seule seconde, pas à ses yeux en tout cas. Elle arriva enfin devant le lieu du crime, l’allée des Soins Aux Créatures Magiques.
Les rires se turent instantanément. De toute évidence, l’histoire des lourdes punitions qu’elle avait distribuées lors de la soirée des Grymm qu’elle avait organisé mi-septembre avait fait le tour du château. C’était un bon point. Son autorité n’avait jamais été à discuter et cela était encore pire désormais. Si elle passait pour un tyran ? Elle s’en fichait royalement. Au contraire, c’était peut-être même le but. Elle s’adressa aux étudiants présents et fautifs.
- Si je m’écoutais, je vous prie de croire que je me servirais volontiers de vos cervelles de macaques pour nourrir la horde de gobelins buveurs de sang qui vivent dans la forêt du domaine.
S’il n’y avait pas de règlement intérieur, elle le ferait de ce pas. Son regard sombre trahissait son agacement de voir son collègue à terre. La chute a dû être mémorable. Elle s’adressa de nouveau aux étudiants présents dans l’allée.
- Je vous suggère de déguerpir rapidement avant que je ne décide de mettre mes menaces à exécution. Vous me retrouverez toutes et tous à mon bureau, aux sous-sols, ce soir, après le dîner. Et vous apporterez des produits ménagers moldus.
Ils écoperont tous d’une retenue bien méritée. Cela tombait parfaitement bien puisque l’arithmancienne avait de quoi les tenir en haleine au moins trois heures : ils seront en charge de nettoyer de fonds en combles les sous-sols de l’Université, en insistant tout particulièrement sur le marbre blanc et noir qui décorait harmonieusement sa salle de cours. En plus de cela, aucune aide magique ne leur sera tolérée, ils feront tout à l’huile de coude. Quand ils furent tous partis, elle s’avança enfin vers le bibliothécaire.
- Monsieur Erikson, par pitié …
Elle lui tendit une main aussi froide que l’avait été l’intonation de sa voix. Sur le coup, elle ne pouvait pas s’empêcher de le mépriser. Elle l’aide à se relever puis balaya l’air de sa main droite afin que les livres qu’il avait fait tomber s’envolent et forment une parfaite pile qui vint se poser dans les mains de l’homme aux cheveux clairs.
- La vie est injuste, Erikson et les gens encore davantage. Méfiez-vous à l’avenir.
Se montrant cette fois plus douce, elle l’aida alors à ranger les premières références, attendant une explication sur ce qu’il s’était passé, sans pour autant l’avoir invité à le faire. Oh bien sûr, ils se connaissaient, Cléopatra avait l’habitude de venir à la bibliothèque, mais jamais une telle situation n’était advenue.
@Søren Erikson
Les rires se turent instantanément. De toute évidence, l’histoire des lourdes punitions qu’elle avait distribuées lors de la soirée des Grymm qu’elle avait organisé mi-septembre avait fait le tour du château. C’était un bon point. Son autorité n’avait jamais été à discuter et cela était encore pire désormais. Si elle passait pour un tyran ? Elle s’en fichait royalement. Au contraire, c’était peut-être même le but. Elle s’adressa aux étudiants présents et fautifs.
- Si je m’écoutais, je vous prie de croire que je me servirais volontiers de vos cervelles de macaques pour nourrir la horde de gobelins buveurs de sang qui vivent dans la forêt du domaine.
S’il n’y avait pas de règlement intérieur, elle le ferait de ce pas. Son regard sombre trahissait son agacement de voir son collègue à terre. La chute a dû être mémorable. Elle s’adressa de nouveau aux étudiants présents dans l’allée.
- Je vous suggère de déguerpir rapidement avant que je ne décide de mettre mes menaces à exécution. Vous me retrouverez toutes et tous à mon bureau, aux sous-sols, ce soir, après le dîner. Et vous apporterez des produits ménagers moldus.
Ils écoperont tous d’une retenue bien méritée. Cela tombait parfaitement bien puisque l’arithmancienne avait de quoi les tenir en haleine au moins trois heures : ils seront en charge de nettoyer de fonds en combles les sous-sols de l’Université, en insistant tout particulièrement sur le marbre blanc et noir qui décorait harmonieusement sa salle de cours. En plus de cela, aucune aide magique ne leur sera tolérée, ils feront tout à l’huile de coude. Quand ils furent tous partis, elle s’avança enfin vers le bibliothécaire.
- Monsieur Erikson, par pitié …
Elle lui tendit une main aussi froide que l’avait été l’intonation de sa voix. Sur le coup, elle ne pouvait pas s’empêcher de le mépriser. Elle l’aide à se relever puis balaya l’air de sa main droite afin que les livres qu’il avait fait tomber s’envolent et forment une parfaite pile qui vint se poser dans les mains de l’homme aux cheveux clairs.
- La vie est injuste, Erikson et les gens encore davantage. Méfiez-vous à l’avenir.
Se montrant cette fois plus douce, elle l’aida alors à ranger les premières références, attendant une explication sur ce qu’il s’était passé, sans pour autant l’avoir invité à le faire. Oh bien sûr, ils se connaissaient, Cléopatra avait l’habitude de venir à la bibliothèque, mais jamais une telle situation n’était advenue.
@Søren Erikson
- InvitéInvité
Re: Leçon surprise : les gens ne sont pas tous gentils ft Cléopatra (clos)
Mer 3 Oct 2018 - 19:31
Les rires qui fusaient de part et d'autres de l'allée ne durèrent que quelques secondes à peine. Et étrangement, ces derniers s'étaient tous tût dans une synchronisation presque trop parfaite pour ne pas paraître suspecte.
En effet, le silence qui régnait à nouveau dans le passage semblait immédiatement relié à la nouvelle personne qui venait de faire son apparition parmi le petit attroupement. De là où il se trouvait, le bibliothécaire ne pouvait distinguer que deux bottes noires à hauts talons. Par déduction, il présuma que l'individu était une femme.
Son raisonnement se trouva être bon lorsque la voix qui proféra des menaces plus ou moins inventives se trouva appartenir à une femme.
Relevant ainsi la tête, les lunettes complètement de travers, il ne put distinguer qu'un mélange de couleur rouge et noire; mais il était certain que la personne devant lui avait les cheveux longs et bruns. De plus, le timbre que possédait cette dernière lui rappelait vaguement quelque chose. Søren avait déjà dû avoir affaire à l'individu par le passé.
Souhaitant éclaircir ce mystère, il prit d'abord grand soin de remettre en place ses fines lunettes afin de voir à nouveau clair, puis entreprit de se redresser. Toutefois, il fut interrompu par une main tendue dans sa direction. Le bibliothécaire suivit ainsi du regard l'appendice présenté devant lui jusqu'à fixer la grande dame qui lui faisait face, découvrant ainsi son visage.
Maintenant qu'il pouvait voir distinctement, Erikson fit le lien entre la voix qu'il avait ouïe, et le facies qui se trouvait devant lui : Cléopatra Amonwë.
A vrai dire, il ne connaissait son nom qu'après les nombreuses visites et emprunts que cette dernière avait effectué à la bibliothèque ces derniers mois. De plus, sans qu'il n'ait jamais demandé quoi que ce soit, la professeure avait commencé à lui parler, et ce à plusieurs reprises, le laissant souvent démuni et encore moins bavard que d'ordinaire.
Dans un sens, Søren savait que se mélanger aux autres était une bonne chose, et que par conséquent, entamer des discussions avec les étrangers était un bon moyen d'apprendre à se fondre dans le moule. Néanmoins, la rencontre avait été trop rapide et directe pour le bibliothécaire qui n'avait pas eu le temps de se préparer mentalement, ou même de se préparer des phrases "bateau" ou encore des sujets de conversation. Tout ceci l'avait pris de cours et laissé bien dépourvu.
D'ailleurs, la situation actuelle semblait bien partie pour suivre le même chemin que ses précédentes interactions avec l'institutrice.
Il le regarda ainsi pendant plusieurs secondes, presque indécis quant à la marche à suivre. Finalement, avec plus ou moins de réticence suite à son manque d'aise face au contact physique, il lui saisit la main et s'en aida pour se relever et de s'épousseter rapidement. Dans la confusion, il en oublia pourtant de remercier Amonwë, mais celle-ci ne sembla pas s'en formaliser.
Et c'est d'un geste rapide et souple qu'elle l'aida ensuite avec ses ouvrages qui finirent par se rassembler dans les bras du bibliothécaire.
Tranquillement, et presque d'un commun accord aphone, ils commencèrent à ranger les livres dans les différentes allées de la salle. Søren ne comprenait pas tout à fait pourquoi la professeure avait décidé de l'aider, mais il ne devait pas nier qu'il rattraperait ainsi le temps qu'il venait de perdre maintenant qu'ils étaient deux.
Alors qu'il déposait le grimoire du "Livre des monstres" entre deux autres ouvrages, Amonwë déclara une phrase qui l’interpella.
S'arrêtant, il la fixa de ses yeux bleus perçants, et demanda, le plus sérieusement du monde.
"… Je ne comprends pas . Qu'entendez-vous par là ?"
Et c'était bien vrai. Il ne voyait aucunement où dame Amonwë voulait en venir en disant que la vie était bien difficile et que tous ne réussissaient pas forcément à celui qui entreprenait. Ca, il le savait déjà. Ce qu'il ne parvenait pas à comprendre, c'était en quoi tous ceci les concernaient. Peut-être était-ce une de ces nouvelles façons de commencer une nouvelle conversation. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'elle tentait d'échanger avec lui.
En effet, le silence qui régnait à nouveau dans le passage semblait immédiatement relié à la nouvelle personne qui venait de faire son apparition parmi le petit attroupement. De là où il se trouvait, le bibliothécaire ne pouvait distinguer que deux bottes noires à hauts talons. Par déduction, il présuma que l'individu était une femme.
Son raisonnement se trouva être bon lorsque la voix qui proféra des menaces plus ou moins inventives se trouva appartenir à une femme.
Relevant ainsi la tête, les lunettes complètement de travers, il ne put distinguer qu'un mélange de couleur rouge et noire; mais il était certain que la personne devant lui avait les cheveux longs et bruns. De plus, le timbre que possédait cette dernière lui rappelait vaguement quelque chose. Søren avait déjà dû avoir affaire à l'individu par le passé.
Souhaitant éclaircir ce mystère, il prit d'abord grand soin de remettre en place ses fines lunettes afin de voir à nouveau clair, puis entreprit de se redresser. Toutefois, il fut interrompu par une main tendue dans sa direction. Le bibliothécaire suivit ainsi du regard l'appendice présenté devant lui jusqu'à fixer la grande dame qui lui faisait face, découvrant ainsi son visage.
Maintenant qu'il pouvait voir distinctement, Erikson fit le lien entre la voix qu'il avait ouïe, et le facies qui se trouvait devant lui : Cléopatra Amonwë.
A vrai dire, il ne connaissait son nom qu'après les nombreuses visites et emprunts que cette dernière avait effectué à la bibliothèque ces derniers mois. De plus, sans qu'il n'ait jamais demandé quoi que ce soit, la professeure avait commencé à lui parler, et ce à plusieurs reprises, le laissant souvent démuni et encore moins bavard que d'ordinaire.
Dans un sens, Søren savait que se mélanger aux autres était une bonne chose, et que par conséquent, entamer des discussions avec les étrangers était un bon moyen d'apprendre à se fondre dans le moule. Néanmoins, la rencontre avait été trop rapide et directe pour le bibliothécaire qui n'avait pas eu le temps de se préparer mentalement, ou même de se préparer des phrases "bateau" ou encore des sujets de conversation. Tout ceci l'avait pris de cours et laissé bien dépourvu.
D'ailleurs, la situation actuelle semblait bien partie pour suivre le même chemin que ses précédentes interactions avec l'institutrice.
Il le regarda ainsi pendant plusieurs secondes, presque indécis quant à la marche à suivre. Finalement, avec plus ou moins de réticence suite à son manque d'aise face au contact physique, il lui saisit la main et s'en aida pour se relever et de s'épousseter rapidement. Dans la confusion, il en oublia pourtant de remercier Amonwë, mais celle-ci ne sembla pas s'en formaliser.
Et c'est d'un geste rapide et souple qu'elle l'aida ensuite avec ses ouvrages qui finirent par se rassembler dans les bras du bibliothécaire.
Tranquillement, et presque d'un commun accord aphone, ils commencèrent à ranger les livres dans les différentes allées de la salle. Søren ne comprenait pas tout à fait pourquoi la professeure avait décidé de l'aider, mais il ne devait pas nier qu'il rattraperait ainsi le temps qu'il venait de perdre maintenant qu'ils étaient deux.
Alors qu'il déposait le grimoire du "Livre des monstres" entre deux autres ouvrages, Amonwë déclara une phrase qui l’interpella.
S'arrêtant, il la fixa de ses yeux bleus perçants, et demanda, le plus sérieusement du monde.
"… Je ne comprends pas . Qu'entendez-vous par là ?"
Et c'était bien vrai. Il ne voyait aucunement où dame Amonwë voulait en venir en disant que la vie était bien difficile et que tous ne réussissaient pas forcément à celui qui entreprenait. Ca, il le savait déjà. Ce qu'il ne parvenait pas à comprendre, c'était en quoi tous ceci les concernaient. Peut-être était-ce une de ces nouvelles façons de commencer une nouvelle conversation. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'elle tentait d'échanger avec lui.
- InvitéInvité
Re: Leçon surprise : les gens ne sont pas tous gentils ft Cléopatra (clos)
Mer 3 Oct 2018 - 22:08
Les rires et les moqueries alimentent constamment le phénomène du harcèlement, et l’enseignante le savait bien. En vérité, la plupart des étudiants sont ce que l’on appelle dans l’étude du harcèlement, des ‘’outsiders’’ : ils se contentent de rire et cela motive d’autant plus les deux ou trois cerveaux du stratagème – lorsqu’il n’est pas uniquement seul. Finalement, c’est exactement ce qu’il venait de se passer ici. A un détail près, Amonwë avait brisé cette chaîne nauséabonde avec brio, ce qui éviterait probablement de renforcer la motivation des harceleurs dans leur entreprise contre Monsieur Erikson.
La sorcière lui avait tendu la main – dans tous les sens du terme – durant un long moment. D’habitude, elle essayait tant bien que mal de le faire parler un peu, de communiquer avec lui. Mais cet homme n’était pas très bavard. Ceci étant, elle respectait amplement cela, ça n’était pas un problème pour elle bien entendu, mais un peu de conversation n’a jamais fait de mal. Si ? Bref, peu importe, là n’était pas la question actuelle. En fait, Cléopatra avait bel et bien remarqué l’indécision de l’homme. Il avait tout de même finit par lui saisir la main, s’aidant ainsi de l’aide proposée pour se relever. Bien. Tout comme elle ne se formalisait pas pour son non remerciement, elle ne se serait pas non plus vexée s’il avait préféré se redresser seul. Chacun a le choix de sa propre marche à suivre après tout.
Instinctivement, l’égyptienne avait pris les devants pour l’aider à remettre en place ses ouvrages. Certainement son leadership qui s’exprimait ici pleinement. Si elle disposait désormais de pouvoirs supplémentaires en étant devenue la Directrice de la maison Grymm, ce n’était pas pour rien. Qui oserait vraiment défier son autorité ? Alors que la brune replaçait minutieusement les différents bouquins qu’elle avait entre les mains, elle ne pouvait s’empêcher de glisser quelques regards en biais à l’homme qui l’accompagnait. Même si elle ne laissait rien transparaître, elle devait tout de même avouer qu’elle le trouvait profondément étrange, à la fois déroutant et passionnant. Pour elle, de par son métier de bibliothécaire, il représentait une personne ressource dans ses travaux de recherches : Søren avait toujours su se montrer courtois et responsable lorsqu’il s’agissait de lui prêter main forte dans ses recherches documentaires.
Le moment aurait pu être gênant : il avait décidé de s’arrêter pour la fixer de son regard azuré. L’arithmancienne poursuivait son activité, et aussi difficile que cela puisse paraître, elle ne s’énerva pas en l’écoutant. Le plus commun des mortels aurait pensé qu’il était tout bonnement stupide, un ‘’abruti’’ n’est-ce pas ? Rangeant un ouvrage à propos des régimes alimentaires des Chimères, le Professeure Amonwë se releva de toute sa hauteur et reprit la parole d’une voix calme et posée.
- Allons, allons, Erikson vous n’allez pas me faire croire que vous n’aviez rien repéré ? Il est pourtant évident que vous avez été piégé par des étudiants. Rien n’a attiré votre œil ? Aucun évènement suspect ces derniers temps ? Vraiment rien ?
Ses questions étaient totalement dirigées. Son esprit vif était d’ores-et-déjà presque certain que cette histoire était préparée depuis quelques jours déjà, probablement quelques semaines. Il fallait élucider tout cela, c’était intolérable.
La sorcière lui avait tendu la main – dans tous les sens du terme – durant un long moment. D’habitude, elle essayait tant bien que mal de le faire parler un peu, de communiquer avec lui. Mais cet homme n’était pas très bavard. Ceci étant, elle respectait amplement cela, ça n’était pas un problème pour elle bien entendu, mais un peu de conversation n’a jamais fait de mal. Si ? Bref, peu importe, là n’était pas la question actuelle. En fait, Cléopatra avait bel et bien remarqué l’indécision de l’homme. Il avait tout de même finit par lui saisir la main, s’aidant ainsi de l’aide proposée pour se relever. Bien. Tout comme elle ne se formalisait pas pour son non remerciement, elle ne se serait pas non plus vexée s’il avait préféré se redresser seul. Chacun a le choix de sa propre marche à suivre après tout.
Instinctivement, l’égyptienne avait pris les devants pour l’aider à remettre en place ses ouvrages. Certainement son leadership qui s’exprimait ici pleinement. Si elle disposait désormais de pouvoirs supplémentaires en étant devenue la Directrice de la maison Grymm, ce n’était pas pour rien. Qui oserait vraiment défier son autorité ? Alors que la brune replaçait minutieusement les différents bouquins qu’elle avait entre les mains, elle ne pouvait s’empêcher de glisser quelques regards en biais à l’homme qui l’accompagnait. Même si elle ne laissait rien transparaître, elle devait tout de même avouer qu’elle le trouvait profondément étrange, à la fois déroutant et passionnant. Pour elle, de par son métier de bibliothécaire, il représentait une personne ressource dans ses travaux de recherches : Søren avait toujours su se montrer courtois et responsable lorsqu’il s’agissait de lui prêter main forte dans ses recherches documentaires.
Le moment aurait pu être gênant : il avait décidé de s’arrêter pour la fixer de son regard azuré. L’arithmancienne poursuivait son activité, et aussi difficile que cela puisse paraître, elle ne s’énerva pas en l’écoutant. Le plus commun des mortels aurait pensé qu’il était tout bonnement stupide, un ‘’abruti’’ n’est-ce pas ? Rangeant un ouvrage à propos des régimes alimentaires des Chimères, le Professeure Amonwë se releva de toute sa hauteur et reprit la parole d’une voix calme et posée.
- Allons, allons, Erikson vous n’allez pas me faire croire que vous n’aviez rien repéré ? Il est pourtant évident que vous avez été piégé par des étudiants. Rien n’a attiré votre œil ? Aucun évènement suspect ces derniers temps ? Vraiment rien ?
Ses questions étaient totalement dirigées. Son esprit vif était d’ores-et-déjà presque certain que cette histoire était préparée depuis quelques jours déjà, probablement quelques semaines. Il fallait élucider tout cela, c’était intolérable.
- InvitéInvité
Re: Leçon surprise : les gens ne sont pas tous gentils ft Cléopatra (clos)
Dim 14 Oct 2018 - 14:09
Se relevant de toute la hauteur que ses talons pouvaient lui apporter, Cléopatra le toisa quelques instants avant de lui répondre d'un ton presque aussi monotone et bas que lui. C'était d'ailleurs plutôt surprenant, mais à la fois plaisant qu'une personne se mette en quelque sorte "à son niveau". Certes, ce n'était probablement pas volontaire de la part de la professeure, mais ça n'en restait pas moins plus facile pour Søren de s'adapter à la situation.
Pourtant, les mots qu'il entendit ne lui donnèrent l'impression que de passer pour un idiot. Un piège ? Il n'aurait rien vu ? Foutaise.
Faisant à nouveau face aux étagères, il rangea un nouveau livre en répondant platement. Peut-être même un poil sèchement pour qui faisait particulièrement attention à son comportement de robot. Mais il fallait dire qu'insinuer qu'il était aveugle à ce qui se tramait sous son nez pouvait être particulièrement vexant pour le bibliothécaire.
"J'ai simplement trébuché."
Et il était vrai qu'il disait la vérité de ce point de vue. Il n'avait pas fait attention lors de sa traversée dans la masse étudiante, et mêlé au fait qu'il ne voyait pas devant lui avec tous les ouvrages qu'il tenait en main, le bibliothécaire ne regardait absolument pas où il mettait les pieds. Cela en avait résulté en une enjambée mal placée et un Erikson au sol. De plus, son inattention avait probablement dû blesser, ou tout du moins faire mal à l'élève sur lequel il avait trébuché.
Dans tous les cas, il était clairement évident que l'incident avait été de sa faute et Søren ne comprenait pas l'insistance de la professeur sur le fait qu'il pouvait être victime de facéties d'élèves. C'était à la fois ridicule et impossible. Il s'en serait très certainement rendu compte depuis le temps, lui qui passait tout son temps libre à observer et apprendre de ces paires.
Toutefois, il repensa aux différents petits parchemins griffonnés qu'il avait reçu les jours précédents, et conservé religieusement dans l'un des tiroirs de son bureau à la bibliothèque. Il doutait clairement que ceci ait quelque chose à voir avec sa maladresse
Mais Amonwë semblait apparemment tout savoir et être au courant de tout. Ainsi, il décida de lever aussi la suspicion que pouvait avoir la directrice des Grimm sur ce fait.
"Et je doute que les lettres aient aussi quelque chose à voir avec notre affaire."
Ceci étant fait, Erikson se félicita d'avoir mis les choses au clair. Certes, il possédait des difficultés dans la compréhension des êtres humains, mais ça ne faisait pas de lui un idiot du village. Au contraire, il avait en lui une connaissance assez incroyable sur de nombreux sujets. Alors ce n'était sûrement pas quelques petits comportements de bipèdes qui allaient le mettre en déroute.
Pourtant, les mots qu'il entendit ne lui donnèrent l'impression que de passer pour un idiot. Un piège ? Il n'aurait rien vu ? Foutaise.
Faisant à nouveau face aux étagères, il rangea un nouveau livre en répondant platement. Peut-être même un poil sèchement pour qui faisait particulièrement attention à son comportement de robot. Mais il fallait dire qu'insinuer qu'il était aveugle à ce qui se tramait sous son nez pouvait être particulièrement vexant pour le bibliothécaire.
"J'ai simplement trébuché."
Et il était vrai qu'il disait la vérité de ce point de vue. Il n'avait pas fait attention lors de sa traversée dans la masse étudiante, et mêlé au fait qu'il ne voyait pas devant lui avec tous les ouvrages qu'il tenait en main, le bibliothécaire ne regardait absolument pas où il mettait les pieds. Cela en avait résulté en une enjambée mal placée et un Erikson au sol. De plus, son inattention avait probablement dû blesser, ou tout du moins faire mal à l'élève sur lequel il avait trébuché.
Dans tous les cas, il était clairement évident que l'incident avait été de sa faute et Søren ne comprenait pas l'insistance de la professeur sur le fait qu'il pouvait être victime de facéties d'élèves. C'était à la fois ridicule et impossible. Il s'en serait très certainement rendu compte depuis le temps, lui qui passait tout son temps libre à observer et apprendre de ces paires.
Toutefois, il repensa aux différents petits parchemins griffonnés qu'il avait reçu les jours précédents, et conservé religieusement dans l'un des tiroirs de son bureau à la bibliothèque. Il doutait clairement que ceci ait quelque chose à voir avec sa maladresse
Mais Amonwë semblait apparemment tout savoir et être au courant de tout. Ainsi, il décida de lever aussi la suspicion que pouvait avoir la directrice des Grimm sur ce fait.
"Et je doute que les lettres aient aussi quelque chose à voir avec notre affaire."
Ceci étant fait, Erikson se félicita d'avoir mis les choses au clair. Certes, il possédait des difficultés dans la compréhension des êtres humains, mais ça ne faisait pas de lui un idiot du village. Au contraire, il avait en lui une connaissance assez incroyable sur de nombreux sujets. Alors ce n'était sûrement pas quelques petits comportements de bipèdes qui allaient le mettre en déroute.
- InvitéInvité
Re: Leçon surprise : les gens ne sont pas tous gentils ft Cléopatra (clos)
Sam 20 Oct 2018 - 14:14
« leçon surprise : les gens ne sont pas tous gentils »
Communiquer c’est déjà renoncer. Et c’était finalement ce qu’opérer la brune lorsqu’elle prenait le même ton monotone et monocorde qu’employait le bibliothécaire de l’Université. Quelque part, elle renonçait ici à son ton habituel : direct, franc, impassible. De telles pensées pourraient faire croire que la sorcière tentait de l’usurper, de lui soutirer des informations. Bien au contraire, elle était animée par un tout autre désir, elle souhaitait l’aider. Tout simplement et aussi étrange que cela puisse paraître venant d’elle.
Pour elle, la situation ne prêtait absolument pas à confusion. Il s’agissait bel et bien d’un piège tendu par les étudiants contre l’homme. Selon l’arithmancienne, un homme de pouvoir digne de ce nom – même bibliothécaire – n’aurait pas été confronté à ce genre de problématique. Il avait donc ‘’simplement trébuché’’ …
- Voyez-vous ça, simplement trébuché … dit-elle d’un air faussement étonné.
Elle n’était pas dupe et encore moins surprise d’entendre de telles paroles. Dans tous les cas, elle ne remettrait pas davantage sa parole en question : elle n’était pas ici présente pour remettre en question le travail de son collègue qu’elle savait tout à fait méticuleux et adroit dans ses missions quotidiennes. Les paroles prochaines de Søren la firent réagir. Elle fronça légèrement les sourcils, pinçant ses lèvres carmin.
- Des lettres ? Permettez-vous que je puisse y jeter un coup d’œil, M. Erikson ? s’enquit alors l’égyptienne, en prenant soin de conserver ce ton monotone.
Elle avait remarqué que l’emploi d’une telle intonation avait des effets positifs sur la façon dont le bibliothécaire réagissait. Sans vouloir le manipuler, autant en user pour l’aider à découvrir tout ce qui semblait se tramer derrière de telles ‘’lettres’’. Sur l’instant, elle songea qu’elle aurait très bien pu lancer un sortilège d’attraction afin de faire venir les morceaux de papiers jusqu’à eux, mais elle se raisonna en se disant qu’il serait peut-être bien plus simple pour tous les deux de lui laisser sa part d’action. Après tout, le changement n’opère chez quelqu’un que lorsque cette personne est impliquée.
Pour elle, la situation ne prêtait absolument pas à confusion. Il s’agissait bel et bien d’un piège tendu par les étudiants contre l’homme. Selon l’arithmancienne, un homme de pouvoir digne de ce nom – même bibliothécaire – n’aurait pas été confronté à ce genre de problématique. Il avait donc ‘’simplement trébuché’’ …
- Voyez-vous ça, simplement trébuché … dit-elle d’un air faussement étonné.
Elle n’était pas dupe et encore moins surprise d’entendre de telles paroles. Dans tous les cas, elle ne remettrait pas davantage sa parole en question : elle n’était pas ici présente pour remettre en question le travail de son collègue qu’elle savait tout à fait méticuleux et adroit dans ses missions quotidiennes. Les paroles prochaines de Søren la firent réagir. Elle fronça légèrement les sourcils, pinçant ses lèvres carmin.
- Des lettres ? Permettez-vous que je puisse y jeter un coup d’œil, M. Erikson ? s’enquit alors l’égyptienne, en prenant soin de conserver ce ton monotone.
Elle avait remarqué que l’emploi d’une telle intonation avait des effets positifs sur la façon dont le bibliothécaire réagissait. Sans vouloir le manipuler, autant en user pour l’aider à découvrir tout ce qui semblait se tramer derrière de telles ‘’lettres’’. Sur l’instant, elle songea qu’elle aurait très bien pu lancer un sortilège d’attraction afin de faire venir les morceaux de papiers jusqu’à eux, mais elle se raisonna en se disant qu’il serait peut-être bien plus simple pour tous les deux de lui laisser sa part d’action. Après tout, le changement n’opère chez quelqu’un que lorsque cette personne est impliquée.
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Re: Leçon surprise : les gens ne sont pas tous gentils ft Cléopatra (clos)
Mer 31 Oct 2018 - 14:31
La suite des évènements prit une tournure qui rendit complètement confus le pauvre bibliothécaire. En effet, et ce malgré ces affirmations , la voix de la professeure prit un ton plus aigu qu'habituellement, le tout avec un haussement du sourcils droit bien visible. Søren savait grâce aux conseils du concierge que ce genre d'assemblage entre la voix et cette mimique était synonyme de surprise ou bien d'étonnement. Jusque-là, rien de bien sorcier et Erikson pouvait sans mal comprendre ce qui pouvait amener l'arithmancienne à penser comme cela.
Néanmoins, la combinaison voix aigue et haussement d'un sourcil seulement était totalement inconnue pour l'homme qui devait bien avouer n'avoir jamais eu affaire à ça. Mais il fallait dire aussi que parler aux gens n'était pas un de ses passe-temps favori, et que c'était d'autant plus rare avec une femme, ce qui expliquait pourquoi il n'avait jamais eu le loisir de se retrouver dans une telle situation.
Cela désempara l'islandais qui ne savait comment interpréter ceci, et donc comment y réagir. Pourtant, son visage resta de marbre, et ce dernier se contenta de demeurer silencieux jusqu'à ce qu'il fasse mention des lettres, dans un espoir de tirer un trait sur toute cette histoire.
Une nouvelle fois, la brune changea d'expression, et encore une fois, cette dernière était inconnue au bataillon d'Erikson.
Des lèvres pincées ? C'était la première fois qu'il voyait ça. Les sourcils froncés ? Peut-être un signe de concentration ou bien encore de colère, il n'en savait rien. Alors les deux réunis…
Ce manque d'information de la part de Søren, sur ce qu'essayait de lui transmettre silencieusement sa vis-à-vis, le mettait extrêmement mal à l'aise. Il se sentait bien démuni en cet instant, et toutes les notes et les conseils/leçons qu'il avait récupéré de-ci de-là ne lui étaient d'aucune utilité dans l'instant présent. Il avait l'impression de se retrouver à nouveau enfant, dénoué de tout savoir. Mais au moins à l'époque, il n'avait qu'à ouvrir un livre pour se renseigner sur le monde. Aujourd'hui était différent, et aucun livre ne pouvait l'aider.
Heureusement pour lui, Amonwë ne sembla pas déceler sa détresse interne et se concentra plutôt sur les fameuses lettres qu'il avait évoqué, certain que cette dernière en avait aussi connaissance. Il semblait qu'il s'était à nouveau trompé. Décidément, cette journée ne lui réussissait pas.
Abdiquant presque, dans l'espoir de clore rapidement cette affaire et de voir disparaître la professeur pour vite retourner à ses ouvrages qui eux, ne lui avaient jamais fait défaut, acquiesça à la demande de la femme d'un simple geste concis.
"Suivez-moi."
Les bras maintenant libres de tous ouvrages, le bibliothécaire se rendit une nouvelle fois vers son bureau, peut-être d'une démarche un peu plus rapide que dernièrement.
Arrivant devant son office, il déverrouilla l'un des tiroirs d'un claquement de doigt et l'ouvrir. Plongeant sa main l'intérieur, il en ressortit un petit tas de feuilles froissées et griffonnées qu'il tendit sans plus de cérémonie à la femme qui l'avait suivi.
Ainsi, elle verrait que ce qui était annoté dessus n'était que des vérités vraies et qu'il n'y avait rien à tirer, et le laisserait tranquille pour souffler un coup.
Néanmoins, la combinaison voix aigue et haussement d'un sourcil seulement était totalement inconnue pour l'homme qui devait bien avouer n'avoir jamais eu affaire à ça. Mais il fallait dire aussi que parler aux gens n'était pas un de ses passe-temps favori, et que c'était d'autant plus rare avec une femme, ce qui expliquait pourquoi il n'avait jamais eu le loisir de se retrouver dans une telle situation.
Cela désempara l'islandais qui ne savait comment interpréter ceci, et donc comment y réagir. Pourtant, son visage resta de marbre, et ce dernier se contenta de demeurer silencieux jusqu'à ce qu'il fasse mention des lettres, dans un espoir de tirer un trait sur toute cette histoire.
Une nouvelle fois, la brune changea d'expression, et encore une fois, cette dernière était inconnue au bataillon d'Erikson.
Des lèvres pincées ? C'était la première fois qu'il voyait ça. Les sourcils froncés ? Peut-être un signe de concentration ou bien encore de colère, il n'en savait rien. Alors les deux réunis…
Ce manque d'information de la part de Søren, sur ce qu'essayait de lui transmettre silencieusement sa vis-à-vis, le mettait extrêmement mal à l'aise. Il se sentait bien démuni en cet instant, et toutes les notes et les conseils/leçons qu'il avait récupéré de-ci de-là ne lui étaient d'aucune utilité dans l'instant présent. Il avait l'impression de se retrouver à nouveau enfant, dénoué de tout savoir. Mais au moins à l'époque, il n'avait qu'à ouvrir un livre pour se renseigner sur le monde. Aujourd'hui était différent, et aucun livre ne pouvait l'aider.
Heureusement pour lui, Amonwë ne sembla pas déceler sa détresse interne et se concentra plutôt sur les fameuses lettres qu'il avait évoqué, certain que cette dernière en avait aussi connaissance. Il semblait qu'il s'était à nouveau trompé. Décidément, cette journée ne lui réussissait pas.
Abdiquant presque, dans l'espoir de clore rapidement cette affaire et de voir disparaître la professeur pour vite retourner à ses ouvrages qui eux, ne lui avaient jamais fait défaut, acquiesça à la demande de la femme d'un simple geste concis.
"Suivez-moi."
Les bras maintenant libres de tous ouvrages, le bibliothécaire se rendit une nouvelle fois vers son bureau, peut-être d'une démarche un peu plus rapide que dernièrement.
Arrivant devant son office, il déverrouilla l'un des tiroirs d'un claquement de doigt et l'ouvrir. Plongeant sa main l'intérieur, il en ressortit un petit tas de feuilles froissées et griffonnées qu'il tendit sans plus de cérémonie à la femme qui l'avait suivi.
Ainsi, elle verrait que ce qui était annoté dessus n'était que des vérités vraies et qu'il n'y avait rien à tirer, et le laisserait tranquille pour souffler un coup.
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Re: Leçon surprise : les gens ne sont pas tous gentils ft Cléopatra (clos)
Mer 7 Nov 2018 - 15:53
« Leçon surprise »
L’étonnement de la brune n’avait pas été feint. D’ailleurs, elle n’avait aucunement cherché à cacher celui-ci. Bien au contraire, si l’on en croit son changement de ton ainsi que le haussement de son sourcil, il est très simple de constater qu’elle n’avait rien à cacher à propos de sa surprise. Observatrice, le Professeure Amonwë remarqua l’allure désemparée que prit le bibliothécaire. Elle se souvint alors qu’il lui semblait difficile de comprendre les codes sociaux de la communication humaine. Ou du moins, c’est ce qu’elle avait cru comprendre et repérer à force de se rendre à la bibliothèque universitaire.
Ne voulant pas le mettre mal-à-l’aise par rapport à tout cela, la sorcière n’en dit rien. Elle reporta ainsi son attention sur les dites lettres que l’homme avait évoqué un peu plus tôt. Il lui indiqua de le suivre, la guidant vers son bureau. Silencieuse, Cléopatra se contentait de regarder attentivement chaque geste, chaque mimique de son interlocuteur. Pour ainsi dire, il n’y en avait que très peu, voire pas du tout. Dans une autre situation, certainement aurait-elle été décontenancée d’un tel manque de spontanéité. Mais actuellement, cela ne la dérangeait en rien du tout.
Ses yeux sombres et vides se posèrent sur les morceaux de papiers chiffonnés. Il lui tendait une petite pile tout de même assez conséquente. Ses sourcils se froncèrent de nouveau lorsqu’elle prit connaissance des mots rédigés sur chaque bout de parchemin.
- Sang-de-bourbe, creepy … bizarre, coincé … lu-t-elle à haute de voix.
L’arithmancienne laissa échapper un soupire.
- Erikson, je ne vous apprends rien si je vous assure que ce sont des insultes à votre encontre ? Qui plus est à caractère discriminatoire sur votre statut de sang. En parler au Doyen serait la meilleure chose à faire, assura-t-elle d’un ton grave.
Il était selon elle urgent de faire cesser ce phénomène rapidement. Il ne fallait perdre aucune seconde à bavarder. Pour autant, elle ne voulait pas le brusquer.
Ne voulant pas le mettre mal-à-l’aise par rapport à tout cela, la sorcière n’en dit rien. Elle reporta ainsi son attention sur les dites lettres que l’homme avait évoqué un peu plus tôt. Il lui indiqua de le suivre, la guidant vers son bureau. Silencieuse, Cléopatra se contentait de regarder attentivement chaque geste, chaque mimique de son interlocuteur. Pour ainsi dire, il n’y en avait que très peu, voire pas du tout. Dans une autre situation, certainement aurait-elle été décontenancée d’un tel manque de spontanéité. Mais actuellement, cela ne la dérangeait en rien du tout.
Ses yeux sombres et vides se posèrent sur les morceaux de papiers chiffonnés. Il lui tendait une petite pile tout de même assez conséquente. Ses sourcils se froncèrent de nouveau lorsqu’elle prit connaissance des mots rédigés sur chaque bout de parchemin.
- Sang-de-bourbe, creepy … bizarre, coincé … lu-t-elle à haute de voix.
L’arithmancienne laissa échapper un soupire.
- Erikson, je ne vous apprends rien si je vous assure que ce sont des insultes à votre encontre ? Qui plus est à caractère discriminatoire sur votre statut de sang. En parler au Doyen serait la meilleure chose à faire, assura-t-elle d’un ton grave.
Il était selon elle urgent de faire cesser ce phénomène rapidement. Il ne fallait perdre aucune seconde à bavarder. Pour autant, elle ne voulait pas le brusquer.
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Re: Leçon surprise : les gens ne sont pas tous gentils ft Cléopatra (clos)
Lun 28 Jan 2019 - 10:23
Lorsque Søren lui eut tendu le maigre tas de lettres, il attendit patiemment qu'Amonwë finisse de satisfaire sa curiosité. Curiosité qu'en règle général il partageait avec ses pairs quand il s'agissait de connaissances, mais que dans l'instant présent il avait du mal à saisir. Cette pulsion de s'immiscer dans la vie et les affaires des gens lui passait totalement au-dessus de la tête, et le bibliothécaire n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui pouvait autant pousser les autres à le faire.
Thomas lui avait un jour évoqué ce besoin de drama, qu'il soit direct ou indirect, et lui avait d'ailleurs incité à regarder des séries comme "Desperate housewives" qui démontraient parfaitement cet instinct primaire, dans l'espoir qu'il puisse le comprendre lui aussi.
Erikson n'avait toutefois jamais osé appuyer sur play, peu certain des bienfaits que cette sitcom puisse lui apporter.
La voix de Cléopatra le sorti de ces songes, pour le ramener sur la situation à laquelle il faisait face. Déjà qu'il n'était pas spécialement enchanté que sa camarade se mêle de ces affaires, celle-ci prenait en plus la liberté de lire à haute voix le contenu des papiers griffonnés. A croire qu'il n'y avait que cette Agrippa Skinner qui semblait dotée de bonnes manières.
A cela, la professeure de défense contre les forces du mal se permit un petit commentaire que Søren jugea peu pertinent, et qu'il ne se priva pas de le lui faire remarquer :
"Je ne vois pas en quoi ces mots sont discriminatoires. Ce sont des faits exacts, rien de plus."
Et de cela, il en était persuadé. Ces lettres couchées sur le papier n'avaient rien de faux. Tout ce qui était écrit était totalement juste. Et même la nature de son sang, bien que les termes employés semblaient un peu rustres, n'était que vérité vraie. Il n'y avait strictement rien à redire là-dessus.
Aussi ne comprit-il pas pourquoi la professeure apparaissait comme alarmiste dans ces propos.
Mais il avait souvent constaté que ces pairs pouvaient avoir des réactions disproportionnées dès que quelque chose n'allait pas dans leur sens ou leur façon de pensée (même si de son point de vue, les autres passaient leur temps à tout dramatiser) . Probablement en était-il de même pour Amonwë. Aussi, par une espèce de curiosité scientifique, et sans la moindre once de délicatesse, il demanda de but en blanc :
"Vous sentez-vous concernée par ces lettres ?"
Après tout pourquoi pas. Si cette dernière avait véritablement reçu des écrits insultants, contrairement à lui, alors il pouvait presque comprendre pourquoi ce tas de papier pouvait activer chez cette dame une certaine colère. Bien qu'il n'en était pas encore sûr à ce niveau là.
Toutefois si cela était le cas, il ne voyait pas en quoi tout ceci le concernait. Si elle avait des soucis, c'était à elle d'aller voir le Doyen pour en discuter, et sûrement pas à lui. Ou bien souhaitait-elle de l'aide ? Mais dans ce cas là, la dame avait bien mal choisi son sauveur. Lui qui avait déjà du mal à s'aider lui-même, l'idée d'assister cette dernière était juste ridicule. Là encore, le Doyen ou même un autre enseignant serait bien plus apte que lui dans cette tâche.
Peut-être bien que cette manœuvre n'était qu'un stratagème pour se rapprocher socialement de lui ? Søren avait lu quelque part que les humains avaient tendance à se rapprocher de ceux qui avaient connu les mêmes problèmes, ou situation. Mais là encore, leurs contextes respectifs n'avaient strictement rien en commun.
Thomas lui avait un jour évoqué ce besoin de drama, qu'il soit direct ou indirect, et lui avait d'ailleurs incité à regarder des séries comme "Desperate housewives" qui démontraient parfaitement cet instinct primaire, dans l'espoir qu'il puisse le comprendre lui aussi.
Erikson n'avait toutefois jamais osé appuyer sur play, peu certain des bienfaits que cette sitcom puisse lui apporter.
La voix de Cléopatra le sorti de ces songes, pour le ramener sur la situation à laquelle il faisait face. Déjà qu'il n'était pas spécialement enchanté que sa camarade se mêle de ces affaires, celle-ci prenait en plus la liberté de lire à haute voix le contenu des papiers griffonnés. A croire qu'il n'y avait que cette Agrippa Skinner qui semblait dotée de bonnes manières.
A cela, la professeure de défense contre les forces du mal se permit un petit commentaire que Søren jugea peu pertinent, et qu'il ne se priva pas de le lui faire remarquer :
"Je ne vois pas en quoi ces mots sont discriminatoires. Ce sont des faits exacts, rien de plus."
Et de cela, il en était persuadé. Ces lettres couchées sur le papier n'avaient rien de faux. Tout ce qui était écrit était totalement juste. Et même la nature de son sang, bien que les termes employés semblaient un peu rustres, n'était que vérité vraie. Il n'y avait strictement rien à redire là-dessus.
Aussi ne comprit-il pas pourquoi la professeure apparaissait comme alarmiste dans ces propos.
Mais il avait souvent constaté que ces pairs pouvaient avoir des réactions disproportionnées dès que quelque chose n'allait pas dans leur sens ou leur façon de pensée (même si de son point de vue, les autres passaient leur temps à tout dramatiser) . Probablement en était-il de même pour Amonwë. Aussi, par une espèce de curiosité scientifique, et sans la moindre once de délicatesse, il demanda de but en blanc :
"Vous sentez-vous concernée par ces lettres ?"
Après tout pourquoi pas. Si cette dernière avait véritablement reçu des écrits insultants, contrairement à lui, alors il pouvait presque comprendre pourquoi ce tas de papier pouvait activer chez cette dame une certaine colère. Bien qu'il n'en était pas encore sûr à ce niveau là.
Toutefois si cela était le cas, il ne voyait pas en quoi tout ceci le concernait. Si elle avait des soucis, c'était à elle d'aller voir le Doyen pour en discuter, et sûrement pas à lui. Ou bien souhaitait-elle de l'aide ? Mais dans ce cas là, la dame avait bien mal choisi son sauveur. Lui qui avait déjà du mal à s'aider lui-même, l'idée d'assister cette dernière était juste ridicule. Là encore, le Doyen ou même un autre enseignant serait bien plus apte que lui dans cette tâche.
Peut-être bien que cette manœuvre n'était qu'un stratagème pour se rapprocher socialement de lui ? Søren avait lu quelque part que les humains avaient tendance à se rapprocher de ceux qui avaient connu les mêmes problèmes, ou situation. Mais là encore, leurs contextes respectifs n'avaient strictement rien en commun.
- [fini] Dhalex ~ De surprise en surprise
- ♦ « personne n'est incompris, c'est juste ce que les gens disent lorsqu'ils n'aiment pas ce qu'ils sont. »
- Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
- Une leçon de vie [Alexander Gold]
- (yuki) ; la nuit tous les chats sont gris
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