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I don't care ... Go on, without me ! (Niko)
Mar 16 Juil 2019 - 15:00
« I don't care ... Go on, without me ! »
Le temps dédié au savoir s’épuisait, l’année s’achevait et avec cette réalité tangible se glissait quelques fadaises parmi lesquelles : le bal d’Hungcalf. Une cérémonie qui se voulait fastueuse, pétris d’effervescence, mais dont le sorcier ne savait y épier qu’une immonde foutaise. Immonde, car sous le joug du pragmatisme cette célébration se paraît d’autours peu glorieux. Galvaniser la réticence à la connaissance pour un établissement se voulant élitiste et pourvoyeur de génie lui apparaissait d’une ample malhonnêteté intellectuelle. Comment ne pas s’épouvanter devant un pareil antagonisme ? Fêter l’achèvement de l’enseignement frôlait à son sens la déraison…Peut-être même la répugnance. Dénué d’utilité, épris de vacuité, Senjiro contraint par une idéologie despote se refusait à la légèreté de l’instant. Il boutait l’instant-présent d’un coup d’estoc véhément qui transpercerait aussi froidement les chaires qu’une rencontre inopinée avec une masse médiévale sur le coin d’un crâne. Ainsi son objection était aisée, courte, elle pouvait être criée, soufflée, murmurée à la guise de celui qui se proposer de l’objecter. Le Fujitsu n’accordait guère une œillade à la jeune femme lui faisant face et se contentait d’une moue suintant de réticence passive. Ses traits fins ne relataient qu’une indifférence prostrée qui n’augurait nulle réjouissance, nulle pitié. Le manifeste avantage que lui octroyait la cécité était bel et bien de ne guère se contraindre au langage visuel, les émois des prunelles, les foudres du regard. Nikola ayant parfaitement connaissance de cet aléa de parcours qui ne lui permettait plus d’agrémenter ses propos du venin de la défiance, Senjiro se permettait des joutes verbales désintéressées. Cela consistait à s’époumoner avec conviction tout en fixant la vacuité, une gobelet vide, le pavé d’une ruelle…Provoquer la fougue avec la mélopée des vocables, sans n’y instiller davantage d’énergie. Cependant, le fait été que le comble de la répugnance ne le transportait pas tant que cela et la verbalisation de son objection se muait en un monotone soupire « Kentou shimasu* ». Le refus de cette « offre » avec une formule congrue avait semblé allier habilement tact, indifférence et conviction faussée s’abîmant dans une partialité qui présentement lui rendait un salutaire service. Pourtant…Pourtant l’Ethelred n’était plus à une contradiction près. Le sorcier en sa présence sur le perron de ce quatrième étage vêtu d’une tenue toute désignée pour l’occasion semblait au comble de la sottise ou au bord d’un gouffre qui avait de quoi lui faire redouter la moindre brise. Or, Senjiro n’avait point vacillé dans ses convictions. Un roc inébranlable. Un rictus étirait la commissure de ses lèvres tant dis que ses prunelles demeurées éperdues dans une vacuité infinie laissaient miroiter les affres de ses maux « Je suis probablement la dernière personne à être attendue dans ce genre de … » De quel vocable affublé cette tartuferie ? sauterie ? Soirée mondaine pour étudiant accablants, ternes, rêches au point de s’égarer dans la noirceur de la nuit sans un émoi pour les étoiles ? Les aigreurs ravivées par ce songe occasionnaient un froissement de ses sourcils de jais. Ephémère certes, mais témoignant d’un parasitisme mental bien présent. « …D’évènement » achevait-il d’un ton moins monotone, mais tout aussi neutre. Accordé en monocorde, le japonais régnait en maître dans la maîtrise consciente de son timbre de basse-taille .. à défaut d’obtenir un résultat similaire quant à ses expressions corporelles, parfois bavardes. Son battoire opalin serrait le pommeau de sa canne de jais aux tracés d’orfèvre avec plus de vigueur, il tonnait le sol soudainement comme pour attester de sa bonne foi. Irascible fausseté. Après tout il suffisait qu’il brave appréhension et flegmatisme pour s’adonner à cette festivité avec éclat n’est-ce pas ? « Peut-être une prochaine fois.. » poursuivait-il en octroyant un rictus presque railleur à la polonaise. Cette raillerie, le sorcier se l’adressait davantage à lui-même qu’à la jeune femme qui se dressait probablement à ses-devants car si ce bal demeurait évidé de sens selon son prisme de pensée, il fallait l’admettre .. cela l’extirpait de ses tréfonds. Cela l’arrachait au confort de l’isolement. Un souffle rauque qui sonnait tel un aveu de dépit « Et Kotoamatsukami* savent qu’il y en aura de nombreuses à venir.. ». L’extrémité de sa canne à pommeau tracé un demi-cercle froid initié par un geste mécanique sur le sol. Le son guttural signifiant qu'il n'y avait aucun obstacle à proximité. Satisfaction et sérénité. Le sorcier allait pouvoir rebrousser son chemin sans encombre, tout du moins l’escomptait-il. Senjiro n’avait guère cédé aux sollicitations de la rouquine et avait malgré tout daigné venir en séant pour lui complaire a minima. Une faveur dont probablement la demoiselle ignorerait la valeur, car il ne connaissait que trop bien depuis le temps. « Amuses toi bien malgré tout »
* Kentou shimasu est souvent le moyen de dire qu’on refuse une offre sans dire non.Cette expression signifie : « Je vais y réfléchir ».
• les Kotoamatsukami (« divinités des cieux distingués ») incarnent les forces qui dirigent le monde dans la mythologie japonaise. (Utilisé en mode Et Dieu sait que ..)
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Re: I don't care ... Go on, without me ! (Niko)
Jeu 18 Juil 2019 - 22:02
Go on, without me !
Nikola & Senjiro
Habituée aux mondanités depuis toute petite, j'y ai prit goût. Si bien que je ne manque plus une occasion. Jouer au jeu des apparences, alimenter les conversations, se parer de son plus beau sourire et travailler son réseau et gagner les cœurs des invités c'est quelque chose que mon grand-père m'a apprit enfant. J'aurai pu m'en lasser, m'ennuyer de ces moments d'adultes bien rapidement, il ne le savait que trop bien, alors il en a fait un jeu pour que je m'amuse à nourrir cette image familiale qui s'est construite sur des générations. Comment pourrais-je manquer le bal de fin d'année de l'université ? Si je ne suis pas certaine de me réjouir de la fin de l'année scolaire, je ne peux pas dire que ce bal ne m'enchante pas. Après tout, n'est-ce pas ici que se forme l'élite de demain ? J'en ferai partie et je ne peux pas manquer l'occasion de faire briller mon nom pendant mon passage dans cette institution. Alors, habillée d'une robe au vert foncé et les lèvres légèrement teintée, je n'ai pas hésité bien longtemps avant de demander à Senjiro de m'accompagner.
Mais arrivé au quatrième étage, son visage trahit toute la mauvaise volonté dont il peut faire preuve, me faisant froncer les sourcils. « Kentou shimasu » Je lève les yeux au ciel. Ce serait mentir de dire que je ne m'attendais pas à sa réaction, mais ça n'en ai pas moins agaçant. Je n'ai pas prévu de passer à côté de cette soirée, ni même de retrouver la compagnie de quelqu'un d'autre. Et même s'il ne peut plus le voir, il doit bien avoir une image assez précise du regard foudroyant que je lui lance lorsqu'il laisse échapper ces mots. Une langue inconnue, dont j'ai tout même apprit à reconnaître certaines phrases sortant fréquemment des lèvres du japonais. « Je suis probablement la dernière personne à être attendue dans ce genre de … » Je plisse les yeux, consciente du sens de ces mots. « …D’évènement » Sa canne frappe le sol, comme pour souligner ses mots. Je pourrai comprendre l'appréhension, dans le fond, je pourrais tenter de comprendre ce que peux représenter ce genre de soirée sans la vue. Seulement, sa mauvais foi transparaît bien trop pour que je ne m'arrête à cela. Il n'a simplement pas envie de m'accompagner. Il devrait pourtant me connaître assez pour savoir qu'il est hors de question que je le laisse m'abandonner là, après m'avoir laissé imaginer une soirée en sa présence. « [color=#990000]Peut-être une prochaine fois.. » Je garde le silence, me contentant de le fixer, une moue boudeuse au visage. Avec cette colère sourde qui s'éveille un peu plus à chacune de ses paroles. Moi, une enfant capricieuse ? Parfois peut-être. « Et Kotoamatsukami savent qu’il y en aura de nombreuses à venir.. »
Un sourire passe sur mes lèvres. Il me croit vraiment si peu persévérante ? Depuis le temps ? « Amuses toi bien malgré tout » Je laisse échapper un souffle, suivit d'un léger rire jaune à son attention. Il ne peut peut-être plus voir la colère dans mon regard, mais il peut le sentir dans mon soupire, à travers ce rire presque mauvais. « Non. » M'amuser ? Si je suis effectivement dans mon élément dans ce genre d'événement comme il dit, je ne suis pas sûre que ce faire planter à l'entrée puisse réellement être amusant. « Pour commencer, personne n'attends personne à ce genre de soirée. Si ce n'est celui ou celle avec qui on a prévu de venir. » On s'attend à croiser des connaissance, des ennemis, des amis, peut-être. Je me mords la lèvre avec une soudaine envie de lui attraper le bras et de l'entraîner dans la foule, pour ne pas lui laisser la possibilité de s'échapper si rapidement. « Ce soir je suis venue avec toi et personne d'autre. Je n'ai pas réellement prévu de plan B. Et toi, tu veux me planter et me souhaiter une bonne soirée ? T'abuse pas un peu ? » Je saurai probablement trouver ma place. On peut dire que je suis dans mon élément ici et je n'aurai probablement pas de mal à occuper ma soirée. Seulement, je n'ai pas la moindre envie de l'admettre. Parce que c'est lui que je voulais voir ce soir, et pas quelqu'un d'autre. Peut-être est-ce un caprice dans le fond. Mais est-ce plus juste de m'abandonner maintenant de se part que de réclamer sa présence de mon côté ? Je change le ton de ma voix, plus douce. « Allez. Reste. Tu vas chasser cette air fermé et profiter un peu de ton temps libre. Tu le feras peut-être pour moi pour commencer, mais je suis sûre qu'à la fin tu auras au moins passé une bonne soirée. » J'ajoute finalement derniers mots comme un dernier semblant d'argument pour le faire rester un peu. « Tu vas pas me gâcher la soirée parce que t'es de mauvaise humeur quand même ? » Et s'il refuse, je jure de lui attraper le bras et de ne plus lui laisser le choix.
Mais arrivé au quatrième étage, son visage trahit toute la mauvaise volonté dont il peut faire preuve, me faisant froncer les sourcils. « Kentou shimasu » Je lève les yeux au ciel. Ce serait mentir de dire que je ne m'attendais pas à sa réaction, mais ça n'en ai pas moins agaçant. Je n'ai pas prévu de passer à côté de cette soirée, ni même de retrouver la compagnie de quelqu'un d'autre. Et même s'il ne peut plus le voir, il doit bien avoir une image assez précise du regard foudroyant que je lui lance lorsqu'il laisse échapper ces mots. Une langue inconnue, dont j'ai tout même apprit à reconnaître certaines phrases sortant fréquemment des lèvres du japonais. « Je suis probablement la dernière personne à être attendue dans ce genre de … » Je plisse les yeux, consciente du sens de ces mots. « …D’évènement » Sa canne frappe le sol, comme pour souligner ses mots. Je pourrai comprendre l'appréhension, dans le fond, je pourrais tenter de comprendre ce que peux représenter ce genre de soirée sans la vue. Seulement, sa mauvais foi transparaît bien trop pour que je ne m'arrête à cela. Il n'a simplement pas envie de m'accompagner. Il devrait pourtant me connaître assez pour savoir qu'il est hors de question que je le laisse m'abandonner là, après m'avoir laissé imaginer une soirée en sa présence. « [color=#990000]Peut-être une prochaine fois.. » Je garde le silence, me contentant de le fixer, une moue boudeuse au visage. Avec cette colère sourde qui s'éveille un peu plus à chacune de ses paroles. Moi, une enfant capricieuse ? Parfois peut-être. « Et Kotoamatsukami savent qu’il y en aura de nombreuses à venir.. »
Un sourire passe sur mes lèvres. Il me croit vraiment si peu persévérante ? Depuis le temps ? « Amuses toi bien malgré tout » Je laisse échapper un souffle, suivit d'un léger rire jaune à son attention. Il ne peut peut-être plus voir la colère dans mon regard, mais il peut le sentir dans mon soupire, à travers ce rire presque mauvais. « Non. » M'amuser ? Si je suis effectivement dans mon élément dans ce genre d'événement comme il dit, je ne suis pas sûre que ce faire planter à l'entrée puisse réellement être amusant. « Pour commencer, personne n'attends personne à ce genre de soirée. Si ce n'est celui ou celle avec qui on a prévu de venir. » On s'attend à croiser des connaissance, des ennemis, des amis, peut-être. Je me mords la lèvre avec une soudaine envie de lui attraper le bras et de l'entraîner dans la foule, pour ne pas lui laisser la possibilité de s'échapper si rapidement. « Ce soir je suis venue avec toi et personne d'autre. Je n'ai pas réellement prévu de plan B. Et toi, tu veux me planter et me souhaiter une bonne soirée ? T'abuse pas un peu ? » Je saurai probablement trouver ma place. On peut dire que je suis dans mon élément ici et je n'aurai probablement pas de mal à occuper ma soirée. Seulement, je n'ai pas la moindre envie de l'admettre. Parce que c'est lui que je voulais voir ce soir, et pas quelqu'un d'autre. Peut-être est-ce un caprice dans le fond. Mais est-ce plus juste de m'abandonner maintenant de se part que de réclamer sa présence de mon côté ? Je change le ton de ma voix, plus douce. « Allez. Reste. Tu vas chasser cette air fermé et profiter un peu de ton temps libre. Tu le feras peut-être pour moi pour commencer, mais je suis sûre qu'à la fin tu auras au moins passé une bonne soirée. » J'ajoute finalement derniers mots comme un dernier semblant d'argument pour le faire rester un peu. « Tu vas pas me gâcher la soirée parce que t'es de mauvaise humeur quand même ? » Et s'il refuse, je jure de lui attraper le bras et de ne plus lui laisser le choix.
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Re: I don't care ... Go on, without me ! (Niko)
Jeu 1 Aoû 2019 - 14:50
« I don't care ... Go on, without me ! »
Quelles soient exécrables ou haïssables les quelques facéties auquel le japonais se livraient en l'instant demeuraient agitées par le spectre planant d'une audace belliqueuse. Il n'y avait guère de fronde menée dans les rugissements des tempétueux, mais bien dans la factice douceur de sa mauvaise foi que le sorcier avait élevé au rang d'art. A son sens il n'y avait d'ailleurs pas le moindre outrage, celui-ci s'était meut jusqu'à la cime de ces escaliers retors pour honorer une part de ses engagements. Pourtant...pourtant Senjiro n'était guère de ces amples naïfs souillés par la candeur d'un esprit probablement étriqué. Ses yeux pouvaient bien être évidé de toute utilité, ils pouvaient bien lui refuser les reflets et images du quotidien ... Le japonais dépeignait très nettement la contrariété qui avait sûrement due se saisir des traits graciles de la polonaise. Sen y devinait une moue oscillant entre bouderie et mouvement contestataire. Ces quelques vues de l'esprit ne lui permettait cependant guère de faire volte-face, l'Ethelred n'était pas de ces faibles esprits qui sous couvert d'une poignée de scrupule courbaient l'échine. Le poids des convictions retrouvait toujours ses lettres de noblesse au gré du parchemin qu'était l'existence du jeune homme, mais s'en targuer et se l'affirmer à soi-même demeurait un exercice de style bien plus aisé que d'outrepasser les désirs enracinés de sa comparse. D'ailleurs, l'essoufflement de ses brèves tirades faisait jaillir de la pénombre le cernant perpétuellement...un soupir. Un souffle qui aurait pu être léger, las, mais qui endossait davantage le rôle de trompettiste de l'apocalypse ? Un rire teintait à son ouïe. Le japonais y décelait sans maux une opposition reluisante d'une certaine colère ? Très probablement, Nikola demeurait après tout une redoutable opposante à ses propres desseins. Etrangement, cela lui causait un diffus malaise ce qui n'était pas si incongru venant d'un être à l'hypersensibilité développé. En revanche qu'il la ressente si distinctement l'éprouvait une fraction de seconde. "Non." Evidemment songeait le sorcier en joignant ses deux mains opalines sur le pommeau de sa canne qui était désormais plantée devant lui comme érigeant une distance congru entre les deux êtres. Tradition nippone, probablement, car Sen ressentait une proximité bien plus aigüe que la réalité physique ne le présageait. "Pour commencer, personne n'attends personne à ce genre de soirée." Vraiment ? Fausseté ! Son sourcil droit sautillait promptement sous cette affirmation qui au-delà de l'étonner, n'était guère pour le convaincre. Bien qu'il ne l'admettait guère Senjiro ne composait que difficilement avec cette horripilante malédiction. Sa cécité plombait ses élans de vie. Tout du moins il se plaisait à le penser en omettant de préciser que jadis ses yeux perfides ne coulaient des regard langoureux qu'à la noirceur de la magie la plus sacrilège. Probablement en avait-il faut un fort piètre usage, cela demeurait parfaitement véritable qu'il endurait cet handicap si ... mésestimé par la sorcière. "Si ce n'est celui ou celle avec qui on a prévu de venir." Un rictus venait cranter la bordure de ses lèvres. Trait d'esprit, trait de finesse. Certes, cet argument-ci lui semblait plus authentique et rationnel. Il daignait faire état de celui-ci et se contentait de porter ses prunelles bistre sur l'épicentre de cette voix si familière. Une oeillade extérieure pourrait se méprendre et penser qu'il la dévorait du regard, qu'il scrutait ses moindres tressaillements ... "Ce soir je suis venue avec toi et personne d'autre. Je n'ai pas réellement prévu de plan B. Et toi, tu veux me planter et me souhaiter une bonne soirée ? T'abuse pas un peu ?" En réponse ses épaules vacillent vaguement agitées par un flegme quasi-insolent. Que pouvait-il bien répondre ? Il n'y avait guère d'issue convenable à ce non-sens qui l'avait mué jusqu'à séant pour décliner l'offre octroyée par la rousse. La dureté et la sévérité que sa position laissait entrevoir se fendait, cependant sous les vocables de la sorcière. Comme bien souvent sa sensibilité creusait en ses tréfonds une faille..à peine perceptible pour l'oeil, mais béante sous sa chaire... Sen se contenait relativement peu. Ses prunelles vrillaient sur ce qui pouvait être un mur. Il ignorait bien de quoi son environnement immédiat se composait véritablement, à l'inverse il savait fort bien que la sang-pur usait de biais relativement grossier pour lui soumettre ses desseins. Nikola n'avait nul besoin de comparse à son bras pour reluire au gré de ces mondanités... quoiqu'il fut plaisant de songer qu'il pouvait lui être d'une quelconque aide dans cette ascension d'une nuitée. "Allez. Reste. Tu vas chasser cette air fermé et profiter un peu de ton temps libre. Tu le feras peut-être pour moi pour commencer, mais je suis sûre qu'à la fin tu auras au moins passé une bonne soirée." Guère surpris, le japonais se contente d'un rictus oscillant entre amusement idoine et sincérité. "Tu vas pas me gâcher la soirée parce que t'es de mauvaise humeur quand même ?" Mauvaise humeur ? Elle qui côtoie de si près son irascible jumeau polonais était éprouvé par ce qui lui semblait être un comportement relativement noble et honnête ? Le rictus qui demeurait jusque-là estompé, timide, léger.. s'affirmait. L'extrémité de sa canne glissait vers Nikola jusqu'à-ce qu'une résistance légère lui indique l'emplacement spatiale de la demoiselle. Un pas lui suffisait pour se glisser devant elle en fixant avec une étrange et soudaine assurance ce faciès estampillé de tâche de rousseur qu'il percevait distinctement dans les retranchements de son crâne. Pour lui ce reflet était réel, il fallait bien s'autoriser la duperie réconfortante sinon comment endurer ce coup du sort avec quiétude ? Décidant de céder à l'imprévisibilité de ses propres bourrasques émotionnel il tendait son index oblong et opalin avant de frôler le nez de Nikola presque mutin, mais davantage défiant. "Je suis d'excellente humeur". Son mètre quatre vingt-cinq se redressait de toute sa hauteur réinstallant cette distance congrue qu'il brisait avec tant de difficulté usuellement. "Contrairement à vous Madame" soufflait-il en glissant sa paume le long de l'avant-bras de la jeune femme pour l'étreindre fermement et la tirer vers l'antre grondante, sourde, et suffocante ... de cette horripilante soirée... Le goût du challenge ?Nullement. En revanche, il pouvait se délecter de cette facétie en demeurant drapé dans sa connivence éphémère. Céder, certes, mais sur le ton du défi cela lui semblait plus acceptable. "Tu détiens entre tes mains le devenir de cette soirée" Sa canne fureté et se heurtait sans complaisance contre les mollets et les chausses d'inconnus. Des fantômes sans visage. "J'espère pour toi qu'elle sera éblouissante.." Ses yeux roulaient aux cieux. Ce trait d'esprit était si aisé et si peu fin qu'il lui coûtait d'avoir prononcé ces mots. L'assourdissant brouhaha brisait ses tympans et l'air se chargeait d'effluve discordante... Au moins espérait-il que la vue anoblissait ses ressentis si peu flatteurs qu'elle puisse au moins en profiter pour deux.
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