- InvitéInvité
terminé -- First, kissing. Then, get married. Then, he buys me presents + Priyian#2
Jeu 30 Avr 2020 - 14:29
Le soleil brille, les oiseaux chantent, le printemps est finalement revenu, il t'a suivie même ici à Inverness. Tu lèves les yeux vers le ciel qui a bien décidé d'être bleu aujourd'hui, et tu souris en t'essuyant le front. Sans doute qu'en réalité tu y as ajouté plus de terre qu'autre chose mais peu importe. Tu te redresses un peu et secoue tes mains. Tu aurais peut être dû mettre des gants. Tu regardes l'endroit que tu viens de tasser après avoir mis tes semis avec un air satisfait. Le jardin est bien exposé, assez abrité du vent, la croissance de ton potager devrais bien se passer. Tes yeux retombent sur un Sebastian entrain de repiquer des plants de son côté. Le sourire sur tes lèvres changent de registre. Il y a quelque chose d'indescriptible. Il est tout à son oeuvre ne semble pas sentir ton regard peser sur son dos. "Est ce que tu voudrais un thé glacé ? J'en ai fait ce matin." C'est la moindre des choses non ? Ca fait un moment que vous travaillez, tantôt en discutant, tantôt dans le silence des amis de longue date qui n'ont pas besoin de parler pour passer un moment ensemble. C'est quelque chose que l'indépendance que tu as appris et acquis t'as enseigné.
Tu te rends jusqu'à la maison par laquelle tu rentres par la baie vitrée. Les lieux ont bien changé depuis le jour où tu l'as visité pour la première fois avec Dhan. Ca a même un peu changé depuis la crémaillère. Disons qu'au fur et à mesure tu adaptes en fonction de ce que tu trouves le plus pratique, ou le plus harmonieux. Dans la maison réside une chaleur que tu apprécies, les murs blancs, les couleurs chatoyantes indienne, les meubles foncés. La cuisine a déjà bien servie, même si tu n'es pas la plus grande des cuisinières tu apprécies de faire des repas à nouveau. Sur la grande table du salon sont éparpillées quelques feuilles, des livres. Des livres il y a en a aussi dans la grande bibliothèque. Du frigo tu sors une grande cruche remplie d'un liquide ambré. Un vrai thé à la pêche comme ta mère le fait. D'un coup de baguette magique tu rassembles un plateau, des verres, des shortbreads, et la cruche. Il ne te reste plus qu'à tout poser sur la table en fer sous le vieux saule. Le saule hanté. Tu aimes bien cette idée. Tous les jours Augustus te salue, et tu discutes un peu avec lui. Il pose beaucoup de questions sur Hungcalf, il a beaucoup apprécié les histoires que tu as pu lui raconter sur ta vie. D'ailleurs il n'est pas très dérangeant. Quand Sebastian est arrivé il est venu le salué puis il est reparti à sa lecture dans les branches hautes.
"Monsieur est servi!" Tu sers les verres attendant que le grand brun se joigne à toi à l'ombre de l'arbre. Il ne fait pas encore très chaud, mais les mouvements répétitifs du jardin suffisent à faire circuler le sang. "Alors tu en penses quoi ?" Tu n'as pas forcément indiqué de quoi tu parles. Mais du jardin, de la maison, de tout en général. Bien sûr il l'a déjà vu, et vous vous êtes souvent vus/croisés depuis ton retour, mais pas dans ce genre de conditions. Tu as fait d'autres aménagements dans le jardin. Il manque cependant encore la verrière que tu voudrais adosser à la maison pour faire une espèce de terrasse couverte, de jardin d'hiver.
@Sebastian Donovan
- InvitéInvité
Re: terminé -- First, kissing. Then, get married. Then, he buys me presents + Priyian#2
Ven 5 Juin 2020 - 8:05
Si le mois d’avril s’était avéré exceptionnellement frais, le mois de mai lui, s’annonçait heureusement être tout son contraire et cette nouvelle n’était pas pour déplaire à l’aîné Donovan, qui avait consacré une bonne portion de ses plus récents week-end à la préparation des semis printaniers. Aujourd’hui, il y avait toutefois substitué la compagnie d’Evandro — de ses savoirs botaniques ainsi que de leur café hebdomadaire — pour celle de Priya, de son sourire chaleureux et de ses délicieux rafraîchissements. La grande serre réservée aux cuisines, avec son atmosphère à l’humidité bien oppressante, se trouvait quand à elle avantageusement remplacée par les brises éphémères d’Inverness, puis par ce qui ressemblait de plus en plus à une petite cour digne de ce nom.
Si l’idée d’ajouter un potager maison à sa propriété était bien sûr l’initiative de la cadette Chaffinch, il faut dire que Sebastian n’avait pas trop attendu d’invitation pour se joindre au projet, y voyant rapidement une occasion de mettre à profit quelques savoirs acquis lors de ses rares années d’études universitaires. Après tout, le travail de la terre était ce qui rendait possible un vaste portion de sa besogne quotidienne ; sans produits maraîchers, sans fourrages, sans fines herbes et sans cultures céréalières, que restait-il de la cuisine ? Peut-être bien des parcelles de ce sens des responsabilités qui collait bien à l’Irlandais, car tout jardinage exige un engagement franc ; planter, arroser, engraisser, tutorer, puis espérer enfin qu’on aura porté assez de soins à cette relation pour en récolter les fruits.
"Est ce que tu voudrais un thé glacé ? J'en ai fait ce matin."
Sans abandonner complètement ces plants de tomates auxquels il s'évertuait à rattacher à quelques tiges de bambou, Sebastien essuya du revers de son avant-bras les gouttes de sueur qui perlait tranquillement sur son front, puis, pour toute réponse à l’offre alléchante, il offrit un grand sourire sincère à son hôte. Avant que la silhouette de la jeune femme ne s’efface complètement derrière la grande baie vitrée conduisant à la cuisine, le cuistot se fit la réflexion que leur relation des dernières semaines évoluait à la manière de ces plants qu’ils venaient de repiquer ensemble dans un meilleur terreau ; avec des égards simples, obligés et importants, à commencer par ce verre dont la surface fraîche offrait un contraste agréable à son épiderme attiédi.
"Alors tu en penses quoi ?"
Si le plan initial avait évolué au fil de la session universitaire — suivant quelques détours de l’indo-anglaise par ses cuisines — et depuis sa première visite des lieux, l’avancement des travaux s’était toujours fait en consultation, voir même en harmonie avec la propriétaire du domaine. Cet équilibre là était assez neuf pour l’ancien Gryffondor, car tout habitué qu’il était à diriger ou coordonner son lot de têtes et de responsabilités, il agissait souvent par obligations morales, sans attendre pour autant que son expertise soit reconnue ou valorisé. Avec Priya, ces choses étaient bien différentes du fait peut-être qu'elles lui étaient rendues ?
— Honnêtement ? S’autorisant une première rasade de thé à la pêche avant de faire réponse, Baz en profita pour balayer du regard tout l’espace du jardin. I might just be a little jealous of it all. dit-il sans plus de précisions et sans le moindre once d’envie dans la voix, du moins pas de ce mauvais genre associé au péché du même nom.
Fatigué de subir les chauds rayons de l’après-midi, puis encore de s’être échiné pendant quelques heures auprès de multiples rangs de radis, de betteraves, de poivrons, de courgettes, des fines herbes et bien plus encore, le Chaffinch adopté ne tarda pas à aller rejoindre la maîtresse de lieux à l’ombre du grand saule, préférant toutefois installer ses miches directement au sol, appuyant ainsi son dos et ses épaules contre le tronc du vieux feuillu.
— Au fait, tu as pris une décision pour les variétés de fleurs dont tu souhaites faire usage avec les jardinières restantes ?
Avec une pensée pour ces travailleuses ailées essentielles à la pollinisation des plantes et autres semences, le chef avait emporté un ancien baril de whisky de petit format, déjà scindé en son centre et dont les moitiés se destinaient à accueillir le festin des meilleurs butineuses d’Écosse. Le bon goût de Shini pour les parfums floraux et les couleurs vives avait suffit à justifier déjà l'achat de quelques ravissants bouquets, mais Sebastian avait insisté pour ne pas laisser la visite des abeilles au hasard des vents.
— Perhaps Sir Ghost might even consider sharing a branch or two, for a potential hive ? dit-il d’un ton espiègle en avisant du sommet de l’arbre, incertain encore de son sentiment vis-à-vis ce spectral érudit avec lequel l’étudiante était quelque peu forcé de partager son quotidien.
- InvitéInvité
Re: terminé -- First, kissing. Then, get married. Then, he buys me presents + Priyian#2
Ven 12 Juin 2020 - 16:13
Le dur labeur demande une bonne récompense. Donc tu offres un instant de fraîcheur à ton acolyte du jour. Tu es souriante, accueillante, et chaleureuse à l'image de l'image que tu essaies de donner à ta maison et à ses alentours. Tu ne peux t'empêcher de lui demander ce qu'il en pense, de la même manière que tu le fais régulièrement avec Dhan. Sebastian fait partie de ces personnes de qui l'avis est important pour toi, peut être parce qu'il a toujours été dans les parages, comme un membre de ta famille bien que vous n'ayez jamais partagé le même nom. « Honnêtement ? I might just be a little jealous of it all. » Tu souris, ravie de cette remarque. Oui ça te fais plaisir qu'on puisse jalouser ce jardin qui t'appartiens et duquel tu es si fière. C'est ton premier foyer, là même que tu vis, que tu prends plaisir à redécouvrir un quotidien fait de routine et de redondance. Aujourd'hui, plusieurs moi après être revenue, c'est tantôt comme si tu n'étais jamais partie, et tantôt comme si le fil de la vie ne t'intégrais plus en son sein. Tu l'as vu avec Murphy, et avec ta famille aussi. Tu essaies de ne souffrir ni de l'un ni de l'autre mais de simplement de le vivre. Ainsi la vie douce s'écoule et tu vis peut être plus au jour le jour que tu ne l'aurais pensé plusieurs mois auparavant. « I'm glad you like it. » Regard mystérieux et tu prends une nouvelle gorgée du doux breuvage que tu as préparé. C'est une institution pour une famille indo-anglaise que de savoir préparer un thé aux mélange aussi étonnant que celui qui donne ta couleur de peau. Tous les deux à l'ombre vous profitez de voir scintiller les si rares rayons du soleil à Inverness. Peut être que cet été tu t'octroieras un saut au bord de la méditerranée, ou sous le soleil des îles pour chasser la couleur grise des nuages écossais. Tu n'as pas encore de plan, peut être que pour une fois tu voudrais partager ton voyage plutôt que de le vivre seule. « Au fait, tu as pris une décision pour les variétés de fleurs dont tu souhaites faire usage avec les jardinières restantes ? » Tu laisses échapper un "hmmm" alors que tu réfléchis. « Je ne sais pas. Des lupins ? Ca fait de jolies fleurs colorées... J'ai entendu qu'il y avait une espèce magique cultivée proche du Lac... Des tulipes ? Un rhododendron ? J'adore ces fleurs ! » Tu es toujours enthousiaste. Surtout quand il s'agit de parler de fleurs. Et tu es surtout reconnaissante envers Baz d'avoir eu l'idée géniale d'utiliser des barils de whisky. C'est une façon pour lui de laisser une trace très caractéristique de sa présence. Tu suis son exemple de s'asseoir adossé à l'arbre assez large pour vous accueillir côte à côte en vous laissant vous voir. « Perhaps Sir Ghost might even consider sharing a branch or two, for a potential hive ? » Tu lèves la tête. Il n'y a aucune réponse de la part d'Augustus, mais tu ne doutes pas qu'il ne soit pas très loin. Cependant avec les mois passant il apprend a respecter l'intimité de sa colocataire. « Je suis sûre qu'il apprécierait leur compagnie, ça lui ferait comme une mélodie pour accompagner son sommeil. » Tu souris. « Tu sais je pensais prendre un chien aussi, cette idée me trotte dans la tête depuis un moment. Je me disais que pendant l'été ça pourrait être une bonne idée, j'aurais plus de temps à passer ici... » A défaut d'avoir des enfants à cajoler... Cependant c'est une autre histoire. « Et toi alors, dis moi quels sont tes plans... ? A part venir faire l'entretiens du jardin avec moi bien entendu ! » Non, non, tu ne te permettrais pas d'exploiter tes amis. Ton air est malicieux, tu es réellement curieuse de la réponse à ta question. Tu bois une nouvelle gorgée du thé, et lisse d'une main distraite le bout de ton short en lin. Tu portes une tenue toute adaptée au jardinage: un tee shirt blanc et un short, rien de bien glamour mais il s'agît plutôt d'être à l'aise non?
- InvitéInvité
Re: terminé -- First, kissing. Then, get married. Then, he buys me presents + Priyian#2
Mer 22 Juil 2020 - 4:31
Le cuistot avait répondu à ce sourire mystérieux — en lien avec son appréciation des lieux — d’une façon toute instinctive, surtout parce que cette espèce de lumière dans le regard de Priya inspirait à un bonheur équivalent, puis alors que celle-ci couvait du regard l’ensemble de sa cour et son jardin, c’est plutôt sur elle que les prunelles du chef s’accrochaient. Bien installé à l’ombre, il pouvait librement observer ce soleil qui dansait sur la peau halitueuse de la belle tandis que celle-ci énumérait quelques plants et autres fleurs colorées à ajouter bientôt au décor parfaitement rangé. Tout laissait à croire que la Pokeby se représentait l’aménagement à la façon d’un grand peintre qui déployait pinceaux et autres tubes de peinture, son imagination ne connaissant point les limites beaucoup plus rationnelles — voir pratique — de l’esprit du chef, qui se trouvait plutôt au service d’une vision dans ce cas-ci, voir dans bien des situations liées à ses fonctions.
— Les lupins c’est parfait, ça monte bien et puis ça fleurit assez tôt il me semble. dit-il en portant finalement sa main gauche en visière, avisant à son tour des jardinières qui restaient, par-delà la section du jardin déjà réservé au potager. Il ne reste plus qu’à prévoir une petite expédition au bord du Lac maintenant, peut-être que le week-end prochain ?
Alors que l’indo-anglaise était bien souvent celle qui forçait en quelque sorte les hasards de leurs horaires respectifs, l’arrivée du printemps et le présage de l’été inspirait l’aîné Donovan à un peu plus d’initiatives de ce côté, sans compter sur son appréciation honnête de la présence de la jeune femme, tout simplement. Il n’y avait qu’à l’entendre parler du bourdonnement des abeilles comme d’une mélodie pour prendre conscience de la poésie et de la douceur qu’elle déposait sur ce quotidien d'ordinaire chargé et astreignant qui était le sien.
« Tu sais je pensais prendre un chien aussi, cette idée me trotte dans la tête depuis un moment. Je me disais que pendant l'été ça pourrait être une bonne idée, j'aurais plus de temps à passer ici... »
Résolument interloqué par cette idée — et le caractère tout permanent de celle-ci — Sebastian s’inclina un peu sur sa gauche, s’autorisant de ce fait un contact direct à la peau tout juste moite du bras de la cadette Chaffinch, une proximité bien plus confortable qu’il n’aurait osé l’espérer dans les circonstances, le laissant avec une vague envie de contiguïté plus grande encore. Le poids des années ajoutait certainement à l’aisance existante entre eux, mais nuisait sans doute à la distinction d’un désir plus neuf.
— A dog ? dit-il d’un ton qui trahissait davantage la surprise que la désapprobation. Le prolifique auteur n’avait donc pas prévu s’éloigner un peu de son domaine pendant la pause estivale ? Et bien, il faudra aussi prévoir élever quelques cloisons tout autour du potager dans ce cas, sinon tu risques de ne jamais voir la couleur de tes légumes... dit-il en ajoutant un peu d’ampleur à son sourire, comme rassuré par ce qu’il interprétait comme un enracinement aux visées... définitives ?
À la question de ses plans personnels, le trentenaire avait simplement avalé ce qui lui restait de thé en rompant ce contact — jusque-là presque continu — aux iris cacaotés de Priya. En vérité, depuis qu’on l’avait privé de la meilleure part de sa famille rapprochée, le cuisinier évoluait bien davantage dans le moment présent que sur la promesse de lendemains aguicheurs.
— À court terme, je crois que j’entends bien rester pour le repas du soir déjà. En dépit de cette réponse un poil évasive et d’une expression initialement plus incertaine que véritablement enjoué, le Donovan demeurait détendu. J’imagine que tu gardes autre chose que du thé glacé au frais, right ? Il se releva ensuite d’un trait pour mieux tendre un avant-bras solide — où quelques particules de terreau s’étaient collées — sous le nez de la Pokeby. How about you show me how well you know your way around a kitchen for a change ?
Et tout le reste pouvait bien attendre...
- InvitéInvité
Re: terminé -- First, kissing. Then, get married. Then, he buys me presents + Priyian#2
Lun 27 Juil 2020 - 11:43
« Il ne reste plus qu’à prévoir une petite expédition au bord du Lac maintenant, peut-être que le week-end prochain ? » Tu souris à l’invitation tentatrice du cuisinier. Surprise tu ne l’es pas vraiment, mais ce n’est pas tous les jours que Sebastian te propose quelque chose. C’est vrai que c’est en général qui à la base des rencontres, des invitations, parce que tu es comme ça. Tu as besoin de rassembler les gens, de les voir surtout. Tu as passé suffisamment de temps loin pour ne pas avoir envie de te priver de leur compagnie plus longtemps. « Avec plaisir. » reste à voir comment cela pourrait s’orchestrer: un pic nic, une promenade ? Ce n’est pas qu’il fasse très chaud mais c’est toujours agréable non ? Ton sourire affiche un plaisir non feint au ciel bleu qui s’étire devant vous. A l’ombre du saule il fait bon vivre, tu le laisses s’installer contre toi sans te formaliser de la proximité des corps. Tu n’es pas de ce genre là à refuser les effusions, les marques d’affection en tout genre. Bien sûr vous n’êtes plus des adolescents ingénus depuis longtemps. Qu’importe ? Te reviens en tête la question pleine de sous entendus, posée il y a de ça plusieurs mois par Alex. Le trouble t’habite un instant faisant dévier tes pensées de cette histoire de chien gambadant dans le jardin. C’est la chaleur des mots de l’Irlandais qui te ramène les pieds sur terre. « Tu crois ? On fera ça alors... » Qui est inclu dans ce on ? Peut être la même personne qui s’est proposé pour le potager, celle là même contre laquelle tu te laisses doucement allée appuyée à la fois contre le tronc du puissant arbre et la racine humaine qui t’a conduite à revenir à Inverness pour de bon. « J’essaierais de trouver des planches pour les débuts, et j’essaierais de lui apprendre à ne pas gratter la terre histoire d’avoir un jardin digne de ce nom. Peut être qu’un peu de magie pourrait nous être utile aussi ? » Tu réfléchis à haute voix. C’est vrai qu’un chiot il faut le surveiller comme le lait sur le feu pour éviter les catastrophes. « Sans doute qu’il faudra aussi développer un sort de protection sur les meubles. » Tu rajoutes amusée. Tu ne sais pas en quelle mesure il est possible de faire ce genre de choses, à vrai dire ta magie tu la réserves à des fins d’outils pratiques, tu essaies rarement plus parce qu’elle te joue souvent des tours. Les sorts fonctionnent mais leur intensité faible, ne donne jamais de réels résultats. Tu as fini par te faire une raison sur le sujet. Plus jeune tu avais haï cela, surtout en faisant partie des Serdaigles, et tes faiblesses tu les as souvent trouvées indignes de cette maison. Tu avais dû apprendre à compenser avec d’autres façons contournées plus “moldues” d’arriver à tes fins.
Curieuse de savoir ce que ton partenaire de jardin a prévu de faire pendant l’été, et peut être plus tard, tu demandes… Après tout, vous parlez bien souvent de tes plans de rester ici, de t’installer dans ta vie de tous les jours, mais tu ne sais pas ce qu’il en est réellement de la vie du chef cuisto de Hungcalf. Il est toujours très évasif sur le sujet, et bien souvent tu as l’impression que “comparé au tiens” les gens trouvent que leur quotidien bien insipide. Ce qu’ils ignorent aussi bien souvent, c’est que tu donnerais beaucoup pour un tel quotidien. “À court terme, je crois que j’entends bien rester pour le repas du soir déjà.” Bonne réponse. Voilà qui te plait bien. T’avais bien espéré l’inviter à rester, mais il s’invite tout seul. Ca ne te dérange pas bien au contraire. Tu ne l’avouerais sans doute pas si facilement mais tu n’aimes pas être seule, tout est bon pour casser le silence qui s’installe dans la maison à la nuit tombée. « Indeed. Est ce que tu accepterais d’être le commis et pas le grand chef pour une fois ? » Proposition pour la soirée donc. Il n’a pas vraiment répondu à ta question. Qu’est ce qui le retient… ? Posant ta main sur son avant bras pour te laisser tirer en avant, ta vision se brouille dans un nuage opaque tu vois. Dans le temps présent tu perds l’équilibre manque de tomber mais tu es retenue par une main salvatrice. Dans un autre temps ton regard tombe sur un lieu familier mais lequel ? Cela t’échappe. Il y a une table en fer forgée à l’ombre d’un arbre centenaire un pichet contenant un breuvage ambrée posée dessus. “Dada...” Tu tournes la tête pour voir qui appelle Sebastian penché sur un plant de … ? Tu n’arrives pas à détailler la plante sur laquelle le grand irlandais travaille. Il n’y a pas de doute sur le fait que ça soit lui. C’est un petit garçon au cheveux de jais en salopette bleue. Ca ne doit pas faire très longtemps qu’il marche, sa démarche n’est pas très assurée. A vrai dire il court plus qu’il ne marche en direction de l’homme qui les bras tendu l'accueille avec un grand sourire. Le soleil brille doucement comme pendant ce jour du mois d’avril. L’attention de Baz se détourne du petit garçon sur lequel il a refermé ses bras pour se reporter vers toi. Il ouvre la bouche, formule une question, mais déjà tu es retournée au présent, vers un autre Sebastian qui te dévisage, la mine peut être inquiète.
Tu mets une seconde à réaliser, une seconde de plus tu es gênée. C’est peut être la première fois qu’une vision s’adresse à toi directement. C’est une drôle de sensation. Tu as l’impression d’être dans un coton. Les fesses toujours par terre tu te rends compte que tu t’es cramponnée à Baz peut être pour ne pas tomber en arrière et t’assommer contre l’arbre. « Pardon. » Tu bredouilles un peu perturbée, avec un sourire d’excuse, tu es toujours un peu perturbée au réveil. Tu finis par te mettre debout par toi même. Tu as un peu réagis comme si le contact de la peau de l’irlandais t’avais brûlée, n’osant pas tout à fait relever le regard pour croiser le siens. Il sait que tu as eu une vision, il te connait depuis suffisamment longtemps pour savoir. Ce n’est pas la première fois que cette vision vient chatouiller ton esprit. Peut être que c’est pour ça que les lieux t’ont paru familier. Qu’est ce que tu dois dire au chef ? Qu’il va avoir un petit garçon? Si tu as appris quelque chose avec les années c’est toujours demander aux autres s'ils veulent savoir. Certains ne veulent pas connaître leur futur. « Est ce que tu veux savoir …? » Tu as l’air grave quand tu lèves le visage. Drôle de proximité sans pour autant se toucher. Tu as du mal à te défaire du visage du petit garçon. Si il dit oui, est ce que tu vas lui parler du fait qu’il te parlait ? Tu essaies de te défaire de l’air sérieux, tu ne voudrais pas non plus qu’il croit que tu vas lui prédire le jour de sa mort. L’expression change, se faisant plus légère à mesure que le trouble de la vision se fait moins présent. « Promis je ne te prédis pas une intoxication alimentaire. » Tu t’autorises une petite blague très nulle rapport à la soirée à venir, pour détendre un peu l’atmosphère. Tu entreprends tout de même de ranger verre et pichet pour rentrer tout en même temps que vous.
- InvitéInvité
Re: terminé -- First, kissing. Then, get married. Then, he buys me presents + Priyian#2
Dim 9 Aoû 2020 - 23:46
«Est-ce que tu accepterais d’être le commis et pas le grand chef pour une fois ?»
Le marmiton avait levé les yeux au ciel un moment, rapidement aveuglé par les éclats épars de ce soleil faiblissant, feignant de réfléchir à la perspective d’être rétrogradé pour l'occasion. Transparent de nature, la seule pensée de cette décennie passé aux fourneaux du Cochon à plumes — et sous la tutelle d’une Dounia parfois intraitable — suffit à étirer un sourire complice sur les lèvres de Baz, qui s'apprêtait à confirmer son engagement lorsqu’une tension imprévue l'entraîna vers le plancher des veaudelunes. Conscient du caractère précieux de ce qui reposait au bout de cet avant-bras avenant, le trentenaire eut le réflexe de raffermir sa prise, n'envisageant rien de plus qu’un déséquilibre temporaire chez Priya, qui basculait pourtant bel et bien tranquillement vers l’arrière et en direction d’un tronc au moins aussi épais que sa pauvre boîte crânienne insoupçonneuse.
Dans un mouvement auquel les secondes résistaient avec force, l’aîné Donovan avait allongé une seconde main, in-extremis, opposant une résistance suffisante à cette chute molle en raccompagnant la belle au sol, juste avant que sa vision ne s’opacifie complètement. Quand bien même le phénomène lui était connu, une ride d’inquiétude traversa le front de Sebastian tandis qu’il s’approchait du museau de la voyante, impressionné comme au premier jour de plonger dans ces prunelles temporairement décolorées.
— Shini ? souffla t-il lorsque se dissipa enfin ce nuage de la regard de la jardinière. You okay?
La question était au final assez rhétorique et le premier réflexe de l’écrivaine chevronnée fut de se confondre en excuse superflue ; il savait bien que ce choix d’intermède n’était pas le sien. Ce qui fut toutefois furieusement surprenant, c’est bien cette rapidité avec laquelle elle abandonna toute préhension à son poignet, comme si ce contact, aussi providentiel puisse t-il avoir été, la gênait soudainement. But why ? Était-ce donc que le caractère indépendant — présumé et assumé ? — de la Pokeby reprenait dès lors ses droits, suffisamment pour exiger de ne plus croiser ce regard et encore moins lui être redevable ?
« Est ce que tu veux savoir…? »
Le ton lui sembla aussitôt trahir une proposition aux tenants désagréables, si bien que le cuistot fut à son tour embarrassé, reculant d’un pas prudent en directement du jardin tandis que la propriétaire des lieux habillait son visage de quelques traits soucieux, de ceux qu’arbore d’ordinaire les vieilles âmes qu’une existence complète aurait suffit à rendre sagace. La plaisanterie légère qu’elle formula ensuite acheva heureusement de chasser l’angle sévère qui s’était imprimé sur le mâchoire de l’ancien lion, ne le laissant toutefois guère plus disposé à entendre le récit accompagnant cette sournoise fenêtre sur le futur.
— Perhaps later ? suggéra t-il précautionneusement. La Chaffinch connaissait déjà mieux que quiconque les angoisses que nourrissait son interlocuteur à l’égard des promesses incertaines du futur, voir à ses terribles coups de théâtre, aggravant quelques culpabilités hypothétiques qu’il négociait déjà bien mal. Wait, let me help you with that.
Subtilisant presque le pichet glacé ainsi que les verres vides des mains de l’auteure — d’une geste assuré que l'habitude des services justifiait — il la devança ensuite jusqu’à la porte s’ouvrant directement sur la cuisine, se maudissant un brin de ne plus avoir de mains libres pour pouvoir achever de l’ouvrir. Priya ne tarda guère à venir le rejoindre et c’est plutôt sur la risette lumineuse de celle-ci que le focus du chef se reporta dès lors, tandis qu’elle l’invitait à entrer sans — apparentes? — pensées secondaires qui soient liées à cette récente vision. Car bien plus que la curiosité, c’était l’angoisse associée à cette mer de conjectures qui menaçait de paralyser l’enthousiasme immédiat de l’Irlandais. À cela, il demeurait heureusement un remède depuis longtemps éprouvé ;
La cuisine.
Posant son attirail à l’endroit approprié, Sebastian avait profité de sa proximité au four pour se saisir d’un grand linge de coton au tissage serré, qu’il alla ensuite déposer à l’épaule de son hôte.
— So chef, what’s on the menu? Fidèle à ses origines et aux habitudes alimentaires perpétrées par Anjushri, les placards de la grande voyageuse regorgeaient de légumes racines, d’épices, de farines et riz variés, puis on devinait aisément que le frigo lui, devait bien contenir son lot de yogourt, de ghee maison et de produits de noix de coco. I’m thinking… indian tapas ? Some samosas or bhajjis would make for a great start. proposa t-il en s’installant temporairement sur un tabouret de l’ilôt central, dans l’attente que lui soit formellement attribué une responsabilité.
La perspective de pouvoir tranquillement observer Shini oeuvrer aux fourneaux avait suffit à lui soutirer un nouveau sourire paisible, cette ravissante vision balayant à tout coup celle toute ésotérique qu’avait eue la belle quelques instant plus tôt.
- InvitéInvité
Re: terminé -- First, kissing. Then, get married. Then, he buys me presents + Priyian#2
Jeu 13 Aoû 2020 - 17:12
Une vision d'un autre temps est venue chatouiller ton esprit. Quand ? Il ne reste plus qu'à répondre à cette question. Tu n'en débattras pas avec Sebastian puisqu'il refuse en toute connaissance de cause de savoir ce que tu as vu. Sage décision ? Tu ne saurais le dire, mais ce n'est pas le premier à refuser. Tu comprends en un sens, le futur peut être étrange, une vision peut tout aussi bien ne pas se réaliser parce qu'on a pris un autre tournant. C'est vrai, ça peut fausser la donne en tout état de cause, savoir vers quoi on tend peut influencer le cours des choses.
Douce ironie tu sors que tu prévoies un fils à Baz. Ce n'est pas la première naissance que tu vois, il y a eu Jay des années auparavant, et aussi pour le futur bébé de Murphy. Toi qui désire tellement être mère à ton tour, tu vois pour les autres ce que tu n'arrives pas à te prédire à toi même. Tu n'as jamais essayé cependant d'avoir la réponse à cette fameuse question. Tu as trop peur de la réponse. Et si… la réponse était jamais, le supporterais tu ? Après tout c'est tout à fait plausible, l'occasion pourrait venir à manquer, et la nature à beau être bien faite, il n'est pas possible de concevoir d'enfant seule.
Mais Baz alors qu'en est il ? Veut il des enfants ? Pourquoi la vision t'incluait étrangement dans le tout. Jamais ça ne t'es arrivé, tu as toujours été spectatrice muette d'une scène. Ça te laisse un sentiment étrange, les questions sont nombreuses et tu sais que tu ne peux les partager à ton compagnon de jardinage. La première raison à cela est son droit de refuser de savoir après tout ça le concerne, et la seconde parce qu'il ne serait pas d'une grande aide sur le sujet, il pourrait soulever d'autant plus de question. Peut être pourrais tu t'adresser à la prof de divination ? L'idée te frôle d'en parler à Alice. Peut être qu'elle pourra t'aider à démêler les noeuds de ton esprit grâce à sa magie…***
"Chaat…" Tu souris pour corriger le mot tapas. "J'avais justement acheté de quoi faire… meme des pani puri, des idli en plus des samossa. Je ne sais pas ce que tu préfères." Tu commences à t'activer derrière les fourneaux bien que la première étape soit bien souvent d'emincer, de préparer les épices, et son plan de travail. "Est ce que tu peux émincer les oignons ?" Un vrai travail de comis, mais tu sais qu'il sera beaucoup plus rapide que toi en la matière. "Si tu es sage tu auras même le droit de goûter aux Gulab Jamun que j'avais préparer pour Héma, elle a pas réussi à en avaler autant qu'elle l'aurait voulu la chipie…" la petite gloutonne se rappelle à ton bon souvenir et tu souris tendrement de te la rappeler la bouche pleine.
Tu regardes Baz pendant quelques secondes, profitant que ses mains et ses yeux soient affairés ailleurs. Il ne te référée pas et toi tu peux le faire sans gêne. Les questions de la vision te revienne en tête. Ce n'est pas dur d'imaginer le cuisinier en père de famille. Voilà qui te ramène des années en arrière, avant que tu partes loin. Que se serait il passé si tu avais osé parler de tes sentiments à son égard ? La seule sans doute qui en sache vraiment long sur le sujet c'est Alex mais même elle, n'a pas toutes les cartes en main pour démêler le faux du vrai. Quelque chose te fais dire que le meilleur ami de ton frère ne t'aurais pas repoussé. C'est peut être la raison pour laquelle tu as gardé pour toi ce qu'il t'inspirait. Peut être que c'était plus facile de partir à cette époque là. Tu avais peur, tu as fui, maintenant tu as toujours peur mais tu es revenue. Revenue parce que les années qui passent et la solitude ont eut raison de toi.
Tu ne bouges plus d'un pouce, un peu perdue, le regard détaillant toutes les expressions de Sebastian. Un instant confuse tu reviens à toi, le rose teinte tes joues, mais il n'a pas eu le temps de voir le trouble, parce que tu te remets en marche comme si de rien n'était. Tu ne voudrais pas le mettre mal à l'aise, ni ressasser cette vision. Alors pour toi tu gardes les interrogations qui ne te quitteront pas de sitôt. Qui est la mère de l'enfant ? Et pourquoi détenir cette information est si important pour toi tout d'un coup. Chacun a eu sa vie en tout absence, le mode a continué à tourné. Tu as bien fini par te faire une raison.
Désirant commencé avec les samossas plus long tu entreprends de laver les légumes qu'il faut aussi émincer, préparer, le tout à faire revenir avec gingembre, ail, piment et autres condiments. L'huile dans la poêle chaude gresille quand tu viens y déposer ses piments que tu as ciselé, et la poudre de gingembre accompagné de morceau plus frais. "Tu viens par ici ? Tu peux faire attention à ce que ça n'accroche pas le temps que je m'occupe de l'ail?" vos doigts et corps se frôlent un instant le temps d'échanger de place. Tu crains une nouvelle vision mais rien ne se passe, et ton sourire s'en élargie. "Je sais que ce n'est pas réglementaire mais la force de l'habitude je ne me sers plus que de la moitié des ustensiles, il y a des pays où avoir un couteau est déjà un luxe. Mais j'ai jamais pu me séparer de celui ci." Tu agites dans ta main la lame qui a des années, un cadeau du cuisinier avant ton départ. Il t'auras bien aidé. Voilà donc qu'en quelques coups précis la peau des pommes de terre s'en va, qu'elles sont lavée et que tu les découpes au dessus de la poêle avec les oignons déjà prêt. Il ne reste qu'à écosser des petits pois puis la viande pour le reste de la farce avec bien entendu le garam massala.
Le tout de la cuisine est fait dans une danse simple aux allures de douce conivence entre vous. Le trouble n'est pas tout à fait estompé mais tu éprouves le plaisir doux des tâches qui se font d'elles mêmes.
"Ferme les yeux…" Une proposition, une invitation au voyage des sens. Alors qu'il est dans ton dos, tu t'approches, cuiller en bois remplies sur le bord, main en coupe en dessous au cas où la nourriture n'arriverais pas à bon port, et comme à un petit enfant tu viens glisser sur sa langue le tendre met. "Alors tu devines ce qu'il y a dedans ?" En fait l'ingrédient principal est le tamarin puisqu'il s'agit d'un chutney au tamarin. Drôle de fruit sucré il s'accompagne parfaitement aux idlis. Encore un peu chaud mais pas brûlant tu laisses le plaisir au cuisinier de découvrir tandis que tu attends regard pendu sur ses lèvres.
- InvitéInvité
Re: terminé -- First, kissing. Then, get married. Then, he buys me presents + Priyian#2
Jeu 3 Sep 2020 - 20:55
Sebastian s’était contenté d’hausser les sourcils sous le coup de la correction, habillant l’expression de son visage d’un air plus impressionné que véritablement contrit. Il faut dire que sans lui avoir laissé l’occasion d’argumenter son amour des puri — ainsi que son désaveu des idli — la dame aux commandes l’avait équipé d’un petit couteau à bout pointu, en plus d’un monticule d’oignons bien jaunes. Docilement donc, puis sans que l’évocation d’un potentiel dessert fut nécessaire, l’Irlandais avait entrepris d'émincer les bulbes un à un, veillant à ne jamais en attaquer l’extrémité racinaire ; un sortilège résorbant combiné à une lame tranchante suffiraient ensuite à annihiler les molécules responsables de pleurs irritants.
Bien heureusement pour lui, le fait de réserver sa concentration à une tâche contribuait à lui alléger l’esprit, gommant déjà les dernières inquiétudes liées à cette vision qu’avait eut Priya, reportant son focus quelque part au centre de cette vaste planche à découper, puis peut-être encore sur cette silhouette qui s’activait tout près de lui. C’était un équilibre très doux que de pouvoir contempler silencieusement cette longue natte noir se balançant d’une omoplate vers l’autre sans jamais laisser de trace sur le chandail de coton blanc qui lui servait presque de canevas. Assorti à ce spectacle gracieux, les relents prononcés de quelques aromates — puis le crépitement caractéristique d’une huile bien chaude — composaient un tableau que l’aîné Donovan souhaitait intégrer à part entière, davantage à l’avant-plan et peut-être non plus comme simple spectateur ?
"Tu viens par ici ? Tu peux faire attention à ce que ça n'accroche pas le temps que je m'occupe de l'ail?"
Sourire aux lèvres, le marmiton avait glissé un linge à son épaule avant de s’approcher de la poêle désignée par son hôte, non sans lui confier d’abord le fruit de son premier labeur ; suffisamment de lamelles d’oignons pour combler un petit chaudron. Puisque les piments et le gingembre frais ne nécessitaient aucun traitement supplémentaire, Baz s’était contenté de faire tourner légèrement l’ensemble d’un tour de poignet habile, sans plus, lui offrant tout le loisir d’observer la cadette Chaffinch dans son élément, ou était-ce plutôt le sien?
Certaines frontières étaient superflues.
L’écrivaine opérait avec une lame que les années avaient bien émoussé, ce qui aurait d’ordinaire suffit à agacer le commis du jour, mais qui lui inspirait plutôt un sentiment assez tendre, la nostalgie affective liée à sa conversation prenant bien vite le pas sur les performances de l’outil en question. Le reste pouvait bien le laisser pantois tant l’aisance rivalisait au confort, car le trentenaire savait à quel point il pouvait être complexe en cuisine de se coordonner sans s’expliquer, puis encore sans vacarme, sans volonté d’assujettir et sans scepticisme décisionnel ; une valse délicate qui n’était pas sans lui rappeler celle d’une relation intime aux charmes espérés et enviables.
"Ferme les yeux…"
Hésitant à jeter un oeil par-dessus son épaule, Baz avait d’abord laissé l’habitude conduire ses gestes ; le feu avait été réduit à sa combustion la plus minimale et la poêle qu’il guettait, déplacée vers un élément déjà refroidit. Il avait ensuite obtempéré à la consigne avant de se retourner complètement, quoique sans s’avancer véritablement, craignant presque d’écraser la Pokeby contre l’ilôt central s’il devait rechercher son contact. Le devait-il d'ailleurs ? Bien vite, un ustensile de bois fut porté à ses lèvres — en même temps que fut faite la lumière sur les intentions de l’artiste — et le cuistot céda sans peine à la dégustation.
"Alors tu devines ce qu'il y a dedans ?"
Les paupières maintenus closes, Sebastian avait collé sa langue à son palet un moment avant de savourer pleinement la bouchée offerte. Dans le contexte de leur encas, un seul fruit lui vint à l’esprit, la déduction creusant rapidement une risette de fierté perspicace sur les joues du goûteur.
— Um, tamarin ?
Lorsqu’il ouvrit enfin les yeux, ce fut donc pour les poser aussitôt sur une Priya toute attentive et cette seule vision chassa l’expression souriante que l’ancien lion avait pourtant consciemment enfilé, transformant bien vite son regard en le figeant dans une contemplation équivalente à celle de la jeune femme, se noyant dans l’observation de traits pourtant connus. Doucement — et de façon vaguement volontaire — le chef avait laissé le haut de son corps s’incliner un peu plus vers l’avant, coupant court à un souffle trop long, adaptant celui-ci à cette promiscuité nouvelle où il espérait sans doute entraîner cette autre paire de prunelles noisettes dont les mouvements se synchronisaient aux siens.
— How about you now close your eyes for a second ?
Pour ce qu’ilprévoyait,espérait, désirait lui faire goûter, Sebastian avait tout d’abord besoin d’obtenir une permission et en attendant qu’elle vienne, il ne pouvait que se concentrer sur l’écho des battements tranquilles de son muscle cardiaque.
- InvitéInvité
Re: terminé -- First, kissing. Then, get married. Then, he buys me presents + Priyian#2
Jeu 3 Sep 2020 - 23:02
Les bruits de la cuisine sont comme une mélodie parfaitement orchestrée et menée par vous deux. Le moment est limpide, partagé, il se veut complexe par le mélange des odeurs, des goûts, des couleurs, mais en réalité il est d’une simplicité désarmante. Deux personnes qui travaillent dans un même élan, en harmonie. Il te laisse mener la danse parce que vous êtes chez toi, mais tu ne sembles pas lui arracher le coeur pour autant. Pourtant avec un métier comme le siens, il y a de quoi être exigeant. Quand on a l’habitude de faire des choses on acquiert un savoir faire, une méthode, presque automatique. Tu sais que Baz est plus précis que toi quand il s’agit de manier un couteau, même pour tourner une cuillère dans une poêle. Tu lui demandes de te seconder, il ne juge pas ta façon de faire. Tu lui en es reconnaissante. Au delà des mots, tu es plongée dans une danse nonchalante, tes pensées se perdent, papillonnent de ci de là, comme vers d’autant de belles fleurs à butiner. De la matière pour réfléchir tu en as, il faut dire que Sebastian Donovan par sa simple présence dans ta maison te donne de quoi t’interroger. Le passé, le présent, et le futur sont entremêlé aujourd’hui. Tu te rappelles des jours passés, ceux de l’enfance, de l’adolescence, et tirant doucement jusqu’à l’âge adulte. Peut être que quand tu es partie, tu n’étais pas tout à fait femme encore, tu ne te reconnaissais pas en tant que telle en tout cas. L’eau a coulé sous les ponts depuis cette période des premiers émois. Pourtant, comme un souvenir impérissable de cette vie que tu as toujours chérie, que tu n’as pas quitté sur un coup de tête ni sous le coup de l’émotion, il était toujours là. Quand tu avais une pensée pour les tiens au delà de tes frères et tes parents, il était là en embuscade. Comme tu l’as dit à Alex plusieurs mois en arrière, tu aurais pu tenter quelque chose 9 ans plutôt. Tu ne l’as pas fait, par peur sans doute. Alors tu es toujours restée avec des questions sans réponses, celles là même qui empêchent de dormir. Surtout quand on a eu le coeur brisé. C’est même sans doute un des moments les plus critique. C’est là qu’on pense aux moment heureux, aux chemins non empruntés, à ces chassés croisés de la vie. Et si… Ainsi on peut refaire le monde dans une mélancolie fragile, et au matin, tout est pardonné, oublié.
Tes yeux toujours curieux observent, suivent les mouvements. Dans ta tête tu te racontes déjà une histoire, alors que la page blanche t’inquiète depuis un moment. Tu perds le fil, en recommence une autre. Autour de toi l’agitation, le bruit, et le calme du chef. La vision t’inquiète mais elle s’éloigne petit à petit. Tu auras sans doute le loisir de tenter de la déchiffrer plus tard. Tu aimerais être à la place de Baz, et de ne pas savoir ce qu’il en retourne. Hélas pour toi, tu prédis souvent les naissances à venir. Peut être trop souvent à ton goût. Toi qui désires tant être mère depuis toujours. Tu envierais presque à l’Irlandais la quasi certitude qu’il va avoir un fils.
Tu joues la carte de la proximité physique peut être pas simple négligence. Ta garde est baissée, tu invites le cuisinier à deviner ce que tu vas lui faire goûter. Le rapprochement physiquement tu ne le perçois que quand il est déjà trop tard. Comme un serpent hypnotisés par son joueur de flûte tu le dévisages, incapable de dévier ton regard. Et en même temps que pourrais tu regarder d’autre ?
Bien évidemment la réponse ne tarde pas à fuser. Tu pourrais être déçue, tu l’aurais été si ça avait été quelqu’un d’autre de non initié. Tu sais que ce fruit somme toute éxotique n’est pas connu de tous, et sa saveur est tout à fait particulière.
Il n’en faut pas plus.
Au moment où les paupières du Donovan s’ouvre à nouveau sur toi, tu es toujours perdue dans cette même contemplation. La cuillère toujours dans ta main se retrouve parfaitement désoeuvrée, elle a rempli sa fonction première. Le silence s’installe, avec comme seul bruit de fond le grésillement des aliments derrière lui. Tu aurais pu mettre de la musique, mais tu n’y as même pas songé. De ces lèvres tes yeux finissent par fixer les siens, l’expression de son visage reflètent à présent la tienne. Ton coeur rate un battement, et prenant ça pour un défi sans doute, se met à accélérer. C’est fou comme un geste insignifiant peut tout changer. Respires tu seulement ?
Tu ne l’avais pas invité dans l’idée de réveiller ce qui dormait sous la surface, ce que tu supposais qui n’existait plus à présent. A vrai dire, il t’es même arrivé parfois de douter de ses sentiments à ton égard, pas dans le sens amoureux cependant, mais même parfois amicaux. Tu n’es pas naïve au point de croire qu’il te suffisait de réapparaître pour que tout soit réglé bien que tu l’espérais.
Tu doutes jusqu’à l’instant où cette bouche que tu fixais à l’instant ne formule une question. Nouvelle invitation au voyage. Une décision à prendre, celle la même qui pourrait faire changer les choses, celle là que tu n’as pas su prendre bien des années plutôt. Il ya des enjeux, même derrière un simple baiser. Tu sais que de venant de Baz tu ne pourras pas l’oublier, tu es une mauvaise menteuse. D’autant plus que tu refuses de faire semblant. Il s’est déjà rapproché, l’espace entre vous devient dérisoire, pourtant il attend ta réponse. Ca cogne dans ta poitrine, à tes oreilles, au bout de tes doigts, dans tout ton corps. Un dernier échange silencieux, et tes paupières se ferment. Tu as peur, et en même temps tu voudrais que ça aille plus vite. La vilaine impatience se réveille, mais c’est lui qui a demandé, comme une petite fille faisant face à un garçon pour la première fois, tu attends serrant fort l’objet de bois dans ta main, sans bouger. Just a second.
- InvitéInvité
Re: terminé -- First, kissing. Then, get married. Then, he buys me presents + Priyian#2
Dim 13 Sep 2020 - 1:30
Sebastian avait observé en silence le mouvement de cette paire d’iris sur laquelle le voile de minces paupières s’était finalement abattu après y avoir opposé la résistance paisible d’une tension fiévreuse et partagé. Dès que cela fut fait, l’Irlandais s'autorisa une première — et profonde — goulée d’air, conscient soudainement des courtes modulations de son souffle, puis encore du fait qu’il était libéré des impératifs d’une vigilance accrue ; elle avait choisie de lui faire confiance, de lui céder cette part de vulnérabilité optimiste que même les plus dignes représentants de Godric Gryffondor craignait parfois d’affronter, que lui-même réservait bien plus qu’il n’offrait.
L’ironie n’en était que plus douce.
Un simple pas avait ensuite annihilé l’espace qui séparait encore leurs deux corps, le chef s’étant avancé jusqu’à se presser imperceptiblement aux hanches de Priya, soucieux que le contact au rebord de l’ilot de cuisine — sur lequel s’appuyait désormais le bas du dos de la jeune femme — ne lui provoque pas d’inconfort. De nouveau, l'étudiante s’était abandonnée au mouvement dirigé sans revenir sur l’offrande faite de sa vision, laissant néanmoins à l’aîné Donovan tout le loisir de deviner l’agitation de ses deux prunelles sombres, préservées des dernières lueurs de l’astre solaire ainsi que du faciès traversé d’envie de celui qui s'improvisait leur guide.
Sans se détourner des traits familiers du visage de la Pokeby, le chef avait doucement déposé une paume entière sur son épaule droite, laissant d’abord le contact chaleureux de celle-ci s’imprimer sur l’épiderme de la belle. Après tout juste quelques secondes, la pulpe de ses doigts s'était glissé vers l'arrière du bras basané pour enfin en explorer toute la longueur jusqu'à rejoindre son poignet délicat, puis encore le revers de ce poing tenu fermé, qu’il couvrit entièrement afin d’en assouplir les jointures, de sorte à récupérer cette cuillère captive devenue gênante.
L’ustensile fut rapidement jeter sur le comptoir le plus près, son bois claquant quelque peu contre la surface d'atterrissage rigide tandis que la main encore libre de Baz remontait jusqu’à la nuque de l’écrivaine, s’y attardant un brin avant d’atteindre sa joue. La respiration saccadé de Priya répondait presque aux échos des palpitations de son propre coeur ; quelques sensations d’occasions ratés, quelques battements irréguliers à la présence et finalement, les tremblements décisifs.
Était-il (encore) possible de synchroniser l’électrocardiogramme de leurs existences respectives ?
Ce n’était pas la première fois que l’ancien lion envisageait gravir enfin cette marche, passer ce pas, mais les années et les absences l’avait tant de fois allongé — ou bien en creusant le précipice séparant leurs réalités, ou bien en y ajoutant un dénivelé taclant proprement sa confiance — qu’il doutait désormais de pouvoir honorer à la fois le passé et le futur.
À une époque, il avait cru que cette présence-là lui serais toujours acquise, que cette bienveillance et cette patience réservé aux Donovan — ébranlés par la perte d’une famille — surpassait peut-être l’attachement qu’il aurait été en droit d’attendre au titre d’ami précieux d'un frangin bien-aimé ? Puis elle était partie, loin et longtemps, emportant avec elle ces qualités que d’autres appréciaient certainement tout autant, qu’elle ne lui avait sans doute jamais réservé de façon singulière. Elle avait alors fort à accomplir et un appétit pour l’aventure qu’il ne pouvait ni égaler ni freiner.
Qu’en était-il aujourd’hui ?
Peut-être bien que la réponse résidait quelque part au fond de ce regard pétillant, raison pour laquelle son audace avait préféré ne pas s’y mesurer, lui préférant cet aveuglement téméraire. Cette pensée l’avait incité à laisser son pouce glisser paisiblement jusqu’à la commissure des lèvres de la cadette Chaffinch, comme d’une ultime invitation à les entrouvrir, ou peut-être bien comme d’un appel à fuir dès lors la collision annoncée si elle le souhaitait.
Usant d’une autre main, Sebastian encadra finalement entièrement le visage de Priya en se penchant un peu plus, puis une fois qu’il eut la certitude que le rythme de leurs inspirations et expirations se recoupait parfaitement, il ferma simplement les yeux à son tour pour mieux goûter cette bouche sur laquelle flottait encore quelques accents aussi épicés que sucrés.
And just like that, he was hungry for more than a couple chaat.
- Contenu sponsorisé
|
|