Page 2 sur 2 • 1, 2
- InvitéInvité
Re: -... What does babies wear ? ...- [Darius]
Jeu 15 Oct 2020 - 0:01
☩ La silhouette pâle s’engouffre sous la pile anarchique chavirant entre ses bras. Elle se couve de rif de l’agacement du bistre, qui ne la choie d’aucune pitié. Puisqu’une idée ne cesse de voguer au-dessus, tel un maudit vautour : il sait qu’une part de ce ridicule manège est ficelé à profit ; celui de la dramaqueen. Des mimiques à qui il ne concède alors que des prunelles d’une fade langueur. D’autant plus qu’il a perçu la bouche de l’orvet se rétracter aussitôt qu’il s’eut tourné à son encontre. Sa perfidie voulue dissimilée sous ce sourire malhonnête de gamine prise sur le fait. Dommage pour elle, il a grandi au creux d’une meute de femmes capricieuses. Elle prévoyait quelque chose, huche l’évidence. Mais il s’en indiffère. Favorisant à la réponse récoltée un simple acquiescement. Après quoi, ses hautes épaules fendent les rayonnages, sans qu’il ne se préoccupe davantage du reste. Sa tâche est finie. Tricotant mentalement le reste de sa journée dans sa navigation lente. Bien qu’atermoyée par les caisses de payement, bondées, lorsqu’ils eurent atteint bon port. Mais à peine ont-ils débuté l’attente, que siffle auprès de lui la vipérine langue. Bien goguenarde, comme à l’accoutumé. Et à qui il rétorque de son regard ennuyé -une pointe de rictus dévoilant pourtant malgré lui son amusement. Car elle s’octroie cette liberté bavarde. Puis, il ne peut renier les mines excédées de leurs voisines. Surement victimes des contre-coups de l’impatience collective à régler leurs affaires. Peut-être même un peu de leur condition également. Après tout, elles connaissent dans leur quotidien actuel : fatigue, diminution de leurs capacités, voire de leur indépendance. Sans parler d’être dépossédé de son propre corps, par un être qui l’assiège. Cette addition lui semble tant lourde, que le rital s’étreint de miséricorde, pour accorder une sage défense à ces dames : « Même les plus belles expériences possèdent leur facette moins attrayante. » Le regard qui vacille jusqu’à la flavescente à ces mots. Ses iris sombres impriment aussitôt le doux minois de marbre. Une réflexion voguant quant à elle. Est-elle trop égoïste pour condamner ainsi ces matriarches à en devenir ? Trop superficielle pour accepter l’arrondissement de sa silhouette ? Ou n’est-ce que comme lui, rutile en son cœur le prurit viscéral d’être de s’accomplir par soi, et non sa descendance ? Il reste néanmoins ignare de cette véritable raison -bien qu’il parierait sur un mélange des trois hypothèses. Et ne peut, que cette fois, déléguer un touche de sa compassion envers sa compagnie. Car bien qu’il l’ait tu, son observation n’a pas évincé l’amère pincée de la litanie précédemment clamée par l’écossaise quant à leur âge. Un discours qui fait écho à une comptine, bien trop dictée à l’ausonien par sa propre génitrice. De plus, ayant science de la poupée de Skye et de son entourage, il devine sans trop d’efforts le bourreau qui rabâche ces dictons sur cette horloge interne - en parallèle se trouvant fort chanceux, lui étant homme possédant une fertilité inaltérable. Une multitude de détails qu’il a voué préalablement au motus. Par pudeur. Puis à quoi bon ? Leur débat ne corroderait guère les codes de ce monde, ni les envies de leurs aïeuls à voir leurs lignages respectifs se perpétuer. Les deux quasi-trentenaires sont bien même incapables de s’aider mutuellement, étant tous deux déjà bien assez convaincus dans leur refus de parentalité actuelle pour nécessiter le soutien de l’autre. La pensant par ailleurs même bien plus stricte sur ses positions, elle, que lui. S’il savait… Alors impuissant, il choisit d’ignorer encore ces interrogations. Captant plutôt du coin de l’œil l’un de ces paquets qui se faufilent dans le vide sous les mouvements de mâchoire de son vis-à-vis. D’un indexe libre, il maintient ce fugitif in extremis. La mine sur le hâle qui s’égaie d’une risette un brin espiègle. « Dis-moi, tu veux de l’aide ? Ou tu préfères continuer à te concentrer dans tes critiques de ce qui nous entoure? » Puisque des deux, le cisalpin est le plus épargné des charges sur ses bras. |
- InvitéInvité
Re: -... What does babies wear ? ...- [Darius]
Sam 24 Oct 2020 - 13:06
La chose donnait à réfléchir. Offrir son corps pour porter la vie était un acte merveilleux qui te faisait envie, plus tard. Mais il était hors de question de paraitre malade, ou fatiguée, ou décoiffée ou même mal vêtue. Ce qui pouvait paraitre superficielle d’un côté alors qu’il ne s’agissait là que d’une marque de volonté : celle de ne jamais se laisser aller, même dans les pires moments. Concevant alors que peut-être certaines n’avaient pas ta force de caractère ou ne s’impose pas les mêmes lignes de conduites que toi -ou peut-être sont-elles juste un peu trop jem’enfoutiste sur les bords- ton esprit refuse de comprendre malgré cette petite pointe de compassion. C’est dans une moue désapprobatrice que tu finis par lâcher quelques mots, tout aussi désapprobateur. ”- Il parait. Mais tout de même, est-ce là une raison de se laisser aller à ce point ?” Peut-être es-tu trop critique, trop sévère avec ces pauvres femmes.
Et de plus, tu es bien peu discrète puisque l’une d’elle se permet de se retourner, de te toiser avec mépris, avant de soupirer bruyamment et de revenir face à elle. Mais puisqu’il n’y a que la vérité qui blesse, tu te contentes de hausser un sourcil en secouant la tête de désapprobation. Ce n’est pas ça qui allait t’empêcher de t’exprimer, ni même d’émettre ton propre avis, bien que tranché puisque selon toi, il valait mieux ne pas sortir si l’on ne pouvait pas être sûre d’être en valeur. Ne sait-on jamais sur qui on peut tomber à chaque circonstance. Trop occupé a songé à tes bêtises -et à les dire aussi- tu commences tout doucement à lâcher prise. Fort heureusement pour toi et pour le paquet, il est rattrapé par son sauveur chevelu. Le regard fini par se relevé vers lui, le sourire restant tout de même malicieux, malgré tes doigts crispés de plus en plus sur leur butin. Ton menton qui se balance quelque peu sur l’objet du dessus, menaçant d’autant plus la pile. ”- Oh ma passion pour la critique ne connait pas de limite. Je pourrais continuer encore peu...” tes yeux roulent au plafond d’un air amusé. ”-… Mais ce serait triste que tout se retrouve par terre. Alors je veux bien un petit coup de main.” Tu concèdes à ne plus être trop vilaine. Même si tu trouves ça un peu triste de ne plus partager les songes les plus amusant. Selon toi.
Et c’est dans un soupire quelque peu soulager que tu accueilles ta nouvelle liberté des bras moins chargées. Le regard qui se porte au loin sur les deux caissières en songeant qu’elles feraient mieux de se bouger. Déjà que l’épisode vendeuse avait du mal à être digéré. ”- Je ne veux pas faire de critique, mais quand même, il ne faut pas être pressé ici.” Sauf qu’il s’agissait bien d’une critique. Et que tu es à deux doigts de sortir ta baguette pour confusionner tout le monde. Mais non. Il ne faut pas. Déjà puisque la magie serait agir avec facilité. Ensuite, pas sûre que les installations moldus apprécient. Cependant, il a suffi que tu râles un petit coup trop fort pour qu’une autre caisse ouvre. Comme quoi des fois, ça paie. Agitant alors tes index sur tes paquets pour l’indiquer au Sarde, tu manques de peu dans ta précipitation de bousculer une dame visiblement prioritaire. Et pour une fois, tu ne dis rien. Tu pinces juste les lèvres en la laissant passer avant d’aller à sa suite. Mais ça bouillonne vraiment très fort dans ta tête, ça se voit. L’effort est là, il paie un peu. Etrangement, tu n’en retires aucune satisfaction. Le contraire aurait été étonnant.
Sans pour autant râler -tu te contentes de le faire dans ta tête- tu te hâte alors que la cliente précédente s’en va. ”- Enfin !” que tu laisses échapper malgré toi entre tes dents. Hors de question qu’un baleineau vous vole encore la place. Que de gentillesse.
lumos maxima
- InvitéInvité
Re: -... What does babies wear ? ...- [Darius]
Mer 11 Nov 2020 - 12:42
☩ Avec dextérité, le cisalpin griffe les paquets, et organise dans son étreinte un tétris complexe. Le tout sous la chappe d’un brin d’allégresse maquillant ses lippes d’un rictus. Ce dernier demeure. Même lorsque sa compagne geint, impatiente. Parce qu’il n’en est guère surpris. Sous la toison chrysocale, la princesse est convaincue qu’à ses injonctions, le peuple s’affaire. Et ce même si des décennies sont passées, bousculant la légitimité de cet axiome, comme la vérité de sa couronne. Des perturbations qui amusent en silence l’herpestidae –à défaut de l’avoir profondément agacé par le passé. Sa pointe d’espièglerie survivant encore à la litanie empressée de la Calédonienne. Elle s’aggrave même du contraste entre eux ; puisque lui est passif. Lui a la compassion envers toutes ces trimeuses qui trainent les heures derrière leurs caisses, délaissées d’égards, et gratifiées de quelques formules de politesse crachotées avec mépris. Toutefois, là où la langue vipérine fait miracle, est qu’à sa prière s’ouvre subitement une nouvelle branche d’encaissement. Pointée par la sorcière, électrisée de cette découverte. L’onde d’agitation en elle, parcoure de rif la queue à laquelle ils s’apparentent encore. A croire que la clientèle des lieux ignore l’art d’attendre. Une observation qu’image les talons de la diplomate, croquant le carrelage jusqu’à cette nouvelle terre de promesses. De là à même couper les priorités d’autres dames. Le bistre tourne de rif las. Il imagine d’avance l’irritation de l’écossaise, et présume de l’air renfrogné qui pare le minois de marbre. Toutefois, elle l’étonne en ne bavant aucun mot. Aucun sifflement aigre. Son silence interpelle. Assez pour que le rital gagne sa hauteur. Mire à sa trogne. Et découvre l’abrasion émotionnelle que sa précédente sympathie lui laisse. Une acrimonie qui invoque une risette à l’angliche. Il lui voue, et ne peut s’empêcher de la railler avec. Muet. Bien qu’à bien y regarder, des reflets de fierté brillent dans son regard. Il sait qu’elle s’efforce -bien qu’ignare de la raison. Et comme pour tout domptage, une rétribution s’impose. Ce qu’il offre indirectement par le déchargement des paquets qui les encombre. Les emplettes de son adjacente primant sur le tapis de caisse. Mais la bonne volonté se ravise à l’ultime cri de joie à ses côtés. Un pas en avant, deux arrières n’est-ce pas ? L’embarras le picote aussitôt. Il pivote le menton, pour n’être assimilé aux manières discutables de l’orvet. Bien qu’il ne soit trop tard. Ce qu’il saisit, dans un balancement de ses orbes vers le plafond. Le dépit le tenaille. Bien qu’il cherche l’amende honorable en saluant l’employée, aimable autant qu’il le peut. Sans n’en récolter toutefois l’écho, au profit d’un claironnement nasillard : « C’est tout ensemble ? » Ses iris examinent sur l’instant les paquets. S’ordonnent là leurs différents achats en deux monts distincts bien assez éloquents. Toutefois une idée germe, à laquelle l’impulsion dicte ses mains. S’agrippent aussitôt ses phalanges à quelques effets de la blonde, qu’il additionne à son propre tas. « Séparés, clôture-t-il, assurance dans la voix. » Se devine l’incompréhension valsant dans l’azur non loin, qu’il ignore avec naturel. Dégageant plutôt la voie vers la zone de payement pour son acolyte qu’il consent à lorgner. Dans ses pupilles sont révoquées d’avance toute protestation. C’est sa façon de remercier. |
- InvitéInvité
Re: -... What does babies wear ? ...- [Darius]
Mar 17 Nov 2020 - 18:29
Les mots se bousculent malgré toi dans ta tête. Insultes à ces futures mères qui se pensent tout permis sous prétexte qu’elles sont sur le point d’expulser leur progéniture, un peu comme ce film moldue avec la progéniture alien qui sort du ventre de façon totalement spectaculaire. Limite, tu leur souhaite cela comme accouchement. Tes vilaineries n’ont parfois aucune limite. Et si tu ne te rends pas vraiment compte de la portée parfois beaucoup trop méchante de tes songes, tu conviens avec toi-même que tout de même, si ça devait t’arriver un jour, il n’y aurait pas ce même laisser aller. Le bas peuple te sidère parfois.
Ta retenue surprend. Enfin, c’est ce que tu penses vu le regard de ton comparse à ton égard. Tu as promis. Pas de critique. Ou pas trop. Même si faire des efforts est clairement compliqué puisque tu es obligé de pincer fortement les lèvres pour ne rien dire. Sauf ce enfin qui t’échappes, à la limite du bout de ta vie. Omettant de dire cette remarque pour n’offusquer aucun baleineau autour de toi. Pour ne pas plus offusquer la caissière qui a clairement l’air elle aussi au bout de sa vie. A chacun sa peine, que tu penses en secouant la tête.
Ton regard capte alors ce que le ritale commence à faire alors qu’il venait d’énoncer le séparément, sans comprendre tout de suite ce qu’il faisait là.
Tu laisses pourtant faire, les yeux qui bivouaquent entre les objets qu’il a pris, puis lui, puis les objets et à nouveaux lui. Pourquoi ? La bouche s’entre-ouvre, prête à refuser mais aucun son ne sort surtout en le voyant t’ignorer superbement. Gâcher des mots dans le vent ne servirait à rien. Ta tête se secoue doucement, alors que se garde pour toi le moindre remerciement. Pour le moment. Il ne faudrait pas que le monde entier puisse savoir que tu sais faire preuve d’un peu de gratitude. Tu restes donc dans ton silence. Ce même silence qui t’habite alors quel’esclavela caissière encaisse tes effets. Ne réclamant qu’un sachet sans grande formule de politesse. De toute façon, ils sont payants, tu n’allais pas te mettre à genoux devant. Surtout que même s’il t’avait pris quelques effets, la facture restait salée. Foutue môme.
Tes mains se hâte de tout ranger. Pèle mêle peu ordonner, mais tant que tout est bien protéger, tu t’en contenteras. Tu as juste hâte de sortir d’ici pour aller dans une énième autre boutique d’un autre thème. Peut-être bien pour t’offrir encore une paire d’escarpin - alors que tu en as une cinquantaine, mais bon, rien n’est trop beau pour Jaïna. Un vague Bonne soirée salue la vendeuse, alors que tu t’éloignes de quelques pas. Vers l’air plus frais. Vers plus d’intimité et moins de femmes enceintes qui prennent toute la place. Là, tu remontes quelque peu ton écharpe autour de ton cou, doux sourire qui vient alors baigner sur tes lèvres. ”- Tu n’étais pas obligé.” Non, il ne l’était pas et il l’avait fait quand même. Une question te taraude tout de même alors que tu penches la tête sur le côté, levant tes yeux vers les siens. Tu la retiens encore un instant. ”- Mais merci.” Tes yeux ne peuvent s’empêcher de rouler un peu en l’air. Comme si ça te gênait de dire merci. Peu habitué à d’aussi bonnes manières en général.
Puis vient ce moment où la curiosité te brûle un peu trop. Où savoir était plus important que le reste. ”- Mais... en quel honneur ?” Ne sais-tu pas que la gentillesse paie parfois ?
lumos maxima
- InvitéInvité
Re: -... What does babies wear ? ...- [Darius]
Mar 24 Nov 2020 - 21:31
☩ S’élance un grabuge de grésillements et bips, hachant ce mutisme qui les plombe. Non pas que le sarde n’y soit aise. Fondu dans ses songes. Bistre pesant le monticule d’effets pour mômes, qui s’amoncellerait bientôt entre ses bras. Des présents qu’il lui faudra complimenter d’apparats à la hauteur de leur rang, une fois dans son repère estudiantin. Le dépit s’installe presque sur l’impassibilité de ses traits. S’accompagnant de ce soupir, qui se dilue avant même de siffler entre ses canines. Ses péripéties le claquent par leur rutilant ridicule. Tout comme sa réticence face à sa quête de l’offrande pour poupon. Il doit reconnaitre qu’avec le recul octroyé à la terminaison de cette tâche, se confère un nouvel écho à la litanie de la flavescente. Oui, il aurait pu se permettre la maladresse d’une carte cadeau. Le Sanahuja aurait bien eu assez science de l’inexpérience du rital quant aux bambins, pour entrapercevoir en ce geste une quelconque vilenie. Peut-être aurait-ce éveillé l’ibérique quant à la nomination potentielle du cisalpin en parrain... Mais les rêveries s’évadent, alors qu’il prend la suite de sa compagne. Les talons de cette dernière l’évanouissant ailleurs sans un mot -et le motard ne voit pas de quoi y protester. Déjà a-t-elle eu bonne âme de ne pas rechigner à son impulsion précédente -ni même d’agrémenter de quelques éléments supplémentaires la pile de son comparse, comme elle en aurait bien le culot. Alors, l’angliche préfère se concentrer davantage sur une risette affable, tandis qu’il salue la caissière. Puis, prompt dans ses gestes, il réceptionne chaque achat, qu’il engouffre dans un cabas déboursé pour l’occasion. Bien assez véloce et méthodique pour retrouver son précédent tétris soigné, en trop bien ordonnée mangouste qu’il est. Ses lèvres vibrent d’un nouveau rictus amiteux lorsqu’il tend son dû à l’employée. La transaction s’achève d’un ticket de caisse, qu’il lisse entre ses griffes, pour la laisser trôner sur les piles savantes de ses emplettes. Puis d’un au revoir sans réelle tonalité, ses pas l’exilent sereinement jusqu’à la sortie. Là où la calédonienne veille. Bien sûr que le contraire l’aurait surpris. Après tout, il détient encore quelques effets de la diplomate. Au milieu de l’étreinte de l’automne glacé, s’offrant pour cette raison une halte à ses côtés -comme si vraiment elle lui en aurait laissé le choix autrement. Toutefois, une reconnaissance à demi-mot l’accueille. A quoi l’ébauche d’une surprise agréable chatouille la bouche latine d’un rictus frêle -voire évanoui dans la seconde. Mais ce dernier s’entretient finalement, et ne flambe que de plus bel aux mimiques des orbes cérulescentes lassés. Et elle le crache finalement en mots pleins ; merci. Il sait que ça lui coute. Lui dépourvu de raillerie sur les lippes, ou les iris. Il y luit faiblement plutôt une douce estime. « Le même que celui qui t’a pris de m’aider. » Sans se douter d’une démence dépensière ayant également contribué à la générosité de la vipère. Et il n’en attend pas plus pour déléguer à l’ophidien les affaires qui font l’éloquence de sa propre gratitude, à lui. A l’instar de ses mots : « Merci. » Plein de pudeur, certes, mais qu’il ponctue d’un sourire ; de ceux qui ne pourraient tromper aucun œil sur sa sincérité. Lui n’a pas de mal à prononcer ces syllabes interdites. Bien qu’à leur suite, ses mirettes partent battre l’asphalte qui compose le parking bordant le magasin. Les vêpres ont déjà enclavé le monde de leur noirceur. Il inspire aussitôt. Sa cime reprenant sa pleine grandeur. Son menton bivouaque de nouveau à son vis-à-vis. Un hochement la salue doucement. « J’imagine à mardi prochain, 13h ? » Son gong pour l’exode, grimé sous une interrogation. Mais là, il est bien évident qu’il est décidé. Délaissant derrière sa phrase trainer cette ultime risette -bien creuse et polie, plus qu’autre chose. Toutefois, à bien y regarder, un œil expert y décèlera une grande nouveauté qu’il a lui-même du mal à intégrer encore : de l’apaisement. Elle ne lui provoque plus aucune contrariété. |