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Moments before the storm (Alice)
Ven 14 Aoû 2020 - 11:49
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
Oscar observa un long moment le collier d’or fin qu’il avait entre les mains, une merveille de simplicité et d’élégance qui siérait à sa cousine incroyablement bien. Mais ce bijou était bien plus qu’un énième bijou, prêt à orner le cou de Dayana. Oscar y avait mis ses plus gros efforts. Il avait travaillé avec des sorciers de renoms, aux talents multiples. Il s’était rendu au Nigéria, dans son pays natal pour avoir l’avis d’autres sorciers animagus. Et finalement il avait réussi. Le sortilège qui habitait les atomes d’or de ce délicat collier permettrait à sa cousine de communiquer, quelque soit sa forme. Le sorcier avait dû discuter avec des spécialistes de la communication animal, et plus spécifiquement de ces félins à l’allure fine, au muscle puissant et à la vitesse inégalable. Ainsi, ce collier était adapté à la forme même que prenait la cousine du diplomate lorsque l’envie de galoper dans les grandes étendues africaines lui prenait. Il ne serait, pour lui, d’aucune utilité. Il l’avait simplement essayé, une fois, pour s’assurer que le cercle d’or s’adapterais aux différentes tailles de cou de sa cousine et ainsi éviter un quelconque problème. Satisfait, le diplomate emballe cette petite merveille dans un tissue de soie avant d’ensorceler le paquet. Il quitta ensuite son bureau, déambulant dans les couloirs du ministère, adressant des sourires à ceux qui le saluaient, discuta un peu plus longtemps avec un agent du département des mystères avant continuer sa marche, vers la volière du ministère. Un lieu impeccable, qui n’avait rien de commun avec les autres volières qu’il avait pu visiter. Ici, tout était immaculé. Des sortilèges permettaient une propreté constante. Sans qu’il n’ai rien à dire, une petite chouette blanche, aux ailes dorées s’était envolée jusqu’à lui. Oscar la flatta, avant d’attacher à sa patte le présent pour sa cousine et la lettre qu’il avait jointe avec. - Go home, next.
Et après ces quelques mots et une flatterie sur les plumes lisse de l’animal, ce dernier s’envola. Sa route serait longue jusqu’à arriver à Dayana, mais le sorcier savait qu’elle recevrait son cadeau à temps. Sa chouette n’était pas grande, mais elle était rapide, avait moins de prise aux vents et passait discrètement. Elle l’avait bien servie jusque-là, il ne doutais plus de son efficacité.
Le sorcier observa la chouette s’envoler, dirigeant ses pensées vers sa cousine et la chaleur de l’île sur laquelle elle était, avant de retourner à sa réalité. Il n’était pas en vacances mais, après un petit coup d’œil sur sa montre, il était en pause déjeuner. Cette fois, un large sourire étira ses lèvres. Si les pauses déjeuner n’avait jamais été son moment préféré de la journée – lorsqu’on a du travail, on ne s’arrête pas forcément – le contexte estival qui touchait cette partie du monde lui amenait de beaux changements. Tout d’abord, le rythme était plus lent, beaucoup étaient en vacances et puis il y avait les jeunes, les stagiaires, venus gagner en expérience au sein du ministère, dont Alice. La benjamine Hangbé était au sein de l’unité de capture des loups-garous, un choix qui n’avait pas manqué de faire hausser les sourcils du diplomate, compte tenu de l’historique de sa petite sœur avec ce genre de créature. C’était le choix d’Alice, cependant, et Oscar le respectait volontiers. Et puis, elle était sous la coupe de Volkine, elle était entre de bonnes mains. Le diplomate repris tous les ascenseurs qu’il avait déjà empruntés, repassa par son bureau pour récupérer ses affaires, avant de se diriger vers l’antre des stagiaires du ministère. Un open space placé stratégiquement au milieu du ministère et regroupant tous les apprentis venus parfaire leur connaissance. Il salua @Mikhail Blackthorn d’un signe de tête qui travaillait sur un dossier proposé par son encadrant, qui n’était qu’autre qu’Oscar. Ce dernier naviguait au milieu des bureaux, jetait des regards amusés aux différents bureaux. Tous n’étaient pas à la pointe du rangement et de la propreté, mais cela ne le concernait que très peu, Merlin soit loué.
Il s’arrêta au niveau d’un bureau plus rangé que les autres et occupé par Alice et sa belle tignasse bouclée. Il l’observa un instant, griffonner quelques mots sur un bout de papier.
- Ready for a lunch and shopping break, Dear ?
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Re: Moments before the storm (Alice)
Mer 19 Aoû 2020 - 8:39
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
Dans son espace réservé du grand bureau des stagiaires, Alice s’était enfoncée dans une sorte de concentration boudeuse, compulsant le dossier peu reluisant d’un agent du service de gestion des loups garous, dont le cas serait traité par le conseil de discipline en interne à la rentrée. Le type était mal barré, clairement : il avait désobéi aux ordres directs de son supérieur, pris des risques inconsidérés, entrainé la destruction partielle d’un bâtiment administratif moldu et menacé le secret magique : les oubliators avaient du faire passer les dégats pour une fuite de gaz, et il avait fallu toute la naïveté des non maj pour gober de telles sornettes. Et pourtant… Pourtant l’agent avait sauvé la vie d’un couple et de leur tout jeune garçon, au péril de la sienne, était parvenu à neutraliser le lycaon hors de contrôle sans l’abattre, dans le respect du code d’honneur sous-jacent à ses fonctions. Pour certains, le sorcier était un paria, un fauteur de trouble. Pour d’autres, c’était un héros. Difficile de jouer le manichéisme face à un sujet aussi sensible, une balance du bien et du mal aussi délicate à envisager, bien que cela soit exactement ce qu’on lui demandait de faire, à travers sa note de synthèse et son évaluation des pertes et profits au terme de cette mission, qui datait de plus de sept ans. Sept ans, quand on savait où elle en était, il y a sept ans… Probablement loin de s’imaginer qu’elle aurait besoin de toute sa détermination renfrognée pour rester concentrer sur sa tâche ingrate, malgré l’effervescence qui l’entourait : postée devant un autre bureau, basculant d’un pied à l’autre, une délicieuse demoiselle brune passait ses doigts dans ses cheveux longs et lisses pour cacher sa gêne, alors qu’elle déposait une boite en plastique remplit de gâteaux faits maison devant Evan Wakefield. Ce même Evan qui fêtait son anniversaire ce jour, à qui elle s’était pour le moment refusé d’adresser la parole depuis leur arrivée quasi parallèle de ce matin. Pourtant elle avait guetté d’un œil ses propres regards, ses comportements, s’était demandé si il avait des choses de prévu le soir même. Pas qu’elle eut l’idée de l’inviter à faire quoi que ce soit, mais par simple… curiosité. Elle-même avait fêté son dernier anniversaire dans la bonne humeur lors d’un diner en famille, mais elle avait bien du mal à imaginer l’écossais tailler joyeusement la bavette avec son paternel, son frère et sa belle sœur, alors … Préférait il la présence de ses amis ? De son colocataire rougissant ? D’autres proches dont elle ignorait encore l’existence ? Alice plissa les yeux et s’efforça de garder le regard rivé sur ses fiches pour ne pas le planter dans le dos de la stagiaire qui expliquait que non vraiment, ce n’était pas grand-chose, juste un petit cadeau, comme ça, pour le remercier pour … Elle avait cessé d’écouter, ça l’agaçait déjà. Autant de minauderies autour de trois pauvres muffins, c’était un peu trop ridicule pour qu’elle y consacre deux minutes de plus.
Elle ratura d’un mouvement sec une ligne sur son parchemin, balançant plus bruyamment que prévu une boule de papier froisser dans la corbeille, avant de se remettre le nez dans ses rouleaux. Elle ne remarqua pas tout de suite qui était l’homme qui s’approchait de son bureau et, la mine revêche, s’apprêtait à le tancer vertement d’avoir l’outrecuidance de respirer son air.- Ready for a lunch and shopping break, Dear ? Son regard s’éclaircit comme une embellie en plein orage, alors que la voix chaude et calme de son frère venait délier sa langue de plomb et défaire le pli sérieux entre ses sourcils. Elle referma son stylo et son carnet de note, le rangea prestement dans son sac avant de se lever de sa chaise.
- Sure, I’m all yours.
Quelques regards se levèrent en entendant les premiers mots prononcés par Alice de la matinée, certains reconnaissant Oscar comme son frère presque instantanément, d’autres virant leurs œillades vers le Wakefield à la rechercher d’une réaction. Alice ignora superbement chacun d’entre eux, passant devant la gigue brune et son beau serre-tête sans même un regard, posant simplement rapidement une main sur l’épaule d’Evan avant de partir. Comme si la simple apposition de ses doigts sur le tissu de sa chemise pouvait imprégner cette dernière d’un parfum de vanille et de fleur de tiaré, autrement plus agréable et subtile que cette senteur de rose
- How was your meeting this morning ? Was the belgian counselor in a better mood than yesterday ?
Elle avait cru comprendre que l’alter égo wallon de son frère lui avait donné du fil à retordre, la veille, sans qu’il n’entre dans les détails. Dans l’attente de la réponse d’Oscar, elle salua d’un petit geste la jeune femme qui tenait l’accueil pendant les vacances d’été, avant de respirer une bouffée de l’air extérieur. Malgré la pollution de la capitale, cela lui fit un bien fou.
- Where are we going ?
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Re: Moments before the storm (Alice)
Mer 9 Sep 2020 - 20:19
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
Le diplomate n’avait guère put s’empêcher d’observer un instant sa petite sœur avant de lui faire signe qu’il était prêt. Le trentenaire se souvenait encore de la naissance de la petite dernière. Il avait – tous comme les autres membres de la fratrie – bien profité de la bonne humeur générale de voir une demoiselle rejoindre les rangs des trois garçons déjà présents. Si la venue au monde de Jacob avait été compliquée à gérer dans l’esprit du petit garçon qu’il avait été, la naissance d’Alice avait été bien différente. Il était tombé sous le charme. Sa petite sœur. La seule et l’unique ! Plus si petite, cela dit. Le diplomate avait retenu un soupir empreint de nostalgie. Il y pensait parfois, à ces moments-là. Des moments innocents, de simple complicité entre chaque membre de la fratrie. Des heures qui se faisaient de plus en plus rares au vu de l’emploi du temps de chacun mais qui existaient tout de même, pour leur plus grand plaisir. Il y avait les petits déjeuners familiaux à la Penthouse, souvent initiés par Jacob et Alice. Les discussions autour d’une tasse de café entre Oscar et Ekwensu, des mots et lettres échangés entre le diplomate et son cadet. Et l’été avait finalement conduit Alice à la capitale et à quelques étages du bureau de l’Américain. Oscar était très famille, ce n’était une nouveauté pour personne. Quiconque le connaissait un minimum savait pertinemment que ses frères et sa sœur mais également ses cousins et cousines avaient une place très importante dans sa vie. Sa porte leur était toujours ouverte –
Et puisqu’il connaissait bien sa sœur – à défaut d’être certain de son régime alimentaire – Oscar ne manqua le changement d’humeur de la benjamine. Il n’avait pas douté que sa venue allait apporter un peu de gaité dans l’humeur sombre que semblait avoir Alice, il plaignait simplement la personne qui aurait put se trouver là, à sa place, surplombant le bureau de la jeune stagiaire mais également ceux des autres apprentis du ministère. Il lui laissa le temps de mettre en ordre ses affaires. Ils se dirigèrent ensuite vers la sortie et l’air plus ou moins pur de la capitale. Oscar tenait les portes, laissait passer sa sœur devant lui, lui laissant ainsi quelques secondes de réflexion.
- Well, it was complicated, but we managed to find an agreement. And, with a little luck, I will not see him before September, or even October.
Octobre serait encore trop tôt, cela dit. Oscar n’appréciait pas son alter égo Belge. Il était en discussion avec lui depuis deux semaines maintenant et si l’Américain s’était montré têtu, son homologue n’avait nullement besoin d’envier sa persistance. Ils avaient finalement trouver un accord et si ce dernier méritaient quelques aménagements, le plus dur était passé. De quoi relâcher la pression sur ses épaules et même décocher un petit rire.
- You seem a little tense..., remarqua-t-il, avant d’ajouter. I know you don’t want to but my desk is open if you need to rest a bit. I have a sofa, no noises and soon a coffea machine.
Il ne pouvait pas s’empêcher de rappeler à sa petite sœur que son bureau était ouvert pour elle ce qui, il en était certain, lui offrirait des conditions de travails plus bien agréable que l’open space ou elle était actuellement. C’était du favoritisme, bien évidemment, mais il s’en fichait un peu, il devait bien l’avouer. Et plus encore lorsqu’il la voyait comme ça, tendu, agacée. Enfin, peut-être que tout cela n’avait rien à voire avec ces conditions de travail.
- I was thinking about something quick but good at the same time. Not easy to find, but feasable. I know that there is a witch on the no-maj side. If you ask for the special you can have some surprise, but you’re never disapointed.
Evidemment, la surprise pouvait être plus ou moins bonne, Oscar n’y était jamais allé, mais c’était l’occasion.
- I also need your advice for a new tie, ajouta-t-il aussitôt, toujours en quête de l’élément vestimentaire parfait pour agrémenter ses tenues. And then we can walk around and see what is worth seeing.
Il plongea sa main dans l’intérieur de sa veste de costume et en sorti un paquet de cigarette. Il en conserva une avant de l’allumer et d’en tirer une première bouffée. Il n’en proposa pas à Alice, parce qu’elle ne pouvait pas fumer. (You wish.)
- Do you need something in particular ? questionna-t-il finalement, car si sa sœur se laissait guidée, elle espérait peut-être quelques choses de cette pause hors des murs du ministère, autre que de passer un bon moment avec son
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Re: Moments before the storm (Alice)
Ven 18 Sep 2020 - 11:31
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
Septembre ou octobre, cela laissait à son frère un répit de plusieurs semaines avant de retourner batailler avec ces types qui n’étaient pas plus diplomates qu’une génoise imbibée au rhum, plutôt qu’au grand Marnier (ne vous demandez pas trop longtemps comment elle était capable de connaître une telle comparaison patissière, la réponse coule de source mais n’est pas plaisante pour tout le monde.) Alors elle hocha la tête, l’air satisfaite de celle qui a joué un rôle à tout le moins secondaire dans la réussite de la manœuvre. L’air frelaté de la ville ne valait certes pas les parfums d’épices de Nola ou Dakar, mais enfin, si elle pouvait enfin se débarrasser de cette odeur de rose insupportable, elle n’allait certainement pas cracher dessus. Elle remarqua l’oeillade subtilement inquiète de son aîné, et cette invitation qui en disait bien plus quand on connaissait l’américain. Malgré tout, la cadette ne lui fit pas l’affront de nier ou de minimiser ses états d’âme, cela aurait été faire injure à la finesse et l’empathie d u cavalier rouge.- I am, but it’s okay, I can deal with a little bit of… frustration. And if I could, I would probably spend more time in your desk, but Mirko wants us to be all together most of the time … Team building, he said. More like : Let’s see how the pack will build itself, and who are the alphas and the crawling ones.
Il n’y avait pas que des juristes dans
- Shopping or lunch first ? Pick one, i’ll follow.
Rares étaient les êtres vivants profitant d’une docilité relative de l’Hangbé, sa fratrie faisant exception. Enfin, non, Ekwensu et Oscar faisaient exception, elle se chamaillait avec Jacob comme une chiffonière ou une enfant de sept ans, dès lorsqu’elle en avait l’occasion. Ils descendirent la rue bondée pour s’avancer en direction d’un mur aux briques mobiles qui, à la manière d’un miroir sans tain, les faisait apercevoir le monde des moldus de l’autre coté. Elle claqua de la langue quand Oscar dégaina sa cigarette, et la manière de faire les gros yeux dut immanquablement lui rappeler leur mère : Elle ne fumait pas, Alice, en tout cas pas en dehors d’un joint de tentacula festif, ou pour les nécessités d’une mission. Elle n’aimait pas ça et, surtout, elle ne supportait pas cette odeur morbide qui imprégnait les tissus, jusqu’à l’épiderme des fumeurs. Il n’y avait rien de plus triste que l’odeur corporelle d’un amant ruiné par l’âpre senteur de tabac froid.
- You stink, War. Put it down, I’m the only addictive stuff you need right now, I loathe competition.
Ça ressemblait bien plus à un caprice qu’à une vraie menace, mais elle le fixait avec cette petite moue qui ne tolérait pas la contradiction. Elle se tapa le menton, un peu songeuse, avant de répondre à l’ultime question d’Oscar.
- I need to find a very last gift for Dayana. We almost didn’t see each other during this summer, I miss her so much. Also. Maybe a few advices too. But we are way to close to the minister to talk to you about … It, right now.
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Re: Moments before the storm (Alice)
Mer 23 Sep 2020 - 15:11
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
Oscar desserra de sa main libre sa cravate. Il comptait bien profiter de ce changement d’air et de lieu pour se détendre un peu, mais s’il devait être retourné à son bureau aux deux coups que Big Ben allait donner dans quelques temps. Il avait le temps, cependant, de marcher dans les rues blindées, de discuter avec sa petite sœur qui, sans surprise, remercia une nouvelle fois Oscar de son offre sans pour autant l’accepter. Le diplomate pouvait comprendre, et il ne comptait pas insister. Sa porte serait toujours grande ouverte pour la benjamine de la famille et elle en était consciente, c’était bien tout ce que le trentenaire pouvait faire. Il trouvait également très intéressant l’expérience à taille humaine réalisée à l’étage des stagiaires, dans leur open space. Tous les encadrants n’y envoyaient pas leur apprentis, Oscar si. Mirko également. Très certainement que les deux membres du ministère n’avaient pas les mêmes motivations, mais toujours était-il que le résultat était le même. Mikhail ne lui avait pas fait part de quelconques désagrément – autre le fait qu’il était maintenant à plusieurs étages du bureau de diplomate et que faire les aller et retours étaient parfois agaçant. Et puis, il fallait bien passer par cela avait de mériter un bureau digne de ce nom au sein du ministère. Certains patientaient de nombreuses années avant d’être en mesure de s’installer dans un coin tranquille. Les diplomates, eux, avait un certain avantage sur le sujet : ils savaient négocier, c’était d’ailleurs pour ça qu’ils avaient été engagés.
- I won’t ask in which group you are.
Un petit sourire amusé, une lueur brillante dans le regard. Alice était forcément du haut côté de la hiérarchie. Une alpha née, une louve prête à tout. La langue aussi acérée que les crocs, un esprit vif. Oh non, Oscar ne pouvait décemment pas l’imaginer dans cette autre catégorie. Personne ne pouvait l’imaginer là, ce n’était pas possible. Les deux Hangbés, tout en discutant, avant bien rapidement quitté les longs couloirs du ministère. Des salutations s’étaient échangées entre collègues, mais Oscar n’avait pas ressenti le désir d’étendre la discussion, parce lorsqu’il était en compagnie d’Alice. Ils quittèrent ensuite le monde magique, traversant un mur ensorcelé qui permettait de faire le trajet rapidement. Le diplomate poussa un léger soupire à la vue des bus rouges typiquement londoniens et qu’il prenait assez souvent pour maintenant admettre qu’ils étaient assez pratiques. Il tira une bouffée sur sa cigarette et Alice ne manqua pas une minute pour le rappeler à l’ordre, une moue contrariée sur le visage. Oscar savait ce que signifia cette expression sur le visage de sa benjamine. Elle était bien décidée à ce qu’il se débarrasse de son tube de nicotine, mais Oscar n’en avait pas envie. Il souhaitait fumer en paix, il ne demandait rien de plus.
- Oh come on, Sis.. It’s just one, one. It’s nothing. And I don’t need another Mother, you know. Nor a second wife, for that matter.
Et puis, ce n’était qu’une cigarette. Une seule. Oscar n’irait pas surement pas avouer à sa petite sœur qu’il fumait en réalité bien plus qu’il ne devrait et auprès de quelqu’un qu’il ne devrait certainement pas fréquenter autant. Mais Alice n’avait pas besoin de savoir tout sur les affaires du diplomate, tout comme ce dernier n’était pas au courant des moindres pas de la jeune femme.
- But thanks for your concern, Dear, ajouta-t-il, un petit sourire aux lèvres.
Il ne voulait pas se disputer avec Alice sur un sujet si ridicule. Aussi laissa-t-il cela derrière lui, et s’assurant que le vent ne portait pas aux narines de sa très chère sœur, cette fumée si désagréable à son goût.
- I miss her too, admit-il, avant de reprendre. I just sent her something this morning, I’m sure she’ll like it. Do you have any idea ? questionna-t-il, tentant de cacher sa perplexité quant aux paroles suivantes de sa petite sœur.
Trop prêt du ministère pour en parler ? Oh dear. La curiosité le pinça douloureusement, accompagné par une légère pointe d’inquiétude. Que se passait-il dans l’esprit de sa sœur, dans la vie de celle-ci ? .
- Let’s start with lunch. I’m hungry, and you’ll have all the intimacy you need to tell me everything, trancha-t-il rapidement, guidant d’ores et déjà sa petite sœur sur le chemin de ce vendeur ambulant au menu aussi fascinant que dangereux.
Ils arrivèrent devant un petit camion coloré et sur lequel était peintes, en peinture blanche et noires, le nom du service. [u]Food or Spells. Le menu était inscrit sur une planche de bois et semblait bien ordinaire. Des burgers, des sandwich, viande, végé. Il y avait de tout, mais l’œil du sorcier était attiré par les lettres mouvantes, tout en bas de la planche. Cachées aux yeux des moldus – du moins l’espérait-il – le menu spécial était inscrit à l’aide d’un sortilège, mais rien n’était décrit quant aux ingrédients utilisés. Oscar supposait, cependant, qu’il était question de quelques choses de simple et qui n’attirait pas l’œil d’un no-maj. Peut-être était-ce une question de goût ? Il n’y avait qu’une seule façon d’obtenir la réponse tant attendue.
- One special and.., il inclina la tête en direction d’Alice. Souhait-elle s’aventure où rester sur de la nourriture basique ?
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Re: Moments before the storm (Alice)
Dim 4 Oct 2020 - 18:32
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
Alors qu’Oscar se libérait de sa cravate -Milan, 2017, c’était une de celles qu’une de leurs tantes lui avait offerte pour un anniversaire, elle l’aimait bien, d’ailleurs, il avait la pochette assortie, si sa mémoire était bonne- Alice elle se défaisait de sa veste de taille dans laquelle elle se sentait soudainement engoncée. Elle avait saisi le compliment à peine voilé de son frère en plein vol d’un haussement d’épaule qui ne se voulait même pas modeste, mensonge qui serait un affront à l’intelligence de son aîné : bien sur qu’elle n’était pas dans le ventre mou de la meute, elle n’avait pas été élevée comme ça, et ses inclinaisons naturelles ne l’auraient pas supportées non plus. Elle avait accroché le haut du panier la baguette entre les dents, à grand renfort de détermination et d’une discipline de faire, saupoudrée d’une gouaille qui lui permettait de frayer avec les agents plus anciens. La petite bande du Volkine n’acceptait pas à bras ouverts les petits nouveaux, encore moins les petites nouvelles, et elle avait du se battre pour en être une membre à part entière. Au sein de l’open space, ses accointances avec les chasseurs homologués l’avaient enveloppé d’une aura de respect qui la distinguait des autres tout jeunes juristes, mais elle ne se faisait pas trop d’illusion : il lui suffirait d’un faux pas, un seul, pour devoir recommencer de zéro, et cette pseudo popularité ne vaudrait plus rien dans quelques mois, si elle ne la faisait pas fructifier ailleurs. Elle ne devait pas être une fin, tout au plus un moyen de parvenir, ailleurs. Elle leva les yeux au ciel devant l’excuse plus que minable d’Oscar, mais ne surenchérit pas : c’était bien là l’immense privilège du cavalier rouge, sa cadette n’avait que rarement le coeur de s’acharner contre lui, et le laissa siffler son vice rapidement.- If not me, Who ?
Elle allongea le pas pour rester au niveau de son frère.
- I though about a dress or a fancy coat, something practical And pretty. It doesn’t need to be magic, It couldn’t be as good manufactured as what she created so … Yeah, good clothes. But first, Lunch !
Après tout, il y avait à Londres les meilleurs stylistes et les marques les plus fastueuses, coté moldu comme magique, elle n’aurait qu’à s’arrêter devant la vitrine qui lui plairait. Elle avait dans un coin de sa tête un souvenir de sa cousine s’extasiant devant les trenchs intemporels de chez Burberry, et aucun où elle en avait un sur les épaules. Satisfaite de son idée, elle se laissa guider par Oscar jusqu’à un … Food truck. C’était un peu loin des habituels restaurants semi gastro où avaient pu l’amener Ekwensu ou encore son père quand il lui arrivait de passer à Londres, mais elle ne s’en plaignit pas. Oscar avait toujours aimé être là où on ne l’attendait pas, et elle appréciait ça chez son frère.
- Same for me, please.
Le cuisto opina du chef avec un clin d’oeil et se retourna à ses préparations, laissant les deux sorciers attendre dans un courant d’air. Alice remonta le col de sa chemise contre son cou, une oeillade distraite vers l’horloge publique au coin de la rue, avant de se reprendre.
- Do you have new pictures of my nephew on you phone ? I haven’t see him in ages !
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Moments before the storm (Alice)
Jeu 15 Oct 2020 - 0:47
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
Ils étaient bien loin du luxe et du train mondain qu’ils suivaient avec leur famille. Loin des dorures ou des boissons pétillantes française, très éloignée de la haute gastronomie ou la qualité empiétait sur la quantité. Non, ils étaient là, perdus dans les petites rues no-maj de Londres, minuscules face aux buildings qui décoraient la ville. Ils n’étaient que deux fourmis de plus, s’activant sous un soleil bienvenu. Oscar appréciait ce genre d’ambiance, tranquille, sans pression. Il n’y avait pas d’autres attente ici que la commande qu’ils avaient passée. Le diplomate s’était naturellement installé contre une table, à moitié assis, patientant calmement son spécial. Il n’avait pas été surpris de voir que sa petite sœur allait le suivre sur le menu magique. L’américain ne savait pas à quoi s’attendre, mais il avait confiance. On ne lui suggérait que très rarement ce genre d’adresse et s’il n’avait pas de problème à venir à un foodtruck pour sa pause déjeuner, cette image était tout de même assez difficile à imaginer pour certains, ne rendant la suggestion que plus impressionnante encore. Il termina alors tranquillement sa cigarette tout en rebondissant sur les propos de sa benjamine.
- A fancy coat, that is a good idea. I’m sure that we’ll find something that will suit her perfectly, assura-t-il, réfléchissant déjà aux magasins – magiques ou non – qui pourraient convenir à ce genre de mission. Avec une idée pareille, ils auraient également pu se rendre à Manhattan, mais la magie avait quelques limites et ne permettait pas – encore – de faire un si long trajet en un si court laps de temps. Londres, cependant, ne manquait pas boutiques capables de convenir au goût élaboré des deux Hangbé. Un côté fancy qui transparaissait d’ailleurs sans difficulté, malgré leur présence dans cet endroit si éloigné de leur quotidien. Il n’y avait qu’à observer la manière dont ils étaient vêtus… bien différente du bleu de travail que portait un homme fatigué qui arrivait tout juste afin de faire sa commande.
Oscar était tout à son aise – il fréquentait des endroits bien pire que celui-ci – et s’il observait légèrement les gens qui les entouraient, Alice pouvait se féliciter de capter toute son attention. Le regard sombre du diplomate se mis alors à briller – de fierté ou de tristesse ? – à la mention de Junior et à la question de sa petite sœur. Il écrasa sa cigarette au sol, avant d’en jeter le mégot dans une poubelle. Il glissa ensuite sa main dans l’intérieur de sa veste et en tira un téléphone moldu. Il ôta la coque noire de l’appareil et en tira une photographie magique.
- It looks like I’m married to something that does not like.. phones.. A point of view that I can fully understand. But here you go !
Dans un petit sourire attendrit par la vision de son fils, Oscar tendit discrètement à sa jeune sœur une image mouvante du petit dernier de la famille. La jeune femme pourrait y voir un portrait de Junior riant avec éclats, partageant avec la personne qui avait pris la photographie, cette joie toute naturelle pour un enfant de son âge. Oscar savait déjà que ce n’était pas sa femme qui avait pris cette photo merveilleuse, mais il n’en fit pas la remarque. Il préférait observer la réaction d’Alice à la vue de son neveu. Il dû la laisser à sa contemplation pour récupérer leurs deux commandes. Il paya en monnaie moldus, avant de retourner auprès de sa sœur.
- He is growing so fast, isn’t he ? fit-il remarqué, ne doutant pourtant pas qu’Alice soit en mesure d’en faire elle-même la terrible conclusion. Crescensia is coming in September, for the Hangbé Inc annual meeting, you’ll see him there. Or. I’m going to Abuja next week-end, if you wanna join.
Une invitation naturelle et qui prendrait ou pas. Il n’était pas étrange de voir Oscar voyager au Nigéria, pas lorsque sa famille y habitait, alors, pourquoi ne pas en profiter ? Cela était également un moyen de rendre visite à leur Grand-Parents, qu’ils voyaient tous bien trop peu. Enfin, le diplomate tendit son sandwich à Alice et récupéra sa photo qu’il glissa dans sa poche.
- It looks quite normal, commenta-t-il, avant de croquer à pleine dents dans le pain chaud qu’on lui avait servi. Il fût rapidement en mesure de décerner les ingrédients qui composaient son repas et rien de particulier ne sortait du lot. Il y avait bien de la courge, mais c’était un légume lambda qui n’avait rien de particulièrement magique. Il haussa les épaules, peut-être que cela viendrait plus tard. We can walk a bit, for about two minutes, we’ll find a bench with a nice view on the Thames.
Il mit alors en pause sa dégustation, incapable de manger et marcher en même temps. Mais ce n’était pas grave, car il pouvait sentir la magie arriver… Un picotement chaud commença à envahir sa bouche, un mélange de saveur, comme si tout un paquet de dragées surprises de Bertie Crochue s’était trouvé sur sa langue au même moment, en plus explosif. C’était comme un petit feu d’artifice sur ses papilles et il pouvait entendre le bruit étouffé d’explosions. Damn.
- Next time I’m taking you to the Ritz, grommela-t-il, faussement contrarié, plutôt amusé. Ce petit feu d’artifice ne durait pas et s’il était étrange, son sandwich restait tout de même terriblement délicieux. Une magie malicieuse mais sans danger qui ne les empêcherais pas de profiter d’un bon repas.
Ils arrivèrent alors à un banc, bien heureusement libre. Il s’y installa maisne mangea pas tout de suite. Ses prunelles sombres se posèrent sur le visage d’Alice.
- So, what’s new, except for the social experiment made within this open space ? Do you like what you’re doing ? Do you find the time to enjoy your summer ?
Et il croqua une nouvelle bouchée, guettant cette fois, ce petit feu d’artifice.
Made by Neon Demon
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Re: Moments before the storm (Alice)
Mar 20 Oct 2020 - 11:41
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
Qu’Oscar conforte son idée de cadeau pour Diana achevait l’américaine de se diriger directement sur celui-ci : C’était quelque chose qu’ils avaient tous dans le sang, cela faisait partie de leur ADN, cet amour du beau, l’esthétisme, le plaisir de la sappe. Etre classe en toutes circonstances, avec Cet accessoire qui n’a jamais été vu nulpart ailleurs, cet imprimé qui jurerait sur n’importe quelle autre peau que la leur. Ils n’étaient pas nombreux, ceux qui pouvaient s’enorgueillir d’avoir attrapé un Hangbé en défaut, non apprêté. Il n’y avait qu’à voir le frère et la sœur, tant leurs habits, pourtant professionnels, que leur démarche, n’auraient pas détonné sur un podium de défilé.- Burberry, we need to go there, we can go to the one at Picadilly right after ?
La décision était donc prise, ils n’avaient plus qu’à déjeuner avant de s’y rendre, c’était une affaire entendue. Elle attrapa la photographie des mains de son frère pour couver son neveu des yeux, sans même chercher à retenir un soupir tendre: Junior était le tout premier de ses neveux, trésor parmi les trésors, merveille enfantine pleine de malice, bijou de son père, fierté de sa mère, et pour sa tante, un monde inconnu de devoirs, responsabilités, mais surtout de jeux et de cajoleries. Ce rôle lui convenait parfaitement, et elle ne pouvait qu’imaginer le déchirement que cela pouvait être pour son frère que de ne pas pouvoir profiter de voir son fils au quotidien. Bien sur, le métier d’Oscar était exigeant, chronophage même, et probablement que Junior verrait bien plus la nourrice si il vivait à Londres que son père, mais il serait là pour le bain, l’histoire du soir et tout le reste… Enfin, probablement que la vie au Nigéria était bien plus douce pour le petit garçon que la froideur des terres britanniques, alors…
- Of course I’ll be there. When they’ll be coming and when you’ll go, just in case you have an « Emergency » and need your very best and favorite sibling to babysit my Precious.
Enfin, le cuistot du food truck les héla pour leur indiquer que leur commande était prête, fumante entre ses mains couturées de petites coupures et de brûlures légères. Oscar récupéra l’ensemble dans ses grandes mains, et Alice suivit son frère en trottinant, remontant le col de son manteau pour se protéger d’un courant d’air frais, le nez en l’air pour l’observer gouter la première bouchée de son plat. Il était comme ça Oscar, impatient, presque autant qu’elle. Il ne pouvait pas s’empêcher de commencer, alors même qu’ils n’étaient pas assis, pas installés. Sa réaction tira un ricanement devant la grimace surprise et un peu confuse de ce dernier, attrapant sa part de pitance s’asseoir enfin sur le banc tant convoité.
- The Ritz… Mum would have disinherited you if you’d chosen a English gastronomic restaurant in a capital where there are so much african and afro american chiefs… Let’s say I had a deafness attack for two sec and din’t hear anything…
Elle croqua à son tour dans le sandwich, attaquant la viande juteuse et le fromage légèrement fumé. Le pain était moelleux, dense, et elle sentit rapidement à son tour les petits picotements de feux d’artifice sur ses papilles. C’était surprenant, mais délicieux, bien meilleur qu’un pauvre subway … Même si elle n’aurait pas été contre un peu un peu de sauce ranch. Elle reprit une bouchée, puis une seconde, dodelinant de la tête de contentement, avant de croiser à nouveau le regard à présent curieux de son frère. Ah. L’open space. Elle avait presque réussi à l’oublier. Elle prit une gorgée de soda, avant de répondre, les yeux dans la Tamise.
- I really enjoy it actually, working with Mirko is amazing, he is great, harsh, challenging, but, hey, we know what it is … Open space is okay-ish, obviously we are not all the same kind of over achievers… And some of my mates are more annoying than others. White ones especially, you know what I mean. We are supposed to be the loud ones, but they are every where shit-chatting like « piapiapiapia »
Elle mima les bavardages avec les mains avant de glousser, et de reprendre.
- Anyway … I might be a little bit upset today because … It’s Evan’s birtdhay. I can’t do anything at the office because of obvious reasons, and at the same time, he doesn’t seem to have planned anything for us today. He have suitors and his fanbase all around his belly and I know he doesn’t hate it. I'm fine with it, just, I …
Elle soupira, se gratta l’aile du nez, comme souvent, quand elle était un peu nerveuse.
- I made him a present, but I probably shouln’t give it to him. It’s a bad idea, a silly one. I was a bit… bamboozled or something when I made it. Incredible, hey ?
Nouveau soupir, et un regard qui plongeait toujours dans les eaux sombres et placides. Elle n’avait pas vraiment eu l’ambition de s’épancher sur tout ça à la base, mais puisque que son frère était venu la sortir de cette étrange ambiance, elle pouvait bien lui donner un peu de grains à moudre… Si ce n’était pas lui, à qui aurait elle bien pu en parler, de toute façon ...
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Re: Moments before the storm (Alice)
Sam 31 Oct 2020 - 19:26
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
Oscar se trouvait être bien chanceux. Il fallait dire que, malgré un mariage étrange et compliqué – ce qui n’était pas moins sa faute que celle de son épouse – il avait tout de même une vraie famille. Il avait un fils, qu’il chérissait plus que tout au monde et des frères et sœurs qui l’adoraient tout autant. Jake tentait de lui apprendre le plus de bêtises possible, Alice était en admiration devant le bambin et s’en occupait aussi bien qu’Oscar s’était occupé d’elle quand ils étaient tous plus jeunes. Quant à l’aîné de la famille, il observait tout cela se dérouler, et le cavalier rouge connaissait assez son colocataire pour savoir qu’il appréciait ce qu’il voyait et attendait avec impatience le jour ou il pourrait faire de Junior un fier représentant de la famille Hangbé, fier et puissant, fin négociateur, charmeur. Une autre âme entièrement dévouée à sa famille, une arme destinée à autant de grandes choses que ces prédécesseurs. Junior n’avait aucun mal à se glisser dans le cœur de chacun des membres de la famille, certains même – comme Dayana – semblait même avoir plus d’instinct maternel à son égard que la propre mère du jeune homme ce qui ne cessait de tordre le cœur d’Oscar, tiraillé entre la tendresse et la tristesse de connaître les antécédents de sa chère cousine. Mais sur ce point, Oscar n’avait pas à se plaindre, son fils était bien entouré, protégé et guidé par les personnes que son père respectait le plus. Rien d’autres ne pouvait davantage compter pour le diplomate. Il regrettait certes de ne pas voir son fils grandir chaque jour, mais il y avait encore certaines choses sur lesquelles il n’avait pas la main, yet. Alors, voir la réaction d’Alice à la photo de son neveu, ne pouvait que faire sourire Oscar. Ses lèvres s’élargirent encore davantage lorsque la Grymm lui affirma qu’elle serait là, sans problème, pour garder son précieux. Leur précieux, même. Et puis ils descendirent tranquillement la petite centaine de mètres qui les séparaient de la Tamise. Les attendait un petit banc au milieu d’un parc, écrin de verdure au milieu de la ville, repos et calme appréciable. A la fin de sa première bouchée, lorsque les petits feux d’artifice qui avaient éclaté dans chaque coin de sa bouche s'étaient dissipés, Oscar put répondre à la remarque de sa petite sœur sur le Ritz et la multitude d’autres restaurants d’origines africaine ou afro-américaine qui parsemaient la capitale.
- What mum doesn’t won’t trouble her. Plus, the Ritz has a very good menu and grilled meat, expliquait-il alors, avec un sérieux sans faille tout en observait son petit sandwich ensorcelé, qui était à une centaine de dollar d’un seul plat dans le célèbre palace Londonien. Et puis Oscar aimait profiter, que cela soit de la cuisine anglaise ou quelque chose de plus traditionnelle, cela lui importait peu. Il aimait tout, de toute façon.
Ils s’installèrent sur le petit banc, vue sur la Tamise et Oscar s’assura que sa benjamine allait répondre à ses interrogations avant de lui-même reprendre une bouchée de son sandwich. Il accueillit le crépitement sur son palais comme un vieil ami et écouta les mots de la jeune sorcière avec attention. Le diplomate ricana à la remarque d’Alice sur les blancs et leur pépiement incessant.
- Indeed, they are the worst, and by far, plaisanta-t-il, avant d’écouter la suite, perdant un peu de son sourire.
C’était donc cela qui perturbait tant sa petite sœur ? Son fiancé ? Oscar pouvait comprendre. Il aurait aimé pouvoir lui conseiller tout un tas de chose. Il aurait aimé pouvoir lui affirmer qu’elle n’avait pas besoin de suivre les volontés de leurs parents, qu’elle était libre de faire ces choix, qu’elle n’avait pas besoin de s’unir au plus jeune des Wakefield, mais tout autant qu’il le souhaitait, ce n’était pas ce qu’on lui avait appris. Chaque membre de la famille Hangbé avaient son rôle à jouer. Tous. Et la petite dernière de la fratrie ne faisait pas exception. Il n’y avait qu’à comprendre la façon dont fonctionnait leur mère, Pearl, pour savoir que ses quatre enfants n’avaient pas grand-chose à dire sur leur avenir « amoureux ». Oscar lui-même n’avait pas choisi son épouse et s’était bien rapidement résigné à cette idée. Le problème d’Alice, semblait tout autre, cependant. Oscar observait sa petite sœur, elle était nerveuse, sans nul doute. Le diplomate posa son dos sur le dossier de bois du banc et laissa un instant sa nourriture de côté.
- Well. If you did something, you can just give him later, where there is no fan, no ministry and so on, conseilla-t-il alors, simplement.
Il croqua une petite bouchée de son sandwich, afin de réfléchir un peu, une petite minute tout au plus, avant de reprendre.
- What were you thinking about, when you made this gift ? questionna-t-il, curieux de savoir ce qui pouvait bien déboussoler sa petite sœur. Do you.. like him ? osa-t-il finalement, plutôt que de tourner autour de pot, encore fallait-il y allait franco. Alice – tout comme lui – n’était pas du genre à s’inquiéter d’une fanbase, ou d’un cadeau. D’ailleurs Oscar n’avait jamais rien offert à son épouse – Junior suffisait, right ? – mais le diplomate n’avait jamais rien vraiment ressenti pour Crescencia, si ce n’est une attirance physique réciproque qui n’avait cependant pas suffit à leur faire former un couple uni. Le trentenaire s’y était fait depuis le temps et s’en accommodait. Pour qu’Alice soit si nerveuse sur le sujet, thought, c’était qu’il y avait autre chose. If he did something wrong, I can also go and punch him in the head, proposa-t-il, cherchant à apporter un peu de légèreté. Il ne ferait jamais ça, évidemment.
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Re: Moments before the storm (Alice)
Jeu 5 Nov 2020 - 15:39
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
C’était étrange pour Alice de s’épancher ainsi auprès de son frère, et en même temps … Pas tant que cela. Elle avait un lien très spécial avec chacun de ses frangins, mais Oscar… Oscar avait toujours été son confident, toujours, le récipiendaire de ses cachotteries d’enfant, ds ses amourettes et de ses doutes d’adolescentes, de son seul et unique chagrin d’amour. Ils avaient presque dix ans d’écart, et pourtant, il était celui qui semblait la comprendre le mieux, parfois même sans les mots, miroir masculin de ses propres contradictions, de sa complexité. Il n’y avait bien que lui pour lui poser certaines questions aussi frontalement, sans enrobage sucré ni circonvolutions interminables, art de haut vol qu’il maîtrisait pourtant parfaitement dans le cadre de son métier. La cadette avait froncé le nez, sans que cela ait quoi que ce soit à voir avec les épices de son sandwich. - I, ahem … I told you about our mission, earlier in the month. It was dangerous, and intense and, to be honest, a bit traumatic too, but I saw something about him, I don’t know, a glimse of … He was a different personn. More and less at the very same time, it was weird but … Yeah I know It’s an absolute non-sense.
Elle se mettait à déblatérer sans trouver les mots exacts, cela l’agaçait presque autant que ce trouble intérieur. Elle ne pourrait pas le nier bien longtemps, il s’était passé quelque chose ce soir-là, qui n’avait rien de romantique. C’était plus que ça, plus profond, d’essentiel. Elle avait entraperçu l’homme, derrière le fiancé, celui qui existait avant Cordoue, avant elle, avant ce « nous » qu’ils formaient de fait, mais réellement. Elle avait vu la terreur, elle avait vu le courage, elle avait cru comprendre, un peu. Evan s’était incarné, dépassant l’imagine d’Epinal pour se concrétiser en quelque chose de différent et de nouveau, et elle avait bien du mal à saisir ce que cela impliquait vraiment, pour elle.
- I used some of our old tricks. Wax, intentions, flowers … I made him a « forget me not » candle, with a small gift inside. I was just thinking about … Well, I wanted to give him something nice. A bit personnal.
A la dernière remarque d’Oscar, Alice lui coula un regard de coté, l’air entendu … et peut être pas tant que ça finalement. Si elle l’aimait bien ? Vaste question, là encore. De Chimène à Rodrigue, disons qu’elle ne le haïssait point. Elle reprit une bouchée de son sandwich, puis une gorgée de boisson, avant de jeter son regard dans le fleuve.
- I don’t know, War. That’s the problem. I should know. I should not care, and that’s it. But I … I feel like we actually have more in common than I though. He is not … He is not that bad. He is so white and so annoying of course but … But.
Difficile de poursuivre. Il y avait quelque chose, chez lui, qui la touchait, d’une certaine manière. Elle n’était pas capable de mettre le doigt dessus, ou se refusait à le faire avec franchise. Elle posa sa tempe sur l’épaule de son frère, soupira profondément. Un soupir de dépit, de frustration, de Famine à la Guerre, elle avait l’impression de s’enfoncer en eau trouble, sans être capable de s’arrêter, attirée par un éclat brillant, tout au fond.
- Nothing wrong. Except maybe that I feel like I’m a little rock in his shoe, a little rock which speaks to him in chinese. We don’t understand each other, most of the time, maybe we never will. Sometimes, I ask myself if it really worth it, the effort. The patience. I don’t know, Os’, I really don’t know.
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Re: Moments before the storm (Alice)
Dim 8 Nov 2020 - 19:11
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
La pudeur était une vertue répandue chez les Hangbé et si les joies de chacun pouvaient être partagées à la grande majorité, les plus petits détails de la vie quotidienne restaient parfois dans l’intimité complète des gens qui les vivaient. Et les doutes, ceux-là même qui remplissaient le regard d’Alice n’étaient pas encouragé dans une famille comme la leur. Seule la certitude comptait, couplée avec la détermination et l’assurance. Le reste n’avait pas sa place et avait été bien rapidement exclus de l’éducation de toute la cousinade, sans aucune exception. C’était comme cela que le monde des Hangbé tournaient, rouages parfaitement huilés qui fonctionnaient de concert et apportait chacun une pierre à l’édifice. Oscar avait amené la sienne en s’unissant avec l’une des filles Tagbo, créant une alliance déterminante entre les deux clans, derrière tentative de faire rentrer leur adversaire dans les rangs. Et à voir la façon dont se déroulait le mariage d’Oscar – hormis la réussite qu’était Junior, bien évidement – rien ne semblait encore gagné. Mais le second de la famille n’avait pas contredit ses parents sur le choix qu’ils avaient pour eux, évidence depuis qu’il était en mesure de comprendre qu’il serait l’un des premiers mariés et n’aurait probablement jamais son mot à dire sur l’affaire. Et peut-être que d’un certain côté, ne pas prendre cette décision et se laisser guider par la matriarche de la famille, Pearl – parce que c’était bien elle qui tirait les ficelles de la branche Américaine, à n’en pas douter – était une excellente décision. Il n’y avait de toute façon, pas de bons commentaires sur le fait de faire quelque chose en désaccord avec les principes de la famille, et ce n’était très certainement jamais arrivé. L’autorité était trop la forte et la pression trop grande. L’erreur n’existait pas et si des petits débordements pouvaient avoir lieu une fois de temps en temps, tout était rapidement rattrapé et l’origine du problème ne prenait pas très longtemps pour retrouver la bonne direction. Tout cela pour dire que c’était n’était pas toujours facile, mais que tout devenait plus ou moins naturel. Un naturel compliqué et parfois dérangeait qui en refroidissait plus d’un. Mais tout celait n’empêchait Oscar d’être à l’aise là-dedans, habitué, formé à tout cela. Résigné aux obligations, appliqués dans leur réalisation. Il était un Hangbé, après tout.
Mais Oscar était aussi un grand frère, celui qui s’était transformé en Léopard pour consoler sa petite sœur. Il avait posé sa grosse tête sur les genoux de la demoiselle et s’était laissé emporté dans un concert de ronronnements, parce qu’il y avait parfois des moments ou les mots n’étaient pas utiles et seule la bonne compagnie d’un frère tendre suffisait. Cette fois était différente, cependant. Tout deux assis sur un banc londonien, regard voguant au rythme calme de la tamise, la place n’était pas aux ronronnements d’un félin de quatre vingt dix kilos, non. Car ce n’était pas dans le regard de sa benjamine qu’Oscar lisait de l’incertitude, mais bien dans sa voix, dans les mots qu’elles employaient et dans ces prunelles brillantes qui fuyaient le regard plus sombre du sorcier. Il était bien loin le temps des soucis d’enfants, ils étaient dans le grand monde maintenant, prédateurs lâchés dans la nature sans avoir toutes les cordes à leurs arcs. Ce n’était pas faute d’être préparer à tout cela, mais qui pouvait prévoir quelqu’un à tomber sous le charme d’un fiancé choisi ? Oscar n’était pas en mesure de le dire, il y avait des choses qui ne se choisissaient pas, elle se posait là et devenait évidente, mais jamais le choix n’avait quoique ce soit à voir là-dedans. Ce serait bien trop beau, tiens d’avoir une telle marge de manœuvre.
Et comme c’était loin d’être le cas, Oscar écoutait sa sœur se confier, silencieux et attentif. Il entendait ses mots, observait ces réactions, le mouvement de ses sourcils ou le rythme qui prenait parfois possession de ces doigts, les faisant ainsi danser sur ce jean qui l’habillait. Et le non-sens qu’elle décrivait, le diplomate ne le croyait. Il avait vu quelqu’un, une fois, il y a bien longtemps de cela, avant qu’une vie heureuse ne devienne qu’une illusion. Il comprenait le trouble de sa petite sœur s’y retrouvait peut-être un peu. Mais les souvenirs du diplomate étaient anciens, aussi préférait-ils les laisser de côtés, les laisser voguer dans son esprit, petites vagues de son passé qui n’avaient maintenant plus aucune importance. Non, car ce qui comptait était sous ses yeux : Alice. Il sourit, amusé par la remarque de sa jeune sœur sur la couleur de peau de son fiancé. Il avait la peau claire, effectivement, mais ce n’était pas un problème pour Oscar et ce n’était pas une idée à lui qui avait germé dans l’esprit de Famine, cela venait très certainement d’Ekwensu. C’était amusant, toutefois, de voir que les plus jeunes prenaient tout ce qu’ils trouvaient intéressant de leurs aînés. Lui-même n’avait pas de souci particulier avec ça, il était bien plus porté sur la couleur du sang que le reste, ce qui était tout aussi préjudiciable et déplacé. But well..
Toujours silencieux, Oscar laissa de côté son sandwich – il avait faim mais avait également mieux à faire - et laissa tranquillement sa sœur s’installer contre lui. Il réemballa son pétillant déjeuner et le déposa à ses côtés sur le banc, passa ensuite un bras tendre au-dessus de l’épaule de sa petite sœur et l’encourage d’un léger mouvement du pouce à continuer. Elle doutait, elle ne savait, tant de chose susceptible de la détourner du droit chemin, celui tracer par son sang et son nom. Mais Oscar n’avait pas envie d’être ce grand-frère là, Ekwensu faisait très bien cela pour deux.
- I won’t pretend that I can understand what is going on between you two, admit-il, présentant ainsi une certaine impuissance face à la situation, ce qui ne l’empêchait pas de continuer, cependant. But I will say this, Dear. If you think that there is more that meets the eye about Evan. If you saw something that you like, if you think that it could work. If you have the slighest impression that, somehow, you both could work. Then fight for it. Give him your gift, try it. Be a bigger rock, be a giant stone. Show him, make him understand. Men are sometimes slow to understand, you, most of all, know that.
Oscar ne se comptait évidement pas cette équipe. Lui-même était vif d’esprit, trop peut-être. Mais il pensait tout ce qu’elle avait dit et si Alice était troublée, s’il y avait quelque chose de bien plus prometteur dans le regard d’Evan d’une simple alliance politique, alors il serait dommage de ne pas tenter. Le diplomate ne le fit pas remarquer, mais Alice était déjà empêtrée dans tout cela, quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe, elle ne pouvait plus reculer. Il faudrait un évènement important pour que ces fiançailles n’aboutissent pas, et celui que le cavalier rouge avait en tête ne lui permettrait pas de conserver l’amitié chère qu’était celle de son ancien mentor. Sa sœur était coincée, tout comme il l’avait été. Mais sa sœur voyait dans son fiancé quelque chose qu’il n’avait lui-même jamais vu dans celle qui l’avait épousé.
- Maybe this is nothing, perhaps it’s not worth it, perhaps. Perhaps it is, thought. But if you have the slighest chance to be happy, you should seize it and make it yours. Arranged marriage are not the easiest, it’s like playing the lottery. Some of us are lucky, some of us ain’t.
Ses mots transpiraient l’honnêteté et la tendresse. Ce n’était clairement un discours que l’on s’attendait à voir sortir de la bouche du cavalier rouge, et pourtant il avait bien dit tout cela.
- Just.., commença-t-il, s’arrêtant quelques secondes, avant de reprendre. Just don’t finish like me, you deserve better than a failed marriage, assura-t-il finalement, avouant dans ces quelques mots l’erreur de cette union, de ce cercle d’or qui entourait son doigt et le reliait malgré lui à une femme pour qui il ne ressentait rien, à des milliers de kilomètre de là. Sa sœur méritait mieux, bien mieux. Sa sœur se devait d’être heureuse, parce c’était bien tout ce qui comptait aux yeux du grand-frère aimant qu’il était. Mais Oscar ne pouvait encore qu’espérer, car rien n’était jamais gagné et si lui-même avait put penser avoir un mariage heureux, le peu de naïveté qui l’avait alors habité était depuis bien longtemps partie se recoucher.
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Re: Moments before the storm (Alice)
Dim 22 Nov 2020 - 17:10
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
La voix chaude et grave d’Oscar coulait ses conseils plein de bon sens dans les oreilles de sa benjamine, qui restait immobile, songeuse, blottie contre son bras. Il avait surement raison, sur un tas de sujets, et ce qu’il détaillait n’était rien d’autres que ce qu’elle aurait elle-même pu prodiguer à d’autres, à sa place, mais … Mais voilà, les autres, ce n’était pas elle. Les autres n’étaient pas embourbés dans des fiançailles à l’issue incertaine, dont le bonheur n’était, pour le moment, garanti que par une encore fraiche entente cordiale entre les deux promis, et par le respect de règles secrètes qu’ils s’étaient imposés quelques mois plus tôt. Si rapprochements il y avait eu, parfois, ils étaient encore timides, timorés et, pire encore, mâtinés d’une mauvaise foi telle que si on leur mentionnait une quelconque accointance nouvelle, chacun l’aurait nié à grands cris d’orfraie. - That’s the trick, Os’, I just can’t tell. I saw how he could be, with others. When he talks to younger students, with calm, patience and a genuine smile, he is able to make everybody confortable. When he talks to Mirko, or a senior auror, he seems so confident yet humble, he doesn ‘t stutter, he speaks his minds and then, he listens carefully. But with me …
Elle se tut un instant, rassemblant ses mots pour en faire le portrait le plus fidèle. Se rendait elle compte de ce qu’elle disait, de ce que cela disait d’elle, de cette habitude qu’elle avait prise de prêter attention à chacun de ses mots, de ses intonations, des mimiques qui passaient sur son visage si souvent ouvert. Sauf avec elle.
- He is cautious. Reluctant. As if I was some inflammable liquid, or an untamed pet. In others words, he doesn’t trust me, and I wonder if he will ever do, and if there is anything I can do about it.
Son regard en miroir de l’eau, cela lui faisait de bien de laisser ses sombres pensées, enfin, passer la barrière de ses lèvres : ces doutes, ces insécurités, elle n’en avait parlé qu’en les couchant sur le papier, à leur tante défunte qui, pour le moment, ne lui avait pas répondu, pas le moindre signe, rien. Oscar, lui, au moins, lui donnait son avis sur la question, bien que sa dernière réplique ne parvint pas réellement à la rassurer, quite the opposite, actually. Elle méritait autre chose qu’un mariage malheureux. Elle était d’accord, mais était ce vraiment entre ses mains ? Pourrait elle en faire autrement, si Evan lui refusait le moindre pas en avant, la moindre ouverture vers lui ? Lentement mais surement, la patience, la confiance de l’américaine s’érodait : l’orgueil et la frustration prenaient parfois le pas, et elle se sentait piégée dans un jeu dont les règles changeaient continuellement, avec un partenaire que ne se décidait pas à se positionner en allié ou en ennemi. Les privations en amour, en tendresse, le défaut des étreintes physiques commençaient à déliter l’américaine, assoiffée qu’elle avait toujours été de cette intimité des corps, à défaut des âmes. Mais pouvait elle décemment dire à son frère ainé que cela lui manquait tant, qu’elle avait du renoncer à tous ses amants dans une tentative, peut être vaine, de ramener son fiancé à de meilleures dispositions ? Non, il ne valait surement mieux pas. Oscar était fait du même bois qu’elle, nul doute que cette privation l’aurait fort contrarié. Pire, peut être l’aurait il convaincu qu’une telle promesse n’avait aucune valeur, qu’elle aurait mieux fait de faire comme elle l’entendait.
Elle soupira, encore, se redressant un peu avant de reprendre une bouchée de son sandwich. Finalement, elle n’avait plus très faim, elle non plus.
- … I’ll give him his gift. One way or another, maybe with a note. Who knows, maybe he’ll like it, for once… It’s not that risky.
Simplement si désagréable, de se sentir soudainement vulnérable, dans l’attente de l’assentiment de quelqu’un.
- Thanks for listening to me, Os’. It means a lot to me… I can’t tell about this to mom or dad. Or Ekky. And Jake … Jake would probably run into him to tell him everything right after my confessions. No way.
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Re: Moments before the storm (Alice)
Ven 25 Déc 2020 - 19:47
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
Oscar comprenait assez bien les tourments qui envahissaient l’esprit de sa petite sœur. Il saisissait ses doutes, ses inquiétudes, bien qu’ils ne les aient pas lui-même vécu, pas pour son mariage avec Credenscia, en tout cas. Lui, il avait fait ce qu’on attendait de lui. Marier une Tagbo pour stabiliser une alliance entre leurs deux familles, il ne s’était pas préoccupé de savoir s’il allait être amoureux ou non de cette jeune femme qu’on lui imposait. Peut-être parce qu’il avait déjà été déçu avant cela et qu’il n’avait jamais osé espérer mieux ni plus. Il s’était incliné à la volonté familiale, s’adaptant sans grande difficulté, ne se questionnant que très peu sur les tenants et aboutissants de cette relation. Pourtant, il comprenait sa petite sœur, il s’inquiétait, surtout. N’est-ce pas ce que ferait tous les grand-frères ? Surement, du moins l’espérait-il. Lui, en tout cas, ne pouvait pas s’en empêcher. Lui, qui n’était pas heureux dans son mariage. Lui qui ne pouvait qu’adorer son fils et respecter sa mère, mais sans vraiment avoir plus d’enthousiasme à l’idée de la voir. Son épouse était une femme puissante et déterminée, elle était aussi ravissante, sûre d’elle et prête à beaucoup de chose pour sa famille. Beaucoup d’hommes auraient été ravis de partager sa vie. Pour Oscar, cela avait duré quelques mois. Il y avait cela, parfois. Le courant semblait passer, et puis il faiblissait. Certains couples fonctionnaient, d’autres non. Il ne pouvait donc pas se retenir de dispenser quelques conseils à Alice, des conseils qu’il n’aurait lui-même pas demandé, parce qu’il n’y avait pas pensé. Parce qu’il n’avait pas chercher plus d’information que cela sur celle qui était à présent son épouse. Et elle non plus, semblait-il. Elle qui ne faisait pas plus d’effort que lui, qui, comme toute personne de son rang, faisait bonne figure en public, sans effusion de sentiments en privé, sans confiance, sans loyauté. C’était comme ça, entre les deux mariés, et il était bien trop tard pour tenter de recoller les morceaux. Les mots d’Alice indiquaient cependant que sa situation était bien différente. Elle semblait en vouloir plus, elle observait son promis, connaissait son tempérament en public, en privé, avec elle ou non. Elle connaissait ses mimiques, ses habitudes et semblait regretter de ne pas en privilégier. Elle voulait sa confiance, et dans leur monde, c’était aussi rare que l’honnêteté.
Le cavalier rouge se redressa un instant, et laissa son regard se perdre sur la vue qu’il avait devant lui, avant de répondre à sa cadette. « Well, can you blame him for being too cautious ? » s’enquit le diplomate, lui qui ne l’avait surement pas été assez, qui n’avait cherché à rien d’autres qu’à obéir comme le brave petit sorcier qu’il avait été à cette époque. « I mean, from his point of view, its probably easier this way. I don’t remember everything about him, but was he not betrothed before ? » s’informa-t-il. Il avait lu lui aussi le dossier que les parents avaient obtenus sur le second fils Wakefield, mais ne s’était pas plus imprégné de l’affaire et ne savait pas non plus tout ce qui s’était passé depuis qu’Alice avait été mise au courant. Il aurait dû, cela dit, et regrettait de ne pas s’y être impliqué plus que cela, lui qui chérissait sa sœur avec tant de passion. Enfin, il pouvait toujours se rattraper, tenter de rassurer sa cadette, de la guider sur le chemin qui lui semblait le moins escarpé. Mais, il ne fallait pas se faire d’illusion, un mariage, qu’il soit d’amour ou non, ce n’était jamais aisé. Alors un mariage arrangé, eût-il préparé par les anciens, n’avait rien de complaisant et personne ne jugeait bon de distribuer une notice ni un mode d’emplois sur la façon de faire les choses. « Anyway, I might not be the best person to answer you on how to earn his trust. I guess that a gift would be something nice to begin with. You could try a gesture of good faith, perhaps ? A little bit of honesty on something important ? I don’t know, but I guess that it would be a start. » suggéra-t-il, sans vraiment savoir ce que pouvait faire Alice pour gagner la confiance de son fiancé. Il devait bien y avoir quelque chose, cela dit, et que Famine s’en inquiète indiquait assez bien que c’était important pour elle. Et lorsque les choses nous importaient, il était souvent plus facile de se battre pour qu’elles deviennent meilleures et agréables.
La sorcière lui annonça finalement qu’elle allait lui offrir son cadeau et Oscar hocha la tête, adressant un petit sourire à sa sœur. C’était un bon début, selon lui. De savoir qu’Alice s’était donné la peine de créer quelque chose pour son fiancé, devrait potentiellement adoucir ce dernier. Mais après, le diplomate ne savait pas tout – pour le moment. « It’s seems like a very good idea. And for what I can see, you won’t have anything to loose. You might win something, thought. » assura-t-il. Faire le premier pas se révélait souvent délicat et dangereux, mais bien souvent gratifiant. Faire le premier pas ouvrait une nouvelle porte, de nouvelles opportunités, de celles qui pourraient potentiellement satisfaire l’américaine. Et lorsqu’elle le remercia finalement, le Hangbé ne put s’empêcher un petit geste affectueux envers sa petite sœur, la serrant légèrement contre lui, lui assurant qu’il serait toujours là, toujours. « You dont need to say thank you, I’ll always be here for you, you know it and you better not to forget it. » dit-il, mimant le sérieux, la menace. Son ton était doux, cela dit, et ses prunelles pétillaient tout autant que son sandwich. « And don’t worry, I’ll keep all this for myself. » assura-t-il, n’étant cependant pas en mesure d’affirmer qu’une information ne s’échapperait pas de son esprit pour atterrir dans un cerveau étranger. Il ne contrôlait pas tout cela, lui. « Do you want to move ? Find this coat for Daya ? » proposa-t-il ensuite, sous entendant changer d’air, penser à autre chose...
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Re: Moments before the storm (Alice)
Ven 1 Jan 2021 - 16:41
Moments before the storm
Alice & Oscar
13 août 2020
La première question d’Oscar tira à sa cadette une petite moue charmante, presque enfantine : Pouvait elle en vouloir à Evan ? Oui, bien sur qu’elle pouvait, pourquoi ne pourrait elle pas ? Etait-elle légitime pour le faire, en revanche … C’était surement une autre affaire. Et puis, l’écossais avait fui un premier appareillage de convenance, c’était lui qui avait dupé son monde pour prendre la tangente, et non l’inverse : c’était elle, des deux, qui aurait pu émettre le plus de réserves, non ? Après tout, qu’est ce qui lui permettait de dire qu’il ne ferait pas exactement la même chose à quelques jours de l’amener à l’autel ? Rien, absolument rien, et ce n’était pas cette manière qu’il avait de l’ignorer superbement les trois quarts du temps qui allait la rassurer. Elle n’en fit cependant pas part à Oscar, l’écoutant docilement, plus qu’elle ne le faisait d’ailleurs avec les autres membres de sa famille : il était SON grand frère, il y avait ce lien exclusif entre eux, presque possessifs, qui le distinguait sensiblement d’Ekwensu et Jacob, qu’elle aimait pourtant de tout son coeur. Oscar, lui, avait sa confiance aveugle, inconditionnelle : si il lui avait demandé à cet instant précis de sauter dans la Tamise, elle se serait exécutée sans même lui poser de question. Elle se frictionna les ailes du nez entre le pouce et l’index, puis soupira, les épaules basses :- I suppose you’re right, as usual. I hope he will appreciate it. For the gesture … I’ll think about it too.
Elle n’était pas vraiment sure de ce dont voulait parler son frère, ni même de si cela pourrait vraiment porter ses fruits, surtout si Evan considérait, par principe, que la moindre de ses intentions était dévoyée par des ambitions personnelles. Elle aurait très pu déverser sa vie entière dans une pensine à son égard qu’il aurait surement eu à redire de la démarche, alors à quoi bon … Quoi qu’elle dise, qu’elle fasse, elle avait l’impression qu’il ne la regardait qu’à travers un prisme déformant, grossissant ses traits à l’extrême, sans moyen pour elle d’y faire quoi que ce soit. C’était ça, qui la frustrait tant, peut être. Qu’il soit incapable de la voir telle qu’elle était, ne serait ce que pour décider de si cela pouvait lui convenir, ou non.
Les dernières tendresses fraternelles acceptées pour réchauffer son coeur trop tiède, Alice avait mis le reste de son sandwich dans son sac, et s’était redresser sur ses jambes en secouant les pieds pour en chasser quelques fourmillements, tout en opinant du chef : trouver le manteau pour Dayana, ça c’était une belle entreprise, avec un véritable enjeu mais qui, au moins, ne toucherait pas à son palpitant. Elle remercia encore Oscar d’un regard, ces regards forts qu’ils s’échangeaient parfois par dessus la table, quand ils pensaient exactement la même chose lors d’un diner familial, saisissaient un sous entendu ou s’amusait du même trait d’esprit. Elle attrapa son frère par le bras, le laissant imprimer son pas en direction du coeur de la ville, les belles vitrines, les vendeuses au petit soin et les tissus de belle qualité. Ils leur restaient une bonne heure avant d’avoir à retourner au ministère, alors autant en faire un instant le plus agréable possible, entre personnes de bons gouts !
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