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Chambre D'Eurydice E. Storm
Mar 17 Aoû 2010 - 13:40
La chambre d'Eurydice n'a rien de spécial, mise à part le désordre apparent qui règne dans la pièce. Les murs ivoire contrastent avec les meubles en vieux bois foncé. Une fine couverture de laine pourpre est impeccable installée sur son lit et c'est sans doute la seule impeccable dans sa chambre. On ne trouve pas moins d'une dizaine de livres près de son lit ouvert et annoté de sa fine écriture, sur son bureau des bouts de parchemin noirci d'encre, une petite bibliothèque avec tout de sorte d'ouvrage, romans ou non, Eurydice dit les avoir tous lu au moins une fois mais, entre ce que dit la jeune femme et la réalité il y a parfois une différence donc impossible de savoir si c'est vrai ou pas. On peut voir quelques photos sur les murs de différents moments de sa vie, on remarquera qu'il n'y a aucune photo de sa famille mise à part sa soeur. Sa table de chevet composée de trois tiroirs est sans l'un des objets les plus intéressant de la chambre. En ouvrant le premier tiroir nous pouvons voir des paquet de cigarettes de différrentes marques, vides ou non dans le deuxième tiroirs Eury' entrepose ses petits trésors Shit, LSD, ecstasy, cocaïne etc... Enfin dans le dernier tiroir, que personne ne peut ouvrir mise à part Eurydice elle-même, se trouve quatre journaux intimes datant de poudlard, ils sont clefs de son passé, elle y a entreposé ses souvenirs, ses états âmes, ses joies et ses peines, une part d'elle-même. Dans un coin un piano cadeau de ses grands-parents, elle dit ne pas en jouer mais certains élèves entendent quelqu’un joué vers les trois heures du matin, est-ce elle ? Impossible de le savoir.
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Re: Chambre D'Eurydice E. Storm
Ven 20 Aoû 2010 - 23:36
© timexturner & arustedsmile
Muse - Undisclosed Desires.
La patience a beaucoup plus de pouvoir que la force. Cette citation est de Plutarque, mais nombreux sont les philosophes et grands penseurs de l'humanité à avoir loué les bienfaits de cette vertu. Je n'ai jamais nié tous les défauts que ceux qui ont eu l'occasion de me côtoyer de manière régulière m'ont accordés, mais peu de gens savent que cette qualité est mienne, et que je suis loin d'être regardant en ce qui concerne le temps qu'il me faut pour accomplir certaines tâches. Peu importe les années et les moyens employés, je finis toujours par obtenir ce que je souhaite, même si certaines personnes doivent être blessées par mes actes et mon comportement pour que j'y parvienne. Cela fait plus de quatre ans que je patiente à présent, quatre ans que je cherche une faille sans la trouver, quatre ans d'une relation destructrice qui ne nous mène nulle part, où chaque coup bas est rendu avec la même violence, où chaque parole n'est que venin mortel, quatre années de cette relation avec Eurydice Storm. Je pourrais affirmer qu'elle n'a pas la moindre importance à mes yeux, mais je sais que ce ne serait qu'un mensonge de plus à m'attribuer. Tout aurait pu être différent entre nous, nous étions même très proches à une époque, jusqu'à ce qu'une nuit nous unisse, nous éloignant sans raison apparente. Nous aurions pu devenir de parfaits étrangers si elle n'avait pas décidé de revenir vers moi, de provoquer ma rupture avec Bridget et de nous entrainer dans ce jeu malsain dont elle va bientôt payer le prix, celui d'une vengeance qu'elle n'oubliera certainement jamais.
La nuit semblait bien calme pour ce mois d'août à Norwich, mais ce n'était qu'une des nombreuses illusions que se faisaient les gens qui n'observaient pas assez attentivement. En y regardant de plus près, une nouvelle fête avait lieu au Vampire's Night, un nouvel appel à la débauche que venaient de quitter deux silhouettes, l'une aidant l'autre à tenir debout tant bien que mal. Nathanaël n'était pourtant pas réputé pour être un tel gentleman, et beaucoup de ragots devaient déjà circuler parmi les étudiants d'Hungcalf, racontant que Gemmell raccompagnait Eurydice pour la glisser dans ses draps. En temps normal, tout ceci aurait été la pure vérité, mais ce soir-là n'était pas comme les autres, cette fois-ci le plan de Nate allait enfin être mis en place et le jeune homme pourrait préparer sa vengeance en tout tranquillité. Certaines personnes auraient pu se demander quelle était la raison qui poussait le Lufkin à agir ce soir-là spécialement, après autant d'attente, mais il n'y avait aucune raison particulière, et c'est ce qui faisait le génie de son plan, l'effet de surprise. Ajoutez à cela le fait qu'Eurydice avait bu plus que de raison contrairement au jeune homme, resté relativement sobre pour l'occasion, et vous obtenez un prédateur face à une proie sans défense. Une fois arrivés au bâtiment abritant les chambres étudiantes, Nathanaël aida sa camarade à monter au second étage, puis il la fit entrer dans sa chambre après avoir subtilisé ses clefs pour ouvrir la porte. Ce n'était pas la première fois que Nate pénétrait dans cet endroit, bien au contraire, il amena donc Eurydice jusqu'à son lit où il l'allongea avant d'aller chercher un verre d'eau dans la salle de bains.
Finis les cocktails pour ce soir, ma belle.
Ce fut à ce moment-là que Nathanaël décida de passer à la vitesse supérieure et de sortir un petit flacon de la poche intérieure de sa veste. Du veritaserum, qu'il avait obtenu en usant de multiples ruses et concessions. Il versa la potion dans le verre, la mélangeant à l'eau sans qu'Eurydice ne puisse le voir. S'il ne parvenait pas à trouver le moyen de la détruire par lui-même, sans doute l'apprendrait-il après quelques gorgées. D'un pas lent, il retourna dans la chambre avant de venir s'asseoir sur le lit, où la jeune femme était toujours allongée. Ce geste aurait pu sembler suspect de la part du junkie, mais n'allez pas croire que c'était la première fois qu'il agissait ainsi, ce plan était mûrement réfléchi, et Nate avait à plusieurs reprises effectué ces gestes pour habituer sa proie et ne pas éveiller ses soupçons. Tout en prenant soin de ne pas renverser la moindre goutte, il porta le verre aux lèvres d'Eurydice et y versa lentement la potion tout en murmurant d'une voix posée.
Bois.
Oui, bois. Laisse ce poison t'envahir, laisse-le se répandre dans tes veines, se diffuser dans ton corps tout entier. Ceci te conduira à ta perte ma belle, mais il est déjà trop tard, tu ne peux plus te cacher derrière ta ruse et ton talent de manipulatrice experte. Tu admettras ta défaite quand tu contempleras l'étendue de la destruction que j'aurais orchestrée, mais en attendant, continue de boire que je puisse enfin découvrir tes plus sombres secrets. Tu aurais dû écouter ce que les gens racontaient sur moi à Poudlard, tu aurais mieux fait de me laisser partir et ne pas jouer avec le feu comme tu l'as fait. L'heure est venue d'assumer tes péchés, tous autant qu'ils soient, je veux connaitre les moindre détails de ton existence. Après lui avoir fait boire jusqu'à la dernière goutte du verre, je dépose celui-ci sur la table de nuit avant de plonger mon regard dans celui d'Eurydice, tout en écartant une mèche blonde de son doux visage. Certaines personnes m'ont conseillé de laisser un peu de temps au veritaserum pour faire effet, et alors que je patiente avant de m'attaquer à ma victime d'un soir, une question m'envahit soudainement : sait-elle qu'elle vient de causer sa propre perte?
La nuit semblait bien calme pour ce mois d'août à Norwich, mais ce n'était qu'une des nombreuses illusions que se faisaient les gens qui n'observaient pas assez attentivement. En y regardant de plus près, une nouvelle fête avait lieu au Vampire's Night, un nouvel appel à la débauche que venaient de quitter deux silhouettes, l'une aidant l'autre à tenir debout tant bien que mal. Nathanaël n'était pourtant pas réputé pour être un tel gentleman, et beaucoup de ragots devaient déjà circuler parmi les étudiants d'Hungcalf, racontant que Gemmell raccompagnait Eurydice pour la glisser dans ses draps. En temps normal, tout ceci aurait été la pure vérité, mais ce soir-là n'était pas comme les autres, cette fois-ci le plan de Nate allait enfin être mis en place et le jeune homme pourrait préparer sa vengeance en tout tranquillité. Certaines personnes auraient pu se demander quelle était la raison qui poussait le Lufkin à agir ce soir-là spécialement, après autant d'attente, mais il n'y avait aucune raison particulière, et c'est ce qui faisait le génie de son plan, l'effet de surprise. Ajoutez à cela le fait qu'Eurydice avait bu plus que de raison contrairement au jeune homme, resté relativement sobre pour l'occasion, et vous obtenez un prédateur face à une proie sans défense. Une fois arrivés au bâtiment abritant les chambres étudiantes, Nathanaël aida sa camarade à monter au second étage, puis il la fit entrer dans sa chambre après avoir subtilisé ses clefs pour ouvrir la porte. Ce n'était pas la première fois que Nate pénétrait dans cet endroit, bien au contraire, il amena donc Eurydice jusqu'à son lit où il l'allongea avant d'aller chercher un verre d'eau dans la salle de bains.
Finis les cocktails pour ce soir, ma belle.
Ce fut à ce moment-là que Nathanaël décida de passer à la vitesse supérieure et de sortir un petit flacon de la poche intérieure de sa veste. Du veritaserum, qu'il avait obtenu en usant de multiples ruses et concessions. Il versa la potion dans le verre, la mélangeant à l'eau sans qu'Eurydice ne puisse le voir. S'il ne parvenait pas à trouver le moyen de la détruire par lui-même, sans doute l'apprendrait-il après quelques gorgées. D'un pas lent, il retourna dans la chambre avant de venir s'asseoir sur le lit, où la jeune femme était toujours allongée. Ce geste aurait pu sembler suspect de la part du junkie, mais n'allez pas croire que c'était la première fois qu'il agissait ainsi, ce plan était mûrement réfléchi, et Nate avait à plusieurs reprises effectué ces gestes pour habituer sa proie et ne pas éveiller ses soupçons. Tout en prenant soin de ne pas renverser la moindre goutte, il porta le verre aux lèvres d'Eurydice et y versa lentement la potion tout en murmurant d'une voix posée.
Bois.
Oui, bois. Laisse ce poison t'envahir, laisse-le se répandre dans tes veines, se diffuser dans ton corps tout entier. Ceci te conduira à ta perte ma belle, mais il est déjà trop tard, tu ne peux plus te cacher derrière ta ruse et ton talent de manipulatrice experte. Tu admettras ta défaite quand tu contempleras l'étendue de la destruction que j'aurais orchestrée, mais en attendant, continue de boire que je puisse enfin découvrir tes plus sombres secrets. Tu aurais dû écouter ce que les gens racontaient sur moi à Poudlard, tu aurais mieux fait de me laisser partir et ne pas jouer avec le feu comme tu l'as fait. L'heure est venue d'assumer tes péchés, tous autant qu'ils soient, je veux connaitre les moindre détails de ton existence. Après lui avoir fait boire jusqu'à la dernière goutte du verre, je dépose celui-ci sur la table de nuit avant de plonger mon regard dans celui d'Eurydice, tout en écartant une mèche blonde de son doux visage. Certaines personnes m'ont conseillé de laisser un peu de temps au veritaserum pour faire effet, et alors que je patiente avant de m'attaquer à ma victime d'un soir, une question m'envahit soudainement : sait-elle qu'elle vient de causer sa propre perte?
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Re: Chambre D'Eurydice E. Storm
Sam 21 Aoû 2010 - 15:19
©Ruta_lamb&cupcake
Ainsi, la douleur à la douleur
s'enchaîne; Le jour succède
au jour, et la peine à la peine.
Alphonse de Lamartine
Qu’est ce qui m’avait valu une descente aux enfers si rapide, malgré mes efforts je n’arrivais à me souvenir. Mes pensées étaient embrumé après ce énième verre de cocktail non identifié mais tellement bon. Assise dans le Vampire's Night, je ne distinguais que des sombres silhouettes s’agitaient autour de moi de mes camarades d’un soir, ma tête tournait, bien trop à mon goût. Lucie une jeune Wright a qui cela devait être son premier appel à la débauche, parlait à ne plus s’arrêter, j’étais bien plus obsédé par mon taux d’alcool dans le sang que par la plus petite parcelle fade de son être. Beaucoup vous diront que j’ai la capacité émotionnelle d’une petite citrouille ce qui serait en partie vrai, mais la vérité était tout autre, je m’étais construit une carapace que je pensais inébranlable, un masque qui ne laissait rien voir et qui me dévorait de l’intérieur. Cependant je savais une chose, un partie de ceux qui se trouvaient au Vamp se pensaient attacher à moi d’une façon ou d’une autre or c’était totalement faux, ils n’avaient pour moi pas plus d’intérêt qu’une fille que l’on croise chaque jour dans la rue. L’avantage pour eux, j’avais bu beaucoup trop comme souvent et pour une soirée qui était censé me changer les idées, cela avait peut-être trop bien marchait. Finissant mon dernier verre et sentant le doux liquide réchauffer ma fine gorge et s’immiscer petit à petit dans mon organisme, je me levai rapidement, ce que visiblement je n’aurais pas dû, je me sentais flancher, mais tentai de me diriger vers la sortie tant bien que mal.
Je sentis tout à coup que quelqu’un me soutenait comme il pouvait, Je tournai la tête et vis Nathanaël, je ne pus pas m’empêcher de lui adresser un demi-sourire, discret mais pourtant bien réel. Je le connaissais depuis un bon bout de temps, quatre ans pour être exact, je pourrais dire que nous avons toujours été proche, une longue amitié de quatre ans sans le moindre nuage, je pourrais dire que nous avons partagé de nombreuses nuits ensembles, s’abandonnant à une luxure passionnée à chaque fois, je pourrais dire toutes ces choses mais personne n’y accorderait le moindre crédit, pourquoi ? Simplement parce que tout est faux, nous avons été proches à une époque mais celle-ci s’est qu’un brin de souvenirs, un moment du passé qui me semble presque irréel à l’heure actuelle. Une chose était restée bien réelle cependant, notre éloignement après s’être glissé dans les draps ensemble et le choc quand j’avais appris qu’il sortait avec Bridget, est-ce ma fière bafoué qui m’avait fait agir comme je l’avais fait contre l’avis de tous ? Aujourd’hui encore j’ignorais, si c’était ça ou par simple envie mais j’étais revenue, l’attirant dans mes filets consciencieusement. Mes talents de manipulatrice n’étaient aussi aiguisé que maintenant, pourtant j’avais réussi mon coups, le faisant rompre avec cette Bridget. J’étais fière de mon coup à l’époque et j’avais jusqu’à présent réussi à lui tenir tête, malgré ses agissements, nos paroles venimeuses, je tenais bon. Avoir le culot de faire un coup bas à Nathanaël avaient ses conséquences, je le savais, j’en étais consciente mais j’avais eu un avantage jusqu’à présent, il ne connaissait de moi seulement ce que j’avais bien voulu lui dire, c’est-à-dire presque rien.
M’aidant à monter les escaliers, je m’accrochais lui, comme si ma vie en dépendait, du moins simplement parce que sans lui j’aurais surement monté les marches à quatre pattes, uniquement pour ça je le remerciais d’être là. Je m’étais enfermée dans un mutisme total depuis mon départ du Vampire’s Night, j’étais plutôt loquace habituellement quand mon taux d’alcool était plutôt élevé mais je n’avais pas besoin de parler pour Nate, il me connaissait beaucoup plus que ce que je voulais le faire croire.Il ouvrit la porte, ce qui m’inquiéta un peu puisque je le l’avais pas vu me prendre les clefs mais peu importait, il m’allongea sur le lit, il disparut dans la salle de bain, profitant pour fermer les yeux quelques instants, histoire de reprendre un peu mes esprits, ma chambre bougeait vraiment beaucoup trop mon goût, « Finis les cocktails pour ce soir, ma belle », la voix de mon compagnon de la soirée me ramena à la réalité, ce à quoi je répondis par un léger gémissement tout en ouvrant les yeux. Il s’avançait vers moi, un verre d’eau à la main, ses yeux d’un bleu azuré, dans lesquels j’aimais tellement me perdre autrefois, qui en temps normal ne m’inspiraient que méfiance, ses yeux me toisaient je lui souris, ce n’est pas la première fois que cette scène se passait, il me ramenait depuis peu de soirée, s’occupant de moi, j’avais trouvé ça bizarre au début mais c’était maintenant devenu presque habituel.
Il me fit boire le verre qu’il avait dans main, jusqu’à la dernière plus petite goutte. Etrangement l’eau me fit du bien, elle me désaltéra, tournant la tête vers lui, je me surpris à me perdre dans ses yeux parfait, une fois encore et mon cœur rata un ou deux battement. Je détournai les yeux, cherchant dans le tiroir un paquet de cigarettes à défaut d’être plein au moins à entamer à moitié, trouvant mon bonheur assez rapidement je m’assis, à côté de Nathanaël et allumai ma cigarette d’un coup sec. Les premières bouffées étaient souvent les meilleurs et j’aimais sentir la fumée s’infiltrer en moi en quelques secondes seulement. Je posai ma tête sur l’épaule du jeune Lufkin et mes yeux se perdirent dans l’immensité de ma chambre. « Merci, Nate de m’avoir ramené… t’es un ange quand tu veux » Mon visage se ferma instantanément, la phrase était sortie naturellement comme une évidence cependant ce n’est pas ça qui me dérangeais le plus, non seulement je l’avais remercié chose qui était arrivé deux fois en comptant cette fois-là et sans doute le pire, je venais de le complimenter, ce que je n’avais plus fait depuis … quatre ans en supposant de je l’avoir déjà complimenté sans raison apparente. Je devais être vraiment beaucoup plus bourrée que je le pensais ou alors une chose ne tournait pas rond mais je n’avais pas suffisamment les idées claires pour savoir quel était la bonne réponse. « Enfin je veux dire oui t’es sympa mais… heu… » Je cessai brusquement de parler, ma tentative pour me rattraper m’enfoncer encore plus et je jetais un regard affolé au jeune homme, que m’arrivait-il ?
Je sentis tout à coup que quelqu’un me soutenait comme il pouvait, Je tournai la tête et vis Nathanaël, je ne pus pas m’empêcher de lui adresser un demi-sourire, discret mais pourtant bien réel. Je le connaissais depuis un bon bout de temps, quatre ans pour être exact, je pourrais dire que nous avons toujours été proche, une longue amitié de quatre ans sans le moindre nuage, je pourrais dire que nous avons partagé de nombreuses nuits ensembles, s’abandonnant à une luxure passionnée à chaque fois, je pourrais dire toutes ces choses mais personne n’y accorderait le moindre crédit, pourquoi ? Simplement parce que tout est faux, nous avons été proches à une époque mais celle-ci s’est qu’un brin de souvenirs, un moment du passé qui me semble presque irréel à l’heure actuelle. Une chose était restée bien réelle cependant, notre éloignement après s’être glissé dans les draps ensemble et le choc quand j’avais appris qu’il sortait avec Bridget, est-ce ma fière bafoué qui m’avait fait agir comme je l’avais fait contre l’avis de tous ? Aujourd’hui encore j’ignorais, si c’était ça ou par simple envie mais j’étais revenue, l’attirant dans mes filets consciencieusement. Mes talents de manipulatrice n’étaient aussi aiguisé que maintenant, pourtant j’avais réussi mon coups, le faisant rompre avec cette Bridget. J’étais fière de mon coup à l’époque et j’avais jusqu’à présent réussi à lui tenir tête, malgré ses agissements, nos paroles venimeuses, je tenais bon. Avoir le culot de faire un coup bas à Nathanaël avaient ses conséquences, je le savais, j’en étais consciente mais j’avais eu un avantage jusqu’à présent, il ne connaissait de moi seulement ce que j’avais bien voulu lui dire, c’est-à-dire presque rien.
M’aidant à monter les escaliers, je m’accrochais lui, comme si ma vie en dépendait, du moins simplement parce que sans lui j’aurais surement monté les marches à quatre pattes, uniquement pour ça je le remerciais d’être là. Je m’étais enfermée dans un mutisme total depuis mon départ du Vampire’s Night, j’étais plutôt loquace habituellement quand mon taux d’alcool était plutôt élevé mais je n’avais pas besoin de parler pour Nate, il me connaissait beaucoup plus que ce que je voulais le faire croire.Il ouvrit la porte, ce qui m’inquiéta un peu puisque je le l’avais pas vu me prendre les clefs mais peu importait, il m’allongea sur le lit, il disparut dans la salle de bain, profitant pour fermer les yeux quelques instants, histoire de reprendre un peu mes esprits, ma chambre bougeait vraiment beaucoup trop mon goût, « Finis les cocktails pour ce soir, ma belle », la voix de mon compagnon de la soirée me ramena à la réalité, ce à quoi je répondis par un léger gémissement tout en ouvrant les yeux. Il s’avançait vers moi, un verre d’eau à la main, ses yeux d’un bleu azuré, dans lesquels j’aimais tellement me perdre autrefois, qui en temps normal ne m’inspiraient que méfiance, ses yeux me toisaient je lui souris, ce n’est pas la première fois que cette scène se passait, il me ramenait depuis peu de soirée, s’occupant de moi, j’avais trouvé ça bizarre au début mais c’était maintenant devenu presque habituel.
Il me fit boire le verre qu’il avait dans main, jusqu’à la dernière plus petite goutte. Etrangement l’eau me fit du bien, elle me désaltéra, tournant la tête vers lui, je me surpris à me perdre dans ses yeux parfait, une fois encore et mon cœur rata un ou deux battement. Je détournai les yeux, cherchant dans le tiroir un paquet de cigarettes à défaut d’être plein au moins à entamer à moitié, trouvant mon bonheur assez rapidement je m’assis, à côté de Nathanaël et allumai ma cigarette d’un coup sec. Les premières bouffées étaient souvent les meilleurs et j’aimais sentir la fumée s’infiltrer en moi en quelques secondes seulement. Je posai ma tête sur l’épaule du jeune Lufkin et mes yeux se perdirent dans l’immensité de ma chambre. « Merci, Nate de m’avoir ramené… t’es un ange quand tu veux » Mon visage se ferma instantanément, la phrase était sortie naturellement comme une évidence cependant ce n’est pas ça qui me dérangeais le plus, non seulement je l’avais remercié chose qui était arrivé deux fois en comptant cette fois-là et sans doute le pire, je venais de le complimenter, ce que je n’avais plus fait depuis … quatre ans en supposant de je l’avoir déjà complimenté sans raison apparente. Je devais être vraiment beaucoup plus bourrée que je le pensais ou alors une chose ne tournait pas rond mais je n’avais pas suffisamment les idées claires pour savoir quel était la bonne réponse. « Enfin je veux dire oui t’es sympa mais… heu… » Je cessai brusquement de parler, ma tentative pour me rattraper m’enfoncer encore plus et je jetais un regard affolé au jeune homme, que m’arrivait-il ?
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