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Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Dim 25 Oct 2020 - 21:52
Remember all these things we wanted
Now all our memories, they're haunted
We were always meant to say goodbye
already gone - sleeping at last
2 novembre 2020 au soir
Journées assassines. Je pensais naïvement que du temps, il nous en restait. Que tout allait s'arranger. Que nous vaincrions ensemble cette douleur de n'être jamais parents. Je n'ai pas voulu voir que ton coeur ne pouvait plus encaisser que déjà, j'étais en train de te perdre. Déni le plus complet. Refus de voir ce qui pourtant crevait les yeux. Ironie de celui qui est clairvoyant, mais qui est aveugle face à ce qui importe le plus... Ce soir-là, je m'étais retrouvé face à l'inévitable. Ton état s'était tellement détérioré que même le médicomage familial m'avait dit qu'il n'y avait plus rien à faire. Sauf attendre. Impuissant face au mal qui te détruisait de l'intérieur, j'étais resté auprès de toi jusqu'au bout. Ma main dans la tienne, mes yeux de glace te couvant de toute la tendresse dont j'étais capable. Puis tout était devenu flou. Eteinte dans un dernier souffle. Dans mes bras. Du reste de la nuit, peu de souvenirs me restaient. Frustration, colère, rage, détresse, autant de grands sentiments qui s'était succédé sans me laisser un moment de répit. Des cris de rage avaient transpercés les ténèbres de notre manoir. Du sang sur mes mains témoignaient que je m'en était probablement pris à un mur ou un meuble. Je m'étais cru plus fort que ça. Je ne pensais pas que la perdre me mettrait ainsi à genoux... Effondré. Tu es partie pour un monde meilleur, mon amour...
Le lendemain, le monde m'apparut plus froid que jamais. Agissant de manière presque mécanique, j'envoyais un message à mes beaux-parents, mon père et mon frère, afin de les prévenir. Les parents de Morgane seraient effondrés. Fille unique, elle était leur seul espoir d'avoir des héritiers pour perpétuer leur sang et ne pas voir leur illustre lignée s'éteindre. Une écossaise s'éteignait. Une famille s'éteignait. Mon père n'en ferait pas beaucoup état. Le connaissant, il se contenterait du minimum en ce qui concernait les condoléances. Il n'avait jamais vraiment apprécié Morgane, lui reprochant de n'avoir jamais su lui donner d'héritiers... Les jours qui suivirent, mon esprit et mon coeur dévastés tentaient de tenir le cap en se plongeant dans la préparation des obsèques. Je refusais de parler du décès à quiconque, de peur de ne céder au chagrin une nouvelle fois. Une veillée funèbre fut organisée la veille de l'inhumation comme le voulait la coutume écossaise. Dans l'intimité de nos familles. J'avais l'impression d'être propulsé dans l'une de mes pires visions, forcé de vivre la détresse que j'avais parfois décelé chez d'autres. Je n'avais pu l'éviter cette fois. A quoi bon voir venir les choses si ce n'était pour protéger ceux qu'on aimait? Encore une fois je restais muré dans le silence pendant toute la soirée, évitant soigneusement de me laisser envahir par la douleur évidente de mes beaux-parents.
6 novembre 2020 - 11h - cimetière d'Inverness, côté sorcier
Tant de visages connus autour de nous, autour de moi. Tant de compassion qui me sciait les jambes et me coupait le souffle. Leave me alone. L'épreuve de la veillée funèbre n'était rien à côté de ce spectacle affligeant d'un homme à qui on venait d'arracher une part de qui il est. Aujourd'hui, derrière ce cercueil qui avançait magiquement jusqu'au lieu de la mise en terre, se tenait non pas le juge intègre et droit, mais l'homme fragile et aimant que très peu de personne connaissait. Je sentais la présence de mon frère à mes côtés, ainsi de notre père. Mes beaux-parents, effondrés, nous suivaient eux aussi. La dernière fois que j'avais assisté à un enterrement, c'était celui de notre mère, à Evan et moi. Si à l'époque, j'étais celui qui avait soutenu mon frère, celui qui avait masqué ses sentiments, il en était tout autre aujourd'hui. Mon visage d'ordinaire si impassible avait revêtu le masque même de la douleur et de la tristesse. Yeux cernés et rougis par la douleur. Malgré tout, je me forçais à me tenir droit, fidèle à moi-même. Une fois arrivés sur le lieu de l'inhumation, ce fut sans un bruit que le cercueil fut mis en terre, avant que la terre ne le recouvre, enfermant à jamais celle qui avait partagé ma vie si longtemps. Pendant quelques secondes, je restais figé face à la tombe. Incapable de dire ou de faire quoi que ce soit. Mes yeux se fermèrent et je laissais échapper quelques larmes, traitres aveux de ma douleur en cet instant funeste. Ma voix, comme venue d'Outre-tombe, s'éleva soudainement, tandis que je me retournais doucement pour faire face à l'assemblée. Hold on. Il y avait un silence de mort autour de moi. "Morgane était plus que ma femme. Elle était mon amie, ma confidente, mon alliée dans ce jeu parfois cruel des alliances matrimoniales. Nous avons partagé nos vies pendant presque 20 ans. Et pas une seule minute ne s'écoulera sans que je ne pense à elle. Malgré les difficultés de la vie, nous avons su rebondir et... Je..." Ma voix se brisa, s'éteignant quelques secondes tandis qu'un flot d'émotions vives secouaient tout mon être. Il fallait continuer. Pour lui rendre hommage. Mon regard chercha celui de Lubia. Give me the strengh, my friend. Je repris doucement, un mot après l'autre, même si on y sentait toute l'émotion qui m'envahissait. "Elle n'était pas faible. C'est moi qui n'ai pas été assez fort pour la soutenir et l'entourer. Avec elle... Je perds une partie de mon âme. Merci à tous pour votre présence, merci pour elle." Les mots se perdirent au fond de ma gorge. et je baissais la tête, tout en me retournant. D'un geste de ma baguette, je fis apparaître sur le tertre une fleur blanche, symbôle de pureté et de renaissance. Chaque membre de l'assemblée serait invité à en faire de même à ma suite. Mon coeur saignait. Plaie ouverte qui peinerait à se refermer. Sans d'autres mots, je m'éloignais doucement pour laisser la place à d'autres, préférant me murer dans ma douleur. Mes iris bleutés ignoraient volontairement le regard de mon frère. Car je savais ce que j'y trouverai. Une compassion entière et sincère. Celle-là qui s'allumait dans les yeux de notre mère lorsque nous nous faisions mal. De l'amour, parce que malgré nos conflits, il était toujours là. Et je savais que m'y risquer, serait m'abandonner à la détresse et le chagrin. Ne pas flancher. Pas face à tant de monde. L'émotion me submergea une nouvelle et je dus faire appel à toute ma force pour ne pas m'effondrer. C'était trop dur. Je pris mon visage dans mes mains et tombai à genoux. La douleur avait gagné.
Farewell, my dear. I'm sorry.
[HJ: L'enterrement est ouvert à tous ceux qui ont un lien de près ou de loin avec Nathaniel. Amis, collègues, membres de la famille étendue, vous êtes invités. Afin que ce soit court (je voulais surtout marquer l'évènement et non pas en faire un gros rp commun), j'aimerais que vous ne fassiez qu'un seul post dans lequel vous pourrez décrire votre arrivée, votre réaction au discours de Nathaniel, ainsi que votre passage pour fleurir la tombe (et pourquoi pas un mot adressé à Nathaniel). Il faut savoir que Nathaniel ne réagira pas forcément à vos attentions... Je ferai un post après quelques réponses, et une dernière pour clôturer. ]
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Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Lun 26 Oct 2020 - 18:45
Quelques jours avant la cérémonie
La nouvelle avait ébranlé la journée d’Adalia d’une manière qu’elle n’avait jusque là pas imaginé. Si elle était relativement proche de Nathaniel, elle ne connaissait que très peu sa tendre épouse qui lui avait pourtant fait une très bonne impression qu’elles avaient eu l’occasion de se côtoyer. Elle ne pouvait pas prétendre être dévastée, peut être attristée, tout au plus, cependant, l’idée que la mort vienne à nouveau frapper la famille étendue qu’ils formaient tous, avait su la déstabiliser. Elle ne pouvait certes pas imaginer la douleur de perdre un être aimé depuis si longtemps, mais elle savait ce qu’une perte signifiait, ce qu’une perte générait comme maux, comme blessures indélébiles.
Elle était ainsi restée quelques minutes comme perdue dans ses songes morbides, main serrée sur la missive qui lui avait apporté la mauvaise nouvelle, parchemin froissé sous ses doigts dont les jointures blanchissaient à vue d’oeil avant de se redresser, comme un automate et venir griffonner quelques mots de condoléances à son cousin, annonçant par la même occasion sa présence lors de l’enterrement de la pauvre Morgane. A la fin de sa missive, dans un élan doux envers celui qui l’avait tant aidée à retrouver ses racines, elle glisse quelques tendres mots, de ceux qu’elle ne parviendrait à prononcer, qui, à défaut de ponctionner sa peine sauraient peut être apaiser l’esprit du jeune veuf.
Six novembre
Le jour de la mise en terre arriva bien plus vite qu’elle ne l’aurait pensé, toute de noir vêtue, tenue finalement pas réellement différente de son habit du quotidien elle s’était dirigée vers le lieu de la cérémonie, le cimetière d’Inverness, accompagnée de certains membres de sa famille. C’est la première à poser la main sur le corbeau de pierre d’un mausolée suffisamment lointain de l’entrée du cimetière, traversant la barrière invisible qui la mena à la partie magique de l’endroit. Un peu plus loin, derrière elle, elle sentait le regard froid de sa mère peser sur sa nuque, léger frisson d’inconfort qui glisse sur sa peau alors qu’elle fait mine de ne pas ressentir les mauvaises émotions que sa seule présence lui transmettait et elle se pose relativement éloignée de ses parents pour écouter les différents discours.
Le discours de son cousin fut accueilli par l’assemblée dans une grande émotion, le silence pesant du cimetière ne faisait qu’ajouter un peu plus solennité au moment et si Ada n’avait pas eu temps de mal à faire passer l’angoisse de sa présence dans un tel endroit, encore une fois, elle aurait certainement ressenti la même douleur que l’auditoire.
Perdue dans la foule des siens, elle s’approche calmement du cercueil, laissant les plus proches apporter leurs respects à la défunte dans un premier temps, elle vient faire apparaitre une rose du bout de sa baguette et la laisse tomber sur le bois
Une fois son hommage rendu elle cherche Nathaniel du regard, plus pour savoir s’il allait bien que pour réellement venir lui parler : elle était tout à fait consciente que l’homme ne devait avoir aucune envie de se faire baratiner des montagnes de bons sentiments et de condoléances. Mais sa silhouette reste invisible à son regard. Un léger soupir s’échappe de ses lèvres tandis qu’elle s’écarte du groupe, mains gantées qui viennent se fourrer dans ses poches pour en cacher les tremblements alors que les âmes en peines qui reposaient, plus ou moins paisiblement en ces lieux, venaient l’assaillir de leurs pleurs.
résumé : après avoir appris la nouvelle avec émotion, et présenté ses condoléances par hibou au principal intéressé adalia vient à l'enterrement avec sa famille. les parents blackthorn sont aussi présents. terriblement mal à l'aise dans le cimetière qui lui rappelle de mauvais souvenirs elle reste très discrète et n'ira même pas à la rencontre de nathaniel ne s'estimant absolument pas à sa place pour se poser en soutien émotionnel.
- InvitéInvité
Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Lun 26 Oct 2020 - 21:54
Les fleurs du souvenir éternel...
How light carries on endlessly, even after death.
With shortness of breath, you explained the infinite.
How rare and beautiful it is to even exist.
With shortness of breath, you explained the infinite.
How rare and beautiful it is to even exist.
Oscar avait gardé ses mains croisées, juste devant lui, pendant toute la cérémonie. Il n’avait pas moufté. Il était resté silencieux, le dos droit, l’air neutre. Il ne laissait rien paraître, aucune émotion. Il ne pouvait pas, parce qu’à l’intérieur, il bouillonnait. Il n’avait jamais été proche de la femme de son ancien mentor, mais tout le respect qu’il avait pour Nathaniel s’était tout naturellement transposée à son épouse. Cette perte était douloureuse pour lui, pas comme tout le monde pouvait le penser, cependant. Il n’avait vu l’épouse Wakefield que quelques fois et, s’il ne pouvait faire aucun parallèle avec sa propre moitié – il préférait l’avoir vivante, certes, mais plus pour éviter toute la paperasse que sa mort impliquerait ou bien encore de raviver certaines querelles entre familles – mais il y avait beaucoup de personne autour de lui qui comptaient bien plus qu’il ne pourrait jamais l’admettre. Les principaux concernés étaient d’ailleurs près de lui, Ekwensu, Dayana, Jake et même Alice, qui avait laissé son fiancé auprès de sa famille et avait donc rejoins la sienne. La tribu des Hangbé n’était pas au complet, mais avoir sa famille autour de lui rassurait le cavalier de la guerre. Ils lui rappelaient, silencieusement, qu’ils étaient là, tous ensemble. Les Hangbé étaient unis, bien plus que d’autres familles. Ils avaient la pudeur nécessaire aux personnalités de leur rang, mais restaient présent les uns pour les autres. Très certainement d’ailleurs, que les membres de sa fratrie ainsi que sa très chère cousine seraient les seuls en mesure de discerner ce malaise qui le gagnait. Une petite raideur dans la nuque, une tension à peine palpable que le diplomate était en mesure de cacher à la populace qui assistait à la cérémonie et la mise en terre du cercueil.
Oscar écouta alors les quelques mots de Nathaniel avec une grande attention. Posté qu’il était entre les membres de sa famille, il ne détournait pas son regard de la scène qui se déroulait devant lui. Il n’eut qu’un peu geste, léger, en direction d’Alice, devant lui. Parce qu’il ne pouvait s’empêcher de penser à autre chose, à ce qu’il avait à perdre lui. Tiendrait-il aussi bien que Nathaniel ? Serait-il en mesure de garder la tête haute, de rendre un dernier hommage devant cette assemblée ? Oscar n’en savait fichtrement rien. Il y pensait, des idées noires qui tournaient en boucle dans son esprit, des peurs légitimes pour quelqu’un qui avait tant à perdre. Ses prunelles sombres glissèrent un instant sur Dayana, à ses côtés, avant de retrouver rapidement le visage du juge. Il connaissait bien l’aîné Wakefield, depuis le temps. Un mentor devenu un ami, un modèle comme il n’en existait pas d’autres. Et.. Peut-être était-ce de le voir si fébrile qui déroutait tant l’américain. Il sentait la tristesse dans la voix de l’écossais, il décelait l’émotion dans ses prunelles bleues. Oscar ne pouvait oser ressentir ce qui brisait le cœur de Nathaniel, il ne pouvait qu’imaginer et cela seul lui suffisait amplement.
A la suite de Nathaniel, les personnes présentes et désirantes de rendre un dernier hommage à la défunte passèrent chacune leur tour devant la tombe de Morgane. Oscar laissa Alice, Jake et Dayana passer avant lui, mais précéda Ekwensu dans l’aventure. Lorsque ce fut son tour, le tertre qui recouvrait le cercueil était déjà bien fleurie. Il ajouta alors sa pâte à l’hommage florales réalisée. Du bout de ses doigts, laissant sa baguette rangée dans sa poche intérieure de sa veste, Oscar fit apparaître un petit bouquet de pensée de couleur multiples. De l’admiration, du respect… Il se redressa ensuite, en profita pour remettre sa cravate en place, avant de poser son regard sur un Nathaniel à genou. Oscar se sépara un instant de groupe qu’il formait avec sa famille et s’approcha du sorcier. Il resta silencieux, le regard grave et posa simplement une main sur l’épaule du juge. Il n’y avait rien d’autre à dire, il ne pouvait qu’apporter son soutien à son ami, sans le formuler, simplement lui suggérer. Et parce que le diplomate n’apprécierait pas lui-même que l’on s’apitoie sur sa tristesse, il ôta finalement sa main, après quelques longues secondes et tourna auprès des siens.
résumée : Oscar est triste pour Morgane mais surtout pour Nathaniel. Il fait apparaître un bouquet de pensée sur la tombe de Mme Wakefield, va soutenir Nath’ d’une main sur l’épaule avant de retrouver les siens.
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Inventaire Sorcier
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Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Lun 26 Oct 2020 - 22:30
Voila plusieurs jours que la très sensible Juliet appréhende ce moment. Voila plusieurs jours que la cadette Blackthorn repense au faire part reçu par sa famille il y a quelques jours annonçant le décès de Morgane Wakefield. La blondinette n’ose imaginer la peine de ses proches, la jeune femme était beaucoup trop jeune pour quitter si soudainement cette terre.
Juliet a le coeur en miette, elle est au bord des larmes alors que la cérémonie n’a pas encore commencé et qu’elle n’est même pas encore entrée pour rejoindre les bancs comme les autres invités à ce douloureux moment. Ce n’était pas la première fois que l’empathie venait paralyser la cadette Blackthorn… Les enterrements, il n’y avait rien de pire pour elle, même lorsqu’elle ne connait pas très bien la personne défunte. Imaginer la peine du Juge Wakefield suffisait à terrasser la petite blonde.
Evidemment, la cérémonie n’aide pas la jeune femme a retenir ses larmes qui coulent silencieusement sur ses joues. Elle frotte parfois son visage d’un mouchoir. Ses yeux s’embuent de plus belle et son coeur est terriblement lourd dans sa poitrine tandis qu’elle écoute l’hommage de Nathaniel rendu à son épouse. Elle connait l’histoire de son grand cousin et de sa femme. Elle sait comme leur attachement était profond et comme sa perte doit l’atteindre.
Debout, la jeune blonde est à entourée de son père et de son fiancé. @Maximilien Leroy a tenu a être présent, par convention sociale mais aussi pour soutenir sa fiancé. Sa main dans celle du français, elle s’envisage une seconde à la place de Nathaniel, perdant tragiquement le Leroy dont elle commence à peine à s’attacher. Comment le Wakefield peut il survivre alors qu’elle même ne s’imagine pas perdre Maximilien…
La cérémonie se termine et c’est aux invités de faire leurs adieux à Morgane. Trop bouleversée, la jeune femme se savait d’avance incapable de faire apparaitre une fleur comme @Adalia Blackthorn a pu le faire quelques secondes avant elle. Au lieu de ça elle sort un parchemin de sa poche sur lequel elle a dessiné au fusain le visage de la défunte. Souriant doucement, le visage de Morgane est calme et doux comme Juliet a pu en être témoin. Dessous, quelques mots pour @Nathaniel Wakefield. La Blackthorn glisse le parchemin parmi les fleurs et se retire ainsi que la plus part des membres de sa famille. Il était convenu que seuls les parents et les plus âgées des enfants aillent saluer le juge en deuil afin de ne pas le noyer sous les condoléances…
Juliet a le coeur en miette, elle est au bord des larmes alors que la cérémonie n’a pas encore commencé et qu’elle n’est même pas encore entrée pour rejoindre les bancs comme les autres invités à ce douloureux moment. Ce n’était pas la première fois que l’empathie venait paralyser la cadette Blackthorn… Les enterrements, il n’y avait rien de pire pour elle, même lorsqu’elle ne connait pas très bien la personne défunte. Imaginer la peine du Juge Wakefield suffisait à terrasser la petite blonde.
Evidemment, la cérémonie n’aide pas la jeune femme a retenir ses larmes qui coulent silencieusement sur ses joues. Elle frotte parfois son visage d’un mouchoir. Ses yeux s’embuent de plus belle et son coeur est terriblement lourd dans sa poitrine tandis qu’elle écoute l’hommage de Nathaniel rendu à son épouse. Elle connait l’histoire de son grand cousin et de sa femme. Elle sait comme leur attachement était profond et comme sa perte doit l’atteindre.
Debout, la jeune blonde est à entourée de son père et de son fiancé. @Maximilien Leroy a tenu a être présent, par convention sociale mais aussi pour soutenir sa fiancé. Sa main dans celle du français, elle s’envisage une seconde à la place de Nathaniel, perdant tragiquement le Leroy dont elle commence à peine à s’attacher. Comment le Wakefield peut il survivre alors qu’elle même ne s’imagine pas perdre Maximilien…
La cérémonie se termine et c’est aux invités de faire leurs adieux à Morgane. Trop bouleversée, la jeune femme se savait d’avance incapable de faire apparaitre une fleur comme @Adalia Blackthorn a pu le faire quelques secondes avant elle. Au lieu de ça elle sort un parchemin de sa poche sur lequel elle a dessiné au fusain le visage de la défunte. Souriant doucement, le visage de Morgane est calme et doux comme Juliet a pu en être témoin. Dessous, quelques mots pour @Nathaniel Wakefield. La Blackthorn glisse le parchemin parmi les fleurs et se retire ainsi que la plus part des membres de sa famille. Il était convenu que seuls les parents et les plus âgées des enfants aillent saluer le juge en deuil afin de ne pas le noyer sous les condoléances…
- Spoiler:
- Juliet se rend à l'enterrement avec sa famille et son fiancé. Elle est évidemment dévastée, petit coeur sensible qu'elle est. Elle ne se présente pas à Nathaniel pour lui exprimer ses condoléances mais elle dépose avec les fleurs un portrait au fusain de Morgane qu'elle a réalisé à la reception du faire-part.
SUNSHINE
I got you, moonlight, i'm your sunshine. I need you all night, come on, moove with me. I'm levitating.
- pride:
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Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Mar 27 Oct 2020 - 0:58
a few days ago – lettre froissée en main, Kiran laisse son regard errer par la fenêtre, prunelles sombres tournées vers le jardin du manoir familial. comme bien souvent lorsqu'il s'agit de telles nouvelles, le jeune homme ne parvient pas à ressentir la moindre surprise - la mort a une odeur, pour lui, odeur qu'il a décelé bien avant que sa chouette ne se pose à ses côtés à la sortie d'une réunion de travail. bien que Nathaniel soit son cousin (distant, certes, mais tout de même) Kiran n'a jamais été particulièrement proche de lui, éloigné de ce dernier autant par l'âge que les convictions et le caractère ; malgré cela, sa compassion s'étant aisément jusqu'à lui. il ne peut imaginer de perdre une personne ayant partagé sa vie depuis si longtemps, mais il connait intimement la douleur de perdre un membre de sa famille. comme si elle avait lu ses pensées, la forme fantomatique d'Eleanor se glisse dans le bureau dans lequel Kiran s'est caché ; il lui offre un triste sourire. « Il se passe quelque chose ? » demande-t-elle d'une petite voix. Kiran soupire, se frotte la nuque, hésitant. « Tu te souviens de Morgane, la femme de Nathaniel ? » la petite hoche doucement la tête. « Elle est décédée. On- on est invité à son enterrement. » les lèvres pâles du fantôme forment un oh muet ; elle s'approche de Kiran pour lire par dessus son épaule, mais reste silencieuse : la mort doit lui paraître à la fois si proche et si lointaine, songe-t-il. Kiran se donne quelques secondes pour se reprendre, puis commence à écrire, présentant en peu de mots ses condoléances et assurant sa présence lors des funérailles. Il reste bref, succinct ; en Inde, on ne dit rien - les mots sont superflus face à une telle souffrance.november the 6th – costume noir et mine sombre, les Blackthorn ayant répondu présent à l'appel s'approche du lieu de mise en terre, leurs mains effleurant la tête du corbeau de pierre pour dévoiler l'entrée du cimetière sorcier. Kiran est mal à l'aise, détestant les cérémonies funèbres et les enterrements depuis sa plus tendre enfance ; il parvient à plus ou moins cacher son malaise, son visage n'exprimant rien de plus que des condoléances - mais ses doigts s'accrochent discrètement à la manche de @Mikhail Blackthorn à sa droite, comme lorsqu'ils étaient enfants et que Kiran avait besoin de réconfort lors de leurs apparitions en public. il s'efface naturellement derrière la prestance solennelle et digne de Joker, tente d'ignorer la présence de ses parents, tout proches. pressant doucement son épaule contre celle de son frère (( Zero. Joker is here, nothing bad can happen )), il descelle les tensions en @Adalia Blackthorn à sa gauche, et lie discrètement leurs petits doigts quelques secondes, serrant sa prise avant de la relâcher, espérant ainsi lui rappeler sa présence - leur présence à tous - avec elle.
les paroles gorgées d'émotions de Nathaniel serrent douloureusement le coeur de Kiran, ne manquant pas d'embuer les yeux de nombreuses personnes dans l'assemblée. le jeune indien se sent lui-même déchiré à la vue de son grand cousin, habituellement si fort et impassible, inébranlable, se briser de la sorte. une part cruelle de son esprit lui susurre à l'oreille qu'il a bien failli causer cette peine à ses proches, un peu plus d'un an auparavant ; cette pensée le fait frissonner d'horreur, et sa main droite cherche à nouveau la manche de Mikhail, tandis que son regard glisse vers @Awa Blackthorn et son port de tête altier (( One. Velvet remains unshakable ; everything is fine )). non loin, @Juliet Blackthorn a succombé aux larmes, douce et empathique qu'elle est ; Kiran aurait bien voulu faire quelque chose pour la réconforter, mais elle est flanquée de son père et de son fiancé, alors il ne bouge pas.
la cérémonie terminée, Kiran reste en retrait quelques instants, laissant les personnes les plus proches de la défunte et de Nathaniel faire leurs adieux en premier. Lorsque vient leur tour, Kiran fait apparaître d'un coup de baguette une fleur de lys, qu'il dépose parmi les autres offrandes ; May you find your loved ones again in your next life, songe-t-il en guise de prière, avant de laisser la place aux personnes suivantes. Le regard baissé, il s'approche à nouveau de sa famille ; Aloysius et Claudia se sont dirigés vers @Nathaniel Wakefield. Claudia pose une main douce (hypocrite) sur l'épaule de son cousin : « Les mots nous font défaut en ce triste jour, mais sachez, mon cher, que nous sommes là pour vous. Nous sommes une famille, après tout. » Aloysius lui serre la main, son visage figé en une expression compréhensive dont Kiran le pensait incapable. lorsque l'indien croise le regard dévasté du veuf, il se contente de lui adresser un signe de tête, comme le veut la pratique de son pays d'origine. « I need to get out of here, » murmure-t-il ensuite à Mikhail avant de s'éloigner ; croisant le chemin d'@Evan Wakefield, il s'arrête un court instant, serre son épaule, lui offre un regard équivoque et un triste sourire (I'm sorry, I know this is hard for you too. I'm only an owl away if you need anything.) avant de reprendre son chemin, fendant la foule comme une ombre. il ne s'arrête qu'une fois à bonne distance du rassemblement, sortant une cigarette qu'il allume d'un coup de baguette. la Mort a une odeur, pour Kiran - et ici, omniprésente, envahissante, elle se mêle à celle de la tristesse.résumé : après avoir présenté ses condoléances par lettre lorsqu'il apprend le décès de Morgane Wakefield, Kiran vient accompagné de la plupart de ses frères, soeurs et cousins, ainsi que de leurs parents respectifs - leur famille étant cousine des Wakefield, et Nathaniel étant un collègue de A. et C. Blackthorn au Magenmagot. Kiran reste glué à Mikhail la majorité du temps, étant très mal à l'aise lors des enterrements, qu'il déteste. Il fait ses adieux et ses hommages à Morgane, signale à Mik qu'il a besoin de s'éloigner, puis après offrir un soutien silencieux à Evan, il s'éloigne du rassemblement pour souffler.
- lettre de Mr. & Mrs. Blackthorn à Nathaniel Wakefield :
« Cher Nathaniel,
C'est avec tristesse que nous apprenons cette nouvelle, et nous ne pouvons imaginer la douleur que vous et votre famille traversez. Morgane demeurera dans nos mémoires à jamais comme étant une femme admirable, aillant illuminé de sa présence les quelques soirs passés ensemble. Par cette missive, nous souhaitons vous présenter nos condoléances les plus sincères et attristées, et vous assurer de notre présence à vos côtés face à ce douloureux coup du sort.
Plus qu'un collègue hautement estimé, Nathaniel, vous êtes également un cousin apprécié et respecté de notre famille toute entière ; ainsi, nous partageons votre peine, et au moment où ce terrible deuil vous frappe, il nous semble essentiel de vous offrir notre soutien affectueux. Si nous sommes bien incapables d'imaginer votre souffrance, nous connaissons intimement la douleur du deuil d'un proche, et nous savons que malgré nos meilleures intentions, ces quelques mots que nous vous offrons ne peuvent être d'un grand réconfort. Nous serons évidemment présents et accompagnés de nos enfants ce 6 Novembre.
Veuillez rester assuré, cher cousin, de notre compassion.
Aloysius & Claudia Blackthorn. »
- InvitéInvité
Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Mar 27 Oct 2020 - 10:59
Déchiré, anéanti, dévasté. C'est ainsi qu'apparaissait Nathaniel à mes yeux. J'étais venu, au bras de nulle autre que ma femme. Mais au nom de quoi ? Les Wakefield sont nos cousins ? Rien est plus faux, si l'on compte que nous ne partageons pas le même sang. Parce que nos parents avaient été suffisamment clairs sur l'importance de notre présence ? Loin sans faux. Parce que le mari de la défunte était un membre éminent du Ministère ? Probablement la plus raison la plus proche de cette vérité. Et vêtu d'un long manteau noir, arrivé presque juste à l'heure, j'avais fini par rejoindre les miens, cette fratrie que j'évitais pourtant ces derniers temps, depuis cette révélation de la présence d'un certain fantôme.
Comprenant inconsciemment peut-être certains enjeux, certaines tensions, c'est près d'Adalia que je m'étais arrêté, me plaçant finalement sur la route du regard de ma mère vers elle. Et alors que ce nouveau veuf prononcait une éloge funèbre à l'intention de la mémoire de sa femme, je ne pouvais m'empêcher de l'analyser, de me demander ce que je ressentirais à sa place. Ma main se resserrant sur celle de Lys, je devais reconnaître que je m'étais attaché à elle, tant et si bien que ce n'était peut-être plus qu'un simple mariage de raison qui nous unissait, plus qu'un simple pacte qui avait un jour orné nos poignets respectifs. Que ressentirais-je alors, si l'on venait à tenter de me l'enlever ? Comment réagirais-je s'il venait un jour à lui arriver quelque chose à elle ou à...
Mon regard glisse vers Kiran, seul véritable frère à mon esprit que je délaisse pourtant ces derniers temps. Est-ce là notre destin ? Nous ignorer et nous voir à l'occasion de certaines mondanités comme le gala de Velvet ou les enterrements familiaux ? Dans son cas, je sais pourtant comment je réagirais si quelqu'un venait à poser la main sur lui, si la mort venait à vouloir l'emporter. Je n'avais jamais été capable du contraire à son égard après tout.
Silencieux, je le restais, droit alors que les premières condoléances étaient remises. Et lorsque mon regard croisa celui de notre père, je le défiais en lâchant son regard avec dédain, geste qu'il comprit. Je n'avais jamais aimé ce moment où les gens s'attroupent, se range en une file pour présenter leurs condoléances. Restant là, j'attendais donc avant de finalement, au bout de plusieurs minutes, m'approcher du cercueil pour y laisser tomber une rose que j'avais en entrant. Et finalement, parce qu'il ne pouvait décemment pas en être autrement, j'allais présenter mes condoléances à la famille de la défunte.
Comprenant inconsciemment peut-être certains enjeux, certaines tensions, c'est près d'Adalia que je m'étais arrêté, me plaçant finalement sur la route du regard de ma mère vers elle. Et alors que ce nouveau veuf prononcait une éloge funèbre à l'intention de la mémoire de sa femme, je ne pouvais m'empêcher de l'analyser, de me demander ce que je ressentirais à sa place. Ma main se resserrant sur celle de Lys, je devais reconnaître que je m'étais attaché à elle, tant et si bien que ce n'était peut-être plus qu'un simple mariage de raison qui nous unissait, plus qu'un simple pacte qui avait un jour orné nos poignets respectifs. Que ressentirais-je alors, si l'on venait à tenter de me l'enlever ? Comment réagirais-je s'il venait un jour à lui arriver quelque chose à elle ou à...
Mon regard glisse vers Kiran, seul véritable frère à mon esprit que je délaisse pourtant ces derniers temps. Est-ce là notre destin ? Nous ignorer et nous voir à l'occasion de certaines mondanités comme le gala de Velvet ou les enterrements familiaux ? Dans son cas, je sais pourtant comment je réagirais si quelqu'un venait à poser la main sur lui, si la mort venait à vouloir l'emporter. Je n'avais jamais été capable du contraire à son égard après tout.
Silencieux, je le restais, droit alors que les premières condoléances étaient remises. Et lorsque mon regard croisa celui de notre père, je le défiais en lâchant son regard avec dédain, geste qu'il comprit. Je n'avais jamais aimé ce moment où les gens s'attroupent, se range en une file pour présenter leurs condoléances. Restant là, j'attendais donc avant de finalement, au bout de plusieurs minutes, m'approcher du cercueil pour y laisser tomber une rose que j'avais en entrant. Et finalement, parce qu'il ne pouvait décemment pas en être autrement, j'allais présenter mes condoléances à la famille de la défunte.
- résumé:
- Eliott assiste à l'enterrement, se demandant au discours de Nathaniel ce qu'il ressentirait s'il était dans sa situation.
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Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Mar 27 Oct 2020 - 11:51
Il est de ces journées où l’on préfèrerait croire que l’on va vite se réveiller et qu’il ne s’agit là que d’un cauchemar. Et à en juger par la missive reçue il y a quelques jours, c’est à peu près ce que ton cousin devait vivre ces jours-ci. Tu n’osais même pas imaginer la douleur de celui-ci et bien que tout vous oppose, il y a bien une chose qui peut être comprise : la douleur de perdre un être cher. Tu avais toujours pris soin à éviter les enterrements depuis la mort de ta mère. Toujours une bonne excuse dans la poche, tu réalises que cette fois, tu n’en as aucune. Tu n’as pas le droit de ne pas être présente. Tu n’as pas le droit de ne pas montrer un peu de soutien.
Car même s’il s’agit de Nathaniel et non d’Evan, tu ne doutes même pas que ce dernier ne devait pas être au mieux de sa forme non plus. Au côté de Feargus MacLeòid - Daddy pour les intimes- et de tes frères, tu te tiens droite, observant et écoutant les paroles de Nathaniel. Le cœur qui se heurte à chaque mot. La gorge qui se sert à sa vue. Jamais tu n’aurais songé à le voir ainsi un jour. Si tu parais impassible en apparence, ton esprit commence à songer. Un peu trop. Les yeux qui divaguent sur Evan mais qui n’aide pas à se sentir mieux, lui-même complètement assommé, triste, abattu. Et comment n’aurait-il pu ne pas l’être, lui qui a vécu la même chose ? Les doigts se crispent dans ta poche. Les dents dévorent l’intérieur de tes joues alors que se secoue ta tête discrètement avant de détourner le regard une première fois. Les hommages qui commencent. Tu as envie de reculer de mille pas et de fuir. Laissant la tribu de blond prendre de l’avance sur toi alors que tu réfléchis à quoi faire. Quoi dire. Rien ne sera jamais assez puissant pour panser ce genre de plaie. Promettre que le temps atténuera les peines n’aidera en rien. C’était surtout une grosse connerie à tes yeux, cette expression.
C’est seulement après que Daddy et tes frères présent soient passé rendre leurs hommages que tu prends enfin ton courage à deux mains, l’esquisse de la tristesse se trahissant dans tes yeux. La vipère n’est pas censée être empathique. Mais il existe des moments où tu sais l’être, et aujourd’hui, ton pauvre cœur a bien du mal à faire la part des choses. Tu retires alors tes gants, que tu fourres dans ta poche. Toujours en silence, tu sors ta baguette, n’en faisant jaillir qu’une rose blanche que tu déposes sur la tombe. Ne t’attardant pas trop longtemps non plus devant, tu prends la fuite pour affronter la tristesse de Nathaniel. Celle qui arrive à te toucher, toi.Tu n’as pas besoin de dire quoi que ce soit. Juste une main posée à son épaule. Une légère pression. Après tout, il n’y a aucun mot sur cette Terre qui pourrait apaiser un tant soit peu les maux de ton cousin. Juste un songe que tu espères qu’il peut entendre. Je suis là si tu as besoin. Tu ne seras peut-être pas la présence qu’il voudra. Surement même. Mais elle est honnête. Tu es honnête. Les doigts filent de son épaule, délicatement. Même si tes yeux ne le quittent pas de suite.
Il est d’une ironie et d’une tristesse infinie que ce soit dans ces moments-là que tu baisses enfin les armes face à lui, concédant pour une fois à le considérer comme famille et non comme le cousin qui ne comprend rien.
Enfin, l’angoisse te reprend une seconde fois quand tes yeux affrontent ceux d’Evan. Gorge qui se sert un peu plus. Les mots ne savent pas sortir non plus. Les doigts se font plus tremblant qu’auparavant alors que tu tentes d’attraper son épaule maladroitement. Non, pas maintenant. Tes yeux se baissent rapidement, fixent les chaussures de ton cousin. Il était hors de question que qui que ce soit de ta famille –hormis celui dont tu tenais l’épaule- ne voit une seule de tes larmes encore une fois. La voix qui tremble légèrement, elle se fait basse, pour que personne n’ait à être témoin de tes marques de gentillesse et de bienveillance. ”- Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous n’hésitez surtout pas.” Tu n’hésites surtout pas, cette fois. Ta main relâche la pression, mais glisse le long de son bras pour attraper sa main. La serrant un peu avant de prendre congé sans vraiment le vouloir.
Avec de nouveau un peu de maladresse, tu remets tes gants, rejoignant alors ta fratrie plus loin. Ton bras attrapant alors celui de ton frère machinalement. Le regard se perd vers la sortie du cimetière. Mais il n’était pas encore temps pour toi de t’enfuir. Un léger vent te fait sentir que ta joue s’est humidifiée malgré elle. D’un revers de doigts discret, tu appuies sur le coin de ton œil. La gorge toujours aussi nouée, priant pour que tout ceci se finisse vite.
Priant pour que ceci ne t’arrive jamais.
lumos maxima
- Résumé:
- Jaïna est présente entourée de son père et de ses frères. Elle reste plus que silencieuse pour une fois, pensive, elle lutte surtout pour ne pas trop montrer ses émotions.
Elle dépose une rose blanche sur la tombe de Morgane et après avoir hésité une seconde, sert l'épaule de @Nathaniel Wakefield sans un mot mais avec beaucoup de bienveillance. Puis elle s'en va faire de même avec @Evan Wakefield, bien que cette fois, elle est un peu plus de mal a contenir ses émotions. Signifiant qu'il ne devait surtout pas hésiter à la trouver si l'un des deux avait besoin de quoi que ce soit.
Elle s'éloigne rapidement pour retrouver les siens et regarde la sortie du cimetière avec envie, en laissant une larme s'échapper alors qu'elle attrappe le bras de son frère.
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Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Jeu 29 Oct 2020 - 0:00
a few days before Assise à son bureau, le verre de bourbon tournait entre ses doigts sans qu'elle ne l'entende ratter sur le bois, ses yeux fixaient la lettre de Nathaniel sans qu'elle ne la voie vraiment, la vue brouillée par les larmes qui remplissaient ses yeux. Shy avait posé son museau sur sa cuisse sans que Zahia ne réagisse, tentant, sans grand succès d'apaiser sa tristesse. Elle l'avait encore vu, la semaine dernière, se disait-elle. Elle avait demandé de ses nouvelles à Nathaniel à la fin du procès de Judith. « Elle est fatiguée » avait-il dit avec un léger sourire. Ses pensées dérivèrent sur le long voile des conséquences de la vie, de ceux qu'on ne peut pas contrôler. En un sens, elle avait déjà perdu un amour à jamais, ses pensées dérivant sur les souvenirs atténués d'un cœur brisé. Le premier effondrement de sa vie, son premier échec, sa première peine. Mais elle en avait gardé son plus beau trésor, la seule raison de continuer.
Le visage de sa fille se dévoila dans les trames de ses souvenirs alors qu'elle inspirait longuement. Est-ce que l'immense déchirure qu'elle avait ressentis lors de sa fugue ne pouvait qu'effleurer la peine dans laquelle son ami devait être plongé ? Nœud difficile à dénouer, la Saouli abandonna le verre de cristal sur la lettre, passa sa veste sur ses épaules et fut suivit de l'ombre de l'animal alors qu'elle rejoignait à pied, incapable de voler, l'antre de chaleur et d'amour vif que représentait le cochon à plumes. Zahia trouva sa mère assise à la lueur d'une bougie sur une des tables au centre de l'immense restaurant, son père assis face à elle, à rire avec douceur alors que l'algérienne face à lui, lui frappait l'avant-bras en s'offusquant. Tous deux tournèrent la tête vers leur fille, fronçant les sourcils. « what happened, habibi ? » demanda tout de suite sa mère alors que son père se relevait, inquiet. Le souffle court, Zahia se contenta d'engloutir la distance qui les séparait pour le prendre dans ses bras. She had the precious privilege to be able to become a child again, for a second. « My friend Morgane is dead, » souffla t-elle. Les larmes s'écoulèrent silencieusement sur le vieux chandail de la gérante du restaurant, Zahia, comme tout enfant, incapable de résister à l'étreinte douce de son paternel. Dounia elle, avait accueillie Shy d'une caresse entre ses deux oreilles, silencieuse. Que pouvait-on dire qu'elle ne disait pas déjà avec un regard, pensait la mère.november 6th Juchée dans les airs, incapable de poser un pied au sol, Zahia observait sans réellement la voir la foule qui s'apprêtait à rejoindre le cimetière. Postée juste après la barrière magique, elle voyait le défilé de tête plus ou moins connue, l'aigreur de voir la bienséance forcer plusieurs familles à être présentes alors qu'elles ne l'avaient pas été avant ça. Un bal d'hypocrites, venant placer leur nom en la mémoire d'une autre, alors que la famille qui restait souffrait et subissait, forts, la perte d'une amie, d'une femme et d'une fille. Elle saisit l'appel silencieux du corbeau argenté venu voler à ses côtés, ses yeux cherchant dans la foule la présence de Lubia. Après avoir longuement inspiré, puis expirer, elle accepta de lentement redescendre vers la terre ferme, posant son balai à l'entrée du cimetière. Les doigts de la Saouli se glissèrent un instant sur l'avant-bras de son amie, cherchant sa force d'un sourire las. « Oh Zahia, don't be so moody please. We're here for a brunch, and some good times ! » entendait-elle dans son esprit lui dire Morgane, alors qu'ils se réunissaient dans le magnifique jardin de la résidence Wakefield, son sourire angélique s'invitant à son souvenir doux-amer. Par un réflexe tout sorcier, l'algérienne sonda le cimetière pour chercher des yeux son potentiel fantôme, espérant à la fois la retrouver et ne pas la voir ne pas reposer en paix. Un instant, elle s'arrêta sur la silhouette de Sebastian Donovan et d'Evan Wakefield à ses côtés. Comme s'il avait senti le poids de son regard, l'irlandais tourna la tête vers elle, sondant un instant son âme. « you okay ? » Disaient ses yeux, « Not really, you ? » répondait son sourire triste, accrochant un instant son regard avant qu'il ne dérive sur le cadet Wakefield. Un instant, Zahia pria tout les dieux d'apporter enfin la paix à ces deux frères qui avaient assez souffert.
En retrait par rapport à la famille, mais assez près pour être considérée comme une proche de la défunte, Zahia s'était complètement refermée, mâchoire serrée, alors que les larmes coulaient silencieusement sur ses joues, chaque coup de pelle ajoutait une lourdeur au cœur de l'algérienne qui évitait de regarder en direction de Nathaniel, incapable de voir sur son visage l'immensité de sa peine. Son discours força la pie à plaquer sur sa bouche une main tremblante, alors qu'elle détournait légèrement la tête à l'opposé. « Elle n'était pas faible. C'est moi qui n'ai pas été assez fort pour la soutenir et l'entourer. Avec elle... Je perds une partie de mon âme. Merci à tous pour votre présence, merci pour elle. » Zahia s'éloigna à l'opposé de la tombe alors que Nathaniel prononçait les derniers mots, le temps de souffler sa peine en un long soupire, chasser les larmes, laisser quelques personnes poser une fleur sur la tombe de son amie. Quand elle accepta enfin de se retourner, une bonne partie de la foule s'était dissipée, aussi s'avança t-elle à son tour vers le bord de la tombe, sa baguette crispée dans ses mains. Et alors qu'elle esquissait un geste pour faire apparaître à son tour la fleur, Zahia murmura dans sa langue natale une prière pour le repos éternel de son amie.
L'algérienne chassa une nouvelle larme du coin de son œil alors qu'elle se détourna de la tombe pour chercher du regard l'aîné Wakefield. Elle le trouva plus loin, et attendit qu'il fût seul pour s'approcher de lui en silence. Zahia s'installa à sa droite, sans le toucher, serrant ses genoux de ses bras alors qu'elle posait la tête contre elle-même, regard vers l'écossais. Pendant un moment, elle resta là, sans rien dire, observant sans les voir les sorciers venant près d'eux pour offrir à Nathaniel des paroles sincères. Elle ne pleurait plus. She was a fighter, and her mentor needed strengh. Quand vint le tour d'Oscar de poser avec délicatesse sa main sur l'épaule de l'écossais, Zahia esquissa un sourire doux à son égard, appréciant sa présence d'un hochement de tête. Un nouvel instant et la solitude glissaient à nouveau sur les épaules du juge, aussi Zahia en profita pour lui souffler, « She is with you, always, Nathaniel. »
Zahia resta un long moment avec l'écossais, présence silencieuse à ses côtés, discrète, avant de relever la tête au contact d'une main sur son épaule à elle. Elle leva les yeux pour découvrir le regard fermé, mais compatissant de Lubia, et accepta sans rechigner sa main tendue, s'accrochant à ses doigts pour ne pas perdre l'équilibre. Un dernier regard coula vers la tombe, avant qu'elle n'accepte de détourner les yeux et de quitter le cimetière.
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Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Jeu 29 Oct 2020 - 0:14
Triste vue qu'est celle d'un homme se brisant sous le poids du deuil. Il tente de rester droit et digne, tente de ne pas flancher, mais il y a quelque chose de hanté dans le fond de ses yeux clairs ; et bien que Lys n'ait aucune relation avec Nathaniel Wakefield, ce dernier étant un cousin éloigné de son époux, la jeune femme connaît bien cette lueur dans son regard pour l'avoir vu dans les prunelles céruléenne de sa propre mère, il y a maintenant des années. Sa mère s'est remise de cette perte, mais cela a pris des années ainsi qu'une nouvelle relation forte et stable avec la cheffe des Andersen pour reconstruire son cœur brisé par la perte d'un être cher. Cela prendra également du temps au Juge Wakefield, songe-t-elle. Vingts longues années de relation, cela ne s'oublie jamais – et tout ce que Lys peut espérer pour le jeune veuf, c'est qu'il soit capable, petit à petit, de se défaire de la culpabilité, de l'accablement, et qu'il ne garde en mémoire que les doux moments ; qu'il se sépare de la tristesse, un jour, pour laisser place à la mélancolie douce-amère, déjà moins douloureuse. Envoyant une prière à Hel, elle demande à la déesse d'accueillir avec douceur Morgane Wakefield, partie trop tôt, au royaume des morts, et de la laisser reposer en paix.
Pendant le discours, elle se tient à côté de son mari, juste derrière Adalia ; une ombre vêtue de noir comme tous autour d'elle, silencieuse, le cœur saisi d'empathie. Elle voit le masque du juge se fracturer, laissant entrevoir les morceaux d'un cœur assailli de souffrance ; elle entend les sanglots de la mère de la défunte, perçoit le tremblement des mains du père. Que ressentirait-elle, à leur place ? Elle laisse son regard glisser vers Eliott ; si leur mariage n'était, au début, qu'un arrangement pratique, une entende cordiale entrecoupée de moments de passion, elle doit bien se rendre à l'évidence aujourd'hui : elle s'est énormément attachée à son mari, et les sentiments qu'elle ressent à son égard sont forts, brûlants – si vifs qu'elle lui pardonne (qu'elle aime) ses pires actes de cruauté, ses pires défauts. Dans quel état se retrouverait-elle, s'il venait à lui arriver malheur ? La légère pression des doigts d'Eliott se resserrant sur les siens lui indique qu'elle n'est pas la seule à se poser cette question. Elle repose doucement sa tête contre l'épaule d'Eliott, et sa main libre vient se poser quelques secondes sur la rondeur discrète de son ventre, astucieusement cachée par le drapé de sa robe, en un geste instinctif qu'elle ne peut retenir à cet instant.
Lys reste avec Eliott et le petit groupe de Blackthorn tandis que les proches des Wakefield présentent leurs condoléances et déposent fleurs et cadeaux sur la tombe. Tandis qu'elle regarde famille et amis présenter leurs derniers hommages à la défunte, elle doit ravaler une boule de tristesse qui se loge dans sa gorge, ne laissant pas une seule seconde son masque digne, compatissant et solennel glisser ; bien que touchée par les émotions des nombreuses personnes autour d'elle, ce n'est pas sa place d'être émue de la sorte, pas quand d'autres pleurent la mort d'une proche. Alors elle se mure dans un silence respectueux, et lorsque vient son tour, elle laisse une chaîne d'argent ornée d'un pendentif prenant la forme d'une rune de paix à côté de la rose déposée par son mari. « hvíldu í friði, » souffle-t-elle à la tombe. Chez elle, les femmes sont incinérées avec leurs possessions les plus importantes et leurs bijoux avant de rejoindre Hel ou le Valhalla. Puisse ce pendentif l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure, songe-t-elle avant de tourner les talons, ses doigts entremêlés à ceux d'Eliott, pour présenter ses sincères condoléances à la famille de Morgane Wakefield.
- résumé :
- Lys accompagne @Eliott Blackthorn et le reste des Blackthorn à l'enterrement de Morgane Wakefield. Elle n'est pas proche du tout des Wakefield, mais elle reste touchée par la cérémonie ; elle n'en montre rien cependant, sachant qu'elle ne connaît pas assez (pas du tout, même) la défunte pour se permettre de lâcher une larme. Elle reste silencieuse et respectueuse, dépose un bijou en forme de rune de paix sur la tombe, et accompagne Eliott lorsque ce dernier présente ses condoléances à la famille.
- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
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Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Dim 1 Nov 2020 - 12:46
Les fleurs du souvenir éternelLes enterrements n’ont jamais été le fort de Maximilien. Sûrement parce qu’ils lui rappellent celui de son propre frère. Cette expérience traumatisante d’un enfant de dix ans, incapable de comprendre quelle était la logique dans cette disparition soudaine. Mais quand Juliet lui a demandé de l’accompagner à celui-ci, d’une personne qu’il ne connaît principalement que de nom, il n’a pas su décliner. Elle semblait si bouleversée… et surtout, le doyen Leroy lui avait fait comprendre que peu importe les circonstances, il devait se montrer au bras de la demoiselle Blackthorn à chaque événement rassemblant l’élite sorcière.
C’est donc de nouveau au bras de la jolie blonde qu’il assiste aux funérailles, moment poignant qui lui donne envie de fuir, loin. Loin de cette peine. Loin de ces souvenirs. Car il ne peut les empêcher de refaire surface. De le hanter. Il veut oublier mais cette journée ne le laissera pas faire. À chaque étape, il a l’impression de revivre le même cauchemar que dans ses souvenirs. Il croit même apercevoir, à un moment donné, le garçon qu’il était dans un coin, derrière la foule endeuillée. Pendant l’hommage du Juge, il baisse la tête, fixe le sol. Ferme les yeux, pour ne laisser aucune larme passer. Maximilien se sent horrible de ne pas penser à la défunte tandis qu’il combat ses propres démons. Mais cet enterrement lui fait comprendre qu’il est loin d’avoir fait son propre deuil, quatorze années plus tard. Il serre la main de @Juliet Blackthorn dans la sienne, tente de la soutenir dans ses émotions. Il est sensé être là pour ça, n’est-ce pas ? Ce n’est pas à lui de flancher. Donc il relève la tête, ouvre les yeux. Reste impassible, bien que condoléant.
Les hommages arrivent et il se sent un escroc d’être ici alors qu’il ne connaissait même pas Morgane. Comment lui faire un hommage et une pensée digne de ce nom, dans ces conditions ? Pourtant, après avoir laissé la cadette Blackthorn passer devant lui, il suit le même chemin que ses congénères et d’un geste délicat, fait apparaître un œillet de l’extrémité de sa baguette. Qu’il laisse ensuite s’échouer sur le cercueil de la disparue. Symbole de sympathie, respect, discrétion, il ne pouvait choisir une autre fleur que celle-ci. Ne la connaissant pas assez pour lui offrir une vraie rose, qui lui témoignerait son affection. Se faisant, il a le souvenir d’avoir déposé deux roses sur le tout petit cercueil de son frère. Une rouge et une blanche. Il n’en comprenait pas alors le sens. Aujourd’hui, tout s’éclaire. S’éloignant en compagnie de Juliet pour laisser la place aux prochains endeuillés, il se promet de retourner plus souvent sur le tombeau de Peter.
Pendant toute la cérémonie, il n’aura pas dit un mot. Juste supporté cet étau suffoquant dans sa poitrine en se disant que participer à un enterrement, aussi beau et poignant soit-il, est bien trop tôt pour lui. Des plaies sont rouvertes désormais et il souhaite au Juge Wakefield de réussir son deuil bien mieux qu’il ne l’aura fait.
résumé : Maximilien a accompagné Juliet à la cérémonie d'adieu, bien qu'il ne connaisse pas la défunte. Réticent à l'idée d'assister à un enterrement vu ses antécédents, il passe la plupart de la cérémonie à combattre ses propres démons. Par respect et en hommage à Morgane, il dépose un œillet mais n'étant pas un proche de la famille, il ne se permet pas de déranger le Juge Wakefield, espérant qu'il s'en sorte mieux qu'il ne l'a fait.
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
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Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Mer 4 Nov 2020 - 15:17
Parce qu’il faisait froid, mais pas que, Alice avait resserré le col de son long manteau noir et ajusté contre son cou, le regard perdu droit devant elle, alors que les uns après les autres, les invités à la macabre cérémonie présentaient leurs dernières pensées respectueuses devant la sépulture de la défunte. Alice ne connaissait pas Morgane Wakefield, tout juste s’étaient elles croisées, de temps à autre, au hasard des soirées mondaines auxquelles avaient du assister. Elle avait appris la nouvelle de sa disparition en premier lieu par sa mère, Peu de temps avant que le faire part l’invitant en bonne et du forme à assister à la veillée ne parviennent jusqu’à son appartement. De concert, elle s’était accordée avec ses frères pour qu’ils viennent, tous, rendre un dernier hommage à la sorcière. Ce ne fut que le lendemain qu’Evan lui même était venu la retrouver au détour d’un couloir, à la sortie d’un cours, pour s’assurer qu’elle comptait non seulement venir, mais aussi le faire à ses côtés : l’échange avait été frugal, presque froid même, compte tenu de leurs timides rapprochements récents, pourtant, elle ne s’était pas permise d’en prendre ombrage. Elle ignorait les relations entre son fiancé et sa belle sœur, ni la portée de l’évènement sur la psyché de ce dernier. De toute façon, elle comptait bien remplir son devoir de représentation, si elle n’avait pas de bague au doigt, leurs fiançailles étaient officielles depuis un moment maintenant, il aurait été mal vu qu’elle se trouve de l’autre coté des gradins, à observer les Wakefield cachée bien au chaud parmi la foule des anonymes.
Alors dès le matin, tôt, elle était allée rejoindre Evan au pied de son immeuble londonien, et elle l’avait suivi presque sans mot dire durant cette journée sans fin. Elle avait serré des mains, sourit faiblement, juste ce qu’il fallait, devant les éplorés comme les curieux, avait tenu le bras d’Evan avec retenue, comme il se doit dans les bonnes familles, son regard strié par la voilette discrète de son chapeau, épinglé à sa chevelure lissée pour l’occasion. De temps à autre, elle pressait doucement son avant bras, même sans le regard (I’m here). Et puis il y eu la cérémonie, le cimetière, et le temps de quelques minutes, Alice était allée puiser la force nécessaire parmi les siens, encadrée fermement par ses trois frères aux visages fermés, sentencieux dans le moment. Ils étaient grands, beaux, imposants dans leurs habits de deuil, et la cadette s’en sentit presque réconfortée ainsi. Elle se faufila entre Jacob et Oscar, un regard tendre et un peu triste sous la voilette, avant de disparaître presque derrière leur haute stature. Elle avait rejoint Ekwensu stoïque, le regard droit devant lui derrière ses lunettes, presque absent. Doucement, elle enfonça sa main fine dans la poche de son manteau, vint chercher ses doigts pour les mêler au sien, posant un instant la tête contre son bras. Court répit, tentative d’apprivoiser l’émotion par contumace, la douleur du deuil, blotti contre la Mort. Ça ne s’inventait pas. Rapidement, elle sentit la main de Jacob passer dans son dos, presser sa nuque en tendresse. Ils étaient là, tous là, alors qu’elle n’était pas celle qu’il fallait protéger, pas vraiment en tout cas. Malgré tout, cela lui fit du bien et elle se redressa, un peu, observant de loin la scène déchirante qui se jouait, les mouvements des deux frères Wakefield, cette pression exercée sur sa propre poitrine alors que chacun venait fleurir la tombe de Morgane : elle même avait recommandé son âme à sa tante Caroline et son oncle Chidi, par lettre et profusion de bougies, la veille au soir. La semaine de Samhain s’achevait juste, mais la porte vers les morts était encore suffisamment ouverte pour lui permettre une demande directe et sans détour. Prenez soin d’elle, elle le méritait, parait-il. Sa main réchauffée, elle s’excusa auprès des garçons, et retourna sur ses pas, esquivant quelques faces connus pour se confronter à son (futur) beau-père, son regard intense, qu’elle soutint avant de se poster à sa gauche, les mains croisées sur son ventre dans une posture digne malgré le menton bas, contrition de circonstance. Puis elle serra des mains, laissa les accolades percutées sa petite poitrine comme si elle était directement concernée, par la perte de cette belle sœur par alliance qu’elle ne connaissait pas.
Elle sortit le grand jeu pour les importuns attirant les regards dans le sien, les conversations et les platitudes dans une oreille juste assez attentive pour que ses interlocuteurs oublient, un moment, l’absence des deux frères. Elle n’était pas obligée, à vrai dire, Evan et elle n’avaient pas échangé plus d’une dizaine de mots, depuis son arrivée, mais qu’importe. Elle sentait une certaine forme de solidarité, de loyauté presque, la pousser à agir ainsi, alors que du coin de l’oeil, elle guettait les faces connues qu’elle pourrait rejoindre, plus tard, quand la foule se disperserait, quand elle serait toute seule. Evan ne viendrait pas la chercher, il ne la reconduirait pas chez lui, ni chez elle, et c’était normal. Il devait s’occuper de son frère. Elle aurait fait pareil, à sa place. Il y avait les Blackthorn, non loin, il y avait ses frères. Elle se débrouillerait.
Alors dès le matin, tôt, elle était allée rejoindre Evan au pied de son immeuble londonien, et elle l’avait suivi presque sans mot dire durant cette journée sans fin. Elle avait serré des mains, sourit faiblement, juste ce qu’il fallait, devant les éplorés comme les curieux, avait tenu le bras d’Evan avec retenue, comme il se doit dans les bonnes familles, son regard strié par la voilette discrète de son chapeau, épinglé à sa chevelure lissée pour l’occasion. De temps à autre, elle pressait doucement son avant bras, même sans le regard (I’m here). Et puis il y eu la cérémonie, le cimetière, et le temps de quelques minutes, Alice était allée puiser la force nécessaire parmi les siens, encadrée fermement par ses trois frères aux visages fermés, sentencieux dans le moment. Ils étaient grands, beaux, imposants dans leurs habits de deuil, et la cadette s’en sentit presque réconfortée ainsi. Elle se faufila entre Jacob et Oscar, un regard tendre et un peu triste sous la voilette, avant de disparaître presque derrière leur haute stature. Elle avait rejoint Ekwensu stoïque, le regard droit devant lui derrière ses lunettes, presque absent. Doucement, elle enfonça sa main fine dans la poche de son manteau, vint chercher ses doigts pour les mêler au sien, posant un instant la tête contre son bras. Court répit, tentative d’apprivoiser l’émotion par contumace, la douleur du deuil, blotti contre la Mort. Ça ne s’inventait pas. Rapidement, elle sentit la main de Jacob passer dans son dos, presser sa nuque en tendresse. Ils étaient là, tous là, alors qu’elle n’était pas celle qu’il fallait protéger, pas vraiment en tout cas. Malgré tout, cela lui fit du bien et elle se redressa, un peu, observant de loin la scène déchirante qui se jouait, les mouvements des deux frères Wakefield, cette pression exercée sur sa propre poitrine alors que chacun venait fleurir la tombe de Morgane : elle même avait recommandé son âme à sa tante Caroline et son oncle Chidi, par lettre et profusion de bougies, la veille au soir. La semaine de Samhain s’achevait juste, mais la porte vers les morts était encore suffisamment ouverte pour lui permettre une demande directe et sans détour. Prenez soin d’elle, elle le méritait, parait-il. Sa main réchauffée, elle s’excusa auprès des garçons, et retourna sur ses pas, esquivant quelques faces connus pour se confronter à son (futur) beau-père, son regard intense, qu’elle soutint avant de se poster à sa gauche, les mains croisées sur son ventre dans une posture digne malgré le menton bas, contrition de circonstance. Puis elle serra des mains, laissa les accolades percutées sa petite poitrine comme si elle était directement concernée, par la perte de cette belle sœur par alliance qu’elle ne connaissait pas.
Elle sortit le grand jeu pour les importuns attirant les regards dans le sien, les conversations et les platitudes dans une oreille juste assez attentive pour que ses interlocuteurs oublient, un moment, l’absence des deux frères. Elle n’était pas obligée, à vrai dire, Evan et elle n’avaient pas échangé plus d’une dizaine de mots, depuis son arrivée, mais qu’importe. Elle sentait une certaine forme de solidarité, de loyauté presque, la pousser à agir ainsi, alors que du coin de l’oeil, elle guettait les faces connues qu’elle pourrait rejoindre, plus tard, quand la foule se disperserait, quand elle serait toute seule. Evan ne viendrait pas la chercher, il ne la reconduirait pas chez lui, ni chez elle, et c’était normal. Il devait s’occuper de son frère. Elle aurait fait pareil, à sa place. Il y avait les Blackthorn, non loin, il y avait ses frères. Elle se débrouillerait.
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Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Mer 4 Nov 2020 - 16:35
what news from the west, oh wandering wind, do you bring to me tonight?
(mood) (03.11) Les poings figés, jointures blanchies autour de la note rédigée par Nathaniel, là où la calligraphie d’ordinaire si nette du juge s’était embrouillée, tremblotante. Les mots-matraque qui lui avaient défoncé le crâne et le cœur, reposant au creux de ses doigts crispés, posés contre sa poitrine avec tant de force qu’il s’en fêlerait une côte. Les larmes coulaient, et il ne savait plus pour qui : pour Nathaniel, pour ce frère à qui il avait reproché toute sa vie de ne pas chercher à le comprendre – pour ce deuil qu’ils n’auraient jamais dû partager. Avec une conscience fugace d’@Aedan Walsh et de Rose Coldridge dans le salon, il pinça les lèvres avec violence pour étouffer ses sanglots, pudeur face à la nuée de désarroi l’envahissant. Esseulé dans sa chambre alors même qu’un doux bonheur conjugal égayait le nid partagé, mais qu’ils lui paraissaient loin. Inatteignables. Trop. Il lui fallait un cœur plus petit, minuscule, de ceux qui ne se figent pas le long des arêtes de la peine, de ceux qui, trop simples pour comprendre, ne font que ressentir. Disparus, les traits altiers du cadet, du frère, du beau-frère, du veuf. Il lui fallait le vent, la pluie, les nuages, pour ne pas songer à Nathaniel, pour ne pas se laisser emprisonner par ses propres souvenirs, son deuil et la pensée de son frère, seul au chevet de son épouse. Dans sa fuite éternelle, Evan trouva le courage d’honorer l’âme disparue, et de faire face à l’univers pour elle, pour lui. oh, brathair.
(06.11) Avec une maladresse frustre et une pénurie de mots qui ne lui ressemblait pas, il avait demandé à Alice d’être présente – comme si elle n’y aurait pas été, par convenance, pour honorer l’alliance entre leurs deux familles. Les règles sociales avaient disparu, absentes de sa conscience : il avait besoind’ellede quelqu’un à ses côtés. Soutenir son aîné – mais qui le soutiendrait, lui, lorsque les fissures se feraient trop nombreuses autour de ses chevilles d’argile? Sur son bras, les pressions régulières de la jeune femme le ramenaient à la réalité, l’empêchaient de laisser son esprit se dissocier de son corps – pour Nathaniel. Les voilà qui se tenaient, les trois Wakefield, le dos droit et le regard perdu au loin, prunelles claires sous un ciel qui ne l’était plus. Veufs. Les mots du juge pour son épouse s’immiscèrent en lui, serrant son cœur de leurs doigts cruels, et lorsque les pleurs tranchèrent la peau pâle de son frère, Evan perçut tant de fragilité dans la stature claire de Nathaniel qu’il eut envie de l’entourer de ses bras, de le protéger du regard voyeur de l’assemblée.
Par trois fois, Evan se contint, alors même que son âme semblait se fissurer de toutes parts, voyant la faille dans le modèle qu’il avait tenté toute sa vie de ne pas imiter. First, pour Morgane, qui méritait les larmes de ses proches et celles de son époux, Morgane, dont les sourires doux avaient toujours su apaiser l’agacement qu’éprouvaient les deux frères envers l’autre. Morgane, que Devon Wakefield n’avait vue qu’à travers le prisme du nom qu’ils n’avaient pas su donner à des héritiers. Second, pour Nathaniel, qui montrait au monde, peut-être pour la première fois, l’étendue de sa sensibilité. Nathaniel le droit, Nathaniel le fier, Nathaniel, qui ressemblait tellement à leur père qu’on en oublierait ses sourires, qu’on ignorerait sa bonté. Pour son aîné, pour ses larmes, pour ce deuil qu’ils partageaient, il se ferait bouclier, il se ferait armée, il se ferait grenade. Third, pour Elena, dont il avait fui les funérailles, jadis, esseulé dans une souffrance à laquelle il avait été incapable de faire face. Impossible de confier au monde des mots qui ne couvriraient jamais l’intimité dans laquelle ils avaient baigné, isolés dans leur monde pétillant. L’idée de prononcer un tel discours lui avait paru obscène, vulgaire, alors – mais il n’avait eu personne sur qui s’appuyer. I’m there, brathair.
Parmi les fleurs magnifiques que produisaient les endeuillés, Evan se contenta de s’accroupir au pied de la tombe, dont il toucha la terre humide du bout de sa baguette. De petites gerbes simples en surgirent : blanches, avec un cœur d’or. Délicates, presque quelconques, comparées aux autres. Boutons de renoncules des glaciers, que leur mère affectionnait, jadis, lors de ses promenades aux quatre vents alpins. Il en revenait toujours à elle – la première perte. Pour la première fois de la cérémonie, son regard chercha celui de son père, l’homme redoutable qui les avait élevés, qui leur avait appris tout ce que la finesse d’une âme pouvait provoquer chez autrui. Indéchiffrables prunelles glacées, dans lesquelles le cadet eut l’impression fugace de percevoir une émotion étrangère. Gratitude. Plus tard, il prendrait son frère par les épaules, d’un ton emprunté à Devon Wakefield, avec au fond du cœur la chaleur maternelle qui ne l’avait jamais quitté. « Je l’ai vécu seul, jadis », soufflerait-il à son oreille, avant de prendre doucement la direction des portes du cimetière, laissant le veuf rejoindre le monde des vivants avec bonté. « I’m not letting you out of my sight. » Peut-être était-ce ainsi que les petits frères s’extirpaient enfin de l’ombre de leurs aînés : en leur affirmant qu’ils n’avaient plus à porter le poids de l’univers seuls. (( From the sandhills and the stones, the wailing of the gulls it bears, and at the gate it moans. ))
résumé : le deuil de Morgane réveille les souvenirs du deuil de l'épouse d'Evan. Accompagné d'Alice, il fait bonne figure pendant les funérailles, et ne quitte pas Nathaniel, se faisant support pour son frère. À la fin de la cérémonie, il le kidnappe (et ils vont solidement descendre une partie de son patrimoine, aka la réserve de whisky )
- InvitéInvité
Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Jeu 5 Nov 2020 - 9:17
SIMBELMYNË
4 novembre
Andrea était en cours d’étude des runes lorsqu’elle apprit d’Enora la mort de la femme du juge Wakefield. Le choc de la nouvelle lui fit presque renverser son encrier (cela aurait été le cas si son amie ne l’avait pas rattrapée). La Lufkin ne connaissait pas personnellement le juge ni sa femme, mais le juge l’avait grandement aidé par le passé. Dans les débuts de la relation entre Andrea et Charles, la jeune femme avait été accusée d’avoir contrevenu au secret magique lorsqu’elle avait appris l’existence du monde magique au moldu qui est maintenant son mari. Elle était menacée d’expulsion de Poudlard et Charles d’avoir sa mémoire effacée et le juge Wakefield les avait blanchis des accusations. Andrea avisa son époux à la fin du cours et les arrangements furent faits.
6 novembre
Les Xavier, tous deux vêtus de noir et Andrea portant un fascinator noir sur ses cheveux rehaussés, transplanèrent au cimetière d’Ilverness et avancèrent, bras dessus, bras dessous, vers le mausolée au corbeau de pierre permettant l’accès à la section sorcière du lieu. Il y avait déjà une petite foule lorsqu’ils traversèrent la barrière. Le couple approchèrent suffisamment près pour bien entendre l’hommage que le juge prononça pour sa défunte épouse, mais choisi de rester légèrement en retrait puisqu’ils ne faisaient ni parti de la famille, ni des amis. D’où elle se trouvait, Andrea pouvait facilement voir la famille Blackthorn et Maximilien parmi les proches du juge, mais elle se dit que les chances qu’ils puissent la voir étaient minces malgré les 6,2 pieds de Charles.
La gorge d’Andrea se serra à l’écoute des mots que le juge avait prononcés pour sa femme et ils trouvaient un écho chez la jeune femme ; elle ne pouvait pas s’imaginer vivre sans Charles. Cette seule pensée fut suffisante pour que les larmes, qu’elle s’efforçait de retenir, commencent à couler sur ses joues. Son mari dut remarquer l’émoi de sa femme puisqu’il enveloppa son bras derrière elle et la serra contre lui. Après le discours du juge, tous étaient invités à laisser une gerbe de fleurs sur le tertre de Mrs Wakefield. Andrea proposa à Charles d’attendre un peu pour laisser l’espace à la famille et aux amis proches du juge.
En attendant que ce soit à leur tour de fleurir la tombe de la défunte, la Lufkin sortit sa baguette pour faire apparaître deux gerbes : une qu’elle remit à Charles et l’autre qu’elle conserva. Malgré que son époux était habitué à sa magie, Andrea savait qu’il n’aimait pas être le seul à faire les choses différemment uniquement parce qu’il était un moldu. Lorsque vint leur tour, le couple déposa leurs fleurs sur la tombe, sous le regard inquisiteur des sorciers autour d’eux et parti à la recherche du juge. Ils le trouvèrent en compagnie du Professeur Saouli et attendirent qu’il soit seul avant d’aller le voir. Comme Andrea avait encore la gorge serrée, c’est Charles qui prit la parole : « Juge Wakefield. Charles and Andrea Xavier. We offer you our condolences. You might not remember us, but you helped us greatly a few years past, when my wife was at Hogwarts. We know we can't help you as you help us then, but we hope our words will help soften your pain. »
Le couple lui serra la main avant de laisser la chance aux autres de présenter ses condoléances au juge. Ils allèrent s’introduire et offrir leurs sympathies au frère du juge Wakefield. Une fois leurs respects donnés, les deux Anglais se frayèrent un chemin dans la foule, saluèrent Enora et Ailla au passage et se dirigèrent vers un espace plus tranquille. Rendu à proximité de la barrière séparant les deux sections du cimetière, Andrea serra la main de son mari plus fermement avant de transplaner à leur demeure d’Édinbourg.
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Andrea était en cours d’étude des runes lorsqu’elle apprit d’Enora la mort de la femme du juge Wakefield. Le choc de la nouvelle lui fit presque renverser son encrier (cela aurait été le cas si son amie ne l’avait pas rattrapée). La Lufkin ne connaissait pas personnellement le juge ni sa femme, mais le juge l’avait grandement aidé par le passé. Dans les débuts de la relation entre Andrea et Charles, la jeune femme avait été accusée d’avoir contrevenu au secret magique lorsqu’elle avait appris l’existence du monde magique au moldu qui est maintenant son mari. Elle était menacée d’expulsion de Poudlard et Charles d’avoir sa mémoire effacée et le juge Wakefield les avait blanchis des accusations. Andrea avisa son époux à la fin du cours et les arrangements furent faits.
6 novembre
Les Xavier, tous deux vêtus de noir et Andrea portant un fascinator noir sur ses cheveux rehaussés, transplanèrent au cimetière d’Ilverness et avancèrent, bras dessus, bras dessous, vers le mausolée au corbeau de pierre permettant l’accès à la section sorcière du lieu. Il y avait déjà une petite foule lorsqu’ils traversèrent la barrière. Le couple approchèrent suffisamment près pour bien entendre l’hommage que le juge prononça pour sa défunte épouse, mais choisi de rester légèrement en retrait puisqu’ils ne faisaient ni parti de la famille, ni des amis. D’où elle se trouvait, Andrea pouvait facilement voir la famille Blackthorn et Maximilien parmi les proches du juge, mais elle se dit que les chances qu’ils puissent la voir étaient minces malgré les 6,2 pieds de Charles.
La gorge d’Andrea se serra à l’écoute des mots que le juge avait prononcés pour sa femme et ils trouvaient un écho chez la jeune femme ; elle ne pouvait pas s’imaginer vivre sans Charles. Cette seule pensée fut suffisante pour que les larmes, qu’elle s’efforçait de retenir, commencent à couler sur ses joues. Son mari dut remarquer l’émoi de sa femme puisqu’il enveloppa son bras derrière elle et la serra contre lui. Après le discours du juge, tous étaient invités à laisser une gerbe de fleurs sur le tertre de Mrs Wakefield. Andrea proposa à Charles d’attendre un peu pour laisser l’espace à la famille et aux amis proches du juge.
En attendant que ce soit à leur tour de fleurir la tombe de la défunte, la Lufkin sortit sa baguette pour faire apparaître deux gerbes : une qu’elle remit à Charles et l’autre qu’elle conserva. Malgré que son époux était habitué à sa magie, Andrea savait qu’il n’aimait pas être le seul à faire les choses différemment uniquement parce qu’il était un moldu. Lorsque vint leur tour, le couple déposa leurs fleurs sur la tombe, sous le regard inquisiteur des sorciers autour d’eux et parti à la recherche du juge. Ils le trouvèrent en compagnie du Professeur Saouli et attendirent qu’il soit seul avant d’aller le voir. Comme Andrea avait encore la gorge serrée, c’est Charles qui prit la parole : « Juge Wakefield. Charles and Andrea Xavier. We offer you our condolences. You might not remember us, but you helped us greatly a few years past, when my wife was at Hogwarts. We know we can't help you as you help us then, but we hope our words will help soften your pain. »
Le couple lui serra la main avant de laisser la chance aux autres de présenter ses condoléances au juge. Ils allèrent s’introduire et offrir leurs sympathies au frère du juge Wakefield. Une fois leurs respects donnés, les deux Anglais se frayèrent un chemin dans la foule, saluèrent Enora et Ailla au passage et se dirigèrent vers un espace plus tranquille. Rendu à proximité de la barrière séparant les deux sections du cimetière, Andrea serra la main de son mari plus fermement avant de transplaner à leur demeure d’Édinbourg.
- Résumé:
- Andrea est surprise par la nouvelle de la mort de Mrs Wakefield qu’elle a apprise d’Enora. Elle se présenta aux funérailles accompagnées de son mari, mais restèrent un peu en retrait. Elle fut touchée par le discours de Nathaniel. Ils déposèrent des fleurs "à la moldue" sur le tertre. Comme Andrea avait encore la gorge serrée par l’émotion, c’est Charles qui offrit leur sympathie au juge. Ils croisèrent Enora et Ailla sur leur retour et transplanèrent à leur domicile.
- Peter DrummondOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 1701
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» crédits : © avatar: the-curious-corvidae - strange-hell - unknown ; id-gifs: brasillovers - BryceH - rdhoods - ; signature-code: magma ; signature-gifs: keiynan-lonsdale - soletear; signature-text: calum scott 'you are the reason'
» multinick : isabelle d'essenault (la bg)
» âge : 27 yo (12.09.1996)
» situation : en couple
» année d'études : 9ème année
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ㅡ options obligatoires :
▣ DCFM, Potions, Étude des Runes.
ㅡ options facultatives :
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Mes blases :
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Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Dim 8 Nov 2020 - 19:18
30.08.20 | better be honest ft. @Lucrece de Gray
Les doigts du jeune homme caressait pensivement le parchemin délicat que lui avait écrit sa mère. Ses yeux ne parcouraient plus les quelques lignes malheureuses et restaient plutôt accrochés au ciel ténébreux ; les nuages se paraient de leur manteau d’automne et de leurs noirceurs, promettant pluie diluvienne et froid mordant à quiconque mettrait le nez dehors pour regagner le confort et la chaleur de son foyer. How his must feel empty and cold now. Autour de lui, les gens riaient et parlaient de bon cœur pour se réchauffer dans un des premiers jours de novembre qui faisait honneur à sa réputation. Pourtant, les sons étaient sourds et incompréhensibles. Peter n’avait jamais été confronté à la mort auparavant et bien que cette jeune femme ne soit pas proche de lui, sa disparition le ramenait à sa condition mortelle. This feels pointless… Evan must feel defenceless. I’m not sure he could do anything… Il ne pouvait imaginer la douleur de son frère. Distrait et les yeux perdus dans le vide, Peter griffonna sur un coin du même parchemin funèbre pour répondre à ses parents qu’il se joindrait évidemment à eux pour se présenter aux funérailles – si ce n’était pour Nathaniel, dont il n’était pas très proche, par respect et par soutien pour Evan dont il l’était bien davantage.
06.11.20 • Il n’avait pas la moindre idée de comment se comporter lors de ces événements. Debout entre une flamboyante femme rousse malgré son bibi noir qui cachait la moitié de son visage et un homme à la carrure imposante dans son costume solennellement sombre, Peter demeurait interdit et le visage fermé. Il était bien rare de le voir si calme, si posé, lui qui aimait tant rire et tant être remarqué. Ce jour-là, pourtant, le jeune homme resta en retrait, incapable de parler à Evan ou au juge Wakefield. Leur peine était si grande, si honnête qu’elle le mettait mal à l’aise ; il ne se sentait pas à sa place dans cet endroit qui respirait la terre et le souvenir. La peur de jouer une fausse note dans ce ballet funèbre lui tordait le ventre et était suffisante pour le faire taire, lui qui parlait tant. Il ne voulait pas blesser, ne voulait pas prendre à la défunte les souvenirs qu’ils étaient tous et toutes venus échanger, partager à son honneur pour la faire vivre encore à tout jamais dans les cœurs. Il écouta derrière Alice les mots poignants du mari qui restait droit, malgré tout. Un petit sourire triste et imperceptible s’étira sur sa joue tant il trouvait leur amour beau. Tragique mais sincère, honnête, atrocement douloureux. Le cortège s’avança tour à tour pour rendre hommage à la disparue et soutenir d’artifices l’homme abandonné à son sort. Un pas, puis un autre. Peter réapprenait à marcher pour ne pas risquer de tomber, de faire un faux pas et de détruire ce qui restait du cœur de Nathaniel ; sa mère et son père ne le lui auraient jamais pardonné, à juste titre. Sans un mot, la tête basse, Peter procéda au rituel d’usage et traça dans les airs l’image d’une fleur pour qu’elle apparaisse sur ce qui serait son tombeau. Des myosotis blancs des marais, pour qu’on ne l’oublie jamais.
Peter observa ses parents présenter leurs condoléances à Nathaniel et se contenta d’offrir sa présence, timide et inhabituelle. Les mains enroulées autour d’un parchemin blanc, il fut spectateur et suivit le pas de ses parents pour aller présenter leurs condoléances et leurs promesses de soutien auprès d’Evan. Si Nathaniel avait besoin de quelque chose, si les Drummond pouvaient faire quelque chose, ils le feraient. Alice promit de faire envoyer une des tartes d’Hilda, leur gouvernante et amie, célèbre pour sa cuisine et ses plats qui réchauffaient les cœurs avec une magie dont elle gardait précieusement le secret. Le jeune homme chercha du regard le grand blond qui ne répondit pas à son œillade, justement concentré sur son frère. Il se jura de venir le voir quelques jours plus tard pour prendre des nouvelles et lui offrir une oreille inoffensive. Dans ce cortège noir, il ne remarqua que quelques visages, concentré sur les éventuels faux pas qu’il aurait pu commettre. Goodbye Morgane. Peter jeta un dernier regard en arrière avant de suivre ses parents qui quittaient bientôt les lieux.
- Résumé:
• Peter apprend par un parchemin envoyé par sa mère que la femme de Nathaniel est décédée. Il pense tout de suite à Evan, son frère, qui doit se sentir démuni.
• Peter se rend aux funérailles, accompagné de sa mère, Alice, et de son père. Alice, demi-Vélane elle aussi, a caché son visage derrière un bibi noir par respect pour la défunte.
• Peter fait très attention à ne pas faire de faux pas et se fait tout petit pour ne
pas risquer de manquer de respect à la famille Wakefield.
• Peter fait apparaître des myosotis blancs sur le cercueil et va rendre ses hommages à @Nathaniel Wakefield et à @Evan Wakefield mais il ne parle pas.
• Il s'en va après un dernier regard vers le dernier lieu de repos de Morgane. Il n'a parlé à personne et n'a vu personne.
┗ February Showers ┛
ஃ There goes my heart beating, cause you are the reason I'm losing my sleep. If I could turn back the clock, I'd spend every hour of every day keeping you safe. I'd climb every moutain just to be with you. (c) C. Scott ஃ
- InvitéInvité
Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Dim 8 Nov 2020 - 19:41
— Ready when you are.
Debout dans l'embrasure de la porte, Sebastian se tenait bien droit, guettant son meilleur ami qui achevait de parapher un énième document, dans l’attente de prendre avec lui la route de Yard Chapel. Dans une main, il tenait un minuscule bouquet de tiges chargées de multiples boutons blancs, mais d’aucune fleur ouverte à proprement parler, un choix certes déconcertant pour les non-initiés, mais significatif pour l’Irlandais, qui avait à la fois l’expérience des serres bigarrées et des obsèques solennelles. Par chance, Dhan était du nombre de ces gens dont la culture botanique suffisait à identifier un spécimen modérément commun, si bien que malgré un premier regard curieux pour l’offrande horticole — considérant de plus qu’un tour de baguette aurait suffit à créer l’illusion de gerbes identiques — il adopta bien vite une expression plus perméable. Ipomoea alba.
- Alex nous rejoindra devant le mausolée dissimulé. précisa l’indo-britannique avant d’enfiler un vêtement qui se prêtait aussi bien au froid automnal qu’au contexte funeste de leur rendez-vous.
Sécurisant l’accès à son bureau derrière lui, l’aîné Chaffinch avait ensuite emboîté le pas à l’Irlandais jusqu’à la frontière du campus, d’où ils transplanèrent à destination du cimetière d’Inverness.⁂
(►) Sur place, l’atmosphère était telle que l’on pouvait s’y attendre, chargée d’afflictions muettes et officieusement propice au recueillement, sinon que, fidèle à la tradition sang-pur, on devinait bien que le décorum transformait le geste de solidarité en sobre mondanité pour certain, un acte de présence payant à la réputation. En d’autres circonstances, le trentenaire se serait certainement autorisé à en être critique, le faste bien faussement pieux de l’élite sorcière lui puant au nez, mais le souvenir d’autres obsèques suffisait à apaiser son ressenti ; avec le temps, la mémoire efface les visages pour ne préserver que ce sentiment d’avoir été bercé par une foule se partageant un malheur bien trop grand pour être porté par une poignée d’âmes. Aujourd’hui, c’était avant tout celle de Nathaniel qu’on était venu apaiser en grand nombre, puis bien sûr celle d’Evan, qui partageait le deuil de son aîné de plus d’une façon.
Il n’était d'ailleurs pas sans heurts que de devoir soutenir la vision de ce cadet Wakefield, lui que le charisme d’ordinaire solaire semblait avoir déserté complètement. Cette tristesse là, celle de l’expérience et des stigmates, ne quittait jamais complètement ceux qui l’avait connu, revenant s’échouer par vagues, de temps à autre, sur les rivages d’une hardiesse dont on découvrait à nouveau — et à chaque fois — les limites.
Le hasard avait donc voulu que leur petit trio aux origines hétéroclites — passant de la sang-pur en exil à l’orphelin né-moldu — rejoignent les endeuillés Wakefield tout juste au moment où les Hangbé s’en détachaient temporairement, et bien après que les Nightingal présents soient passés offrir leurs condoléances. Plus qu’une main débonnaire, c’était bien tout l’avant-bras de son plus ancien camarade de Quidditch que Baz enserra en y joignant la promesse silencieuse qu’un verre de whiskey l'attendrait toujours quelque part, pour peu que le besoin s’en fasse sentir. Sur la tombe de Morgane, il déposa les tiges emportées depuis les serres d’Hungcalf, bien à la vue contre le granit de la stèle funéraire ; l’ipomée blanche (ou fleur de lune) ne fleurissait qu’en l’absence de lumière, opposant ainsi la blancheur de ses pétales à la noirceur de son environnement, une éclaircie aussi timide qu’importante, suffisante à ne jamais céder toute la place aux ténèbres.
{ En attendant la prochaine vague. }
Fermement accroché au bras de Dhan, Alex avait fermé — avec courage et générosité — la marche du groupuscule, justifiant ainsi leur départ de la seule nécropole sorcière de la région, mais pas avant que Sebastian ne puisse offrir un dernier sortilège coi à cet autre regard qui avait croisé le sien un instant, avec au fond des prunelles, une interpellation importante.
- Résumé :
- Baz quitte Hungcalf en compagnie de @Dhan Chaffinch afin d'aller rejoindre @Alex Nightingal au cimetière. Le trio reste soudé et ne se mêle pas trop aux autres invité, puis ils présentent leur condoléances aux Wakefiled, dépose quelques fleurs et puis repars.
- InvitéInvité
Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Lun 16 Nov 2020 - 6:50
FAREWELL MORGANE
ft. Les endeuillés de tous horizons.
Sombres apparences, sobres sentiments et sinistres oblations, tout avait été soigné de sorte à ce que la Mort se présente sous son meilleur jour, le seul existant, celui de la familiarité, car il était faux de croire que pour bien la connaître, il fallait absolument lui avoir sacrifié une âme autrefois affectionnée.
Bien au contraire, il suffisait d’avoir connu quelques commodités et la sécurité d'un quotidien dénué d'embarras pour prétendre avoir côtoyé la Mort, elle qui s’incarne sans artifices et sans surprises ; il y aurait des allocutions (pondérées), des prières (silencieuses), des condoléances (emphatiques), des larmes (ostensibles) et des fleurs (éphémères). D’une funéraille à l’autre, les mêmes attentions, les mêmes codes et la même procession ; tout le confort de ce qui est prévisible.
De ce qui est juste.
Bien qu’ils inspiraient au respect, ces mots qui coulaient entre les dents serrés du Juge Wakefield — dont l’accablement déformait désagréablement les traits d’ordinaires si dignes — ne pouvait suffir à attendrir les considérations d’un cœur comme celui de l’aîné Hangbé. Tout comme le cavalier apocalyptique dont il était le représentant, il était rare que le procureur se laisse aller à surestimer ou sous-estimer ses semblables, il était d’ailleurs plutôt rare qu’il les estime tout simplement. Le plus jeune juge à avoir été nommé au Magenmagot comptait pourtant parmi ceux-là, ceux qui intrigue, qui méritent les ellipses itératives, car à l’opposé de la vie — qui se déploie comme d’un long fil aux extrémités définies — la Mort elle, n’a que faire d’un début et d’une fin ; elle se tient en équilibre entre le meilleur et le pire, sur un circuit fermé, éternelle témoin d’une fidélité à ce qui existe.
Dans sa contemplation, elle rencontre parfois l’incompréhension, la colère et bien sûr la tristesse — toute légitime — de ceux qui partageaient les tranchées de la défunte. Pour ceux-là, une sorte de main nourricière invisible avait été changée en faucheuse aveugle et implacable ; on avait trahi leurs espoirs que la ligne puisse être infinie. À l’occasion, elle trouvera aussi une petite main gelée pour venir se blottir au creux de sa paume tiède, pour s’enrouler discrètement autour de ses doigts, pour l’accompagner sereinement dans les circonvolutions qui marquent son sillage, car les morts se succèdent, mais jamais ne nous quitte.
Ekwensu avait été le dernier à s’avancer, car c'était au cavalier verdâtre que devait revenir le devoir et le privilège de fermer une telle marche, celle où tous les siens l’avaient déjà précédés. Il aurait donc le ton attendu, la posture appropriée, la présence espérée et encore le soin de ce que les mots inspirés dérobaient trop souvent au soulagement.
Goodbye for now Morgane.
(c) electric bird.
- InvitéInvité
Re: Simbelmynë, les fleurs du souvenir éternel... [rp commun]
Mar 17 Nov 2020 - 22:26
Les minutes s'égrainaient comme de multiples lames dirigées vers mon cœur, anéantissant progressivement ce qui restait de ma froide indifférence ordinaire. Un homme privé d'une part de son âme n'était rien de plus qu'un fantôme sans consistance, condamné à rechercher le lumière pour espérer retrouver le monde des vivants une fois de plus. Malheureusement, plus aucune lueur d'espoir ne semblait illuminer mes iris bleutés tandis qu'elles se tenaient dirigées vers le sol. Dos courbé. Genoux à terre. Un homme blessé comme tant d'autres avant moi. Chacun espérait n'être jamais confronté à cette situation, moi le premier. Mon aveuglement face à l'état de Morgane l'avait menée à sa perte, et je savais que je m'en voudrais probablement toute ma vie. Des larmes coulant sans retenue sur mon visage fatigué, je demeurais hermétique à tous ces regards plein de pitié ou compatissants qui m'entouraient. Aveugle pour me préserver. Sourd pour ne pas entendre tous ces messages de soutien, surtout lorsqu'ils provenaient des pontes de la société sorcière qui s'étaient senti dans l'obligation de faire acte de présence. Les mots mielleux des Blackthorn ne m'atteignirent pas, tout comme ceux pourtant sincères d'autres personnes présentes dans le cimetière. Aucune réaction de ma part ne vint répondre à leur demande silencieuse d'interaction. L'homme politique étant absent, je pouvais dire que pour la première fois de ma vie, je n'avais cure des convenances, bien trop occupé à gérer toutes ces émotions qui envahissaient mes entrailles et mon esprit. Seules les démonstrations d'affection de quelques rares initiés trouvèrent le chemin de mon coeur et apaisèrent légèrement mon âme torturée. Zahia la première. Protégée, amie proche, elle appartenait au cercle très fermé des personnes qui avaient connu intimement Morgane et qui avait plus que sa place à mes côtés. Sa présence délicate et familière fut un soutien sans failles tandis que le flot des conviés venaient offrir leurs condoléances. Oscar. Ami fidèle, sincère, le Hangbé s'imposa de sa stature à mes côtés, m'offrant un contact qui s'avéra essentiel. Bouée de sauvetage dans ce flot d'émotions dans lesquelles je me noyais inexorablement. Help me. Je tentais de le remercier mais les mots se noyèrent au fond de ma gorge. Il savait. Il serait bien temps plus tard de le remercier de son soutien. Des images de Morgane s'imposèrent à nouveau devant mes yeux et je les fermais pour les affronter. Nouvel assaut dévastateur. L'indomptable cousine Jaïna me sortit de ma torpeur, sa voix si différente de nos échanges d'ordinaire tellement empreints d'incompréhensions. Malgré nos différences, le lien familial et affectif était indéniable... Finalement, Zahia me souffla quelques mots qui m'insufflèrent une note d'espoir bienvenue, qui pourtant me paraissait si lointaine. C'était injuste. Injuste que l'univers ne nous ait jamais donné l'occasion d'être parents. Injuste que Morgane ait eu à souffrir seule. Injuste que je n'ai su m'ouvrir à elle comme je l'aurais du. Injuste que mon frère ait du hériter du fardeau qui m'était pourtant du à ma naissance... Je perçus plus que ne vit la lupine. Elle était venue. Fière représentante des élues de mon coeur si difficile à atteindre. Pas d'effusion de tendresse en public. Sa présence comptait plus que ce qu'elle aurait pu dire ou faire. Une fois que les deux jeunes femmes furent parties, la plupart des membres de l'assemblée commençaient à quitter le cimetière. Je ressentais toute l'empathie de l'assemblée pour moi, mais aussi pour mon frère. Mon regard n'avait pas croisé le sien. C'était insupportable de penser qu'il partageait ma douleur. Je ne voulais pas qu'il souffre. Je ne voulais pas qu'il revive ça. Je ne voulais pas partager. Je voulais le préserver... Et tandis qu'il m'incitait à me lever, sa voix me força à poser les yeux sur son visage aussi meurtri que le mien. Des images d'un autre enterrement, plusieurs années en arrière me revinrent. Il y avait tellement de notre mère en lui. Tellement. Il ne se rendait même pas compte à quel point il me la rappelait. Mais peut-être aussi ne lui ai-je jamais dit? Me laissant entraîner, ma volonté avait laissé la place à une confiance aveugle en celui qui peut-être pouvait me comprendre mieux que quiconque. Jetant un dernier regard à la tombe, je m'avançais aux côtés d'Evan, soudain conscient que pour la première fois de notre vie, j'étais celui qui marchait dans son ombre. Guide me, brathair, I need you.
[HJ: Nathaniel réagit plus ou moins aux attentions des membres de l'assemblée, il apprécie la présence de ses amis proches. Il se laisse finalement entraîner par Evan (pour aller finir les caisses de Whiky de son manoir).
C'est fini pour moi. Merci à tous pour vos réponses, vous m'avez régalée (et fait pleurer aussi)! ]
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