- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 284
» miroir du riséd : Laura O'grady
» crédits : Me
» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 25 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» année d'études : 9e année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Potions, Étude des runesㅡ option facultative :▣ Littérature magique, Médicomagie Appliquée
» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» nature du sang : Sang mêlé
» gallions sous la cape : 1135
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Before I die [terminé]
Dim 2 Avr 2023 - 5:52
21 avril 2023
Before I die, I want to be as content as a cat
Before I die, I want to see a worm fighting a bird
Before I die, I want to know why is a raven like a writing desk
Before I die, I want to love and be loved in return
Tout en déambulant entre les pierres tombales, Billie Shakespeare avait la tête pleine de souhaits en cette journée de printemps qui avait commencé sous la bruine, avant que le soleil fasse une vaillante percée en après-midi. Pour l'heure, alors que les ombres s'allongeaient et que le fond de l'air redevenait frisquet à mesure que le dit soleil descendait derrière les sommets des Highlands, Billie avait surtout les yeux fixés sur les feuilles mortes qui parsemaient encore le sentier, mais entre lesquelles pointaient ici et là jonquilles, anémones et jasmins. Celles-ci feraient bientôt place aux pivoines et aux roses, mais Bee préférait les fleurs plus hâtives, si délicates mais persistantes dans leur îlot de verdure.
Ses bottes de cuir noires faisaient crisser la pierraille du chemin tandis qu'elle progressait avec lenteur au travers du cimetière. Chacun de ses pas envoyait valser la longue tunique noire autour de ses mollets. Un chapeau de sorcière serti de champignons lui assurait un maximum de visibilité dans cette portion moldue de Yard Chapel, mais elle ne semblait pas le remarquer. À cette heure, l'endroit était pour ainsi dire désert : les rares visiteurs de la journée ayant retrouvé la chaleur de leur foyer pour le dîner.
En entrant dans le cimetière, la Lufkin avait une destination en tête, mais elle aimait tellement se promener en ces lieux et avait tant d'amis à saluer* au passage qu'il lui fallut un certain moment avant d'arriver au mausolée où une statue de corbeau lui fit office de sésame pour entrer dans la portion sorcière de Yard Chapel. Elle s'arrêta sur le seuil, le temps de sortir son habituel sac à main en forme de grenouille et d'en tirer une feuille de parchemin pliée en quatre, qu'elle ouvrit lentement avec un petit sourire aux lèvres. Sur cette page était couchée une invitation qui avait fait papillonner son coeur de lectrice.
C'était la grande demande : Billie voulait-elle venir prendre le thé au Yard Manor? Prisonnière d'un horaire de travail et d'une fin de session intense qui ne lui permettaient pas de se libérer avant la fin de la semaine, Billie avait proposé une heure du thé décalée après sa journée à la bibliothèque, le vendredi. Elle aimait bien les vendredis, qui ouvraient le weekend sur une foule de possibilités. Il lui tardait maintenant de retrouver les yeux si expressifs d'Ofelia dans lesquels elle s'était presque perdu deux mois plus tôt.
Depuis leur première rencontre si électrisante à la Saint-Valentin, la Pokeby et la Lufkin avaient fait travailler les hiboux de l'école. Tous les jours, Billie s'était installée à la petite table dans sa chambre sur le campus pour écrire un plein rouleau de parchemin en suivant le cheminement de ses pensées. Elle y parlait des mots qui avaient capté son attention, de la couleur particulière d'un vêtement porté par un camarade de classe, d'une odeur flottant dans l'air ce jour-là, d'une citation de Shakespeare qui lui paraissait appropriée pour décrire ses émotions du moment... Puis elle roulait le parchemin et l'attachait à la patte d'un hibou qu'elle envoyait rejoindre Ofelia, où qu'elle se trouve.
Il n'avait d'abord pas été question d'une deuxième rencontre entre elles, ni l'une ni l'autre ne s'aventurant sur la question, mais Billie n'y pensait même pas; elle aimait cette correspondance qui lui assurait une délicieuse lecture presque tous les soirs. Elle aimait imaginer Ofelia tenant le parchemin entre ses mains et couchant ses mots sur le papier en pensant à elle. C'était comme l'avoir auprès d'elle, et puis chaque message lui permettait de mieux la connaître, du moins le croyait-elle.
Quand elles s'étaient revues, c'était par pur hasard à la bibliothèque de l'université. Billie y classait les retours du jour quand elle avait aperçu la chevelure corbeau de la Madrigal au bout de la rangée. Pendant un instant, Bee l'avait simplement observée, Ofelia, la tête penchée sur un livre qu'elle feuilletait avec grande attention. Concentrée comme elle l'était, elle avait un tout petit pli à la commissure des lèvres, que Billie trouva charmant. La Pokeby tournait les pages avec attention, ses doigts caressant le papier avant de tourner chacune. Billie l'avait saluée d'un petit geste de la main lorsqu'elle avait relevé la tête, et toutes deux avaient échangé quelques mots à voix basse au sujet de leurs lectures scolaires du moment. Rien d'excitant, mais c'était tout ce qui ne se disait pas qui ravissait Billie. Sous les mots, il y avait d'autres mots que la Shakespeare ne distinguait pas encore, mais qu'elle était curieuse de découvrir.
Leurs échanges épistolaires s'étaient poursuivis, réguliers et sages, jusqu'à cette invitation inespérée. Billie en avait presque échappé son rat Polonius sous le coup de la surprise. Une invitation à Yard Manor, c'était la promesse d'une nouvelle étape dans une amitié que Billie se sentait plus que prête à voir se développer, peu importe la direction qu'elle prendrait. Dans cinq jours, elle aurait 25 ans et la vie lui souriait.
Sur le chemin que Billie remontait à présent du côté sorcier du cimetière, les petites pierres continuaient de rouler sous les bottes de la Shakespeare, qui marqua une pause en arrivant au pied des marches menant à la porte principale du manoir. Le bâtiment l'impressionnait déjà, mais deux grands yeux ronds et sombres la poussaient vers la porte. Elle appuya sur la sonnette, et rapidement lui parvint depuis l'intérieur du manoir le doux son d'un carillon. Dans un instant, elle s'ouvrirait sur...
*Les dits amis étant dans les faits des individus décédés dont elle ne connaissait rien de plus que le nom, les dates de naissance et de décès et parfois quelques mots à moitié effacés sur une pierre tombale.
[-HRP- J'espère que ça te plaira @Ofelia Madrigal ]
Before I die, I want to be as content as a cat
Before I die, I want to see a worm fighting a bird
Before I die, I want to know why is a raven like a writing desk
Before I die, I want to love and be loved in return
Tout en déambulant entre les pierres tombales, Billie Shakespeare avait la tête pleine de souhaits en cette journée de printemps qui avait commencé sous la bruine, avant que le soleil fasse une vaillante percée en après-midi. Pour l'heure, alors que les ombres s'allongeaient et que le fond de l'air redevenait frisquet à mesure que le dit soleil descendait derrière les sommets des Highlands, Billie avait surtout les yeux fixés sur les feuilles mortes qui parsemaient encore le sentier, mais entre lesquelles pointaient ici et là jonquilles, anémones et jasmins. Celles-ci feraient bientôt place aux pivoines et aux roses, mais Bee préférait les fleurs plus hâtives, si délicates mais persistantes dans leur îlot de verdure.
Ses bottes de cuir noires faisaient crisser la pierraille du chemin tandis qu'elle progressait avec lenteur au travers du cimetière. Chacun de ses pas envoyait valser la longue tunique noire autour de ses mollets. Un chapeau de sorcière serti de champignons lui assurait un maximum de visibilité dans cette portion moldue de Yard Chapel, mais elle ne semblait pas le remarquer. À cette heure, l'endroit était pour ainsi dire désert : les rares visiteurs de la journée ayant retrouvé la chaleur de leur foyer pour le dîner.
En entrant dans le cimetière, la Lufkin avait une destination en tête, mais elle aimait tellement se promener en ces lieux et avait tant d'amis à saluer* au passage qu'il lui fallut un certain moment avant d'arriver au mausolée où une statue de corbeau lui fit office de sésame pour entrer dans la portion sorcière de Yard Chapel. Elle s'arrêta sur le seuil, le temps de sortir son habituel sac à main en forme de grenouille et d'en tirer une feuille de parchemin pliée en quatre, qu'elle ouvrit lentement avec un petit sourire aux lèvres. Sur cette page était couchée une invitation qui avait fait papillonner son coeur de lectrice.
C'était la grande demande : Billie voulait-elle venir prendre le thé au Yard Manor? Prisonnière d'un horaire de travail et d'une fin de session intense qui ne lui permettaient pas de se libérer avant la fin de la semaine, Billie avait proposé une heure du thé décalée après sa journée à la bibliothèque, le vendredi. Elle aimait bien les vendredis, qui ouvraient le weekend sur une foule de possibilités. Il lui tardait maintenant de retrouver les yeux si expressifs d'Ofelia dans lesquels elle s'était presque perdu deux mois plus tôt.
Depuis leur première rencontre si électrisante à la Saint-Valentin, la Pokeby et la Lufkin avaient fait travailler les hiboux de l'école. Tous les jours, Billie s'était installée à la petite table dans sa chambre sur le campus pour écrire un plein rouleau de parchemin en suivant le cheminement de ses pensées. Elle y parlait des mots qui avaient capté son attention, de la couleur particulière d'un vêtement porté par un camarade de classe, d'une odeur flottant dans l'air ce jour-là, d'une citation de Shakespeare qui lui paraissait appropriée pour décrire ses émotions du moment... Puis elle roulait le parchemin et l'attachait à la patte d'un hibou qu'elle envoyait rejoindre Ofelia, où qu'elle se trouve.
Il n'avait d'abord pas été question d'une deuxième rencontre entre elles, ni l'une ni l'autre ne s'aventurant sur la question, mais Billie n'y pensait même pas; elle aimait cette correspondance qui lui assurait une délicieuse lecture presque tous les soirs. Elle aimait imaginer Ofelia tenant le parchemin entre ses mains et couchant ses mots sur le papier en pensant à elle. C'était comme l'avoir auprès d'elle, et puis chaque message lui permettait de mieux la connaître, du moins le croyait-elle.
Quand elles s'étaient revues, c'était par pur hasard à la bibliothèque de l'université. Billie y classait les retours du jour quand elle avait aperçu la chevelure corbeau de la Madrigal au bout de la rangée. Pendant un instant, Bee l'avait simplement observée, Ofelia, la tête penchée sur un livre qu'elle feuilletait avec grande attention. Concentrée comme elle l'était, elle avait un tout petit pli à la commissure des lèvres, que Billie trouva charmant. La Pokeby tournait les pages avec attention, ses doigts caressant le papier avant de tourner chacune. Billie l'avait saluée d'un petit geste de la main lorsqu'elle avait relevé la tête, et toutes deux avaient échangé quelques mots à voix basse au sujet de leurs lectures scolaires du moment. Rien d'excitant, mais c'était tout ce qui ne se disait pas qui ravissait Billie. Sous les mots, il y avait d'autres mots que la Shakespeare ne distinguait pas encore, mais qu'elle était curieuse de découvrir.
Leurs échanges épistolaires s'étaient poursuivis, réguliers et sages, jusqu'à cette invitation inespérée. Billie en avait presque échappé son rat Polonius sous le coup de la surprise. Une invitation à Yard Manor, c'était la promesse d'une nouvelle étape dans une amitié que Billie se sentait plus que prête à voir se développer, peu importe la direction qu'elle prendrait. Dans cinq jours, elle aurait 25 ans et la vie lui souriait.
Sur le chemin que Billie remontait à présent du côté sorcier du cimetière, les petites pierres continuaient de rouler sous les bottes de la Shakespeare, qui marqua une pause en arrivant au pied des marches menant à la porte principale du manoir. Le bâtiment l'impressionnait déjà, mais deux grands yeux ronds et sombres la poussaient vers la porte. Elle appuya sur la sonnette, et rapidement lui parvint depuis l'intérieur du manoir le doux son d'un carillon. Dans un instant, elle s'ouvrirait sur...
*Les dits amis étant dans les faits des individus décédés dont elle ne connaissait rien de plus que le nom, les dates de naissance et de décès et parfois quelques mots à moitié effacés sur une pierre tombale.
[-HRP- J'espère que ça te plaira @Ofelia Madrigal ]
- Joeïa YoonMODO - Modératrice
- » parchemins postés : 642
» miroir du riséd : hwang yeji
» crédits : havocavatar (ava)
» multinick : maximus / arty / keir
» âge : vingt-quatre ans
» situation : célibataire
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives :
✧ options obligatoires : / ✧ options facultatives : /
» profession : assistante du professeur d'arts scéniques / sirène au Styx
» nature du sang : sang-mêlé
» gallions sous la cape : 5517
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Before I die [terminé]
Dim 2 Avr 2023 - 21:19
Before I die ft. @Billie Shakespeare | 21.04.23Cornelius aimait son nouvel habitat. Le Yard Manor, si vaste et rempli de petits coins sombres où se glisser, se terrer et disparaître, lui accordait une intimité qu’il ne pouvait avoir à la demeure Madrigal. Il y croisait certaines consœurs d’autres espèces et jouissait d’une grande liberté de mouvement. Parfois, il suffisait de tendre l’oreille pour entendre les petites pattes de la bestiole poilue parcourir les planches de la demeure d’un bout à l’autre. Il se voyait comme un gardien mais se gardait bien d’approcher la terrible maîtresse de maison et sa peluche géante, qui obéissait à tous ses ordres. Une fois de plus, Cornelius sentit le sol vrombir sous ses pattes alors que la porte de l’entrée se refermait dans un claquement sec. Ni une, ni deux, il se mit en route jusqu’à la chambre réservée à son humaine préférée, celle dont le regard sombre s’illuminait chaque fois qu’elle le voyait. Le temps qu’il arrive sur place, elle s’était déjà emparé de son instrument, celui-là même qui attendait patiemment dans un coin de la pièce qu’elle veuille bien prendre soin de lui. Il n’était pas malheureux, pensa Cornelius, car la demoiselle jouait bien plus souvent maintenant qu’auparavant. Bientôt, l’air se chargea d’une nouvelle odeur, celle de la colophane. Cornelius glissa le long de son fil et atterrit sur la commode en bois sombre où gisaient quelques affaires désordonnées. Une baguette, du maquillage, des collants… Il passa par-dessus (ou dessous) chacun d’entre eux pour se rapprocher du bord et observer la Mexicaine. Cette dernière avait enfin terminé sa préparation et faisait chanter les crins de son archet sur les cordes de l’imposant instrument de musique. Un air laconique s’éleva dans les airs, qui prit peu à peu de l’entrain au fil des minutes. Quand il comprit qu’elle ne ferait que ça pour la prochaine heure, Cornelius retourna à sa vie simple et sans chichi d’araignée.
Lorsque la sonnette du manoir retentit, son bras se stoppa en plein milieu du mouvement. La note incomplète se perdit dans les airs et la sorcière tourna la tête vers la fenêtre derrière elle. L’obscurité avait gagné du terrain depuis qu’elle était rentrée de l’université et l’horloge magique pendue en haut du mur lui apprit qu’une bonne heure et demie était passée sans même qu’elle ne le remarque. La musique l’avait tant aspirée qu’elle avait oublié toute la bienséance qui incombait à une hôte sur le point de recevoir une invitée. Pourtant, Billie était arrivée et rien n’était prêt. Mais un peu de spontanéité allait-il vraiment rendre cet échange moins intriguant ? Moins vrai ? Le violoncelle retrouva sa place dans le coin de la pièce et d’un geste assuré, Ofelia nettoya son archet avec plus de rapidité qu’escompté pour que le travail soit bien fait. Pas le temps de se doucher ou de se faire plus coquette, chaque seconde qui passait rendait l’attente plus impolie. Elle renvoya l’elfe de Cataleya à ses occupations et alla elle-même ouvrir la porte - non sans s’être assurée au préalable qu’il s’agissait bien de son invitée et pas d’un journaliste. Ou d’un Blackthorn, encore pire. La lourde porte émit un grincement lorsqu’elle la tira vers elle pour découvrir le visage de Billie, qu’elle n’avait jamais oublié jusqu’à ce jour. Unique en son genre.
« Bienvenue au Yard Manor, mademoiselle Shakespeare. Entre donc avant que les plantes carnivores de Cat ne te choisissent comme dîner. » Elle se décala pour lui laisser un passage et referma la porte derrière elle dans une succession de cliquetis. La magie scellaient l’entrée du manoir et quiconque n’avait pas reçu une invitation s’en voyait refuser l’entrée. Ofelia laissa à son invitée tout le temps nécessaire pour inspecter les lieux qui, elle s’en doutaient, seraient appréciés à leur juste valeur. Elles cheminèrent jusqu’à la cuisine.
« Que puis-je t’offrir à boire ? » la questionna-t-elle tout en détaillant de ses iris sombres chaque aspect de Billie qui la rendait unique, de la forme de son visage jusqu’à l’aura qui émanait d’elle, en passant par sa tenue vestimentaire. « Tu peux déposer ton chapeau sur le comptoir, si tu veux. Ou le garder. »
- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 284
» miroir du riséd : Laura O'grady
» crédits : Me
» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 25 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» année d'études : 9e année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Potions, Étude des runesㅡ option facultative :▣ Littérature magique, Médicomagie Appliquée
» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» nature du sang : Sang mêlé
» gallions sous la cape : 1135
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Before I die [terminé]
Lun 8 Mai 2023 - 2:06
La porte émit un délicieux grincement en s'ouvrant, ravissant l'ouïe de Billie, qui associait ce son aux meilleurs moments de ses explorations : quand elle s'aventurait dans un lieu potentiellement hanté où elle allait faire la connaissance d'une âme trépassée. C'était un son prometteur, et il le fut encore plus aux yeux de la Shakespeare quand la porte ouverte dévoila le charmant visage d'Ofelia, si symétrique et si atypique à la fois, avec des lèvres qui semblaient dire à toute heure qu'ils connaissaient un secret inconnu de tous les mortels. Déjà sous le charme, Bee suivit son ensorceleuse à l'intérieur du manoir, dont les lieux correspondaient en tout point à ce qu'Ofelia lui avait déjà décrit.
Tandis que ses yeux s'ajustaient à la pénombre qui régnait à l'intérieur, la jeune Anglaise observa les tableaux accrochés aux murs. Sinistres sans doute de l'avis de plusieurs, ils possédaient une aura dérangeante qui plut tout de suite à Billie. Étrangement, le tracé tordu des portraits rappelait celui des couloirs du manoir. Bee s'en fit la réflexion en emboitant le pas à Ofelia jusqu'à la cuisine, qui se révéla aussi sombre que le reste.
« Un thé anglais me ferait le plus grand plaisir, ma chère Ofelia. » Et il s'accorderait à merveille à son humeur du moment, à la fois curieuse et éveillée. Elle porta les mains à son chapeau pour en défaire les attaches puis alla sagement le poser sur le comptoir, en prenant garde de ne rien accrocher. Il lui fallut toute son attention, car il semblait que chaque surface des lieux était déjà occupé. Sa main droite alla défaire les gros boutons de sa tunique, dont elle se dévêtit également, dévoilant une chemise blanche bouffant aux épaules boutonnée jusqu'au collet et une longue jupe à carreaux noir et blanc. Vêtue de façon plus décontractée, Ofelia paraissait jouer dans une pièce de théâtre différente, mais Billie n'y porta guère attention en allant se rasseoir, bien plus intéressée par la personne que par le tissu qui l'habillait.
« Ton invitation m'a emplie de joie, douce Ofelia. Il me tardait tant de découvrir les merveilles de ce manoir si mystérieux. Je constate qu'aucun mensonge n'enjolivait tes descriptions. Ce lieu inspire à mon âme la même fascination que le Voile sur celles des morts. » C'était aussi l'effet du regard d'Ofelia sur elle, mais la rencontre était encore trop jeune pour aborder ce point et Billie n'avait pour le moment aucune citation de Shakespeare appropriée pour exprimer cette fascination profonde.
« Aurais-je la chance de faire connaissance avec ta colocataire? » Quelque chose en Billie espérait que cette rencontre aurait lieu un autre jour, car il lui plaisait pour le moment d'avoir Ofelia et le manoir pour elle seule.
Tandis que ses yeux s'ajustaient à la pénombre qui régnait à l'intérieur, la jeune Anglaise observa les tableaux accrochés aux murs. Sinistres sans doute de l'avis de plusieurs, ils possédaient une aura dérangeante qui plut tout de suite à Billie. Étrangement, le tracé tordu des portraits rappelait celui des couloirs du manoir. Bee s'en fit la réflexion en emboitant le pas à Ofelia jusqu'à la cuisine, qui se révéla aussi sombre que le reste.
« Un thé anglais me ferait le plus grand plaisir, ma chère Ofelia. » Et il s'accorderait à merveille à son humeur du moment, à la fois curieuse et éveillée. Elle porta les mains à son chapeau pour en défaire les attaches puis alla sagement le poser sur le comptoir, en prenant garde de ne rien accrocher. Il lui fallut toute son attention, car il semblait que chaque surface des lieux était déjà occupé. Sa main droite alla défaire les gros boutons de sa tunique, dont elle se dévêtit également, dévoilant une chemise blanche bouffant aux épaules boutonnée jusqu'au collet et une longue jupe à carreaux noir et blanc. Vêtue de façon plus décontractée, Ofelia paraissait jouer dans une pièce de théâtre différente, mais Billie n'y porta guère attention en allant se rasseoir, bien plus intéressée par la personne que par le tissu qui l'habillait.
« Ton invitation m'a emplie de joie, douce Ofelia. Il me tardait tant de découvrir les merveilles de ce manoir si mystérieux. Je constate qu'aucun mensonge n'enjolivait tes descriptions. Ce lieu inspire à mon âme la même fascination que le Voile sur celles des morts. » C'était aussi l'effet du regard d'Ofelia sur elle, mais la rencontre était encore trop jeune pour aborder ce point et Billie n'avait pour le moment aucune citation de Shakespeare appropriée pour exprimer cette fascination profonde.
« Aurais-je la chance de faire connaissance avec ta colocataire? » Quelque chose en Billie espérait que cette rencontre aurait lieu un autre jour, car il lui plaisait pour le moment d'avoir Ofelia et le manoir pour elle seule.
- Joeïa YoonMODO - Modératrice
- » parchemins postés : 642
» miroir du riséd : hwang yeji
» crédits : havocavatar (ava)
» multinick : maximus / arty / keir
» âge : vingt-quatre ans
» situation : célibataire
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives :
✧ options obligatoires : / ✧ options facultatives : /
» profession : assistante du professeur d'arts scéniques / sirène au Styx
» nature du sang : sang-mêlé
» gallions sous la cape : 5517
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Before I die [terminé]
Lun 8 Mai 2023 - 23:25
Before I die ft. @Billie Shakespeare | 21.04.23À peine la boisson choisie, Ofelia s’afférait déjà dans la cuisine, ses gestes précis piochant les divers éléments dans les meubles comme si elle vivait là depuis une éternité. Bientôt, la bouilloire fut remplie d’eau et posée sur le feu, tandis qu’elle comptait le nombre de cuillères à café d’herbes à faire infuser. La tâche lui demandait une grande concentration car peu habituelle pour la Mexicaine, dont la famille n’était pas ou peu habituée à cette pratique. Elle espérait seulement ne pas se fourvoyer dans le dosage et offrir à Billie la boisson qu’elle espérait recevoir de sa part. Un bref sourire passa sur les lèvres pulpeuses de la sorcière à l’évocation de l’essence du Manoir car, à peine s’étaient-elles rencontrées qu’elle avait deviné qu’il plairait à la jeune Shakespeare. Bien qu’une confirmation n’eut jamais été nécessaire, elle faisait tout de même plaisir à entendre.
« Je suis contente de te l’entendre dire. J’avais peur que tu puisses être déçue de ta visite. Nous irons faire un tour après le thé. Si la cuisine te plaît déjà, attends de voir le sous-sol et le grenier… » Sans parler de ce vieil atelier dans lequel elle n’entrait jamais. Ofelia n’oubliait pas que les lieux restaient la propriété de Catelaya et que, malgré leur amitié grandissante, elle n’avait ici qu’un titre de locataire temporaire. Si elle se plaisait au Manoir, il ne lui appartenait pas et elle n’était pas libre d’en faire ce qu’elle voulait. De fait, la chambre de la Blackthorn resterait en dehors du temps d’exploration à venir. La bouilloire se mit à siffler et Ofelia la retira du feu en la posant sur un linge propre. La poignée solidement ancrée dans la paume de sa main, elle entreprit de verser l’eau bouillante sans se brûler la moindre parcelle de peau. Un exploit. Bientôt, le pouvoir des plantes se révéla et une douce odeur envahit la cuisine. Juste à temps pour entendre la surprenante question de Billie.
« Pas aujourd’hui, je le crains, mais peut-être une autre fois sans doute ? Pourquoi, elle t’intrigue elle aussi ? Tu veux savoir si elle est à la hauteur de ses lieux ? Car je peux t’assurer que oui. » Ofelia émit un petit rire. Tant d’aspects de la personnalité de Cataleya la rendaient fascinante et elle savait, pour sûr, que Billie saurait les apercevoir. Après avoir posé les tasses sur la petite table de la cuisine, elle invita la Shakespeare à s’asseoir et pointa du menton les boîtes en fer entre elles.
« Sucre ? Crème ? Lait ? Ou le dégustes-tu tel quel ? » Ofelia ne se décrivait pas comme une fine psychologue. Il lui arrivait régulièrement de se tromper sur la personnalité profonde de son entourage ou de ses nouvelles connaissances. Elle pensait avoir cerné Billie mais rien ne prouvait que tel était bien le cas. Ainsi, elle s’efforçait de lire dans ses choix, actes et mots les indices la dirigeant vers la vérité.
- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 284
» miroir du riséd : Laura O'grady
» crédits : Me
» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 25 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» année d'études : 9e année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Potions, Étude des runesㅡ option facultative :▣ Littérature magique, Médicomagie Appliquée
» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» nature du sang : Sang mêlé
» gallions sous la cape : 1135
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Before I die [terminé]
Jeu 1 Juin 2023 - 4:50
La préparation du thé n'avait rien de fascinant, et pourtant, Billie se perdit dans la contemplation des gestes de son hôtesse. Ses doigts fins volaient à droite et à gauche, sa tête pivotait de manière précise, un peu sèche, comme si à tout moment son esprit se fixait sur un point précis dans l'espace, sur une idée qu'il fallait capturer. Billie aimait aussi suivre le mouvement de ses cheveux noirs, si lisses et si sombres. Les siens paraissaient clairs par comparaison, légers, un peu fous. Et puis il y avait les lèvres généreuses, qui semblaient dire le contraire de ce que son visage un peu réservé laissait entendre.
« Déçue? Alors que ce manoir chuchote mille et une histoires? Alors que ses planchers grincent encore des pas qui l'ont parcouru dans un sens et puis dans l'autre? Alors que les morts passent sous ses fenêtres? Jamais je ne pourrais être déçue par une telle demeure. » Encore moins probable quand une personne si charmante l'y accueillait et l'invitait à la suivre pour prendre le thé dans la cuisine. Ofelia rayonnait dans cet environnement, elle paraissait plus détendue que lors de leur première rencontre.
« J'aurai sûrement grand plaisir à faire sa connaissance une autre fois. » Billie ne put s'empêcher de se demander s'il y aurait une autre fois.
Étonnée de se sentir elle-même si fébrile, la Lufkin choisit une chaise et s'y installa en posant les mains bien à plat sur la table pour se recentrer, mais son petit doigt droit tremblait légèrement quand elle tendit la main pour prendre la tasse tendue par la jeune Mexicaine. « Une cuillère de crème, je te prie, merci », répondit-elle, observant la délicatesse des cils d'Ofelia tandis qu'elle baissait les yeux sur la cuillère, la crème, le thé.
Et puis, toujours au grand étonnement de Billie, la Shakespeare se trouva incapable de trouver un sujet de conversation pour poursuivre. Alors que les mots lui étaient venus si facilement en écrivant ses lettres à Ofelia, et que la conversation avait coulé de manière si naturelle entre elles deux lors de l'activité de la Saint-Valentin, maintenant que Billie se trouvait seule avec Ofelia, à la détailler avec une telle admiration qu'Ofelia ne pouvait certainement faire autrement que d'en sentir le poids peser sur elle, la descendante du Barde ne savait pas quoi dire. Le choix des mots lui paraissait si important en cet instant : elle voulait plaire à Ofelia, elle voulait la charmer, elle voulait de la beauté, de l'intelligence, de la grâce, et elle voulait par-dessus tout poser ses lèvres sur ces lèvres-là. Aller goûter la peau palpitante à la jonction de la tête et de la nuque, juste sous les mâchoires.
Billie se râcla la gorge et but une gorgée de son thé sans attendre que la crème tempère le liquide, et le regretta aussitôt quand la brûlure mordit l'intérieur de sa bouche, s'étalant d'un bout à l'autre de son palais, qui se raidit sous l'assaut.
Il devait bien y avoir une citation de son aïeul qui comblerait le vide qu'elle sentait grandir en elle. Mais tout ce qui lui vint fut : Hear my soul speak. Of the very instant that I saw you, did my heart fly at your service. Ce qui lui parut tout de suite peu avisé. Elle se mordilla les lèvres, oublia sa précédente erreur, et reprit une gorgée de thé trop chaude en grimaçant.
@Ofelia Madrigal
« Déçue? Alors que ce manoir chuchote mille et une histoires? Alors que ses planchers grincent encore des pas qui l'ont parcouru dans un sens et puis dans l'autre? Alors que les morts passent sous ses fenêtres? Jamais je ne pourrais être déçue par une telle demeure. » Encore moins probable quand une personne si charmante l'y accueillait et l'invitait à la suivre pour prendre le thé dans la cuisine. Ofelia rayonnait dans cet environnement, elle paraissait plus détendue que lors de leur première rencontre.
« J'aurai sûrement grand plaisir à faire sa connaissance une autre fois. » Billie ne put s'empêcher de se demander s'il y aurait une autre fois.
Étonnée de se sentir elle-même si fébrile, la Lufkin choisit une chaise et s'y installa en posant les mains bien à plat sur la table pour se recentrer, mais son petit doigt droit tremblait légèrement quand elle tendit la main pour prendre la tasse tendue par la jeune Mexicaine. « Une cuillère de crème, je te prie, merci », répondit-elle, observant la délicatesse des cils d'Ofelia tandis qu'elle baissait les yeux sur la cuillère, la crème, le thé.
Et puis, toujours au grand étonnement de Billie, la Shakespeare se trouva incapable de trouver un sujet de conversation pour poursuivre. Alors que les mots lui étaient venus si facilement en écrivant ses lettres à Ofelia, et que la conversation avait coulé de manière si naturelle entre elles deux lors de l'activité de la Saint-Valentin, maintenant que Billie se trouvait seule avec Ofelia, à la détailler avec une telle admiration qu'Ofelia ne pouvait certainement faire autrement que d'en sentir le poids peser sur elle, la descendante du Barde ne savait pas quoi dire. Le choix des mots lui paraissait si important en cet instant : elle voulait plaire à Ofelia, elle voulait la charmer, elle voulait de la beauté, de l'intelligence, de la grâce, et elle voulait par-dessus tout poser ses lèvres sur ces lèvres-là. Aller goûter la peau palpitante à la jonction de la tête et de la nuque, juste sous les mâchoires.
Billie se râcla la gorge et but une gorgée de son thé sans attendre que la crème tempère le liquide, et le regretta aussitôt quand la brûlure mordit l'intérieur de sa bouche, s'étalant d'un bout à l'autre de son palais, qui se raidit sous l'assaut.
Il devait bien y avoir une citation de son aïeul qui comblerait le vide qu'elle sentait grandir en elle. Mais tout ce qui lui vint fut : Hear my soul speak. Of the very instant that I saw you, did my heart fly at your service. Ce qui lui parut tout de suite peu avisé. Elle se mordilla les lèvres, oublia sa précédente erreur, et reprit une gorgée de thé trop chaude en grimaçant.
@Ofelia Madrigal
- Joeïa YoonMODO - Modératrice
- » parchemins postés : 642
» miroir du riséd : hwang yeji
» crédits : havocavatar (ava)
» multinick : maximus / arty / keir
» âge : vingt-quatre ans
» situation : célibataire
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives :
✧ options obligatoires : / ✧ options facultatives : /
» profession : assistante du professeur d'arts scéniques / sirène au Styx
» nature du sang : sang-mêlé
» gallions sous la cape : 5517
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Before I die [terminé]
Ven 2 Juin 2023 - 18:44
Before I die ft. @Billie Shakespeare | 21.04.23La passion et l’intérêt de Billie pour ces lieux s’entendaient dans chaque intonation de sa voix et Ofelia comprit un peu mieux pourquoi elle avait tant d’atomes crochus avec la Shakespeare. Bien loin d’être la propriétaire du Manoir, elle s’enorgueillit des propos de l’étudiante qui lui faisaient chaud au cœur et lui rappelaient pourquoi, elle-même, avait choisi de vivre ici plutôt qu’ailleurs. Les colocations ne manquaient pas, même dans une petite ville des Highlands comme Inverness. Elle aurait pu se faire plaisir en allant rejoindre un groupe peut-être un peu plus fou et collant à sa vision du monde et pourtant, sa présence auprès de Cataleya sonnait comme une évidence. Elle était faite pour être ici, il n’y avait même pas matière à discussion !
Si la Mexicaine crut repérer le tremblement dans les doigts de son invitée, elle ne fit aucune réflexion à ce sujet pour ne pas la mettre mal à l’aise ou, tout simplement, parce que cela ne la regardait pas - pensait-elle. Quand, en fin de compte, elle était la raison de la fébrilité de la Shakespeare. Elle-même se surprenait à sourire plus que d’ordinaire face à la Lufkin au grain de peau bien plus clair que le sien. Elle l’observa se servir de la crème tandis que son propre breuvage restait exempt de tout ajout. Ses doigts s’enroulèrent autour de la tasse et le silence s’installa entre les deux jeunes femmes. Ofelia se demanda pourquoi il en était ainsi mais n’osait briser cet étrange moment. Son regard restait fixé sur Billie, lorsqu’il ne contemplait pas les détails du bois de la table, et elle crut voir ses pensées voltiger dans ses iris à une vitesse fulgurante. Au final, elles cherchaient toutes les deux quoi dire…
« Est-ce que je te mets mal à l’aise ? » demanda finalement la chanteuse, consciente qu’elle ne risquait probablement pas d’avoir une réponse positive à cette question ; du moins, elle l’espérait. Il s’agissait plus d’angoisse de performance et de la volonté de rendre leurs échanges aussi intéressants que les fois précédentes. Leurs lettres étaient la preuve vivante qu’elles pouvaient entretenir une conversation aussi pleine qu'éclairée. Mais le face-à-face, lui, s’avérait plus compliqué. Les mots pouvaient se réfléchir pendant des heures lorsqu’ils devaient être posés sur le papier ; il suffisait de raturer, de recommencer, de reformuler d’une autre manière. À voix haute, l’erreur se remarquait tout de suite et ne pouvait que rarement être reprise. Ofelia s’attela à rassurer Billie à ce sujet.
« Soit sûre que rien de ce que tu pourras me dire ne changera mon opinion à ton sujet. Je t’aime bien. Donc respirons toutes les deux un bon coup, arrêtons de nous mettre la pression et soyons nous-mêmes, qu’en dis-tu ? Qu’est-ce qui te passe par la tête en ce moment ? Partage-le moi ! »
- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 284
» miroir du riséd : Laura O'grady
» crédits : Me
» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 25 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» année d'études : 9e année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Potions, Étude des runesㅡ option facultative :▣ Littérature magique, Médicomagie Appliquée
» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» nature du sang : Sang mêlé
» gallions sous la cape : 1135
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Before I die [terminé]
Dim 4 Juin 2023 - 5:16
Le frémissement qui traversa Billie Shakespeare à la question de la délicieuse Ofelia ressemblait à celui des brins d'herbe poussant sur les tombes dans le cimetière adjacent quand le vent descendait des montagnes pour les caresser doucement. C'était un mouvement infime, mais répété à l'infini ou presque, un ballet désordonné que le poète en quête d'inspiration pouvait regarder pendant des heures. Mais à l'échelle de l'abeille posée là pour se reposer, le frémissement prenait des allures de tremblement de terre. Bee se sentait comme l'abeille, incertaine s'il fallait prendre son envol ou demeurer en équilibre précaire encore un moment pour éviter toute décision hâtive.
Qu'est-ce qui lui passait par la tête en ce moment, demandait Ofelia à Billie? Un million de mots, mais aucun qui n'exprimait parfaitement les sentiments de la jeune femme. Cet instant entre deux êtres, quand tout était encore possible, que tout restait à écrire, à inventer, à jouer, Billie aurait voulu le garder précieusement, le mettre en bouteille pour s'en faire des réserves, parce qu'il sentait comme un matin d'hiver avec une couverture de neige toute fraiche.
Billie ferma les yeux en inspirant profondément. Dans la cuisine, ça sentait le thé, mais les odeurs du printemps se glissaient aussi par toutes les interstices, une odeur de terre mouillée, de renouveau. Et puis un parfum, fruité et délicat, qui ne pouvait provenir que de l'être vivant devant elle. Elle sourit et rouvrit les yeux pour les planter dans ceux d'Ofelia.
« Non, il n'y a aucun malaise, sinon celui de l'autrice qui cherche ses mots. Je pense aux papillons qui battaient furieusement des ailes quand je me suis assise à ta table à la Saint-Valentin. Je pense aux morts qui ne peuvent plus profiter de la chaleur du thé. Je pense à tes yeux sombres comme un ciel sans lune. Je pense aux histoires que l'on pourrait écrire. »
Bee marqua une pause infime, comme hésitante. Ses mains ne tremblaient plus, le frémissement s'était logé au niveau de son coeur, qui battait un peu plus vite, pompant du sang qui alla colorer ses joues pâles. Ses yeux, grands, clairs et curieux, plus verts que bleus dans la lumière de la cuisine, ne fléchirent pas. Les mots suivant flottèrent, légers et sans attaches.
« Je pense à la douceur de tes lèvres que j'aimerais embrasser. »
@Ofelia Madrigal
Qu'est-ce qui lui passait par la tête en ce moment, demandait Ofelia à Billie? Un million de mots, mais aucun qui n'exprimait parfaitement les sentiments de la jeune femme. Cet instant entre deux êtres, quand tout était encore possible, que tout restait à écrire, à inventer, à jouer, Billie aurait voulu le garder précieusement, le mettre en bouteille pour s'en faire des réserves, parce qu'il sentait comme un matin d'hiver avec une couverture de neige toute fraiche.
Billie ferma les yeux en inspirant profondément. Dans la cuisine, ça sentait le thé, mais les odeurs du printemps se glissaient aussi par toutes les interstices, une odeur de terre mouillée, de renouveau. Et puis un parfum, fruité et délicat, qui ne pouvait provenir que de l'être vivant devant elle. Elle sourit et rouvrit les yeux pour les planter dans ceux d'Ofelia.
« Non, il n'y a aucun malaise, sinon celui de l'autrice qui cherche ses mots. Je pense aux papillons qui battaient furieusement des ailes quand je me suis assise à ta table à la Saint-Valentin. Je pense aux morts qui ne peuvent plus profiter de la chaleur du thé. Je pense à tes yeux sombres comme un ciel sans lune. Je pense aux histoires que l'on pourrait écrire. »
Bee marqua une pause infime, comme hésitante. Ses mains ne tremblaient plus, le frémissement s'était logé au niveau de son coeur, qui battait un peu plus vite, pompant du sang qui alla colorer ses joues pâles. Ses yeux, grands, clairs et curieux, plus verts que bleus dans la lumière de la cuisine, ne fléchirent pas. Les mots suivant flottèrent, légers et sans attaches.
« Je pense à la douceur de tes lèvres que j'aimerais embrasser. »
@Ofelia Madrigal
- Joeïa YoonMODO - Modératrice
- » parchemins postés : 642
» miroir du riséd : hwang yeji
» crédits : havocavatar (ava)
» multinick : maximus / arty / keir
» âge : vingt-quatre ans
» situation : célibataire
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives :
✧ options obligatoires : / ✧ options facultatives : /
» profession : assistante du professeur d'arts scéniques / sirène au Styx
» nature du sang : sang-mêlé
» gallions sous la cape : 5517
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Before I die [terminé]
Mer 7 Juin 2023 - 16:55
Before I die ft. @Billie Shakespeare | 21.04.23À sa grande surprise, Billie ferma les yeux mais plutôt que de s’immiscer dans son monde, Ofelia se tint à l’écart, respectueuse. Elle lui laissa tout le temps de se plonger dans son esprit et ses réflexions, dégustant tranquillement son thé en se disant qu’elle donnerait beaucoup pour s’immiscer dans la tête de Billie et les suivre à la trace. Il ne fallut que peu de temps pour que l’étudiante revienne à elle et pose son regard sur le sien. Sa réponse était à l’image de son autrice : sublime. Plein de poésie, de tristesse et d’espoir. Elle songea alors à ces histoires encore à écrire, aux erreurs qui pourraient être trop vite faites, destructrices. Voilà pourquoi elle avait tant apprécié leurs correspondances écrites. Elle sentait au fond d’elle qu’apprendre à connaître Billie tout en la respectant demandait patience, douceur et acceptation. Elle ne dit rien pour ne pas salir la beauté de ces mots tendrement prononcés. Parfois, se taire donnait au moment tout son sens.
Sa dernière pensée la fit tressaillir alors qu’elle sentait la chaleur monter à ses joues. La simplicité de la demande, opposée au sens lourd du geste, laissa son mutisme intact pendant quelques secondes. Ofelia n’était pas certaine de connaître cette Billie frontale, ce qui ne pouvait pas en être autrement. Elles ne correspondaient que depuis peu et connaître profondément une personne par le biais de ses mots était un art désormais perdu qu’elle-même ne maîtrisait que gauchement. Elle ne voulut pas lui laisser croire que l’idée l’effrayait ou la repoussait alors que l’envie était pleinement partagée.
« Comment sais-tu qu’elles sont douces si tu ne les as jamais goûtées ? Ni même touchées ? » L’invitation était lancée, plus ou moins subtilement. Ofelia, enfermée dans cette nouvelle et douce sensation, faisait machinalement tourner sa tasse entre ses doigts vernis de noir. Parfois, ses ongles tapaient contre la surface de l’objet, mais sans aucun agacement perceptible. Voilà une chose qu’elle n’admettrait peut-être pas si vite, mais elle se sentait probablement autant anxieuse que Billie. Elle pensa à ce contact qu’elles avaient partagé lors du speed-dating de la Saint-Valentin, leurs auriculaires qui s’étaient trouvés et peinaient à se lâcher. La douce sensation de son affection et son intérêt partagés.
« Tu pourrais ne plus les trouver aussi douces… »
- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 284
» miroir du riséd : Laura O'grady
» crédits : Me
» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 25 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» année d'études : 9e année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Potions, Étude des runesㅡ option facultative :▣ Littérature magique, Médicomagie Appliquée
» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» nature du sang : Sang mêlé
» gallions sous la cape : 1135
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Before I die [terminé]
Mar 27 Juin 2023 - 6:19
Les ongles vernis de noir d'Ofelia marquaient le rythme sur la tasse en céramique, donnant le tempo à suivre au coeur de Billie. Tandis qu'elle attendait la réponse de sa correspondante épistolaire, l'Anglaise écoutait la mélodie de ces cliquetis. Vifs et clairs, ils lui rappelaient le chant de la pluie sur la vitre de sa chambre au cottage familial et instillaient en elle une sérénité grandissante. Peu importait le tour que s'apprêtait à prendre la conversation, après tout, l'important était qu'une page d'histoire s'écrive en cet instant. Billie était déjà charmée : par le lieu, par le thé, par le rouge qui montait aux joues de sa vis-à-vis, constata-t-elle, ravie. Elle accueillerait la suite avec un égal plaisir.
Il n'y avait pas lieu de s'inquiéter; la réponse vint semer la joie dans l'esprit de Bee, qui détaillait les traits d'Ofelia et la manière dont ses lèvres bougeaient pour former des mots. Le repli sous le nez dessinait deux pics pointus, la lèvre inférieure s'arrondissait, comme le chapeau d'une jeune amanite tue-mouches, invitante, irrésistible, cachant sa dangerosité.
Ofelia avait à peine fini de parler que la main gauche de Bee quittait le plat de la table pour s'élever jusqu'au visage de la Mexicaine. La main demeura une fraction de seconde en suspens, à hauteur des pommettes. Bee avait les yeux fixés sur la bouche d'Ofelia, ses oreilles bercées par les bruits du soir en provenance du cimetière. Pendant cette fraction de seconde, la Shakespeare absorba tout : de la trille du rouge-gorge à l'odeur d'herbe humide, au courant d'air frais qui s'infiltrait dans la cuisine, aux grincements de la vieille demeure. Basculement.
Le bout de ses doigts effleura la peau chaude d'Ofelia, caressant les petits poils qui la recouvraient, avant de glisser à sa surface pour aller se nicher à la commissure des lèvres et en tracer le contour. Elles se repliaient vers le haut, comme précédant la naissance d'un sourire. Billie suivit l'invitation qu'elles lui faisaient, montant jusqu'au premier sommet, puis au second, avant de dévaler jusqu'à l'autre commissure, suivant la courbe généreuse de la lèvre inférieure pour revenir à son point de départ.
Sa main se fit récipient, pour mieux cueillir le visage et, d'un mouvement délicat le rapprocher du sien. Le corps de Billie se déplaça aussi tout en lenteur, son torse s'inclinant comme la coupole d'une fleur sous l'orage. Quand leurs visages se firent parfaitement face, Billie sourit, de son fin sourire habituel et dit doucement : « I will kiss thy lips. » Et d'un seul élan, elle joignit ses lèvres aux siennes, goûtant leur chaleur de velours, l'énergie qui les traversait et le parfum de thé qui s'y était accroché. « Thy lips are warm », fit-elle en s'en détachant à peine, ses propres lèvres formant les mots directement sur les siennes.
@Ofelia Madrigal
Il n'y avait pas lieu de s'inquiéter; la réponse vint semer la joie dans l'esprit de Bee, qui détaillait les traits d'Ofelia et la manière dont ses lèvres bougeaient pour former des mots. Le repli sous le nez dessinait deux pics pointus, la lèvre inférieure s'arrondissait, comme le chapeau d'une jeune amanite tue-mouches, invitante, irrésistible, cachant sa dangerosité.
Ofelia avait à peine fini de parler que la main gauche de Bee quittait le plat de la table pour s'élever jusqu'au visage de la Mexicaine. La main demeura une fraction de seconde en suspens, à hauteur des pommettes. Bee avait les yeux fixés sur la bouche d'Ofelia, ses oreilles bercées par les bruits du soir en provenance du cimetière. Pendant cette fraction de seconde, la Shakespeare absorba tout : de la trille du rouge-gorge à l'odeur d'herbe humide, au courant d'air frais qui s'infiltrait dans la cuisine, aux grincements de la vieille demeure. Basculement.
Le bout de ses doigts effleura la peau chaude d'Ofelia, caressant les petits poils qui la recouvraient, avant de glisser à sa surface pour aller se nicher à la commissure des lèvres et en tracer le contour. Elles se repliaient vers le haut, comme précédant la naissance d'un sourire. Billie suivit l'invitation qu'elles lui faisaient, montant jusqu'au premier sommet, puis au second, avant de dévaler jusqu'à l'autre commissure, suivant la courbe généreuse de la lèvre inférieure pour revenir à son point de départ.
Sa main se fit récipient, pour mieux cueillir le visage et, d'un mouvement délicat le rapprocher du sien. Le corps de Billie se déplaça aussi tout en lenteur, son torse s'inclinant comme la coupole d'une fleur sous l'orage. Quand leurs visages se firent parfaitement face, Billie sourit, de son fin sourire habituel et dit doucement : « I will kiss thy lips. » Et d'un seul élan, elle joignit ses lèvres aux siennes, goûtant leur chaleur de velours, l'énergie qui les traversait et le parfum de thé qui s'y était accroché. « Thy lips are warm », fit-elle en s'en détachant à peine, ses propres lèvres formant les mots directement sur les siennes.
@Ofelia Madrigal
- Joeïa YoonMODO - Modératrice
- » parchemins postés : 642
» miroir du riséd : hwang yeji
» crédits : havocavatar (ava)
» multinick : maximus / arty / keir
» âge : vingt-quatre ans
» situation : célibataire
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives :
✧ options obligatoires : / ✧ options facultatives : /
» profession : assistante du professeur d'arts scéniques / sirène au Styx
» nature du sang : sang-mêlé
» gallions sous la cape : 5517
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Before I die [terminé]
Mer 28 Juin 2023 - 21:54
Before I die ft. @Billie Shakespeare | 21.04.23Billie n’était pas timide. Billie se montrait audacieuse lorsqu’elle voulait réellement quelque chose. Billie faisait preuve de passion. La liste des notes mentales que se faisait Ofelia lors de ce contact ne cessait de s’agrandir. Les pensées en vrac et en même temps apaisée par les gestes de la Shakespeare, elle se montrait plus docile qu’elle ne l’avait jamais été avec qui que ce soit. La vieille horloge magique habitant les lieux donnait un rythme aux battements de son cœur. Ofelia plongea ses iris sombres dans celles de la sorcière, qui ne la croisaient pourtant pas. Les siennes fixaient désormais ses lèvres, obsédées par elle. Devant cette simple constatation, son ego gonfla. Billie la rendait spéciale, unique, regardée - tout ce qu’elle avait toujours voulu et la raison profonde qui l’avait poussée à intégrer le show business. Loin d’être égocentrique, elle souffrait pourtant de ne pas être vue pour ce qu’elle était réellement. Billie savait où elle vivait. Elle voyait la noirceur inspirant son âme, habillant parfois ses traits, teintant ses passions. Des passions qu’elle avait longtemps gardées secrètes parce qu’on le lui avait demandé, parce qu’il n’y avait rien de séduisant pour une jeune demoiselle - future star internationale en devenir - dans le fait d’adorer la mort.
Elle frissonna un faible instant au passage de ses doigts contre sa peau et lorsqu’elles furent l’une face à l’autre, si proches que sa grand-mère aurait crié à l’indécence, elle sentit tout son être sur le point d’imploser. Elle désirait Billie plus que jamais. Pas de ce désir charnel et passager qui s’effaçait souvent avec le temps, mais celui qui brûlait éternellement l’âme. Pas un seul instant elle ne parla pour ne pas briser cette bulle magique. Et quand leurs lèvres se touchèrent enfin, la bulle grossit, s’épaissit et s’enflamma autour d’elles. À son tour, elle posa ses doigts sur son visage pour le maintenir près d’elle - contre elle. S’il ne dura que peu de temps, il eut le don de lui couper le souffle.
« Yours too » lâcha-t-elle dans un tendre sourire. Si la référence ne lui échappait pas, elle n’avait pas les connaissances suffisantes pour y répondre de la bonne façon et se refusait de salir la mémoire de son ancêtre en le citant maladroitement. Le parallèle entre cette scène et leur moment intime lui parut totalement improbable et parfaitement adapté à la fois. Fascinées par la mort, elles se trouvaient en mesure de comprendre mieux que personne la particularité de ce baiser. Le leur, loin d’être funeste, lui redonnait vie. Alors Ofelia l’embrassa à nouveau. Sa main glissa lentement dans la nuque de Billie et caressa tendrement la naissance de ses cheveux. Lorsqu’elle se sépara d’elle, un sourire mystérieux illuminait son visage.
« Tu veux aller visiter le reste du Manoir ? »
- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 284
» miroir du riséd : Laura O'grady
» crédits : Me
» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 25 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» année d'études : 9e année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Potions, Étude des runesㅡ option facultative :▣ Littérature magique, Médicomagie Appliquée
» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» nature du sang : Sang mêlé
» gallions sous la cape : 1135
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Before I die [terminé]
Sam 29 Juil 2023 - 1:14
La main d'Ofelia semait sur la peau de Billie une armée de petits soldats tandis que les poils se dressaient au garde à vous. La chaleur de la main posée à la base de sa nuque plongeait aussi l'esprit de Billie dans un tourbillon de sensations absolument délicieux. Un instant fragile qui s'évanouit presque aussitôt que le baiser prit fin, laissant derrière lui une envie de réclamer un rappel. Mais la représentation commençait à peine, et Billie ne souhaitait pas précipiter les choses. Chaque scène avait son importance au sein d'un premier acte.
Ainsi, malgré l'envie qui la tenaillait en voyant le sourire mystérieux de la belle femme devant elle, Bee s'entendit-elle répondre : « J'aurais grand plaisir à parcourir les pièces de ce merveilleux manoir en si agréable compagnie. » Elle se leva pour offrir la main à sa nouvelle flamme, accueillant celle qu'on lui tendit en retour avec douceur et délicatesse, comme un oiseau, au creux de sa paume.
En quittant la cuisine, elle n'avait pas la moindre idée de la direction à prendre pour commencer la visite, mais il lui sembla en cet instant que ça avait peu d'importance. Davantage que le bâtiment de pierre et de bois, Bee sentait que c'était Ofelia qu'elle s'apprêtait à découvrir, une pièce à la fois.
La bibliothèque avec ses rangées de livres et ses fauteuils de cuir lui rappela leurs échanges épistolaires. Elle eut envie de s'installer là pour feuiller les ouvrages un par un à la lumière des lampes joliment ouvragées.
La salle à manger, imposante avec son lustre qui n'éclairait pas grand-chose et sa longue table, lui fit à nouveau constater la grande beauté sombre de sa compagne, ses cils, les rideaux de dentelle qui protégeaient ses yeux noirs.
Le boudoir, à la fois invitant et distant, comme la retenue avec laquelle Ofelia s'exprimait parfois, jusque dans ses gestes qui semblaient mesurés par peur de se laisser aller.
Et puis la chambre d'Ofelia, dont la porte fermée annonçait des mystères. Bee n'en poussa pas le battant, laissant ce droit à la jeune femme dont elle avait gentiment relâché la main. Elles étaient au seuil d'un acte deux que la Shakespeare attendait dans l'expectative tranquille qui ne pressait pas les choses. Elle savourait cette rencontre, ce temps passé avec Ofelia et sentait qu'il y avait encore tant à découvrir avant d'approfondir leur relation et d'ouvrir leurs coeurs l'une à l'autre.
Billie prit cette fois les deux mains de la fille aux cheveux aussi sombres que ses yeux et se pencha vers Ofelia, qu'elle dépassait d'une demi-tête, pour poser un délicat baiser sur sa joue droite. « La beauté de ce manoir, tout comme la tienne, me blesse au coeur, chère Ofelia. Et la douleur qui née de cette blessure est des plus plaisantes. » Habile avec les mots, la Shakespeare ne l'était pas quand venait le temps d'exprimer ses émotions, aussi comme toujours recourait-elle à ceux des autres.
Elle aurait voulu rester plus longtemps, mais la visite leur avait pris près d'une heure tant la discussion filait et enflait entre elles deux, et il était temps de rentrer préparer le repas. Son estomac, hélas, ne se nourrissait pas de poésie et de beauté féminine.
« Je vais devoir quitter, mais j'aimerais t'inviter à une promenade au bord du loch la semaine prochaine. On annonce un temps parfait pour observer Nessie, si le coeur t'en dit. »
@Ofelia Madrigal
Ainsi, malgré l'envie qui la tenaillait en voyant le sourire mystérieux de la belle femme devant elle, Bee s'entendit-elle répondre : « J'aurais grand plaisir à parcourir les pièces de ce merveilleux manoir en si agréable compagnie. » Elle se leva pour offrir la main à sa nouvelle flamme, accueillant celle qu'on lui tendit en retour avec douceur et délicatesse, comme un oiseau, au creux de sa paume.
En quittant la cuisine, elle n'avait pas la moindre idée de la direction à prendre pour commencer la visite, mais il lui sembla en cet instant que ça avait peu d'importance. Davantage que le bâtiment de pierre et de bois, Bee sentait que c'était Ofelia qu'elle s'apprêtait à découvrir, une pièce à la fois.
La bibliothèque avec ses rangées de livres et ses fauteuils de cuir lui rappela leurs échanges épistolaires. Elle eut envie de s'installer là pour feuiller les ouvrages un par un à la lumière des lampes joliment ouvragées.
La salle à manger, imposante avec son lustre qui n'éclairait pas grand-chose et sa longue table, lui fit à nouveau constater la grande beauté sombre de sa compagne, ses cils, les rideaux de dentelle qui protégeaient ses yeux noirs.
Le boudoir, à la fois invitant et distant, comme la retenue avec laquelle Ofelia s'exprimait parfois, jusque dans ses gestes qui semblaient mesurés par peur de se laisser aller.
Et puis la chambre d'Ofelia, dont la porte fermée annonçait des mystères. Bee n'en poussa pas le battant, laissant ce droit à la jeune femme dont elle avait gentiment relâché la main. Elles étaient au seuil d'un acte deux que la Shakespeare attendait dans l'expectative tranquille qui ne pressait pas les choses. Elle savourait cette rencontre, ce temps passé avec Ofelia et sentait qu'il y avait encore tant à découvrir avant d'approfondir leur relation et d'ouvrir leurs coeurs l'une à l'autre.
Billie prit cette fois les deux mains de la fille aux cheveux aussi sombres que ses yeux et se pencha vers Ofelia, qu'elle dépassait d'une demi-tête, pour poser un délicat baiser sur sa joue droite. « La beauté de ce manoir, tout comme la tienne, me blesse au coeur, chère Ofelia. Et la douleur qui née de cette blessure est des plus plaisantes. » Habile avec les mots, la Shakespeare ne l'était pas quand venait le temps d'exprimer ses émotions, aussi comme toujours recourait-elle à ceux des autres.
Elle aurait voulu rester plus longtemps, mais la visite leur avait pris près d'une heure tant la discussion filait et enflait entre elles deux, et il était temps de rentrer préparer le repas. Son estomac, hélas, ne se nourrissait pas de poésie et de beauté féminine.
« Je vais devoir quitter, mais j'aimerais t'inviter à une promenade au bord du loch la semaine prochaine. On annonce un temps parfait pour observer Nessie, si le coeur t'en dit. »
@Ofelia Madrigal
- Joeïa YoonMODO - Modératrice
- » parchemins postés : 642
» miroir du riséd : hwang yeji
» crédits : havocavatar (ava)
» multinick : maximus / arty / keir
» âge : vingt-quatre ans
» situation : célibataire
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives :
✧ options obligatoires : / ✧ options facultatives : /
» profession : assistante du professeur d'arts scéniques / sirène au Styx
» nature du sang : sang-mêlé
» gallions sous la cape : 5517
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Before I die [terminé]
Lun 31 Juil 2023 - 16:29
Before I die ft. @Billie Shakespeare | 21.04.23La visite fut particulière et hors du temps. Ofelia se répétait que Billie en était la principale responsable. Ou peut-être était-ce la flamme entre elles qui rendait chaque seconde particulière ? Elle n’aurait su le dire et ne cherchait pas à poser davantage de mots sur ce ressenti. Elle profitait, tout simplement. Elles parcoururent plusieurs pièces du Manoir, chacune le découvrant ou redécouvrant à sa manière, avec ses propres yeux. La Mexicaine se plaisait à écouter les commentaires poétiques de Billie sur chaque lieu, le rendant ainsi unique. La bibliothèque devenait alors plus qu’un endroit de stockage pour les livres, tout comme le grenier ou la salle de bain. Chacun devenait unique sur les lèvres de la Shakespeare et Ofelia prenait un malin plaisir à l’écouter. Elle en disait parfois moins qu’elle, rien que pour pouvoir tendre un peu plus l’oreille dans sa direction.
Lorsqu’elles arrivèrent devant sa chambre, Ofelia la présenta sommairement sans les faire entrer. Ce sera pour une autre fois, s’était-elle dit, car elle sentait au plus profond d’elle que ce qu’elle partageait avec l’étudiante ne devait en aucune façon être brusqué. Si elle ouvrait davantage cette porte, Billie découvrirait ses passions, mais aussi ses angoisses et sa plus profonde intimité. Bien qu’ouverte et franche, la Mexicaine ne se sentait pas disposée à faire étalage de toute sa personnalité tout de suite. Il lui fallait encore un peu de temps, surtout qu’elles ne se connaissaient pas encore suffisamment pour qu’elle puisse être totalement sincère avec elle sur son passé. Elle n’en avait pas honte, mais il soulevait des questionnements qu’elle mettait constamment de côté. Sa vie était différente maintenant. Elle était une étudiante…
Billie ne vit là aucun inconvénient ou si c’était le cas, elle ne le manifesta pas. Au contraire, ses mots étaient aussi doux que l’expression de son visage et rassuraient la belle Pokeby. Bientôt, pourtant, il fut l’heure de se quitter mais Ofelia n’avait aucun regret, quel qu’il soit. Le moment qu’elles avaient passé ensemble ne pouvait être qualifié autrement que délicieux et particulier à son cœur. Elle offrit son plus beau sourire à la poétesse.
« Ce sera avec grand plaisir, tu t’en doutes bien ! J’ai hâte d’y être. Fais attention sur le retour. À bientôt Billie et merci d’être venue. » Elle lui donna un tendre baiser et la laissa quitter le périmètre du Yard Manor avant de fermer la lourde porte parsemée de runes.TERMINÉ
|
|