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U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 0:43
✤ professeur Salut !!! Moi c'est Ulysse Septimus Elie Dragonneau , j'ai 30 ans , et je suis d'origine Anglaise. Puisque je suis ici, je crois que tu dois savoir quelques petits trucs sur moi. Tout d'abord, sache que je suis hétérosexuel, mais aussi célibataire et issu d'une famille de sorciers, sang pur. A Hungcalf, j'ai choisi Soins aux créatures magiques , et j'espère que ce sera cool ! Ma baguette? Ah, c'est une grande histoire d'amour ! C'est une baguette en bois d’if, crin de licorne et poil de loup-garou, de 18 cm et avec, je suis capable de réaliser un patronus en forme d’ hippogriffe. avatar © CYRINE || icônes © Baylee |
memories mall
♣ Ulysse est le petit fils de Norbert Dragonneau, célèbre auteur de ‘Vie et habitat des animaux fantastiques’, qui est dans la liste des fournitures de première année à Poudlard. Il est son unique famille et celui qui lui à transmis sa passion et son savoir.
♣ Sa mère l’a laissé à son grand-père puis a disparu dans la nature (en ne lui laissant qu'une baguette flambant neuve, gravée à ses initiales). Il n’a jamais connu son père, d’ailleurs tout le monde ignore son identité.
♣ Tous les Dragonneau sont animagus de père en fil (Ulysse étant un mainate).
♣ Il est très proche de la nature.
♣ La femme qu’il aimait l’a quitté pour son éternel rival (ils sont restés cinq ans ensemble.De leur troisième année à Poudlard, à leur deuxième à Hungcalf),
♣ Il a justement enseigné à Poudlard avant d’arriver à Hungcalf.
♣ Il à inventé une potion pour ressusciter les animaux (petits pour le moment, elle n’est pas totalement terminée. De la fourmi au loup).
♣ Il recherche les reliques de la mort.
♣ Le Choipeau avait hésité à l'envoyer chez les Serpentards.
♣ Il jouait au Quidditch pendant ses années d'études, au poste de batteur.
♣ Il aime beaucoup les dragées surprise de Berthie Crochue.
♣ Il s’intéresse à la magie noire.
♣ Il collectionne tout et n’importe quoi, pensant que ça pourrait lui servir dans un futur plus ou moins proche, ou aider quelqu’un.
♣ Étant donné la matière qu’il enseigne, il est assez sévère durant ses cours et ne tolère aucun écart de comportement (travailler avec créatures magiques implique sérieux précision et application, la moindre erreur peut être fatale). Il serait beaucoup plus souple s’il enseignait la botanique par exemple.
♣ Il est très doué en potions (ce qui est logique) ainsi qu’en sortilèges et enchantements, et en botanique justement (contrairement à l’arithmancie et à l’astronomie desquelles il n’est pas très friand).
♣ En guise de punition, il aime utiliser des sorts tels que tarentallegra, locomotor mortis, jambencoton, furunculus, stupefix, ou silencio selon la nature de l’incident. Faire avaler une tasse d’empestine fait aussi partie de ses habitudes (il est très taquin).
♣ Il a des contacts au sein de Poudlard, des anciens professeurs, à qui il demande régulièrement des conseils.
♣ C’est un chercheur et inventeur, il est perpétuellement en quête d’idées neuves pour créer de nouvelles potions, de nouveaux sorts et enchantements (les sous-sol lui servent de laboratoire, chez lui comme à l'école).
♣ Il s’intéresse beaucoup aux moldus, au point d’être devenu incollable sur le sujet (il va d’ailleurs régulièrement ‘dans leur monde' pour les observer de près, il est en train d’écrire un livre à ce propos).
♣ C’est un genre d’hyperactif, il est toujours en train de faire plein de choses, souvent débordé, constamment des projets plein la tête ou en cours.
♣ Il s’est associé avec une voyante, un occlumen, un ligimen, un transplaneur et un métamorphomage, ensemble, ils forment l’unité d’intervention d’urgence (UIU, symbolisé par une chouette hulotte, les deux "U" étant les yeux, et le "I" le bec). Ils sont régulièrement sollicités en cas de disparition, meurtre etc…
♣ Il est très mystérieux et se livre globalement peu.
♣ Investi, il peut donner des cours particuliers si on le lui demande.
♣ Il se rend également chez les particuliers, soigner les bêtes blessées.
♣ Il a des tatouages.
♣ Il a des tendances insomniaques, et lit généralement beaucoup lorsqu'il vient à s’ennuyer.
♣ Il aime les balades en forêt et le dressage (il se plait à essayer de d'apprivoiser les créatures qu'il y rencontre, à tort, parfois).
♣ Sa mère l’a laissé à son grand-père puis a disparu dans la nature (en ne lui laissant qu'une baguette flambant neuve, gravée à ses initiales). Il n’a jamais connu son père, d’ailleurs tout le monde ignore son identité.
♣ Tous les Dragonneau sont animagus de père en fil (Ulysse étant un mainate).
♣ Il est très proche de la nature.
♣ La femme qu’il aimait l’a quitté pour son éternel rival (ils sont restés cinq ans ensemble.De leur troisième année à Poudlard, à leur deuxième à Hungcalf),
♣ Il a justement enseigné à Poudlard avant d’arriver à Hungcalf.
♣ Il à inventé une potion pour ressusciter les animaux (petits pour le moment, elle n’est pas totalement terminée. De la fourmi au loup).
♣ Il recherche les reliques de la mort.
♣ Le Choipeau avait hésité à l'envoyer chez les Serpentards.
♣ Il jouait au Quidditch pendant ses années d'études, au poste de batteur.
♣ Il aime beaucoup les dragées surprise de Berthie Crochue.
♣ Il s’intéresse à la magie noire.
♣ Il collectionne tout et n’importe quoi, pensant que ça pourrait lui servir dans un futur plus ou moins proche, ou aider quelqu’un.
♣ Étant donné la matière qu’il enseigne, il est assez sévère durant ses cours et ne tolère aucun écart de comportement (travailler avec créatures magiques implique sérieux précision et application, la moindre erreur peut être fatale). Il serait beaucoup plus souple s’il enseignait la botanique par exemple.
♣ Il est très doué en potions (ce qui est logique) ainsi qu’en sortilèges et enchantements, et en botanique justement (contrairement à l’arithmancie et à l’astronomie desquelles il n’est pas très friand).
♣ En guise de punition, il aime utiliser des sorts tels que tarentallegra, locomotor mortis, jambencoton, furunculus, stupefix, ou silencio selon la nature de l’incident. Faire avaler une tasse d’empestine fait aussi partie de ses habitudes (il est très taquin).
♣ Il a des contacts au sein de Poudlard, des anciens professeurs, à qui il demande régulièrement des conseils.
♣ C’est un chercheur et inventeur, il est perpétuellement en quête d’idées neuves pour créer de nouvelles potions, de nouveaux sorts et enchantements (les sous-sol lui servent de laboratoire, chez lui comme à l'école).
♣ Il s’intéresse beaucoup aux moldus, au point d’être devenu incollable sur le sujet (il va d’ailleurs régulièrement ‘dans leur monde' pour les observer de près, il est en train d’écrire un livre à ce propos).
♣ C’est un genre d’hyperactif, il est toujours en train de faire plein de choses, souvent débordé, constamment des projets plein la tête ou en cours.
♣ Il s’est associé avec une voyante, un occlumen, un ligimen, un transplaneur et un métamorphomage, ensemble, ils forment l’unité d’intervention d’urgence (UIU, symbolisé par une chouette hulotte, les deux "U" étant les yeux, et le "I" le bec). Ils sont régulièrement sollicités en cas de disparition, meurtre etc…
♣ Il est très mystérieux et se livre globalement peu.
♣ Investi, il peut donner des cours particuliers si on le lui demande.
♣ Il se rend également chez les particuliers, soigner les bêtes blessées.
♣ Il a des tatouages.
♣ Il a des tendances insomniaques, et lit généralement beaucoup lorsqu'il vient à s’ennuyer.
♣ Il aime les balades en forêt et le dressage (il se plait à essayer de d'apprivoiser les créatures qu'il y rencontre, à tort, parfois).
fire & ice
caractère, en quelques mots.
Posé ∴ Souriant ∴ Calme ∴ Sympathique ∴ Ouvert ∴ Curieux ∴ Altruiste ∴ Généreux ∴ Drôle ∴ Compréhensif ∴ Intelligent ∴ Volontaire ∴ Attentionné ∴ Attentif ∴ Serviable ∴ Prudent ∴ Doux ∴ Dynamique ∴ Réfléchi ∴ Perspicace ∴ Farceur ∴ Précis ∴ Professionnel ∴ Honnête ∴ Diplomate ∴ Passionné ∴ Économe ∴ Fiable ∴ Loyal ∴ Amical ∴ Fidèle ∴ Délicat ∴ Psychologue ∴ Observateur ∴ Joueur ∴ Sensible ∴ Naturel ∴ Bon vivant ∴ Fantaisiste ∴ Fonceur ∴ Impartial ∴ Bon fond ∴ Démonstratif ∴ Touche à tout ∴ Charismatique ∴ Influent ∴ Convainquant ∴ Éthique ∴ Mélomane ∴ Décontracté ∴ Aventurier ∴ Scrupuleux.Dur ∵ Curieux ∵ Nerveux ∵ Sarcastique ∵ Secret ∵ Éparpillé ∵ Lunatique ∵ Débordé ∵ Professionnel (sérieux) ∵ Farfelu ∵ Directif ∵ Impatient ∵ Faux-calme ∵ Seul ∵ Rebelle ∵ Mystérieux ∵ Sauvage ∵ Vif (d'esprit) ∵ Nostalgique ∵ Rêveur ∵ Versatile ∵ Obsédé (travail) ∵ Réservé ∵ Pointilleux (méthodique) ∵ S'attache vite (mais fait peu confiance) ∵ Impulsif ∵ Tête brulée ∵ Trop ambitieux ∵ Difficile à cerner ∵ Peu expressif ∵ Écorché vif ∴ Vengeur ∴ Violent (si préalablement échaudé) ∴ Tenace ∴ Borné.
✎ ViRTUAL†iNSANiTY
Dans la vraie vie, j'ai 20 ans . J'ai connu ce magnifique forum grâce à Bazzart et je ferais de mon mieux pour être là 7 jours / 7 ! Si j'ai un double compte? non . Mon personnage est un perso inventé . Et bien entendu, je ne pouvais pas partir sans vous dire que le "U.S.E.D." n'est même pas fait exprès, mais du coup, je me sens obligé d'y trouver un signification cachée x]. code règlement : OkayCap |
icônes © by Baylee & Damage
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Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 0:44
this is my story
the beast and the stone.
« Ulysse, apporte-moi un bézoard s’il te plait ! ». L’enfant entra dans la demeure, pressa ses pas jusqu’à la réserve, bougea quelques pots et fioles dont l’épaisse poussière devait être aussi âgée que leurs contenus. Il parvint finalement à trouver le lourd flacon, le ramenant promptement à l’extérieur. L’homme ouvrit rapidement la boite, en sortit une petite pierre sombre qu’il inséra ensuite dans le bec de l’animal. La bête s’apaisa presque instantanément, le poison ressortant de lui-même de la plaie. « Vois-tu, le problème avec les hippogriffes, c’est qu’outre leur maladresse naturelle, ils sont aussi nerveux que des lutins de Cornouaille, surtout s’ils sont blessés. Encore heureux que ce ne soit qu’une morsure de serpent cette fois-ci. ». Le vieillard pouffa dans sa barbe avant de s’écarter, laissant la place à la créature de se relever. Le garçonnet observait la scène silencieusement. Il avait toujours admiré les créatures magiques, comme un moldu pouvait s’extasier devant un chaton. Plus elles étaient grosses et plus il les aimait, ce qui fort étrange pour un gamin de six ans. « Dis grand-père, il aurait pu mourir si tu ne lui avais pas fait manger ton caillou ? ». Altruiste et très curieux, il aimait passer un maximum de temps aux cotés de son patriarche, apprenant quantité de choses qui ne figuraient pas dans les livres pour enfants. « Bien sûr. Ça aurait prit du temps, des jours, peut être des semaines, mais ce serait arrivé, inévitablement. Les serpents ne sont pas tendres par chez nous mon petit, méfie t-en comme le filet du diable. ». Le garçon opina du souchet, un grand sourire aux lèvres. La bête retrouva ses esprits, puis regagna la forêt en trottinant. « Grand-père, quand je serais grand, je serais comme toi. Je veux être fort comme toi ! ». Il n’avait assisté qu’à ce que l’on pouvait qualifier de ‘petit sauvetage’ et pourtant, de ses iris infantiles, il avait l’impression qu’un miracle s’était produit. Un grand sourire vint étirer les lèvres de l’ancêtre, posant ses mains sur les épaules du petit en un geste chaleureux. « Tu le deviendras Ulysse, cela ne fait aucun doute… ». Comment pouvait-il en être aussi sûr ? Avait-il subitement des dons pour la divination ? Il n’en avait encore aucune idée… à cette époque…
greenish disenchantment.
« Seth, on devrait arrêter, on va se faire attraper par le concierge si on traine trop, je n’imagine pas ce qu’il ferait s’il nous trouvait en ce moment même ». Elle ne protestait qu’à moitié, il le savait bien, et il en profitait pour lui voler un dernier baiser, un dernier la route. Ils étaient jeunes. Deux adolescents qui fricotaient dans la salle sur demande de temps à autre. Régulièrement pour tout dire, et par chance, ils ne s’étaient pas encore fait pincés. « C’est ta faute. C’est toi qui as eu l’idée de la salle sur demande à la base, tu devais bien douter que je ne resterais pas sage et pur très longtemps… Et puis pourquoi m’appelles-tu toujours ‘Seth’, j’ai bien compris que c’était le diminutif de Septimus, seulement personne ne m’appelle comme ça… Sans compter que ce prénom ne rime à rien ! Le septième quoi ? Ça ne veut rien dire…». Ulysse avait toujours eu la sensation d’avoir écopé de prénoms étranges, insensés, grotesque, en particulier le second. Il avait longtemps cherché, mais sans succès. Un jour peut-être trouverait-il des réponses à ses interrogations, mais tout ceci était très loin de son esprit à ce moment là. « C’est mignon, je trouve. ». Que d’argument ! Il arqua un sourcil en guise de réponse, marquant ainsi son scepticisme. Il renfila sa robe et sa cape, elle en fit de même et se présenta face au mur, adressant un clin d’œil au jeune homme, avant de sortir.
S’appuyant sur les paumes, il observa les lieux. Le plafond vouté dans lequel brillaient les astres, des montagnes de coussins un peu partout, un lit à baldaquin, des bougies qui flottaient dans les airs, de l’encens. Le décor était plutôt classique, beau, approprié. Sa main vint se poser sur sa nuque, trahissant son inquiétude. Que se passerait-il s’ils venaient à être découverts ? Seraient-ils renvoyés ou quelque chose du genre ? Le simple fait qu’ils se soient attachés l’un à l’autre était contre-nature. Une verte et un rouge, ça sonnait comme une mauvaise fable dont on aurait pas encore tiré la morale.
Il sortit finalement, repassant le pli de son uniforme, replaçant bien sa cravate, ni vu ni connu. Certes il avait toujours aimé les défis et avait passé le plus clair de son temps à faire des bêtises étant adolescent, mais devoir quitter l’école n’était pas une chose envisageable pour lui. Il regardait discrètement du coin de l’œil autour de lui, scrutant chaque visage passant à son niveau. Personne ne l’avait remarqué, visiblement. Il pressa le pas jusqu’à la classe de potions, le cours étant imminent, avant de n’être attrapé par l’épaule, de derrière. Il se retourna et fit face à un Serpentard dont il connaissait trop bien le visage. « Tu t’es bien amusé Dragonneau ? ». La question sonnait faux, creux, il se doutait que la réponse lui importait réellement peu. « Ça me changera rien… ». Le vert fronça les sourcils, l’air quelque peu perdu, ne s’attendant vraisemblablement pas à cela. « De quoi parles-tu ?... ». Ulysse esquissa un sourire. Qu’il était drôle de constater que les serpents manquaient pour la plupart de perspicacité. Comme un passage obligé pour être reconnu par le Choipeau. « Que tu viennes me parler ou non ne changera rien… Tu n’as aucune sorte d’emprise sur ce qui se passe, tout comme moi en fin de compte. Tu pourras me stupéfixer ou autre autant que tu voudras, c’est elle qui tient les rennes de toute façon… ». Les deux jeunes hommes livraient souvent bataille dans la cour, ou aux abords de la foret. Des rivaux, comme il y en avait beaucoup dans l’école en fait. « Elle finira par se tourner vers moi, tu le sais, c’est inévitable, nous sommes de la même maison. Je la comprendrais toujours mieux que tu n’en seras jamais capable Dragonneau, tu serais plus sage de renoncer. ». La vérité, c’est que l’autre était aussi amoureux de la demoiselle en question, et que chacun d’eux la voulait pour lui tout seul, aussi s’étaient ile lancée dans un combat de coq aussi stupide que dangereux. « L’espoir fait vivre très cher… ». Comme l’hérisson se mettait en boule et dressait fièrement ses épines lorsqu’il se sentait agressé, Ulysse lui utilisait une pseudo arrogance comme coupe-caquet, trop fatigué de ressasser inlassablement le même sujet avec lui. Ils se connaissaient depuis tout petits, avaient fréquenté les mêmes écoles et avaient seulement réussi à se mettre d’accord sur leur désamour réciproque. Mais deux puis leur arrivée à Poudlard, une seconde chose les liait. Elle. Certes il avait fallu trois ans pour qu’elle et Ulysse ne se rapproche l’un de l’autre, mais ça avait laissé au Serpentard tout le loisir de se l’approprier pendant tout ce temps, et maintenant que quelqu’un d’autre lui avait piqué son jouet, il ne fallait pas s’attendre à recevoir des encouragements. Tous les coups étaient permis, même les plus bas...
***
Le soleil perçait à travers les feuillages, tamisant la lumière qui chauffait sa joue. Il sentait à peine la chaleur sur sa peau. Il s’éveillait peu à peu, un étrange souffle chatouillant le bout de son nez. Ouvrant difficilement les yeux, il fit face à une créature qu’il n’avait encore jamais croisée sur sa route. Il écarquilla les yeux sans trop oser bouger. « Olla petit, enfin de retour parmi nous, j’ai cru que tu étais mort !... ». L’imposant centaure ne semblait pas aussi sec et froid que ce qu’il n’avait lu ses manuels. Il ne savait trop comment réagir. Ses cotes lui étaient douloureuses ainsi que son nez, son visage s’en crispa. « Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi est-ce que je me retrouve par terre alors que j’étais en cours de vol… ? ». Tout cela n’avait ni queue ni tête. Enfin, on pouvait éventuellement songer à un mauvais calcul de trajectoire, et encore, ça paraissait peu crédible étant donné qu’il faisait du quidditch. « Tu ne te souviens de rien ? Vous êtes venu hier soir toi et cet autre gars… Il avait ton âge je suppose. Vous vous êtes battu. Il t’a immobilisé puis une fois au sol, il t’a roué de coups… Et une fois qu’il en a eu marre il t’a jeté un dernier sort –je n’ai pas entendu à cette distance- et il est reparti. Je suis resté à coté de toi jusqu’à ce que tu te réveilles… Le coin n’est pas très sûr… ». Il se releva, s’époussetant délicatement pour ne pas se faire souffrir d’avantage. Il passa une main dans ses cheveux, un peu perplexe quant à sa fameuse soirée. Rien. Aucune bride de souvenir ne refaisait surface. Effacé. Il conclu rapidement. « Je vois… C’est ingénieux, vraiment, je dois le reconnaître… Me lancer ‘oubliettes’ et gommer jusqu’au cours pour que je pense à une erreur de pilotage et éventuellement une collision, c’est brillant… Lâche mais malin. Il a même travaillé la mise en scène : un arbre abimé, mon balais posé à quelques mètres, comme pour symboliser un choc violent… Il s'est surpassé… Bref, je devrais surement aller à l’infirmerie maintenant, je pense avoir quelques os cassés, ou au moins fêlés, il faut réparer ça avant qu’il ne pense à recommencer… Merci beaucoup d’avoir veillé sur moi…J'espère pouvoir vous le rendre un jour. ». Le jeune homme récupéra son balais, adressa un bref signe de la main à la créature accompagné d’un timide sourire reconnaissant avant de s’envoler pour le château.
Il arrivait comme un éclair, se frayant un chemin au milieu des élèves, sa conscience lui criant que c’était interdit, mais l’une de ses jambes étant trop amochée, il n’avait d’autre choix que de flirter avec le règlement.
Il passa la porte de l’infirmerie et tenta de se poser en douceur. « Veuillez sortir d’ici tout de suite ! L’utilisation des balais est interdite dans l’enceinte de l’école ! ». Il posa un pied par terre mais peina à en fait de même pour l’autre, chose qu’elle sembla remarquer, voutant un de ses menus sourcils gris en une expression de curiosité. « Toutes mes excuses madame, seulement, je suis incapable de marcher et j’étais seul, personne ne pouvait me prêter main forte c’était le seul moyen que j’av... ». Elle l’interrompit rapidement. « Un sort de lévitation aurait été plus approprié jeune homme ! ». La médicomage semblait aussi sèche que le dos d’une acromantule. Il ne savait pas tellement où se mettre. « Bon, installez-vous sur ce lit, je vais m’occuper de vous… Mais d’abord, comment vous êtes vous fait ça ? Entrainement de quidditch ? ». Il s’asseya volontiers et un mouvement de tête négatif. « Et bien il semblerait que l’auteur de tout cela se soit appliqué à faire en sorte que je sois incapable de l’expliquer… Apparemment nous nous serions battu, il m’aurait … Enfin je vous laisse constater par vous-même… ». La femme écarquilla les yeux, très nettement choquée. Il haussa les épaules, finalement peu étonné de sa mésaventure. « C’est très grave monsieur Dragonneau ! Très grave ! Dès qu’on l’aura trouvé, l’élève qui vous a fait ça se fera renvoyé sur le champ !! Plus aucune école ne voudra de lui… N’avez-vous aucune idée de votre agresseur ? ». Évidemment qu’il savait qui lui avait fait ça, il aurait été bien sot d’émettre le moindre doute là dessus. Seulement était-il réellement utile de le dénoncer ? Les questions fusaient, et alors qu’il hésitait, il aperçu son visage devant l’infirmerie. Il se tenait adossé au mur d’en face, un sourire des plus acides sur les lèvres, se gargarisait vraisemblablement de ses méfaits. Il resta là, quelques secondes, avant de ne repartir, juste le temps de faire sa petite apparition. Ulysse l’observait du coin de l’œil, interdit, guettant la moindre sortie de baguette et se rassura bien vite en le voyant disparaître. Il n’avait pas peur de lui. Il avait peur des imprévus, de sa propre impulsivité, des pluies acides, des strangulots, de la magie noire, mais pas du Serpentard. « Non non… Je n’ai aucun souvenir… ». Elle l’analysa l’adolescent l’air perplexe, tirant rapidement un diagnostique dont la teneur allait fort dépression à la victime « Bien, vous avez une cote fracturée, plusieurs fêlées, votre jambe a également été brisée tout comme votre nez. Ajoutez à cela de nombreux hématome et écorchures… Vous allez devoir garder le lit pendant trois semaines, minimum, en espérant que les sorts soient efficaces… ». La nouvelle eut l’effet d’un coup de saule cogneur en pleine tête. Non. Il ne pouvait pas rester immobile tout ce temps, humainement il n’en était pas capable, trop actif pour ne végéter sous la couette en regardant passer le temps, sans compter que... « … Attendez ce n’est pas possible ! J’ai un match de quidditch la semaine prochaine ! Vous ne pouvez pas… Rendre les sorts plus efficaces ? Je ne sais pas, ou me mettre des onguents ou quelque chose du genre ??! ». Le quidditch. C’était devenu une de ses nombreuses passions depuis son arrivée dans l’école et il s’était avéré que, très agile sur un balais, il avait rapidement intégré l’équipe en tant que poursuiveur. Le sport lui permettait de décharger son trop plein d’énergie, de la canaliser et écrémer un peu ses pensées elles aussi hyperactives. Un besoin. « Et bien il va falloir vous faire remplacer, je ne vois pas d’autre solution ! Maintenant allongez-vous, je vais tâcher de vous remettre d’aplomb, mais je vous préviens ce ne sera pas le meilleur moment de votre vie j’en ai peur… ». Et bien, il est vraiment que des discours comment ça ont généralement un pouvoir rassurant assez… inactif. Il s’installa donc. Ses doigts agrippèrent fortement le drap alors qu’elle levait sa baguette dans sa direction. Un a un, il sentit ses os se remettre en place lui administrant une douleur encore inédite. Son visage restait inflexible, seule une grosse veine battait à sa tempe. Montrer ses sentiments, ses émotions, ne faisait pas partie de ses habitudes, il aimait avoir son jardin secret, il aimait laisser planer le mystère, mettre les gens dans la brume, être énigmatique. Se laisser aller à des confidences était d’après lui un trop gros risque, celui éventuellement d’être poignardé froidement dans le dos un jour. Le manque de confiance… C’était un de ses gros défauts, il le savait…
Une larme venait cependant embuer ses yeux clairs, en guise de ressenti. « Ce sera tout pour aujourd’hui. Avalez le contenu du verre sur votre table de nuit et tâchez de passer une bonne nuit ».
***
- Ma chère,
Je suis retenu à l’infirmerie. Il semblerait que la nuit dernière je fus pris d’une envie de cogner du serpent –désire partagé- et qu’on m’ait joyeusement effacé la mémoire. Je sais que tu comprendras. Aussi tu sais maintenant où me trouver, même si je sais que tu ne viendras pas (à cause de nos orgueils communs et nos maisons diamétralement opposées). Tu serais un ange si tu me faisais livrer des sucreries et quelques livres (je risque de n’avoir que ça à faire durant les trois prochaines semaines, ne plains donc pas la quantité).
Ton Ulysse.
PS :.. Rah tu le sais déjà…
***
« S’il vous plait madame, il faut vraiment que j’y aille, ne serait-ce que comme supporter ! ». Cela faisait une grosse semaine qu’il n’était pas sortit, il tournait en rond dans son lit comme un fauve en cage. Il aurait pu la supplier pendant des heures pour pouvoir assister au match. « Non non et non Monsieur Dragonnau, n’insistez pas ! Vos contusions et vos plaies sont certes parti, mais vos os eux sont loin d’être soudés ! ». Elle était tenace l’infirmière en chef, mais Ulysse l’était tout autant, et il était prêt à tout pour pouvoir sortir de son lit. Une stratégie germa dans son esprit fourbe, aussi prit-il une expression désolée dans le but de tromper l’ennemi. « Bien, dans ce cas nous allons perdre le match à cause de moi… J’espère que l’équipe ne sera pas trop déçue… ». Il jouait bien, c’était à s’y méprendre, il en avait presque la larme à l’œil. La femme eut un sourire en coin et remplir son verre de l’infâme breuvage qu’il était forcé d’avaler quotidiennement jusqu’à son bon rétablissement. « Allons allons, vous gagnerez l’année prochaine !... ». Il cru de prime abord avoir eu une hallucination auditive, mais en voyant le sourire que les lèvres de l’employée, il comprit rapidement qu’il n’avait pas fabulé. Un air outré déforma son visage en une expression de stupéfaction, comme si un sacrilège avait été prononcé. Elle étouffé un petit rire et s’éloigna, allant s’occuper d’un autre patient. Sous le choc, il avala tout de même sa potion avant de secouer la tête en signe de désapprobation. Il ne pouvait pas rester là, c’était hypodermique. Il repensa à son plan quelques secondes. C’était évidemment risqué, il allait très probablement se faire punir si quelqu’un le voyait faire, mais c’était la seule solution qu’il avait trouvé pour rejoindre son équipe. Il se glissa sous le drap, se couvrant complètement. Sous le tissus, la forme et la taille de son corps se changeaient, fort heureusement personne n’était là pour le constater, l’infirmerie était presque vide. Il ne s’était encore jamais transformé au sein de l’établissement, trop soucieux des règles, de son devenir, et de ne dévoiler ce qu’il considérait comme son atout. Il se découvrit et s’envola rapidement, le plus silencieusement et discrètement possible. Il jubilait intérieurement. Certes il n’avait pas la –pratique- faculté de transplaner, mais il avait lui aussi quelques avantages non négligeables.
Il arriva rapidement au stade, se retransforma dans un coin discret. Il n’était pas encore à l’intérieur et pourtant il entendait déjà la foule scander les noms des différentes maisons. Les cris fusaient gaiement dans tous les sens dans l’attente de voir leurs équipes respectives entrer sur le terrain. « Inanimatus apparitus balai ». L’objet apparut, il s’en saisit et entra dans les vestiaires. « Mais qu’est-ce que tu fais là ?! Ta convalescence n’est pas terminée, rentre à l’infirmerie ! Tu vas te faire massacrer ! ». Le capitaine aurait beau parler, il avait affaire à une tête de mule, mais ne le savait que trop bien. « J’ai pas l’intention de rester sur la touche. Tu sais ce que ça fait de rester enfermé jour et nuit avec des malades ? Ça rend justement malade. J’ai pas envie de devenir fou, il faut que je fasse quelque chose de mon énergie au lieu de l’accumuler au fond de mon lit. ». Il était nerveux, ne tenait pas en place, malgré ses boitillements. Il se débarrassait de sa tenue de patient pour enfiler l’uniforme adéquat. « T’es sûr que tu vas pouvoir tenir le choc ? Je veux dire, ils vont forcément te rentrer dedans, et on sait tous que les Serpentards ne sont pas des tendres, ça va pas arranger tes fractures… ». Ulysse acquiesça d’un geste net, décidé. Il replaçait correctement ses protections avant de se présenter à la sortie. Il regarda le ciel. Nuageux, terne, presque menaçant, une météo qui semblait beaucoup l’inspirer, étrangement. « Il aime ça en ce moment, finir en charpie… ». A peine murmuré, mais bien perceptible, comme un avertissement. « On a combien de chances d'après les statistiques ? ». A chaque début de match, il voulait connaitre les chiffres, savoir s'ils étaient attendus par les gens, ou s'ils allaient devoir se démener comme des diables pour espérer gagner. « On est cotés un pour deux, et selon les chiffres, nous avons quarante cinq pourcents de chance de gagner. Ils sont en forme aujourd’hui… J’ai bien peur qu’ils ne ramènent la coupe chez eux pour cette saison… ». Ulysse détestait les voir défaitistes. « Tout comme l’année précédente… ». Ils s’étaient visiblement tous passé le mot. Le jeune homme se tourna vers les autres, cherchant un moyen de ranimer l’équipe un peu ternie par le désespoir. « Un pour deux… quarante cinq pourcents… C’est bien ! Bon il va falloir s’y mettre et à fond, mais j’y crois ! On a pas bossé tout ce temps pour rien ! On s’est pas pris des souafles et des cognards dans la tête pour rien ! On a travaillé dur ! Et si on est en finale, là aussi ce n’est pas pour rien. Je ne doute pas de notre victoire, j’ai confiance en nous, en nous tous ! Ils ont trente points d’avance sur nous… C’est tout à fait jouable ! Mais pour ça il va falloir que vous sortiez la tête du sac ! Je n’aime pas me prendre pour exemple ou me plaindre, mais croyez-vous que je me serais démené comme ça si je ne croyais pas en notre victoire ? Croyez-vous que ça ne ma coute pas ? Allez, on peut le faire non ?! ». Au fur et à mesure qu’Ulysse prêchait la bonne parole, les visages se relevaient les uns après les autres, des sourires offensifs étirant leurs lèvres. « Ouais, il a raison ! On va les écraser ces sales serpents ! On a juste quatre souafles à rentrer et on prend la main, c’est tout à fait faisable ! ». Voilà qu’ils étaient maintenait tous aussi excités que notre protagoniste, à croire que c’était –avantageusement- contagieux. Il fit quelques pas puis enfourcha son balai.
L’ambiance était électrique, le public frénétique. Les banderoles colorées s’agitaient anarchiquement de gauche à droite, et le son était si fort que c’en était presque déstabilisant. Il scruta les gradins à la recherche de têtes familières. D’une tête familière. Elle était là, comme il l’avait pressenti. Elle était blême, comme mortifiée. Était-ce le fait qu’ils ne s’étaient pas vus depuis une semaine qui la stupéfiait, ou était-ce plus l’endroit dans lequel ils se retrouvaient… Il ne pouvait que spéculer. Il ne voulait pas y prêter attention, mais il ne pouvait nier percevoir une nette inquiétude dans son regard, ce qu’il arrivait à comprendre. « NON ! ». Il l’avait clairement entendu, au milieu de tous les autres cris, mais cela n’allait rien changer à sa décision. Il lui adressa un simple sourire tendre, qui venant de lui était à vous en dresser les poils sur tout le corps. Il n’était pas démonstratif, ou du moins pas expressif, et afficher publiquement ses émotions de la sorte ne faisait aucunement partie de ses habitudes, surtout quand on voyait à quel point ils prenaient garde à ne pas être vus ensemble.
Il était là lui aussi, en tant que capitaine, un regard corrosif en drapeau. Le match s’annonçait d’ores et déjà tendu, avant même que le coup de sifflet n’ait retenti.
Le match débuta, et la sombre dans des balais s’enclencha. Ulysse savait qu’il n’allait pas ressortir indemne cette fois également, le serpent allait se faire une joie de lui administrer quelques coups supplémentaires, assortis de quelques cognards bien placés, mais il n’était pas décidé à endosser le rôle de victime une seconde fois. Plus que son honneur à sauver, c’était une vengeance qu’il s’apprêtait à servir, froide.
Son poste consistait à protéger les autres membres de son équipe des dits cognards, et à les envoyer dans le camp adverse, espérant faire quelques dégâts matériels et/ou physiques. L’exercice demandait force et précision, assaisonné d’un peu de chance, évidemment.
La batte en main, bien agrippé à son balai, il éloigna une des balles, l’attrapeur adverse en visée. Manqué de peu. Il fendit l’air et se pressa jusqu’à la prochaine sphère, aussi lui assena t-il un tel choc qu’il alla broyer le crâne d’un des adversaires, le faisant gire au sol. Le serpent l’aurait foudroyé du regard s’il avait été capable de tant de magie. « Arrête de rêvasser ! Va libérer le champ à l’attrapeur ! ». En fait, c’était leur stratégie du jour. C’était une tactique récurrente pour tout dire, ça permettait d’augmenter leurs chances, tout bêtement. L’autre batteur de l’équipe devait s’occuper de lancer les cognards sur les verts, sans restriction particulière. L’adolescent s’exécuta, se faisant joyeusement percuter de part et d’autres, sa jambe lui rappelant qu’il devrait stopper ce genre de folies une fois le match terminé.
Les points s’accumulaient d’un coté comme de l’autre, et bientôt les rouges auraient complètement rattrapé leur retard. Il esquiva un souafle de justesse mais encaissa un obus en pleine tête, lui brisant l’arcade sourcilière. Il toucha délicatement la blessure, constatant rapidement que son impression de dégoulinure était justifiée. Quelques gouttes commençaient à tomber, une, puis deux, et toutes leurs copines suivirent prestement. Les bois allaient se faire plus rebelles, glissants, rendant le jeu plus compliqué. Le Serpentard arborait un air sadique, satisfait de son coup, le seul problème, c’est qu’il venait de commettre une faute étant poursuiveur, mais par chance pour lui, aucun arbitre ne l’avait vu faire.
Le coup de sifflet final retentit. Les deux équipes avaient mené une lutte acharnée jusqu’à la victoire, mais les griffons l’avaient finalement emportée. A terre, les corps de trois membres de chaque camp avaient chu, emportés par l’élan frénétique de la bataille. Parmi eux se trouvaient ceux des deux ennemis, se regardant droit dans les yeux, ensanglantés l'un par l'autre, incapable de de tout mouvement. Le match était terminé.
flying hats & the new row.
Une odeur de fête flottait dans l’air, légère, papillonnante. Tous se préparaient pour le grand bal qui aurait lieu le soir même. Ils avaient grandi, Poudlard était maintenant une vieille histoire, une vague souvenir. Leurs cours avaient été annulés pour la journée et les activités étaient libres, pour finir sur une note agréable. Les couloirs étaient déserts, à l’image des salles de classes. Seuls quelques âmes errantes subsistaient ici et là. Ulysse en faisait partie. Assit autour d’une des tables du réfectoire accompagné de ses deux meilleurs amis, terminant leur repas, ils conversaient. « Vous allez bien y aller au bal, hein ? ». La question n’avait étrangement pas été encore posée, alors qu’ils avaient appris la chose un gros mois auparavant. Le jeune Dragonneau s’en souciait comme du dernier titre en vogue, il n’aimait pas se déguiser, surtout en pingouin. Devoir se séparer son uniforme d’adolescent avait déjà été long à assimiler, ce n’était pas pour le renfiler aujourd’hui, et puis, seul, il allait assurément finir assis au fond de la salle, un verre à la main. « Bien sûr, j’ai demandé à Mika d’y aller avec moi, elle a accepté ce matin-même, il faut que j’assure ! Et toi Loulou ? ». Le surnom prêtait à rire, c’était généralement les demoiselles qui l’appelaient ainsi, mais de la part de ses deux oiseaux, c’était purement affectif. « Tu rêves. Si c’est pour les voir batifoler toute la soirée, non merci, je préfère encore m’enfermer dans le labo… ». L’un de ses acolytes roula des paupières, s’attendant à ce genre de réponse, c’était simplement logique. « Oh allez, on fête tous notre MAGIC, on va pas te laisser dans ton coin ! T’as reçu plein de parchemins d’invitation, j’ai vu des petits cœurs s’envoler du papier et s’écraser contre ton visage, tu pourras pas me dire que ta liste de cavalières ne fait pas dix lignes je ne te croirais pas ! Et puis… Il faut que tu arrives à tourner la page, ça fait d’ailleurs un moment que tu aurais dû le faire, je sais c’est facile à, mais tu comptes rester prostré toute ta vie parce qu’elle est avec un autre ? Toutes les filles te courent après, alors rattrape les vite avant qu’elles ne s’en épuisent, t’as que l’embarras du choix, beaucoup voudraient être à ta place, alors arrête de te poser des questions ! ». Il avait un don pour mettre les doigts où ça faisait mal, comme un fléreur pistant son or. Un soupire glissa entre les lèvres boudeuses du jeune homme, lassé de recevoir des conseils impossibles à appliquer et désespérément désillusionné. « Beaucoup voudraient être à ma place… Tu parle ! Moi c’est à la sienne que je voudrais être… Je ne sais pas comment il s’y est pris… Pour la ramener vers lui. Je ne comprends pas… Enfin, allez y sans moi, je serais dans la classe de potion, ça sera parfait, ne vous en faites pas, amusez-vous et ne laissez pas vos cavalières filer. ». Cela faisait maintenant quatre ans qu’ils n’étaient plus ensemble et pourtant il se souvenait de tout comme si c’était hier. Techniquement, elle n’avait pas rompu, elle s’était juste tourner vers l’autre, du jour au lendemain, n’adressant plus la parole à celui qui était maintenant devenu un ex-Wright. Le vert avait finalement eut ce qu’il voulait, et n’oubliait pas de le lui rappeler à chaque fois qu’ils se croisaient. C’était puéril, bas, enfin, il devait probablement faire avec ce qu’il avait, dirons-nous. Ils s’étaient seulement supportés après leur fameux match de quidditch, le temps que les blessures ne disparaissent complètement, et encore. Ils se détestaient à une échelle atomique. Hypodermique, et ceux depuis leur plus tendre enfance. Et aujourd’hui le rouge s’inclinait, sans plus de représailles que cela. Elle avait fait son choix, il tentait de le respecter, sans forcément l’accepter ou même le comprendre. Il ne voulait que son bonheur après tout, si ça lui coutait le sien, tant pis .« Très bien, comme tu le sens. Il nous reste quelques trucs à préparer, on passera te voir juste après, et on a pas dit notre dernier mot ! ». Le Lufkin et le Summerbee s’éclipsèrent en un mouvement de la main amical, avant de transplaner.
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« Et enfin, le cheveu que j’ai ramassé ce matin et normalement… J’ai tout ? Je fais tellement souvent cette potion… ». Perplexe. Il se faisait de l’ironie à lui-même, parlait tout haut, profitant du vide des lieux. Il n’était même pas sure de vouloir l’utiliser, mais s’il venait à changer d’avis il serait équipé. Les bulles éclataient, la fumait coulait le long de la paroi du chaudron, ses doigts suivant les lignes attentivement, guettant la moindre erreur. La porte était ouverte. Contradictoire, Ulysse aimait être seul, mais sentir les gens graviter autour de lui, sentir la vie. Dans le cas présent, ce n’était pas des plus prudents, même s’il trouverait facilement une excuse pour expliquer aisément la confection de sa potion.Un son butta à ses oreilles, un claquement. Le bruit s’amplifiant petit à petit, jusqu’à s’arrêter au niveau de l’entrée. « Monsieur Dragonneau, que faites vous ici ? Vous n’êtes pas avec les autres ? Le bal est en train de débuter !? Ça n’arrivera qu’une fois dans votre vie ! ». Il avait toujours adoré sa professeure d’enchantements, aussi la voir –qui plus est se soucier de lui- était une agréable surprise qui lui décrocha un sourire. « Je… Non, c’est trop d’agitation d’un seul coup pour moi, je préfère profiter une dernière fois de l’école, tranquille… Merci… ». Ce n’était ni complètement juste, ni complètement faux. Il valait mieux enjoliver les choses que de faire perdre leur temps aux autres, c’était une cause perdue. Il était une cause perdue. La femme eut un petit sourire et une micro-expression attristée à peine perceptible. « Bien, dans ce cas ne faites pas de bêtises, et bonne soirée à vous. Oh et félicitation pour votre MAGIC ! Tiens, voilà vos amis qui arrivent, je vous laisse… ». Elle lui adressa un rapide clin d’œil avant de ne laisser sa place aux jeunes. Ils entrèrent, attifés de leurs plus belles pelures. « Tiens, qu’est-ce que tu nous prépares de beau ? ». Ulysse se racla la gorge, vraisemblablement gêné que l’on prête une quelconque attention à son travail du soir. Il faut dire qu’il était inhabituel qu’il se replonge dans ses vieux manuels de Poudlard et qu’ils allaient donc le remarquer son mal. Il remit un peu d’ordre sur le bureau, referma rapidement le livre. « Attends, ça date de l’époque neuf trois-quarts ça ! Qu’est-ce que tu fais avec ce truc ? ». Il était de plus en plus nerveux. Ses mâchoires se contractaient sans qu’il ne s’en rende compte. « C’est une potion de ratatinage, j’essaie de revoir un peu mes bases, et ça ne fait apparemment pas de mal vu que j’avais complètement oublié comment la faire… Mais allez vite rejoindre vos cavalières, la fête à déjà commencé, elles ne vont pas apprécier… ». Il tentait de faire des pirouettes pour éviter les questions qu’il jugeait présentement comme trop embarrassantes. « Bizarre, j’aurai juré que la potion de ratatinage était vert clair… Peut être que tu l’as mal dosée ou alors qu’elle demande un temps de macération remarque !... Bref, tu as raison, il faut qu’on y aille, de quoi on à l’air ? ». Il sentait presque la sueur perler sur son dos. La dernière chose qu’il souhaitait c’était encore de devoir expliquer le pourquoi du comment de cette potion. Il prit une grande inspiration. « C’est ça, il faut la laisser macérer un peu, dans quelques minutes elle sera opérationnelle. De deux imbéciles, comme d’habitude… Vous êtes parfaits. Allez filez… ». Un sourire chaleureux tira doucement ses lèvres. « Merci ! Passe une bonne soirée ! Et tu sais que tu peux toujours venir, t’as qu’à utiliser ton sort pour changer de vêtements et en deux secondes, tu es prêt ! Enfin je ne t’apprends rien… ». Ulysse ne put s’empêcher de laisser échapper un rire, amusé de voir qu’ils allaient lui sortir tous les arguments possibles imaginables pour qu’il ne change son fusil d’épaule. « Oui, je sais bien, mais non, allez y sans moi, qui sait, peut-être que vous me verrez apparaitre un peu plus tard !... ». Il haussa les épaules en signe d’éventualité. « Okay pas de problèmes, à plus tard ! ». Ils sortirent et coururent dans les couloirs rattraper leur retard.
De la salle de classe, on avait une vue parfaite sur l’endroit où se déroulait le bal, les portes étant grandes ouvertes pour l’occasion. On voyait assez clairement ce qui s’y passait, aussi le jeune homme avait-il presque l’impression d’y être, les lumières cognant à son iris. A nouveau seul, il augmenta la cadence. Il devait se presser s’il ne voulait pas tout manquer, être prudent. « Okay, les effets du Polynectar durent approximativement une heure, donc il faut compter le temps que je trouve le serpent et que je m’occupe de lui, ce qui peut prendre un peu de temps… Bon, le plus simple c’est que je m’emmène une fiole, ça me laissera plus de temps… ». Il échafaudait son plan tout en rangeant la pièce. Personne ne trainait plus dans les couloirs maintenant, il le savait. Il attrapa une fiole et la rempli du liquide, la bouchonna et la rangea rapidement dans sa poche après y avoir jeté un sort d’extension indétectable. Plusieurs objets vinrent rapidement rejoindre le flacon. Il jeta le reste du contenu du chaudron par terre, pour se débarrasser des traces. « Récurvite ». Il ne prit même pas le temps d’analyse le bon fonctionnement du sort et sortit de la pièce, éteignant les lumières et refermant bien la porte derrière lui.
Son pas était preste, il n’avait pas de temps à perdre, il ne voulait plus en perdre. Il emprunta le couloir où il s’attendait à voir le vert, celui qui venait de la salle commune des Grymm et qui se prolongeait jusqu’à la salle du bal. Il était là, marchant, rejoignant très probablement sa demoiselle. Ulysse s’avança, comme s’il n’avait pas l’intention de s’arrêter. « Tiens, Dragonneau. Qu’est-ce que tu as perdu ? Ta cavalière ? Oh suis-je bête, c’est moi qui l’ai… Blague à part, tu devrais changer de tenue si tu veux avoir une chance d’être invité par une jeune femme. T’es pas présentable !... Je comprends de plus en plus pourquoi elle t’a quitté… ». Il se permettait de l’évoquer devant lui, de le prendre de haut, même aujourd’hui. Ils arrivèrent au même niveau. Le rouge sortit discrètement sa baguette. « C’est gentil de te préoccuper de mon apparence, je comptais justement en changer… Petrificus totalis ». Le reptile tomba raide dans les bras du brun, qui s’empressa de le trainer dans le placard à balais, à deux pas de là. « Lumos ». Certes le corps de l’autre était pétrifié, mais ses yeux étaient encore capable de mouvement, aussi Ulysse avait-il décidé de s’amuser un peu, pour une fois qu’il en avait l’occasion. « Le problème vois-tu, c’est que tu me prends un peu trop pour un imbécile, c’est là qu’est ton point faible. Tu es tellement aveuglé par ta personne que tu ne vois pas les autres, mais moi, je sais qui tu es, je sais ce que tu es. Je t’ai longuement observé, depuis que nous sommes petits. Et nous aurions presque pu devenir amis si tu n’avais pas été aussi… Hautain, vicieux, lâche, traitre, égoïste, avare, calculateur, manipulateur, profiteur, copieur et sournois. D’ailleurs tu dois très probablement être au courant pour être cette histoire de Choipeau… Bref. Tu t’es bien amusé pendant tout ce temps, mais ce soir, j’ai décidé que c’était mon tour, MON tour, assimile-le bien. J’ai farfouillé dans nos vieux manuels scolaire, j’ai trouvé un truc qui devrait t’intéresser… ». Un grand sourire sadique s’afficha sur les lèvres d’Ulysse, ce dernier jubilant totalement. Il sortit le contenant de sa poche et avala la potion. Son corps se disloquait, bougeait, comme s’il allait littéralement imploser. Petit à petit, son visage changeait, pour finir identique à celui du Grymm. « Étonnant non ? J’avais presque oublié ce vieux truc ! Bien, maintenant si tu veux bien m’excuser, il faut que je te laisse. Oubliettes. Nox ». Il lui mit un sac en toile sur la tête puis sortit, verrouillant la porte avec un dernier sort. Il n’allait pas effacer toute la mémoire du vert, il était simplement remonté jusqu'à leur première rencontre, étant enfants.
Ses poumons se libérèrent, lâchant une bruyante expiration. Un sourire béat flottait sur ses lèvres avant de se rappeler que c’était inapproprié vu son rôle. Il approchait de l’entrée, anxieux. Il avait toutes les raisons du monde d’être nerveux. Il allait revoir après quatre années celle avec qui il en avait passé cinq, il utilisait une potion qui demandait un bon timing, il devait prendre garde de se fondre dans le personnage. Tout était réuni pour que sa pression artérielle se fasse plus dense. Il se posta sur le seuil puis entra à pas lents, la cherchant du regard. Elle était là avec des amis dans un coin de la salle, et le repéra instantanément. C’était peu ‘professionnel’ mais il ne parvint pas à retenir un grand sourire, qu’elle lui rendit bien vite. Ils se rejoignirent à mi-chemin. « J’ai cru que tu ne viendrais finalement pas… Il va falloir te faire pardonner… ». Il la détaillait du regard, la dévorant presque. Il avait un mal fou pour rester concentré. Elle n’était pas agressive, pas amère, comme il s’y serait pourtant attendu. « Navré, j’ai été retenu par une affaire importante. Je suis censé me racheter comment ? ». Plutôt que de tenter quelque chose qui ferait voler en éclat sa couverture, il préférait jouer à l’anguille, comme il savait si bien le faire. « Hum… Tu pourrais commencer par m’inviter à danser ? ». C’était prévisible, mais en même temps il aurait voulu ne pas en être si peu étonné. Il lui tendit sa main et l’emmena sur la piste, se frayant un chemin au milieu de couples. Ils prirent place. Elle posa sa main libre sur son épaule, lui, posant la sienne au creux de ses reins, timidement, tendu. Elle se colla doucement à lui. Il se perdait entre embarras et euphorie. Il s’enivrait du parfum de ses boucles dorées, se revissait de pouvoir caresser sa peau une nouvelle fois, de pouvoir l’admirer dans sa belle robe blanche. Elle n’avait pas l’air d’une ex-Serpentard, elle paraissait tellement différente. Elle l’était à ses yeux. Leurs regards se croisaient, mais ni l’un ni l’autre ne semblait avoir quelque chose d’intéressant, alors, au lieu d’un long discours, ils souriaient, simplement. Il vivait au ralenti, seul son palpitant était à la course. « Tu te sens bien ? Ton cœur bat… fort… ». Il sortit rapidement de sa bulle chimérique pour atterrir avec violence sur sa bêtise. « Hum, oui, pourquoi ? C’est plutôt positif justement, non ? Et puis, c’est justifié… ». Il ne devait pas entrer dans les détails, il serait incapable de s’arrêter, de se contrôler. Elle étouffe un léger rire et posa délicatement sa joue contre la sienne, alors qu’il croyait mourir. Il rêvassait, fabulait ses pensées, du moins c’est ce qu’il croyait, ne laissant aucune place à la dite réalité. Tout cela ne pouvait être réel. Il ne pouvait pas avoir osé utiliser une potion pour se faire passer pour un autre, elle ne pouvait pas être dans ses bras, et si douce, ils ne pouvaient pas danser au milieu des autres, comme un couple classique, comme si de rien n’était. Sa bouche vint se placer face à l’oreille de la demoiselle. L’hésitation lui collait à la gorge. « Je… Je t’aime… ». La peur le saisit, ne sachant trop quelle réaction elle allait avoir. Il en vibrait presque.
Elle se décolla juste assez pour pouvoir planter son regard dans le sien. Elle ne disait rien, le regardait simplement, le sourire toujours présent, puis, elle se rapprocha doucement, et colla ses lèvres aux siennes. Il ferma les yeux, priant Merlin de profiter de cet instant s’il lui avait réservé la mort dans les dix années à venir, autant terminer sur une note gaie. Il glissa une main dans ses cheveux, saisissant l’opportunité qui lui était donnée. Il l’embrassa tendrement, rattrapant quatre longues années d’abstinence, punition pour un pêché dont il ignorait la nature. Elle ripostait avec vigueur. Intérieurement, il était fou, complètement fou. Ses émotions étaient partagées, il en était submergé de toute part, mais ne montrait toujours rien. Il la serra un peu plus contre lui, comme un précieux trésor qu’il voudrait garder pour lui seul, oubliant déjà sa double identité. Elle mit fin au baiser, pianissimo. Il lui en vola un dernier, reposant ses yeux sur elle, complètement perdu mais bienheureux. « Je t’ai toujours aimé Ulysse, et je t’aime toujours. Mais c’est simplement impossible. Nous ne partageons pas les mêmes valeurs, les mêmes idées. Tu es absorbé par tes potions, tes expériences et les animaux de ton grand père. Moi, j’ai… mes… propres expériences. Le corps que tu as emprunté, lui, est du même monde que moi, il me comprend et me pousse dans le sens qui m’intéresse. Il n’y a pas de jugement à faire là-dessus, je sais que tu considères ça comme malsain, contre-nature, interdit, mais c’est mon univers, et je te demande de ne pas t’opposer à cela… Cependant, je suis très touchée que tu te sois donné tout ce mal… Et contente de te revoir…». Il tombait des nues. Comment avait-il pu se faire repérer ? Les yeux exorbités, il l’avait écoutée débiter sans interruption, sans qu’elle ne semble avoir le moindre doute. « Quoi ? C… Mais comment tu as su ? Quand ?! Tu savais et tu en a quand même profité ?! … Je… Je suis désolé. Tu ne m’avais jamais donné d’explications… Tu t’es contentée de partir, d’un coup, sans me laisser d’autre choix que de te regarder te lover dans ses bras. J’ai beau me dire que tu as trouvé mieux ailleurs, je ne peux pas m’empêcher d’avoir… Des sentiments… J’aimerais tellement ne pas être comme ça, ne pas m’attacher autant et passer à autre chose. Mais c’est simplement impossible. Alors, je vais tâcher de ne plus croiser ta route, pour ne plus souffrir inutilement, même si au final, tu ne seras jamais bien loin. Je sais qu’il faut que je te laisser partir, mais quelque part, j’ai toujours l’espoir que tu te lasses de tes ‘passions’ et que tu reviennes vers moi, chevauchant un hypogriffe… ». Une petite note d’humour pour dédramatiser la scène, c’était plus fort que lui. Il se livrait généralement peu, n’aimait pas mettre des mots sur ses ressentis, se mettre à nu. Il se sentait vulnérable, et incroyablement ridicule. La possibilité de tout lui dire n’allait peut-être pas se re-présenter, aussi devait il utiliser toutes les cartes qu’on lui mettait entre les mains. La dernière phrase lui décrocha un nouveau sourire. « Je l’ai tout de suite vu, quand tu m’as souri, le baiser n’a fait que confirmer. Puis tu as toujours ce regard… Celui d’un animal fier. Il est reconnaissable entre mille. Je lis en toi comme un livre ouvert, depuis le temps, même si ça fait un moment que j’ai refermé le tome en y coinçant un marque-page. Je sais que tu m’attendras toujours, mais je ne veux pas te donner de faux-espoirs, alors, tant que tu le peux encore, oublie-moi, c’est ce qu’il y a de mieux pour toi, c’est ce qu’il y a de mieux pour nous deux. C’est vrai, je t’ai quitté comme une voleuse, je m’en excuse, j’imagine que tu as du beaucoup te remettre en question. C’était la solution la plus brève, la plus facile, la plus froide. Je sais que tu n’es pas d’un naturel insistant, du moins avec moi, j’en ai profité… Je suis désolée. Les choses devraient s’arranger, nous n’allons plus être dans l’école, nous n’allons pus nous croiser et certainement plus nous contacter non plus. Il sera plus évidement de nous… Oublier. Je vois que tu te caches toujours derrière ton humour. Je n’ai pas l’intention de virer de bord, que ce soit pour toi ou pour un autre, je suis une grande fille, je sais ce que je veux, et c’est incompatible avec tes attentes, malheureusement. Merci d’avoir eu une place dans ma vie Seth… ». Son sourire s’estompa et laissa place à un regard embué et des traits crispés. Il passa une dernière fois sa main sur le faciès de la blondinette avant qu’elle ne baisse le regard. « Excuse-moi… ». Elle s’écarta et disparu au milieu des élèves, elle disparut tout court.
***
C’était un grand jour. Son premier pour être exact. Il avait passé toutes les vacances sur ses cours, le matériel et expériences et travaux qu’il allait demander. Une charge de travail conséquent en somme. Il était presque plus nerveux que les élèves. C’était même une certitude. Ne pas connaître son effectif précis le stressait, ne pas savoir s’il serait bien accepté le stressait, ne pas savoir si ce qu’il allait proposer allait intéresser le stressait. C’était une journée noire niveau anxiété. Son bureau était impeccablement rangé, ses plumes bien en place dans leur pot, son tableau propre, sa craie neuve. Il arborait le même costume que tous les autres professeurs de l’école, sans blason particulier.
L’heure était arrivée, il devait aller chercher ses rangs dans le hall, et ainsi inaugurer le grand défilé des professeurs.
En bas, toutes les classes étaient mélangées en un bouillon électrique. Il était visiblement le premier enseignant arrivé. Ne sachant trop comment s’y prendre, il se lança un sonorus pour prendre le pas sur les autres voix. « S’il vous plait, les première année, suivez-moi je vous prie… ». Il annula le sort aussitôt, remonta dans sa salle.
Posté derrière son bureau, il laissa le temps aux jeunes de s’installer et referma la porte à distance. Il s’éclaircit la voix, puis enchaina « Bienvenue à tous, je suis monsieur Dragonneau, je serais votre professeur de soin aux créatures magiques. Si vous avez d’ores et déjà des questions, posez les, je tâcherais d’y répondre du mieux que je peux, sinon, nous allons rapidement passer en revue le matériel et le programme. Nous commencerons évidemment par nous présenter, comme il se doit. Bien, je suis à votre écoute… ?... »…
- Légende :
- *** = Un peu plus tard.
*** = Un autre jour.
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 0:44
Bienvenu :brille:
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 0:45
Merci ;)
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 0:47
Bienvenue & bonne chance pour ta fiche.
Je te réserve Jared pour 7 jours.
Si tu as la moindre question, n'hésite pas ;)
Je te réserve Jared pour 7 jours.
Si tu as la moindre question, n'hésite pas ;)
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 0:48
Merci beaucoup ! ;D
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Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 1:01
Jared ! :hysteric: :oh:
Bienvenue :D
Bienvenue :D
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 1:01
:D
Merci ;D
Merci ;D
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 1:44
Oh j'adore le nom et le prénom d'ailleurs :hysteric:
bienvenue beau gosse
bienvenue beau gosse
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Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 4:37
JAREEED :baveuh: :baveuh: :baveuh: (l)
Bienvenue à toi :)
Bienvenue à toi :)
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Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 9:42
Bienvenue chez les fous nous :huhu:
Juste quelque petits trucs pour ajuster ta fiche à l'histoire du forum; on vit à Poudlard, mais l'histoire créer par J.K. Rowling n'existe pas. Il n'y a donc pas de Mangemorts ni d'anciens prof' de la série de livres. Enfin j'dis ça, mais je garantis rien, un admin pourra toujours confirmer
Juste quelque petits trucs pour ajuster ta fiche à l'histoire du forum; on vit à Poudlard, mais l'histoire créer par J.K. Rowling n'existe pas. Il n'y a donc pas de Mangemorts ni d'anciens prof' de la série de livres. Enfin j'dis ça, mais je garantis rien, un admin pourra toujours confirmer
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 9:46
Merci à tous ;D
Ah mince, j'ai du louper un épisode oO (pourtant j'ai lu tout le contexte, et j'ai juste compris que Hungcalf était la suite de Poudlard, la fac quoi O.O Reste à savoir si c'est la fatigue qui m'a fait délirer T_T). *feel like a crapp*
Ah mince, j'ai du louper un épisode oO (pourtant j'ai lu tout le contexte, et j'ai juste compris que Hungcalf était la suite de Poudlard, la fac quoi O.O Reste à savoir si c'est la fatigue qui m'a fait délirer T_T). *feel like a crapp*
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 9:49
T'as failli me faire douter trois nanosecondes ;)
J'ai quand même voulu aller vérifier pour toi, c'était dans le règlement :)
PS: passe par la chatbox, j'me sens seul :(
Avant de commencer votre fiche, sachez que Harry Potter & co n'ont jamais existé ! Pas de Dumbledore, pas de Voldemort, mais bien un Poudlard vierge de toutes les aventures de JK Rowling.
J'ai quand même voulu aller vérifier pour toi, c'était dans le règlement :)
PS: passe par la chatbox, j'me sens seul :(
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 9:58
Bienvenue :huhu: J'aime bien le prénom (l)
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Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 9:59
Bon, je m'incline, je devais comater à ce moment là Y_Y (quelle idée de vouloir attaquer une fiche quand on a pas les yeux en face des trous...).
Je corrige de suite. Merci pour l'information (:.
PS : tout de suite je ne peux pas, trop de trucs à faire Y_Y J'essaierais de passer un peu plus tard n.n
Merci Louve :D
Je corrige de suite. Merci pour l'information (:.
PS : tout de suite je ne peux pas, trop de trucs à faire Y_Y J'essaierais de passer un peu plus tard n.n
Merci Louve :D
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 15:36
Bienvenue ! :zen:
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 15:46
Merci beaucoup ! ;D :zen:
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 17:16
Mais Jared Quoi (l)
Bienvenu :brille:
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Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 20:11
Ulysse S. E. Dragonneau a écrit:Merci à tous ;D
Ah mince, j'ai du louper un épisode oO (pourtant j'ai lu tout le contexte, et j'ai juste compris que Hungcalf était la suite de Poudlard, la fac quoi O.O Reste à savoir si c'est la fatigue qui m'a fait délirer T_T). *feel like a crapp*
Non tu n'as pas mal lu ! ;)
Nous sommes actuellement à Hungcalf, une université magique britannique. Une fois que tu as terminé Poudlard, tu peux intégrer cette école supérieur. Nous voulions seulement préciser pour ceux qui suivent (ou connaissent) la saga HP, que les personnages de Poudlard and co n'ont pas exister (afin que nos histoires soient cohérentes). C'est plus clair ? :) Si tu as la moindre question, n'hésite pas à demander au staff.
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 21:36
Aria -> Merci :D (l)
Ça me rassure, j'étais déjà en train de me préparer psychologiquement au lynchage xD
D'accord ! Donc si j'ai bien compris (je préfère rabâcher qu'être à coté de la plaque O_o) il n'y a que les personnages qui n'existe pas... Mais qu'en est-il des créatures (les détraqueurs, mangemorts etc... ?) et des objets ? (je pensais par exemple aux fournitures scolaires, les manuels, parce qu'en aurais probablement fait référence dans un de mes -futurs- cours).
Ah et Ulysse est censé être le petit fils d'un des personnage de l'histoire de JKR, mais étant donné que c'est LOIN d'être un personnage principal, est-ce gênant ? (on sait jamais...)
Ça me rassure, j'étais déjà en train de me préparer psychologiquement au lynchage xD
D'accord ! Donc si j'ai bien compris (je préfère rabâcher qu'être à coté de la plaque O_o) il n'y a que les personnages qui n'existe pas... Mais qu'en est-il des créatures (les détraqueurs, mangemorts etc... ?) et des objets ? (je pensais par exemple aux fournitures scolaires, les manuels, parce qu'en aurais probablement fait référence dans un de mes -futurs- cours).
Ah et Ulysse est censé être le petit fils d'un des personnage de l'histoire de JKR, mais étant donné que c'est LOIN d'être un personnage principal, est-ce gênant ? (on sait jamais...)
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Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 21:44
Alors, alors ! :D toutes les créatures magiques existent belle et bien (mais pas les mangemorts. Ce ne sont pas des créatures, mais un groupe de sorciers fidèles à Voldemort, qui dans notre contexte n'existe pas. Ils n'ont donc pas lieu d'êtres). Pour ce qui est des objets, fournitures and co, tout cela existe (au même titre que les créatures comme les sombrales, les détraqueurs etc). Tu peux donc te référencer aux livres HP ou l'encyclopédie HP (si tu souhaites avoir un appui pour tes cours).
Pour ce qui est du grand père de Ulysse, il n'y a aucun soucis ! ;) comme tu l'as si bien dit, c'est un personnage secondaire. Tu peux donc l'utiliser dans ton histoire sans aucun problème ! :)
Pour ce qui est du grand père de Ulysse, il n'y a aucun soucis ! ;) comme tu l'as si bien dit, c'est un personnage secondaire. Tu peux donc l'utiliser dans ton histoire sans aucun problème ! :)
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 22:31
Aaaah oui, très juste ! Je comprends mieux x).
Merci beaucoup pour les précisions ! :D
(Je connaissais déjà le site, mais merci tout de même :]).
Super ! *-*
Merci d'avoir d'avoir éclairé ma lanterne :canard:
Merci beaucoup pour les précisions ! :D
(Je connaissais déjà le site, mais merci tout de même :]).
Super ! *-*
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Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Jeu 21 Juil 2011 - 22:39
Je suis là pour ça ! :D
Bon courage pour ta fiche 8)
Bon courage pour ta fiche 8)
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Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Lun 25 Juil 2011 - 0:37
Cher professeur
Félicitations, tu es admis à l'université magique de Hungcalf !
Nous t'invitons à aller déposer tes valises dans ta chambre universitaire ou ton appartement à Norwich avant de laisser ton hibou à la volière. Si tu es perdu dans l'université et ne retrouve plus tes horaires de cours ni celles de ton club d'échecs sorciers, n'hésite pas à aller faire un tour au panneau d'affichage.
Enfin, le système de parrainage sorcier est à ta disposition à tout moment du jeu !
N'hésite pas à envoyer des hiboux au staff si tu as des questions,
Have fun !
Note personnelle : J'aurais mis le temps, mais j'y suis arrivé ! J'ai enfin terminé de lire ta longue fiche ! xD. Bon, je n'ai qu'une chose à dire : bravo ! c'était vraiment un plaisir de te lire. Encore une superbe fiche qui vient s'inscrire dans les registres de Hungcalf. Puis ton personnage, son histoire ... powaaa ! *o* j'ai tout simplement adoré et j'ai vraiment hâte de suivre tes cours ! :D (l)
Alors bon jeu et have fun ! :hysteric:
- InvitéInvité
Re: U.S.E.D. ζ swim with the current and float away, down by the river everyday.
Lun 25 Juil 2011 - 12:48
Mygad, désolée pour la longueur ! XD En plus je m'étais dit "Bon allez, tu vas pondre un truc d'une centaine de lignes, pas plus, sinon ça sera trop chiant à lire...", sauf que, vu le passé d'Ulysse, j'étais obligée de décrire un minimum u.u.
Merci beaucoup ! :D (l) Ravie que ça te plaise ! n.n (J'avais pourtant peur que l'ensemble soit assez fadasse, mais en même temps je n'aime jamais ce que j'écris u.u).
Le principal c'est que ça vous plaise :] Donc si c'est mission accomplie c'est juste top ! (l)
Merci encore ! :canard:
EDIT : Flûte, jpeux plus rien changer sur ma fiche, moi qui voulais adapter certains trucs... (tilte toujours au dernier moment u.u)
Merci beaucoup ! :D (l) Ravie que ça te plaise ! n.n (J'avais pourtant peur que l'ensemble soit assez fadasse, mais en même temps je n'aime jamais ce que j'écris u.u).
Le principal c'est que ça vous plaise :] Donc si c'est mission accomplie c'est juste top ! (l)
Merci encore ! :canard:
EDIT : Flûte, jpeux plus rien changer sur ma fiche, moi qui voulais adapter certains trucs... (tilte toujours au dernier moment u.u)
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