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Houston, we have a problem. With Lya
Jeu 31 Mai 2018 - 21:57
Le cuir de ton ballon fait un bruit que tout le monde pourrait rapidement trouver insupportable, pourtant, tu as l’habitude depuis toutes ces années à taper dans une balle pour marquer des points et remporter des matchs. Puis, soulever un trophée et faire la fête avec ton équipe jusqu’au lendemain matin ou un nouvel entraînement pourra voir le jour, c’est la vie que tu as toujours eu et c’est aussi celle qui te manque le plus depuis que tu es dans cette école. Tu ne peux plus trop jouer, sauf quand c’est les vacances et que tu retournes dans ta famille pour quelques semaines. Le Volley, il faut dire que ça occupe une grande partie de ton temps et tu ne peux plus réellement t’en passer alors qu’il te prend aux tripes. Passeur, c’est sûrement le poste qui est le plus compliqué, mais c’est aussi celui qui fait de toi le capitaine de l’équipe et l’homme qui prend le plus de décision. Il doit avoir une vision d’ensemble sur le terrain et faire une passe qui à coup sûr devra faire marquer un point à l’équipe, c’est son rôle et tu l’as toujours rempli à merveille. Mais, personne te demande jamais si ça se passe bien, en fait aucune personne n’a jamais voulu savoir ce que ce sport représente pour toi réellement, il représente absolument tout. Et quand ce n’est pas la grande forme, tu aimes aller dans le Parc pour faire quelques passes et oublier tout le reste, ce monde qui t’emmerde. Simplement, il se trouve qu’il pleut aujourd’hui alors si tu veux pouvoir t’amuser un peu, il faut un endroit que peu de gens connaissent et qui ne soit pas occupé. Un bureau abandonné au quatrième étage pourra largement faire l’affaire.
Le sac au sol, tu commences déjà une fois les manches retroussés à balancer le ballon dans les airs en prenant soin de ne jamais le tenir, c’est interdit dans ce sport de garder le ballon dans les mains plus d’une seconde. Tu aimes te souvenir des règles de base, ça aide à te perfectionner comme pouvait le dire l’entraîneur. Tu continues encore et encore en oubliant ce qui t’entoure, tu voudrais être ailleurs, mais c’est impossible alors que cette semaine revienne doucement à ton esprit. C’est quoi le problème ? Le fait que Niamh ne soit pas au courant que c’est toi, tu n’aimes peut-être pas les promesses alors que celle fait il y a quelques années ne t’embête pas pourtant. Tendre promesse. Tu laisses le ballon tomber, une main attrape le cadenas à ton cou un instant alors que ton regards se perd sur l’extérieur, il ne va pas s’arrêter de pleuvoir avant un long moment. Les mains sur la nuque, tu commences à t’étirer calmement en baillant légèrement, personne ne viendra te chercher dans cet endroit et c’est une très bonne chose. Certains peuvent dire que tu t’énerves pour un rien, mais c’est faux, que tu n’es jamais content et ce n’est absolument pas vrai ou encore que tu ne seras jamais un joueur professionnel. Qu’est-ce que ça peut bien leur faire de toute façon à ces imbéciles, ça ne regarde personne. Ta famille commence à te manquer, mais tu es bien trop fier pour l’admettre alors que certains sont à Poudlard et tu n’as toujours pas de nouvelles, ceux en Écosse sont bien trop occupés et tu ne sais même pas ce qu’ils font en ce moment même, peut-être qu’avec un autre caractère ça serait différent. Peut-être bien.
Tu attrapes ton sac alors que l’objet de ta passion roule sous le bureau, ce n’est pas grave, tu pourras facilement le récupérer tout à l’heure alors que le paquet de biscuits termine dans ta main. Tu n’aimes pas tellement manger, mais tu sais que c’est important alors tu le fais sans broncher, assis en tailleur sur le sol poussiéreux, tu n’as pas le temps pour trouver un meilleur endroit alors que les couloirs sont sûrement remplis à cette heure-ci. Il est quelle heure déjà ? Tu ne sais pas et ce n’est pas tellement important, mais c’est au moins l’après-midi, ton colocataire ne va pas entendre que tu reviens dans la chambre de toute façon, il n’est presque jamais présent sauf pour dormir. Tu pensais avoir un meilleur lien avec cette personne, ce n’est pas encore le cas. C’est même tout le contraire. Il commence à faire froid, mais tu t’en moques, une bouteille d’eau pleine dépasse de ton sac alors que tu prends quelques gorgées avant de la remettre à sa place. Une fois sur tes jambes, tu vas chercher ton ballon, la journée va sûrement être longue.
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Re: Houston, we have a problem. With Lya
Ven 1 Juin 2018 - 10:32
Lya s’était fait surprendre par la pluie en plein milieu de son entraînement de Quidditch. Depuis son accident l’infirmière et son capitaine la tenaient éloignée du terrain et des entrainements officiels des Wright. La saison touchait à sa fin et elle doutait pouvoir remonter sur son balai pendant un match. Ca la rendait malade, la lionne, elle qui avait tant besoin de se vider la tête en frappant des cognards. Elle n’avait que faire de leur interdiction. Ainsi, ce jour là elle s’était échappée de la salle commune des rouges pour passer le temps autrement. Mais visiblement, même le ciel était contre elle. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour se retrouver trempée de la tête aux pieds. Pestant et jurant contre le monde entier la blonde avait ainsi mis fin à son entrainement improvisé et rejoint les vestiaires pour ne pas tomber malade. Il ne lui avait ainsi pas fallu longtemps pour se retrouver à nouveau dans les couloirs du château, les cheveux mouillés et vêtements dégoulinants. Elle avait troqué son chemisier contre un pull épais aux couleurs de sa maison et son pantalon de Quidditch contre la jupe plissée de son uniforme.
Chacun vaquait à ses occupations, avec les examens qui approchaient la bibliothèque devait être pleine à craquer. Ceux qui n’étudiaient pas prenaient leur mal en patience en attendant le retour du soleil : le château débordait d’agitation et Lya avait résolument besoin d’un peu de calme. Et elle savait très bien où elle pouvait trouver du réconfort. Sans même qu’elle n’y prête attention ses pas la menèrent jusqu’au quatrième étage de l’université, le bureau abandonné se trouvait là et c’était justement là où elle voulait aller.
Approchant son oreille de la porte la jeune sorcière se concentre pour déceler si oui ou non quelqu’un était présent de l’autre côté. Il lui semblait entendre du mouvement, ce ne pouvait être que Giacomo. Lya savait bien que le Grymm avait tendance à s’isoler dans cet endroit lorsque le temps ne lui permettait pas d’aller à l’extérieur. Finalement, alors qu’un groupe d’élèves s’apprêtait à débouler dans le couloir elle poussa précautionneusement la porte pour passer la tête à l’intérieur de la pièce. Elle avait vu juste, la tignasse brune du Emerson était reconnaissable entre mille pour elle. « Alors little bro, on traine dans les bureaux abandonnés ? » Un air mutin au coin des lèvres elle scrute le visage de son frère d’adoption en penchant légèrement la tête sur le côté. Elle n’avouerait certainement pas qu’elle savait que le jeune homme y passait beaucoup de temps, elle préférait lui laisser son espace, sa bulle d’oxygène comme elle aimerait parfois qu’on lui laisse la sienne. Néanmoins elle avait mis à mal ses résolutions parce que ça faisait bien trop longtemps qu’ils n’avaient pas pris le temps de parler tous les deux. Ils avaient beau se faire les pires crasses, s’engueuler plus que de raison et plus souvent qu’il ne le faudrait, c’était quand même sa famille. Lya avait du mal à l’avouer, à l’admettre mais les Emerson étaient sa famille, la seule qu’elle n’aurait jamais. Et en période trouble, il n’y avait que la famille vers qui elle pouvait se tourner. « Je viens pas piller ta forteresse rassure-toi je suis là en paix. » Elle laisse échapper un léger rire agitant sa chemise blanche, totalement trempée, en guise d’étendard dans l’entrebâillement de la porte.
Voyant qu’il ne la remballait pas elle entra finalement dans le bureau poussiéreux en refermant la porte derrière elle pour qu’ils ne soient pas dérangés par des intrus un peu trop bruyants. Tandis qu’elle dépose ses affaires sur une chaise qui traînait là, le regard de la blonde glisse sur le ballon que Giacomo tenait dans les mains. Depuis qu’il était tout petit, enfin, depuis qu’il était arrivé chez les Emerson du moins, la sorcière ne se rappelait pas l’avoir vu longtemps sans. Ça lui paraissait durer depuis une éternité. Treize ans depuis que l’italien avait rejoint les Emerson et Lya se demandait encore comment ils en étaient tous arrivés là. Pas qu’elle se plaigne particulièrement de la situation, cela lui paraissait seulement étrange en y repensant. C’était aussi qu’elle n’avait pas vu le temps passer, elle avait dépassé la moitié de son cursus final à Hungcalf, Giacomo, par la force des choses, aussi, bientôt ils n’auraient plus d’autre choix que de rejoindre le monde réel et la Wright était persuadée qu’elle n’était pas encore prête pour ça. Elle n’en parlerait certainement pas à personne, surtout pas à son frère qui avait toujours réussi tout ce qu’il entreprenait. Tout le monde savait bien que s’il devait n’y en avoir qu’un, ce serait lui. Lya n’avait ni son ambition ni son talent, juste cette envie de bien faire qui la prenait aux tripes. Passant une main dans ses cheveux la blonde s’appuie légèrement contre le bureau avant de demander un léger sourire sur les lèvres : « Tu vas bien Gia ? »
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Re: Houston, we have a problem. With Lya
Dim 3 Juin 2018 - 21:03
Tu attrapes le ballon sous le bureau et revient à la même place que tout à l’heure alors que le silence s’installe doucement depuis plusieurs minutes, c’est ce que tu aimes dans ce QG qui aujourd’hui est le tiens. Peu de personnes savent d’ailleurs que tu viens souvent ici et c’est mieux comme ça. Tu tapes dans la bouteille sans vraiment le vouloir et commences à râler tout seul comme tu sais si bien le faire, tu n’arrêtes de te plaindre et ne risques pas d’assumer que c’est juste parce que ta vie ne va pas du tout ces derniers jours. Tu voudrais rentrer, mais c’est impossible. Jouer au Quidditch ? Pour quoi faire au juste ? Ça ne sert à rien. L’objet s’envole une nouvelle fois et retombe, puis il reprend une nouvelle fois de l’altitude pour retomber dans tes mains. Tu commences à le faire tourner sur ta main en perdant la notion du temps, tu n’as pas envie de penser aux examens et encore moins à cette jeune femme que tu as vu dans le parc. C’est quoi son prénom déjà ? Niamh. Tu as pris ta forme animale et tu ne pensais pas qu’elle serait aussi gentille avec toi, tu n’avais pas envie d’être un chat avant ça, mais tu as peut-être changé un peu d’avis. Tu es trop compliqué, tu n’arriveras jamais à rentrer dans les critères de cette société et tu le sais, pourtant, tu sais aussi que tu vas réussir que se soit pour ta famille ou tout simplement pour toi. Ce n’est pas une possibilité, mais une certitude et c’est pour cette raison qu’il va falloir à un moment donné que ta passion profonde devienne un bon investissement. Si taper dans une balle pourrait te permettre de gagner assez pour nourrir ceux que tu aimes, alors tu voudras le faire sans aucune hésitation.
Tu entends la porte qui s’ouvre doucement et la chevelure blonde de ta sœur qui commence à dépasser alors qu’elle rentre dans ce QG qui pourtant est le tiens, elle sait apparemment que tu es déjà là puisqu’elle n’a pas l’air tellement surprise de te voir. « Alors little bro, on traine dans les bureaux abandonnés ? » Tu mords d’un coup ta lèvre inférieure en détournant le regard, elle sait à quel point ça peux t’énerver ce genre de surnom pourtant, tu sais très bien qu’elle est plus âgée que toi, mais n’arrive pas à assumer d’être plus petit. Une question de fierté. « Je fais ce que je veux. » Tu croises les bras un petit moment, si tu voulais passer une après-midi tranquillement à jouer au ballon c’est totalement mort, elle ne va pas te laisser respirer une seule seconde. « Je viens pas piller ta forteresse rassure-toi je suis là en paix. » Tu regardes la jeune femme une nouvelle fois en levant un sourcil interrogateur, ce n’est pourtant pas une blague alors tu commences à soupirer et hausse légèrement les épaules. Bon, ça va pour cette fois. Tu aperçois qu’elle est toute trempée, elle n’a pas eu le temps d’échapper à la pluie malheureusement, c’est ce qui arrive quand on se trouve déjà à l’extérieur au début du déluge. D’autres sont d’ailleurs sûrement dans le même état qu’elle. Elle commence à sourire et te demande si tu vas bien, alors qu’elle devrait s’occuper d’elle, elle pense à ton bien-être. Tu laisses un rictus prendre place sur le coin de tes lèvres, tu as beau être un dur à cuire, tu ne pourras jamais la détester et ça elle le sait parfaitement. Tu lèves tes fesses et traîne jusqu’à ton sac pour en sortir un pull que tu avais pris pour la fin de l’entraînement en solo que tu avais prévu avant que tes plans ne soient mis en poussière. « Commence par éviter de tomber malade. » Tu lances le vêtement dans sa direction et retournes à ta place en attrapant une nouvelle fois le ballon.
Tu lances ton partenaire de jeu en direction de la jeune femme doucement vers le haut pour qu’elle puisse l’attraper, simple habitude, quelques échanges qui souvent parlent à votre place. Un moyen assez indirect de pouvoir lui transmettre ton amour, même si ce n’est pas par le sourire ou la communication verbale, le simple fait qu’elle puisse toucher ton ballon en dit beaucoup et elle le sait. Personne n’a le droit d’y poser les mains dessus et elle, tu lui envoies carrément, une confiance aveugle que rien ne pourra venir ébranler. C’est comme ça, dans votre famille. « Apparemment, ta pote a retrouvé sa voix. Elsa. » Tu attends un moment et regardes par la fenêtre comme pour trouver, tu sais que tu n’as pas le bon prénom, mais tu devrais pouvoir trouver avec quelques secondes de plus, il faut dire que tu n’as pas pour habitude de rencontrer les amis de ta sœur et encore moins de parler avec eux. Ça ne t’intéresse pas beaucoup. « Helga, je veux dire. » Tu laisses un peu de temps s’écouler et décide enfin de sourire dans sa direction. « Tu dois être contente. » C’est un peu comme si Tina avait un jour un grave accident et qu’après plusieurs années elle pouvait à nouveau être en bonne santé, tu serais la personne la plus heureuse au monde, alors que ta main vient frôler ton pendentif une nouvelle fois, tu portes ton attention sur Lya à nouveau. « Des nouvelles de la famille ? » Tu attrapes le ballon qu’elle t’envoie et attend une réponse, lui renvoyant une nouvelle fois. Tu parles à ta famille, mais peut-être qu’elle a des informations que tu n’as pas et ça t’intéresse toujours. Tu laisses un nouveau sourire arriver. Ce n’est pas ton sang. C’est ta raison de vivre.
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