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To feel the fear before you're here ft Crécie
Mar 21 Aoû 2018 - 14:32
To feel the fear before you're here - 6 septembre
Adossé contre un grand chêne, Théo laissait aller son regard au loin d’un air absent. Il était habillé dans des habits moldus, une habitude qu’il avait commencé à prendre depuis l’adolescence parce qu’il était forcé de le faire quand il rendait visite à ses amis de Poudlard habitant dans des quartiers non sorciers. Les premières fois n’avaient pas été un grand succès à ses seize ans. Son père cherchant à l’aider avait ressorti ses habits des années 80 et le jeune homme s’était ramené en pantacourt jaune pétant, chemise sans manche de la même couleur ouverte sur son torse nu et un bandeau sur le front. Il portait également des bottes en plastique vert pomme. Bref, autant dire que tous les passants l’avaient regardé étrangement, on était en 2014 cette année-là après tout et il n’était pas courant de voir quelqu’un s’habiller ainsi. Ses amis l’avaient alors aidé à mieux comprendre la mode moldu actuelle et il en était venu à apprécier de s’habiller de temps en temps en jean, t-shirt. C’est d’ailleurs ce qu’il portait ce jour, son t-shirt représentant un bébé groot tout souriant entouré du message Save the Galaxy, plant a tree. Le beau temps étant au rendez-vous il ne portait pas de blouson, mais on pouvait voir à côté de lui une besace brune avec cousu dessus des badges représentant Poufsouffle, Summerbee ainsi que le logo de Dandelions & Fur. Fermé aux bruits de la nature ce jour-là, un casque typique des années 80 trônait sur ses oreilles et passait un morceau de the cure. La musique venait d’un lecteur cassettes que lui avait passé son père qui avait toujours été attiré par la culture moldu. Lorsqu’il avait besoin de s’échapper un peu du moment présent ou de réfléchir il aimait se poser et écouter l’une des compilations qu’il avait pu lui faire. Badou, son fléreur, n’avait pas tardé à pointer le bout de son nez et il s’était blotti contre ses jambes appréciant les caresses absentes de son maitre.
D’ici un peu moins d’une heure Crécie le rejoindrait et il devrait lui annoncer qu’après six mois heureux ensemble il rompait avec elle pour se fiancer avec une autre. S’il avait accepté la décision de ses parents et comptait s’y plier comme il l’avait promis plus jeune, cela n’empêchait pas que se séparer de la belle brune n’était en rien une partie de plaisir. Ils ne s’étaient pas vus depuis deux mois et, en toute sincérité, il aurait voulu la prendre dans ses bras et l’embrasser pour leurs retrouvailles, mais il ne le pouvait pas. Fiancé depuis un mois déjà, il s’en voulait de ne lui annoncer la nouvelle que maintenant, mais ce n’est pas quelque chose qu’on annonce par hibou ou par téléphone si ? Même si le deuxième permettait de parler à voix haute, il n’avait jamais été très confortable avec cet objet qu’il n’utilisait que pour communiquer avec ses amis issus de quartiers de non sorciers et qui lui avaient expliqué qu’il était étrange de voir autant de hiboux s’engouffrer via leurs fenêtre. Il préférait encore discuter de vive voix via poudre de cheminettes à choisir, même si niveau confort c’était à revoir. Ce matin-là il lui avait envoyé son patronus pour lui délivrer un message, à savoir qu’il lui donnait rendez-vous à leur arbre en début d’après-midi. Fermant les yeux, il ne les rouvrit qu’une demi-heure plus tard quand Badou frotta sa tête à son bras pour le prévenir que la jolie brune arrivait vers lui. « Merci Badou… » il frotta son visage à sa petite gueule toute douce et avec un petit sourire continua « à tout à l’heure. » et l’animal comprit qu’il était temps qu’il file.
Théo se releva et fit face à Crécie qui se trouvait maintenant à sa hauteur. Par réflexe, il se pencha vers elle comme pour l’embrasser, mais sa bouche glissa au dernier moment sur sa joue. S’écartant presque aussitôt, il continua avec un sourire quelque peu éteint par rapport à ce qu’il aurait dû être en la revoyant. « Hey ! Alors ça a été avec ta famille ? » marquant une pause, il plongea son regard dans le sien. « Tu m’as manqué. » et c’était la vérité.
D’ici un peu moins d’une heure Crécie le rejoindrait et il devrait lui annoncer qu’après six mois heureux ensemble il rompait avec elle pour se fiancer avec une autre. S’il avait accepté la décision de ses parents et comptait s’y plier comme il l’avait promis plus jeune, cela n’empêchait pas que se séparer de la belle brune n’était en rien une partie de plaisir. Ils ne s’étaient pas vus depuis deux mois et, en toute sincérité, il aurait voulu la prendre dans ses bras et l’embrasser pour leurs retrouvailles, mais il ne le pouvait pas. Fiancé depuis un mois déjà, il s’en voulait de ne lui annoncer la nouvelle que maintenant, mais ce n’est pas quelque chose qu’on annonce par hibou ou par téléphone si ? Même si le deuxième permettait de parler à voix haute, il n’avait jamais été très confortable avec cet objet qu’il n’utilisait que pour communiquer avec ses amis issus de quartiers de non sorciers et qui lui avaient expliqué qu’il était étrange de voir autant de hiboux s’engouffrer via leurs fenêtre. Il préférait encore discuter de vive voix via poudre de cheminettes à choisir, même si niveau confort c’était à revoir. Ce matin-là il lui avait envoyé son patronus pour lui délivrer un message, à savoir qu’il lui donnait rendez-vous à leur arbre en début d’après-midi. Fermant les yeux, il ne les rouvrit qu’une demi-heure plus tard quand Badou frotta sa tête à son bras pour le prévenir que la jolie brune arrivait vers lui. « Merci Badou… » il frotta son visage à sa petite gueule toute douce et avec un petit sourire continua « à tout à l’heure. » et l’animal comprit qu’il était temps qu’il file.
Théo se releva et fit face à Crécie qui se trouvait maintenant à sa hauteur. Par réflexe, il se pencha vers elle comme pour l’embrasser, mais sa bouche glissa au dernier moment sur sa joue. S’écartant presque aussitôt, il continua avec un sourire quelque peu éteint par rapport à ce qu’il aurait dû être en la revoyant. « Hey ! Alors ça a été avec ta famille ? » marquant une pause, il plongea son regard dans le sien. « Tu m’as manqué. » et c’était la vérité.
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Re: To feel the fear before you're here ft Crécie
Mar 21 Aoû 2018 - 16:19
Le miroir.
Je me regarde et je réfléchis à comment nos retrouvailles allaient se passer. Il faut dire que j'attendais ça depuis un moment. On avait pas pu se voir le jour même de la rentrée, pas moyen de le voir et là il m'a donné rendez-vous. Seulement, nous ne nous retrouvons pas n'importe où. Quand j'y repense, cela me fait sourire. Les retrouvailles auprès de l'arbre devant lequel nous nous sommes rencontrés. C'était drôle, en y repensant. Il m'avait fait peur, j'étais à moitié tombé, on a rigolé et on a discuté pendant quelques heures avant de nous revoir à chaque fois au même endroit. Nous n'étions pas dans la même maison, nous n'avions aucun cours en commun et nous n'avions pas été dans la même école. En bref, rien n'aurai pu croire un jour que nous nous rencontrions pour quelque chose que nous avions en commun. Je me coiffe un peu, je ne sais pas vraiment comment me coiffer ou comment me faire jolie. Je vais laisser mes cheveux lâcher, je sais qu'ils les aiment ainsi. Je maquille un peu, je fais légèrement mon teint avec une crème hydratante et teinté, un petit peu de poudre puis je fais mes yeux avec un eyeliner et un mascara. Ça restera simple. Je retire la serviette de bain qui enroule pour torse comme un burrito pour mettre des sous-vêtements, un débardeur kaki avec un dos nu et un jean un peu large, type boyfriend. Il faut dire que l'on est à l'aise dedans. Un petit ourlet en bas de chaque jambe et le tour est joué. Je met mes baskets, je prend mon sac à bandouillère, mon téléphone et je sors de la chambre pour aller au lieu de rendez-vous.
Passant les couloirs de l'université, je pense à mon été où l'on ne s'est pas vue. Je repense aux lettres que nous nous sommes envoyés. Il y avait quelque chose d'attirant dans cette relation épistolaire. On se parlait beaucoup plus et c'était toujours une tention, une excitation d'attendre et de recevoir la lettre pour en envoyer une nouvelle. J'avais découvert une nouvelle façon d'écrire qui me charmait. Cependant, il était resté assez secret sur ce qu'il se passait chez lui, entre ses parents et lui je veux dire. Bon, je dois dire que je ne l'ai pas trop fait non plus, je n'avais pas envie que mon hibou s'égard et que la lettre attérisse dans de vilaines mains. Ce qu'il s'était passé avec mes parents avaient commencés presque deux semaines avant la rentrée à l'université, il ne vallait mieux pas envoyer de hibou à ce moment là.
J'arrive au parc et je vois le fléreur de Théodore m'approcher, la queue en l'air, il a l'air content de me voir. Je souris et je m'agenouille pour caresser Badou. Tellement mignon, je n'ai jamais osé avoir un animal de compagnie, et puis mes parents non jamais trop voulu que l'on en possède. Badou me regarda un instant avant de courir vers son maître. Je suivais ce petit animal tranquillement, appréhendant un peu la retrouvaille. Je m'arrête au moment où je le vois se relever dans l'herve, au même endroit où je l'avais trouvé 7 mois plus tôt. Je souris et je m'avance vers lui, prête à me rendre disponible pour lui seul. J'avais chaud au coeur de le revoir, de l'avoir de nouveau en face de moi après 2 longs mois. Je le vis se pencher vers lui, je ferme légèrement les yeux prête à recevoir son baiser lorsque je sens ses lèvres attérir sur ma joue. Surprise, j'ouvre les yeux et je glisse une mèche derrière mon oreille. Je rougie un peu, je ne comprends pas trop cette réaction. Il sourit et me demande comment ça c'est passé avec ma famille. J'ai envie de lui répondre mais je me questionne plutôt sur sa réaction. Je sais que parfois je me complique la vie toute seule, je me prends la tête pour rien mais j'ai l'impression que chez lui quelque chose à changer. Il me fixe de ses beaux yeux et il me dit que je lui ai manqué.
J'inspire, je pose mon sac au sol et je viens l'enlacer. Mes bras derrière sa nuque, je pose ma tête sur son épaule et mon corps contre le sien pour sentir la chaleur de son corps et son parfum.
« Tu m'as manqué aussi. » dis-je doucement dans le coin de son oreille.
Je recule la tête pour le regarder, je n'ose pas l'embrasser car lui-même n'a pas osé le faire. Je veux juste savoir s'il va bien ou s'il a quelque chose d'important à me dire, histoire de comprendre ce repoussement.
« Ça a été, je … »
Je voulais lui dire ce qu'il s'est passé avec eux et le fait que nous avons repris contact avec ma tante que je n'ai pas vue des années, mais il vallait mieux se concentrer sur autre chose.
« … Me suis bien amusée avec mes frères et ma sœur. Ça été cool. Et ça fait bizarre de revenir ici ! Je n'ai pas encore trop l'habitude du climat d'ici, dis-je en souriant. Et toi ? Comment ça a été ? »
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Re: To feel the fear before you're here ft Crécie
Mar 21 Aoû 2018 - 17:43
To feel the fear before you're here - 6 septembre
Lorsque les bras de Crécie vinrent se glisser derrière sa nuque, Théo sentit une vague de chaleur parcourir son corps. Cela ne faisait que six mois qu’ils étaient ensemble, mais il se sentait bien avec elle. Son parfum le ramenait à ces après-midi ensoleillés où il se reposait sur ses genoux pendant qu’elle chantait doucement en lui caressant les cheveux. Il se relevait alors au bout d’un moment et lui caressait la joue avant de l’embrasser tendrement, laissant ses cheveux lui chatouiller le cou. Ces moments précieux appartenaient au passé pour lui depuis l’annonce de ses fiançailles par ses parents et se serait également bientôt le cas pour elle. Inspirant doucement pour profiter peut être une dernière fois de son parfum, il frissonna quand elle lui chuchota à l’oreille qu’il lui avait également manqué. Il n’y aurait pas eu Grace et la promesse qu’il avait faite à ses parents, il se serait laissé aller à l’embrasser longuement, mais il ne le pouvait pas. Le jeune homme se contenta alors de plonger ses yeux dans les siens quand elle fit de même. Ces yeux dans lesquels il avait pu voir tant d’émotions. Il y avait eu ce jour où la peur était venue peindre son visage après qu’une araignée ait commencé à monter le long de son bras. Le regard effaré qu’elle lui avait lancé juste après, quand l’amoureux des animaux qu’était le jeune Summerbee l’avait pris dans sa main pour la regarder attentivement avant de la relâcher dans un arbre un peu plus loin avec toute la douceur du monde, était épique. Inspiré par cet évènement il avait acheté une araignée en plastique qu’il avait caché dans le sac de la belle. Le cri de stupeur passé, la brunette l’avait mis à terre dans l’idée de lui faire regretter d’être né ce qui avait donné lieu à une bataille de chatouilles et à une crise de rires dont il se rappelait encore. Il y avait aussi ce regard qu’elle pouvait lui lancer juste avant de l’embrasser, parfois empli de passion, parfois adorable. Qu’allait-il lire dans ses yeux quand il lui aurait expliqué la situation ? De la colère ? De la tristesse ? Les deux ?
Cherchant à repousser le moment où il aurait à annoncer sa nouvelle, il s’était inquiété de son été avec ses parents. Crécie restait très généraliste dans ses propos et Théo n’insista pas. Ces deux dernières semaines elle n’avait pas envoyé de hibou et lui non plus parce qu’il n’aimait pas communiquer avec elle sans lui avoir dit la vérité. Venant de lui le manque de nouvelles était normal, mais venant d’elle il se demandait s’il n’y avait pas plus… Ecartant cette idée de son esprit, il décida de revenir à la raison pour laquelle il lui avait demandé de venir. Repoussant encore un peu le moment fatidique, il lui répondit d’un ton léger. « Je suis content que tu aies pu profiter de ta famille et pour le temps… » il eut un petit sourire. « … pourtant on a essayé de faire un effort pour ton retour, il n’a même pas plu… » mais que faisait-il à parler de la pluie et du beau temps ? « Et toi ? Comment ça a été ? » Prenant son courage à deux mains, il se dégagea de son étreinte le plus délicatement possible et se plaça face à celle qui était encore sa petite amie pour le moment. « J’ai quelque chose à te dire Crécie… » expirant doucement, il regarda d’abord le sol puis décida d’affronter son regard avant de continuer d’une voix calme, un air désolé sur le visage. « Tu sais que je viens d’une famille de sang pur et… depuis l’adolescence je sais qu’un jour il faudra que je me fiance à une autre sorcière de sang pure choisie par mes parents… enfin sauf si entre temps j’étais tombé amoureux d’une… » Sentant qu’il s’éparpillait, il se recentra et repris. « Début août mes parents m’ont annoncé qu’ils ont trouvé ma fiancée. » Il se gratta l’arrière du crâne comme souvent quand il était mal à l’aise et continua. « Je ne t’en ai pas parlé avant parce que ce n’est pas quelque chose qu’on annonce par hibou… » marquant une pause, sa main droite se leva pour aller chercher le contact du bras de Crécie pour finalement retomber en court de course. « … je … nous ne pouvons pas continuer à nous voir… » il aurait voulu ajouter qu’il souhaitait qu’ils restent amis, mais il était préférable de laisser la belle réagir.
Cherchant à repousser le moment où il aurait à annoncer sa nouvelle, il s’était inquiété de son été avec ses parents. Crécie restait très généraliste dans ses propos et Théo n’insista pas. Ces deux dernières semaines elle n’avait pas envoyé de hibou et lui non plus parce qu’il n’aimait pas communiquer avec elle sans lui avoir dit la vérité. Venant de lui le manque de nouvelles était normal, mais venant d’elle il se demandait s’il n’y avait pas plus… Ecartant cette idée de son esprit, il décida de revenir à la raison pour laquelle il lui avait demandé de venir. Repoussant encore un peu le moment fatidique, il lui répondit d’un ton léger. « Je suis content que tu aies pu profiter de ta famille et pour le temps… » il eut un petit sourire. « … pourtant on a essayé de faire un effort pour ton retour, il n’a même pas plu… » mais que faisait-il à parler de la pluie et du beau temps ? « Et toi ? Comment ça a été ? » Prenant son courage à deux mains, il se dégagea de son étreinte le plus délicatement possible et se plaça face à celle qui était encore sa petite amie pour le moment. « J’ai quelque chose à te dire Crécie… » expirant doucement, il regarda d’abord le sol puis décida d’affronter son regard avant de continuer d’une voix calme, un air désolé sur le visage. « Tu sais que je viens d’une famille de sang pur et… depuis l’adolescence je sais qu’un jour il faudra que je me fiance à une autre sorcière de sang pure choisie par mes parents… enfin sauf si entre temps j’étais tombé amoureux d’une… » Sentant qu’il s’éparpillait, il se recentra et repris. « Début août mes parents m’ont annoncé qu’ils ont trouvé ma fiancée. » Il se gratta l’arrière du crâne comme souvent quand il était mal à l’aise et continua. « Je ne t’en ai pas parlé avant parce que ce n’est pas quelque chose qu’on annonce par hibou… » marquant une pause, sa main droite se leva pour aller chercher le contact du bras de Crécie pour finalement retomber en court de course. « … je … nous ne pouvons pas continuer à nous voir… » il aurait voulu ajouter qu’il souhaitait qu’ils restent amis, mais il était préférable de laisser la belle réagir.
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Re: To feel the fear before you're here ft Crécie
Mar 21 Aoû 2018 - 22:55
Il me dit qu'il est content pour moi, il me parle de la pluie et du beau temps et il se défait de moi. Nous ne sommes plus collés, nous sommes face à face et il me regarde un peu plus sérieusement, effaçant le sourire qu'il avait plus tôt lorsqu'il me répondait. Il me dit qu'il a quelque chose à dire, c'est le genre de phrase que je déteste, car elle annonce souvent une mauvaise nouvelle, une très mauvaise en général. Je suppose que cela a un rapport avec le baiser sur la joue ? Je le regarde et je pense que mon regard ne peut traduire que de l'inquiétude, car je suis inquiète par rapport à ce qu'il tient à me dire. En vérité, je redoute le pire. Il me parle de sa famille de sang-pur, prenant l'air désolé. Je n'aime pas ça. Il poursuit par le fait qu'il sait depuis l'adolescence qu'un jour il devra se fiancer à une sorcière de sang-pur qui est choisie par ses parents à moins qu'il soit avec une sang-pur déjà. Mon sang ne fait qu'un tour. Je détourne le regard, je comprends déjà ce qu'il compte m'annoncer.
Il m'annonce que depuis un mois il est au courant que ses parents lui ont trouvé une fiancée et qu'il ne voulait pas m'en parler car le hibou n'est pas une solution. Je ferme les yeux en tournant le visage vers ma gauche. Il m'explique ce que je redoutais : on ne peut plus se voir. Mon cœur bat à une vitesse folle. Je sens mon ventre se tordre et je me mord la lèvre pour me retenir d'exprimer ce que je ressens. Je finis par ouvrir les yeux et tourne la tête de nouveau vers lui. Je sens que je cligne plusieurs fois les yeux, car j'essaye de trouver les mots et surtout de ne pas m'énerver bien qu'au fond de moi … Je bouillonne.
« Oh … Je … Je ne savais pas que l'on était encore au 18e siècle.» , dis-je avec un ton sec.
Un petit pique pour la route, c'est ce avec quoi je me protège de ma colère. Je hausse un sourcil et je le regarde, je me demande comment il a pu accepter une chose pareille. Ne peut-il pas décider de ses propres choix ? Il faut que ce soient ses parents qui parlent et manipulent sa vie comme eux ils l'entendent ? Je n'en reviens pas qu'il ait tenu une parole comme celle-ci. Et j'imagine qu'elle doit avoir le même âge que nous, qu'elle doit être en plus dans cette fac et que je vais avoir à les voir ensemble en permanence. Je secoue la tête à l'idée de pouvoir le croiser avec sa « fiancée ». Je finis par croiser les bras, les serrant contre la poitrine et plusieurs questions me viennent à l'esprit. Avant de vraiment pouvoir exploser, parce que je reste une bombe à retardement, j'ai besoin d'en savoir plus.
« Tu … Tu l'as vue ? Elle est ici ? Je veux dire, tu l'as rencontré ? »
Je finis par le fixer, attendant une réponse et en espérant qu'il me dise la vérité. Je veux savoir s'il l'a déjà vue, car j'ai besoin de savoir si elle lui plaît, s'il veut vraiment l'épouser et s'il est vraiment prêt à séparer de moi. Je ne pense pas être prête à me séparer de lui comme ça.
« Comment as-tu pu être en accord avec ce genre de chose ? Je ne comprends vraiment pas. » Dis-je d'un air dégoûtée en secouant la tête.
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Re: To feel the fear before you're here ft Crécie
Mer 22 Aoû 2018 - 0:03
To feel the fear before you're here - 6 septembre
Sa remarque sur le dix-huitième siècle ne pouvait être plus juste. Dans les familles de sang pur c’était parfois comme si le temps s’était arrêté. Agathe et Havelock Binns, ses parents, se révélaient assez modernes. Ils n’habitaient pas dans un manoir ou une demeure exceptionnelle comme beaucoup d’autres, mais dans une maison dans un village composé majoritairement de sorciers. Papa Binns était fan de la culture moldu depuis son plus jeune âge et avait même lutté contre ses fiançailles parce qu’amoureux d’une sorcière qui n’était pas de sang pure. Seulement, il avait cédé et s’était marié à cette femme beaucoup plus traditionnelle que lui, mais qu’il aimait sincèrement à présent. Théo et Hesper avaient le droits de se mélanger aux autres sorciers peu importe leur ascendance, mais il restait important pour Agathe que leur sang reste pur. Si sa sœur luttait corps et âme pour avoir le choix, son grand frère n’avait jamais fait de même. L’exemple de ses parents lui avait montré qu’on peut être heureux, même dans une union que l’on n’a pas choisit. Qui plus est, il espérait gagner du temps à sa sœur en se fiançant avant elle et lui donner la possibilité de trouver l’amour seule puisque c’était si important pour elle. Ses amis issus de culture moldu lui avaient fait connaitre ce qu’ils appelaient la modernité, mais lui était très heureux dans sa vie sans ordinateur, où pour communiquer avec quelqu’un on passait par un hibou, où on pouvait passer des heures à jouer aux échecs pour sorcier ou à voler sur un balai. Bien entendu que le concept de mariage arrangé paraissait archaïque, mais il était accepté dans ce milieu et n’était finalement pas si surprenant. Lorsque ses parents lui avaient annoncé la nouvelle il l’avait pris avec distance, l’épée de Damoclès qui était suspendu au dessus de sa tête depuis l’adolescence était tombée plus tôt voilà tout. Il savait en plus que, contrairement à beaucoup d’autres, il accepteraient de briser ses fiançailles si son union s’avérait trop chaotique et à lui proposer une autre fiancée et c’était déjà beaucoup pour ce genre de familles.
Théo avait su depuis début août qu’il aurait à rompre avec Crécie. Etait-ce parce qu’il ne l’avait pas vu depuis un mois qu’il avait cru que cela se ferait sans trop de difficulté ? Etait-il stupide ? La voir lui faire face les bras croisés et le visage fermé après lui avoir annoncé la nouvelle le rendait fébrile. Tous leurs souvenirs à deux venaient se succéder dans son esprit et il se rendait enfin compte de ce que cela voulait dire que de dire oui à ses parents, il allait la perdre. Bien entendu que cette conclusion était évidente, mais avant d’y être confronté il ne l’avait pas complètement réalisé. Elle lui demandait à présent si sa fiancée était à Hungcalf et il sentit qu’il se devait d’être franc. « Oui elle est étudiante ici, une année en dessous de nous. Elle étudie les arts et spectacles comme toi et… et oui je l’ai rencontrée. » respirant lentement, il reprit. « Nos mères étaient amies à Poudlard. » Comme si cela allait changer quelque chose, mais il cherchait les justifications où il pouvait les trouver. « Comment as-tu pu être en accord avec ce genre de chose ? Je ne comprends vraiment pas. » Le dégoût dans son expression et sa voix était palpable et il déglutit bruyamment. Pourquoi avait-il accepté si facilement alors qu’il était déjà en couple et heureux qui plus est ? Au fond il le savait, mais il ne voulait pas le dire… rassemblant son courage il s’approcha doucement d’elle et lui prix la main avec douceur, espérant que cela atténuerait la dureté de ce qu’il avait à dire. « Crécie tu sais que je te trouve merveilleuse hein ? Tu es pétillante, amusante, belle et tu as une voix délicieuse. J’ai aimé chaque minute passée avec toi parce que je me sentais en paix à tes côtés. » il marqua une pause, la suite risquait d’être plus compliquée. « Lorsque mes parents m’ont annoncé les fiançailles j’ai pensé à toi, à ce qu’on partage et je me suis demandé si je serais prêt à affronter à mes parents pour toi, à briser nos liens même temporairement et… » il détourna brièvement son regard avant de le replanter dans le sien, il était sincèrement désolé. « Hesper m’a souvent parlé de ses relations amoureuses, de cet amour qui l’a poussé parfois à courir à travers une ville entière et une foule dense pour faire une déclaration désespérée à un garçon qu’elle ne pourrait pas avoir… il y a eu cette fois aussi où elle a chanté devant toute sa classe pour séduire un camarade alors qu’elle chante terriblement mal… » elle devait se demander à quoi il voulait en venir. « Je n’ai jamais ressenti ce genre d’amour pour toi… ou pour quelqu’un d’autre. En toute sincérité je ne suis pas certain que je le ressentirai un jour pour quelqu’un. Je t’aime à ma manière, mais pas assez pour affronter ma famille… » Voilà, il l’avait dit et il sentit quelque chose se briser en lui, prenait-il la bonne décision ? Peut-être que s’ils étaient resté ensemble il l’aurait aimé comme sa petite sœur avait pu aimer ses petits amis, avec une passion telle qu’il n’aurait jamais accepté d’être séparé d’elle, mais il ne le saurait jamais.
Théo avait su depuis début août qu’il aurait à rompre avec Crécie. Etait-ce parce qu’il ne l’avait pas vu depuis un mois qu’il avait cru que cela se ferait sans trop de difficulté ? Etait-il stupide ? La voir lui faire face les bras croisés et le visage fermé après lui avoir annoncé la nouvelle le rendait fébrile. Tous leurs souvenirs à deux venaient se succéder dans son esprit et il se rendait enfin compte de ce que cela voulait dire que de dire oui à ses parents, il allait la perdre. Bien entendu que cette conclusion était évidente, mais avant d’y être confronté il ne l’avait pas complètement réalisé. Elle lui demandait à présent si sa fiancée était à Hungcalf et il sentit qu’il se devait d’être franc. « Oui elle est étudiante ici, une année en dessous de nous. Elle étudie les arts et spectacles comme toi et… et oui je l’ai rencontrée. » respirant lentement, il reprit. « Nos mères étaient amies à Poudlard. » Comme si cela allait changer quelque chose, mais il cherchait les justifications où il pouvait les trouver. « Comment as-tu pu être en accord avec ce genre de chose ? Je ne comprends vraiment pas. » Le dégoût dans son expression et sa voix était palpable et il déglutit bruyamment. Pourquoi avait-il accepté si facilement alors qu’il était déjà en couple et heureux qui plus est ? Au fond il le savait, mais il ne voulait pas le dire… rassemblant son courage il s’approcha doucement d’elle et lui prix la main avec douceur, espérant que cela atténuerait la dureté de ce qu’il avait à dire. « Crécie tu sais que je te trouve merveilleuse hein ? Tu es pétillante, amusante, belle et tu as une voix délicieuse. J’ai aimé chaque minute passée avec toi parce que je me sentais en paix à tes côtés. » il marqua une pause, la suite risquait d’être plus compliquée. « Lorsque mes parents m’ont annoncé les fiançailles j’ai pensé à toi, à ce qu’on partage et je me suis demandé si je serais prêt à affronter à mes parents pour toi, à briser nos liens même temporairement et… » il détourna brièvement son regard avant de le replanter dans le sien, il était sincèrement désolé. « Hesper m’a souvent parlé de ses relations amoureuses, de cet amour qui l’a poussé parfois à courir à travers une ville entière et une foule dense pour faire une déclaration désespérée à un garçon qu’elle ne pourrait pas avoir… il y a eu cette fois aussi où elle a chanté devant toute sa classe pour séduire un camarade alors qu’elle chante terriblement mal… » elle devait se demander à quoi il voulait en venir. « Je n’ai jamais ressenti ce genre d’amour pour toi… ou pour quelqu’un d’autre. En toute sincérité je ne suis pas certain que je le ressentirai un jour pour quelqu’un. Je t’aime à ma manière, mais pas assez pour affronter ma famille… » Voilà, il l’avait dit et il sentit quelque chose se briser en lui, prenait-il la bonne décision ? Peut-être que s’ils étaient resté ensemble il l’aurait aimé comme sa petite sœur avait pu aimer ses petits amis, avec une passion telle qu’il n’aurait jamais accepté d’être séparé d’elle, mais il ne le saurait jamais.
- InvitéInvité
Re: To feel the fear before you're here ft Crécie
Mer 22 Aoû 2018 - 11:27
S'il y a une chose qui peut faire dans l'instant présent, c'est d'être franc avec moi, il n'y a que comme ça pour que ce soit facile pour moi de me remettre de cette relation et de ce qu'il se passe maintenant. Si je sens qu'il me ment, parce que croyez-moi que je ressens les choses plutôt bien, je n'hésiterai pas à lui pourrir le peu de temps qu'il nous reste ensemble face à face. Les bras toujours croisés, j'attends qu'il réponde à ma question à savoir s'il l'a vu et si elle est ici. Cela me rendrait malade, mais je sais que dans le futur je vais devoir faire avec. Il me répond alors qu'elle est étudiante ici et qu'elle est en deuxième année, qu'elle est en deuxième année d'arts du spectacle et qu'il l'a déjà rencontré. Instinctivement je pense à une fille, mais il y en a tellement que je ne peux pas porter de conclusion attive. Je me contente d'encaisser le fait qu'il va vivre avec une fille qui a des choses en commun avec moi. J'aurai préféré largement le contraire. Il rajoute que sa mère et celle de la fille étaient amies à Poudlard. Il essaye de me donner une raison du pourquoi cette fille a été choisi plutôt qu'une autre ? Je m'en moque, je suis en train d'être laissée pour une fille de sang-pur fiancée d'obligation à quelqu'un qu'elle ne connaît pas et qui est amoureux déjà d'une fille. J'ai l'impression d'être dans une vieille série à l'eau de rose de mordu. Ce n'est pas mon jour décidément.
Je le regarde se rapprocher de moi et me prendre la main. Je garde un bras contre mon torse tandis que l'autre est tendu vers lui, ma main dans la sienne. Il me dit qu'il me trouve merveilleuse, il énonce des qualités et je détourne le regard. Il me dit qu'il a aimé chaque instant passé avec moi, mais je refuse d'entendre tout ça, car cela me fait tout simplement encore plus mal. Même si cela peut paraître réconfortant, tout s'écroule encore plus lorsque j'entends ces mots. Il me parle de l'annonce de ses parents et au fait qu'il a pensé à moi, il se demandait s'il était prêt à affronter ses parents pour moi. Je le regarde, attendant maintenant plus d'explication, car je ne comprends pas bien la situation. Dois-je comprendre alors qu'il n'a pas été assez fort pour moi ? Il me regarde droit dans les yeux avec encore cet air de pitié, cet air à demander pardon. Il me parle de sa sœur qui lui a parlé de ses différentes relations, de combien elle a été amoureuse. Pourquoi me parle-t-il de sa sœur ? Il finit par me dire une phrase qui me fait hausser les sourcils : « Je n'ai jamais ressenti ce genre d'amour pour toi. ». Je regarde ailleurs et j'encaisse le fait que même s'il n'a jamais ressenti un grand amour avec personne, il me l'a quand même avoué pour notre cas. Il continu à dire qu'il ne sait pas s'il ressentira ça pour quelqu'un d'autre un jour. Il conclut qu'il m'a aimé à sa manière, mais pas assez pour affronter sa famille.
J'inspire, regardant ailleurs et je réfléchis à ce que je veux lui dire, ce que j'ai envie de faire. Je finis par le regarder de nouveau, je retire ma main de la sienne et j'ai comme un électrochoc. J'ai l'impression que je le fais simplement d'avoir retirée ma main marque un tournant, une déchirure. Je me mets à pleurer, j'essaye de me retenir, car je ne veux pas avoir de sa pitié vis-à-vis de moi. Je ne veux pas qu'il me réconforte, pas lui. Ce qui résonne dans ma tête, c'est cette phrase dans ma tête qui me prouve qu'il ne m'aimait pas comme je l'espérai, ni de la même manière que moi. Je finis par le pousser, je ne veux pas qu'il reste près de moi, à me regarder avec cet air désolé.
« Tu … Comment oses-tu dire quelque chose pareille ? Tu te rends compte à quel point c'est … Putain ! Tu fais mal Théo ! »
Je passe mes mains sur mes joues pour retirer mes larmes et essayer de me calmer.
« J'ai saisi que tu ne m'aimais pas assez pour refuser de te fiancer à une fille que tu ne connais même pas ! Mais … Tu n'as pas le droit de me dire ce genre de choses, je le refuse. »
Je le regarde, je pense avoir les yeux rouges. Mes bras le long du corps, les poings fermés, je sens que je commence sérieusement à être plus énervée que triste à son égard.
« Tu veux que je te dise ? C'est dégueulasse de faire ça. Si tu le savais pendant tout ce temps qu'un jour tu serais fiancé alors pourquoi tu m'as embrassé ? Pourquoi l'on s'est mis ensemble ? Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé avant ?! »
Énervée, j'espère juste que personne n'est dans les parages pour entendre cette engueulade, cette rupture mouvementée. Comme dans le film moldu de Almodóvar, je suis una mujer al borde de un ataque de nervios.
- InvitéInvité
Re: To feel the fear before you're here ft Crécie
Mer 22 Aoû 2018 - 23:55
To feel the fear before you're here - 6 septembre
A la seconde où Théo avait fini sa phrase il savait qu’il était trop tard pour revenir en arrière. A dire vrai, il aurait été cruellement égoïste de le faire. Le jeune homme avait conscience de la dureté de ses propos et savait qu’ils blesseraient certainement Crécie et pourtant il s’était forcé à les prononcer. N’aurait-il pas été plus atroce que de lui mentir ? De la garder auprès de lui tout en cherchant à connaitre la si fragile Grace de Launay ? S’il abordait chaque nouvelle relation avec un autre humain avec un plaisir renouvelé, il était aussi quelqu’un de très droit et si le chemin d’une amitié ou une relation amoureuse était un cul de sac il se devait de prévenir l’autre pour qu’ils ne se retrouvent pas emprisonnés dans un lien qui ne les mènerait qu’à de la tristesse ou de la colère. Il n’empêchait que quand il vit des larmes couler sur ses joues il dû lutter de toute ses forces contre lui-même pour ne pas l’enlacer tendrement en lui murmurant que ce n’était qu’un moment difficile, que tout irait mieux plus tard et qu’elle trouverait quelqu’un qui aurait l’aimer avec passion comme il se devait. Pourquoi ne l’avait-il pas fait ? Tout simplement parce qu’il n’avait pas le droit de se poser en sauveur, en celui sur qui elle pouvait compter alors qu’il lui annonçait justement qu’il ne le serait plus jamais. C’était l’embrouiller et lui enlever la possibilité légitime de lui crier dessus, de le gifler et d’exprimer sa juste colère. Ses larmes avaient suffit à le lui montrer, mais la belle décida d’expliciter ses pensées à voix haute. Ses mots avaient atteint leur cible et l’avait transpercée. Toujours pris dans cette lutte interne pour ne pas aller la consoler il se contentait d’afficher un regard désolé pendant qu’elle essuyait ses larmes. La situation expliquée à voix haute parait absurde, même pour lui, mais c’est bien celle là. Il la quittait pour une jeune femme qu’il ne connaissais pas tout simplement parce que ses parents avaient décidé qu’il était temps pour qu’il se fiance. Oui on vivait dans l’ancien temps, mais c’était ainsi dans les familles de sang pur. Tant qu’on ne faisait pas partie de ce monde on ne pouvait se rendre compte d’à quel point il était archaïque et élitiste et pourtant c’était le sien. Lui ne savait pas s’il aimerait passionnément un jour et en avait conclu qu’une union arrangée n’était pas terrible, surtout si elle se révélait aussi réussie que celle de ses parents. Puis, une nouvelle fois, il pensa à sa petite sœur et la tranquillité que cela lui apporterait pour des années.
Je le refuse. Un murmure à peine audible sortit de ses lèvres. « Crécie ce n’est pas… » mais la belle avait repris avec plus de fougue. Dégueulasse. Le mot était bien choisi, c’était du moins ce qu’elle devait ressentir et sûrement ce que lui aussi aurait dû penser. Les questions s’enchainaient, le lui laissant pas le temps de répondre si bien qu’il attendit que le flux se tarisse avant de répondre. Si elle criait presque, lui restait calme et prenait le temps de peser ses mots. « Je ne t’en ai pas parlé parce qu’en toute sincérité je ne pensais pas que cela arriverait avant au moins mes vingt-deux ans. Qui nous dit que nous aurions encore été ensemble à ce moment-là ? » une longue inspiration plus tard, il continua. « Peut-être que dans l’avenir j’aurais fini par ressentir ce fameux amour, celui qui permet de bouger des montagnes. Si cela avait été le cas je me serais sûrement battu avec mes parents, j’aurais eu l’appui de ma petite sœur et j’en serais peut être venu à bout grâce au soutient de mon père qui n’aime pas l’idée d’imposer ces unions arrangées. Ma mère aurait probablement arrêté de me parler pendant un an voir deux, puis serait revenue vers moi. Oui… peut être que cela aurait pu se passer ainsi, mais on ne saura jamais. Si nous étions tombé fou amoureux je t’en aurais parlé bien entendu pour que tu me soutiennes dans ce combat, mais… » quitte à être franc, il décida d’aller jusqu’au bout. « Je pense sincèrement que je peux être heureux dans une union arrangée. J’ai un caractère facile et je m’adapte aux autres et il y a peu de caractères qui sont parfaitement incompatible avec le mien. Il est possible que je n’aime jamais passionnément ma future femme, mais je pense qu’on peut développer de la tendresse, du désir, une relation de confiance comme je pouvais l’avoir avec toi. Si j’accepte ce marché, alors ma sœur gagne de nombreuses années à vivre sa vie, à tomber amoureuse de qui elle veut, et peut-être même à échapper à une union arrangée qui est un concept qui l’horripile au plus haut point. » marquant une pause, il continua. « Je ne dis pas que ce n’est pas un sacrifice que de te quitter, mais j’ai pris cette décision depuis longtemps. Jamais je n’aurais imaginé que cela m’arrive dès mes vingt ans, mais c’est le cas… Il serait mentir que de dire que je ne suis pas triste de voir nos chemins se séparer, de te perdre parce que tu es aussi une précieuse amie, mais c’est ainsi. » Il fit un pas vers elle et la regarda avec bravoure. « Je ne changerais pas d’avis alors si tu veux me haïr, m’insulter, me frapper, tout ce qui pourra t’aider à accepter la situation je ne ferais rien pour résister… »
Je le refuse. Un murmure à peine audible sortit de ses lèvres. « Crécie ce n’est pas… » mais la belle avait repris avec plus de fougue. Dégueulasse. Le mot était bien choisi, c’était du moins ce qu’elle devait ressentir et sûrement ce que lui aussi aurait dû penser. Les questions s’enchainaient, le lui laissant pas le temps de répondre si bien qu’il attendit que le flux se tarisse avant de répondre. Si elle criait presque, lui restait calme et prenait le temps de peser ses mots. « Je ne t’en ai pas parlé parce qu’en toute sincérité je ne pensais pas que cela arriverait avant au moins mes vingt-deux ans. Qui nous dit que nous aurions encore été ensemble à ce moment-là ? » une longue inspiration plus tard, il continua. « Peut-être que dans l’avenir j’aurais fini par ressentir ce fameux amour, celui qui permet de bouger des montagnes. Si cela avait été le cas je me serais sûrement battu avec mes parents, j’aurais eu l’appui de ma petite sœur et j’en serais peut être venu à bout grâce au soutient de mon père qui n’aime pas l’idée d’imposer ces unions arrangées. Ma mère aurait probablement arrêté de me parler pendant un an voir deux, puis serait revenue vers moi. Oui… peut être que cela aurait pu se passer ainsi, mais on ne saura jamais. Si nous étions tombé fou amoureux je t’en aurais parlé bien entendu pour que tu me soutiennes dans ce combat, mais… » quitte à être franc, il décida d’aller jusqu’au bout. « Je pense sincèrement que je peux être heureux dans une union arrangée. J’ai un caractère facile et je m’adapte aux autres et il y a peu de caractères qui sont parfaitement incompatible avec le mien. Il est possible que je n’aime jamais passionnément ma future femme, mais je pense qu’on peut développer de la tendresse, du désir, une relation de confiance comme je pouvais l’avoir avec toi. Si j’accepte ce marché, alors ma sœur gagne de nombreuses années à vivre sa vie, à tomber amoureuse de qui elle veut, et peut-être même à échapper à une union arrangée qui est un concept qui l’horripile au plus haut point. » marquant une pause, il continua. « Je ne dis pas que ce n’est pas un sacrifice que de te quitter, mais j’ai pris cette décision depuis longtemps. Jamais je n’aurais imaginé que cela m’arrive dès mes vingt ans, mais c’est le cas… Il serait mentir que de dire que je ne suis pas triste de voir nos chemins se séparer, de te perdre parce que tu es aussi une précieuse amie, mais c’est ainsi. » Il fit un pas vers elle et la regarda avec bravoure. « Je ne changerais pas d’avis alors si tu veux me haïr, m’insulter, me frapper, tout ce qui pourra t’aider à accepter la situation je ne ferais rien pour résister… »
- InvitéInvité
Re: To feel the fear before you're here ft Crécie
Jeu 23 Aoû 2018 - 14:22
Les larmes aux yeux, je ne voyais que de la buée, du vide, du gris et aucun espoir quant à l'avenir du couple que j'avais construit avec lui. Je regarde les feuilles de l'arbre, derrière Théo, voler face au vent alors que j'avais osé dire à mon copain que ce qu'il se passait était dégueulasse. Je le pensais, c'était vraiment infâme de me faire souffrir pour une histoire de mariage arrangée. Je soupire et je baisse la tête alors qu'il vient me reparler pour répondre à mes questions. Il me dit qu'il m'en a jamais parlé parce qu'il ne pensait pas que cela arriverait si vite. Il se pose la question de savoir si nous aurions été encore ensemble si nous avions eu tous les deux vingt-deux ans.
« Et pourquoi pas ? Tu prévoyais de me larguer – de nouveau – avant ? »
Je passe mes mains par-devant mon visage pour les passer sur mon front et dans mes cheveux. Je serre entre mes doigts des mèches, fermant les yeux et pensant à cette situation plus que malaisante. Et dire qu'il y a un quart d'heure, je m'étais faite coquette pour lui, rien que lui. Il me dit que dans l'avenir il aurait sûrement fini par ressentir l'amour dont il parlait juste avant et qu'il se serrait battu. Je baisse mes mains, les relâchant le long de mon cœur et je me dis que c'est vraiment sans espoir, il est buté dans son truc.
Je ne l'écoute presque plus, je n'ai plus envie d'entendre parler de ses excuses et de « si cela c'était passé ainsi » … Je préfère regarder l'herbe, elle au moins elle est neutre dans l'histoire et n'est pas embêté par une quelconque histoire de couple. Qu'est-ce que j'aimerai être un brin d'herbe en ce moment, ou une taupe pour me cacher sous terre. Mais je relève la tête vers lui lorsqu'il me dit qu'il peut être heureux en union arrangée, j'ai l'impression que c'est vraiment la phrase de trop. Il continu en me disant qu'il pense pouvoir être tendre avec elle, avoir du désir ou avoir confiance. J'ai l'impression d'être dans un cauchemar et que je n'arrive pas à me réveiller. Je le regarde, je pense être vraiment abattu. S'il pouvait me mettre une mandale, cela en reviendrait au même. Qu'il le fait pour sa sœur, je peux trouver ça noble, voir attendrissant de sa part, mais il ne se rend pas compte de la façon dont il peut faire souffrir d'autres personnes dans cette histoire. Si ses parents ont pu lui faire un coup pareil, pourquoi n'en feront-ils pas de même pour elle ?
Il me dit qu'il est triste, que cela est un sacrifice pour lui que de se séparer de moi. J'ai peine à croire tout ce qu'il me raconte bien qu'il me dit qu'il ne ment pas. Amie, c'est bien le mot que je redoutais. Il fait un pas vers moi et me regarde, il me dit qu'il ne changera pas d'avis, que je peux le haïr si j'en ai le désir, ou même le frapper. Je secoue la tête, c'est pathétique tout ça. Je soupire et je le regarde, j'ai presque de la pitié pour lui.
« D'accord. Si c'est ainsi alors… Que veux-tu que je te dise ? Que veux-tu que je fasse si je ne peux rien y faire ? J'accepte, je n'ai pas d'autres choix, dis-je calmement. Tu ne comprendras jamais que tes mots, tu ne sais pas les peser. Plus tu parles plus j'ai l'impression que tu me plantes - un peu plus profondément à chaque fois - un couteau dans le coeur. Que tu dises que tu peux être, dis-je en sentant une larme coulée, heureux en mariage arrangé tu crois vraiment que ça me rassure ? Que tu essayes de faire en sorte que j'aille mieux ? Oui, je veux la vérité, mais ça je ne veux pas le savoir. »
J'inspire en retirant cette larme qui n'a pas lieu d'être. Je veux lui montrer que je suis forte, que je ne suis pas fragile et que je ne veux pas de sa peine.
« Que tu puisses être en accord avec le mariage arrangé, à ton âge, à l'époque où nous sommes, c'est révoltant. Le jour où tout le monde s'en foutra de la nature du sang, le monde se sentira mieux ainsi. C'est comme les moldus et la religion, des personnes qui doivent se marier avec des personnes de la même religion, peut-être qu'un jour ils finiront par s'en foutre. Je pense qu'à ce moment-là, il n'y aura plus de guerres et ni d'insultes comme nous pouvons en avoir entre nous à cause de ce sang débil. »
Je fais un pas de plus vers lui histoire d'être bien proche de lui une dernière fois. Je ne voudrai pas qu'il oubli cela. Je me mets alors à lui murmurer :
« Quand je suis arrivée vers toi, j'avais envie de t'embrasser. »
Je marque une légère pause, j'ai envie de regarder ses yeux dans lesquels je m'étais plongée tant de fois. Je regarde ses lèvres, lesquels j'ai embrassé mille et une fois puis je reviens vers ses yeux.
« Maintenant, tu ne m'inspires que le dégoût et la déception. Si tu crois que l'on peut rester amis alors… »
Je recule d'un pas, l'observant toujours de près.
« Tous mes vœux de bonheur bien que je ne souhaite pas que tu sois heureux en mariage avec une pauvre fille qui t'a été imposé. »
Je le regarde, haussant un sourcil, reculant toujours pour me situer à un mètre de lui. Je ramasse mon sac au sol et je mets la bandoulière sur mon épaule.
« Doit-on se dire au revoir ? »
- InvitéInvité
Re: To feel the fear before you're here ft Crécie
Jeu 23 Aoû 2018 - 15:57
To feel the fear before you're here - 6 septembre
Théo avait justifié le fait de ne jamais lui avoir parlé de la possibilité qu’il la quitte pour un mariage arrangé parce qu’il ne pensait pas que cela se produirait avant au moins deux ans. Crécie lui demanda alors pourquoi, pourquoi il n’avait pas imaginé qu’ils seraient encore ensemble dans deux ans, s’il prévoyait déjà de rompre. « Je sais que cette phrase va sembler absurde venant d’un mec qui vient d’accepter une union arrangée, mais on a seulement vingt ans. Arrives-tu vraiment à te projeter dans le futur ? Nous n’étions ensemble que depuis six mois, j’imaginais ce qu’on pourrait faire pour la rentrée ou les vacances à venir, mais pas si nous resterions ensemble pour des années. Je ne voyais pas l’intérêt parler de fiançailles hypothétiques à part si cela avait de grandes chances d’arriver, et je ne pensais vraiment pas que ça serait le cas. Je ne voyais pas si loin, on est si jeunes et… » et pourtant dire oui aux fiançailles avec Grace était accepter l’idée qu’il puisse finir sa vie avec elle, c’était une décision qui le dépassait plus qu’il ne le réalisait. Tout lui avait parus clair après avoir réfléchi à sa situation pendant un mois et maintenant toute sa belle logique commençait à s’effriter. Ne terminant pas sa phrase, il décida de revenir sur son fil initial et reprit. Ses mots n’étaient plus si réfléchis, il laissait juste ressortir ses réflexions des dernières semaines sans filtre, sans réfléchir à ce que la belle brune pourrait ressentir. Sa diatribe terminée, il proposa à celle avec qui il avait tant partagé ces derniers mois de le frapper, de l’insulter, de décharger sa colère sur lui, mais sa réaction fut bien plus douloureuse que n’importe quelle gifle aurait pu l’être. Il l’avait réellement blessée et il n’était pas dit qu’elle lui pardonne un jour. A dire vrai, il ne le méritait pas non plus. Une larme s’était mise à couler le long de sa joue pendant qu’elle lui expliquait à quel point il avait pu être con à vouloir trop en dire et son bras se souleva doucement comme pour aller la récupérer. Crécie ne lui en laissa pas le temps et l’essuya elle-même avant de continuer, avec ce même calme mêlé de fermeté. Ce qu’elle disait avait du sens, on marchait sur la tête dans le monde des sorciers. Le choix et la liberté sont vitaux pour construire une société où chacun se sent heureux. C’était ce qu’il voulait offrir à sa sœur et il pensait que c’était un faible prix à payer que d’accepter une union arrangée par ses parents parce que cela lui avait paru normal depuis l’enfance. Après tout, c’était monnaie courante dans ces familles, dans son univers. Avait-il tort ? Plus leur échange continuait plus il comprenait ce qu’Hesper lui avait répété pendant des années, priver quelqu’un du choix de trouver sa moitié était cruel, surtout si cette personne avait déjà trouvé l’amour. Il se pensait chanceux parce qu’il savait que si Grace ne lui correspondait pas du tout ses parents lui trouveraient une autre fiancée contrairement à d’autres qui auraient insisté jusqu’à ce qu’il se marie. Etait-ce vraiment une chance ou était-il comme un prisonnier trop heureux qu’on lui accorde une sortie dans la semaine pour voir la nature, remerciant ses tortionnaires pour leur bonté ?
« Je suis désolé Crécie… » Théo n’avait rien de trouver mieux à dire que ces quelques mots qui ne changeraient rien. Lorsqu’elle se rapprocha de lui doucement, il sentit des frissons le parcourir. Bien entendu qu’elle n’allait pas l’embrasser ou avoir des mots tendres, mais son corps réagissait de lui-même au sien. Ses murmures étaient comme une caresse, lui aussi avait voulu l’embrasser. S’il s’écoutait, il aurait d’ailleurs fait à ce moment-précis comme s’il était possible d’oublier l’échange qu’ils venaient d’avoir. Ce fut comme si un seau d’eau glacé lui était tombé sur la tête lorsqu’elle termina en disant qu’il la dégoûtait. Bien entendu que lui demander de rester amis était profondément égoïste, comme si elle allait être une spectatrice enthousiaste à ses débuts avec Grace. « Doit-on se dire au revoir ? » Levant péniblement ses yeux vers elle il lâcha d’une voix qui se voulait neutre. « Je pense que c’est déjà fait… » la regardant lui tourner le dos il resta là à l’observer jusqu’à ce qu’elle disparaisse de son champ de vision. Les minutes passèrent et il restait là à fixer le vide sans réussir à s’en détourner. Son rire… sa voix… le toucher de sa peau… ces moments à la regarder jouer du violoncelle pendant des heures… tout était terminé n’est-ce pas ? Une goutte tomba sur sa main et il leva les yeux au ciel. On ne voyait pas un nuage à l’horizon. Passant ses doigts sur sa joue il s’aperçut qu’il pleurait. La tristesse finit alors de l’envahir et il s’écroula au pied de son arbre… leur arbre… et laissa couler ses larmes. Pourquoi était-il aussi dévasté ? L’idée de se battre pour son couple ne lui était pas venu à l’annonce de ses parents, il avait tout accepté sans broncher. Etait-il stupide ? Pourquoi avait-il cru qu’il n’existait qu’un seul type d’amour ? Que celui qui nous fait faire des choses folles comme le décrivait sa sœur… non une relation de confiance où on se sent parfaitement bien avec l’autre est tellement plus rare et la sienne venait de voler en morceaux. On dit souvent que la vie nous donne des leçons, nous aide à grandir et cela ne pouvait pas être plus vrai pour lui. Il n’avait jamais vraiment compris ces personnes qui réalisaient à quel point ils étaient attachés à quelqu’un seulement après l’avoir perdu, mais maintenant il comprenait. Que faire à présent ? Allait-il se battre pour la garder alors qu’il venait de la faire autant souffrir ? Et Grace ? Il n’avait pas envie de l’abandonner à quelqu’un qui pourrait s’avérer être un enfoiré, elle était si fragile. Et sa sœur ? S’il rompait les ponts avec sa famille elle se retrouverait alors avec toute la pression familiale sur les épaules. Aucune bonne décision ne pouvait être prise sur le coup de l’émotion et il décida de ne rien faire pour le moment. Badou arriva peu après et se blottit contre lui pendant qu’il pleurait silencieusement.
« Je suis désolé Crécie… » Théo n’avait rien de trouver mieux à dire que ces quelques mots qui ne changeraient rien. Lorsqu’elle se rapprocha de lui doucement, il sentit des frissons le parcourir. Bien entendu qu’elle n’allait pas l’embrasser ou avoir des mots tendres, mais son corps réagissait de lui-même au sien. Ses murmures étaient comme une caresse, lui aussi avait voulu l’embrasser. S’il s’écoutait, il aurait d’ailleurs fait à ce moment-précis comme s’il était possible d’oublier l’échange qu’ils venaient d’avoir. Ce fut comme si un seau d’eau glacé lui était tombé sur la tête lorsqu’elle termina en disant qu’il la dégoûtait. Bien entendu que lui demander de rester amis était profondément égoïste, comme si elle allait être une spectatrice enthousiaste à ses débuts avec Grace. « Doit-on se dire au revoir ? » Levant péniblement ses yeux vers elle il lâcha d’une voix qui se voulait neutre. « Je pense que c’est déjà fait… » la regardant lui tourner le dos il resta là à l’observer jusqu’à ce qu’elle disparaisse de son champ de vision. Les minutes passèrent et il restait là à fixer le vide sans réussir à s’en détourner. Son rire… sa voix… le toucher de sa peau… ces moments à la regarder jouer du violoncelle pendant des heures… tout était terminé n’est-ce pas ? Une goutte tomba sur sa main et il leva les yeux au ciel. On ne voyait pas un nuage à l’horizon. Passant ses doigts sur sa joue il s’aperçut qu’il pleurait. La tristesse finit alors de l’envahir et il s’écroula au pied de son arbre… leur arbre… et laissa couler ses larmes. Pourquoi était-il aussi dévasté ? L’idée de se battre pour son couple ne lui était pas venu à l’annonce de ses parents, il avait tout accepté sans broncher. Etait-il stupide ? Pourquoi avait-il cru qu’il n’existait qu’un seul type d’amour ? Que celui qui nous fait faire des choses folles comme le décrivait sa sœur… non une relation de confiance où on se sent parfaitement bien avec l’autre est tellement plus rare et la sienne venait de voler en morceaux. On dit souvent que la vie nous donne des leçons, nous aide à grandir et cela ne pouvait pas être plus vrai pour lui. Il n’avait jamais vraiment compris ces personnes qui réalisaient à quel point ils étaient attachés à quelqu’un seulement après l’avoir perdu, mais maintenant il comprenait. Que faire à présent ? Allait-il se battre pour la garder alors qu’il venait de la faire autant souffrir ? Et Grace ? Il n’avait pas envie de l’abandonner à quelqu’un qui pourrait s’avérer être un enfoiré, elle était si fragile. Et sa sœur ? S’il rompait les ponts avec sa famille elle se retrouverait alors avec toute la pression familiale sur les épaules. Aucune bonne décision ne pouvait être prise sur le coup de l’émotion et il décida de ne rien faire pour le moment. Badou arriva peu après et se blottit contre lui pendant qu’il pleurait silencieusement.
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