- InvitéInvité
the fear of falling apart ✵ Juliet
Ven 4 Mar 2022 - 23:28
« the fear of falling apart. » Le cours magistral arrivait à sa fin, comme d’habitude, il avait été plus significatif d’échange que de monologue interminable. Leksander mettait toujours en avant les interventions de ses étudiants, et ce, même lors d’heures de théorie comme ce jour-là. Il savait à quel point cette partie du cursus était plus lourde et peut-être un peu plus lassante, alors il faisait en sorte de garder l’attention des élèves en interagissant avec eux. Sans se mentir, il y avait toujours un fond de pratique, il ne pouvait pas vraiment s’en empêcher. Pour lui, la médecine, magique, qui plus était, nécessitait un exercice constant, même si ce n’était que quelques gestes imageant des propos. Ce jour-là, le professeur dispensait aux quatrième année. Devant lui, des visages attentifs et des interventions pertinentes. Les étudiants habituellement actifs ne manquaient pas à l’appel, ou presque. Une voix ne s’était pas faite entendre depuis le début des deux heures de cours, et c’était assez exceptionnel pour que Leksander le remarque. Il savait la motivation de cette élève en particulier, était conscient de ses capacités et, moins objectivement, la connaissait personnellement plus que ses autres étudiants. Leur rencontre avait même précédé le début de l’année scolaire. Le nouveau professeur était alors en train de s’installer dans le département médicomagique lorsqu’il avait croisé pour la première fois ce regard égaré. Habituellement, l’irlandais était quelqu’un de très objectif, mais leurs échanges avaient eu raison de ce principe. Il n’était pas sûr du pourquoi ni du comment – son instinct paternaliste protecteur n’étant réservé habituellement qu’à ses proches – mais cela ne l’empêchait d’être conscient du lien bienveillant qui se formait entre eux. C’était sans doute pour cela qu’il était convaincu que quelque chose se tramait à nouveau dans la jeune tête blonde face à lui. Le cours se terminait calmement, marquant également la fin de la journée pour nombre des élèves. Leksander en profita pour leur souhaiter une bonne fin d’après-midi. En revanche, ce serait mal le connaître de penser qu’il laisserait une certaine Juliet Blackthorn s’éclipser sans qu’il ne prenne soin de s’inquiéter de son état. « Avant de vous laisser enfin vous enfuir de cette salle, je vous rappelle simplement que nous referons un point sur vos comptes-rendus de TD la semaine prochaine. N’hésitez pas à préparer vous-même vos questions sur les notes prises par vos camarades. » Il posa ses doigts sur la pile soigneusement conservée sur son bureau avant de sourire et de pointer la porte du regard. « Ce sera tout. Fuyez maintenant. » Un léger rire accompagna les étudiants qu’il regardait sortir. Il patienta calmement en saluant les sortants jusqu’à interrompre innocemment la lancée de Juliet. « Miss Blackthorn, à ce sujet, est-ce que je peux vous parler un instant ? » Il utilisait le prétexte des dits comptes-rendus pour ne pas éveiller quelconque soupçons de la part des camarades de la jeune femme. Il tira même la pile d’écrits vers lui, et attendit qu’ils ne soient que tous les deux, même plusieurs secondes de plus, pour ne pas que quelques oreilles curieuses ne captent leur conversation. Leks observa la porte un instant, ne la fermant pas, trouvant que cela pouvait être rapidement oppressant pour elle et pour une conversation qu’elle ne voulait peut-être pas avoir. Il lui laisserait le choix de toute manière. Il posa son stylo sur la pile de feuilles, abandonnant enfin son prétexte, et releva les yeux vers elle, afficha un sourire avenant et pencha légèrement la tête sur le côté. « Est-ce que je suis déjà devenu si ennuyeux que cela, ou bien, le sujet du cours n’était pas suffisamment passionnant pour mériter cette indifférence ? » C’était un ton de plaisanterie pour tenter de détendre ne serait-ce qu’un peu les traits de Juliet. Le ton de sa voix n’était jamais agressif ou froid, mais lors d’échanges plus sérieux comme celui-ci, c’était encore plus remarquable. Un timbre posé, qui montrait une certaine tendresse, bien que toujours dans une retenue polie qui le caractérisait bien. « Plus sérieusement… Je ne suis pas expert en la matière, mais je vois que quelque chose ne va pas. Qu’est-ce qu’il se passe, Juliet ? » Il s’était redressé, avait fait le tour de son bureau et s’y était appuyé légèrement pour faire correctement face à l’étudiante. S’il n’était pas psychomage comme certains de ses confrères, il n’en était pas moins compréhensif et alerte quant aux épreuves qu’elle avait déjà traversé, et tentait du mieux qu’il le pouvait de lui apporter son soutien. Il était touché qu’elle lui en ait parlé, et que ça lui plaise ou non, il était dorénavant concerné, bien que, pour l’instant, lui, n’avait pas partagé son propre parcours plus sombre de ces deux dernières années. | ( Pando ) |
- Juliet BlackthornADMIN - Baby sixtine - Little sun
- » parchemins postés : 1975
» miroir du riséd : ester expósito
» crédits : alcaline (ava) ; crackship (code sign) ; chaton (gif sign)
» multinick : miguel pajares & calliope muller & andrew hill
» âge : 24 ans (depuis le 02/09/2023)
» situation : fiancé à son cousin nullus blackthorn.
» année d'études : 6eme année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Potion (+), Sortilèges (+) et Médicomagie (++)ㅡ options facultatives :▣ Etude des Runes (++).
» profession : interne aux urgences de sainte marie d'inverness
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 4301
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: the fear of falling apart ✵ Juliet
Sam 5 Mar 2022 - 21:27
Lundi 14 mars 2022
Juliet ne savait pas comment elle tenait encore le coup… Vraiment parfois, elle se demandait ce qui la maintenait encore debout alors que toutes les fibres de son corps lui hurlait de se reposer un peu. On lui avait dit que l’internat était une phase particulièrement difficile pour les étudiants en médicomagie mais elle n’avait pas imaginé que ce serait à ce point là… Entre les gardes à l’hôpital et les cours à l’université… Elle n’avait même pas eut le temps de s’angoisser pour ses examens de mi semestre tellement elle était déjà sous l’eau. Heureusement, ses résultats n’étaient pas trop mauvais.
Si encore il n’y avait que ça… Si seulement il n’y avait que ça. La fatigue physique était une chose mais l’épuisement psychologique n’était pas loin de la submerger. La douce Juliet vivait dans la peur. Elle vivait en retenant son souffle. Elle vivait dans l’attente de la catastrophe. Elle se sentait tellement illégitime en tant qu’interne. Elle se sentait tellement perdue aux urgences alors que cela faisait déjà plusieurs mois qu’elle y oeuvrait coeur et âme. Foutu syndrome de l’imposteur. Elle avait l’impression de ne jamais savoir exactement ce qu’elle faisait. L’impression de tatoner sans arrêt. L’impression de ne jamais être sûre d’elle. De douter sans arrêt.
Et si encore il n’y avait que ça. Ses gardes n’étaient pas ses seuls tourments. Sa relation avec Elio commençait à fuiter. Voila des mois qu’ils avaient officiellement rompu mais continuaient de se voir secrètement pour leur plus grand bonheur. Elio n’avait pas su tenir sa langue avec son frère et Kathleen avait finit par les surprendre… Elle avait fait promettre à sa co-interne de garder ça pour elle mais elle était trop consciente du danger que courait le Cooper pour que cela ne lui trotte pas dans la tête.
Il est vrai que durant ce cours, bien que celui-ci était fort intéressant, la douce Blackthorn était restée particulièrement passive. Elle avait prit quelques notes, réalisé quelques schémas. D’habitude elle participait, c’était d’ailleurs un des seuls cours où elle se sentait assez en confiance pour participer. Mais aujourd’hui son cerveau faisait des bulles et elle n’était pas capable de grand chose. Malgré tout… Elle ne pensait pas que cela avait été aussi flagrant et elle se doute de ce qui l’attend alors qu’elle est appelée par l’Irlandais alors que les autres étudiants quittent l’amphitheatre. Un mince sourire se dessine sur les lèvres que la blonde à la remarque amusante de son interlocuteur mais elle s’excuse malgré tout.
- Votre cours était extrêmement intéressant Professeur, je vous assure que vous n’y êtes pour rien et je suis navrée que ma présence ait pu être passive à ce point…
Elle marque une pause, hésitante sur ce qu’elle allait pouvoir invoquer par la suite. En temps normal elle aurait tendance à esquiver, n’étant pas du genre à se plaindre mais étant assez mauvaise pour faire semblant. Malgré tout, cet enseignant avait su ravir la confiance de la cadette Blackthorn avant même de prendre son poste…
- Pour être honnête suis extrêmement fatiguée, entre les cours magistraux, les T.P., les gardes à l’hôpital… J’ai l’impression d’être incapable de tout mener de front.
SUNSHINE
I got you, moonlight, i'm your sunshine. I need you all night, come on, moove with me. I'm levitating.
- pride:
- InvitéInvité
Re: the fear of falling apart ✵ Juliet
Jeu 7 Avr 2022 - 0:49
« the fear of falling apart. » « Il n’y a pas besoin d’excuse, je me suis habitué à votre participation, aussi simple que cela. D’un autre côté, ça me permet de voir que vous n’êtes pas dans votre état normal… » Il haussa une épaule conservant son sourire puis fronça légèrement les sourcils en entendant alors la raison de ce changement de comportement. Il appuya ses mains contre le bureau derrière lui et resta un instant silencieux avant de reprendre posément. « Pour être honnête – fit-il exprès de reprendre les mots de la jeune femme – je me serais inquiété du contraire… » Et pour cause, lorsque les gardes, notamment urgentistes rentraient dans le cursus étudiant, cela devenait un parcours du combattant, et il parlait en connaissance de cause. « On a tendance à vous faire croire que c’est normal, mais, ne vous méprenez pas, c’est bien plus que ce qu’un être humain, même magique, peut supporter. Avec tout le respect que je dois à la médicomagie, bien entendu. » Un sourire s’esquissa sur ses lèvres alors qu’il haussa doucement les épaules. « Vous n’êtes incapable de rien, puisque vous êtes ici. Et même si je suis persuadé que ce qui se trame là-dedans – il tapota son index sur son propre crâne – vous somme du contraire, vous êtes légitime, Juliet. » Une légère pause de quelques secondes fut marquée avant qu’il ne reprenne : « Je ne vais pas vous mentir, les gardes et ce roulement en particulier, c’est un enfer. Je ne compte plus les fois où je me suis réveillé entre deux chariots de potions juste pour récupérer ne serait-ce qu’un semblant de vivacité et pouvoir assister à mon cours le lendemain. En revanche, je sais une chose : ne vous triturez pas l’esprit avec ce genre de pensées. Ne vous tirez pas vers le bas, parce que non, vous n’êtes pas infaillible, personne ne l’est, mais cela ne veut pas dire que vous n’en êtes pas moins solide. Que ce soit dans vos études, ou bien professionnellement… ou encore personnellement. » Volontairement, il insista un peu plus sur ce dernier mot, parce que même si la jeune blonde n’abordait que le sujet de ces études et de sa carrière, elle semblait submergée par bien d’autres ressentis. Si lui ne cherchait pas à lui extirper quelques mots sur le sujet, de peur de la braquer, il était prêt à l’écouter si elle en avait besoin et il ferait de son mieux pour ne serait-ce que la conseiller. Il cherchait le regard de Juliet en penchant légèrement la tête avant de la hocher doucement : « Ne soyez pas si dure envers vous, d’accord ? » Son timbre de voix était rassurant et encourageant à la fois. Leksander savait poser les bons mots sur ses bonnes intentions pour pouvoir les transmettre correctement. Il aimait à penser qu’il pouvait être juste cette voix dont on avait besoin dans les moments les plus compliqués, cette personne avec qui on pouvait parler de tout, sans crainte d’être jugé. | ( Pando ) |
- Juliet BlackthornADMIN - Baby sixtine - Little sun
- » parchemins postés : 1975
» miroir du riséd : ester expósito
» crédits : alcaline (ava) ; crackship (code sign) ; chaton (gif sign)
» multinick : miguel pajares & calliope muller & andrew hill
» âge : 24 ans (depuis le 02/09/2023)
» situation : fiancé à son cousin nullus blackthorn.
» année d'études : 6eme année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Potion (+), Sortilèges (+) et Médicomagie (++)ㅡ options facultatives :▣ Etude des Runes (++).
» profession : interne aux urgences de sainte marie d'inverness
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 4301
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: the fear of falling apart ✵ Juliet
Lun 18 Avr 2022 - 20:53
L’instant entre le moment où elle était arrivée au bureau et l’instant où ils s’étaient retrouvé seul avait été particulièrement pénible pour la Blackthorn qui avait essayé d’ignorer les regards interrogateurs voir carrément curieux qui s’étaient attardés sur elle alors qu’elle faisait mine de s’interesser au pot à crayon et aux grimoires de médicomagie qui occupaient le bureau de son Professeur.
Elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre alors elle appréhendait la remarque de son Professeur, sûrement celui qu’elle appréciait le plus et estimait le plus en ces murs. Evidemment, elle avait rougit, consciente de son comportement plus que décevant durant ce cours puis elle avait palit alors que la question du Professeur O Fearghail lui avait posé une question fort explicite.
La jolie blonde ne s’ouvrit pas tout de suite. Elle avait tellement l’habitude de dire que tout allait bien. De faire façade. C’était parfois plus simple de prétendre que de dire la vérité… Elle ne pouvait pas raconter à cet homme tout les états d’âmes qui la taraudaient, d’autant que certains étaient particulièrement personnel, mais elle n’avait pas longtemps été tentée de se taire. Au contraire. Elle se sentait en confiance face à cet homme et elle s’ouvrit rapidement sur les difficultés qu’elle ressentait face à ses études et à son internat.
Elle écoute, religieusement, les mots qui résonnent dans l’amphithéâtre et viennent doucement mais sûrement nourrir son ego et sa confiance en elle qu’elle croyait perdue. Se doutant qu’elle allait rester ici un instant, elle posa au sol son sac, quittant ainsi le regard du professeur au moment où il évoquait sa situation personnelle et ce fut une bonne chose car elle aurait eut bien du mal à retenir ses émotions si ça n’avait pas été le cas.
- J’ai toujours été exigeante envers moi même mais là j’ai l’impression qu’elle ne suffit même pas… Qu’elle n’arrive pas à la cheville de ce qu’exige l’hôpital… J’ai vraiment l’impression de ne pas savoir ce que je fais, parfois. J’ai déjà paniqué lors d’une prise en charge en urgence vitale. J’ai peur de faire une énorme erreur et de le regretter toute ma vie… Que je prenne la mauvaise décision, que je fasse le mauvais choix. Parfois le doute si est puissant que je me sens moi, impuissante à réagir.
Son visage se chiffonne perceptiblement, ses mains se rejoignent pour se serrer l’une contre elle comme pour exprimer son stress d’une autre manière. Son regard fait l’aller retour entre les prunelles bienveillantes du quarantenaire et ses ongles qui avaient abandonné toute idée de manucure…
Elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre alors elle appréhendait la remarque de son Professeur, sûrement celui qu’elle appréciait le plus et estimait le plus en ces murs. Evidemment, elle avait rougit, consciente de son comportement plus que décevant durant ce cours puis elle avait palit alors que la question du Professeur O Fearghail lui avait posé une question fort explicite.
La jolie blonde ne s’ouvrit pas tout de suite. Elle avait tellement l’habitude de dire que tout allait bien. De faire façade. C’était parfois plus simple de prétendre que de dire la vérité… Elle ne pouvait pas raconter à cet homme tout les états d’âmes qui la taraudaient, d’autant que certains étaient particulièrement personnel, mais elle n’avait pas longtemps été tentée de se taire. Au contraire. Elle se sentait en confiance face à cet homme et elle s’ouvrit rapidement sur les difficultés qu’elle ressentait face à ses études et à son internat.
Elle écoute, religieusement, les mots qui résonnent dans l’amphithéâtre et viennent doucement mais sûrement nourrir son ego et sa confiance en elle qu’elle croyait perdue. Se doutant qu’elle allait rester ici un instant, elle posa au sol son sac, quittant ainsi le regard du professeur au moment où il évoquait sa situation personnelle et ce fut une bonne chose car elle aurait eut bien du mal à retenir ses émotions si ça n’avait pas été le cas.
- J’ai toujours été exigeante envers moi même mais là j’ai l’impression qu’elle ne suffit même pas… Qu’elle n’arrive pas à la cheville de ce qu’exige l’hôpital… J’ai vraiment l’impression de ne pas savoir ce que je fais, parfois. J’ai déjà paniqué lors d’une prise en charge en urgence vitale. J’ai peur de faire une énorme erreur et de le regretter toute ma vie… Que je prenne la mauvaise décision, que je fasse le mauvais choix. Parfois le doute si est puissant que je me sens moi, impuissante à réagir.
Son visage se chiffonne perceptiblement, ses mains se rejoignent pour se serrer l’une contre elle comme pour exprimer son stress d’une autre manière. Son regard fait l’aller retour entre les prunelles bienveillantes du quarantenaire et ses ongles qui avaient abandonné toute idée de manucure…
SUNSHINE
I got you, moonlight, i'm your sunshine. I need you all night, come on, moove with me. I'm levitating.
- pride:
- InvitéInvité
Re: the fear of falling apart ✵ Juliet
Lun 23 Mai 2022 - 1:57
« the fear of falling apart. » L’incertitude qui lui servit d’ouverture ne surprit pas vraiment le professeur de médicomagie. Il connaissait que trop bien ce sentiment, et n’avait pas de mal à se rappeler les longues heures d’internat qui l’avait lui aussi mis à bas. C’était sans doute pourquoi sa réponse fut si rapide et emplie de sens. Il s’appliquait à démontrer qu’il croyait en ses capacités, et que Juliet devait le faire également. La voyant déposer son sac, il s’appuya davantage sur son bureau. Si cette entrevue devait durer, soit, il prendrait le temps nécessaire, car, pour lui, à cet instant, quelque chose de plus sérieux, encore, était le fondement de tout ceci. En silence, il écoutait la jeune blonde face à lui, détaillant ses gestes, son langage corporel, tout en déchiffrant ses paroles. Ses sourcils se fronçaient passablement, alors qu’elle fuyait son regard à plusieurs reprises, traduisant son stress. Leksander leva doucement la main vers elle, dans un signe d’apaisement avant de reprendre la parole. « Arrêtons-nous là, une seconde. » En se redressant sur ses jambes, il continua, calmement. « L’appréhension est une chose qui peut être bénéfique puisqu’elle aiguise notre attention en un sens. Mais, la coupler avec toute cette pression, ce stress, ce flux incessant de pensées, cela revient à vous embrumer l’esprit. Vous êtes rationnelle, Juliet, vous l’avez plusieurs fois démontré. La médicomagie n’est pas qu’une question de théorie, et de pratique… Il y a aussi la passion, l’instinct, le libre-arbitre. Choses que vous possédez, mais que vous bridez par toute cette anxiété. Je pourrai vous dire de lâcher prise, c’est si facile comme option, mais cela reviendrait à admettre que la source de tout ceci n’est que dans les études, ou l'hôpital, hors je ne pense pas que ce soit le cas. » Le professeur, c’était approché un peu plus de l’étudiante, réduisant le champ des possibles quant au fait de fuir son regard. « Alors… Je vais plutôt vous demander qu’est-ce qui sature tant votre esprit pour remettre en question vos études, vos capacités, ainsi que tout votre début de carrière ? Personne ne se remet en question si soudainement sous le simple fait de l'exigence. » Un silence s’installa à nouveau entre eux, et des airs de flashbacks sur une discussion entre eux en août survinrent à l’esprit du professeur, mais il ne dit rien. Il se contenta d’adresser un sourire compatissant. « Vous n’êtes pas obligée de me répondre, ni maintenant, ni un autre jour, mais, sachez simplement que vous pouvez le faire. Tout ce que vous trouverez, c’est une main tendue de ma part, toujours. » | ( Pando ) |
- Juliet BlackthornADMIN - Baby sixtine - Little sun
- » parchemins postés : 1975
» miroir du riséd : ester expósito
» crédits : alcaline (ava) ; crackship (code sign) ; chaton (gif sign)
» multinick : miguel pajares & calliope muller & andrew hill
» âge : 24 ans (depuis le 02/09/2023)
» situation : fiancé à son cousin nullus blackthorn.
» année d'études : 6eme année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Potion (+), Sortilèges (+) et Médicomagie (++)ㅡ options facultatives :▣ Etude des Runes (++).
» profession : interne aux urgences de sainte marie d'inverness
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 4301
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: the fear of falling apart ✵ Juliet
Ven 10 Juin 2022 - 10:04
L’hopital Sainte Marie d’Inverness était devenu un lieu qui faisait ressentir à Juliet beaucoup de sentiments antagonistes. D’un côté, elle l’adorait. Elle adorait porter la blouse verte et blanche des internes. Elle adorait être auprès des patients, écouter leurs maux, chercher ce qui pouvait tarauder leur corps ou même parfois leurs esprit.
D’un autre côté, elle se sentait parfois si nulle. Si démunie. Si perdue. Elle craignait régulièrement de commettre une erreur, de rater un diagnostique. Elle craignait de blesser plutôt que de soigner. En quelques mots, elle craignait tout simplement de ne pas être à la hauteur. Pourtant elle bossait. Elle bossait dur. Et même si son Professeur s’escrimait à lui expliquer que c’était normal, elle avait du mal à l’accepter. Pourquoi tout paraissait beaucoup plus simple pour les autres alors ? Qu’est ce qu’il lui manquait ?
D’après lui, un soupçon de lâcher-prise. Un rien de confiance en son instinct. Elle avait l’impression de l’avoir perdu quelque part entre les murs de pierre de l’établissement hospitalier. Pourtant au fil de ses parole et alors que son regard profond semble la sonder avec minutie, il en arrive à la conclusion que ce n’est pas les exigences hospitalo-universitaires qui lui pèsent. Persuadé, semble-t-il, que s’il n’y avait que cela elle saurait les gérer sans encombre.
- Je…
La question avait été posée si clairement. L’attention du O Fearghail lui étant toute destinée. Elle ne pouvait pas vraiment esquiver l’interrogation bien qu’elle angoissait à l’idée d’ouvrir son coeur à un inconnu. Devait elle vraiment raconter ses misères familiales à cet homme ? Les comprendrait il seulement ? Ce genre d’histoires avaient tendances à rester dans des cercles si restreints que l’idée d’y intégrer son Professeur lui semblait presque saugrenue.
Elle ne sait pas quoi dire exactement. Elle ne sait pas par où commencer. L’aide proposée par le quarantenaire est tentante. Cette main tendue, elle l’a si souvent vu en étant persuadée de ne pas pouvoir la prendre. Elle avait toujours si peur que la personne la lâche, où d’entrainer l’aidant dans sa chute. Mais le médicomage était solide n’est ce pas… ? Il saurait la tenir, sans tomber, cette main ?
- Vous avez raison.
L’admettre était déjà un premier pas. Il avait raison. L’hôpital était une de ses sources d’angoisse et c’était bien plus simple d’avouer celle-ci que de raconter quelle genre d’épée de Damocles la menaçait. Que dire ? Par où commencer ?
- J’ignore si vous pretez attention aux bruits de couloirs où de manière générale à ce qu’il peut se passer au sein de la communauté des …
Elle hésite sur la formulation, ayant toujours peur de faire mauvaise impression en les prononcent. Peur de paraitre comme ses parents… Une légère grimace déforme ses traits alors qu’elle baisse d’un ton pour terminer sa phrase.
- Sorciers de sang-pur ?
Peut être connaissait il une partie de son histoire ? Peut être n'aurait elle pas a raconter, à expliquer... Peut être que sous-entendre suffirait...
D’un autre côté, elle se sentait parfois si nulle. Si démunie. Si perdue. Elle craignait régulièrement de commettre une erreur, de rater un diagnostique. Elle craignait de blesser plutôt que de soigner. En quelques mots, elle craignait tout simplement de ne pas être à la hauteur. Pourtant elle bossait. Elle bossait dur. Et même si son Professeur s’escrimait à lui expliquer que c’était normal, elle avait du mal à l’accepter. Pourquoi tout paraissait beaucoup plus simple pour les autres alors ? Qu’est ce qu’il lui manquait ?
D’après lui, un soupçon de lâcher-prise. Un rien de confiance en son instinct. Elle avait l’impression de l’avoir perdu quelque part entre les murs de pierre de l’établissement hospitalier. Pourtant au fil de ses parole et alors que son regard profond semble la sonder avec minutie, il en arrive à la conclusion que ce n’est pas les exigences hospitalo-universitaires qui lui pèsent. Persuadé, semble-t-il, que s’il n’y avait que cela elle saurait les gérer sans encombre.
- Je…
La question avait été posée si clairement. L’attention du O Fearghail lui étant toute destinée. Elle ne pouvait pas vraiment esquiver l’interrogation bien qu’elle angoissait à l’idée d’ouvrir son coeur à un inconnu. Devait elle vraiment raconter ses misères familiales à cet homme ? Les comprendrait il seulement ? Ce genre d’histoires avaient tendances à rester dans des cercles si restreints que l’idée d’y intégrer son Professeur lui semblait presque saugrenue.
Elle ne sait pas quoi dire exactement. Elle ne sait pas par où commencer. L’aide proposée par le quarantenaire est tentante. Cette main tendue, elle l’a si souvent vu en étant persuadée de ne pas pouvoir la prendre. Elle avait toujours si peur que la personne la lâche, où d’entrainer l’aidant dans sa chute. Mais le médicomage était solide n’est ce pas… ? Il saurait la tenir, sans tomber, cette main ?
- Vous avez raison.
L’admettre était déjà un premier pas. Il avait raison. L’hôpital était une de ses sources d’angoisse et c’était bien plus simple d’avouer celle-ci que de raconter quelle genre d’épée de Damocles la menaçait. Que dire ? Par où commencer ?
- J’ignore si vous pretez attention aux bruits de couloirs où de manière générale à ce qu’il peut se passer au sein de la communauté des …
Elle hésite sur la formulation, ayant toujours peur de faire mauvaise impression en les prononcent. Peur de paraitre comme ses parents… Une légère grimace déforme ses traits alors qu’elle baisse d’un ton pour terminer sa phrase.
- Sorciers de sang-pur ?
Peut être connaissait il une partie de son histoire ? Peut être n'aurait elle pas a raconter, à expliquer... Peut être que sous-entendre suffirait...
SUNSHINE
I got you, moonlight, i'm your sunshine. I need you all night, come on, moove with me. I'm levitating.
- pride:
|
|