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Message in a bottle [PV Agrippa]
Dim 30 Déc 2018 - 22:54
L’entretien avec le professeur Phelps la veille fut particulièrement bénéfique pour Hermès, que l’américain y soit pour quelque chose ou non. Son esprit devint beaucoup plus clair dès lors qu’il franchit la porte de son bureau, alors qu’il semblait traverser l’une des périodes les plus sombres de sa vie. La révélation de Adoración Castilla provoqua une implosion dans la vie personnelle du sorcier qui enquêta sur son véritable père tel un Auror afin de construire une nouvelle famille, oubliant peut-être que sa petite-amie, Sapphire McBee, pouvait grandement l’aider dans sa quête. Les deux amoureux s’éloignèrent malheureusement suite à l’accident du joueur des Frelons de Wimbourne, ce-dernier préférant éviter toutes questions liées à son ancienne agent ou à sa prétendue liaison avec Maike Sieger, l’irlandaise pouvant parfois se montrer un peu trop curieuse. Delacroix devait pourtant lui parler rapidement s’il ne voulait pas la perdre définitivement. Habitué à travestir la vérité auprès des médias, voire à mentir dans les cas les plus extrêmes, le franco-espagnol se rendait ainsi au niveau inférieur de l’université pour solliciter le soutien de la Maîtresse des Potions. Le jeune homme descendait l’escalier menant aux anciennes caves de Hungcalf d’un pas décidé et suivait le chemin vers la salle de classe minutieusement décrit par des étudiants en Médicomagie. Le Wright venait dans cet endroit pour la première fois, mais contrairement à la majorité des élèves qui fréquentaient ces lieux, il percevait à peine le froid et l’humidité ambiants. Élevé dans la fraîcheur de la Normandie et exerçant une profession nécessitant d’être à l’extérieur par tous les temps et parfois durant plusieurs jours, Hermès eut tout le loisir de s’aguerrir contre un climat hivernal comme celui-là. Ses yeux eurent toutefois bien plus de difficulté à s’accommoder de l’obscurité, même si les torches disposées le long des couloirs éclairaient suffisamment le sous-sol, tandis que l’odeur d’une pièce non-aérée lui parvenait jusqu’aux narines.
L’homme entendait des chaudrons en ébullition et distinguait petit à petit la pièce austère dans laquelle Agrippa Skinner enseignait sa matière de prédilection. Les apprentis Médicomages la décrivaient de manière peu généreuse, affirmant volontiers qu’elle ressemblait presque à un monstre avec son air glacial et autoritaire. Delacroix pensa immédiatement à son ancienne professeur de Sortilèges, choisissant ainsi de ne pas se fier aux allégations des autres étudiants qui possédaient souvent une imagination débordante. Il préférait la rencontrer lui-même avant de pouvoir dire quoi que ce soit à son sujet. La sorcière semblait préparer de nouvelles potions. Hermès toqua légèrement à la porte ouverte, craignant de déranger la directrice des Summerbee qui ne le connaissait pas. Voyant que la femme ne disait pas un mot, visiblement concentrée sur son travail, il prit finalement la parole pour signaler sa présence.
- Bonsoir professeur, commença-t-il timidement. Je suis vraiment navré de vous déranger en plein travail, d’autant plus que je ne suis pas l’un de vos élèves. Le Wright marqua volontairement une pause, espérant peut-être naïvement que madame Skinner lui accorde un minimum d’attention. Mais j’ai une requête, et je pense sincèrement que vous êtes la meilleure personne qui puisse m’aider. J’ai besoin d’une potion. Celle-ci est malheureusement bien trop complexe à fabriquer, même pour l’élève le plus assidu en cours de potions si j’en crois les enseignements de mon ancien professeur, et je préférerais m’approvisionner auprès d’une experte. Bien qu’il ait envisagé de devenir Auror jusqu’à la fin de ses études à Beauxbâtons, Delacroix ne fut jamais très doué dans la préparation de potions, se contentant seulement d’un Effort Exceptionnel durant ses examens de dernière année dans cette matière. Je fournirais moi-même les ingrédients nécessaires et je vous paierais, évidemment.
L’homme entendait des chaudrons en ébullition et distinguait petit à petit la pièce austère dans laquelle Agrippa Skinner enseignait sa matière de prédilection. Les apprentis Médicomages la décrivaient de manière peu généreuse, affirmant volontiers qu’elle ressemblait presque à un monstre avec son air glacial et autoritaire. Delacroix pensa immédiatement à son ancienne professeur de Sortilèges, choisissant ainsi de ne pas se fier aux allégations des autres étudiants qui possédaient souvent une imagination débordante. Il préférait la rencontrer lui-même avant de pouvoir dire quoi que ce soit à son sujet. La sorcière semblait préparer de nouvelles potions. Hermès toqua légèrement à la porte ouverte, craignant de déranger la directrice des Summerbee qui ne le connaissait pas. Voyant que la femme ne disait pas un mot, visiblement concentrée sur son travail, il prit finalement la parole pour signaler sa présence.
- Bonsoir professeur, commença-t-il timidement. Je suis vraiment navré de vous déranger en plein travail, d’autant plus que je ne suis pas l’un de vos élèves. Le Wright marqua volontairement une pause, espérant peut-être naïvement que madame Skinner lui accorde un minimum d’attention. Mais j’ai une requête, et je pense sincèrement que vous êtes la meilleure personne qui puisse m’aider. J’ai besoin d’une potion. Celle-ci est malheureusement bien trop complexe à fabriquer, même pour l’élève le plus assidu en cours de potions si j’en crois les enseignements de mon ancien professeur, et je préférerais m’approvisionner auprès d’une experte. Bien qu’il ait envisagé de devenir Auror jusqu’à la fin de ses études à Beauxbâtons, Delacroix ne fut jamais très doué dans la préparation de potions, se contentant seulement d’un Effort Exceptionnel durant ses examens de dernière année dans cette matière. Je fournirais moi-même les ingrédients nécessaires et je vous paierais, évidemment.
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Re: Message in a bottle [PV Agrippa]
Mar 1 Jan 2019 - 16:49
J'appréciais travailler à la fin des cours, prendre du temps pour moi et remettre tout en ordre. Je n'étais pas maniaque, loin de là, mais j'appréciais que chaque chose soit à sa place. Qui plus est, ce qui est fait n'est plus à faire, ainsi, les potions préparées et rangées ne seraient plus un problème pour moi pour le lendemain. Ainsi, je me perdais dans mes pensées alors que j'attendais que le contenu de mon chaudron se mette à bouillir, agitant ma baguette machinalement tandis que je versais les ingrédients souhaités dans l'eau.
La tranquillité des lieux aidait à ma profonde sérénité de l'instant. Même si le sous-sol était sombre, qu'il s'en dégageait une forte odeur d'humidité et même de moisissure, ce qui ne semblait pas être au diapason de mes habitudes, j'appréciais grandement l'endroit. C'était justement parce que ceux me connaissant de renom par mon blason, ou tout simplement parce qu'ils ne faisaient que se fier aux apparences, étaient étonnés de me voir travailler dans l'étage inférieur, qu'il m'en était que plus sympathique. J'aimais étonner et surprendre, et bien souvent ça n'avait pas de bonnes intentions. Je restais une femme forte, ferme et autoritaire. Ma venue à Hungcalf m'avait permis de mettre de l'eau dans mon vin, et davantage depuis le retour de ma fille, néanmoins, je ne changeais pas totalement mon caractère dur et froid. Ça allait même jusqu'à ma tenue. Vêtue d'un chemisier bleu marine et d'un pantalon noir, je ressemblais à une femme d'affaire, démontrant par les tissus toute ma richesse mais également ma fermeté.
Ce fut lorsqu'on toqua à ma porte que toute cette sérénité s'envola, et je sentis immédiatement une sombre colère monter en moi. Accordant à peine un regard à l'intrus, je le laissais entrer dans ma salle de cours sans me laisser distraire du travail que j'étais en train de faire. Au moins, il avait la politesse de s'excuser, et m'expliqua bien rapidement la raison de sa venue. Toutefois, je n'étais pas entièrement satisfaite et prête à l'écouter davantage. Même si j'avais beaucoup étudié les dossiers de l'université, je ne connaissais pas non plus l'ensemble des élèves par cœur. Le visage de mon visiteur m'évoqua quelque chose, mais je n'arrivais pas à le remettre pour le moment.
Poussant un long soupir, je me redressais de toute ma hauteur en quittant enfin le chaudron devant lequel je me trouvais du regard, pour sonder le jeune opportun.
Le toisant de bas en haut de mon air hautain et supérieur, je plissais légèrement les yeux, accentuant la froideur de l'azur de mes prunelles.
- Et à qui ai-je l'honneur ?
La moindre des politesses, c'était de se présenter. Lui savait qui j'étais, moi non, et les flatteries, bien que je les appréciais et qu'elles étaient bienvenue, ne m'aveuglais pas. Je n'en oubliais donc pas l'essentiel. Sa requête me paraissait toutefois étrange, mais ce n'était pas ce détail non plus qui allait me poser problème. Les règles, je savais les enfreindre, et ce, depuis bien avant ma venue à Hungcalf. Il fallait savoir jouer finement, ce n'était pas plus compliqué que ça.
Observant encore un instant mon visiteur, je me détournais une nouvelle fois de lui pour reprendre mon travail tout en manipulant avec habilité cette baguette nacrée logée dans ma main droite.
La tranquillité des lieux aidait à ma profonde sérénité de l'instant. Même si le sous-sol était sombre, qu'il s'en dégageait une forte odeur d'humidité et même de moisissure, ce qui ne semblait pas être au diapason de mes habitudes, j'appréciais grandement l'endroit. C'était justement parce que ceux me connaissant de renom par mon blason, ou tout simplement parce qu'ils ne faisaient que se fier aux apparences, étaient étonnés de me voir travailler dans l'étage inférieur, qu'il m'en était que plus sympathique. J'aimais étonner et surprendre, et bien souvent ça n'avait pas de bonnes intentions. Je restais une femme forte, ferme et autoritaire. Ma venue à Hungcalf m'avait permis de mettre de l'eau dans mon vin, et davantage depuis le retour de ma fille, néanmoins, je ne changeais pas totalement mon caractère dur et froid. Ça allait même jusqu'à ma tenue. Vêtue d'un chemisier bleu marine et d'un pantalon noir, je ressemblais à une femme d'affaire, démontrant par les tissus toute ma richesse mais également ma fermeté.
Ce fut lorsqu'on toqua à ma porte que toute cette sérénité s'envola, et je sentis immédiatement une sombre colère monter en moi. Accordant à peine un regard à l'intrus, je le laissais entrer dans ma salle de cours sans me laisser distraire du travail que j'étais en train de faire. Au moins, il avait la politesse de s'excuser, et m'expliqua bien rapidement la raison de sa venue. Toutefois, je n'étais pas entièrement satisfaite et prête à l'écouter davantage. Même si j'avais beaucoup étudié les dossiers de l'université, je ne connaissais pas non plus l'ensemble des élèves par cœur. Le visage de mon visiteur m'évoqua quelque chose, mais je n'arrivais pas à le remettre pour le moment.
Poussant un long soupir, je me redressais de toute ma hauteur en quittant enfin le chaudron devant lequel je me trouvais du regard, pour sonder le jeune opportun.
Le toisant de bas en haut de mon air hautain et supérieur, je plissais légèrement les yeux, accentuant la froideur de l'azur de mes prunelles.
- Et à qui ai-je l'honneur ?
La moindre des politesses, c'était de se présenter. Lui savait qui j'étais, moi non, et les flatteries, bien que je les appréciais et qu'elles étaient bienvenue, ne m'aveuglais pas. Je n'en oubliais donc pas l'essentiel. Sa requête me paraissait toutefois étrange, mais ce n'était pas ce détail non plus qui allait me poser problème. Les règles, je savais les enfreindre, et ce, depuis bien avant ma venue à Hungcalf. Il fallait savoir jouer finement, ce n'était pas plus compliqué que ça.
Observant encore un instant mon visiteur, je me détournais une nouvelle fois de lui pour reprendre mon travail tout en manipulant avec habilité cette baguette nacrée logée dans ma main droite.
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Re: Message in a bottle [PV Agrippa]
Dim 13 Jan 2019 - 22:17
Bien que Hermès se soit rapidement excusé pour avoir interrompu le travail minutieux de Agrippa Skinner, celle-ci semblait tout de même profondément agacée. L’accueil dans la salle de classe, visiblement aussi sombre que l’humeur de son occupante, ne fut pas spécialement chaleureux. Le sorcier exposa alors la raison de sa venue de manière à éveiller la curiosité et l’intérêt de la Maîtresse des Potions, indiquant simplement qu’il désirait obtenir une certaine mixture extrêmement complexe à fabriquer. La directrice des Summerbee se redressa alors, quittant son chaudron en ébullition des yeux pour porter son regard sur l’étudiant qui lui faisait désormais face, non sans pousser un long soupir. Elle le regardait de bas en haut avec le mépris caractéristique des sorciers de bonnes familles, et plus précisément de Sang-Pur, ignorant manifestement son ascendance. Le Wright enfonça davantage les mains dans les poches de son manteau, serrant un peu plus ses doigts autour de sa baguette. Naturellement intimidé par cette quadragénaire qui ressemblait tant à un iceberg, le jeune homme ne voulait néanmoins se laisser impressionner par cette condescendance qu’il ne connaissait que trop bien dans le monde du sport professionnel et dans la vie quotidienne. Delacroix ne répondit pas immédiatement à sa question. La sorcière ne s’intéressait certainement pas au Quidditch. Il observait à son tour cette femme, vêtue généreusement d’un chemisier bleu marine et d’un pantalon noir semblables aux étoffes que portaient les personnes les plus fortunées, discernant là probablement une première faille chez son interlocutrice cachée derrière un masque de glace.
- On me connaît sous le nom de Hermès Delacroix, mais ma véritable famille exerce son influence principalement en Espagne, commença Hermès sans entrer davantage dans les détails de sa lignée. Madame Skinner ressemblait beaucoup à l’une de ses anciennes professeures, que ce soit par le biais de son attitude rigide ou à travers le regard des élèves qui la décrivaient souvent comme une créature monstrueuse dénuée d’émotions, ce pourquoi le Wright refusait catégoriquement de la juger à partir de ce qu’il entendit dans les couloirs de l’Université. Le jeune homme se détourna légèrement de la britannique pour se diriger vers un chaudron et identifier ce qu’il contenait à l’intérieur. Je ne vous connais pas suffisamment bien pour affirmer quoi que ce soit professeure, reprit-il en se tournant dans sa direction, mais je ne crois pas que vous enseignez ici pour la paye. Vous ne semblez pas souffrir financièrement, ajouta-il brièvement en fixant son chemisier. J’ai plutôt l’impression que vous êtes ici pour quelqu’un, comme le fut une vieille amie pour moi à Beauxbâtons.
Delacroix adressa un petit sourire bienveillant à la potionniste, l’informant ainsi qu’il ne se fiait guère aux rumeurs lancées par les autres étudiants et qu’il savait qu’une profonde blessure se cachait parfois derrière un comportement inhospitalier.
- On me connaît sous le nom de Hermès Delacroix, mais ma véritable famille exerce son influence principalement en Espagne, commença Hermès sans entrer davantage dans les détails de sa lignée. Madame Skinner ressemblait beaucoup à l’une de ses anciennes professeures, que ce soit par le biais de son attitude rigide ou à travers le regard des élèves qui la décrivaient souvent comme une créature monstrueuse dénuée d’émotions, ce pourquoi le Wright refusait catégoriquement de la juger à partir de ce qu’il entendit dans les couloirs de l’Université. Le jeune homme se détourna légèrement de la britannique pour se diriger vers un chaudron et identifier ce qu’il contenait à l’intérieur. Je ne vous connais pas suffisamment bien pour affirmer quoi que ce soit professeure, reprit-il en se tournant dans sa direction, mais je ne crois pas que vous enseignez ici pour la paye. Vous ne semblez pas souffrir financièrement, ajouta-il brièvement en fixant son chemisier. J’ai plutôt l’impression que vous êtes ici pour quelqu’un, comme le fut une vieille amie pour moi à Beauxbâtons.
Delacroix adressa un petit sourire bienveillant à la potionniste, l’informant ainsi qu’il ne se fiait guère aux rumeurs lancées par les autres étudiants et qu’il savait qu’une profonde blessure se cachait parfois derrière un comportement inhospitalier.
- InvitéInvité
Re: Message in a bottle [PV Agrippa]
Mar 15 Jan 2019 - 10:08
Concentrée sur mes devoirs, la légère crispation que je ressentais chez l'homme non loin de moi ne m'échappa pas. C'était l'instinct du prédateur qui me permettait d'être à ce point aux aguets tout en travaillant. Qui plus est, le fait que je sois dérangée durant un moment de quiétude redoublait mes sens par l'agacement. La colère chez moi ne m'aveuglait pas, j'étais bien trop entraînée pour cela. Pour finir, je faisais très souvent cet effet chez les personnes qui ne me connaissaient pas, c'était une habitude et je n'étais plus guère surprise.
Écoutant alors son identité, je réfléchissais rapidement. Une influence en Espagne. Je notais cette information qui pouvait être importante de bien des façons pour ma famille, puis je revenais à son nom. Delacroix… effectivement, j'avais entendu parler de lui dans le monde du Quidditch. Je ne m'y étais jamais intéressée, car je détestais ce sport, tout du moins, je ne comprenais pas l'intérêt de voler après des balles. Voilà pourquoi son visage me disait quelque chose sans que je ne puisse le remettre tout à fait. Mais à présent que c'était chose faite, je pouvais tout à fait me concentrer sur sa demande et sa présence.
Réaliser une potion difficile et peut-être même interdite me séduisait bien évidemment. Les règles ne m'avaient jamais empêchée d'agir, toutefois, je tenais à savoir à qui j'avais affaire avant de prendre le moindre risque.
Et alors que je réalisais un mouvement complexe du poignet en direction du chaudron, munie de ma baguette, j'écoutais les dernières paroles du jeune homme sans feindre mon amusement. Un sourire vint barrer mes lèvres, mais sans me laisser déconcentrer, je tournais mes yeux d'un bleu glacé sur le jeune homme uniquement lorsque ma manœuvre était terminée.
- Ne soyez pas impertinent. Les raisons de ma présence ici ne regardent que moi. Je plissais légèrement le regard, accentuant ce côté redoutable et hautain que je dégageais naturellement. Ce n'est pas le cas de votre venue, car à présent, elle me concerne aussi.
Son petit sourire bienveillant m'amusait. Comme s'il croyait pouvoir endormir le prédateur qui sommeillait en moi. Assurément il n'était pas le seul à vouloir le faire, néanmoins, je devais reconnaître qu'il avait une perspicacité certaine qui échappait aux autres. Voilà pourquoi il avait enfin toute mon attention, car il avait su se rendre intéressant à ma personne. Me redressant tout à fait, croisant enfin les bras en abandonnant mon chaudron du regard, je plantais mes prunelles bleues dans les siennes. S'il avait mal pris que je le fixe de haut en bas, alors il devra soutenir ce regard condescendant et impérieux. Avec un petit sourire en coin, accentuant mon air mauvais, je reprenais.
- Dites m'en plus à propos de votre potion.
J'avais besoin de précisions. Car l'art des potions demandaient rigueur et adresse. Je ne pouvais décemment pas me lancer à l'aveugle sur la fabrication d'une telle mixture. Simplement, j'espérais que le jeune homme saurait comprendre qu'il était à présent le bienvenu. Tout du moins, le temps qu'il m'expose plus clairement sa demande. S'il avait besoin de quelque chose concernant les ongles de ses doigts de pied mal manucurés, il prendrait la porte rapidement à coup d'escarpin dans l'arrière-train. Ainsi, je le mettais au défi d'être toujours aussi captivant tandis que je me tournais à nouveau vers mon chaudron. Agitant ma baguette, je faisais venir divers fioles autour de nous que je remplissais une à une de ce qui bouillonnait sur le feu.
Écoutant alors son identité, je réfléchissais rapidement. Une influence en Espagne. Je notais cette information qui pouvait être importante de bien des façons pour ma famille, puis je revenais à son nom. Delacroix… effectivement, j'avais entendu parler de lui dans le monde du Quidditch. Je ne m'y étais jamais intéressée, car je détestais ce sport, tout du moins, je ne comprenais pas l'intérêt de voler après des balles. Voilà pourquoi son visage me disait quelque chose sans que je ne puisse le remettre tout à fait. Mais à présent que c'était chose faite, je pouvais tout à fait me concentrer sur sa demande et sa présence.
Réaliser une potion difficile et peut-être même interdite me séduisait bien évidemment. Les règles ne m'avaient jamais empêchée d'agir, toutefois, je tenais à savoir à qui j'avais affaire avant de prendre le moindre risque.
Et alors que je réalisais un mouvement complexe du poignet en direction du chaudron, munie de ma baguette, j'écoutais les dernières paroles du jeune homme sans feindre mon amusement. Un sourire vint barrer mes lèvres, mais sans me laisser déconcentrer, je tournais mes yeux d'un bleu glacé sur le jeune homme uniquement lorsque ma manœuvre était terminée.
- Ne soyez pas impertinent. Les raisons de ma présence ici ne regardent que moi. Je plissais légèrement le regard, accentuant ce côté redoutable et hautain que je dégageais naturellement. Ce n'est pas le cas de votre venue, car à présent, elle me concerne aussi.
Son petit sourire bienveillant m'amusait. Comme s'il croyait pouvoir endormir le prédateur qui sommeillait en moi. Assurément il n'était pas le seul à vouloir le faire, néanmoins, je devais reconnaître qu'il avait une perspicacité certaine qui échappait aux autres. Voilà pourquoi il avait enfin toute mon attention, car il avait su se rendre intéressant à ma personne. Me redressant tout à fait, croisant enfin les bras en abandonnant mon chaudron du regard, je plantais mes prunelles bleues dans les siennes. S'il avait mal pris que je le fixe de haut en bas, alors il devra soutenir ce regard condescendant et impérieux. Avec un petit sourire en coin, accentuant mon air mauvais, je reprenais.
- Dites m'en plus à propos de votre potion.
J'avais besoin de précisions. Car l'art des potions demandaient rigueur et adresse. Je ne pouvais décemment pas me lancer à l'aveugle sur la fabrication d'une telle mixture. Simplement, j'espérais que le jeune homme saurait comprendre qu'il était à présent le bienvenu. Tout du moins, le temps qu'il m'expose plus clairement sa demande. S'il avait besoin de quelque chose concernant les ongles de ses doigts de pied mal manucurés, il prendrait la porte rapidement à coup d'escarpin dans l'arrière-train. Ainsi, je le mettais au défi d'être toujours aussi captivant tandis que je me tournais à nouveau vers mon chaudron. Agitant ma baguette, je faisais venir divers fioles autour de nous que je remplissais une à une de ce qui bouillonnait sur le feu.
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Re: Message in a bottle [PV Agrippa]
Ven 1 Fév 2019 - 22:49
La majestueuse créature semblable à une dragonne qui se tenait face à Hermès ressemblait en de nombreux points à son ancienne professeure de Sortilèges, Adoración Castilla, si bien qu’il affichait une assurance surprenante devant elle. L’enquête qu’il mena en France et en Espagne au sujet de sa famille, tel un Auror, lui donna davantage confiance en lui dans sa vie privée, en-dehors des paillettes offertes par sa profession. L’entretien qu’il eut avec la directrice de Beauxbâtons lui fit beaucoup de bien, car la sorcière, fidèle à la Maison de l’eau et tout particulièrement aux Tritons, lui apprit beaucoup de choses sur lui-même. Delacroix semblait selon elle être un homme courageux capable de surmonter bien des épreuves insupportables comme le harcèlement ou le viol, en plus d’être un sorcier considérablement talentueux et droit qui aurait pu occuper une place importante au Ministère de la Magie si son talent pour le Quidditch ne l’avait mené dans une équipe professionnelle de Grande-Bretagne. Bien qu’il n’eut pas la force de pardonner les vingt-sept années de mensonges à sa véritable mère, il savait désormais mieux que quiconque qu’une profonde blessure pouvait se dissimuler derrière un air austère et froid, ce pourquoi il veillait à ne pas juger la Maîtresse des Potions trop hâtivement. La tension entre les deux personnages fut pourtant palpable dans la pièce, le jeune homme n’aimant guère le regard méprisant de Agrippa Skinner. Loin de vouloir dégainer pour s’attaquer physiquement à l’enseignante, le franco-espagnol serra tout de même un peu plus ses doigts autour de sa baguette, comme s’il recherchait un quelconque soutien auprès d’elle. La directrice des Summerbee ne saisit pas la main tendue de l’étudiant, ce qui ne le surprit pas vraiment. Peut-être se trompait-il tout simplement en comparant son histoire à celle de cette femme qu’il ne connaissait pas encore il y a seulement quelques minutes. Hermès fut vraisemblablement un peu trop intrusif. La sorcière se montrait cependant prête à l’écouter au sujet de la potion. Delacroix verrouilla la porte de la salle de cours de potions dans un claquement brutal et usa d’un second sortilège informulé pour provoquer un bourdonnement dans les oreilles des personnes indiscrètes. Nul ne pouvait entendre la conversation.
- InvitéInvité
Re: Message in a bottle [PV Agrippa]
Dim 3 Fév 2019 - 20:46
Je ne pouvais décemment pas me montrer douce et avenante envers le jeune homme. Même si je soupçonnais l'excellente qualité de son sang, je détestais être dérangée durant mes moments de calmes et de sérénités, que ce soit par des élèves de sang-pur ou par mes propres enfants. Néanmoins, en acceptant le poste d'enseignante des potions mais aussi de directrice de la maison Summerbee, je me devais de me montrer compréhensive de temps à autre. Voilà pourquoi ce soir je faisais une concession en accordant une oreille vaguement attentive au jeune homme. S'il me demandait une potion pour lui retirer les champignons qu'il avait sur les pieds, je ne manquerais pas de vociférer, mais ma curiosité était piquée au vif. Voilà pourquoi je lui accordais le bénéfice du doute.
Cependant, j'abhorrais le quidditch et tout ce qui pouvait s'en rapprocher. Même si ce sport était noble de par son origine absolument sorcier, j'avais toujours trouvé idiot d'apprécier courir après des ballons lors d'un vol en balai. Il y avait pourtant tellement mieux à faire de son emploi du temps. Néanmoins, je n'étais pas ici pour remettre l'activité et la passion de mon interlocuteur. Je n'étais pas sa mère, et par le grand Merlin, heureusement.
Le laissant fermer la porte de ma salle de classe et insonorisé les lieux, je détournais mon regard azuré de lui le temps de terminer ma potion et de verser tout le liquide dans des fioles que j'avais préalablement disposées. J'étais parfaitement imperturbable.
Cependant, j'abhorrais le quidditch et tout ce qui pouvait s'en rapprocher. Même si ce sport était noble de par son origine absolument sorcier, j'avais toujours trouvé idiot d'apprécier courir après des ballons lors d'un vol en balai. Il y avait pourtant tellement mieux à faire de son emploi du temps. Néanmoins, je n'étais pas ici pour remettre l'activité et la passion de mon interlocuteur. Je n'étais pas sa mère, et par le grand Merlin, heureusement.
Le laissant fermer la porte de ma salle de classe et insonorisé les lieux, je détournais mon regard azuré de lui le temps de terminer ma potion et de verser tout le liquide dans des fioles que j'avais préalablement disposées. J'étais parfaitement imperturbable.