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Re: Au commencement [Lubia]
Lun 11 Fév 2019 - 12:31
« Pourquoi est-ce que je vous surprends ? » Pourquoi? Lui dirais-tu que tu l'as d'abord prise pour un agneau à croquer, puis pour une proie qui avait finalement plus de mordant que ce à quoi tu te serais attendue ... pour finalement suggérer de se rendre en terre inconnue, à la langue étrangère, précisément avec la personne qui la terrifiait de façon si évidente? Tu te contentes de sourire, air énigmatique teintant ton visage angulaire, avant de lui offrir de l'emmener visiter la capitale slovène si elle promet de ne pas en massacrer le nom. Sourire de sa part « Pourquoi donc ? Cela risque de vexer les habitants ? Il suffit de m'apprendre à le prononcer, ou m'apprendre la langue ». Tu apprécies sa nonchalance et son air terre à terre, faisant toi-même partie de ces gens qui cherchent des solutions aux problèmes plutôt que de se lamenter et s'apitoyer sur leur sort. « Entendu ». Sourire aux lèvres, la défiant presque de se défiler lorsque le moment viendra. Elle te propose elle-même un défi : celui de deviner son âge, déguisé sous le défi de deviner ses années d'études. Tu crois avoir tapé dans le mille, et elle te le confirme, la petite sorcière aux airs de jouvencelle. « Neuf ans oui… et je vous avoue que le temps commence à paraître long. J'aime étudier, mais dix ans pfouh… j'ai hâte de me consacrer pleinement à la dragonologie plutôt qu'aux bancs de l'université ». Tu hoches la tête, comprenant tout à fait le sentiment - pas entièrement, toutefois, n'ayant pas eu à étudier comme elle l'a fait pour te rendre où tu es. Oh, tu es allée en chercher, des cafés, tu en as fait, des heures interminables, des verbatims de réunions, toutes les tâches ingrates, tu as dû t'y plier avec le sourire, parce que tu savais que c'était ce que tu souhaitais faire. En vérité, tu as saisi cette opportunité offerte - sinon, tu serais allée à Hungcalf toi aussi, suivre le parcours de justice magique. Aussi ne peux-tu pas t'empêcher de la questionner davantage à ce sujet. « Tout à l'heure, vous avez mentionné que beaucoup de disciplines souffrent d'un manque de volet pratique, ou à tout le moins d'expérience sur le terrain. Avez-vous préféré le chemin de l'université pour avoir une approche généraliste vis-à-vis des dragons? »
« Oui… entre autre. C'était surtout que seule l'université me permettait d'avoir un diplôme bien défini en dragonologie, pour que je puisse faire valoir mes droits et prétendre à mes compétences une fois sur le terrain. De plus, l'université m'apporte un bagage théorique que je n'aurai pas pu espérer sans elle, et ce, dans toutes mes options. Comme je l'ai dit plus tôt, j'aime apprendre. » Ton regard se fait pensif, et tu saisis la balle au vol. « Je comprends. Mon domaine est peut-être plus ... facile à maîtriser par la pratique. Facile n'est pas le bon mot, je crois ». Parfois, certaines nuances linguistiques t'échappent, en anglais. Tu plisses les lèvres, les sourcils froncés - quel agacement que de parler sept langues et de perdre tes mots. « Comment dire? » Tu le diras avec davantage de mots, simplement, même si tu aimes aller droit au but. « J'ai eu l'occasion d'échanger avec certains étudiants en sciences politiques, et on croirait que parce qu'ils sont capables de former une opinion politique, ils se voient tous déjà Ministre de la Magie ». Tes mots sont un peu durs, et tu le sais - les étudiants universitaires sont doués, tu en es consciente : la crème des étudiants sorciers, sélectionnés parmi les meilleurs des écoles sorcières et ensuite, écrémés à nouveau à trois reprises pendant leur parcours académique. « Plusieurs d'entre eux se sont trop fait dire qu'ils étaient exceptionnels et pas assez ordonner d'aller chercher du café à deux heures du matin », conclus-tu, haussant les épaules. Tu es une sorcière de sang pur, tu comprends tout à fait le statut qui vient avec, seulement, tu n'as pas été élevée ainsi, par tes parents aimants et tolérants comme personne. Ton attitude, tes fringues, ton orientation sexuelle, tes tatouages ... Vous crachez ensemble sur les convenances sorcières archaïques.
Elle te questionne à ce sujet, d'ailleurs, la sorcière aux grands yeux. « Qu'est-ce qu'ils signifient ? Vos tatouages ». Sourire en coin. Habillée comme tu l'es, Abigail ne peut voir que ceux qui parsèment tes phalanges et ton cou, mais il ne faut pas être un génie pour assumer que de l'encre lie tes mains à ton cou. « Lesquels? » Tu joins le geste à la parole, soulevant l'ironie de la question, retirant ta veste pour révéler tes bras nus et parsemés d'encre sous le regard de la lune. Des tatouages, tu en as plus d'une cinquantaine, et tu ne comptes pas t'y arrêter, ayant rencontré une artiste de tatouages talentueuse dans les environs, qui t'a proposé que tu deviennes son canevas. Tu remets ta veste, bien que le froid ne t'incommode pas autant qu'il le devrait, la lycanthropie aidant. « Certains n'ont pas de signification particulière autre que l'ennui, le plaisir ou les rires entre amis », dis-tu simplement, haussant les épaules. « D'autres sont plus chargés », dis-tu en lui montrant tes poings fermés sur lesquels les mots just love sont écrits. Tu ne t'es jamais cachée de ton orientation sexuelle qui, si elle n'est pas encore acceptée dans le monde moldu, l'est encore moins chez les sorciers ... particulièrement dans les pays de l'Est européen. « Ça, c'est un souvenir de quand mes parents m'ont dit que je n'aurais pas à supporter un mariage arrangé », lui dis-tu. Pourquoi? Tu aurais pu choisir des dizaines d'autres tatouages, certains stupides, comme les cartoons sur ton avant-bras, ou touchants, comme la clef de la résidence d'été de ta famille que tu as tant aimée, enfant, mais tu as plutôt choisi de lui faire voir une part importante de toi. Ton sang pur, évident lorsqu'il s'agit de mariages arrangés. La tolérance de tes parents, qui n'ont pas voulu te l'imposer.
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Re: Au commencement [Lubia]
Mar 12 Fév 2019 - 22:23
Mon interlocutrice se permettait simplement des sourires énigmatiques à mes questionnements, ce à quoi je réagissais par de simples clignements d’yeux étonnés. Ben quoi ? Qu’est-ce que j’avais bien pu faire ? Je savais que je pouvais avoir un comportement souvent contradictoire, ce qui pouvait plaire, ou étonner, mais que ce soit annoncé sur ce ton était… étrange. En tout cas, c’était la première fois que ça m’arrivait et pour le coup, je ne savais guère comment réagir.
Alors oui, après avoir été une biche effrayée puis faisant faiblement face au danger, je fus en crise de panique avant d’être maintenant espiègle. Moi-même ne réalisais pas à quel point je pouvais être quelqu’un de complexe, tout du moins, je ne l’avais jamais soupçonné avant ce soir. Je me savais ambivalente, ce qui m’avais toujours amusée, mais à ce point ? Mon traumatisme m’avait décidément profondément touchée, et me voilà à me perdre dans la personne que je suis supposée être. Je m’étais sûrement perdue davantage que ce que j’aurai pensé, ce qui était plus grave que ce que je craignais… s’en était inquiétant … et pourtant, je n’avais pas le choix de continuer à avancer, même perdue. Si je restais sur place, il était certain que les ténèbres allaient m’engloutir et jamais je ne ressortirais de mes torpeurs. En avançant, même à l’aveugle, j’étais au moins certaine que je me dirigeais quelque part.
Mais malgré le capharnaüm de mon esprit, l’air pensif de la jeune femme qui m’accompagnait ne m’échappait pas, et c’est avec le plus d’attention possible que j’écoutais sa réponse tout en levant le regard au ciel afin d’essayer de bien saisir ce qu’elle essayait de me faire comprendre. Sans la juger ou la presser, je la laissais chercher ses mots, compatissante sur les difficultés et les nuances qu’il était possible de rencontrer avec les langues étrangères. J’avais les mêmes avec le roumain ou le langage des signes.
Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de froncer légèrement les sourcils tout en faisant une légère moue. Observant un instant de silence à cause de la réflexion, je me permettais de répondre pour donner mon avis.
- Mmmh… je pense que je comprends ce que vous voulez dire. Facile n’est pas le mot en effet, je dirai… plus accessible peut-être ? Pour former une opinion politique il suffit de savoir parler et argumenter. Évidemment, je simplifie la situation. Je coulais un regard sur elle avant de reprendre. Néanmoins, la science du langage est un art extrêmement complexe. Il faut savoir aussi bien écouter que comprendre les sous-entendus et observer le comportement corporel. Encore une fois, je relevais un peu les yeux avant de hocher. C’est quelque chose de complexe, j’imagine.
Avec un léger sourire, j’enfonçais mes mains dans mes poches tout en reprenant après un court instant de silence.
- Au moins c’est vrai que vous parlez la même langue, enfin, avec la parole. Comprendre ce que veut un animal, ou un dragon, est autrement plus difficile ou dangereux. Mais dans votre activité comme la mienne, il ne faut pas se tromper dans les interprétations.
J’imaginais sans mal qu’en politique, se tromper pouvait avoir un enjeu aussi important et dramatique que de se tromper face à un dragon qui souhaite nous brûler comme une saucisse.
Tandis qu’elle me révélait ses nombreux tatouages, je ne pouvais m’empêcher d’élargir un peu mon sourire. Je me doutais bien qu’elle n’en avait pas qu’un seul comme moi, ça n’avait pas l’air d’être son genre. Je me félicitais de l’avoir convenablement observée un peu plus tôt. Sans trop savoir pourquoi, cette encre sous sa peau me la rendait un peu plus sympathique, sûrement à cause de Sterenn. Pourtant, je l’écoutais comme si elle était en train de me confier une partie de sa vie, même pour les dessins n’ayant pas de significations particulières. Il était étrange pour moi de se faire tatouer sans réelle raison, mais après tout, pourquoi pas. C’était aussi un genre esthétique comme se teindre les cheveux ou porter des bijoux.
Pourtant, lorsqu’il m’est possible de lire les mots « juste love » sur ses doigts, je crois comprendre à quel point ce message est fort et vaste de sens. Aussi bien pour une certaine forme de paix, mais aussi pour une forme de liberté sexuelle. C’est de plus ce qu’elle me confirme en m’expliquant l’origine de ce tatouage. Cette femme m’intriguait véritablement de plus en plus. Elle avait la tête d’une combattante, elle s’était comportée comme une prédatrice, et pourtant elle avait ce fond de… tendresse ? Amour ? J’ignorais quel était le bon mot pour le définir, je ne la connaissais pas encore assez, mais ma profonde empathie me faisait la comprendre comme telle. À mon tour, je souriais en la regardant avec une lueur amusée dans le regard.
- Vous aussi vous êtes surprenante. Laissant trainer mes yeux sur elle, je continuais ma marche tranquille tout en passant une main sur ma nuque, sentant alors de légers tiraillements. Je ne m’y habituerai peut-être jamais vraiment. J’imagine que ce message a bien des significations. Seriez-vous une pacifiste ?
Plissant les paupières à cause des picotements dans ma nuque, je ne pouvais m’empêcher de continuer à sourire à cause de mes mots. Je me moquais à moitié évidemment, mais c’était à elle de le deviner. Ou pas.
Alors oui, après avoir été une biche effrayée puis faisant faiblement face au danger, je fus en crise de panique avant d’être maintenant espiègle. Moi-même ne réalisais pas à quel point je pouvais être quelqu’un de complexe, tout du moins, je ne l’avais jamais soupçonné avant ce soir. Je me savais ambivalente, ce qui m’avais toujours amusée, mais à ce point ? Mon traumatisme m’avait décidément profondément touchée, et me voilà à me perdre dans la personne que je suis supposée être. Je m’étais sûrement perdue davantage que ce que j’aurai pensé, ce qui était plus grave que ce que je craignais… s’en était inquiétant … et pourtant, je n’avais pas le choix de continuer à avancer, même perdue. Si je restais sur place, il était certain que les ténèbres allaient m’engloutir et jamais je ne ressortirais de mes torpeurs. En avançant, même à l’aveugle, j’étais au moins certaine que je me dirigeais quelque part.
Mais malgré le capharnaüm de mon esprit, l’air pensif de la jeune femme qui m’accompagnait ne m’échappait pas, et c’est avec le plus d’attention possible que j’écoutais sa réponse tout en levant le regard au ciel afin d’essayer de bien saisir ce qu’elle essayait de me faire comprendre. Sans la juger ou la presser, je la laissais chercher ses mots, compatissante sur les difficultés et les nuances qu’il était possible de rencontrer avec les langues étrangères. J’avais les mêmes avec le roumain ou le langage des signes.
Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de froncer légèrement les sourcils tout en faisant une légère moue. Observant un instant de silence à cause de la réflexion, je me permettais de répondre pour donner mon avis.
- Mmmh… je pense que je comprends ce que vous voulez dire. Facile n’est pas le mot en effet, je dirai… plus accessible peut-être ? Pour former une opinion politique il suffit de savoir parler et argumenter. Évidemment, je simplifie la situation. Je coulais un regard sur elle avant de reprendre. Néanmoins, la science du langage est un art extrêmement complexe. Il faut savoir aussi bien écouter que comprendre les sous-entendus et observer le comportement corporel. Encore une fois, je relevais un peu les yeux avant de hocher. C’est quelque chose de complexe, j’imagine.
Avec un léger sourire, j’enfonçais mes mains dans mes poches tout en reprenant après un court instant de silence.
- Au moins c’est vrai que vous parlez la même langue, enfin, avec la parole. Comprendre ce que veut un animal, ou un dragon, est autrement plus difficile ou dangereux. Mais dans votre activité comme la mienne, il ne faut pas se tromper dans les interprétations.
J’imaginais sans mal qu’en politique, se tromper pouvait avoir un enjeu aussi important et dramatique que de se tromper face à un dragon qui souhaite nous brûler comme une saucisse.
Tandis qu’elle me révélait ses nombreux tatouages, je ne pouvais m’empêcher d’élargir un peu mon sourire. Je me doutais bien qu’elle n’en avait pas qu’un seul comme moi, ça n’avait pas l’air d’être son genre. Je me félicitais de l’avoir convenablement observée un peu plus tôt. Sans trop savoir pourquoi, cette encre sous sa peau me la rendait un peu plus sympathique, sûrement à cause de Sterenn. Pourtant, je l’écoutais comme si elle était en train de me confier une partie de sa vie, même pour les dessins n’ayant pas de significations particulières. Il était étrange pour moi de se faire tatouer sans réelle raison, mais après tout, pourquoi pas. C’était aussi un genre esthétique comme se teindre les cheveux ou porter des bijoux.
Pourtant, lorsqu’il m’est possible de lire les mots « juste love » sur ses doigts, je crois comprendre à quel point ce message est fort et vaste de sens. Aussi bien pour une certaine forme de paix, mais aussi pour une forme de liberté sexuelle. C’est de plus ce qu’elle me confirme en m’expliquant l’origine de ce tatouage. Cette femme m’intriguait véritablement de plus en plus. Elle avait la tête d’une combattante, elle s’était comportée comme une prédatrice, et pourtant elle avait ce fond de… tendresse ? Amour ? J’ignorais quel était le bon mot pour le définir, je ne la connaissais pas encore assez, mais ma profonde empathie me faisait la comprendre comme telle. À mon tour, je souriais en la regardant avec une lueur amusée dans le regard.
- Vous aussi vous êtes surprenante. Laissant trainer mes yeux sur elle, je continuais ma marche tranquille tout en passant une main sur ma nuque, sentant alors de légers tiraillements. Je ne m’y habituerai peut-être jamais vraiment. J’imagine que ce message a bien des significations. Seriez-vous une pacifiste ?
Plissant les paupières à cause des picotements dans ma nuque, je ne pouvais m’empêcher de continuer à sourire à cause de mes mots. Je me moquais à moitié évidemment, mais c’était à elle de le deviner. Ou pas.
- InvitéInvité
Re: Au commencement [Lubia]
Sam 16 Fév 2019 - 15:19
« Dans votre activité comme la mienne, il ne faut pas se tromper dans les interprétations. » Tu hoches la tête - miroir, à nouveau, comme plus tôt. Si tu n'as pas affaire à aller à Ljubljana dans les prochaines semaines, tu provoqueras une rencontre ne serait-ce que pour mettre le grappin sur la jeune femme une seconde fois. C'est qu'elle t'intriguait, au début, la petite sorcière, mais maintenant, elle t'amuse diablement et tu dois admettre que sa compagnie n'est pas désagréable. Entre proie effarouchée, duelliste verbale entêtée et simple compagne de marche qui n'a pourtant rien de simple, tu es servie et tu entends renouveler l'expérience - et ce que tu veux, en général, tu trouves le moyen de l'obtenir. « Dans votre activité comme la mienne, en se trompant dans les interprétations, des gens peuvent mourir », affirmes-tu sans mettre de gants blancs. Elle devrait être naïve pour croire qu'un politicien est moins dangereux qu'un dragon - et Abigail ne te semble pas naïve ... dans ce domaine, à tout le moins.
Obtempérant à sa demande, tu lui montres tes tatouages, enfilant à nouveau ta veste lorsque tu finis de dévoiler une part de ton anatomie, longs muscles noueux et fins, le type qu'on retrouve sur des animaux retors et combattifs. « Vous aussi vous êtes surprenante ». Regards enlacés, qui se défient presque de se détourner en premier, mais tu n'es pas enlisée dans une guerre d'égos, aussi romps-tu le contact, détaillant son anatomie du regard. « Ça m'arrive », lui réponds-tu, sourire aux lèvres, remettant tes mains dans les poches de ta veste et notant le nouveau geste qu'elle porte à sa nuque. Point de tension? Noeud de nerfs? Blessure ancienne? Tu n'en sais rien, mais tu notes l'information dans un coin de ton esprit. « J’imagine que ce message a bien des significations. Seriez-vous une pacifiste ? » Tu ne soulèves pas le ton légèrement moqueur, il est de bonne guerre : après lui avoir tourné autour comme un grand fauve prêt à attaquer, l'image de toi avec les cheveux longs, une couronne de fleurs à la tête et un signe de peace and love autour du cou te fait rire intérieurement. « Une pragmatique », te contentes-tu de répondre. Tu ne cherches pas la violence, le combat, mais tu ne les refuses pas pour autant. Une part de toi les accueille avec une forme sanguinaire de joie, lorsqu'ils viennent cogner à ta porte, et tu les traites avec la même économie du geste, la même efficacité, que la majorité de tes autres problèmes, mais ça, un seul coup d'oeil à ta démarche et ta posture est suffisant pour un observateur averti, et ton interlocutrice en est clairement une. Abigail n'a pas besoin que tu lui expliques que tu peux être dangereuse - clairement, elle le sait. « Nous voilà arrivées », annonces-tu, davantage pour souligner la fin de la conversation que l'évidence de votre arrivée au château. Tu jettes un regard sur l'imposant portail et tu hoches la tête. Folie des grandeurs. Ton regard d'acier s'entremêle à celui, sombre, d'Abigail, et un sourire orne ton visage. « Je vous libère, Abigail. Nous nous reverrons », annonces-tu simplement, avant de détourner les talons, te dirigeant tranquillement vers la sortie du domaine. We will meet again.
- InvitéInvité
Re: Au commencement [Lubia]
Sam 16 Fév 2019 - 19:44
La jeune femme confirmait ce que je pensais de la politique, et elle me confortait dans l'idée que j'avais eu fin nez de ne jamais y avoir mis les pieds, au risque d'être mangée toute crue. Doux euphémisme en voyant sur quoi je travaillais d'arrache-pied tous les jours, mais j'avais la prétention de croire que les dragons, ou qu'importe la créature ou l'animal, ils avaient d'excellentes raisons de me rôtir. Je me méfiais davantage des raisons humaines, cupide par nature. D'un coup d'œil entendu, je me permettais de la fixer avec un peu plus d'intensité et d'amusement.
Accrochant son regard à ma constatation, ne le détournant pas, cette fois non plus par défi, mais simplement parce que j'avais envie de la regarder, je souriais tranquillement, faisant écho au sien, à son affirmative. J'étais certaine qu'elle était capable de bien des surprises encore, seulement, je n'arrivais pas très bien à en mesurer toute l'étendue. Peut-être était-ce mieux comme ça après tout. Nous ne nous connaissions pas spécialement puisque ce soir était notre première rencontre, mais apparemment pas la dernière. Il y avait quelque chose avec cette fois, un sentiment que je n'arrivais pas à définir, que je ne ressentais avec personne d'autre. C'était extrêmement nouveau pour moi, et j'en étais particulièrement intriguée. Bien sûr, ça aurait pu me ramener au début de l'année passée, lorsque je découvrais ce qu'étaient des sentiments amoureux, à l'encontre d'Adoración… mais cette fois-ci… c'était différent. Était-ce une autre forme d'amour que je ne connaissais pas ou était-ce tout à fait autre chose ? Une nouvelle femme, une nouvelle découverte.
Aussi étrange que cela puisse paraître, mon cœur hoqueta dans ma poitrine, me faisant sensiblement soupirer. Fronçant légèrement les sourcils à cette réaction, je serrais davantage mes doigts autour de ma nuque avant de la relâcher tandis que le mot "pragmatique" tournait dans mon esprit. Voilà donc comment elle se définissait… pourtant, je ne la voyais pas ainsi. Tout du moins, pas seulement. Elle semblait bien plus complexe, bien plus entière, bien plus… mystérieuse.
À l'arrivée devant le portail, j'ose me placer tout à fait devant mon interlocutrice pour accrocher une nouvelle fois son regard, sans ressentir la moindre peur cette fois. Ses prunelles dégageaient quelque chose de flamboyant, de profond, et je désirais en savoir plus. Pourquoi donc ? Ce n'était pas mes affaires… mais il y avait ce quelque chose. J'étais irrémédiablement attirée par elle. Je voulais comprendre pourquoi.
- Je ne me sentais pas prisonnière. Il me tarde d'être à notre prochaine rencontre.
Doux sourire poli et sincère sur mes lèvres. Ou pas ? Je ne pouvais pas oublier la peur qui me tenaillait toujours les entrailles et mon instinct qui me hurlait de me saisir de ma baguette ou de partir à toute jambe. Pourquoi ?
Sans bouger, je la fixais s'en aller, restant devant le portail à l'observer s'évanouir dans la pénombre. C'était important pour moi. Pour elle ? J'en étais intimement persuadée. Nous devions nous revoir.
Accrochant son regard à ma constatation, ne le détournant pas, cette fois non plus par défi, mais simplement parce que j'avais envie de la regarder, je souriais tranquillement, faisant écho au sien, à son affirmative. J'étais certaine qu'elle était capable de bien des surprises encore, seulement, je n'arrivais pas très bien à en mesurer toute l'étendue. Peut-être était-ce mieux comme ça après tout. Nous ne nous connaissions pas spécialement puisque ce soir était notre première rencontre, mais apparemment pas la dernière. Il y avait quelque chose avec cette fois, un sentiment que je n'arrivais pas à définir, que je ne ressentais avec personne d'autre. C'était extrêmement nouveau pour moi, et j'en étais particulièrement intriguée. Bien sûr, ça aurait pu me ramener au début de l'année passée, lorsque je découvrais ce qu'étaient des sentiments amoureux, à l'encontre d'Adoración… mais cette fois-ci… c'était différent. Était-ce une autre forme d'amour que je ne connaissais pas ou était-ce tout à fait autre chose ? Une nouvelle femme, une nouvelle découverte.
Aussi étrange que cela puisse paraître, mon cœur hoqueta dans ma poitrine, me faisant sensiblement soupirer. Fronçant légèrement les sourcils à cette réaction, je serrais davantage mes doigts autour de ma nuque avant de la relâcher tandis que le mot "pragmatique" tournait dans mon esprit. Voilà donc comment elle se définissait… pourtant, je ne la voyais pas ainsi. Tout du moins, pas seulement. Elle semblait bien plus complexe, bien plus entière, bien plus… mystérieuse.
À l'arrivée devant le portail, j'ose me placer tout à fait devant mon interlocutrice pour accrocher une nouvelle fois son regard, sans ressentir la moindre peur cette fois. Ses prunelles dégageaient quelque chose de flamboyant, de profond, et je désirais en savoir plus. Pourquoi donc ? Ce n'était pas mes affaires… mais il y avait ce quelque chose. J'étais irrémédiablement attirée par elle. Je voulais comprendre pourquoi.
- Je ne me sentais pas prisonnière. Il me tarde d'être à notre prochaine rencontre.
Doux sourire poli et sincère sur mes lèvres. Ou pas ? Je ne pouvais pas oublier la peur qui me tenaillait toujours les entrailles et mon instinct qui me hurlait de me saisir de ma baguette ou de partir à toute jambe. Pourquoi ?
Sans bouger, je la fixais s'en aller, restant devant le portail à l'observer s'évanouir dans la pénombre. C'était important pour moi. Pour elle ? J'en étais intimement persuadée. Nous devions nous revoir.
Fin du RP
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