- Margaret RoseburyThe Devil wears blue
- » parchemins postés : 924
» miroir du riséd : Jessica Chastain
» crédits : Angie
» multinick : Jules, Caël et Verena
» âge : 46 ans
» situation : Célibataire
» année d'études : .
» profession : Professeure de Sciences Politiques et Magiques & Directrice des Lufkin
» particularité : Legilimens
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1482
Il y a des claques qui se perdent [Evan & Margot]
Dim 13 Jan 2019 - 23:57
La semaine se finissait, et j’avais offert un très beau cadeau à mes étudiants pour cette fin e semaine, un devoir sur table dans lequel ils devaient m’expliquer la théorie du gouvernement représentatif dans les différentes démocraties sorcières, notamment européennes. J’avais vu quelques paires d’yeux se lever, des élèves se demandant encore pourquoi ils avaient pris ma matière dans leur programme, mais d’autres s’étaient appliqués, en tout cas c’est ce que je constatais alors que je corrigeais les copies dans la salle des professeurs. Non pas que je ne pouvais le faire dans mon bureau, mais parfois il faut bien être un peu sociable, alors je me forçais à venir dans cette antique salle pour autre chose que pour une réunion pendant laquelle il m’arrivait souvent d’écharper un collègue pour les idioties qu’il disait sur le libre-arbitre à laisser aux étudiants et sur l’inutilité des notes. Comme si un étudiant pouvait vraiment s’améliorer et être stimulé sans être en compétition avec ses camarades ? Non c’était impossible, et d’ailleurs ce n’était pas ainsi que je faisais mes cours, mes étudiants étaient prévenus, il fallait participer, rendre des devoirs, des fiches de lecture, faire des exposés, et il y avait un classement qui trônait fièrement voire même crânement dans la salle de cours, où le nom et le prénom de chaque élève était inscrit à la craie avec sa moyenne et sa place dans le classement. Dans quel but ? Je leur avais précisé, notamment pour ceux souhaitant par la suite travailler au Ministère qu’une sélection allait s’effectuer, et qu’en général seul le premier quart parvenait à rentrer au Ministère. Alors forcément, savoir que l’on est dans le premier quart ou être à la limite en stimulaient plus d’un, en général surtout les Lufkin, mes chers élèves. Et j’avais promis au trio gagnant une visite d’une ambassade à l’étranger à la fin de l’année scolaire. Enfin si j’en avais l’envie, je n’aimais pas être redevable envers quiconque, et qui oserait me réclamer ce prix sans s’attirer mes foudres ? Personne. J’étais plutôt réputée depuis les quelques années que j’arpentais Hungcalf de mes talons aiguille caractéristiques. J’inspirai la crainte ou le respect, deux sentiments qui me convenaient. Que ce soit parmi mes étudiants, mais également parmi mes collègues, ce qui en était d’autant plus jouissif.
Mais quelque plaisir que je prenais à inspirer crainte ou respect, je n’en étais pas moins une enseignante, et si j’étais sévère avec mes étudiants, je devais l’être avec moi-même également, je pouvais leur donner autant de devoirs que possible, mais je me devais de les corriger. Il n’était pas encore trop tard, alors j’avais le temps de corrige quelques copies avant d’aller prendre un verre en ville, ou voir une de mes anciennes collègues. Pourtant, une tignasse rousse attira mon attention alors que je barrais d’un trait de plume un paragraphe particulièrement incorrect sur la pseudo domination des sorciers mâles blancs hétérosexuels sur les minorités magiques ethniques tels que les gobelins, trolls et autres sirènes. Cette tignasse ne m’était pas inconnu. Evan Wakefield, professeur de musique, enfin professeur … Est-ce vraiment une matière, la musique ? Et puis, je doutais sérieusement de ses compétences, lui qui n’était même pas capable malgré son maigre emploi du temps à assister aux réunions de professeurs… A ce sujet..
Wakefield, j’ai eu pendant un très court instant l’espoir que vous nous aviez quitté quand je ne vous ai pas vu à la dernière réunion des professeurs… Laissez-moi deviner, un tuba à déboucher ? Ou alors vous cherchiez votre baguette, l’ayant perdu à force de ne pas en avoir besoin ?
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Re: Il y a des claques qui se perdent [Evan & Margot]
Mar 15 Jan 2019 - 14:27
Il y avait quelques heures qu'Evan était plongé dans un livre portant sur Edwin Albrecht, un illustre sorcier compositeur d'origine autrichienne du XVIIIe siecle attaché à la cour de l'empereur Joseph II après le décès de Mozart. Méconnu des Moldus, dont les biographes lui avaient préféré son prédécesseur à la vie tumultueuse, il était pourtant le premier à avoir utilisé l'alchimie pour mieux réguler les degrés d'humidité et de sécheresse dans les salles de concert où il s'était produit. Cette technique n'était plus connue de façon courante, mais c'est justement plongé dans ce même livre lors de son parcours universitaire qu'Evan avait approché son professeur de potions pour tenter l'expérience dans la salle de musique. Après plusieurs ratés, dont un épisode fameux lors de sa sixième année au cours duquel il se retrouva avec les cheveux rouges une semaine durant, l'étudiant était pourtant parvenu à contrôler la densité de l'air de la salle, y créant un micro-climat qu'il contrôlait selon quels instruments avaient à être mis en valeur lors des concerts de la chorale et des étudiants de musique. Après son départ et celui du professeur de potions, il n'y avait toutefois plus eu de sorcier connaissant les techniques requises, aussi la salle en était revenue à son point de départ. Depuis son retour en tant que professeur désormais, Evan avait remis ce système en place discrètement - mais ayant perdu l'habitude de ce complexe enchevêtrement d'alchimie, de métamorphose et de sensibilité musicale, il arrivait encore parfois qu'il doive ajuster les niveaux de densité en catastrophe, de peur qu'un cor français ne défonce les tympans des étudiants présents. Aussi se replongeait-il dans la biographie magique d'Albrecht, y cherchant un regain d'inspiration. Y ayant trouvé une remarque faisant allusion à un alliage qui lui était inconnu, le professeur s'était dirigé vers la salle du corps enseignant, souhaitant profiter de la bibliothèque fournie s'y trouvant. Aussi avait-il traversé le bâtiment universitaire, le nez toujours plongé dans son livre alors qu'il circulait, vêtu de son trois-pièces dont il avait laissé le veston derrière, les manches roulées jusqu'aux coudes de sa chemise révélant les cicatrices courant sur ses avant-bras, héritées de l'attaque de décembre.
Poussant la porte de la salle le nez dans son livre, ne reconnaissant personne de sa vision périphérique, il se dirigeait vers les imposants meubles qui abritaient la collection des professeurs lorsqu'une voix familière le sortit de son état de concentration. « Wakefield, j’ai eu pendant un très court instant l’espoir que vous nous aviez quitté quand je ne vous ai pas vu à la dernière réunion des professeurs… » Misère. Evan se retint de lever les yeux au ciel. Bien sûr. Toujours prêt pour une joute verbale avec sa collègue, il ferma le livre qu'il tenait d'un mouvement sec, toisant sa crinière rousse du regard. « Laissez-moi deviner, un tuba à déboucher ? Ou alors vous cherchiez votre baguette, l’ayant perdu à force de ne pas en avoir besoin ? » Accordant un regard froid à sa collègue, il déposa son livre sur la grande table de travail, s'appuyant contre le mur faisant face à la sorcière d'un geste élégant mais négligé. Quel dommage qu'un aussi beau visage reflète une âme aussi laide, se dit-il avant de répliquer. « Il me semblait avoir entendu le doux chant d'une sirène attirant matelots et âmes en peine à leur perte », ironisa-t-il. « Bonsoir, très chère et estimée collègue. Ma baguette? Toujours fidèle au rendez-vous, contrairement à certains postes qui se perdent », dit-il doucement mais avec un éclair goguenard dans le regard. S'il avait une relation pour le moins ... complexe avec son paternel, il n'était pas sans connaître l'identité de celle que Devon Wakefield avait remplacée au Département de la Coopération magique. Evan observa tranquillement sa collègue - elle représentait tout ce qu'il abhorrait dans la hiérarchie sorcière, ses valeurs conservatrices étant celles contre lesquelles il avait lutté toute sa vie durant.
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Re: Il y a des claques qui se perdent [Evan & Margot]
Mer 16 Jan 2019 - 12:10
Je corrige des copies dans la salle des professeurs quand arrive cette chevelure rousse caractéristique. Caractéristique de déception et d’ennui. J’ai toujours eu du respect pour mes professeurs de danse, et j’ai une profonde passion pour la musique, mais on ne peut qu’être d’accord sur l’idée qu’un professeur de musique est à peine un demi-professeur n’est-ce pas ? Encore plus quand ce dit « professeur » n’est autre qu’Evan Wakefield, un homme étrange, semblant musicosexuel plus qu’autre chose. Bon dois-je l’avouer ? Dois-je avouer que ce mépris et cette condescendance qu’il m’inspire sont d’autant plus motivés parce qu’il est un Wakefield ? Wakefield comme l’actuel directeur du département de la coopération magique internationale, qui a pris honteusement une place que j’occupais à merveille il y a encore cela quelques années ? Serais-je revancharde ? Assurément, et je l’assume. Les hommes ont toujours eu peur pour leurs fesses et aucune à ma connaissance n’a jamais supporté être mis en danger par une femme, et je n’ai pas fait exception. Tous connaissaient mes hautes ambitions, tous savaient que j’ambitionnais le poste de Ministre de la Magie pour l’avenir, mais une femme à un tel poste était inconcevable pour beaucoup d’hommes, qui tous pensaient que la place leur était dévolu. Les coqs, vous savez ce que j’en fais personnellement ? Je les mets en cocotte avec du vin et des oignons pour ensuite les manger avec voracité. Tels sont les hommes, de véritables coqs, ils chantent et battent des ailes pour faire bonne impression, mais qui pond l’œuf au final ? C’est bien la poule, n’en déplaise à ces messieurs qui de coq sont pour la plupart de misérables poulets aux ailes malingres, et eunuques de par leur imbécilité manifeste. Le Wafefield junior referme le livre qu’il tient dans la main d’un coup sec. Parfait, je suis parvenu à attirer son attention. C’était le but recherché, il n’y a rien de mieux pour se divertir qu’harceler un subalterne comme cet énergumène. Il s’adosse au mur, m’insultant par la pensée croyant être à l’abri, mais il se trompe. Ainsi donc mon âme serait laide ? Je ne me retiens qu’à grande peine de saisir ma baguette pour faire comprendre à cet insolent qu’une dame ça se respectemême s’il faut avouer que je le respecte bien peu moi-même. Mais je me contiens, bien que ma mâchoire se crispe légèrement.
Collègue, bonsoir également, vous confondant avec un de ces métamorphomages aux cheveux étranges j’en ai oublié toute politesse. Faites attention à vous, si j’étais une sirène, il y a un lac non loin d’ici où je pourrais facilement vous conduire pour vous enchaîner à ses fonds vaseux. Mais j’ai de la peine pour les êtres de l’eau, ils n’ont point besoin d’épouvantail.
Je manque de m’étouffer pour la fin de sa remarque. Comment ose-t-il ? Ce gueux !
Vous savez, les postes, ça se gagne ça se perd. Même à Hungcalf, cela arrive souvent pour les petits postes subalternes. Quand nous devons faire des coupes budgétaires ce sont souvent les très petites matières, comme la musique, qui disparaissent les premières… Mais je ne me fais pas d’inquiétude, avec monsieur votre père vous aurez toujours une solution de rechange ils sont comme cela les « progressistes », toujours un peu népotiques.
Je notais le parchemin devant moi avant de passer au suivant.
Quel dommage que votre père soit si incompétent… ce doit être de famille, même si vous surpassez votre paternel, soyez rassuré !
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Re: Il y a des claques qui se perdent [Evan & Margot]
Ven 18 Jan 2019 - 4:22
Il éclata de rire à la mention de sa tête d'épouvantail. Comment ne l'aurait-il pas pu? S'est-elle vraiment fait élire ainsi? « Ah ça, vous n'avez pas tort en la matière, ma très chère. Ne leur imposons pas un tracas supplémentaire incarné par ma royale crinière. Ils en auront bien assez de la reine en leur royaume d'abysse », dit-il, faisant mine d'inspecter tranquillement ses ongles. Non, vraiment, il devrait y aller ... Evan n'avait rien à gagner à échanger d'inutiles paroles avec sa collègue méprisante. Si étendu soit son curriculum vitæ, s'il souhaitait parler politique, il n'avait qu'à écrire à son père ... Et quand avait-il envie de parler de politique? Rarement. Le grand roux avait grandi baigné dans les intrigues de Devon Wakefield, puis de celles de son frère aîné, plus jeune membre nommé au Magenmagot au cours des quarante dernières années. Les intrigues, les faux-semblants, les hypocrisies et les coups de couteau fichés dans le dos, il les connaissait. Ils ne l'intéressaient guère. Evan aurait volontiers échangé au sujet du politique avec la sorcière, si elle avait été un tant soit peu cordiale. Féministe jusqu'aux bouts des ongles, au point de délaisser le politique au profit de la politique? La pensée lui arracha un léger sourire.
Il vit pourtant que sa dernière remarque avait fait mouche - si les regards pouvaient tuer ... Il adressa un soupir de remerciement au ciel que son interlocutrice ne soit pas un basilic, bien qu'il se doutait qu'elle soit capable d'aussi peu de compassion que le serpent de légende. Aussi ne fut-il pas surpris de la réplique de la sorcière - il devait l'admettre, il l'avait cherchée, et diables qu'il la trouvait, à présent. Un jour, il apprendrait à ne pas répliquer ... Mais pas aujourd'hui. « Vous savez, les postes, ça se gagne ça se perd. Même à Hungcalf, cela arrive souvent pour les petits postes subalternes. Quand nous devons faire des coupes budgétaires ce sont souvent les très petites matières, comme la musique, qui disparaissent les premières… Mais je ne me fais pas d’inquiétude, avec monsieur votre père vous aurez toujours une solution de rechange ils sont comme cela les « progressistes », toujours un peu népotiques. » Un air de douce consternation composa son visage alors qu'il feignait de se souvenir d'une information, adoptant un air qui avait fait sortir de leurs gonds plus d'un professeur, à l'époque de ses études. « Quel dommage que votre père soit si incompétent… ce doit être de famille, même si vous surpassez votre paternel, soyez rassuré ! » Un rire léger franchit ses lèvres. « Pardonnez-moi, Rosebury, peut-être ai-je mal compris », dit-il, les yeux remplis d'une innocence toute feinte. « Peut-être est-ce moi qui entends mal, mais j'aurais cru qu'une chargée de cours d'une discipline aussi ... jeune se garderait de porter des jugements de valeurs au sujet de celles des autres, non? Allons, donnons du crédit aux sciences politiques : la pensée politique est millénaire. Mais vous êtes une femme rigoureuse, ma chère - vous ne tenteriez certainement pas de vous appuyer sur une époque où il n'existait pas de méthode, si? Mais clairement, l'enjeu est trop complexe, pardonnez-moi d'être un peu dur d'oreille, je passe trop de temps près des trompettes, vous savez », dit-il, se composant une expression de sincère curiosité, celle d'un étudiant cherchant à comprendre. Quelle mauvaise foi. Elle n'avait droit à rien d'autre, dans tous les cas - et la professeure semblait s'en contenter, cherchant à lui cracher son venin. Les fils paient toujours pour les crimes de leur père, après tout. Il reprit. « Quant à mon père », fit-il d'une voix théatrale, « Vous m'en voyez presque surpris: je n'aurais jamais cru que nous soyons d'accord sur quoi que ce soit, mais enfin, soit », dit-il en exécutant une gracieuse courbette vers sa collègue.
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Re: Il y a des claques qui se perdent [Evan & Margot]
Mer 23 Jan 2019 - 17:22
Sa royale crinière ? J’avais beaucoup de mal à comprendre son humour, est-ce qu’il rigolait ou est-ce qu’il le pensait réellement ? Je l’ignorais et j’aimerai bien continuer à l’ignorer en fait. Il fait le malin, mais il devrait se méfier, je ne suis pas une innocente petite fourmi, non je tiens bien plus de la lionne ou même de la guêpe, qui pique quand elle se sent en danger, ou juste pour faire du mal dans mon cas. Parlait-il de moi en parlant de reine ? Obscure, mais je ne rebondirais pas, j’étais bien trop maligne pour me laisser aller à de telles gamineries n’est-ce pas ? Quoique à vrai dire ça me divertissait plus qu’autre chose, une petite pause pendant la correction des copies, c’était toujours le bienvenu n’est-ce pas ? En tout cas moi ça m’amusait, surtout aux dépends d’un homme comme d’Evan Wakefield. Wakefield, un nom que je ne supportais plus depuis des années, depuis que son misérable père avait pris ma place à la tête du Département de la Coopération magique internationale. Je n’avais pas la défaite facile, loin de là, alors comme je me retrouvais devant son fils, j’aimais bien me défouler, à défaut d’avoir le père en face de moi. Il n’y pouvait rien, mais il se prendrait les couteaux à la place de sa famille. Je ne lui en laissais pas le choix. Victime collatérale. A défaut de répondre, j’écoutais ses pensées, et j’étais surprise qu’il puisse réfléchir de manière si subtile malgré son « niveau ». J’ignorais qu’un professeur de musique était capable d’une réflexion aussi poussée. Je lui lançais un regard noir. Si seulement je pouvais le transformer en crapaud d’un seul regard, ça ferait déjà longtemps qu’il serait là en train de coasser à défaut de marre à proximité.
Un basilic ? Si seulement … A défaut d’un regard meurtrier je me rattrapais avec des paroles acides pour bien lui signifier à quel point son poste était fragile, et que je pourrais appuyer mes relatons pour le virer. Bon beaucoup de bluff, mais ça il n’était pas obligé de le savoir après tout, c’était mon petit secret. Les menaces fonctionnent souvent bien mieux que les gestes avec les hommes, comme avec les chiens, ils ont plus peur du martinet que du coup de martinet qui le suit. Mais il avait de la répartie, je ne pouvais le lui enlever.
Vous apprendrez qu’en sciences politiques le but est justement de développer le sens de l’opinion. C’est ce que j’apprends à mes élèves, exercer leur réflexion pour pouvoir juger et construire une opinion politique solide, que ce soit des convictions personnelles ou celle d’autrui. La science politique n’est pas une matière si jeune qu’on le pense, peut-être la plus élitiste pendant longtemps, le temps béni où nous avions encore un Roi sorcier … La pensée politique est millénaire vous avez raison, et la méthode ne fait pas tout. La science politique c’est aussi l’histoire des idées, en tout cas c’est ce que je dispense dans mes cours. Mais je ne vous en veux pas, les livres de ma discipline sont souvent bien plus difficiles à déchiffrer qu’une partition de musique. Si seulement les trompettes pouvaient rendre également muet …
Je continuais sur ma lancée, après le fils, le père.
Même les esprits les plus opposés peuvent être d’accord, c’est rare, mais il semblerait que nous en vivions l’expérience… Gardez vos courbettes pour vous Wakefield, elles ne sont que mal exécutées quand elles sont faites avec hypocrisie…
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Re: Il y a des claques qui se perdent [Evan & Margot]
Sam 26 Jan 2019 - 15:25
Le fameux sens de l'opinion. Trop de gens faisaient montre d'une opiniâtreté hors normes, au sens d'Evan - s'il ne s'intéressait que peu aux sciences politiques, ce n'était pas par manque de compréhension, mais bien parce qu'il comprenait trop bien quelles personnes étaient souvent attirées par ce domaine. L'Écossais en avait eu deux exemples parfaits en grandissant, et un troisième cas redoutable se tenait devant lui. La voilà qui le traitait de simplet, et le sourire d'Evan s'élargit. Le sorcier n'avait rien à prouver à sa collègue, et l'idée de lui faire croire qu'il était réellement idiot provoquait un grand amusement en lui, une distraction qu'il jugeait plus que bienvenue. Allez, à plus tard, Albrecht. Il pourrait bien revenir à l'objet de sa quête initiale plus tard. « Vous savez, pour quelqu'un qui semble tant avide de disserter au sujet d'opinions et de leur solidité, vous ne semblez pas vous attarder à l'importance de l'esprit critique. J'aurais cru, considérant votre propre bagage professionnel, que vous seriez plus à même de prévenir vos étudiants au sujet des dangers des opinions politiques trop solidement arrêtées, honorable ex Directrice », dit le professeur, sourire innocent aux lèvres. « Je sais, il est si aisé pour les politiciens de tout pointer du doigt pour blâmer leur chute. Les idées populistes d'un tel, les façons de faire d'une telle ... Il s'agit d'un magnifique buffet duquel choisir autant de piques qu'on le souhaite. Pourtant, force m'a été de constater », fit-il avec une douceur appuyée dans la voix, « que nul n'est aussi apte qu'un politicien à pointer l'index vers mille failles d'autrui sans réaliser que lorsqu'on pointe vers les autres, trois de nos doigts nous pointent simultanément ». Le pianiste n'était pas en reste en la matière - il ne connaissait que trop bien ses propres défauts, et les avouait avec un brin d'auto-dérision qui l'avait toujours caractérisé ... et qui avait toujours manqué à sa politicienne de famille.
Evan se doutait bien qu'aucun aspect de ses manières ne laisserait sa collègue dupe - il était passé maitre depuis l'adolescence dans l'art de se donner un air angélique alors qu'il avait encore les pieds dans le plat. Certains aimaient, d'autres détestaient, et le pianiste n'avait aucun doute quant à la catégorie dans laquelle placer la professeure de sciences politiques. Le Roi sorcier, et puis quoi encore. Quelles étranges notions pour une femme qui se disait féministe - les femmes avaient su jouer de leur position au sein de la monarchie sorcière, tout comme elles l'avaient fait chez les monarchies moldues, mais pouvait-on parler de pouvoir réel et non de pouvoir d'influence? On croirait entendre parler une relique. Sa collègue lui semblait pleine de contradictions - la rhétorique et la musique n'étaient pas si éloignées, en ce sens : l'un des principaux talents requis d'un chef d'orchestre n'était-il pas de distinguer les défauts dans un ensemble pouvant paraître cohérent?
Evan n'aurait pas cru que son sourire puisse s'élargir, mais ses lèvres le surprenaient. Aucune chance que le professeur quitte sa collègue, il appréciait beaucoup trop les joutes oratoires pour s'en aller de sitôt - depuis qu'Ariadne ne faisait plus partie de son quotidien, les échanges verbaux de ce calibre étaient rares. Si désagréable puisse être Margaret, si arriérées puissent être ses opinions au jugé de l'Écossais, force était d'admettre qu'il était si rare qu'il trouve une personne avec autant de répartie qu'elle qu'une part de lui cherchait presque à provoquer ces échanges. Je dois être un peu masochiste, en fait. « Quant à mes gracieuses et si élégantes courbettes, vous me voyez étonné qu'une ex-danseuse ne sache les apprécier, mais surtout, qu'une politicienne d'aussi haut calibre ait une tolérance si limitée aux airs de parure et de faux-semblants », fit-il mine de s'étonner. Peut-être est-ce pour cela qu'elle a perdu son poste? Evan n'aurait pas osé prononcer une pensée aussi directe face à la directrice des lufkin, certain qu'elle lui aurait valu une gifle. Des allusions suffisaient amplement. « Clairement, vous êtes à votre place dans le corps enseignant ». Bien qu'il s'agissait d'une pique, Evan était également sincère, sachant reconnaître que l'expérience de sa collègue devait faire d'elle une mine d'informations précieuse pour ses étudiants.
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Re: Il y a des claques qui se perdent [Evan & Margot]
Mer 30 Jan 2019 - 9:40
Je ne doutais pas de l’intelligence ou de la culture de l’homme en face de moi, je connaissais sa famille, et même si je les considérais comme des incompétents, je ne pouvais nier qu’ils avaient une place assez importante, preuve d’une haute culture. Mais parfois la culture et le savoir ne suffise pas pour prendre les bonnes décisions, j’en suis persuadé. Le bon sens est inné et il est évident que Wakefield père ne l’avait pas. Mais le fils semblait plus malin, en même temps ça n’avait pas l’air très difficile. Il semblait vouloir jouer à l’idiot, mais il ne savait pas à qui il avait affaire, loin de là apparemment. Tant mieux, ce serait amusant. Il insistait sur l’importance de la neutralité axiologique que devrait avoir une enseignante comme moi, en mettant bien l’accent sur le fait que je n’étais PLS directrice du département de la coopération magique internationale. Un rappel que j’aurai aimé éviter. Il appuyait sur le point sensible, et je faisais preuve d’une grande patience pour ne pas le réduire au silence d’une manière ou d’une autre. Plutôt que de l’interrompre, je le laisse continuer à parler, il a l’air bavard, sûrement parce qu’il a l’habitude de brasser de l’air pour rien. Il doit particulièrement aimer les instruments à vent, un vrai moulin à paroles.
Trop solidement arrêtées ? C’est ainsi que vous définissez des positions politiques assumées M. Wakefield ? On croirait entendre votre père, la modération, toujours la modération, un homme sans courage n’assumant aucune opinion politique tranchée et prêt au moindre compromis pour s’assurer la poursuite de sa carrière. J’enseigne justement l’inverse à mes étudiants : développer une opinion personnelle propre, savoir la défendre et l’assumer. Mais ne vous inquiétez pas, je fais preuve de bien plus d’équilibre en cours.
Je marque une pause, juste le temps de faire apparaître un verre de jus de prune dirigeable.
Mais vous avez raison, la politique est faite de critiques, c’est un milieu de requins, et nos armes sont un peu plus impressionnantes qu’une trompette ou qu’une guitare… Il suffit tout simplement d’écraser l’adversaire sans lui laisser le temps de pointer son doigt vers soi, c’est aussi simple que cela. Un ennemi ne se ménage pas, il se vainc puis s’élimine. A mes yeux, les meilleurs hommes politiques sont aussi les plus critiqués et les plus décriés.
En effet, la crainte que j’ai pu inspirer par le passé m’a toujours plu, je préférais de loin que mes ennemis me craignent plutôt que de passer pour la femme politique faible que chacun aurait aimé voir en moi. C’était sûrement la cause de ma chute, je ne pouvais pas le nier. Pour un homme qui critiquait ma façon de prendre position, l’entendre penser que j’étais une femme obtue avec des idées archaïques, propre à une relique, était particulièrement délicieux. Il semblait, comme beaucoup d’hommes, oublier que dans de nombreux couples royaux, c’était bien souvent la femme qui contrôlait son mari. Et même si certains réduisaient cela à de l’influence, il était sans équivoque que le véritable pouvoir est celui d’inspirer les idées plus que de les appliquer. J’ai toujours préféré manipuler mes collègues pour faire passer des lois plutôt que de l’imposer sans aucun soutien. Influencer a parfois plus d’importance que le pouvoir à proprement parler. C’est ainsi que les femmes avaient acquis leur place, les sorcières de salon étaient parvenus, par leurs discussions, à secouer la monarchie sorcière et à la faire tomber, ce qu’aucun homme n’avait jamais réussi à faire. Mais je n’étais pas là pour faire un cours d’histoire à mon collègue, même s’il semblait aimer jouter avec moi.
Il y a toujours eu une limite entre l’hypocrisie et le crime de lèse-majesté M. Wakefield, et vous êtes en train de la franchir. Mais rien d’étonnant de la part d’un homme en réalité, tellement sûr de sa toute puissance virile et masculine qu’il considère que les femmes sont expertes en hypocrisie … Une ancienne blessure amoureuse peut-être ? Allons, ce n’est pas à vous que je vais apprendre à jouer du pipeau, vous le faites déjà si bien.
Bon d’accord j’avais déformé ses propos pour les rendre contraires à la cause féminine alors qu’il n’attaquait pas les femmes. Mais moi j’aimais attaquer les hommes, tous des incapables pesant mériter une place dans la société. Qu’il pense que j’ai perdu mon poste pour n’avoir pas su faire de courbettes me choquait. Ma main me démangeait.
La franchise n’est pas à l’origine de mon changement de profession, Wakefield. Une femme ne devrait jamais avoir à courber l’échine devant un homme pour avoir ses faveurs, c’était le rôle des favorites, ça n’a jamais été le mien. Je vous remercie de votre compliment, mais je doute de pouvoir vous le retourner, vous semblez bien plus à l’aise à colporter des rumeurs comme le fait si honteusement le Chineur, cette feuille de chou qui mériterait l’exclusion de ses auteurs.
Mon regard s’était fait de glace, qu’importe s’il pensait que j’avais de l’expérience, il commençait à m’agacer sérieusement, mais je laissais ma baguette là où elle était, si je lui lançais un maléfice, il aurait gagné, et je ne le voulais pas.
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Re: Il y a des claques qui se perdent [Evan & Margot]
Sam 2 Fév 2019 - 18:21
Merlin nous protège si cette femme parvient à devenir Ministre de la Magie un jour, se dit Evan, entendant les balivernes qu'elle lui lançait au sujet des opinions politiques arrêtées. Dire qu'il avait déjà cru, grandissant, que son père était un extrémiste arrêté dans ses positions politiques - il avait affaire à une bête autrement plus formidable en la matière. « Le souci, avec les opinions trop arrêtées, est que la plupart des dictateurs se croient éclairés ... » dit-il avec douceur alors que la sorcière avalait son jus de prune avant de reprendre de plus belle. L'histoire donnait raison à Evan, il le savait bien - combien de fois des hommes politiques avaient-ils sacrifié le peuple au profit du fameux bien commun? Peu importe la façon de l'appeler. Bien commun, avenir collectif, nation sorcière ... Il les avait toutes entendues, ces rengaines. Si sa collègue croyait réellement que les meilleurs hommes politiques étaient les plus critiqués, Evan espérait sincèrement qu'elle ne parvienne jamais à ses fins. Quel cruel manque d'humilité.
« Crime de lèse-majesté, vraiment? Vous êtes bien loin de la couronne, pourtant, Rosebury. À moins que votre opinion de vous-même ne soit proportionnelle à celle que vous semblez porter à vos idéaux si ... nuancés, riches, contemporains et appropriés, oui? » Evan tira une chaise à la table à laquelle Margaret était installée, appuyant un coude sur la table et reposant son visage au creux de sa paume, comme s'il était un étudiant particulièrement intéressé par ce que la professeure aux idées arriérées avait à lui dire. Sourire presque gamin, enthousiaste, faux intérêt aux yeux - que de la fumée, il savait bien qu'elle verrait à travers, cette femme rusée, mais il s'en moquait bien. Toutefois, la dernière remarque de la professeure de sciences politiques lui fit hausser un sourcil de surprise, et un peu de sérieux revint habiter son visage. Evan se considérait féministe, à tout le moins, aussi féministe qu'un homme non-concerné pouvait l'être. Le genre de Margaret n'avait rien à voir avec son opinion d'elle. « Je me permets de vous corriger un instant, Rosebury. Nous sommes entièrement d'accord sur le fait qu'une femme ne devrait jamais courber l'échine pour obtenir des faveurs. Je serais plus qu'heureux que nous ayions une femme pour Ministre de la Magie - les hommes ont déjà fait assez de dommage à ce poste dans tous les cas. Je ne vous critique pas pour autre chose que vos idéaux ». Evan était sincère - il abhorrait les valeurs de Margaret, et elle représentait un adversaire de joute orale formidable qu'il se plaisait à affronter. Mais jamais, jamais n'aurait-il douté de ses compétences parce qu'elle était une femme. Il ne répondit pas non plus à son accusation - moi, colporter des rumeurs? Jamais de la vie. Evan versait très peu dans les commérages - aucun intérêt de le soulever, si ridicule était l'accusation, qu'il ne comprenait d'ailleurs pas.
- Margaret RoseburyThe Devil wears blue
- » parchemins postés : 924
» miroir du riséd : Jessica Chastain
» crédits : Angie
» multinick : Jules, Caël et Verena
» âge : 46 ans
» situation : Célibataire
» année d'études : .
» profession : Professeure de Sciences Politiques et Magiques & Directrice des Lufkin
» particularité : Legilimens
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1482
Re: Il y a des claques qui se perdent [Evan & Margot]
Mar 26 Fév 2019 - 18:45
Je n’ai jamais supporté réellement que quiconque se mette en travers de mon chemin et à vrai dire quand il s’agit d’un homme, cette sensation est comme décuplée. J’ai toujours cette impression fugace et pourtant puissamment marquée en moi que les hommes sont fourbes et qu’on ne peut pas leur faire confiance, tellement persuadés d’être supérieurs aux femmes alors qu’en soi une femme égale et souvent surpasse n’importe quel individu mâle. Comme le père d’Evan d’ailleurs, je n’avais jamais compris comment on avait pu me remplacer par un incompétent comme lui. Je savais très bien que je faisais peur, que ma volonté et mes ambitions impressionnaient, mais me remplacer par un homme aussi incompétent me rendait folle. Pourtant, son fils semblait avoir une répartie de qualité, si ça continuait ainsi j’allais finir par apprécier nos joutes verbales.
Les dictateurs, vous êtes vraiment dans la caricature, non je préfère le terme de monarque, les théories de l’absolutisme éclairée avaient du potentiel quand elles ont été développées. Je préfère avoir une opinion arrêtée qu’être une girouette… Toute allusion à votre père est fortuite bien sûr.
La critique, toujours la critique, si je m’étais arrêtée dès la première critique je serai encore assistante d’un simple conseiller consulaire dans une île perdue … Non je n’avais jamais eu peur des critiques, même si apparemment mon collègue trouvait que je manquais d’humilité de manière flagrante. Je savais bien que ce côté-là aussi dérangeait chez la plupart des sorciers qui me côtoyaient, mais je ne voyais là que de la crainte et de la jalousie, personnellement je savais très bien que les seuls prétentieux qui m’insupportait étaient ceux que je jalousais secrètement…
Loin de la couronne ? Je suis pourtant sûre qu’une couronne d’or et de saphir m’irait à la perfection… J’ai une haute opinion de moi, je ne l’ai jamais caché, c’est ce qui me fait avancer. Vous devriez essayer, vous sortiriez peut-être du marasme musical dans lequel vous êtes empêtré…
Il faisait le pitre ou quoi ? Le voilà qui s’asseyait à la table pour appuyer son menton sur sa main de manière nonchalante et presque irrespectueuse. Il m’exaspérait. Voilà, c’était le mot, il faisait tout pour me pousser à bout, et il semblait qu’il était en train d’y parvenir. Mais il était en train de se rattraper, ainsi il semblait plutôt ouvert sur les questions d’égalité homme femme. J’appréciais et à vrai dire il me surprenait. Non pas que je le pense aussi étroit d’esprit que son père, mais même les plus féministes des hommes ont parfois du mal à accepter l’idée d’une femme Ministre de la Magie.
Mes idéaux sont ce qu’ils sont Wakefield. Je sais bien qu’ils ne plaisent pas à tous, j’ai peut-être trop d’espoir pour notre communauté, ou certains diraient des idées d’un autre âge, et pourtant, je ne peux m’empêcher que de vouloir le meilleur. Mais cette vision n’est pas la même pour tous, malheureusement. Mais nous nous rejoignons au moins sur une chose, vous devriez convaincre votre père et ses imbéciles de collègue : une femme est tout aussi capable qu’un homme.
J’aurai aimé lui demander pourquoi il n’avait pas suivi les pas de son père, quitte à assumer des opinions opposées, il avait de la verve, ça servait toujours en politique, et il avait une certaine allure… Peut-être préférait-il tout simplement se cacher dans son petit poste de professeur. Je finissais d’annoter une copie, avisant l’heure qui avait bien avancé. J’avais encore de quoi faire et j’allais devoir quitter l’arène. Je me levais, rangeant mes affaires.
Ce n’est pas que vous m’ennuyez, mais je vais devoir vous laisser. Réjouissez-vous, je vous laisse cette salle des professeurs pour vous seul.
- Spoiler:
- J'espère que ça te convient, j'ai fait en sorte qu'on puisse le finir comme tu le voulais :)
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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