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le lendemain de l'orage -- wendy
Lun 28 Jan 2019 - 19:38
"le lendemain de l'orage"
@wendy avery
Mois de janvier entamé, presque terminé. La vie universitaire qui reprend son cours, après la pause bien méritée d'hiver. Les cours, les devoirs, les exams, les entraînements et les soirées dispersées à gauche, à droite. Bref, une vie d'étudiant tout ce qu'il y a de plus normale, tout en étant géniale. Tu le sais pertinemment, Nate, que t'es en train de vivre les meilleurs moments de ta vie. C'est pour ça que ton motto a toujours été de vivre chaque jour à fond. Voire, de pas penser au lendemain. Advienne que pourra. Surtout quand on sait que tu considères Hungcalf comme ta véritable maison, puisque les choses chez toi sont pas véritablement au beau fixe. Tu préfères pas y penser, faire comme si tout allait bien, continuer ton petit bonhomme de chemin. Parce qu'il y a que ça qui compte, la vie, aujourd'hui, à Hung, et ceux avec qui tu la partages. Tes potes, tes frères, les filles, de temps en temps. Et une en particulier qui, bien malgré toi, occupe toujours une place importante dans ta tête et dans ton cœur. T'aimerais bien que ça soit pas le cas, tu pensais avoir tiré un trait sur elle. Du moins, pas vraiment. Tu te disais que tu la reverrais plus jamais et que les sentiments se dissiperaient avec le temps, avec un peu d'aide. Sauf que son retour t'avait pas aidé à y voir plus clair, bien au contraire. Wendy était revenue. Ta Wendy, malgré tout, tout ce que tu pouvais dire ou comment tu pouvais agir. Tu t'étais comporté comme un chien, la dernière fois que vous vous étiez vus, et le regrettais. C'était ta façon de gérer les choses, la colère et la violence. Une carapace qui te permettait de te mettre à l'abri. Et bien que, sur le coup, tu trouvais qu'elle l'avait bien mérité, à te repousser pour une chose aussi insignifiante que ton sang, plus les jours passaient, plus tu te sentais honteux de ton comportement.
Durant vos cours communs, t'avais cherché son regard, t'avais prêté l'oreille à ses lèvres qui s'agitaient. T'essayais de penser à autre chose, pourtant, ton attention revenait toujours sur elle. D'autant plus qu'en ce moment, et depuis son retour d'Équateur, tu lui trouvais un air bien triste. Chose que tu n'expliquais pas, que tu voulais comprendre, même si tu te répétais que c'était pas tes affaires, que t'en avais plus rien à faire. N'empêche que ça te tournait en boucle. Était-ce à cause de toi ? De ton comportement ? Peut-être, ou pas. Après tout, t'étais pas le centre de l'univers, ni de sa vie. Ça te titillait tout de même bien trop, tu voulais savoir. Quand t'as une idée en tête, Gallaway, tu l'as pas ailleurs. Il te fallait juste trouver le bon moment pour l'aborder.
Coup de providence, le travail que vous aviez du rendre en Sciences Politiques et Magiques venait de vous revenir, annoté d'un Optimal, en prime. Tu n'avais pas douté de vos capacités, tu n'arrivais cependant pas à dissimuler ta fierté. À quoi bon ? Puis, cela faisait un motif idéal pour aller à la rencontre de la Summerbee, qui s'était sauvée à la fin du cours, sans te laisser la chance de l'aborder.
À la pause de midi, de nombreux élèves occupaient les couloirs en attendant de reprendre les cours. Assis en groupe ou tout seuls contre les murs, ils s'affairaient à des devoirs ou autres bavardages, cacophonie et euphorie. C'est là que tu retrouves Wendy, isolée pour sa part, plongée sur un parchemin à l'air passionnant. Le devoir en main, tu t'approches d'elle et lui glisses sous le nez, pour attirer son attention. L'air ennuyé, elle lève ses yeux vers toi, sans ciller.
« - See ? Told you we made a great team, le ton est légèrement railleur, au vue de votre dernière conversation. Pourtant, une pointe de sincérité. Tu n'es pas venu la voir pour l'embêter, chercher la petite bête ou remuer le couteau dans la plaie. La détresse dans ses yeux t'a juste appelé, comme un papillon de nuit vers une flamme. Maintenant, t'essayes juste de pas te brûler les ailes. Tu laisses tomber ta besace au sol et te laisses glisser à côté d'elle dans un soupir, lui tendant un paquet de suçacides, un peu comme une offre de paix. I know you like them, don't fight it, tu lances, t'attendant à ce qu'elle refuse d'en prendre, pour le principe. »
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Re: le lendemain de l'orage -- wendy
Mar 5 Fév 2019 - 14:32
"le lendemain de l'orage"
@nate gallaway
Les vacances étaient passés à une vitesse affolante. Si tu avais profité de la première semaine qui t'avais été accordé pour voir tes deux meilleures amies, tu avais passé le reste de ton temps à la villa Avery, en compagnie de ta mère principalement, et de la piscine. Il avait fait assez chaud, et profiter de ta ville natale, de tes petites habitudes, de ton chez toi, t'avais fait le plus grand des biens; il faut dire que la première partie de l'année ne s'était pas passé aussi bien que ce que tu avais espéré. Enfin, les deux derniers jours, en tout cas. Ton altercation avec Nate t'étais resté en tête, un peu trop, au point où tu avais enfin parlé de lui à Soledad, livrant tous tes ressentis, toutes tes pensées à son égard, ton énervement face à son immaturité récente. Tu ne lui avais pas dis son nom, tu ne lui avais pas précisé à quoi il ressemblait, tu n'avais rien dit qui pourrait indiquer qui il est. Non, tu lui as juste déballé tes sentiments, ton énervement grandissant, tout ce qui te trottait dans la tête et, par Merlin, ça t'avait fait un bien fou. Nate avait été un secret dans ta vie pendant si longtemps et, enfin, il n'en était plus un. Malheureusement, ça n'avait pas été le seul évènement marquant de ces vacances. Tu avais trahis Soledad, et tu en avais conscience. Tu ne regrettais pas ; c'était un choix, un choix conscient, tu savais que tu avais fais la bonne chose. Néanmoins, désormais, elle était à Hungcalf. Et tu la voyais tous les jours. Et tu voyais sa tristesse, tu voyais cette blessure ancré en elle. Vous n'en aviez pas réellement parlé, aucun moyen de savoir si elle savait que c'était toi qui avait avoué son secret, toujours était-il que ça te trottait dans la tête, constamment, et que ton moral n'était pas au beau fixe ces derniers jours. Tu en avais même oublié Nate, et t'étais contenté de fuir son regard la plupart du temps, tout simplement.
Depuis ton retour a Hungcalf, tu te trouvais donc passablement triste, d'une humeur morose ; tu redevenais la Wendy que tu avais pu être avant, secrète, nerveuse, toujours à bosser ses cours, sans jamais accorder de regard à qui que ce soit, si l'on exceptait Aphrodite et Soledad, divisant ton temps libre pour passer autant de temps avec les deux. Mais rien n'y faisait : tu avais de plus en plus de mal à faire semblant, tes pensées se battaient en duel les unes avec les autres, au point où tu avais passé le week end dernier dans ton lit, une migraine atroce martelant tes tympans. Tout ce que tu voulais, c'était du repos, un gros repos, au moins cinq ans de repos. Qu'on vide ton esprit de toutes ces pensées : Nate, tes parents, Soledad, Lucca aussi, les cours, les examens, ta vie future, tout. Tout devait disparaître. Tu voulais juste être tranquille, un peu. C'est tout. C'est pour ça qu'en sortant du cours de Sciences Politiques et Magiques, juste avant la pause du midi, tu t'étais empressée d'aller t'installer contre un mur. Tu avais sortie le début de ton parchemin d'histoire de la magie, ainsi que ton manuel, pour pouvoir continuer et probablement finir ce même devoir — celui que tu devais rendre dans un mois, seulement. En avance sur tes cours ? C'était bien plus que ça.
Mais tu n'avais pas l'temps d'y penser. Plongée dans ton travail, tu n'avais pas entendu que quelqu'un s'était approché de toi ; et la seule chose qui avait finit par te réveiller de ta transe, c'est que ton parchemin se retrouve caché par un autre, un sur lequel est inscrit une note, Optimal, et remplit d'une écriture que tu connais un peu trop bien. Tu n'as pas besoin de relever les yeux pour savoir qu'il s'agit de Nate, déjà parce que son nom est inscrit sur le parchemin, à côté du tien, ensuite parce que son odeur a emplit tes narines quand tu as inspiré, enfin parce que, oui, cette écriture, tu la connais bien. Pourtant, tu finis quand même par le regarder, quand il prend la parole.
« - See ? Told you we made a great team. I know you like them, don't fight it, tu baisses les yeux pour apercevoir les suçacides qu'il te tends, finissant par l'attraper.Tu t'efforces de garder un ton distant, tu es encore en colère contre lui pour votre dernière entrevue ; mais c'est peine perdue, Wendy. La preuve, tu as accepté les suçacides. Puis, même sans ça, tu n'as clairement pas le courage de te prendre la tête avec qui que ce soit pour le moment, et certainement pas avec lui.
- What do you want, Nate ? I'm in the middle of something, right now. »
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Re: le lendemain de l'orage -- wendy
Mar 5 Fév 2019 - 19:56
"le lendemain de l'orage"
@wendy avery
Tu ne peux pas rester loin d'elle bien longtemps, pas vrai, Gallaway ? T'as pourtant bien essayé, t'as vaincu tes pulsions, ton instinct, pendant quatre mois. Tu l'as ignorée, t'as fait comme si elle était pas là, comme si elle était pas revenue. Puis, la force des choses vous avait rapprochés, un devoir complètement idiot, et voilà que tu retombais dans tes mauvais travers. À peine tu la vois triste, tu rappliques, la queue entre les jambes. Canard que tu es. Tu es bien le premier à taquiner tes amis sur le sujet, mais regarde toi, bon Dieu. Tu n'es pas mieux. Clairement pas mieux.
Tu ne te rappelles pas de t'être jamais disputé avec Wendy. À part cette dernière fois, à la bibliothèque, à l'occasion de votre devoir. Rencontre légèrement chaotique, mots qui dépassent la pensée, pour essayer d'avoir raison, de prouver que la méchante, dans l'histoire, c'est elle. C'est eux. À quoi bon, au final ? Cette discussion t'avait tourné dans la tête, encore et encore. Tout ce que t'avais pu lui balancer à la figure. Tout ce que t'avais pu ressentir ou pensé, quand elle était partie. Tout était ressorti, c'était pas beau à voir, ni à ressentir. Tu pouvais pas t'empêcher de penser, depuis : est-ce qu'elle méritait vraiment de subir ça, au fond ?
L'unique autre fois où vous vous étiez retrouvé dans une situation similaire, c'était à la veille de son départ. Tu le savais, Nate, qu'elle finirait par partir. Tu l'avais su depuis le début, tu t'y étais préparé. T'avais même envisagé de faire un an à l'étranger, toi aussi. Un rêve, tu savais que ce n'était que ça. Tu n'aurais jamais eu les moyens, ou la bourse, pour te permettre ce privilège. Puis, de toute façon, elle avait tout cassé. Votre bulle, votre relation, votre amour. Tes ambitions. T'aurais compris, évidemment, votre rupture. C'était pas facile de s'aimer en vivant sur deux continents différents. T'en étais conscient, de ça. Elle aurait pu te préserver, en inventant qu'il ne s'agissait que du bon sens. Mais elle te connaissait, la Summerbee. Elle savait que rien d'autre que la vérité ne t'aurait arrêté. Alors elle te l'avait dit. Et ça t'avait pas plu.
Tant pis pour toi.
À part ces deux épisodes, tu ne gardais que de bons souvenirs des moments que tu avais réussi à lui voler. Tu lui avais appris à vivre, elle t'avait appris à aimer. Littéralement. Tu savais dorénavant ce que c'était, que d'être amoureux. Que d'avoir ce feu à l'intérieur, qui vous dévore. Et, même si tu lui avais jamais dit, les sentiments n'en étaient pas pour autant moins réels. Elle avait compté, pour toi, même si elle avait fini par te blesser. Et tu pouvais pas garder les bons souvenirs, sans accepter les mauvais.
Tu commençais à t'en rendre compte, Nate. Doucement, mais sûrement. Vaut mieux tard que jamais, c'est ce qu'on dit, pas vrai ? Même si dans votre cas, ça ne changeait sûrement pas grand-chose. C'est Aphrodite, la dernière fois que tu l'as vue, alors qu'elle cherchait des larbins pour sa manifestation, qui t'as remis les idées en place. Il était temps que tu parles à Wendy. Vraiment. Pas comme un gamin qui rejette les torts sur les autres.
Elle t'a l'air encore plus exténué, maintenant que t'es près d'elle, vos épaules a quelques centimètres l'une de l'autre. Elle se demande probablement ce que tu lui veux, encore. Elle tente de faire la fille inatteignable, celle qui s'en moque. Pourtant, tu le sens, l'air, vibrer entre vous. Comme une flaque d'essence, il suffirait d'une flamme pour vous embraser. Ce que tu ne comptes pas être. Visiblement, Wendy non plus. Elle cède, un peu comme tu l'avais espéré, et prend un suçacide, avant de t'adresser la parole.
« - What do you want, Nate ?Pourtant, tu te tais un instant, le temps de prendre une suçacide, de la suçoter. T'observes les gens, tout autour de vous, les groupes discuter, travailler, dans une sorte de brouhaha rangé. Tu prends une inspiration. Par où commencer ? T'as jamais été un grand orateur, ou doué pour les discours. Encore moins pour les excuses. Tu vas juste voir où ça te mène.
Hard to get, très bien, c'est de bonne guerre. Elle en a d'ailleurs tous les droits.
- Just want to show off a little. You know me... Tentative de plaisanter, évidemment avortée. Elle ne se laisse pas avoir par tes petits jeux, garde son ton sérieux.
- I'm in the middle of something, right now.
- Yeah, right. I'll be quick. »
« - L-look, I just wanted to talk to you, about last time. I know I went waaay over the line. Genoux rapprochés de ton torse, bras ballants sur ces derniers, tu finis par détourner le regard de la foule, pour le tourner vers Wendy. C'est à elle que tu veux t'adresser, à personne d'autre. I want you to know that I'm sorry. Truly. I said things I shouldn't have. I have no excuse for it... Léger soupir qui s'échappe de tes narines. Putain, c'est pas facile en vrai. I know we can't be together. It took me long enough, but I understand now that though our relationship is over... It doesn't mean we can't be friends. At least, I wish we can be. Avec tout ce qu'il s'est passé, tu comprendrais qu'elle refuse même l'idée d'être amie avec toi. That's... Basically it. I hope you don't hate me. Or, not too much. ... I just wanted to tell you that I'm here for you if you need it. Tu poses ta main sur son genou, paume vers le haut. Main tendue, proposition lancée. No matter what happened. Tu peux rien faire de plus pour le moment, à part attendre sa réponse. La décision ne tient qu'à elle, qui pourrait t'envoyer balader ou te rire au nez. T'espères qu'elle se rendra compte qu'il est assez anormal pour toi d'agir de la sorte, que ça signifie que t'es sincère. Que tu regrettes vraiment. Et, malgré tout, tu lui offres ton cœur, encore une fois, sans même t'en rendre compte. »
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