Re: [Terminé]Deux hommes, des questions et une fête foraine [CYGWIN#5]

Mer 30 Oct 2019 - 18:24

Deux hommes, des questions et une fête foraineErwin Fumeterre - Cygnus Bellâtre
Inverness cityLes mots de Cygnus interrogèrent Erwin. De quoi le Grymm avait-il peur ? Le Lufkin ne comprenait pas. Le regard des autres n'avait que peu d'importance. Erwin n'était pas du genre à accorder la moindre valeur à une remarque d'un inconnu, déjà qu'il avait du mal à faire confiance, à ne pas se montrer distant, voire dédaigneux avec quelqu'un qu'il venait de rencontre, alors prendre pour argent comptant ses propos, il n'en était pas question. Mais très vite, Erwin passa à autre chose. Lui et Cygnus venaient d’officialiser leur relation, ils s'amusaient dans une fête foraine, ce n'était pas le moment de parler de sujets comme celui-ci.

Le Lufkin était fier d'avoir réussi à un tant soit peu surprendre son petit-ami avec de la barbe à papa. Erwin voyait là un moyen de montrer que le magie n'était pas essentielle, que sans on pouvait réussir à faire des choses impressionnantes. Mais Cygnus marqua un point non négligeable. La magie n'était pas qu'un outil, elle était aussi la source de vie de certains créatures ou de certaines plantes. Sans elle, le bonsaï Saule Cogneur qui faisait la fierté d'Erwin ne serait sans doute plus qu'un simple saule, et peut-être même que des créatures comme les dragons disparaîtraient complètement pour ne devenir qu'une légende.

_ Je n'y avais pas pensé. Répondit Erwin, un peu penaud.

Finalement, les deux sorciers prirent la décision d'aller voir la voyante de la fête foraine. Ils n'avaient aucune idée à quoi s'attendre, mais c'était justement ce qui rendait les choses intéressantes. Que ce soit une véritable personne avec des pouvoirs ou juste une moldue qui se fait passer pour ce qu'elle n'était pas, ça allait sûrement être très divertissant.

_ Je suis curieux de voir ce qu'elle va nous dire.

Erwin et Cygnus pénétrèrent dans l'antre de la voyante. L'ambiance du lieu était très différent du reste de la fête, c'était calme. Il y avait quelque chose de mystique dans l'air, s'en était presque hypnotisant. La voyante était une jeune femme magnifique aux yeux verts d'une incroyable beauté. Sans savoir pourquoi, Erwin avait du mal à détacher son regard de l'inconnue. Il avait beau n’éprouver que de l'attirance pour les corps masculins, il se sentait attiré par la voyante, par sa beauté. Il y avait quelque chose de très étrange chez elle, de surnaturel. Ses cheveux semblaient flotter légèrement dans le vent alors qu'une brise ne soufflait. Erwin finit par détacher son regard pour s'asseoir aux côtés de Cygnus. La voyante demanda alors ce que le couple voulait savoir. Le Lufkin n'y avait pas vraiment pensé. Il ne savait pas trop quoi demander. Il regarda son petit-ami quelques secondes, cherchant une question, mais aussi à essayer de se libérer de cette étrange attraction.

_ Euh...

Erwin hésitait. Il ne savait pas trop s'il avait envie de poser des questions sur le couple qui venait de naître entre lui et Cygnus. Connaître le futur de leur relation n'était peut-être pas une bonne idée. Peu importait ce que disait la voyante, Erwin risquait d'y penser et il n'agirait sans doute pas de la même façon à cause de ça.

_ Est-ce que vous pouvez me parler de ma famille ? Demanda-t-il avec une véritable curiosité.

Le lufkin connaissait l'identité de sa mère, une jeune femme moldue, malheureusement décédée dans un incendie, mais il n'avait jamais connu son père. Il n'était même pas certain qu'il soit sorcier, il le présupposait seulement. Un peu stressé, Erwin alla chercher la main de Cygnus pour la serrer. Étrangement, le lufkin était en train de prendre tout ça très au sérieux, sans doute de l'effet de l'aura surnaturelle et envoûtante de la voyante Ezilda.
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Lun 4 Nov 2019 - 13:20

Deux homme, des questions, et une fête forraine

Cygwin#5

La magie c'est la base de la vie pour tout sorcier qui se respecte. Et pour tous les autres sorciers d'ailleurs. Sauf si il découvre sa magie tard, qu'elle est presque non existante et si on empile encore tout un tas de détail qui peut avoir un impact sur le pourquoi on utilise pas sa magie. Mais même Erwin, qui a découvert sa magie comme tout le monde au sortir de l'enfance, et qui dit que la magie n'est pas son fort, et bel et bien dépendant d'elle. Tu lui fais remarqué, cependant sans mesquinerie. "Je n'y avais pas pensé." Tu te targues toujours d'être le plus intelligent pas vrai ? Une fois n'est pas coutume.
Mais entre la "vraie" magie pratiquée par les sorciers, et la "fausse" magie que les moldu font avec leurs effets spéciaux, il n'y a qu'un pas. Alors que peut bien vous apprendre une voyante qui n'a de voyante que le nom si ça se trouve ? "Je suis curieux de voir ce qu'elle va nous dire." La seule solution est sans doute de pénétrer dans l'antre de la voyante, et de voir ce qu'elle va vous dire. Sans doute aussi que ses pratiques en diront long sur si oui ou non elle ment. Tu n'es pas un spécialiste de cette science, nombreux sont ceux qui ne la prenne pas au sérieux, et pour cause... C'est une chose de prétendre avoir le troisième oeil, l'esprit ouvert, mais il y en a d'autre qui abusent trop de l'herbe à fumer des semi hommes si vous voulez tout savoir. Mais tu as quelques notions comme toutes personnes ayant été à l'école. Boule de cristal, lecture du thé ou du café, lecture des étoiles... Peu importe. Assez pour trouver une faille. Si faille il y a.
Il ne te faut que quelques secondes d'envoûtement, un effort clair, et quelque peu d'occlumentie pour te tirer du charme de la vélane. Semi-vélane sans doute. Parce qu'elle a l'air trop humaine pour le rôle. Cependant en a t'elle conscience ? Est elle une sorcière ? Alors que tu jettes un regard à Erwin tu souries en voyant que lui aussi tombe dans l'abyme de ses yeux. "Euh..." C'est une bonne question qu'elle vous pose là. Sans doute est ce une bonne façon de piéger les gens que d'être une vélane. On ne cherche pas à l'entourlouper avec des questions auxquelles on aurait réfléchi, parce qu'elles sont déjà effacées de l'esprit quand devant elle. Ca au moins c'est vrai, c'est magique. Alors quoi lui demander. Tu aurais plein de questions à poser, aucune ne franchie tes lèvres. Cygnus il est clair que tu as des problèmes dans ta tête, aucun doute là dessus. Tu pourrais demander à propos de ta mère, de ton père, d'Erwin, de tes ennemis, de tes examens, de ton futur en tant que langue de plomb, de tout... Tout ce qui pourrait se passer. Comme un idiot tu la regardes sans rien dire. Non, le premier à réagir c'est Erwin."Est-ce que vous pouvez me parler de ma famille ?" Un air surpris flotte sur ton visage. Sans doute ce qui te surprends le plus c'est qu'il ait posé une question qui aurait pu sortir de ta bouche. Mais tu sais ce qui motive cette démarche. Tu sais que des questions il en a, sur son père. Tu les connais parce que tu t'es posé les mêmes un nombre sans doute incalculable de fois depuis que tu sais. La voyante n'a d'yeux que pour Erwin qui a demandé le premier ce qu'il en était. Tu profites d'être délivré de son regard pour suivre ses faits et gestes. Elle ne dit rien. Mais tendit la main au dessus de la boule de cristal, attendant qu'Erwin la saisisse. Elle semble calme, confiante, jusqu'à ce que sa peau entre en contact avec la main d'Erwin. Son visage se fige, le regard se voile, comme perdue au loin, dans un autre monde. Si tout cela est faux, il faut avouer qu'elle joue bien la comédie. La boule de cristal change doucement de couleur,

comme une fumée qui tourbillonne doucement.
"Le saule qui au matin secoue ses feuilles,
brise le secret du deuil.
Celui du sorcier qui autrefois c'est étendu,
auprès d'une belle moldu
L'union engendra le lièvre Dandelion.
Le fils à hérité du père,
fut élevé dans le monde de la mère.
Le saule mettra fin à l'attente,
les réponses mettront fin aux doutes."

Tes yeux rivés sur la boule suivent le lent déclin de la fumée jusqu'à ce qu'elle revienne à sa transparence initiale. Tu as enregistré les paroles. Tu as compris les mots, tu sais qu'elle a vu juste. Cependant elle semble surprise. Essoufflée, et perdue. "Vous êtes des sorciers." Il y a presque de l'accusation dans sa voix. Voilà quelque chose à laquelle tu ne t'attendais pas. "Et vous une vélane. " Elle te regarde à présent choquée. Tu ne sais pas si les prédictions ne marchent pas sur les moldus, mais elle semble presque étonnée d'en avoir eu une. "Vous allez me dénoncer ?" Tu regardes Erwin. Tu ne pensais pas spécialement à ça en premier lieu...

©️Matilde

Dim 10 Nov 2019 - 17:17

Deux hommes, des questions et une fête foraineErwin Fumeterre - Cygnus Bellâtre
Inverness cityTout était bien différent dans cette tente, l’ambiance était bien plus subtile. Ça n’avait rien à voir avec le reste des attractions. Il y avait quelque chose en plus, quelque chose qui donnait de la crédibilité à tout ceci. C’était bien loin des vieux automates décrépis de la maison hantée. Et Erwin se laissa prendre au jeu. La voyante exerçait un étrange charme sur le Lufkin. Il avait bien du mal à détacher son regard de son visage. Il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une étrange forme de désir pour elle, malgré son orientation sexuelle et surtout la présence de Cygnus à ses côtés. Il lui fallut un effort important de concentration pour se défaire de l’attraction de la voyante et rassembler ses esprits. Erwin décida alors de demander à en savoir plus sur sa famille. Toute sa vie, il avait été à la recherche de réponses, sans jamais parvenir à les trouver. Peut-être que cette femme envoûtante pourra lui apporter au moins une bribe de la vérité. Le Lufkin ne voulait pas se faire d’illusions sur les pouvoirs de la voyante, mais il avait envie d’y croire. Il y avait quelque chose de surnaturel chez elle, Erwin en était convaincu, bien qu’incapable de savoir quoi.

Sans un mot, le Lufkin suivit les instructions de la voyante, lui offrant ses mains. Et soudain, la jeune femme cessa de bouger. Son visage conserva une expression figée et ses yeux quittèrent ce monde, comme s’il voyait quelque chose qu’aucun des deux hommes était capable de voir. Un léger frisson parcourut le corps d’Erwin. Une légère angoisse commença à le prendre. C’était bien trop réel pour n’être qu’un tour de passe-passe. Il n’était plus très sûr de vouloir connaître la réponse. Et si ce que la voyante lui relèverait ne lui plaisait pas, et si elle lui annonçait qu’il n’avait pas de famille, qu’il n’avait aucune chance d’un jour retrouver son père ? Est-ce qu’il pourrait supporter de telles paroles alors qu’il espérait depuis toujours avoir une famille ? Erwin fut arraché à son questionnement intérieur lorsque la boule de cristal changea de couleur et qu’une mystérieuse prophétie franchit les lèvres de la voyante. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il était question de lui et de son père, mais aussi d’un saule. Pourquoi cet arbre ? Erwin ne comprenait pas. Son cerveau travaillait à mille à l’heure, cherchant le moindre indice dans les paroles qui avaient été prononcées pour comprendre. Mais la seule chose qu’il réussit vraiment à comprendre était qu’un jour il finirait par avoir des réponses.

Et une nouvelle fois, ce fut la voyante qui sortit Erwin de ses pensées. La jeune femme semblait choquée de la nature des deux hommes. Mais ce qui intrigua le Lufkin fut qu’elle ait deviné qu’ils n’étaient pas des moldus. Erwin tourna la tête vers Cygnus, cherchant des réponses auprès de son petit-ami. Le Grymm dévoila alors la nature de la voyante, une vélane. Erwin comprit alors pourquoi il se sentait attiré par la jeune femme. Mais que faisait-elle ici ? Elle craignait de se faire dénoncer, mais pourquoi ? Cygnus regarda alors le Erwin, lui aussi ne semblait pas savoir quoi répondre. La main du Lufkin alla chercher celle de son petit-ami. Erwin avait besoin de soutien après ce qu’il venait d’apprendre. Et le comportement de la vélane ne le rassurait pas. Il se souvenait que ces créatures se changeaient en monstre sous le coup de la colère.

_ Mais… Ça veut dire que ce que vous venez de dire est vrai ? Demanda Erwin, serrant un peu plus ses doigts autour de ceux de Cygnus.
Qu’est-ce que ça veut dire ? Je ne comprends pas.

Erwin regrettait maintenant d’être allé voir cette voyante. Il avait maintenant encore plus de questions et il était bien plus perdu. Il ne s’amusait plus. L’angoisse avait remplacé la bonne humeur qui l’habitait quelques minutes plutôt. Il cherchait quoi faire dans le regard de Cygnus. Heureusement qu’il était là, Erwin avait besoin de soutien. Sa présence était rassurante, elle aidait le Lufkin à rester calme.

_ Vous dénoncer ? Vous ne faites pas de mal, alors pourquoi est-ce que l’on dirait quelque chose ?

Le raisonnement était simpliste, mais Erwin avait bien trop de choses en tête pour trouver mieux. Et il n’était clairement pas d’humeur à jouer les aventuriers en défiant une vélane dans sa demeure. Il avait envie de quitter les lieux, mais en même temps il ne voulait pas priver Cygnus d’obtenir une réponse à ses questions.

La vélane sembla se calmer légèrement, mais elle restait sur ses gardes. Elle lança un regard lourd sur les deux sorciers, essayant sans doute de juger si elle pouvait leur faire confiance. Elle tendit de nouveau ses mains au-dessus de la boule de cristal et s’adressa à Cygnus.

_ Si j’ai votre parole que vous ne me dénoncerez pas, j’accepte d’essayer de répondre à l’une de vos questions.
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Mer 20 Nov 2019 - 23:40

Deux homme, des questions, et une fête forraine

Cygwin#5

Tu ne t'es donc pas trompé. C'est bien une vélane, et une sorcière aussi. Sinon elle n'aurait jamais fait une prophétie. Enfin si on peut vraiment appelé ça une prophétie. Tu ne sais pas vraiment comment ça marche le coup des prophéties. Bien entendu tu es passé devant la salle dans le département des mystères sans doute un milliard de fois. Mais voilà ce que tu sais ça s'arrête là. Tout le monde autour de toi semble paniquer. Que ça soit la vélane qui vient de découvrir que vous aussi vous êtes des sorciers ou même Erwin qui lui comprend que oui, la voyante semble avoir le troisième oeil. "Mais… Ça veut dire que ce que vous venez de dire est vrai ?" Ses doigts serrent les tiens. Tu lui rends l'étreinte. Il a besoin d'être rassuré. Après tout si ce qu'elle vient de dire est vrai, il va retrouver son père. "Qu’est-ce que ça veut dire ? Je ne comprends pas." Tu restes calme mais tu ne sais pas comment agir, ou réagir. Tu ne sais pas quoi dire à Erwin d'ailleurs. Est ce qu'il faudrait poser plus de questions à la voyante ? Tu es prêt à parier que ça ne servira à rien parce qu'elle n'avait pas l'air elle même en prononçant ses mots. "Je suis pas sûr qu'elle ait les réponses à tes questions..." Tu ne saurais pas dire pourquoi mais tu en as la profonde certitude. Cependant ton attention est rapidement détournée d'Erwin pour regarder la vélane qui se tortille sur sa chaise. "Vous dénoncer ? Vous ne faites pas de mal, alors pourquoi est-ce que l’on dirait quelque chose ?" Elle à l'air de plus en plus mal à l'aise, une chose est sûr c'est qu'elle a envie que vous déguerpissiez et vite. "Je suis pas sûr que faire de la magie devant les moldus soit très bien vu par le ministère, et à mon avis elle ne se cantonne pas à faire des divinations stupides." Tu vois les larmes poindre aux yeux de la magnifique jeune femme. Et puis tu vois dans son regard qu'elle a pris une décision, elle ne vous fait pas confiance mais elle semble vouloir vous amadouer. " Si j’ai votre parole que vous ne me dénoncerez pas, j’accepte d’essayer de répondre à l’une de vos questions." Tu regardes ses mains tendus prêtes à prendre les tiennes. Le temps est comme suspendu. Tu as plusieurs des questions qui te passent par la tête, à propos de tes vrais parents, de ton futur, de cette relation même si tu ne l'avouerais pas, même pas à toi. Mais il faut avoir du courage, avouer des choses que personne ne sait. Tu n'es pas prêt. "Je passe mon tour." Tu te lèves plus brusquement que tu l'aurais voulu. La table déstabilisée s'ébranle, et la boule de cristal commence à rouler vers toi. Lâchant la main d'Erwin pour rattraper l'objet fragile voilà que tu crées un contact physique avec la vélane qui a eu le même réflexe que toi. Tu retires presque instantanément ta main comme si elle t'avait brûler. Mais vu le visage changeant de la jeune femme, tu comprends que c'est trop tard. "On devrait y aller..." Prenant le chemin de la sortie tu prends la main d'Erwin pour l'entraîner dans son sillage. Tu veux juste fuir cet endroit, tu n'as pas envie qu'elle te dise ce qu'elle a vu. Et pourtant quand tu ouvres le rideau tu entends sa voix dans ton dos. "Vous allez la retrouver..." Tu marques un temps d'arrêt sans le vouloir, mais tu ne te retournes pas. Tu veux juste respirer de l'air frais.

©️Matilde

Lun 25 Nov 2019 - 18:07

Deux hommes, des questions et une fête foraineErwin Fumeterre - @Cygnus Bellâtre
Inverness cityLa révélation que venait de faire la vélane effrayait Erwin. Il n’arrivait pas à comprendre la prophétie, il avait peur de ce qu’elle voulait dire. Instinctivement les doigts du Lufkin s’étaient serrés autour de de ceux du Grymm. La pression qu’exerça à son tour Cygnus sur la main de son petit-ami aida Erwin à sentir rassuré, protégé aussi. Le Lufkin n’avait pas vraiment cru pouvoir obtenir de réponse sérieuse à ses questions en rentrant dans la tente de la voyante, mais maintenant que la prophétie avait été prononcée, Erwin avait encore plus de questions. Une angoisse aussi était née. Le Lufkin avait fait son deuil, il s’était fait à l’idée qu’il ne trouverait jamais son père. Enfin, il le croyait, mais la question qu’il avait posée avait montré que non. Les mots de la vélane avait ravivé cette blessure. Peut-être que son père n’avait jamais voulu de lui, peut-être qu’il était un monstre, peut-être même qu’il était un mage noir enfermé à Askaban.

Erwin avait besoin de soutien, il avait besoin de savoir que Cygnus était là. Il le regardait, cherchant son regard. Les mots du Grymm aidèrent un peu le Lufkin à se calmer. Il se souvint de ce qu’il savait sur la voyance, ce n’était pas quelque chose de contrôlable, c’est très aléatoire. La vélane était sans doute plus perdue que lui. Erwin réalisa alors que la voyante était bien plus mal à l’aise que lui. Elle avait peur, la crainte d’être dénoncée. Le Lufkin essaya alors de la calmer, sans trop savoir quoi dire. Ses mots étaient simples, un peu bateaux, naïfs. Mais ce ne fut pas le cas de Cygnus qui semblait voir plus clair dans la réelle activité de la sorcière assise en face du couple. Le Grymm réussissait mieux à gérer la situation, alors Erwin le laissait faire, serrant doucement sa main pour lui faire comprendre qu’il avait son soutien.

La voyante proposa alors une sorte de marché. Elle offrait une deuxième prophétie en échange du silence sur l’utilisation de la magie devant des moldus. Les doigts fins de la vélane étaient tendus au-dessus de la boule de cristal, attendant que l’un des deux sorciers s’en saisisse. Le regard d’Erwin se porta sur Cygnus. C’était au Grymm de poser une question s’il le souhaitait. Le Lufkin avait déjà eu sa chance. Mais soudain, il annonça qu’il passait son tour et se leva brusquement. Erwin n’a pas le temps de réagir. Il ne put que regarder sans pouvoir rien faire la scène qui se déroula sous ses yeux. La table trembla, la boule de cristal glissa de son socle et se mit à rouler vers Cygnus qui lâcha la main d’Erwin pour l’attraper. La voyante s’était elle-aussi précipitée pour rattraper l’objet. Cygnus voulut quitter la tente avec précipitation sans comprendre vraiment ce qu’il venait de se passer. Il se laissa entraîner par son petit-ami, leurs mains entremêlées l’une dans l’autre. Mais au moment de quitter l’abri de la voyante, la voix de cette dernière parvint jusqu’aux oreilles deux sorciers. De qui est-ce qu’elle parlait ? Erwin ne comprenait pas, néanmoins il réalisa pourquoi Cygnus s’était hâté de sortir après avoir ramassé la boule de cristal, ses doigts avaient touché ceux de la vélane.

En sortant de la tente, Erwin guida doucement le Grymm jusqu’à un banc, à bonne distance de la voyante et de ses prophéties. Il s’assit et fit signe à Cygnus d’en faire de même. Il vint coller son épaule dans la sienne, tout en venant caresser la main du Grymm entre ses doigts.

_ Plus jamais de voyance, d’accord ? Dit-il avec un sourire penaud.
Tu veux parler de ce qu’elle t’a dit ?

La curiosité d’Erwin voulait savoir de qui la vélane avait parlé, mais il ne voulait pas brusquer Cygnus. Il avait lui-même été assez déboussolé en entendant la prophétie. Il l’était encore, mais il avait déjà eu un peu plus de temps pour assimiler l’information. Le Lufkin tourna la tête et déposa un doux baiser sur la joue de Cygnus.

_ Je ne t’oblige à rien. Mais si tu as besoin de te confier, je suis là. Ajouta-t-il avec bienveillance.
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Mar 26 Nov 2019 - 15:47

Deux homme, des questions, et une fête forraine

Cygwin#5

Voir cette voyante n'était pas la meilleure idée de cette soirée. ll faut l'avouer vous avez chacun eu votre dose de confidence et de révélation dramatique. Tu savais très bien pourquoi tu ne voulais pas la toucher, ou même poser une question. Parce que tu avais peur de la réponse. Mais qu'est ce qu'elle aurait pu te dire ? Que ta mère était vivante et bien ici comme tu l'espères ? Que tu vas la retrouver et quoi après ? Tu es arrivé à Hungcalf pour retrouver ta famille, et au final ça fait de nombreuses années que tu n'as rien fait sur ce sujet. La peur a guider tes démarches pour que rien n'aille dans ce sens. Tu as peur d'être déçu Cygnus, déçu par une mère qui pourrait être tout ce que tu redoutes... Et si elle venait à te rejeter comme la première fois ? Il faut dire qu'elle t'a abandonné, il n'y a rien qui dit qu'elle voudrait que tu fasses interruption dans sa vie presque 30 ans plus tard. Toutes ses questions tu les as retourné un nombre incalculable de fois dans ta tête, et jamais tu n'as pu y répondre. C'est sûr que tu n'avais jamais pensé à employer la voyance pour y parvenir. Et pourquoi ? Parce que tu es persuadé que pour la plupart se sont des charlatans. Qu'elle était la probabilité pour que la voyante que vous alliez consulter dans le monde moldu puisse répondre à cette grande énigme... Elle était faible il n'y a pas de doute. Sans doute que si tu avais su tu n'aurais jamais suivi Erwin dans cette tente. Lui il ne sait même rien de ton adoption. Personne n'en sait rien sauf tes parents adoptifs et biologiques sans doute. C'est mieux comme ça. Du moins tu l'as toujours pensé, parce que tu n'as jamais eu le courage de te confier. Pourquoi le ferais tu ? C'est une faiblesse, quelque chose qui résume, et explique très bien pourquoi tu es ainsi. Comment ça pourrait ne pas t'intimider au plus haut point ? Tu ne sais plus sur quelle planète tu te trouves quand vous parvenez finalement à vous extirper de là et à retrouver l'air libre. Tu suis Erwin. Il est aussi chambouler que toi, ça se voit sur son visage. Mais toi qui sait toujours quoi dire en employant le moins de mots possibles, là tu es muet. Tu t'assois sur le banc, le laisses étreindre ta main. Quelque chose, une petite voix en toi te dis que tu pourrais fuir loin d'ici, et ne plus jamais repensé à tout ça. «Plus jamais de voyance, d’accord ? Tu veux parler de ce qu’elle t’a dit ?» Tu aimerais pouvoir lui rendre son sourire. Tu es crispé. Les mots de la sorcière sont comme un écho sans fin dans ton esprit. "vous allez la retrouvée". Quoi ? Pourquoi ? Comment ? Où ... ? Finalement avec Erwin vous avez peut être plus de points communs que prévu ... Vous cherchez quelqu'un de votre famille pour en savoir plus sur vous, pour découvrir la vérité, et lever le voile du doute. Paradoxalement en posant la question, il a montré plus de courage que toi à bien des égards. « Je ne sais pas. » C'est clairement honnête comme réponse. Sans doute pas ce à quoi Erwin s'attendait. «Je ne t’oblige à rien. Mais si tu as besoin de te confier, je suis là.» Les lèvres d'Erwin rencontrent la peau de ta joue, et te distrait pendant une courte seconde de tes pensées de fuite. Qu'est ce que tu pourrais lui dire ? La vérité bien entendu. Le plus gros secret que tu portes depuis tellement d'années. Tu ne te souviens pas vraiment de qui tu étais avant d'apprendre ça. Quelqu'un d'autre c'est sûr. Quelqu'un de plus humain, de moins fragile, moins au bord du gouffre vacillant de la raison, de la colère, et de la peur. « On peut aller ailleurs? » Où, peut importe. Tu as juste envie de quitter cette agitation, comme si le bruit ça t'empêchait d'y voir clair. Tu n'as pas envie de rester assis, tu serais bien capable de faire les 100 pas jusqu'à t'enterrer vivant à force de tourner en rond. Tu te mets sur les pieds entraînant Erwin avec toi. Tu ne sais pas où il va t'amener maintenant, mais tu le suivrais n'importe où tu le sais. Tu lui fais confiance. « Tu veux retrouver ton père? » La question à jailli de tes lèvres avant d'être formulée dans ton esprit. Mais tu veux vraiment savoir maintenant.

©️Matilde

Deux hommes, des questions et une fête foraineErwin Fumeterre - @Cygnus Bellâtre
Inverness cityErwin n’avait pour objectif que de faire un peu découvrir le monde dans lequel il avait grandi à Cygnus. Mais tant de choses si fortes émotionnellement étaient arrivées. Le Lufkin avait un peu de mal à s’en remettre De la peur à cause de la maison hantée, du bonheur d’être officiellement un couple avec le Grymm, de l’appréhension, du doute et des interrogations à cause des révélations de la voyante, tout ça était arrivé en à peine quelques petites heures. Erwin avait du mal à savoir où il en était. Il avait encore la prophétie de la voyante qui se répétait en boucle dans sa tête. Il voyait que Cygnus était lui aussi tout autant perturbé parce ce qu’il venait de passer. Le Lufkin n’avait pas la moindre idée de qui pouvait avoir parlé la vélane, mais à la réaction de son petit-ami, il avait compris que c’était quelqu’un d’important dans la vie du Grymm.

Les deux hommes venaient de quitter la tente de la voyante. Il s’était installé sur un banc, le temps de se remettre de leurs émotions. Erwin faisait savoir à son petit-ami qu’il était là pour lui, qu’il était à l’écoute s’il le souhaitait. Il lui faisait savoir par des gestes tendres, des caresses de la main, un doux baiser, et des mots simples. Le Lufkin était prêt à être l’oreille attentive, à être le gardien des secrets de Cygnus.

Il ne savait pas ? Les mots du Grymm surprirent un peu le Lufkin. Cygnus avait sans doute besoin d’encore un peu de temps pour assimiler la révélation qu’il venait d’avoir. Alors, Erwin hocha doucement la tête. Le Lufkin attendrait.

Le Grymm sembla prêt à commencer à se confier, mais il voulait aller ailleurs. Parler de choses très personnelles n’était jamais facile, alors le faire au milieu d’une fête foraine devait être un calvaire pour Cygnus. Erwin avait commencé à remarquer que son petit-ami ne parlait pas beaucoup, se confiait bien moins que lui. Le Lufkin devait faire preuve de patience pour apprendre à connaître le Grymm, Erwin prendrait le temps qu’il fallait. Les deux sorciers formaient maintenant un couple, ils n’avaient pas besoin de se presser. Erwin espérait que leur relation durait le plus longtemps possible.

_ D’accord. Répondit doucement le Lufkin en souriant.

Sans lâcher la main de Cygnus, Erwin commença à avancer vers la sortie de la fête foraine. Les deux hommes avaient sans doute eu assez de nouvelles expériences pour aujourd’hui. Le Lufkin tourna la tête, alors surprit par la question du Grymm. Il s’arrêta quelques secondes, serrant instinctivement sa main dans celle de Cygnus. Oui, il voulait retrouver son père, mais il avait peur de de ce qu’il découvrirait. Il n’avait pas la moindre idée de qui pouvait être son géniteur. Peut-être qu’il était un homme effroyable ? Peut-être qu’il ne voudrait pas connaître son fils ? Tout ça effrayait le Lufkin.

Erwin se remit à marcher, serrant toujours les doigts de Cygnus dans les siens. Il hésita quelques secondes avant de finalement prendre la parole.

_ Oui, j’aimerais essayer de comprendre un peu mieux d’où je viens. Mais je n’ai pas la moindre information sur lui. Il pourrait être n’importe qui ou ne peut pas vouloir de moi. Si ça se trouve, il ne sait même pas que j’existe et il ne voudra pas me parler. Expliqua Erwin, la voix nouée.

Les deux hommes finirent par arriver sur le lieu où s’ils étaient retrouvés avant de partir explorer la fête foraine. Erwin se retourna alors vers Cygnus.

_ On est pas très loin de chez moi, si tu veux. On sera plus tranquille pour discuter. Dit-il en souriant avec bienveillance.
On peut aller se poser dans un café si tu préfères.

Erwin ne voulait pas que Cygnus pense qu’il l’invitait chez lui, pour le mettre dans son lit. C’était loin d’être l’idée du Lufkin. Il avait bien trop de questions dans sa tête et sans doute dans celle du Grymm pour ça. Les deux sorciers avaient besoin de comprendre ce qu’il venait de passer.
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Deux homme, des questions, et une fête forraine

Cygwin#5

Il est clair que vous avez eu assez de nouvelles aujourd'hui pour avoir de quoi mouliner pendant longtemps. Plus de temps que vous vous laissez réellement. Tu ne sais pas si tu as envie de cogiter le sujet, ou même d'en parler. Après tout tu as vécu presque 30 ans sans jamais savoir non ? Pourquoi maintenant ? Qu'est que ça changerait à ta vie aujourd'hui de savoir que tu vas retrouver ta mère. Ce n'est pas comme si tu n'aimais pas ta vie comme elle est aujourd'hui. Il y a même eu de l'amélioration. Connaître l'identité de tes parents est ce que ça changerait la face du monde ? Tu n'en es pas sûr. Tu te l'ais posé souvent cette question, malgré toi tu te la poseras jusqu'à ce que le voile sur la vérité soit levé. Tu as peur des conséquences il faut le dire. Parce que même si tu fais preuve d'un détachement quasi total vis à vis de la famille qui t'as élevé, tu sais que ce n'est pas vrai. Tu sais que celle qui t'as élevé tu la considères comme ta mère, malgré les mensonges. Comment aurais tu grandit si tu avais su toute ta vie la vérité... Aurais tu été un enfant triste dès le début ? Encore des questions qui resteront sans réponse, on ne peut pas rejouer le passé. Même la magie n'est pas capable de faire ça pour toi. C'est bien une des rares fois où la magie t'as déçu derrière. Erwin doit avoir dans la tête des interrogations similaires aux tiennes. C'est sans doute pour ça que tu lui demandes si il veut retrouver son père. En fait tu veux savoir si oui, pourquoi, et ce qu'il pense que ça va lui apporter. Peut être que ses arguments pourraient convenir aussi à ta situation... A y voir plus clair dans tous ces noeuds. « Oui, j’aimerais essayer de comprendre un peu mieux d’où je viens. Mais je n’ai pas la moindre information sur lui. Il pourrait être n’importe qui ou ne peut pas vouloir de moi. Si ça se trouve, il ne sait même pas que j’existe et il ne voudra pas me parler. » Tu avales difficilement ta salive. Vous marchez côte à côte, tu restes silencieux pour l'instant. Tu cogites ce qu'il vient de dire. Comprendre d'où tu viens. Ca c'est quelque chose que tu pourrais vouloir aussi. Quant à être n'importe qui et ne pas vouloir d'un enfant qui le/la cherche ? C'est ça qui te fait peur. Surtout que ta situation à toi est bien différente, tu sais que ta mère t'a abandonné, et elle savait donc qu'elle avait un enfant, pas d'excuse possible... Toi qui n'as peur que d'une chose : l'abandon. Cette peur est née du moment où tu as appris la vérité. Tu regardes le chemin caillouteux qui défile sous tes pieds. Tu es perdu dans les confins de ton âme blessée, et esseulée. C'est la main d'Erwin qui serrée autour de la tienne te garde sur terre et te guide, comme si tu étais un ballon moldu rempli à l'hélium qui n'est retenu que par un mince fil. Poussé dans tes retranchements tu te sens vulnérable, ce qui n'arrange en rien ton habitude d'être taciturne et peu bavard. C'est sans doute très égoïste car tu n'es pas le seul à avoir été secoué. « On est pas très loin de chez moi, si tu veux. On sera plus tranquille pour discuter. On peut aller se poser dans un café si tu préfères. » Sortant de tes pensées tu relèves les yeux du sol pour croiser le regard d'Erwin. « Je préfère aller chez toi. » Tu te forces pour arriver à répondre à son sourire. C'est vrai maintenant qu'il le dit tu vois bien où vous êtes.

***

Accueillis comme des rois par Klimt, le chien d'Erwin, vous rentrez dans l'appartement vide. Tu te baisses pour caresser le chien tout excité à tes pieds. Tu n'as pas remis les pieds ici depuis la dite soirée. En même temps ce n'était pas il y a si longtemps. Tu te débarrasses de ta veste sur le dossier d'une chaise, et de toi sur le canapé. « Désolé je ne suis pas de la meilleure compagnie... » Tu passes une main lasse sur ton visage puis dans tes cheveux.

©️Matilde

Deux hommes, des questions et une fête foraineErwin Fumeterre - @Cygnus Bellâtre
Inverness cityL’ambiance animée de la fête foraine avait laissé place au silence des rues. Peu de mots étaient échangés entre les deux sorciers, Erwin avait expliqué ce qu’il ressentait à Cygnus. Ce dernier n’avait rien dit. Tous les deux, ils étaient plongés dans leurs pensées, restant en contact l’un avec l’autre par l’intermédiaire de leurs mains nouées entre elles. Ce qu’ils venaient d’apprendre avait de quoi bouleverser n’importe qui. L’étrange prophétie prévoyait que le Lufkin allait retrouver la trace de son père, mais pour Cygnus, les choses étaient moins claires. Erwin n’avait pas toutes les informations pour comprendre, il avait seulement compris que son petit ami était à la recherche de quelqu’un. Erwin aurait aimé en savoir plus, mais il savait que Cygnus n’était pas quelqu’un qui parlait beaucoup de lui, alors le Lufkin attendrait qu’il soit prêt à se confier.

Les deux hommes finirent par arriver chez Erwin. Klimt qui n’avait pas la moindre idée de ce qu’il s’était passé, vint saluer avec entrain les deux hommes, venant quémander des caresses. Sa queue s’agita frénétiquement lorsque Cygnus répondit à sa demande. Il vint ensuite faire la même demande à son maître. Erwin se baissa à son tour pour le gratter sous le menton, laissant Cygnus s’installer sur le canapé.

_ Ne dis pas ça, tu es de très bonne compagnie. Dit Erwin en souriant doucement.

Il posa à son tour sa veste et retira ses chaussures avant de venir se blottir sur le canapé contre le Grymm. Il vint déposer un doux baiser sur ses lèvres avant de poser sa tête contre son épaule. Il attrapa une nouvelle fois la main de Cygnus et la serra dans les siennes.

_ Je suis là pour toi. On est rien que tous les deux, détends toi.

Comme pour rappeler sa présence, Klimt aboya avant de sauter sur le canapé et de grimper sur les genoux de Cygnus pour s’y blottir. Il regardait les deux hommes, le regard fier et candide. Un petit rire s’échappa des lèvres du Lufkin.

_ Klimt… Je corrige, on est rien que tous les trois.

Le petit chien posa ensuite sa tête sur la cuisse de Cygnus, il semblait bien décider à ne pas bouger. Erwin relâcha doucement la main de son petit-ami, pour venir caresser doucement le canidé. Il tourna ensuite la tête vers Cygnus. Dans ses yeux, on pouvait lire de la bienveillance et un attachement sincère pour le Grymm.

_ Si tu veux faire le point, que tu as juste besoin de quelqu’un pour t’écouter, vas-y. Il ne faut pas tout garder pour toi, ça risque de te faire plus de mal que de bien. Dit-il doucement.

Erwin souhaitait soulager Cygnus du poids qu’il semblait porter sur ses épaules. C’était aussi ça de former un couple, l’un était là pour l’autre. Il y avait aussi un peu de curiosité. Le Lufkin ne savait pas beaucoup de choses du Grymm, il aimerait en savoir plus. Erwin ne pouvait pas aider Cygnus à surmonter l’impact de la révélation qu’il venait d’avoir s’il ne savait pas de quoi ou qui il s’agissait. Mais même avec peu d’informations, le Lufkin ferait de son mieux. Si Cygnus avait seulement besoin de sa présence auprès de lui, sans dire un mot, alors Erwin resterait là contre lui, à le rassurer à l’aide d’une douce embrassade.
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Deux homme, des questions, et une fête forraine

Cygwin#5

Vous êtes à présent en "sécurité". Du moins c'est à ça que ça ressemble puisque vous n'êtes plus que tous les deux -ou presque. Mais est ce que c'est une bonne idée ? Tu broies clairement du noir. Tu es entrain de te refermer sur toi même, tu en as pleinement conscience. Tu es replongé dans tes vieux démons, ces mêmes démons qui te collent depuis des années. Pourquoi tu as été abandonné par ta mère ? D'ailleurs la question à se poser est la suivante: pourquoi rejettes tu tout sur elle ? Ton père biologique est sans doute aussi fautif qu'elle... Cependant tu n'as aucune information sur lui, il ne te semble même pas tangible. Tu ne penses jamais à lui. Quand tu as compris que tu avais peut être des chances de retrouver ta mère biologique tes idées se sont focalisées sur elle sans que tu parviennes à la repoussée au loin. Tu as toujours entendu dire que l'amour d'une mère pour son enfant est plus fort que tout, ça n'a pas été le cas pour toi. Ca, ça te tue à petit feu. « Ne dis pas ça, tu es de très bonne compagnie.» Erwin est toujours gentil avec toi. Quoi que tu fasses, peu importe le visage que tu lui montres. Ca t'es étranger comme sensation. Pas désagréable au contraire, mais tu ne sais pas comment réagir. Tu acceptes le contact physique qu'il t'impose. C'est mentir de dire "imposer". Il ne t'impose rien, il agit, et tu pourrais le repousser mais comme à chaque fois quand il s'agit de ton petit ami -idée toujours étrange à tes yeux- tu ne le fais pas. Tu fixes vos mains entrelacées, machinalement tes doigts caressent la peau du beau brun. « Je suis là pour toi. On est rien que tous les deux, détends toi. » En temps normal tu aurais eu un sourire plus qu'amer. Te détendre ? Qu'elle idée saugrenue. Comment pourrais tu faire ? Tes barrières sont constamment élevées, ton esprit est barricadé. Quelle est la dernière personne a avoir eu accès pleinement à toi ? Tu ne t'en souviens plus. Tu ne saurais pas comment, ni pourquoi. As tu une bonne raison seulement ? C'est vrai qu'Erwin le mériterait. Rien que parce qu'il est là, que tu as confiance en lui, et lui en toi. Il ne devrait pas bien entendu... Tes intentions aujourd'hui sont envers lui plus honorables qu'elles n'ont jamais été. Mais qu'en est il du début ? Autant ne pas y penser. « Klimt… Je corrige, on est rien que tous les trois. » Voilà un autre mal qui est à 100% innocent et lui aussi semble vouloir être avec toi. Il se met en boule sur toi. Tu sens la chaleur de son corps animal, mais aussi celle d'Erwin autour de toi. Le vide se remplit. De plus en plus vulnérable tu te sens. Ta main libre caresse le chien qui vous regarde, mais ton attention se reporte sur Erwin. Ce que tu lis dans ses yeux par bien des aspects t'intimide, tu ne peux pas soutenir longtemps son regard. « Si tu veux faire le point, que tu as juste besoin de quelqu’un pour t’écouter, vas-y. Il ne faut pas tout garder pour toi, ça risque de te faire plus de mal que de bien. » Que dire ? La vérité comme ça de but en blanc, est ce que ça te soulagerait ? Le dire à haute voix rendrait tout ça, dont la révélation de la vélane d'autant plus réel. « Je.... N'en ai jamais parlé à personne. » Tu dis ça comme si ça expliquait tout, dont ton silence travaillé depuis de longues minutes maintenant. Cependant tu n'as jamais réellement été du genre bavard, tu sais qu'Erwin le sait. Tu fuis le regard posé sur toi. Tu sens ton coeur battre fort à tes tempes. Tu es loin d'être calme. Tu ne serais pas assis sur ce canapé tu commencerais sans doute à faire les 100 pas. « La vélane parlait de ma mère. » Voilà qui est concis et qui n'explique pas grand chose...

©️Matilde

Deux hommes, des questions et une fête foraineErwin Fumeterre - @Cygnus Bellâtre
Inverness cityLe Lufkin essayait de se montrer présent, de faire savoir aussi bien physiquement que verbalement qu’il était là pour Cygnus, qu’il le soutenait, peu importe ce qui lui occupait l’esprit et le rendait si mal. Erwin aimerait que son petit-ami s’ouvre à lui, mais il n’allait pas lui forcer la main. Il était prêt à attendre. Si Cygnus n’avait besoin que d’une présence rassurante, de quelqu’un pour ne pas le faire sentir seul, tout en restant silencieux, alors c’était ce que serait Erwin pour lui. Le Lufkin avait du mal à faire confiance, à se faire des amis, mais lorsque quelqu’un s’était fait une place dans son cœur, Erwin était là pour cette personne. Il apportait son aide et son soutien sans compter. Avec Cygnus, c’était d’autant plus vrai que les deux hommes formaient depuis quelques heures un couple.

Le Lufkin ne semblait pas être le seul à avoir sentir la détresse du Grymm. Klimt était venu rejoindre les deux sorciers sur le canapé. Il s’installa sur les jambes de Cygnus comme pour lui faire savoir que lui aussi, il était là. Le petit chien n’avait pas les problèmes de confiance de son maître, il aimait tout le monde dès le premier regard. Cependant, ce n’était pas la première fois que le Grymm croisait la route du bouledogue français. Klimt avait vu Cygnus aider son maître avec sa magie ainsi que vu les regards et les baisers que les deux hommes s’étaient échangés. Alors, Klimt avait adopté Cygnus comme une sorte de second maître, de deuxième personne sur qui veiller en plus d’Erwin.

Après un temps de silence où le Lukfin et le chien offraient leur étreinte réconfortante à Cygnus, ce dernier finit par prendre la parole. Erwin l’écouta avec sérieux, sans aucun jugement. Son petit-ami était sur le point de lui faire une confession qu’il n’avait apparemment jamais dis à personne. Si les deux hommes ne sentaient pas si mal, si Cygnus n’était pas prostré, Erwin aurait sûrement rougi, flatté et ravi que le Grymm lui accorde une telle confiance. Le Lufkin se contenta de regarder son petit-ami avec bienveillance, l’encourageant à continuer du regard ainsi qu’avec de douces caresses du bout des doigts effleurant le dos de la main du Grymm.

La révélation finit par arriver. Erwin resta silencieux plusieurs secondes, de l’incompréhension se lisait sur son visage. La mère de Cygnus ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Le Grymm connaissait sa mère et il ne l’avait pas perdue, alors pourquoi la vélane avait annoncé à son petit-ami qu’il allait retrouver la femme qui l’avait mise au monde ? Ça ne faisait pas de sens. Pourtant, les pouvoirs de la voyante semblaient bien réels. C’était d’ailleurs pour cette raison que les deux sorciers avaient été autant bouleversés par les mots de cette dernière. Finalement, Erwin posa son regard dans celui de Cygnus et prit la parole pour essayer de comprendre.

_ Ta mère ? Je croyais que tu connaissais ta mère. Je suis désolé, mais je ne comprends pas.

Erwin voulait vraiment aider Cygnus, mais il ne savait pas quoi faire. Il ne comprenait pas ce que le Grymm voulait dire. Le Lufkin avait beau se creuser la tête, il n’arrivait pas à raccorder le peu d’éléments qu’il connaissait de la vie de Cygnus avec cette révélation. Ca ne faisait pas de sens. Il était loin de s’imaginer que le Grymm était comme lui un orphelin, que les sorciers qui l’avaient élevé étaient ses parents adoptifs et non biologiques.

_ Tu peux tout me dire. J’en parlerai à personne, ne t’en fais pas. Et quoi que tu dises, ça ne va pas changer ce que je… pense pour toi.

Il y avait eu de l’hésitation dans sa voix. Le Lufkin avait voulu dire que « ce que je ressens pour toi », mais il s’était retenu au dernier moment. Il s’était promis de ne pas aller trop vite. De plus, Cygnus n’avait sans doute pas besoin d’être plus perturbé que ce qu’il l’était déjà. Le Grymm était celui qui avait le plus besoin d’attention, pas le Lufkin.
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Mar 7 Jan 2020 - 14:23

Deux homme, des questions, et une fête forraine

Cygwin#5

Est ce que ta vie va radicalement changer maintenant que tu sais qu'il se pourrait qu'un jour tu retrouves ta mère ? Non, elle ne changera vraiment que si tu la retrouves. Qu'est ce qui se passera d'ailleurs... Tu sais que les histoires ne se terminent jamais par ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Parce que petit 1 ça serait horrible vu que c'est ta mère, et petit 2 et bien en plus de ne pas vouloir beaucoup d'enfant, tu doutes de pouvoir connaître le bonheur grâce à une mère qui t'as abandonné alors que tu venais de naître. Non, il est clair que ceci n'est pas un conte de fée.
Par contre il est clair que ça a eu un impact. Ne serait ce que parce qu'Erwin était avec toi et qu'il a entendu ce que la vélane à dit. Tu ne peux pas nier l'évidence, pas même lui en vouloir de poser des questions et de ne pas comprendre. Qu'est ce qui lui permettrait de comprendre ? Il n'y a jamais eu aucun indice. Tu n'as dit à personne que tu avais été adopté. C'est sans doute le secret le mieux caché de ton existence, d'ailleurs toi même tu ne l'as su que tard. Tu étais déjà grand, déjà en âge de comprendre ce que ça voulait dire. Sans doute que c'est pour ça que ça a eu autant d'impact sur ton comportement, et ta personnalité. Toute la confiance que tu as placé en tout le monde s'est brisé en un instant, il faut croire qu'elle était déjà fragile. Aujourd'hui ça n'a pas vraiment changé. Tu apprends à faire confiance, même si envers Erwin tu n'as pas eu besoin de te forcer. Malgré tout tu ne lui as pas encore dit. Il faut dire que ça ne fait que quelques heures que votre couple est officiel... Mais lui aurais tu dit sans ce couteau sous la gorge ? Sans doute qu'un psy moldu dirait que c'était le déclic dont tu avais besoin. Toi tu te dis plutôt que tu vivais très bien jusque là sans faire cette confession. Cependant voilà tu l'as dit, c'est sorti maintenant. « Ta mère ? Je croyais que tu connaissais ta mère. Je suis désolé, mais je ne comprends pas. » Bien entendu il ne peut pas savoir. Tu livres les informations au compte goutte. Une bonne chose pour toi c'est qu'il ne lit pas dans les pensées pas plus qu'il n'est devin. De toute façon il pourrait ête legimens que ton esprit à toi est toujours fermé au reste du monde, tu l'as mis sous clef il y a longtemps et c'est tout comme si tu en avais jeté la clef au fond d'un puits boueux. Sur le papier il a raison : tu connais ta mère. Celle qui t'a élevé. Mais il n'y a que dans les films moldus où la "vraie mère" est celle qui a élevé l'enfant. Tes lèvres sont soudées. Tu ne te sens pas spécialement bien malgré les deux présences rassurantes autour de toi. « Tu peux tout me dire. J’en parlerai à personne, ne t’en fais pas. Et quoi que tu dises, ça ne va pas changer ce que je… pense de toi. » Tu devrais être très reconnaissant envers Erwin. Sans doute plus que tu ne l'es à l'instant. Cependant ce n'est pas de la reconnaissance que tu ressens à son égard. En un sens c'est beaucoup plus que ça. Tu sais que pour Erwin ça ne changera pas grand chose, enfin peut être qu'il aura pitié. Ca tu le supporterais que trop mal. C'est te livrer, devenir vulnérable qui te fait peur. Pourtant tu as l'impression que tout ça devient absolument ridicule. Tu fais mine de te lever, il en faut pas plus pour Klimt pour aller sur les genoux de son maître. Et comme à ton habitude tu te mets à tourner en rond comme si allait calmer tes nerfs. « J'ai été adopté à ma naissance. » Sans doute que tu l'as dit un peu plus fort que tu ne l'aurais voulu, et de façon plus vacillante aussi. Mais tu ne t'es pas arrêté, pas plus que tu n'as jeté un coup d'oeil envers les deux paires d'yeux qui te dévisagent. « Je n'ai pas d'information sur mes parents biologiques si ce n'est que ma mère est anglaise et sorcière. » Voilà, maintenant Erwin en sait autant que toi.

©️Matilde

Sam 18 Jan 2020 - 11:28

Deux hommes, des questions et une fête foraineErwin Fumeterre - @Cygnus Bellâtre
Inverness cityDe nombreuses choses semblaient se passer dans l’esprit de Cygnus. Sans doute que le jeune homme avait bien des ponts d’interrogation sur lui-même, mais Erwin ne pouvait que le deviner. Le Grymm n’était pas un homme qui parlait spontanément de lui-même, le Lufkin l’avait compris et ça ne lui posait pas de problème. Il était patient, il était prêt à prendre le temps de connaître l’homme qui venait de devenir son petit-ami. Cependant, dans la situation actuelle, Erwin voyait bien qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Il ne comprenait pas tous les tenants et les aboutissants des propos de la voyante, mais se confier ferait du bien à Cygnus. Il en était convaincu. Peu importait ce que le Grymm disait, ça ne changerait pas ce que le Lufkin pensait ou ressentait de lui. C’était ça aussi être un couple, être là et écouter l’autre lorsqu’il en avait besoin. C’était ce qu’Erwin essayait de faire comprendre à Cygnus. S’il devait attendre encore plusieurs minutes dans le silence, il le ferait.

Finalement, le Grymm se leva. Klimt bascula des genoux de Cygnus à ceux d’Erwin. Le maître tout comme le chien observèrent le jeune homme faire les cent pas. Qu’est-ce qui pouvait bien rendre Cygnus aussi nerveux ? La révélation de la voyante était-elle aussi puissante que la prophétie qu’elle avait donnée à Erwin ? Le cerveau du Lufkin commençait doucement à se remplir de nouvelles questions, non sur lui-même et son histoire personnelle, mais sur son petit-ami et son passé.

Lorsque les premiers mots furent prononcés, Erwin ouvrit de grands yeux, mais ne dit rien. Il ne s’était pas attendu à ça. Après quelques secondes de surprise, son visage reprit une expression de sympathie. Les choses commençaient à doucement faire sens. C’était donc ce que voulait dire la vélane. Erwin écouta le reste des explications. Il comprit alors que tout comme lui, Cygnus cherchait à comprendre qui il était, qu’il lui manquait une partie de son identité. Peut-être était ça qui avait fait que les deux hommes s’étaient rapprochés ? Malgré de nombreuses différences, il avait ce point commun, cette question sur leur origine qui était encore sans réponse.

D’un doux geste, le Lufkin chassa Klimt de ses genoux et il se leva à son tour. Il rejoignit Cygnus. Il le regarda en sourire avec bienveillance.

_ Tu sais que je comprends très bien ce que tu vis. Je suis content que tu m’en aies parlé.

Puis, il passa ses bras autour de son petit ami et le serra doucement contre lui. Le Lufkin voyait bien que le Grymm avait plus de mal à accepter le fait d’avoir été abandonné que lui. Peut-être que c’était parce qu’Erwin avait connu l’un de ses deux parents biologiques, qu’il l’avait toujours su, que l’inconnu dans son patrimoine génétique avait été plus simple à accepter pour lui. Ça restait une part de mystère qu’il tentait toujours de résoudre, mais ça ne semblait pas être aussi lourd à porter que pour Cygnus.

_ Peu importe qui est ta mère, ça ne changera pas qui tu es, ni ce qu’il y a entre nous. Ajouta-t-il en venant déposer un baiser sur la joue du jeune homme.
Je suis là pour t’aider à comprendre. Tu n’es pas seul.

Le Lufkin essayait de montrer qu’il était là pour son petit ami. Il ne savait pas trop ce dont il pouvait avoir besoin, alors il lui offrait le soutien que lui-même voulait. De plus, Cygnus avait déjà beaucoup fait pour lui. Il lui avait redonné un début de confiance dans ses pouvoirs magiques. Maintenant, le Grymm était devenu son petit ami. Quelque chose que le Lufkin n’avait pas connu depuis environ trois ans, d’avoir le cœur qui s’accélère en la présence de quelqu’un d’autre, de vouloir passer tout son temps avec lui, de vouloir le protéger. Peut-être même plus, mais Erwin essayait de ne pas laisser ses sentiments aller trop vite. Néanmoins, tout ça il le devait à Cygnus et il lui en était reconnaissant. Alors, c’était sans hésitation qu’Erwin était prêt à lui aborder son aide.
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Lun 20 Jan 2020 - 17:17

Deux homme, des questions, et une fête forraine

Cygwin#5

Tu as fini par lâcher le morceau, c'est clair que ce n'était pas simple. Est ce que ça t'as fait du bien ? Il est sans doute trop tôt pour le dire. Qui a dit que partager ses secrets était soulageant... Toi tu te sens juste minable en fin de compte. Tu t’apitoies sur ton sort et pourquoi ? Parce que tu as été abandonné par ta maman avant même que tu sois né? Non parce que pour abandonné un nouveau né il faut avoir pris la décision bien avant de le faire. « Tu sais que je comprends très bien ce que tu vis. Je suis content que tu m’en aies parlé. » Oui tu sais qu'il est sincère lui. Il l'est toujours quand il parle de ce qu'il ressent, surtout de ce qu'il ressent pour toi. On ne peut pas dire que tu l'as toujours été de ton côté, mais maintenant tu t'améliores non ? Te vois t'il différemment ? Tu n'as pas l'impression qu'il ait pitié de toi, il est juste plein de sollicitude. Tu aurais pu lui offrir un sourire, mais tu n'en as pas même le courage. Il faudrait que tu mentes. Tu sais bien mentir, tu sais jouer le double jeu en permanence, faire croire que tu es quelqu'un d'autre que la personne que tu es en réalité. Cependant aucune situation ne t'as toujours autant que celle là c'est sûr. Tu arrêtes de marcher que quand Erwin te prend dans ses bras. Tu n'as pas envie de t'échapper, ça t'aide même à te recentrer. « Peu importe qui est ta mère, ça ne changera pas qui tu es, ni ce qu’il y a entre nous. » Tu respires profondément, tu es tendu. Plus que d'habitude, tu ne te rendais pas même compte que tu n'arrivais plus à respirer correctement. Si les choses étaient simples ça se saurait. « Je suis là pour t’aider à comprendre. Tu n’es pas seul. » Te voilà rassurer. Toi qui n'a confiance en personne, tu lui fais confiance à lui. « Merci. » Tu enfouies ton visage au creux du cou de ton amant. Tu n'as jamais été bavard, encore moins apte à dire merci. Dire merci ça veut dire qu'on est redevable, qu'on accepte l'aide d'autrui, qu'on s'enfuit de la solitude. Est ce qu'une part de cette dernière s'envolerait cette nuit?

©️Matilde