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along the watchtower (riley)
Sam 12 Oct 2019 - 21:52
jeudi 19 septembre, 21h
@riley fraserThere must be some kind of way outta here
Said the joker to the thief
There's too much confusion
I can't get no relief
La porte de la petite cellule s'ouvre brusquement, me faisant sursauter de peur. What now ? Fatiguée à la suite de ma garde de 24 heures à l'hôpital, puis de l'interrogatoire musclé, je suis épuisée mentalement. La présence des détraqueurs n'aident en rien. Les yeux rougis par les larmes versées ces dernières heures, je fixe le gardien, inquiète. Je ne sais pas ce qu'ils veulent de plus venant de moi. Ils savent déjà qu'Oz est lycan, ils ont réussi à me faire avouer les moindres détails de ma relation avec lui, sauf ma complicité dans son secret. Je devrais remercier la Murphy du mois de mai, gérant avec brio le sortilège de Fidelitas pour rassurer mon petit-ami. Mais rien n'y fait. Je ne ressens qu'un énorme vide, au creux de ma poitrine, comme si mon coeur avait été arraché, la veine cave supérieure déversant mon sang dans le trou béant, créant rapidement une hémorragie interne sous mes côtes. Difficilement, je me lève, car je sais que c'est ce qu'ils veulent. Ils veulent tous que je plie, et même à terre, ce n'est pas suffisant. Rien n'est suffisant pour ces pervers narcissiques, s'abreuvant du sentiment de pouvoir que leur rôle leur apporte. Les larmes, les cris, le silence, les aveux. Tout ceci nourrit leur ego, en même temps que les détraqueurs profitant de chaque sensation positive échappant mon âme.
Enfin debout, je dévisage l'homme, des cernes bleutées sous les yeux, les cheveux ayant perdu une partie de leur vie, plaqués contre mon crâne et pendant lamentablement sur mes épaules. Le pas traînant, je suis l'employé du ministère, la peur rongeant chacune de mes cellules. Plus de lumière crue, par pitié. Plus de veritaserum, je vous ai déjà tout dit. Mon esprit a été scruté tellement de fois par un légilimens, fouillant dans chaque recoin de mes pensées, me volant souvenir après souvenir, violant mon jardin secret. Trente ans de ma vie, délivré devant ses yeux, enregistrés comme preuves pour le procès d'Oswald. Les larmes qui perlent à nouveau au coin de mes yeux, alors que je me prépare à souffrir encore et encore. A le trahir, encore et encore. Il n'a jamais rien demandé à personne. Il n'a pas choisi sa maladie. S'il a attaqué quelqu'un, c'est uniquement de ma faute. Quelle idiote de penser être assez douée pour brasser cette potion parfaitement du premier coup. J'ai échoué, lamentablement. La culpabilité me ronge depuis des mois, mais heureusement, personne ne le saura. Je peux en être certaine, car malgré les techniques d'interrogatoire diverses et variées, il faudrait que je veuille leur délivrer l'information de mon plein gré pour qu'ils puissent la trouver. Ils ne l'apprendront jamais, je ne les laisserai pas m'atteindre à ce point. Les détraqueurs ont beau faire un super travail d'aspiration d'émotions positives, mon amour pour Oz est trop fort pour être désintégré en quelques heures. Je ne sais même pas depuis combien de temps je suis ici.
Mue par l'habitude, je me dirige vers la salle d'interrogatoire de laquelle je viens de sortir, j'ai l'impression. Brusquement, le garde m'attrape le bras, me tirant vers l'arrière. Je manque de tomber à ses pieds, trébuchant sur un obstacle inexistant. Sèchement, l'homme me pousse vers la porte au bout du couloir, qui s'ouvre par magie. "We're done with you." Soudainement, mes possessions sont poussées contre ma poitrine, et je referme rapidement les bras pour ne pas qu'elles tombent. Un parchemin m'est mis sous les yeux, réclamant une signature. Levant enfin les yeux, j'observe une silhouette familière avançant vers moi. Il va trop vite, et je grimace de peur, rentrant ma tête dans mes épaules à la manière d'une tortue, prête pour l'impact.
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Re: along the watchtower (riley)
Ven 20 Déc 2019 - 12:13
Le mois de septembre n'aurait pas pu être plus chaotique. Les jours passent sans qu'il n'y ait un moment de répits, entre la reprise des cours, les angoisses liées au futur tumultueux avec poppy, les tensions dans la famille. Tout est question à être stressé, tout est question à vouloir faire l'autruche pendant des heures sans plus ne se soucier de rien.
Mais impossible. Impossible quand, sous mes yeux apparaît alors une chouette inconnue, me lâchant soudainement une lettre entre les doigts. Ministère de la magie. Mes yeux parcourent la lettre et ainsi me demande de venir signer une décharge pour libérer ma sœur. Mon cœur bat d'un coup bien plus vite dans ma poitrine, défonçant le reste de calme en moi. Je relis alors la lettre plusieurs fois. Convoquée pour témoigner contre Oswald Burgess. Interrogée (emprisonnée), relâchée dans quelques heures. Signer un papier. C'est à ne rien y comprendre et honnêtement, je n'ai qu'une envie, c'est aller la chercher de suite.
Laissant les cours en option bien secondaire, je monte quatre à quatre les escaliers jusqu'à ma chambre ou je me change pour enfiler une tenue plus formelle, avant de sortir tous mes parchemins pouvant être utile à une quelconque compréhension de ce qui allait se passer après. Mais que pouvons-nous faire sans savoir ce qu'il se passait réellement. Inspirant longuement, je regarde alors mon bureau sans dessous dessus après avoir révisé certains textes de loi et décide de finalement partir plus tôt.
À peine sorti du campus, transplanant devant le ministère de la justice, je prends le temps de replacer ma cravate et d'inspirer un bon coup avant d'entrer dans le bâtiment qui un jour peut-être, deviendra mon bureau. Arrivant à un des bureau, après des douzaines de parchemins plus tard, je la vois alors arriver au bout du couloir. La colère s'empare de moi en voyant dans quel état elle est. Éteinte. Vide. Fatiguée. J'avance (un peu trop vite, un peu trop en colère) vers elle pour tenir ses épaules entre mes mains. Épaule frêles. Regard froid.
Un regard de feu envers le geôlier, mais un sourire froid, un merci cinglant, je ne doit pas perdre mon sang-froid. D'une main douce, mais ferme, j'emmène Murphy avec moi, murmurant doucement « It's gonna be fine, murphy, I swear to you. I'm here. It's over. » Doucement, je la laisse s'habituer d'abord à la lumière, puis aux bruits, puis au monde avant de la faire bouger et d'entreprendre le trajet jusqu'à sa maison. J'encaisse son mal, sa distance, son silence.
La maison apparaît devant nous alors que je la guide à l'intérieur, ayant pris ses affaires au creux de mes mains, j'ouvre la porte et la guide directement jusqu'à la salle de bain. « Come on, a shower would be great. » Les gestes doux et la voix rassurante, c'est bien la première fois que j'ai à m'occuper d'elle comme ça. Mon cœur ne sait pas réellement comment réagir, étourdis entre la douleur de la voir si... cassée, et l'amour grandissant d'un coup pour ma grande sœur et son courage, et les épreuves qu'elle vit au quotidien. Mieux vaut s'en rendre compte tard que jamais, me disais-je en l'aidant à enlever ses habits, tout en douceur, jusqu'à la laisser en culotte et en t-shirt. « Let me help you, okay ? »
L'eau chaude glisse sur la peau de sa sœur alors que je m’éclipse pour lui préparer un thé, allumant d'un coup de baguette le feu dans la cheminée, faisant mon possible pour réchauffer la pièce, aussi bien en température que pour qu'elle s'y sente bien. Les questions se bousculaient dans mon crâne, mais je me garde bien de lui demander quoi que ce soit pour l'instant, l'aidant à s'asseoir dans le canapé, posant un plaid bien chaud sur ses épaules et laissant fumer la tasse de thé sur la table basse. M'asseyant à côté d'elle dans le canapé, je l'observe, silencieux. « Do you want to talk about it, murphy ? »fin
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