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that's what she said. (riley)
Jeu 2 Jan 2020 - 15:40
♛ « Mais s’il te vient l’envie de jouer à autre chose que courir après un ballon … » Les fossettes creusent un facétieux abîme. Le viride couve la plèbe. Arrogance. Assurance. S’ancre à la gueule d’ange le fat dont convulse ce corniaud. L’Alexandre conquiert son nouveau ter-ter. Son égo ronronne, ravi d’épingler sa stature dans de luxueux linceuls. La sobriété des plus fins cotons violines enlace ses épaules, et s’accompagne d’un plus charbonneux chino de costume. L’élégance, dont il s’attife, moissonne davantage des œillades. Ses lèvres fendent un peu plus ses joues. Son galbe sciant les marées de la populace. Toujours aussi habitué à ces égards. Surtout maintenant que le blason se dore d’une paire de K d’or sur fond d’émeraude. L’empereur a entrepris sa campagne officielle -et professionnelle- des cieux. Son nom inscrit depuis une lune dans le panthéon des sportifs. Il raffole de l’idée que siège désormais son patronyme sur toutes lippes pour ses exploits à balais. D’alimenter les imaginations trop inventives des extasiées tombées sous les lances de ses charmes. Le culte d’O’Nialláin ; un délice. Pourtant, ce n’est pas pour ce public que déferle ses foulées. Les céladons inspectent avec minutie l’antre de sa camarade de buverie. Curieux. Intransigeant même, juste par plaisir de déceler quelque part une faute de la part de la frenchie -qui n’en est point une véritablement, mais peu lui importe. D’autant que Cerbère suit une quête. Son graal ? Une tignasse à en faire pâlir les blés. Perché à plus de deux mètres, ce géant et frangin adopté par le cœur se mue sous les flots environnants. Et s’en détache avec superbe auprès d’une des tables de jeux. Un sourire peinturlurant son labre, que mime avec exactitude la trogne du fils d’Eire. Il ne peut y avoir plus savoureuse entrée en scène que celle qui se profile dans son esprit goguenard. Ainsi, le khan vise sa proie, et y fonce avec discrétion et panache. A sa hauteur, son coude glisse sur l’éclanche de son aîné. Ridicule posture, sachant que malgré leurs hauteurs respectives significatives, l’irlandais demeure encore l'inférieur ; mais grand à l'intérieur, peste-t-il à tout va. La mutinerie dans le regard venant saluer les deux perles noisette du Fraser. « Alors, babe, on attend son prince charmant ? » Un jeton glisse entre ses doigts, qu’il brandit sous les nez du compère. A quoi bon s’attarder à de banales politesses lorsqu’ils trônent dans l’écrin même du hasard. Ici sifflent les défis ; stupides, sans règles, sans nécessité du moindre talent. Mais leur clandestinité pimente l’expérience. Un goût d’interdit qu’Eve face à la pomme ne peut ignorer. Le poursuiveur se penche auprès de l’écossais, un rictus complice harponnant sa bouche. Avant que ne pointe son menton le croupier devant eux. « Dix gallions que je te ramasse à la pelle. » Les amis font aussi les bons compétiteurs, non ? |
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Re: that's what she said. (riley)
Sam 25 Jan 2020 - 12:57
Les délices de l'interdit inondent le corps du garçon, et frivole, sourire aux lèvres, il découvre l'antre des sept pêchés capitaux. Comme s'il était chez lui, l'animal, friand d’adrénaline, valse entre les corps, les lumières tamisées du lieu se reflètent sobrement sur sa tenue (fausse rock star — docmartens, jeans noirs et t-shirt blanc). Diablotin, ses mains traînent sur les hanches des déesses, ses yeux enflammés, son sang bouillonnant d'une drogue dont il ne connaît pas (plus) le nom. ((inconscient)). Mais l'ambiance change dans cette deuxième salle, où le hasard, censé régné en maître, se laisse sûrement manipuler par les croupiers. Riley n'en a que faire, appuyé sur une des tables, bien entouré, il jette les gallions sur le tapis, doublant (puis perdant) ses mises. Le lion dans ces lieux de débauche brille, Complètement, dans son milieu, il oublie — tout. Les démons s'envolent et les méandres du styx libèrent ses pensées, son corps, son cœur, sa sauvagerie. « alors, babe, on attend son prince charmant ? » Riley tourne alors le regard vers son partenaire, dévoilant ses canines, heureux comme un lion devant sa proie. Une main se relève pour venir outrageusement caresser sa joue. « Tu t'es fait attendre, grand fou. » Ses lippes claquent un baiser volé sur celle de l'attrapeur, affichant un de ses sourires vilain, mesquin, joyeusement heureux. Les éclats de voix le concentrent à nouveau sur les dés, détenteurs de sa possible future fortune. « dix gallions que je te ramasse à la pelle. » « vingt que je gagne et toi, tu me doit un verre. » Il passe furieusement une main dans ses cheveux, plaqués en arrière, la table comme une alliée, souffle sur sa main avant de jeter les dés. « T'as vu althéa ? » qu'il demande sans lâcher les dés qui roulent sur la table, scellant son destin à celui d'un loser. Son poing s'enfonce dans la table alors que le lion grogne. Yeux dans les yeux, folie contre folie. « On double ? » |
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Re: that's what she said. (riley)
Mar 28 Jan 2020 - 23:12
♛ Les lippes caressent à l’instar de ses doigts. Chatouilles éphémères. Inédites comme inopinées. Qui les obombre d’une mutinerie commune à peine leurs expirations démêlées. « Fais gaffe. On y prend vite gout. » Le timbre rauque susurre à l’oreille du flavescent. Même si l’ambiguïté ne les caractérise guère, l’ex-fauve s’affaire à en exposer avec ses plus beaux atouts et sa meilleure manche. Une risette éclate alors sur sa gueule d’ange. Il lorgne les alentours. Capte quelques regards, les digère ; les adore. Il en a soif de ces égards. Et se gave des questions qui y trônent. Il se gausse même d’immiscer l’idée d’une possible liaison avec son camarade. Rien que pour se moquer de cette assistance obnubilée par ses gestes -selon lui. Un jeu est un jeu. « On est joueur hum ? » Les griffes glissent de leur perchoir. Enjambées croisées qui résulte à un léger mouvement de recul. Là, s’y débloque l’accès à l’arrière train du batteur qu’il ne tarde de flatter de ses doigts mutine -et pinceurs. Au même instant où les œillades mignardent non loin une malheureuse intriguée par le manège des deux fauves. La crédule gobe de toute évidence la mascarade. Ses sourcils s’arquant, tandis qu’elle dissimule ses lèvres carmines derrière le paravent de ses phalanges. Embarrassée -et quelque peu satisfaite de sa vision. Tout du moins assez pour qu’à l’impulsion de son rire, l’empereur ne puisse continuer cette comédie qu’il avorte. Pouffant sur l’épaule du Fraser. Il décroche sa prise. Il n’acquiert l’habilitation à rétorquer que lorsqu’est évoqué le galbe chaloupé d’unedite Althéa ; leur ballerine. Le reste coulant dans l’oubli. Riley pourrait alors user de ce silence comme bon lui semble ; la réponse est à sa convenance. Mais de retour en scène, le cabot dévie de sa facétie pour allouer ses méninges pleinement à la table de hasard. Ses orbes s’hypnotisent du lancer de Riley. Déformation du compétiteur. Ses céladons soudés aux cubes du destin. Ils roulent. Ils tuent le suspens. Et leurs expectatives. Un grognement s’échappe à ses côtés, surplombant le tchip exagéré de Cerbère. La langue se tord entre les incisives du corniaud. Il se penche sur la table. Du coin de l’orle, scrute son confrère. Puis le croupier. Une joute muette s’installe. Le lion gronde muettement. Et subitement, ses lèvres se brisent dans un sourire carnassier. « Bien sûr qu’on double. » L’appui maintenu contre l’ébène par le bout des doigts, il se redresse. Tend la main, pour détenir les dés. Les emprisonner. Les asservir. Un souffle contrit sonne à sa droite, de la part d’une autre adversaire doublée par l’indolent jeunot. Mais pauvre dame saisit de rif l’erreur. L’infatué est maitre. Et la défie d’un regard. Son labre s’étire encore. « On entend bien des accents pédants par ici, mais pas celui de la française, critique-t-il ouvertement, répondant avec délai –mais un retard savoureux à ses yeux. » Les fossettes pétillent sur ses joues devant l’allure offusquée qu’il vise. Si la femme espère de la galanterie, elle ne toque guère au bon portail. Les phalanges dansent avec les cubes miniatures. Les parent comme les reines avant un bal. Puis, l’heure donne. Celle de leur valse avec le tapis. Un second sort est scellé. Au tour des autres de s’avancer, mais la confiance règne chez le rajah. Sa trogne pivote. Il fixe l’écossais. Lui dessert son plus beau rictus. « Je veux voir la frenchie à poils de son dernier gallion. » L’insolence perle sur ses canines. Entre grands de ce monde, la quête taquine de supériorité ne stoppe jamais. Et ce, même l’affection entre zigs n’y changera rien. |