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Pretty pictures
Dim 5 Jan 2020 - 0:24
Il n'était pas exagéré d'affirmer qu'Euphrasie Till'Orian et Charlie Bird étaient bons amis. Ils se rencontrèrent peu de temps après l'arrivée de l'héritier à Inverness, lorsque ce dernier, intrigué par la chronique de la jeune femme à la radio locale, décida de l'aborder. La demoiselle se produisait régulièrement en ville et il n'eut guère de mal à entamer la conversation. Comme le courant passait bien et que Charlie exprima rapidement l'envie de participer, la jeune femme facilita son entrée sur les tabourets de la Zik-Actu.
Ils partageaient en effet de nombreux points communs, notamment le goût de la musique (qui ne se limitait pas aux sélections diffusées sur Radio Phoénix, cela allait sans dire) et de la scène. Euphrasie et Charlie jouaient donc souvent ensemble pour le plaisir et parce que cela permet d'entretenir ses capacités. Un véritable échappatoire pour le jeune homme, dont les responsabilités entravaient malheureusement ses passions premières.
Comme ils jouaient ensemble depuis longtemps maintenant, Charlie avait envie d'offrir à Euphrasie une opportunité de se mettre un peu plus en avant. Grand habitué des réseaux sociaux et des technologies moldues, l'idée d'enregistrer la jeune femme germa assez logiquement dans son esprit fécond. Il se dit que cela ferait peut-être plaisir à Euphrasie d'assortir ses morceaux d'un clip qu'ils réaliseraient ensemble, ou quelque chose comme ça.
Pour lui cela ne représentait pas un gros challenge (tout du moins en terme technique) puisqu'il l'avait déjà fait et avait tout le matériel requis, mais peut-être que a jeune femme y verrait l'occasion de découvrir un monde tout à fait nouveau (son monde à lui). Il l'espérait en tout cas : partager sa passion du cinéma lui tenait à cœur et ce d'autant plus que les sorciers s'y connaissaient généralement fort peu dans le domaine (faute de téléviseurs et de salles de projection).
Charlie proposa donc à Euphrasie de passer un samedi après midi, quand elle aurait le temps. Cela leur arrivait souvent de traîner ensemble de cette façon, sans projet précis pour la journée, la demande n'avait donc rien de particulièrement suspect.
En attendant, il en avait profité pour sortir son matériel des cartons qui commençaient à prendre la poussière. Même si il filmait toujours régulièrement, certains outils et appareils étaient restés de côté au moment d'emménager. Ce n'était plus comme à l'époque où il était assistant réalisateur. Aujourd'hui (et avec son emploi du temps chargé) il se contentait d'un matériel très basique.
La pièce de vie au rez-de-chaussée accueillait un bazar sans nom, mais c'était à l'image de toute la maisonnée. Il y avait des centaines de traités de botanique empilés de sorte à créer un mur au milieu de la pièce (l’œuvre de Charles Bird, le grand-père de Charlie), tant et si bien qu'on avait décidé qu'une partie serait le salon et l'autre un bureau. C'est dans cet espace même que les gérants successifs firent tourner l'entreprise Bird pendant des décennies et toujours avec un grand talent.
Charlie l'occupait désormais (à l'évidence), mais l'usage qu'il en faisait différait quelque peu de celui de ses ancêtres, puisqu’il y avait installé ses instruments de musique et son matériel de cinéma. La vérité, c'est qu'il avait du mal à se concentrer dans cette pièce : il ne se sentait pas légitime à y travailler et préférait la grande salle du haut.
Cela dit, pour tout ce qui ne touchait pas à la gestion de la ferme, il ne se sentait pas gêné. Le jeune homme passa donc une heure ou deux dans le petit espace à faire le tri de tout ce qu'il avait, surveillant de temps à autre l'heure sur son téléphone portable.
Une fois son entreprise archéologique terminée, Charlie sorti devant la maison pour s'aérer un peu (il n'arrêtait pas d'éternuer à cause de la poussière). Il réalisa alors que Susan n'était pas dans la cuisine (ce qui signifiait qu'elle était forcément à l'extérieur). Il alla jusqu'à l'angle à droite, puis à gauche par rapport à la porte d'entrée, afin de voir s'il l'apercevait.
Cependant, aucune trace de l'aïeule dans les parages (ni sous forme humaine, ni sous forme animale). Charlie sauta sur l'occasion pour s'allumer une cigarette, trop content d'échapper aux regards désapprobateurs de sa grand-mère pour passer à côté. Comme on dit « chat parti, les souris dansent ». Le jeune homme tira donc quelques bouffées de tabac en affichant un sourire satisfait, oubliant (presque) dans la foulée qu'il attendait quelqu'un.
Ils partageaient en effet de nombreux points communs, notamment le goût de la musique (qui ne se limitait pas aux sélections diffusées sur Radio Phoénix, cela allait sans dire) et de la scène. Euphrasie et Charlie jouaient donc souvent ensemble pour le plaisir et parce que cela permet d'entretenir ses capacités. Un véritable échappatoire pour le jeune homme, dont les responsabilités entravaient malheureusement ses passions premières.
Comme ils jouaient ensemble depuis longtemps maintenant, Charlie avait envie d'offrir à Euphrasie une opportunité de se mettre un peu plus en avant. Grand habitué des réseaux sociaux et des technologies moldues, l'idée d'enregistrer la jeune femme germa assez logiquement dans son esprit fécond. Il se dit que cela ferait peut-être plaisir à Euphrasie d'assortir ses morceaux d'un clip qu'ils réaliseraient ensemble, ou quelque chose comme ça.
Pour lui cela ne représentait pas un gros challenge (tout du moins en terme technique) puisqu'il l'avait déjà fait et avait tout le matériel requis, mais peut-être que a jeune femme y verrait l'occasion de découvrir un monde tout à fait nouveau (son monde à lui). Il l'espérait en tout cas : partager sa passion du cinéma lui tenait à cœur et ce d'autant plus que les sorciers s'y connaissaient généralement fort peu dans le domaine (faute de téléviseurs et de salles de projection).
Charlie proposa donc à Euphrasie de passer un samedi après midi, quand elle aurait le temps. Cela leur arrivait souvent de traîner ensemble de cette façon, sans projet précis pour la journée, la demande n'avait donc rien de particulièrement suspect.
En attendant, il en avait profité pour sortir son matériel des cartons qui commençaient à prendre la poussière. Même si il filmait toujours régulièrement, certains outils et appareils étaient restés de côté au moment d'emménager. Ce n'était plus comme à l'époque où il était assistant réalisateur. Aujourd'hui (et avec son emploi du temps chargé) il se contentait d'un matériel très basique.
La pièce de vie au rez-de-chaussée accueillait un bazar sans nom, mais c'était à l'image de toute la maisonnée. Il y avait des centaines de traités de botanique empilés de sorte à créer un mur au milieu de la pièce (l’œuvre de Charles Bird, le grand-père de Charlie), tant et si bien qu'on avait décidé qu'une partie serait le salon et l'autre un bureau. C'est dans cet espace même que les gérants successifs firent tourner l'entreprise Bird pendant des décennies et toujours avec un grand talent.
Charlie l'occupait désormais (à l'évidence), mais l'usage qu'il en faisait différait quelque peu de celui de ses ancêtres, puisqu’il y avait installé ses instruments de musique et son matériel de cinéma. La vérité, c'est qu'il avait du mal à se concentrer dans cette pièce : il ne se sentait pas légitime à y travailler et préférait la grande salle du haut.
Cela dit, pour tout ce qui ne touchait pas à la gestion de la ferme, il ne se sentait pas gêné. Le jeune homme passa donc une heure ou deux dans le petit espace à faire le tri de tout ce qu'il avait, surveillant de temps à autre l'heure sur son téléphone portable.
Une fois son entreprise archéologique terminée, Charlie sorti devant la maison pour s'aérer un peu (il n'arrêtait pas d'éternuer à cause de la poussière). Il réalisa alors que Susan n'était pas dans la cuisine (ce qui signifiait qu'elle était forcément à l'extérieur). Il alla jusqu'à l'angle à droite, puis à gauche par rapport à la porte d'entrée, afin de voir s'il l'apercevait.
Cependant, aucune trace de l'aïeule dans les parages (ni sous forme humaine, ni sous forme animale). Charlie sauta sur l'occasion pour s'allumer une cigarette, trop content d'échapper aux regards désapprobateurs de sa grand-mère pour passer à côté. Comme on dit « chat parti, les souris dansent ». Le jeune homme tira donc quelques bouffées de tabac en affichant un sourire satisfait, oubliant (presque) dans la foulée qu'il attendait quelqu'un.
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Re: Pretty pictures
Dim 26 Jan 2020 - 16:01
Euphrasie et Charlie ; un duo qui s'était formé avec un naturel déconcertant, comme s'il avait toujours été un ensemble, une évidence pour les deux jeunes gens. La sorcière adorait leurs après-midi passés à ne rien faire d'autre que refaire le monde, allongés sur l'herbe verte de la propriété Bird. Elle aimait leurs fous-rires, leurs compositions, leurs discussions, leur univers particulier. Nul doute que lorsqu'on le lui demandait, elle répondait sans hésiter qu'il était son meilleur ami et espérait que cette sensation ne soit pas à sens unique.
Ce samedi, elle avait rendez-vous à 13h à la ferme, et elle se réjouissait déjà de cette pause dans son emploi du temps bien chargé. Elle s'était éveillée tôt ce matin, et avait entrepris de cuisiner des cinnamon rolls qu'elle avait joliment disposer dans une boîte grenat. Elle avait arrosé toutes les plantes qu'elle avait disposé un peu partout dans son appartement, et qui venaient pour la plupart de Charlie puisqu'elle en récupérait une à presque chacune de ses visites, s'était étirée sur son tapis de yoga, tourbillonné autour de la barre de pôle dance et finalement déposé une couleur carmin sur ses lèvres dessinées. Vers 12h30, elle avait laissé un mot à son frère et s'était mise en route, transplanant à quelques mètres de la bâtisse pour profiter de la nature sous le froid.
Euphrasie avait emprunté à pied le petit chemin de terre recouvert de neige encore immaculée, laissant la trace de ses minuscules bottines en cuir brun au fur et à mesure de ses petits pas. Elle s'était arrêtée pour ramasser une branche de baies tombée au sol, d'un rouge fané qu'elle avait trouvé magnifique. C'est emmitouflée dans son manteau de la même couleur, les bords d'une robe blanche qui lui tombait aux genoux dépassant de ce dernier, des petites chaussettes, blanches également, sortant de ses chaussures, sa trouvaille accrochée dans ses cheveux laissés presque libres qu'elle était entrée dans la propriété qu'elle connaissait bien, le nez et les joues rougis par le froid.
Elle se dirigeait vers le bâtiment lorsqu'elle aperçut Charlie, accoudé au mur, en train de fumer une cigarette. Elle s'approcha en toute discrétion, sur la pointe des pieds, et prit une voix chevrotante.
« JEUNE HOMME ! Je croyais vous avoir élevé autrement ! Fumer... Quelle inconscience ! » S'écria-t-elle l'air mécontent, avant d'éclater de rire face à sa réaction.
Ce samedi, elle avait rendez-vous à 13h à la ferme, et elle se réjouissait déjà de cette pause dans son emploi du temps bien chargé. Elle s'était éveillée tôt ce matin, et avait entrepris de cuisiner des cinnamon rolls qu'elle avait joliment disposer dans une boîte grenat. Elle avait arrosé toutes les plantes qu'elle avait disposé un peu partout dans son appartement, et qui venaient pour la plupart de Charlie puisqu'elle en récupérait une à presque chacune de ses visites, s'était étirée sur son tapis de yoga, tourbillonné autour de la barre de pôle dance et finalement déposé une couleur carmin sur ses lèvres dessinées. Vers 12h30, elle avait laissé un mot à son frère et s'était mise en route, transplanant à quelques mètres de la bâtisse pour profiter de la nature sous le froid.
Euphrasie avait emprunté à pied le petit chemin de terre recouvert de neige encore immaculée, laissant la trace de ses minuscules bottines en cuir brun au fur et à mesure de ses petits pas. Elle s'était arrêtée pour ramasser une branche de baies tombée au sol, d'un rouge fané qu'elle avait trouvé magnifique. C'est emmitouflée dans son manteau de la même couleur, les bords d'une robe blanche qui lui tombait aux genoux dépassant de ce dernier, des petites chaussettes, blanches également, sortant de ses chaussures, sa trouvaille accrochée dans ses cheveux laissés presque libres qu'elle était entrée dans la propriété qu'elle connaissait bien, le nez et les joues rougis par le froid.
Elle se dirigeait vers le bâtiment lorsqu'elle aperçut Charlie, accoudé au mur, en train de fumer une cigarette. Elle s'approcha en toute discrétion, sur la pointe des pieds, et prit une voix chevrotante.
« JEUNE HOMME ! Je croyais vous avoir élevé autrement ! Fumer... Quelle inconscience ! » S'écria-t-elle l'air mécontent, avant d'éclater de rire face à sa réaction.
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Re: Pretty pictures
Jeu 6 Fév 2020 - 20:59
Charlie eut un sursaut de stupeur lorsque la jeune femme l'interpella. Il ne l'avait pas du tout entendu approcher. Ce fut tout juste s'il manqua d'avaler sa cigarette dans le processus. Faisant volte face dans un bond, l'oiseau avisa Euphrasie d'un regard interdit, stupide dans son immobilité, avant de rapidement reprendre contenance et éclater de rire.
« Je suis coupable ma bonne dame, épargnez moi.
Dit-il en esquissant un geste de flagellation : punition imaginaire pour sa faute terrible. Le jeune homme tira une dernière et longue fois sur sa cigarette avant de jeter un regard circulaire sur l'espace alentour.
« Imitation intéressante de grand-mère. Continua-t-il, en soufflant négligemment de la fumée par la bouche et le nez. Les engueulades en langue des signes sont beaucoup moins impressionnantes vu de l'extérieur... Par contre, quand t'es dedans, c'est terrifiant.
La sévérité de Susan se trouvait tantôt accentuée, tantôt atténuée par l'incapacité qu'elle avait à parler. Charlie s'en était fait toute une histoire étant jeune, car il y a dans cette vision d'une ancienne dépourvue de parole un mystère que seule la maturité réelle permet de comprendre. Pendant des années, l'enfant qu'il fut et la vieille qu'elle sembla avoir toujours été se contentèrent de quelques signes rudimentaires en guise de communication. Puis, il fit l'effort d'entrer dans son monde en apprenant la langue des signes et alors, la vie de cette femme s'ouvrit devant lui d'un éclat presque douloureux (d'avoir tant attendu).
Souriant d'un air empreint de malice, Charlie écrasa le mégot sur le talon de sa chaussure. Puis, il le rangea soigneusement dans un petit cendrier portatif qu'il gardait toujours dans une poche : méfait accompli. Dans le même temps, ses prunelles bleus s'attardaient sur la jeune femme en face de lui : il reconnaissait son apprêtement toujours délicat. Une féminité encore juvénile, bien à l'image d'un début de sa vingtaine.
« Jolie parure.
Dit-il en avisant la branche de baie qu'elle portait dans les cheveux.
« Viens. Dit-il alors, semblant frappé par quelque idée laissée trop longtemps en attente. J'ai des choses à te montrer.
Il faisait encore bien froid en ce début de Janvier. Charlie ne voulait pas laisser Euphrasie attendre dehors plus longtemps (même si l'idée de se promener dans la neige était tentante : qui sait, peut-être feraient ils ça tout à l'heure). Le jeune homme invita donc son amie à entrer et la conduisit directement dans le bureau, où ils avaient leurs habitudes.
« Tu veux du thé ? Café ? Chocolat ? Huile ? Demanda-t-il, l'air visiblement distrait (la dernière proposition était évidemment une plaisanterie). Tout ça...
Charlie avait la main tendue au dessus du matériel d'enregistrement déballé spécialement pour l'occasion. Il attrapa une chaise et s'assit dessus, dossier face à lui, son regard bleu incandescent scrutant le visage de la jeune femme.
« Une caméra, un micro... L'expression de son visage était entendue. Qu'est-ce que tu dirais de t'enregistrer ?
A peine assit qu'il se releva.
« Je m'étais dit qu'on pourrait faire un clip. Un truc un peu sympa.
« Je suis coupable ma bonne dame, épargnez moi.
Dit-il en esquissant un geste de flagellation : punition imaginaire pour sa faute terrible. Le jeune homme tira une dernière et longue fois sur sa cigarette avant de jeter un regard circulaire sur l'espace alentour.
« Imitation intéressante de grand-mère. Continua-t-il, en soufflant négligemment de la fumée par la bouche et le nez. Les engueulades en langue des signes sont beaucoup moins impressionnantes vu de l'extérieur... Par contre, quand t'es dedans, c'est terrifiant.
La sévérité de Susan se trouvait tantôt accentuée, tantôt atténuée par l'incapacité qu'elle avait à parler. Charlie s'en était fait toute une histoire étant jeune, car il y a dans cette vision d'une ancienne dépourvue de parole un mystère que seule la maturité réelle permet de comprendre. Pendant des années, l'enfant qu'il fut et la vieille qu'elle sembla avoir toujours été se contentèrent de quelques signes rudimentaires en guise de communication. Puis, il fit l'effort d'entrer dans son monde en apprenant la langue des signes et alors, la vie de cette femme s'ouvrit devant lui d'un éclat presque douloureux (d'avoir tant attendu).
Souriant d'un air empreint de malice, Charlie écrasa le mégot sur le talon de sa chaussure. Puis, il le rangea soigneusement dans un petit cendrier portatif qu'il gardait toujours dans une poche : méfait accompli. Dans le même temps, ses prunelles bleus s'attardaient sur la jeune femme en face de lui : il reconnaissait son apprêtement toujours délicat. Une féminité encore juvénile, bien à l'image d'un début de sa vingtaine.
« Jolie parure.
Dit-il en avisant la branche de baie qu'elle portait dans les cheveux.
« Viens. Dit-il alors, semblant frappé par quelque idée laissée trop longtemps en attente. J'ai des choses à te montrer.
Il faisait encore bien froid en ce début de Janvier. Charlie ne voulait pas laisser Euphrasie attendre dehors plus longtemps (même si l'idée de se promener dans la neige était tentante : qui sait, peut-être feraient ils ça tout à l'heure). Le jeune homme invita donc son amie à entrer et la conduisit directement dans le bureau, où ils avaient leurs habitudes.
« Tu veux du thé ? Café ? Chocolat ? Huile ? Demanda-t-il, l'air visiblement distrait (la dernière proposition était évidemment une plaisanterie). Tout ça...
Charlie avait la main tendue au dessus du matériel d'enregistrement déballé spécialement pour l'occasion. Il attrapa une chaise et s'assit dessus, dossier face à lui, son regard bleu incandescent scrutant le visage de la jeune femme.
« Une caméra, un micro... L'expression de son visage était entendue. Qu'est-ce que tu dirais de t'enregistrer ?
A peine assit qu'il se releva.
« Je m'étais dit qu'on pourrait faire un clip. Un truc un peu sympa.
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Re: Pretty pictures
Dim 9 Fév 2020 - 16:33
Euphrasie laissa entendre son rire clair à la remarque de son ami ; elle avait déjà vu Susan en colère une fois, et si le résultat était étrange, il n'en était pas moins effrayant. Elle avait toujours voulu apprendre la langue des signes mais ne s'y était jamais attelée, et sa rencontre avec Charlie lui avait permis de connaître quelques bases. Elle soupira et le regarda avec un air réprobateur en le voyant tirer une dernière bouffée de la fumée toxique, se retenant de lui reparler de ses méfaits, et sourit doucement à sa remarque.
« T'as vu ? Je l'ai trouvée en marchant, et elle était si délicate ! La nature fait les plus beaux bijoux. Dit-elle avant d'ajouter avec malice, prenant un ton pompeux, Regarde moi, j'en suis l'exemple parfait ! »
Elle aimait l'auto-dérision, qui avait pendant longtemps était une excuse pour camoufler son manque de confiance en elle. Le second degré en général lui avait permis de mettre une distance entre la réalité et elle, et si aujourd'hui sa vision d'elle-même avait évoluée, elle gardait ces réflexes ancestraux qui la caractérisaient.
Le petit oiseau pencha la tête sur le côté, intriguée, lorsque le jeune homme prit un ton mystérieux, et, curieuse, le suivit jusque dans le bureau où ils se retrouvaient souvent.
Euphrasie aimait cet endroit, il avait une odeur de frais, une odeur de calme, et il était le théâtre d'une multitude de souvenirs que la sorcière chérissait. Elle s'installa sur son fauteuil habituel, les jambes par-dessus un accoudoir, sa tête penchée sur l'autre, laissant ses longs cheveux pendre dans le vide.
« Un thé, merci, celui de la dernière fois, tu l'avais tellement bien réussi ! » Répond-elle machinalement avant de se relever brusquement aux paroles du jeune homme. Il lui montrait tout plein d'engins qu'elle n'avait jamais vu en vrai, mais qu'elle connaissait des récits de Charlie.
Elle le regarda avec émerveillement, buvant ses paroles, et observant au loin les objets entreposés.
« Tu peux le faire de chez toi ? J'adorerais. » Demanda-t-elle un sourire enfantin sur ses lèvres rouges.
Charlie lui avait expliqué le concept de film, il lui en avait même montré, si bien qu'elle adorait désormais le cinéma, mais elle ne s'était jamais imaginé qu'il avait les moyens de faire cela. Euphrasie aimait toutes les formes d'expression, et savoir qu'elle pouvait en utiliser un nouveau lui donnait soudainement une myriade d'idées.
« T'as vu ? Je l'ai trouvée en marchant, et elle était si délicate ! La nature fait les plus beaux bijoux. Dit-elle avant d'ajouter avec malice, prenant un ton pompeux, Regarde moi, j'en suis l'exemple parfait ! »
Elle aimait l'auto-dérision, qui avait pendant longtemps était une excuse pour camoufler son manque de confiance en elle. Le second degré en général lui avait permis de mettre une distance entre la réalité et elle, et si aujourd'hui sa vision d'elle-même avait évoluée, elle gardait ces réflexes ancestraux qui la caractérisaient.
Le petit oiseau pencha la tête sur le côté, intriguée, lorsque le jeune homme prit un ton mystérieux, et, curieuse, le suivit jusque dans le bureau où ils se retrouvaient souvent.
Euphrasie aimait cet endroit, il avait une odeur de frais, une odeur de calme, et il était le théâtre d'une multitude de souvenirs que la sorcière chérissait. Elle s'installa sur son fauteuil habituel, les jambes par-dessus un accoudoir, sa tête penchée sur l'autre, laissant ses longs cheveux pendre dans le vide.
« Un thé, merci, celui de la dernière fois, tu l'avais tellement bien réussi ! » Répond-elle machinalement avant de se relever brusquement aux paroles du jeune homme. Il lui montrait tout plein d'engins qu'elle n'avait jamais vu en vrai, mais qu'elle connaissait des récits de Charlie.
Elle le regarda avec émerveillement, buvant ses paroles, et observant au loin les objets entreposés.
« Tu peux le faire de chez toi ? J'adorerais. » Demanda-t-elle un sourire enfantin sur ses lèvres rouges.
Charlie lui avait expliqué le concept de film, il lui en avait même montré, si bien qu'elle adorait désormais le cinéma, mais elle ne s'était jamais imaginé qu'il avait les moyens de faire cela. Euphrasie aimait toutes les formes d'expression, et savoir qu'elle pouvait en utiliser un nouveau lui donnait soudainement une myriade d'idées.
- InvitéInvité
Re: Pretty pictures
Ven 17 Avr 2020 - 16:43
Charlie jetait à Euphrasie des regards empreint d'une tendresse toute fraternelle. La jeune femme avait le don de lui rappeler l'une ou l'autre de ses sœurs, quand elle s'y mettait. La différence d'âge entre eux y aidait, même si cela ne se voyait guère dans l'ordinaire de leur amitié.
Comme il la conduisit à l'intérieur, afin de lui exposer son plan, il constata avec plaisir que l'idée l'intéressait. Le jeune homme esquissa un nouveau sourire plein de malice avant de lever les deux index et dire :
« Super ! Ne bouge pas. Je reviens.
Le temps d'aller préparer du thé pour deux, Charlie disparut entre les empilements de livres qui formaient le mur et la porte du bureau. Il fut de retour deux ou trois minutes plus tard, encombré de deux tasses fumantes et parfumées. Son regard semblait toujours aussi concentré, comme si cette parenthèse n'avait pas suffit à interrompre véritablement le cours de leur conversation.
« Bergamote, rose et bleuet.
Dit-il en offrant sa tasse à la jeune femme (vieille porcelaine blanche ornée d'un motif floral démodé et son liseret doré).
« Il y a tout ce qu'il faut. Dit-il en s'asseyant sur la chaise de bureau. Un ordinateur pour faire le montage, la caméra pour les prises de vue. On enregistrera le son à part, pour que ce soit propre... Peut-être dans l'un des studios à la radio, qu'est-ce que tu en penses ? Je suis sûr que ça ne dérangera personne.
Charlie sorti sa petite caméra de sa housse et l'alluma. Il vérifia le niveau de la batterie, ôta le cache et fit quelques réglages, avant de pointer l'objectif en direction d'Euphrasie.
« Dites bonjour, miss Till'Orian.
Le jeune homme esquissa un sourire. Après un moment, il interrompit l'enregistrement et vint s'asseoir à côté de sa camarade. L'écran de la caméra déplié laissait voir les quelques secondes qu'il venait de filmer.
« C'est aussi simple que ça. Dit-il. On peut faire ce que l'on veut. Quelle chanson tu voudrais illustrer ?
Comme il la conduisit à l'intérieur, afin de lui exposer son plan, il constata avec plaisir que l'idée l'intéressait. Le jeune homme esquissa un nouveau sourire plein de malice avant de lever les deux index et dire :
« Super ! Ne bouge pas. Je reviens.
Le temps d'aller préparer du thé pour deux, Charlie disparut entre les empilements de livres qui formaient le mur et la porte du bureau. Il fut de retour deux ou trois minutes plus tard, encombré de deux tasses fumantes et parfumées. Son regard semblait toujours aussi concentré, comme si cette parenthèse n'avait pas suffit à interrompre véritablement le cours de leur conversation.
« Bergamote, rose et bleuet.
Dit-il en offrant sa tasse à la jeune femme (vieille porcelaine blanche ornée d'un motif floral démodé et son liseret doré).
« Il y a tout ce qu'il faut. Dit-il en s'asseyant sur la chaise de bureau. Un ordinateur pour faire le montage, la caméra pour les prises de vue. On enregistrera le son à part, pour que ce soit propre... Peut-être dans l'un des studios à la radio, qu'est-ce que tu en penses ? Je suis sûr que ça ne dérangera personne.
Charlie sorti sa petite caméra de sa housse et l'alluma. Il vérifia le niveau de la batterie, ôta le cache et fit quelques réglages, avant de pointer l'objectif en direction d'Euphrasie.
« Dites bonjour, miss Till'Orian.
Le jeune homme esquissa un sourire. Après un moment, il interrompit l'enregistrement et vint s'asseoir à côté de sa camarade. L'écran de la caméra déplié laissait voir les quelques secondes qu'il venait de filmer.
« C'est aussi simple que ça. Dit-il. On peut faire ce que l'on veut. Quelle chanson tu voudrais illustrer ?
- InvitéInvité
Re: Pretty pictures
Jeu 23 Avr 2020 - 12:33
Le sourire enfantin ne quittait pas les lèvres rouges d'Euphrasie, qui s'était redressée sur son siège alors que Charlie avait disparu dans la cuisine. Elle allait voir l'envers du décors ! Elle avait toujours trouvé fascinant combien les moldus arrivaient à faire de la magie sans pouvoirs. Ils arrivaient à voler sans sortilège, tout de même !
Elle poussa un petit cri de contentement lorsque son ami revint avec le thé, qu'il avait versé dans sa tasse favorite, une antiquité mêlant bleu et doré en un motif floral classique. Elle observa ensuite le jeune homme parcourir le matériel étalé devant eux, tout en sirotant la boisson chaude qu'elle affectionnait tant. Elle tenta de suivre les explications -pourtant simples- du garçon et acquiesça à leur fin.
« Oui, je suis sûre que ça ne posera aucun problèmes, ils ne s'en rendront même pas compte, je sais pas si je les ai un jour croisés autre part qu'à la machine à café ! Plaisanta-t-elle avant d'ajouter avec un faux air outré, de ceux qu'arborent les personnes âgées lorsqu'il s'agit de se plaindre du comportement des jeunes, Les gens de nos jours je t'assure... »
Elle éclata d'un rire clair que peu de personnes lui connaissait, un rire complètement honnête et libéré, un rire confiant, avant d'essayer de prendre un air sérieux, alors que Charlie avait démarré la "caméra" et la pointait sur elle.
« Dites bonjour, miss Till'Orian. » Fit-il avec un petit sourire taquin, alors qu'elle prenait différentes poses toutes plus loufoques les unes que les autres, se retenait d'éclater de rire à nouveau.
Puis, il appuya sur un coin de la caméra et se leva pour s'asseoir à côté d'elle, lui montrant les images animées qui tournaient sur le minuscule écran de l'appareil. La bouche de la sorcière s'arrondirent pour former un cercle surpris, alors que ses yeux s'illuminaient : les images qu'elle voyait étaient si précises ! Elle s'y voyait si nette, et ses gestes étaient exactement les mêmes que ceux qu'elle avait effectués plus tôt. En fond on entendait les rires étouffés des deux amis. C'était merveilleux.
« Tu sais peut-être pas jeter de sorts, mais ça Charlie, c'est magique ! C'est fascinant ! S'exclama-t-elle en ébouriffant les cheveux de son camarade, avant de froncer légèrement ses sourcils et de pencher la tête sur le côté, comme elle le fait lorsqu'elle s'interroge. Laisse-moi réfléchir... »
Elle repassa dans sa tête ses compositions préférées. Laquelle serait idéale pour un tel projet ? Laquelle servirait d'introduction à sa musique à un tout nouveau monde. Le style d'Euphrasie était ecclétique, et ce depuis toujours. Elle aimait toute musique qui la touchait, d'une certaine manière. Voilà pourquoi elle faisait de la musique, parce que c'était pour elle la plus belle forme d'art qu'il existe, un moyen universel de transmettre des émotions, et puis, un exutoire. Elle se redressa alors, le doigts levé, et se tourna vers son ami.
« Qu'est-ce que tu penses de faire "The Weather" ? On a juste besoin d'un piano et de faire plein de voix par dessus pour que ça donne bien. Et puis le décalage de la fin peut en surprendre plus d'un. »
Elle poussa un petit cri de contentement lorsque son ami revint avec le thé, qu'il avait versé dans sa tasse favorite, une antiquité mêlant bleu et doré en un motif floral classique. Elle observa ensuite le jeune homme parcourir le matériel étalé devant eux, tout en sirotant la boisson chaude qu'elle affectionnait tant. Elle tenta de suivre les explications -pourtant simples- du garçon et acquiesça à leur fin.
« Oui, je suis sûre que ça ne posera aucun problèmes, ils ne s'en rendront même pas compte, je sais pas si je les ai un jour croisés autre part qu'à la machine à café ! Plaisanta-t-elle avant d'ajouter avec un faux air outré, de ceux qu'arborent les personnes âgées lorsqu'il s'agit de se plaindre du comportement des jeunes, Les gens de nos jours je t'assure... »
Elle éclata d'un rire clair que peu de personnes lui connaissait, un rire complètement honnête et libéré, un rire confiant, avant d'essayer de prendre un air sérieux, alors que Charlie avait démarré la "caméra" et la pointait sur elle.
« Dites bonjour, miss Till'Orian. » Fit-il avec un petit sourire taquin, alors qu'elle prenait différentes poses toutes plus loufoques les unes que les autres, se retenait d'éclater de rire à nouveau.
Puis, il appuya sur un coin de la caméra et se leva pour s'asseoir à côté d'elle, lui montrant les images animées qui tournaient sur le minuscule écran de l'appareil. La bouche de la sorcière s'arrondirent pour former un cercle surpris, alors que ses yeux s'illuminaient : les images qu'elle voyait étaient si précises ! Elle s'y voyait si nette, et ses gestes étaient exactement les mêmes que ceux qu'elle avait effectués plus tôt. En fond on entendait les rires étouffés des deux amis. C'était merveilleux.
« Tu sais peut-être pas jeter de sorts, mais ça Charlie, c'est magique ! C'est fascinant ! S'exclama-t-elle en ébouriffant les cheveux de son camarade, avant de froncer légèrement ses sourcils et de pencher la tête sur le côté, comme elle le fait lorsqu'elle s'interroge. Laisse-moi réfléchir... »
Elle repassa dans sa tête ses compositions préférées. Laquelle serait idéale pour un tel projet ? Laquelle servirait d'introduction à sa musique à un tout nouveau monde. Le style d'Euphrasie était ecclétique, et ce depuis toujours. Elle aimait toute musique qui la touchait, d'une certaine manière. Voilà pourquoi elle faisait de la musique, parce que c'était pour elle la plus belle forme d'art qu'il existe, un moyen universel de transmettre des émotions, et puis, un exutoire. Elle se redressa alors, le doigts levé, et se tourna vers son ami.
« Qu'est-ce que tu penses de faire "The Weather" ? On a juste besoin d'un piano et de faire plein de voix par dessus pour que ça donne bien. Et puis le décalage de la fin peut en surprendre plus d'un. »
- InvitéInvité
Re: Pretty pictures
Sam 25 Avr 2020 - 20:18
Charlie eut un petit sourire, tandis qu'il observait les réactions d'Euphrasie en train de s'émerveiller des technologies moldues. De pouvoir partager de genre de choses lui faisait toujours plaisir. C'était créer des ponts entre les deux mondes (même s'il fallait toujours bien veiller à protéger le secret magique). Les sorciers demeuraient encore largement ignorants des dernières avancées technologiques (pour la bonne et simple raison qu'ils n'en avaient pas besoin). Cependant, s'il y avait bien un domaine qui se dispensait de toute utilité (et pour lequel il serait vraiment dommage de passer à côté), c'était le cinéma, la musique et tout ce qui touchait de près ou de loin à l'expression artistique.
Laissant donc la jeune femme réfléchir au morceau qu'elle souhaitait illustrer, Charlie alla s'asseoir sur le banc devant le piano. Il fit quelques gammes pour s'échauffer les doigts et, quand Euphrasie décida de la chanson qu'elle souhaitait interpréter, se mit à jouer.
« I won't talk about the weather
Not with you, we're not together
'Cause even when the sky is grey, I'm feeling blue
And though the winds are always changing
And the clouds are rearranging
A part of me will always be in love with you.
Charlie joua un peu, accumulant les fausses notes, faute de connaître par cœur le morceau. Sourire aux lèvres, improvisant à la fin, il réfléchissait à mesure. Des idées de montage lui venaient et, quand la parenthèse musicale se referma, il ramassa un de ses nombreux cahiers afin de prendre quelques notes.
« Ce sera facile à faire. On fait les prises séparées, on monte le tout à la fin et le tour est joué. Reste plus qu'à prendre des images pour illustrer tout ça... Je pense que ce serait pas mal d'alterner les prises de l'enregistrement en mosaïque sur l'écran, avec des passages en décors naturel, vraiment illustratifs.
Charlie s'interrompit pendant un instant, le temps de prendre une gorgée de thé. Son regard bleu dérivait dans le petit espace, s'accrochant au hasard sur la tranche d'un livre, ou un objet entreposé là, comme il réfléchissait.
« Vu qu'il y a tout un champ lexical sur la météo, les éléments, ça devrait rendre pas mal... On a les champs, l'étang, le ciel bleu, la forêt... Tout ce qu'il faut. T'en penses quoi ?
Demanda-t-il en retournant s'asseoir à côté de la jeune femme, la silhouette penché sur le caméscope qu'il tenait entre les mains.
« Miss Till'Orian, notre nymphe tatouée de la forêt.
Glissa-t-il avec un sourire taquin en coin, en guise de conclusion, tandis qu'il ajustait ses réglages.
Laissant donc la jeune femme réfléchir au morceau qu'elle souhaitait illustrer, Charlie alla s'asseoir sur le banc devant le piano. Il fit quelques gammes pour s'échauffer les doigts et, quand Euphrasie décida de la chanson qu'elle souhaitait interpréter, se mit à jouer.
« I won't talk about the weather
Not with you, we're not together
'Cause even when the sky is grey, I'm feeling blue
And though the winds are always changing
And the clouds are rearranging
A part of me will always be in love with you.
Charlie joua un peu, accumulant les fausses notes, faute de connaître par cœur le morceau. Sourire aux lèvres, improvisant à la fin, il réfléchissait à mesure. Des idées de montage lui venaient et, quand la parenthèse musicale se referma, il ramassa un de ses nombreux cahiers afin de prendre quelques notes.
« Ce sera facile à faire. On fait les prises séparées, on monte le tout à la fin et le tour est joué. Reste plus qu'à prendre des images pour illustrer tout ça... Je pense que ce serait pas mal d'alterner les prises de l'enregistrement en mosaïque sur l'écran, avec des passages en décors naturel, vraiment illustratifs.
Charlie s'interrompit pendant un instant, le temps de prendre une gorgée de thé. Son regard bleu dérivait dans le petit espace, s'accrochant au hasard sur la tranche d'un livre, ou un objet entreposé là, comme il réfléchissait.
« Vu qu'il y a tout un champ lexical sur la météo, les éléments, ça devrait rendre pas mal... On a les champs, l'étang, le ciel bleu, la forêt... Tout ce qu'il faut. T'en penses quoi ?
Demanda-t-il en retournant s'asseoir à côté de la jeune femme, la silhouette penché sur le caméscope qu'il tenait entre les mains.
« Miss Till'Orian, notre nymphe tatouée de la forêt.
Glissa-t-il avec un sourire taquin en coin, en guise de conclusion, tandis qu'il ajustait ses réglages.
- InvitéInvité
Re: Pretty pictures
Mar 28 Avr 2020 - 22:29
Euphrasie rit en voyant Charlie tenter de se rappeler du morceau tout en le jouant, un grand sourire se formant sur son visage doux. Elle chantonna avec lui, s'amusant de son air confus lorsqu'il se trompait et en profitant pour échauffer sa voix, la laissant glisser et se perdre, jusqu'à ce que le jeune homme arrête la chanson d'un accord plaqué décisif.
« Ce sera facile à faire. Affirma-t-il avant de préciser sa pensée, On fait les prises séparées, on monte le tout à la fin et le tour est joué. Reste plus qu'à prendre des images pour illustrer tout ça... Je pense que ce serait pas mal d'alterner les prises de l'enregistrement en mosaïque sur l'écran, avec des passages en décors naturel, vraiment illustratifs. Vu qu'il y a tout un champ lexical sur la météo, les éléments, ça devrait rendre pas mal... On a les champs, l'étang, le ciel bleu, la forêt... Tout ce qu'il faut. T'en penses quoi ? »
Euphrasie hocha la tête avant de lui répondre, pour expliquer les idées qui lui étaient venues. Cette chanson c'était pour elle une chanson d'amour que l'on tente désespéremment de ne pas écrire, une chanson pour quelqu'un qu'elle avait tenté pendant très longtemps d'oublier. Elle l'avait écrit durant sa septième année, et si elle continuait de la chanter avec beaucoup d'émotions, elle aimait contrebalancer son amertume avec un passage d'abord doux, et lent qui se mettait brusquement à groover, comme pour illustrer l'évolution que ses sentiments avaient pu avoir, au cours des années.
« Oui, je suis tout à faire d'accord, peut-être qu'on pourrait essayer de coordonner un minimum les mouvements entre le studio et l'extérieur, pour qu'il y ai un lien ? Et essayer de marquer la différence entre le début et la fin avec l'atmosphère, les couleurs, les positions, comme si la nature était en accord avec l'évolution des sentiments ? J'imagine bien le début très statique et la fin beaucoup plus en mouvement. Dit-elle, ses mains s'animant toutes seules sous le coup de l'excitation, ses grand yeux bleus s'illuminant et son visage expressif se mouvant au rythme de ses paroles. Elle réfléchit un instant avant de demander, intriguée, Comment on fait le plan d'un 'clup' ? »
Alors qu'elle se questionnait, Charlie s'était levé et avait récupéré son bidule enregistreur qu'il avait visiblement allumé sans qu'elle ne s'en rendre compte et qu'il pointait maintenant sur elle avec un air taquin.
« Miss Till'Orian, notre nymphe tatouée de la forêt. » Dit-il avec amphase ce qui fit éclater la dite nymphe d'un grand rire, sans filtre, chose très rare habituellement, mais naturelle lorsqu'elle était avec le rouquin. Cela devait être la première fois que ce rire claire, et libre était observé par un appareil qui le figerait dans le temps. Puis, elle pointa un de ses petit doigts fin en direction de la caméra et ajouta la voix laissant encore s'égrainer quelques éclats dans l'air.
« Et Monsieur Bird, le mystérieux homme de l'ombre ! »
« Ce sera facile à faire. Affirma-t-il avant de préciser sa pensée, On fait les prises séparées, on monte le tout à la fin et le tour est joué. Reste plus qu'à prendre des images pour illustrer tout ça... Je pense que ce serait pas mal d'alterner les prises de l'enregistrement en mosaïque sur l'écran, avec des passages en décors naturel, vraiment illustratifs. Vu qu'il y a tout un champ lexical sur la météo, les éléments, ça devrait rendre pas mal... On a les champs, l'étang, le ciel bleu, la forêt... Tout ce qu'il faut. T'en penses quoi ? »
Euphrasie hocha la tête avant de lui répondre, pour expliquer les idées qui lui étaient venues. Cette chanson c'était pour elle une chanson d'amour que l'on tente désespéremment de ne pas écrire, une chanson pour quelqu'un qu'elle avait tenté pendant très longtemps d'oublier. Elle l'avait écrit durant sa septième année, et si elle continuait de la chanter avec beaucoup d'émotions, elle aimait contrebalancer son amertume avec un passage d'abord doux, et lent qui se mettait brusquement à groover, comme pour illustrer l'évolution que ses sentiments avaient pu avoir, au cours des années.
« Oui, je suis tout à faire d'accord, peut-être qu'on pourrait essayer de coordonner un minimum les mouvements entre le studio et l'extérieur, pour qu'il y ai un lien ? Et essayer de marquer la différence entre le début et la fin avec l'atmosphère, les couleurs, les positions, comme si la nature était en accord avec l'évolution des sentiments ? J'imagine bien le début très statique et la fin beaucoup plus en mouvement. Dit-elle, ses mains s'animant toutes seules sous le coup de l'excitation, ses grand yeux bleus s'illuminant et son visage expressif se mouvant au rythme de ses paroles. Elle réfléchit un instant avant de demander, intriguée, Comment on fait le plan d'un 'clup' ? »
Alors qu'elle se questionnait, Charlie s'était levé et avait récupéré son bidule enregistreur qu'il avait visiblement allumé sans qu'elle ne s'en rendre compte et qu'il pointait maintenant sur elle avec un air taquin.
« Miss Till'Orian, notre nymphe tatouée de la forêt. » Dit-il avec amphase ce qui fit éclater la dite nymphe d'un grand rire, sans filtre, chose très rare habituellement, mais naturelle lorsqu'elle était avec le rouquin. Cela devait être la première fois que ce rire claire, et libre était observé par un appareil qui le figerait dans le temps. Puis, elle pointa un de ses petit doigts fin en direction de la caméra et ajouta la voix laissant encore s'égrainer quelques éclats dans l'air.
« Et Monsieur Bird, le mystérieux homme de l'ombre ! »