les mélodies envoûtent les âmes (fébriles). les chants les étourdissent (débutantes). délicieux silence rompu d’un soupçon d’interdites pensées, dont la ballerine se nourrit abîmée. les exigences s’extirpent des bas-fonds et viennent chahuter les consciences. créatures aquatiques. mythiques sirènes. que fais-tu là, louve ? voix qui s’immiscent dans ses plus intimes confidences. si elle  savait seulement la rose. gamine au cœur ébréché, doutant de sa capacité à aimer et à l’être en retour. poor thing. aujourd’hui, l’illuminée se surprend à en rêver. ce jour en parfaite opportunité. pas vrai ?  Blue love’s day. consécration de l’amour et de ses déboires. idylle entre deux êtres que tout oppose. elle les jalouse, la douce, impuissante. tu as bien fait de te montrer, l'adulée. ses paupières sont maquillées aux couleurs de l’évènement, dégradé bleu océan. lapis-lazuli mis en valeur et animés par le pouvoir des sentiments se dégageant de l’eau claire, confiante. la douce mélodie des chants se mêle aux tumultes des habitants. elle est assise, les jambes étendues sur le sol. seule. elle ne cherche pas la compagnie le douce. seulement une once d’envie. ses doigts fins s’aventurent (audacieux) et se déforment sous les tendres mouvements de l’eau et de son tumulte. elle lève les yeux vers la berge et les aperçois. une beauté ahurissante, d’une justesse rare. guidez-moi. montrez-moi les choses de la vie que je ne vois pas. rien qu’une fois. je voudrais ressentir. encore un peu. encore plus fort. prouvez moi qu’il m'est impossible de m’aimer, à tort ?

résumé:

INTRIGUE | LE CHANT DES SIRÈNES.Apollon Iraklidis
Le Loch Ness
En ce jour du Blue love’s day, ce n’était pas l’amour qui animait le Grymm, mais la science. C’était pour lui une occasion d’observer et de converser avec des sirènes, des créatures magiques possédant un charme proche de celui des vélanes. Apollon voyait dans les néréides un moyen de progresser dans ses recherches, de se rapprocher d’un remède contre l’attirance irrésistible que générait les vélanes et ainsi d’aider sa sœur. Apollon pensait à tort que le peu de sang vélane et l’habitude de côtoyer des jeunes femmes au charme magique le protégerait de l’influence des sirènes, mais la nature de cette magie était bien trop différente pour que le Grymm ait une réelle immunité.

Apollon s’approcha des sirènes afin d’avoir l’opportunité de visiter leur village. Il était vêtu d’uniquement un maillot de bain ensorcelé qui lui permettait de ne pas avoir froid. Sa baguette était attachée à sa taille.

_ Bonjour, je souhaiterais visiter votre ville. Dit-il à un groupe de néréide en train de chanter.

La mélodie pénétra rapidement l’esprit du Grymm et il se sentit comme à fleur de peau, la moindre chose le rendait émotif. Un tourbillon de sentiments prit place dans sa poitrine et l’image de sa sœur s’imposa dans son esprit, puis ce fut celle de Watson. Pendant quelques secondes, Apollon resta avec un sourire un peu nias sur le visage avant de se reprendre. Il lança alors un sort de têtenbulle et s’adressa de nouveau aux sirènes.

_ Je suis prêt à vous suivre.

Résumé:

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Résumé:

blue love’s day. Une des histoires ayant bercé son enfance, racontées par sa mère allemande de naissance, devenue écossaise d’adoption – Liese Wakefield avait tout fait pour s’intégrer à sa nouvelle communauté, ce qui incluait l’apprentissage de la myriade de contes composant le folklore calédonien. L’idée de l’amour transcendant les mondes avait immédiatement fasciné le gamin aux boucles blondes qui, dès l’enfance, rêvait déjà d’ailleurs et d’échapper aux contraintes de son foyer trop strict. Le carcan n’avait fait que se resserrer à l’occasion du décès de la sorcière – adolescent, le cadet des Wakefield s’était désormais montré particulièrement rétif à quelque forme d’autorité que ce soit. Il s’était promis de rester enfermé à l’occasion de cette fête – nulle envie qu’on lui rappelle l’occasion, mais il fut tiré de son marasme annoncé par le souvenir diffus de ces moments d’enfance passés près d’un rassurant feu de foyer, à écouter les récits maternels. Un grain de vague à l’âme lui enserrait le cœur malgré tout, alors que le sorcier se frayait un chemin entre les passants qui marchaient bras dessus, bras dessous. Malgré la bonté lacée au creux de son regard à l’égard des couples, Evan se sentait terriblement seul. Ses pas le menèrent aux abords du loch, où il s’installa, retirant le fifre qui l’accompagnait souvent pour en tirer quelques notes, offertes à l’air froid l’entourant. Longues jambes croisées sous sa haute stature, il se penchait vers l’ondine, le musicien, constatant avoir attiré à lui quelques figures mythologiques. Paupières écarquillées d’émerveillement, il souriait un peu, en coin, ne cessant de jouer. Il y avait un trait facétieux en lui-même ainsi – l’air d’un musicien qui s’ennuyait presque, et qui ne pouvait donc s’empêcher d’ajouter au fond mélodieux une forme amusée. Les prunelles opalines le suivaient du regard, mais il ne cessait pas son spectacle improvisé, adressant un clin d’œil à l’un des êtres aquatiques. Complétant son premier morceau, il se tut un instant, avant de détourner enfin le regard des créatures – elle rayonnait, même ainsi. sa muse. « vous ici? », murmura le sorcier, étreint d’une satisfaction secrète, interdite, de la voir seule. Tournant la tête vers elle, il se rapprocha de la ballerine par quelques pas. Détaille son visage, la pureté azurée de ses prunelles. S'y perdrait, s'il le pouvait. S'y enlise, quelques instants. « en attente de compagnie? » dis-moi que tu m’attendais, et pas un autre.

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