- InvitéInvité
you could be - calliope
Sam 25 Avr 2020 - 9:44
You could be my unintended
Choice to live my life extended
You could be the one I'll always love
You could be the one who listens
To my deepest inquisitions
You could be the one I'll always love
I'll be there as soon as I can
But I'm busy mending broken
Pieces of the life I had before
Vendredi 17/04
Choice to live my life extended
You could be the one I'll always love
You could be the one who listens
To my deepest inquisitions
You could be the one I'll always love
I'll be there as soon as I can
But I'm busy mending broken
Pieces of the life I had before
Vendredi 17/04
Pas de réponse au sms, mais peu importait. Dalia était animée d'un élan optimiste de conquête. Calliope faisait de la résistance, par amusement, par crainte, par timidité. Si l'Helvète s'était montrée très docile jusque là, ne souhaitant pas froisser la Muse qui risquait de ne plus jamais se révéler à elle, chacun de leurs baisers avait bâti peu à peu une hardiesse qui s'emparait d'elle. Elle était transportée par chaque instant passé avec la Sarde, par chaque regard pénétrant, par chaque rire dissimulé, par la douceur de ses lèvres, par l'excitation de leurs entrevues secrètes. Bien entendu, elle comprenait le besoin de discrétion. Même si l'homosexualité était plutôt bien acceptée à Hungcalf, les rumeurs allaient bon train et le spectre éloigné de leurs familles pesaient lourd. Calliope avait peut-être peur que ses parents ou ses frères apprennent à quoi elle occupait son temps universitaire, elle n'avait probablement pas envie d'alimenter les plaisanteries crasses en haute société - et elle avait peut-être encore du mal à avouer ce qu'elle ressentait. Car pour la plus jeune, le doute était dissipé. Elle ne pouvait mettre des mots précis sur ses émotions, mais elle ne cessait de penser à sa compatriote, à leurs moments volés, à la hâte des prochains. Elle avait envie de briser ce doute épais de peurs et de non-dits pour vivre librement son envie obsédante d'être avec elle. Après toutes ces années de fantasme lointain et de certitude du rejet, après toutes les fois où elle avait eu le sentiment de n'être bonne qu'à un divertissement d'une nuit pour les femmes qui ensorcelaient son coeur, Dalia savait. Elle savait. Leur douceur timide n'était que la promesse d'une profonde complicité. Leur accent similaire, leurs yeux clairs, leur grâce de ballerines, tout les liait dans le miroir de leur attirance, aussi physique qu'émotionnelle.
Un peu nerveuse comme lors d'un premier rendez-vous, elle avait eu un mal fou à se concentrer durant le cours de sortilèges. Elle et Calliope n'étaient pas assises à côté, arrivant d'endroits différents du château, et il était évident qu'elle n'allait pas exposer leur lien aux yeux des profanes en se faisant remarquer en classe. Sage et docile autant qu'elle bouillonnait d'impatience, l'apprentie médicomage avait pris beaucoup plus de notes que d'habitude, se forçant l'esprit sur les mots à former plutôt que sur l'étreinte espérée. Elle avait proposé de boire un café en tête-à-tête après, espérant sortir de l'ombre et afficher sa satisfaction d'être auprès de la Muse en plein jour, comme n'importe quel couple naissant. Alors que tout le monde quittait la salle après la fin du cours, Dalia se cala au mur près de la porte, attendant que Calliope la rejoigne. La pièce était presque entièrement vidée, et plus personne ne se trouvait dans le champ de vision de l'Helvète désormais, exceptée : Elle. Les longs cheveux encadrant son visage penché, moue nerveuse et malicieuse à la fois, elle savourait la silhouette de la Sarde sur sa rétine, lignes et courbes dessinées des milliers de fois dans son carnet à dessins. Alors, tu as un moment à m'accorder ? J'ai soif. De toi. De nous.
en italien
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