- InvitéInvité
private investigations (eliott)
Jeu 11 Juin 2020 - 11:18
confidential information, it's in a diary
this is my investigation, it's not a public inquiry
i go checking out the reports, digging up the dirt
you get to meet all sorts in this line of work
this is my investigation, it's not a public inquiry
i go checking out the reports, digging up the dirt
you get to meet all sorts in this line of work
private investigations - dire straits
Tu n'as pas encore franchi le pas de la porte que déjà tes oreilles sont assaillies par le bruit de dizaines de voix qui se chevauchent et s'interrompent. Tu grimaces, la migraine qui t'afflige depuis ton réveil redoublant d'intensité face à cet infâme brouhaha. Au fil des années tu as su t'habituer à l'inhérent chaos du Bureau des Aurors, mais aujourd'hui la douleur qui enserre ton crâne comme un étau grignote progressivement la patience déjà relative avec laquelle tu traites tes collègues. Pour couronner le tout, le directeur s'étant absenté pour un rendez-vous avec le ministre, c'est à toi seule que revient la responsabilité de gérer cette joyeuse troupe. Alors que tu pénètres dans la pièce, une note de service te frôle l'oreille avant de poursuivre sa course effrénée jusqu'aux ascenseurs. En ce début d'après-midi, le service est en pleine ébullition, la pièce noire de monde. Une équipe semble se préparer à lever l'ancre pour une nouvelle arrestation tandis qu'une autre revient tout juste de mission, prête à un debrief. A priori rien qui ne demande immédiatement ton attention, aussi tes pas se dirigent-ils directement vers ton bureau personnel, privilège de ta fonction. Tu es une femme menue et physiquement peu imposante, pourtant ta présence est vite remarquée et tous s'écartent pour te laisser passer. Le volume sonore diminue, les têtes se baissent en guise de salut. Plus que la seule obéissance hiérarchique, tu peux lire le respect dans leurs yeux. Tu essaies d'ignorer le petit pincement d'orgueil que tu ressens devant cette déférence. Après tout, tu n'as pas choisi de gravir les échelons pour ta gratification personnelle. L'image de ton père traverse brièvement ton esprit mais tu la chasses avant qu'elle n'ai le temps de s'y installer. La nostalgie n'a pas sa place ici.
Tu t'arrêtes devant deux Aurors, probablement occupés à rédiger leur rapport de mission respectif. L'un d'eux lève la tête en te voyant approcher. « Je dois recevoir un étudiant pour un entretien de stage cet après-midi. Vous serez donc gentil de diriger Monsieur Blackthorn vers mon bureau quand il arrivera. » L'homme fronce les sourcils, la confusion évidente sur son visage. « Blackthorn ? Je croyais que c'était le stagiaire de Hangbé ? » L'autre Auror s'empresse de corriger son collègue, les yeux toujours rivés sur le parchemin devant elle et sans s'interrompre dans son travail. « Non, tu confonds avec l'aîné. » « Ah c'est vrai, j'avais oublié qu'il y a avait toute une armée de Blackthorn encore à Hungcalf. Ouais. En tout cas j'espère que celui-là n'est pas comme son père. Ce type me fout les jetons, et pourtant je côtoies des criminels tous les jours. » Intérieurement, tu ne pouvais t'empêcher d'acquiescer. Au cours de ces dix années passées à travailler au Département de la justice magique, il t'était arrivé à maintes reprises de croiser Aloysius Blackthorn au détour d'un couloir. La conversation était souvent brève et polie, rarement plus qu'une simple salutation. A chaque fois, tu ne pouvais t'empêcher de ressentir un grand soulagement au moment de retrouver vos bureaux respectifs. Il y avait quelque-chose de profondément dérangeant chez lui, quelque-chose de sombre. Tu n'avais aucune envie de connaître les pensées qui peuvent bien traverser l'esprit de cet homme. Mais ton opinion comme celle de tes hommes importe peu. Ta langue claque en signe d'impatience. « Auror Falconer, épargnez-nous vos remarques et concentrez-vous plutôt sur votre rapport. Dirigez Blackthorn vers mon bureau quand il arrive, c'est tout. Je pense que c'est dans vos cordes. » Sans attendre de réponse, tu fais volte-face et continues ton chemin.
Une fois la sérénité de ton bureau retrouvée, tu décides de te rafraîchir la mémoire en jetant un dernier coup d'oeil à la candidature de ce potentiel futur stagiaire. Eliott Blackthorn. Un nom qui ouvre des portes et des notes suffisamment bonnes pour un aspirant Auror ; mais un dossier scolaire révélant un jeune homme perturbateur aux tendances violentes. A vrai dire, c'est un profil qui ne diffère pas tant que ça de nombre de tes collègues. Les esprits les plus fougueux et avides d'action sont généralement particulièrement attirés par la carrière d'Auror, la perspective du combat plus alléchante que celle plus modeste et idéaliste d'arrêter le crime et de faire respecter la loi. Tu as conscience d'être une des exceptions, ta personnalité davantage compatible avec un emploi juridique. Tu sais mieux que quiconque que quelques lignes sur du papier ne suffisent pas à prendre la mesure de quelqu'un.
Finalement, trois coups frappés contre ta porte t'arrachent de tes pensées et te font redresser la tête. Tu jettes un coup d'oeil rapide à l'horloge située à ta droite. Pile à l'heure. Parfait. « Entrez. » Ton timbre est autoritaire mais bienveillant, un subtil équilibre qu'il t'a fallu travailler mais dont tu uses désormais naturellement. Le voyant pénétrer dans la pièce, tu te lèves pour lui serrer brièvement la main, le visage vide d'expression. D'un simple geste du menton, tu indiques le fauteuil en face de toi. « Je vous en prie, asseyez-vous. » Tu regagnes ton propre siège et croises les mains au-dessus du dossier toujours ouvert sur ton bureau. « Je propose de rentrer tout de suite dans le vif du sujet, si ça ne vous dérange pas. » La question est une politesse plus qu'autre chose, aussi décides-tu d'enchaîner aussitôt. « Pourquoi vouloir effectuer votre stage au Bureau des Aurors plutôt que dans un autre service ? »
- InvitéInvité
Re: private investigations (eliott)
Mar 16 Juin 2020 - 16:57
La victoire dans une partie d'échecs appartient la plupart du temps à celui qui voit un peu plus loin que l'adversaire.
Il y a des choses pour lesquelles arriver en retard peut être une chose judicieuse à faire, mais autant Aloysius que Claudia m'avait fait comprendre qu'être en retard à ce rendez-vous n'était pas une excellente idée. Comme si j'avais besoin de leur avis pour m'éclairer sur ce point. Ca semblait l'évidence même.
Ce n'est pas comme si j'avais moi-même choisi mon lieu de stage pour mes dernières années bien à l'avance. Combien de fois en avais-je parler avec Sidney, de ce projet ? Le ministère me semblait tellement être la seule option décente qu'il pouvait exister pour le Blackthorn que j'étais. Aujourd'hui, bien sur, ce n'était plus avec la rousse que je pouvais partager ce genre de conversation, à sa décision. Et ça, ça me rendait presque plus malade que la cause de cette distance : l'espèce de sang-de-bourbe odieux avec qui elle était actuellement.
-"Monsieur ?"
-"Blackthorn. Eliott. J'ai rendez-vous."
L'homme acquiesça, et se mit à me guider vers le bureau où se tiendrait visiblement le dit entretien, raison de ma présence ici. Et l'accueil fut des plus professionnels je l'avoue.
« Je propose de rentrer tout de suite dans le vif du sujet, si ça ne vous dérange pas. »
Mon regard se concentra presque instantanément à cette phrase, et à la question qui suivit. En soi, je pouvais la comprendre, autant que je pouvais m'y attendre. Mais que pouvait-on croire en ces lieux ? Que j'étais ici dans le seul but de plaire à papa ? D'être le parfait toutou ?
-"Il y a erreur je pense. Je ne suis pas là pour intégrer le bureau des Aurors, mais pour intégrer votre équipe Miss Wynne."
Je la croyais capable, suffisamment pour ne pas ajouter de laisser de coté les convenances due au fait que mon père adoptif était membre du Magenmagot.
-"Je me suis entraîné depuis 8 ans déjà dans le but de devenir Auror, je n'allais pas postuler au départements de régulations des créatures magiques."
La regardant calmement, je n'hésitais même pas en ponctuant cette remarque d'une question purement rhétorique :
-"Vous l'auriez fait vous ?"
Ce n'est pas comme si j'avais moi-même choisi mon lieu de stage pour mes dernières années bien à l'avance. Combien de fois en avais-je parler avec Sidney, de ce projet ? Le ministère me semblait tellement être la seule option décente qu'il pouvait exister pour le Blackthorn que j'étais. Aujourd'hui, bien sur, ce n'était plus avec la rousse que je pouvais partager ce genre de conversation, à sa décision. Et ça, ça me rendait presque plus malade que la cause de cette distance : l'espèce de sang-de-bourbe odieux avec qui elle était actuellement.
-"Monsieur ?"
-"Blackthorn. Eliott. J'ai rendez-vous."
L'homme acquiesça, et se mit à me guider vers le bureau où se tiendrait visiblement le dit entretien, raison de ma présence ici. Et l'accueil fut des plus professionnels je l'avoue.
« Je propose de rentrer tout de suite dans le vif du sujet, si ça ne vous dérange pas. »
Mon regard se concentra presque instantanément à cette phrase, et à la question qui suivit. En soi, je pouvais la comprendre, autant que je pouvais m'y attendre. Mais que pouvait-on croire en ces lieux ? Que j'étais ici dans le seul but de plaire à papa ? D'être le parfait toutou ?
-"Il y a erreur je pense. Je ne suis pas là pour intégrer le bureau des Aurors, mais pour intégrer votre équipe Miss Wynne."
Je la croyais capable, suffisamment pour ne pas ajouter de laisser de coté les convenances due au fait que mon père adoptif était membre du Magenmagot.
-"Je me suis entraîné depuis 8 ans déjà dans le but de devenir Auror, je n'allais pas postuler au départements de régulations des créatures magiques."
La regardant calmement, je n'hésitais même pas en ponctuant cette remarque d'une question purement rhétorique :
-"Vous l'auriez fait vous ?"
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- InvitéInvité
Re: private investigations (eliott)
Sam 20 Juin 2020 - 15:04
Tu es tout de suite frappée par l'attitude du jeune homme en face de toi. Il semble sûr de lui, visiblement très à l'aise en ta présence. Tu l'aurais presque qualifié d'effronté, mais tu n'avais rien à redire sur ses manières. Tu avais déjà fait passer plusieurs entretiens du même genre à une dizaine d'autres étudiants avant lui mais peu avaient démontré autant d'aisance devant toi, l'inquiétude de voir leur candidature refusée toujours très présente dans les esprits. Pourtant aujourd'hui, même un rapide coup d'oeil en surface des pensées du cadet des Blackthorn ne te permettait pas d'y déceler la moindre incertitude déguisée, le moindre trouble en sa personne. Tu n'es pas forcément surprise. Après tout, quelle chance avais-tu d'intimider un rejeton d'Aloysius Blackthorn ? Quelqu'un qui avait grandit à l'ombre d'une telle présence n'aurait pas manqué de développer un fort caractère. « Le bureau, mon équipe. C'est la même chose, au final. Si vous rejoignez bien notre service au mois de septembre, vous serez affecté à un Auror confirmé qui aura directement autorité sur vous. Vous devrez alors lui accorder le même respect que vous m'accordez aujourd'hui. » En d'autres termes, était-il capable d'accepter de recevoir des ordres et de s'y plier ? De ravaler sa fierté et de s'exécuter quand la situation le demandait. Les rebelles et les tempéraments trop belliqueux n'avaient pas leur place ici. Il fallait choisir entre rentrer dans le rang ou bien tout simplement changer de carrière. Tu espérais que le jeune homme saurait faire le bon choix, pour son propre futur comme pour ta propre tranquillité d'esprit. Veiller à conserver une bonne ambiance au sein d'un service aussi vivant et aussi éclectique était un travail quotidien, et tu préférais ne pas avoir à gérer des conflits intra-équipes en plus de toutes tes autres obligations.
Sa prochaine remarque est un étrange mélange de direct et d'évasif. Il ne répond pas directement à ta question. Au contraire, avec toujours la même assurance, il se permet même de t'en poser une à son tour. Une question rhétorique certes, mais tu préfères que votre discussion ne prenne pas une tournure trop éloignée des précédents entretiens auxquels tu as participé. « Ce n'est pas de moi dont il est question aujourd'hui, M. Blackthorn. J'ai mes propres raisons pour avoir choisi ce travail bien entendu, mais je suis davantage intéressée par les vôtres. ». Tu quittes un instant l'étudiant des yeux pour jeter un dernier regard . À ce stade, tu as déjà bien dû le relire une dizaine de fois et connaissais son contenu comme ta poche. En plus de ses résultats scolaires corrects, le jeune homme semblait également disposer d'intérêts et de talents divers et variés. Vice-président du club des capes noires, capitaine de l'équipe de Quidditch de sa maison. Mais toutes ces informations, si elles peignaient le portrait d'un élève talentueux, ambitieux et plein d'entrain, ne disaient absolument rien de sa capacité à devenir un bon Auror et encore moins sur les motivations de ce choix. Etait-il animé par un sens de la justice ? Disposait-il de prédispositions pour le travail d'investigation ou pour le duel ? Tu n'allais pas tarder à le savoir. « J'aurais peut-être dû formuler ma question autrement. Ce que je voudrais savoir, c'est pourquoi avoir fait ce choix de parcours à la base ? Votre ambition fait honneur à votre maison, mais n'aurait-elle pas été satisfaite dans un autre service tout aussi prestigieux que celui-ci ? Pourquoi ne pas choisir la justice magique comme vos parents, par exemple ? » Etait-il là uniquement pour faire plaisir à ses parents ? Ou avait-il une raison plus personnelle, une vocation à choisir un parcours aussi difficile et élitiste ? Le sous-entendu était clair, et nul doute qu'il ne manquerait pas de le relever.
- InvitéInvité
Re: private investigations (eliott)
Mer 8 Juil 2020 - 6:11
La victoire dans une partie d'échecs appartient la plupart du temps à celui qui voit un peu plus loin que l'adversaire.
-"Ce n'est pas un problème."
Aussi étrange que cela puisse paraître, j'en étais capable. Bien que j'aurais clairement du mal s'il s'agissait d'une né-moldu, j'étais capable de ravaler en partie ma fierté dans l'unique but de servir mes intérêts personnels. Et au besoin, j'étais plus sournois, beaucoup plus vil. Suffisamment que pour évincer ce genre de gêne de ma route.
-"Seriez-vous froissée qu'on vous prenne en exemple ?"
Question réthorique qui m'avait échappé. Mais elle avait raison, je devais me vendre semble-t-il. Convaincre que ce choix n'était pas seulement un caprice de gamin pourri gaté. Qu'à cela ne tienne, j'estimais en être capable. Mes mains se joignant devant moi, les coudes posés sur les accoudoirs de la chaise où j'étais, je me redressais légèrement.
-"Je n'ai pas choisi leur carrière parce que c'était la leur justement. Mon but reste d'exceller dans un domaine que j'ai choisi, pas dans un que l'on m'impose. Et visiblement, ça leur a toujours suffit."
Et c'était au moins vrai, bien que je sois certain que c'est aussi parce qu'ils trouvaient ce choix de carrière à leur goût tout autant qu'un qu'ils auraient choisi. Mais j'étais trop orgueilleux pour leur reconnaitre de m'avoir forgé ainsi.
-"Je n'ai aucune envie d'être un simple gratte papier dans un bureau de la justice magique. Je suis beaucoup plus intéressé par le fait d'être sur le terrain, de vivre les choses pleinement."
Peut-être même un peu trop drogué à ce genre d'adrénaline, j'avais toujours été un bagarreur et pas un médiateur. C'était, il fallait bien se rendre à l'évidence, une nature chez moi.
-"A partir de là, votre service me semble le plus approprié. Un véritable challenge, qui me permettra de me dépasser encore et ne pas me reposer sur mes acquis."
Aussi étrange que cela puisse paraître, j'en étais capable. Bien que j'aurais clairement du mal s'il s'agissait d'une né-moldu, j'étais capable de ravaler en partie ma fierté dans l'unique but de servir mes intérêts personnels. Et au besoin, j'étais plus sournois, beaucoup plus vil. Suffisamment que pour évincer ce genre de gêne de ma route.
-"Seriez-vous froissée qu'on vous prenne en exemple ?"
Question réthorique qui m'avait échappé. Mais elle avait raison, je devais me vendre semble-t-il. Convaincre que ce choix n'était pas seulement un caprice de gamin pourri gaté. Qu'à cela ne tienne, j'estimais en être capable. Mes mains se joignant devant moi, les coudes posés sur les accoudoirs de la chaise où j'étais, je me redressais légèrement.
-"Je n'ai pas choisi leur carrière parce que c'était la leur justement. Mon but reste d'exceller dans un domaine que j'ai choisi, pas dans un que l'on m'impose. Et visiblement, ça leur a toujours suffit."
Et c'était au moins vrai, bien que je sois certain que c'est aussi parce qu'ils trouvaient ce choix de carrière à leur goût tout autant qu'un qu'ils auraient choisi. Mais j'étais trop orgueilleux pour leur reconnaitre de m'avoir forgé ainsi.
-"Je n'ai aucune envie d'être un simple gratte papier dans un bureau de la justice magique. Je suis beaucoup plus intéressé par le fait d'être sur le terrain, de vivre les choses pleinement."
Peut-être même un peu trop drogué à ce genre d'adrénaline, j'avais toujours été un bagarreur et pas un médiateur. C'était, il fallait bien se rendre à l'évidence, une nature chez moi.
-"A partir de là, votre service me semble le plus approprié. Un véritable challenge, qui me permettra de me dépasser encore et ne pas me reposer sur mes acquis."
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