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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Courir après le Dahut ! [RP avec MJ]
Ven 4 Sep 2020 - 20:06
Le Vercors sorcier
Courir après le Dahut !
— dimanche 6 septembre 2020 —
{ Courir après le Dahut }
Suivant son hôte, le visiteur se surprend, contrairement aux usages, à rester silencieux. Avec cet homme-là, pas de conversation anodine… Professionnels universitaires, alumnis et étudiants étaient tous arrivés par le même portoloin affrété pour eux uniquement dans les jardins de la faculté par Joëlle Jollien en ce sympathique premier dimanche de septembre. L’heure de rendez-vous s’était révélée tôtive, mais la botaniste avait assuré avec chaleur qu’ils ne regretteraient pas le sacrifice d’une grasse matinée dominicale. D’ailleurs, le ministre général des Chartreux, dans sa bure blanche, les avait accueillis avec l’énergie de celui qui ne connaît pas la paresse des matinées allongées. Sans un mot, ni la moindre expression de surprise de voir l’équipe fantastique apparaître au milieu de la salle commune, vidée de ses paires, il avait rapidement regroupé ses nouvelles ouailles d’un mouvement de la main pour les guider dans le silence religieux des couloirs monacaux. Les couloirs sont interminables, encore marqués par la froideur hivernale en dépit de la canicule annoncée ce matin-là sur la chartreuse. Le lieu de foi et de retraite est au creux d’un véritable désert montagneux, dont l’impérieux silence n’est troué que par les oiseaux, les bruits de la forêt, et les cloches qui appellent à la prière. D’ailleurs, les sorciers et sorcières ne croiseront pas l’ombre d’une autre bure ce matin là : Les quelques habitants du monastère sont aux Laudes, les prières de l’aube célébrées dans l’une des chapelles, à l’abri des regards hérétiques. Quand enfin, la pierre des dalles et des murs austères laissa place à l’herbe tendre et aux effluves plus chaleureuses des fleurs, le groupe avait atteint les jardins où, bien solidement plantée sur deux jambes courtes, Joëlle Jollien les attendait de pieds fermes, son éternel et juvénile large sourire aux lèvres.
Elle avait remonté ses lunettes par dessus l’arrête de son nez du bout de l’index, puis remercier le prieur d’un mouvement de la tête respectueux, salutation rendue par le maitre des lieux avant que ce dernier ne s’éclipse, saint esprit dans sa demeure. La trentenaire ne prit la parole que lorsqu’ils furent enfin seuls, entre profanes, dans les magnifiques jardins du monastère.
- Bonjour à tous, c’est un véritable plaisir de vous rencontrer pour certains, de vous retrouver, pour d’autres. Bienvenus à vous dans ce lieu empreint de bien des énergies contradictoires qu’est le monastère des pères chartreux, ou monastère de la grande Chartreuse, dont l’implantation actuelle date du onzième siècle. Voyez comme le lieu est calme et propice à la contemplation, d’ailleurs, sachez qu’il ne se visite pas…. En théorie. En tout cas, nos amis moldus n’ont pas le droit de passer la porte de l’entrée sans velléité sacerdotale. Chanceux que nous sommes, nous n’avons pas besoin de passer le pas de la porte, aussi disposons nous d’un passe droit, dont vous comprendrez très vite l’origine, dès lors qu’il est étroitement lié à votre venue ici. Mais avant que je ne vous explique, je vous en prie, servez vous une tasse de thé, de café ou de chocolat chaud. Je tiens à ce que vous soyez bien concentrés et dispos pour écouter ce qui va suivre, car je ne pourrais vous donner mes consignes qu’une seule fois …
Sur le petit muret à sa droite, trônaient plusieurs thermos sur lesquels étaient écris grossièrement au feutre le contenu, et posé de guingois un sucrier et des mugs à l’équilibre instable. Un par un, Joëlle salua les membres de l’équipé ; De concert, elle salua les trois membres de la famille Fraser, enlaçant sans retenue Isalynn de ses bras, avant de serrer avec chaleur les mains de Kerr, puis de Finnick aux yeux doux. Suivirent les Jakobsen, et l’aîné dont Joëlle avait partagé les couleurs dorées plusieurs années. Elle s’enquit de sa santé dans une caresse du revers de la main sur son avant bras, avant de complimenter Pina qu’elle ne connaissait pas encore, mais dont elle avait entendu parler par quelques amies communes chez les Dandelions. Les deux sorciers de la bannière azurée reçurent ses salutations courtoises, la botaniste répétant leurs noms plusieurs fois pour s’assurer qu’elle les garderait en tête, se réjouissant des sonorités bien françaises du patronyme de Jules, avant de poser un regard plein de douceur sur la dernière du groupe, Marcelline, dont le prénom charmant et désuet appartenait au groupe des patronymes anciens et peu usités… comme Joëlle. Quand chacun eut une anse coincée contre le doigt, elle s’assit sur son muret, et les invita à observer l’apparition du soleil qui grignotait la silhouette du massif montagneux de ses rayons pâles avec un sourire paisible.
{ LES INFORMATIONS RP }
Bienvenue à vous tous ! Je suis sincèrement ravie de vous avoir avec moi ! Comme vous pouvez le constater, vous avez été séparés en deux groupes. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce qu’il est beaucoup plus facile de jouer à quatre qu’à huit, tout sera plus fluide et, je l’espère, plus agréable pour vous. Les groupes ont été faits à la fois avec un souci d’équilibre des temps de réponses, des forces et des personnalités en présence.
Ce que je vous propose, c’est un premier post chacun afin d’installer votre personnage dans l’intrigue. Je ne suis pas partisane des limites mini ou maxi sur vos posts. 250 ou 1000, c’est comme vous le sentez, tant que cela vous convient ! Joëlle vous annoncera là suite quand les quatre membres du groupe auront répondu, considérez que, tant que vous êtes au monastère, les huit personnages sont encore ensemble, vous serez séparés irp par la suite. Je prévois de créer des channels discord pour répondre à vos questions, aussi, n’hésitez pas à me mp si je ne vous ai pas en ligne.Des bisous
- InvitéInvité
Re: Courir après le Dahut ! [RP avec MJ]
Sam 5 Sep 2020 - 9:07
Putain de réveil. Pas le moindre rayon naturel à l’horizon, c’est l’ampoule indisciplinée d’une rangée de lampadaire, s’allumant comme elle s’éteignait qui cassait la monotonie de la quatrième heure. Un rendez-vous tôt. Verre d’eau au pieds du lit, maladresse matinale poussant à renverser la moitié du contenant. Juron disgracieux, s’ajustant au rythme d’un second verre, de jus de fruit ce coup-ci. Le fond musical sert de lien avec l’éveil. Si j’me sens heureuse et chanceuse de faire partie de cette expédition, j’ai jamais été trop du matin. En même temps, j’suis pas trop du soir non plus, tu vois l’dilemme ?
Mon esprit s’égare dans la pénombre, le corps déambule. C’est que des rituels. Un regard dans le miroir, une grimace. Un bug dans la matrice, l’effervescence ou la transcendance de la monotonie sous la douche, pensées éparses. Et si… Et pourquoi… Et pourquoi pas… Et finalement… L’dilemme, là-dedans c’est une pensée pour la planète qui finis par me dire d’arrêter de cogiter et stopper la course effrénée de l’eau, siphonnant les dernières essences d’une crème de douche bon marché.
Nouveau regard dans le miroir, profonde inspiration et déclique, ça y est, mon cerveau s’active. La commande vocale assiste mon incapacité à toucher mon téléphone dans l’immédiat, peau des doigts trop flétrie par l’humidité d’une douche un peu trop longue, passant sur une playlist plus énergique, rythme dansant de la musique électronique en déambulant dans les couloirs pour revêtir une paire de baskets, un legging, un débardeur masqué par un sweat à capuche grise et un chignon pratique : si on est supposés crapahuter toute la journée, j’vais pas me tirer à quatre épingles. Ca serait contreproductif, c’est pas comme si j’étais à un entretien d’embauche ou quoi que se soit.
Un sac à dos, contenant un carnet de feuilles au grain épais, plusieurs crayons de différentes épaisseurs : si la monochromie n’est pas mon fort en ce qu’elle demande de travailler dans le détail, ma mémoire, garder l’opportunité de faire quelques croquis me séduit pas mal. De plus, si l’objectif est la recherche botanique, on ne peut pas toujours prélever des plantes et le dessin est parfois bien plus pratique que la photographie pour relever certains niveaux de détails sur le plan interprétatif. Ouaip. Ca, quelques fioles, un sécateur de précision pour prélever quelques échantillons, un transplantoir. Une gourde, des petits gâteaux, et ça devrait le faire. L’avantage des outils de précision, c’est qu’ils sont pas trop encombrants.
Dans un sens, en me regardant une troisième et dernière fois dans le miroir pour une touche de maquillage -juste histoire de ne pas ressembler à un zombie-, j’me revoyais plus petite aller faire de la pêche à pieds en colo’. Un léger rire jaune aux songes de c’que c’est, être adulte, je plongeais mes écouteurs au creux de mes oreilles pour me rendre au lieu de rendez-vous pour profiter du vent frais.
Habituelle ponctualité -être à l’heure c’est déjà être en retard-, c’était quand même pas mon monde. J’suis un tsunami. De celles qui font des vagues partout où elles vont. Mais un tsunami, c’est une broutille, une donnée, pour des chercheurs, et j’avais grave pas envie de passer pour une bête de foire. Un écouteur redressé sur l’oreille, l’autre plongé dedans, No Friends s’y prélassant, comblant l’temps en griffonnant pour ajouter quelques touches à de vieux croquis çà-et-là dans mon carnet, redressant la tête une fois que le monde se mettait en mouvement pour ranger mon attirail et me préparer.
Et là c’était l’choc. Le portoloin nous emmenait en des lieux que j’aurais jamais pensé avoir la chance de connaître, de côtoyer, encore quelques années en arrière. Mon regard s’illuminait et j’avais la tête partout. J’voulais toucher chaque pierre, étudier chaque détails. Il fait encore trop sombre pour en profiter et le silence en est presque aussi pesant. J’ai envie de poser des milliards de questions comme ces enfants agaçants, quoi que pas si différents des grands philosophes dont la plus éminentes des questions se résume à « C’est quoi ? » ou « Pourquoi ? », mais j’me contentais de marcher, spectatrice du théâtre de l’art du faire, m’émerveillant, éveillant les souvenirs des premiers pas à l’université ou à Beauxbâtons, déambulant pendant des heures pour observer chaque coin de murs, chaque œuvres trônant fièrement en un emplacement précis.
Et le bouquet final, c’est les jardins. J’ai jamais compris le délire du vœu de silence. J’comprends les religions, là où j’ai grandis y’avait un peu de tout, j’comprends pourquoi y’a des croyants, même si à mes yeux c’est juste l’incapacité de se résigner au fait que la vie, c’est tout, mais c’est que dalle, aussi. Malgré tout, les religieux sont une mine d’or pour les architectes en herbe, ériger des monuments dans un objectif commun avec des moyens grandioses, traversant les âges, c’est assez fou. Si tout parait archaïque, vaguement, les techniques traditionnelles sont toujours fiables et le lieu respire l’équilibre. Equilibre froid, pesant, ouais. Quand t’apprends à la fermer, t’apprends à écouter… Chaque tintement de cloché, chaque chant d’oiseau, c’est presque comme si tout avait sa place dans ce microcosme hors du temps. Et c’est touchant.
- Bonjour à tous, c’est un véritable plaisir de vous rencontrer pour certains, de vous retrouver, pour d’autres. Bienvenus à vous dans ce lieu empreint de bien des énergies contradictoires qu’est le monastère des pères chartreux, ou monastère de la grande Chartreuse, dont l’implantation actuelle date du onzième siècle. Voyez comme le lieu est calme et propice à la contemplation, d’ailleurs, sachez qu’il ne se visite pas…. En théorie. En tout cas, nos amis moldus n’ont pas le droit de passer la porte de l’entrée sans velléité sacerdotale. Chanceux que nous sommes, nous n’avons pas besoin de passer le pas de la porte, aussi disposons nous d’un passe droit, dont vous comprendrez très vite l’origine, dès lors qu’il est étroitement lié à votre venue ici. Mais avant que je ne vous explique, je vous en prie, servez vous une tasse de thé, de café ou de chocolat chaud. Je tiens à ce que vous soyez bien concentrés et dispos pour écouter ce qui va suivre, car je ne pourrais vous donner mes consignes qu’une seule fois …
Longue tirade, des mots que j’comprenais pas forcément. « velléité sacerdo… »… ? J’avais loupé la phrase d’après en arquant un sourcil pour essayer de comprendre le sens. C’que j’avais retenu en revanche, c’est le putain de chocolat chaud et ça caille encore un peu. Dans le fond, certains auront peut-être compris l’ensemble et pourront m’expliquer, chacun ses forces et ses faiblesses, hein ?
Elle avait l’air sympa, la p’tite dame. Tasse de chocolat entre les mains, elle venait saluer les explorateurs que nous sommes un à un. Son sourire avait quelque chose de touchant et en même temps de gênant. J’avais l’impression d’être une enfant. En vrai, j’me considère pas comme adulte, mais j’aime pas trop que les autres le fassent. J’me fais p’t’être des idées c’la dit. Pleine de mauvaises manières, j’prenais les devant en tendant la main la première. Audacieuse, grande gueule, mots prononcés d’une voix vive, d’un anglais qui, malgré trois ans à l’université semble encore vétuste, accent français trahissant l’absence de cours dans la matière. J’étais pas de celles qui kiffaient en faire trop, par contre j’étais dans ma meilleure vie en plissant les yeux pour contempler mon environnement à travers les premières lueurs brisant l’obscurité.
« Merci encore pour la confiance que vous m’accordez pour cette expédition. »
C’était sincère. Déjà parce que j’dis toujours c’que je pense, mais aussi parce que j’suis qui je suis par la seule force de ma détermination. Pas d’nom de famille récurent à l’université, mes grands-parents n’en ont pas côtoyés les bancs et ils sont aussi fiers que j’ai l’impression de pouvoir faire plus de mes dix doigts que quelques dessins.
Ethelred pour Ethelred, j’fais pas comme tout le monde, allant m’asseoir en tailleur sur le petit muret, j’étais bien plus fascinée par les lumières changeantes frappant les pierres, à imaginer les calculs, les besoins en lumières pour la photosynthèse de chaque plante laissant planer la raison de leur présence en chaque espace. Rien n’est jamais laissé au hasard, la botanique et l’architecture, c’est deux matières intimement liées et ça me fascine. Le soleil en lui-même… La vallée… C’est juste le soleil. C’était l’même sur les toits des bâtiments à Paris en fin de soirée, c’est le même à l’université. Le levant m’intéressait pas et je commençais à griffonner : représenter les objets dans l’espace et donner une forme, une position aux concepts environnants, c’était ma manière d’étudier. Je m’y retrouvais et à l’instar de mes fiches de révisions, c’est des formes, des traits, des cercles, des cubes, des carrés, des perspectives et l’espace fictif en deux dimensions qui m’apporte le plus d’informations.
Mon esprit s’égare dans la pénombre, le corps déambule. C’est que des rituels. Un regard dans le miroir, une grimace. Un bug dans la matrice, l’effervescence ou la transcendance de la monotonie sous la douche, pensées éparses. Et si… Et pourquoi… Et pourquoi pas… Et finalement… L’dilemme, là-dedans c’est une pensée pour la planète qui finis par me dire d’arrêter de cogiter et stopper la course effrénée de l’eau, siphonnant les dernières essences d’une crème de douche bon marché.
Nouveau regard dans le miroir, profonde inspiration et déclique, ça y est, mon cerveau s’active. La commande vocale assiste mon incapacité à toucher mon téléphone dans l’immédiat, peau des doigts trop flétrie par l’humidité d’une douche un peu trop longue, passant sur une playlist plus énergique, rythme dansant de la musique électronique en déambulant dans les couloirs pour revêtir une paire de baskets, un legging, un débardeur masqué par un sweat à capuche grise et un chignon pratique : si on est supposés crapahuter toute la journée, j’vais pas me tirer à quatre épingles. Ca serait contreproductif, c’est pas comme si j’étais à un entretien d’embauche ou quoi que se soit.
Un sac à dos, contenant un carnet de feuilles au grain épais, plusieurs crayons de différentes épaisseurs : si la monochromie n’est pas mon fort en ce qu’elle demande de travailler dans le détail, ma mémoire, garder l’opportunité de faire quelques croquis me séduit pas mal. De plus, si l’objectif est la recherche botanique, on ne peut pas toujours prélever des plantes et le dessin est parfois bien plus pratique que la photographie pour relever certains niveaux de détails sur le plan interprétatif. Ouaip. Ca, quelques fioles, un sécateur de précision pour prélever quelques échantillons, un transplantoir. Une gourde, des petits gâteaux, et ça devrait le faire. L’avantage des outils de précision, c’est qu’ils sont pas trop encombrants.
Dans un sens, en me regardant une troisième et dernière fois dans le miroir pour une touche de maquillage -juste histoire de ne pas ressembler à un zombie-, j’me revoyais plus petite aller faire de la pêche à pieds en colo’. Un léger rire jaune aux songes de c’que c’est, être adulte, je plongeais mes écouteurs au creux de mes oreilles pour me rendre au lieu de rendez-vous pour profiter du vent frais.
Habituelle ponctualité -être à l’heure c’est déjà être en retard-, c’était quand même pas mon monde. J’suis un tsunami. De celles qui font des vagues partout où elles vont. Mais un tsunami, c’est une broutille, une donnée, pour des chercheurs, et j’avais grave pas envie de passer pour une bête de foire. Un écouteur redressé sur l’oreille, l’autre plongé dedans, No Friends s’y prélassant, comblant l’temps en griffonnant pour ajouter quelques touches à de vieux croquis çà-et-là dans mon carnet, redressant la tête une fois que le monde se mettait en mouvement pour ranger mon attirail et me préparer.
Et là c’était l’choc. Le portoloin nous emmenait en des lieux que j’aurais jamais pensé avoir la chance de connaître, de côtoyer, encore quelques années en arrière. Mon regard s’illuminait et j’avais la tête partout. J’voulais toucher chaque pierre, étudier chaque détails. Il fait encore trop sombre pour en profiter et le silence en est presque aussi pesant. J’ai envie de poser des milliards de questions comme ces enfants agaçants, quoi que pas si différents des grands philosophes dont la plus éminentes des questions se résume à « C’est quoi ? » ou « Pourquoi ? », mais j’me contentais de marcher, spectatrice du théâtre de l’art du faire, m’émerveillant, éveillant les souvenirs des premiers pas à l’université ou à Beauxbâtons, déambulant pendant des heures pour observer chaque coin de murs, chaque œuvres trônant fièrement en un emplacement précis.
Et le bouquet final, c’est les jardins. J’ai jamais compris le délire du vœu de silence. J’comprends les religions, là où j’ai grandis y’avait un peu de tout, j’comprends pourquoi y’a des croyants, même si à mes yeux c’est juste l’incapacité de se résigner au fait que la vie, c’est tout, mais c’est que dalle, aussi. Malgré tout, les religieux sont une mine d’or pour les architectes en herbe, ériger des monuments dans un objectif commun avec des moyens grandioses, traversant les âges, c’est assez fou. Si tout parait archaïque, vaguement, les techniques traditionnelles sont toujours fiables et le lieu respire l’équilibre. Equilibre froid, pesant, ouais. Quand t’apprends à la fermer, t’apprends à écouter… Chaque tintement de cloché, chaque chant d’oiseau, c’est presque comme si tout avait sa place dans ce microcosme hors du temps. Et c’est touchant.
- Bonjour à tous, c’est un véritable plaisir de vous rencontrer pour certains, de vous retrouver, pour d’autres. Bienvenus à vous dans ce lieu empreint de bien des énergies contradictoires qu’est le monastère des pères chartreux, ou monastère de la grande Chartreuse, dont l’implantation actuelle date du onzième siècle. Voyez comme le lieu est calme et propice à la contemplation, d’ailleurs, sachez qu’il ne se visite pas…. En théorie. En tout cas, nos amis moldus n’ont pas le droit de passer la porte de l’entrée sans velléité sacerdotale. Chanceux que nous sommes, nous n’avons pas besoin de passer le pas de la porte, aussi disposons nous d’un passe droit, dont vous comprendrez très vite l’origine, dès lors qu’il est étroitement lié à votre venue ici. Mais avant que je ne vous explique, je vous en prie, servez vous une tasse de thé, de café ou de chocolat chaud. Je tiens à ce que vous soyez bien concentrés et dispos pour écouter ce qui va suivre, car je ne pourrais vous donner mes consignes qu’une seule fois …
Longue tirade, des mots que j’comprenais pas forcément. « velléité sacerdo… »… ? J’avais loupé la phrase d’après en arquant un sourcil pour essayer de comprendre le sens. C’que j’avais retenu en revanche, c’est le putain de chocolat chaud et ça caille encore un peu. Dans le fond, certains auront peut-être compris l’ensemble et pourront m’expliquer, chacun ses forces et ses faiblesses, hein ?
Elle avait l’air sympa, la p’tite dame. Tasse de chocolat entre les mains, elle venait saluer les explorateurs que nous sommes un à un. Son sourire avait quelque chose de touchant et en même temps de gênant. J’avais l’impression d’être une enfant. En vrai, j’me considère pas comme adulte, mais j’aime pas trop que les autres le fassent. J’me fais p’t’être des idées c’la dit. Pleine de mauvaises manières, j’prenais les devant en tendant la main la première. Audacieuse, grande gueule, mots prononcés d’une voix vive, d’un anglais qui, malgré trois ans à l’université semble encore vétuste, accent français trahissant l’absence de cours dans la matière. J’étais pas de celles qui kiffaient en faire trop, par contre j’étais dans ma meilleure vie en plissant les yeux pour contempler mon environnement à travers les premières lueurs brisant l’obscurité.
« Merci encore pour la confiance que vous m’accordez pour cette expédition. »
C’était sincère. Déjà parce que j’dis toujours c’que je pense, mais aussi parce que j’suis qui je suis par la seule force de ma détermination. Pas d’nom de famille récurent à l’université, mes grands-parents n’en ont pas côtoyés les bancs et ils sont aussi fiers que j’ai l’impression de pouvoir faire plus de mes dix doigts que quelques dessins.
Ethelred pour Ethelred, j’fais pas comme tout le monde, allant m’asseoir en tailleur sur le petit muret, j’étais bien plus fascinée par les lumières changeantes frappant les pierres, à imaginer les calculs, les besoins en lumières pour la photosynthèse de chaque plante laissant planer la raison de leur présence en chaque espace. Rien n’est jamais laissé au hasard, la botanique et l’architecture, c’est deux matières intimement liées et ça me fascine. Le soleil en lui-même… La vallée… C’est juste le soleil. C’était l’même sur les toits des bâtiments à Paris en fin de soirée, c’est le même à l’université. Le levant m’intéressait pas et je commençais à griffonner : représenter les objets dans l’espace et donner une forme, une position aux concepts environnants, c’était ma manière d’étudier. Je m’y retrouvais et à l’instar de mes fiches de révisions, c’est des formes, des traits, des cercles, des cubes, des carrés, des perspectives et l’espace fictif en deux dimensions qui m’apporte le plus d’informations.
- résumé:
- Marce’ se réveille en avance et se pointe habillée confortable, encore un peu dans sa bulle, à dessiner en écoutant de la musique en attendant l’heure du rendez-vous. Ensuite, elle regarde un peu partout comme elle peut en s’émerveillant de l’architecture, comprends la moitié des mots de Joëlle, mais la remercie quand même pour l’invitation en faisant mine de rien et se tourne vers le bâtiment au levant pour commencer à griffonner sur un croquis
- InvitéInvité
Re: Courir après le Dahut ! [RP avec MJ]
Lun 21 Sep 2020 - 14:53
C'était la première rentrée depuis très longtemps pour laquelle Isalynn n'avait pas eu à se rendre à l'université. C'était, en fait, la première année depuis encore plus longtemps qu'elle n'avait pas besoin de se soucier de cette reprise de cours et de savoir ce que l'on allait attendre d'elle. Elle était fixée pour les trente ou quarante années à venir. Certes, elle ne savait pas si elle travaillerait toute sa vie aux Mille et Une Pattes. Mais en tout cas, pour l'heure, cette petite routine qui s'était installée lui convenait parfaitement. De même que ce week-end de repos. Maintenant qu'elle était à temps plein, elle n'avait plus à travailler tous les week-end - à l'exception des matchs de Quidditch. Elle avait, certes, des week-end où elle était d'astreinte, mais ce n'était plus systématique... Et ça faisait du bien.
Pour autant, en ce dimanche matin, elle n'allait pas pouvoir faire la grasse matinée. La rousse s'étira dans son lit alors que son réveil sonnait, sans se préoccuper de le couper: l'avantage d'avoir insonorisé sa chambre. Les sons du couloir pouvaient entrer, mais ceux de la chambre ne pouvaient pas sortir. Au bout de la dixième sonnerie, l'ancienne Ethelred éteignit enfin son réveil et repoussa sa couette pour se lever. Elle regarda vers la fenêtre, la nuit encore étoilée et sourit. Elle n'avait jamais été une lève-tard, de toute façon. Regardant l'heure, elle estima qu'elle avait quelques minutes devant elle pour aller gambader et ouvrit la fenêtre avant de devenir féline. Elle grimpa agilement sur le toit grâce à la pente de celui-ci qui venait lécher le chien assis de sa fenêtre. Après être allée jusqu'au pignon de la maison, elle sauta sur un arbre et en descendit pour aller courir avant de remonter par le même chemin. Maintenant, elle était en retard. Oups... Elle s'empressa de passer sous la douche et de se vêtir de vêtements confortables: jean, baskets, T-shirt et pull et descendit prendre son café du matin avant de laisser une note à Adrian en secouant la tête. Elle avait encore du mal à réaliser que son ami, et ancien petit ami, était désormais son colocataire. Ca ressemblait tellement à leurs années Hungcalf, Sasha et Eliott en moins. Un éclat triste passa dans son regard tandis qu'elle pensait au défunt, et elle écrivit son petit message qu'elle colla sur le frigo, rejoignant les différents post-its de l'histoire de la colocation. Je suis en France aujourd'hui. fais attention au renard d'Ym. Bises, à ce soir.
Sur ces mots, elle transplana jusqu'à l'université, juste à l"heure. Elle serra son frère et son cousin (@Finnick Fraser) dans ses bras, ravie de les voir, hésitant à demander à Finn comment s'était passé cette rentrée, fit de même avec @Aedan Walsh qu'elle connaissait depuis tellement longtemps maintenant, échangea avec @Pina Jakobsdóttir et salua les autres membres des deux groupes, avant de serrer chalheureusement Joëlle Jollien dans ses bras. Si elles étaient toujours restées en contact, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu la française, et cela lui faisait, vraiment, plaisir de la revoir.
Lorsqu'ils se retrouvèrent dans le monastère après avoir utilisé le portoloin, Isalynn profita de la visite nocturne, sans un mot avant d'écouter dans un silence quasiment religieux les explications de sa vieille amie avant d'aller se servir une tasse de café avant de profiter, à l'invitation de Joëlle, du lever de soleil. Magnifique... songea-t-elle en échangeant un regard et un sourire avec son frère et son cousin.
résumé: Lynn arrive juste à l'heure. Elle salue tout le monde chaleureusement (surtout @Kerr Fraser, @Finnick Fraser, @Aedan Walsh @Pina Jakobsdóttir et Joëlle Jollien). Elle profite de la visite et écoute dans un silence presque religieux les premières explications de Joëlle. Elle ne pose pour le moment pas de question à son amie française.
Re: Courir après le Dahut ! [RP avec MJ]
Mer 23 Sep 2020 - 10:36
Courir après le dahut
Isalynn, Jules & Marceline
Un dimanche comme un autre où l’écossais se levait avant même que le timide soleil n’ose darder ses rayons de feu sur les terres humides de son potager. Mais ce jour il ne se levait pas simplement car le sommeil avait quitté ses rêves ombragés, mais parce qu’il devait rejoindre d’autres sorciers, dont sa sœur et son cousin pour une journée en France sur les traces d’une botaniste de renom. La fraîcheur de ce premier dimanche de septembre avait motivé l’homme à porter une veste au-dessus de sa chemise à carreaux aux couleurs de terre. Un pantalon kaki accompagnait le tout, et l’écossais prit son café tranquillement, se sachant à l’heure. Il n’avait jamais été en retard, ses nuits étaient courtes mais les douleurs de son corps ne lui permettaient pas de repos prolongé. Il porterait les cicatrices de cet accident à vie, alors il faisait contre mauvaise fortune bon cœur. La tasse rincée, il la déposa dans l’évier de porcelaine blanc avant de transplaner jusqu’au lieu de ralliement, arrivant le premier, mais attendant calmement, observant la nature commençait à se réveiller. Il n’avait emporté avec lui qu’un sac, avec à l’intérieur son nécessaire de botaniste et un cahier à croquis. Bien vite Marceline, une de ses étudiantes, arriva. Il la salua poliment. Puis arrivèrent les autres invités de ce séjour, dont sa sœur, qu’il prit paternellement dans ses bras, son cousin, avec qui un simple regard suffisait, et bien d’autres de ses étudiants et anciens étudiants, Pina, Jules, Dorian et Aedan. Le portoloin les emmena alors en France, et plus précisément dans un monastère. Kerr aimait ces lieux où le silence régnait et où l’esprit pouvait s’épanouir sans être parasité. Il avait songé à y faire un séjour après son accident avant d’opter pour un couvent de verdure qu’étaient les terres de son père. Le groupe rejoint les jardins du monastère emmené par un moine, l’occasion pour Kerr d’observer l’architecture si idyllique des lieux. Les monastères étaient souvent si imprégnés de foi et de religiosité qu’on aurait dit qu’ils étaient des ouvrages de la nature. Enfin ils arrivèrent aux jardins. Ils étaient magnifiques, Kerr les appréciait d’un regard presque amoureux. Mais il ne négligea pas le discours de Joëlle, leur hôte.
Ce discours d’accueil était chaleureux, et la journée ne pouvait que bien commencer. Après avoir serré chaleureusement les mains de leur hôte, un bonjour simple mais ô combien profond et intime pour un homme comme Kerr, l’écossais se servit un grand mug de café noir. Serré. Cela n’était pas aussi vivifiant que le whisky mais son corps s’en contentait. Et son esprit aurait refusé toute autre boisson en cette heure si matinale. Kerr était silencieux en buvant son café, s’imprégnant des lieux tandis que le soleil dardait ses premiers rayons. Seul le regard complice de sa sœur et de son cousin, silencieux, interrompit cette contemplation première.
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Résumé : Kerr se lève dans la nuit noire et se prépare tranquillement, se réchauffant d'un café noir avant de transplaner jusqu'au portoloin. Là, il prend dans ses bras sa soeur pour la saluer, et salue aussi le reste des participants, que ce soit son cousin ou des étudiants et anciens étudiants. Enfin, il atterrit au monastère où il s'imprègne des lieux avec un nouveau mug de café, tout aussi serré que le premier, silencieux comme la pierre, contemplatif.
Briseann an dúchais tri shúile an chat
Terre de cuivre couverte par un manteau de verdure et d'émeraude. Beauté juvénile d'un royaume ancestral. Panser ses blessures, masquer ses fêlures ▵ le chant des sirènes.
- Jules de GrayADMIN ㄨ experimented wizard
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» miroir du riséd : Will Higginson
» crédits : .
» multinick : Margaret, Caël et Verena
» âge : 28
» situation : Compliqué
» nature du sang : Sang-mêlé
» année d'études : 10ème année
» options obligatoires & facultatives : DCFM
Potions
Runes
Options :
Astronomie
Botanique
» profession : .
» gallions sous la cape : 1236
Inventaire Sorcier
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Re: Courir après le Dahut ! [RP avec MJ]
Lun 28 Sep 2020 - 17:48
Ma douce France… Beau pays de mon enfance… Ca me faisait tellement plaisir de retourner temporairement dans mon pays natal que j’avais eu grande peine à dormir la nuit qui précédait cette expédition. Et pourtant, j’aurais dû me reposer car ce serait une longue journée d’études et j’allais devoir me lever tôt, mais finalement je n’avais dormi que quelques heures, quatre tout au plus, avant de me préparer à toute vitesse, ne prenant même pas le temps que l’eau de la douche soit chaude avant de me glisser sous sa cascade, ce qui eut pour effet de me réveiller de la manière la plus efficace qui soit. Pour le reste, j’avais tout préparé la veille, j’étais bien trop pressé pour oublier quoique ce soit ou être en retard le matin même. Une bonne paire d chaussures, bien chaude, avec un gros gilet de laine beige que j’avais passé au-dessus d’une chemise de coton blanche épaisse elle-aussi, tout était bon pour se protéger de la fraîcheur matinale, je l’avais bien retenu depuis mon arrivée en Ecosse. Un temps j’avais été tenté de prendre une petite potion pour me réchauffer, mais j’avais finalement renoncé à l’idée, j’imaginais déjà la réaction des autres s’ils me voyaient le teint rose et les oreilles fumantes alors qu’eux frissonnaient de froid. Non, je m’étais contenté d’une laine bien épaisse et dans le pire des cas si elle prenait l’humidité un sort réchauffant ne serait pas de trop, je préférais les potions aux sortilèges mais étais assez doué avec ma baguette tout de même. On ne peut pas être maladroit partout tout de même.
Une fois prêt, j’avais transplané jusqu’au lieu de rendez-vous près du portoloin, voyant que d’autres camarades étaient déjà là ainsi qu’un professeur et d’anciens étudiants. Je les saluais tous avec engouement, pressé que j’étais d’arriver en France. Le voyage me fit déchanter, je n’aimais pas les portoloins, ça me rappelait trop le vol sur balai… ce qui me donnait toujours la nausée, mais là je pris sur moi pour ne rien montrer, surtout que nous étions arrivés dans un lieu magnifique comme la France en compte tant, avec un homme d’église face à nous. Nous l’avons suivi dans le silence jusqu’à rencontrer la botaniste à l’origine de cette expédition et une fois de plus je l’écoutais avec attention. Mon domaine était plutôt l’alchimie mais la botanique me bottait également. Bien souvent, j’utilisais des plantes pour certaines potions et l’essence de certaines fleurs étaient très utiles dans mes recherches, certaines servaient de catalyseurs d’autres de condensateur pour mes expériences alchimiques. Un rapport entre les astres, la sainte-essence et la flore que je n’avais pas encore démêlé. Joëlle Jollien avait une voix et un sourire très doux, ce qui n’était pas pour me déplaire, j’aimais les gens doux en général. Suivant ses consignes je pris un mug de chocolat chaud, ne regrettant que l’absence de croissants purs beurre, je me serais attendu à une spécialité française au moins mais le chocolat chaud était déjà suffisant pour se réchauffeur dans la moiteur matinale. Je meurs d’envie de parler et de poser mille questions, ce qui ne serait pas peu dire comme le stress me rend très bavard, mais j’essaie de me contenir en observant le lever du soleil. Je ne peux pourtant m’empêcher de laisser échapper, pensant à voix haute :
Que c’est beau …
- résumé:
- Jules n'a presque pas dormi de la nuit. Il a mis une petite laine, impatient de retrouver sa France natale. Il trépigne d'impatience et peine à contenir sa curiosité, même en buvant son chocolat chaud, laissant échapper un "Que c'est beau" involontaire.
- Aldous langue fourchueOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 173
» miroir du riséd : feuille
» crédits : créateur du design
» âge : /
» gallions sous la cape : 1486
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Re: Courir après le Dahut ! [RP avec MJ]
Jeu 8 Oct 2020 - 9:33
Le Vercors sorcier
Courir après le Dahut !
— dimanche 6 septembre 2020 —
{ Courir après le Dahut }
Joëlle avait sans impatience laissé chacun de ses botanistes bénévoles s’imprégner de la magie du lieu, et profiter du lever de soleil en compagnie d’une bonne boisson chaude. C’était bien la moindre des choses que de leur permettre de profiter de la beauté de l’endroit, avant de les envoyer à l’aventure. Quand les premières tasses furent bues, et à nouveau remplies de boisson chaude et potentiellement fort sucrée, elle héla chacun pour rameuter le petit groupe aux profils disparates, mais tous éminemment sympathiques. Attention, c’est ici que cela se corse :
- Je vous réitère, maintenant que tout le monde est bien réveillé, mes sincères remerciements au nom de toute la communauté pour votre présence ici. Permettez moi tout d’abord de vous donner un brin de contexte. Vous êtes ici dans le monastère des pères Chartreux, ordre dit cartusien qui habite les lieux depuis près de mille ans. Vous l’ignorez peut être, mais c’est l’un des très, très rare ordre religieux mêlant croyants non magiques et sorciers portant la foi chrétienne dans leur coeur. C’est un parti pour cela d’ailleurs que l’ordre est semi érémitique, puisque saint Bruno, le père fondateur de l’ordre, était lui même un potionniste de renom qui, afin de protéger le secret magique, a installé sa communauté dans les montagnes, protégée des regards curieux et de l’emprise d’une doxa moins… Ouverte dirons nous. On peut dire que c’est lui qui a appliqué de la manière la plus extrême le fameux proverbe selon lequel pour vivre heureux, il faut vivre caché. Mais je digresse, pardonnez moi.
La botaniste secoua la tête, remonta ses lunettes tombées sur le bout de son nez avant de reprendre d’une voix claire.
- L’ordre est connu dans le monde entier pour la production de sa fameuse liqueur, dénommée Chartreuse, composée de près de 130 plantes que l’on trouve dans les montagnes et forêts alentours… Rassurez vous, nous ne vous demanderons pas de récolter chacune d’entre elles ! La Chartreuse dont est un alcool bien connu de la région, peut être même du pays, pour ses valeurs gustatives et digestives notamment, mais elle n’est pas la seule production : ils produisent également un élixir, que l’on appelle Elixir des pères Chartreux. Pour les moldus, il s’agit d’un digestif et d’un tonic plutôt apprécié, mais il existe également une version magique … Et c’est là où le terme d’élixir prend tout son sens, et que vous entrez en jeu. Comme je vous l’ai dit, les moines vivent reclus, ici, et ne peuvent pas sortir chercher certains ingrédients magiques. Chaque préparation ne nécessite qu’une quantité infime de chacun d’entre eux, mais ils sont indispensables… Aussi, je vais vous amener dans trois lieux différents, connus dans le parc national magique comme recelant les plantes, fruits, légumes et autres bizarreries dont nous aurons besoin… Mais ce n’est pas tout !
Joëlle leva un index devant elle , comme pour attirer à nouveau l’intention sur elle, alors qu’elle fourrageait dans sa besace à la recherche d’un objet qui semblait lui échapper.
- Même si, avec la rentrée scolaire, il y a bien moins de tourismes dans la montagne, vous n’êtes pas à l’abri de croiser quelques randonneurs, je vous demanderai donc d’être extrêmement prudents dans votre utilisation de la magie, pas de sortilèges trop agressifs ou … Clinquants. Je vais donner à chacun de vos deux groupes une cloche, qui ressemble à une cloche de vache, elle aura deux fonctions : premièrement, sonnez là trois fois en cas de besoin, et nous tacherons de vous venir en aide. Ensuite, faites la sonner une fois, et une autre cloche lui répondra, dans l’endroit où vous serez : trouvez cette seconde cloche et elle vous emmènera dans votre second lieu de récolte, puis le troisième … Surtout, profitez, amusez vous, vous verrez que vous allez découvrir des lieux absolument formidables ! Maintenant, chacun de vos deux groupes devant un portoloin et le décollage est prévue pour dans 5 minutes, si vous avez des questions, c’est maintenant !
{ LES INFORMATIONS RP }
Petit tour rapide pour que chacun des groupes se tienne prêt à se faire transporter dans la première montagne ! Joëlle vous a transmis une cloche par groupe et une sacoche chacun. Les portoloins ressemblent à d'énormes pots à lait en fer blanc, rassemblez vous, cela va commencer !