(mood) (tenue) Les serpentins colorés se mêlaient à des dragons de paillettes dans les airs, sans que la majorité des festivaliers y portent réellement attention – on venait au musarum nox pour la frénésie sensorielle offerte par le festival. Plus loin, on pouvait apercevoir les flammes de la scène nord, dont le Calédonien n’approcherait pas pour la soirée – outre la présence marquée de l’élément qu’il appréciait le moins, son humeur ne se prêtait pas au rock flamboyant d’Abraxas, ce soir. Evan espérait plutôt qu’Alice se laisserait tenter par les pulsations puissantes de l’espace occidental du vaste terrain consacré à la musique. Au loin, on apercevait déjà les étincelles bigarrées accompagnant le rythme du musicien ouvrant pour Sigma. D’aucuns se seraient peut-être surpris de l’affection accordée par un ex membre d’orchestre philharmonique à un dj alliant technologie et musique, mais l’ethelred avait assisté aux premières représentations du Grec dans le cadre du festival, il y avait de cela plus de dix ans. Relatif inconnu à l’époque, le dj avait su charmer le futur auror, alors bénévole, qui s’était découvert un amour certain pour ces sons quasi-surnaturels.
Sa tenue pour le moins décontractée tranchait gaiement avec les complets réservés au bureau et l’uniforme de cuir des sorties plus musclées, mais c’était avec une aisance non-feinte que le géant se glissait entre les corps de la foule, jouissant de la vue que lui accordait sa stature. Connaisseur de l’endroit depuis plusieurs années, le futur auror avait compté sur la popularité constante du stand de tatouages enchantés temporaires pour donner rendez-vous à Alice devant ce dernier, qui était heureusement situé tout près du principal stand de boissons. La silhouette de sa fiancée avait beau être minuscule, force était d’admettre qu’elle tranchait nettement avec la foule aux alentours – ne serait-ce qu’en matière de mélanine. Le sorcier profita des quelques secondes au cours desquelles la juriste affichait encore un profil inconscient d’être observé pour la regarder, absorber la masse de ses cheveux et les reflets des lumières sur sa peau – et se demander si elle était nerveuse, elle aussi.
Evan aurait réellement souhaité aborder ce premier rendez-vous contractuel comme une obligation, mais l’aurait-il invitée dans cet endroit qu’il affectionnait depuis longtemps, alors, plutôt que de se contenter d’un vague restaurant chic dans lequel le protocole parlerait presque autant qu’eux. Ils auraient alors eu autant l’occasion de commenter leurs alentours que de réellement communiquer. Le choix d’endroit représentait une branche d’olivier, incarnation de la trêve relative qui les unissait depuis cette nuit d’août au cours de laquelle les fiancés étaient devenus des partenaires. Une invitation à recommencer, peut-être, avec une courtoisie toute pragmatique – lui montrer quelque chose qu’il aimait, et faire appel à son sens du partage d’une expérience à deux, avec la prudence de celui qui acceptait de donner sa main, mais pas son cœur.
( why so nervous, then, wakefield? )
Était-ce de connaître l’étendue de leur passif négatif, de la confiance qui commençait à germer, mais dont les faibles racines pouvaient être arrachées au moindre geste brusque? De se savoir loin de l’indifférence cordiale qu’il aurait souhaitée face à elle? Prêt à se chamailler, à avoir le dernier mot, à taquiner – et encore, penser à elle, que ce soit avec agacement ou avec cette impression grandissante de vouloir sa compagnie, depuis. Était-ce l’envie étrange de l’apprivoiser, de la voir sous un jour détendu, avec leurs corps déliés au rythme de la musique? De bouger avec elle, comme ils l’avaient fait plus d’un an auparavant – comme il ne l’avait pas fait depuis quelques mois, se gardant des tentations que représentaient les courbes féminines sur un parterre au rythme de chansons qui faisaient battre le sang dans les directions les plus nerveuses. Avec Alice, l’affrontement lui semblait plus sécuritaire que l’entente piquante (et prudente) qui s’était glissée entre eux depuis quelques semaines – il n’était pas réellement certain de savoir comment la gérer, ou de croire entièrement que la belle ne se jouerait pas encore de lui. N’y avait-il pas une posture plus sûre dans l’affrontement que cet étrange entre-deux?
Mais il le souhaitait, pourtant. Se présentait désormais à elle le sourire aux lèvres, prêt à recevoir ses moqueries avec un air amusé, et les lui retourner de plus belle. Une voix demeurait, pourtant – celle de la raison, qui le suppliait de se méfier. (shame he’s never been reasonable, then.) Approchant de l’Américaine, ses pensées filèrent dans son crane entre deux pas : comment la saluer? Au Ministère, le pda était strictement défendu par les nécessités professionnelles, et la session universitaire s’était éteinte bien avant qu’ils ne cessent leurs chamailleries adolescentes (pour l’instant). Trop tard. « Alice », la salua-t-il, une fois face à elle – et l’instinct balayant les doutes entretenus une fraction de secondes plus tôt, se pencha pour effleurer sa joue de ses lèvres. Avisant sa tenue de face, il eut une pensée pour ses propres anciennes tenues - am I getting old and wise? L'idée d'exposer la musculature obtenue au long de nombreux entraînements pour sa future carrière lui paraissait digne d'un petit coq de basse-cour - et pourtant, soudain, il regretta presque les vestes ouvertes des soirées festivalières de sa vingtaine. « You look beautiful », souffla-t-il. L’échine redressée, le Calédonien l’observait à nouveau – vue de l’extérieur, la sorcière semblait aussi à l’aise que lui, parfaitement dans son élément. (are you nervous too, lass?) Son cœur battait-il la chamade aussi? Se sentait-elle légèrement désœuvrée dans cette nouvelle configuration sociale – loin des convenances des événements de sang purs, loin de leur entourage, et à des années-lumière des affrontements discrets qui avaient rythmé leur relation jusqu’à présent? « Do you know Sigma? He’s playing at the western stage. He’s been a festival regular for years now. Would you like to check him out, after getting a drink? » Vite, une boisson pour engourdir les sens, et la musique pour occuper leurs membres, avant que les lèvres ne les trahissent.
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FINI - who's gonna walk you through the dark side of the morning? (evalice vi)
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Re: FINI - who's gonna walk you through the dark side of the morning? (evalice vi)
(mood) (tenue) Les odeurs de nourriture frite se mêlaient à celles sucrées des stands de barbapapa et de chouchous caramélisées dans les airs, sans que la majorité des festivaliers y portent réellement attention, sauf à être à la recherche de quoi éponger l’alcool qui coulait généreusement des cups en plastique estampillés du sigle du festival – on venait au musarum now pour la frénésie sensorielle offerte par le festival, et bien peu exigeant celui qui se contentait de satisfaire son ouïe sans rechercher la jouissance de ses autres sens. De là où elle était, l’Américaine ne pouvait que deviner les flammes de la scène Nord, notamment parce qu’elle avait rôdé autour de la scène la veille, consciente qu’elle n’aurait pas le loisir d’y retourner par la suite. Elle avait été fascinée par l’énergie des Abraxas, qui courrait de manière presque physique parmi les spectateurs : Elle avait vibré, elle avait tremblé, elle avait résonné toute entière, sans être l’actrice ni l’interprète, caisse de résonance de l’art des autres. Elle avait pressé son corps contre d’autres sans luxure ni égocentrisme, senti les peaux se presser, les âmes se méler dans des rugissements extatiques, avant de rentrer, apaisée et exsangue, comme après n’importe quel concert de rock digne de ce nom. Elle avait dormi quelques heures du sommeil du juste, sagement au fond de son lit et seule (seigneur, si seule), avait de passer un samedi presque normal, entre courses, ménage et lecture pour finaliser sa bibliographie. Bien sur, elle avait eu dans la tête le tic tac de l’horloge et du compte à rebours qui la séparait de sa soirée. De son rencard. Et quel rencard, quand au détour d’un paragraphe à surligner, son esprit divaguait jusqu’à percuter l’évidence de ce que cette nouvelle expérience éveillait en elle. Bien sur, se rabrouait elle, il n’avait techniquement pas le choix, le mois d’août s’était fait plus avare en obligations protocolaires qu’envisagé en première intention, et les (stupides) règles fixées au printemps liait le Calédonien à son devoir… Mais tout de même. C’était leur premier rendez-vous, en bonne et due forme, avec toute la complexité et les contresens que la situation pouvait lui inspirer : Pourquoi se faire une montagne de l’évènement, quand on connaît déjà le goût de la peau de l’autre, que l’on a déjà franchi les barrières de l’intime ? Qu’espérait elle à la fin de cette soirée, alors qu’elle savait déjà ce qu’il savait faire de son corps ? Allez savoir, elle même se refusait à se poser ce genre de question. Probablement que la réponse, si elle était sincère et sans détour, ne lui aurait pas plu.
Elle était arrivée à l’heure, presque en avance, non loin du stand des grapheurs qui appliquaient peintures et encres sur les peaux moites des festivaliers. Elle avait hésité à se laisser tenter la veille déjà, avant de revenir à la raison : même temporaire, un tatouage disait un peu trop de choses sur une personne. Sa peau vierge laissait planer le doute, les doutes, sur sa vie et son histoire. Et puis, le piercing qu’elle avait au nombril (et celui qui se dissimulait à un endroit autrement plus stratégique un peu plus haut) en disait bien assez pour qui voulait y lire quoi que ce soit. Le tatoueur, probablement le genre physionomiste, reconnut celle qui jouait les peintres amateures la veille, et la gratifia d’un sourire et d’un clin d’oeil sans séduction, simple signe de reconnaissance. Elle lui avait souri et fait un petit signe de la main, avant de s’adosser à un banc, guettant l’arrivée du sorcier. Il ne serait pas dur à repérer, en théorie, mais n’ayant pas encore d’yeux derrière la tête, et tâchant de ne pas avoir l’air trop perdue, elle se contentait de fixer devant elle, attrapant l’une de ses boucles resserrées entre deux doigts pour la tirer, et la lacher dans un ressort inaudible, alors qu’elle chantonnait les paroles de l’air de l’une des chansons populaires que crachaient les enceintes.
One kiss is all it takes Fallin' in love with me Possibilities I look like all you need
Elle leva instantanément les yeux quelques degrés plus haut (c’est le métier qui rentre) quand son prénom jaillit dans l’air, ses prunelles croisant le regard du Wakefield. Premier scan rapide du langage corporel. Les yeux disent la même chose que la bouche, le sourire s’étend des lèvres aux prunelles, son coeur se desserre un peu. Ouf. Il n’est pas -encore – faché. Tâche pour elle de faire en sorte que cela reste ainsi.
- Evan …
Elle lui retourna son sourire, prête à enchainer avec un trait d’esprit tout à fait charmant, mais de le voir se pencher ainsi vers elle lui intima de se taire, penchant simplement un peu la tête pour lui éviter de se retrouver avec la moitié de son afro dans la figure. Il avait embrassé sa joue, elle n’avait pas pu lui rendre la pareille, à la française, le mouvement était entre la bise amicale et la bise galante, affection qui se refuse ce nom. Hum. Contraction nouvelle du palpitant, qui s’ajouta aux classiques, faisant remonter discrètement une pincée de rouge sur ses joues, heureusement quasi indétectable. God bless les paillettes dorées et le fond de teint matifiant. Alors qu’Evan détaillait sa tenue sans gêne ni concupiscence, l’Hangbé prit le compliment pour ce qu’il était, pour une fois, sans chercher la malice ou de double sens. Effectivement, elle était objectivement en beauté ce soir, elle y avait mis les moyens, ni trop, ni trop peu. Elle avait laissé au placard les atours de son alter égo à la crinière lissée, se refusant aux vêtements trop courts ou trop transparents, mais avait décidé, malgré tout, de ne pas chercher à donner une illusion de pudeur qui, de toute façon, ne lui irait pas au teint. Tout son être transpirait une féminité sensuelle, qu’elle ne pourrait enfermer dans un col claudine ou une tenue trop fade. D’autres y arrivaient très bien, se faisaient charmantes même en mormones, mais ce n’était définitivement pas son cas, et le Wakefield aurait probablement trouvé le déguisement plus outrancier encore que les pelures de Trixie. Alors elle avait pris le parti de se vêtir comme elle le faisait d’ordinaire, avant que leurs destins soient liés, entre charme et confort. Le pantalon blanc aussi sobre que son haut se faisait bigarré, l’altérité de l’ensemble trouvant son harmonie dans les bijoux dorés à l’ostentation maîtrisée qui ornaient son cou, ses poignets, son nombril. Les lunettes fumées lui avaient rapidement servi de serre-tête, ramenant à peine sa chevelure libre en arrière. Elle avait tressé une mèche ou deux derrière son oreille droite pour les ceindre d’une ou deux verroteries, mais ça, il n’y aurait bien qu’une dame pour se rendre compte de la coquetterie. Les cheveux, pour Alice, c’était du sérieux.
- Well, Jaina would never let me come here without a proper outfit. People know we are friends : my clothes, her reputation, I can’t joke with that. Beside, It would be quite insulting not to pay attention to my look for our first … concert ?
Après tout, qui revêt un survetement ou les habits de la veille pour un rendez_vous ? Quelqu’un qui ne serait pas intéressée. Alors qu’il se redressait pour remettre une distance décente entre eux (au moins en verticalité), elle avait penché la tête sur le coté, un demi sourire aux lèvres.
- You too (as usual ) … However …
Elle plissa les yeux, l’air de chercher quelque chose sur son visage, puis tout autour se rapprochant pour regarder par dessous son épaule, avant de lui faire face à nouveau, l’air faussement ébahie.
- There is not a single shred of a tie ? So this is not a myth, your head is actually really and naturaly linked to your body, unlike your gryffindor’s ghost ? This, is some kind of breaking news.
Les prunelles pétillent, peut être même qu’avec un autre, ou alors dans d’autres circonstances, elle se serait même permise d’aller fourrager dans son cou à la recherche de la moindre petite empreinte ou cicatrice pour étayer son propos. Elle n’avait cependant pas la moindre goutte d’alcool dans le sang pour l’enjoindre à un comportement si bravache. La plaisanterie ne volait pas bien haut, mais elle avait le mérite de ne pas être trop insultante, juste badine, et la preuve qu’elle était … Attentive ? Oui, appelons donc ça le sens de l’observation, et rien d’autre.
- I do, actually ! I saw him in Heraklion two years ago, with Jaï and Jazmin Trejo. Love his work.
Pas son préféré, mais elle ne pouvait nier que le Dj était bon, tellement qu’il commençait même à percer sur la scène moldue, comme d’autres avant lui. C’était là l’avantage de la musique, sorciers comme non majs y étaient également sensibles, sans distinction. Elle désigna du pouce le stand plus proche, tout en sachant pertinemment que les meilleures boissons se trouveraient plutôt à proximités des différentes scènes. Bah, ils pouvaient commencer piano, ils ne manqueraient ni de temps ni d’argent pour tester des breuvages plus exotiques. Elle commanda un whisky-cola bien frais, comme un hommage à la mère patrie, puis tendit son gobelet en direction de celui de l’Ethelred, avec plus de questions dans le regard que dans la bouche :
- Cheers to … ?
Ah. Bonne question.
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Re: FINI - who's gonna walk you through the dark side of the morning? (evalice vi)
(mood) (tenue) Son sourire en écho au creux des prunelles céruléennes, le violoniste s’était approché, adoptant son prénom en guise de salutations. La nervosité avait pourtant perdu de sa superbe dès que ses lèvres avaient effleuré sa joue d’un baiser chaste, mais courtois. Qu’y avait-il à faire, une fois qu’on avait connu le goût de la chair de l’autre, que d’explorer les lignes plus subtiles de la toile sociale les entourant? Evan lui offrit le compliment – sincère. You look breathtaking beautiful. « It would be quite insulting not to pay attention to my look for our first … concert ? » L’héritière de Skye était à blâmer, et pas leur rendez-vous – bien entendu.
Oserait-il glisser un léger the first of many qui n’aurait alors rien de présomptueux, mais incarnerait plutôt l’espoir de trouver en ce genre d’événement un terrain d’entente interpersonnel, comme ils l’avaient fait dans le monde professionnel, depuis une nuit de pleine lune? Les lèvres pincées, davantage pour retenir son commentaire qu’en réaction, Evan se contenta d’un sourire en coin, et de lever les yeux au ciel à la mention de Jaïna. L’idée était saugrenue pour qui ne connaissait pas la demoiselle de platine – sa cousine aurait été plus que capable de formuler ces paroles elle-même. Suspendu à ses lèvres à demi-plissées en une petite moue, le musicien se pencha instinctivement vers elle alors que le regard de l’Américaine se faisait théâtralement inquisiteur, et éclata de rire à la chute, n’évitant pas, cette fois, l’occasion de faire de l’esprit.
Épousant la mine précédente d’Alice, le Calédonien courba l'échine davantage encore, avec un air de vouloir lui confier le plus terrible des secrets. « I mean, you did see me without a tie once before », souffla-t-il, la voix modulée d’un demi-octave plus bas, adoptant le ton caressant de la sensualité qu’il lui avait connue – et à laquelle il avait révélé la sienne, un an plus tôt. Ses doigts se glissèrent autour de sa propre encolure, comme s’il cherchait à souligner davantage encore l’absence d’un de ses nœuds extravagants, libérant le parfum de chèvrefeuille et de fumée à whisky qu’exsudait sa peau. Cérulés plongés dans les siens, ne cachant pas les souvenirs auxquels il songeait, un sourire en coin se contenta d’étirer les lèvres qui avaient toujours le souvenir d’un grain de peau de soie. « Thought I’d refresh your memory ». Un clin d’œil adressé à la sorcière, et son expression reprit son habituelle forme, à mi-chemin entre la bonne humeur sincère et un amusement languide.
Le terrain était glissant – mais Evan avait envie d’y mettre les pieds, et de le conquérir avec éclat, pour prouver qu’il n’avait pas peur, peut-être, pour découvrir si elle y avait pensé, encore, elle aussi – ou s’il était seul dans ses souvenirs. Si l’Écossais avait conscience de n’être qu’humain, les gènes vipérins de la juriste la protégeaient-ils des envies qui le gagnaient depuis qu’il s’était lui-même lié les poings, en cette nuit de mai? Pourtant, le festivalier détourna le sujet, avec un air de vouloir laisser la question en suspens – peut-être des versions plus alcoolisées des fiancés y répondraient-elles plus tard. À vrai dire, plus tôt que tard.
Face à l’acquiescement de la sorcière, il se vit rassuré de ne pas devoir affronter les flammes du rock, plus loin, et emboîta le pas à Alice vers le stand. Distrait par les flammèches au loin, il n’eut pas conscience de ses paroles au barman, se contentant de lui faire signe qu’il prendrait la même chose. Voyant l’employé verser les spiritueux dans des verres, il n’eut pas l’occasion de protester que sa fiancée his date partenaire levait déjà son gobelet de plastique. « Cheers to … ? » Hochant la tête d’un air navré, Evan exagéra un air de consternation, mine d’enterrement au regard. « Lass, I don’t think we can cheer to anything. What a terrible waste of cola and whisky », se lamenta-t-il, avisant le contenu de son verre. « So a toast to terrible mistakes, and the other show-goers who will inevitably sigh behind us because we’ll be blocking their view ». Léger entrechoc de plastique, et le voilà qui avale la moitié de son verre. « Ha! Polish whisky. I take everything back. » Ses pattes d’oie creusées par le sourire franc qu’il adressa à Alice, il proposa à l’Américaine de prendre la direction de la scène qu’occuperait Sigma. « If you ask nicely, I’ll be your watch tower again », lui glissa-t-il au passage, un rire suggestif dans la voix. Surely, your thighs haven’t grazed anybody else’s neck lately. (oh, what a tempting game you’re playing, fool.)
(feel your eyes do the exploring
passion in the message when you smile.)