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Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Lun 9 Nov 2020 - 1:24
Sometimes it's enough just to provoke fate.
« Encore un verre Hector » tu ordonnes, les ongles qui tapotent nerveusement contre le bois mal entretenu du comptoir, le ton implacable. Le manque qui se fait à nouveau ressentir. Alors que tu venais tout juste de finir ton énième verre. T’avais arrêté de compter, te demandant un effort inutile. Regard noir jeté dans ta direction, n’appréciant probablement pas que tu lui donnes des ordres. Pas de chance, t’étais pas de bonne humeur. La Elsie désespérée et déraisonnable lui faisait face. « C’est Victor » qu’il te répond, résigné, avant de t’apporter ton dû. Les yeux qui se lèvent au ciel, ce qu’il pouvait être susceptible lui aussi. Portant la boisson jusqu’à tes lèvres, laissant le nectar se déverser dans ton corps et en prendre le contrôle. Savourant chaque gorgée. Une pour chaque échec. Représentant chaque abandon que tu avais subi. Tu te sentais seule, délaissée. L’éclat d’une fleur abimée qui vacillait. Fleur qui se dépérissait à vive allure. À mesure que cette douleur lancinante se frayait un chemin vers ton cœur. T’avais besoin de te changer les idées. Ne sachant plus où aller. Ne sachant plus à qui tu pouvais t’adresser. A qui tu pouvais te confier. Ta confiance en toi-même tu l’avais perdue. Égarée sur ce chemin tumultueux et sombre que tu venais d’emprunter. N’arrivant toujours pas à digérer cette vision effroyable qui t’avait été permise de voir, la dernière fois. Illustre inconnue qui décampait de sa cabane. Ses vêtements en boule contre elle. Les cheveux décoiffés, les joues cramoisis. Sûrement dû à l’effort qu’elle avait dû faire pour maintenir la cadence. Tu spéculais. T’en savais rien. Mais ça t’énervait. Te mettait hors de toi. Colère démesurée à son encontre. Tu lui en voulais. À Luigi. D’avoir joué avec toi. De t’avoir fait espérer. De t’avoir octroyé ce faux espoir. En répondant passionnément à ce baiser que t’avais initié. Tu n’avais pas halluciné. Il te l’avait bel et bien rendu. Pour te repousser juste après. Balbutiant des excuses pour mieux te refouler. La stupéfaction comme simple réponse face à ce brusque virement de situation. T’avais juste envie de lui rendre la pareille. Lui faire comprendre que toi aussi tu pouvais t’amuser sans lui. Après tout, tu le faisais déjà non ? Alors pourquoi changer maintenant ? Pourquoi vouloir changer ? Le regard rivé vers eux. Fin sourire qui vient naître sur tes lippes à mesure qu’une idée tordue germait dans ton esprit. Tu les observais. Deux hommes dont la musculature impressionnante n’était plus à prouver. Deux hommes qui allaient t’aider. Tu l’espérais. Titubant jusqu’à eux, venant passer un bras sur chaque épaule. Le téléphone pointé dans votre direction. « Allez faites coucou à Luigi ! Montrez lui ce qu'une blonde peut avoir de plus qu'une brune » tu les encourages, enregistrant leurs sourires qui en disaient long sur ce qu’ils te comptaient faire ce soir. Leurs pensées qui s’étaient frayées un chemin jusqu’à ton esprit. Sachant pertinemment qu’ils te rendraient ce service. Faut croire que ton charme fonctionnait encore. Comportement impulsif. Tu ne contrôlais plus rien. Peut-être n'en avais-tu plus envie. Fatiguée de te battre. Fatiguée d'essayer de comprendre ce qui se passe dans la tête de Luigi. Toi qui était simplement à la recherche d'une quelconque attention. D'un quelconque sentiment. La vidéo envoyée au principal intéressé, t’avais plus qu’à profiter de ta soirée. Désirant le chasser de ta tête. Désirant définitivement l’éjecter de ton cœur, ayant pris bien trop de place dans ton myocarde.
code par drake.
@Luigi Caravatti & Elsje de Booij
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Lun 9 Nov 2020 - 23:04
Une soirée banale. Une soirée en solitaire. Rien ne vient troubler le calme du parc dehors, sinon des rafales de vent qui sifflent et font parfois trembler les gonds des volets fermés. Le vent en Ecosse c’est la chose la plus banale du monde, si bien qu’on finit par ne plus l’entendre, il fait parti des meubles comme le temps maussade, le crachin, et la brume. Tu n’apprécies pas spécialement d’avoir froid, et c’est à ça que ça ressemble un lit vide: froid et taciturne. Tout ce que tu n’aimes pas. Pour un vendredi soir, franchement, on a fait mieux. Mais voilà, Inès est occupée ailleurs, tu ne vas pas la retenir toutes les soirées, ça serait bizarre. Aedan, occupé pareil, alors, il ne reste que Serge qui lui non plus n’aime pas avoir froid. Tu te demandes parfois si il ne te boude pas de vous avoir ramené ici alors que vous avez connus les plages de sable blanc et le soleil tropical. C’est pas comme si tu avais d’autre choix que de rester ici, assigné à résidence, du moins à Inverness. Mais cette ville ne fait pas tout. Tu aimerais pouvoir décoller, aller ailleurs, voir du monde, des soirs comme celui ci ça te manque. Pourtant tu es un animal solitaire, parfaitement capable de se satisfaire seul. C’était le cas fut un temps, tu n’en étais pas malheureux… Qu’est ce qui a changé ? Jamais tu n’auras autant réfléchis à ta situation. Est ce le fait de se retrouver confiné ? Nul part où aller… Tu pourrais aller traîner au pub. Tu pourrais, mais tu restes là devant cette télé moldue qui diffuse des programmes qui font plus de lumière que de bruit, que tu regardes, sans voir. Tu pourrais sans doute te traiter de pathétique si tu te voyais là avachis. Manque plus que le bide de bière de Thor dans Avengers, et on a le tableau parfait de celui qui a perdu la flamme.
Zzzz Zzzz Zzzz.
Vibreur sur la table qui attire ton regard. L’écran s’allume, s’éteint. Sans même te lever, un accio fait l’affaire. Qui ? Un sourcil qui se lève quand la notification t’apprends que c’est “Mario” qui t’as envoyé un message, à la place de la vignette de la photo il y a un mario avec une perruque de Peach et une salopette rose… Mais ce n’est pas un message texte, sinon une vidéo. T’attendant au pire ([strike]à juste titre[/i]) tu restes un moment surpris, à regarder ton téléphone. Il faut un instant pour que l’information atteigne ton organe cérébral, ou ce qu’il en reste après une journée de travail. Ta première réaction ? Poser le téléphone, soupirer.
Une seconde plus tard, alors que tes yeux sont à présent rivés sur la télé, tu reprends le téléphone. Tu repasses le film. Le mauvais film, avec des acteurs mauvais, mais qui hélas semblent trop sincères pour le rôle. Et la voix de la jeune femme semble définitivement tout sauf sobre. Appel à l’aide déguisé ? Ou simple énième provocation dont tu ne comprends pas le sens ?
Peux tu vraiment l’ignorer ?
Non.***
Un jean, un tee shirt, une veste en jean plus tard et tu quittes la cabane jusqu’à un endroit où le transplanage est possible. Il ne faut qu’un instant pour arriver à Inverness, non loin du cochon à plume. Tu sais que c’est là, tu as reconnu le cadre derrière les deux mecs. Cet endroit tu le connais comme les lignes de ta main.
L’endroit est animé mais tu entends la voix d’Elsie par dessus de le grabuge. Peut être parce qu’elle est entrain de crier. Combien de temps s’est il passé avant que tu ne débarques ? 8min38s ? Et elle a déjà des ennuis ?
Peut être que ce n’était pas une si mauvaise idée de rappliquer.
Tu finis par l'apercevoir au fond, sur les canapés, et plus au comptoir comme c’était le cas sur la vidéo. Tu te traces un chemin sans bruit, comme si tu étais puma et non pas humain, les mains dans les poches de ta veste. Elle ne criait pas, elle semble rire, mais ça semble plus nerveux et plus flous que réellement coopératif. « Allez viens derrière, promis on te fera du bien… » Et l’autre qui renchérit. « T’as rien à craindre de nous pas vrai … ? » Oh really …? Maintenant que tu t’approches ils ont l’air d’avoir 35 ans et tu te demandes vraiment comment elle les as dégotter ces deux là. Tu pourrais avoir l’air amusé, dédaigneux, un brin moqueur comme à ton habitude, mais tu n’as pas envie de rire, t’as plutôt envie qu’ils enlèvent leurs sales pattes d’elle. Tu doutes qu’elle ait réellement envie de rentrer avec un de ses deux là. Tu pourrais au moins leur dire qu’ils peuvent bien dire ce qu’ils veulent elle les entends sans doute pas, et tu es pas sûr qu’elle soit en état de lire sur leur lèvres alcoolisées.
Tu finis par taper sur la table pour attirer leur attention, et tu signes : « Ok t’es contente je suis là ? Tu peux arrêter de faire la maligne maintenant, viens. » Ils semblent enfin faire attention à toi alors que ça devait faire plus de 30s que tu les observais sans que personne ne bouge le petit doigt. Mais maintenant qu’ils t’ont remarqué ils ont l’air moins tout sourire. « C’est qui celui là ? » Tu lui jettes un regard, avant de le dédaigner complètement. « Elsie viens... » Par habitude tu signes et tu parles en même temps. « Pourquoi elle irait avec toi ? … Hé mais attend ! » Il pointe un doigt vers toi. « C’est toi luigi ? » Tu lui jettes un nouveau coup d’oeil. Elle a dit ton nom sur la vidéo, et Merlin seul sait ce qu’elle a dû dire d’autre. « Elle est avec nous maintenant mec, alors tu attends ton tour comme tout le monde. » Tu vomirais sur des mecs comme ça. « Elsie vient avant que ça dégénère. » Et aussitôt dit aussitôt fait. Celui à la droite de la blonde se lève Tweedle dee, tantôt suivi de Tweedle dum. Oh really x2. C’est tellement prévisible, que tu te trouves moins pathétique que ces deux là maintenant.
lancé de dès
- 1er dès
1-5: Tweedle dee envoie un premier poing du droit
6-10 : tweedle dum tente d'envoyer une patate mais se rate trébuche et atterrit sur luigi - 2ème dès
1-3 : luigi esquive et met un poing à celui à Tweedle dee
4-6 : luigi esquive
7-10 : luigi se prend soit le poing soit est déséquilibré par celui qui lui tombe dessus et fini au sol
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Lun 9 Nov 2020 - 23:04
Le membre 'Luigi Caravatti' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé d'intrigue' : 2, 3
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Jeu 12 Nov 2020 - 0:17
Sometimes it's enough just to provoke fate.
Les verres qui s’enchaînent. Te laissant emporter dans ce tourbillon hypnotique de la dépravation. Désenchantement total. Lugubre et triste tableau que tu dépeignais en cet instant. Ils ne t’avaient pas laissé le choix. Attrapant brusquement ton poignet, t’obligeant à les suivre jusqu’au fond du bar. Te poussant négligemment contre la banquette miteuse et complètement délabrée. Prisonnière de leurs intentions perfides. Laissée à leur merci. Sans défense. Les paupières qui peinent à rester ouvertes. La vision qui se trouble. Ayant dû mal à rester éveillée. Ta lucidité envolée. Ne captant absolument plus ce qui était en train de se passer, ni ce qui t’entourait. N’ayant jamais imaginé qu’ils décideraient de te coller après l’envoi de la vidéo. N’ayant pas imaginé ce scénario. Naïve que tu es, d’avoir pensé qu’ils te laisseraient tranquille. N’ayant même plus la force de les envoyer boulet. Ni de leur demander de partir. « Qu’est-ce que tu crois pouvoir faire là ? Hop là reviens ici » avait balancé l’un des deux gaillards. Paroles acerbes que tu n’entendais pas. Mais t’avais bien ressenti cette violente poigne qui venait d’interrompre ta tentative de les fuir. Et merde. Dans quoi tu t’étais encore fourrée Elsie ? Tu leur avais adressé un sourire innocent, prétextant que t’avais une soudaine envie d’aller aux toilettes. Léger rire qui s’était échappé de leurs lèvres épaisses, le regard amusé par tant d’arrogance. « Mais aucun soucis ma jolie, tu ne vois pas d’inconvénients à ce qu’on t’accompagne ? Faudrait pas que tu te perdes en route hein… » Les sourcils qui se froncent, essayant de te concentrer. Tes yeux mortifiés et apeurés focalisés sur leurs lèvres. Te mordillant ta lippe inférieure, piégée. Tu secouais négativement la tête, ayant subitement changé d’avis. Tu ne saisissais pas ce qu’il te racontait. Mais t’arrivais à comprendre un tant soit peu leurs intentions. Remerciant intérieurement ta surprenante capacité de legilimens, quand bien même t’étais incapable de te tenir debout. État catastrophique, pathétique. « bon… on… trinque à cette soirée alors… ? » tu t’exclames gaiement, le verre levé, espérant détourner rapidement leurs attentions. Le regard qui balaie la pièce, priant pour y trouver une âme salvatrice, prête à te venir en aide. Le destin semblait s’acharner, nulle âme paraissait sensible à ton appel à l’aide. T’allais devoir te débrouiller toute seule. « T’as rien à craindre de nous pas vrai … ? » Main indésirable qui vient se poser sur ta cuisse. Penchant sa tête vers ton cou. Et l’autre inconnu qui vient renforcer cette étreinte mortelle en passant son bras derrière ton épaule. Te collant à lui. Ton issue de secours venait de se volatiliser. Incapable de les repousser, ton corps ne réagissait plus. Comment t’avais pu te retrouver dans une situation aussi foireuse ? T’avais simplement cherché à le rendre jaloux. À lui rendre la monnaie de sa pièce. Lui faire comprendre que le savoir avec cette nana te mettait hors de toi. Tu lui en voulais. Terriblement. Et pourtant, à cet instant précis, c’était lui que tu désirais. C’était sa main que tu voulais tenir entre tes doigts. C’était contre son torse que tu désirais être. Respirer son parfum. Être simplement avec lui. Ironiquement, t’avais probablement envoyé balader la seule personne qui aurait pu te sortir de ce merdier. Tu l’avais provoqué. Et t’étais désormais convaincue qu’il n’avait pas pris la peine d’y répondre. À quoi bon maintenant qu’il avait mieux ? Toi qui étais devenue remplaçable, substituable. Secousses dans les jambes, vibration inconnue provenant de la table. Ta tête ébahie qui se tourne vers son visage. Ton corps qui se tétanise. Il se tenait juste devant vous. Le cœur qui réagit instinctivement face à cette vision familière. Lot d’émotions qui te traverse. Délivrance, tristesse, rancœur, amour. Douloureux combat qui se joue dans ce qui te reste de ton palpitant. Soulagement qui aurait pu se lire sur tes traits rassurés si tu ne l’avais pas vite remplacé par de l’agacement. Tu peux arrêter de faire la maligne maintenant qu’il t’avait balancé. Ce ton condescendant que tu traduisais à travers ses mains, il t’insupportait. T’éclates de rire, le toisant de là où tu te tenais. Clairement un rire nerveux. N’appréciant nullement la tournure qu’était en train de prendre cette situation. « Tu ne devrais pas être ici Lui… Luigi… Va profiter de ta copine, et laisse-moi tranquille » t’avais rétorqué, la menace voilée, mais pas à voix haute. Ton instinct t’avait crié de le faire en signant à ton tour. Une conversation silencieuse qui n’appartenait qu’à vous. Ton regard qui soutenait le sien se teintait d’une tristesse dissimulée. L’intimant de partir. Alors que ton cœur saignait pour lui. Ton cœur qui ne réclamait que sa présence. Ta fierté mal placée qui t’empêchait clairement de lui ce que tu désirais vraiment. Au fond de toi. Lui faire parvenir tes sentiments. Lui faire comprendre que cette flamme qui t’animait en sa présence était également celle qui te brûlait de l’intérieur. Si tu le pouvais, tu l’aurais déjà rejoint. T’aurais franchi ces quelques mètres qui vous séparent en un rien de temps. Mais la douleur demeure, elle substitue. Elle te rappelle abruptement ce rejet qu’il a eu envers toi. « Elle est avec nous maintenant mec, alors tu attends ton tour comme tout le monde. » T’avais bien saisi qu’il y avait eu un échange verbal entre eux. Mais ton regard était uniquement dirigé vers Luigi. Parce qu’à ce moment précis, il n’y avait que lui qui comptait. Luigi n’avait pas l’air de vouloir bouger. Il demeurait campé sur ses positions, les pieds bien à terre. « Mais Luigi c’est… c’est justement à cause de toi que je suis ici… tu ne comprends rien à rien… » tu finis par crier d’un air dépité, la musique qui résonnait couvrant presque la totalité de ta voix. T’allais réitérer ta demande mais tu fus prise de court lorsque l’un des deux inconnus décida de se lever pour se précipiter sur ton meilleur ami. Oh non. T’assistes à ce désastre, le regard terrorisé. Le corps qui tremble. « LUIGI » tu hurles, impuissante, désespérée. L’adrénaline qui semble redonner une seconde vie à ce corps inutilisable qu’est le tien. Le poing qui aurait pu s’abattre facilement sur Luigi. Poing qu’il évita de justesse. Pour lui rendre la pareille dans la seconde qui suivit. Visage stupéfait du suicidaire qui vient s’écraser contre la table. Tout s’enchaine très vite. T’as à peine le temps de comprendre ce qui se trame sous tes yeux que le deuxième en profita pour s’élancer vers lui. Et ton corps qui en fait de même. Prise dans l’action, complètement euphorique. Sous l’emprise de tes hormones alcoolisées. Ne réfléchissant plus à rien. Agissant sans penser. Ne supportant pas qu’on puisse s’en prendre à lui. Ta jambe qui trouve aisément son chemin jusqu’à son entrejambe. L’arrêtant net dans sa course. Son corps qui se courbe en avant, ses deux mains tremblotantes qui viennent saisir le peu qui lui reste comme bijoux de famille. Le visage tordu de douleur qui se tourne vers toi. Et toi qui lui adresse spontanément un sourire narquois. Absolument fière de ta connerie. « Toi sale garce, tu vas me le payer !! », il t’insulte, brasse de l’air et t’arrives simplement à capter le garce si joliment articulé à ton encontre. Adrénaline qui te maintenait sur tes jambes en prit un sacré coup. Redescendant d’un seul coup. Tes jambes qui cèdent sous le poids, non pas à cause de la quantité astronomique de ce liquide chaud qui circule activement dans ton corps, mais bel et bien à cause de ces bras qui te poussent violemment contre le mur. Le dos qui encaisse la collision. Choc brutal qui t’assomme à moitié. Choc fatal qui te coupe net le souffle. Abasourdie, horrifiée par l’intensité de cet assaut. Soirée de merde, vraiment.
code par drake.
@Luigi Caravatti & Elsje de Booij
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Jeu 12 Nov 2020 - 23:09
« Tu ne devrais pas être ici Lui… Luigi… Va profiter de ta copine, et laisse-moi tranquille. » Elle ne t’a pas tout de suite remarquée. Avec les deux autres elle semblait bien occupée. Une chose est sûre: elle est saoule, et elle n’a pas envie d’être emmerdée par les deux débiles qui ont décidé d’en faire leur quatre heure, ou plutôt leur onze heure, à tour de rôle ou en même temps. Allez savoir. Toi tu n’as pas envie de savoir. Tu veux juste la récupérer et l’emmener ailleurs où elle ne sera pas en danger de viol imminent. Mais ça ne sera pas si facile. Puisqu’elle a répondu de la laisser tranquille. Tu réponds rapidement : « Jamais. » Le truc c’est qu’il n’y a pas qu’elle qui s’oppose à un départ, mais eux aussi bien entendu. Ils n’ont pas envie que leur proie leur échappe maintenant qu’elle est bien férée.
Tu regardes le premier des deux idiots, quand il te dit d’attendre ton tour. Tu as vraiment envie de lui mettre ton poing dans la figure. Il la considère même pas comme un être humain, mais plutôt comme un animal qui aurait un trou (ou plusieurs) à chatouiller. Quelle horreur. Même si tu es en colère contre elle, tu ne pourrais pas la laisser là comme ça. Tu essaies de ne pas leur répondre mais la jeune femme qui se met à hurler alors que tu lui répètes plusieurs fois de venir en fini avec la patience de tout le monde.
Encore une fois c’est de ta faute ? Tu n’as rien demandé à personne toi. C’est elle qui t'a envoyé cette vidéo, et qui t’a obligé à venir parce que tu t'inquiètes. Encore une fois, tu te demandes vraiment quelle mouche la pique. Elle passe presque deux mois à t'ignorer complètement après que vous vous soyez embrassés… A ça. La furie, le retour de la vengeance. C’est pour ça que tu as redouté ce rapprochement, maintenant ça prend tout son sens. Tu avais peur que ça altère votre relation d’une façon ou d’une autre… Et tu n’avais peut-être pas tort. Pourtant, quand elle t’appelle à la rescousse, même quand elle te crie dessus, tu viens toujours. Tu pourras jamais lui dire non. C’est plus fort que toi, tel un aimant qui fait face à un morceau de métal trop attrayant trop fort pour ses faibles forces… Tu ne peux pas la repousser, aussi fort qu’elle te soule, aussi chiante qu’elle puisse être, et incohérente. Ce sera toujours elle. C’est pour ça que vous en êtes là, pour ça qu’elle te répète en boucle que tu ne comprends rien. Mais comprend-elle mieux ? Tu en doutes. Tu n’as pas le temps de dire quoi que ce soit de toute façon.
Elsie hurle, et ils ne tardent pas à essayer de s’en prendre à toi. Tu dis bien essayer, parce que ça foire. Le premier rate son coup mais toi, tu ne le loupes pas. Tu sens la décharge dans ton poing au moment où tes phalanges fermées tapent sur la pommette. Tu as la mâchoire serrée autant par la douleur que par la colère. La musique cesse dans le bar et tous les regards se tournent vers vous.
Tu n’as pas vu sur le moment Elsie en prise avec le deuxième balourd, tu n’entends que le bruit sourd de son corps qui tape sur le mur tandis que l’autre s’escrime sur elle. Tu vois rouge mais tu n’as que le temps de mettre sa main sur son épaule pour le dégager. « Luigi ? » Tu te retournes vivement. C’est une voix d’homme encore, mais tu la connais. C’est le vigile. « Qu’est ce qui se passe ? » Tu serres fort les deux poings pour tenter de dissiper la tension. Tu ne remarques pas qu’une de tes deux mains -la droite avec laquelle tu as tapé- saigne. « Ces deux-là s’en sont pris à Elsje. » Tu désignes la jeune femme au sol en même temps que tu te plies en deux pour regarder son état. Pas besoin de davantage de preuve, Dave attrape les deux par le col et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire il les traîne vers la sortie. Les bavardages reprennent.
A genoux au sol tu passes ta main sur le visage de la jeune femme, mais aussi derrière sa tête voulant voir si il n’y a pas de sang… Ce qui n'empêchera peut être pas la commotion… « Elsie ? » Ta voix elle ne peut pas l’entendre, mais elle a les yeux à demi fermés, tu n’es pas sûr qu’elle te voit réellement. « Elsie s’il te plait. » Tu remarques le sang, et tu essuies vivement ta main sur ta chemise. Tu la secoues doucement. Et là ces yeux sont deux billes, comme si elle vient de se prendre une bonne décharge électrique. Elle se remet sur ses pieds bien trop vite à ton goût. « Elsie vient on rentre. » Quelque chose te dit que ça ne sera pas si facile. Tu poses ta main sur son épaule, et reprends en signant. « Faut regarder si tu ne t’es pas fait mal... » Du coin de l'oeil tu vois Dave revenir. « Ca va aller ? Franchement ça fait un moment que je les ai sur le radar ces deux là, j'attendais qu'ils fassent une connerie pour les sortir... Elle va bien ta copine ? » Tu hoches les épaules, tu es toujours en colère, mais l'inquiétude t'as plongé dans un drôle d'état. Tu lui en veux à elle, de vous avoir mis dans cette situation qui aurait pu largement être éviter. « Je vais la ramener. Désolée pour l'embrouille, merci de les avoir emmener avant qu'ils ne soient défigurés... » Tu tentes l'humour mais franchement le cœur n'y est pas. Il te donne une dernière tape sur l'épaule avant de partir.
Elle danse au milieu de rien comme si tout était normal. Comme si il ne s'était rien passé. « Allez on y va. » Tu la prends par la main et l'attires à ta suite, mais elle freine des quatre fers en boudant, râlant, et en se mettant à couvrir la musique avec sa voix. « Sérieux ? Ca t'as pas servi de leçon ? » Au moins ça à l'air d'aller assez bien pour qu'elle s'agite. Parce que ça ne ressemble pas à la danse. Combien d'alcool a t'elle ingéré ? « Dieu que t'es chiante. » Ni une, ni deux tu te baisses pour placer ton épaule au niveau de son bassin et en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire tu la jettes nonchalamment dans ton dos. Tu espères qu'elle ne va pas vomir. Manquerait plus que ça.
- InvitéInvité
Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Sam 14 Nov 2020 - 1:58
Sometimes it's enough just to provoke fate.
Jamais. Interloquée. T’ouvre la bouche, la referme, et l’ouvre à nouveau. Sans qu’aucun son ne s’en échappe. Mot qui s’implante dans ton cerveau. Te le répétant inlassablement. Il résonne en toi. Ta poitrine qui se contracte douloureusement face à cet écho. Ton coeur qui s’enflamme, brasier de passions violentes. Luigi semblait incapable de t’abandonner, de te laisser derrière. Pouvais-tu vraiment lui en vouloir pour ça ? Pouvais-tu vraiment l’en blâmer ? Lui qui continuait désespérément de s’accrocher à toi, à cette épave détestable et chiante à souhait que tu lui offrais depuis quelques mois. Colère et tristesse qui s’entremêlent. Jalousie et sentiments qui ricochent dans ton coeur, incapable de rester cantonner à une seule émotion. Et c’était malheureusement la colère et la jalousie qui avaient fini par triompher. N’arrivant pas à te défaire de ce cliché qui te hantait. De cette femme à moitié habillée qui s’empressait de s’éloigner de sa cabane. Tu n’arrivais pas à y faire abstraction. Tu n’arrivais pas à l’oublier. Souvenirs qui te poursuivent, causes principales de ce nouvel accrochage. Cliché qui s’accompagnait d’une vérité douloureuse. Luigi t’avait remplacé. Tout ce que tu avais toujours craint était en train d’arriver. Sous tes yeux. À cause de tes erreurs, de ton comportement enfantin et immature. Toi qui étais censée montrer l’exemple à ta soeur, tu venais encore de décevoir. Et t’en payais le prix fort. Luigi qui s’était réfugié dans les bras d’une autre. Alors que tu lui avais offert les tiens. Tu les avais tendus, bien ouverts. Prête à ressentir quelque chose de nouveau à ses côtés. Des bras, une présence, des sentiments, un baiser. Il les avait refusés. Te faisant tout remettre en question. Encore une fois. Ne comprenant pas là où tu avais fauté. Ne comprenant pas un tel rejet. Ne comprenant pas qu’il puisse accepter ses baisers à elle. Et non les tiens. Tu ne l’acceptais pas. C’était plus fort que toi. Dès qu’il était question de Luigi, tu vrillais. Les émotions explosaient. Et tu ressentais absolument tout. Sans aucune limite, sans aucune retenue. Ton impulsivité qui l’avait conduit à venir te chercher. Ton égoïsme qui l’avait amené à se battre pour toi. Résultat catastrophique. Les images qui défilaient dans ta tête comme un film magnétique. Images insensées. Tableau improbable. La peur qui s’est infiltrée dans chaque pore de ta peau à l’instant où l’inconnu n°1 s’était jeté sur lui. Le corps immobile, presque figé dans un autre univers. Tu l’avais regardé, impuissante. Te maudissante d’être si gauche, si impétueuse, si stupide… Assistant à la scène, hébétée, privée de tous tes moyens, statufiée. Le soulagement en remplacement lorsque Luigi en fut vainqueur. Persuadée que ça allait s’arrêter là. Que le cauchemar était enfin terminé. Naïve pensée. Tout s’est vite enchainé. Inconnu n°2 qui s’était élancé à son tour, désirant probablement venger son pote. Et toi qui a tâtonné ses pas. Instinctivement. La jambe mortifiée qui s’était soulevée d’elle-même pour y mettre coup dans l’entrejambe. N’ayant pas réfléchi une seule seconde. Instinct de vouloir le protéger qui s’est éveillé. Parce qu’au final, t’étais prête à tout pour cet homme. Littéralement. Recevoir des coups à sa place s’il le fallait. Protéger cette âme que tu ne méritais pas. T’aurais dû t’en douter qu’il n’allait pas apprécier ton geste. Maintenant que t’avais réduit par deux sa capacité à enfanter. Mais la suite dépassa toutes tes prédictions. Tout s’embrouille dans ta tête. Fugace instant, tes yeux qui se voilent. Ton regard qui ne rencontre que le flou, ayant toujours été sourde au bruit environnant. Esprit étourdi qui vacille dangereusement, le sol qui dérobe sous tes pas. La douleur qui irradie dans ton dos t’arrachant un cri de stupeur. Le choc qui t’assomme, n’étant plus consciente de ce qui se passait autour de toi. Tu n’as donc pas vu le vigile venir vous prêter main forte, vous débarrassant rapidement des deux indésirables. Tu finis par émerger des limbes où ton esprit s’était enfui. Ce qui t’a semblé une éternité n’avait duré en réalité que deux, trois clignements d’yeux. Finissant par rapidement te ressaisir. Absence de toute rationalité. La voix de Luigi qui ne t’atteint pas. Impassible face à ce visage inquiet qui te fait face. Emportée par cette ivresse qui te secoue à nouveau. Ton corps qui prend en exemple ceux qui se déchaînent sur la piste de danse. T’es ailleurs, en perte de contact avec la réalité présente. Ne ressentant même plus l’inflammation qui te parcoure dans le bas du dos. L’impact ayant comme déconnecté tes neurones. Donnant l’impression que t’avais disjoncté. Sa main qui vient se poser sur ton épaule dénudée, ses doigts sur ta peau et tu tressaillis. Contact qui te fait cligner des yeux, reprenant peu à peu tes esprits. Connexions dans ton cerveau qui semblant à nouveau en état de marche. « Touuuuut va bien Luigi, vraiment ! Je n’ai pas mal ! Y’a plus de danger maintenant, tu peux partir et retrouver ta meuf, t’en fais pas pour moi » t’avais rétorqué, les épaules qui se haussent, un ton qui se voulait rassurant. Sa pitié, t’en voulais pas. Pour toi, c’était la seule explication plausible. La seule raison logique qui pouvait expliquer le fait qu’il soit venu à ta rescousse ce soir. Tu lui faisais de la peine. Voulant probablement se dédouaner de toute responsabilité te concernant. Et tu comptais bien le faire à sa place. « Luigiii, je peux prendre soin de moi, c’est bon. Toi vas-y. » Dialogue de sourds. Au sens littéral comme au sens figuré. Tous d’eux campaient sur ses positions. Mais tu ne flancherais pas. Pas cette fois-ci. Sa main qui attrape la tienne, t’attirant de force contre toi. Un rapprochement qui t’aurait fait défaillir dans un autre contexte. Mais pas là. Essayant de le repousser du mieux que tu pouvais. Pourquoi ne pouvait-il pas comprendre ? Tu voulais vraiment qu’il s’en aille. Sérieux ? Ça t’as pas servi de leçon ? Ton regard qui le fusille net. Bien évidemment que ça t'a servi de leçon. Ta présence n’était que néfaste. Toxique pour un coeur pur comme le sien. Tu ne pouvais supporter de le souiller davantage. De le faire souffrir sans cesse. Souffrance mutuelle, réciproque, dont t’allais être la première à y mettre un terme. Responsable de cette tristesse, de cette peine que tu ne cessais de lui infliger. Il était temps que cela cesse. Prête à encourir le risque que son affection se transforme en répulsion, en aversion. Tu serais exécrable. Insupportable. Faire taire cette douleur que tu entretenais dans son coeur, dans sa vie. Ta décision était prise. Mais c’était évidemment sans compter sur l’opiniâtreté de Luigi. Luigi, décidément lassé par ton comportement, qui se baisse pour t’attraper par derrière. Te jetant, sac à patate, sur son dos. T’hallucines. Qu’était-il en train de faire ? Tes yeux s’agrandissent, ne réalisant qu’une fois sortis du bar ce qu’il venait de faire. « Luigi ?! Luigi pourquoi je vole ? Luigi c’est pas drôle là ! Repose-moi !! » Tu te débats, battant frénétiquement des jambes. Tes poings qui viennent frapper son dos, sans une once de force. Le décor qui tangue, incapacité à distinguer ce qui vous entourait. Impossible de savoir où il allait. Et par Merlin qu’est-ce qu’il pouvait marcher vite, Luigi. « Tu ne perds vraiment rien pour attendre ! Tu… Ah mais va moins vite là…. Luigi…. Stop…. Arrête-toi je vais gerber » Les menaces s’enchainent. Espérant qu'il finirait par craquer sous cette pression infernale que tu lui infligeais. Mais ne rien ne semblait l’arrêter. Il était devenu sourd à la moindre de tes revendications. T’avais pas dit ton dernier mot. T’allais attendre qu’il te pose sagement pour lui fausser compagnie. Parfaite stratégie. Mais à mesure que vous vous éloignez de tout âme et que vous vous rapprochiez de sa cabane, ta détermination faiblissait. Le souffle qui finit par te manquer, à force de t’agiter dans tous les sens. Et sans t’en rendre compte, t’avais fini par arrêter de lutter. Fatigue qui avait eu raison de toi. Exténuée de te battre constamment contre lui. Lessivée de te battre contre ses sentiments qui te submergent à chaque fois qu’il est présent. Tu voulais juste que ça s’arrête. Luigi finit quelques minutes plus tard par mettre un terme à cette marche improvisée. Tes pieds finirent par retrouver la sensation du sol, te ramenant brutalement à la réalité. Le regard craintif, perdu. Tournant rapidement la tête de la gauche vers la droite. Puis de la droite vers la gauche. Tentant vainement de comprendre où il avait bien pu t’emmener. « Luigi où est-ce que tu … » t’as pas le temps de finir ta phrase qu’il vient nouveau attraper ta main, te forçant à le suivre jusqu’à son foyer. T’obligeant à rentrer à l’intérieur. Le crépitement des flammes de la cheminée qui te fait tressauter. Les images familières qui se forment enfin dans ton esprit. Comprenant finalement la finalité de votre destination. « Tu m'as amené ici... chez toi... Elle est où ? » Tu demandes, le pas rapide, fouillant la moindre pièce. Le moindre recoin. À sa recherche. Celle qui t’avait remplacé. Celle qui venait de te contraindre à cette solitude tant redoutée. « Elle est passée où ? » T’ajoutes, une détresse brutale dans ta voix. Et à cet instant précis que tu compris. Tu ne pourras jamais accepter cette situation. Parce que clairement, t’imaginer une vie sans Luigi pour la partager avec toi, c’était inenvisageable.
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@Luigi Caravatti & Elsje de Booij
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Sam 14 Nov 2020 - 11:02
Puisque argumenter ne servait à rien, tu as décidé de passer aux choses sérieuses. L’embarquer sur ton épaules comme une poupée de chiffon, sans lui demander son avis. De toute façon tu savais qu’elle dirait non. Quoi que tu dises, elle va toujours à l’encontre. Même si c’est pour son bien à elle. Parce que l’abandonner là dans le bar alors qu’elle tient à peine debout ça ne serait pas lui rendre service. Elle est têtue, peut être même vexée et c’est pour ça qu’elle te donne autant de fil à retordre… Mais pourtant c’est elle qui t’as demandé de venir. Si vraiment elle n’avait pas voulu te voir, si vraiment elle pouvait s’en sortir toute seule, elle n’aurait jamais fait ça. Elle pouvait appeler Peter, Maximilien, n’importe qui pour venir la chercher. Parce que maintenant elle les voit plus souvent eux, que toi. Toi elle t’as relégué sur le banc de touche depuis un moment maintenant. Ce n’est pas comme si tu ne l’avais pas vu venir. Espérait-elle vraiment qu’en t'embrassant alors qu’elle est encore avec Peter tu envisagerais de poursuivre ? Elle ne pensait peut-être pas à ça, mais toi tu ne peux pas te sortir ce fait de la tête. Et toutes ces choses qu’elle t’a dites… Toi tu campes sur tes positions, ces histoires de couples libres ne sont que de la poudre aux yeux, se voiler la face pour ne pas être seule. Tu n’arrives pas à envisager qu’elle puisse vouloir la même chose de vous deux. Tu le refuses de but en blanc, c’est trop blessant d’être mis sur un pied d’égalité avec ce type. Tu pensais qu’à ses yeux tu valais plus que ça. Que toutes ses années d’amitié, aussi proches que vous pouvez l’être… Que ça valait plus que ça. Toi du moins tu le crois, et tu appliques à la lettre ce principe. Jamais tu n’as traiter Elsie comme une fille de passage, tu as même repoussé l’idée de passer tes envies charnelles sur elle, pour préserver ce que vous avez. A croire que tu es le seul à faire en sorte que tout ça tienne encore debout. Elsie s’acharne à te faire monter dans des montagnes russes à chaque fois que vous vous voyez. Tu ne sais pas ce qu’elle a dans la tête.
Elle n'arrête pas de parler d’une fille qui serait apparemment ta “copine”. Et là tu te demandes bien si elle parle d’Inès. Comment pourrait-elle savoir ? A aucun moment vous ne vous êtes affichés en dehors de chez toi. Vous ne vous croisez même jamais en dehors de la cabane. Comment… ? Quelqu’un d'autre ? Encore à farfouiller dans ce que dit le chineur peut être. Tu n’as même pas voulu lire le dernier. Si elle croit ce qu’il y a dans ce torchon. Que peux tu y faire ? Si c’est plus facile de lire la vérité dans un ramassis de mensonges, que de venir te la demander en face. C’est plus facile de t’en vouloir. Tu pourrais presque le comprendre. Elle cherche une excuse, pourquoi tu l’as repoussée ? C’est sans doute plus simple de se dire que c’est pour quelqu’un d’autre, qu’à cause d’elle. Ce n’est même pas à cause d’elle directement quand on y réfléchit bien.
Elle tambourine sur ton dos, fait tout pour que tu la poses par terre, mais tu restes de marbre et tu te contentes d’avancer dans la nuit. Tu ne t’arrêteras que quand vous serez arrivés. Tu ne penses plus en chemin. Ton corps lutte contre le froid de la nuit de ce mois de novembre. Elle même doit être gelée mais elle ne sent sans doute rien à cause de l’alcool. Quand tu respires un nuage vient se former. Quelque part tu voudrais que ça provienne d’une clope, ça pourrait peut être calmer tes nerfs de fumer un peu. Tu es encore sous le coup de l’adrénaline, des coups portés. Ta main te lance, à moitié engourdie par le froid.
Les contours de la carrière sont visibles. Elsie a arrêté de lutter contre toi, elle repose à moitié groggy. Tu sais qu’elle respire toujours et c’est tout ce qui t’importe. Tu n’es pas encore tout à fait rassuré quand au coup qu’elle a reçu. Elle même ne semblant pas assez lucide pour dire si elle a mal ou non. Une fois sur la terrasse de la maison, tu la laisses enfin reposer doucement au sol. Tu veux être sûr qu’elle tient sur ses deux pieds avant d’ouvrir la porte à l’aide de ta baguette. Prêt du feu il y a Serge qui vous attend, il n’a pas bougé depuis que tu es parti. Mais tu n’arrives pas à en sourire. La chaleur de la maison vous happe, tu retires ton manteau, et découvre le sang sur ton tee shirt, tu laisses échapper un soupir. C’est vrai que tu t’es essuyé là. Tu regardes ton poing ignorant pendant un temps la furie. Tu ne lèves un regard d’incompréhension vers elle que quand elle te demande “Elle est où”. Comme une folle furieuse, elle cherche. On dirait un petit cochon qui sent que quelque part il y a une truffe sans arriver à mettre la main dessus. Toi qui avait peur qu’elle ait mal quelque part… Elle semble plutôt en très bonne forme comme si ce bain de froid nocturne l’avait requinquée. Tu pourrais bien demander “qui”. Mais pas besoin. « Il n’y a personne d’autre. Tu vois bien. » Franchement il n’y a pas de recoin dans la cabane ou dissimuler un être humain, à moins qu’il ne soit découpé en petit morceau. « Tu veux bien t’asseoir ? » Pas facile de capter son attention pendant longtemps. Tu récupères un verre d’eau immense, et tu comptes bien qu’elle le boive jusqu’à la dernière goutte, il n’y a que ça qui pourra faire en sorte que le lendemain ne soit pas la pire des gueules de bois. « Tu peux arrêter de chercher oui ? Y’a personne ! » Tu perds légèrement patience, et puisque le verre elle ne le prend pas, tu le poses sur la table. Tu t’approches d’elle, bloque ses mouvements en posant tes deux mains calleuses sur ses bras. « Qu’est ce que tu crois au juste ? » Tu sais qu’elle peut lire sur tes lèvres. Faut il encore qu’elle accepte de te regarder. « Tu penses vraiment que y’a quelqu’un qui m’attend quand je rentre le soir ? » Ton ton monte, mais ça elle ne peut pas l’entendre, elle ne peut que déchiffrer l’expression sur ton visage. « Y’a personne. Je suis seul ok ? Aussi seul que tu m’as toujours connu quand t’étais pas là. Alors arrête. Bois ton verre. » Tu la lâches. Tu pinces l’arrête de ton nez avant de passer ta main dans les cheveux, et grimacer. Tu vas passer ta main sous l’eau. « Soirée de merde. » “Y’a personne”, aveux qui vaut autant pour ici, que pour ta vie en général. Tu as envie de la secouer, autant que de la coucher, pour être sûr qu’elle ne fasse rien de plus de stupide ce soir. Tu lui tournes le dos, ne voulant pas la regarder. Tu ne peux pas la mettre dehors. Tu voudrais arriver à calmer tes nerfs pour ne pas les passer sur elle, vu son état, ça ne servirait à rien de toute façon. Tu bouges tes doigts alors que l’eau froide apaise pendant un court instant. Emballant finalement ta main dans un torchon propre, tu te laisses tomber sur le canapé, tes yeux perdus dans les flammes et les reflets brillants de Serge.
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Mar 17 Nov 2020 - 1:15
Sometimes it's enough just to provoke fate.
La paranoïa semblait t’avoir possédée tandis que tu t’évertuais à découvrir où elle pouvait se cacher. Passant au crible le moindre recoin, la moindre pièce. Persuadée qu’elle l’avait attendu dans son lit pendant qu’il s’était empressé de te rejoindre. Pire scénario. Moment que tu redoutais. Prenant soudainement peur. Révulsée par cette simple pensée. Écoeurée par cette image qui se forme dans ta tête. Leurs corps pressés l’un contre l’autre. Ses doigts qui parcourent son corps, le désir qui transparaissait à travers le moindre geste. Ton coeur qui se soulève, qui crie au désespoir, qui se déchire. Les nerfs qui te lâchent. Ne contrôlant plus rien. Déchainée, tu n’arrivais même plus à te calmer. Les traits déformés. La mâchoire qui se serre. Déboussolée, tu semblais en proie à une crise hystérique. Ton crâne qui ne tarderait pas à exploser face à cette noirceur soudaine. N’arrivant pas à la trouver. T’avais beau chercher partout. Elle demeurait introuvable. Utilisait-elle un sort pour se dissimuler ? T’étais prête à lancer un Hominum revelio, sort qui te permettrait de la détecter mais Luigi fut plus rapide que toi. Venant précipitamment saisir tes bras, t’obligeant ainsi à lui faire face. À lire sur ses lèvres. Il est vrai que jusque là tu n’avais pas cherché à le regarder, fuyant son regard accusateur. Persuadée qu’il allait te juger, te faire des remontrances. Pour ne pas changer. Mais ses mots furent différents, pas du tout ce à quoi tu t’attendais. Qu’est-ce que tu crois au juste ? Tu penses vraiment que y’a quelqu’un qui m’attend quand je rentre le soir ? Y’a personne. Je suis seul ok ? Aussi seul que tu m’as toujours connu quand t’étais pas là. Alors arrête. Bois ton verre. Mots tranchants, sanglants à ton encontre. Claque invisible et mentale en plein visage. Heurtée par cette violence verbale qu’il emploie contre toi. Sa peau contre la tienne, effet immédiat. Contact apaisant, analgésique. Ton rythme cardiaque qui se calme subitement. Reprenant peu à peu le contrôle de tes émotions. Quand t’étais pas là. Prenant enfin conscience de la portée tragique de son discours. Il était seul. Il s’est senti seul. Pendant tout ce temps. Et tu n’avais rien arrangé. Tu n’avais fait qu’empirer les choses. Paroles en contradiction avec ce que toi tu avais vu. Persuadée de l’avoir vue quitter sa cabane, presque dénudée. Mais désormais tu n’arrivais plus à être furieuse. Plus maintenant. Colère qui disparait instantanément. Culpabilité qui refait surface, ton regard ébahi posé sur lui. Ne le quittant pas un seul instant. Suivant le moindre de ses gestes. Lui qui te tourne le dos. Délibérément. Tableau poignant, qui te déchire. Ton visage qui se décompose, gravité de tes actes qui te frappent de plein fouet. Qu’avais-tu fait Elsie ? Tu n’étais donc bonne qu’à ça ? Blesser et faire souffrir l’homme qui nourrissait ton coeur de cet amour que tu espérais tant. Détruire les gens que t’aimes, telle était ta destinée. La gorge qui se noue, le visage qui se baisse, honteuse. Liquide démoniaque circulant dans tes veines qui te fait ressentir au centuple la moindre émotion. Et t’en payais les conséquences. Ton regard peiné et affligé qui se pose sur ce fameux verre d’eau. Prenant une grande inspiration avant de t’en saisir et d’en boire la moindre gorgée. Tu pouvais au moins faire ça. Respecter sa requête. Et t’attendais, les ongles crispées contre le verre son courroux. Persuadée qu’il allait te demander de partir. Persuadée qu’il ne voudrait plus te voir. Et s’il te demandait de sortir de sa vie, tu l’aurais fait. Sur le champ. Parce que c’était ce qu’il y avait de mieux pour lui. Au moins, sans toi dans sa vie, il ne subirait plus cette souffrance constante que tu lui affligeais. Il serait libéré de tes faiblesses, de tes fautes, de tes erreurs, de ta noirceur. Libéré de ton emprise sur lui. Il était temps que tu le laisses respirer.
À ta grande surprise, il ne te congédia pas. Préférant simplement se laisser aller contre son canapé. Tu demeurais interdite. Figée. Repliée dans un silence malhabile, ton regard furetant à gauche et à droite, désirant camoufler cette gêne qui venait de s’instaurer. Incertaine de ce que tu étais autorisée à faire. Paralysée par ses propos qui tournaient en boucle dans ta tête. Tracassée par ses aveux, te faisant indirectement comprendre que cette fameuse inconnue ne faisait pas partie de sa vie. Tout du moins, pas encore. Après cette soirée, tu ne serais pas étonnée qu’il finisse par se réfugier dans ses bras. Vers une vie beaucoup plus saine, moins problématique. Regard mélancolique qui scrute sa main ensanglantée, enveloppée nonchalamment d’un torchon. Ta poitrine qui se soulève, consternée. Tu poses ton verre avant de t’avancer vers lui. Réduisant cette distance cruelle et déchirante qui vous séparait, en quelques secondes. Venant te poser à ses côtés. Tes mains viennent délicatement saisir cette main blessée par ta faute. Chiffonnée par cette simple pensée. Ton âme qui souille la sienne, qui l’empêche de briller. Ton âme qui emprisonne la sienne dans ce cercle vicieux. Le tourmentant à chaque instant. Ta tête se baisse, soulevant sa main, l’amenant jusqu’à tes lippes. Y déposant un baiser d’une tendresse infinie. « C’est un bisou magique… c’est moins puissant qu’un sort mais…. Mais promis je te soigne demain… Enfin…. » si tu acceptes de me voir encore demain tu songes, ne préférant pas finir ta phrase. D’un geste lent tu finis par reposer sa main. Acceptant difficilement que ce simple geste pourrait t’être le dernier qu’il t’accorde. « J’ai merdé encore hein … ? » T’avoues à demi-mot, ramenant tes genoux contre ta poitrine, le visage hanté par tes erreurs accumulées. Le regard éteint, vide. « Je t’apporte rien de bon… décidément… » tu soupires, lasse, n’osant même plus le regarder. Horrifiée de ce que tu pourrais y trouver. De la répugnance, du dégoût, de l’ignorance. Ne pouvant le supporter. Quand bien même, tu le méritais. « Luigi… je…merci… tu sais… pour tout à l’heure… » t’ajoutes, la voix triste, voilée. Mots qui te restent en travers de la gorge, n’acceptant pas cette réalité. N’acceptant pas de l’avoir perdu. Tu finis par relever la tête, demi-sourire qui vient fendre tes lèvres, te remémorant ce moment héroïque quelques instants plus tôt. « Je ne savais pas que t’avais une super-force, t’étais ultra badass tout à l’heure... tu ne cesseras jamais de m'impressionner... » tu t’extasies, fière de cet homme qui désormais ne t’appartenait plus. Le teint pâle, prête à accepter cette fatalité. Après tout, tu ne récoltais que ce que tu méritais. Et clairement, Luigi tu ne le méritais pas.
À ta grande surprise, il ne te congédia pas. Préférant simplement se laisser aller contre son canapé. Tu demeurais interdite. Figée. Repliée dans un silence malhabile, ton regard furetant à gauche et à droite, désirant camoufler cette gêne qui venait de s’instaurer. Incertaine de ce que tu étais autorisée à faire. Paralysée par ses propos qui tournaient en boucle dans ta tête. Tracassée par ses aveux, te faisant indirectement comprendre que cette fameuse inconnue ne faisait pas partie de sa vie. Tout du moins, pas encore. Après cette soirée, tu ne serais pas étonnée qu’il finisse par se réfugier dans ses bras. Vers une vie beaucoup plus saine, moins problématique. Regard mélancolique qui scrute sa main ensanglantée, enveloppée nonchalamment d’un torchon. Ta poitrine qui se soulève, consternée. Tu poses ton verre avant de t’avancer vers lui. Réduisant cette distance cruelle et déchirante qui vous séparait, en quelques secondes. Venant te poser à ses côtés. Tes mains viennent délicatement saisir cette main blessée par ta faute. Chiffonnée par cette simple pensée. Ton âme qui souille la sienne, qui l’empêche de briller. Ton âme qui emprisonne la sienne dans ce cercle vicieux. Le tourmentant à chaque instant. Ta tête se baisse, soulevant sa main, l’amenant jusqu’à tes lippes. Y déposant un baiser d’une tendresse infinie. « C’est un bisou magique… c’est moins puissant qu’un sort mais…. Mais promis je te soigne demain… Enfin…. » si tu acceptes de me voir encore demain tu songes, ne préférant pas finir ta phrase. D’un geste lent tu finis par reposer sa main. Acceptant difficilement que ce simple geste pourrait t’être le dernier qu’il t’accorde. « J’ai merdé encore hein … ? » T’avoues à demi-mot, ramenant tes genoux contre ta poitrine, le visage hanté par tes erreurs accumulées. Le regard éteint, vide. « Je t’apporte rien de bon… décidément… » tu soupires, lasse, n’osant même plus le regarder. Horrifiée de ce que tu pourrais y trouver. De la répugnance, du dégoût, de l’ignorance. Ne pouvant le supporter. Quand bien même, tu le méritais. « Luigi… je…merci… tu sais… pour tout à l’heure… » t’ajoutes, la voix triste, voilée. Mots qui te restent en travers de la gorge, n’acceptant pas cette réalité. N’acceptant pas de l’avoir perdu. Tu finis par relever la tête, demi-sourire qui vient fendre tes lèvres, te remémorant ce moment héroïque quelques instants plus tôt. « Je ne savais pas que t’avais une super-force, t’étais ultra badass tout à l’heure... tu ne cesseras jamais de m'impressionner... » tu t’extasies, fière de cet homme qui désormais ne t’appartenait plus. Le teint pâle, prête à accepter cette fatalité. Après tout, tu ne récoltais que ce que tu méritais. Et clairement, Luigi tu ne le méritais pas.
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Mer 18 Nov 2020 - 0:34
Enfin vous êtes chez toi. Ca ne doit pas faire une heure que tu es parti, et sans doute que le trajet de retour était plus long que le temps que tu as passé dans le pub. Mais tu as l’impression que ça fait une éternité que tu as quitté les lieux rassurants et calmes. Maintenant il n’y a plus rien de rassurant, ni de calme ici. Pour cause, tu as ramené Elsje dans ses lieux, et quand elle est dans les parages il n’y a jamais réellement de silence possible. Ce n’est pas un mal, c’est ce qu’elle fait qu’elle est vivante, pleine de vie… Cependant tu ne dirais pas non, si toute cette vie qu’elle peut avoir en elle décidait de s’en prendre à quelqu’un d’autre. Tu es toujours le premier, le seul, l’unique à recevoir ses foudres. Du moins c’est comme ça que tu le ressens. Pourquoi toi ? Pourquoi les choses n'ont-elles pas suivi leur cours ? A quel moment y a t’il eu une rupture dans l’espace temps qui vous a finalement mené au chaos. Car ça ne peut rien être d’autre que le chaos qui se déroule sous tes yeux. Les chiens des milles enfers lâchés sur toi au triple galop. Tu ne comprends toujours pas, ça serait même pire que ça ne t’étonnerait pas. Pourquoi ? Qu’as tu fait de si répréhensible qu’elle n’a de cesse de te harceler sur tes agissements quand tout ce que tu essayes de faire, c’est vivre ta vie sans elle. C’est bien elle qui a décidé de ne plus en faire partie, de revenir, de venir te narguer, de te sauver une fois de plus. Qu’est ce qu’elle cherche à prouver finalement ? Que c’est elle qui mène la danse, que tu n’as aucune prise, et que ton pauvre cerveau d’homme n’est définitivement pas apte à démêler tout ça ? Tu veux bien lui laisser tout ça pour acquis si elle pouvait te délivrer de toutes ces incompréhensions. Tu as compris que vous ne pouvez plus vous contenter d’être simplement vous. Il s'est bel et bien passé quelque chose, une brèche s’est ouverte et un océan de possibles s'est créé.
Et si elle ne t’avait pas embrassé… Et si tu ne l’avais pas repoussée. L’as tu seulement fait ? Il y a une partie de toi qui aurait prolongé ce baiser à l’infini. Qui l’aurait peut être couchée à même le sol, pour profiter de chaque centimètre de sa peau, dévorer tout son être, jamais la laisser repartir indemne. Ce n’est pas ce qu’il s’est passé. Tu as lutté contre l’instinct primaire qui souhaitait réaliser ton vœu. Depuis quand le voulais-tu si ardemment ? Tu n’avais sans doute jamais mesuré la violence de cette pulsion toujours muselée. On ne peut pas dire que ça ne te hante pas depuis, que les traits de la blonde ne sont jamais venu te visiter la nuit dans ton sommeil, ou se calquer sur les traits d’une brune venue briser pour quelques heures ta retraite monacale. Non, on ne peut pas dire ça. Ce serait faux. Mais Elsie n'est jamais revenue avant ce soir. Alors ça a conforté ton idée de n’être qu’une passade passager, tu t’es dit que tu avais bien fait de ne pas céder à l’instinct, de réfléchir plus comme un Homme que comme une bête pour une fois. Si tu avais fais ce que ton corps, et son corps, attendaient de toi, tu n’aurais été qu’une croix de plus sur un tableau. Tu ne peux pas supporter cette idée, c’est trop violent, trop décevant… Et tu refuses la comparaison avec Peter. Etre sur un pied d’égalité avec lui semble impossible, tu la partages -partageais- déjà trop avec lui.
Alors non, il n’y a personne. Tu es seul, et le dire à haute voix est d’autant plus pathétique, tu es en colère contre elle qu’elle t’ait obligé à le dire. Ne pouvait-elle pas le deviner… ? Elle te connaît donc mal, alors que tu pensais que c’était l’inverse, qu’elle te connaissais mieux que personne. Baliverne.
Tu pourrais difficilement passer un moment plus désagréable, main ensanglantée mise à part. La douleur physique tu sais gérer depuis des années, tu t’es suffisamment battu pour ça. La tête en arrière tu regardes le plafond sans rien rajouter. Tu n’as plus rien à dire. Tu ne saurais même pas dire si tu veux qu’elle parte. Tu la laisserais aller nulle part dans la nuit noire, elle risquerait encore de se mettre en danger, et quoi que tu ressentes, tu ne pourrais pas te faire à cette idée de l’avoir envoyé dans la gueule du loup. Tu pourrais aller prendre une douche froide, barricader les portes pour éviter toute sortie, et la laisser là avec le canapé. C’est une idée.
Les pas résonnent, finalement elle vient s’asseoir à tes côtés. La distance entre vous est non raisonnable. Tu grognes comme un animal acculé, mais ça ne fait aucune différence. Ta main glisse dans les siennes, tu n’opposes pas de résistance, mais tu continues à scruter le plafond en bois. Ses lèvres se posent sur la peau, tu fermes les yeux, retiens un soupir. Ses mots coulent sur toi mais ne te soulagent pas. Pourtant son ton a radicalement changé. Elle n’a plus l’air d’une furie presque à tout briser sur son passage. C’est sa voix qui se brise contre toi maintenant. A nouveau tu te sens chanceler, elle a ce pouvoir là sur toi, t’elle une sirène avec son chant hypnotique rendant fous les hommes qui l’entendent. Tu ne veux pas la regarder, pas même lui répondre. Tu la laisses divaguer. Les notes tristes, ses larmes, tu les sens arriver. On dirait presque que l’alcool a été évacué de son corps, mais tu sais que ce n’est pas le cas. Est il raisonnable seulement d’avoir la moindre conversation maintenant ? Chat échaudé craint l’eau froide.
Tu n’es pas capable de sourire, tu ne peux pas. Tu ne peux pas rentrer dans son jeu, faire comme si de rien n’était. La part Italienne Charmeuse de toi s’efface à mesure que les secondes passent. Tu as besoin d’être terre à terre pour échapper au bonheur impossible d’un doux rêve. « Pourquoi Elsie ? Pourquoi tu me fais ça ? Qu’est ce que je t’ai fait, dis le moi, je comprends rien. » Tu as redressé ta tête pour qu’elle puisse lire sur tes lèvres, ta main toujours emprisonné dans les siennes te rendant incapable de signer correctement. « Tu me hurles dessus, tu m’embrasses, tu me fais des crises de jalousie qui n’ont même pas lieu d’être, tu m’évites, tu cries encore, tu reviens toujours me chercher. Tu me détestes, c’est ça ? C’est parce que je suis parti ? Ou parce que je suis revenu ? Je te jure, je comprends pas ce que tu attends de moi. Dis le moi j’en peux plus de cette situation. » Tu la dévisages, comme si la réponse était inscrite la quelque part sur son visage. « Pourquoi ? Qu’est ce qui a changé ? » Tu lui as déjà posé la question. Elle ne t’avait pas répondu. Tu n’oses même pas parler de Peter, parce que tu ne veux pas qu’elle se remette à crier. Tu ne veux plus te battre. « S’il te plait dis le moi... » Où est passé le temps où elle venait gratter à ta porte pour dormir entre tes pattes ? Où est passée l’insouciance, quand a-t-elle laissé la place à ces crises à répétition ? Elle est trop proche de toi, impossible de réfléchir correctement. Il y a plus de choses que tu voudrais dire, des reproches à lui faire, ce qu’elle se permet de faire alors qu’elle, elle est hypocrite. Mais en réalité tu veux juste qu’elle te dise ce que tu peux faire pour qu’elle te revienne.
- InvitéInvité
Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Sam 21 Nov 2020 - 1:16
Sometimes it's enough just to provoke fate.
Atmosphère qui s’était refroidie. Vous enfermant dans un silence glacial qui enveloppait vos coeurs. Distance risible entre vous. T’as beau être proche de lui, ton dos à quelques centimètres du sien, t’as cette douloureuse impression qu’il s’éloigne. À cet instant, tu le sens étrangement loin de toi. Inaccessible. Dans un monde où tu ne peux l’atteindre. Où tu ne peux le rejoindre. Il s’est refermé sur lui-même. Fuyant ton regard. Il scrute le plafond, terriblement distant. Terriblement froid. Ses mains dans les tiennes, il ne relève pas. Ne daignant pas t’adresser le moindre sourire, le moindre regard. Comme si ce simple geste, destiné à apaiser les tensions, l’écoeurait. Comme si ta simple présence lui déplaisait. Indifférence envers toi qui te pétrifie. Qui t’empêche de respirer correctement. Dédain qui te fait suffoquer intérieurement, ne pouvant davantage l’endurer. Depuis quand avait-il établi une telle barrière entre vos deux êtres ? Depuis combien de temps t’avait-il échappé ? T’étais en train de le perdre. Ou peut-être l’avais-tu déjà perdu ? Simple pensée qui soulève ton estomac, qui compresse amèrement ta poitrine. Tu romps le contact, redonnant la liberté à ses mains qui ne désiraient pas te toucher. Tu faisais face à un mur impitoyable. Convaincu que tu étais en tort. Persuadé que tu n’en étais que la seule responsable. Et peut-être avait-il raison au fond ? Qu’est-ce que tu lui apportais au final à Luigi ? Une existence qui noircissait son coeur, qui l’opprimait de l’intérieur. Une présence qui l’empêchait de respirer, qui l’empêchait de vivre sa vie ou encore de partager les draps de celles qu’il désirait. Soupir qui s’échappe de tes lippes, renfermant ton emprise sur tes genoux. Forcée de relever la tête pour communiquer avec lui. Une contrainte supplémentaire que tu lui infligeais. Ne t’ayant jamais posé la question avant. Étais-tu réellement un fardeau pour lui ? Ne faisais-tu que lui gâcher la vie ? N’était-il pas mieux que tu sortes de sa vie, définitivement ? Les questions s’entassaient dans ton cerveau, frustrée de ne pas en connaître les réponses. Pourquoi tu me fais ça ? Qu’est-ce que je t’ai fait . Il subissait donc. Accusant le coup à chaque fois. Tes sautes d’humeur, ton incapacité à gérer ces émotions qui te submergent à chaque fois que t’es contrôlée par la peur de le perdre. Cette peur irrationnelle qu’il t’abandonne, qu’il te délaisse pour une autre. Un moment déjà que tu ressentais ça, mais t’en avais pris conscience que très récemment. Tu ne le supportais plus. Le simple fait qu’il soit loin de toi. Loin de ton coeur. Et près de celui d’une autre. La douleur de le savoir avec elle était insoutenable. Invivable. Et pourtant, visiblement, c’était bien ce que tu étais devenue à ses yeux, invivable…. Luigi souffrait d’être près de toi. De t’avoir dans sa vie. Et il te le faisait enfin comprendre. « Rien… c’est pas de ta faute… c’est la mienne » tu protestes, la voix basse. Presque inaudible. Comme si au final tes paroles t’étaient davantage destinées. Prenant enfin conscience des conséquences de tes actes. Luigi était en train de se détacher de toi, et tu ne pouvais rien faire pour l’en empêcher. Juste lui faire comprendre qu’il avait fait le bon choix. Tu ne quittes pas ses lèvres, pas un seul instant. Imprimant chacun de ses mots, chaque reproche. Tu me hurles dessus, tu m’embrasses, tu me fais des crises de jalousie qui n’ont même pas lieu d’être, tu m’évites, tu cries encore. C’était donc ainsi qu’il percevait la situation. C’était ainsi qu’il te percevait. Bonne à crier. Condamnée à être jalouse des autres. Condamnée à lui faire payer tous tes caprices, tous tes défauts. Culpabilité qui s’éveille, prenant possession de ton coeur. Réalisant cette laideur qui sommeillait en toi. Sombre tableau qui dépeignait de toi. Et tu le laissais faire. Qu’avais-tu à lui répondre après tout ? Tu me détestes, c’est ça ?. Les yeux qui s’agrandissent, stupéfaite. Le détester ? Mais non. Jamais. Comment pouvait-il penser à de telles inepties ? Quand bien même t’en aurais envie, t’en étais incapable. Ce n’était absolument pas de la haine que tu ressentais pour lui. C’était bien tout le contraire. Plus fort. Plus puissant. Et à l’opposé de l’animosité. C’est parce que je suis parti ?. Les questions s’enchainent et tu demeures muette. Ne désirant pas l’interrompre dans son monologue. T’avais pas complètement digéré son départ, oui tu l’admettais. Il t’avait fait enduré ce que tu avais tant redouté. L’abandon. Te laissant derrière. Sans un mot. Sans un regard. Rien. Comme si tu ne comptais pas. Comme si tu n’avais jamais compté. Les cauchemars étaient devenus ton quotidien, l’alcool ton exutoire. Les larmes pour seule compagnie. Oui tu lui en avais voulu. Mais vous en aviez discuté, y’a un moment déjà. Tu ne pourras jamais l’oublier, mais t’avais fini par lui pardonner. Parce qu’au final, le perdre définitivement était bien plus pesant que cette rancune à son encontre. Luigi appuyait là où ça faisait mal. Rouvrant certaines plaies, certaines blessures du passé. Une remontrance après l’autre. T’enfonçant un peu plus, t’accablant sans s’arrêter. Faut croire qu’il gardait tout pour lui. Dissimulant la vérité. Dissimulant ses véritables pensées. Et t’aurais pu être tentée d’aller les chercher. De pénétrer à l’intérieur de sa tête de force. Mais t’en avais plus envie. Plus la force. Désirant juste y mettre un terme. Te jeter dans les profondeurs du lac pour ne plus jamais avoir à vivre avec cette mélancolie. Qu’est-ce qui a changé ? Là voilà la véritable question. Ce n’était pas la première fois qu’il te la posait. T’avais réussi à l’éluder la dernière fois. Cette fois-ci, tu ne pourrais pas y échapper. Forcée de faire face à ta propre vérité. Forcée de faire face à ses nouveaux sentiments qui t’assaillaient. Forcée de les enfermer à double tour, et d’attendre qu’ils s’effacent d’eux-mêmes. Puisque Luigi n’y répondrait pas. Il n’en avait jamais été question. T’avais juste cru à tord qu’ils étaient réciproques. Et t’as mis du temps à te rendre compte que ce chemin que t’avais décidé d’entreprendre à ses côtés n’était pas celui qu’il comptait prendre. Colère qui fond dans tes yeux, cédant la place à une tristesse démesurée. Lentement, tes lèvres se fendent d’un sourire bouleversant qui ravie la tendresse de ton visage. Te tournant complètement vers lui, tes mains qui viennent encadrer son visage. Désirant mettre un terme à son chagrin une bonne fois pour toute. Scellant tes lèvres sur les siennes, dans un silence chargé d’émotions. Baiser qui se voulait le plus doux possible. Tendresse qui se mêlait au bonheur intense de retrouver le goût de ses lippes sur les tiennes. La texture de sa peau qui hantait chaque fibre de ton corps, respirant encore les effluves de son parfum. T’étais en train d’y laisser ton coeur. Tout ce que tu pouvais ressentir pour lui, tu le lui faisais savoir. Le prolongeant le plus longtemps possible. Aussi longtemps qu’il le fallait pour qu’il comprenne. Puis, lorsque tu finis par être en manque de souffle, tu y mis brutalement fin. Le palpitant qui cognait péniblement contre ta poitrine. Contemplant son visage marqué par ce calvaire qui durait depuis trop longtemps. Tes doigts qui retrouvent leur chemin vers sa joue, pour y venir la caresser. Regard vide qui se perd en lui. Ne faisant désormais plus qu’un avec la solennité. « Ça Luigi. C’est ça qui a changé. Et je ne sais pas depuis combien de temps exactement. Mais c’est la deuxième fois que je ressens ça, à l’instant » tu commences, attrapant délicatement sa main pour venir la poser contre ta poitrine. À l’endroit même où il battait. Battait pour lui. « La première fois c’était quand je t’ai embrassé. Et tu vois Luigi, quand je t’embrasse, ça n’a rien à voir avec Peter. C’est tellement… puissant… Différent. Et ici Luigi, bah ça fait mal… tellement mal quand t’es loin de moi. Et encore plus quand t’es avec une autre. Et quand t’es enfin près de moi, tu ne sais pas ce que ça me fait… j’ai jamais ressenti ça avant… et ça me fait peur…. » t’ajoutes, la voix posée, d’un calme herculéen. Pas certaine qu'il comprenne tout ce que tu lui disais. Difficulté à rester concentrée. À utiliser les bons mots. « Je croyais que c’était réciproque, quand tu m’as rendu ce baiser…. J’ai pas su lire entre les lignes. Ce que je désirais à ce moment là, toi tu l’as désiré avec une autre. J’arrivais pas à l’admettre… » D’une extrême lenteur, tu finis par faire retomber ta main le long de ton corps. Reculant, prenant tes distances pour te mettre debout. Rétablissant cette distance qu’il chérissait tant. « C’est ça qui a changé Luigi. Je ne voulais plus être ton amie. Je voulais être tellement plus que ça… » tu finis par lui révéler, subitement exténuée par toutes ces disputes. Les traits fatigués, peine et chagrin ancrés sur ton visage. Demi-sourire qui étire timidement tes lèvres, convaincue de prendre la bonne décision. « Je ne sais pas combien de temps il me faudra pour faire taire ce que je ressens pour toi, mais j’y arriverais. Et tu retrouveras ta meilleure amie, c’est promis… » tu lui promets, plongeant un regard déterminé dans le sien. Il suffisait juste de les étouffer. De les supprimer. Une bonne fois pour toute. Après tout, ils étaient la cause de tous vos tracas. Tes sentiments pour lui s’étaient révélés être fatales pour votre relation. Nocifs et désastreux. Tu prends une grande inspiration, les larmes qui montent sans crier gare. L’estomac complètement retourné. Prise d’un haut-le-coeur. Nausées qui te prennent de court. « Je …. Je ferais mieux d’y aller je pense…. » tu murmures, sans un regard dans sa direction. C’était beaucoup trop douloureux. De le laisser partir. De le laisser te quitter. Se défaire complètement de ton emprise, une bonne fois pour toute. Les pas qui tentent d’être rapide, désirant t’éloigner de cet être qui martèle ton coeur déchiré. Et tes larmes qui coulent, incapable de les retenir plus longtemps.
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@Luigi Caravatti & Elsje de Booij
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Sam 21 Nov 2020 - 17:02
Tu comprends rien, surtout quand il s’agit d’Elsie. Du moins c’est l’impression que tu as. Depuis quelques mois maintenant tu es juste perdu quand il s’agit d’elle. Tu voudrais qu’elle te dise ce qu’il y a, qu’elle t’explique ce qui a changé pour que vous en arriviez là. Avant que tu partes, et même après, courant de l’année dernière votre relation était ce qu’elle a toujours été. Toi ça t’allait bien. Elle était là pour toi, pas comme maintenant. Bien sûr revenir et la savoir en couple avec Peter ça n’avait pas été facile. Mais tu t’étais dit qu’il fallait accepter, tu étais parti pendant 3 ans. Il n’y avait aucune raison qu’elle ait attendu après toi, attendu pourquoi d’ailleurs ? Il n’y avait aucune promesse, aucune projection d’évolution de votre relation. Tu ne supportes jusque là que très peu qu’elle t’ait embrassé alors qu’elle est encore avec Peter. Tu refuses en bloc d’être mis sur un pied d’égalité avec lui. Tu refuses de te dire que votre relation pourrait être égale à la leur. Tu ne veux pas y croire, parce que pour toi ce que vous avez est unique. C’est sans doute pour ça que tu lui en veux autant. Ca et le fait de ne pas avoir la morale que tu penses toi être juste. Ne pas se donner à plusieurs en même temps, ne pas dépendre autant de ce que les autres peuvent te donner, juste par peur de se retrouver seul. Tu n’es pas tout blanc de ce côté là toi non plus. La solitude si longue tu ne l'apprécie pas, parfois pendant quelques heures tu trouves quelqu’un pour la briser, te faire voir d’autres couleurs que le gris uniforme d’une vie seul.
Cette situation, elle vous pèse tous les deux. Tu t’en rends compte qu’elle est mal, que toi aussi tu as du mal à mener ta barque correctement. Tu lui demandes à nouveau. La même rengaine qui revient, en espérant une réponse, que tu puisses enfin démêler les nœuds, comprendre comment faire pour que ça aille mieux. Continuer comme ça c’est insoutenable, tu arrives au bout de ta patience. Ce sont de vraies montagnes russes qu’elle te fait vivre à chaque nouvelle apparition. Même en sachant ça, tu n’arrives pas à trouver le courage de dire stop. Tu préfères encore subir à chacune de vos rencontres plutôt que d’imaginer ne plus la voir. A quel point cela n’a pas de sens?
C’était plus facile quand tu étais loin. Tu te l’ais déjà dis plusieurs fois. Mais tu ne peux pas fuir, tu es coincé à Hungcalf, à Inverness, ici il n’y a aucun endroit où se cacher. Serais tu capable de repartir maintenant ? Là bas, tu n’avais aucune attache. La vie était simple, solitaire, mais simple. Tu devais compter sur toi-même, sachant qu’il n’y aurait personne pour ramasser les morceaux. Tu faisais plus attention à ne pas perdre cette liberté, à ne pas t’embourber dans ce piège des relations. Mais il ne faut pas que tu te leurres ce sentiment d’appartenance tu ne l’as jamais perdu au fil des années. On aurait pu t’enfermé dans n’importe quel endroit du monde, mais c’est toi qui a choisi Inverness… Sans doute en connaissance de cause. Tu savais qu’elles seraient les personnes que tu retrouverais ici. Tu savais qu’Elsie était toujours là. Tu avais envie de la voir, elle te manquait. Aujourd’hui elle te manque aussi. Tu te sentais plus proche d’elle en étant loin, car tu savais qu’elle ne t’en voulait pas. Enfin là dessus tu te trompais, mais tu ne le savais pas.
Elle ne t’a pas interrompu. Tu es arrivé à cette question fatidique. Tu la dévisages, cherchant sans doute la réponse dans son expression. Tu y lis surtout la triste qui contraste parfaitement avec la colère qui s’acharne sur toi depuis un long moment maintenant. La colère tu peux gérer, mais pas ça. Tu peux supporter sa colère, ses excès d’humeur, mais pas le visage qu’elle te montre maintenant. C’est déchirant. Vous êtes plongé dans un silence intense. Pendant un moment tu te demandes si elle va dire quelque chose, mais elle ne semble pas y tenir. Dans un geste doux, elle vient porter les mains sur ton visage. La dernière fois qu’elle a fait quelque chose du genre c’était pour te gifler. Elle s’approche, tu as compris ce qu’elle a en tête, tu l’as vu dans son regard. Tu n’as pas le cœur à la repousser. Vos lèvres se trouvent, échangent un instant hors du temps. Tu retrouves les mêmes sensations que la dernière fois, à la différence près que les effluves d’alcool sont présentes. A nouveau, la violence du désir que tu éprouves te prends aux tripes, t’empêche de réfléchir, tu veux te noyer dans son étreinte. Cette fois, en proie à un désarroi palpable, tu ne serais pas capable de t’arrêter. Elle te manque tellement. Tu glisses tes bras autour d’elle, la serre contre toi, et pourtant comme elle a commencé, elle arrête. Elle recule, mais tu ne défais pas ton étreinte, la relâche tout au plus, les mains sur sa taille. En cet instant elle pourrait quasiment faire ce qu’elle veut de toi. Une voix en toi te supplie d’arrêter de lutter. C’est une tempête qui fait rage. Les montagnes russes.
Ses doigts suivent le contour de ta joue, tu ne dis rien. Tu as déjà demandé des explications. C’est ça qui a changé. Ca quoi ? Le désir qu’elle éprouve en retour, c’est ça qui créer le chaos ? Méfiant, et pourtant tu bois ses paroles. Ta main posée sur sa poitrine, l’expression perdue au visage. Et tu vois Luigi, quand je t’embrasse, ça n’a rien à voir avec Peter. C’est tellement… puissant… Différent. Et ici Luigi, bah ça fait mal… tellement mal quand t’es loin de moi. Et encore plus quand t’es avec une autre. Et quand t’es enfin près de moi, tu ne sais pas ce que ça me fait… j’ai jamais ressenti ça avant… et ça me fait peur… Tu pourrais lui dire que tu partages le même sentiment. Mais tu ne dis rien. Tu enregistres ses mots, peut être que tu te les repasseras plusieurs fois en boucle pour bien les assimiler, être sûr de les avoir compris, être sûr que tu n’as pas imaginé, et que non, elle ne t’a pas simplement dit ce que tu voulais entendre. Parce que tout ce que tu demandais en réalité, c’était la confirmation que non, tu n’es pas juste une passade. Je croyais que c’était réciproque, quand tu m’as rendu ce baiser… J’ai pas su lire entre les lignes. Ce que je désirais à ce moment-là, toi tu l’as désiré avec une autre. J’arrivais pas à l’admettre… C’est sans doute toi qui n’a pas été apte à lire entre les lignes. La peur, l’égo aussi sûrement, t’ont susurré à l’oreille. Bien sûr elle se trompe, prêtant à d’autre ce rôle pour toi. Elle ne sait pas à quel point elle a tort, c’est à toi de rétablir la vérité. Mais elle n’en a pas encore fini. Elle se lève et déjà tu regrettes de ne plus l’avoir contre toi. C’est ça qui a changé Luigi. Je ne voulais plus être ton amie. Je voulais être tellement plus que ça… Pourquoi utilise t-elle le passé ? Ton cœur rate un battement. Est ce que c’est trop tard ? Son sourire triste ne quitte pas ses lèvres. Toi tu restes muet, te redressant sans but encore. Je ne sais pas combien de temps il me faudra pour faire taire ce que je ressens pour toi, mais j’y arriverai. Et tu retrouveras ta meilleure amie, c’est promis… Avant qu’elle ne détourne le regard, tu vois les larmes poindre dans ses yeux. Déjà elle se détourne de toi. Je …. Je ferais mieux d’y aller je pense…. A peine s’est elle détourné que tu sautes sur tes pieds. C’est comme si jusque là tu étais complètement pétrifié, et que maintenant que son regard ne t’envoute plus, tu as enfin retrouvé l’usage de ton cerveau et de ton corps.
Deux pas suffisent pour que tu glisses tes bras autour de sa taille, ton torse collé à son dos. « Je t’interdis de partir. T’as pas le droit de me laisser là, t’as pas le droit de m’abandonner. Reste avec moi Elsie. » Tu glisses ton nez dans son cou, respirant son odeur, insufflant ta chaleur dans son corps glacé. Tu as signé puisque que de toi, elle ne peut voir que tes mains. Les mots qui s’échappent de tes lèvres, elle ne peut que les deviner. Tu la forces à faire demi tour, te faire face dévoilant ainsi les larmes qui ont su faire leur chemin sur la peau parfaitement blanche de la jeune femme. Du pouce tu les effaces bien qu’elles soient rapidement remplacées par d'autres. « Je suis un idiot, pas vrai ? » Pas vraiment besoin de lui demander son avis, tu es sûr qu’il n’est pas loin du tiens. « Elsie, je croyais que ... » Tu croyais quoi au juste ? Tu dégages ses cheveux en arrière, et pose finalement tes mains dans son cou, l’obligeant à remonter son regard vers toi. « Je voulais pas te repousser… Et j’en voulais pas une autre. Je veux juste que tu sois à moi.» Tu te penches pour l’embrasser. Le premier que toi tu lui donnes de ton propre chef. Tu ne veux pas qu’elle parte. Elle n’est déjà pas en état d’aller seule nul part, mais l’alcool mis à part, tu ne la laisseras plus jamais partir. Un baiser papillonne ensuite sur sa joue, puis dans son cou, une seconde plus tard tu la soulèves doucement de terre pour l'amener vers la chambre doucement.
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Mer 25 Nov 2020 - 1:12
Sometimes it's enough just to provoke fate.
Dès lors que tu avais décidé de faire volte-face, tu savais au fond de toi que c’était fini. Dès lors que tu lui tournerai le dos, ton espoir d’être à ses côtés s’envolerait définitivement. Demi-sourire barrant tes lèvres, dos à lui, vidée de toute énergie. Ayant l’impression qu’un poids s’est détaché de toi. Tes sanglots ne se tarissant pas. Il avait gagné. T’étais démunie. T’avais baissé les armes. T’offrant une seconde chance. Une chance de tout mettre à plat. Où vous pourrez enfin vous dire les choses en face. Et non plus par derrière. Ayant lâché ce que t’avais sur le coeur. Résolue. Dépitée. Contrariée. Il avait réussi à te faire avouer ce que tu retenais cachée en toi depuis un long moment. T’as ce mal-être qui ne te quitte pas. Un mal-être qui t’envahit, qui te brûle. T’as envie d’hurler. De crier. Les émotions te submergent. T’étais vraiment pas préparée à ça. Surtout que maintenant qu’il se tenait derrière toi, tu te rendais compte à quel point t’avais besoin de lui. De sa présence. De son amour. De son affection. De sa tendresse. Tu le voulais lui, tout entier. Incapable de le partager avec une autre. T’avais ce besoin irréversible de le sentir tout près de toi. Tu ne pouvais désormais plus de te cacher désormais. Ni éviter cette conversation. Encore moins l’esquiver. T’aimerais pouvoir revenir en arrière. Refaire le montage, couper les séquences, raviver les teintes et réécrire les dialogues. T’aimerais effacer ces derniers jours, ces derniers semaines, ces derniers mois. Et tout recommencer. Ton monde s’écroule. Tu patauges, Elsie. Tu perds tes moyens. Tu perds ton sang-froid. Ta douleur, ton chagrin éclatent. T’arrives plus à réfléchir. Ni à penser. Tout part en vrille. T’as plus grand-chose sur quoi te rattacher désormais. Il était désormais trop tard pour revenir en arrière. Et ça t’attriste. Tu ne sais pas quoi faire pour arranger les choses. Ce sentiment de vulnérabilité, tu l’as déjà connu. Tu te sens impuissante. Désarmée. Finalement pas prête à le quitter. À disparaître de sa vie. Quand bien même cela restait la meilleure solution. Le meilleur choix qui s’offrait à toi maintenant. Ton visage demeurait impassible. Fermé. Le visage terne. Le regard éteint. Le palpitant déchiré. Broyé. Ta conscience ne supportait plus cette distance. Distance que t’avais toi-même instaurée. Pourquoi étais-ce si difficile ? Ton âme qui réclamait déjà la sienne. Ton mouvement de fuite stoppait net. Ses bras qui viennent subitement enlacer ta taille. Pressant ton corps contre le sien. Étroitement serré contre toi. Le souffle court. Tu te figes, instantanément. À quoi jouait-il ? Il était en train de rendre cette séparation encore plus difficile qu’elle ne l’était déjà. Je t’interdis de partir. T’as pas le droit de me laisser là, t’as pas le droit de m’abandonner. Reste avec moi Elsie tu lis difficilement à travers les gestes désorganisés de ses mains. Tu déglutis, ne comprenant pas ce virement de situation. Ce changement de comportement. Avais-tu bien compris ? Venait-il te demander de rester avec lui ? Son égoïsme était en train de parler pour lui-même. Souhaitant que tu restes à ses côtés, malgré le fait qu’il n’éprouvait rien de plus à ton égard. Cruelle intention. Les larmes qui se déversent plus fortement. Arrête Luigi. Ne fais pas ça. Ne joue pas avec mon coeur comme ça…. Tu le supplies intérieurement. Ton corps qui se raidit à nouveau, déroutée. Parce qu’il venait de franchir une nouvelle barrière. Son nez logé contre ton cou. Un geste presque devenu trop évident. Naturel. Par ce simple contact, tu fermes automatiquement les yeux. Pour le retrouver à nouveau. Le sentir te toucher une nouvelle fois. Luigi, il te force à te retourner. Pour lui faire face. Bouche-bée, les yeux écarquillés. Incapable de bouger un cil. Et désormais, ton coeur il se broie. Face à ce regard tragique qu’il t’offre. Toi qui pourrais passer l’éternité à contempler son visage, ses pommettes saillantes, ses lèvres charnues… Son pouce qui vient essuyer tes larmes, sentant sa chaleur familière pétiller dans tes veines. Son regard qui finit par s’intensifier. Et le tien qui ne quitte pas ses lèvres se mouvoir. Se traitant lui-même d’idiot. Les sourcils haussés, tu ne comprends pas. La situation t’échappe complètement. Pinçant désespérément tes lippes pour les empêcher de trembler. Et ces palpitations étranges qui résonnent dans tout ton corps, sans s’arrêter et qui t’empêchent de réfléchir correctement. Il vient dégager ton cou, ses mains de part et d’autre. Te forçant à plonger tes yeux ébahis dans les siens. Tu demeurais interdite. Muette. Ne sachant pas vraiment quoi dire. Ni comment réagir. Étais-ce seulement la réalité qui se dévoilait devant toi ? Ou étais-tu en train de te l’imaginer. Je voulais pas te repousser… Et j’en voulais pas une autre. Je veux juste que tu sois à moi. T’as à peine le temps d’encaisser ses révélations qu’il rapproche son visage du tien pour y venir capturer tes lèvres. Instinctivement, tu te laisses entrainer. Les émotions plus insensées les unes que les autres qui gravitent autour de ton être. Joie. Tristesse. Surprise. Tendresse. Un maelström de sentiments. Quand bien même tu étais désormais prête à chanceler, tes genoux ne risquaient plus de se dérober, ils semblaient comme verrouillés. Il voulait que tu sois à lui. Sur le moment, t’avais été beaucoup trop surprise pour que ces mots s’imprègnent durablement en toi. Mais là, ils s’imprégnaient et t’emplissaient de bonheur. Luigi venait d’avouer. Ce qu’il ressentait pour toi. Après tout ce temps. Toi qui pensais qu’il n’y avait rien de son côté. Révélation qui t’extirpe un timide sourire, discret dès lors que ses lèvres quittent les siennes pour venir se poser sur ta joue, sur ton cou. S’imprégnant de chaque parcelle de ta peau. Te soulevant au passage pour t’emmener jusqu’à sa chambre. Ton visage qui s’illumine. Pendant quelques secondes. Tu plisses les yeux. Tu te mords la lèvre. Envoûtée par le moindre de ses baisers. Penchant la tête en arrière tandis que ta tête se pose sur la douceur des draps qu’il t’offre. Tableau irréel. Onirique. Mais tu ne désirais pas t’y échapper une seule seconde. Voulant profiter de ce moment de répit qu’il venait de t’offrir. Tu lui rends son baiser sans sourciller. Tu le prolonges. Tu l’accentues. Tu ne veux pas perdre ce contact. Ce baiser, tu l’attendais. Prise dans un désir effréné. T’as du mal à t’arrêter. Tu passes ta main dans sa tignasse. Tu les tires. Désirant lui faire comprendre que ses sentiments sont réciproques. Que tu lui appartiens. Que tu es sien. Maintenant. Et après. Le marquant à jamais. Scellant votre destin par la même occasion. Ne réalisant pas encore qu’il était bel et bien en face de toi. Son coeur t’appartenant enfin. Son âme ne désirant que faire tien avec la tienne. A bout de souffle, tu y mets fin. A contrecœur. Ton corps entremêlé au sien. Tu sens le désir monté. Mais tu te retiens. Parce que t’es pas certaine de ce qu’il souhaite faire. Et surtout, tu demeures encore suspicieuse sur certains points. Moment de doute qui t’assaille. Incertitude qui s’empare de toi. Et vient ronger ton coeur privé d’amour pendant trop longtemps. « Tu me veux vraiment Luigi ? Tout ce que tu m'as dit à l'instant, je peux vraiment y croire ? Il n'y a vraiment que moi ? Personne d'autre ? » tu marmonnes, la voix cassée, comme si tu avais crié pendant des heures. C’est plus fort que toi. Ta jalousie revenant au galop. Peut-être que tu l’étouffes. Peut-être que tu es trop collante. Tu ne sais plus ce que tu es censée faire pour qu’il cesse d’aller voir d’autres femmes. Tes doigts qui dessinent délicatement un parcours sur son visage. N’omettant aucun bout de peau. Désirant tout posséder. Lui tout entier. Te penchant en avant pour aller y effleurer ses lippes. Depuis le début, t’avais juste besoin d’entendre ça. C’était tout ce dont t’avais besoin. « S'il te plait Luigi… Cette fois-ci, ne me repousse pas… Parce que moi aussi c’est toi que je veux et… il n’en a jamais été autrement…. » tu lui avoues, tes bras qui se soulèvent pour venir l’enlacer. Le serrant fortement contre ta poitrine. « Empêche-moi de m’éloigner de toi. Ne me quitte pas Luigi… Plus jamais… » tes doigts qui s’agrippent farouchement dans son dos. Te prouvant à toi-même qu’il n’était pas un rêve. Flamme qui commence à crépiter dans ton bas-ventre. Flamme de désir qui t’enroule et t’enlace. Vague éphémère dévastant tout sur son passage. Sourire qui fleurit sur tes lèvres.Corps à la dérive. T’allais flancher.
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Jeu 26 Nov 2020 - 0:13
Tu ne peux pas la laisser partir. C’est hors de question. Plus jamais, tu l’as déjà fait trop de fois… Jamais pourtant il ne t’a semblé laisser passer ta chance. Tu avais toujours une bonne excuse jusque là. Tu es parti loin, sur un autre continent. C’était nécessaire. Tu ne pouvais pas rester à Inverness, pour toi, tu pressentais qu’il y avait autre chose ailleurs. Et puis tu es revenu, et c’était trop tard. Il y avait Peter. Aucune envie de partager avec lui. Alors votre relation a tenu bon, comme elle était auparavant. C’était peut être se voiler la face que de continuer comme ça. Tu n’as jamais été un fin penseur. Tes sentiments, ils sont là, mais tu ne prends pas le temps de les analyser, les ressentir c’est déjà suffisamment pénible parfois. Ce sont deux volontés qui se sont affrontées jusque là. Passion contre raison, amitié profonde contre désir… L’alcool a fait fi de la raison d’Elsie ce soir. De la tienne aussi peut-être, ou est ce parce qu’elle a finalement dit ce que tu voulais entendre ? Elle est à toi, à personne d’autre. Jamais plus tu ne la laisseras, jamais plus tu verras cette opportunité te filer entre les doigts. Il se pourrait bien que vous soyez arrivés à la croisée des chemins, ce moment où vous êtes enfin sur la même longueur d’onde et pour de bon. Du moins tu l'espéres.
Tu l’attires contre toi, l'embrasses, commences les confessions. Petit à petit tu t’ouvres. Ces choses que tu avais retenues, pendant combien de temps ? Aucune idée. Tout s’éclaire, et la situation devient limpide. Tant que tu seras à elle, et elle à toi, tout ira, tu en as l’intime conviction.
Soulevée de terre, pour la prendre dans tes bras, tu l'amènes jusqu’à ta chambre, la posant doucement sur le lit, cette douceur qui contraste vivement avec les émotions qui vous traversent l’un comme l’autre. Tu la désires, s’en est douloureux. On ne peut pas dire que tu n’ais jamais imaginé ce moment, que tes rêves n’ont pas été hantés de telles images, de ce contact qui te manquait avant même que tu n’y goûtes réellement.
A bout de souffle, l’un comme l’autre, toi sur elle. Tu ne t’arrête de l’embrasser que parce qu’elle en fait la demande tacite, plongeant ses yeux dans les tiens. Tu me veux vraiment Luigi ? Tout ce que tu m'as dit à l'instant, je peux vraiment y croire ? Il n'y a vraiment que moi ? Personne d'autre ? C’est ce que tu lui as dit. Une promesse réelle. « Personne » Tu vois les ravages de l’alcool ingurgité dans la soirée sur son visage, son maquillage qui a noirci ses yeux à cause des larmes. Malgré tout ça, elle t’éblouit, te semblant plus radieuse maintenant que jamais auparavant. Tu n’as pas peur de le lui promettre. Tu n’as jamais été un lâche, maintenant que tu as compris ce qu’elle attendait de toi, tu le lui donneras sans condition. Parce que tu es comme ça, entier. Elle s’approche, vos souffles se mêlent. Appuyé sur tes mains, juste au-dessus d’elle, tu poses ton front contre le siens. S'il te plait Luigi… Cette fois-ci, ne me repousse pas… Parce que moi aussi c’est toi que je veux et… il n’en a jamais été autrement… Elle s’aggripe à toi. Ne s’apaisant pas encore tout à fait. Empêche-moi de m’éloigner de toi. Ne me quitte pas Luigi… Plus jamais…
Tu voudrais prendre ses lèvres, les sceller aux tiennes, ne plus la laisser s’éloigner comme elle te le demande. Laisser court à vos désirs, suivre ce que demande le corps, arrêter de lui opposer la moindre résistance. C’est comme s' il avait déjà trop attendu. Et pourtant, puisant dans le peu de raison qu’il te reste encore, tu glisses sur le côté, appuyant ton coude, restant tout à fait coller à la jeune femme. Tu prends sa main, la pose sur ta tempe. C’est plus symbolique qu'autre chose. Tu en as conscience. « Je ne te cacherais rien. » Dans ton esprit, tu rejoues le fil de ta vie depuis ce jour où elle t’a embrassé, à quelques mètres de là. Et puis, Inès qui vient, qui repart, pas besoin de lui montrer ce qu’il se passait, elle le sait déjà. La solitude finalement, le gouffre d’un lit vide, des rêves où tu la voyais, elle. L’hiver qui arrive, le froid, et la même solitude au coin du feu. Jusqu’à ce soir, la colère et la jalousie, et finalement le désir qui te consume. Qui te consumait déjà lors de ce premier baiser, ces images de toutes ses choses que tu voudrais lui faire, cet amour bulldozer que tu pourrais lui donner, tout aussi brut que son détenteur. Effectivement, il y avait une autre fille qui a partagé ton lit. Le nier ça ne servirait à rien, ce n’est pas pour la blesser que tu lui montres tout cela. C’est pour qu’elle comprenne ce que tu as vécu, ce que tu ressens pour elle au fond de toi, sans doute des sentiments que tu ne comprends pas, que tu n’imagines pas.
Revenant au présent, tu la dévores des yeux pendant une longue seconde, et enfin tu poses tes lèvres sur les siennes, ta main sur sa joue effaçant les traces de larmes une bonne fois pour toute. Peut être as tu du mal à réaliser qu’elle est là, enfin. Ton étreinte se referme sur elle, enfouissant ton visage dans sa chevelure blonde. Tes mains courant sur sa peau gelée. Elle n’est pratiquement pas habillée, ça ne semble t’effleurer l’esprit que maintenant. Tu sais que l'alcool réchauffe… Le coeur, et le corps. Tu refuses ta première pulsion, te rappelant son état, te promettant que cette nuit serait la plus chaste possible.
Sachant déjà que tu risques de provoquer un drame, tu la repousses doucement. “Bouge pas.” Pas même un ordre, ton visage qui recouvre un peu de son expression goguenarde habituelle. Dans l’armoire tu trouves une chemise épaisse, une vieille chemise, toute douce. Tu t’assois sur le lit, dos à elle pour la défaire, avant de te retourner vers Elsie pour faire signe de venir la passer.
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Lun 7 Déc 2020 - 1:01
Sometimes it's enough just to provoke fate.
Personne. Mot qui tourne en boucle dans ta tête. Rejouant ce moment un tas de fois. Instant perpétuel. L’imprégnant dans ton esprit, dans ton crâne. Une bonne fois pour toute. Soulagement qui prend possession de tes traits, rassurée. Tu pouvais y croire n’est-ce pas ? Luigi venait de te faire comprendre qu’il n’y avait que toi. Vos coeurs en parfaite symbiose. Vos âmes qui désirent enfin la même chose. Se lier et ne plus jamais se défaire. Souffle chaud qui balaie ta nuque. Ton corps qui se presse contre le sien. Fortement. Ton visage enfoui dans le creux de son cou. Ne désirant plus le quitter. Plus jamais. T’en aurais juste plus la force. Parce que cet homme, tu l’avais dans la peau. Indéniable. Véridique. N’étant plus capable de passer un seul jour loin de Luigi. T’étais juste accro à lui. Et t’en prenais conscience que maintenant. Parfois, il faut perdre ce qu’on aime pour comprendre leur véritable importance. Et c’était ce qui s’était passé avec lui. Son front entre en contact avec le tien. Tes paupières qui agissent instinctivement, se fermant machinalement. Tout te paraissait plus simple, plus facile. Des mots librement exprimés. Sans aucune barrière. Tu ne réfléchissais plus. Agissant simplement au gré de tes envies. Une situation qui aurait pu pu paraître gênante. Embarrassante. Lorsque tu lui avais enfin avoué tes véritables envies. Uniques désirs. Contact qu’il brise de lui-même, en s’écroulant sur le côté. Le coude qui maintient sa tête. Son regard émerveillé plongé dans le tien. Ne laissant échapper aucun centimètre entre vous. T’arrives plus à te détacher de son regard. T’es comme hypnotisée. Envoûtée. Tu te mords la lèvre inférieure. T’es perturbée. T’as arrêté de respirer au moment même où il t’a avoué qu’il te voulait toi. Pas Alice. Pas Ines. Juste toi. T’as l’impression qu’il peut sonder ton âme d’un seul regard. Qu’il peut deviner tes pensées les plus intimes. Sensation intimidante. Quand bien même toi seul en avait la capacité. T'avais ce besoin irrépressible qu'il te rassure. Qu’il t’assure que t’avais toujours été le premier choix. Qu’il te promette qu’il n’y a que toi. Je ne te cacherais rien qu'il t'avait assuré. Tu ne cessais de scruter son visage. Attendant patiemment qu'il te permette de franchir ce mur érigé entre vos deux âmes. Ses traits que tu connaissais si bien et que t’aimerais encore parcourir du bout des doigts. Geste que t’avais pour habitude de faire auparavant. Sa main qui vient saisir la tienne pour la poser sur sa tempe. Prêt à s’ouvrir à toi. Se positionnant volontairement dans un état vulnérable. Te laissant la liberté d’entrer dans sa tête et de plonger à travers ses souvenirs. Souvenirs qui t’envahissent depuis votre premier baiser échangé. Depuis ce moment où il t’avait rejeté. T’avais jamais compris la raison qui pouvait expliquer un tel geste. Pour toi, la seule explication était qu’il n’éprouvait rien pour toi. Tes sentiments n’étaient pas partagés. C’était ce que tu en avais déduis. Et pourtant, Luigi venait de t’avouer tout l’inverse. Alors, pourquoi un tel rejet ? Les images qui se forment dans ton esprit s’imprègnent difficilement dans ton subconscient. Le palpitant qui se fend en deux lorsque tu vois sa silhouette avachie sur son fauteuil, seul, devant le feu qui crépite. Solitude qui te percute de plein fouet. La poitrine qui se serre, l’estomac retourné. Tu n’en savais rien. Strictement rien. Pas une seule fois, pas une seule seconde tu t’étais imaginée que Luigi avait autant souffert de votre distance. Distance que t’avais volontairement mise en place après son rejet. Si seulement vous aviez été capables de vous ouvrir l’un à l’autre plus rapidement. Si seulement vous n’étiez pas aussi butés, l’un comme l’autre. Si seulement tu avais compris ce qu’il ressentait vraiment. Solitude qui demeure présente dans chaque pensée qu’il te transmet. Solitude qui s’accompagne toutefois d’une certaine compagnie. Beaucoup trop récurrente à ton goût. La réalité t’ébranle. Quand bien même tu le savais depuis le début. Nullement une surprise. Mais le voir de tes propres yeux ravivait cette douleur que t’aurais aimé enterrer au fond de toi. Il était allé voir ailleurs. Il s’était donné à une autre. Tu ne comptais plus le nombre de fois où le regard de Luigi avait croisé celui d’Ines. Ce corps que t’avais touché, que t’avais embrassé, que t’avais caressé avait été salit par elle. Ça t’enrage. Ça te frustre. Fureur qui t’envahit progressivement, te nouant la gorge alors que tu tentais de te maitriser. La mâchoire qui se serre, pour éviter de crier ta façon de penser. Mais tu fais fi de cette négativité. Parce que tu devais apprécier ce moment présent. Et le fait qu’il était actuellement dans tes bras, et pas dans les siens. C’était ta présence qu’il réclamait. Et ce depuis un moment. Les émotions s’enchaînent. T’en es bouleversé. Tu les ressens toutes. Ce désir qui s’est embrasé tant de fois en lui lorsque tu tenais face à lui. Désir que tu ignorais jusqu’à présent. Depuis combien de temps exactement désiriez-vous en réalité la même chose ? Tu revins brutalement à la réalité. Vos regards butés qui se croisent. La gorge nouée, incapable de sortir un son. Beaucoup trop d’informations qui s’entassent dans ton cerveau. Incapable de te concentrer. Incapable de digérer. Ses yeux pétillants qui dévorent les tiens. Ses lèvres qui retrouvent naturellement leur chemin jusqu’aux tiennes. Passion et ivresse qui s’y mêlent. Le temps qui s’arrête. Profitant de cet instant. De chaque seconde. Étreinte qui se referme autour de toi. Ses doigts qui viennent effacer d’un seul geste les larmes restantes. Seules vestiges de cette souffrance ressentie quelques minutes auparavant. En si peu de temps, votre relation avait été chamboulée. Changée à jamais. Et t’espérais vraiment qu’il ne fasse pas marche arrière. Qu’il ne reviendrait pas sur ses paroles. Parce que tu voulais y croire. Désespérément. Le corps dévoré de jouissances anticipées, tremble imperceptiblement, comme traversé par des décharges électriques qui hérissent tes poils et te donnent la chair de poule. Tes deux mains qui agrippent ses épaules. Pouvant parfaitement ressentir l’empreinte de ses doigts à travers l’étoffe de tes vêtements. Comme s’il te marquait au sceau de sa chaleur. Spirales de chaleur qui se forment en toi, le coeur et le corps qui faiblissent. Désirant te donner entièrement à lui. Ici. Maintenant. Désir visiblement pas partagé tandis qu’il finit par mettre fin à cet étau passionnel et dévastateur. S’écartant de toi, t’ordonnant de ne pas bouger. Décelant parmi cette étincelle d’excitation une lucidité que tu maudissais en cet instant. Déjà en manque de lui. Tu l’observes se diriger vers son armoire pour y prendre une chemise à la volée. Suivant scrupuleusement chacun de ses gestes. Assis sur le bord du lit, à quelques mètres de ta personne. Te tournant le dos. Curieux sentiment qui s’embrase, s’empare de ton être. Éprouvant subitement cette envie urgente de te lover contre lui, de sentir ses mains viriles et habiles reprendre possession de ton corps brûlant. Tu contemplais, fascinée, la courbe de ses épaules dénudés, la finesse de sa nuque dégagée. Instinctivement, tu viens te mettre derrière lui, passant tes bras de part et d’autre de son cou. Faisant basculer sa tête en arrière pour y venir capturer ses lèvres. Ne désirant pas que ça s’arrête. Ayant subitement peur que tout ceci ne soit qu’un rêve. T’avais besoin de le sentir contre toi. Son odeur tournoyant autour de toi qui cherchait à t’assaillir. Prête à flancher. Tu romps le contact, tes lippes venant cette fois-ci se poser tendrement sur sa nuque. Chaque côté. Chaque parcelle de peau. Désirant le marquer. Désirant faire comprendre au monde entier que désormais il était tien. « Je suis désolée Luigi, j’en savais rien… Si j’avais su plus tôt » tu constatais, dépitée. Ta tête toujours nichée contre son cou. « Je ne me lasse pas de t’embrasser Luigi… Je crois... Je crois que je ne peux plus me passer de toi… » t’ajoutes, jouant avec tes doigts, les dirigeant volontairement sous ce tee-shirt qu’il n’avait toujours pas ôté. À ton plus grand désarroi. Tes lippes qui s’aventurent légèrement plus haut, s’attardant sur ces pommettes. Effleurant délicatement sa peau. « Tout ce que je voulais Luigi, c’était être auprès de toi, depuis le début… » tu lui avoues à ton tour. Tu ne pouvais pas lui montrer tes pensées, mais tu pouvais les lui communiquer. Lui faire comprendre ton amour. Lui faire ressentir ces sentiments incontrôlables qui menaient ta vie depuis un moment. Tu te penches vers lui, ta bouche effleurant son lobe, pour lui murmurer « Je veux plus jamais qu’une autre laisse sa marque sur toi…. Tu m’appartiens Luigi Caravatti, et désormais je t’appartiens aussi. Souviens-t'en ». Sourire énigmatique toujours dessiné sur tes lèvres. Finissant par le relâcher de ton emprise. L’arrogance qui devient maitre de tes traits. « Tu m’aides à l’enlever ? » Tes bras qui se soulèvent, le regard provocateur plongé dans le sien.
code par drake.
@Luigi Caravatti & Elsje de Booij
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Mar 8 Déc 2020 - 0:08
Tu aurais dû t’en douter, ne pas bouger, pour Elsie, c’est digne d’un des douze travaux d’Hercules. Tu souris quand ses bras passent autour de toi, ça c’est déjà passé, mais qu’elle vienne chercher tes lèvres pour t’embrasser, c’est bien une nouveauté. Tu ne la repousses pas, tu n’as aucune raison de le faire. Elle pourra le faire autant qu’elle veut maintenant, et la pareille est plus que vraie. Ce n’est pas comme si tu réalisais encore tout à fait les implications de tous ces changements dans votre vie. Hier encore, elle avait disparu de ta vie, et maintenant… Maintenant tu ne la laisseras sans doute plus jamais repartir.
Tu t’es livré à elle, maintenant tu te sens plus léger. Tu n’as plus rien à lui cacher, de toute façon ça n’a jamais été le cas. T’es un gars honnête, qui assume ses choix, ses opinions… T’as toujours été droit dans tes bottes, même avec Elsie, même quand ce que tu avais à lui dire n’était pas pour lui plaire. Vous en avez déjà fait les frais. Tu lui as livrée la masse de tes souvenirs sur un plateau d’argent, dans lequel elle a pu voir le reflet de ta vie sans elle. La solitude créée par son absence. Aujourd’hui tu peux la considérer comme telle, mais sans doute que jusqu’ici tu n’as jamais envisagé que le manque que tu éprouvais était en réalité dû à elle et elle seule. A Inès tu lui as demandé de rester avec toi, chose que tu n’avais jamais fait jusqu’à lors, à Alice même qui s’est sans doute plus volontiers frottée à l’exercice éprouvant elle-même une frustration dû aux aléas de la vie et des pièges posés sur le chemin.
Tu n’as pas besoin de ses excuses. C’est passé. Tu n’es pas rancunier, tu pourrais tout lui pardonner, mais ça, elle ne l’a pas encore compris. Ca viendra avec le temps. “ Je crois que je ne peux plus me passer de toi… ” Ton regard croise le sien, s’y accroche, pour s’y perdre finalement. Tu ne dis rien, partageant ses pensées, elle parle à voix haute pour vous deux. Tes pensées lui sont maintenant complètement accessibles, tu veux que ça redevienne comme avant, reprendre le fil de vos vies mêlées l’une à l’autre. Tu laisses irradier vers elle, sans retenir quoi que ce soit ton envie, ton bonheur qui pourrait presque prendre forme.
La jalousie dans les mots de la Summerbee sont le reflet exact de ce que tu penses. Tu ne veux pas la partager, t’en serais incapable. demain vous aurez des choses à discuter, mais pour l’heure… Pour l’heure tu veux fondre sur elle, la prendre dans tes bras, plus jamais la lâcher, tel le boa qui enserre sa proie pour mieux la digérer, toi tu veux que son corps prenne forme sur le tiens. Tu pourrais lui dire qu’elle doit tout autant s’en souvenir que toi. Tu éloignes la pensée négative envers Peter, tu ne veux pas qu’il gâche ce moment.
Hélas bien trop vite à ton goût elle cesse les caresses et les baisers. Tu as toujours en tête de dormir, tu ne veux pas abuser de son corps ce soir peu importe à quel point ton propre corps le réclame. Tu seras plus fort que ça. Tu te retournes donc, pour voir le défi dans son regard. Sourire en coin. « Vos désirs sont des ordres princesse. » A genoux sur le lit, tu te retrouves face à elle, ta chemise toujours en main, tu lui passeras sur le dos… Coûte que coûte. Quelque chose te dis cependant qu’elle ne va pas faire la fine bouche. Déposant le vêtement à côté de toi sur le lit, tes mains en symétrie viennent se poser sur son visage. Tu l’attires à toi pour l’embrasser. Les mains curieuses, glissent doucement sur son cou, suivent la courbe de ses épaules, effleurent sa poitrine, jusqu’à la taille, où abilent, les doigts viennent tirer sur le vêtement moulant jusqu’à le retirer dévoilant une partie du corps de la jeune femme. Tu abandonnes ses lèvres, pour jauger de tes yeux le spectacle ayant lieu devant toi. Tu la dévores des yeux.
Sans scrupule, tu l’attires à toi, poses tes lèvres dans son cou, la serre fort dans tes bras. Tes doigts parcourent son dos suivant un tracé imaginaire, jusqu’à se poser sur l’attache de son sous vêtement pour le détacher. Tu laisses les bretelles tomber, le bout de lingerie vient s’échouer le lit entre vous deux alors que tu la lâches finalement pour attraper la chemise. Tes yeux se posent à nouveau sur elle, suivant la courbe de son menton, puis son cou, pour finir s’échouer sur la vision que tu as libérer. Tu dois lutter pour ne pas tendre la main, caresser, poser tes lèvres, goûter sa peau tendre. Tu déposes la chemise sur ses épaules, avec application lui fait passer les bras dans les manches, avant de t’attaquer aux boutons, effleurant la peau nue sous tes doigts. “Bellissima” Un énième baiser sur ses lèvres. Tu as envie de la coucher sur le dos, l’emmener vers un autre paradis. Mais la belle est joueuse, et toi, tu as des principes, tu ne rendras pas les armes, mais tu peux profiter de l’avoir pour toi, rien que pour toi. Elle n’est pas encore en condition pour dormir. Dans ton élan, tu continues, déboutonnant son short, faisant glisser le short et le collant de la jeune femme sur ses hanches, la repoussant en arrière pour te faciliter la tache. C’est bien elle qui a demandé non ? Les vêtements tombent au sol, la laissant dans un simple apparat, le corps malgré tout couvert -hélas. Un baiser sur sa hanche, un autre sur le ventre dévoilé par la chemise remontée. Tu finis par t’appuyer de chaque côté de ses épaules, son visage à quelques centimètres du tien. « T’es à moi. Rien qu’à moi. Mienne. » Ta voix est rauque, l’envie te taraude, te torture, mais tu veux qu’elle promette à nouveau.
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Ven 19 Fév 2021 - 0:20
Ton corps serré, emmitouflé contre le sien. Le réclamant sans condition. T’as encore du mal à réaliser. Réaliser que Luigi était enfin tien. Qu’il pouvait désormais être à tes côtés. Et ce, sans date de péremption. Sans contraintes. Complètement happée. Complètement enivrée. Le désirant lui, tout entier. Tes lèvres, ivres de passion, parcourent chaque millimètre visible, chaque recoin qui t’ait accessible. Chaque recoin qu’il t’ait possible de toucher. Jusqu’à ce qu’il décide de se retourner, genoux sur le lit, te faisant face. Tes iris charmés plongés dans les siens. Incapable de t’en défaire. Incapable de t’en détourner. Accrochée à lui. Accrochée à son âme. Désormais, il t’était impossible de le quitter. De t’en éloigner. Douleur aigüe qui vient incommoder ton coeur dès lors que cette simple pensée te traverse l’esprit. Distance à peine créée entre vos deux êtres qu’il la fait disparaitre en quelques secondes. Vos désirs sont des ordres princesse. Réponse qui t’arrache un sourire amusé, le regard toujours aussi provocateur qui le dévore sans vergogne. T’attirant brusquement contre lui pour venir saisir tes lèvres. Tu savoures chaque instant. Lui redonnant au centuple tout ce qu’il t’offrait. Ses doigts qui s’aventurent dans ton cou, glissant habilement jusqu’à ta taille. Ta poitrine qui devient douloureuse. Contact qui éveille tes sens. Les paupières fermées, plongée dans votre monde idyllique, tu savoures à chaque fois que ces doigts viennent caresser ta peau nue. Tu lèvres les bras pour l’aider, encore surprise et troublée par tant de douceur. Par tant de désirs. Ses lèvres qui reprennent leur travail, parsemant tout ton corps de baisers. Ses bras qui se referment tel un étau autour de toi. T’avais l’impression de te liquéfier, de fondre sous sous ses caresses. Ses mains qui tentent à l’aveuglette de dégrafer le dernier vêtement qui protégeait ton intimité. Tu le sens qui tombe derrière toi. Luigi finit par s’écarter légèrement et tu le regardes, hébétée. Il te dévisage longuement, capturant chaque trait de ton visage, chaque parcelle de peau avant même que tu ne t’en rendes compte. La poitrine entièrement libérée, dénudée, à sa merci. Et pourtant, il n’y touche pas. Préférant passer cette fameuse chemise sur tes épaules. Il joue avec tes nerfs. Un regard presque implorant qui tente de capter le sien. Il ne pouvait pas te faire ça. Venir fermer chacun de tes boutons, le souffle court, effleurer ta peau à cet endroit précis sans même y goûter. Une véritable torture. Un supplice. La lèvre mordillée, frustrée, tendue. Luigi était clairement parti pour ne pas aller plus loin. Mais il était trop tard. T’en demandais déjà beaucoup trop. T’en voulais plus, tellement plus. Tu le voulais lui. Tu ne désirais que lui. Comment pouvait-il rester si impassible ? Comment était-il capable de résister face à une telle tentation ? Simple baiser qu’il t’offre pour tenter de refroidir tes ardeurs. Tandis qu’il s’évertuait à te retirer ton short. Terriblement frustrant. Alors toi tu t’agrippes à lui, serrant fortement son tee-shirt. Tentant de lui faire comprendre qu’il était hors de question que tu cèdes. T’avais attendu ce moment, tu l’avais rêvé, tu l’avais espéré. Il ne pouvait pas te le refuser. Pas maintenant. Pas dans ces conditions. Luigi te force à te poser sur le dos et tu t’exécutes. À contre-coeur. Main douce et rugueuse qui t’apaise. Ferme et réconfortante. Les pensées qui s’entremêlent lorsque ses lèvres se posent à nouveau sur ta peau. Marquant ta hanche, ton ventre à présent perceptible à travers sa chemise. Chaleur qui prend place, automatiquement. Chaleur qui s’intensifie à mesure qu’il remonte vers tes lèvres. Il joue avec toi. Il te torture, volontairement. Et tu comptais bien lui rendre la pareille. Penché au-dessus de toi, il te dominait. T’es à moi, rien qu’à moi. Mienne t’arrives à capter lorsqu’il se met à parler. Faut dire que t’avais énormément de mal à rester concentrée. Ton corps ne répondait plus de rien. T’étais littéralement prête à te déchainer. Les lippes qui s’entrouvrent, le sourire étincelant qui vient s’y loger en guise de réponse. La réciproque était vraie. Sa voix douce rendue rauque par le désir et l’excitation qui brillent dans ses yeux rivés aux tiens te font frémir. Ta main qui vient se poser sur sa joue, tendre caresse du bout des doigts, ayant très clairement du mal à respirer. « Tu es réel hein… Tout ça est réel. N’est-ce pas Luigi ? Je ne suis pas en train de rêver » tu le questionnes, attentive, les yeux embués. Emportée par l’émotion. Envahie par la peur. Effrayée à l’idée de le perdre. Effrayée à l’idée qu’il vienne un jour à te quitter. Ton autre main vient doucement saisir la sienne pour y venir la poser sur ta poitrine, prête à être cueillie. « Tu le vois Luigi ? Dis, tu le ressens ? Mon coeur qui bat pour toi ? Qui n’a cessé de battre depuis un moment maintenant… Ce coeur il t’appartient, il est à toi, alors prends en soin…. » t’ajoutes, la voix qui tremble. Maintenant une pression plus forte. Vas-tu vraiment résister jusqu’au bout Luigi ? Caressant la ligne de sa mâchoire du bout des doigts. Le sourire espiègle, le regard malicieux. Tentant une dernière fois. De l’ébranler. De le faire chanceler. Brusquement, ta jambe vient s’enrouler contre la sienne, prenant appui sur ton coude pour renverser la situation. Et ainsi te retrouver sur lui. Posant ton front contre le sien. « Tu ne succomberas pas Luigi ? T’en as pas envie ? Parce que moi, je brûle littéralement de désir pour toi, là tout de suite… » tu susurres, souffle tiède contre sa peau. Tes lèvres parcourent son visage, venant se poser sur son nez, sa joue, son front, ses paupières avant d’effleurer la courbe de ses lèvres. Tu le contemples, désir ardent qui vient imprimer tes pommettes saumonées. Posant habilement ta main près de son entrejambe. Tes doigts qui l’effleurent, qui titillent cette zone censée abaisser ses dernières défenses.
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Re: Sometimes it's enough just to provoke fate. [Luisje]
Mer 24 Fév 2021 - 23:45
Cette soirée vous aura soumis à toutes les tempêtes semble il. Aucune d’entre elles n’était prévisible, mais sans doute est ce le propre de ce genre de cataclysme.
Vous avez frôlé la catastrophe au moins deux fois, rien ne pouvait laisser présager une fin heureuse. Toi même tu n’y croyais plus. Elsje depuis le début ne faisait que t’attirer pour mieux te repousser par la suite comme l’aimant d’une boussole qui perd le Nord sans arrêt. C’est dur de la suivre, de comprendre, tu viens à peine de réussir à emboîter tous les morceaux du puzzle ensemble, enfin. Depuis combien de temps ça dure en réalité ? Tu pensais que revenir suffirait pour que les choses redeviennent comme avant, au début ça a fonctionné, mais ça n’a pas tardé à dériver, et pour cause, vous avez changé, ce n’est pas juste elle et toi, c’est aussi le cas du monde autour. Tu as toujours été du genre à prendre les choses comme elles viennent, à aviser sur le moment, quelle est la meilleure chose à faire. Tantôt actif, tantôt attendant que ça te tombe dessus. Aujourd’hui, t’auras tout essayé pour tenter de venir à bout du problème. La solution aurait pu être trouvée sans les larmes et les cris, mais vous n’avez jamais fonctionné comme ça tous les deux. Finalement, vous vous êtes trouvés.
Tu n’es pas encore tout à fait serein, tous les évènements se sont enchaînés sans que tu aies le temps de respirer, d’assimiler. La seule certitude dans tout cela, c'est que tu ne pouvais pas la laisser partir, et quoi qu’elle fasse, tu serais toujours là. Même après qu’elle ait décidé de te repousser le plus loin possible. Toujours. Une certitude, une promesse devant l’éternel que tu n’as pas peur de faire, parce que tu es sûr. Tu ne doutes pas de toi, rarement, voire jamais. Et ce qui peut être un trop plein d’assurance parfois, ici se transforme en une force pour deux. Elle n’ira nulle part sans toi, c’est acté et ce qu’elle le veuille ou non. Toi tu ne veux plus aller nulle part sans elle. Tu sais par la même que tu ne repartiras pas seul, que cette fois ci il ne sera plus question de tout laisser derrière toi, que pour la première chose de ta vie tu as quelque chose à perdre. Et il y a encore d’autres détails de cette nouvelle vie qui s'offrent à toi qu’il te reste à découvrir, d’autres discussions à avoir pour démêler la situation, mais pour l’heure tu repousses les responsabilités du Luigi de demain.
Sous tes doigts tu devines son corps, mais tu ne t’autorises aucun écart. Tu ne veux pas céder à une pulsion qui irait à l’encontre de ce que tu as décidé pour vous pour ce soir. Même si la pulsion est donnée par une Elsje bien décidée à te convaincre du contraire.
Elle semble avoir du mal à croire que tout cela est réel, en même temps tu ne pourrais pas l’en blâmer. N’a t’elle pas pris un coup sur la tête, n’a t’elle pas pleurer pensant se trouver dans une impasse où ses sentiments n’étaient pas partagés ? L’un comme l’autre vous êtes allez loin dans vos actions et propos. Elle te touche comme si elle pensait qu’à un moment tu finirais par t’évanouir comme le personnage d’un rêve. Pourtant tu es bien réel, tout cela est bien réel. Il y a du sang sur ton tee shirt pour te le rappeler, mais aussi cette douleur dans la main qui n’a pas cessé bien que tu en fasse abstraction. La douleur raccroche au monde réel.
Tu ne dis rien te contentant d’une réponse tacite induite par ton regard, ton corps, la chaleur qui en irradie.
Tu sais ce qu’elle veut, et tu le veux aussi mais tu ne lui donneras pas. Elle semble avoir compris que c’est un jeu et qu’elle peut gagner si elle arrive à te tenter suffisamment. Effectivement, elle pourrait gagner, mais tu as plus d'arguments à lui donner qu’un simple refus chaste. Par les mots qu’elle emploie, se livrant complètement à toi, elle sait que c’est ce genre de promesse qui pourrait te perdre, elle le sait parce que c’est ce qui la touche le plus. Cette peur de l’abandon qui la prend aux trippes, qui la rend folle, hystérique à en chercher une inconnu chez toi alors qu’il n’y a visiblement personne.
Ta main sur sa poitrine, elle continue de l'attiser. Ton esprit imagine automatiquement le geste suivant: se glisser entre les pans de la chemise, caresser la peau veloutée, blanche comme la lune. Tiens tu réellement le cœur qui bat la dessous entre tes mains ? T'appartient il autant que son corps, que son âme ? Des promesses à haute voix, vous ne vous en êtes jamais faites. Parce que les promesses c'est tangible, c'est dangereux aussi, ça implique de rendre des comptes, d'avoir le droit d'éprouver la jalousie à haute voix. Celle ressentie en silence jusque là, du moins pour ta part. Ce que tu ressens au delà de son cœur qui bat, c'est l'envie qui déchire ses entrailles autant que les tiennes. L'envie qui t'empêche de penser correctement, qui te laisse te faire surprendre par ses mots, par ses gestes. Si elle n'avait pas cet air sur son visage, tu aurais sans doute tenter une pirouette pour l'embêter, la voir enrager pour rien, juste parce qu'elle part au quart de tour. Mais sur son visage tu arrives à distinguer la part de vérité, cet air affichant à la fois l'envie, l'amour, et cette peur toujours omniprésente. Ses doigts glissent sur ton visage, tu apprécies le contact doux, familier, rassurant. « Je serais toujours là. Toujours. » comme tu as toujours été là, même quand tu étais loin.
Elle est habile l'abeille, elle n'a besoin qu'un tout de rein pour t'expédier sur le dos, que tu sois à sa merci, comme elle a été à la sienne. Facile de voir qu'elle n'en est pas à son coup d'essai. Pourtant la certitude de savoir qu'elle est avec toi, avec personne d'autre, tout à toi, ça te suffit. Elle est toute proche de toi, trop proche, son corps léger portant de tout son poids sur le tiens. Ton esprit est traître, il imagine la suite avec une aisance déroutante alors que tu tentes de faire de ton mieux pour garder les idées claires. Tu es trop vite distrait par les plaisir de la chaire Luigi. Tu grognes quand elle t'invite à plus, mais ses lèvres qui scellent les tiennes étouffent tes remontrances. Trop habile. Elle insiste, joue avec tes nerfs, elle sait ce qu'elle veut. Elle sait faire ce qu'il faut pour l'obtenir. Elle n'a pas pitié de toi, mais tu n'en attendais pas moins.
Tu fermes les yeux, souris tout en soupirant. Sa main n'hésite pas venant te caresser à l'endroit le plus sensible. Malgré le jean, la tension est à son comble, suffisamment pour que ça soit insupportable. « Pas comme ça Elsie… » Tu œuvres les yeux pour croiser les siens. Tes mains se mettent en action glissant sous la chemise, l'obligeant à s'allonger sur toi, arrêter de te tenter. L'ennuie c'est que sentir la peau nue de ses reins sous la pulpes de tes doigts est un châtiment que tu t'infliges seul. Finalement abandonnant son corps trop tentant, tu viens encadrer son visage. « On a tout le temps. Tu as pris un coup sur la tête… » Tu degages une mèche de son front. Tu lui offres un sourire malicieux avant de reprendre. « T'as bu plus que de raison… Je te veux, faudrait être fou pour pas te vouloir Elsie, mais pas comme ça. » C'est sincère. T'as pas forcément tous les mots pour expliquer le fond de ta pensée en cet instant. « On devrait dormir... » Nouveau coup de bassin et tu reprends le dessus l'obligeant comme elle l'a fait à se mettre sur le dos la dominant, lui interdisant de bouger sous l'action seule de ton poids. « Tu peux faire ça pour moi ? » Est ce que ça peut marcher de la prendre par les sentiments ? Elle le fait bien elle non ? Tu attends son consentement avant de lui laisser à nouveau sa liberté. C'est terrible de la voir comme ça, vision d'un autre monde les cheveux blonds éparpillés sur le matelas, les yeux brillants, les pommettes et les lèvres si rouges. Tiendras tu jusqu'à demain ? Demain voudra t'elle toujours la même chose ?
Finalement tu la laisses t'échapper pour retirer tes vêtements dont ce tee shirt tâché de sang, la laisser te déshabiller serait une idée trop dangereuse pour être honnête. La quitter des yeux est déjà une idée qui peut s'avérer fatale.
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