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gossiping with your mother is another kind of tea
Ven 11 Déc 2020 - 18:15
gossiping with your mother is another kind of tea
12 décembre 2020, @Inès Saouli & Zahia Saouli
Adossée contre l'une des immenses statues du hall d'entrée, Zahia observait le va-et-vient incessant des étudiants, le regard tantôt accroché à des élèves qu'elle avait en cours et qui la saluait. Les lumières de noël brillaient de mille feux autour des tableaux détournait parfois son regard, guirlandes de pins et d'oranges décorant chaque couloir, chaque entrée avec, face à elle, les portes de la grande salle ouvertes sur l'immense sapin trônant au bout des tables à manger. Elle était en train de suivre du coin de l'oeil le ballet de petites oreilles préparant chaque place pour le repas du soir, se demandant à quoi était affairé le cuisiner, quelques mètres sous ses pieds, quand la voix de sa fille la tira de ses pensées.
Tournant la tête vers elle pour la repérer dans la foule, Zahia attendit avec un fin sourire qu'elle arrive à sa hauteur pour caler ses foulées sur les siennes, gardant sagement ses mains dans ses poches pour ne pas l'embêter avec une affection malvenue au sein de l'université « Hi habibi, » souffla t-elle quand même alors qu'elles se dirigeaient vers le parc du château « How was your day ? »
La pie attendit d'être engagée sur le chemin qui menait au village de noël pour étendre une aile autour de sa fille, posant sa main sur son épaule en la ramenant plus près d'elle pour pouvoir embrasser sa tempe avec affection, « I missed you, thank you for your card, it was very sweet. » Si Zahia n'avait pas été la mère la plus affective que portait la terre par le passé, le besoin de la toucher s'était imposée à elle après son absence prolongée, provoquant en la Saouli de nouvelles angoisses qu'elle-même aurait reproché à sa mère si elle avait tentée de l'arrêter. Bien résolue à la garder près d'elle un moment, elle laissa néanmoins sa main glisser de son épaule jusqu'à son dos, avant de s'imposer au creux de son bras qu'elle vint tenir avec douceur.
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
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» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
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Re: gossiping with your mother is another kind of tea
Lun 28 Déc 2020 - 19:08
« Awful. Quelle idée d'avoir des examens avant Noël! J'aurais pu profiter de ma journée de congé au lieu de la passer à étudier avec des grosses têtes. Do you have the faintest idea of the tediousness of a study session with people like Fezziwig McCormack? Il est tellement stressé qu'il a des plaques d'eczéma qui lui poussent jusque dans les cheveux, je te jure, c'est affreux, on dirait qu'il neige chaque fois qu'il bouge la tête! Rien que d'y penser, j'ai le coeur qui lève! »
À vrai dire, Inès avait le coeur au bord des lèvres plus souvent que jamais depuis plusieurs jours, surtout au réveil. La veille, elle avait même dû se précipiter à la salle de bain, pieds nus sans s'être maquillée, l'horreur! Elle ne pouvait pas croire que les examens qui l'attendaient la semaine suivante la stressaient à ce point. Elle n'avait jamais eu de tels problèmes à Poudlard! La détresse palpable de ses amies Alba et Iara avait dû finir par l'affecter à son tour.
Elle ne le dirait pas, mais le bras de Zahia passé autour de ses épaules lui faisait un bien fou. Acceptant l'embrassade de bonne grâce maintenant qu'elles quittaient le campus, la jeune femme se lova un bref instant dans cette chaleur maternelle avant de se dégager pour reprendre la conversation avec entrain.
« De rien pour la carte! Mais wesh, what's up? » Parler d'autre chose que de sa propre journée lui changerait certainement les idées. « Tu as déjà acheté mon cadeau pour Noël? J'ai plein de suggestions à ajouter à ma liste! Tu crois qu'Akim pourra revenir à Inverness pour le réveillon? » Elle ne l'avait pas vu depuis septembre et sa présence joyeuse lui manquait. « J'ai acheté un pull en mohair à pops, tu crois qu'il va aimer? Je vais lui porter ça pendant le congé. Tu devrais voir le papier », ajouta Inès en riant, les yeux pétillants comme ceux d'une gamine.
Déterminée à ne laisser aucun silence s'imposer, Inès reprit à peine son souffle avant de poursuivre : « Tu as invité Sebastian pour le réveillon? » Les tentatives de l'étudiante pour rapprocher sa mère et le chef cuisinier devenaient de moins en moins subtiles, au point où il semblait qu'elle avait désormais abandonné toute velléité de discrétion. Après tout, on ne lui avait toujours pas ouvertement dit d'arrêter son manège...
À vrai dire, Inès avait le coeur au bord des lèvres plus souvent que jamais depuis plusieurs jours, surtout au réveil. La veille, elle avait même dû se précipiter à la salle de bain, pieds nus sans s'être maquillée, l'horreur! Elle ne pouvait pas croire que les examens qui l'attendaient la semaine suivante la stressaient à ce point. Elle n'avait jamais eu de tels problèmes à Poudlard! La détresse palpable de ses amies Alba et Iara avait dû finir par l'affecter à son tour.
Elle ne le dirait pas, mais le bras de Zahia passé autour de ses épaules lui faisait un bien fou. Acceptant l'embrassade de bonne grâce maintenant qu'elles quittaient le campus, la jeune femme se lova un bref instant dans cette chaleur maternelle avant de se dégager pour reprendre la conversation avec entrain.
« De rien pour la carte! Mais wesh, what's up? » Parler d'autre chose que de sa propre journée lui changerait certainement les idées. « Tu as déjà acheté mon cadeau pour Noël? J'ai plein de suggestions à ajouter à ma liste! Tu crois qu'Akim pourra revenir à Inverness pour le réveillon? » Elle ne l'avait pas vu depuis septembre et sa présence joyeuse lui manquait. « J'ai acheté un pull en mohair à pops, tu crois qu'il va aimer? Je vais lui porter ça pendant le congé. Tu devrais voir le papier », ajouta Inès en riant, les yeux pétillants comme ceux d'une gamine.
Déterminée à ne laisser aucun silence s'imposer, Inès reprit à peine son souffle avant de poursuivre : « Tu as invité Sebastian pour le réveillon? » Les tentatives de l'étudiante pour rapprocher sa mère et le chef cuisinier devenaient de moins en moins subtiles, au point où il semblait qu'elle avait désormais abandonné toute velléité de discrétion. Après tout, on ne lui avait toujours pas ouvertement dit d'arrêter son manège...
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Re: gossiping with your mother is another kind of tea
Lun 11 Jan 2021 - 15:50
Zahia ne s'empêcha de rire en levant les yeux aux ciels devant l'air dégoûté de sa fille, imaginant très bien le Mc Cormack en question comme étant son Dunnerbaum, quand elle avait son âge. « Et toi, comment tu te sens par rapport à tout ça ? Les premiers se sont bien passés ? » Elle écouta avec attention sa réponse avant de hocher la tête en répondant un « mh, mh » discret. Elle avait décidé de lui faire confiance, et cela allait jusqu'à sa façon de gérer ses révisions. Puis, si elle en venait à réviser avec un lufkin-like-student, c'est qu'elle le prenait au sérieux, non ?
« De rien pour la carte ! Mais wesh, What's up ? Tu as déjà acheté mon cadeau pour Noël ? J'ai pleins de suggestions à ajouter à ma liste ! Tu crois qu'Akim pourra revenir à Inverness pour le réveillon ? » Les doigts de la mère serrèrent avec un peu plus de possessivité le bras de sa fille en l'écoutant parler à grande vitesse, assez pour lui ficher un sourire contagieux sur le visage. « J'ai acheté un pull en mohair à pops, tu crois qu'il va aimer ? Je vais lui porter ça pendant le congé. Tu devrais voir le papier. Tu as invité Sebastian pour le réveillon ? »
La dernière question n'étonna plus tant que ça Zahia, qui leva les yeux aux ciels en souriant distraitement. L'idée même des fêtes de fin d'années avait quelque chose de bien plus festif avec Inès de retour parmi eux, aussi la sorcière se laissa assez rapidement touchée par son énergie « Ta grand-mère l'a invité, comme chaque année, et comme chaque année, il fête noël avec les Chaffinch, Inès, mais j'ai cru comprendre qu'il comptait passer pour le brunch, » commença t-elle avec patience, se dépatouillant de la question la plus délicate par une petite vrille. « C'est quoi le papier ? Ton pops deviens fragile hein, va pas lui faire une crise cardiaque ! » dit-elle en rigolant, le regard posé sur le marché de noël qui se dessinait à quelques centaines de mètres de là, « Et j'ai eu Akim au téléphone y'as quelques jours, il à promis qu'il essaierait. » ajouta t-elle avec un sourire désolé vers sa fille. « Y'as quoi sur ta liste que tu nous a pas encore transmis ? »
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
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Re: gossiping with your mother is another kind of tea
Lun 1 Fév 2021 - 23:13
L'habileté avec laquelle sa mère se débrouilla pour éviter de répondre franchement à la question qu'elle lui avait collé dans les pattes n'étonna pas Inès le moins du monde. Sa mère était une acrobate dans la vie comme sur son balai, et elle n'avait jamais vraiment parlé à coeur ouvert de sa vie amoureuse avec sa fille. Après tout, jusqu'à il n'y avait pas si longtemps, même son propre père était un mystère aux yeux d'Inès, la discrétion de Zahia allait jusque là! Mais plus Inès vieillissait, plus elle prenait à coeur le bonheur de sa mère.
Néanmoins, l'une et l'autre gardaient de nombreux secrets par devers elles. Preuve en était qu'Inès n'avait jamais parlé à sa mère de sa relation intime avec le garde-chasse de l'université, bien qu'elle se doutait que Zahia était on-ne-peut-plus-au-courant. Et à l'inverse, Inès ne pouvait se fier qu'à ses yeux et à ses oreilles pour deviner vers quelle forme évoluait la relation entre sa mère et le chef cuisinier de l'université. Telle mère, telle fille...
Elle laissa ses doigts glisser entre ceux de sa mère avant de reprendre gaiement son babillage. Plus elles s'éloignaient de l'école, et plus Inès sentait ses pensées se libérer. Elle aurait presque eu envie de défier sa mère dans une course de balai jusqu'au marché, tiens!
« Fantastic! I miss this di... » Inès s'interrompit avant de traiter son oncle de tête de gland et enchaîna comme si de rien n'était. « Oh trois fois rien, j'aimerais bien avoir une voiture moldue et des sous pour passer mon permis de bateau, et j'ai vu une tunique à tomber chez Velvet, it's so GLAM! » Elle marqua une pause quand elles arrivèrent à l'entrée du marché. Tant de souvenirs lui remontaient en mémoire soudainement. La visite au marché marquait généralement le début des vacances de Noël pour Inès. Elle s'y rendait tous les ans, soit avec grand-père quand sa femme le pressait suffisamment, soit en tirant Akim ou Mehdi par le bras jusqu'aux meilleurs stands de la place, ceux qui vendaient les bretzels bien chauds et que la petite Inès dévorait en trois bouchées. Elle finissait invariablement la bouche et les doigts collés, et s'était plus d'une fois perdue dans la foule à force de vouloir tout voir en même temps, sans s'assurer que ses gardiens l'avaient bien à l'oeil.
De nombreux kiosques attiraient son regard, et l'envie de dépenser lui chatouillait déjà les doigts. Inès se retourna vers sa mère pour lui adresser un sourire en coin. Elle pouvait compter sur les doigts d'une main les fois où Zahia l'avait accompagnée au marché. Cela lui faisait chaud au coeur de l'avoir avec elle cette fois-là. « Habibti, tu crois qu'ils vendent encore des bretzels au miel? »
Néanmoins, l'une et l'autre gardaient de nombreux secrets par devers elles. Preuve en était qu'Inès n'avait jamais parlé à sa mère de sa relation intime avec le garde-chasse de l'université, bien qu'elle se doutait que Zahia était on-ne-peut-plus-au-courant. Et à l'inverse, Inès ne pouvait se fier qu'à ses yeux et à ses oreilles pour deviner vers quelle forme évoluait la relation entre sa mère et le chef cuisinier de l'université. Telle mère, telle fille...
Elle laissa ses doigts glisser entre ceux de sa mère avant de reprendre gaiement son babillage. Plus elles s'éloignaient de l'école, et plus Inès sentait ses pensées se libérer. Elle aurait presque eu envie de défier sa mère dans une course de balai jusqu'au marché, tiens!
« Fantastic! I miss this di... » Inès s'interrompit avant de traiter son oncle de tête de gland et enchaîna comme si de rien n'était. « Oh trois fois rien, j'aimerais bien avoir une voiture moldue et des sous pour passer mon permis de bateau, et j'ai vu une tunique à tomber chez Velvet, it's so GLAM! » Elle marqua une pause quand elles arrivèrent à l'entrée du marché. Tant de souvenirs lui remontaient en mémoire soudainement. La visite au marché marquait généralement le début des vacances de Noël pour Inès. Elle s'y rendait tous les ans, soit avec grand-père quand sa femme le pressait suffisamment, soit en tirant Akim ou Mehdi par le bras jusqu'aux meilleurs stands de la place, ceux qui vendaient les bretzels bien chauds et que la petite Inès dévorait en trois bouchées. Elle finissait invariablement la bouche et les doigts collés, et s'était plus d'une fois perdue dans la foule à force de vouloir tout voir en même temps, sans s'assurer que ses gardiens l'avaient bien à l'oeil.
De nombreux kiosques attiraient son regard, et l'envie de dépenser lui chatouillait déjà les doigts. Inès se retourna vers sa mère pour lui adresser un sourire en coin. Elle pouvait compter sur les doigts d'une main les fois où Zahia l'avait accompagnée au marché. Cela lui faisait chaud au coeur de l'avoir avec elle cette fois-là. « Habibti, tu crois qu'ils vendent encore des bretzels au miel? »
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Re: gossiping with your mother is another kind of tea
Ven 26 Fév 2021 - 13:28
La sensation des doigts de sa fille entre les siens était rassurante. La toucher, l'entendre, permettait à la mère d’inconsciemment ou consciemment se rassurer, se dire qu'elle avait à nouveau un lien assez fort pour éviter de la revoir s'envoler, l'abandonner encore une fois pour s'enfuir, loin. Et si les secrets étaient encore nombreux entres elles, elle s'apprivoisaient, construisaient cette relation d'adulte tout en gardant l'amour infaillible d'un parent pour son enfant.
Zahia éclata de rire aux demandes d'Inès, haussant par la suite un sourcil en l'observant avec un demi-sourire « Yeah right ! Et moi j'aimerais bien un cottage dans la campagne, un bureau plus grand et un graphorn de compagnie... On peut toujours rêver hein ! » Si les Saouli étaient depuis toujours habitué au monde moldu, les voitures restaient un outil qu'ils n'avaient vraiment pas adopté. Si l'idée d'offrir à sa fille de quoi passer son permis bateau semblait envisageable, elle-même friande de la sensation de voyager sur l'eau, heureuse de ses moments partagés avec Lubia sur l'insubmersible, elle se garda bien de donner un quelconque espoir à la jeune sorcière pour le moment.
Quand elles arrivèrent à hauteur de l'entrée du village, Zahia observa un instant la jeune étudiante à ses côtés avec un petit sourire. « Je suis sur que oui. On à qu'à aller voir. » répondit-elle avec une petite voix, prenant conscience qu'elle n'avait pas partagés ces moments-là avec elle depuis longtemps. « c'était par là, non ? » dit-elle en les guidant dans la foule en observant sans vraiment regarder les différents stands. « Il me faut un cadeau pour ta grand mère, et pour tante Jamilah, tu as une idée ? Je l'ai eu hier au téléphone, elle m'a dit que tes cousins étaient super excités à l'idée de découvrir Inverness avec toi... careful, tho, mh ? Pas de clubs si Abil veux venir avec vous, mh ? »
Son regard fut attiré par un très beau stands d'étoffes « Des nouveaux foulards ? »
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Re: gossiping with your mother is another kind of tea
Dim 14 Mar 2021 - 1:55
Sitôt que sa mère mentionna l'arrivée prochaine de ses cousins, Inès sentit l'envie de faire quelques cabrioles au milieu de l'allée du marché. Avec Kamil et Chokri, à Oran quelques semaines plus tôt, ils avaient formé un trio de feu et avait fait pousser quelques cheveux blancs aux mégères du quartier. Il allait y avoir de bons moyens de poursuivre la fête à Inverness, pendant les vacances! Zahia parut malheureusement lire dans les pensées de sa fille et mit le holà à son esprit d'initiative. Inès répondit d'un sourire espiègle couplé à un haussement d'épaules tout à fait innocent.
Pourquoi avait-il fallu qu'elle mentionne Abil? Inès s'imaginait à présent prise d'assaut par une horde de mioches bruyants trop occupés à tenter d'attirer son attention sur leurs anecdotes inintéressantes pour remarquer qu'elle avait envie de les métamorphoser en cailloux. Inès n'avait pas une grande patience avec les enfants, ayant elle-même grandi entourée d'adultes et d'adolescents, alors même si elle adorait ses plus jeunes cousins et cousines, l'Écossaise redoutait déjà de perdre sa liberté. Abil, à 14 ans, passait encore, mais Dawiya et sa voix de crécelle de 8 ans, Monia, dont la seule passion paraissait être de vivre dans vos jupes, et Ghazi qui, à 6 ans, voulait démontrer qu'il connaissait mieux que tout le monde...
D'un discret mouvement de baguette sous le manteau, Inès envoya flotter dans les airs le chapeau d'une fillette accrochée aux basques de son grand-frère. Le bonnet pointu s'éleva de deux bons mètres avant de retomber dans un étalage de cuillers de bois, sous les pleurs de la gamine. Inès se rapprocha de sa mère. Il y avait plus important à faire ce jour-là que d'embêter les passants. Un sujet plus important à aborder. Un sujet que Zahia évitait consciencieusement depuis des mois. Mais avec Inès, aucun tabou ne tenait, n'est-ce pas?
« Parlant de foulards, comptes-tu bientôt passer la corde au cou de Sebastian? Il me semble que les choses ont assez traîné. Vous ne rajeunissez pas tous les deux, tu sais. Alors si vous comptez finir par me donner un petit frère, il faudrait vous y mettre. »
Voilà, Inès, avec toute la subtilité d'un graphorn en rut.
Pourquoi avait-il fallu qu'elle mentionne Abil? Inès s'imaginait à présent prise d'assaut par une horde de mioches bruyants trop occupés à tenter d'attirer son attention sur leurs anecdotes inintéressantes pour remarquer qu'elle avait envie de les métamorphoser en cailloux. Inès n'avait pas une grande patience avec les enfants, ayant elle-même grandi entourée d'adultes et d'adolescents, alors même si elle adorait ses plus jeunes cousins et cousines, l'Écossaise redoutait déjà de perdre sa liberté. Abil, à 14 ans, passait encore, mais Dawiya et sa voix de crécelle de 8 ans, Monia, dont la seule passion paraissait être de vivre dans vos jupes, et Ghazi qui, à 6 ans, voulait démontrer qu'il connaissait mieux que tout le monde...
D'un discret mouvement de baguette sous le manteau, Inès envoya flotter dans les airs le chapeau d'une fillette accrochée aux basques de son grand-frère. Le bonnet pointu s'éleva de deux bons mètres avant de retomber dans un étalage de cuillers de bois, sous les pleurs de la gamine. Inès se rapprocha de sa mère. Il y avait plus important à faire ce jour-là que d'embêter les passants. Un sujet plus important à aborder. Un sujet que Zahia évitait consciencieusement depuis des mois. Mais avec Inès, aucun tabou ne tenait, n'est-ce pas?
« Parlant de foulards, comptes-tu bientôt passer la corde au cou de Sebastian? Il me semble que les choses ont assez traîné. Vous ne rajeunissez pas tous les deux, tu sais. Alors si vous comptez finir par me donner un petit frère, il faudrait vous y mettre. »
Voilà, Inès, avec toute la subtilité d'un graphorn en rut.
- InvitéInvité
Re: gossiping with your mother is another kind of tea
Lun 15 Mar 2021 - 10:42
« Parlant de foulards, comptes-tu bientôt passer la corde au cou de Sebastian ? » Si le reste de ses paroles coulaient encore dans ses oreilles et trouvait écho dans son crâne, son cœur lui, s'était arrêté. Pour un battement douloureux, coupant net tous les efforts qu'elle avait fait pour s'en détacher, se protéger, le laisser aller. « …. me donner un petit frère, il faudrait vous y mettre. » Le regard de Zahia cherchait à s'accrocher sur les étoffes, couleurs agressant sa rétine d'une nouvelle violence, émotions au bord des lèvres alors que ses mains s'étaient refermées.
Elle sentait ses genoux trembler, ressentait la colère souffler dans son corps, jusqu'à forcer son cœur à réagir avant sa tête. Elle s'était vivement retournée vers sa fille, avait baissé le regard, trouble et douloureux, suppliant son enfant de laisser tomber « لقد رحل يا إيناس! أنت بحاجة لتركها تذهب. (He's gone, Inès ! You need to let it go). » Paroles prononcée dans sa langue natale, pleine de désespoir, de tristesse, couverte d'une douche d'amertume, Zahia regardait sa fille sans réussir à fixer son regard sur ses prunelles. Un instant, l'étendue de ses sentiments déforma ses traits, laissa voir à sa fille ce qu'elle n'avait jamais voulu revivre.
La perte. La douleur. La sensation d'être seule, encore. D'avoir loupé sa chance. Ses deux mains étaient venues s'accrocher sur ses épaules alors qu'elle reprenait sans réussir à contrôler le tremolo léger de sa voix « It's you and me. Like always, okay ? No one else. »
Les derniers mois l'avaient mis à l'épreuve, et elle était fatiguée. Fatiguée de perdre les gens qu'elle aimait, fatiguée de les voir s'éloigner d'elle un à un, de la quitter. Elle était fatiguée de se battre. Le portail vers son cœur n'avait été ouvert à peine une minute, mais Zahia s'était montrée aux yeux de son enfant comme jamais auparavant. Elle se devait d'être forte, pour elle. Ses doigts caressèrent doucement le tissus qu'elle avait froissé quelques instants plus tard, sa main gauche remontant sur la joue froide de sa fille. « I'm sorry- » souffla t-elle en baissant un instant les yeux, avant de faire face.
Regard fixe, sourire timide, glacé, seuls ses yeux gardaient la trace de sa souffrance. « Il a fait son choix. Il est parti avec quelqu'un d'autre, et ce n'est pas parce que ce quelqu'un est parti à son tour que ça va changer, tu comprends ça, n'est-ce-pas ? » Zahia se tourna lentement pour ne plus avoir à affronter les prunelles de sa fille, cherchant refuge sur le lin, la soie et la laine qui parcourait le stand. « Il fera toujours parti de m-... de la famille. Mais stop, okay ? »
La pie souffla longuement pour reprendre le contrôle de ses émotions, mains fermement appuyées sur le bord du stand où la sorcière s'était poliment mise en retrait. Elle chassa ses boucles brunes et son parfum de sa tête en inspirant une nouvelle fois, puis rouvrit les yeux, ferma son cœur tout en parcourant l'étal. « This one, and this one, please. »
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Re: gossiping with your mother is another kind of tea
Sam 10 Avr 2021 - 4:06
Avec toute l'inconscience de la jeunesse, Inès avait pretty much lâché une bombe au milieu de leur conversation mère-fille. Elle pensait déclencher une réaction sur laquelle elle allait pouvoir rebondir joyeusement, titiller la fierté de sa mère et sa façon de garder toujours des tas de secrets sur sa vie personnelle, même envers sa propre fille, mais elle ne s'attendait certainement pas au tsunami qui s'abattit sur elle.
Zahia s'était figée, son regard s'était perdu dans les étoffes, puis elle s'était tournée d'un bloc vers sa fille, comme tremblante d'indignation avec un air qu'Inès ne lui avait vu qu'une fois auparavant, presque un an auparavant, quand elle, fille fugueuse, avait son retour à Inverness. Mais c'était pire cette fois, se dit Inès en n'osant même plus respirer. Le fait que Zahia lui lança une supplique en arabe dénotait à lui seul toute sa détresse. You and me and no one else? He's gone? Mais ça n'avait aucun sens! Sebastian n'aurait jamais eu le coeur de faire du mal à Zahia comme ça. Il n'était pas Malik. Elle aimait son père, lui avait pardonné son abandon, mais jamais elle ne lui pardonnerait d'avoir abandonné sa mère. Alors si Sebastien se révélait être pas mieux que celui-là, et après ce que Tarek lui avait fait à elle, il y avait lieu de perdre foi en la moitié masculine de l'humanité.
Le temps qu'Inès batte des paupières trois fois et prenne une inspiration, Zahia était revenue à elle-même, avec un sourire timide sur les lèvres. Si bien qu'Inès douta un instant d'avoir vu toute cette douleur dans les yeux de sa mère, mais non, ce n'était pas quelque chose qu'elle aurait pu imaginer et surtout pas quelque chose qu'elle pouvait balayer de son esprit. Zahia disait des mots, mais Inès ne l'écoutait pas, elle avait rivé ses prunelles sombres sur la silhouette de sa mère et ne la lâchait pas du regard. Aussi dès que l'ancienne vedette de Quidditch se tourna vers l'étal, l'air de vouloir reprendre le fil de ses activités comme si de rien n'était, Inès fit ce qu'elle faisait toujours face à l'adversité (en tout cas quand elle ne prenait pas la poudre d'escampette, mais pas cette fois, non cette fois c'était important).
« Just a sec' » ajouta-t-elle à l'adresse de la marchande avant d'attraper sa mère par le coude pour l'entraîner à l'écart. Là, elle l'enserra dans une étreinte aussi étouffante que possible pendant plusieurs secondes avant de coller sa bouche à l'oreille de Zahia pour souffler : « Abadaan. Jamais. Never. Ner'er. I will never stop. i will never stop loving you, defending you, putting up with you. I will be there for you forever, at every turn and stop and gap and gasp. And there's not a thing in the World that could prevent me from giving hell to anyone hurting you. » Inès se détacha ensuite de sa mère, sans lui lâcher les épaules et ajouta, un sourire de diablotin aux lèvres: « Alors essaie pas de m'empêcher d'envoyer une flopée de pixies semer le chaos dans les cuisines de Sebastian en guise de représailles. »
Zahia s'était figée, son regard s'était perdu dans les étoffes, puis elle s'était tournée d'un bloc vers sa fille, comme tremblante d'indignation avec un air qu'Inès ne lui avait vu qu'une fois auparavant, presque un an auparavant, quand elle, fille fugueuse, avait son retour à Inverness. Mais c'était pire cette fois, se dit Inès en n'osant même plus respirer. Le fait que Zahia lui lança une supplique en arabe dénotait à lui seul toute sa détresse. You and me and no one else? He's gone? Mais ça n'avait aucun sens! Sebastian n'aurait jamais eu le coeur de faire du mal à Zahia comme ça. Il n'était pas Malik. Elle aimait son père, lui avait pardonné son abandon, mais jamais elle ne lui pardonnerait d'avoir abandonné sa mère. Alors si Sebastien se révélait être pas mieux que celui-là, et après ce que Tarek lui avait fait à elle, il y avait lieu de perdre foi en la moitié masculine de l'humanité.
Le temps qu'Inès batte des paupières trois fois et prenne une inspiration, Zahia était revenue à elle-même, avec un sourire timide sur les lèvres. Si bien qu'Inès douta un instant d'avoir vu toute cette douleur dans les yeux de sa mère, mais non, ce n'était pas quelque chose qu'elle aurait pu imaginer et surtout pas quelque chose qu'elle pouvait balayer de son esprit. Zahia disait des mots, mais Inès ne l'écoutait pas, elle avait rivé ses prunelles sombres sur la silhouette de sa mère et ne la lâchait pas du regard. Aussi dès que l'ancienne vedette de Quidditch se tourna vers l'étal, l'air de vouloir reprendre le fil de ses activités comme si de rien n'était, Inès fit ce qu'elle faisait toujours face à l'adversité (en tout cas quand elle ne prenait pas la poudre d'escampette, mais pas cette fois, non cette fois c'était important).
« Just a sec' » ajouta-t-elle à l'adresse de la marchande avant d'attraper sa mère par le coude pour l'entraîner à l'écart. Là, elle l'enserra dans une étreinte aussi étouffante que possible pendant plusieurs secondes avant de coller sa bouche à l'oreille de Zahia pour souffler : « Abadaan. Jamais. Never. Ner'er. I will never stop. i will never stop loving you, defending you, putting up with you. I will be there for you forever, at every turn and stop and gap and gasp. And there's not a thing in the World that could prevent me from giving hell to anyone hurting you. » Inès se détacha ensuite de sa mère, sans lui lâcher les épaules et ajouta, un sourire de diablotin aux lèvres: « Alors essaie pas de m'empêcher d'envoyer une flopée de pixies semer le chaos dans les cuisines de Sebastian en guise de représailles. »
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Re: gossiping with your mother is another kind of tea
Mer 28 Avr 2021 - 19:49
Le cœur au bord des lèvres, Zahia s'était détournée des yeux de sa fille pour fixer la marchande face à elle, montrant au hasard deux étoffes qui suffiront à faire des heureux lors de la grosse réunion de famille prévue pour les fêtes de fin d'année « This one, and this one, please. » La sorcière face à elles n'avaient eu le temps que d'offrir un sourire compatissant à Zahia avant que l'attention de la mère fut happée par sa fille « Just a sec'. » Suivant la jeune Saouli à l'écart, Zahia inspirait longuement, cherchant dans le ciel le courage et la force de calmer les battements de son cœur. L'étreinte affective et féroce de sa fille surprit la pie, qui resta un instant les bras écarté loin de son corps, un hoquet de surprise se bloquant dans sa gorge, avant que tout ne s'envole. Une fois Inès serrée très fort contre elle, son nez perdu dans les effluves de son shampoing et les mains l'entourant avec force contre elle, l'ouragan de son cœur se calma.
« Abadaan. Jamais. Never. Ner'er. I will never stop. I will never stop loving you, defending you, putting up with you. I will be there for you forever, at every turn and stop and gam and gasp. And there's not a thing in the world that could prevent me from giving hell to anyone hurting you. » Le flot de parole continu de sa fille martelait chaque infime partie de son cœur comme une myriade de larmes douce-amer, larmes glissant sur ses joues en silence alors qu'elle se sentait si vulnérable. Vulnérable face à la personne qu'elle voulait protéger le plus au monde. Et en écoutant Inès, en sentant la force de ses paroles et les vagues de son amour, de cette protection que Zahia lui avait tacitement inculquée, elle pensa à sa propre mère. Était-ce ce qu'avait ressenti Dounia quand Zahia s'était positionnée d'elle-même en protectrice et leadeuse de la famille, en bouclier, en armure, en amour si puissant qu'il repousserait une armée entière ?
Ce sentiment-là lui coupa le souffle. L'impuissance face à la dure réalité que sa fille grandissait, qu'elle comprenait, qu'elle ressentait. En quelques mots, Inès venait de lui prendre le combat de toute une vie. Elle venait de transférer de ses épaules, aux siennes, le poids de la force brute des femmes Saouli. Encore complètement submergée par les paroles de la mutine enfant face à elle, Zahia l'observait et ne put s'empêcher de rire doucement, laissant couler les quelques larmes sur ses joues, alors qu'Inès reprenait « alors essaie pas de m'empêcher d'envoyer une flopée de pixies semer le chaos dans les cuisines de Sebastian en guise de représailles. » Avec humour Zahia surenchérit « t'as raison, ça lui fera les pieds. »
La mère appuya avec force ses doigts sur le dos de la fille pour l'attirer une nouvelle fois à elle, glissant son autre main derrière son crâne pour l'obliger à rester là encore un instant. Elle embrassa le haut de son crâne après s'être mise sur la pointe des pieds, puis lui rendit sa liberté, gardant seulement contact en laissant sa main dans le creux de son dos, alors qu'elle chassait d'un revers de manche les restes d'un trop pleins de sentiments. « You're one of a kind, ey » souffla t-elle en la couvant du regard avant de passer son bras autour de ses épaules, pour la tirer une nouvelle fois vers le stand qu'elles venaient de quitter, relevant les yeux vers la sorcière derrière son étal « I'm sorry. So these two and... choose one, habibi. Pour ta grand-mère. »
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