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by way of the sea (miguel)
Mer 26 Mai 2021 - 10:51
BY WAY OF THE SEA
18 mai 2021, 09:42 - music
@Miguel Pajares & @Pina Jakobsdóttir
Elle s'était perdue, longtemps, dans les immenses champs de la propriété. Elle avait longé la rivière puis traversé la forêt, avait laissé Svajar galoper, s'était glissée sur son dos pour ressentir la liberté. Puis elle avait pleuré, beaucoup et longtemps, assise loin de tout dans les herbes hautes. Le monde résonne et l'étouffe, le monde s'exclame et elle souffre. Le monde l'envahit et elle s'évanouit dans les longues et douloureuses nuits teintée de cauchemar, de s'imaginer sans lui.
Lui glisse ses traits dans chaque arbre, chaque étoile, chaque souffle du vent, chaque souvenir. Lui est partout. Il sourit, serein, lui dit que tout va bien, ne la voit plus et ne peut qu'imaginer le soleil qui fait briller les yeux de sa sœur. Lui dit que tout va bien, qu'il est là, que ça ne change rien. Pourtant Pina n'arrive pas à s'enlever du crâne ses veines rouges et sa peau blanche et froide, ses yeux vides, son souffle court, ses murmures.
Après une autre nuit presque blanche pleine de cauchemar noirs, Pina s'était éclipsée aux premières lueurs du matin. Finnick l'avait arrêtée, quand elle s'était levée, avait glissé ses doigts sur son poignet, lui avait silencieusement demandé si elle voulait qu'il vienne, s'il pouvait faire quelque chose, combien il l'aimait. Jamais ne l'avait-il vu avec autant de douleur dans les veines, les larmes coulant avec lenteur le long de ses joues sans qu'elle ne puisse les arrêter. Pourtant, elle l'avait rassuré, ses doigts glissant sur sa joue, caressant sa peau mal rasée, ses yeux parcourant ses traits. Elle était restée là un moment, silencieusement, appréciant simplement la lourdeur de la tête du garçon contre sa main, sa présence avec elle au petit matin. La lufkin s'était penchée vers lui, front contre front, calant sa respiration sur la sienne, l'avait embrassé, lui avait chuchoté sa destination, car elle savait qu'il serait le gardien de ses secrets.
Le soleil chatouillait à peine l'aube quand elle avait remonté l'allée de la ferme des bird, était passée devant les serres en silence, avait apprécier de ne voir que la lumière de la cuisine d'allumer. Svajar l'avait accueillie avec douceur, la chaleur de son souffle dans le cou de la lufkin alors qu'elle glissait ses doigts le long de son encolure. Elle seule pouvait encore la calmer, elle seule pouvait lui permettre de s'échapper. La blancheur de ses crins contrastait avec la noirceur de sa robe, donnait à la jument une aura éthérée quand dans la nuit, elles s'étaient évadées.
Son cœur s'était apaisé, après de longues heures en solitaire. Svajar s'était baignée, puis roulée, puis couchée dans l'herbe dans son pré, Pina tout près d'elle, les genoux remontés contre elle alors que sa tête reposait sur le flan de la jument. Elle ne pleurait plus, maintenant. Respirait un peu mieux, lentement.
- InvitéInvité
Re: by way of the sea (miguel)
Jeu 27 Mai 2021 - 21:47
Cinq heures du matin. Quand il ne dormait pas à cette heure là, en général, c’était parce qu’il était quelques des potes entrain de boire une derrière bière ou de fumer un dernier splif. Mais on était mardi. On était mardi et l’espagnol était dans son lit, la tête enfoncé dans son oreiller et les yeux grands ouverts. A côté de lui, @Saoirse Gallagher dormait paisiblement, inconsciente des troubles qui gardait le Pajares éveillé. Il se tourna sur le côté, passant un bras autour de la taille de la brune, glissant son nez dans sa nuque pour humer l’odeur de ses cheveux. Elle dort, mais la main de la Gallagher vient prendre la sienne et Miguel espère pouvoir s’endormir ainsi mais il n’y arrivera pas.
Quelques minutes plus tard, il revient à sa place initiale. Il se tourne vers dos à la jeune femme et attrape son téléphone sur sa table de nuit. Il baisse la luminosité et regarde s’il n’a pas un message ou un appel. Voila des jours qu’il essaye de joindre sa cousine sans succès. Il a discuté avec ses soeurs et son frère pendant de nombreuses heures la veille et l’avant veille. Depuis qu’ils avaient apprit…
C’était Carmen qui l’avait appelé, qui les avait appelé, pour leur annoncer que Dorian était extrêmement malade. Si malade, qu’il avait été hospitalisé à Saint Mangoust suite à un malaise. Les mots n’avaient pas été prononcés mais Miguel l’avait bien comprit. Il ne restait plus beaucoup de temps à son cousin…
Il avait séché ses cours pour se rendre auprès de son premier comparse, de son premier compagnon de jeux, de son premier camarade. L’ombre de lui même. Pâle comme si la mort était déjà sur le point de le cueillir. Il est si jeune, et si épuisé. Miguel a passé de longues heures à ses côtés et, une fois n’est pas coutume, c’est Dorian qui a essayé de jouer au plaisantin. Il est beaucoup moins bon que le Grymm sur ce sujet mais c’est surtout parce que l’espagnol n’est pas très bon public…
06:00. N’y tenant plus, l’espagnol se redresse. Il adresse quelques mots par message à Saoirse qui se réveillera dans une ou deux heures. Il entend le téléphone de la jeune femme vibrer doucement plus loin mais heureusement ça ne la réveille pas. Il enfile un jeans, un tee shirt à manches longues noirs et il passe la main dans ses boucles pour les peigner avant de sortir de sa chambre.
Pendant près de trois heures, il transplane d’un endroit à un autre pour débusquer Pina. Il n’en peut plus de son silence. Il passe chez elle. Chez Finn. Il va à Hungcalf. Dans la tour d’astronomie, dans la bibliothèque, la tour de Runes, les Cuisines, la Grande Salle… Il harcèle même cette fille pour qu’elle aille voir si Pina n’est pas dans la salle commune des Lufkin auquel il n’a pas accès.
C’est épuisé par les transplanages successifs qu’il apparait à la ferme où Pina fait garder sa jument. Il ne sait pas pourquoi il n’y a pas pensé plus tôt en réalité, ça sonnait comme une évidence. Il fait jour alors qu’il sent ses pieds atterris sur le chemin de terre qui borde et il a le sentiment d’être enfin arrivé a bon port. Quelques pas et la silhouette de Svajar se dessine. Il lui faut approcher la jument pour apercevoir la frêle silhouette de Pina contre le flanc de l’animal. Doucement, il fait le tour de Svajar lui glissant au passage une caresse sur les naseaux. L’animal le regard tandis qu’il s’installe à côté de Pina sans un mot et l’entoure de son bras pour l’attirer contre lui. Parfois, les mots sont trop douloureux.
Quelques minutes plus tard, il revient à sa place initiale. Il se tourne vers dos à la jeune femme et attrape son téléphone sur sa table de nuit. Il baisse la luminosité et regarde s’il n’a pas un message ou un appel. Voila des jours qu’il essaye de joindre sa cousine sans succès. Il a discuté avec ses soeurs et son frère pendant de nombreuses heures la veille et l’avant veille. Depuis qu’ils avaient apprit…
C’était Carmen qui l’avait appelé, qui les avait appelé, pour leur annoncer que Dorian était extrêmement malade. Si malade, qu’il avait été hospitalisé à Saint Mangoust suite à un malaise. Les mots n’avaient pas été prononcés mais Miguel l’avait bien comprit. Il ne restait plus beaucoup de temps à son cousin…
Il avait séché ses cours pour se rendre auprès de son premier comparse, de son premier compagnon de jeux, de son premier camarade. L’ombre de lui même. Pâle comme si la mort était déjà sur le point de le cueillir. Il est si jeune, et si épuisé. Miguel a passé de longues heures à ses côtés et, une fois n’est pas coutume, c’est Dorian qui a essayé de jouer au plaisantin. Il est beaucoup moins bon que le Grymm sur ce sujet mais c’est surtout parce que l’espagnol n’est pas très bon public…
06:00. N’y tenant plus, l’espagnol se redresse. Il adresse quelques mots par message à Saoirse qui se réveillera dans une ou deux heures. Il entend le téléphone de la jeune femme vibrer doucement plus loin mais heureusement ça ne la réveille pas. Il enfile un jeans, un tee shirt à manches longues noirs et il passe la main dans ses boucles pour les peigner avant de sortir de sa chambre.
Pendant près de trois heures, il transplane d’un endroit à un autre pour débusquer Pina. Il n’en peut plus de son silence. Il passe chez elle. Chez Finn. Il va à Hungcalf. Dans la tour d’astronomie, dans la bibliothèque, la tour de Runes, les Cuisines, la Grande Salle… Il harcèle même cette fille pour qu’elle aille voir si Pina n’est pas dans la salle commune des Lufkin auquel il n’a pas accès.
C’est épuisé par les transplanages successifs qu’il apparait à la ferme où Pina fait garder sa jument. Il ne sait pas pourquoi il n’y a pas pensé plus tôt en réalité, ça sonnait comme une évidence. Il fait jour alors qu’il sent ses pieds atterris sur le chemin de terre qui borde et il a le sentiment d’être enfin arrivé a bon port. Quelques pas et la silhouette de Svajar se dessine. Il lui faut approcher la jument pour apercevoir la frêle silhouette de Pina contre le flanc de l’animal. Doucement, il fait le tour de Svajar lui glissant au passage une caresse sur les naseaux. L’animal le regard tandis qu’il s’installe à côté de Pina sans un mot et l’entoure de son bras pour l’attirer contre lui. Parfois, les mots sont trop douloureux.