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(mini-rp) Birthday confidences # Evaniel#3 [TERMINE]
Dim 22 Aoû 2021 - 18:21
Manoir de Nathaniel Wakefield - 16 juin 2021 - 23h30
Hey brother
There's an endless road to re-discover
Know the water's sweet but blood is thicker
Oh, if the sky comes falling down, for you
There's nothing in this world I wouldn't do
La plupart des invités étant partis depuis quelques minutes, les pièces de mon grand manoir m'apparaissaient désormais étrangement vides. Il n'y avait eu pour mon anniversaire que mes proches, familles et amis. Clarence, Oscar, Zahia et d'autres que je chérissais plus que tout. Mon frère évidemment, et sa future femme Alice. William n'avait pu, à l'évidence, se libérer, trop occupé à gérer la perte très récente de sa femme et à entourer la petite Emma. Cet enterrement avait été une sorte de test pour moi, et je m'étais rendu compte du chemin que j'avais parcouru depuis le décès de Morgane. Si elle était encore présente dans mes pensées, cela relevait plutôt de la nostalgie que de la tristesse. Alors, en cette soirée de fête, mon sourire s'était fait plus franc, mon ton plus léger. Malgré l'ambiance tendue au Ministère, je ne mettais que plus d'ardeur à mon travail, plus d'enthousiasme encore. Au delà de la satisfaction que me procuraient un travail bien fait et une présence bienvenue de mes amis, c'était un secret jalousement gardé qui emplissait mon coeur et mon âme d'une nouvelle flamme. Lubia. Comme un phare au milieu des flots déchaînés, elle avait su me guider, me tirer hors de ma torpeur. Briser ma carapace pour se faire bouclier autour de mon coeur malmené par la vie. Assis dans mon salon et perdu dans mes pensées, je finis par poser mon regard translucide sur la silhouette familière à mes côtés. Seul mon frère était resté. Alice était repartie avec Oscar. "You should have left with her, you know. I am old enough to drink alone." lui dis-je, un sourire amusé au coin des lèvres. L'alcool aidant - toujours - mon ton se faisait plus tendre, plus malicieux aussi, même avec lui. Notre passif était tellement particulier. Et pourtant, ces derniers mois, nous avions fait plus de progrès qu'en plus de trente ans. J'avais promis. D'essayer de ne plus le laisser à l'écart. D'apprendre à me livrer à lui. A partager les peines comme les joies. Je luttais contre mes instincts de préservation stupides, contre ce caractère réservé qui me poussait si souvent à tout garder à double tour dans mon esprit. "I have something to tell you." que je rajoutais, mon coeur battant la chamade. Pour me donner du courage, je bus le reste de mon verre avant de plonger mes iris claires dans les siennes. Mais cette fois, pas de regard noir, pas de ressentiment, pas même d'agacement. Non, c'était le regard d'un enfant rieur, d'un adolescent amoureux, d'un homme plein d'espoir. "I'm seeing someone. And I have never felt so alive since... Forever." Un sourire presque béat sur le visage. Me sentant soudain complètement idiot, je rompais le contact visuel pour me resservir et apprécier le liquide ambré si cher au coeur des hommes de notre patrie. Buvant une gorgée lentement, mon regard se perdit sur le visage de mon frère cadet. "Please, don't look at me like that." que je lui sortais en levant les yeux au ciel, cette fois sans aucune animosité.
@Evan Wakefield
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Re: (mini-rp) Birthday confidences # Evaniel#3 [TERMINE]
Jeu 26 Aoû 2021 - 1:20
L’ambiance relevait du miracle, ou presque. Le Calédonien se souvenait de nombre de soirées d’anniversaire où il s’était poliment présenté pour respecter le minimum syndical de bienséance fraternelle qu’exigeait ce genre d’événement, finissant généralement par agacer @Zahia Saouli davantage que la raison le prescrivait – tout pour ne pas trop toucher au cercle intime de Nathaniel, celui auquel il n’avait jamais tout à fait eu droit. Celui qu’il regardait avec une envie si bien maquillée en sardonique ironie que le sujet lui-même aurait pu la nier sans mentir, mais la réalité était bien là – il avait toujours souffert de la distance avec son aîné. Pour une rare fois, la soirée avait pris une tournure toute différente. Il y avait @Alice Hangbé à son bras, signe évident d’un cœur bien occupé et d’une solidité familiale renouvelée. @Oscar Hangbé , avec lequel un début de connivence se dessinait – c’est que ça rapproche, échapper à un groupe de lascars à deux, apparemment. Pourtant, le musicien avait embrassé sa fiancée et lui avait promis de la rejoindre plus tard, prétextant une envie de rester plus longtemps. Une première pour lui, qui s’éclipsait d’ordinaire dès que la politesse n’en serait pas choquée.
Entre les décombres relativement sages de la soirée, le juge faisait figure de statue des temps anciens, les traits finement découpés contre la pénombre gagnant le salon de sa demeure. « You should have left with her, you know. I am old enough to drink alone. » L’air amusé d’Evan répondit à celui de son aîné, et il se contenta de faire tinter son verre de whisky contre celui de Nathaniel avant de s’installer face à lui. « Please, you’re going soft with your terribly old age. 45. It's a miracle you don't need a wheelchair. I’m just here to make sure you don’t drown when you fall in your shower, Oh Venerable One », lâcha-t-il, se laissant tomber dans son siège avec un bruit mat. « I have something to tell you. » Le temps lui parut filer au rythme de dix éternités, et le Calédonien imita son frère, ingurgitant lui aussi le reste de son verre qui lui brûla agréablement la bouche – avec le voyant, on pouvait s’attendre au meilleur, mais surtout au pire. Curieux, pourquoi ses visions pointaient-elles davantage vers les catastrophes que les billets de loterie gagnants? Peu pratique. « I'm seeing someone. And I have never felt so alive since... Forever. » Il s’agissait d’un état curieux, et nouveau, avec Nathaniel – quelque chose entre eux s’était brisé, en janvier. Un mur de froideur et d’opposition systématique, pour le principe. Le cadet goûtait à cette étrange sensation d’une garde baissée, et l’impulsivité expressive qui l’accompagnait : il se retrouva la bouche grande ouverte face à son aîné, avant d’éclater de rire. « Please, don't look at me like that. » C’était dans sa voix, mais aussi dans le sourire qui pinçait malgré tout le visage de Nathaniel – si rare, pour le juge de lever les yeux vers le ciel d’un air plus amusé qu’agacé, lorsqu’il s’agissait de son frère. Ça avait un goût nouveau, différent – et Evan aurait (peut-être) admis qu’il en appréciait la saveur, si on le lui demandait.
Une main outrée sur sa poitrine, l’auror protesta. « What? Me? What face? I thought you were going to announce some great catastrophe, and here you are, looking like a fifteen year old boy. Excuse me for not taking you seriously, your Excellency and Most Illustrious President of the Wizengammot. » Son regard pétillait, pourtant. De malice, d’amusement, de ce sentiment fraternel renouvelé, auquel ils donnaient tous deux une seconde chance depuis six mois. « Aye blushing looks good on you, brother », se contenta-t-il de souligner, les sourcils haussés le temps d’un nouveau rire. Il riait, parce qu’il se souvenait de la mine brisée de son frère, en novembre. De ses épaules voutées sous le poids de la tristesse, qu’il avait entourées en lui jurant qu’il ne traverserait pas l’épreuve seul. Peu importait, au sujet de la durée de son deuil, ou si son idylle durerait six mois ou vingt ans. Le voir souriant de la sorte, avec une étincelle brillante d’espoir dans les prunelles suffisait à Evan. « Well then, don’t be cheap with the details. Who is she, how did you meet, and to whom must I commend her certainly holy patience to be willing to deal with you? » Une sainte, certainement. D’une extraordinaire patience envers les traits les plus arrogants de son frère. « And why didn't you introduce us to her? Unless - is it Zahia? @Sebastian Donovan will be devastated, you know. How terribly unkind of you », ricana l'auror, l'image de la Pie et du juge ensemble étant assez farfelue pour être soulevée sans une once de sérieux.
- traduction:
« Tu aurais dû partir avec elle, tu sais. Je suis assez vieux pour boire seul. »
« Tu ramollis avec ton âge terriblement avancé. 45. C'est un miracle que tu n'as pas besoin d'une chaise roulante. Je suis simplement ici pour m'assurer que tu ne te noieras pas quand tu tomberas dans ta douche, ô Vénérable »
« J'ai quelque chose à te dire. »
« Je vois quelqu'un. Et je ne me suis pas senti aussi en vie depuis ... Toujours. »
« Arrête de me regarder comme ça. »
« Quoi? Moi? Te regarder comment? Je pensais que tu allais m'annoncer une catastrophe, et te voilà, avec la tête d'un adolescent de quinze ans. Excusez-moi de ne pas vous prendre au sérieux, votre Excellence et Très Illustre Président du Magenmaggot. »
« Ça te va bien, de rougir.
« Bon alors, ne sois pas pingre avec les détails. Qui est-elle, comment vous êtes-vous rencontrés, et à qui dois-je adresser tes remerciements pour sa patience envers toi? »
« Et pourquoi ne l'a-t-on pas rencontrée ce soir? »
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Re: (mini-rp) Birthday confidences # Evaniel#3 [TERMINE]
Ven 27 Aoû 2021 - 18:25
Nos verres émirent un tintement cristallin alors qu'ils s'entrechoquaient. Un sourire amusé sur le visage, je le laissais me taquiner sur mon âge, entrant même dans son jeu. "You should be happy I am not that old. Imagine. You'd be forced to take care of a senile myself. So annoying." lui dis-je sur un ton faussement sérieux, mes prunelles glaciales s'illuminant d'une lueur joueuse. Nos rapports apaisés depuis quelques mois se teintaient désormais de tendresse et d'humour. Une complicité timide tendait à s'imposer entre nous, et j'avais été le premier surpris de me rendre compte que cela faisait énormément de bien de retrouver une relation saine avec son frère. Plus besoin d'être sur la défensive en sa présence. Plus besoin d'essayer de copier notre Père à être sur son dos sans arrêt. Désormais, les raisons de nos entrevues se faisaient plus joyeuses. La décision de lui parler de ma relation avec Lubia s'était prise naturellement. Mes amis les plus proches étant déjà au courant, il m'apparaissait logique que mon frère soit mis dans la confidence. Un sourire d'enfant sur le visage, je lui avouais tout. Que quelqu'un faisait battre mon coeur. Que je me sentais vivant. Enfin. Le rire d'Evan éclata. Lumineux, enthousiaste, joyeux. Une sensation proche de ce que je ressentais pour celle qui avait su atteindre mon coeur. Les protestations feintes de l'auror m'arrachèrent un rictus moqueur. Le pointant du doigt, je rétorquais sur un ton presque trop sérieux -presque-: "That face, exactly. Now if you'd rather me predicting some catastrophe, this is still possible. Nothing is impossible for the illustrious President of the Wizengamot." Je m'étais redressé l'air de rien, le saluant de mon verre pour appuyer mes dires avec une arrogance teintée d'humour. Réagissant à ce qu'il ajouta alors, je répondais rapidement: "And I am not blushing." Protestation pour la forme, à la manière d'un enfant qu'on aurait pris sur le fait. J'affichais ce qui pouvait s'apparenter le plus à une moue boudeuse pour moi, gêné par l'attention affectueuse de mon frère. Il était là. Il m'écoutait vraiment et c'était finalement plutôt perturbant. Agréable, mais perturbant. Le rire d'Evan n'en finissait plus de remplir la pièce, qui avait retrouvé son calme quelques minutes plus tôt. Logiquement, les questions suivirent. Curieux à l'idée d'en savoir plus. Mais à chaque fois que je souhaitais prendre la parole pour satisfaire sa curiosité, il ajoutait instantanément une nouvelle phrase, une nouvelle interrogation. C'était à la fois terriblement agaçant et attendrissant. "Would you stop talking for a minute?" lui demandai-je avec un sourire beaucoup trop amusé pour qu'on ait pu croire que je me plaignais réellement. "First of all, leave Zahia out of this. You know she's like a sister to me and she deserves to be happy with Mr Donovan." Beaucoup de tendresse dans mes mots. Ma confidente et amie savait combien cela me tenait à coeur de la savoir heureuse également. Un sourire amoureux se dessina sur mon visage tandis qu'enfin, je lui offrais les détails qu'il désirait tant. "You know her. I'm not sure you've met her but you know who she is. @Lubia Savčenko." L'attention que je portais à la prononciation parfaite de son nom de famille était une preuve de plus de l'importance qu'avait la louve dans ma vie. "Actually... We met almost three years ago when she joined Father's department. Those last months we've become very close. And it feels... good." Il n'avait pas besoin de savoir que nous étions amants avant la mort de Morgane. Le plus important, c'était de savoir que la diplomate était devenue essentielle dans ma vie.
@Evan Wakefield
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Re: (mini-rp) Birthday confidences # Evaniel#3 [TERMINE]
Sam 11 Sep 2021 - 21:14
L’auror n’aurait pas cru entendre leurs rires résonner ici – pas depuis novembre, mais l’entrechoc émotif de février avait eu le mérite de faire fondre en partie une paroi glaciale qui s’était érigée entre eux depuis l’adolescence. Alors le Calédonien se permit de faire de l’esprit non pas par pures envies de contradiction mais bien par plaisir fraternel. « Would you stop talking for a minute? » mais l’air du juge démentait sa demande, et Evan ne se fit pas prier. « Not yesterday, not now, and certainly not ever », lui balança son cadet pour la forme, mais un large sourire démentait la provocation dans sa réponse. Le sentiment était étranger et tellement différent. Evan découvrait des facettes nouvelles (ou enfouies) de son frère, et on ne lui avait jamais connu une patience particulière pour la prudence, lorsqu’il s’agissait de choisir l’éclat ou l’enthousiasme. À la circonspection pleine de calculs de Nathaniel, le cadet opposait une confiance toute arrogante en sa capacité à improviser au besoin et faire fi des grandes stratégies relationnelles. Pourtant, il se tut, non sans avoir égratigné gentiment Zahia et Sebastian au passage, parce que c’était ainsi qu’il fallait aimer – avec une affectueuse moquerie.
« You know her. I'm not sure you've met her but you know who she is. Lubia Savcenko. » Evan entendit la lenteur, le détachement attentionné des syllabes qui invitait son interlocuteur à ne parler d’elle qu’en soulignant à pleine bouche le patronyme slave. L’auror fouilla sa mémoire – où avait-il entendu ce nom? C’était récent, pourtant, mais la soirée avait été plutôt avinée par la suite. « Actually... We met almost three years ago when she joined Father's department. Those last months we've become very close. And it feels... good. » Le sorcier sourit à son aîné, avant que ses traits ne s’illuminent. « Savtch – oh you don’t mean to say Jaï’s mentor? I’ve met her, actually. At our cousin’s graduation – a splendid affair, you should have seen @Dhan Chaffinch’s face when someone twinkled with the lights when she came on stage. Anyways, yes, I did meet her. Sharp lady. Waaaaaaay out of your league. Good for you. » et son verre se souleva à nouveau pour saluer le juriste. Ainsi, le président du magenmaggot trouvait présentement son bonheur chez la maître de stage de sa cousine préférée. L’Ukrainienne lui avait fait une forte impression – un charisme à la fois intimidant et accessible dès qu’elle souriait. Surtout, l’idée d’imaginer Devon Wakefield choisir de courtiser professionnellement une diplomate si visiblement androgyne et tatouée jusqu’aux phalanges lui avait assez plu pour qu’il le souligne à l’occasion du dernier diner paternel – et le musicien était même parvenu à tirer un sourire amusé au kaiser des diplomates britanniques en guise de récompense. « Well, out of your league or not, dare I ask for more? » Malgré le bonheur apparent de Nathaniel, certaines questions ne se posaient pas tout à fait, pas maintenant. Evan était curieux de connaître l’étendue de la relation que son frère entretenait avec la coupante diplomate, et surtout, s’il s’agissait d’une affaire assez sérieuse pour mériter un début de stratégie face à l’assaut paternel qui suivrait certainement.
- trad:
« Cesserais-tu de parler un instant? »
« Pas hier, pas maintenant, et certainement jamais. »
« Tu la connais. Je ne suis pas certain que tu l'aies rencontrée, mais tu sais qui elle est. Lubia Savcenko. »
« En fait ... nous nous sommes rencontrés il y a trois ans, lorsqu'elle a rejoint le département de notre père. Ces derniers mois, nous nous sommes rapprochés. Et ça me fait ... du bien. »
« Savtch – oh parles-tu de la mentor de Jaï? Je l'ai rencontrée, figure-toi. À la graduation de notre cousine - une affaire splendide, tu aurais dû voir la tête de Dhan lorsque quelqu'un a bidouillé avec les lumières lorsque c'était son tour de monter sur l'estrade. Bref, oui, je l'ai rencontrée. Vive demoiselle. Définitivement trop bien pour toi. Tant mieux pour toi. »
« Enfin, trop bien pour toi ou pas, tu me donnes d'autres détails? »
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Re: (mini-rp) Birthday confidences # Evaniel#3 [TERMINE]
Lun 18 Oct 2021 - 22:52
Des rires qui résonnaient, des rires qui s'entremêlaient, qui éclataient. Un sentiment doux et étrange s'était emparé de nous, l'impression que la forteresse de glace qui m'enfermait depuis tant d'années avait enfin baissé le pont-levis pour laisser entrer mon frère. Le mérite revenait à cette fameuse soirée au coeur des Highlands, sur la terre de nos ancêtres. Et quelque part, et aussi étrange et perturbante que soit cette idée, c'était à notre Père que nous devions cet instant de tension qui avait mené à l'apaisement. Avait-il pressenti que nous avions besoin de nous retrouver au pied du mur pour enfin accepter de se découvrir l'un à l'autre? Le grand Devon Wakefield devrait se méfier pourtant. La glace réchauffée par un soleil éclatant devenait torrent, et les torrents dévastaient tout sur leur passage, traçaient leur propre route, leur propre destin. Qui savait quel effet aurait le renforcement de notre relation... Plus proches. Plus complices quelque part, même s'il y avait encore parfois des maladresses, des doutes, des hésitations. Devrais-je lui ouvrir totalement mon coeur? En attendant de pouvoir complètement appréhender les changements dans notre relation, je prenais plaisir à lui montrer des facettes plus discrètes de ma personnalité. Certaines connues de mes amis les plus intimes. Joueur, n'hésitant pas à placer des traits d'humour, tendre. Lui reprochant de ne pas me laisser parler avec amusement, il me répondit de cet air qui m'aurait foncièrement agacé quelques mois plus tôt. Mais la différence était notable. Pas de provocation, juste une tendre taquinerie. Une fois repris notre sérieux, j'évoquais sans concession la louve qui faisait vibrer mon être et mon âme. Son nom, où je l'avais rencontrée, dans quelles circonstances. C'était presque une certitude que mon frère l'ait déjà croisée. L'auror me confirma rapidement qu'il la connaissait, et effectivement, j'avais presque oublié ce détail. Lubia était la maître de stage de Jaïna, notre cousine. Levant les yeux au ciel - d'amusement cette fois - en l'écoutant se pavaner à propos de ses exploits à la remise des diplômes, j'affichais un sourire à la fois amusé et attendri en entendant le portrait qu'il faisait de la slave. "That's definitely her. And you just saw what she wanted you to see. There's more about her. She's... unique." me contentais-je de répondre, avec cette pointe de possessivité toute personnelle. And she's mine J'aurais pu m'étendre sur toutes les facettes de la louve qui me fascinaient et m'attiraient, mais je préférais garder secrètes certaines de mes pensées plus personnelles. Il n'était pas question de tout partager avec mon frère. La question d'Evan me prit de court, et pourtant Merlin savait que j'y avais réfléchi. La plupart du temps, je préférais le déni. Profiter de l'instant présent pour ne pas penser au futur incertain. Silencieux, mon regard translucide se fixa dans celui de mon frère. "I don't know, Evan." commençais-je lentement. "When my mind says there's no future for us and I should'nt get too attached, my heart is longing for more. But one thing is certain: I've never felt this way before. Never." Mes mots me paraissaient stupides, niais, bien mal choisis. Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres et je laissais ma tête s'appuyer contre le dossier du fauteuil. Pourquoi était-ce si... embarrassant de paraître faible à ses yeux? Mais était-ce être faible que de ressentir des sentiments forts pour quelqu'un? Je l'observais du coin de l'oeil, vérifiant l'air de rien que j'avais toujours son attention. "I think... I love her." Une simple déclaration, sans fioritures. Vérité crue, vérité vraie. Je ne l'avais encore jamais dit à voix haute. Pas même à elle. Pour la première fois de ma vie, j'étais amoureux. Et pour la première fois de ma vie, mon frère était le premier à le savoir.
@Evan Wakefield
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Re: (mini-rp) Birthday confidences # Evaniel#3 [TERMINE]
Sam 23 Oct 2021 - 23:43
she’s unique. Les mots importaient peu – voir Nathaniel sourire ainsi était si rare, l’avait-il seulement déjà observé avec cet air de joie quasi adolescente ceignant ses traits ciselés? Touché, Evan se contenta de sourire, lui aussi. Affectueusement, avec un rire au bord des lippes, parce qu’il s’en souvenait, du visage de son ainé – le jour de l’enterrement. Dans la possessivité du juge, il vit une nouvelle facette de son frère, un égoïsme qu’il ne lui connaissait pas. Loin du sens du sacrifice et du devoir du magistrat, à des années-lumières de l’homme qui avait choisi de marcher correctement dans les pas de leur père pour en dépasser la cime. L’idée lui plut, de voir en lui une personne dont le portrait n’était pas tout à fait terminé dans son esprit, et il continua de chercher sur le visage du quadragénaire des bribes de réponse. Ses traits se plissaient différemment, alors qu’il parlait d’elle. Avec une tendresse qu’il ne lui reconnaissait pas, une douceur protectrice et remplie de profondeur.
Lorsque Nathaniel soupira, Evan eut envie de se rapprocher, sentant la gêne qui montait en son aîné. Suspendu à ses lèvres, le musicien attendait la prochaine confession avec l’air d’un affamé – car il l’était, pressé de compenser pour des décennies passées à se rompre à l’habitude d’être de presque étrangers, parfois. « I think... I love her. » Les cérulés écarquillés, l’auror laissa échapper une légère exclamation de surprise. Il savait que Morgane et lui avaient formé un couple solide et durable, de ces alliances de sang purs réussies qui produisaient des mariages heureux sans être passionnels, mais il n’avait jamais entendu le juriste parler d’amour véritable. Pas ainsi, pas avec l’air presque timide qu’il lui adressait désormais. Le Calédonien se sentit l’âme traversée d’un mélange de joie et de nostalgie, et leva son verre à la santé du fêté. « And you bloody deserve it », lui dit son cadet avec un air solennel inscrit sur ses traits volontaires, avant de glisser un regard léger vers le cavalier. Ému de recevoir ce genre de confidence de la part de son aîné, touché d’avoir accès aux rouages internes de l’homme complexe qui lui faisait face … et pourtant, il y avait la question.
Car elle devait être posée, n’est-ce pas? Celle qu’ils ne pouvaient éviter, pas plus qu’ils ne pouvaient faire abstraction de leur lignage. Il ne réalisait pas, le Calédonien, en quoi elle impliquait son retour véritable au sein de leur famille – car il ne l’aurait pas posée, à peine un an auparavant. Mais il était revenu, le fils cadet, le fils indigne, le fils rebelle, et avait choisi de réintégrer les rangs du clan écossais. Avec prudence, il observa le président du Magenmaggot, et doucement, demanda « does father know? » prêt à se faire armée s’il le fallait, mais Nathaniel n’avait jamais été une créature de rébellion face à l’autorité parentale, et en cela, Evan ne s’attendait pas à une véritable demande d’appui de la part du magistrat, prêt à recevoir les regrets, les besoins de secrets, car le nom passait toujours avant le reste. Avant le cœur, avant les allégeances, avant ses désirs. When we die, all that will be left will be the Name.
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Re: (mini-rp) Birthday confidences # Evaniel#3 [TERMINE]
Dim 14 Nov 2021 - 15:46
Dans les prunelles d'Evan, dans son attitude, j'y décelais un appétit insatiable pour les confidences que j'osais enfin lui faire. L'enfant terrible. Le petit frère agaçant et pourtant si attachant. Je retrouvais là, dans son expression ravie, le petit garçon qui ne cessait de chercher mon approbation, qui me regardait avec de l'adoration. Et dire que bien souvent, j'étais resté aveugle face à tant d'attente. Lâchant alors une déclaration d'amour sincère pour la louve, c'était presque fébrilement que j'attendais sa réaction. La surprise, suivie par une joie sincère qui se lisait aisément sur son visage. Soulagé. Mais qu'avais-je à craindre? Avais-je peur qu'il se moque ou qu'il me trouve ridicule? Lorsqu'il leva son verre pour me saluer, j'en fis de même, un sourire reconnaissant s'étirant le long de mes lèvres. "Thank you, brathair." répondis-je avec simplicité, mon accent écossais resurgissant légèrement, comme si mon être tout entier recherchait à se rapprocher de ce frère si souvent mis à l'écart. Retour aux racines. Un silence de quelques secondes suivit cet échange complice avant que l'air ne se fasse soudainement plus lourd, plus sérieux. La question d'Evan, loin de me prendre de court, était tout à fait légitime. "I don't think so. We have been very discreet. Even Him can't know everything." déclarais-je avec beaucoup de prudence. "But you're right to ask. He will know. Maybe sooner than I'm expecting." Je réfléchissais rapidement. "This shall mean I'll have with him the conversation I've eluded since Morgane's passing. It won't be easy... Because I won't marry again. That's my decision, Evan." Et l'auror savait pertinemment que notre Père n'en serait pas ravi. Qu'il tenterait tout pour me faire changer d'avis. Qu'il trouverait les bons arguments. Mais ce qu'Evan ne savait pas, c'était que je n'étais pas toujours d'accord avec notre Père et que je m'étais déjà opposé à lui. Et qu'il était déjà arrivé que l'on soit en conflit, pour un court moment certes, mais c'était arrivé. Notamment en ce qui le concernait lui, ce frère qui avait fui avant de revenir. "I'll be ready for it but..." commençais-je doucement, avant de caler mes iris de glace dans celles brillantes de mon frère. "I may need your help." Une requête presque timide, inédite. Dans l'histoire de notre relation, il n'était jamais arrivé que je vienne vers lui pour demander de l'aide. Pour quoi que ce soit. Mon orgueil de frère aîné avait voulu que je sois celui qui venait en aide, celui qui protégeait, non pas celui qui avait besoin qu'on l'épaule. Cette fois-ci, cependant, je savais que j'aurais besoin de son soutien. Parce que l'affrontement risquait d'être compliqué, tendu et particulièrement demandeur en énergie. En y allant seul, il y avait des risques pour que la conversation ne mène à rien. Que nous tombions sur un statu quo qui ne permettrait aucune décision dans un sens ou dans l'autre. Pour une fois, j'avais besoin de la spontanéité, de la fraîcheur, de l'excentricité de mon cadet. Car notre Père ne s'attendrait pas à ce que nous faisions front ensemble. Une alliance inédite pour un amour fraternel retrouvé.
@Evan Wakefield
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Re: (mini-rp) Birthday confidences # Evaniel#3 [TERMINE]
Sam 11 Déc 2021 - 13:47
La question était tombée. Does father know? Ils en revenaient toujours au patriarche. L’air s’épaissit de menaces qui n’avaient pas encore été proférées – le khan de la diplomatie britannique n’en avait pas besoin. Evan observa le faciès de Nathaniel – la patience, la prudence, surtout, dans ses gestes et ses paroles. « This shall mean I'll have with him the conversation I've eluded since Morgane's passing. It won't be easy... Because I won't marry again. That's my decision, Evan. » Surpris, le fils cadet se contenta de sourire à son aîné. Était-ce l’âge qui avait fondu le Coeur de l’ex-grymm d’une hardiesse qu’il ne lui avait pas connue, plus jeune, ou était-ce là le produit de cet amour qu’il affirmait éprouver pour sa curieuse diplomate de l’Est? « I'll be ready for it but... I may need your help ».
Requête inédite, tellement crue dans sa simplicité qu’Evan en eut presque un mouvement de recul. Au fond des prunelles polaires de Nathaniel, il décela la vulnérabilité, et ne sut comment réagir face à ce que son aîné lui offrait. Car c’était bien une offrande, n’en déplaise à la demande – il ne lui avait jamais permis de l’aider. Jamais, homme-ile qui avait voulu se suffire à lui-même sans s’appuyer sur son petit frère. Alors il réagit, incapable de faire autrement. « Aye, we’re having a twenty year old rebellion at 45, then? Next thing you’ll tell me is you want a flying motorcycle. » Le réflexe de l’humour en guise de bouclier était si fortement ancré dans sa psyché qu’il y revenait toujours, le Calédonien – on n’aurait pu affirmer que les deux frères n’avaient jamais été proches, ç’aurait été exagéré. Pourtant, s’ils avaient pu bénéficier de proximité dans des moments de deuil ou de besoin, ils n’avaient jamais été intimes. Face au regard de son aîné, Evan se redressa malgré tout, et lui adressa un air sérieux. « I’ll be there. Whatever you need. » les mots furent prononcés comme une allégeance, car il savait dans quelle mesure il fallait s’opposer à Devon Wakefield, lorsqu’il s’agissait des alliances matrimoniales de ses enfants. Nés pour le nom, nés pour le clan. « When? », se contenta de demander l’auror, armée fraternelle en devenir.
- InvitéInvité
Re: (mini-rp) Birthday confidences # Evaniel#3 [TERMINE]
Lun 27 Déc 2021 - 16:09
La prudence dans nos paroles était de rigueur lorsqu'il s'agissait de parler du patriarche Wakefield. La question d'Evan étant légitime, je pris mon temps pour lui répondre, dissimulant à peine crainte et détermination. Ma décision était prise et j'étais prêt à en affronter les conséquences. Malgré tout, l'idée de faire face à notre Père seul, pour une fois, m'apparaissait comme un obstacle difficilement franchissable. Parce que l'ancien diplomate me connaissait trop bien. Parce que nous avions tant l'habitude de converser qu'il lui serait facile de m'atteindre, de me faire douter. Parce que je savais que ses arguments pouvaient trouver le chemin de mes angoisses. Parce que ma volonté presque obsessionnelle de l'impressionner et de le rendre fier obscurcissait parfois tout le reste. Alors, pour la première fois de ma vie, de notre vie, je fis un pas vers Evan, en lui demandant d'aller au combat à mes côtés. La demande sembla le surprendre, et il n'y avait là rien d'étonnant. Quelle étrange sensation que celle d'avouer ses faiblesses à son cadet. Je n'avais jamais eu besoin de personne pour me battre à mes côtés jusque là. Hormis peut-être Clarence, je n'avais pas laissé de place aux autres pour me venir en aide. C'était ainsi que j'avais été élevé. Ainsi que je m'étais construit. J'imaginais donc aisément qu'entendre son frère aîné quémander de l'aide devait être perturbant. Sa réaction ne se fit pas attendre. De l'humour d'abord, fidèle à lui-même. Il était impossible. Qui réussit néanmoins à m'arracher un sourire amusé. Il n'avait pas tout à fait tord. Même si l'idée de monter sur l'un de ses engins volants me paraissait vraiment ridicule. Et puis l'humour céda le pas à un ton beaucoup plus sérieux, à un pacte teinté de loyauté sans failles. Ses paroles apaisèrent mes craintes, et je me sentais soudainement libéré d'un poids. Savoir que je ne serai pas seul était libérateur. Un simple hochement de tête pour lui faire comprendre que je l'avais bien entendu. "I don't know yet. I'll let you know as soon as it comes." M'arrêtant quelques secondes, un sourire presque malicieux au coin des lèvres, je repris alors: "But hear me out: on that particuliar day, I don't want you to behave. I want you to be... you. Dont restrain yourself." L'approbation que je lus dans les yeux de mon frère suffit à me rendre ma bonne humeur. Je n'avais pas besoin d'un Evan trop sérieux, bien au contraire. Pour un affrontement tel que celui-ci, il nous faudrait user de toutes nos armes. Et Evan était d'une redoutable efficacité dans son excentricité et ses improvisations. Imprévisible. Quand le patriarche savait comment me lire, il avait toujours eu du mal à cerner mon frère, tout comme moi. De quoi nous permettre de le déstabiliser, au moins pour un temps. Levant mon verre une nouvelle fois, je lui soufflais avec tendresse: "To brotherhood."
@Evan Wakefield
FIN DU RP
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