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Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Jeu 21 Oct 2021 - 21:22
Here It Comes Slowly ft. @Jules de GrayLa soirée battait son plein et s’il n’avait jamais été un réel habitué de ce genre d’événement, Octave trouvait à celle-ci un charme appréciable. Essentiellement parce qu’il avait trouvé une victime à manipuler à sa guise et que voir son pantin s’agiter sous son nez lui accordait plus d’ivresse que n’importe quel alcool de ce monde. Il ne retenait qu’à peine son prénom, quelque chose en M ou en N, à peu de chose près. Cela n’avait pas d’importance. La demoiselle était venue à lui plusieurs jours plus tôt, lui confessant son attirance et son envie de partager “un verre”. Le sorcier réagissait toujours à ce type d’invitation selon deux schémas bien définis : soit il l’ignorait et passait à autre chose sans même un regard en arrière ni un remord ; soit il acceptait de partager de son temps avec la gourgandine, qui ne savait clairement pas dans quel merdier elle foutait les pieds. Et pourtant, elle s’y jetait à corps perdu, éblouie par le charisme et le mystère qui entouraient constamment le Muller. Sans compter son physique appréciable pour certaines de ces demoiselles, il ne l’ignorait pas.
La sorcière qui se trouvait contre son bras représentait un condensé de toutes ces choses-là. Elle semblait avoir attendu un certain temps avant d’oser venir lui demander un rendez-vous et selon ses propres dires, on l’aurait même déconseillé de l’approcher. Octave n’était pas ignorant des ragots qui couraient à son sujet, sachant que les preuves manquantes, ces accusations ne resteront jamais qu’à l’état de rumeurs. Mais cela donnait un peu plus de contenance à son aura étrange et effrayante, donc il ne crachait pas dessus. En vérité, le sorcier restait simplement vigilant sur l’ampleur que les “on dit” pouvaient prendre, ne souhaitant pas non plus se retrouver à Azkaban pour une raison aussi idiote.
Personne n’avait cru Lucrèce par le passé, cette dernière assurant que le Muller l’avait psychologiquement et physiquement tourmentée pendant une année entière. Cela lui avait permis de constater que, monde magique ou non, les femmes ne possédaient pas une voix assez forte pour se faire entendre ou comprendre, et qu’il pouvait allègrement en profiter - tout en maintenant une certaine prudence. Perdre le contrôle sur Lucrèce avait certes été regrettable, mais il n’avait jamais douté qu’un jour, il puisse le retrouver sur l’une de ses consœurs. La preuve en était : la femme qui se trémoussait contre lui, en demande et clairement soumise à sa volonté de mâle dominant. Il ne lui accordait que l’attention suffisante pour qu’elle reste accrochée à lui, mais pas assez pour qu’elle ait réellement l’impression d’être importante. Aucune ne l’était. Parfois, Octave s’amusait à lui offrir un verre ou un baiser ; l’instant d’après, il l’ignorait complètement, la bousculait sans ménage ou lui faisait comprendre que chacun de ses mots reflétait son incommensurable ignorance. Tout cela en prenant garde aux regards curieux qui tentaient de lire la moindre de ses intentions.
En d’autres termes, il s’amusait comme un fou.
- Jules de GrayOldieㄨ experimented wizard
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Ven 22 Oct 2021 - 0:05
Le mois d’octobre avait bien commencé, et nous ressentions déjà le froid et l’humidité de l’hiver approchant, les feuilles rouges et dorées des arbres de Myrddin Wyllt étaient les témoins constants des changements des saisons, et ce soir-là en glissant dans la rue, me protégeant de la pluie avec un sort-parapluie, je constatais moi-même ces changements. Les britanniques semblaient aimer tout particulièrement la saison automnale, avec la sacro-sainte fête d’Halloween, mais c’était une tradition toute anglosaxone, en France, nous n’avions pas cette même passion, et je devais bien avouer que je n’étais pas non plus un bien grand fan de l’automne. Pour moi, l’automne c’est cette saison où la vie s’en va doucement et où l’on assiste à la mort de la nature, une morte lente, belle et incandescente, mais triste à mourir. C’est souvent pendant cette période-là que ma famille me manquait le plus. C’est pour cela que je m’attardais pas dans la rue, le vent soufflait et je resserrais ma veste autour de moi, je ne voulais pas attraper froid, sinon j’étais bon pour une semaine avec la goutte au nez, et je serais obligé de prendre de la pimentine pour ne pas être trop embêté. Je rejoignais un ami à l’intérieur d’un bar où certains étaient là pour boire, d’autres pour bavarder, d’autres encore pour danser. Moi, j’y allais pour la chaleur du lieu et la fraîcheur de la biérraubeurre.
Je venais d’ailleurs de finir ma chope et une envie pressante se faisait ressentir. Je m’excusais auprès de mon ami pour m’éclipser aux toilettes. Par chance, il n’y avait personne, alors ce fut assez rapide. Pourtant, je ne revins pas immédiatement à la table où m’attendait mon pote. Car mon regard avait été attiré par un étrange manège, Octave Muller avec une jeune femme, que je ne connaissais que de vue, n’ayant pas de cours commun avec elle, mais ce qui me frappait surtout c’était le regard froid et antipathique d’Octave et la position dans laquelle était la jeune femme. Inconsciente. Naïve. Un agneau qui se jetait dans la gueule du loup. J’aurais pu ne rien dire et laisser faire, mais la jeune femme ressemblait un peu trop à ma cousine, Lucrèce. Pas dans les traits du visage, mais dans l’expression qu’elle avait. Lucrèce aussi s’était un peu trop approché du Muller, et elle en avait cruellement souffert. Elle n’en avait jamais parlé vraiment ouvert avec moi, elle n’était jamais rentrée dans les détails mais elle jurait que le Muller l’avait tourmenté, et pour connaître l’énergumène, je ne pouvais que la croire. Il semblait prendre un plaisir presque sadique à faire du mal autour de lui. Comme s’il se nourrissait du malheur des autres. Etait-il un homme ou un détraqueur au fond de lui ? Peut-être un peu trop chevalier dans l’âme – mon côté français – je refusais qu’il fasse vivre à une autre victime ce qu’il avait fait vivre à ma cousine. Je m’approchais donc frontalement pour l’écarter fermement de la fille qui le collait. J’ignorais Octave, pour me concentrer sur la fille. C’était elle que je voulais protéger. Pas l’affronter lui directement, même si je pouvais donner l’impression du contraire.
Tu ne devrais pas traîner avec lui, il n’en a rien à faire de toi. Crois-moi, tu n’es pas la première qu’il prendrait pour sa marionnette. Il y a plein de mecs bien ici. Fais-moi confiance, il est toxique.
⊹ Al-kīmiyā.“Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l'amour. L'unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c'est l'amour.”✻ .thanatos
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Ven 22 Oct 2021 - 12:40
Here It Comes Slowly ft. @Jules de GrayOctave était un Muller, si bien que personne parmi ses camarades ne s'amusait à lui faire des remarques sur ses choix. De toute façon, il n’avait pas de réels amis, que des camarades qu’il faisait passer pour tels. Contrairement à ce que l’on pouvait croire, il n’en avait que faire d’être seul. Il ne se souciait pas de ne pas avoir le soutien de personnes proches, tant qu’il possédait le sien. Il ne ressentait pas le besoin d’être constamment en présence d’autres êtres humains, qu’il considérait plus comme une perte de temps qu’autre chose. Le contact affectif ne lui inspirait aucune sympathie.
Pourtant, il arrivait que, comme ce soir, il prenne sur lui et sociabilise avec d’autres sexes que le sien. Mais lorsqu’il le faisait, Octave prenait garde à ce que ce soit sous ses conditions uniquement. Autant dire que celle qui tombait dans ses filets n’en ressortirait sûrement pas indemne ou fière d’elle-même. Au minimum, avec très peu d’amour-propre. C’est l’effet qu’il leur faisait à la longue. Il leur créait une certaine dépendance difficile à contrer et lorsqu’il se décidait enfin à les abandonner, elles se retrouvaient sans ami.e.s, sans pudeur et sans estime d’elles-mêmes. Il trouvait ça réjouissant. Ce jeu, il ne pouvait qu’être occasionnel pour ne pas se retrouver avec les Nymphes à dos, cette association de féministes extrémistes qui pensaient pouvoir survivre sans hommes comme lui. Pathétique. Elles pouvaient bien se persuader de cela entre elles, tant qu’elles laissaient ses partenaires tranquilles !
La soirée se déroulait étonnamment bien. Peut-être trop même, voilà pourquoi il ne fut pas totalement surpris quand on vint l’interrompre. Il ne s’attendait pas, par contre, à ce que le perturbateur soit le petit alchimiste De Gray. Décidément, il devait être sacrément accro pour constamment se mêler de ses affaires ! Avec un sourcil levé, il écouta le sang-mêlé faire la morale à sa conquête du soir, qui le regardait sans le comprendre. Octave observa les émotions évoluer sur son visage avec un certain intérêt, se demandant si elle croirait Jules rapidement ou si elle allait préférer se terrer dans sa naïveté. Ils eurent vite leur réponse.
« Non mais pour qui tu te prends toi ?! Mêle-toi de ce qui te regarde ! » Le Muller souria en passant son bras autour de la jeune femme, qui s’y blottit avec satisfaction. Preuve que son charme opérait toujours aussi bien malgré les années. Il s’attendait à ce qu’elle hésite, mais il n’en fut rien. Pour elle, Jules n’était qu’un déglingué du ciboulot qui cherchait de l’attention. Et il comptait bien en jouer.
« Eh bien alors, De Gray ? Tu as tellement de mal à conclure que tu cherches à piquer les copines des autres ? En mentant, en plus. Beau boulot. Tu sais que le style “chevalier servant prêt à tout pour sauver une damoiselle en détresse”, c’est patriarcal et démodé ? Aie un peu de respect pour elle, veux-tu ? » Octave souriait de toutes ses dents.
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Dim 7 Nov 2021 - 18:27
Je fis à peine attention à l’autre malotru de Muller alors que j’aidais la fille à s’échapper de ses griffes empoisonnées. Je ne voulais pas attirer l’attention sur moi, mais ce mec était un véritable poison, il était toxique et je refusais d’assister à ses manœuvres alors que je n’avais pas pu aider ma cousine à l’époque quand elle était justement tombée dans le panneau. Mais il n’était pas trop tard, et être français c’est savoir faire preuve d’honneur et de dignité en défendant la vertu des jeunes femmes ; Cela peut paraître ridicule, mais ma mère m’a toujours expliqué qu’une femme cela se respecte, et je sais bien trop comment peut être Octave pour croire qu’il respecterait la jeune femme. Pourtant, ma manœuvre ne fut pas prise avec l’accueil que j’aurais pu espérer. La jeune fille semblait tellement aveuglée par le « charisme » d’Octave qu’elle me repoussa sans ménagement pour se blottir à nouveau sous le bras du Muller. C’était à vomir. J’aurais pu en rester là et la laisser se débrouiller, après tout, j’avais voulu l’aider et elle avait rejeté mon aide, tant pis pour elle. Mais je ne m’avouais pas vaincu, pas aussi vite. J’allais lui expliquer la situation mais Octave me devança, en se donnant le bon rôle. Ce qui m’énerva au plus haut point. Cela ne pouvait que rallumer la flamme alchimique du chevalier qui sommeillait en moi. On disait souvent que l’alchimie était avant tout un parcours de l’âme et de l’esprit pour qu’il s’élève. Et je suivais directement ces principes. Je commence par m’adresser à la fille, Octave, c’est secondaire.
Ecoute, je suis obligé de m’en mêler, ce mec n’en a rien à faire de toi, il va t’utiliser comme un mouchoir et te jetait dès qu’il se sera lassé, et s’il a l’occasion de te blesser et de te faire du mal, il le fera, il n’y a que ça qui lui provoque le moindre plaisir. Ma cousine en a fait les frais, je dis ça pour toi. Ce mec est toxique. Crois-moi.
Le sourire d’Octave méritait pourtant une réponse.
Je ne pique la copine de personne. Apprends à respecter les femmes et peut-être que des mecs comme moi n’auraient pas besoin de les protéger de toi. Je ne te laisserai pas lui faire ce que tu as fait à Lucrèce, connard.
Est-ce que je cherche la bagarre ? Non, pas du tout. Mais l’alcool aidant un peu, les mots sortent avec plus de franchise que d’habitude, et la situation m’agace au plus haut point. Pourquoi est-ce qu’elle ne voit juste pas l’évidence ? Ce mec est un pauvre type, et elle trouverait bien mieux ailleurs. Elle mérite mieux qu’une enflure qui prend son pied à briser des cœurs. Vraiment.
- Joeïa YoonMODO - Modératrice
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Dim 7 Nov 2021 - 19:34
Here It Comes Slowly ft. @Jules de GrayJules arrivait après une guerre rondement menée. S’il était venu faire son discours il y a une à deux heures de cela, il aurait peut-être fonctionné ou aurait au moins eu un effet différent sur la femme qu’il tenait dans ses bras. Malheureusement pour lui, il arrivait un poil trop tard. Octave l’avait déjà bien trop abreuvée pour qu’elle puisse gober les paroles d’un autre homme, surtout lorsqu’il s’annonçait autant dans l’attaque que De Gray. Ce n’était pas la bonne manière de s’y prendre pour la convaincre, mais le Muller n’allait certainement pas lui faciliter la tâche en lui donnant la bonne marche à suivre. La vérité pure et dure ? Il prenait plus de plaisir à voir Jules se faire rejeter qu’à embobiner cette conquête.
« Tu parles bien de ta cousine, cette Marie-couche-toi-là qui use des hommes comme une pauvre maquerelle en détresse ? Bel exemple. » S’il pouvait casser un peu de sucre sur le dos de Lucrèce au passage, pourquoi pas ? Rien de ce qu’il disait n’était vrai - ou prouvé - mais elle avait passé tellement de temps à vouloir le démolir qu’il s’accordait, de temps en temps, la même faveur. De plus, les parents de son ex l’avaient à la bonne et ne croyaient pas un seul instant qu’il ait pu lui faire le moindre mal. Ils s’accordaient à dire qu’elle était tout bonnement folle et Octave aimait cette théorie. En réalité, il ne pensait même plus à Lucrèce désormais. Il avait fallu que Jules la mentionne pour qu’elle se rappelle à sa mémoire. Elle n’était qu’un brouillon, une erreur passée. Une affaire mal gérée. Octave était vite passé à autre chose, tout en conservant le visage de celui qui vient injustement de se faire plaquer. Le visage de la douleur et de la tristesse. Comme s’il était capable d’en ressentir la moindre proportion…
« Mais pour qui tu te prends au juste, mon p’tit ? Tu penses que me lancer des injures françaises au visage étayera tes propos ? Car c’est loin de te donner le beau rôle dans cette histoire. Tu nous gaves. Il n’y a qu’un seul poison ici et c’est toi, toi qui ruines notre soirée. Va jouer au chevalier servant ailleurs, on ne t’a rien demandé. Tordu va. » La jeune femme répéta ses derniers mots, comme pour soutenir son opinion. Elle était définitivement stupide mais dans la situation actuelle, cela s’avérait à son avantage. User de la violence sur Jules, présentement, ne lui donnerait pas raison et il se doutait que le sang-mêlé faisait son possible pour le sortir de ses gonds et confirmer ses dires. Beaucoup s’y étaient essayés, mais le traiter de connard ne suffira clairement pas. Octave possédait une grande maîtrise de lui-même car si tel n’était pas le cas, il aurait déjà assassiné la moitié de ses camarades de classe. Il réprimait sa colère, qu’il enfouissait dans chacune des fioles qu’il utilisait pour entreposer ses potions, dans chaque coup de pelle qu’il donnait dans la terre fraîche. Oh oui, il était un homme étrangement calme… jusqu’à ce qu’il ne le soit plus. Jules avait tout intérêt à ne pas le pousser sur ce terrain-là. Au mieux, cela se réglerait en duel sorcier. Au pire, il l’étranglerait sûrement à mains nues, rien que pour le plaisir de voir la vie s’évanouir dans la prunelle de ses yeux.
« Va-t-en maintenant, De Gray. Je te le demande gentiment. Ne me pousse pas à bout. Tu pourrais bien le regretter. » Des menaces à peine voilées. Aux yeux de certains, il pouvait passer pour l’homme qui défendait ses intérêts face à un ivrogne complètement dérangé. Pour d’autres, il sonnait dangereux, comme il l’avait toujours fait. Jules allait-il suivre son conseil ?
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Mer 10 Nov 2021 - 16:38
Je vous ai déjà dit que je n’étais pas d’un caractère belliqueux et que je n’aimais pas me battre ? Pourtant là, à cet instant précis, je n’ai qu’une envie, c’est de flanquer une bonne raclée à ce sorcier de pacotille. J’étais là, sans rien demander en retour, pour sortir la jeune fille des griffes de ce mec, et voilà qu’il se permettait d’insulter ma cousine ? De dire du mal d’elle et presque de la traiter de fille facile ? J’adorais Lucrèce, et je ne pouvais pas supporter qu’un mec comme lui ait pu poser ses mains sales sur ma chère cousine. Pour sûr, si Marcus avait encore été dans le coin, Octave aurait déjà un œil au beurre noir. Mon cousin aurait osé lui en mettre une, lui. Mais je n’avais pas sa témérité, j’étais malgré tout un homme sage et même si pour une fois il aurait pu me faire sortir de mes gonds, je me contentais de le regarder avec mépris, car c’est bien tout ce qu’il méritait, le mépris. Pourtant, sans même que je n’en prenne conscience, mes poings s’étaient serrés et mon corps s’était tendu dans une position de défense, prêt à en découdre s’il continuait à insulter ma famille.
Je parle de ma cousine, dont tu as retourné le cerveau comme tu le fais avec toutes les filles. A croire que tu as une insuffisance à combler si tu ressens ce besoin de toute-puissance. Mais je ne suis pas dupe, le pervers narcissique, c’est toi.
On ne touche pas à Lucrèce. On ne touche pas à ma cousine. Je ne suis peut-être pas un de ces dégénérés de sang-pur intégriste comme lui, mais j’aime ma famille, et surtout Marcus et Lucrèce, je suis vraiment proche d’eux. Alors il est hors de question que de la morve de troll comme lui puisse entacher sa réputation, je ne le permettrais pas. Pourtant, je sais bien que personne ne la croyait, la preuve en était la crédulité de mon oncle et de ma tante au sujet d’Octave. Mais je n’étais pas dupe comme eux.
Oh je ruine ta soirée ? Pauvre chou. J’agis juste comme tout sorcier honorable devrait le faire. Ta copine tient à peine debout tellement tu l’as fait boire, c’est quoi la prochaine étape, tu vas abuser d’elle sans son consentement ? Ca ne m’étonnerait tellement pas de toi, tu dois bien être ce genre de mecs après tout, ce n’est pas comme si la volonté des autres t’intéressait vraiment.
Et pourtant, la jeune femme semblait complètement sous l’emprise négative d’Octave. J’aurais essayé, mais ça me faisait de la peine pour elle, je l’imaginais déjà en train de pleurer dans les couloirs ou afficher une mine basse dans les jours qui allaient suivre si le Vert se lassait rapidement de sa nouvelle proie. Octave avait beau contenir sa colère, il ne put s’empêcher de me menacer. Grossière erreur. Je ne suis pas un garçon qui fuit devant ses responsabilités, encore moins quand c’est un demeuré comme lui qui profère ces menaces. Que va-t-il me faire au juste ? Je ne me défile pas, alors que s’il n’avait pas surenchéri j’aurais sûrement tourné les talons, ayant fait mon maximum.
Sinon quoi ?
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Mer 10 Nov 2021 - 17:00
Here It Comes Slowly ft. @Jules de Gray« Apparemment, dès qu’on n’est pas d’accord avec toi, on a une “insuffisance à combler”. Tu fais ce raccourci pour tout le monde ou c’est juste une tentative d’appel à l’aide pour tes propres problèmes sexuels, De Gray ? » Il n’avait que cette insulte en stock, apparemment. Tout ce qu’il pouvait faire était résumé dans la bouche du Lufkin à un problème de pénis. Or, et il avait des témoins pour ça, Octave n’avait absolument aucun problème dans ce rayon-là. Il s’amusait donc plus qu’autre chose de la facilité avec laquelle Jules partait dans les tours. Si on ne devait retenir qu’un seul comportement déplacé ce soir, ce serait sûrement le sien. Il l’avait agressé dès le début sans raison apparente et s’enfonçait chaque minute un peu plus dans sa vendetta.
« Un sorcier honorable, et puis quoi encore… Qu’est-ce qu’on n’entend pas de nos jours ! » Affirma-t-il dans un sourire franc. Ce que faisait Jules n’avait rien d’honorable à ses yeux. Au mieux, il n’était qu’une épine dans son pied mais elle pouvait se retirer aisément. Le Lufkin s’excitait comme un puceron sur sa tige et il le regardait avec toute la pitié qu’il pouvait ressentir envers son espèce inférieure. Oui, son comportement faisait peine à voir… Était-ce ça, les sorciers de demain ? Car clairement, le futur ne s’annonçait pas glorieux avec des sorciers comme Jules à leur tête.
Alors bien sûr qu’il le menaça. Parce que c’était drôle. Parce qu’il en avait envie. Pour des tas d’autres raisons, à vrai dire. Mais surtout parce qu’il commençait sérieusement à l’agacer et qu’Octave ne s’amusait pas très longtemps à ce genre de jeu. Il imaginait parfaitement le corps sans vie du Lufkin disparaître sous la terre fraîche et rien ne lui ferait plus plaisir que ça. S’il continuait à vouloir faire le super-héros, cela allait forcément se produire. Sa petite tirade, donc, n’eut pas d’autre effet que de le mettre dans une position temporaire dangereuse. Seulement, le sang-mêlé était bien trop accaparé par sa petite vendetta personnelle pour s’en rendre compte. Too bad.
« Retourne chez toi et va t’acheter une dignité. Tu ne fais peur à personne ici. » Et surtout pas à lui. S’il n’y avait pas eu tant de monde et qu’il n’avait pas tant de self-control, il lui aurait déjà fait subir quelques sévices. Rien que pour le fun. Rien que pour le pousser à se la fermer une bonne fois pour toutes. Jules pouvait brasser autant d’air qu’il le souhaitait, jamais il ne l’atteindrait. Ou du moins, pas comme il le voudrait. Octave passa un bras autour de la taille de la jeune femme qui l’accompagnait depuis le début et n’avait pas quitté ses côtés. Il pouvait voir dans son regard qu’elle jugeait Jules sur son comportement improbable car, en plus de ses propos fâcheux, son haleine sentait l’alcool. Pour tout le monde, il lui fallait une cible sur laquelle se défouler pour la soirée et malheureusement, c’était tombé sur Octave. Mais on n’emmerde pas un Muller. Pas en espérant éviter les conséquences.
Il passa devant Jules et le bouscula de son épaule sans ménagement. Sans plus de respect car de toute évidence, il ne méritait pas le sien.
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Ven 10 Déc 2021 - 11:16
Il m’agace. Prodigieusement. Je ne sais pas encore pourquoi je m’attarde sur son cas désespéré, à croire que j’aime me faire du mal à moins que ça ne soit justement cette confrontation directe qui possède quelque chose de magnétique. En tout cas, je suis énervé, l’alcool ne doit pas aider même si je n’ai pas beaucoup bu, même une biérraubeurre suffit pour désinhiber et faire dire des choses que l’on n’aurait pas dites en temps normal. J’essaie juste d’être gentil, bon et généreux, en permettant à une jeune femme de ne pas tomber dans les sales pattes d’Octave et voilà que ça me retombe dessus. Et ce connard prend un malin plaisir à me tourmenter on dirait – même si pour une fois on peut dire que je l’ai bien cherché. Il m’énerve. Mais je ne peux pas m’empêcher de répondre.
C’est si facile Muller, ne t’inquiète pas pour ma vie sexuelle, elle va très bien, je n’ai pas besoin de saouler une fille pour la mettre dans mon lit, ni même de la manipuler. J’ai un peu plus de délicatesse et de dignité que ça. Je pensais que dans vos familles au sang-pur vous saviez ce que c’était la dignité mais apparemment c’est encore une chose que vous avez oublié, un peu comme la bienséance. C’est donc ça l’élite de la nation sorcière ? c’est triste.
Son sourire pourtant ne semblait pas vouloir disparaître, et Dieu sait que j’aurais adoré l’effacer d’un revers de la main ou par une remarque bien cinglante, mais je devais me rendre à l’évidence, à ce jeu-là je n’étais encore qu’un débutant, car contrairement à lui je n’étais foncièrement méchant. Je n’avais pas l’habitude d’envoyer des piques aux autres ni même rentrer en conflit avec eux, il n’y avait bien qu’avec lui qu’il y avait ce genre de rapport. Un conflit perpétuel. Inintéressant au possible. Mais au fond je parvenais peut-être enfin à l’agacer à mon tour. Ses menaces se firent plus pressantes, mais je n’avais pas peur. Octave attrapa la jeune femme par la taille avant de se diriger vers la sortie, me bousculant sans ménagement au passage. J’aurai pu le bousculer à mon tour. Le pousser. Ou l’interpeller et lui balancer le contenu d’une chope de biérraubeurre au visage. Mais je suis pacifiste. Mais je ne suis pas pour autant faible. Alors je réagis, à ma manière.
Alors c’est comme ça ? Tu fuis la queue entre les jambes ? Quel homme. Poule mouillée va, tu me fais de la peine.
Comment ça je cherchais les ennuis ?
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Ven 10 Déc 2021 - 17:08
Here It Comes Slowly ft. @Jules de GrayComme tous les membres de sa sous-espèce, jalouse et déplorable, Jules ne trouvait à dire que des méchancetés sur les sang-purs. Dignité, bienséance… pour quelqu’un qui se moquait bien de son statut, il faisait tout de même beaucoup de comparaisons, ce qui laissait entendre qu’il y accordait bien plus d’attention qu’il ne le voulait. Sa suffisance contrastait drastiquement avec sa volonté d’être le gentil sorcier bien sous tout rapport, un bon Lufkin comme on en fait plus. Octave trouvait néanmoins intéressant que, de toutes les personnes à sa disposition ayant quelque chose à se reprocher, il l’ait choisi pour cible. Pourquoi ? Qu’est-ce qui, chez lui, l’a interpellé au point qu’il se sente constamment obligé de lui tenir tête ? Son sentiment de justice ? Sa soif de paraître tel un super-héros et de sauver la mise de personnes qui n’ont de toute évidence rien demandé ? Ou juste un complexe d’infériorité dû à sa classe sociale ? Tant de questions que le Muller ne poserait pas car l’une des choses qu’il détestait le plus au monde - hormis les Moldus - c’était de laisser croire à quelqu’un qu’il lui accordait de l’importance. Ou une quelconque espèce d’intérêt. Voilà pourquoi il n’y répondit pas. Nullement parce qu’il n’avait aucune répartie - il venait de prouver le contraire. Mais bien parce que répondre à Jules revenait à donner du sens à ses propos, quand ils n’en avaient aucun. Il préféra prendre la tangente et retourner à ses occupations, qui ne regardaient pas le sang-mêlé. Sauf que ce dernier ne semblait pas vouloir lâcher l’affaire. Une teigne, une mauvaise herbe qu’Octave se sentait prêt à arracher du sol sans état d’âme. Se rendait-il seulement compte de la dangerosité de son petit jeu ? Si le Muller voulait bien plaisanter pour le moment, cela ne durerait pas.
Le sorcier s’arrêta en chemin. Jules allait bien trop loin. Qu’il cherche la bagarre ou juste une occupation pour la soirée lui importait peu, mais il ne pouvait pas le rabaisser de la sorte et espérer s’en sortir. Pas devant une bonne trentaine de témoins. Octave se souciait bien trop de l’image qu’il renvoyait pour laisser un sang-mêlé puant venir faire de l’ombre sur son tableau. Il lâcha aussitôt sa conquête, perdant son intérêt pour elle, et se tourna vers le sorcier. Son regard était dur, déterminé et surtout, il ne plaisantait pas. Ce que Jules avait commencé, il devait le finir. C’était une question d’honneur, mais le De Gray, comme toute sa famille, ne devait pas connaître ce mot…
« Tu as l’air d’avoir la langue bien pendue, De Gray, mais on sait tous que ça ne vaut rien. Un petit face à face devrait te remettre les pendules à l’heure. Je t’attends dehors, à moins que tout ça ne soit que du vent ? » Il n’avait pas manqué de le remarquer, le sang-mêlé possédait un physique travaillé mais il en était tout autant pour Octave. Entre ses footings et sa musculation, il ne pouvait laisser place à aucune erreur, bien qu’il ait toujours préféré travailler son cerveau avant tout le reste. Le Muller n’avait rien d’un adepte de la bagarre mais pour venir à bout de ses tortures, il se devait d’avoir une certaine… forme. Mais ça, il ne le laissait pas toujours voir… Le premier, il s’aventura jusqu’à la sortie de derrière, qui débouchait sur une ruelle sombre et humide. Il balança sa tête de gauche à droite et l’on pouvait entendre quelques craquements déranger le silence ambiant.
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Mar 14 Déc 2021 - 18:01
J’étais peut-être allé un peu loin, j’avoue. Peut-être que c’était l’alcool qui m’avait donné cette bravoure ou plutôt cette bêtise de prononcer des paroles aussi blessantes. Enfin, blessantes pour l’ego d’un sang-pur suprématiste qui se pensait tout droit sorti de la cuisse de Jupiter. Je ne cherchais pas à me battre, non vraiment pas, mais ce soir j’avais décidé de ne pas garder ma langue dans ma poche, et si je devais repenser à ma façon de me comporter ce soir je dirais que c’était parfaitement puéril, vraiment. On aurait pu s’attendre à ce genre de comportement chez un collégien, mais je n’en étais plus un. L’alcool sera la bonne excuse, ou peut-être qu’au fond il y a une autre raison, mais je suis bien incapable de mettre le doigt dessus actuellement. Mais en tout cas, mes mots ont fait mouche. Soit parce qu’ils étaient vrais, soit simplement parce qu’ils avaient été prononcés devant un panel de témoins trop important pour que le grand Muller parte sans rien dire. Pourtant, si l’on suivait sa logique, j’étais en train de me ridiculiser, et les sorciers réunis autour de nous, s’il avait raison, devaient penser la même chose. Selon ses dires, je ne serais qu’un sorcier esseulé et un peu trop alcoolisé pour tenir des propos sensés et intelligibles. Mais il n’était pas resté de marbre. Il lâcha enfin la jeune femme, qui se demandait bien ce qu’il se passait, maintenant qu’Octave n’en avait plus rien à faire d’elle, pour se tourner vers moi. Je devais avoir peur ? Bon d’accord, il est un peu inquiétant son regard, mais je ne suis pas une poule mouillée, et j’assume ce regard même si au fond je n’en mène pas large, qui sait si ce fou n’utiliserait pas un sortilège impardonnable pour se venger ? Un duel, rien que ça ? C’était une pratique courante qui se pratiquait à Beauxbâtons, et j’en avais déjà fait quelques-uns, plus pour la forme que pour de réelles querelles, mais ce duel-ci ne se règlerait ni au fleuret ni à la baguette, mais plutôt aux poings, et ça je n’en avais pas l’habitude.
J’aurais très bien pu laisser tomber, et fuir sans demander mon reste. Mais j’avais de l’honneur, comme tout français, alors je n’allais pas me débiner comme ça, oh non. Je prends un shot de whisky pur feu et je prends mon courage à deux mains, pour rejoindre Octave dans la ruelle sombre qui jouxte le bar. Le bougre, il fait son show en train de s’échauffer. Sérieusement mec ? Tu t’es cru sur un ring de boxe ? Ok pour avoir une discussion musclée mais on est quand même assez intelligents pour ne pas se contenter de se mettre sur la poire non ? Mais je n’ai pas confiance en lui, alors je reste à distance raisonnable. Je m’échauffe aussi, un peu, surtout les articulations, les épaules, les poignets, les jambes pour rebondir plus facilement.
Je suppose que tu es plutôt du style combat de rue à la Peaky Blinders plutôt que duel à l’épée comme on le faisait avant ? Désolé si c’est dur à entendre, mais tu joues aux cons à faire ton machiste pro sang-pur, redescends un peu, dégonfle tes chevilles et tu verras, la vie sera plus cool pour tout le monde. Sérieux, t’y gagnes quoi à faire ça ?
Est-ce que j’essaie encore dans une vaine tentative pacifiste d’éviter le combat ? Peut-être.
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Mer 15 Déc 2021 - 12:18
Here It Comes Slowly ft. @Jules de GrayJules allait lui faire plaisir. Vraiment plaisir. Octave ne pouvait s’adonner à ce genre de pratique trop régulièrement, au risque de se faire remarquer et traiter de mec violent. Ses tortures, il devait les cacher et jamais il ne cognait quelqu’un en pleine tête devant toute une assemblée. Il préférait s’en prendre à l’esprit et laisser sa victime avec ses propres démons, jurant qu’il n’y était pour rien et qu’il l’avait trouvé comme ça, au détour de son chemin. Mais pour cette fois, Jules allait lui faire plaisir. Dans cette ruelle, loin des regards indiscrets, il allait pouvoir faire s’échapper toute cette violence physique qu’il contenait en lui depuis des mois, des années ! Une violence dont l’exutoire actuel se contentait de la course à pied, de la musculation et un peu de boxe. Cette fois, il allait pouvoir frapper un visage humain. Le sang allait couler, cette odeur reconnaissable entre mille. Des bleus allaient se former sur un visage suffisant, qui se pensait supérieur par sa non pureté. Il allait pouvoir le blesser et que cela se distingue clairement à la lumière du jour. C’était jouissif et il attendait ça avec impatience.
Bien sûr qu’il fit craquer ses articulations. Pas pour le show - même si cela pouvait être persuasif - mais pour préparer son corps à l’inévitable. Il vit le Français en faire de même et un léger sourire malsain passa sur ses lèvres. La suite allait s’avérer intéressante, à tous points de vue. Jusqu’où Jules serait capable d’aller ? Quelles étaient les limites de sa colère contre lui ? De son dégoût et de son mépris ? Serait-il-prêt à l’épargner parce qu’il était un être humain, ou une part de lui était-elle capable de l’achever, persuadé qu’il était néfaste pour cette société ? La mise à l’épreuve pouvait commencer mais avant cela, De Gray fit un petit speech dont le but restait encore à définir. Tentait-il de fuir la confrontation ou de l’alimenter ? Car rien de ce qu’il pouvait dire ne changerait le cours des choses.
« Absolument rien, c’est bien là l’intérêt. » Il se mit en marche, tournant lentement autour du sorcier, les doigts relâchés et le corps entier détendu - mais prêt à riposter en cas d’attaque. Le traiter de con n’allait pas arranger ses affaires, mais Octave s’en moquait bien. De toute façon, il ne savait pas à quoi Jules faisait référence. Peaky Blinders ? Qu’était-ce, un boys band moldu ? Peu importe, cela ne l’intéressait pas. Devait-il lui rappeler que c’était lui qui l’avait provoqué ? Allez, pourquoi pas. Cela lui ferait peut-être réaliser l’erreur qu’il avait commise en venant lui parler.
« Puis-je te rafraîchir la mémoire ? Je passais une soirée tranquille dans mon coin lorsque tu es venu l’interrompre avec tes grands idéaux et surtout, tes mensonges. Tu t’es mis à m’insulter de tous les noms possibles, à insulter ma famille - qui ne t’a jamais rien fait, par ailleurs. Et c’est moi qui suis supposé redescendre ? Voyons De Gray, sois un peu cohérent. Si tu ne voulais pas cette confrontation, pourquoi venir me voir dans un premier temps ? Hum ? Tu m’as cherché et tu me trouves, c’est un juste retour des choses. À moins que tu n’éprouves plus de plaisir à faire face à mon indifférence à ton égard ? »
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Lun 20 Déc 2021 - 14:59
Je n’avais pas peur. Mais ce n’était pas une des situations les plus confortables qui se présentaient à moi. J’avais cherché Octave et voilà que je me retrouvais face à lui, dans cette ruelle sombre et humide, face à un mec complètement fou qui voulait se servir de mon visage comme d’un punching ball. Bon, je devais bien avoir quelques fioles d’essence de dictame dans mon armoire à pharmacie, c’était toujours utile quand je me brûlais ou qu’une fiole explosait lors d’une expérience, mais de là à chercher sciemment la blessure, non merci. Je ne suis pas un mec violent moi de base, je suis même tout l’inverse. Si je me suis dressé face à Octave, c’était juste pour protéger la fille, mais cette histoire était en train de tourner au règlement de compte personnel. Le sang pur face à moi s’échauffait et faisait craquer ses articulations. Mais je m’attendais à quoi sérieusement en le rejoignant ici ? Je n’étais pas un bagarreur, j’étais doué à l’escrime et j’avais une certaine vivacité sur mes appuis, mais ça s’arrêtait là, le duel en France n’avait pas cet aspect trivial des bandes de rue londoniennes. Mais pour la forme, il fallait au moins que je m’échauffe à mon tour. Hors de question de le laisser m’atteindre sans me défendre un peu, il en allait de mon honneur. Ah les Français, ce que nous pouvons être parfois orgueilleux quand il ne le faut pas. De vrais coqs, le poitrail fier même avec les pieds dans la boue. Néanmoins, je n’avais pas encore baissé les bras pour le raisonner. Je ne lui voulais pas de mal, vraiment pas. Je voulais juste qu’il comprenne à quel point ses actes et son comportement étaient mauvais, pour lui et pour les autres. Et sa réponse ne faisait que confirmer mes craintes : sa cruauté n’avait aucune raison d’être, il aimait juste être cruel pour être cruel.
Voilà qu’Octave se met à tourner autour de moi. Malgré le froid, j’ôte ma veste pour avoir de la fluidité dans mes mouvements, elle s’envole pour s’accrocher par enchantement sur le mur, et non sur les pavés glissants et sales. Bien entendu, je vois dans ses yeux qu’il ne saisit pas mes références, mais ça ne m’étonne pas. Pourtant, il ne lui manque que la casquette plate et il aurait tout d’un Peaky Blinder. Il est temps de rétablir les faits.
Permets-moi de te corriger. Tu étais en train de manipuler une jeune fille sans défense juste pour le plaisir de la tourmenter ensuite comme tu l’as déjà fait avec ma cousine. Je sais que tous les Muller ne sont pas cruels comme toi. Mon cousin était même très proche de ton frère. Franchement, c’est si compliqué que ça d’être gentil et respectueux ? Tu sais que les gens peuvent juste te respecter par amitié plutôt que par crainte ? Je m’en fous de ton indifférence, et plus je suis loin de toi mieux je me porte. Mais j’ai une certaine morale, et je ne pouvais pas te laisser faire du mal à une fille une fois de plus.
Et résultat il va me frapper pour avoir osé braver sa grandeur. J’aurais pu me taire. Le laisser faire. Mais je suis bien trop chevaleresque quand j’ai bu une biérraubeurre. L’alcool fait tomber les barrières dit-on et cela risque de m’être préjudiciable. Je me tiens prêt sur mes appuis, prêt en réalité à esquiver ses coups. Car je ne l’attaquerai jamais en premier. Je ne veux même pas me battre. Je reste sur la défensive.
Allez raisonne-toi un peu, prouve moi que tu n’es pas aussi bas de plafond que ce que tu montres.
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Lun 20 Déc 2021 - 16:19
Here It Comes Slowly ft. @Jules de GrayOctave n'allait pas lui laisser avoir le beau rôle. Celui du sauveur. Ce serait bien trop facile et compromettant pour lui de donner à Jules la chance de répandre dans tout Hungcalf qu'il a sauvé une femme de ses griffes. Et sa réputation, alors ? Jusqu'à preuve du contraire, la demoiselle était clairement consentante. Il n'avait même pas eu besoin de la faire boire, non pas que ce soit son schéma systématique. Beaucoup ne demandaient même pas cet effort. Jules prenait un air suffisant qui ne lui plaisait pas. En plus d'être agaçant, il lui faisait de l'ombre. Cette ruelle était le moment parfait pour le remettre à sa place. Chacun a sa version des faits mais il est important que seule la sienne soit entendue. Mais encore une fois, en pensant sûrement tomber sur un résultat pacifiste, le semi-sorcier ne fait que s'enfoncer plus loin dans son insulte. Il continue de vouloir le traîner dans la boue, comme si cela allait le faire se calmer. Mais qui acceptait vraiment de se faire entendre ces choses-là (vraies ou fausses) sans réagir ? Les couilles molles. Les pleutres. Les Jules. La violence n'était pas toujours un signe de faiblesse, quoiqu'on en dise.
« Te revoilà encore avec tes “jeunes filles sans défense” alors qu’elle sait clairement ce qu’elle fait, puisque c’est elle qui est venue me chercher. Tu n’étais pas là, donc arrête de prétendre être ce que tu n’es pas. Personne n’a besoin de toi ni de ton aide, De Gray. Personne. Personne. » Il insista volontairement sur ce dernier mot pour lui faire comprendre que son comportement de super-héros ne trompait personne. Aucune aide ne lui avait été demandé. Personne ne se souciait de lui dans ce club avant qu'il ne décide de se la ramener. Il n'était rien, absolument rien et il allait garder cet état, au moins à ses yeux. Qui pensait-il duper avec ses mots ? Quelle importance pensait-il se donner en criant plus fort que les autres ? Il sourit face à sa “recommandation”, comme s’il était libre de lui dire quoi faire, de lui donner des conseils. Il ne sera peut-être pas celui des deux qui portera le coup en premier. Suffit-il de la jouer correctement…
« Ta cousine tiens, parlons-en… Cette pernicieuse petite manipulatrice, dépravée de surcroît. Elle a amplement mérité ce qui lui est arrivé. Je dirais même qu’elle l’a cherché, qu’elle l’a vu venir de loin et qu’elle s’est même portée volontaire. T’a-t-elle déjà raconté ce qu’elle me demandait de lui faire ? Demandait ? Non, suppliait. » Il le regardait dans le blanc des yeux, cherchait la moindre de ses réactions. Mentait-il ? Disait-il la vérité ? Seul lui le savait car ce ne serait pas la première fois qu’il démentait les propos de Lucrèce au sujet de leur relation. Même ses parents ne l’avaient pas cru, à l’époque. Elle était faible et stupide. Octave s’en trouvait réjouit d’en être finalement débarrassée. Elle ne lui apportait plus rien, plus d’amusant, plus de folie, plus de résistance… Il aurait fini par la tuer, par ennui de la voir simplement exister. Jules n’allait pas le croire, il ne comptait pas là-dessus. Il voulait simplement une réaction de sa part, n’importe laquelle. S’il tenait vraiment à sa cousine, s’il était aussi chevaleresque qu’il prétendait l’être, alors il en aurait une. Et vive, si possible.
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Mar 21 Déc 2021 - 0:52
Faire entendre raison à une porte, ça semble peine perdue n’est-ce pas ? Et pourtant, même une porte serait plus raisonnable qu’Octave Muller en ce moment-même, et j’avais beau lui dire tout ce que je voulais, il refusait d’entendre la voix de la raison. C’était pourtant évident, je n’avais jamais voulu me battre avec lui, je voulais juste lui faire comprendre que son comportement n’était pas correct. Mais apparemment j’étais tombé sur un sourd. Au contraire, Octave essayait de rejeter la faute sur moi. Oui j’avais peut-être cette tendance à jouer au chevalier servant, et alors ? Ca ne partait pas d’une mauvaise intention, je voulais juste éviter à une fille de plus de pleurer à cause d’un mec comme Octave. Peut-être ne s’en rendait-il juste pas compte, et il fallait bien des mecs comme moi pour le lui rappeler. Qu’importe nos statuts de sang respectifs.
Elle est venue te chercher mais elle ne sait pas à qui elle se frotte. Désolé de te l’apprendre mais tu n’es pas correct avec les filles. Tu ne le fais peut-être pas exprès, mais j’en doute. Je n’ai pas à attendre qu’on ait besoin de mon aide pour que je sois là.
S’il essayait de me faire du mal ou à me blesser en disant que personne, PERSONNE, n’avait besoin de moi, c’était raté, je n’étais pas atteint du complexe du héros à tout prix. Je ne le faisais pas par ego mais par vraie gentillesse et empathie envers autrui. L’empathie, un mot qu’Octave ne doit pas connaître. Mais je ne m’abaisserai pas à son petit jeu. Quoique, le bougre sait comment m’atteindre finalement. Parler de ma cousine. Il ne faut jamais s’attaquer à ma famille, et surtout pas à ma cousine, la famille c’est sacré, et il devrait le savoir. Une pernicieuse manipulatrice ? Dépravée ? Je ne voulais pas en entendre plus, il avait réussi à me mettre hors de moi. Il fallait que je le fasse taire. Son regard m’insupportait, comment osait-il remettre en cause la vertu de ma cousine. Je l’avais vu, elle était vraiment triste et dévastée par tout le mal qu’il lui avait fait. Mon oncle et ma tante ne l’avaient pas cru, mais moi je l’avais cru. J’étais son cousin, je ne pouvais que la croire. Hors de moi, je soutiens son regard et je l’attrape par le col. Finalement, il aura réussi à avoir ce qu’il voulait, que je lève la main sur lui le premier.
Ne parle plus jamais de Lucrèce comme ça. Tu ne mérites même pas de prononcer son nom. Tu me dégoutes.
J’aurais presque pu deviner un sourire dans ses yeux, comme s’il était content de lui. Il avait eu ce qu’il voulait, et il n’allait pas se laisser faire. Ma colère était réelle, elle brûlait en moi. Dans d’autres circonstances, j’aurais aimé l’étudier et essayer de la concentrer dans un élixir alchimique. Mais ce n’est pas le bon moment. Le moment est à l’affrontement.
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Mar 21 Déc 2021 - 22:08
Here It Comes Slowly ft. @Jules de GrayOh, quel chevalier servant… Cela lui donnait presque la nausée. Était-il vraiment sérieux ? Ne voyait-il pas la contradiction dans ses propos ? Il faisait tout pour sauver les “femmes en détresse”, qu’elles aient demandé son aide ou non. Et il n’a pas le complexe du super-héros ? Come on. Même un aveugle le verrait comme un nez au milieu du visage. Le garçon se leurrait. Il était sûrement plus facile pour lui de se dire qu’il n’était qu’un être lambda, agissant comme n’importe qui devrait le faire. But welcome to Earth buddy. Plus personne n’était chevaleresque et ceux qui le restaient se faisaient de grosses illusions sur eux-mêmes.
Mais cela n’allait pas arrêter ses efforts. Nier l’évidence lui allait peut-être au teint, mais Octave avait encore quelques cordes à son arc qu’il mourrait d’envie de tirer en plein cœur de Jules. Il savait comment l’atteindre - de la même façon que l’on pouvait faire souffrir n’importe qui sur cette Terre : s’en prendre aux êtres chers. Il s’avérait donc facile pour le Muller d’emprunter cette voie, qu’il adorait. Il avait joué avec Lucrèce pendant de nombreux mois, parmi les plus intéressants socialement de sa vie. Elle avait été sa première vraie expérience humaine : comment la briser, en combien de temps et pourquoi. Il avait été amusant de la voir lui succomber et rester à ses côtés malgré l'ostracisme dans laquelle il la plongeait chaque jour un peu plus. Il avait bien voulu qu’elle s’en sorte et il ne le regrettait pas aujourd’hui, parce qu’il pouvait ainsi faire sortir le semi-sorcier de ses gonds. Lorsqu’il l’empoigna par le col, Octave se mit presque à sourire. Son regard luisait d’une grande folie que peu savaient reconnaître et les commissures de ses lèvres s’étiraient diaboliquement. Allait-il s’arrêter là ? Sûrement pas. Il s’amusait bien trop pour mettre fin à cette petite fête improvisée.
« C’est surtout elle qui a longtemps prononcé mon nom. Gémit et crié. Si tu savais ce qu’elle a fait pour me contenter, jusqu’où elle s’est elle-même abaissée pour obtenir le désir d’un homme… Tu as bien raison, son nom n’a rien à faire dans ma bouche car il est emprunt de dépravation et de bassesse. Je peux au moins lui accorder qu’elle sait comment satisfaire son partenaire. Une habituée, n’est-ce pas ? » Il poussait un peu plus loin le bouchon, parfaitement conscient de sa position et de la colère qui faisait palpiter les veines dans le cou de Jules. Mais il adorait ça. Provoquer le chaos dans les êtres supposés les plus purs. Les preux, les vaillants, les hommes de toute bonté, prêts à tout pour sauver leur dulcinée… Il aimait les voir tomber dans la marmite de haine et de colère, aux bords si glissants qu'il était presque impossible d'en ressortir sans aide. Et Octave n'avait pas que ses mots en réserve pour provoquer la perdition du Lufkin. Quelques images se terraient, des clichés qu'il n'était pas prêt à voir...
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Jeu 23 Déc 2021 - 1:48
Octave est allé trop loin. Beaucoup trop loin, et je ne suis pas sûr de pouvoir me contrôler très longtemps. J’ai toujours été un garçon pacifiste, et je ne me suis jamais battu de mémoire d’homme, mais cette époque était peut-être révolue. Certes, j’aurais préféré que l’on règle notre différent autrement, et même si je n’étais pas un excellent duelliste, j’étais certain de pouvoir défendre mon honneur. Le mieux aurait été l’escrime, mais cet homme face à moi semblait plus proche du boxeur du dimanche que du noble duelliste. Mais Octave était allé trop loin, et ma patience avait ses limites. On pouvait s’attaquer à moi et dire les pires ignominies, mais jamais, il ne fallait jamais s’en prendre à mes proches, surtout s’il s’agissait d’une personne de ma famille. Marcus, je ne me faisais pas de soucis pour lui, il était bien plus sanguin que moi et n’hésitait pas à fermer des bouches avec son poing. Mais Lucrèce, c’était différent. J’aimais ma cousine, et je ne pouvais autoriser que l’on ternisse son image et son honneur. Je ne prêtais pas une grande attention à l’ego, mais pour l’honneur c’était tout autre chose. Et il osait. Mon sang n’avait fait qu’un tour alors qu’il commençait à parler d’elle, je l’avais attrapé par le col et me montrait plus menaçant que jamais. Mais je ne l’avais pas encore frappé. J’essayais encore vainement de me contrôler. Quelle image aurais-je de moi si je me laissais aller à mes plus bas instincts animaux pour le frapper ? Au final, s’il remportait cette bataille, il aurait remporté la plus importante, car j’aurais ainsi violé mes principes de ne jamais frapper un homme en premier. De ne pas porter l’estocade qui justifierait tout le reste et qui ferait de moi le méchant, et d’autrui la victime qui n’avait fait que se défendre. Certes, ce serait sa parole contre la mienne, et j’osais espérer que ma parole avait tout de même plus de valeur que la sienne. Mais il savait si bien enrober les mots, il savait si bien entourer de sucre ses intentions acides que beaucoup étaient trompés. Mais je venais de dévoiler mon flanc plutôt que de rester stoïque. Octave n’avait plus qu’à frapper, et ses mots seraient plus rudes encore que des coups de poing dans mes côtes, plus vifs qu’un coup dans le dos, plus douloureux encore que s’il m’avait fendu la lèvre.
Ses insinuations étaient horribles et dégradantes. Il était en train de dépeindre ma cousine comme une traînée. Et je ne pouvais pas le supporter. Je tentais de me contrôler, mais mon visage s’était fermé, ma mâchoire serrée, et mon emprise sur son col renforcée. Dépravation. Bassesse. Ses mots étaient des lames de rasoir sur une peau nue. Il méritait de recevoir une bonne raclée. Je voyais la scène comme dans un rêve. Le repousser violemment. Hurler de rage, et balancer mon poing. Sentir la résistance face au coup. Entendre un os craquer. La douleur fulgurante émerger. Ma peau s’abîmer contre les briques du mur à côté de nous. Ma rage déversée sur un objet plutôt que sur Octave.
Ca n'était qu'un rêve, car la cible serait Octave et non ce mur. La rage avait effacé ma raison, elle avait effacé toute pensée et seule la colère s’exprimait. Le coup partit sans que je ne pus le retenir, mes phalanges s’écrasant sur sa joue pendant que je le relâchais de mon autre main. La violence était présente, suffisante pour faire jaillir le sang. J’avais faibli, et il m’avait manipulé. Mais l’heure n’était pas à raisonner. A la place, je crachais à ses pieds de mépris.
Une habituée dis-tu ? Ce n’est pas parce que tu as l’habitude de payer pour baiser que ma cousine est comme ça. Tu es pathétique. Je t’interdis de continuer à la salir avec tes mots.
Une veine sur ma tempe palpitait. Je n’étais pas redescendu, mais maintenant j’étais prêt à me battre, je ne fuirai plus le combat. Il voulait du sang, il allait être servi. Mais j’allais sûrement prendre des coups moi aussi.
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Jeu 23 Déc 2021 - 17:44
Here It Comes Slowly ft. @Jules de GrayIl le savait sur le point de céder. Cela se lisait dans son regard, dans chaque particule de son corps prêt à bondir pour défendre un honneur qui n’existait pas. Qui n’existait plus. Il y avait du mensonge dans ses propos, mais aussi un fond de vérité. Toujours un fond de vérité. Et pour donner un peu de valeur à ses propos, pour énerver un peu plus Jules jusqu’à ce qu’il craque, il alla jusqu’à insinuer dans sa tête des images de Lucrèce. Leur contact visuel rendait la tâche presque trop facile et Octave vit le coup partir.
Il aurait pu choisir de le contrer ou de l’éviter, mais cela aurait été trop évident et n’aurait pas permis au Lufkin d’être le violent de l’histoire. Celui qui ne se contrôle pas à tel point qu’il en vient aux mains trop facilement. Octave n’ignora pas la douleur mais au lieu de le terrifier, elle l’exaltait. La souffrance était l’essence dans son moteur et si d’ordinaire il se nourrissait de celle des autres, il n’excluait pas de se servir de la sienne. Cela l’amusait et il se mit à sourire à Jules, un peu de sang venant colorer ses lèvres. Il le ramassa avec sa langue et en testa le goût amer. L’excitation faisait pulser les veines de son cou et rien de ce que Jules pouvait dire ne saurait le faire descendre de son petit nuage de satisfaction. Peu importe ce qui se produisait par la suite : il avait gagné. Le Lufkin était devenu tout ce qu’il détestait. Même son mépris le fit rire, lui qui n’autorisait pas d’ordinaire à ce qu’on lui manque de respect.
« L’avantage avec Lucrèce, c’est qu’il n’y a pas besoin d’être riche pour la baiser. Elle fait ça de bon cœur. Une vraie… comment elle s’appelle déjà ? Ah oui, une Mère Teresa. » Il pouvait lui interdire tout ce qu’il voulait, cela ne fonctionnerait pas. Octave n’en avait pas eu assez de cette violence et de cette douleur. Il en voulait plus. Mais cette fois, il n’en serait pas le réceptacle. Pousser de nouveau Jules à commettre l’irréparable mais cette fois, le contrer pour lui rendre le geste au centuple : voilà quel était son but. Qu’il réussisse ou non, il parviendrait à tirer de lui ce qu’il voulait. Un peu de sang et beaucoup de peine. Alors à nouveau, il pénétra l’esprit de Jules, trop vulnérable à cet instant pour ne serait-ce que sentir sa présence, et y déposa de nouvelles images. Des images qu’il penserait issues de son imagination. De ses pires cauchemars. Des images de sa cousine dans la plus grande perdition possible. Une Lucrèce dominée.
« Parce que tu préférerais la salir toi-même ? Petit Jules serait-il attiré par l'inatteignable ? Serait-ce la jalousie qui te fait parler ? Celle de ne pas avoir pu posséder ta propre cousine. » De nouvelles images cette fois, inventées de toutes pièces, traversaient l’esprit du Lufkin. Lui et Lucrèce dans une position innommable.
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Ven 24 Déc 2021 - 0:48
Je ne savais pas comment il faisait, mais plus les minutes passaient à l’observer, et plus j’avais envie d’être violent, comme s’il provoquait chez moi des émotions et des sentiments que je ne ressentais pas d’ordinaire. J’étais un garçon calme normalement, mais voilà qu’en sa présence je me surprenais à vouloir le voir saigner, et à avoir des images non désirées dans l’esprit. Quel connard ce mec, je ferais mieux de partir maintenant avant qu’il ne m’ait complètement corrompu, et pourtant le magnétisme est toujours là. Comme si j’étais un moustique attiré par la lumière un soir d’été. Pourtant, je le savais, la violence n’était pas la solution. Ca n’avait jamais été la solution et à vrai dire même après que mon poing se soit écrasé sur son visage, même en voyant le sang jaillir, je n’étais pas soulagé. J’étais toujours aussi énervé et en colère. On parle parfois de la violence comme d’un exutoire, comme d’une catharsis, mais dans mon cas le sentiment restait présent, lourd et oppressant. Je n’en pouvais plus de l’entendre déblatérer ses horreurs. Je pensais pourtant que ce coup l’aurait calmé, mais j’avais presque l’impression que c’était l’inverse. Je le voyais, devant moi, lécher sa lèvre sanguinolente, il avait l’air d’aimer ça. Mais quel démon était-ce là ? Comment pouvait-on aimer la douleur ? Le sang ? Peut-être que c’était ce qui définissait Octave : le goût de la douleur et de la souffrance. Je ne pouvais et ne pourrais jamais le comprendre. Je le savais, il avait gagné, et pourtant il continuait, comme si ça ne lui suffisait pas. Mon comportement ne semblait pas le perturber, ça le faisait rire. Il continuait sa litanie, avec des horreurs de plus en plus grosses. Mon poing se serrait alors qu’il bavait sur Lucrèce, employant des mots de plus en plus crus, de plus en plus durs. Ma mâchoire était verrouilée, j’essayais de me contrôler mais des images s’insinuaient dans mon esprit, résultat de ses mots toujours plus horribles. Il n’avait pas le droit de dire du mal de Lucrèce. C’était interdit. Je me demandais ce qu’aurait fait mon cousin, aurait-il hésité comme moi ou alors aurait-il déjà mis une raclée à Octave ? Mais je n’étais pas Marcus, je n’étais que moi. Alors j’essayais, je prenais sur moi, je l’avais déjà frappé, et je restais étonné. Lui qui voulait se battre ne s’était pas défendu. Il s’était laissé faire, il n’avait pas riposté. N’était-ce pas ce qu’il voulait ? Me frapper ? Me donner une leçon ? Il sème la panique dans mon esprit, le chaos.
Jusqu’à ce qu’il commette l’irréparable. Il ne pouvait pas insinuer ça. Comment pouvait-il insinuer que j’ai envie de coucher avec ma propre cousine. Au fond, il était allé trop loin dans l’insulte, mais la scène me faisait presque rire. Jamais je ne pourrais avoir envie de ma cousine, comment pouvait-il imaginer cela ? C’était tellement inimaginable ! Pourtant, des images continuaient à s’insinuer dans mon esprit. Comment était-ce possible ? Etait-ce lui qui faisait ça ? j’aurais pu le frapper, encore, mon poing était serré dans une crispation où l’on sentait toute la colère qui me traversait. Mais je ne lui ferai pas ce plaisir. Plutôt que de le frapper à nouveau, je me rapprochais dangereusement de lui, jusqu’à ce que mon visage soit à quelques centimètres du sien. Nos regards sont toujours fixés l’un dans l’autre. Je suis tendu, et j’observe de près sa face diabolique.
Tu te trompes Muller. Si tu penses que cela va m’atteindre tu te trompes. Tu fantasmes peut-être sur ta sœur ou ta cousine, ou qui sait peut-être même sur ton frère, mais ne projette pas tes délires pervers sur moi. C’est quoi ton soucis ? T’as tellement de mal à bander que la seule solution que tu as trouvé c’est de passer par la violence ? Lucrèce a été trop gentille, mais elle avait bien raison quand elle décrivait vos maigres rapports.
Je mentais, bien entendu. Lucrèce ne m’avait jamais parlé de leurs ébats, et je n’aurais jamais voulu en entendre parler. Mais il était hors de question que je ne rende pas ses coups. Il avait été trop loin et pourtant en faisant cela il s’était décrédibilisé. Mais désormais il pouvait voir ma haine de près. Il me dégoutait. Et pourtant.
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Ven 24 Déc 2021 - 14:24
Here It Comes Slowly ft. @Jules de GrayC’était très amusant, il fallait le reconnaître. Il prenait un plaisir sans limite à torturer ce pauvre Lufkin et quelque chose en lui lui interdisait de s’arrêter. Il allait encore et toujours plus loin dans sa volonté de lui faire du mal, comme si cela alimentait sa propre joie. C’était une facette qu’il ne montrait pas aussi souvent qu’on voulait bien le croire, car elle était dangereuse et ce qui en découlait n’était bon pour personne. Mais Jules possédait cette capacité d’éveiller cette partie de lui qui mourrait d’envie de faire souffrir. Elle s’apparentait presque à du désir, parfois.
L’histoire de la cousinade ne marchait pas mais il ne baissait pas les bras pour autant. Il était bien trop plaisant de voir Jules réagir peu importe quels mots sortaient de sa bouche. Il pouvait dire ou faire n’importe quoi désormais que ça l’énerverait, pour son plus grand bonheur. Octave ne savait pas d’où lui venait ce besoin de souffrance. Cela le poursuivait depuis qu’il était gamin. Peut-être était-il né ainsi, une question de gène… mais beaucoup d’études tendaient à dire que non. Il s’en moquait bien, des études. Bien sûr, il avait déjà réfléchi à la possibilité de se forcer à changer mais en avait vite conclu qu’il était ainsi pour une bonne raison et qu’aller contre la nature serait cruel de sa part. Il s’accepta bien vite avec cette déviance, qu’il ne considérait plus comme telle désormais. Au contraire, il se trouvait sain d’esprit et les autres, totalement dérangés. Une belle brochette d’imbéciles heureux. Le terme ne pouvait pas être plus vrai.
« Tu es incroyable De Gray, à chaque fois tu cherches toutes les excuses possibles pour parler de ma queue. Tu ne serais pas un peu obsédé par hasard ? Oh mais attend… c’est ce que tu veux hein ? » Le Muller le poussa jusqu’au mur avec une facilité presque déconcertante. Chacun des deux sorciers possédait une rage qui lui était propre, mais qui répondait à celle de l’autre. C’était à son tour de faire preuve de violence physique, mais il n’allait pas simplement lui donner un coup comme celui qu’il venait de recevoir il y a quelques minutes. Ce serait bien trop simple. Plutôt que de viser le visage, il s’en prit à son abdomen et frappa avec force de son poing, regardant le corps de Jules se plier en deux de douleur. Sauf que cela ne lui suffisait pas. Dans ce moment de vulnérabilité, il s’empara de son visage d’une main et agrippa son service trois pièces de l’autre avec une fermeté presque douloureuse.
« T’es comme ta cousine, tu fais le difficile sur le papier mais en vrai, t’es qu’un putain de chien. Donne-moi une seule bonne raison de ne pas te la couper, là, tout de suite. Car j’en ai une bonne vingtaine qui me poussent à le faire me venant en tête. »
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Lun 27 Déc 2021 - 2:03
L’honneur. J’en avais, contrairement au Muller, mais peut-être avait-il raison au fond, peut-être que ma condition me poussait à vouloir jouer au héros, ou peut-être simplement que c’était mon éducation française qui me poussait à être aussi héroïque, ou pour une fois je pourrais employer le terme tête brûlée. Je ne sais pas pourquoi je m’obstinais à vouloir le raisonner, est-ce que je voulais sauver son âme que je pensais perdu ? Etait-ce vraiment l’honneur des jeunes femmes que je souhaitais sauver, ou bien je ne faisais en réalité qu’essayer de sauver une âme perdue, à défaut de sauver la mienne ? je ne le savais pas, mais cette « discussion », cette mise au point avec Octave me rendait mal à l’aise car elle réveillait tout un tas de choses que je ne pensais pas jusqu’alors imaginable. Bien entendu, j’étais loin de me douter qu’il était à l’origine de certaines idées et images dérangeantes, car j’ignorais ses dons, j’ignorais sa perversité à instiller des idées négatives dans l’esprit de ses victimes. Oui car au fond, je n’étais pas le sauveur mais la victime auto-proclamée d’Octave. Etait-ce de mon fait ou était-ce lui qui s’acharnait contre moi, trouvant en moi le réceptacle parfait de son goût sadique ? Ses insinuations ne marchaient pas avec moi. Mais à y réfléchir, cela faisait déjà bien longtemps que plus rien ne me retenait ici, et j’aurais pu, j’aurais dû, quitter cette ruelle sombre. Mais j’étais encore là, à affronter cette tête creuse de Muller.
Octave insinuait que j’étais obsédé par sa queue. Cela me paraissait tellement ridicule. D’accord, cela faisait quelques semaines maintenant que je découvrais un goût pour les hommes, un goût qu’Erwin m’avait permis de découvrir, mais je n’étais pas attiré par la queue d’Octave. J’essayais juste de trouver une explication à son comportement, cela ne pouvait être qu’une compensation. Je ne comprenais vraiment pas comment on pouvait tant de plaisir à faire du mal à autrui, juste pour le plaisir, si ce n’est pas incapacité de ressentir du plaisir autrement. Nous étions tous deux habités par une certaine rage et là où j’avais eu l’avantage quelques instants plus tôt, c’est désormais Octave qui prend le dessus. Je reçus le coup dans l’abdomen dans un gémissement sourd, ça faisait mal, mais je résistais, même si ma respiration fut coupée sur le moment, me pliant en deux de douleur. Mais ce n’était pas fini, et je ne m’attendais pas à la suite. Il agrippa mon visage mais également mon entrejambe, sans aucune douceur. Mais c’est quoi son problème sérieux ? Il n’allait quand même pas mettre sa menace à exécution …. Si ? J’étais paniqué, je n’aimais pas cette lueur que je pouvais lire dans ses yeux. Elle me faisait peur, et c’est presque dans un élan de désespoir que je le repoussais. De peur mais aussi d’appréhension. Car au final, même si c’était violent, sa main placée à cet endroit me déstabilisait plus qu’autre chose. Pourquoi ? Quel mec sain d’esprit fait ça ? Je tire ma force dans ma colère et ma peur. Je mets d’ailleurs un peu trop de force et dans mon élan on tombe tous les deux sur le sol, moi sur lui. Dans la chute, sa main a relâché son emprise sur mon visage. Je me retrouve à quelques centimètres du sien. Une bonne raison de ne pas me la couper ?
Je…. Tu …. T’es vraiment un sale con !
La suite semble irréelle, car faute de mots, je l’embrasse. Oui, comme ça. Un simple baiser, qui dure peut-être un peu trop longtemps. J’ai les yeux fermés. Je finis par me détacher de ce visage au bout de quelques instants et mon regard se fixe dans le sien. Je suis pétrifié. Pourquoi ai-je fait ça ? Il ne m’attire même pas ! Enfin, d’accord, il est mignon mais … il est cruel ! Qu’est-ce que je fais maintenant ?
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Lun 27 Déc 2021 - 11:40
Here It Comes Slowly ft. @Jules de GrayIl résidait une certaine animalité dans ses gestes et dans son regard. Ses doigts serraient la mâchoire de Jules avec férocité, tout comme son autre main le faisait avec son entrejambe. Il n’avait pas peur de montrer cette brutalité qui sommeillait constamment en lui, ne demandant qu’à exploser au grand jour. Cette ruelle était l’endroit idéal pour laisser libre court à sa violence. Mais il le savait, Jules n’allait certainement pas se laisser faire et cette réaction attendue participait à l’excitation de cet instant. Un peu de résistance ne faisait pas de mal, n’est-ce pas ? Néanmoins, Octave n’était jamais allé jusqu’à toucher cette partie-là d’un corps humain, masculin de surcroît. Pas dans l’intention de blesser, en tout cas. Il y avait quelque chose de grisant dans cet échange qu’il ne parvenait pas à complètement définir. Il n’en eut de toute évidence pas le temps car, dans sa tentative pour le repousser, le demi-sorcier les fit tous deux tomber au sol. Ses mains lâchèrent leurs prises et sa tête heurta violemment le béton, causant une intense douleur qui parcourut tout son être. Peut-être cela lui avait-il causé une commotion cérébrale car l’instant d’après - et suite à une insulte digne d’une cours de récréation de maternelle - Jules l’embrassa. Il devait sûrement halluciner cette scène car il n’avait rien fait entendre au Français qui puisse justifier ce geste. La surprise le cloua sur place, rapidement suivie par la colère. De quel droit le touchait-il ? Et pourquoi était-ce agréable ?
En réponse, Octave lui colla une droite dans la figure, ce qui envoya le demi-sorcier sur le côté. Le Muller se redressa pour se positionner sur Jules et, le poing serré, le leva au-dessus de lui. Il menaçait de s’abattre à chaque instant et au fond de lui, le Grymm avait réellement envie de lui fracasser le crâne jusqu’à en avoir les articulations rougies par le sang. Les choses ne se passèrent pourtant pas comme prévues. Au lieu de toucher son visage, son poing rencontra le béton et il lui sembla entendre quelques os craquer sous son poids. Mais cela n’avait pas d’importance, car il s’apprêtait à faire la chose la plus stupide de toute sa vie. À l’instant où sa peau rencontra le sol, il embrassa de nouveau Jules avec une force et une colère qui pourraient presque s’apparenter à de la passion. Octave n’avait jamais été un tendre dans ses relations et il n’allait certainement pas commencer maintenant, après que Jules l’ait à ce point humilié. Une fois passé le choc de cette décision, il le plaqua au sol de son bras gauche et dans le baiser, mordit sa lèvre inférieure jusqu’au sang, dont il se délecta par la suite. Il vint récupérer du bout de sa langue la perle rouge qui se renouvelait sur la lippe de Jules car pour lui, le plaisir et la souffrance ne se dissociaient pas. Cela ne rendait pas le baiser moins bon. Quand il eut fini de le martyriser, Octave se redressa et serra sa main endolorie et ensanglantée, dont la douleur semblait faire revivre son corps.
« La prochaine fois que tu poses les mains sur moi, je te tue. Compris ? Maintenant dégages. Dégages ! » Son regard ne laissait aucune place à la plaisanterie alors qu’il réalisait l’horreur de son acte. Il avait embrassé un sang-mêlé mais pire encore, il avait embrassé un homme.
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Lun 27 Déc 2021 - 19:56
Qu’est-ce qui m’a pris ? Je suis complètement paumé, pourtant rien, absolument rien ne laissait présager une telle tournure des événements. Je l’avais provoqué, essayant de protéger la vertu d’une jeune fille face à la cruauté et le peu d’honneur d’Octave, il avait réagi, m’avait défi, et nous nous étions retrouvé face à face dans cette ruelle sombre, poings levés, prêts à en découdre. Je lui avais donné quelques coups après qu’il ait fait en sorte de me faire sortir de mes gonds, et soudain tout avait basculé. Littéralement mais aussi physiquement. Sa dernière prise avait fait basculer les choses. Sa prise musclée sur mon visage, mais aussi et surtout sur mon entrejambe, avait donné un aspect étrange à notre affrontement. Qui sait l’image que l’on aurait donné si un sorcier curieux avait jeté un œil dans la ruelle (un œil éclairé bien sûr). Je ne m’étais même pas rendu compte de ma force quand j’avais essayé de me défendre. Dans ma rage, on avait chuté, et alors que j’essais de rétorquer je l’avais embrassé. Le ciel nous tombait sur la tête. Je restais muet, pétrifié et paralysé, je ne savais pas comment il allait réagir. Au final, sa réaction fut logique, et elle me rassurait un peu. J’avais sûrement perdu la tête sous la colère. Pour toute réponse, Octave m’avait collé une droite en pleine figure. Ca faisait mal, je me tenais la mâchoire alors que je m’étalais à côté de lui, désarçonné. Ca faisait vraiment mal, mais je l’avais mérité après tout. Une réaction normale après un comportement plus que bizarre. Cette fois-ci, Octave prend le dessus. Il se positionne au-dessus de moi, je suis à sa merci. Je sens que ça va être ma fête, je vais avoir un visage dans un sale état, les bleus et les ecchymoses seront légion. Son poing menace de s’abattre, et je ferme les yeux. Pourtant, j’entends bien un bruit, un craquement, mais ce n’est pas mon nez en train de se fracturer. J’ouvre les yeux, rempli d’incompréhension. Octave vient d’écraser son poing sur le sol, et il a dû se faire bien mal. La suite était folle.
Octave plutôt que de me frapper pour se défouler m’embrassait à son tour. Un baiser long également. Avec force. Avec brutalité. Même dans ce geste, le Muller était violent. Mais je ne détestais pas, au contraire. C’est ça qui me choquait le plus. Au fond … j’aimais ce baiser. Mais j’étais bien incapable de l’expliquer. Ce baiser s’éternise, je sens bientôt son bras me plaquer au sol, pour m’empêcher de me débattre. Mais en ai-je seulement l’envie ? Je le sens mordre ma lèvre inférieure. Il est taré ? Ca fait mal, et je sens que la morsure n’est pas seulement gentille car il me mord à sang. Je sens sa langue sa balader sur ma lèvre blessée. Aurais-je à faire à un vampire ? Je l’ignorais, car le voilà en train de se redresser. Je restais au sol, encore abasourdi par ce qu’il venait d’arriver. J’écoutais comme dans un rêve les menaces d’Octave. Interdiction de poser les mains sur lui… Ok, et pourtant, j’avais maintenant envie de davantage de bestialité. Cette sensation était étrange, syndrome de Stockholm peut-être ? Je le vois, il ne rigole pas, et je tiens à ma vie. Je finis par me redresser à mon tour, mal à l’aise. Je n’ose pas le regarder et pourtant.
Tu … tu n’as pas trop mal à la main ? Tu devrais peut-être te faire soigner…
Il m’a dit de partir. Mais mon sens héroïque (ou masochiste) me fait rester. J’ai l’esprit en feu car je ne comprends pas ce qu’il vient de se passer. Mon regard sur Octave a changé. Je remarque désormais sa mâchoire carrée, son regard déterminé, cette bouche … Bon Jules, calme toi et pars maintenant avant qu’il ne décide de se battre à nouveau. Mais mes pieds restent collés au sol, suspendu à ses lèvres.
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Lun 27 Déc 2021 - 22:19
Here It Comes Slowly ft. @Jules de GrayIl n’y avait aucun sens à ses actes, voilà ce qu’il retint de ce qui se produisit dans cette ruelle à ce moment-là. Cette décision sortait tout droit de nulle part mais ce fut sans réserve qu’il embrassa Jules, avec toute l’animalité dont il était capable. L’homme ne cherchait même pas à se débattre sous lui, ce qui rendait sa tâche bien plus aisée. Mais pourquoi faisait-il cela ? Il ne saurait répondre à cette question. Son éducation, ses principes et ses idéaux allaient à l’encontre de ce qu’il venait de faire et il se détestait pour cela. Octave en avait fait des choses affreuses et jamais le remord ne prit le temps de toquer à sa porte. Il assumait absolument tout et si ce n’était pas public, au moins pour lui-même. Mais ce baiser, CES baisers, il ne pouvait les accepter.
Lorsqu’il se redressa dans la ruelle, les jointures des mains en sang et les lèvres de la même couleur, il se dit qu’une autre explication autre que le désir s’imposait. Jules avait sûrement, on ne sait comment, réussi à lui faire boire ou lui injecter un élixir supposé brouiller son jugement. Il n’y avait pas d’autres explications plausibles. Un homme ne pouvait pas l’attirer, et encore moins un sorcier de sang impur tel que lui. Il méprisait ce qu’il était de plus profond de son être mais une partie de ce mépris se transformait en toute autre chose. Il n’aimait pas ça, alors Octave activa son système de défense. Les menaces, voilà qui marchait bien souvent, même avec les plus simples d’esprit.
Le sorcier n’écoutait pas, s’inquiétait pour sa main. Se moquait-il de lui ? De ce qu’il l’avait forcé à faire ? Le Muller était fou de rage, mais probablement plus envers lui-même qu’envers Jules. D’une façon ou d’une autre, il s’était laissé avoir et cela n’arrivait jamais. La faiblesse ne faisait pas partie de son quotidien.
« Occupes-toi de ce qui te regarde. Je t’ai dit de dégager. » Oui, sa main lui faisait mal, mais elle lui rappelait surtout ce qu’il avait fait et cette douleur s’avérait nécessaire pour qu’il comprenne son erreur. Il n’aurait jamais dû laisser Jules l’embrasser, il n’aurait jamais dû lui rendre la pareille et, surtout, il n’aurait jamais dû laisser cette sensation perverse s’infiltrer en lui. L’homme était doué. Quel sortilège avait-il utilisé pour parvenir à ce but ? Est-ce que tout cela n’était qu’un piège depuis le début ? Cette mascarade de preux chevalier n’était-elle que la première partie d’un plan très élaboré pour l’humilier ?
« Je te préviens De Gray » il s’approcha, menaçant mais refusa de le toucher, de peur d’être de nouveau sous son influence néfaste. « Si tu parles de ça à qui que ce soit, non seulement je nierai, mais en plus je te le ferai amèrement regretter. Compris ? »
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Mar 28 Déc 2021 - 13:53
La bestialité, c’est que je devrais retenir de cet échange de baisers. Avec Erwin, cela avait été différent, il m’avait accompagné, presque appris à embrasser, à ne pas faire preuve d’empressement et à ne pas être trop empoté. Octave était complètement différent, il y avait ce sentiment de possession quand il m’avait embrassé qui me troublait toujours. Un baiser puissant et brutal, son bras m’avait bloqué, comme pour m’interdire de bouger ou de m’enfuir. J’étais sa chose pendant ce baiser, et étonnamment j’avais aimé ça. C’est comme si toute cette électricité entre lui et moi depuis des mois voire des années trouvait une explication ce soir. Si j’avais toujours envie de lui tenir tête, si lui-même prenait un malin plaisir à me harceler, c’était peut-être parce qu’une attirance nous liait sans qu’on ne s’en aperçoive jusque maintenant. Et franchement, je ne savais pas quoi en penser, j’aurais préféré un mec gentil comme Erwin, au moins je ne serais pas dans la crainte de le revoir par la suite. Là, je ne savais pas à quoi m’en tenir. Ah si : je n’avais pas intérêt à le toucher sinon il me tuait de ses propres mains. Et je tenais à ma vie. Cela voulait dire que je n’étais pas incité à faire de pas vers lui, et pourtant, mon esprit chevaleresque était toujours présent et alors qu’il m’ordonnait de partir, je restais ancré sur place, à m’inquiéter pour sa main. Alors même que je n’avais pas fait grand cas de son visage quand je lui avais balancé mon poing dedans. En quelques secondes tout avait basculé, et j’étais désormais perdu. Mon goût pour les hommes était récent, cela ne faisait même pas un an, et je n’avais eu que quelques rapports, restant un romantique dans l’âme. Et pourtant, jamais je ne m’étais posé la question sur lui. Désormais, j’étais troublé.
Octave quant à lui semblait furieux, mais j’ignorais de quoi. De s’être laissé embrasser ? De m’avoir embrassé ? Parce que j’étais un homme ? Parce que je n’avais pas le sang pur ? Parce que je n’étais pas docile comme ses conquêtes habituelles ? Ou peut-être parce que comme moi il avait aimé ça ? J’étais paumé, mais malgré le froid et l’humidité de cette ruelle plongée dans une semi-obscurité, rendant impossible pour moi la lecture de ses traits et de son visage, je restais planté là, en train de prendre froid. J’aurais bien eu besoin d’un verre pour oublier tout ça, ou pour y penser justement, mais mon visage devait être tuméfié, en tout cas ma lèvre était rouge. D’ailleurs j’y pensais tout juste, et je portais enfin mes doigts sur mes lèvres. Je les observais, ils étaient légèrement rougeâtres sans que cela ne soit en excès, mais il m’avait fait saigner. Et ça piquait. Heureusement, la magie et les potions allaient m’aider à vite guérir, j’avais toujours de quoi chez moi, même l’alchimie pourrait m’aider. Mais seules les blessures physiques peuvent être guéries, pas les blessures à l’âme. Et là, ce trouble ressemblait à une blessure tant elle me déstabilisait. Je restais muet face à ses menaces. Comme si j’allais parler de ça à quelqu’un ? franchement, à qui je pourrais raconter que j’avais embrassé Octave Muller et que celui-ci m’avait rendu mon baiser – en me mangeant la moitié de la lèvre par la même occasion ? Je n’étais pas masochiste à ce point, je savais que je ne pouvais pas en parler à ma cousine de par son passif avec lui, ni à mon cousin qui me casserait sûrement la figure aussi. Erwin peut-être ? Sans citer son nom bien entendu, embrasser un mec ok, mais un Octave Muller ? C’est dangereux ces bêtes-là.
Et comment dis-moi ? Tu crois vraiment que les menaces ça me fait quelque chose ? ne t’inquiète pas, ça n’intéresserait personne, alors tu peux dormir sur tes deux oreilles. Je ne dirai à personne que tu m’as embrassé.
Oui, je l’ai embrassé aussi, mais je ne suis pas encore totalement calmé de notre précédent affrontement. A moins que je ne pense inconsciemment que c’est en l’énervant qu’on a fini par s’embrasser ?
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Re: Here It Comes Slowly (ft. Jules) [terminé]
Mar 28 Déc 2021 - 15:44
Here It Comes Slowly ft. @Jules de GrayCette sensation d’incompréhension ne le quittait pas et il n’avait pourtant pas l’habitude d’y être confronté. Octave était obsédé par le contrôle, que ce soit de sa propre vie ou de celle des autres. Il ne permettait pas que le hasard vienne y mettre les pieds - de toute façon, il ne croyait pas à ce concept. Toute chose qui se produisait avec un sens, un but… alors quel était le but de ce baiser ? Voilà une question qui restait sans réponse. Il fut facile pour lui d’en venir à la conclusion que Jules orchestrait un coup monté contre lui. Que tout ce qui venait de se passer n’était que le résultat d’un plan bien élaboré contre sa personne. Les sentiments, l’attirance… du blabla de charlatan, oui ! Il n’était pas homme à croire ce genre de choses et espérait bien ne pas le devenir. En attendant, il devait s’assurer que Jules n’irait raconter cela à personne, si tant est que cela ne faisait pas déjà partie de son plan de base… Il ne pouvait se permettre d’être au centre de ce type de ragots ! Qu’est-ce que diraient les membres de sa famille… (les bons, pas les déviants tels que Caël qui ne comprendraient même pas pourquoi cet acte était grave).
Cette menace eut le don de raviver la passion de Jules pour la confrontation, comme s’il n’avait pas appris de ses erreurs passées. Tentait-il vraiment de jouer encore une fois à ce jeu-là avec lui ? Car ils savaient tous deux maintenant ô combien il pouvait s’avérer dangereux. Octave, lui, serait plus prudent. Ce dérapage était regrettable, mais rattrapable - sauf s’il s’amusait à réitérer la chose dans les minutes à suivre. Hors de question que cela se produise, il se l’interdisait. Peu importe ce qui avait animé ce désir, il n’allait certainement pas le laisser prendre le dessus sur sa raison. Celle-ci lui disait de mettre un terme à cette entrevue qui, de toute évidence, ne menait nulle part. Jules n’était bon qu’à provoquer dans le vide et il décida de ne pas se laisser avoir par ses propos. Tous deux savaient très bien qui avait embrassé l’autre le premier et ses souvenirs ne tromperaient personne.
« Penses ce que tu veux, va. Tu peux même faire ta petite vendetta personnelle si le cœur t’en dit. Sois juste certain de pouvoir en assumer les conséquences. » Ces propos avaient un goût amer dans sa bouche, sachant que lui-même n’assumait en rien ce qui venait de se produire. Même sous la torture, il refusera d’admettre qu’il a embrassé Jules et qu’il y avait eu du plaisir dans ce geste. Indéniable, même. Mais plutôt s’enterrer lui-même dans le jardin plutôt que de valider la théorie selon laquelle il serait attiré par le sang-mêlé. Ce serait ignoble de sa part et il en avait la nausée rien que d’y penser.
Le sorcier ferma les yeux quelques secondes pour se reprendre. La douleur irradiait de sa main jusqu’à son cerveau, mais il n’y prêtait pas attention. Ainsi concentré, il tentait de calmer la colère qui l’habitait depuis maintenant un peu trop longtemps. Une fois calme et détendu, il pourrait reprendre le contrôle de la situation, la même qui lui avait échappée à cause de son tempérament. Puis, sans un mot, il transplana pour atterrir quelques blocs de bâtiments plus loin et trouver de quoi retourner au Manoir Muller se soigner.TERMINÉ POUR OCTAVE
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