- Arthur BatthyányOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 890
» miroir du riséd : sebastian stan
» crédits : heavendreams (ava)
» multinick : maximus / joe / keir
» âge : trente-huit ans
» situation : célibataire
» nature du sang : sang-pur
» particularité : occlumens
» options obligatoires & facultatives :♞ DIPLÔMES ♞durmstrang : a.s.p.i.c. (1997 - 2004)
hungcalf : d.e.f.i.s. (grymm ; 2004 - 2014) sciences occultes ♘ option obligatoires : dcfm, potions, étude des runes ♘ options facultatives : histoire de la magie, sciences politiques et magiques
» profession : diplomate au Ministère de la Magie Bulgare, Département de la Coopération Magique Internationale / Chevalier d'Absolutum
» gallions sous la cape : 4358
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Sam 13 Aoû 2022 - 14:43
Fate is a b*tch ft. @Isabelle D'Essenault | 13.08.22Son image se reflétait dans le miroir de la salle de bain dans laquelle il se tenait, droit comme un i, l’esprit divaguant. Le simple fait de croiser son propre regard lui rendait la vie plus difficile car il ne faisait que lui rappeler celui d’Isabelle. Des semaines durant, Arthur avait cherché la signification derrière le comportement de la Française. Elle n’avait rien répondu à une question qui n’en était même pas une. Pourtant, le Roumain s’était attendu à ce qu’elle lui rit au nez ou à ce qu’elle fasse preuve de colère. La réalité l’avait pris au dépourvu. Isabelle ne lui avait donné pour réponse qu’un regard étrangement doux et une larme dont il ne parvenait pas à identifier la source. Cette attitude dénotait avec la Isabelle qu’il avait retrouvée ces derniers mois. Ceci - ainsi que sa punition qui lui rendait la vie quotidienne impossible - n’avait fait qu’assombrir ses émotions. Arthur était tellement plongé dans ses pensées qu’il en oubliait presque ses manières. Il avait été exécrable avec Emmy et, dernièrement, n’avait fait preuve que de peu de sociabilité. Bougon, colérique et pessimiste, il s’était renfermé sur lui-même et ne pensait plus qu’aux Joyaux et à ce qu’il devrait faire pour les obtenir.
Cette invitation à une soirée PURE ne pouvait pas plus mal tomber. Le Batthyány n’avait pas la tête à la camaraderie mais son père eut tôt fait de lui rappeler la situation dans laquelle leur famille se trouvait. Pour garder bonne figure, Arthur devait sortir de sa cachette et se présenter au monde comme un homme sûr de lui, confiant et solide qui ne redoutait pas l’adversité. Il avait donc rasé sa barbe avec soin, rafraîchit sa coupe de cheveux et revêtu l’un de ses plus beaux costumes pour l’occasion. L’aura qui émanait de lui cachait plutôt bien les nuits sans sommeil qui avaient précédé cette occasion spéciale.
« Hai să mergem* » murmura-t-il pour lui-même en replaçant correctement le col de sa chemise. Il quitta la chambre qui lui avait été attribuée à son arrivée et parcourut le couloir avec une seule pensée en tête : était-elle présente ? Arthur n’était, présentement, pas disposé à la revoir. Il avait l’impression que tout avait été dit entre eux et qu’en même temps, trop de questions restaient sans réponse. S’il devait la croiser ce soir, il ne saurait pas quoi lui dire et le fait de ne pas être dans son assiette - émotionnellement parlant - n’aiderait pas.
La soirée se déroulait dans le manoir d’un des plus grands noms de la société PURE et démarrait par un toast de ses hôtes, suivie par un dîner exubérant dans une large salle à manger à la table plus longue qu’un terrain de football puis un retour dans la grande salle de réception où conversation et danse étaient de mise. Les premières minutes lui parurent durer une éternité. Un verre à la main qu’il ne buvait pas, Arthur s’efforçait de faire bonne figure mais ne participait aux conversations que par courtes syllabes. Il fut donc soulagé lorsque vint le moment de s’installer à table, bien qu’il demeurait conscient que son travail de sociabilité ne s’arrêterait pas là, une fois son cul posé sur une chaise. Il chercha son nom du regard sur les petits écriteaux qui ornaient la table afin que chaque invité s’installe à la place qui lui avait été assignée. Lorsqu’il trouva la sienne, il tira sa chaise à lui et, du coin de l’œil, observa du mouvement sur son côté gauche. Au bruit de talons qui se faisait entendre, il devina qu’il s’agissait d’une femme et que la galanterie lui imposait de l’aider à s’installer (pratique désuète qui, pourtant, trouvait encore sa place chez les sang-purs). Le sorcier se redressa puis se tourna en tirant la chaise à sa gauche, avant de remarquer qu’une main se trouvait déjà dessus. Bien qu’il sache pertinemment de qui il s’agissait, son regard remonta lentement des doigts fins de la Française jusqu’à son visage, qui trahissait probablement les mêmes sentiments entrevêchés que les siens. Un “merde” guttural bien roumain s’éteignit au fond de sa gorge et il ne pensa bientôt plus qu’à une chose : faire bonne figure.
« Bonsoir, Miss D’Essenault. Je vous en prie. » Il lâcha le dossier de la chaise mais attendit tout de même qu’elle s’installe avant lui. Décidément, le destin avait décidé de jouer avec ses nerfs.
*Let’s go
- InvitéInvité
Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Mer 17 Aoû 2022 - 17:44
&
ARTHUR
FATE IS A
BITCH!
BITCH!
À l’angle de la rue principale et d’une allée, beaucoup moins fréquentée, deux boutiques se partageaient la façade d’un bâtiment. Quelques sacs en papier dans les mains, la jeune femme entra dans la première boutique, qui était connue pour proposer un choix impressionnant d’articles en tout genre pour satisfaire les besoins de tous les sorciers. Elle salua les vendeurs de son sourire le plus poli et s’attarda sur quelques rayons et sur quelques tables pour examiner les nouvelles arrivées. Elle souleva une bouteille d’alcool de son socle et étudia son étiquette avec vigilance. À en croire le morceau de papier jauni et abîmé par le poids des années, la bouteille renfermait plus d’un secret et la sorcière se décida à l’acheter. Elle tendit l’objet au vendeur derrière son comptoir et regarda autour d’elle, distraite. Ils échangèrent quelques Mornilles et un Gallion contre la boisson maudite et elle trouva aussitôt le chemin de la sortie. De retour dans les rues du quartier sorcier d’Inverness, la jolie Française pénétra dans la boutique voisine. En l’absence de son couturier préféré, elle savait pouvoir trouver des pièces uniques. La petite vendeuse aux cheveux blonds salua chaleureusement la cliente et lui proposa très vite son aide. Elle sortit une à une les robes qui avaient été fabriquées sur place et l’une d’elles attira l’attention de la jolie brune. Le tissu de soie blanche était envahi de bouquets de Delphinium et de lavandes françaises, et la jupe dévoilait la longueur de sa jambe nue. Lorsque la vendeuse lui tendit le cintre, elle put sentir les parfums fleuris envahir le rayon. La satin bleu nuit du buste glissa sous ses doigts et termina de convaincre la cliente qui voulut l’essayer aussitôt. Elle laissa ses emplettes à la vendeuse pour se changer à l’abri des regards et l’invita ensuite à ajuster la robe pour qu’elle épouse parfaitement sa silhouette. Alors que la blondine s’affairait à raccourcir le tissu scintillant à l’aide de sa baguette, Isabelle se regardait dans le miroir. Elle chassa très vite de ses pensées la soirée qui était à venir et raccrocha son attention au mouvement gracieux de la petite main qui fignolait les détails de cette pièce unique.
Alors qu’elle lui tendait une poignée de Gallions, Isabelle entendit la vendeuse murmurer quelques incantations pour protéger la robe dans sa housse. Elle la remercia et quitta les lieux pour rejoindre ses appartements privés à l’université. L’universitaire termina de préparer ses bagages pour quelques jours, ensorcela la valise et la housse de sa robe pour qu’ils la suivirent en dehors de ses appartements, dans les escaliers et hors de sa classe et du bâtiment pour qu’enfin, elle puisse transplaner. Le néant recracha les voyageurs à deux pas du centre de Londres, devant un imposant manoir où résidait une des familles les plus illustres chez les sang-purs. Elle dormirait sur place. Aussi, elle fut vite accompagnée jusqu’à sa chambre pour lui laisser tout le temps nécessaire pour se préparer. Isabelle s’efforça de vider son esprit. C’était un exercice très habituel, auquel elle s’adonnait depuis plusieurs mois. Elle ferma le fermoir de ses boucles d’oreilles : des diamants et des cristaux qui étaient enchantés pour tenir les uns à côté des autres dans une magnifique composition et sur lequel était accroché une larme d’émeraude. Il était temps de rejoindre les autres convives et de se mêler à la foule. Bon nombre des familles de sangs purs avaient été invitées à dîner, ce soir-là, mais, comme bien souvent, tout le monde n’avait pas répondu à l’appel et le risque était bien trop grand pour être ignoré.
La mâchoire serrée, Isabelle inspira profondément pendant le discours délivré par un hôte. Elle ne l’avait pas encore aperçu et se reprit juste à temps pour ne pas espérer qu’il ait répondu négativement à l’invitation. L’homélie se termina et ils furent appelés à passer dans une grande salle de réception où ils dîneraient tous et toutes sur une table interminable. Tout du repas jusqu’à la décoration promettait d’être grandiose. Isabelle ne se pressa pas et suivit d’un pas lent les quelques connaissances avec qui elle avait discuté. Comme dans un théâtre, un elfe de maison était chargé d’indiquer leur place aux convives les plus lents et qui se présentaient encore par dizaines dans les doubles portes. Lorsque vint son tour, il guida Isabelle avec la neutralité que ses maîtres attendaient d’un bon serviteur. Elle ne le remercia pas, comme le voulait la coutume, mais s’immobilisa en réalisant qui seraient ses voisins pour la soirée. Les pensées qu’elle réprimait depuis mars inondaient son être et manquèrent de la faire tomber. Isabelle déposa sa main sur sa chaise, mais Arthur se leva pour l’aider à s'asseoir avec une galanterie qu’elle avait oubliée depuis longtemps. Isabelle retira sa main.De tous les invités ? Isabelle était si occupée à contrôler sa respiration qu’elle ne remarqua qu’Arthur tirait tout de même sa chaise. Elle prit place et, à défaut d’être aidée par le destin, fut aidée à s’installer par l’homme qui avait tout changé. Elle tira le tissu de sa robe sous la table pour qu’il ne fasse pas de pli et laissa la fente de sa jupe s’ouvrir sur son genou.
« Bonsoir, monsieur Batthyány. Je vous remercie. »
Isabelle ne le regarda pourtant pas tout de suite. Elle tourna plutôt la tête de l’autre côté pour saluer son autre voisin de table.
« Je ne m’attendais pas à vous trouver là ce soir. Vous êtes très élégant, comme toujours. »
Ou tout du moins, comme elle s’en rappelait. Isabelle joua un instant avec la mousse verte emprisonnée dans le diamant qui ornait la bague à sa main droite puis, sans un mot, elle se tourna enfin vers lui. D’ordinaire sûre d’elle, Isabelle ne sut pas le regarder dans les yeux.
« N’étiez-vous pas rentré en Roumanie, pour rendre visite à vos parents, cet été ? »
Elle demanda, trahissant l’espoir qu’elle avait eu de ne pas le retrouver là ce soir.
Alors qu’elle lui tendait une poignée de Gallions, Isabelle entendit la vendeuse murmurer quelques incantations pour protéger la robe dans sa housse. Elle la remercia et quitta les lieux pour rejoindre ses appartements privés à l’université. L’universitaire termina de préparer ses bagages pour quelques jours, ensorcela la valise et la housse de sa robe pour qu’ils la suivirent en dehors de ses appartements, dans les escaliers et hors de sa classe et du bâtiment pour qu’enfin, elle puisse transplaner. Le néant recracha les voyageurs à deux pas du centre de Londres, devant un imposant manoir où résidait une des familles les plus illustres chez les sang-purs. Elle dormirait sur place. Aussi, elle fut vite accompagnée jusqu’à sa chambre pour lui laisser tout le temps nécessaire pour se préparer. Isabelle s’efforça de vider son esprit. C’était un exercice très habituel, auquel elle s’adonnait depuis plusieurs mois. Elle ferma le fermoir de ses boucles d’oreilles : des diamants et des cristaux qui étaient enchantés pour tenir les uns à côté des autres dans une magnifique composition et sur lequel était accroché une larme d’émeraude. Il était temps de rejoindre les autres convives et de se mêler à la foule. Bon nombre des familles de sangs purs avaient été invitées à dîner, ce soir-là, mais, comme bien souvent, tout le monde n’avait pas répondu à l’appel et le risque était bien trop grand pour être ignoré.
La mâchoire serrée, Isabelle inspira profondément pendant le discours délivré par un hôte. Elle ne l’avait pas encore aperçu et se reprit juste à temps pour ne pas espérer qu’il ait répondu négativement à l’invitation. L’homélie se termina et ils furent appelés à passer dans une grande salle de réception où ils dîneraient tous et toutes sur une table interminable. Tout du repas jusqu’à la décoration promettait d’être grandiose. Isabelle ne se pressa pas et suivit d’un pas lent les quelques connaissances avec qui elle avait discuté. Comme dans un théâtre, un elfe de maison était chargé d’indiquer leur place aux convives les plus lents et qui se présentaient encore par dizaines dans les doubles portes. Lorsque vint son tour, il guida Isabelle avec la neutralité que ses maîtres attendaient d’un bon serviteur. Elle ne le remercia pas, comme le voulait la coutume, mais s’immobilisa en réalisant qui seraient ses voisins pour la soirée. Les pensées qu’elle réprimait depuis mars inondaient son être et manquèrent de la faire tomber. Isabelle déposa sa main sur sa chaise, mais Arthur se leva pour l’aider à s'asseoir avec une galanterie qu’elle avait oubliée depuis longtemps. Isabelle retira sa main.
Isabelle ne le regarda pourtant pas tout de suite. Elle tourna plutôt la tête de l’autre côté pour saluer son autre voisin de table.
Ou tout du moins, comme elle s’en rappelait. Isabelle joua un instant avec la mousse verte emprisonnée dans le diamant qui ornait la bague à sa main droite puis, sans un mot, elle se tourna enfin vers lui. D’ordinaire sûre d’elle, Isabelle ne sut pas le regarder dans les yeux.
Elle demanda, trahissant l’espoir qu’elle avait eu de ne pas le retrouver là ce soir.
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@Arthur Batthyány
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Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Mer 17 Aoû 2022 - 20:37
Fate is a b*tch ft. @Isabelle D'Essenault | 13.08.22Elle était tout simplement sublime. Un adjectif qu’il aurait aimé faire glisser sur sa peau mais qu’il se contenta de garder en bouche car rien, entre eux, ne lui permettait de faire un tel commentaire. Les événements passés avaient fini de creuser le fossé qui les séparait depuis leur rupture et même aujourd’hui, le diplomate ne trouvait pas les mots pour exprimer ce sentiment de déchéance qui accompagnait les souvenirs qu’il possédait d’Isabelle. La robe qu’elle portait, elle, était magnifique mais la Française avait toujours eu du goût et du style, même lorsqu’ils n’étaient que des adolescents. Alors qu’Arthur se moquait éperdument de ce qu’il se mettait sur le dos, son amie de toujours faisait d’un rien une tenue qui lui allait parfaitement et la mettait en valeur. Le comble étant que cela ne faisait en rien d’elle une personnalité superficielle car, dans ses souvenirs, elle n’avait que faire des marques qui pouvaient se trouver sur le tissu. Aujourd’hui encore, elle avait su faire son choix avec finesse, du bustier qui réhaussait sa poitrine encore ferme et affinait sa taille jusqu’au drapé de la robe qui mettait en valeur ses fines jambes dorées par le soleil. Un rapide coup d’œil suffit à le lui faire deviner. Il aurait pu s’attarder plus longtemps sur son apparence - et cela ne lui aurait pas déplu outre mesure - mais il gardait en tête le froid qui sévissait entre eux et aussitôt qu’il l’eut aidé à s’installer, il rompit tout contact que ce soit avec elle. Par égard pour leur réputation commune et les personnes se trouvant à leurs côtés (mais il fallait bien admettre qu’il n’avait apporté qu’un bref regard à son voisin de droite), il salua la professeure avec respect, teinté d’un soupçon d’éloignement qui se voulait volontaire. Personne ne devait deviner ce qui se tramait entre eux. Elle usa du même stratagème, empruntant un vouvoiement presque excessif et ne laissant paraître dans le ton de sa voix aucun ressentiment à son égard. Pourtant, il sut à la façon dont son regard évitait le sien qu’elle était probablement aussi troublée que lui par cette coïncidence. En était-ce seulement une ? Il posa les yeux sur leur hôte mais ce dernier était bien trop occupé à divertir ses propres voisins de table pour ne leur accorder qu’un peu d’attention. Et quand bien même il le ferait, Arthur n’était pas sûr qu’il admette l’intention derrière cet acte. Il fut surpris d’être qualifié d’élégant, ce qui n’était pas un mensonge en soi. Il avait fait beaucoup d'efforts pour cacher la misère et la fatigue qui contrôlaient son quotidien.
« Je vous remercie. Vous êtes vous-même très en beauté, sans surprise. » Ses pupilles se focalisèrent sur la serviette aux broderies dorées qui se trouvait devant lui, conscient d’avoir fait savoir à Isabelle l’attrait qu’elle possédait toujours sur lui. Malgré la situation, il ne pouvait pas s’abaisser à mentir en ne saluant pas l’élégance et la finesse de son paraître. Elle ne pouvait envier aucune femme à cette tablée et il se mit même à penser qu’elle les surpassait toutes sans trop d’effort. La belle déesse ne cacha pas sa déception de le trouver ici par sa question suivante, à laquelle il répondit sur un ton presque monotone qui cachait habilement sa colère d’être ainsi rejeté.
« En effet, mais le séjour a été de courte durée, des affaires m’attendant en Écosse. Et vous ? Comment avez-vous profité de vos congés professionnels ? J’ai ouïe dire que vous vous étiez prise de passion pour la spéléologie ? » Il faisait référence à sa recherche des joyaux dont il avait connu le destin funeste, avant qu’ils ne commencent à s’en prendre l’un à l’autre. Il n’avait pas trouvé bon de le mentionner auparavant mais l’instant semblait parfait pour cela. Car l’intérêt était bien réel : comment avait-elle occupé ces dernières semaines ? Avec qui ? La curiosité le dévorait de l’intérieur et pouvait presque se lire dans ses iris claires, qu’il avait désormais dirigées vers elle.
- InvitéInvité
Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Mar 13 Sep 2022 - 22:38
&
ARTHUR
FATE IS A
BITCH!
BITCH!
Isabelle frissonna, tant elle aurait souhaité entendre ses mots franchir les lèvres serrées d’Arthur des années auparavant. Comme deux amants timides, ils regardaient devant eux, envisageaient les autres convives en qui ils plaçaient tous leurs espoirs, et s’esquivaient malhabilement, poussés l’un vers l’autre, malgré tout. L’Aphrodite s’absenta dans le reflet des couverts qui reposaient, sur la table, offerts aux mains d’Arthur. Si elle releva les allusions qu’il fît agilement, ni son visage ni la stabilité de ses mains ne la trahirent. Elle se contenta d’étirer poliment ses lèvres, ne parvenant pas tout à fait à chasser le chagrin qui s’était logé au coin de sa bouche maquillée. Isabelle accueillit le verre de xérès luxueux et le déplaça de quelques millimètres pour occuper ses mains fébriles.
« Les affaires ont pris beaucoup de mon temps, comme vous pouvez l’imaginer. Elles me laisseront volontiers quelques instants de répit, ne croyez-vous pas ? »
Elle détourna la question et retira ses mains de la table pour caresser sa nuque du bout des doigts ; Isabelle pouvait sentir le sang battre plus fort sous sa peau. La Française s’assura qu’aucune mèche brune n’avait réussi à se soustraire au chignon ambitieux et élégant dans lequel elle avait rassemblé sa longue chevelure.
« Je ne rêve certainement pas de vous apprendre quels paysages merveilleux il nous est donné de découvrir lorsque nous savons où chercher. Il faut parfois s’assurer que le chemin se fera sans embûche, mieux se préparer ou se documenter. »
Un parfum de lilas et de groseille à maquereau avait imprégné ses doigts et il se répandit sur la nappe qu’elle venait de frôler.
« Vous ne songiez pas vous perdre à nouveau dans le travail ? Je sais votre souci d’une besogne parfaitement exécutée toutefois vous reconnaîtrez assurément que notre belle Écosse nous offre ses plus beaux spectacles, la saison venue. »
Ils s’immobilisèrent en silence pour laisser l’hôte prendre place à sa table, le reconnaître, et puis reprendre le cours de leurs discussions.
« Bien entendu, ces paysages n’ont rien à envier aux tableaux que peint votre Roumanie, si mes souvenirs ne me font pas défaut. »
Les convives se virent apporter divers plats et victuailles par les elfes de maison, sans doute amenés par d’autres invités pour prêter main forte au serviteur de la grande propriété. Les odeurs, bien que divines, ne parvenaient pas totalement à masquer le parfum d’Arthur, qui tentait chacun de ses sens et voulait la pousser à la faute. Deux chardons en tissu avaient été attachés à la veste de son costume et elle resta accrochée à leurs lignes piquantes. Elle détestait tout de leur proximité, qui lui rappelait immanquablement une histoire qu’elle avait manquée de justesse. Dans une autre vie, ils auraient sans doute pris la décision commune d’assister ensemble à cet événement et leur promiscuité n’aurait pas été le fruit du hasard. Elle l’aurait regardé et il l’aurait dévoré du regard suffisamment longtemps pour que sa robe se soit embrasée.
« Je dois admettre avoir souvent songé à y retourner. »
Elle s’avança, entre l’amertume et la mélancolie.
Elle détourna la question et retira ses mains de la table pour caresser sa nuque du bout des doigts ; Isabelle pouvait sentir le sang battre plus fort sous sa peau. La Française s’assura qu’aucune mèche brune n’avait réussi à se soustraire au chignon ambitieux et élégant dans lequel elle avait rassemblé sa longue chevelure.
Un parfum de lilas et de groseille à maquereau avait imprégné ses doigts et il se répandit sur la nappe qu’elle venait de frôler.
Ils s’immobilisèrent en silence pour laisser l’hôte prendre place à sa table, le reconnaître, et puis reprendre le cours de leurs discussions.
Les convives se virent apporter divers plats et victuailles par les elfes de maison, sans doute amenés par d’autres invités pour prêter main forte au serviteur de la grande propriété. Les odeurs, bien que divines, ne parvenaient pas totalement à masquer le parfum d’Arthur, qui tentait chacun de ses sens et voulait la pousser à la faute. Deux chardons en tissu avaient été attachés à la veste de son costume et elle resta accrochée à leurs lignes piquantes. Elle détestait tout de leur proximité, qui lui rappelait immanquablement une histoire qu’elle avait manquée de justesse. Dans une autre vie, ils auraient sans doute pris la décision commune d’assister ensemble à cet événement et leur promiscuité n’aurait pas été le fruit du hasard. Elle l’aurait regardé et il l’aurait dévoré du regard suffisamment longtemps pour que sa robe se soit embrasée.
Elle s’avança, entre l’amertume et la mélancolie.
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Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Mer 14 Sep 2022 - 19:42
Fate is a b*tch ft. @Isabelle D'Essenault | 13.08.22La question lui semblait rhétorique donc il n’y répondit pas. La demoiselle s’y connaissait en séduction à la manière dont elle guida son regard jusqu’à sa nuque. Ou alors ne le connaissait-elle que trop bien, lui ? Il détourna le regard pour ne pas céder au chant de la sirène. Fidèle à lui-même, Arthur garda un silence presque religieux alors que la Française jouait des mots pour lui faire passer un message qu’il n’était pas certain de vouloir comprendre. Il trouvait plus judicieux de combattre son attrait pour la fraîcheur de l’odeur florale qui s’échappait d’elle et une part de lui se demandait si elle s’attendait vraiment à ce qu’il lui réponde. Leur dernière entrevue l’avait laissé perplexe et désorienté face au chemin que sa vie et ses sentiments devaient prendre. L’énigme qu’elle représentait ne faisait que s’accroître au fil de leurs rencontres. Et pourtant, lorsqu’il la regardait dans les yeux, il lui semblait parfois voir la jeune fille qu’elle était alors et dont il était tombé follement amoureux, lui le Roumain au cœur de glace.
« Il m’apparaît de plus en plus que cette Écosse a de moins en moins de choses à m’offrir et que je me lasse de ses paysages. » Arthur regarda leur hôte s’installer mais il n’avait aucun espèce d’intérêt à ses yeux sur le moment. Un rare sourire vint pourtant étirer ses lèvres alors qu’elle faisait mention de sa chère Roumanie, qu’il portait haut dans son cœur. Assurément, elle savait exactement comment le prendre pour tirer de lui les meilleurs sentiments. Cherchait-elle à l’affaiblir pour soutirer de lui… quoi au juste ? Il lui semblait n’avoir pas plus à offrir qu’un autre sorcier lambda.
« Ils ne vous trahissent pas en effet. Je ne saurais me lasser de ses larges étendues où la Nature règne en maîtresse. » Le Roumain accueillit les plats devant lui avec un soupçon de regret. La nourriture monotone de l’île lui donnait parfois l’envie forte de bâiller et il ne savait sans repaître de la même façon qu’il le faisait avec les mets de son enfance. Si cela sentait effectivement très bon, l’originalité n’était pas à l’ordre du jour. Il plongea sa cuillère dans l’espèce de bouillie de légumes qui leur servait d’entrée mais se garda bien de faire une quelconque grimace. Il n’était pas en position de faire le difficile.
« Vous manque-t-elle ? » La réponse, peu importe son contenu, l’intriguait au plus haut point. Ils n’avaient pas discuté ainsi depuis une éternité. Il n’y avait pas d’animosité visible à la surface et même s’ils avaient tous deux conscience de sa réalité, pour cette soirée, ils venaient de la mettre au repos. Pourquoi ? Il n’était pas certain que se poser la question l’avancerait à quoi que ce soit. Pour une fois, il préféra profiter d’un instant de paix, peut-être unique en son genre.
« J’étais ignorant du fait que ses paysages comptaient tant à vos yeux. » Cette conversation à double-sens ne pouvait durer éternellement et Arthur se délectait de chaque seconde, conscient que le conflit attendait derrière la porte de se manifester. Ce vouvoiement, également, rendait la distance entre eux chaque seconde un peu plus douloureuse. Pourtant, elle paraissait presque nécessaire… d’une étrange façon.
- InvitéInvité
Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Ven 4 Nov 2022 - 12:12
&
ARTHUR
FATE IS A
BITCH!
BITCH!
Ils déplaçaient prudemment leurs pièces sur l'échiquier géant, réfléchissaient avec stratégie et promettaient d’emporter l’adversaire dans les manœuvres les moins extravagantes. La lumière chaude d’une bougie aveugla passagèrement l’élégante femme lorsqu’elle se refléta dans le cristal de sa bague. Elle battit des cils pour chasser la réponse slave, qui lui causait bien plus de désarroi qu’elle ne l’eût voulu. La cause honnête fut certainement qu’Isabelle n’imaginât plus jamais le voir disparaître de sa vie sitôt que leurs chemins se furent inéluctablement croisés de nouveau. Il promettait de s’effacer encore une fois et le serment indécis remua des sentiments contraires derrière le parfum fleuri de la majestueuse robe. Des bruits de couverts rapprochèrent son attention. Du coin de l'œil, elle observa ses lèvres sévères perdre de leur austérité pour s’étendre sur le paysage hypnotisant de son visage impeccablement rasé. Éternellement empêtrée dans un filet du diable où l’obscurité régnait en maître, elle s’interrogea sur la réaction d’Arthur. Injuste, elle espérait qu’il comprendrait l’allusion qu’elle n’était pas certaine de saisir complètement elle-même. Ils furent interrompus par l’apparition de différents mets plus anglais les uns que les autres. Isabelle regrettait parfois les plats délicats français, bien qu’elle trouvait plus aisé de garder sa silhouette inchangée, loin de leur richesse réputée. Il entama son assiette et, cachée derrière le fumet de légumes cuits dans un bouillon, elle en fit de même pour occuper ses lèvres tremblantes. Une émotion similaire à celle de leur dernier face-à-face envahissait la jeune femme tout à fait et elle trouvait la chose de plus en plus difficile à dissimuler dans un parfum de lilas. Sa bouche cessa de mastiquer lorsque la question fusa. Son voisin de table ne sembla pas la trouver inconvenante. Elle avala la bouchée et tamponna ses lèvres avec le linge blanc qu’elle avait pris le soin d’étendre plus tôt sur sa robe.
« J’ai parfois la sensation qu’elle ne m’a jamais totalement quittée. » Elle avança prudemment, tant elle se sentait vulnérable à cet instant précis.
Elle tourna la tête pour voir qu’il ne la regardait pas et reporta son attention, presque timidement, sur le plat qu’elle avait abandonné pour répondre à l’inquisition plus profonde qu’elle n’en avait sans doute l’air. Avec grâce, elle reposa la serviette sur ses genoux et saisit la fourchette pour reprendre un semblant de contrôle sur la situation. Isabelle ne comprenait pas elle-même ce qui la poussait à l’aveu ; il avait pourtant franchi toutes les lignes. Elle en avait certainement fait de même à ses yeux. Il était sûrement trop tard pour espérer quoi que ce soit. Elle crut pourtant voir un maigre optimisme vacillant dans la flamme d’une chandelle. Un éclat de rire forcé permit à la jeune femme de porter son regard anxieux sur tout autre chose. Isabelle observa un instant les deux hommes discuter de l’autre côté de la table. Ils représentaient dignement et fièrement les valeurs de leur sang et, si jamais il en existait une, faisaient de parfaites caricatures. Rien n’était entièrement sincère dans un milieu comme celui-ci et les deux amants n’étaient assurément pas les seuls à se parler à demi-mots. Il ne la regardait pas lorsqu’il commenta sa réponse ; Isabelle ne pouvait en être certaine, mais elle en était persuadée. La tête haute, elle baissa les yeux, consciente de la dangerosité du chemin qu’elle avait emprunté.
« Aucun autre n'est jamais parvenu à remplacer totalement leur singularité. Tous les chemins ne mènent pas nécessairement à Rome. »
Isabelle se précipita sur son verre de vin et engloutit une bouffée d'oxygène pourpre. Son autre main serrait la lame de son couteau à s’en faire blanchir. Arthur lui paraissait plus proche que jamais et si lointain en même temps. Sa jambe passa nerveusement au-dessus de l’autre pour se croiser sous la nappe.Qu’est-ce tu fais… Isabelle sourit à son autre voisin de table, qui lui proposait du sel. Une manière polie de demander à ce qu’elle approche le récipient pour qu’il puisse se servir lui-même. Elle poussa la salière du bout des doigts et reprit une bouchée fade avant d’abandonner complètement l’assiette. L’hôte de la soirée proposa une animation musicale pour attendre le prochain plat. Des sorciers étaient entrés par une grande double-porte à l’autre extrémité de la salle de réception et s’installaient promptement avec leurs instruments. Ils étaient français, Isabelle en aurait donné sa main à couper. Ravie de ne pas avoir à parler davantage, elle se réfugia dans les premières notes du violoncelle - son instrument préféré.
Elle tourna la tête pour voir qu’il ne la regardait pas et reporta son attention, presque timidement, sur le plat qu’elle avait abandonné pour répondre à l’inquisition plus profonde qu’elle n’en avait sans doute l’air. Avec grâce, elle reposa la serviette sur ses genoux et saisit la fourchette pour reprendre un semblant de contrôle sur la situation. Isabelle ne comprenait pas elle-même ce qui la poussait à l’aveu ; il avait pourtant franchi toutes les lignes. Elle en avait certainement fait de même à ses yeux. Il était sûrement trop tard pour espérer quoi que ce soit. Elle crut pourtant voir un maigre optimisme vacillant dans la flamme d’une chandelle. Un éclat de rire forcé permit à la jeune femme de porter son regard anxieux sur tout autre chose. Isabelle observa un instant les deux hommes discuter de l’autre côté de la table. Ils représentaient dignement et fièrement les valeurs de leur sang et, si jamais il en existait une, faisaient de parfaites caricatures. Rien n’était entièrement sincère dans un milieu comme celui-ci et les deux amants n’étaient assurément pas les seuls à se parler à demi-mots. Il ne la regardait pas lorsqu’il commenta sa réponse ; Isabelle ne pouvait en être certaine, mais elle en était persuadée. La tête haute, elle baissa les yeux, consciente de la dangerosité du chemin qu’elle avait emprunté.
Isabelle se précipita sur son verre de vin et engloutit une bouffée d'oxygène pourpre. Son autre main serrait la lame de son couteau à s’en faire blanchir. Arthur lui paraissait plus proche que jamais et si lointain en même temps. Sa jambe passa nerveusement au-dessus de l’autre pour se croiser sous la nappe.
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@Arthur Batthyány
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- » parchemins postés : 890
» miroir du riséd : sebastian stan
» crédits : heavendreams (ava)
» multinick : maximus / joe / keir
» âge : trente-huit ans
» situation : célibataire
» nature du sang : sang-pur
» particularité : occlumens
» options obligatoires & facultatives :♞ DIPLÔMES ♞durmstrang : a.s.p.i.c. (1997 - 2004)
hungcalf : d.e.f.i.s. (grymm ; 2004 - 2014) sciences occultes ♘ option obligatoires : dcfm, potions, étude des runes ♘ options facultatives : histoire de la magie, sciences politiques et magiques
» profession : diplomate au Ministère de la Magie Bulgare, Département de la Coopération Magique Internationale / Chevalier d'Absolutum
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Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Ven 4 Nov 2022 - 23:17
Fate is a b*tch ft. @Isabelle D'Essenault | 13.08.22Les effluves de lilas titillaient ses narines, l’enveloppait avec douceur et effaçaient sur leur chemin les mauvais sentiments. S’il se sentait plus apaisé, Arthur n’ignorait pas la tension qui existait entre Isabelle et lui. Impossible d’assurer aujourd’hui qu’ils parviendront à l’avenir à régler leurs différends. La tâche lui semblait difficile, relevant du miracle. Mais chaque souvenir des instants passés avec elle ramenait son lot d’espoir, un sentiment qu’il n’était pas en droit d’éprouver. Il avait initié la rupture, il avait lancé le sort Impardonnable et tout comme elle, il avait délibérément usé de mensonge pour se venger. De qui, de quoi, cela n’avait pas d’importance. Le mal était fait.
La question fusa, pleine de sens. De double-sens. La Roumanie lui manquait, ses habitudes lui manquaient. Et derrière la réponse d’Isabelle allait se cacher une vérité qu’il n’était peut-être pas prêt à entendre. Si elle admettait vouloir encore de lui, que pourrait-il y répondre ? Des événements douloureux se tenaient entre eux, formant une muraille impossible à franchir seul à mains nues. Le diplomate se faisait précautionneux. La moindre preuve de vulnérabilité de sa part pouvait lui servir à des fins plus sombres. Il se haïssait pour penser ainsi d’Isabelle mais le passé lui donnait malheureusement raison. Ils luttaient tant l’un contre l’autre qu’ils rendaient leurs défenses pénétrables par quiconque tenterait de leur faire du mal. Il donnerait beaucoup, pourtant, pour connaître le contenu de ses pensées.
Il ne savait que dire, ni que faire. Alors, à l’image de l’homme réservé qu’il renvoyait constamment, Arthur garda un silence presque religieux. Son regard dérivait de son assiette à Isabelle et un œil averti pouvait saisir le malaise qui l’habitait. Il aurait dû se réjouir qu’elle prononce ces mots, signant ainsi une ouverture vers le passé. Mais à peine y songeait-il que le présent venait le gifler avec force, lui rappelant tout ce qu’ils étaient, tout ce qu’ils ne pouvaient pas être l’un pour l’autre. Avec le temps, le Roumain avait oublié ce qu’Isabelle éprouvait pour lui et ce qui l’animait encore aujourd’hui. Si l’intonation de sa voix ne marquait pas l’étonnement, on pouvait tout de même le deviner. Là, caché sous les artifices propres à son rang, Arthur lui demandait silencieusement si elle avait su le remplacer. En apprenant que non - car c’était bien ainsi qu’il interprétait ses paroles - sa poitrine se gonfla d’un orgueil qu’il n’avait plus ressenti depuis longtemps. Un sentiment qui mettait en évidence ce qu’il dissimulait sous son visage de politicien. Un homme qui n’avait pas oublié… Il attendit trop longtemps pour répondre, si bien que l’instant passa et qu’on lui vola l’attention d’Isabelle. Ses voisins de table et bientôt, un orchestre qui s’installait et demandait un silence respectueux. Arthur déposa ses couverts et écouta avec un certain intérêt les notes virevolter dans la large pièce, à l’écho flatteur. Mais à mi-chemin de la prestation, il quitta des yeux l’orchestre pour les poser sur un tout autre instrument à la sensibilité dévoilée. Si elle était telle qu’il s’en souvenait, la Française devait ressentir de fortes émotions à l’écoute des violoncelles rythmant la musique. Le frottement de l'archet sur les cordes faisait vibrer sa peau et il lut dans son regard tout ce que cela lui provoquait. Une immense tristesse s’empara du diplomate, dont la gorge s’obstrua momentanément. Il y fit couler de l’eau, espérant retrouver un peu de son souffle et lorsqu’il eut reposé le verre sur la nappe blanche, ancra ses iris claires dans ceux de son ex-compagne. Il aurait aimé lui dire tout ce qu’il regrettait d’avoir fait et lui demander un pardon qu’elle n’était probablement pas en mesure de lui donner. Il ne la quitta pas jusqu’à ce que les notes prennent fin et ne laissent derrière elle qu’un torrent d’applaudissements auquel il ne participa qu’à moitié. Quand le calme fut réinstallé, on leur servit la suite du repas.
« Voilà longtemps que je n’avais pas pris le temps d’écouter un orchestre symphonique. On oublie de profiter de ces petits plaisirs, pourtant si simples. À quand remonte ta dernière fois ? »
- InvitéInvité
Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Lun 23 Jan 2023 - 22:39
&
ARTHUR
FATE IS A
BITCH!
BITCH!
D’abord solide, elle regarda l’instrumentiste courir sur la corde et enchanter la pièce toute entière d’une magie plus pure qu’aucun autre homme, aussi grand sorcier fut-il, ne pût concourir à cet instant. Très vite, la salle toute entière disparut, comme avalée dans la pénombre chassée par des silhouettes enlacées. Elles tourbillonnaient, fantomatiques sous la lune, qui les observait, attendrie de les voir valser à travers les notes de musique. Faites de cobalt, les deux étoiles brillaient sans se préoccuper du reste du monde endormi. Elles s’accrochaient éperdument l’une à l’autre pour ne pas disparaître avec le sol qui cédait en dessous ; elles virevoltaient, au contraire, dans la nuit infinie, avec, pour seules spectatrices, des fleurs par centaines, assoupies. Baigné dans la lueur laiteuse, le musicien continuait de jouer pour eux. Il ne disait pas un mot, mais laissait ses mains jouer allègrement pour que jamais les deux astres n’arrêtent de danser au-dessus de la ville. Emportés par le vent, ils glissaient, suspendus dans des jardins en apesanteur, sur les toits du château. Le zéphyr estival apportait aux oreilles de la jeune femme des éclats de rire qu’elle croyait avoir oubliés depuis longtemps. Elle avait négligé la lumière dans ses yeux, elle aussi ; l’étincelle d’un bonheur sans entrave qu’il fallut oublier pour avancer seule dans une nuit sans lune et longue de plusieurs années.
Le cœur étourdi, Isabelle tenta de conjurer ses souvenirs plus longtemps, mais ils s’évanouirent en même temps que la dernière note de musique. Le monde se manifestait peu à peu, l’entourant d’une chaleur qu’elle trouva étouffante. Elle restait figée, incapable de se joindre aux éloges parfois polis, mais souvent pensés. Le battement sonore la ramenait brusquement à la salle à manger prodigieuse où elle était assise. Isabelle voulut rester dans les Jardins Suspendus, mais les dorures remplacèrent très vite la pluie de fleurs. La gorge serrée, elle aperçut quelques personnes se lever, sans toutefois parvenir à les regarder véritablement. Confuse, elle regretta de ne pas avoir réussi à se joindre aux applaudissements, alors qu’ils s’éteignaient à leur tour. La voix du jeune homme la ramena dans son rêve éveillé, tant elle avait adouci les manières dont elle voulait dorénavant se parer. La jolie Française essaya de presser ses lèvres l’une contre l’autre pour former un mot, mais sa gorge serrée ne lui permit pas tout de suite de retrouver la parole qu’on lui avait volée. Il la faisait encore danser au clair de lune pour que le quatuor à cordes, qu’il l’avait amenée voir pour fêter leur cinquième anniversaire, résonne à jamais dans leur valse. Le temps, ce sablier sardonique, lui manquait et avait toujours semblé être du côté de l’ennemi. Une poignée de secondes s’écoula encore entre leurs doigts engourdis. Isabelle, comme suspendue dans les airs, essayait d'amarrer son esprit. Plus rapide, un elfe fit atterrir la suite du repas devant elle, décrochant son regard de celui d’Arthur, et la ramenant brutalement à la réalité. Elle découvrit ainsi qu’un couteau glacial s’était planté en elle, alors même qu’elle réalisa ne jamais être retournée voir des musiciens jouer depuis leur séparation.
Ils avaient tous les deux plongé dans une Pensine où souvenir et présent s’entremêlaient sans distinction. À son tour, elle le tutoya sans réaliser le changement de ton dans sa voix.
« Tu étais là Arty. »
Elle avoua sans détour, la voix remarquablement calme et dépourvue de toute animosité. Le surnom roula sur sa langue avec une habitude qu’elle eût très vite retrouvée, si elle se l’était permis.
« J’avais oublié. »
Un murmure, cette fois, pour elle-même, pour enfoncer le couteau jusqu’à la jugulaire. Un sourire mélancolique s’étira sur ses lèvres tandis qu’elle se remémorait les journées les plus ensoleillées de leur existence.
« Ces petits plaisirs nous sont parfois volés, ne crois-tu pas ? »
Sa tête était haute, alors qu’elle le sondait du regard, mais ses épaules étaient basses.
« Il fut des jours où nous aimions danser. Les cordes continuaient de vibrer en silence, et nous dansions. Tu te souviens ? »
Elle n’avait pas encore touché à son assiette. Les couverts brillaient encore dans l’obscurité, à distance parfaite l’un de l’autre. Comme eux, ils hésitaient à se toucher, de peur de se rappeler.
Le cœur étourdi, Isabelle tenta de conjurer ses souvenirs plus longtemps, mais ils s’évanouirent en même temps que la dernière note de musique. Le monde se manifestait peu à peu, l’entourant d’une chaleur qu’elle trouva étouffante. Elle restait figée, incapable de se joindre aux éloges parfois polis, mais souvent pensés. Le battement sonore la ramenait brusquement à la salle à manger prodigieuse où elle était assise. Isabelle voulut rester dans les Jardins Suspendus, mais les dorures remplacèrent très vite la pluie de fleurs. La gorge serrée, elle aperçut quelques personnes se lever, sans toutefois parvenir à les regarder véritablement. Confuse, elle regretta de ne pas avoir réussi à se joindre aux applaudissements, alors qu’ils s’éteignaient à leur tour. La voix du jeune homme la ramena dans son rêve éveillé, tant elle avait adouci les manières dont elle voulait dorénavant se parer. La jolie Française essaya de presser ses lèvres l’une contre l’autre pour former un mot, mais sa gorge serrée ne lui permit pas tout de suite de retrouver la parole qu’on lui avait volée. Il la faisait encore danser au clair de lune pour que le quatuor à cordes, qu’il l’avait amenée voir pour fêter leur cinquième anniversaire, résonne à jamais dans leur valse. Le temps, ce sablier sardonique, lui manquait et avait toujours semblé être du côté de l’ennemi. Une poignée de secondes s’écoula encore entre leurs doigts engourdis. Isabelle, comme suspendue dans les airs, essayait d'amarrer son esprit. Plus rapide, un elfe fit atterrir la suite du repas devant elle, décrochant son regard de celui d’Arthur, et la ramenant brutalement à la réalité. Elle découvrit ainsi qu’un couteau glacial s’était planté en elle, alors même qu’elle réalisa ne jamais être retournée voir des musiciens jouer depuis leur séparation.
Ils avaient tous les deux plongé dans une Pensine où souvenir et présent s’entremêlaient sans distinction. À son tour, elle le tutoya sans réaliser le changement de ton dans sa voix.
Elle avoua sans détour, la voix remarquablement calme et dépourvue de toute animosité. Le surnom roula sur sa langue avec une habitude qu’elle eût très vite retrouvée, si elle se l’était permis.
Un murmure, cette fois, pour elle-même, pour enfoncer le couteau jusqu’à la jugulaire. Un sourire mélancolique s’étira sur ses lèvres tandis qu’elle se remémorait les journées les plus ensoleillées de leur existence.
Sa tête était haute, alors qu’elle le sondait du regard, mais ses épaules étaient basses.
Elle n’avait pas encore touché à son assiette. Les couverts brillaient encore dans l’obscurité, à distance parfaite l’un de l’autre. Comme eux, ils hésitaient à se toucher, de peur de se rappeler.
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Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Mar 24 Jan 2023 - 22:09
Fate is a b*tch ft. @Isabelle D'Essenault | 13.08.22Il était là, lui rappela-t-elle. Il ne lui en fallut pas plus pour que ce surnom tant donné autrefois le ramène à leur dernier concert ensemble. Un instant difficilement oubliable que, pourtant, son esprit avait mis de côté pour lui éviter d’inutiles souffrances. Ils avaient oublié, pour leur propre bien. Arthur ne parvenait pas à donner aux propos d’Isabelle un ton autre que celui du reproche. En souhaitant la quitter, il avait tiré un trait sur cinq années de ce qu’ils appelaient alors le bonheur. Les concerts, les danses, les rires et autres moments de complicités, il les avait jetés à la poubelle sans même lui demander son consentement préalable. Obligée d’accepter, de se plier à sa volonté sans qu’il ne puisse lui faire réellement comprendre la raison. Et maintenant qu’elle était impliquée dans la Confrérie et qu’elle y apportait une grande contribution, ainsi qu’une croyance, Arthur se sentait floué à son tour. Elle lui avait fait si longtemps croire qu’elle n’avait pas foi en les histoires de leurs parents au sujet de cette légende. Si elle avait su lui montrer toute cette envie de l’accompagner dans ces épreuves, il n’aurait jamais envisagé de la quitter pour poursuivre son chemin, seul. Il les pensait éloignés, sur un chemin parallèle mais très différent de l’autre. Les années avaient terminé de mettre un coup de pioche dans cette relation.
Il ne répondit pas. Car dans cette histoire qu’elle racontait, il obtenait le rôle du voleur. Il pouvait même le revendiquer mais ce n’était pas nécessaire, car elle se chargeait bien seule de le lui rappeler. Incapable de lui rendre ces plaisirs dérobés, il ne pouvait que sonder du regard cette miche de pain qui semblait aussi vide et indigeste que ses propres sentiments.
« Bien sûr. » Comment pourrait-il en être autrement ? Sa main dans la sienne, l’autre sur sa taille, leurs joues proches dans une caresse tendre et aimante… Ils pouvaient rester ainsi l’un contre l’autre de longues minutes durant, sans musique, sans personne autour d’eux. Et même si le public pouvait les observer, il n’existait pas dans leur monde. Dans leur bulle.
« Je n’ai plus jamais dansé comme cela. Je ne danserai probablement plus jamais comme cela. » Cette jeunesse appartenait au passé. Maintenant, il faisait face aux responsabilités, aux promesses et aux punitions. L’un comme l’autre. Pourtant, sa main proche de la sienne, si près qu’ils pouvaient presque se toucher, il l’envisageait. Danser. Une dernière fois, en sachant que cela ne se reproduirait plus. De nombreuses femmes dans sa vie actuelle avaient l’étoffe de se tenir à son bras mais aucune ne surpassait la Française. Sa grâce, son élégance, le sourire qu’elle avait parfois lorsqu’elle pensait n’être vue de personne… Tant de petites choses qu’il n’avait pas oubliées. Il n’était pas assez fou pour le lui proposer, cependant. Sa fourchette piqua dans le morceau de canard préalablement coupé et il le porta à sa bouche avec conscience.
« Je me souviens de Lord Tyron, ce septuagénaire pervers, qui pensait que ton acceptation de danser avec lui lui donnait le droit de faire descendre sa main sous la ligne de ta taille. Je me souviens de cette claque monumentale, ce doux son à mes oreilles. Je n’ai jamais autant ri. Cela a rendu père furieux. » Ce souvenir-là provoqua un fin sourire sur le visage d’Arthur. Plus il passait de temps aux côtés de la Française et plus sa mémoire lui jouait des tours en mettant en lumière ces précieux moments qui faisaient de leur relation une histoire unique.
- InvitéInvité
Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Jeu 23 Mar 2023 - 12:09
&
ARTHUR
FATE IS A
BITCH!
BITCH!
La lumière des chandelles éclairait le regard clair d’Arthur et illuminait l’océan ténébreux de ses plus belles aurores. Elle n’embrassait pas tout à fait son visage, et n’effaçait pas la fossette qui relevait son menton victorieux, ni les lignes immuables qui parcouraient son front suspendu dans l’inquiétude. Le temps caressait son visage sans toutefois s’y attarder. Le fantôme d’un jeune homme habitait les rictus et les iris indéchiffrables d’Arthur. Il lui souriait - elle en était certaine - bien que ses lèvres demeuraient inertes, engourdies par l'expansivité de son sérieux. La flamme, enfin, disparaissait dans les ténèbres du panache sombre qui dominait son front soucieux. Dompté pour l’occasion, il réclamait un brin de folie et la main d’Isabelle aurait eu vite apprécié d’apporter le chaos dans tout ce soin. Elle s’interrogea sur la chevelure épaisse de son voisin de table, consciente de la jalousie qu’elle devait inciter chez ses homologues sorciers. Arthur était resplendissant dans ce clair-obscur, où sa silhouette se détachait de la chaise avec beaucoup d’immoralité. L’assiette fumante ne pouvait pas rivaliser avec un pareil spectacle. Elle le contemplait, accompagnée de quelques notes de musique invisibles. Il se rappelait, lui aussi, de ces après-midi ensoleillées, et de la lumière pâle de la lune. Arthur n’avait pas oublié la caresse de sa main, ni la chaleur de ses hanches dans son étreinte. Il n’avait pas oublié les étincelles qui brillaient sous leurs pas, ni le feu dévorant qui menaçait de les consumer s’ils eurent osé s’arrêter. Elle sentit son menton trembler lorsqu’il lui fit l’aveu de n’avoir plus jamais retrouvé de partenaire. Les souvenirs s’invitaient à leur table et faisaient disparaître les autres convives derrière un écran de fumée. Isabelle voulut s’intéresser au morceau de gibier que leur hôte avait très certainement chassé pour leur dîner. Elle tourmenta un instant le quartier d’agrume disposé entre les tranches fines et porta finalement un peu de canard à sa bouche pour faire cesser l’agitation de sa mâchoire. Un rire franc fusa de ses lèvres, sitôt qu’elle eût réussi à déglutir. Arthur souriait. Il n’y avait plus aucun doute.
Isabelle conjura le souvenir de ce vieux monsieur sans aucune once de difficulté. Elle le revit dévoiler ses dents désordonnées, tandis que sa main avait cherché à attraper des courbes qui ne lui furent jamais réservées. Elle aussi pouvait encore entendre sa main gifler le pervers avec force et résolution ; elle n'eut que faire des reproches de sa famille ou de celle d’Arthur ; seul le regard noir du jeune homme pour le dévoyé et puis son rire complice avaient compté.
« Je ne me suis jamais autant donné de peine pour ne pas rire, lorsque mère s’en est mêlée. Elle voulait que je demande pardon, mais tu riais derrière elle. » Sa poitrine se gonfla de bonheur, alors que ses dents blanches apparaissaient entre ses lèvres. « Tu vins à mon secours. Nous nous sommes empressés de quitter les lieux, pour terminer de danser dans les jardins. »
La nostalgie s’imposa sur sa bouche et dans son regard. Ses yeux furent attirés par les musiciens, loin derrière Arthur, qui s’échappaient par la grande porte avec leurs instruments, pour laisser aux convives tout le loisir de déguster leur repas sans la distraction de leur mélodie. Se noyant enfin totalement dans quelques vestiges merveilleux, Isabelle prétendit se sentir mal auprès de son autre voisin de table. Elle tira la serviette blanche sur la nappe et se leva pour faire reculer la chaise. Tout l’or de ses yeux se déversa dans l’océan d’Arthur lorsqu’elle planta son regard dans le sien. Puis, sans un mot, elle se dirigea vers la grande porte, pour suivre les musiciens. Un parfum de lavande et de Delphinium flotta derrière elle, très vite remplacé par du lilas et de la groseille à maquereau. Isabelle s’arrêta dans la pièce, et les mains portées à son ventre, tourna la tête pour chercher les artistes. Elle les entendit immédiatement parler et suivit leurs voix jusque sur une des innombrables terrasses du domaine. Un elfe de maison ouvrit la porte devant elle. Des marches descendaient dans le jardin, où la lune éclairait un labyrinthe de haies vertes et parfaitement taillées. Elle se présenta courtoisement aux instrumentistes, et leur demanda s’ils voyaient un inconvénient à ce qu’elle assiste à leur répétition. Dans la tiédeur de la nuit d’été, le plus grand d’entre eux s’avança vers elle et fit la révérence, avant de se tourner vers ses compagnons et de leur demander de commencer à jouer.
Isabelle conjura le souvenir de ce vieux monsieur sans aucune once de difficulté. Elle le revit dévoiler ses dents désordonnées, tandis que sa main avait cherché à attraper des courbes qui ne lui furent jamais réservées. Elle aussi pouvait encore entendre sa main gifler le pervers avec force et résolution ; elle n'eut que faire des reproches de sa famille ou de celle d’Arthur ; seul le regard noir du jeune homme pour le dévoyé et puis son rire complice avaient compté.
La nostalgie s’imposa sur sa bouche et dans son regard. Ses yeux furent attirés par les musiciens, loin derrière Arthur, qui s’échappaient par la grande porte avec leurs instruments, pour laisser aux convives tout le loisir de déguster leur repas sans la distraction de leur mélodie. Se noyant enfin totalement dans quelques vestiges merveilleux, Isabelle prétendit se sentir mal auprès de son autre voisin de table. Elle tira la serviette blanche sur la nappe et se leva pour faire reculer la chaise. Tout l’or de ses yeux se déversa dans l’océan d’Arthur lorsqu’elle planta son regard dans le sien. Puis, sans un mot, elle se dirigea vers la grande porte, pour suivre les musiciens. Un parfum de lavande et de Delphinium flotta derrière elle, très vite remplacé par du lilas et de la groseille à maquereau. Isabelle s’arrêta dans la pièce, et les mains portées à son ventre, tourna la tête pour chercher les artistes. Elle les entendit immédiatement parler et suivit leurs voix jusque sur une des innombrables terrasses du domaine. Un elfe de maison ouvrit la porte devant elle. Des marches descendaient dans le jardin, où la lune éclairait un labyrinthe de haies vertes et parfaitement taillées. Elle se présenta courtoisement aux instrumentistes, et leur demanda s’ils voyaient un inconvénient à ce qu’elle assiste à leur répétition. Dans la tiédeur de la nuit d’été, le plus grand d’entre eux s’avança vers elle et fit la révérence, avant de se tourner vers ses compagnons et de leur demander de commencer à jouer.
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Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Ven 24 Mar 2023 - 22:58
Fate is a b*tch ft. @Isabelle D'Essenault | 13.08.22Le souvenir les enveloppait dans un doux cocon de nostalgie et de rire, un rire qu’il n’avait plus eu depuis des années. Arthur n’avait jamais été homme à s’esclaffer et si une seule personne sur Terre y était parvenue, c’était bien Isabelle. Cette revisite du passé le plongea dans une étrange torpeur. « C’est ce que nous avons fait, oui… » Il s’en souvenait comme si c’était hier. L’odeur des fleurs, le parfum délivré par les mouvements graciles de sa chevelure, son sourire éclatant qui avait su rendre la Lune elle-même jalouse… Leur jeunesse s’accompagnait d’une insouciance que leurs parents avaient eu tôt fait d’étouffer dans l’œuf. La vision des responsabilités à venir poussèrent Arthur à la faute et une part de lui se doutait que son père en était soulagé. Si Isabelle avait toujours semblé être un des meilleurs partis pour son fils, son comportement de plus en plus rebelle à ses côtés avait eu tôt fait de l’en détourner.
Elle quitta la table dans un tempo millimétré, prenant garde de cadenasser son regard au sien. Il la suivit de ses iris pâles et pendant un simple instant, il se demanda s’il était bon de la rejoindre. S’il ne faisait pas une erreur en rouvrant une porte jusque-là condamnée. Pourtant, à son tour, il se leva et se dirigea à sa suite, guidé par le parfum enivrant qui émanait toujours d’elle. Ce jeu de piste olfactif ne dura pas longtemps et il la trouva dans ce jardin étrange aux allures de labyrinthe où il pouvait être facile de se perdre si on ne prenait pas garde. Lorsqu’il arriva à sa hauteur, les musiciens avaient entamé leur partition. Sous les étoiles, à l’abri des regards avec pour seule spectatrice la Nature elle-même, les notes paraissaient différentes. Plus mélodieuses et sincères. Isabelle se tenait là, immobile. Il s’arrêta à ses côtés, son épaule frôlant la sienne. Pendant quelques secondes, il laissa la musicalité faire son œuvre, transformant ce jardin parfaitement millimétré en un lieu intemporel, presque mystique, où aucun malheur ne pouvait arriver si ce n’était celui de s’en extraire. D’un geste simple, il se décala pour présenter sa main à la Française, attendant qu’elle le gratifie de la sienne. Il l’invitait, comme autrefois, à partager une danse avec lui. Le geste ne manquait pas de grâce et collait en tout point avec son statut de sang-pur parfaitement éduqué. Pourtant, à cet instant précis, cet homme n’était plus là. Ne restait que l’ancien adolescent désireux de partager un moment hors du temps avec l’unique personne au monde qui parvenait à l’accepter pour ce qu’il était. Il devrait savoir, pourtant, qu’un bond dans le passé ne suffirait pas à effacer les erreurs du présent. Sauf que plus rien d’autre ne comptait. Il ne voulait qu’une chose : danser avec elle, même si cela devait être la dernière fois. S’il avait su que cela ne se reproduirait jamais, il n’aurait jamais cessé de danser avec Isabelle.
« Me ferez-vous cet honneur, Mademoiselle D’Essenault ? » Si son visage affichait la noblesse de son rang, son regard, lui, transmettait un sourire large et franc. Le passé se répétait dans chacun des mots choisis. Cette façon qu’ils avaient de se moquer de la bienséance en en usant à outrance. Des Mademoiselle par-ci, des Monsieur par-là… Il ne savait toujours pas pourquoi se comporter comme un couple royal l’avait tant amusé. Et pourquoi cela l’amusait encore de répéter cette comédie. Pourquoi elle avait gardé la même saveur qu’autrefois. La même odeur, celle de la groseille et du lilas.
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Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Mar 25 Avr 2023 - 23:15
&
ARTHUR
FATE IS A
BITCH!
BITCH!
Les étoiles éclairaient de leur lumière céleste la petite île sur laquelle deux évadés avaient trouvé refuge. L’air frais portait les notes de musique avec légèreté et venait caresser leurs cheveux avec la promesse que tout irait pour le mieux. Il les prenait dans ses bras et poussait les leurs à s’effleurer de la même manière. Isabelle regardait éperdument les musiciens faire disparaître le monde, et la main fiévreuse d’Arthur qui touchait son coude résistait à l’éclipse passagère. Les deux fantômes timides observèrent un instant les étincelles de vie déclenchées par le contact de leur peau, qui elle, en revanche, n’avait rien oublié de l’intensité de leur lumière.
Arthur se tourna et Isabelle se sentit brûlée par son regard, dans lequel elle retrouvait le seul sourire capable de l’embraser absolument. Elle lut sur sa bouche l’invitation avant qu’elle ne parvienne à ses oreilles et sa peau prit feu sous la lumière de la lune. L’entaille de sa jupe ondoya alors que ses talons se tournaient pour faire face à la toute-puissance de son allure. Isabelle plaça sa main dans celle d’Arthur et une force oubliée voulut l’y confondre pour toujours. Un sourire enfantin s’élargissait sur son visage tandis qu’elle consentait à le suivre.
« Je vous suivrai jusqu’à me perdre parmi les astres, Monsieur Batthyány. »
Elle ne savait plus comment aimer. Isabelle avait tout oublié de la tendresse formidable qui l’avait habité toutes ces années. Tout à coup, alors qu’il l’entraînait sur la terrasse et que ses pas s’enchaînaient aux siens, il lui sembla que ce fut facile. Comme s’il retrouvait le confort de sa patrie, son corps épousait le sien sans résistance. Il s’abandonnait aux prises d’Arthur et répondait follement aux exigences de la partition de musique. Sa main avait retrouvé son épaule tandis que l’autre était restée prisonnière consentie dans sa paume. Ils se rapprochèrent le temps d’un morceau et les musiciens attendris par leurs retrouvailles les invitèrent à se perdre plus loin dans la nuit en jouant un autre air de valse. Les rayons de l’astre opalin se reflétaient sur la broche dorée accrochée dans ses cheveux. Isabelle se laissa conquérir par l’étreinte et sentit son visage caresser le sien. Sa joue délicate et rougissante éraflait la peau rasée de près et le parfum d’Arthur s’insinuait dans toutes les inspirations qu’elle prenait.
Isabelle abaissa la tête pour poser son front sur les hauteurs de son torse râblé. Leurs pas semblaient vouloir désobéir à la gravité et ils menaçaient de s’envoler à chaque fois que leurs corps tournaient sur la terrasse assombrie. Isabelle ne reconnut pas ce pincement au cœur et le frisson de sa peau. Elle se laissa porter, priant silencieusement pour qu’ils se consument ainsi jusqu’au petit matin. La douceur peignait à nouveau des paysages heureux dans sa vie. Elle ne faisait que s’éprendre et étouffait les déchirements inévitables et sonores. Les musiciens avaient terminé de jouer et s’étaient excusés plusieurs minutes auparavant ; il étaient attendus pour la deuxième partie de la soirée et ils s’étaient glissés à l’intérieur en laissant les deux corps enlacés flotter dans la pénombre. Le temps avait perdu toute emprise.
La nuque dévoilée se redressa et leurs mâchoires s’effleurèrent encore. Elle le regardait sans plus aucune semblance. Isabelle avait ôté son masque sans qu’ils ne le sachent et elle laissa courir un serment sur ses lèvres tandis qu’elles frôlaient sa joue. Avec douceur, elle se recula et retira sa main de son épaule, sans toutefois arracher l’autre de la chaleur de sa paume.
« Croyez-vous être toujours un aussi bon pisteur, Monsieur Batthyány ? Pensez-vous me retrouver ? »
Un rire à peine étouffé entre ses dents, elle s’extirpa de son étreinte avec une frivolité qui avait disparu depuis longtemps de ses gestes. Isabelle s’élança dans les ténèbres du jardin, faisant claquer ses talons sur les marches qui descendaient dans la pelouse. Elle retira ses chaussures sans s’arrêter de marcher et se mit à courir sur le tapis vert pour rejoindre le labyrinthe où elle comptait bien se cacher. La lune ne pouvait pas éclairer ce qui n’était pas là ; Isabelle espérait sans honte être rattrapée.
Arthur se tourna et Isabelle se sentit brûlée par son regard, dans lequel elle retrouvait le seul sourire capable de l’embraser absolument. Elle lut sur sa bouche l’invitation avant qu’elle ne parvienne à ses oreilles et sa peau prit feu sous la lumière de la lune. L’entaille de sa jupe ondoya alors que ses talons se tournaient pour faire face à la toute-puissance de son allure. Isabelle plaça sa main dans celle d’Arthur et une force oubliée voulut l’y confondre pour toujours. Un sourire enfantin s’élargissait sur son visage tandis qu’elle consentait à le suivre.
Elle ne savait plus comment aimer. Isabelle avait tout oublié de la tendresse formidable qui l’avait habité toutes ces années. Tout à coup, alors qu’il l’entraînait sur la terrasse et que ses pas s’enchaînaient aux siens, il lui sembla que ce fut facile. Comme s’il retrouvait le confort de sa patrie, son corps épousait le sien sans résistance. Il s’abandonnait aux prises d’Arthur et répondait follement aux exigences de la partition de musique. Sa main avait retrouvé son épaule tandis que l’autre était restée prisonnière consentie dans sa paume. Ils se rapprochèrent le temps d’un morceau et les musiciens attendris par leurs retrouvailles les invitèrent à se perdre plus loin dans la nuit en jouant un autre air de valse. Les rayons de l’astre opalin se reflétaient sur la broche dorée accrochée dans ses cheveux. Isabelle se laissa conquérir par l’étreinte et sentit son visage caresser le sien. Sa joue délicate et rougissante éraflait la peau rasée de près et le parfum d’Arthur s’insinuait dans toutes les inspirations qu’elle prenait.
Isabelle abaissa la tête pour poser son front sur les hauteurs de son torse râblé. Leurs pas semblaient vouloir désobéir à la gravité et ils menaçaient de s’envoler à chaque fois que leurs corps tournaient sur la terrasse assombrie. Isabelle ne reconnut pas ce pincement au cœur et le frisson de sa peau. Elle se laissa porter, priant silencieusement pour qu’ils se consument ainsi jusqu’au petit matin. La douceur peignait à nouveau des paysages heureux dans sa vie. Elle ne faisait que s’éprendre et étouffait les déchirements inévitables et sonores. Les musiciens avaient terminé de jouer et s’étaient excusés plusieurs minutes auparavant ; il étaient attendus pour la deuxième partie de la soirée et ils s’étaient glissés à l’intérieur en laissant les deux corps enlacés flotter dans la pénombre. Le temps avait perdu toute emprise.
La nuque dévoilée se redressa et leurs mâchoires s’effleurèrent encore. Elle le regardait sans plus aucune semblance. Isabelle avait ôté son masque sans qu’ils ne le sachent et elle laissa courir un serment sur ses lèvres tandis qu’elles frôlaient sa joue. Avec douceur, elle se recula et retira sa main de son épaule, sans toutefois arracher l’autre de la chaleur de sa paume.
Un rire à peine étouffé entre ses dents, elle s’extirpa de son étreinte avec une frivolité qui avait disparu depuis longtemps de ses gestes. Isabelle s’élança dans les ténèbres du jardin, faisant claquer ses talons sur les marches qui descendaient dans la pelouse. Elle retira ses chaussures sans s’arrêter de marcher et se mit à courir sur le tapis vert pour rejoindre le labyrinthe où elle comptait bien se cacher. La lune ne pouvait pas éclairer ce qui n’était pas là ; Isabelle espérait sans honte être rattrapée.
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@Arthur Batthyány
- Arthur BatthyányOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 890
» miroir du riséd : sebastian stan
» crédits : heavendreams (ava)
» multinick : maximus / joe / keir
» âge : trente-huit ans
» situation : célibataire
» nature du sang : sang-pur
» particularité : occlumens
» options obligatoires & facultatives :♞ DIPLÔMES ♞durmstrang : a.s.p.i.c. (1997 - 2004)
hungcalf : d.e.f.i.s. (grymm ; 2004 - 2014) sciences occultes ♘ option obligatoires : dcfm, potions, étude des runes ♘ options facultatives : histoire de la magie, sciences politiques et magiques
» profession : diplomate au Ministère de la Magie Bulgare, Département de la Coopération Magique Internationale / Chevalier d'Absolutum
» gallions sous la cape : 4358
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Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Mer 26 Avr 2023 - 15:15
Fate is a b*tch ft. @Isabelle D'Essenault | 13.08.22Tout paraissait si simple à cet instant qu’ils seraient en droit de se demander pourquoi ces sept dernières années leur avaient semblé si cruelles et insurmontables. Pris dans l’étau d’une danse qu’il ne voulait pas voir prendre fin, Arthur camouflait toutes les questions qui naissaient naturellement en lui derrière un amas de paix et de sérénité habilement disposé. Il refusait de voir la réalité pour ce qu’elle était vraiment : une succession de malheureuses décisions qui l’avaient poussé à se détourner de la seule personne de sa vie dont la présence faisait réellement sens. Ils n’étaient plus les Arthur et Isabelle qui se haïssaient, se jetaient des sorts au visage avec toute la fureur du monde, espérant se venger de l’autre avec plus de férocité dans le vain espoir d’effacer une douleur persistante. Ils n’étaient plus ces ennemis traversant des chemins parallèles n’ayant aucune intention de se croiser un jour. Ce soir, les Arthur et Isabelle du passé avaient repris leur droit et, tandis qu’il la tenait dans ses bras, il se jura de ne plus la lâcher.
Les notes de musique s’évanouirent dans les airs et ils se retrouvèrent bientôt seuls, sans que cela ne puisse les perturber. Des mots tendres et sincères menaçaient chaque instant de franchir ses lippes mais une force inconnue les maintenait à distance de la belle Française, dont l’éclat de la Lune dans ses iris tranperça son âme. Il avait toujours trouvé sa beauté simple et naturelle, sans nécessité d’artifice quelconque. Ses doigts resserrèrent leur emprise sur ceux de la somptueuse sorcière alors qu’une violente douleur se manifestait dans sa poitrine à l’idée de les voir se délier. Pourtant, son rire détourna son attention de cette triste éventualité et il resta quelques secondes pantois face à l’audace et au charme enfantin de la Française. Cela lui donna suffisamment d’avance pour qu’elle disparaisse de sa vue dans le labyrinthe de verdure. Ses pas succédèrent bientôt aux siens et il emprunta le même chemin qu’elle, cherchant dans la pénombre la moindre manifestation de sa présence. Tel un loup souhaitant débusquer sa proie, Arthur faisait appel à tous ses sens pour tomber sur l’objet de ses désirs. La Lune lui donnait une visibilité réduite certes, mais suffisante pour dessiner les traits du labyrinthe. Un bruit de feuillage attira son attention sur la gauche et quand il n’entendit plus que le son de son propre souffle, il se stoppa net. À pas de loup, il ferma les yeux et se laissa guider par son instinct. Tout, depuis qu’il était revenu sur le continent écossais, le guidait vers Isabelle. Pourquoi vouloir à ce point échapper au destin ?
Quand il rouvrit les paupières, elle était là. Belle comme le jour, les joues rosies par la fraîcheur de la nuit lui donnant des airs de jouvencelle. Son visage se superposa avec justesse sur un souvenir du passé, provoquant un sourire franc chez le Roumain. Mais avant qu’il n’ait pu esquisser le moindre geste, la biche reprit sa folle course de plus belle, poussant le loup à la suivre. Il ne tarda pas à la rattraper et cette fois, arrêta sa course d’une main imposante sur sa taille. Son bras vint l’enserrer et pour la première fois depuis une éternité, Arthur se plia au jeu du rire. Leur équilibre instable les projeta tous deux contre l’épais branchage du labyrinthe auquel ils tentèrent de se rattraper, agrippant par mégarde un pan de rosiers ayant élu domicile. Quelques épines écorchèrent sa joue sans qu’il n’y prête la moindre attention, son regard rivé vers Isabelle dont la paume se teintait de quelques gouttes de sang.
« Tout va bien ? »
- InvitéInvité
Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Ven 21 Juil 2023 - 11:54
&
ARTHUR
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À droite, puis à gauche, Isabelle tournait encore et encore dans les bras du labyrinthe qui l’avaient volé à ceux d’Arthur. Elle s’enfonçait entre les murs de végétaux, cachée aux yeux de tous. L’émotion lui coupait le souffle et elle s’accroupit un instant pour le reprendre. La robe formait un cercle imparfait sur le sol. La jolie nymphe étira son cou pour regarder au-delà de l’arbuste qui protégeait sa silhouette du prédateur. Il approchait. Elle pouvait entendre ses pas lourds résonner dans la nuit. Isabelle se remit à courir. Elle tourna à gauche dans un petit couloir, et encore à gauche pour en sortir avant de tourner dans le sens inverse. Le chasseur avançait sur le chemin tracé par ses sens aiguisés. Il gagnait du terrain. Elle s’arrêta devant la croisée de deux chemins. L’un d’eux semblait l’inviter à le rejoindre tandis que l’autre voulait l’y soustraire. Isabelle fit volte-face pour juger du temps qui lui restait. Trop peu. Pas assez. Elle s’enfonça dans le mur végétal pour mieux plaquer sa robe dans le creux du passage. Le sang courrait encore dans ses tempes. Il frappait aussi fort et aussi vite que son cœur battait dans sa poitrine, et soudain elle avait dix-huit ans. Elle était poursuivie par son ami. Au fond d’elle, elle savait déjà qu’elle voulait davantage de leur relation. Le tambour résonna encore et elle avait quelques années de plus. La sensation était la même et ils s’embrasaient sous une lune amusée. Les yeux fermés, elle libéra son esprit qui prit une grande inspiration ; celle-ci fit graviter toutes les pensées aux alentours, et Izy sentit sa présence avant de l’entendre. Elle voulut reculer davantage et les fleurs de sa robe tentèrent de rejoindre les feuillages verts qu’elle était venue déranger. Le bruissement finit d’alerter les sens du loup aux aguets et son œil gris la transperça comme une flèche. Un sourire mutin répondit au sien, insensible à la douleur. Ses jambes se décollèrent du rideau vert pour le rejoindre. Elle voulait l’étreindre et murmurer qu’il l’avait trouvée. Au lieu de cela, elle se remit à courir pour prolonger ce qu’ils avaient emprunté au temps. Le cœur n’y était pas et la main chaude d’Arthur enserra bientôt sa taille pour la coller contre lui. Tout son être vola en éclats et elle s’effondra dans un rire qui fit écho au sien. Ils vacillèrent et plongèrent ensemble dans les buissons. Ils étaient tombés pendant près de vingt ans et se trouvaient prêts à toucher le sol. Le retentissement s’attardait dans la nuit étoilée alors même qu’ils espéraient se rattraper aux branchages. Une chaleur nouvelle coula dans sa main, mais elle était sans importance. Rien d’autre ne comptait que ses yeux gris qui la guidaient dans sa chute ; un point d’ancrage. Un bruit sourd ponctua leur rencontre avec une fine couche d’herbe. Isabelle se tourna vers pour l’admirer. Elle avait peur de l’oublier. Sa bouche s’ouvrit à nouveau pour rire et son nez fin trouva le sien dans la nuit étoilée. À quelques centimètres à peine de son visage, elle put lire l’inquiétude dans ses yeux. Elle était tendre et sincère. Comme elle lui avait manqué. Devant leur insistance, Isabelle les suivit jusqu’à la main qu’elle brandissait dans le ciel pour mieux l’éclairer.
Il ne restait plus rien de la magie céleste qui les avait animés. Isabelle contemplait le sang qui coulait dans sa paume. Son visage s’était figé. Son corps tout entier ne répondait plus à l’appel et elle restait inerte dans les bras d’Arthur. Un tout autre fantôme s’était invité dans leurs souvenirs. Il les peignait du même sang qu’elle avait versé. Un goût amer se répandait sur sa langue alors qu’elle sentait le sortilège impardonnable la foudroyer. Les voyelles sombres et la voix rauque de cet homme qui la tenait tendrement dans ses bras pénétraient son corps et son esprit. Un nuage de coton venait éblouir sa raison et elle se sentait disparaître. Elle était à sa merci. Un objet qu’on utilise. Il forçait son intimité pour qu’elle lui donne ce qu’il voulait. Il le ferait toujours. Le sable écorcha à nouveau son esprit et les prunelles dansèrent dans ses yeux qui reprenaient vie. Isabelle prit appui sur sa main valide pour se redresser. Il la regardait avec la même inquiétude.
Qu’est-ce que tu veux dire ? Qu’est-ce que tout cela veut dire ?
Elle se releva, le cœur au bord des lèvres. Battait-il encore ?
Qui croyaient-ils tromper ? De nouvelles années auraient peut-être réussi à corriger ce que de nombreuses autres étaient parvenues à leur voler.
Je t’aime.
La pensée s’envola librement par-dessus les murs blancs qu’elle avait dressés dans son esprit.
Je t’aime et il eut mieux fallu que tu m’aies tuée.
Même dans son dos, elle savait qu’il pouvait l’entendre. Les souvenirs de cette nuit sombre hantaient encore ses yeux qui brillaient dans l’obscurité. Elle ne chercha pas à les ensevelir.
Je veux que tu saches ce que tu m’as fait.
Elle aurait pu soigner sa main, mais le sang qui y coulait la maintenait en vie.
Je ne pourrais jamais te le pardonner.
Le doute envahissait pourtant son esprit, colorant ses pensées de mauve et de violet.
Des petits cailloux s’enfonçaient dans ses pieds tandis qu’elle retrouvait ses chaussures quelques mètres plus bas. Elle utilisa sa main libre pour se chausser et, la main ensanglantée portée à hauteur de sa poitrine, elle quitta à contrecœur un malheureux mariage du destin.
Elle présenterait ses excuses à la famille qui les avait reçus quelques jours plus tard et elle demanderait à ce que ses effets personnels lui soient transmis par l’elfe de maison ou par voie de cheminée.
Derrière le grand portail de la propriété, elle laissa le néant l’engloutir pour la recracher ailleurs, le cœur en miettes.
Il ne restait plus rien de la magie céleste qui les avait animés. Isabelle contemplait le sang qui coulait dans sa paume. Son visage s’était figé. Son corps tout entier ne répondait plus à l’appel et elle restait inerte dans les bras d’Arthur. Un tout autre fantôme s’était invité dans leurs souvenirs. Il les peignait du même sang qu’elle avait versé. Un goût amer se répandait sur sa langue alors qu’elle sentait le sortilège impardonnable la foudroyer. Les voyelles sombres et la voix rauque de cet homme qui la tenait tendrement dans ses bras pénétraient son corps et son esprit. Un nuage de coton venait éblouir sa raison et elle se sentait disparaître. Elle était à sa merci. Un objet qu’on utilise. Il forçait son intimité pour qu’elle lui donne ce qu’il voulait. Il le ferait toujours. Le sable écorcha à nouveau son esprit et les prunelles dansèrent dans ses yeux qui reprenaient vie. Isabelle prit appui sur sa main valide pour se redresser. Il la regardait avec la même inquiétude.
Elle se releva, le cœur au bord des lèvres. Battait-il encore ?
Qui croyaient-ils tromper ? De nouvelles années auraient peut-être réussi à corriger ce que de nombreuses autres étaient parvenues à leur voler.
La pensée s’envola librement par-dessus les murs blancs qu’elle avait dressés dans son esprit.
Même dans son dos, elle savait qu’il pouvait l’entendre. Les souvenirs de cette nuit sombre hantaient encore ses yeux qui brillaient dans l’obscurité. Elle ne chercha pas à les ensevelir.
Elle aurait pu soigner sa main, mais le sang qui y coulait la maintenait en vie.
Le doute envahissait pourtant son esprit, colorant ses pensées de mauve et de violet.
Des petits cailloux s’enfonçaient dans ses pieds tandis qu’elle retrouvait ses chaussures quelques mètres plus bas. Elle utilisa sa main libre pour se chausser et, la main ensanglantée portée à hauteur de sa poitrine, elle quitta à contrecœur un malheureux mariage du destin.
Elle présenterait ses excuses à la famille qui les avait reçus quelques jours plus tard et elle demanderait à ce que ses effets personnels lui soient transmis par l’elfe de maison ou par voie de cheminée.
Derrière le grand portail de la propriété, elle laissa le néant l’engloutir pour la recracher ailleurs, le cœur en miettes.
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Re: Fate is a bitch (ft. Isabelle) [terminé]
Ven 21 Juil 2023 - 13:51
Fate is a b*tch ft. @Isabelle D'Essenault | 13.08.22Un seul élan suffit à le relever à sa suite. Quelque chose dans le regard d’Isabelle avait changé. Le rêve s’était évanoui. Il prit appui sur ses jambes et se redressa, ne cessant de la fixer avec une inquiétude non feinte. En l’espace de quelques secondes seulement, le mur entre eux avait refait surface. Plus imposant que jamais, plus solide, large et indestructible. À moins d’un mètre de lui, il aurait pu la toucher si sa main en avait eu l’audace. Pourtant, elle restait mollement le long de son corps, privée de cette chance.
Il ne comprit pas sa question. Ne chercha pas à y trouver un sens rationnel, ni même une réponse du même acabit. Arthur ne possédait aucune réponse et restait silencieux, immobile, luttant contre ses démons intérieurs. Tout cela n’avait aucun sens. Ils ne pouvaient pas tirer un trait sur ce qu’ils s’étaient imposé l’un à l’autre : traîtrise, douleur et peine. Le trio infernal. Il aurait aimé la regarder sans penser à toutes ces choses, comme il le faisait il y a encore quelques minutes de cela. Il ne le pouvait pas. Arthur prit soin de fermer son esprit en lisant dans le comportement de la Française un rejet plus qu’évident, qui tranchait avec sa déclaration d’amour. L’aimait-elle réellement ou ne gardait-elle que les réminiscences d’un amour perdu ?
« Aucune part de moi ne saurait y parvenir. » Et il regrettait autant son geste tragique que sa lâcheté. Pourtant, Isabelle disait vrai. Pour leur santé d’esprit, pour leur bien commun, il aurait mieux valu que l’un tue l’autre cette soirée-là. Cependant, le Roumain restait persuadé que s’il n’avait pas agi, elle l’aurait fait à sa place. Ne valait-il pas mieux qu’il soit le salaud dans cette histoire saugrenue ? Aurait-elle souhaité échanger leurs positions et vivre éternellement avec le souvenir d’un acte aussi atroce ? Il garda le menton haut, la mâchoire serrée, les lèvres closes. Oh, il savait. Il le savait même très bien. Elle hantait ses cauchemars, ruinait ses rêves, rendait son repos impossible. Il ressentait la même dépendance démoniaque, la même sensation d’appartenance maladive qui réduisait à néant sa liberté. Ne le savait-elle peut-être pas, mais elle le tenait dans la paume de sa main et il regardait ses doigts menacer de se refermer sur lui chaque jour. La même qui luisait d’un rouge précieux sous les rayons de la Lune.
« Je sais. » Lorsque la sentence tomba, Arthur ne broncha pas. D’aucun dirait sans discernement que son manque de réaction témoignait de son insensibilité et qu’il méritait la punition qui lui était donnée. À cela, il répondrait qu’il y avait du vrai dans le faux. Mais que surtout, dans son éternelle réserve émotive résidait l’aveu de sa culpabilité et la pleine conscience de ses torts. Qu’il ne s’offrirait aucun pardon et ce, jusqu’à ce que son âme quitte son corps. Voilà pourquoi il ne fit pas un geste lorsqu’elle partit et garda ses pieds ancrés dans le sol. Son visage imperturbable clamait son indifférence quand son regard clair, brillant sous la Lune, hurlait sa peine.
« Ochii care nu se vãd se uitã* » murmura-t-il longtemps après, rebroussant lui-même chemin jusqu’au château.
*les yeux qui ne se voient pas s’oublient - proverbe roumain- TERMINÉ -