- InvitéInvité
Appartement d'Aaron L. Moriarty & co
Sam 8 Mai 2010 - 15:36
Appartement d'Aaron L. Moriarty ( & Kara A. Roberts ( & Ekstasy O. Beansley ( & Leodagan Weaver ) ) )
Under Construction
- InvitéInvité
Re: Appartement d'Aaron L. Moriarty & co
Sam 8 Mai 2010 - 17:10
`Sassy & yackfou
J'ai entendu dire que la fortune de ton père s'élevait à un montant à onze chiffres.
C'est un mensonge éhonté. Aux dernières nouvelles, il y en avait douze, mais si
tu ajoutes les propriétés matérielles, on peut aisément monter à quatorze.
Vous savez à quoi ressemble un moment de calme et de silence passé tranquillement chez soi? Si oui, j'aimerais pouvoir en dire autant et je peux vous affirmer que vous êtes très chanceux. Que mon appartement soit le lieu de fêtes en tout genre qui durent jusqu'à une heure avancée de la matinée et qui se déroulent presque chaque soir, je peux faire avec, et j'irai même jusqu'à dire que cela ne me déplait pas. Mais avoir deux colocataires féminines qui vivent avec moi vingt-quatre heures sur vingt-quatre, je ne sais pas si je parviendrai à m'y faire un jour. Non, ce n'est pas le fait que je ne puisse pas me balader nu dans mon appartement qui me dérange, je n'ai jamais eu ce genre d'habitudes, et j'apprécie mes vêtements de marque. Ce n'est pas non plus le fait que toutes les deux soient extrêmement attirantes et sexy, bien qu'il m'arrive parfois d'en rêver la nuit, je ne suis pas non plus un obsédé qui ne pense qu'à me glisser dans la salle de bain quand elles y prennent une douche. Ce que je regrette, c'est la tranquillité que je n'ai plus, que j'ai perdu dès mon arrivée à Hungcalf, et ce malgré les personnalités si différentes des deux demoiselles. Kara est du genre envahissante, elle aime me faire perdre mon temps, me taquiner sans cesse sur le fait que l'on soit mariés et me lancer des piques à tout va, ce qui m'amène souvent à vouloir lui demander de se taire. Ekstasy, c'est tout le contraire, elle m'évite, me parle peu et se montre indifférente, ce qui me pousse à vouloir lui demander de me parler. Pour résumer, je n'ai jamais l'esprit en paix quand l'une des deux, voire les deux, sont là.
Imaginez donc à quel point je suis heureux de me retrouver seul, dans mon salon, en plein après-midi, avec un appartement rangé et propre, devant ma console de jeux, accompagné d'une bière fraiche. Sacré cliché me direz-vous, mais je me fiche des clichés, et si je devais y accorder une quelconque importance, je vous affirmerai sans la moindre gêne que celui-ci est mon préféré, car il n'y a pas de journée parfaite sans une ou deux bonnes heures passées devant un écran plat, à prouver ses compétences dans un domaine plus qu'inutile. Les pieds sur la table basse, affalé dans un confortable canapé, la bière posée en équilibre entre deux coussins, j'aimerais que le temps s'arrête mais j'entends déjà des pas dans l'escalier suivis rapidement par une clé qui pénètre dans la serrure. Que ce soit Kara ou Ekstasy, mon petit moment de paradis s'achève et je maudis le seigneur de me faire goûter à l'enfer. Jetant un rapide coup d'oeil, j'aperçois la silhouette de la Wright qui me salue d'un air distrait avant de prendre la direction de sa chambre. Malheureusement, je sais d'avance qu'elle n'y restera pas bien longtemps, et cela par ma faute. En temps normal, j'aurais apprécié qu'elle vienne à moi et me parle plutôt que de m'éviter comme elle le fait depuis son arrivée dans l'appartement, mais je ne pense pas qu'avoir fait passer un sachet entier de la cocaïne qu'elle possédait pas l'évier de la salle de bain lui plaise plus que cela. Sans quitter la console des yeux, d'une voix assez forte, je l'appelle avec sarcasme.
C'est dans ces moments-là que l'expression du calme avant la tempête prend tout son sens à mon humble avis. Je n'ai pas la moindre idée de la manière dont va réagir Ekstasy, car je ne l'ai jamais vue s'énerver jusqu'à présent et je ne parviens pas à imaginer cette jeune femme toute frêle que j'ai eu l'occasion de voir dans un état lamentable se mettre en colère contre moi. Cependant, je n'ai jamais travaillé dans des centres de désintoxication et je ne sais pas comment agit un drogué quand il a besoin de sa dose et qu'un proche la lui supprime sans lui demander son avis. C'est un pari dangereux que je prends, mais je tiendrai bon, j'ai les nerfs qu'il faut pour ça, et aussi étrange que cela puisse paraitre, je veux l'aider, je souhaite la voir sortir de cet enfer. Si ma débauche a ses limites et que je refuse de toucher à toutes ces substances illicites, c'est pour une raison bien précise, qui fait que je ne veux pas voir Beansley continuer ce naufrage sans fin. La convaincre sera difficile, je m'en doute bien, mais ma répartie ne me fera pas défaut et je saurai me montrer convaincant. Je compte bien vous le prouver, et ceci plus tôt que prévu car déjà j'entends les pas de la jeune femme dans le couloir qui annoncent son arrivée imminente.
Imaginez donc à quel point je suis heureux de me retrouver seul, dans mon salon, en plein après-midi, avec un appartement rangé et propre, devant ma console de jeux, accompagné d'une bière fraiche. Sacré cliché me direz-vous, mais je me fiche des clichés, et si je devais y accorder une quelconque importance, je vous affirmerai sans la moindre gêne que celui-ci est mon préféré, car il n'y a pas de journée parfaite sans une ou deux bonnes heures passées devant un écran plat, à prouver ses compétences dans un domaine plus qu'inutile. Les pieds sur la table basse, affalé dans un confortable canapé, la bière posée en équilibre entre deux coussins, j'aimerais que le temps s'arrête mais j'entends déjà des pas dans l'escalier suivis rapidement par une clé qui pénètre dans la serrure. Que ce soit Kara ou Ekstasy, mon petit moment de paradis s'achève et je maudis le seigneur de me faire goûter à l'enfer. Jetant un rapide coup d'oeil, j'aperçois la silhouette de la Wright qui me salue d'un air distrait avant de prendre la direction de sa chambre. Malheureusement, je sais d'avance qu'elle n'y restera pas bien longtemps, et cela par ma faute. En temps normal, j'aurais apprécié qu'elle vienne à moi et me parle plutôt que de m'éviter comme elle le fait depuis son arrivée dans l'appartement, mais je ne pense pas qu'avoir fait passer un sachet entier de la cocaïne qu'elle possédait pas l'évier de la salle de bain lui plaise plus que cela. Sans quitter la console des yeux, d'une voix assez forte, je l'appelle avec sarcasme.
- Si c'est le sachet de sucre en poudre que tu cherches, coloc' de mon coeur, je l'ai malencontreusement renversé. Bien entendu, j'ai nettoyé mais tout est passé par l'évier de la salle de bain, tu m'en vois navré.
C'est dans ces moments-là que l'expression du calme avant la tempête prend tout son sens à mon humble avis. Je n'ai pas la moindre idée de la manière dont va réagir Ekstasy, car je ne l'ai jamais vue s'énerver jusqu'à présent et je ne parviens pas à imaginer cette jeune femme toute frêle que j'ai eu l'occasion de voir dans un état lamentable se mettre en colère contre moi. Cependant, je n'ai jamais travaillé dans des centres de désintoxication et je ne sais pas comment agit un drogué quand il a besoin de sa dose et qu'un proche la lui supprime sans lui demander son avis. C'est un pari dangereux que je prends, mais je tiendrai bon, j'ai les nerfs qu'il faut pour ça, et aussi étrange que cela puisse paraitre, je veux l'aider, je souhaite la voir sortir de cet enfer. Si ma débauche a ses limites et que je refuse de toucher à toutes ces substances illicites, c'est pour une raison bien précise, qui fait que je ne veux pas voir Beansley continuer ce naufrage sans fin. La convaincre sera difficile, je m'en doute bien, mais ma répartie ne me fera pas défaut et je saurai me montrer convaincant. Je compte bien vous le prouver, et ceci plus tôt que prévu car déjà j'entends les pas de la jeune femme dans le couloir qui annoncent son arrivée imminente.
- InvitéInvité
Re: Appartement d'Aaron L. Moriarty & co
Lun 17 Mai 2010 - 17:38
- Tirant une longue bouffée de cigarette, Ekstasy feignait de ne pas entendre la discussion de ses amis qui étaient eux aussi assis sur l’herbe fraiche du parc d’Hungcalf, à quelques centimètres d’elle.
« Perso’, pour ton anniv’ Eksta, je ne pensais pas à quelque chose de matériel, plutôt à un truc de folie qu’on fera tous ensemble et dont on se souviendra pendant.. »
« Josh, de toutes façons c’est moi qui connais le mieux Eksta de nous tous. Je pense que c’est donc à moi de décider quel sera son cadeau, tu crois pas ? Et je veux que ce soit une surprise, donc changeons de sujet… »
Un seul coup d’œil assassin adressé à Josh suffit à Jessica pour qu’il ne riposte pas. Tant mieux, Ekstasy n’avait aucune envie de parler de son anniversaire maintenant… De plus, elle n’avait toujours pas trouvé comment leur dire qu’elle ne voulait rien, surtout pas une fête. Elle n’était pas d’humeur à s’amuser et voulait passer sa journée d’anniversaire seule, en se rappelant les excellents souvenirs de la journée qu’elle avait passée, un an plus tôt, avec tous ses plus proches amis. Désormais, elle en avait assez des sourires hypocrites qu’elle livrait sans cesse aux étudiants d’Hungcalf.
« En plus, tu vas voir, ça va te remonter le moral… T’es plus toi-même depuis la mort de No… aïe. Putain Jess, fais gaffe ! »
Un rictus mauvais se dessina sur le visage de la jeune Wright lorsque Jessica donna un puissant coup de coude à sa voisine de gauche, Izzie, qui manquait comme toujours de tact.
« J’ai dit ; changeons de sujet. »
« Parlez de ce que vous voulez, je pars. »
Parler de Noah était devenu un sujet tabou. Elle savait que ce n'était pas ce qu'il aurait aimé, qu'en général, il faut parler du défunt pour le faire vivre dans les souvenirs, mais la Wright ne voulait partager les siens avec personne, elle préférait les garder pour elle. Se levant pour accompagner ses paroles, Ekstasy prit un soin fou à n’adresser aucun regard à ses amis. Ils l’agaçaient énormément, elle avait envie d’extérioriser toute sa rage sur eux, toute la tristesse qu’elle contenait depuis désormais plusieurs semaines, mais elle savait que ce ne serait pas justifié. Ils n’y étaient pour rien si Noah était mort…
« Je t’accompagne… »
« Non, Jess. Je préfère vraiment être seule. »
Ses lèvres commençaient à trembler sous l’effet d’une colère intense qu’elle ne contrôlait pas. Elle n’avait jamais réellement réussi à dompter son tempérament fougueux mais depuis la mort de Noah, il lui échappait totalement. Elle agissait comme si elle n’avait aucune emprise sur ses paroles et sur ses actes, et cela lui faisait presque peur.
S’éloignant à grands pas des amis qu’elle rejetait quelque peu depuis plusieurs semaines, elle put enfin respirer normalement. Levant la tête vers le ciel bleu océan, elle se demanda ce qu’elle allait ensuite faire. Aller se promener à Norwich ? Rentrer chez elle ? D’un côté, elle avait envie de prendre un bain chaud et ensuite de se plonger sous ses couvertures pour n’en ressortir qu’au lever du jour, et d’un autre, elle n’avait pas envie de rentrer chez elle, ou plutôt chez Aaron, pour ne pas avoir à expliquer sa sale humeur à ce dernier ou pire, à Kara. Le sachet de cocaïne dont elle se rappela avoir dans sa chambre, départagea immédiatement ces deux options.
Lorsqu’elle eut monté chacune des marches des escaliers avec nonchalance pour reculer l’instant où elle franchirait le palier, elle entra sa clé dans la serrure et aperçut Aaron, assis sur le canapé.
« Salut. »
Sans lui adresser un regard de plus, elle alla se réfugier dans sa chambre. Elle se contentait toujours d’adresser le minimum de paroles au jeune homme. Elle lui était reconnaissante parce qu’il l’avait aidée lorsqu’elle était au plus mal, mais ne savait pas comment se comporter avec lui. Elle l’aimait bien mais ne supportait pas la manie qu’il avait de vouloir l’empêcher de prendre les seuls remèdes qui l'aidaient à affronter sa misérable petite vie.
« Si c'est le sachet de sucre en poudre que tu cherches, coloc' de mon coeur, je l'ai malencontreusement renversé. Bien entendu, j'ai nettoyé mais tout est passé par l'évier de la salle de bain, tu m'en vois navré. »
Dites-moi que je rêve… Ekstasy sortit de sa chambre d'un pas furibond, prête à lui faire regretter d’avoir osé toucher à son médicament, à sa drogue…
« Tu es sérieux là ? T’avais pas d’autres choses à faire peut-être ? »
Elle savait qu’elle devait se calmer parce que même si pour le moment elle arrivait à canaliser sa colère, elle ne mettrait pas beaucoup de temps pour sortir de ses gongs… En ce moment, il fallait éviter de contrarier la jeune Wright, elle pouvait s’avérer infernale.
« Tu te prends pour qui ? Ça fait depuis cinq ans que je prends de la cocaïne, ça fait depuis cinq ans que les seuls moments où je me sens bien, c’est quand j’en prends. Tu n’arriveras pas à m’enlever ça, Moriarty. Je te préviens, parce que j’ai la nette impression que cela ne va être qu’une perte de temps pour toi. »
Elle pointa ses prunelles claires dans celles d'Aaron d'un air meurtrier. Elle était consciente que son discours était pathétique au plus haut point, qu'il était typique de la junkie dépendante, mais s'en fichait. Elle semblait à peine réaliser ce qu'il se passait dans sa vie depuis que la mort lui avait volée son ami.
- InvitéInvité
Re: Appartement d'Aaron L. Moriarty & co
Jeu 20 Mai 2010 - 1:48
T'es un fils de riche, tu ne peux pas comprendre mes problèmes.
Ma soeur est morte, ma mère s'est enfuie, j'ai dû quitter mes amis,
j'ai connu l'enfer de la drogue et de l'alcool, de multiples gardes
à vue, mais tu as raison, je ne peux pas comprendre ta connerie.
Ma soeur est morte, ma mère s'est enfuie, j'ai dû quitter mes amis,
j'ai connu l'enfer de la drogue et de l'alcool, de multiples gardes
à vue, mais tu as raison, je ne peux pas comprendre ta connerie.
- Tu es sérieux là ? T’avais pas d’autres choses à faire peut-être ?
Je crois bien que non.
Ou comment faire enrager un peu plus une dépendante en état de manque. Non, ce n'est pas par simple plaisir malsain que je me suis débarrassé de la cocaïne, ni parce que je crains une visite de la brigade des stupéfiants, je me suis simplement fixé une mission, celle de faire en sortes qu'Ekstasy arrête la drogue par tous les moyens. Moi-même je ne saurais pas vous expliquer les raisons d'une telle décision. Peut-être est-ce une inspiration divine, un caprice soudain, ou peut-être que je n'ai tout simplement pas envie de voir la jeune femme que j'ai sauvée il y a peu mettre à nouveau sa vie en danger alors que je lui ai consacré tant de temps pour qu'elle aille mieux. La drogue est un véritable fléau qui détruit des vies en amenant ses consommateurs à convoiter une perfection qu'ils ne parviennent qu'à effleurer du bout des doigts. En ce qui me concerne, je me suis toujours refusé de toucher à toutes ces substances, me contentant de la marijuana, et de manière très occasionnelle. Je reste fidèle à la boisson, car même si elle comporte autant de dangers que la cocaïne ou l'héroïne, elle reste légale, et je n'ai jamais eu à connaitre de drames par sa faute. Cependant, Ekstasy ne semble pas être prête à écouter mes raisons, et sa colère m'effraierait presque si je n'avais pas eu à faire à plus impressionnant et plus fort qu'elle.
- Tu te prends pour qui ? Ça fait depuis cinq ans que je prends de la cocaïne, ça fait depuis cinq ans que les seuls moments où je me sens bien, c’est quand j’en prends. Tu n’arriveras pas à m’enlever ça, Moriarty. Je te préviens, parce que j’ai la nette impression que cela ne va être qu’une perte de temps pour toi.
Habituellement, je me serais contenté d'un sourire mauvais et d'une réplique sarcastique, mais allez savoir pourquoi, ma réaction est toute autre. Ce regard meurtrier et ces paroles pathétiques font monter en moi une colère soudaine que je ne peux contenir. Peut-être est-ce la Wright qui me communique son état d'énervement, sans doute même, mais il est hors de question que je la laisse me parler ainsi, surtout pour tenir un discours aussi médiocre. Je me lève d'un bond du canapé puis, gardant mon regard fixé dans celui de ma colocataire, je m'approche en affichant un air furieux. Il peut parfois m'arriver d'être violent, mais jamais avec les femmes, c'est une chose que j'exècre au plus haut point, et toute la colère du monde ne pourrait me pousser à lever la main sur Ekstasy, mais son comportement fait ressurgir certains souvenirs que j'étais parvenu à garder enfouis au plus profond de moi, un évènement particulier qui brisa définitivement le dernier espoir que j'avais de renouer un lien normal avec mon père. C'était il y a quatre ans et demi, cinq ans peut-être. Nous avions emménagé aux Etats-Unis depuis quelques temps déjà, et mon père n'était pas parvenu à supporter la mort de ma soeur ainsi que le départ de ma mère. Il avait cédé à la facilité, à la cocaïne en particulier, et était devenu complètement dépendant, jusqu'à ce jour durant lequel j'ai jeté son sachet dans les toilettes, souhaitant retrouver mon père dans son état normal. Sa réaction fut l'opposé de ce à quoi je m'attendais, car il entra dans un état de rage dû au manque et quand il apprit que c'était ma faute, il me frappa si violemment que je perdis connaissance quelques instants. Ce jour-là, il perdit le peu de respect que j'avais encore pour lui, mais il décida également de faire une cure de désintoxication de peur que l'incident se reproduise. Je n'en ai jamais parlé à personne, par fierté, mais également car ce souvenir me rappelle la peur que j'ai éprouvé lorsque Jack Moriarty a levé son poing en ma direction, et j'ai si aisément associé ce souvenir à la drogue qu'il ne fut pas difficile pour moi de refuser d'en consommer. Mais voilà maintenant que je me retrouve face à une accro en manque, et ma rage atteint des sommets. Gardant mon regard planté dans le sien, je finis par lui répondre.
- Pour qui je me prends? Je me prends pour celui qui t'a sauvé la vie alors que tu n'étais qu'une putain de loque sur le point de mourir. Mais vu ton comportement de merde, j'aurais peut-être mieux fait de te laisser crever avec ta came, c'est ce que tu aurais voulu, je me trompe? Tu aurais préféré faire une overdose et claquer comme une lâche, en plein milieu d'une soirée merdique, entourée par des gens dans le même état pathétique que le tien?
Ma conscience voudrait que je sélectionne soigneusement mes mots, que je ne sois pas aussi dur, mais je ne parviens pas à retenir cette colère qui m'envahit. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, en cet instant précis, je la déteste. Je déteste cette addiction qui la pousse à réagir de manière aussi stupide, je déteste le fait de devoir me battre pour qu'elle arrête enfin de se détruire et qu'elle revienne à la raison. Cinq ans qu'elle prend de la cocaïne? J'ai arrêté de vivre il y a six ans, lorsque Clémence a été assassinée, et je n'ai pas eu la lâcheté de me cacher derrière les drogues, d'autant plus que je n'avais personne pour me soutenir, elle avait Noah. Alors que je venais de lui tourner le dos, je fais demi-tour et plante à nouveau un regard de haine dans ses prunelles. Hors de question que je fasse preuve de compassion.
Et on m'a parlé de ce type qui est mort, Noah Bale. Ce qui lui est arrivé est malheureux, d'autant plus qu'on m'a dit beaucoup de bien de lui, mais il tenait à toi, il aurait tout donné pour toi, et c'est pas en agissant ainsi que tu lui rends hommage, bien au contraire. Tu voulais mourir pour lui? Bats-toi bordel, c'est ce qu'il aurait voulu! Montre que tu méritais son amour, que tu vas vivre pour lui, prendre tes responsabilités et arrêter d'agir comme une junkie à la con!
Vous penserez sans doute que c'est un comble de me voir lui parler ainsi alors que j'ai moi aussi beaucoup de choses à me reprocher, mais la différence, c'est que je sais que des personnes comptent sur elle, que beaucoup de gens tiennent à elle, ce n'est pas mon cas. Ma soeur est morte, ma mère n'est plus là, mon père m'a éloigné pour sauver sa carrière, j'ai fait fuir la totalité de mes amis et le peu de personnes qui m'entourent ne sont là que pour mon argent et ma réputation. Ekstasy a bien plus, elle avait un jeune homme prêt à donner sa vie pour elle, et qui aurait certainement préféré mourir en lui sauvant la vie plutôt qu'emporté par sa maladie. Mais le sort en a décidé autrement, et maintenant que ce garçon est mort, j'ai comme l'impression que je dois prendre le relai, que c'est à moi de veiller sur elle et de la ramener sur le bon chemin. Mais je ne pense pas être capable d'accomplir un tel exploit, et je ne suis pas sûr que la Wright supporte mon comportement et mes propos. Lui tournant le dos, je me dirige vers le canapé pour attraper ma bière que je finis en quelques gorgées avant d'envoyer la bouteille de toutes mes forces contre le mur du fond. Le verre se brise, mais ce geste ne parvient pas à calmer ma colère, au contraire même, il ne fait que l'amplifier. Quel imbécile je suis, et pourquoi me suis-je lancé dans ce combat perdu d'avance. L'impression que mes forces me quittent s'empare tout à coup de moi et je me laisse tomber sur le canapé, sur le dos, sans adresser le moindre regard à ma colocataire. Peu importe sa réaction, la seule chose que j'attends d'elle, c'est que le message soit passé.
- InvitéInvité
Re: Appartement d'Aaron L. Moriarty & co
Lun 24 Mai 2010 - 22:56
« Je crois bien que non. »
Il n’avait pas le droit. Pas le droit de toucher à ses affaires, pas le droit d’essayer de la changer, pas le droit de se mêler de sa vie. Il était peut-être trop tard pour ce dernier point, puisqu’elle l’avait fait entrer dans son univers lorsqu’il l’avait sauvée, qu’il l’avait arrêtée à temps avant qu’elle ne fasse une overdose et, qui sait, qu’elle y laisse sa vie. D'ailleurs, plus elle y songeait, plus elle se demandait si cela n’aurait pas été mieux pour elle, qu’elle s’éteigne lâchement dans un obscur couloir d’Hungcalf… Et pourtant, elle ne voulait pas mourir. Elle ne savait pas si c’était par manque de courage, mais ce n’était sûrement pas parce qu’elle aimait la vie et qu’elle y tenait trop pour la perdre. Elle l’avait aimée, elle s’était juré de profiter de chaque moment de son existence, de vivre à fond sans jamais s’arrêter face aux obstacles. Maintenant, elle voyait que toutes les promesses qu’elle s’était faite à elle-même n’étaient qu’illusions. Elle n’était pas l’Ekstasy forte et courageuse qu’elle s’efforçait auparavant de montrer, elle n’était qu’une pauvre sorcière qui commençait tout juste le périple de sa vie et qui souhaitait déjà abandonner. Pathétique. C'était le mot qui lui venait à l'esprit en ce moment. La jeune Wright se mordit la lèvre inférieure pour retenir ses sanglots et se rendit compte qu'elle n’avait même plus envie de tenir tête à Aaron. Elle voulait simplement aller dans sa chambre et être seule. Elle voulait qu’il arrête de parler, qu’il cesse de lui faire du mal.
« Pour qui je me prends? Je me prends pour celui qui t'a sauvé la vie alors que tu n'étais qu'une putain de loque sur le point de mourir. Mais vu ton comportement de merde, j'aurais peut-être mieux fait de te laisser crever avec ta came, c'est ce que tu aurais voulu, je me trompe? Tu aurais préféré faire une overdose et claquer comme une lâche, en plein milieu d'une soirée merdique, entourée par des gens dans le même état pathétique que le tien? »
Les mots d’Aaron lui déchirèrent le cœur. Sans doute parce qu'ils étaient vrais… Et cette vérité qu’elle refusait de s’avouer semblait la consumer lentement et sûrement. Au moins, maintenant, elle n’avait plus envie de fuir face à lui, tant pis s’il la mettait mal à l’aise. Aaron venait de transformer son amertume en fureur, il l’avait provoquée, elle savait qu’il faisait exprès pour la faire réagir, mais elle n’allait pas le laisser s’en sortir comme ça. Tremblant sous la colère, son frêle corps s’avança vers lui pour ne se retrouver qu’à quelques centimètres du sien. Elle plongea son regard clair dans celui de son colocataire et veilla à ce qu’il ne trahisse pas la peine et la souffrance qu’elle ressentait en ce moment précis. Elle voulait simplement qu’il reflète l’intense haine qu’elle lui portait. Alors qu’elle s’apprêtait à répliquer, elle s’aperçut que le jeune homme n’avait pas fini. Il voulait enfoncer encore plus le poignard dans son cœur.
« Et on m'a parlé de ce type qui est mort, Noah Bale. Ce qui lui est arrivé est malheureux, d'autant plus qu'on m'a dit beaucoup de bien de lui, mais il tenait à toi, il aurait tout donné pour toi, et c'est pas en agissant ainsi que tu lui rends hommage, bien au contraire. Tu voulais mourir pour lui? Bats-toi bordel, c'est ce qu'il aurait voulu! Montre que tu méritais son amour, que tu vas vivre pour lui, prendre tes responsabilités et arrêter d'agir comme une junkie à la con! »
Comment osait-il ? Comment osait-il lui parler de Noah ? Elle savait que la plupart des personnes en deuil continuaient de parler fréquemment de l’âme qu’ils avaient perdue, mais elle, elle ne supportait pas parler de son Noah. De nombreux souvenirs étaient gravés à jamais dans sa mémoire, mais pour le moment, elle ne se sentait pas apte à les partager. Rien que le fait d’entendre son prénom dans les bouches d’autres personnes rendait à ses yeux, sa mort plus réelle, plus douloureuse. Sans qu’elle ne puisse les retenir, quelques larmes se mirent à couler le long de ses joues rosées. Elle les chassa d’un revers furieux de la main alors qu’elle faisait appel à tout son courage pour reprendre le contrôle sur ses émotions. Elle ne voulait pas craquer : surtout pas devant Aaron.
« Tais-toi. »
La jeune Wright ferma les yeux une fraction de seconde pour chercher à faire le vide dans son esprit sans dessus-dessous. Mais les paroles d’Aaron résonnaient encore dedans ce qui la dérangea encore plus qu’elle ne l’était.
« Tais-toi ! Arrête de parler de lui…arrête… »
Aaron n’avait pas tort sur toute la ligne mais elle ne se l’avouerait jamais. Elle savait que Noah n’aurait pas aimé qu’elle réagisse comme cela, bien au contraire, mais ne voyait aucune autre option. Elle refusait de croire en sa mort. Elle voulait tout simplement se dire que ce n’était qu’un horrible cauchemar, qu’elle se réveillerait prochainement, et qu’il la prendrait doucement dans ses bras pour la rassurer. Qu’était-elle, sans lui ? C’était la seule personne au monde avec qui elle pouvait parler de toutes ses peurs sans craindre d’être jugée. En mourant, il n’y avait pas qu’elle, qu’il avait laissé seule. Il y avait aussi Emy, Kaylee, Orphée, Seth… Tout le monde aimait Noah, sa disparition perturbait l’équilibre d’Hungcalf, point final. Et elle perturbait encore plus son équilibre à elle, déjà bien fragile. Si la faucheuse l’avait attrapée elle, et non Noah, cela n’aurait pas eu le même effet.
« Tu n’as pas le droit de faire pression sur moi avec Noah… Tu es arrivé il y a à peine quelques semaines, ça fait pas non plus longtemps que j’ai emménagé ici… d’ailleurs je commence à regretter… et tu te permets de me faire la morale comme si… comme si tu me connaissais, comme si tu connaissais ce que Noah aurait souhaité, mais c’est faux… Et justement, maintenant qu’il est mort, je n’ai plus aucune raison d’arrêter. »
Se reculant d’Aaron, le regard toujours planté dans le sien, elle essayait de se montrer impassible, en vain. Pourtant, devant Jessica, devant la plupart de ses amis, son visage restait de marbre, un rire railleur s’échappait de sa gorge à fréquences régulières, et elle paraissait se ficher de tout… Alors pourquoi pas devant son cher colocataire ? Pourquoi l’intimidait-il plus que Jessica, par exemple? Peut-être était-ce parce que ses paroles à lui étaient censées, contrairement à son amie Wright qui n’était pas du tout crédible lorsqu’elle lui faisait la leçon, puisqu’elle-même s’enivrait de substances illicites à en perdre la raison.
« Franchement Aaron, je te suis reconnaissante de m’avoir aidée l’autre jour lorsque j’étais pas .. pas très bien, mais ça ne te donne pas le droit de me parler comme ça. Si t’as besoin d’aider ‘une junkie à la con’ comme tu le dis si bien, sors d’ici, vas à Hungcalf et il y a quatre-vingt-dix-neuf pour cent de chances pour que la première fille que tu vois en soit une. Mais moi, tu me laisses tranquille. Je n’arrêterai pas, c’est perdu d’avance. Je n’arrêterai pas…»
Un rictus mauvais crispa légèrement son visage tandis qu’elle secouait la tête.
« … même pour tes beaux yeux. »
Aaron avait sans doute eu tout ce qu’il avait souhaité jusque-là. Lorsqu’on a l’argent et le charisme, en général, rien ne nous résiste. Il allait voir que pour changer le mode de vie d’Ekstasy, cela allait être bien plus compliqué.
Il n’avait pas le droit. Pas le droit de toucher à ses affaires, pas le droit d’essayer de la changer, pas le droit de se mêler de sa vie. Il était peut-être trop tard pour ce dernier point, puisqu’elle l’avait fait entrer dans son univers lorsqu’il l’avait sauvée, qu’il l’avait arrêtée à temps avant qu’elle ne fasse une overdose et, qui sait, qu’elle y laisse sa vie. D'ailleurs, plus elle y songeait, plus elle se demandait si cela n’aurait pas été mieux pour elle, qu’elle s’éteigne lâchement dans un obscur couloir d’Hungcalf… Et pourtant, elle ne voulait pas mourir. Elle ne savait pas si c’était par manque de courage, mais ce n’était sûrement pas parce qu’elle aimait la vie et qu’elle y tenait trop pour la perdre. Elle l’avait aimée, elle s’était juré de profiter de chaque moment de son existence, de vivre à fond sans jamais s’arrêter face aux obstacles. Maintenant, elle voyait que toutes les promesses qu’elle s’était faite à elle-même n’étaient qu’illusions. Elle n’était pas l’Ekstasy forte et courageuse qu’elle s’efforçait auparavant de montrer, elle n’était qu’une pauvre sorcière qui commençait tout juste le périple de sa vie et qui souhaitait déjà abandonner. Pathétique. C'était le mot qui lui venait à l'esprit en ce moment. La jeune Wright se mordit la lèvre inférieure pour retenir ses sanglots et se rendit compte qu'elle n’avait même plus envie de tenir tête à Aaron. Elle voulait simplement aller dans sa chambre et être seule. Elle voulait qu’il arrête de parler, qu’il cesse de lui faire du mal.
« Pour qui je me prends? Je me prends pour celui qui t'a sauvé la vie alors que tu n'étais qu'une putain de loque sur le point de mourir. Mais vu ton comportement de merde, j'aurais peut-être mieux fait de te laisser crever avec ta came, c'est ce que tu aurais voulu, je me trompe? Tu aurais préféré faire une overdose et claquer comme une lâche, en plein milieu d'une soirée merdique, entourée par des gens dans le même état pathétique que le tien? »
Les mots d’Aaron lui déchirèrent le cœur. Sans doute parce qu'ils étaient vrais… Et cette vérité qu’elle refusait de s’avouer semblait la consumer lentement et sûrement. Au moins, maintenant, elle n’avait plus envie de fuir face à lui, tant pis s’il la mettait mal à l’aise. Aaron venait de transformer son amertume en fureur, il l’avait provoquée, elle savait qu’il faisait exprès pour la faire réagir, mais elle n’allait pas le laisser s’en sortir comme ça. Tremblant sous la colère, son frêle corps s’avança vers lui pour ne se retrouver qu’à quelques centimètres du sien. Elle plongea son regard clair dans celui de son colocataire et veilla à ce qu’il ne trahisse pas la peine et la souffrance qu’elle ressentait en ce moment précis. Elle voulait simplement qu’il reflète l’intense haine qu’elle lui portait. Alors qu’elle s’apprêtait à répliquer, elle s’aperçut que le jeune homme n’avait pas fini. Il voulait enfoncer encore plus le poignard dans son cœur.
« Et on m'a parlé de ce type qui est mort, Noah Bale. Ce qui lui est arrivé est malheureux, d'autant plus qu'on m'a dit beaucoup de bien de lui, mais il tenait à toi, il aurait tout donné pour toi, et c'est pas en agissant ainsi que tu lui rends hommage, bien au contraire. Tu voulais mourir pour lui? Bats-toi bordel, c'est ce qu'il aurait voulu! Montre que tu méritais son amour, que tu vas vivre pour lui, prendre tes responsabilités et arrêter d'agir comme une junkie à la con! »
Comment osait-il ? Comment osait-il lui parler de Noah ? Elle savait que la plupart des personnes en deuil continuaient de parler fréquemment de l’âme qu’ils avaient perdue, mais elle, elle ne supportait pas parler de son Noah. De nombreux souvenirs étaient gravés à jamais dans sa mémoire, mais pour le moment, elle ne se sentait pas apte à les partager. Rien que le fait d’entendre son prénom dans les bouches d’autres personnes rendait à ses yeux, sa mort plus réelle, plus douloureuse. Sans qu’elle ne puisse les retenir, quelques larmes se mirent à couler le long de ses joues rosées. Elle les chassa d’un revers furieux de la main alors qu’elle faisait appel à tout son courage pour reprendre le contrôle sur ses émotions. Elle ne voulait pas craquer : surtout pas devant Aaron.
« Tais-toi. »
La jeune Wright ferma les yeux une fraction de seconde pour chercher à faire le vide dans son esprit sans dessus-dessous. Mais les paroles d’Aaron résonnaient encore dedans ce qui la dérangea encore plus qu’elle ne l’était.
« Tais-toi ! Arrête de parler de lui…arrête… »
Aaron n’avait pas tort sur toute la ligne mais elle ne se l’avouerait jamais. Elle savait que Noah n’aurait pas aimé qu’elle réagisse comme cela, bien au contraire, mais ne voyait aucune autre option. Elle refusait de croire en sa mort. Elle voulait tout simplement se dire que ce n’était qu’un horrible cauchemar, qu’elle se réveillerait prochainement, et qu’il la prendrait doucement dans ses bras pour la rassurer. Qu’était-elle, sans lui ? C’était la seule personne au monde avec qui elle pouvait parler de toutes ses peurs sans craindre d’être jugée. En mourant, il n’y avait pas qu’elle, qu’il avait laissé seule. Il y avait aussi Emy, Kaylee, Orphée, Seth… Tout le monde aimait Noah, sa disparition perturbait l’équilibre d’Hungcalf, point final. Et elle perturbait encore plus son équilibre à elle, déjà bien fragile. Si la faucheuse l’avait attrapée elle, et non Noah, cela n’aurait pas eu le même effet.
« Tu n’as pas le droit de faire pression sur moi avec Noah… Tu es arrivé il y a à peine quelques semaines, ça fait pas non plus longtemps que j’ai emménagé ici… d’ailleurs je commence à regretter… et tu te permets de me faire la morale comme si… comme si tu me connaissais, comme si tu connaissais ce que Noah aurait souhaité, mais c’est faux… Et justement, maintenant qu’il est mort, je n’ai plus aucune raison d’arrêter. »
Se reculant d’Aaron, le regard toujours planté dans le sien, elle essayait de se montrer impassible, en vain. Pourtant, devant Jessica, devant la plupart de ses amis, son visage restait de marbre, un rire railleur s’échappait de sa gorge à fréquences régulières, et elle paraissait se ficher de tout… Alors pourquoi pas devant son cher colocataire ? Pourquoi l’intimidait-il plus que Jessica, par exemple? Peut-être était-ce parce que ses paroles à lui étaient censées, contrairement à son amie Wright qui n’était pas du tout crédible lorsqu’elle lui faisait la leçon, puisqu’elle-même s’enivrait de substances illicites à en perdre la raison.
« Franchement Aaron, je te suis reconnaissante de m’avoir aidée l’autre jour lorsque j’étais pas .. pas très bien, mais ça ne te donne pas le droit de me parler comme ça. Si t’as besoin d’aider ‘une junkie à la con’ comme tu le dis si bien, sors d’ici, vas à Hungcalf et il y a quatre-vingt-dix-neuf pour cent de chances pour que la première fille que tu vois en soit une. Mais moi, tu me laisses tranquille. Je n’arrêterai pas, c’est perdu d’avance. Je n’arrêterai pas…»
Un rictus mauvais crispa légèrement son visage tandis qu’elle secouait la tête.
« … même pour tes beaux yeux. »
Aaron avait sans doute eu tout ce qu’il avait souhaité jusque-là. Lorsqu’on a l’argent et le charisme, en général, rien ne nous résiste. Il allait voir que pour changer le mode de vie d’Ekstasy, cela allait être bien plus compliqué.
|
|