- InvitéInvité
Appartement d'Adam R. Hale
Dim 11 Avr 2010 - 15:49
ADAM RHETT HALE
radiohead - creep
radiohead - creep
Adam Hale, digne riche hériter de sa famille possède déjà une fortune assez conséquente. Ainsi donc, il a pu se permettre de placer une partie infime de son héritage dans l'appartement qu'il a acquis lors de sa troisième année à Hungcalf. Avant, il résidait dans les chambres étudiantes beaucoup moins à agréable à son goût. Ses quartiers se trouvent au rez-de-chaussée de l'immeuble. Le jeune homme a choisi ce grand espace qui lui suffit largement pour sa petite personne. En rentrant dans ce lieu vous atterrirez directement dans une pièce plus large que longue, abritant sa chambre, le salon et la salle à manger ensemble. La salle de bain se trouve dans la même pièce, adjacente à la chambre, entourée d'une verrerie magique aux armatures en ferraille. La présence d'une personne dans la pièce active un assombrissement des carreaux pour la plus grande discrétion. Elle contient uniquement une baignoire, deux vasques et un miroir rectangulaire s'étendant sur la longueur du mur. Tout ça dans un style très éclairé et épuré à la différence du reste de l'appartement. La chambre. Celle-ci comprend un lit aux draps noirs, qui se trouve presque au raz du sol. Il est double. Le jeune homme passe rarement ses nuits seul ses derniers temps. De chaque côté se trouvent deux lampes de chevet sur des petits meubles. Sur le mur est accroché un vieux tableau d'art. La pièce est protégée des vues du salon grâce à la salle d'eau. La salle à manger jouxte la chambre. Une poutre s'échappe du plafond, c'est de là que la table étroite et longue est accrochée et s'allonge sur une grande longueur. Seulement deux chaises l'accompagnent. Adam passe souvent ses repas seul.
La fin de la table annonce le début du salon qui occupe le coin gauche de la pièce et donne accès à une porte qui mène à une cuisine, spacieuse et bien équipée. Cette pièce donne accès à une dernière pièce qui n'est autre un dressing personnel qui contient les nombreux vêtements du jeune homme. L'appartement possède des couleurs dans les tons noirâtres. Pour décoration il n'y a que quelques œuvres d'art de diverses cultures qui l'ornent. Pas d'objets personnels si ce n'est qu'un piano présent dans le salon. L'endroit n'a rien d'accueillant et dégage une ambiance froide et glauque. Rassurez-vous le propriétaire ne l'est pas non plus.
- InvitéInvité
start of something ─ adam
Dim 11 Avr 2010 - 18:49
♪ this could be the start of something ♪ ft. adam. r. hale
Il se réveilla. La clarté, cette clarté gênante, venait de lui faire ouvrir l’œil, et en même temps, d’arrêter son sommeil, son précieux sommeil, ce sommeil qu’il aimerait avoir pour toujours. C’était peut-être la chose qu’il aimait le plus. Après ses clopes, Ekstasy aussi. Mais il aimait dormir. Cependant, il était rare qu’il se souvienne de la veille et même de la nuit, après avoir été réveillé (le plus souvent il avait trop bu, était contrôlé par des drogues et/ou n’était plus en possession d’aucuns moyens pour se souvenir de quoi que ce soit. Et ce ne fut pas différent cette fois. Dae’ avait la particularité d’aimer la polygamie (même s’il ne la pratiquait que peu), cependant cette fois il ne retrouva qu’un seul être dans son lit. Les draps, d’un blanc immaculé, était encore chauds. Et bien sûr Dae’ n’était toujours pas seul dans son lit. Il s’était endormi à côté d’un jeune homme. Il était rarement seul la nuit en réalité. Les conquêtes et les prétendant(e)s étaient nombreux. Filles comme garçons, chacun avait pu se vanter après ça d’être passé sous le drap. Et chacun avait été, du moins personne n’avait contredit, contenté comme Dae’ avait pu les contenter. Le jeune homme, la bouche presque grande ouverte, dormait encore à point fermé. Le réveil brutal de Dae’ ne l’avait pas secoué. D’habitude, les autres bougent au moins un peu. Pas lui. Visiblement son sommeil ne pouvait être perturbé. Mais peu importait à Dae’. Après avoir regardé quelques instants l’autre, il leva les yeux au ciel. « Toi au moins tu ne me verras pas à ton réveil ! » Car il avait pour projet de ne pas rester. Rester à attendre que l’autre se soit éveillé, ce n’était pas dans ses habitudes. Il préférait s’enfuir, s’enfuir tel un vulgaire gosse, qui ne peut faire face aux problèmes. Mais bon, c’était différent. Et puis il se serait ennuyé pendant peut-être des heures… Il n’aimait pas s’ennuyer à attendre. Alors il fuyait. Et il s’enfuirait après avoir enfilé quelques vêtements. En quelques secondes, Dae’ avait déjà enfilé son caleçon ainsi qu’un pantalon, celui de la veille à vrai dire. Et vingt minutes après ça, il avait prit sa douche et avait pu apprécié le fait de sentir bon. Après ça, il était temps de partir. Quand ses conquêtes n’étaient pas réveillée, il ne laissait même pas de mot. A quoi ça sert après tout ? C’était toujours cette question qu’il se posait. Et il n’avait trouvé d’autre réponse que c’était inutile. Inutile de laisser de coordonnées. Il ne voulait pas qu’on le retrouve. Les rares personnes à avoir eu droit à lui plusieurs fois furent très peu nombreuses en fait. Ekstasy et Adam en faisaient parti. Ekstasy c’était normal. Sa meilleure amie, et quelques fois amante, le connaissait depuis des années, s’il avait disparu, ça aurait été étrange non ? Et Adam. Adam était l’exception qui confirme la règle en fait.
Adam, c’était l’amant avec un grand A. Le premier si on veut. Le seul que Dae’ gardait avec lui, et qu’il ne lâcherait pas de si tôt. Celui-ci il ne laisserait pas partir. Pas maintenant en tout cas. Cependant, malgré son regard d’ange, ses traits lisses, sa peau incroyablement nette et son allure de vrai gentleman, Dae’ savait que quelque chose n’allait pas avec lui. Il était parfait au lit, Dae’ le savait, et plutôt deux fois qu’une, mais… il devait cacher quelque chose. Pour être si froid, si distant et si solitaire, quelque chose dans son passé (ou dans sa vie actuelle en fait) devait avoir été enclenché et il ne devait pas s’en remettre. Me problème était le pourquoi du comment, de par qui ? Des tas de questions qui n’auraient sûrement pas de réponses. Dae’ se voyait mal aller voir son aman, lui susurrer des mots doux et lui dire : « au fait, il s’est passé quoi récemment dans ta vie pour être aussi distant et froid ? » C’aurait été déplacé et inconvenant. Franchement. Poser ce genre de questions aurait été un passage vers l’enfer, voie une. Et c’était pas le genre de la maison à vrai dire. Adam ne lui aurait pas répondu de toute manière. Il avait cette facette « je-suis-une-ombre-et-tu-ne-sauras-pas-ce-que-je-cache » qu’on ne pouvait effacer. C’était une façade. Un façade incassable. Adam était quelqu’un de sensible, Dae’ en était persuadé. Mais il voulait se montrer fort et paraître horrible, froid, insensible, distant ou tout autre adjectif du même acabit. Ils se ressemblaient tout les deux. Mais Dae’ essayait moins de cacher son passé.
Son passé. Un passé d’une étrange noirceur. Un grande noirceur même. Battu par son père, aimé par sa mère. Le tiraillement parfait. Sa mère, morte, sur le sol de leur maison, tuée par son père. Lui, s’enfuyant, après des années à être maltraité. Sa reconversion en un être profondément mal, mais fort. Tout ça, personne n’en connaissait l’existence. Dae’ avait toujours préféré éviter ces détails de son enfance, de son adolescence même. Il avait toujours cru que les gens ne comprendraient pas. Et ça le rongeait, en quelques sortes. Mais il faisait face. Son père, sans fils désormais, avait du se faire tuer on-ne-sait-où. C’était mieux pour tout le monde. Il ne méritait pas de vivre. Bien sûr, il n’avait pas à dire si telle ou telle personne devait vivre. Mais son père, c’était différent. L’indifférence était un peu le tout de leur relation à eux deux. Et après le meurtre, sanglant, de sa mère, la haine avait emprisonné le cœur de Dae’ dans une boite en argent, clé perdue quand la boite avait été fermée. C’était comme ça. Cependant, même si à l’extérieur il ressemblait au plus bel enfoiré de la terre, à l’intérieur il était tiraillé, en combat constant avec ses sentiments. Après être repassé par la salle commune, où il alla rechercher son sac, y fourrer deux bouteilles et des clopes, Dae’ fit le grand effort de chercher quoi faire, en ce matin troublé, dans la brume ambiante. Il n’y avait rien à faire aujourd’hui ici. Rien du tout. Sa destination se porta, après des minutes intenses de réflexions, et après que certaines idées aient été avortées, sur Norwich, petite ville d’Angleterre, dont la population était mixte. Et le seul moyen d’y arriver était la transplanage.
En réalité Dae’ avait décidé à l’avance d’où aller, une fois arrivé à Norwich. La destination de choix ? L’appartement d’Adam. Pas qu’il veuille pousser le vice jusqu’à aller le voir chez lui. Mais la distraction de la compagnie d’Adam était agréable. Très agréable. Bien trop à vrai dire. Il aimait beaucoup se retrouver dans la même pièce. Bien qu’il ne lui porte pas plus grande affection que ça. Leur « relation », si ceci pouvait être appelé relation, était basé sur le jeu du « attrape-moi si tu peux ». En dehors du lit, aucune effluve, aucuns regards, juste qu’ils avaient la présence d’esprit de ne faire que se tolérer pendant les moments où ils n’étaient pas dans un lit, à effectuer quelques petites… choses peu conventionnelles et pas très chrétiennes. Pas d’affection particulière entre les deux. C’était simplement sexuel. Mais Dae’ se sentait d’humeur à rendre visite à n’importe qui. Et la liste des gens qu’ils connaissait était longue. Mais Adam arrivait en première place, par ordre alphabétique. C’était une suite logique n’est-ce pas ?
Dae’ arriva devant l’immeuble. On lui avait donné un peu la « carte » de comment était l’immeuble d’Adam. Un de ses nombreux contacts l’avait amplement informé de la teneur du logement. Il ne fallu guère plus de deux minutes à Dae’ pour atteindre la porte de l’immeuble. Il la poussa, elle était grinçante. Après ça, il se dirigea au fond de l’immeuble, au rez-de-chaussée. C’était là qu’Adam habitait. Il ne prit pas la peine de sonner. Il savait Adam chez lui, il le pressentait. Il savait qu’il pouvait pousser la porte. Adam ne serait pas mécontent de le voir après toi. Il procurait du plaisir à Adam. Un immense plaisir. Bien qu’Adam ne le lui ait pas encore avoué. Il savait au fond de lui qu’Adam était un de ses types à utiliser les autres pour son propre plaisir. C’était plaisant d’être le jouet d’Adam Hale. C’était comme de décrocher la lune. Cependant cette situation ne lui plairait pas éternellement. Non. Il n’aimait pas être prit pour jouet. Un jour il faudrait que ça cesse. Mais pour le moment, c’était suffisant. Il avait simplement besoin de s’amuser un peu, de rire, de s’éprendre d’un jeune homme (ou d’une jeune femme), de fumer, de boire. L’appartement était un grand appartement, si majestueux Presque une suite. Adam avait du y laisser un peu plus que quelques gallions. En observant l’appartement, en entrant, il trouva que c’était un endroit assez chouette. On disait qu’il était assez morne cet appartement. Dae’ avait toujours trouvé les goûts d’Adam assez grotesque parfois, mais à, il était agréablement surpris. Appartement vide. Dae’, refermant la porte derrière lui, admira encore quelques secondes l’appartement. Il était magnifique. Le désordre n’avait visiblement pas sa place ici. Tout semblait être à sa place, dans son élément. Et pourtant une ombre entichait ce tableau parfait. Adam. Où était-il ? Dae’ n’avait pas encore aperçu son amant. Se cachait-il ? Était-il dans la salle de bain ? Ou pas là ? Impossible. La salle de bain, qui activait automatiquement une verrerie magique quand quelqu’un était dans la pièce et qui cachait l’intéressé des regards, n’était pas couverte. Donc il n’était pas dans la salle de bain. La porte n’avait pas été verrouillée. La seconde hypothèse pouvait être aussi écartée. Adam ne serait pas parti dans la rue, ou n’importe où, sans verrouiller, ça Dae’ en était sûr. Il se cachait donc.
« ADAM ? » Il savait qu’il se cachait. Il le sentait. Au plus profond de lui, il le sentait. « Je sais qu’t’es là Adam ! Réponds ! »
Il se réveilla. La clarté, cette clarté gênante, venait de lui faire ouvrir l’œil, et en même temps, d’arrêter son sommeil, son précieux sommeil, ce sommeil qu’il aimerait avoir pour toujours. C’était peut-être la chose qu’il aimait le plus. Après ses clopes, Ekstasy aussi. Mais il aimait dormir. Cependant, il était rare qu’il se souvienne de la veille et même de la nuit, après avoir été réveillé (le plus souvent il avait trop bu, était contrôlé par des drogues et/ou n’était plus en possession d’aucuns moyens pour se souvenir de quoi que ce soit. Et ce ne fut pas différent cette fois. Dae’ avait la particularité d’aimer la polygamie (même s’il ne la pratiquait que peu), cependant cette fois il ne retrouva qu’un seul être dans son lit. Les draps, d’un blanc immaculé, était encore chauds. Et bien sûr Dae’ n’était toujours pas seul dans son lit. Il s’était endormi à côté d’un jeune homme. Il était rarement seul la nuit en réalité. Les conquêtes et les prétendant(e)s étaient nombreux. Filles comme garçons, chacun avait pu se vanter après ça d’être passé sous le drap. Et chacun avait été, du moins personne n’avait contredit, contenté comme Dae’ avait pu les contenter. Le jeune homme, la bouche presque grande ouverte, dormait encore à point fermé. Le réveil brutal de Dae’ ne l’avait pas secoué. D’habitude, les autres bougent au moins un peu. Pas lui. Visiblement son sommeil ne pouvait être perturbé. Mais peu importait à Dae’. Après avoir regardé quelques instants l’autre, il leva les yeux au ciel. « Toi au moins tu ne me verras pas à ton réveil ! » Car il avait pour projet de ne pas rester. Rester à attendre que l’autre se soit éveillé, ce n’était pas dans ses habitudes. Il préférait s’enfuir, s’enfuir tel un vulgaire gosse, qui ne peut faire face aux problèmes. Mais bon, c’était différent. Et puis il se serait ennuyé pendant peut-être des heures… Il n’aimait pas s’ennuyer à attendre. Alors il fuyait. Et il s’enfuirait après avoir enfilé quelques vêtements. En quelques secondes, Dae’ avait déjà enfilé son caleçon ainsi qu’un pantalon, celui de la veille à vrai dire. Et vingt minutes après ça, il avait prit sa douche et avait pu apprécié le fait de sentir bon. Après ça, il était temps de partir. Quand ses conquêtes n’étaient pas réveillée, il ne laissait même pas de mot. A quoi ça sert après tout ? C’était toujours cette question qu’il se posait. Et il n’avait trouvé d’autre réponse que c’était inutile. Inutile de laisser de coordonnées. Il ne voulait pas qu’on le retrouve. Les rares personnes à avoir eu droit à lui plusieurs fois furent très peu nombreuses en fait. Ekstasy et Adam en faisaient parti. Ekstasy c’était normal. Sa meilleure amie, et quelques fois amante, le connaissait depuis des années, s’il avait disparu, ça aurait été étrange non ? Et Adam. Adam était l’exception qui confirme la règle en fait.
Adam, c’était l’amant avec un grand A. Le premier si on veut. Le seul que Dae’ gardait avec lui, et qu’il ne lâcherait pas de si tôt. Celui-ci il ne laisserait pas partir. Pas maintenant en tout cas. Cependant, malgré son regard d’ange, ses traits lisses, sa peau incroyablement nette et son allure de vrai gentleman, Dae’ savait que quelque chose n’allait pas avec lui. Il était parfait au lit, Dae’ le savait, et plutôt deux fois qu’une, mais… il devait cacher quelque chose. Pour être si froid, si distant et si solitaire, quelque chose dans son passé (ou dans sa vie actuelle en fait) devait avoir été enclenché et il ne devait pas s’en remettre. Me problème était le pourquoi du comment, de par qui ? Des tas de questions qui n’auraient sûrement pas de réponses. Dae’ se voyait mal aller voir son aman, lui susurrer des mots doux et lui dire : « au fait, il s’est passé quoi récemment dans ta vie pour être aussi distant et froid ? » C’aurait été déplacé et inconvenant. Franchement. Poser ce genre de questions aurait été un passage vers l’enfer, voie une. Et c’était pas le genre de la maison à vrai dire. Adam ne lui aurait pas répondu de toute manière. Il avait cette facette « je-suis-une-ombre-et-tu-ne-sauras-pas-ce-que-je-cache » qu’on ne pouvait effacer. C’était une façade. Un façade incassable. Adam était quelqu’un de sensible, Dae’ en était persuadé. Mais il voulait se montrer fort et paraître horrible, froid, insensible, distant ou tout autre adjectif du même acabit. Ils se ressemblaient tout les deux. Mais Dae’ essayait moins de cacher son passé.
Son passé. Un passé d’une étrange noirceur. Un grande noirceur même. Battu par son père, aimé par sa mère. Le tiraillement parfait. Sa mère, morte, sur le sol de leur maison, tuée par son père. Lui, s’enfuyant, après des années à être maltraité. Sa reconversion en un être profondément mal, mais fort. Tout ça, personne n’en connaissait l’existence. Dae’ avait toujours préféré éviter ces détails de son enfance, de son adolescence même. Il avait toujours cru que les gens ne comprendraient pas. Et ça le rongeait, en quelques sortes. Mais il faisait face. Son père, sans fils désormais, avait du se faire tuer on-ne-sait-où. C’était mieux pour tout le monde. Il ne méritait pas de vivre. Bien sûr, il n’avait pas à dire si telle ou telle personne devait vivre. Mais son père, c’était différent. L’indifférence était un peu le tout de leur relation à eux deux. Et après le meurtre, sanglant, de sa mère, la haine avait emprisonné le cœur de Dae’ dans une boite en argent, clé perdue quand la boite avait été fermée. C’était comme ça. Cependant, même si à l’extérieur il ressemblait au plus bel enfoiré de la terre, à l’intérieur il était tiraillé, en combat constant avec ses sentiments. Après être repassé par la salle commune, où il alla rechercher son sac, y fourrer deux bouteilles et des clopes, Dae’ fit le grand effort de chercher quoi faire, en ce matin troublé, dans la brume ambiante. Il n’y avait rien à faire aujourd’hui ici. Rien du tout. Sa destination se porta, après des minutes intenses de réflexions, et après que certaines idées aient été avortées, sur Norwich, petite ville d’Angleterre, dont la population était mixte. Et le seul moyen d’y arriver était la transplanage.
En réalité Dae’ avait décidé à l’avance d’où aller, une fois arrivé à Norwich. La destination de choix ? L’appartement d’Adam. Pas qu’il veuille pousser le vice jusqu’à aller le voir chez lui. Mais la distraction de la compagnie d’Adam était agréable. Très agréable. Bien trop à vrai dire. Il aimait beaucoup se retrouver dans la même pièce. Bien qu’il ne lui porte pas plus grande affection que ça. Leur « relation », si ceci pouvait être appelé relation, était basé sur le jeu du « attrape-moi si tu peux ». En dehors du lit, aucune effluve, aucuns regards, juste qu’ils avaient la présence d’esprit de ne faire que se tolérer pendant les moments où ils n’étaient pas dans un lit, à effectuer quelques petites… choses peu conventionnelles et pas très chrétiennes. Pas d’affection particulière entre les deux. C’était simplement sexuel. Mais Dae’ se sentait d’humeur à rendre visite à n’importe qui. Et la liste des gens qu’ils connaissait était longue. Mais Adam arrivait en première place, par ordre alphabétique. C’était une suite logique n’est-ce pas ?
Dae’ arriva devant l’immeuble. On lui avait donné un peu la « carte » de comment était l’immeuble d’Adam. Un de ses nombreux contacts l’avait amplement informé de la teneur du logement. Il ne fallu guère plus de deux minutes à Dae’ pour atteindre la porte de l’immeuble. Il la poussa, elle était grinçante. Après ça, il se dirigea au fond de l’immeuble, au rez-de-chaussée. C’était là qu’Adam habitait. Il ne prit pas la peine de sonner. Il savait Adam chez lui, il le pressentait. Il savait qu’il pouvait pousser la porte. Adam ne serait pas mécontent de le voir après toi. Il procurait du plaisir à Adam. Un immense plaisir. Bien qu’Adam ne le lui ait pas encore avoué. Il savait au fond de lui qu’Adam était un de ses types à utiliser les autres pour son propre plaisir. C’était plaisant d’être le jouet d’Adam Hale. C’était comme de décrocher la lune. Cependant cette situation ne lui plairait pas éternellement. Non. Il n’aimait pas être prit pour jouet. Un jour il faudrait que ça cesse. Mais pour le moment, c’était suffisant. Il avait simplement besoin de s’amuser un peu, de rire, de s’éprendre d’un jeune homme (ou d’une jeune femme), de fumer, de boire. L’appartement était un grand appartement, si majestueux Presque une suite. Adam avait du y laisser un peu plus que quelques gallions. En observant l’appartement, en entrant, il trouva que c’était un endroit assez chouette. On disait qu’il était assez morne cet appartement. Dae’ avait toujours trouvé les goûts d’Adam assez grotesque parfois, mais à, il était agréablement surpris. Appartement vide. Dae’, refermant la porte derrière lui, admira encore quelques secondes l’appartement. Il était magnifique. Le désordre n’avait visiblement pas sa place ici. Tout semblait être à sa place, dans son élément. Et pourtant une ombre entichait ce tableau parfait. Adam. Où était-il ? Dae’ n’avait pas encore aperçu son amant. Se cachait-il ? Était-il dans la salle de bain ? Ou pas là ? Impossible. La salle de bain, qui activait automatiquement une verrerie magique quand quelqu’un était dans la pièce et qui cachait l’intéressé des regards, n’était pas couverte. Donc il n’était pas dans la salle de bain. La porte n’avait pas été verrouillée. La seconde hypothèse pouvait être aussi écartée. Adam ne serait pas parti dans la rue, ou n’importe où, sans verrouiller, ça Dae’ en était sûr. Il se cachait donc.
« ADAM ? » Il savait qu’il se cachait. Il le sentait. Au plus profond de lui, il le sentait. « Je sais qu’t’es là Adam ! Réponds ! »
- InvitéInvité
Re: Appartement d'Adam R. Hale
Mar 13 Avr 2010 - 18:53
♪ drown in my own tears
Le bruit de trafic, comme les grondements d'un orage, pesait au-dessus de ma tête enivrée par l'odeur de l'essence qui se dégageait des voitures : Norwich. Ville sympathique qui abritait en son ventre aussi bien la population sorcière que moldue. Même si cette dernière ignorait l'existence de la première. L'aversion que je possédais pour humains dénués de pouvoirs remontait au prémices de mon éducation stricte. Pourtant, cette bourgade bien que principalement moldue m'apportait le bien-être dont j'avais besoin pour compenser ma vie actuelle qui demeurait que trop morose. Un klaxon me fît sortir de mes songes. J'étais dans la rue principale de la ville. La plus animée, la plus grande et surtout la plus apte à nous faire faire des rencontrés inopinées. Parmi cette foule abondante je n'avais que la simple impression d'être une goutte d'eau dans un océan, identique aux autres, passant inaperçu. J'avançais. Je marchais. Sans but réel à vrai dire. J'avais décidé de prendre de recul en ce week-end qui commençait à peine. Besoin de réfléchir. D'être seul. Comme bien trop souvent d'ailleurs. S'il l'on me reprochait mes besoins inassouvis de solitude on disait bien trop souvent que mon comportement était acerbe, froid et inquiétant en présence d'une simple compagnie. Je ne savais plus quoi penser. C'est ainsi qu'il y a longtemps que j'ai arrêté de réfléchir. Désormais je préférais de loin passer mes nuits avec hommes et femmes plutôt que d'entamer quelconque réflexion sur ma vie. Mon périple dans la rue semblait interminable, comme la souffrance secrète que j'éprouvais au fond de moi. Cette douleur enfouie si profond que jamais elle ne se délogerait.Les vitrines m'entourait, éclairée de milles feux. Nous n'étions pas en hiver et ce n'était pas Noël. Et pourtant tout faisait penser le contraire. Les gens si pressés, les magasins bondés de monde. Ainsi que les bars ou l'on retrouvait toujours une ambiance chaleureuse et une oreille éméchée à votre écoute. L'endroit aurait été parfait pour épancher mes peines dans l'alcool, mais j'étais bien trop renfermé sur moi-même pour aller confier mes doutes, mes craintes ou encore autre chose au premier venu. Me lamenter sur mon sort était encore la meilleure chose à faire en ce doux après-midi de printemps. Mes prunelles myosotis se posait sur chaque passant. Je n'avais nulle intention de les dévisager. Deux ou trois personnes firent plisser mon front. Des sorciers de l'université. Même en dehors de celle-ci il y avait toujours des visages familiers, certains plus marquants que d'autres. Chaque personne présente autour de moi m'intriguait pendant que je marchais. À quoi pensaient-il? Et savaient-ils que je pensais à eux à cet instant précis? Je n'avais pas la capacité de pouvoir lire dans les pensées des gens, tout du moins pas encore. Me moquer des gens et de leurs problèmes était une solution provisoire que j'avais trouvé pour éviter les miens. J'étais risible à l'intérieur. Faible et risible. Heureusement je possédais une carapace que nul n'avait réussi à percer, même pas mes passades d'une nuit. Ces personnes avaient beau eu partager mes draps je n'en demeurais pas moins secret, pas moins silencieux sur cette mortification que je m'étais infligée de par ma bêtise d'amoureux. J'intriguais nombre de personnes et je trouvais cela amusant. Et bizarrement j'avais l'air si doux, si charmeur, si gentil avec mes compagnons et compagnes de nuit. Je savais faire preuve de sympathie quand je désirais obtenir une chose ou un être vivant. Et c'était toujours la même chose. Je gagnais d'une facilité déconcertante. Trop simple. Pas assez jouissif. La lassitude prenait souvent le dessus sur le désir qui m'emparai à chaque fois que j'avais la chance de pouvoir enlacer un corps de toute ma tendresse monstrueuse. J'aimais mes amants. Mes amantes aussi. J'aimais Dàemhon. J'aimais aussi tous les autres d'un amour qui n'était que passager et irréel. Ma voix avait beau se faire sulfureuse et serpentine à leur oreille elle ne débitait pas moins que mensonge. J'appréciais leur corps, leur formes et leur peau qui paraissait si douce au contact de mes baisers. Le reste n'était que superficiel lors de ses moments ou la luxure se faisait omniprésente. Je me pressais parmi cette foule qui m'oppressait de leurs regards méfiants. Ils ne doutaient pas un seul instant du monstre que j'étais. Et pourtant j'avais l'air de les gêner. Au loin se dessinait l'immeuble de Norwich, ou les étudiants les plus fortunés de l'université avec la chance de pouvoir s'offrir un de ses appartements aux prix exorbitants pour des familles d'un rang modeste. L'appartement que je m'étais procuré ne valait pas mon manoir londonien, néanmoins j'y trouvais une certaine sérénité qui m'était vitale. Je me trouvais la plupart du temps seul. Les petites soirées entre amis ne m'intéressait pas. Même si ma porte était toujours ouverte je ne recevais pas la moindre visite. Il fallait s'avouer que je n'avais rien de l'hôte conviviale et accueillant. Je n'avais pas hérité de ce don familial.
Les gaz s'échappant des voitures me brûlaient les poumons. Je n'avais jamais vraiment apprécié cette odeur infecte qui n'avait que pour effet sur moi une certaine répugnance. La nicotine, bien que plus toxique restait la seule qui arrivait à m'apaiser. Ma main venait se perdre dans la poche intérieure de mon blouson, saisissant une boîte de ferraille de couleur argentée qui contenait mes précieuses et douces amantes que j'adorais consumer entre mes lèvres. Vous dire qu'il n'y avait que de la nicotine présente dans mes cigarettes aurait fait de moi un piètre menteur. La boîte s'ouvrait sous mon regard impatient de pouvoir de nouveau goûter à une de ses merveilles. Les cigarettes. Faucheuse de nombreuses vies. Nocive. Mortelle. Excitante. Mes doigts vinrent en saisir une, l'approchant de mes narines. J'adorais cette odeur. J'adorais la sensation de ce filtre filigrane si fragile pris sous l'emprise de ma main si dure qui pouvait le briser en mille morceaux à tout moment si l'envie m'en prenait. Au final je ressemblais à une clope. Inoffensif à l'extérieur, immonde à l'intérieur. Et moi aussi je finirais par me consumer lentement puis finir par disparaître intégralement. Je la faisait glisser jusqu'à mes lèvres le doux réconfort que j'allumais à l'aide de mon briquet faisant s'embraser le bout. Ma trachée s'emparait de toute la fumée, l'avalant pour mieux la recracher ensuite. La sensation était agréable et avait comme effet de me faire oublier le monde pendant un cours instant. Mes pas se faisait léger sur le sol alors que je prenais le tournant d'une autre rue qui m'amènerait à l'immeuble. La fumée s'échappait de mon corps pour venir se mêler à l'air ambiant avant de disparaître. Je n'étais plus très loin de mon objectif, j'aurais pu y arriver beaucoup plus vite en transplanant certes mais je prenais le risque de me faire surprendre. Puis la marche avec quelque chose de vivifiant, si on omet le fait de fumer dix cigarettes pendant le trajet. J'arrivais au bout de ma cigarette que je fis voltiger dans les airs d'une légère pichenette alors que la porte du bâtiment se montrait à moi. Je rentrais dans le hall pour ensuite venir m'engouffrer à travers dans l'un des nombreux dédales de couloirs. Heureusement je n'avais pas eu la chance de me perdre vu que je résidais au rez-de-chaussé. Aux premiers abords on retrouvait le style d'habitations typiquement moldues. J'arrivais devant ma porte, jetant un rapide coup d'oeil au-dessus de mon épaule tout en m'emparant de ma baguette que je pointais sur la porte. Un murmure inaudible s'échappait de ma bouche alors que l'accès s'ouvrait dans un cliquetis. L'entrée comportait une serrure basique mais j'accordais plus de confiance aux sécurités magiques.
Arrivé dans l'entrée, je stoppais mon avancée, observant la pièce dans ses moindres détails pour voir si rien n'avait bougé pendant mon absence. Ma méfiance s'était accentuée ses trois derniers mois. L'appartement était toujours plongé dans une pénombre habituelle, même en pleine journée. Dès que j'eus passer le seuil la porte claqua derrière moi pendant que je m'insinuais dans le salon laissant tomber mon manteau sur le bord de la table. J'allumais quelques bougies dispersées dans la pièce principale à l'aide de mon briquet. Je trouvais la lumière naturelle moins agressive que l'artificielle que procurait les spots. Une ambiance chaude et une sorte de plénitude régnait à présent. Après m'être délester de mon pull je me dirigeais vers le bar qui contenait toutes sortes d'alcool. À l'aide d'une vieille clé je tournais la poignée qui fit glisser la porte rectangulaire de bois m'amenant à découvrir de nombreuses bouteilles dont j'avais fait la connaissance lors de mes longues soirées de solitaire. Une bouteille de vodka en provenance de vieilles contrées russes s'offrait à moi. Je m'en saisi, l'extirpant d'entre ses congénères pour venir la poser sur la table. Un verre y prit place aussi. Je m'occupais de retirer délicatement le bouchon, venant placer la bouteille sur le bord du verre dans un entre-choc entre le cristal du bock et la verrerie de la bouteille. Le précieux liquide s'écoulait le long de la matière transparente. Je n'étais pas attentif à ce que je faisais, j'étais bien trop occupé à regarder autour de moi. Un grondement résonnait à présent, émanant de l'horloge annonçant le milieu le début de soirée tandis que par un geste du poignet je relevais le goulot pour stopper l'écoulement. J'en avais mis trop. Ou peut-être trop peu.
« Моя бог, Приемете моите грешки*. »
Le bulgare m'avait était enseigné par mon précepteur de l'époque. Aujourd'hui je maîtrisais cette langue avec dextérité, d'un accent quasiment parfait. Les seules situations où j'utilisais ma langue natale était quand je n'avais pas envie d'être compris, dans mes moments de colères ou de plaisirs. Le fluide incolore glissait le long de ma gorge, me procurant une sensation de chaleur, même si celle-ci n'était que parfaite illusion des sens défaillants à cause des degrés d'alcool que contenait cette boisson. J'étais pourtant, quelques secondes plus tard, extrait de ma tendre ivresse qui s'emparait de moi par un grincement. Mon cerveau était peut-être embrumé par le premier verre que je venais de boire mais je n'était pas stupide et je savais que quelqu'un venait de franchir mon espace personnel sans autorisation. Ce qui m'agaçait profondément. J'eus pour seul réflexe d'aller observer l'inconnu dissimulé dans ma cuisine.
« ADAM ? » Je n'avais peut-être pas aperçu la personne qui avait violé mon intimité mais je connaissais cette voix. Je ne la connaissais que trop bien. « Je sais qu't'es là Adam ! Réponds ! »
Sa voix avait brisé le silence qui avait régit la pièce jusqu'à présent. Sortant de ma cachette je m'occupais de ranger ma baguette, m'approchant de Dàemhon. Un de mes amants. Un des seuls qui eu la chance d'y revenir plusieurs fois. Dos-à-moi, un sourire carnassier affaissait mon visage tandis que je plaçais mes mains impétueuses sur ses hanches. Il était mon jouet, il n'avait jamais été très résistant et c'est ça que j'appréciais chez lui. Sa fragilité qu'il avait quand il était avec moi. Être en sa compagnie m'amusait, mais je ne l'appréciais pas pour autant. Il était comme tous les autres. Une des putains qui appartenaient à mon cœur si froid.
« Ne cris pas. » J'arquais mon dos pour atteindre son cou sans me baisser. Mes lèvres charnues déposèrent un baiser brûlant sur cette peau dont j'avais tant de fois goûté. « ... Du moins, pas encore. »
Ma voix se faisait suave à son oreille et pourtant elle était si froide, l'intonation était choisie dans les moindres détails. J'aurais pu être heureux de le retrouver ici, mais ce n'était pas le cas. Je laissais glisser ma main le long de son échine, une mine malsaine sur le visage. J'avais de quoi m'amuser. Dans un dernier acte je posais main sur son cou, caressant délicatement cette peau imberbe avant de m'écarter. Les visites de courtoisies m'étaient inconnues, j'en déduisais donc que mon jeune amant n'était pas venu par hasard. M'éloignant plus de lui j'allais m'asseoir sur une chaise. Ma tête se baissait en direction du sol alors que mes pupilles s'élevaient dans le sens inverse. Mon regard était perçant, interrogateur et terriblement inquiétant.
« Pourquoi es-tu venu? »
La question me brûlait les lèvres et obtenir une réponse, quelque qu'en soit la nature, déclencherait sans doute un sentiment de véhémence en moi.
* mon dieu, pardonnez mes erreurs.
Le bruit de trafic, comme les grondements d'un orage, pesait au-dessus de ma tête enivrée par l'odeur de l'essence qui se dégageait des voitures : Norwich. Ville sympathique qui abritait en son ventre aussi bien la population sorcière que moldue. Même si cette dernière ignorait l'existence de la première. L'aversion que je possédais pour humains dénués de pouvoirs remontait au prémices de mon éducation stricte. Pourtant, cette bourgade bien que principalement moldue m'apportait le bien-être dont j'avais besoin pour compenser ma vie actuelle qui demeurait que trop morose. Un klaxon me fît sortir de mes songes. J'étais dans la rue principale de la ville. La plus animée, la plus grande et surtout la plus apte à nous faire faire des rencontrés inopinées. Parmi cette foule abondante je n'avais que la simple impression d'être une goutte d'eau dans un océan, identique aux autres, passant inaperçu. J'avançais. Je marchais. Sans but réel à vrai dire. J'avais décidé de prendre de recul en ce week-end qui commençait à peine. Besoin de réfléchir. D'être seul. Comme bien trop souvent d'ailleurs. S'il l'on me reprochait mes besoins inassouvis de solitude on disait bien trop souvent que mon comportement était acerbe, froid et inquiétant en présence d'une simple compagnie. Je ne savais plus quoi penser. C'est ainsi qu'il y a longtemps que j'ai arrêté de réfléchir. Désormais je préférais de loin passer mes nuits avec hommes et femmes plutôt que d'entamer quelconque réflexion sur ma vie. Mon périple dans la rue semblait interminable, comme la souffrance secrète que j'éprouvais au fond de moi. Cette douleur enfouie si profond que jamais elle ne se délogerait.Les vitrines m'entourait, éclairée de milles feux. Nous n'étions pas en hiver et ce n'était pas Noël. Et pourtant tout faisait penser le contraire. Les gens si pressés, les magasins bondés de monde. Ainsi que les bars ou l'on retrouvait toujours une ambiance chaleureuse et une oreille éméchée à votre écoute. L'endroit aurait été parfait pour épancher mes peines dans l'alcool, mais j'étais bien trop renfermé sur moi-même pour aller confier mes doutes, mes craintes ou encore autre chose au premier venu. Me lamenter sur mon sort était encore la meilleure chose à faire en ce doux après-midi de printemps. Mes prunelles myosotis se posait sur chaque passant. Je n'avais nulle intention de les dévisager. Deux ou trois personnes firent plisser mon front. Des sorciers de l'université. Même en dehors de celle-ci il y avait toujours des visages familiers, certains plus marquants que d'autres. Chaque personne présente autour de moi m'intriguait pendant que je marchais. À quoi pensaient-il? Et savaient-ils que je pensais à eux à cet instant précis? Je n'avais pas la capacité de pouvoir lire dans les pensées des gens, tout du moins pas encore. Me moquer des gens et de leurs problèmes était une solution provisoire que j'avais trouvé pour éviter les miens. J'étais risible à l'intérieur. Faible et risible. Heureusement je possédais une carapace que nul n'avait réussi à percer, même pas mes passades d'une nuit. Ces personnes avaient beau eu partager mes draps je n'en demeurais pas moins secret, pas moins silencieux sur cette mortification que je m'étais infligée de par ma bêtise d'amoureux. J'intriguais nombre de personnes et je trouvais cela amusant. Et bizarrement j'avais l'air si doux, si charmeur, si gentil avec mes compagnons et compagnes de nuit. Je savais faire preuve de sympathie quand je désirais obtenir une chose ou un être vivant. Et c'était toujours la même chose. Je gagnais d'une facilité déconcertante. Trop simple. Pas assez jouissif. La lassitude prenait souvent le dessus sur le désir qui m'emparai à chaque fois que j'avais la chance de pouvoir enlacer un corps de toute ma tendresse monstrueuse. J'aimais mes amants. Mes amantes aussi. J'aimais Dàemhon. J'aimais aussi tous les autres d'un amour qui n'était que passager et irréel. Ma voix avait beau se faire sulfureuse et serpentine à leur oreille elle ne débitait pas moins que mensonge. J'appréciais leur corps, leur formes et leur peau qui paraissait si douce au contact de mes baisers. Le reste n'était que superficiel lors de ses moments ou la luxure se faisait omniprésente. Je me pressais parmi cette foule qui m'oppressait de leurs regards méfiants. Ils ne doutaient pas un seul instant du monstre que j'étais. Et pourtant j'avais l'air de les gêner. Au loin se dessinait l'immeuble de Norwich, ou les étudiants les plus fortunés de l'université avec la chance de pouvoir s'offrir un de ses appartements aux prix exorbitants pour des familles d'un rang modeste. L'appartement que je m'étais procuré ne valait pas mon manoir londonien, néanmoins j'y trouvais une certaine sérénité qui m'était vitale. Je me trouvais la plupart du temps seul. Les petites soirées entre amis ne m'intéressait pas. Même si ma porte était toujours ouverte je ne recevais pas la moindre visite. Il fallait s'avouer que je n'avais rien de l'hôte conviviale et accueillant. Je n'avais pas hérité de ce don familial.
Les gaz s'échappant des voitures me brûlaient les poumons. Je n'avais jamais vraiment apprécié cette odeur infecte qui n'avait que pour effet sur moi une certaine répugnance. La nicotine, bien que plus toxique restait la seule qui arrivait à m'apaiser. Ma main venait se perdre dans la poche intérieure de mon blouson, saisissant une boîte de ferraille de couleur argentée qui contenait mes précieuses et douces amantes que j'adorais consumer entre mes lèvres. Vous dire qu'il n'y avait que de la nicotine présente dans mes cigarettes aurait fait de moi un piètre menteur. La boîte s'ouvrait sous mon regard impatient de pouvoir de nouveau goûter à une de ses merveilles. Les cigarettes. Faucheuse de nombreuses vies. Nocive. Mortelle. Excitante. Mes doigts vinrent en saisir une, l'approchant de mes narines. J'adorais cette odeur. J'adorais la sensation de ce filtre filigrane si fragile pris sous l'emprise de ma main si dure qui pouvait le briser en mille morceaux à tout moment si l'envie m'en prenait. Au final je ressemblais à une clope. Inoffensif à l'extérieur, immonde à l'intérieur. Et moi aussi je finirais par me consumer lentement puis finir par disparaître intégralement. Je la faisait glisser jusqu'à mes lèvres le doux réconfort que j'allumais à l'aide de mon briquet faisant s'embraser le bout. Ma trachée s'emparait de toute la fumée, l'avalant pour mieux la recracher ensuite. La sensation était agréable et avait comme effet de me faire oublier le monde pendant un cours instant. Mes pas se faisait léger sur le sol alors que je prenais le tournant d'une autre rue qui m'amènerait à l'immeuble. La fumée s'échappait de mon corps pour venir se mêler à l'air ambiant avant de disparaître. Je n'étais plus très loin de mon objectif, j'aurais pu y arriver beaucoup plus vite en transplanant certes mais je prenais le risque de me faire surprendre. Puis la marche avec quelque chose de vivifiant, si on omet le fait de fumer dix cigarettes pendant le trajet. J'arrivais au bout de ma cigarette que je fis voltiger dans les airs d'une légère pichenette alors que la porte du bâtiment se montrait à moi. Je rentrais dans le hall pour ensuite venir m'engouffrer à travers dans l'un des nombreux dédales de couloirs. Heureusement je n'avais pas eu la chance de me perdre vu que je résidais au rez-de-chaussé. Aux premiers abords on retrouvait le style d'habitations typiquement moldues. J'arrivais devant ma porte, jetant un rapide coup d'oeil au-dessus de mon épaule tout en m'emparant de ma baguette que je pointais sur la porte. Un murmure inaudible s'échappait de ma bouche alors que l'accès s'ouvrait dans un cliquetis. L'entrée comportait une serrure basique mais j'accordais plus de confiance aux sécurités magiques.
Arrivé dans l'entrée, je stoppais mon avancée, observant la pièce dans ses moindres détails pour voir si rien n'avait bougé pendant mon absence. Ma méfiance s'était accentuée ses trois derniers mois. L'appartement était toujours plongé dans une pénombre habituelle, même en pleine journée. Dès que j'eus passer le seuil la porte claqua derrière moi pendant que je m'insinuais dans le salon laissant tomber mon manteau sur le bord de la table. J'allumais quelques bougies dispersées dans la pièce principale à l'aide de mon briquet. Je trouvais la lumière naturelle moins agressive que l'artificielle que procurait les spots. Une ambiance chaude et une sorte de plénitude régnait à présent. Après m'être délester de mon pull je me dirigeais vers le bar qui contenait toutes sortes d'alcool. À l'aide d'une vieille clé je tournais la poignée qui fit glisser la porte rectangulaire de bois m'amenant à découvrir de nombreuses bouteilles dont j'avais fait la connaissance lors de mes longues soirées de solitaire. Une bouteille de vodka en provenance de vieilles contrées russes s'offrait à moi. Je m'en saisi, l'extirpant d'entre ses congénères pour venir la poser sur la table. Un verre y prit place aussi. Je m'occupais de retirer délicatement le bouchon, venant placer la bouteille sur le bord du verre dans un entre-choc entre le cristal du bock et la verrerie de la bouteille. Le précieux liquide s'écoulait le long de la matière transparente. Je n'étais pas attentif à ce que je faisais, j'étais bien trop occupé à regarder autour de moi. Un grondement résonnait à présent, émanant de l'horloge annonçant le milieu le début de soirée tandis que par un geste du poignet je relevais le goulot pour stopper l'écoulement. J'en avais mis trop. Ou peut-être trop peu.
« Моя бог, Приемете моите грешки*. »
Le bulgare m'avait était enseigné par mon précepteur de l'époque. Aujourd'hui je maîtrisais cette langue avec dextérité, d'un accent quasiment parfait. Les seules situations où j'utilisais ma langue natale était quand je n'avais pas envie d'être compris, dans mes moments de colères ou de plaisirs. Le fluide incolore glissait le long de ma gorge, me procurant une sensation de chaleur, même si celle-ci n'était que parfaite illusion des sens défaillants à cause des degrés d'alcool que contenait cette boisson. J'étais pourtant, quelques secondes plus tard, extrait de ma tendre ivresse qui s'emparait de moi par un grincement. Mon cerveau était peut-être embrumé par le premier verre que je venais de boire mais je n'était pas stupide et je savais que quelqu'un venait de franchir mon espace personnel sans autorisation. Ce qui m'agaçait profondément. J'eus pour seul réflexe d'aller observer l'inconnu dissimulé dans ma cuisine.
« ADAM ? » Je n'avais peut-être pas aperçu la personne qui avait violé mon intimité mais je connaissais cette voix. Je ne la connaissais que trop bien. « Je sais qu't'es là Adam ! Réponds ! »
Sa voix avait brisé le silence qui avait régit la pièce jusqu'à présent. Sortant de ma cachette je m'occupais de ranger ma baguette, m'approchant de Dàemhon. Un de mes amants. Un des seuls qui eu la chance d'y revenir plusieurs fois. Dos-à-moi, un sourire carnassier affaissait mon visage tandis que je plaçais mes mains impétueuses sur ses hanches. Il était mon jouet, il n'avait jamais été très résistant et c'est ça que j'appréciais chez lui. Sa fragilité qu'il avait quand il était avec moi. Être en sa compagnie m'amusait, mais je ne l'appréciais pas pour autant. Il était comme tous les autres. Une des putains qui appartenaient à mon cœur si froid.
« Ne cris pas. » J'arquais mon dos pour atteindre son cou sans me baisser. Mes lèvres charnues déposèrent un baiser brûlant sur cette peau dont j'avais tant de fois goûté. « ... Du moins, pas encore. »
Ma voix se faisait suave à son oreille et pourtant elle était si froide, l'intonation était choisie dans les moindres détails. J'aurais pu être heureux de le retrouver ici, mais ce n'était pas le cas. Je laissais glisser ma main le long de son échine, une mine malsaine sur le visage. J'avais de quoi m'amuser. Dans un dernier acte je posais main sur son cou, caressant délicatement cette peau imberbe avant de m'écarter. Les visites de courtoisies m'étaient inconnues, j'en déduisais donc que mon jeune amant n'était pas venu par hasard. M'éloignant plus de lui j'allais m'asseoir sur une chaise. Ma tête se baissait en direction du sol alors que mes pupilles s'élevaient dans le sens inverse. Mon regard était perçant, interrogateur et terriblement inquiétant.
« Pourquoi es-tu venu? »
La question me brûlait les lèvres et obtenir une réponse, quelque qu'en soit la nature, déclencherait sans doute un sentiment de véhémence en moi.
* mon dieu, pardonnez mes erreurs.
- InvitéInvité
Re: Appartement d'Adam R. Hale
Mar 13 Avr 2010 - 21:51
♫ i'm not following the crowds ♫
« ADAM ? » La voix de Dae’ était rauque, très forte, mais rauque. Il avait hurlé en réalité. S’il n’avait pas hurlé, probablement rien ne serait advenu. Hurler c’était son moyen de se faire entendre. Tout le temps. Il aimait hurler en réalité. Hurler lui procurait un certain plaisir. Vous pouvez le juger sadique si vous voulez, il ne vous en tiendra pas rigueur. Hurler était un soulagement parfois. On hurle souvent pour exprimer la colère, la crainte, la frustration, l’envie de quelque chose, pour être entendu, ou parce qu’on est complètement cinglé. « Je sais qu't'es là Adam ! Réponds ! » Il le savait. Au plus profond de lui, il savait Adam là. Dae’ avait un don pour ce genre de choses. Il ressentait les gens. Il ressentait leur présence du moins. Et il savait qu’Adam se trouvait là. Il n’avait jamais pu expliquer ce phénomène en réalité. Il ne savait comment cela se faisait qu’il puisse ressentir la présence des gens. C’était étrange. Un des nombreux mystères de sa vie. Une des nombreuses questions qu’il se posait. Une des nombreuses questions qui n’avait non seulement pas de réponse mais qui, en plus de ça, apportait un autre lot de questions. Un des mystères du genre humain. D’ailleurs la vie de Dae’ était remplie de questions. Des tas de questions sans réponses, qui n’en auraient sûrement jamais, et qui apportaient d’autres questions. Voilà à quoi se résumait la vie du jeune grymm. A se poser des questions, chercher des réponses et essayer de ne pas avoir d’autres questions. C’était toujours comme ça. Pourquoi son père avait-il tué sa mère ? Pourquoi n’avait-il pas pu la sauver ? Pourquoi ne lui avait-on pas dit qu’il avait une sœur illégitime, du même père, de mère différente, mais de même âge ? Comment se faisait-il qu’il ne sache pas garder de secret ? Pourquoi était-il aussi chiant, aussi con, aussi connard ? Des tas de questions, qui, aux yeux d’un autre, n’auraient que peu d’importance, mais qui à ses yeux étaient d’une importance capitale. Capital. C’était presque une question de vie ou de mort. Oui. Une question de vie ou de mort. Il se posait toujours des questions existentielles (enfin seulement pour lui en fait). Et quand les autres les autres lui demandaient ce à quoi il pensait, il répondait toujours un « rien » vague. C’était toujours comme ça avec lui. Il était bague, les autres frustrés et ça se finissait là. Personne ne connaissait rien de sa vie. Même pas ses meilleurs amis, ceux à qui ont est censés raconter tout, manière bisou ours et télétubbies. Il ne parlait jamais de son histoire, il préférait garder ça pour lui, l’écrire dans son journal. Son journal. L’objet qui lui était le plus précieux au monde. Dae’ était quelqu’un qui vivait sans accroche, sans attache. Mais s’il y avait quelque chose qu’il gardait précieusement, c’était son journal. Ce journal, à la couverture d’un rouge pourpre, noirci de ses écritures noires, qu’il gardait qu’elle que soit la circonstance. Il l’aimait. Plus. Il l’adorait. Quiconque fouillait son sac pour y trouver quelque chose, déclencherait la colère d’Ainsworth. Son sac contenait tout le temps son journal et la vue de celui-ci par n’importe qui d’autre que lui était une de ses peurs mortelles. C’était un peu comme un vulgaire paparazzi qui s’empare d’une photo secrète d’une star quelconque. Son journal avec un grand J, c’était son journal. La vue puis la lecture de celui-ci et vous étiez damnés à mourir dans la minute qui suit. Ce journal renfermait tout ce qu’il y avait d’important pour Dae’. C’était comme son cœur, sur papier. Un cœur qui pourrait se retrouver brisé si jamais quelqu’un venait à trouver son journal. Le journal en était déjà à sa troisième édition d’ailleurs. Il y notait doutes, craintes, peurs, joies, exaspération et tout ce qui lui passait par la tête. Et ça passait par tout : dessins, croquis, lettres, écrits, confidences. Il y avait du choix. Et pour son prochain ennemi, ce serait un bon moyen de se venger. La parution de ce journal serait un grand ennui pour le jeune homme. Une grande perte de dignité et un égo brisé, du moins frappé, étaient à la clé. Ce serait un grand bonheur pour ledit ennemi. Mais une malédiction pour Dae’. Il y croyait. A tout ses trucs de malédictions et de mauvais sort. La période du Vendredi 13 était d’ailleurs la pire de l’année pour lui. Il détestait les vendredi 13 ils étaient signe de malheur pour lui. Et c’était véridique. Parmi les évènements notoires de malchance du vendredi 13 nous pourrions citer la rencontre brûlante avec sa sœur, un mois plus tôt, une entrevue très mal passée avec le directeur de l’université, dès sa première année ou encore la perte d’un être cher, sa mère. Et le reste des événements étaient semblables. Tous des malchances.
Dae’ se trouvait dans la cuisine de l’appartement d’Adam, à en juger par les nombreuses casseroles et autres objets ingénieux des moldus. Il toisa la pièce d’un œil interrogateur. Personne ne semblait être là. Cependant il sentait bien une présence. Une présence qui était loin d’être oppressante. Il sentit, une seconde après avoir toisé assez longuement la cuisine, quelque chose l’agripper. L’agripper aux hanches. Des mains. De chaudes mains. Dae’ baissa la tête, laissant son regard fureter sur les mains de l’inconnu. Inconnu. C’était mensonge que dire que ces mains lui étaient inconnues. Il les connaissaient bien. Il les connaissaient par cœur en vérité, pour les avoir tant de fois embrassées et touchées. Elle lui appartenait. Lui. Son amant. Cet amant qui ne voulait pas de lui autre part que sous des draps, le plu souvent les siens, à lui, à Adam. Son évocation le fit frissonner. Il respira l’air, son nez scrutant l’odeur émise par le parfum de l’inconnu qui ne l’était pas en réalité. Inconnu, Adam ne l’était pas. Dae’ le connaissait par cœur et avait eu l’occasion d’admirer sa stature, ses muscles et d’autres choses en détails. Désormais les mains d’Adam n’étaient plus qu’une chose qu’il voyait régulièrement. Dae’ ne s’étonnait même plus de les voir. Il était cependant agréable de les voir. Reniflant un bol d’air frais, et relevant la tête, Dae’ ne pu parler. Il avait ouvert la bouche. Mais toute parole était vaine. Il n’arrivait même pas à sortir une seule syllabe. Son amant s’en chargea à sa place. « Ne cris pas. » Le son de la voix du jeune homme était douce à l’écoute. Dae’ n’avait pas voulu crier en réalité. Mais c’était, une fois de plus, plus fort que lui. Il aimait crier, il était comme ça. Mais comme à son habitude, Adam continua avec une allusion bien prononcée. « ... Du moins, pas encore. » Adam avait un goût très prononcé pour ce genre d’allusions et ne se gênait pas pour en sortir à tout bout de champ, surtout en compagnie de ses amants et de ses partenaires sexuels. Les nombreuses fois où ils s’étaient retrouvés tout les deux, les allusions d’Adam avaient eu tendance à l’agacer. Cette fois c’était sensiblement différent. C’était bien plus plaisant. Mais bien pire en même temps. D’habitude les allusions étaient douces. Celle-là avait une connotation dure. Mais ça lui plaisait tout de même. « Tant que cela ne s’entend que de toi, ce n’est pas grave. » Sa voix était suave, son ton gracieux et doux. Le ton d’un amant en réalité. Un amant. C’était désormais un peu plus. Aucun sentiment amoureux non, mais Adam avait pris de l’importance. Pas comme ami, pas comme ennemi, pas comme quelqu’un qu’on aime ou qu’on déteste. Simplement en tant que connaissance humaine. En tant qu’humain il était tout simplement stupéfiant. Pas qu’il soit d’un naturel à être gentil ou sympathique ou tout autre terme qui défini une profondeur d’amabilité. Non. Il n’était pas de cet acabit. Il était autrement. C’était un être solitaire, emmerdeur. Mais en tant qu’humain, il valait le détour. Pas en tant que coup d’un soir ou en tant qu’amant, mais en tant que personne à part entière. Il semblait si doux d’aspect et était si renfermé. Comme un livre dont la clé aurait été jetée où personne ne peut la retrouver. C’était une chose étrange avec Adam. On connaissait (du moins ceux qui étaient passés par les draps du jeune homme) tout de son anatomie (particulièrement Dae’ puisqu’il l’avait visitée plusieurs fois. Mais au fond de nous il manquait quelque chose. On n’était pas totalement comblé. Il était trop mystérieux. Trop peu confiant. Et Dae’ ne s’en plaignait pas. Loin de là. Les amantes étaient bien trop énervantes à raconter leur vie pendant l’acte sexuel. Mais la plupart d’elles étaient des passades. Dae’ avait envie de connaître Adam. Pas qu’il veuille jouer un plan super bizarre à la Joey & Dawson, mais c’était tout de même plaisant de connaître la vie du seul garçon qui ne l’avait jamais vu entièrement nu et qui avait eu le plaisir de lui procurer du plaisir. Dae’ n’était pas vraiment attiré par les garçons. Juste lui. Il était vraiment pas mal. Sexuellement et physiquement parlant. Niveau caractère c’était une vraie emmerde pour Dae’. Pour le grymm, Adam était quelqu’un de bien trop énervant, de bien trop superficiel. Il trouvait qu’Adam avait un charme mais en même temps qu’il était caractériel, comme personne. Comme personne. C’était quelqu’un de complexe. Sur ce point-là, ils se ressemblaient tout les deux. Mais Adam avait un côté « petite salope » que Dae’ ne pouvait supporter. Ca s’arrêterait donc aux relations dans le lit et en dehors du lit ce serait rien. Et basta. C’était tout.
La main délicate d’Adam avait fini par se perdre des hanches de Dae’ jusqu’à son échine, caressant ses cheveux d’un blond puissant de manière douce. Ça ne lui déplaisait pas. Adam avait une façon sensuelle d’attirer ses amants dans son lit, et Dae’, pour sa part tout du moins, aimait plutôt ça. C’était une forte sensation que celle de se sentir désiré. Après ça, alors que les mains d’Adam avait quittées le corps de son amant, Dae’ se sentit la force de se tourner. Le regard qu’Adam lui lançait était perçant, interrogateur, puissant. Un regard de braise. Dae’ se recula d’un pas, d’un pas brusque, de sorte qu’il y ait un écart assez important entre lui et son interlocuteur. Il était magnifique Les cheveux gominés, il se portait bien visiblement. Il était là, c’était le principal. Pas que c’eut été une joie de voir son amant debout cependant. Il le préférait bien plus quand il était dans un lit, sous les draps. « Ne t’inquiètes pas. On fera le moins de bruit possible si jamais on est tentés d’une quelconque folie. » Cette fois, c’était un chuchotement que Dae’ avait prononcé. Sa voix aurait été inaudible pour toute personne qui se trouverait à plus de cent mètres. Mais Adam l’avait entendu lui. Un sourire malicieux vint se poser sur le visage doux et tendre de Dàemhon… « Pourquoi es-tu venu? » Voilà la question qu’il se posait aussi lui-même en ce moment. C’était pure folie que de venir dans l’appartement de son amant, lui arracher une relation rapide et repartir. Mais son esprit était cinglé en ce moment. Il ne fallait pas s’inquiéter. Il était comme ça. Complètement fou parfois. Bon pas fou au point de vous tuer de sang froid, mais fou de venir dans un appartement, de rentrer sans frapper, et de se faire surprendre par cet amant, qu’il n’avait vu, voilà à peine deux jours. Mais il ne s’attarderait pas à donner des explications à sa venue. Il bégayerai, ne saurait que dire, inventerait un mensonge et ça finirait de la même manière. Live fast, die young. Ce serait la même chose de toute manière alors valait mieux ne pas perdre de temps à tergiverser. Il valait mieux répondre par une autre question. C’était sa tactique préférée. « Oh ! Tu n’es pas heureux de me voir ? N’est-ce pas ? Je t’insupportes. Bien sûr. Que suis-je bête. Je reste tout de même ! » On ne se débarrasse pas facilement d’un amant. Et ca, Dae’ savait qu’Adam le savait lui-même. Lui-même avait du faire face à plusieurs amantes collantes, de la vrai glue, mais il avait réussi à s’en débarrasser (merci mon dieu !). Et Adam avait du faire face à la même situation. Surtout à cause du fait qu’il jetait ses amants comme de vieilles chaussettes, après une nuit. Peut-être une de ses excuses aurait été « le quotidien nous a bouffés. » Foutaises. Quotidien. Tu parles. Il n’en était rien. Les amants il les collectionnait. Il n’avait que faire du quotidien. Que faire de ses amants aussi… « Je t’aurais bien dit que je passais par là par hasard, mais c’aurait été mensonge. » C’était la vérité.
hj ; pathétique. une telle chose ne mérite pas d'être vue x.x
« ADAM ? » La voix de Dae’ était rauque, très forte, mais rauque. Il avait hurlé en réalité. S’il n’avait pas hurlé, probablement rien ne serait advenu. Hurler c’était son moyen de se faire entendre. Tout le temps. Il aimait hurler en réalité. Hurler lui procurait un certain plaisir. Vous pouvez le juger sadique si vous voulez, il ne vous en tiendra pas rigueur. Hurler était un soulagement parfois. On hurle souvent pour exprimer la colère, la crainte, la frustration, l’envie de quelque chose, pour être entendu, ou parce qu’on est complètement cinglé. « Je sais qu't'es là Adam ! Réponds ! » Il le savait. Au plus profond de lui, il savait Adam là. Dae’ avait un don pour ce genre de choses. Il ressentait les gens. Il ressentait leur présence du moins. Et il savait qu’Adam se trouvait là. Il n’avait jamais pu expliquer ce phénomène en réalité. Il ne savait comment cela se faisait qu’il puisse ressentir la présence des gens. C’était étrange. Un des nombreux mystères de sa vie. Une des nombreuses questions qu’il se posait. Une des nombreuses questions qui n’avait non seulement pas de réponse mais qui, en plus de ça, apportait un autre lot de questions. Un des mystères du genre humain. D’ailleurs la vie de Dae’ était remplie de questions. Des tas de questions sans réponses, qui n’en auraient sûrement jamais, et qui apportaient d’autres questions. Voilà à quoi se résumait la vie du jeune grymm. A se poser des questions, chercher des réponses et essayer de ne pas avoir d’autres questions. C’était toujours comme ça. Pourquoi son père avait-il tué sa mère ? Pourquoi n’avait-il pas pu la sauver ? Pourquoi ne lui avait-on pas dit qu’il avait une sœur illégitime, du même père, de mère différente, mais de même âge ? Comment se faisait-il qu’il ne sache pas garder de secret ? Pourquoi était-il aussi chiant, aussi con, aussi connard ? Des tas de questions, qui, aux yeux d’un autre, n’auraient que peu d’importance, mais qui à ses yeux étaient d’une importance capitale. Capital. C’était presque une question de vie ou de mort. Oui. Une question de vie ou de mort. Il se posait toujours des questions existentielles (enfin seulement pour lui en fait). Et quand les autres les autres lui demandaient ce à quoi il pensait, il répondait toujours un « rien » vague. C’était toujours comme ça avec lui. Il était bague, les autres frustrés et ça se finissait là. Personne ne connaissait rien de sa vie. Même pas ses meilleurs amis, ceux à qui ont est censés raconter tout, manière bisou ours et télétubbies. Il ne parlait jamais de son histoire, il préférait garder ça pour lui, l’écrire dans son journal. Son journal. L’objet qui lui était le plus précieux au monde. Dae’ était quelqu’un qui vivait sans accroche, sans attache. Mais s’il y avait quelque chose qu’il gardait précieusement, c’était son journal. Ce journal, à la couverture d’un rouge pourpre, noirci de ses écritures noires, qu’il gardait qu’elle que soit la circonstance. Il l’aimait. Plus. Il l’adorait. Quiconque fouillait son sac pour y trouver quelque chose, déclencherait la colère d’Ainsworth. Son sac contenait tout le temps son journal et la vue de celui-ci par n’importe qui d’autre que lui était une de ses peurs mortelles. C’était un peu comme un vulgaire paparazzi qui s’empare d’une photo secrète d’une star quelconque. Son journal avec un grand J, c’était son journal. La vue puis la lecture de celui-ci et vous étiez damnés à mourir dans la minute qui suit. Ce journal renfermait tout ce qu’il y avait d’important pour Dae’. C’était comme son cœur, sur papier. Un cœur qui pourrait se retrouver brisé si jamais quelqu’un venait à trouver son journal. Le journal en était déjà à sa troisième édition d’ailleurs. Il y notait doutes, craintes, peurs, joies, exaspération et tout ce qui lui passait par la tête. Et ça passait par tout : dessins, croquis, lettres, écrits, confidences. Il y avait du choix. Et pour son prochain ennemi, ce serait un bon moyen de se venger. La parution de ce journal serait un grand ennui pour le jeune homme. Une grande perte de dignité et un égo brisé, du moins frappé, étaient à la clé. Ce serait un grand bonheur pour ledit ennemi. Mais une malédiction pour Dae’. Il y croyait. A tout ses trucs de malédictions et de mauvais sort. La période du Vendredi 13 était d’ailleurs la pire de l’année pour lui. Il détestait les vendredi 13 ils étaient signe de malheur pour lui. Et c’était véridique. Parmi les évènements notoires de malchance du vendredi 13 nous pourrions citer la rencontre brûlante avec sa sœur, un mois plus tôt, une entrevue très mal passée avec le directeur de l’université, dès sa première année ou encore la perte d’un être cher, sa mère. Et le reste des événements étaient semblables. Tous des malchances.
Dae’ se trouvait dans la cuisine de l’appartement d’Adam, à en juger par les nombreuses casseroles et autres objets ingénieux des moldus. Il toisa la pièce d’un œil interrogateur. Personne ne semblait être là. Cependant il sentait bien une présence. Une présence qui était loin d’être oppressante. Il sentit, une seconde après avoir toisé assez longuement la cuisine, quelque chose l’agripper. L’agripper aux hanches. Des mains. De chaudes mains. Dae’ baissa la tête, laissant son regard fureter sur les mains de l’inconnu. Inconnu. C’était mensonge que dire que ces mains lui étaient inconnues. Il les connaissaient bien. Il les connaissaient par cœur en vérité, pour les avoir tant de fois embrassées et touchées. Elle lui appartenait. Lui. Son amant. Cet amant qui ne voulait pas de lui autre part que sous des draps, le plu souvent les siens, à lui, à Adam. Son évocation le fit frissonner. Il respira l’air, son nez scrutant l’odeur émise par le parfum de l’inconnu qui ne l’était pas en réalité. Inconnu, Adam ne l’était pas. Dae’ le connaissait par cœur et avait eu l’occasion d’admirer sa stature, ses muscles et d’autres choses en détails. Désormais les mains d’Adam n’étaient plus qu’une chose qu’il voyait régulièrement. Dae’ ne s’étonnait même plus de les voir. Il était cependant agréable de les voir. Reniflant un bol d’air frais, et relevant la tête, Dae’ ne pu parler. Il avait ouvert la bouche. Mais toute parole était vaine. Il n’arrivait même pas à sortir une seule syllabe. Son amant s’en chargea à sa place. « Ne cris pas. » Le son de la voix du jeune homme était douce à l’écoute. Dae’ n’avait pas voulu crier en réalité. Mais c’était, une fois de plus, plus fort que lui. Il aimait crier, il était comme ça. Mais comme à son habitude, Adam continua avec une allusion bien prononcée. « ... Du moins, pas encore. » Adam avait un goût très prononcé pour ce genre d’allusions et ne se gênait pas pour en sortir à tout bout de champ, surtout en compagnie de ses amants et de ses partenaires sexuels. Les nombreuses fois où ils s’étaient retrouvés tout les deux, les allusions d’Adam avaient eu tendance à l’agacer. Cette fois c’était sensiblement différent. C’était bien plus plaisant. Mais bien pire en même temps. D’habitude les allusions étaient douces. Celle-là avait une connotation dure. Mais ça lui plaisait tout de même. « Tant que cela ne s’entend que de toi, ce n’est pas grave. » Sa voix était suave, son ton gracieux et doux. Le ton d’un amant en réalité. Un amant. C’était désormais un peu plus. Aucun sentiment amoureux non, mais Adam avait pris de l’importance. Pas comme ami, pas comme ennemi, pas comme quelqu’un qu’on aime ou qu’on déteste. Simplement en tant que connaissance humaine. En tant qu’humain il était tout simplement stupéfiant. Pas qu’il soit d’un naturel à être gentil ou sympathique ou tout autre terme qui défini une profondeur d’amabilité. Non. Il n’était pas de cet acabit. Il était autrement. C’était un être solitaire, emmerdeur. Mais en tant qu’humain, il valait le détour. Pas en tant que coup d’un soir ou en tant qu’amant, mais en tant que personne à part entière. Il semblait si doux d’aspect et était si renfermé. Comme un livre dont la clé aurait été jetée où personne ne peut la retrouver. C’était une chose étrange avec Adam. On connaissait (du moins ceux qui étaient passés par les draps du jeune homme) tout de son anatomie (particulièrement Dae’ puisqu’il l’avait visitée plusieurs fois. Mais au fond de nous il manquait quelque chose. On n’était pas totalement comblé. Il était trop mystérieux. Trop peu confiant. Et Dae’ ne s’en plaignait pas. Loin de là. Les amantes étaient bien trop énervantes à raconter leur vie pendant l’acte sexuel. Mais la plupart d’elles étaient des passades. Dae’ avait envie de connaître Adam. Pas qu’il veuille jouer un plan super bizarre à la Joey & Dawson, mais c’était tout de même plaisant de connaître la vie du seul garçon qui ne l’avait jamais vu entièrement nu et qui avait eu le plaisir de lui procurer du plaisir. Dae’ n’était pas vraiment attiré par les garçons. Juste lui. Il était vraiment pas mal. Sexuellement et physiquement parlant. Niveau caractère c’était une vraie emmerde pour Dae’. Pour le grymm, Adam était quelqu’un de bien trop énervant, de bien trop superficiel. Il trouvait qu’Adam avait un charme mais en même temps qu’il était caractériel, comme personne. Comme personne. C’était quelqu’un de complexe. Sur ce point-là, ils se ressemblaient tout les deux. Mais Adam avait un côté « petite salope » que Dae’ ne pouvait supporter. Ca s’arrêterait donc aux relations dans le lit et en dehors du lit ce serait rien. Et basta. C’était tout.
La main délicate d’Adam avait fini par se perdre des hanches de Dae’ jusqu’à son échine, caressant ses cheveux d’un blond puissant de manière douce. Ça ne lui déplaisait pas. Adam avait une façon sensuelle d’attirer ses amants dans son lit, et Dae’, pour sa part tout du moins, aimait plutôt ça. C’était une forte sensation que celle de se sentir désiré. Après ça, alors que les mains d’Adam avait quittées le corps de son amant, Dae’ se sentit la force de se tourner. Le regard qu’Adam lui lançait était perçant, interrogateur, puissant. Un regard de braise. Dae’ se recula d’un pas, d’un pas brusque, de sorte qu’il y ait un écart assez important entre lui et son interlocuteur. Il était magnifique Les cheveux gominés, il se portait bien visiblement. Il était là, c’était le principal. Pas que c’eut été une joie de voir son amant debout cependant. Il le préférait bien plus quand il était dans un lit, sous les draps. « Ne t’inquiètes pas. On fera le moins de bruit possible si jamais on est tentés d’une quelconque folie. » Cette fois, c’était un chuchotement que Dae’ avait prononcé. Sa voix aurait été inaudible pour toute personne qui se trouverait à plus de cent mètres. Mais Adam l’avait entendu lui. Un sourire malicieux vint se poser sur le visage doux et tendre de Dàemhon… « Pourquoi es-tu venu? » Voilà la question qu’il se posait aussi lui-même en ce moment. C’était pure folie que de venir dans l’appartement de son amant, lui arracher une relation rapide et repartir. Mais son esprit était cinglé en ce moment. Il ne fallait pas s’inquiéter. Il était comme ça. Complètement fou parfois. Bon pas fou au point de vous tuer de sang froid, mais fou de venir dans un appartement, de rentrer sans frapper, et de se faire surprendre par cet amant, qu’il n’avait vu, voilà à peine deux jours. Mais il ne s’attarderait pas à donner des explications à sa venue. Il bégayerai, ne saurait que dire, inventerait un mensonge et ça finirait de la même manière. Live fast, die young. Ce serait la même chose de toute manière alors valait mieux ne pas perdre de temps à tergiverser. Il valait mieux répondre par une autre question. C’était sa tactique préférée. « Oh ! Tu n’es pas heureux de me voir ? N’est-ce pas ? Je t’insupportes. Bien sûr. Que suis-je bête. Je reste tout de même ! » On ne se débarrasse pas facilement d’un amant. Et ca, Dae’ savait qu’Adam le savait lui-même. Lui-même avait du faire face à plusieurs amantes collantes, de la vrai glue, mais il avait réussi à s’en débarrasser (merci mon dieu !). Et Adam avait du faire face à la même situation. Surtout à cause du fait qu’il jetait ses amants comme de vieilles chaussettes, après une nuit. Peut-être une de ses excuses aurait été « le quotidien nous a bouffés. » Foutaises. Quotidien. Tu parles. Il n’en était rien. Les amants il les collectionnait. Il n’avait que faire du quotidien. Que faire de ses amants aussi… « Je t’aurais bien dit que je passais par là par hasard, mais c’aurait été mensonge. » C’était la vérité.
hj ; pathétique. une telle chose ne mérite pas d'être vue x.x
- InvitéInvité
Re: Appartement d'Adam R. Hale
Sam 24 Avr 2010 - 18:35
♪ Don't be aroused by my confession,
Unless you don't give a good goddamn about redemption
La présence dont j'étais affublé de force n'avait rien de déplaisante, au contraire, mais aucun sentiment de réjouissance ne transparaissait sur mon visage. Il était peut-être mon amant, il le resterais mais il ne demeurait pas être un ami. Il n'était pas de la race de ceux à qui j'avais eu le courage de me confier. Corps et âme. Avec le jeune grymm il ne s'agissait que de corps. Uniquement de cela. La confiance humaine était bien trop faillible pour que j'accorde la mienne à qui que ce soit. Sauf à Tatiana. Douce Tatiana. La seule, l'unique, qui avait su me comprendre, réussi à me réconforter lors de mes nombreuses peines inconsolables. Celle qui connaissait tout de moi. Du moindre détail ou plus lourd secret. Et pourtant il y avait toujours ce lourd fardeau qu'elle ignorait depuis nos retrouvailles. Nulle intention de lui cacher la vérité, celle-ci était simplement trop dure à prononcer sans provoquer du mal. J'avais mal. Au plus profond de mon âme et me séparer de ce secret serait la meilleure solution. J'aurais pu me confier à n'importe qui. Dàemhon. Tatiana. Lust, avec qui j'entretenais des relations tendues causées par la trop puissante attention que je portais à sa cousine. Si la douleur trouvait moyen de s'atténuer grâce à une oreille attentive, n'importe laquelle aurait fait l'affaire. Mais je n'étais pas prêt pour une telle confession, car cette révélation avait le pouvoir de transformer ma vie en un instant et c'est moi qui détenait le pouvoir de tout faire basculer en une seconde. Ma vie n'avait point besoin d'être transformée, je m'y plaisais bien trop pour changer le cours de mes habitudes et mon train de vie quotient. Et c'était cet amant qui venait troubler ce quotidien si paisible ce soir. Dans cette pièce bien trop froide pour accueillir un garçon à la peau si mâte, ainsi qu'à la chaleur envoutante de sa peau que je n'avais pas plaisir de goûter à cet instant mais que je ressentais entre ses murs inertes et froids. Mes prunelles le toisaient d'une façon trop prononcée et voyante, mais c'est ainsi que je pus apprécier ses courbes masculines, son corps d'éphèbe à l'aide mes iris sans qu'il ne se doute que je lui portais quelconque attention exceptée la haine et l'indifférence habituelle que j'avais envers lui. « Tant que cela ne s'entend que de toi, ce n'est pas grave. » Sa voix guttural parvenait jusqu'à mes tympans et je me régalait du ton si dur que je trouvais plaisant à l'écoute. « C'est bien plus grave au contraire. » La plupart du temps j'étais le seul qui comprenait ou je voulais en venir . Personne ne saisissait vraiment le sens premier de mes remarques. L'observant toujours, remuant la tête de haut en bas, une ou deux fois pour mieux l'apprécier je laissais glisser mon verre le long de mes lèvres m'emparant des dernières gouttes de vodka dans ma gorge, la réchauffant d'une chaleur irréelle. Mon bras accompagné du verre vide se tendait en sa direction et se soulevait simplement, comme si j'avais l'intention de le féliciter d'une chose qui n'existait pas. « Pardonne-moi de ne pas t'en proposer, mais je n'attendais personne. » La voix faisait office d'accusation crachée au visage du jeune homme, toujours de cette voix tranchante et froide. Qui était-il pour se permettre de rentrer chez les gens sans frapper? Après tout il n'avait pas vraiment eu tort, sachant que je l'aurais laissé au pas de la porte, attendant qu'il s'en aille. Je n'étais pas de ceux qui accueillaient chaleureusement les gens, encore moins mes amants, si l'on oublie le confort que je leur offrais le temps d'une nuit. Mon verre venait retomber lourdement sur la table, comme une sorte de gong qui annonçait la fin. Quelle fin celui-ci annonçait-il? Je l'ignorais moi-même. Mon regard croisa un instant le sien puis s'égara rapidement dans le fond de la pièce. Je détestais plonger mon regard sans celui d'un autre de façon intense. Je trouvais ça d'une certaine façon, malsain. J'étais aussi trop fier pour me l'avouer mais cela me mettait profondément mal à l'aise. « Ne t'inquiètes pas. On fera le moins de bruit possible si jamais on est tentés d'une quelconque folie. » La réponse tant attendue à ma connotation perverse que je m'étais amusé à lui susurrer à son oreille. Un sourire vint naître sur mes lèvres rosés pour venir se transformer en moue perverse. C'était la seule réponse que j'avais envie de lui fournir dans l'instant présent. Ce jeune homme avait le don de m'amuser, presque de me faire rire parfois et pourtant je m'acharnais à lui montrer le contraire.
Les derniers rayons du soleil vinrent s'éteindre sur mon visage, laissant place à la douce lune qui prenait place à travers les nuages. La pièce vivait à la seule lumière des bougies rendant l'atmosphère encore plus lugubre et déplaisante. Mes jambes se croisèrent, une vieille manie des aristocrates pendant que je me plaisais toujours à observer ses courbes sinueuses. De nouveau sa voix me parvint aux oreilles et cette fois-ci je ne pus me retenir d'esquisser un sourire amusé sans m'en rendre compte. « Oh ! Tu n'es pas heureux de me voir ? N'est-ce pas ? Je t'insupportes. Bien sûr. Que suis-je bête. Je reste tout de même ! » Ainsi, il semblait que Dàemhon avait sur-estimé mon sens de l'humour. Car sur le moment je n'étais pas amusé, pas du tout. Il essayait de trouver une échappatoire à ma question en en posant une autre mais c'était peine perdue. Désormais l'amusement que j'avais pu éprouver c'était enfui laissant place à une colère saisissante et violente. Le petit jeu qu'il avait l'air de mener ne me plaisait guère. Et il le payerait cher. On ne joue pas avec moi. Jamais avec Adam Hale. A moins de vouloir s'en brûler les ailes. C'était peut-être le but de cet ange après tout. « Je t'aurais bien dit que je passais par là par hasard, mais c'aurait été mensonge. » Je n'avais pour réponse qu'un sourire crispé et une intense colère grandissante. Tout ça n'était qu'un jeu. Qu'il finirait pas perdre et moi par gagner, tôt ou tard. « Imbécile. » Imbécile d'être venu. Imbécile d'un tas de choses. Plus vite qu'il ne faut pour le dire je m'étais levé de mon siège et j'étais parvenu à sa hauteur. J'étais plus grand. Sûrement pas plus fort. Néanmoins, je dégageais quelque chose d'inquiétant. Une présence dangereuse et nuisible. J'avançais ma main vers la sienne avant de venir croiser mes phalanges aux siennes de façon délicate. Rien de particulièrement hostile dans ce geste, juste de la douceur et de la tendresse. Mon corps se rapprochait pour venir se coller au sien. J'aimais être avec lui, comme avec le reste des mes amants. Il n'était pas spécial. Il était juste Dàemhon. Pendant un instant je paraissais faire preuve de gentillesse mais ce n'était que pour mieux attaquer et détruire ensuite. Mes doigts toujours accompagné de ceux de mon amant glissait sur sa hanche tandis que le poids de mon corps le poussait vers un mur, le plaquant contre celui-ci. Tandis que je touchais toujours ses formes délicates un accès de rage pris le dessus sur ma tendresse soudaine, m'amenant à attraper le corps de mon amant par les épaules qui se retrouvait maintenant face contre la pierre.J'ignorais si je lui faisais mal ou non. Par prudence une de mes jambes glissa entre les siennes pour mieux le bloquer s'il tentait de se libérer de mon emprise. Mes formes se perdaient dans les siennes, mais pas assez à mon goût. J'étais trop éloigné de lui, sûrement à cause de ma cuisse qui m'empêchait d'avoir cette proximité vicieuse que nous avions tant de fois partager auparavant. « Dàemhon, Dàemhon, Dàemhon... on arpente pas les traces du grand méchant loup sans y perdre en contrepartie. » Ma voix s'était fait suave, grave et chaude. Mon souffle chaud s'était répercuté sur sa peau et mes lèvres s'emparèrent de sa jugulaire avec délice sans chercher à la mordre. Le jeu débutait et les paris venaient d'ouvrir. Ce soir la chute serait dure et violente.
La colère et l'impatience se ressentait dans les baisers que je me tannais à déposer dans son cou de cygne. Je ne pouvais m'empêcher de mordiller cette peau, sentir son odeur. Demain la gazette relaterait les faits d'un accident. Le grand méchant loup aurait mangé tout cru le petit chaperon rouge. Inconsciemment je relâchais quelque peu la position de force que j'avais sur lui en retirant ma cuisse pour mieux me coller à lui et l'apprécier. Une de mes mains glissait sur son cou tandis que l'autre descendait en direction de son ventre. J'adorais la sensation de cette peau imberbe sous mes doigts. J'enserrais quelques peu son cou, sans en venir à l'étouffer tandis que l'autre main glissait de façon serpentine sous son t-shirt, caressant sa peau brûlante.À l'aide de mes phalanges je fis basculer sa tête en arrière et je m'approchais de son oreille, un sourire sensuel et presque amoureux ou trônait une pointe de malice et de sadisme. Le tenant ainsi j'avais cette façon de m'approprier un territoire qui ne m'appartiendrait jamais réellement. Il était toujours plaqué contre le mur froid tandis que je faisais office de barrage l'empêchant de s'enfuir. Je n'avais pas l'intention de le laisser partir. Pas maintenant. Il tenait bien trop à mes yeux... pour ce soir. Je resserrais un peu mon étreinte sur son cou, cherchant à lui faire cracher une vérité que je n'avais pas encore demandé. Mon visage s'approcha du sien et je me faisais un plaisir de lui murmurer des mots dont je me délectais chaque fois un peu plus. « Je n'attendrais pas ma réponse plus longtemps... après avoir pénétré mon intimité tu vas devoir prendre tes responsabilités. » Un rire court et solennel s'échappait de ma gorge. Cette situation me procurais un plaisir ininterrompu. L'avoir ici, fragile et entre mes mains, complètement libre du sort que j'allais lui faire subir avait le pouvoir d'allumer une excitation en moi. Même si je savais que tout ne serais pas si facile et que mon amant n'était pas du genre à se laisser faire, et qu'il se laisserais difficilement torturer par son bourreau de plaisirs éphémères.
Unless you don't give a good goddamn about redemption
La présence dont j'étais affublé de force n'avait rien de déplaisante, au contraire, mais aucun sentiment de réjouissance ne transparaissait sur mon visage. Il était peut-être mon amant, il le resterais mais il ne demeurait pas être un ami. Il n'était pas de la race de ceux à qui j'avais eu le courage de me confier. Corps et âme. Avec le jeune grymm il ne s'agissait que de corps. Uniquement de cela. La confiance humaine était bien trop faillible pour que j'accorde la mienne à qui que ce soit. Sauf à Tatiana. Douce Tatiana. La seule, l'unique, qui avait su me comprendre, réussi à me réconforter lors de mes nombreuses peines inconsolables. Celle qui connaissait tout de moi. Du moindre détail ou plus lourd secret. Et pourtant il y avait toujours ce lourd fardeau qu'elle ignorait depuis nos retrouvailles. Nulle intention de lui cacher la vérité, celle-ci était simplement trop dure à prononcer sans provoquer du mal. J'avais mal. Au plus profond de mon âme et me séparer de ce secret serait la meilleure solution. J'aurais pu me confier à n'importe qui. Dàemhon. Tatiana. Lust, avec qui j'entretenais des relations tendues causées par la trop puissante attention que je portais à sa cousine. Si la douleur trouvait moyen de s'atténuer grâce à une oreille attentive, n'importe laquelle aurait fait l'affaire. Mais je n'étais pas prêt pour une telle confession, car cette révélation avait le pouvoir de transformer ma vie en un instant et c'est moi qui détenait le pouvoir de tout faire basculer en une seconde. Ma vie n'avait point besoin d'être transformée, je m'y plaisais bien trop pour changer le cours de mes habitudes et mon train de vie quotient. Et c'était cet amant qui venait troubler ce quotidien si paisible ce soir. Dans cette pièce bien trop froide pour accueillir un garçon à la peau si mâte, ainsi qu'à la chaleur envoutante de sa peau que je n'avais pas plaisir de goûter à cet instant mais que je ressentais entre ses murs inertes et froids. Mes prunelles le toisaient d'une façon trop prononcée et voyante, mais c'est ainsi que je pus apprécier ses courbes masculines, son corps d'éphèbe à l'aide mes iris sans qu'il ne se doute que je lui portais quelconque attention exceptée la haine et l'indifférence habituelle que j'avais envers lui. « Tant que cela ne s'entend que de toi, ce n'est pas grave. » Sa voix guttural parvenait jusqu'à mes tympans et je me régalait du ton si dur que je trouvais plaisant à l'écoute. « C'est bien plus grave au contraire. » La plupart du temps j'étais le seul qui comprenait ou je voulais en venir . Personne ne saisissait vraiment le sens premier de mes remarques. L'observant toujours, remuant la tête de haut en bas, une ou deux fois pour mieux l'apprécier je laissais glisser mon verre le long de mes lèvres m'emparant des dernières gouttes de vodka dans ma gorge, la réchauffant d'une chaleur irréelle. Mon bras accompagné du verre vide se tendait en sa direction et se soulevait simplement, comme si j'avais l'intention de le féliciter d'une chose qui n'existait pas. « Pardonne-moi de ne pas t'en proposer, mais je n'attendais personne. » La voix faisait office d'accusation crachée au visage du jeune homme, toujours de cette voix tranchante et froide. Qui était-il pour se permettre de rentrer chez les gens sans frapper? Après tout il n'avait pas vraiment eu tort, sachant que je l'aurais laissé au pas de la porte, attendant qu'il s'en aille. Je n'étais pas de ceux qui accueillaient chaleureusement les gens, encore moins mes amants, si l'on oublie le confort que je leur offrais le temps d'une nuit. Mon verre venait retomber lourdement sur la table, comme une sorte de gong qui annonçait la fin. Quelle fin celui-ci annonçait-il? Je l'ignorais moi-même. Mon regard croisa un instant le sien puis s'égara rapidement dans le fond de la pièce. Je détestais plonger mon regard sans celui d'un autre de façon intense. Je trouvais ça d'une certaine façon, malsain. J'étais aussi trop fier pour me l'avouer mais cela me mettait profondément mal à l'aise. « Ne t'inquiètes pas. On fera le moins de bruit possible si jamais on est tentés d'une quelconque folie. » La réponse tant attendue à ma connotation perverse que je m'étais amusé à lui susurrer à son oreille. Un sourire vint naître sur mes lèvres rosés pour venir se transformer en moue perverse. C'était la seule réponse que j'avais envie de lui fournir dans l'instant présent. Ce jeune homme avait le don de m'amuser, presque de me faire rire parfois et pourtant je m'acharnais à lui montrer le contraire.
Les derniers rayons du soleil vinrent s'éteindre sur mon visage, laissant place à la douce lune qui prenait place à travers les nuages. La pièce vivait à la seule lumière des bougies rendant l'atmosphère encore plus lugubre et déplaisante. Mes jambes se croisèrent, une vieille manie des aristocrates pendant que je me plaisais toujours à observer ses courbes sinueuses. De nouveau sa voix me parvint aux oreilles et cette fois-ci je ne pus me retenir d'esquisser un sourire amusé sans m'en rendre compte. « Oh ! Tu n'es pas heureux de me voir ? N'est-ce pas ? Je t'insupportes. Bien sûr. Que suis-je bête. Je reste tout de même ! » Ainsi, il semblait que Dàemhon avait sur-estimé mon sens de l'humour. Car sur le moment je n'étais pas amusé, pas du tout. Il essayait de trouver une échappatoire à ma question en en posant une autre mais c'était peine perdue. Désormais l'amusement que j'avais pu éprouver c'était enfui laissant place à une colère saisissante et violente. Le petit jeu qu'il avait l'air de mener ne me plaisait guère. Et il le payerait cher. On ne joue pas avec moi. Jamais avec Adam Hale. A moins de vouloir s'en brûler les ailes. C'était peut-être le but de cet ange après tout. « Je t'aurais bien dit que je passais par là par hasard, mais c'aurait été mensonge. » Je n'avais pour réponse qu'un sourire crispé et une intense colère grandissante. Tout ça n'était qu'un jeu. Qu'il finirait pas perdre et moi par gagner, tôt ou tard. « Imbécile. » Imbécile d'être venu. Imbécile d'un tas de choses. Plus vite qu'il ne faut pour le dire je m'étais levé de mon siège et j'étais parvenu à sa hauteur. J'étais plus grand. Sûrement pas plus fort. Néanmoins, je dégageais quelque chose d'inquiétant. Une présence dangereuse et nuisible. J'avançais ma main vers la sienne avant de venir croiser mes phalanges aux siennes de façon délicate. Rien de particulièrement hostile dans ce geste, juste de la douceur et de la tendresse. Mon corps se rapprochait pour venir se coller au sien. J'aimais être avec lui, comme avec le reste des mes amants. Il n'était pas spécial. Il était juste Dàemhon. Pendant un instant je paraissais faire preuve de gentillesse mais ce n'était que pour mieux attaquer et détruire ensuite. Mes doigts toujours accompagné de ceux de mon amant glissait sur sa hanche tandis que le poids de mon corps le poussait vers un mur, le plaquant contre celui-ci. Tandis que je touchais toujours ses formes délicates un accès de rage pris le dessus sur ma tendresse soudaine, m'amenant à attraper le corps de mon amant par les épaules qui se retrouvait maintenant face contre la pierre.J'ignorais si je lui faisais mal ou non. Par prudence une de mes jambes glissa entre les siennes pour mieux le bloquer s'il tentait de se libérer de mon emprise. Mes formes se perdaient dans les siennes, mais pas assez à mon goût. J'étais trop éloigné de lui, sûrement à cause de ma cuisse qui m'empêchait d'avoir cette proximité vicieuse que nous avions tant de fois partager auparavant. « Dàemhon, Dàemhon, Dàemhon... on arpente pas les traces du grand méchant loup sans y perdre en contrepartie. » Ma voix s'était fait suave, grave et chaude. Mon souffle chaud s'était répercuté sur sa peau et mes lèvres s'emparèrent de sa jugulaire avec délice sans chercher à la mordre. Le jeu débutait et les paris venaient d'ouvrir. Ce soir la chute serait dure et violente.
La colère et l'impatience se ressentait dans les baisers que je me tannais à déposer dans son cou de cygne. Je ne pouvais m'empêcher de mordiller cette peau, sentir son odeur. Demain la gazette relaterait les faits d'un accident. Le grand méchant loup aurait mangé tout cru le petit chaperon rouge. Inconsciemment je relâchais quelque peu la position de force que j'avais sur lui en retirant ma cuisse pour mieux me coller à lui et l'apprécier. Une de mes mains glissait sur son cou tandis que l'autre descendait en direction de son ventre. J'adorais la sensation de cette peau imberbe sous mes doigts. J'enserrais quelques peu son cou, sans en venir à l'étouffer tandis que l'autre main glissait de façon serpentine sous son t-shirt, caressant sa peau brûlante.À l'aide de mes phalanges je fis basculer sa tête en arrière et je m'approchais de son oreille, un sourire sensuel et presque amoureux ou trônait une pointe de malice et de sadisme. Le tenant ainsi j'avais cette façon de m'approprier un territoire qui ne m'appartiendrait jamais réellement. Il était toujours plaqué contre le mur froid tandis que je faisais office de barrage l'empêchant de s'enfuir. Je n'avais pas l'intention de le laisser partir. Pas maintenant. Il tenait bien trop à mes yeux... pour ce soir. Je resserrais un peu mon étreinte sur son cou, cherchant à lui faire cracher une vérité que je n'avais pas encore demandé. Mon visage s'approcha du sien et je me faisais un plaisir de lui murmurer des mots dont je me délectais chaque fois un peu plus. « Je n'attendrais pas ma réponse plus longtemps... après avoir pénétré mon intimité tu vas devoir prendre tes responsabilités. » Un rire court et solennel s'échappait de ma gorge. Cette situation me procurais un plaisir ininterrompu. L'avoir ici, fragile et entre mes mains, complètement libre du sort que j'allais lui faire subir avait le pouvoir d'allumer une excitation en moi. Même si je savais que tout ne serais pas si facile et que mon amant n'était pas du genre à se laisser faire, et qu'il se laisserais difficilement torturer par son bourreau de plaisirs éphémères.
- InvitéInvité
Re: Appartement d'Adam R. Hale
Mer 2 Juin 2010 - 23:08
♪ I'm not not superman
I will take your hand
And fly you anywhere you wanna go.
« Tant que cela ne s'entend que de toi, ce n'est pas grave. » Le sarcasme. Une qualité de la vie de tous les jours. La classe on l’a ou on l’a pas n’est-ce pas ? Dàemhon en était conscient. Il en jouait. Il en jouait tout le temps. Il aimait le sarcasme. Sarcasme et ironie étaient monnaies courantes. Et c’était d’ailleurs un aspect que certains redoutaient chez lui. Il devait tenir ça de sa mère. Sans doute. Une brave femme. Enfin dans son souvenir. Bien que cela lui soit préjudiciable dans une moindre mesure, le sarcasme était un aspect de sa personnalité qu’il ne réprimerait jamais. Il trouvait que le fait de jouer avec les gens, sur les mots essentiellement, avait un côté jouissif. Jouissif. Un mot bien fort, surtout dans une situation aussi forte que celle-ci. C’était un aspect de la personnalité de Dae mais aussi l’un des traits de caractères fort que Dae avait senti chez son amant, son compagnon de nuits folles et agitées. « C'est bien plus grave au contraire. » La réaction de Dae fut bien plus vive que celle d’Adam en réalité. « Ah oui ? Nous voilà donc dans une situation assez embarrassante ! » Il avait un ton embrassé ; mais plein de malice. C’était un autre aspect de sa personnalité. Et le plus bizarre était certainement qu’il dévoilait un peu plus chaque aspect nouveau de sa personnalité à chaque fois qu’il se retrouvait en sa compagnie. Il était donc un délibérateur. Magique. Mais ceci étant, c’était sans intérêt. « Pardonne-moi de ne pas t’en proposer, mais je n’attendais personne. » A chaque tour ce serait sarcasme et ironie donc ? Soit. Il était partant pour. Il n’était pas là pour argumenter sur les verres de vodka, les hallucinations dues à un produit illicite ou autre. Pas de but précis, si ce n’était de se glisser dans ses draps de soie. Une soie noire. Noire comme l’enfer. Image renvoyant nettement à celle de l’enfer et de son maître. Adam. Il en était sûrement le maître aux yeux de Dae. Mais quelle importance. « Je ne suis pas là pour ça mon cher. Mais si j’avais besoin de vodka, j’aurais amené ma bouteille, amour. » Amour. Un sourire malicieux se glissa sur le visage de Dae quand il prononça ce dernier mot. Il savait bien qu’Adam serait énervé après ça. C’était bien son but. Enerver le plus son amant. La partie en serait bien plus intéressante. Adam s’énerverait et la discussion tournerait court. Comme à cet instant. Dae s’avançait prudemment de son interlocuteur. Et le drame se produisit. Si cette action d’arracher un baiser, assez long, passionné, pouvait être considérée comme un drame. Aux yeux de quiconque d’autre c’aurait été un drame, une mauvaise action, voire même pour les plus catholiques d’entre nous, comme le pêché originel, mais quand on s’appelait Dàemhon, on ne pouvait décemment penser que ceci était une mauvaise action. « Ne t'inquiètes pas. On fera le moins de bruit possible si jamais on est tentés d'une quelconque folie. » Claire, nette et concise, cette phrase était bien trop connotée pour qu’Adam, monstre de perversité, ne comprenne pas le but du jeune homme. Au fur et à mesure que la conversation avançait, les deux jeunes hommes s’étaient rapprochés. Désormais il était à quelques centimètres l’un de l’autre, après que Dae ait dégagé de ses propres lèvres la tendre bouche de son amant. Amant. Un mot récurrent dans les pensées de Dae. Bien qu’il ne fut pas plus qu’une quelconque fille un amant plus important. Quoique. Il était important. Très important. Trop important. C’était bien la seconde fois que les jeunes hommes se voyaient tout les deux… Cette fois, il devrait sûrement partir au beau milieu de la nuit, pour éviter de déranger son altesse. Son altesse. Un autre substantif qualifiant Adam comme un être unique. Bien qu’il porte le nom du premier homme crée (ou alors ceci était une illusion de simple moldu, qui s’évertuait à vouloir faire d’un Adam un mythe vivant), Adam Hale n’était pas un être à part. Il s’habillait, marchait, parlait, chantait (peut-être, à vérifier à l’occasion), dansait, buvait, mangeait, tuait (pas de preuves, mais à craindre s’il était possédé ou tout autre fantaisie grotesque moldue), fumait, courait, et tout un tas d’autres actions, comme tout le monde, et ne se différenciait pas des autres. Jamais. Il n’était pas plus important qu’un autre. Mais la beauté était sûrement un truc, un truc inné chez lui. Quelque chose qui lui donnait un statut à part. Mais pas plus que ça. Pas plus qu’un homme, comme Dae, comme tout autre. Même si dans le livre saint (ou foutaises en boîte pour Dae) il avait un statut à part, ceci va s’en dire. Mais à part ça…
« Oh ! Tu n'es pas heureux de me voir ? N'est-ce pas ? Je t’insupporte. Bien sûr. Que suis-je bête. Je reste tout de même ! » Ironie. Encore. Un de ses terrains de jeu préférés. Il aimait jouer avec l’ironie, le sarcasme, le pseudo comique et toutes les choses du genre. Il aimait ça et ne le nierait pas. « Je t'aurais bien dit que je passais par là par hasard, mais c'aurait été mensonge. » Encore de l’ironie. Il aimait ça. Mais la réaction de son intelocuto-amant fut toute autre. « Imbécile. » L’imbécile. Eh oui ! Il avait été imbécile de venir. Il s’en était rendu compte. Mais comment ne pas être imbécile dans une vie qui nous offre tout plaisir. Il faut vivre sans compter pas compter sans vivre. Une maxime qui, dans ce cas présent, reflétait bien l’état du jeune homme. Pas dépressif, cela s’entend. Plutôt jovial. Jovial. Le mot était plutôt fort.
Cependant qu’il avançait une deuxième fois sa bouche vers les lèvres de son amant, le jeune s’arrêta. Ce n’était pas raisonnable. Valait mieux ne rien faire. Cependant il se retrouva rapidement collé contre un mur, la force d’Adam le projetant contre la cloison dure. « Dàemhon, Dàemhon, Dàemhon... on arpente pas les traces du grand méchant loup sans y perdre en contrepartie. » AH ! Ce qu’il lui fallait pour qu’il puisse finir par devenir le prédateur et non le chassé. Qu’allait t-il perdre ? Un peu plus que ce qu’il avait perdu il y a nombre d’années auprès d’une jeune fille quelconque. Sa virginité n’était donc pas à mettre en cause. Le jeune homme, ayant quelques idées mal placées, répondit, d’un ton pervers, jovial et enjoué : « mes vêtements ? A part ça , je ne vois pas. Amour. » Une seconde fois, il avait répondu avec un ton bien prononcé et un « amour » placé en fin de phrase, de manière à bien augmenter la frustration. C’était quelque peu pervers comme méthode. Mais elle se révélerait efficace, il en était certain. Absolument certain. C’était inconditionnel comme méthode. Et sachant qu’Adam haïssait ceci… c’était tout bénéfice.
Et les choses commençaient à devenir intenses. Intéressantes surtout. Une sorte d’effervescence mêlée à une sorte d’excitation englobait la pièce toute entière. Dae le sentait bien. Il ne pouvait en être autrement. « Tu veux jouer ? Il ne tient qu’à toi de commencer. » Car le jeu allait commencer. Ce jeu de chat à souris, de chien à chat… Et là ça deviendrait intéressant. Ça commencerait doucement. Mais diable la douceur. La brutalité c’est tout aussi bien dans ces moments… privilégiés. Très privilégiés. Dae, dans un élan, dégagea la jambe, qui bloquait l’accès à un autre coin, d’Adam, puis l’entraina avec force, par le cou, en tirant son t-shirt, vers la pièce voisine. Non pas celle où l’on bouffe un steak tartare et des macaronis au fromage directement importés d’Italie ou d’un pays quelconque. Non, celle où le plaisir de se retrouver nu est le plus fort. Celui où Dae aimait se prélasser longuement, aux côtés de son jouet, dans ces draps, encore pleins de leurs effluves de chasseurs et chassés. Ces draps dont la soie était d’un goût exquis. On aurait aimé y rester toute une vie, aux côtés d’une personne aimée. Cependant, le jeune homme et son amant n’étaient liés que par une seule chose : les retrouvailles au coin du lit, dans un coin sombre d’Hungcalf ou autre part où personne ne pourrait les déranger. Bien qu’en réalité Dae aimait bien voir ce qu’il coutait d’essayer de comprendre l’autre. L’autre. ? Encore une manière, ceci dit moins affective, de désigner celui qui commettait chaque fois un pêcher de plus. Des noms, surnoms, qualificatifs ou autres étaient toujours en association avec Adam. Fouine, salopard, douceur, sensibilité, froideur… d’autres qualificatifs moins religieux aussi mais tout aussi vrais les uns que les autres. Adam était souvent associé à un paradoxe vivant. Dae le savait bien puisque lui-même avait souffert du fait d’être un paradoxe vivant. Mais désormais s’en plaindre aurait été idiot.
Le jeune grymm arriva enfin à l’endroit où les pêchers originels s’apprêtaient à être commis. Bientôt chacun des deux amants souffrirait d’une maladie qui n’en était pas une : l’extase. Mais ce ne serait pas si mal après tout. Ils étaient tous les deux conscients, même si la quantité d’alcool dans le sang d’Adam devait se révéler importante. Que foutre de ceci. L’alcool ne changerait pas grand-chose de toute manière. Le jeune grymm avait aussi ingurgité un peu d’alcool ainsi qu’une masse importante de tabac, qui pouvait s’avérer bien plus fatale qu’un simple verre de vodka, ou même une bouteille toute entière. Le jeune grymm s’arrêta devant le lit, faisant basculer son amant de l’autre côté, pour qu’il tombe raide mort sur la pièce à conviction. Il se laissait faire manifestement. Ils en avaient tout les deux envie à ce que pouvait en juger Dae. C’était le cas de Dae de toute façon. Quoi qu’il en soit, il n’était pas vraiment lui-même et une effervescence planait dans son esprit, à tel point que se farcir un poteau ne l’aurait pas dérangé. Timbré. Oh il l’était…
Le jeune homme déposa encore une fois un baiser sur les lèvres de son interlocuteur jusqu’à se laisser tomber à côté de lui, laissant sa main volter en l’air pour qu’elle se pose délicatement sur le visage du destinataire. Après un bref instant d’hésitation où sa main resta là, sans bouger, sur les pommettes d’Adam, il la glissa pour caresser à peu près tout le visage du bel homme. « Faisons ça… » Ca quoi ? Telle était la question… Mais c’était quelque peu implicite, évident, suspect même. Adam l’avait compris de toute manière. Il avait compris le souhait de Dae. Voilà qui était merveilleux entre eux. Ils se comprenaient. Pas quand il s’agissait de faire de la discussion, de meubler des conversations sans bout, mais quand il s’agissait d’accomplir une action, souvent peu catholique et peu recommandée aux âmes sensibles. C’était là toute la complexité de la relation. Et aucune gêne n’était éprouvée encore. D’un coup, la lumière chuta en intensité. Pas de quoi s’extasier puisque Dae venait de lancer un sort. Mais l’ambiance promettait des surprises. Et au réveil, peut-être seraient-ils complètement dépassés par les évènements. Mais il n’en avait que faire, lui, Dae. L’important était bien le moment présent, ce moment précis, là, où ils allaient devenir pêcheurs… Et pendant un instant son esprit divaguait. Dans un brouillard sans nom, sans relief, sans couleurs. Mais désormais il se trouvait être dans les bras d’un bel homme et s’en réjouissait. D’avance. Il allait passer une nuit plus qu’enchanteresse où ses désirs, depuis longtemps assouvis, mais à reprendre ceci dit, seraient accomplis. Et dans les bras d’Adam Hale. Si c’est pas merveilleux… Dae, dont l’esprit était revenu à la réalité, passa sa main sur le torse, encore couvert d’un t-shirt, d’Adam. Puis, dans un geste fébrile et rapide, il passa sa main sous le t-shirt, découvrant un peu plus le torse du jeune lufkin. Un jeu. Tout ca n’était qu’un jeu et bientôt, il allait voir ce qu’il donnerait. Bientôt. Pour l'instant le jeu débutait.
I will take your hand
And fly you anywhere you wanna go.
« Tant que cela ne s'entend que de toi, ce n'est pas grave. » Le sarcasme. Une qualité de la vie de tous les jours. La classe on l’a ou on l’a pas n’est-ce pas ? Dàemhon en était conscient. Il en jouait. Il en jouait tout le temps. Il aimait le sarcasme. Sarcasme et ironie étaient monnaies courantes. Et c’était d’ailleurs un aspect que certains redoutaient chez lui. Il devait tenir ça de sa mère. Sans doute. Une brave femme. Enfin dans son souvenir. Bien que cela lui soit préjudiciable dans une moindre mesure, le sarcasme était un aspect de sa personnalité qu’il ne réprimerait jamais. Il trouvait que le fait de jouer avec les gens, sur les mots essentiellement, avait un côté jouissif. Jouissif. Un mot bien fort, surtout dans une situation aussi forte que celle-ci. C’était un aspect de la personnalité de Dae mais aussi l’un des traits de caractères fort que Dae avait senti chez son amant, son compagnon de nuits folles et agitées. « C'est bien plus grave au contraire. » La réaction de Dae fut bien plus vive que celle d’Adam en réalité. « Ah oui ? Nous voilà donc dans une situation assez embarrassante ! » Il avait un ton embrassé ; mais plein de malice. C’était un autre aspect de sa personnalité. Et le plus bizarre était certainement qu’il dévoilait un peu plus chaque aspect nouveau de sa personnalité à chaque fois qu’il se retrouvait en sa compagnie. Il était donc un délibérateur. Magique. Mais ceci étant, c’était sans intérêt. « Pardonne-moi de ne pas t’en proposer, mais je n’attendais personne. » A chaque tour ce serait sarcasme et ironie donc ? Soit. Il était partant pour. Il n’était pas là pour argumenter sur les verres de vodka, les hallucinations dues à un produit illicite ou autre. Pas de but précis, si ce n’était de se glisser dans ses draps de soie. Une soie noire. Noire comme l’enfer. Image renvoyant nettement à celle de l’enfer et de son maître. Adam. Il en était sûrement le maître aux yeux de Dae. Mais quelle importance. « Je ne suis pas là pour ça mon cher. Mais si j’avais besoin de vodka, j’aurais amené ma bouteille, amour. » Amour. Un sourire malicieux se glissa sur le visage de Dae quand il prononça ce dernier mot. Il savait bien qu’Adam serait énervé après ça. C’était bien son but. Enerver le plus son amant. La partie en serait bien plus intéressante. Adam s’énerverait et la discussion tournerait court. Comme à cet instant. Dae s’avançait prudemment de son interlocuteur. Et le drame se produisit. Si cette action d’arracher un baiser, assez long, passionné, pouvait être considérée comme un drame. Aux yeux de quiconque d’autre c’aurait été un drame, une mauvaise action, voire même pour les plus catholiques d’entre nous, comme le pêché originel, mais quand on s’appelait Dàemhon, on ne pouvait décemment penser que ceci était une mauvaise action. « Ne t'inquiètes pas. On fera le moins de bruit possible si jamais on est tentés d'une quelconque folie. » Claire, nette et concise, cette phrase était bien trop connotée pour qu’Adam, monstre de perversité, ne comprenne pas le but du jeune homme. Au fur et à mesure que la conversation avançait, les deux jeunes hommes s’étaient rapprochés. Désormais il était à quelques centimètres l’un de l’autre, après que Dae ait dégagé de ses propres lèvres la tendre bouche de son amant. Amant. Un mot récurrent dans les pensées de Dae. Bien qu’il ne fut pas plus qu’une quelconque fille un amant plus important. Quoique. Il était important. Très important. Trop important. C’était bien la seconde fois que les jeunes hommes se voyaient tout les deux… Cette fois, il devrait sûrement partir au beau milieu de la nuit, pour éviter de déranger son altesse. Son altesse. Un autre substantif qualifiant Adam comme un être unique. Bien qu’il porte le nom du premier homme crée (ou alors ceci était une illusion de simple moldu, qui s’évertuait à vouloir faire d’un Adam un mythe vivant), Adam Hale n’était pas un être à part. Il s’habillait, marchait, parlait, chantait (peut-être, à vérifier à l’occasion), dansait, buvait, mangeait, tuait (pas de preuves, mais à craindre s’il était possédé ou tout autre fantaisie grotesque moldue), fumait, courait, et tout un tas d’autres actions, comme tout le monde, et ne se différenciait pas des autres. Jamais. Il n’était pas plus important qu’un autre. Mais la beauté était sûrement un truc, un truc inné chez lui. Quelque chose qui lui donnait un statut à part. Mais pas plus que ça. Pas plus qu’un homme, comme Dae, comme tout autre. Même si dans le livre saint (ou foutaises en boîte pour Dae) il avait un statut à part, ceci va s’en dire. Mais à part ça…
« Oh ! Tu n'es pas heureux de me voir ? N'est-ce pas ? Je t’insupporte. Bien sûr. Que suis-je bête. Je reste tout de même ! » Ironie. Encore. Un de ses terrains de jeu préférés. Il aimait jouer avec l’ironie, le sarcasme, le pseudo comique et toutes les choses du genre. Il aimait ça et ne le nierait pas. « Je t'aurais bien dit que je passais par là par hasard, mais c'aurait été mensonge. » Encore de l’ironie. Il aimait ça. Mais la réaction de son intelocuto-amant fut toute autre. « Imbécile. » L’imbécile. Eh oui ! Il avait été imbécile de venir. Il s’en était rendu compte. Mais comment ne pas être imbécile dans une vie qui nous offre tout plaisir. Il faut vivre sans compter pas compter sans vivre. Une maxime qui, dans ce cas présent, reflétait bien l’état du jeune homme. Pas dépressif, cela s’entend. Plutôt jovial. Jovial. Le mot était plutôt fort.
Cependant qu’il avançait une deuxième fois sa bouche vers les lèvres de son amant, le jeune s’arrêta. Ce n’était pas raisonnable. Valait mieux ne rien faire. Cependant il se retrouva rapidement collé contre un mur, la force d’Adam le projetant contre la cloison dure. « Dàemhon, Dàemhon, Dàemhon... on arpente pas les traces du grand méchant loup sans y perdre en contrepartie. » AH ! Ce qu’il lui fallait pour qu’il puisse finir par devenir le prédateur et non le chassé. Qu’allait t-il perdre ? Un peu plus que ce qu’il avait perdu il y a nombre d’années auprès d’une jeune fille quelconque. Sa virginité n’était donc pas à mettre en cause. Le jeune homme, ayant quelques idées mal placées, répondit, d’un ton pervers, jovial et enjoué : « mes vêtements ? A part ça , je ne vois pas. Amour. » Une seconde fois, il avait répondu avec un ton bien prononcé et un « amour » placé en fin de phrase, de manière à bien augmenter la frustration. C’était quelque peu pervers comme méthode. Mais elle se révélerait efficace, il en était certain. Absolument certain. C’était inconditionnel comme méthode. Et sachant qu’Adam haïssait ceci… c’était tout bénéfice.
Et les choses commençaient à devenir intenses. Intéressantes surtout. Une sorte d’effervescence mêlée à une sorte d’excitation englobait la pièce toute entière. Dae le sentait bien. Il ne pouvait en être autrement. « Tu veux jouer ? Il ne tient qu’à toi de commencer. » Car le jeu allait commencer. Ce jeu de chat à souris, de chien à chat… Et là ça deviendrait intéressant. Ça commencerait doucement. Mais diable la douceur. La brutalité c’est tout aussi bien dans ces moments… privilégiés. Très privilégiés. Dae, dans un élan, dégagea la jambe, qui bloquait l’accès à un autre coin, d’Adam, puis l’entraina avec force, par le cou, en tirant son t-shirt, vers la pièce voisine. Non pas celle où l’on bouffe un steak tartare et des macaronis au fromage directement importés d’Italie ou d’un pays quelconque. Non, celle où le plaisir de se retrouver nu est le plus fort. Celui où Dae aimait se prélasser longuement, aux côtés de son jouet, dans ces draps, encore pleins de leurs effluves de chasseurs et chassés. Ces draps dont la soie était d’un goût exquis. On aurait aimé y rester toute une vie, aux côtés d’une personne aimée. Cependant, le jeune homme et son amant n’étaient liés que par une seule chose : les retrouvailles au coin du lit, dans un coin sombre d’Hungcalf ou autre part où personne ne pourrait les déranger. Bien qu’en réalité Dae aimait bien voir ce qu’il coutait d’essayer de comprendre l’autre. L’autre. ? Encore une manière, ceci dit moins affective, de désigner celui qui commettait chaque fois un pêcher de plus. Des noms, surnoms, qualificatifs ou autres étaient toujours en association avec Adam. Fouine, salopard, douceur, sensibilité, froideur… d’autres qualificatifs moins religieux aussi mais tout aussi vrais les uns que les autres. Adam était souvent associé à un paradoxe vivant. Dae le savait bien puisque lui-même avait souffert du fait d’être un paradoxe vivant. Mais désormais s’en plaindre aurait été idiot.
Le jeune grymm arriva enfin à l’endroit où les pêchers originels s’apprêtaient à être commis. Bientôt chacun des deux amants souffrirait d’une maladie qui n’en était pas une : l’extase. Mais ce ne serait pas si mal après tout. Ils étaient tous les deux conscients, même si la quantité d’alcool dans le sang d’Adam devait se révéler importante. Que foutre de ceci. L’alcool ne changerait pas grand-chose de toute manière. Le jeune grymm avait aussi ingurgité un peu d’alcool ainsi qu’une masse importante de tabac, qui pouvait s’avérer bien plus fatale qu’un simple verre de vodka, ou même une bouteille toute entière. Le jeune grymm s’arrêta devant le lit, faisant basculer son amant de l’autre côté, pour qu’il tombe raide mort sur la pièce à conviction. Il se laissait faire manifestement. Ils en avaient tout les deux envie à ce que pouvait en juger Dae. C’était le cas de Dae de toute façon. Quoi qu’il en soit, il n’était pas vraiment lui-même et une effervescence planait dans son esprit, à tel point que se farcir un poteau ne l’aurait pas dérangé. Timbré. Oh il l’était…
Le jeune homme déposa encore une fois un baiser sur les lèvres de son interlocuteur jusqu’à se laisser tomber à côté de lui, laissant sa main volter en l’air pour qu’elle se pose délicatement sur le visage du destinataire. Après un bref instant d’hésitation où sa main resta là, sans bouger, sur les pommettes d’Adam, il la glissa pour caresser à peu près tout le visage du bel homme. « Faisons ça… » Ca quoi ? Telle était la question… Mais c’était quelque peu implicite, évident, suspect même. Adam l’avait compris de toute manière. Il avait compris le souhait de Dae. Voilà qui était merveilleux entre eux. Ils se comprenaient. Pas quand il s’agissait de faire de la discussion, de meubler des conversations sans bout, mais quand il s’agissait d’accomplir une action, souvent peu catholique et peu recommandée aux âmes sensibles. C’était là toute la complexité de la relation. Et aucune gêne n’était éprouvée encore. D’un coup, la lumière chuta en intensité. Pas de quoi s’extasier puisque Dae venait de lancer un sort. Mais l’ambiance promettait des surprises. Et au réveil, peut-être seraient-ils complètement dépassés par les évènements. Mais il n’en avait que faire, lui, Dae. L’important était bien le moment présent, ce moment précis, là, où ils allaient devenir pêcheurs… Et pendant un instant son esprit divaguait. Dans un brouillard sans nom, sans relief, sans couleurs. Mais désormais il se trouvait être dans les bras d’un bel homme et s’en réjouissait. D’avance. Il allait passer une nuit plus qu’enchanteresse où ses désirs, depuis longtemps assouvis, mais à reprendre ceci dit, seraient accomplis. Et dans les bras d’Adam Hale. Si c’est pas merveilleux… Dae, dont l’esprit était revenu à la réalité, passa sa main sur le torse, encore couvert d’un t-shirt, d’Adam. Puis, dans un geste fébrile et rapide, il passa sa main sous le t-shirt, découvrant un peu plus le torse du jeune lufkin. Un jeu. Tout ca n’était qu’un jeu et bientôt, il allait voir ce qu’il donnerait. Bientôt. Pour l'instant le jeu débutait.
|
|