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- Hungcalf UniversityΔ PNJ - Temple du Savoir Δ
- » parchemins postés : 5509
» miroir du riséd : castel hungcalf
» crédits : créateur du design (ava) tblr (gif)
» âge : fondée en 1318
» gallions sous la cape : 11104
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Lun 13 Fév 2023 - 11:27
Saint-Valentin 2023
Contexte RP
Comme de coutume, dès lors que l'idée avait effleuré l'esprit de la présidente de l'AECES, celle-ci s'était jetée à corps perdu dans son organisation, toute sa volonté tendue vers la concrétisation de cette idée. Inès pouvait bien se questionner sur les raisons qui avaient poussé le Choixpeau à la placer à Poufsouffle, mais il était évident pour toute personne l'ayant déjà vue se dépenser sans compter pour réaliser un objectif qu'elle avait eu sa place parmi les blaireaux, bosseurs acharnés.
L'idée lui était venue en voyant que d'autres clubs et associations de l'université organisaient de petits événements et partys pour souligner la Saint-Valentin : en tant qu'association œuvrant pour l'égalité de tout le monde, sorciers, êtres ou créatures, l'AECES se devait d'offrir un safe space pour les âmes esseulées, blessées, timides ou tout simplement différentes où elles auraient plaisir à rencontrer de nouvelles personnes et, qui sait, à tisser de nouveaux liens. Ça paraissait évident. Si évident même qu'Inès avait livré un discours enflammé aux membres de l'AECES présents dans le local de l'association quelques midis plus tôt et avait même réussi à faire embarquer plusieurs personnes dans son délire.
En un rien de temps, des volontaires s'étaient mis à plancher sur l'affichage et la promotion de l'événement, d'autres s'étaient empressés de rassembler les moyens nécessaires pour faire des achats, Inès s'était présentée au responsable de la vie étudiante pour réserver la grande salle le soir du 14 février, Polby s'était à nouveau montré un précieux allié en convainquant les elfes de cuisine de préparer quelques desserts, et Karim avait accepté de jouer les DJ pour la soirée sous le pseudonyme de DJ What The Lick, ce dont Inès avait bien essayé de le dissuader, sans effet. À priori, il ne restait donc qu'à... eh bien organiser tout le reste.
Avec l'aide d'Andrea, de Billie (quoique la majorité des suggestions de la Shakespeare étaient si étranges qu'elles avaient toutes été écartées), de Gomez, de Sofia et de quelques autres romantiques, l'événement avait rapidement pris forme au cours des derniers jours alors même que les affiches avaient fleuri sur les murs de l'université.
Valentine's Night!
Be bright
Take a bite of our Valentine's night
No shiny knight, nor fight
Just the thrill and bite of Love under the spotlight
Come DANCE, SING, EAT and MEET
Exciting Speed Dating for All Souls, Queers, Curious or Straights
This is a safe space
DJ, food, games, rainbow chandelier and more
Tuesday February 14
6PM - Great Hall
Dress to impress
Be bright
Take a bite of our Valentine's night
No shiny knight, nor fight
Just the thrill and bite of Love under the spotlight
Come DANCE, SING, EAT and MEET
Exciting Speed Dating for All Souls, Queers, Curious or Straights
This is a safe space
DJ, food, games, rainbow chandelier and more
Tuesday February 14
6PM - Great Hall
Dress to impress
Le soir venu, la grande salle brillait comme un cœur en chocolat, il y avait du rouge, du blanc, du rose du plancher au plafond et les longues tables avaient été divisées en plusieurs sections pour accueillir les différentes personnes invitées. À l'entrée, une table d'accueil offrait des macarons de couleur pour afficher ses couleurs et préférences. Il y avait une lune suspendue dans un coin de la salle pour les loups-garous qui auraient souhaité hurler en meute, il y avait un coin sombre décoré de meubles en cuir et de tentures noires pour les vampires et leurs émules, il y avait un espace qui semblait fait de nuages tant tout y était cotonneux, tranquille, confortable, une bulle le protégeait même de tout son trop fort. Et des montagnes de desserts recouvraient une portion de la table du corps enseignant. Mais ce qui attirait tous les regards, c'était l'énorme chandelier pendant du plafond. Il était bardé de chandelles de toutes les couleurs, éteintes pour le moment, mais qui allaient être allumées par les convives qui pourraient formuler un vœu d'amour pour l'année.
Tourbillonnant parmi la foule, il y avait aussi Inès, dont la robe formait un cœur au décolleté outrageusement prononcé malgré l'absence de poitrine pour le soutenir. Elle se préparait pour mener le bal du speed dating sous le coup de 20h. Pour l'instant, elle passait de groupes en groupes pour noter les noms des personnes intéressées, leur couleur de macarons et l'énergie qu'elles dégageaient. Des tables leur seraient attribuées et un accord de guitare leur indiquerait quand changer de table.
- Couleurs des macarons:
- Cherche amitié : violet et noir
Cherche relation - Même sexe : rouge et rose
Cherche relation - Sexe opposé : rouge et blanc
Cherche relation - Peu importe : bleu et rose avec symbole genderqueer
Fonctionnement hrp
La soirée speed-dating sera constituée de 4 tours s'étalant chacun sur 7 jours. Vous aurez 3 jours pour vous inscrire au premier tour puis tout le temps d'un tour pour vous inscrire au suivant. À chaque tour, des binômes seront constitués par le staff entre les inscrits et vous aurez alors une semaine pour rédiger une réponse à quatre mains relatant votre rencontre (avec ou sans intérêt romantique). Ce qui donne le calendrier suivant:
- 14/02 : Début des inscriptions du 1er tour
- 17/02 : Annonce des binômes du 1er tour et début des inscriptions du 2ème tour
- 25/02 : 18h. Clôture des réponses du 1er tour, annonce des binômes du 2ème tour et début des inscriptions du 3ème tour
- 04/03 : 18h.Clôture des réponses du 2ème tour, annonce des binômes du 3ème tour et début des inscriptions du 4ème tour
- 11/03 : 18h.Clôture des réponses du 3ème tour et annonce des binômes du 4ème tour
- 18/03 : Clôture du sujet
IRP, chaque rencontre dure environ une demi-heure. Une seule réponse par binôme doit être postée à la suite de ce sujet avant le début du tour suivant. À vous de décider qui postera et de vous organiser pour rédiger votre réponse ensemble. Vous pouvez échanger par mp, par discord ou même utiliser le salon what if de discord pour jouer votre rencontre avant de rédiger votre post. Les binômes qui auront posté dans les temps remporteront 25 gallions.
Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer le formulaire suivant par mp à @Ezechiel MacArthur
- Code:
<div class="backfiche"><div class="titre03">Inscription au speed dating</div>
[b]Personnage[/b] : [i]Prénom Nom[/i]
[b]Couleur du macaron[/b] : [i]écrire ici[/i]
</div>
P.S. : Vous inscrire à un tour ne vous engage que pour celui-ci. Vous n'êtes pas obligé de participer aux tours suivants et si vous souhaitez le faire il faudra renvoyer un formulaire durant la période d'inscription.
Un grand merci à @Inès Saouli et @Andrea Xavier d'avoir proposé cet event.
Participants
Tour 1 :
- @Ofelia Madrigal & @Juliet Blackthorn
- @Jules de Gray & @Rafael Goldstein
- @Holly De Launay & @Billie Shakespeare
Tour 2 :
- @Ofelia Madrigal & @Inès Saouli
- @Holly De Launay & @Fergus Laugharne
- @Miguel Pajares & @Verena Lacroix
- @Grace de Launay & @Maxence Bonnamy
Tour 3 :
- @Billie Shakespeare & @Grace de Launay
- @Wyatt Mora & @Rafael Goldstein
- @Miguel Pajares & @Emmy Robinson
- @Holly De Launay & @Verena Lacroix
- @Maciya Mane & @Jules de Gray
Tour 4 :
- @Billie Shakespeare & @Ofelia Madrigal
- @Maciya Mane & @Juliet Blackthorn
- @Grace de Launay & @Marius Bonnamy
- @Holly De Launay & @Emmy Robinson
- @Maximilien Leroy & @Verena Lacroix
- @Jules de Gray & @James Blackthorn
- @Maxence Bonnamy @Inès Saouli
- @Cataleya Blackthorn @Jolan Wauters
- Ezechiel MacArthurΔ PNJ - Doyen de Hungcalf Δ
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» gallions sous la cape : 906
Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 18 Fév 2023 - 17:59
Saint-Valentin 2023
Tour 1
Voici les binômes constitués pour le premier tour.
- @Ofelia Madrigal & @Juliet Blackthorn
- @Jules de Gray & @Rafael Goldstein
- @Holly De Launay & @Billie Shakespeare
Vous avez jusqu'au 25 février inclus pour poster votre RP à 4 mains
Tour 2
Les inscriptions pour le tour 2 sont ouvertes jusqu'au 24 février inclus.
Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer le formulaire suivant par mp à @Ezechiel MacArthur
- Code:
<div class="backfiche"><div class="titre03">Inscription au speed dating</div>
[b]Personnage[/b] : [i]Prénom Nom[/i]
[b]Couleur du macaron[/b] : [i]écrire ici[/i]
</div>
P.S. : Vous inscrire à un tour ne vous engage que pour celui-ci. Vous n'êtes pas obligé de participer aux tours suivants et si vous souhaitez le faire il faudra renvoyer un formulaire durant la période d'inscription.
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
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» multinick : Le serpent de glace (James B.), le moineau (Luan N.) et le soleil-arc-en-ciel (Samara G-P.)
» âge : Presque 32 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (et multi-crush)
» nature du sang : sang-pur
» particularité : semi-vélane
» année d'études : 4e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (4e année, Ducs validés) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
------------------------------------------------------------------
Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes, et accessoirement maman
» gallions sous la cape : 352
Inventaire Sorcier
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Jeu 23 Fév 2023 - 7:41
@Billie Shakespeare && @Holly De Launay
Douce Viviane, qu’elle se maudit d’avoir tenté de forcer sa soeur à venir à ce speed dating ! Là voilà parmi bien trop de visages connus ou non, avec ce macaron stupide au corsage. Et soyons honnêtes, s’il est violet et noir, c’est bien parce qu’elle n’assume absolument pas d’être là. Sinon… peut-être bien qu’elle aurait accroché un de ces coeurs blancs sur fond rouge, à la place. Elle soupire. Victor voulait qu’elle fasse de sa vie sentimentale une priorité, et peut-être que quelque part, c’est ce qui l’a fait céder. Mais elle n’est pas vraiment à l’aise avec l’idée de rencontrer des gens de cette manière, et c’est un visage en tout point mondain qu’elle arbore en approchant de la table qui lui a été assignée.
Les cheveux relevés en un chignon un peu trop strict, un col roulé fleuri et coloré sur un jean bleu et des bottines rouges, il est assez évident qu’elle n’a pas cherché à se montrer trop séduisante, et redoute particulièrement le Charme vélane et les effets qu’il pourrait avoir sur ses congénères.
-Bonjour , fait-elle simplement, un sourire poli au coin des lèvres en voyant approcher une jeune femme dont elle a maintes fois croisé la route en cours. Et le macaron rouge et rose qu’elle arbore la met quelque peu mal à l’aise, comme elle est consciente qu’elle ne correspondra pas à ce type de relation recherchée.
Tout sourire et distribuant les éclats de bonne humeur, Billie Shakespeare papillonnait d'une groupe à l'autre, ravie, l'air de ne pas se rendre compte que plusieurs participants suintaient le stress. Billie s'était inscrite avec enthousiaste à la soirée dès qu'Inès en avait fait l'annonce, trop heureuse d'avoir une occasion de rencontrer de nouvelles personnes et de se faire, qui sait, de nouveaux amis. Voilà un moment que la jeune Shakespeare n'avait pas fréquenté quelqu'un et, même si elle appréciait la compagnie des fantômes, elle devait reconnaître qu'ils avaient peu de conversation et créaient peu de liens.
Elle arborait un joli macaron rose orné d'un coeur rouge sur une robe noire, plus sobre que ce qu'on avait l'habitude de la voir porter au quotidien. Aux pieds de Billie, les chaussures rouge et noir à motifs floraux ne laissaient cependant aucun doute sur l'excentricité du personnage. Robe et bottillons mélangeaient les époques, et leur propriétaire espérait que la soirée serait l'occasion de mélanger aussi les groupes.
Lorsque la première annonce fut faire d'aller rejoindre la table qui leur avait été attribuée à l'entrée, Billie s'y rendit avec un rebond enthousiaste dans les jambes. Quelqu'une s'y trouvait déjà, arborant un macaron qui indiquait qu'elle cherchait avant tout des amis. Peu affectée par le choix de macaron et surtout peu découragée par le chignon sévère et l'air mondain de sa première date de la soirée, Billie se laissa joyeusement tomber sur sa chaise dans un mouvement qui fit voler sa robe légère.
« Bonsoir Holly. C'est charmant de vous croiser ici! Vous avez vu ce travail de décoration? Ils se sont vraiment dépassés! » fit-elle avec enthousiasme en pointant le chandelier arc-en-ciel au plafond. « Je compte bien allumer une chandelle et faire un voeu. Et vous? »
La blonde lève le regard à la suite de son interlocutrice, un sourire plus sincère à l’évocation de la décoration de la salle. Un sujet sur lequel elle peut à loisir converser, sans trop de risque, et qui a le don de la détendre quelque peu.
-Oui c’est exquis. Pour être honnête, je ne peux pas promettre de ne pas piocher quelques idées pour un prochain événement…
C’est son travail, après tout, et toutes les inspirations sont toujours bonne à prendre. Et puis… Elle reste une licorne, et même si son groupe d’amis d’origine est un peu disloqué et amoindri, les couleurs de l’arc-en-ciel lui parlent toujours un peu - à défaut d’en partager la symbolique.
-Je ne me suis pas décidée encore, mais je me dis… Pourquoi pas ?
Quitte à être là, après tout. Pas sûr qu’elle y croie beaucoup, à ce genre de voeu ainsi formulé, mais ça ne coûtait pas grand chose au final.
-Pour être tout à fait sincère, je n’avais guère envie de venir ce soir, mais… Disons que ça a été le deal pour faire venir aussi ma cadette, alors je vais tenter de jouer le jeu…
Elle ne parle pas - encore - de son fils, mais embraie visiblement déjà sur une certaine négativité… A croire qu’elle avait révisé un stock de phrases toutes faites pour repousser chacun des partenaires qui lui seront assignés…
-Nous nous croisons régulièrement, mais nous ne nous connaissons guère, alors puisque nous sommes là, autant faire un peu plus connaissance, je suppose ? Holly de Launay, deuxième année de Mode et textile et comme vous l’avez vu, catastrophe ambulante en potions… Enchantée !
Elle dit ça dans un sourire bien qu’en salle de potions, elle soit à l’évidence bien moins joviale - et autrement plus stressée.
Tandis que la conversation s'amorçait tranquillement, le regard de Billie se perdit pendant un instant dans le décor et l'observation des autres tables. Tout ça ressemblait à une grande scène où les interprètes prenaient place en échangeant leurs répliques. Qui sait quelles histoires d'amour, d'aventure ou d'amitié pouvaient surgir ce soir-là, sous le feu des projecteurs?
« Oh, vous avez accompagné votre soeur? C'est fantastique et si gentil à vous. J'aurais aimé avoir une soeur, ça semble si merveilleux d'avoir des frères et soeurs avec qui tout partager. » En tant que fille unique, et née de parents vieillissant par-dessus le marché, Billie n'avait jamais vraiment pu profiter des avantages d'une vie de fratrie. « Enchantée, Holly, votre pull fleuri vous va à ravir. Au coeur de l'hiver, rien de tel que d'évoquer le retour du printemps. Et ce sera l'occasion de cueillir de meilleurs ingrédients pour vos potions. Vous savez, j'ai parfois l'impression que les réserves de l'université ne sont pas les mieux garnies. Vous n'êtes peut-être pas si catastrophique que vous le pensez en potion. » Billie offrit un sourire sincère à Holly.
« Vous pensez qu'on nous offrira de l'amortentia dans nos boissons, ce soir? Il me semble que ce serait bien le genre d'Inès. » L'oeil rêveur, Bee tourna la tête vers l'une des organisatrices de la soirée. Comme toujours, elle était radieuse, bruyante et la reine de la soirée. Elle reporta son attention sur sa première cavalière, dont elle trouvait le visage parfaitement harmonieux. « Même si vous êtes ici pour votre soeur, vous vous prêtez au jeu de l'amour et du hasard, c'est fantastique. J'espère que vous ferez des rencontres à votre goût. »
La blonde s’étonne un peu du discours quelque peu décousu de son interlocutrice du moment, mais y trouve quelque chose de rafraîchissant. Elle rit tout de même un peu à l’indulgence de la brune quant à son niveau en potions, et se sent quelque peu obligée de rectifier :
-Je vous assure que je suis exécrable dès lors qu’il s’agit de passer à la pratique, de la même manière qu’il ne faut vraiment pas me laisser derrière des fourneaux… Mais c’est gentil de me chercher des excuses !
Quant à l’amortensia dans les boissons… la quart-de-vélane blêmit. Ne manquerait plus qu’elle perde le contrôle, tiens, et Charme sans le vouloir elle ne savait trop qui parce que son verre aurait été quelque peu “amélioré”.
-Ca je dois bien vous avouer que je n’y tiens guère… Si je ne suis pas maîtresse de moi, je crains que ma nature n’hypnotise un peu trop de monde. Quant à se prêter au jeu… Oui et non… Je suis là parce que c’était le deal, mais je doute fortement d’aller au-delà de ça. En vérité… je n’ai pas envie de ramener qui que ce soit en qui je n’ai pas parfaitement confiance auprès de mon fils… Et puis je n’ai pas vraiment le temps pour tout ça de toute façon…
Triste constat, peut-être, mais elle en était bel et bien là : malgré le souhait de son frère, Fao passerait toujours devant tout et tous. Pourtant une pensée traverse l'esprit de la styliste en devenir, et elle extirpe de son minuscule sac à main son téléphone portable.
-Au demeurant, vous avez un style vestimentaire tellement particulier, Billie, c'est à chaque fois un ravissement ! Peut-on se permettre d'échanger nos coordonnées ? Je crois que je serai ravie de concevoir quelques modèles en votre compagnie...
« Oh, c'est donc que vous seriez une Béatrice? Dure, dure Béatrice au coeur pourtant si tendre qui disait : "I had rather hear my dog bark at a crow than a man swear he loves me" pour éviter qu'une graine d'amour ne germe dans son esprit et ne la blesse en grandissant... » Si convaincue de la bonne nature des êtres humains, Billie ne pouvait se résoudre à penser que de l'amour pouvaient naître la haine et la douleur. « Je comprends totalement que vous souhaitiez protéger les gens que vous aimez. » Elle ignorait que Holly avait un fils, mais l'apprendre la mit en joie, les enfants étaient des êtres si fascinants... Dans les oeuvres de Shakespeare, les relations entre parents et enfants étaient d'ailleurs toujours les plus passionnantes. « J'espère en ce cas que des liens d'amitié et de respect se tisseront ce soir pour vous faire passer une merveilleuse soirée. J'aurais en tout cas beaucoup de plaisir à travailler avec vous pour créer des vêtements. C'est l'activité parfaite pour ne plus penser aux travaux à rendre et aux potions un peu ratées », glissa-t-elle en riant, mais pas de sa vis-à-vis. Elle ratait elle-même souvent des potions lorsqu'elle tentait de réinventer des recettes éprouvées.
Quelque part, une cloche tinta sous les hauts plafonds du grand hall. En tournant la tête vers la provenance du son, Billie vit Inès juchée sur une chaise et qui agitait sa baguette. Des étincelles en sortaient. C'était le signal pour changer de table, elle vers celle de gauche, Holly vers celle de droite. Billie déplia sa longue silhouette en replaçant son jupon et tendit la main à la jeune femme face à elle. « Ce fut un plaisir trop bref. Je vous souhaite une très agréable soirée, en espérant que vous y trouverez au moins quelques instants divertissants. »
-Plaisir partagé Billie, bonne soirée à vous aussi !
La blonde ne s'était pas imaginé être assimilée à la Béatrice de Much ado about nothing mais reste songeuse en se levant de la première table pour gagner la suivante. Peut-être bien finalement… en tout état de cause, elle découvrait plusieurs passions convergentes avec la brune excentrique, qu'il s'agisse de mode ou de littérature, et se promit de se placer près d'elle à nouveau, lors des prochains cours de potions.
Douce Viviane, qu’elle se maudit d’avoir tenté de forcer sa soeur à venir à ce speed dating ! Là voilà parmi bien trop de visages connus ou non, avec ce macaron stupide au corsage. Et soyons honnêtes, s’il est violet et noir, c’est bien parce qu’elle n’assume absolument pas d’être là. Sinon… peut-être bien qu’elle aurait accroché un de ces coeurs blancs sur fond rouge, à la place. Elle soupire. Victor voulait qu’elle fasse de sa vie sentimentale une priorité, et peut-être que quelque part, c’est ce qui l’a fait céder. Mais elle n’est pas vraiment à l’aise avec l’idée de rencontrer des gens de cette manière, et c’est un visage en tout point mondain qu’elle arbore en approchant de la table qui lui a été assignée.
Les cheveux relevés en un chignon un peu trop strict, un col roulé fleuri et coloré sur un jean bleu et des bottines rouges, il est assez évident qu’elle n’a pas cherché à se montrer trop séduisante, et redoute particulièrement le Charme vélane et les effets qu’il pourrait avoir sur ses congénères.
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Tout sourire et distribuant les éclats de bonne humeur, Billie Shakespeare papillonnait d'une groupe à l'autre, ravie, l'air de ne pas se rendre compte que plusieurs participants suintaient le stress. Billie s'était inscrite avec enthousiaste à la soirée dès qu'Inès en avait fait l'annonce, trop heureuse d'avoir une occasion de rencontrer de nouvelles personnes et de se faire, qui sait, de nouveaux amis. Voilà un moment que la jeune Shakespeare n'avait pas fréquenté quelqu'un et, même si elle appréciait la compagnie des fantômes, elle devait reconnaître qu'ils avaient peu de conversation et créaient peu de liens.
Elle arborait un joli macaron rose orné d'un coeur rouge sur une robe noire, plus sobre que ce qu'on avait l'habitude de la voir porter au quotidien. Aux pieds de Billie, les chaussures rouge et noir à motifs floraux ne laissaient cependant aucun doute sur l'excentricité du personnage. Robe et bottillons mélangeaient les époques, et leur propriétaire espérait que la soirée serait l'occasion de mélanger aussi les groupes.
Lorsque la première annonce fut faire d'aller rejoindre la table qui leur avait été attribuée à l'entrée, Billie s'y rendit avec un rebond enthousiaste dans les jambes. Quelqu'une s'y trouvait déjà, arborant un macaron qui indiquait qu'elle cherchait avant tout des amis. Peu affectée par le choix de macaron et surtout peu découragée par le chignon sévère et l'air mondain de sa première date de la soirée, Billie se laissa joyeusement tomber sur sa chaise dans un mouvement qui fit voler sa robe légère.
« Bonsoir Holly. C'est charmant de vous croiser ici! Vous avez vu ce travail de décoration? Ils se sont vraiment dépassés! » fit-elle avec enthousiasme en pointant le chandelier arc-en-ciel au plafond. « Je compte bien allumer une chandelle et faire un voeu. Et vous? »
La blonde lève le regard à la suite de son interlocutrice, un sourire plus sincère à l’évocation de la décoration de la salle. Un sujet sur lequel elle peut à loisir converser, sans trop de risque, et qui a le don de la détendre quelque peu.
-
C’est son travail, après tout, et toutes les inspirations sont toujours bonne à prendre. Et puis… Elle reste une licorne, et même si son groupe d’amis d’origine est un peu disloqué et amoindri, les couleurs de l’arc-en-ciel lui parlent toujours un peu - à défaut d’en partager la symbolique.
-
Quitte à être là, après tout. Pas sûr qu’elle y croie beaucoup, à ce genre de voeu ainsi formulé, mais ça ne coûtait pas grand chose au final.
-
Elle ne parle pas - encore - de son fils, mais embraie visiblement déjà sur une certaine négativité… A croire qu’elle avait révisé un stock de phrases toutes faites pour repousser chacun des partenaires qui lui seront assignés…
-
Elle dit ça dans un sourire bien qu’en salle de potions, elle soit à l’évidence bien moins joviale - et autrement plus stressée.
Tandis que la conversation s'amorçait tranquillement, le regard de Billie se perdit pendant un instant dans le décor et l'observation des autres tables. Tout ça ressemblait à une grande scène où les interprètes prenaient place en échangeant leurs répliques. Qui sait quelles histoires d'amour, d'aventure ou d'amitié pouvaient surgir ce soir-là, sous le feu des projecteurs?
« Oh, vous avez accompagné votre soeur? C'est fantastique et si gentil à vous. J'aurais aimé avoir une soeur, ça semble si merveilleux d'avoir des frères et soeurs avec qui tout partager. » En tant que fille unique, et née de parents vieillissant par-dessus le marché, Billie n'avait jamais vraiment pu profiter des avantages d'une vie de fratrie. « Enchantée, Holly, votre pull fleuri vous va à ravir. Au coeur de l'hiver, rien de tel que d'évoquer le retour du printemps. Et ce sera l'occasion de cueillir de meilleurs ingrédients pour vos potions. Vous savez, j'ai parfois l'impression que les réserves de l'université ne sont pas les mieux garnies. Vous n'êtes peut-être pas si catastrophique que vous le pensez en potion. » Billie offrit un sourire sincère à Holly.
« Vous pensez qu'on nous offrira de l'amortentia dans nos boissons, ce soir? Il me semble que ce serait bien le genre d'Inès. » L'oeil rêveur, Bee tourna la tête vers l'une des organisatrices de la soirée. Comme toujours, elle était radieuse, bruyante et la reine de la soirée. Elle reporta son attention sur sa première cavalière, dont elle trouvait le visage parfaitement harmonieux. « Même si vous êtes ici pour votre soeur, vous vous prêtez au jeu de l'amour et du hasard, c'est fantastique. J'espère que vous ferez des rencontres à votre goût. »
La blonde s’étonne un peu du discours quelque peu décousu de son interlocutrice du moment, mais y trouve quelque chose de rafraîchissant. Elle rit tout de même un peu à l’indulgence de la brune quant à son niveau en potions, et se sent quelque peu obligée de rectifier :
-
Quant à l’amortensia dans les boissons… la quart-de-vélane blêmit. Ne manquerait plus qu’elle perde le contrôle, tiens, et Charme sans le vouloir elle ne savait trop qui parce que son verre aurait été quelque peu “amélioré”.
-
Triste constat, peut-être, mais elle en était bel et bien là : malgré le souhait de son frère, Fao passerait toujours devant tout et tous. Pourtant une pensée traverse l'esprit de la styliste en devenir, et elle extirpe de son minuscule sac à main son téléphone portable.
-
« Oh, c'est donc que vous seriez une Béatrice? Dure, dure Béatrice au coeur pourtant si tendre qui disait : "I had rather hear my dog bark at a crow than a man swear he loves me" pour éviter qu'une graine d'amour ne germe dans son esprit et ne la blesse en grandissant... » Si convaincue de la bonne nature des êtres humains, Billie ne pouvait se résoudre à penser que de l'amour pouvaient naître la haine et la douleur. « Je comprends totalement que vous souhaitiez protéger les gens que vous aimez. » Elle ignorait que Holly avait un fils, mais l'apprendre la mit en joie, les enfants étaient des êtres si fascinants... Dans les oeuvres de Shakespeare, les relations entre parents et enfants étaient d'ailleurs toujours les plus passionnantes. « J'espère en ce cas que des liens d'amitié et de respect se tisseront ce soir pour vous faire passer une merveilleuse soirée. J'aurais en tout cas beaucoup de plaisir à travailler avec vous pour créer des vêtements. C'est l'activité parfaite pour ne plus penser aux travaux à rendre et aux potions un peu ratées », glissa-t-elle en riant, mais pas de sa vis-à-vis. Elle ratait elle-même souvent des potions lorsqu'elle tentait de réinventer des recettes éprouvées.
Quelque part, une cloche tinta sous les hauts plafonds du grand hall. En tournant la tête vers la provenance du son, Billie vit Inès juchée sur une chaise et qui agitait sa baguette. Des étincelles en sortaient. C'était le signal pour changer de table, elle vers celle de gauche, Holly vers celle de droite. Billie déplia sa longue silhouette en replaçant son jupon et tendit la main à la jeune femme face à elle. « Ce fut un plaisir trop bref. Je vous souhaite une très agréable soirée, en espérant que vous y trouverez au moins quelques instants divertissants. »
-
La blonde ne s'était pas imaginé être assimilée à la Béatrice de Much ado about nothing mais reste songeuse en se levant de la première table pour gagner la suivante. Peut-être bien finalement… en tout état de cause, elle découvrait plusieurs passions convergentes avec la brune excentrique, qu'il s'agisse de mode ou de littérature, et se promit de se placer près d'elle à nouveau, lors des prochains cours de potions.
- ça remonte...:
- Joeïa YoonOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 718
» miroir du riséd : hwang yeji
» crédits : bidi (ava)
» multinick : maximus / arty / keir
» âge : vingt-quatre ans
» situation : célibataire
» nature du sang : sang-mêlé
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives :
✧ options obligatoires : / ✧ options facultatives : /
» profession : assistante du professeur d'arts scéniques / sirène au Styx
» gallions sous la cape : 4480
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 25 Fév 2023 - 15:27
@Juliet Blackthorn & @Ofelia Madrigal
Vêtue d’un crop-top noir, d’un pantalon fluide taille haute et d’une veste cintrée - un ensemble d’un beau vert empire - c’est avec un sourire sur les lèvres qu’Ofelia récupère son macaron à la table d’accueil. Bleu et rose avec un symbole genderqueer, totalement elle. Cette inclusivité rend tout de suite l’expérience beaucoup plus intéressante et elle fait rapidement le tour de la salle pour en découvrir les moindres coins et recoins. Si elle ignore sensiblement l’espace dédié aux Loups-Garous, elle trouve celui installé pour les vampires très attrayant. Il lui donne même envie de rester un peu plus longtemps. Finalement, c’est la montagne de dessert qui gagne haut la main la palme du coin le plus intéressant de la grande salle mais elle n’a pas vraiment le temps de s’empiffrer qu’une des élèves interpelle les étudiants intéressés pour leur expliquer la marche à suivre. Ofelia doit bien l’admettre, c’est la première fois qu’elle participe à un speed-dating mais le concept ne lui est pas totalement étrangé. Quoique trente minutes lui semble un peu long si la personne en face d’elle est chiante à en mourir. Mais bon. Il y a du dessert pour compenser. On lui indique rapidement vers quelle table aller et elle s’installe, excitée et curieuse, tentant de deviner lequel ou laquelle de ces personnes s’assiera devant elle. Il y a l’embarras du choix, certains plus attrayant que d’autres. Son regard se porte sur la décoration, tous ces cœurs qui crient l’amour et la passion, et qui savent faire fondre son p’tit cœur de femme dure et indépendante. S’il y a une chose qu’elle ne peut nier, c’est qu’elle est profondément romantique.
Du mouvement. On s’installe enfin face à elle et la Mexicaine se met aussitôt à dévisager la splendide jeune femme qui sera son date pendant les trente prochaines minutes. Un visage harmonieux, une silhouette avantageuse et une profonde douceur dans le regard rehaussée par la blondeur de sa longue chevelure, elle ressemble à ces mannequins dans les magazines. À se demander pourquoi elle est encore célibataire et ce qu’elle fait là.
« Salut, Ofelia » dit-elle directement dans un léger sourire mettant en valeur ses pommettes. « Je dois t’avouer quelque chose : c’est la première fois que je fais ça et je n’ai aucune idée de la façon dont il faut s’y prendre ! » Voilà qui devrait susciter un peu d’empathie chez son interlocutrice et, ainsi, faciliter la suite de la discussion. Effectivement, cela fait franchement rire la douce Blackthorn qui n’a absolument jamais participé à un speed dating. En temps normal, elle n’aurait sûrement pas glissé son nom parmi ceux des participants mais pour une fois qu’un événement universitaire était programmée quand elle n’était pas de garde… “ Et bien on est deux ! Pour être honnête, je n'aurais jamais pensé participer à une soirée de ce genre. Mais… Disons qu’il faut une première fois à tout. Moi, c’est Juliet.” Elle pointe doucement du doigt le badge porté par la jeune femme. “ Alors dit moi tout, Ofélia. Tu penses qu’on peut trouver l’amour de sa vie à l’université ?” La question tire un sourire à la Mexicaine dont le point de vue sur la question est sans équivoque. C’est pourquoi elle répond avec franchise.
“Évidemment, et pas qu’un j’espère ! Ne penses-tu pas que ce sont les meilleures années pour ça ? Quand on est assez jeune pour explorer de nouvelles choses, prendre le temps de se découvrir ? Je pense que c’est en partie pour ça que je suis venue aujourd’hui. C’est une expérience qui, même si elle se résulte par un échec, me fera avancer quelque part.” Son sourire est confiant et elle est étonnée de la façon dont la conversation est simple. Elles abordent pourtant un sujet des plus compliqué. Son regard se pose de nouveau sur son macaron. “Recherche d’amitié, c’est bien ça ? Tu fais une pause avec l’amour ?”
Le dilemme. Mentir ou expliquer. Quand elle rencontrait des personnes qui n’étaient pas de son milieu social, c’était toujours la même chose. “ Arrêt forcé, en fait. J’ai du rompre avec celui que j’aimais pour me fiancer, c’est une sorte de tradition.” Elle sourit, sa voix est neutre au possible bien qu’elle s’est surprise à chercher du regard si @Elio était dans la pièce. “ Ma vie amoureuse n’est pas très intéressante, tu vois. Et puis on explore et on se découvre aussi via nos amis, je pense…” Elle le pensait sincèrement. Juliet avait peu d’amis mais ceux qu’elle avait lui étaient chers et sa loyauté était sans faille. “ Tu viens d’arriver à Hungcalf, si je comprends bien ? ” Ofelia la dévisage. Cette tradition lui est étrangère et elle s’en félicite. Elle se fait tout de même la réflexion que Juliet n’a pas l’air ravie de s’y plier mais le lieu et le moment ne sont pas au jugement. Enfin, il semble clair que ce n’est pas auprès d’elle qu’elle trouvera ce qu’elle recherche, ce qui est bien dommage.
“C’est exact. Cursus artistique, j’ai voulu m’essayer à de nouvelles choses, reprendre les études, me concentrer un peu sur moi-même pendant un temps…” Pour comprendre la profondeur de ses propos, il faudrait déjà savoir qui elle est et ce qu’elle a traversé pour en arriver là. Là aussi, ce n’est pas un sujet à aborder dans un speed-dating amical. “Je n’ai pas encore pu tout explorer mais j’y compte bien. Quelque chose à me conseiller en particulier ?” “ Ça dépend de ce que tu souhaites explorer… ” Un léger rire secoue ses mèches blondes et laisse un sourire amusé sur ses lèvres. Il y a deux ans de ça, ce n’est vraiment pas ce qu’elle avait répondu. Mais Juliet avait tellement changé depuis. “Expériences, lieux, personnes …” C’est à son tour de montrer du doigt le macaron de la jolie brune “ Je dois être honnête et reconnaître que suis malheureusement assez peu éduquée sur ces symboles et ces couleurs. Qu’est ce que ça signifie exactement ?” Que souhaite-t-elle explorer ? Bonne question. Ofelia a déjà quelques idées mais n'est pas sûre que la jeune femme en face d'elle soit en capacité de la renseigner. Bien que les apparences soient souvent trompeuses - elle en sait quelque chose - Juliet ne ressemble pas à une passionnée d'Urbex. Dans un sens, elle aimerait être surprise et que ce soit le cas. Impressionnée par sa franchise, elle met un peu plus en valeur son macaron.
"C'est le symbole genderqueer. La non-binarité du genre. En gros, femme et homme, l'un et l'autre, ni l'un ni l'autre. Me concernant, c'est aussi et surtout parce que je recherche des partenaires dans tous les camps. C'est bien pour ça que ton macaron me fait un peu de peine…" ajoute-t-elle dans un sourire séducteur. "Je plaisante bien sûr ! Je te trouve juste très belle. Et pour en revenir aux explorations, tu ne connaîtrais personne qui s'y connaît un peu en Urbex ?" Le rouge lui est monté au joue si vite suite au compliment. Elle avait beau avoir un peu plus d’expérience sociale désormais, cela ne suffisait visiblement pas pour contrôler le teint de son visage. “ Merci et.. désolé ! Pour le macaron. Et parce que je ne sais absolument pas ce que c’est de l’Urbex donc je ne vais pas pouvoir te renseigner. Mon truc c’est plutôt la musique et le dessin. ” Et aussi la manipulation de souvenirs, replacer des os et réparer des tendons sectionnés. Mais ça non plus, ça se disait peut être pas en speed-dating. Ofelia croisa ses doigts entre eux sur la table et lui offrit un sourire compréhensif. Elle ne tirera pas grand-chose de Juliet aujourd’hui. Pas ce qui lui ferait le plus plaisir, en tout cas.
“Ne t’excuse pas ! Quel style de musique ? Ou de dessin, selon ce dont tu préfères parler.” Les deux lui vont car font partie de ses hobbies les plus "classiques". Peut-être se trouveront-elles des ressemblances à ce niveau-là ? “ Classique sorcier depuis longtemps et plus récemment pop moldue. Je joue du piano depuis mhm… genre… toujours ? Et c’est un ami qui m’a fait découvrir que j’étais folle amoureuse de la musique d’Ed Sheeran et des Maroon five alors je m’y suis remise mais j’aimerais avoir plus de temps pour ça.” Elle marque une pause avant de tout bêtement demander “Et toi ? Tu t'intéresses à la musique ?” La Mexicaine réprime un léger rire à la mention du rouquin guitariste devant lequel toutes les femmes se pâment depuis quelque temps. Si son style est loin d’être mauvais et ses chansons entêtantes, elle ne comprend pas cet intérêt soudain qui déchaîne les foules. C’est le même qui l’a rendu si populaire en un rien de temps. La pop niaise. Au moins apporte-t-elle un léger élément rock avec Maroon Five même si, là encore, elle ne les trouve pas assez agressifs à son goût.
“Je suis violoncelliste et batteuse, donc assez ouai. Mais j’ai une préférence pour le rock pur limite hard, du genre… Black Sabbath ou The Parselmouths, qui font du rock électro avec des parties de texte en fourchelangue.” S’il y a une chose qu’il lui est possible de constater, c’est qu’elles ont l’air d’être à l’opposé l’une de l’autre. “Ah oui… Effectivement. Rien a voir !” S’amuse la blondinette. “Tu es déjà allée à un concert de ce Ed Sheeran ?” “Jamais. Le monde, tout ça… C’est pas trop mon truc”. Pourtant elle est sûre qu’elle adorerait entendre un artiste en live. “Violoncelliste et batteuse du coup… T’as l’air d’être quelqu’un d’assez paradoxale dans ton genre. Je me trompe ?” demande Juliet, assez curieuse. La question fait rire la brunette, qui ne s'en offusque pas le moins du monde. "Je préfère dire que j'ai plusieurs cordes à mon arc." Mais il est vrai qu'elle peut aller dans les extrêmes opposés. "J'aurais trop peur de m'ennuyer. C'est surtout que j'ai eu tellement d'influences différentes autour de moi que j'ai comme qui dirait tout absorbé et le résultat donne une mixture étrange de rock/girly/sarcastique/vampirella." La sorcière regarde le temps qu'il le reste puis soudainement, se penche vers sa comparse pour lui demander sur le ton de la confidence.
"Sinon… comment dire ça… t'aurais pas des bons plans cul à me conseiller ? Genre sans prise de tête." Merlin merci, Juliet n’avait pas encore touché à la Biereaubeurre qu’on lui avait servi. Pour sûr aurait-elle ruiné le maquillage de la Pokeby. “Wo… J’étais pas prête”. La jolie blonde est désarçonnée mais franchement amusée par la question posée. Son regard se perd dans la pièce quelques secondes et elle finit par se pencher vers Ofélia en montrant discrètement du doigts les hommes qui ont pu partager son lit. “ Alors… Pas lui déjà. Octave Muller. Pas un mauvais coup mais c’est vraiment un con. Pas @Elio Cooper non plus, c’est mon ancien amoureux, je pense qu’on pourrait plus devenir copine si tu couches avec. Lui par contre, Jimmy Fraser, c’est un excellent coup et il est absolument pas prise de tête. Comme Dimitri Majewski mais il a disparu depuis un bail… Voila. Je t’ai présenté tous les hommes de ma vie.” Elle mime des guillemets sur ces derniers mots. “ Ah non, j’ai oublié @Jolan Wauters , mais il n’est plus étudiant ici…” Ofelia écoute, attentive, prend des notes mentales. Le Fraser ne lui inspire pas grand-chose malheureusement. Pour tout dire, elle est plus attirée par Juliet que par lui. Elle fait attention à bien imprimer le nom du Cooper avec la mention "Pas toucher". On verra si oui ou non elles deviennent amies et si, auquel cas, la mention pourra être retirée ou non.
"Jolan ? Oh lui c'est déjà fait, pas plus tard que le week-end dernier. Un peu chien fou mais c'est très amusant ! Rien de sérieux entre vous ?" Le pokerface offert par Juliet a cet instant est lé-gen-daire. Claudia aurait été fière d’elle. Elle sourit comme elle l’aurait fait si la brune avait évoqué un inconnu mais intérieurement elle est en train de mourir. “Rien de sérieux, non. Chien fou, tu dis ? ” demande-t-elle comme si elle ne comprenait pas ce que cela voulait signifier. Avait-elle vraiment envie de connaître les détails ? La Mexicaine observe quelques secondes les traits de Juliet puis répond d'un ton léger.
"Enthousiaste, très séducteur. Peut-être même un peu trop mais pour passer le temps, c'est appréciable." C'est ce qu'elle recherchait à ce moment-là et c'est ce qu'elle a eu. Est-ce aussi le cas pour la Blackthorn ? "Vous vous êtes connus ici ?" “Pas vraiment. Il était étudiant mais c’est parce qu’il était le colocataire de ma meilleure amie qu’on s’est connu”. Colocataire et petit ami… Mais était elle obligée de le préciser ? Elle allait éviter. “Et toi ? Comment tu l’as connu ?” C’était plus fort qu’elle. Il fallait qu’elle sache, la douce Blackthorn. La question en elle-même ne perturbe pas Ofelia qui n'a aucun mal à assumer ses aventures. Surtout qu'ici, peu de monde semble reconnaître son nom ou son visage. Quelques libertés peuvent encore être prises.
"À un bar" commence-t-elle par répondre pour ne pas avoir à mentionner le Styx, sans pour autant mentir effrontément. "On s'est croisés quelques fois, c'était souvent très séducteur sans aller très loin. Puis au final, voilà… Mais ça n'a rien de sérieux. Ni pour lui ni pour moi." Conclut-elle en haussant les épaules. "Tu ne le côtoies plus maintenant ?" “Absolument pas. C’était une histoire passagère aussi.” Même s’il aurait pu être le père de son bébé. Mais la blonde sourit avant d’ajouter dans l’espoir de clore la discussion. “Si tu aimes ce genre de mec, je te présente volontiers @Miguel Pajares ! C’est le type aux cheveux bouclés et au sourire en coin là bas.” Elle essaye d’être discrète en pointant du doigt le madrilène, même si elle sait que son ami ne lui en voudrait pas s’il lui arrangeait un coup. Aussitôt, le regard d’Ofelia suit cette direction et c’est une grimace qu’elle affiche sans aucune retenue. Miguel est loin d’être moche, qu’on se le dise. Chez elle, à Guadalajara, il serait même le canon du coin. Mais bordel ce que ça suffisance l’agaçait ! “Si un jour je couche avec cette cervelle de moineau, je t’en supplie, fous-moi une baffe !” dit-elle sur le ton de la plaisanterie. Loin d’elle l’idée de dévaloriser le madrilène, il a sûrement de nombreux atouts - hors son physique - qu’elle ne voit pas et qui peuvent plaire à d’autres. On peut juste dire qu’il ne lui a pas fait bonne impression, ce qui n’a rien de définitif en somme. Juliet rit et pour ne pas revenir sur le sujet de Jolan, elle se retient de comparer le madrilène au cheyenne.
“Et dans les professeurs ? Rien d’intéressant ?” La douce Blackthorn rit de plus belle. “Certaines adulent le Professeur de Sortilèges (@Eliott King) , d’autres le détestent. Mais il faut reconnaître qu’il est beau ! Et si tu n’as pas peur des femme d’âge mures, il y a la prof de SPM (@Margaret Rosebury), il parait qu’elle n’a pas peur de coucher avec un étudiant alors…” C'est un regard presque étonné qu'elle tourne vers Juliet. "Que de gossip j'entends ! La prof de SPM tu dis ? C'est pas la grande rousse toujours sévère qui gagnerait à péter un coup ?" La jeune femme pose son menton dans le creux de sa main, se rapprochant de la blonde par-dessus la table. C'est qu'elle s'amuse beaucoup avec cette conversation ! "J'ai un œil sur les profs de Métamorphoses (@Isabelle D'Essenault) et soins des animaux (@Calixto Reyes), mais on ne peut pas dire qu'Hungcalf manque de beaux spécimens." Juliet trouvait aussi les gens plutôt beaux. Elle mettait ça sur sa bonté d’âme ou sur quelques sortilèges esthétiques savamment exécutés.
“ Je te propose un deal. Si tu arrives à séduire l’un ou l’autre de nos Professeur, tu me racontes ça autour d’une bierreaubeurre et c’est moi qui offre !” Voilà de quoi l'intéresser et en un battement de cil, elle s'était peut-être fait une amie. Pas mal pour un premier tour ! La Mexicaine tend sa main par-dessus la table pour serrer celle de la Blackthorn. "Deal ! Toujours partante pour un verre." Elle rit légèrement, gratte l'intérieur de sa cuisse et poursuit. "Pour de vrai, qu'espères-tu trouver aujourd'hui si tu te sais déjà engagée ?" “A vrai dire, j’attendais pas gros chose de cette soirée si ce n’est me changer un peu les idées. C’est assez rare que les événements organisés tel que celui-ci soient programmés alors que je n’ai pas de garde alors…” De garde ? Comme… un gardien de musée ? “Quand je suis arrivé on m’a demandé quel macaron je voulais et on m’a expliqué le concept du speed-dating.” La blondinette boit une gorgée de sa bierreaubeurre avant d’ajouter. “Mais c’est sympa ! Et toi alors ? Tu cherches juste quelqu’un pour partager des nuits ou tu serais du genre à ouvrir ton coeur si tu rencontrais la bonne personne ici même ?” “Les deux, en fait. Je ne suis pas bête au point de croire que je trouverai si vite quelqu’un pour qui j’aurais envie de m’ouvrir sentimentalement, mais si cela venait à se produire… Je suis prête. En attendant, je m’offre quelques plaisirs. Qui sait, une relation “sans lendemain” pourrait conduire à plus !” Elle omet volontairement de parler du fait qu’elle ne cherchait pas forcément qu’une seule personne pour remplir ce rôle et qu’elle est ouverte à plus d’une expérience amoureuse à la fois.
“Quand tu dis “de garde”, c’est pour quel job étudiant ?” “C’est pas tout à fait un job étudiant. En cursus de médicomagie, il y a obligation de faire son internat dès la quatrième année dans un centre de soin. Je travaille à Sainte-Marie, l'hôpital tout près d’ici.” D’un geste vague, elle montre la direction vers le centre d’Inverness. “ Service des Urgences.” précise-t-elle ensuite, parce que c’est souvent la question qui va avec. “Claaaaasse” s’exclame Ofelia avec sincérité. “Je ne sais pas si j’aurais les nerfs pour faire un métier pareil ! Ce doit être très exigeant…” Même si, elle doit bien l’avouer, la vue du sang l’intrigue beaucoup et lui donnerait presque envie de faire un tour en salle d’opération. Et ne parlons pas de la morgue…
“C’est vrai, c’est super classe” prétend frimer Juliet en donnant un petit coup dans ses mèches blondes pour se donner un air, ce qui a de quoi faire pouffer son interlocutrice. “ Plus sérieusement, tu as raison. C’est passionnant mais éprouvant.” Surtout quand on doit bosser sous la tutelle de son ex. “Je t’ai même pas demandé dans quel cursus tu étais !” “Je l’ai dit au début, Artistique mais t’inquiète, on a dit beaucoup de choses entre temps donc tu es toute excusée.” Et même si ça n’avait pas été le cas, par envie de plaire, elle aurait dit la même chose. Sur le visage de la blonde, on lit pourtant à quel point elle est désolée de cette étourderie. “Tu es en quelle année exactement ?” “Cinquième, et toi ?” "Première." Elle n'est pas peu fière. Reprendre les études est une chose qu'elle ne pensait jamais faire mais la voilà présentement dans une université… "D'autres conseils pour une nouvelle ?” “ Profite de tout ce que la vie estudiantine a à offrir, on ne sera jamais plus libre que maintenant paraît-il ! Mais ne mange jamais les minis sandwichs au hareng qu’ils servent au Rainbow. C’est immonde.” Juliet marque une pause, ponctuée par une moue d'Ofelia, avant de demander “ Tu sais ce que tu vas vouloir faire après ton diplôme ?” Oh, là ça se complique. Rester évasif, ne pas faire d'allusions directes…. Oui, elle en est capable.
"Pas du tout mais j'ai dix ans pour le découvrir." Il y a un fond de vérité dans ces mots. Qui sait. "Toi, urgentiste ou tu vas être un autre genre de docteur après ton diplôme ?" “On a le droit au remord et donc au changement de spécialité jusqu’en septième année. Mais je ne changerais pour rien au monde. Peut-être que je ferais en parallèle une formation pour devenir Ambumage… Mais j’ai encore le temps de voir venir. ” répond-elle. “Tu pratiques d'autres arts que la musique j’imagine ? Ma meilleure amie suit ce cursus et le nombre de ses talents est assez incroyable. Les Pokeby sont souvent des personnes inspirantes.” Quel compliment ! "Je veux bien te croire. Je fais aussi de la danse, du chant, de la poterie, du dessin… entre autres. Selon les périodes, je m'essaye à de nouvelles choses." Mais à choisir, elle ne prendrait sûrement que le chant ou la musique. "T'as jamais voulu faire du piano quelque chose de professionnel ?" Bonne question… qui demande quelques minutes de réflexion. “ J’aurais sûrement adoré ça. Mais quand j’ai dû choisir mon cursus, je me suis rendu compte que ce que je voulais profondément, c’était aider les gens.” “Autrement que par la musique, tu veux dire. C’est vrai qu’on soigne difficilement une jambe coupée avec du Chopin !” plaisante la plus jeune des deux femmes.
Elle porte un œil à sa montre moldue. “Le temps qui nous est imparti se termine bientôt. Qu’as-tu pensé de cette rencontre ?” "C’était surprenant ! Et amusant ! On se croisera sûrement par la suite. Et toi ?" demande-t-elle au moment où la cloche sonnant le changement de partenaire ne résonne dans la grande salle. “Eh bien, ça m’a fait plaisir de te rencontrer. À une prochaine !” Elle ne termine pas sa phrase par une interrogation pour ne pas paraître empressée et demandeuse. Ce serait le pire. Il est déjà temps de changer de binôme et c’est Ofelia qui se lève après un dernier sourire à Juliet, confiante pour la suite.
- Jules de GrayADMIN ㄨ experimented wizard
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 25 Fév 2023 - 17:59
Petits coeurs en chocolat avec @Rafael Goldstein
écrit à 4 mains
Jules n’était pas très sûr de lui. Après tout, l’amour n’était pas véritablement sa tasse de thé, si l’on peut dire les choses ainsi ,le peu qu’il en ait connu s’appelait Octave et c’était davantage une expérience scientifique qu’un véritable amour entre eux. Enfin, officiellement. Pourtant, désormais il a pris ses distances, et Jules ne peut plus faire ses expériences aussi facilement. Surtout, il aimerait être capable d’infuser de l’amour dans un cristal, et c’est une expérience assez difficile. Quoi de mieux que la St-Valentin pour tenter cette expérience ? Le jeune homme s’était inscrit à ce speed-dating, en prenant le macaron bleu avec le cœur rose et le symbole gender queer. La salle ressemblait à une friandise géante, avec toutes ces couleurs rosées, blanches et rouges. Une lune suspendue dans le coin de la salle était également de la fête. Ce qui avait attiré le regard de Jules, c’était surtout la montagne de dessert dans un coin de la salle, tandis qu’il accrochait son macaron à son gilet de costume à motif en carreaux.
Rafael n’était jamais radin en amour, alors quand ses amis de l’AECES avaient organisé ce speed-dating c’est avec une joie certaine qu’il avait prévu de s’y rendre, même si l’amour, il n’y croyait plus, lui il croyait surtout au plaisir partagé avec un autre garçon, quel que soit le nom qu’on y donne. Il avait un peu aidé les filles à décorer la salle, mais il avait surtout hâte de participer et de savoir avec qui. D’ailleurs c’était l’heure du premier rendez-vous, et le californien se retrouva, tout sourire, un immense sourire enjôleur comme à son habitude, face à un garçon qu’il connaissait un peu. Les deux garçons avaient assisté à ce cours de botanique avec un arbre voltigeur ensemble, et l’étudiant en médicomagie l’avait trouvé très mignon bien que mystérieux, surtout dans sa joute avec l’autre élève.
Hey tiens, mais voici mon beau voisin de botanique. Je ne pensais pas que tu serais ici.
Rafael jette un regard au badge que porte Jules.
Ni que tes goûts étaient aussi intéressants. C’est un plaisir de commencer ce speed-dating avec toi d’ailleurs.
Jules était amusé par Rafael. Les deux avaient en effet partagé un cours de botanique ensemble, et ça s’était bien passé, même si l’alchimiste était resté plutôt concentré sur cette joute oratoire avec Octave. Encore lui. Mais il fallait l’oublier. Jules n’espérait pas grand-chose de cette rencontre. Pas du tout, pour lui c’était juste l’occasion de voir comment les sorciers se comportaient quand ils recherchaient l’amour, à aucun moment il ne s’était demandé si lui aussi cherchait l’amour au fond, c’était un sentiment qui lui était bien étranger, ce qui peut paraître étrange pour un sorcier qui étudiait ce sentiment. Mais il ne pouvait être insensible au sourire enjôleur de son camarade.
Je suis un homme plein de surprises n’est-ce pas ? Je t’avoue que je ne pensais pas trop venir ici aujourd’hui, après tout, je ne suis pas un expert en amour, alors la Saint-Valentin pour moi revêt un goût très particulier. Et toi, tu as peut-être des recherches particulières ici ?
Rafael avait l’impression de se retrouver quelques années en arrière, quand il passait ses journées, entre deux cours à l’université moldue, sur son portable où il scrutait les profils des garçons d’une application de rencontre et où la question finissait toujours par la suivante : Tu recherches quoi ? Sans le savoir, Jules venait de faire un clin d’œil intéressant vers ce passé.
Plein de surprises je n’en doute pas, mais j’ai de l’expérience il va falloir beaucoup plus pour me surprendre mon beau.
Rafael n’hésite pas à ce moment-là à glisser un clin d’œil à Jules.
Ce que je recherche ? Et bien la tradition voudrait que je cherche l’amour, mais franchement, c’est quoi l’amour ? un diktat patriarcal qui nous impose à nous tous de trouver notre « âme-sœur », de se marier avec et de rester la vie entière avec elle jusqu’à en mourir d’ennui ? Non je ne sais même pas si je crois en l’amour, surtout s’il est teinté d’homophobie internalisée ou si je dois devenir exclusif. Je crois plutôt à l’attraction entre deux corps et deux âmes.
Jules est surpris et impressionné, mais il aime finalement la tournure que prend cette conversation. Il rebondit alors assez facilement à ce que lui dit son camarade, se rapprochant sans s’en rendre compte du garçon, là il avait mis une distance respectable par rapport à la table pour commencer.
Je n’y connais pas grand-chose en amour, mais j’aime beaucoup la façon dont tu en parles, ça c’est sûr. Pour toi donc l’amour est plutôt un mythe, une arnaque, et ce qui compte c’est l’attirance entre deux personnes. Donc tu préfères le sentiment à la théorie si je comprends bien ? Alors qu’est-ce qui te fait vibrer Rafael ?
La réponse du californien ne tarde pas à fuser, tant son esprit séducteur et joueur est prompt à répondre à Jules.
Je cherche à ce que l’on m’enflamme le cœur et le corps. Tu t’en sens capable ? J’ai besoin de partager un moment charnel intense avec l’autre, m’amuser, et ne jamais me prendre la tête, tu penses que tu en es capable ? Ou je dois m’inscrire pour le prochain tour de speed-dating ?
Jules pour le coup est un peu intimidé, car la séduction de Rafael est assez offensive, et il n’en a pas l’habitude lui. Au contraire. Alors il déglutit et commence à rougir, et même à balbutier, comme avant.
Je euh non euh je ne sais pas, je te l’ai dit j’ai très peu d’expériences, enfin je ne suis pas puceau hein je n’ai pas dit ça, mais j’ai très peu d’expérience, parce que tu vois je respecte l’autre, et je suis romantique, et en fait je ne sais pas trop comment aborder ça à chaque fois alors je me montre timide et au final je ne sais pas réellement ce que c’est cette symbiose entre deux êtres, et je ne sais pas vraiment si…
Arrête-toi Jules, je ne voulais surtout pas te stresser. Prends une respiration, tout va bien se passer.
Rafael pose alors une main sur celle de Jules, il sent, médicomage en formation, que le cœur du garçon bat extrêmement vite, ce qui le touche assez. Ce speed-dating est bien plus marrant qu’il n’y parait. Bien plus marrant. Alors il décide de dédramatiser un peu la situation.
Je me suis peut-être montré un peu trop offensif, mais tu comprends, le temps coule et nous arrivons déjà à la fin du temps réglementaire, alors je me suis montré très direct. Mais je suis sûr que l’on peut avoir des discussions passionnantes sur la proximité charnelle entre deux corps, et pourquoi je trouve le concept d’amour unique complètement éculé ? Si tu veux, si tu en as l’envie, on peut même se prendre un gâteau juste après, sans la pression du speed-dating ?
En effet, Rafael a raison, et Jules le voit bien, le temps touche bientôt à sa fin. Et même si l’expérimentateur a été pris à son propre piège avec un premier date assez déstabilisant, il pense sincèrement que ce que vient de lui dire Rafael peut l’aider dans ses recherches.
Faisons cela alors.
Et le gong sonne, signe que le speed dating vient de se terminer.
“Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l'amour. L'unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c'est l'amour.”✻ .thanatos
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 25 Fév 2023 - 18:00
Saint-Valentin 2023
Tour 2
Bonjour à tous ! Voici les binômes constitués pour ce second tour.
- @Ofelia Madrigal & @Inès Saouli
- @Holly De Launay & @Fergus Laugharne
- @Miguel Pajares & @Verena Lacroix
- @Grace de Launay & @Maxence Bonnamy
Vous avez jusqu'au 4 mars inclus, 18h, pour poster votre RP à 4 mains et ainsi ravir mes charmants petits yeux hypés.
Tour 3
Les inscriptions pour le tour 3 sont ouvertes jusqu'au 4 mars inclus, 18h.
Pour rappel : Tous les personnages sont les bienvenus, étudiants ou non.
Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer le formulaire suivant par mp à @Ezechiel MacArthur
- Code:
<div class="backfiche"><div class="titre03">Inscription au speed dating</div>
[b]Personnage[/b] : [i]Prénom Nom[/i]
[b]Couleur du macaron[/b] : [i]écrire ici[/i]
</div>
P.S. : Vous inscrire à un tour ne vous engage que pour celui-ci. Vous n'êtes pas obligé de participer aux tours suivants et si vous souhaitez le faire il faudra renvoyer un formulaire durant la période d'inscription.
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
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» âge : Presque 32 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (et multi-crush)
» nature du sang : sang-pur
» particularité : semi-vélane
» année d'études : 4e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (4e année, Ducs validés) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
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Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes, et accessoirement maman
» gallions sous la cape : 352
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 25 Fév 2023 - 21:47
@Fergus Laugharne et @Holly De Launay
Le gong a retenti et la blonde a changé de table pour se retrouver face à un jeune homme dont le visage ne lui est pas complètement inconnu, sang-pur oblige. Pour autant, ils ne se connaissent guère, et la bretonne, forte de la rencontre précédente plutôt positive, se dit que - peut-être - ce pourrait être une autre belle surprise. Le macaron qu’il arbore en est une, déjà, et elle lui adresse un sourire charmant en prenant place face à lui. Malgré son éducation plutôt puritaine, Holly n’a jamais été aussi conservatrice que son père… et puis nombre de ses amis les plus proches sont d’orientations autres qu’hétéronormées, si bien qu’elle ne se formalise pas un instant des deux premières rencontres qu’elle fait ce soir.
-Bonsoir !
Il n’y a pas grand monde que Fergus ne connaît pas à l’université et il ne lui faut pas longtemps pour mettre un nom sur le visage angélique qui lui fait face à présent. Il fait mine de rien cependant et se contente d’un sourire charmeur dont il a le secret. C’est qu’il a l’habitude de charmer le Wright. C’est sa meilleure arme pour paraître plus inoffensif qu’il ne l’est réellement. Et puis on ne va pas se mentir, lorsque le charme opère, il ne s’en plaint pas. Il n’y a pas de mal à se faire du bien après tout.
- Salut, répond-il sans cacher son intérêt.
Et le regard est sans équivoque, la semi-vélane le constate aussitôt. Une réalisation immédiate qui a le don de la refroidir quelque peu. Si la conversation s’est lancée naturellement avec Billie, elle doute fortement qu’il en soit de même avec son deuxième date, consciente que leurs attentes risquent fort de diverger. Et sa posture redevient aussitôt en tout point mondaine, telle qu’il a probablement pu la voir par le passé. Elle s’était promis de ne faire qu’acte de présence pour honorer la parole donnée à sa cadette, brandissant la carte de la mère célibataire pour refroidir les ardeurs des plus téméraires, et se répète que c’est donc à ça qu’elle va s’en tenir, en cherchant un instant du regard l’autre De Launay, installée à une table un peu plus loin.
-Je suis navrée, je risque de te faire perdre ton temps… Je ne suis venue que parce que c’était le deal pour que ma soeur s’inscrive…
Le Wright suit le regard de la belle, et reconnaît sans mal sa petite sœur. Même s’il n’avait pas su, il n’aurait eu aucun mal à le deviner. L’air de famille est bien présent. Il désigne alors le macaron noir et violet épingler sur la poitrine de la jeune femme et commente amusé.
- Voilà qui explique le manque de prise de risque.
Fergus sent bien que ça va être difficile de la convaincre, mais il ne s’avoue pas vaincu. Et puis quelques minutes en charmante compagnie, ce n’est jamais une perte de temps, même si la rencontre n’aboutit à rien derrière. Il n’est pas vraiment venu en quête de quoi que ce soit, juste pour passer le temps.
-J’imagine qu’on peut voir ça ainsi , commente la Summerbee lorsqu’il désigne son macaron bien sage.
Elle ne se formalise pas vraiment de la pique, consciente qu’en effet, elle ne s’est guère montrée téméraire ici. A vrai dire, si elle a toujours été plutôt sage, arborant cette image de perfection qui lui a si longtemps collé à la peau, il faut bien avouer que la naissance de son fils a plus encore limité les prises de risque, comme il dit. Et elle en resterait bien là, la blonde, histoire de ne pas donner de faux espoirs à son interlocuteur, mais songe qu’une demi-heure ainsi risque de leur paraître particulièrement longue.
-Ton premier entretien s’est bien passé ? demande-t-elle alors poliment, histoire de faire passer le temps, à l’évidence.
Fergus sourit. Toujours de ce sourire charmeur qui le caractérise si souvent aux yeux de ceux qui ne le connaissent pas vraiment. Il ne saurait dire si “bien passé” est le terme qui convient, mais il a fait une rencontre plutôt intéressante. Cependant, il est ici pour découvrir la belle de Launay et non pour s’attarder sur la personne qu’il a rencontrée au tour précédent de ce petit évènement. Il reste donc volontairement évasif - un autre de ses talents - alors qu’il répond à la jeune femme.
- Plutôt oui, dit-il avant d’enchainer aussitôt pour ne pas lui laisser le temps de l’interroger davantage. Puisque tu ne sembles pas du genre très téméraire, pourquoi ne pas commencer par se présenter ? C’est plutôt inoffensif ça non ?
Et pour bien montrer l’exemple, il se désigne d’un geste de la main. Elle soupirerait presque, la bretonne, mais use des années de paraître pour rester stoïque face à la tentative à peine déguisée de son interlocuteur pour briser la glace.
- Je m’appelle Fergus.
-Holly de Launay , répond-elle alors d’un ton neutre, mais ça tu le sais déjà.
Le sourire reste poli, le ton courtois, mais la semi-vélane reste droite, face à lui, tandis qu’elle croise les genoux sous la table, ses coudes posés en appui sur la table. Et puisqu’il souhaite en venir aux présentations, alors elle enchaîne aussitôt sur les ‘détails’ qui ne manquent généralement pas de repousser les séducteurs.
-Trente ans, deuxième année de mode et textile, organisatrice d’événements à temps partiel, et mère célibataire d’un petit garçon de 5 ans.
Dans ses prunelles claires passe peut-être une lueur de défi. Oh… Elle ne s’attend guère à être surprise, elle le connaît, ce sourire de façade qui en dit long sur ses intentions. Mais elle doit bien admettre être plus coutumière d’approches plus frontales, et peut-être bien que quelque part, elle regrette que ce ne soit pas le cas ici. Il serait plus aisé de se défaire de cet entretien en ce cas.
Sans cesser de sourire, Fergus écoute attentivement. Non qu’il apprenne réellement quelque chose dans les propos de la Summerbee, mais en revanche sa façon de les énoncer en dit long. Il est conscient qu’une attaque de front ne le mènera à rien et qu’il ne fera que la braquer. Alors il choisit la légèreté et utilise une bribe d’information que la belle vient de délivrer pour orienter la conversation vers un sujet qui devrait la mettre plus à l’aise.
- Deuxième année à trente ans ? On dirait que je ne suis pas le seul à avoir démarré un nouveau cursus sur le tard.
Les études, ce devrait être un sujet suffisamment neutre pour permettre à sa compagne du moment de se détendre un peu et de baisser sa garde. Il entreprend donc de l’interroger davantage.
- Tu faisais autre chose avant ou tu as simplement décidé de reprendre des études tardivement ?
-J’ai obtenu mes MAGICs en justice magique avant la naissance de mon fils. Disons qu’après ça… Les priorités n’ont plus été les mêmes.
Un sous-entendu supplémentaire qu’il fera probablement mine de ne pas relever, mais qu’elle assène tout de même.
-Et toi ? Qu’est-ce qui a motivé une reprise tardive d’un cursus artistique ?
- J’ai tenté pas mal de choses mais rien ne me convenait. Ce cursus me correspondra sûrement mieux.
Encore une fois, sa réponse n’en est pas vraiment une. Le Wright a une fâcheuse tendance à rester énigmatique. D’un autre côté, il est difficile d’expliquer sans plomber l’ambiance qu’il a complètement perdu toute foi en son propre avenir et s’est totalement désintéressé d’études qui auraient pu l’intéresser à une époque depuis la mort de son épouse. Désormais les études sont plus pour lui un passe-temps qu’autre chose. Mais il faudra bien plus qu’un entretien de speed-dating pour qu’il s’étende sur ce sujet. À nouveau il fait donc en sorte de détourner la conversation pour l’orienter davantage vers la jolie Holly.
- Ce n’est pas trop difficile de conjuguer les études et ton rôle de maman ?
Elle le voit bien, comme il renvoie toujours la balle dans son camp, mais ne relève pas davantage, et croise simplement les doigts sous son menton avant de reprendre la parole.
-Les études, le travail et le rôle de maman… Plus les Nymphes. Disons que mon emploi du temps est bien chargé, oui.
Et qu’elle n’a donc clairement pas de temps à perdre pour ‘batifoler’ si elle peut songer ainsi. Ces mots ne passent pas ses lèvres pourtant, quoi qu’ils semblent flotter dans l’air entre eux.
-Mais ce sont des choix que je ne regrette pas.
Quand bien même elle doive quelque peu dissimuler les cernes sous le fond de teint, il faut bien l’admettre. Fergus n’est pas dupe, il voit bien qu’il y a dans cet emploi du temps surchargé une volonté de se protéger, de dresser une barrière infranchissable, quelle qu'en soit la raison. L’inconvénient de ce genre de barrière c’est qu’elle fonctionne dans les deux sens et bien souvent celui qui l’a érigé ne tarde pas à se retrouver piégé. Et bien soit, s’il faut attaquer cette barrière à la pioche, le Wright est prêt à relever le défi.
- Et le temps pour toi tu le cases où dans tout ça ? demande-t-il en se penchant légèrement vers elle, les avant-bras posés à plat sur la table.
Cette question ne la surprend guère, et elle penche légèrement la tête sur le côté.
-C’est l’avantage et l’inconvénient d’avoir un métier ‘passion’. Cela dit, il arrive que je joue du violon de temps à autre. Le Chineur s’en délecte d’ailleurs et y voit beaucoup plus qu’une simple entrevue musicale, c’est… amusant…
C’est parfaitement faux, ça ne l’amuse pas du tout, mais s’insurger contre ce torchon ne ferait qu’attiser les ragots, alors elle prend le parti de le tourner en dérision.
- Il me semble en effet avoir lu quelque chose à ce sujet, commente le Wright amusé. Mais ça se saurait si le Chineur disait la vérité.
Pourquoi continue-t-il de le lire dans ce cas ? Les rumeurs comme les légendes s’inspirent toujours d’une part de vérité et pour qui sait lire entre les lignes, voir au-delà des élucubrations du journal à scandale, les articles peuvent contenir quelque précieuse information. Mais là n’est pas la question et puisque la pioche ne semble pas suffire, Fergus décide de s’attaquer à la barrière directement à coup de sortilège bombarda.
- Je suis curieux de savoir comment ils interpréteraient que je t’invite à dîner, lance-t-il tout sauf innocemment.
Elle voudrait lui demander s’il y a vraiment des questions à se poser à ce sujet, arguer que c’est une raison supplémentaire de ne pas donner de grain à moudre aux rédacteurs sans vergogne de ce torchon, mais elle n’en a guère le temps. Elle ne réalise même pas tout à fait que tout dans leurs postures et leur conversation éveille le sang de vélane dans ses veines. Fergus enchaîne, et elle ne s’attendait pas à cette suite, qui la laisse quelque peu pantoise.
- Une fois que je t’aurai convaincue que ton fils n’est pas une excuse suffisante pour refuser bien évidemment. Je suis même prêt à te proposer de payer lae baby-sitter si tu veux.
Par les maléfices de Morgane, comment se fait-il qu’il ne fuie pas ? songe-t-elle, moins assurée qu’elle voudrait le laisser paraître. Et à vrai dire, elle esquisse un léger mouvement de recul dans sa chaise. Elle en a vu d’autres, qui tentent des manœuvres de drague éhontées, mais déguerpissent dès que le mot enfant est prononcé. Ce n’est pourtant pas le cas ici, et ce point la désarçonne à l’évidence.
-Ce ne sera pas nécessaire , lâche-t-elle pour toute défense.
Ne serait-ce parce que même si elle acceptait un dîner, elle ne le laisserait assurément pas payer sa nounou - d’autant moins qu’elle a plusieurs possibilités gracieuses pour la garde de Fao. N’en demeure pas moins qu’il lui faut quelques secondes pour réaliser que le Charme lui échappe. Peut-être un peu trop encouragé par celui que le jeune homme face à elle s’acharne à plaquer devant son visage. Non, non, non, non, non… tout mais pas ça… songe-t-elle, les yeux soudain trop grands ouverts. Mais c’est déjà trop tard…
Fergus perçoit immédiatement le changement. Parce qu’il connaît la nature de la demoiselle, il n’a pas de mal à identifier cette mystérieuse attraction qui vient accentuer son désir de la pousser à abaisser ses barrières, ne serait-ce qu’un instant. La réaction de la jeune femme ne lui échappe pas non plus et il devine qu’elle ne contrôle pas vraiment ce qui se passe. Aussi redouble-t-il d’efforts pour lutter contre le Charme qu’elle exerce sur lui. À contrecœur, il se force à reculer sur sa chaise pour tenter de le contrer en mettant un peu de distance - sans grand succès.
- Ne t’en fais pas, tente-t-il malgré tout de la rassurer. Je sais que ma réputation laisse entendre le contraire, mais je sais me tenir quand c’est nécessaire. J’aimerais juste te permettre de penser à toi et rien qu’à toi le temps d’une soirée.
La Summerbee secoue la tête, reculant plus encore sur sa chaise avant de littéralement, purement et simplement prendre la fuite. Dans un fracas de bois tiré sur le parquet, elle se lève subitement et fait quelques pas de plus en arrière.
-Je n’aurais pas dû venir. C’était une terrible idée…
Qu’il sache se tenir, comme il le dit, ne change rien au fait que son sang reste incontrôlable par moments, et qu’il est tout bonnement impensable que là, au milieu d’elle ne sait pas combien de coeurs à prendre, la Vélane fasse des siennes - et mille dégâts.
-Je suis désolée…
C’est une catastrophe, c’est ce qu’elle se répète en se détournant de lui, et de tous ceux dont elle refuse obstinément de croiser le regard en cherchant à gagner la sortie.
>> interlude avant le 3e tour <<
Le gong a retenti et la blonde a changé de table pour se retrouver face à un jeune homme dont le visage ne lui est pas complètement inconnu, sang-pur oblige. Pour autant, ils ne se connaissent guère, et la bretonne, forte de la rencontre précédente plutôt positive, se dit que - peut-être - ce pourrait être une autre belle surprise. Le macaron qu’il arbore en est une, déjà, et elle lui adresse un sourire charmant en prenant place face à lui. Malgré son éducation plutôt puritaine, Holly n’a jamais été aussi conservatrice que son père… et puis nombre de ses amis les plus proches sont d’orientations autres qu’hétéronormées, si bien qu’elle ne se formalise pas un instant des deux premières rencontres qu’elle fait ce soir.
-
Il n’y a pas grand monde que Fergus ne connaît pas à l’université et il ne lui faut pas longtemps pour mettre un nom sur le visage angélique qui lui fait face à présent. Il fait mine de rien cependant et se contente d’un sourire charmeur dont il a le secret. C’est qu’il a l’habitude de charmer le Wright. C’est sa meilleure arme pour paraître plus inoffensif qu’il ne l’est réellement. Et puis on ne va pas se mentir, lorsque le charme opère, il ne s’en plaint pas. Il n’y a pas de mal à se faire du bien après tout.
- Salut, répond-il sans cacher son intérêt.
Et le regard est sans équivoque, la semi-vélane le constate aussitôt. Une réalisation immédiate qui a le don de la refroidir quelque peu. Si la conversation s’est lancée naturellement avec Billie, elle doute fortement qu’il en soit de même avec son deuxième date, consciente que leurs attentes risquent fort de diverger. Et sa posture redevient aussitôt en tout point mondaine, telle qu’il a probablement pu la voir par le passé. Elle s’était promis de ne faire qu’acte de présence pour honorer la parole donnée à sa cadette, brandissant la carte de la mère célibataire pour refroidir les ardeurs des plus téméraires, et se répète que c’est donc à ça qu’elle va s’en tenir, en cherchant un instant du regard l’autre De Launay, installée à une table un peu plus loin.
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Le Wright suit le regard de la belle, et reconnaît sans mal sa petite sœur. Même s’il n’avait pas su, il n’aurait eu aucun mal à le deviner. L’air de famille est bien présent. Il désigne alors le macaron noir et violet épingler sur la poitrine de la jeune femme et commente amusé.
- Voilà qui explique le manque de prise de risque.
Fergus sent bien que ça va être difficile de la convaincre, mais il ne s’avoue pas vaincu. Et puis quelques minutes en charmante compagnie, ce n’est jamais une perte de temps, même si la rencontre n’aboutit à rien derrière. Il n’est pas vraiment venu en quête de quoi que ce soit, juste pour passer le temps.
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Elle ne se formalise pas vraiment de la pique, consciente qu’en effet, elle ne s’est guère montrée téméraire ici. A vrai dire, si elle a toujours été plutôt sage, arborant cette image de perfection qui lui a si longtemps collé à la peau, il faut bien avouer que la naissance de son fils a plus encore limité les prises de risque, comme il dit. Et elle en resterait bien là, la blonde, histoire de ne pas donner de faux espoirs à son interlocuteur, mais songe qu’une demi-heure ainsi risque de leur paraître particulièrement longue.
-
Fergus sourit. Toujours de ce sourire charmeur qui le caractérise si souvent aux yeux de ceux qui ne le connaissent pas vraiment. Il ne saurait dire si “bien passé” est le terme qui convient, mais il a fait une rencontre plutôt intéressante. Cependant, il est ici pour découvrir la belle de Launay et non pour s’attarder sur la personne qu’il a rencontrée au tour précédent de ce petit évènement. Il reste donc volontairement évasif - un autre de ses talents - alors qu’il répond à la jeune femme.
- Plutôt oui, dit-il avant d’enchainer aussitôt pour ne pas lui laisser le temps de l’interroger davantage. Puisque tu ne sembles pas du genre très téméraire, pourquoi ne pas commencer par se présenter ? C’est plutôt inoffensif ça non ?
Et pour bien montrer l’exemple, il se désigne d’un geste de la main. Elle soupirerait presque, la bretonne, mais use des années de paraître pour rester stoïque face à la tentative à peine déguisée de son interlocuteur pour briser la glace.
- Je m’appelle Fergus.
-
Le sourire reste poli, le ton courtois, mais la semi-vélane reste droite, face à lui, tandis qu’elle croise les genoux sous la table, ses coudes posés en appui sur la table. Et puisqu’il souhaite en venir aux présentations, alors elle enchaîne aussitôt sur les ‘détails’ qui ne manquent généralement pas de repousser les séducteurs.
-
Dans ses prunelles claires passe peut-être une lueur de défi. Oh… Elle ne s’attend guère à être surprise, elle le connaît, ce sourire de façade qui en dit long sur ses intentions. Mais elle doit bien admettre être plus coutumière d’approches plus frontales, et peut-être bien que quelque part, elle regrette que ce ne soit pas le cas ici. Il serait plus aisé de se défaire de cet entretien en ce cas.
Sans cesser de sourire, Fergus écoute attentivement. Non qu’il apprenne réellement quelque chose dans les propos de la Summerbee, mais en revanche sa façon de les énoncer en dit long. Il est conscient qu’une attaque de front ne le mènera à rien et qu’il ne fera que la braquer. Alors il choisit la légèreté et utilise une bribe d’information que la belle vient de délivrer pour orienter la conversation vers un sujet qui devrait la mettre plus à l’aise.
- Deuxième année à trente ans ? On dirait que je ne suis pas le seul à avoir démarré un nouveau cursus sur le tard.
Les études, ce devrait être un sujet suffisamment neutre pour permettre à sa compagne du moment de se détendre un peu et de baisser sa garde. Il entreprend donc de l’interroger davantage.
- Tu faisais autre chose avant ou tu as simplement décidé de reprendre des études tardivement ?
-
Un sous-entendu supplémentaire qu’il fera probablement mine de ne pas relever, mais qu’elle assène tout de même.
-
- J’ai tenté pas mal de choses mais rien ne me convenait. Ce cursus me correspondra sûrement mieux.
Encore une fois, sa réponse n’en est pas vraiment une. Le Wright a une fâcheuse tendance à rester énigmatique. D’un autre côté, il est difficile d’expliquer sans plomber l’ambiance qu’il a complètement perdu toute foi en son propre avenir et s’est totalement désintéressé d’études qui auraient pu l’intéresser à une époque depuis la mort de son épouse. Désormais les études sont plus pour lui un passe-temps qu’autre chose. Mais il faudra bien plus qu’un entretien de speed-dating pour qu’il s’étende sur ce sujet. À nouveau il fait donc en sorte de détourner la conversation pour l’orienter davantage vers la jolie Holly.
- Ce n’est pas trop difficile de conjuguer les études et ton rôle de maman ?
Elle le voit bien, comme il renvoie toujours la balle dans son camp, mais ne relève pas davantage, et croise simplement les doigts sous son menton avant de reprendre la parole.
-
Et qu’elle n’a donc clairement pas de temps à perdre pour ‘batifoler’ si elle peut songer ainsi. Ces mots ne passent pas ses lèvres pourtant, quoi qu’ils semblent flotter dans l’air entre eux.
-
Quand bien même elle doive quelque peu dissimuler les cernes sous le fond de teint, il faut bien l’admettre. Fergus n’est pas dupe, il voit bien qu’il y a dans cet emploi du temps surchargé une volonté de se protéger, de dresser une barrière infranchissable, quelle qu'en soit la raison. L’inconvénient de ce genre de barrière c’est qu’elle fonctionne dans les deux sens et bien souvent celui qui l’a érigé ne tarde pas à se retrouver piégé. Et bien soit, s’il faut attaquer cette barrière à la pioche, le Wright est prêt à relever le défi.
- Et le temps pour toi tu le cases où dans tout ça ? demande-t-il en se penchant légèrement vers elle, les avant-bras posés à plat sur la table.
Cette question ne la surprend guère, et elle penche légèrement la tête sur le côté.
-
C’est parfaitement faux, ça ne l’amuse pas du tout, mais s’insurger contre ce torchon ne ferait qu’attiser les ragots, alors elle prend le parti de le tourner en dérision.
- Il me semble en effet avoir lu quelque chose à ce sujet, commente le Wright amusé. Mais ça se saurait si le Chineur disait la vérité.
Pourquoi continue-t-il de le lire dans ce cas ? Les rumeurs comme les légendes s’inspirent toujours d’une part de vérité et pour qui sait lire entre les lignes, voir au-delà des élucubrations du journal à scandale, les articles peuvent contenir quelque précieuse information. Mais là n’est pas la question et puisque la pioche ne semble pas suffire, Fergus décide de s’attaquer à la barrière directement à coup de sortilège bombarda.
- Je suis curieux de savoir comment ils interpréteraient que je t’invite à dîner, lance-t-il tout sauf innocemment.
Elle voudrait lui demander s’il y a vraiment des questions à se poser à ce sujet, arguer que c’est une raison supplémentaire de ne pas donner de grain à moudre aux rédacteurs sans vergogne de ce torchon, mais elle n’en a guère le temps. Elle ne réalise même pas tout à fait que tout dans leurs postures et leur conversation éveille le sang de vélane dans ses veines. Fergus enchaîne, et elle ne s’attendait pas à cette suite, qui la laisse quelque peu pantoise.
- Une fois que je t’aurai convaincue que ton fils n’est pas une excuse suffisante pour refuser bien évidemment. Je suis même prêt à te proposer de payer lae baby-sitter si tu veux.
Par les maléfices de Morgane, comment se fait-il qu’il ne fuie pas ? songe-t-elle, moins assurée qu’elle voudrait le laisser paraître. Et à vrai dire, elle esquisse un léger mouvement de recul dans sa chaise. Elle en a vu d’autres, qui tentent des manœuvres de drague éhontées, mais déguerpissent dès que le mot enfant est prononcé. Ce n’est pourtant pas le cas ici, et ce point la désarçonne à l’évidence.
-
Ne serait-ce parce que même si elle acceptait un dîner, elle ne le laisserait assurément pas payer sa nounou - d’autant moins qu’elle a plusieurs possibilités gracieuses pour la garde de Fao. N’en demeure pas moins qu’il lui faut quelques secondes pour réaliser que le Charme lui échappe. Peut-être un peu trop encouragé par celui que le jeune homme face à elle s’acharne à plaquer devant son visage. Non, non, non, non, non… tout mais pas ça… songe-t-elle, les yeux soudain trop grands ouverts. Mais c’est déjà trop tard…
Fergus perçoit immédiatement le changement. Parce qu’il connaît la nature de la demoiselle, il n’a pas de mal à identifier cette mystérieuse attraction qui vient accentuer son désir de la pousser à abaisser ses barrières, ne serait-ce qu’un instant. La réaction de la jeune femme ne lui échappe pas non plus et il devine qu’elle ne contrôle pas vraiment ce qui se passe. Aussi redouble-t-il d’efforts pour lutter contre le Charme qu’elle exerce sur lui. À contrecœur, il se force à reculer sur sa chaise pour tenter de le contrer en mettant un peu de distance - sans grand succès.
- Ne t’en fais pas, tente-t-il malgré tout de la rassurer. Je sais que ma réputation laisse entendre le contraire, mais je sais me tenir quand c’est nécessaire. J’aimerais juste te permettre de penser à toi et rien qu’à toi le temps d’une soirée.
La Summerbee secoue la tête, reculant plus encore sur sa chaise avant de littéralement, purement et simplement prendre la fuite. Dans un fracas de bois tiré sur le parquet, elle se lève subitement et fait quelques pas de plus en arrière.
-
Qu’il sache se tenir, comme il le dit, ne change rien au fait que son sang reste incontrôlable par moments, et qu’il est tout bonnement impensable que là, au milieu d’elle ne sait pas combien de coeurs à prendre, la Vélane fasse des siennes - et mille dégâts.
-
C’est une catastrophe, c’est ce qu’elle se répète en se détournant de lui, et de tous ceux dont elle refuse obstinément de croiser le regard en cherchant à gagner la sortie.
- ça remonte...:
- Joeïa YoonOldie ㄨ experimented wizard
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Ven 3 Mar 2023 - 10:01
@Inès Saouli & @Ofelia Madrigal
La soirée avait démarré sur les chapeaux de roue, et Inès ne pouvait en être plus ravie. Les différentes sections de la salle permettaient aux participants de se détendre, et la montagne de desserts remportait haut la main le concours de l’attraction la plus populaire. Quelques personnes avaient même déjà allumé des chandelles au lustre arc-en-ciel. La présidente de l’AECES avait passé le premier tour à observer le déroulement du speed dating, s’assurant que les personnes inscrites trouvaient leur table, que les discussions se déroulaient bien, et surtout qu’aucun geste déplacé n’était posé. Voyant que tout se passait on ne peut mieux, elle avait décidé de s’inscrire pour le tour suivant. Après tout, elle-même vivait la grande désolation du célibat depuis plusieurs mois. Sa vie sexuelle n’en souffrait pas du tout, mais il y avait certaines choses que les aventures d’un ou de plusieurs soirs ne pourraient jamais lui apporter. Un peu de tendresse b… de m…!
L’Écossaise à la langue bien pendue se déplaçait parmi la foule avec une assurance qui aurait fait exploser tous les outils de mesure. Elle ne doutait ni de son physique ni du pouvoir d’attraction qu’elle pouvait avoir sur certaines personnes, et cela la ravissait comme d’habitude. Très à l’aise avec son corps, elle avait pris le temps de peindre ses paupières d’un jaune serin qui aurait pu détonner, mais qui lui allait étonnamment bien. Sa frange sombre retombait juste au-dessus de ses sourcils et ses cheveux, rassemblés en un chignon sur le dessus de sa tête retombaient dans un chic relâché. Elle portait son habituel maquillage en amandes autour de ses yeux. Deux gros anneaux pendaient à ses oreilles.
Dans sa mini jupe bleue, dont on pouvait se demander comment elle n’en révélait pas plus à chaque mouvement des cuisses, Inès observait le ballet des participants et participantes de la première tablée qui partaient à la recherche de leur nouvelle table. De nouveaux volontaires se joignaient à la danse. Inès s’avança sans hésitation vers la table trois, roulant des hanches sans exagération dans son veston bleu sous lequel elle portait ce qui semblait n'être qu'un soutien-gorge noir et dans ses bottes hautes. Elle s’arrêta devant une jeune femme aux traits hispaniques et à la sensualité prononcée. Inès ne se souvenait pas l’avoir croisée auparavant en classe, peut-être n’avaient-elles aucun cours en commun. Elle réajusta son macaron au cœur blanc sur fond rouge, consciente qu’il ne reflétait pas les désirs exprimés par celui de sa vis-à-vis. La Wright aurait préféré se retrouver face à un homme, mais c’étaient les règles de la soirée et elle fit contre mauvaise fortune bon cœur en offrant un sourire étincelant à sa partenaire au moment de s'asseoir, tendant aussitôt la main.
« Inès Saouli. » D’un oeil appréciateur, elle détailla le choix vestimentaire de celle qui se présenta comme Ofelia Madrigal. Crop top noir, ça passait en toute occasion, pantalon confortable qui cintrait bien sa taille très fine, une tenue vert empire qui rehaussait ses yeux. « Superbe, ton ensemble. Tu vas faire des ravages ce soir, girl. Avec qui tu étais pour le premier round? » Le compliment lui va droit au cœur, même si la Mexicaine se trouve toujours fâchée d'être, encore une fois, tombée sur un match imparfait. N'y a-t-il aucun.e prétendant.e pour elle à cette sauterie ? Les ami.e.s, c'est bien, mais elle veut de l'amour. Mais bon, ce n'est certainement pas de la faute d'Inès et elle n'a pas à payer pour ça. Alors elle garde son sourire. « Je te retourne le compliment ma belle ! Juliet, la jolie blonde qui est partie paaaaaaaaaaaaaaaaaaaaar là-bas ! » Elle désigna de son ongle vernis la Blackthorn qui s'éloignait d'elles. « Et pour toi ? As-tu réussi à te dégoter un bel homme avec qui flirter dans toute cette... cohorte ? » Elle manqua de rire à sa propre réflexion. Inès rit de bon cœur elle aussi, non sans pousser un petit soupir.
« J'en ai eu plein les bras avec l'orga donc pas trop eu le temps de regarder, mais je pense sincèrement à ouvrir mon éventail de possibilités... » Elle se pencha légèrement au-dessus de la table, ce qui fit s'entrouvrir son veston bleu. D'un air de conspiratrice, elle porta le dos de sa main sur le côté gauche de sa bouche et confia à sa partenaire de la prochaine demi-heure, à un volume sonore qui allait probablement forcer la Mexicaine à se pencher à son tour : « Je sais pas si tu es nouvelle ici, mais les prétendants mâles potables entre les murs de l'univ sont pas terribles... » Il faut dire que de toute manière, Inès les préférait plus vieux en général, avec plus de maturité et d'expérience. Inès reprit sa position, dos arqué contre le dossier de sa chaise. « Alors que les filles, ah! Je pense qu'on a les étudiantes les plus sexy de toutes les îles britanniques. Je devrais peut-être virer de bord et regarder de ce côté. » Inès examina rapidement les participantes de la soirée. « Ah @Juliet Blackthorn, si le style miss parfaite te parle, c'est sûr, mais les Blackthorn sont un seul gros paquet de problèmes et il vaut mieux pas s'en approcher même à 10 mètres. » Inès poursuivit son rapide tour d'horizon féminin. « @Verena Lacroix c'est une vipère. Mon amie @Grace de Launay a du mordant... et un cœur d'artichaut, mais il bat que pour les beaux gosses, pas de chance pour toi. » Son regard se posa un instant sur @Billie Shakespeare, mais elle ne fit que rire en voyant l'habillement de la Lufkin. « Mais alors toi, c'est quoi ton plan? Et tu es là pour le fun ou le sérieux? »
Décidément, ce speed-dating allait lui permettre de faire le tri dans cet amas d'étudiant.e.s, ce qui était bienvenu. Après avoir une nouvelle fois étudié du regard les personnes mentionnées par Inès, elle consentit à lui répondre. « Eh bah, ça en fait du beau monde... Mais pas assez pour moi, j'imagine. Faut dire que je ne suis pas venue avec un plan particulier en tête ! Du fun peut devenir sérieux et du sérieux devenir insignifiant. Pour le moment, j'ai juste envie de me laisser porter par ce qui se présentera. Si un jour tu considères vraiment changer de camp, fais-moi signe. » Inès était très différente de Juliet sur bien des points. Un style plus affirmé, une aura intrigante et une individualité plus marquée. Elle aurait pu avoir ce fameux "fun" avec elle si seulement elle avait joué dans son camp (même en partie). Après un soupir, la Mexicaine reprit. « Je ne savais pas que c'était toi qui avait organisé tout ça, chapeau ! Mais je dois bien admettre que les bons candidats mâles ne se bousculent pas au portillon, en effet. Même si je n'en suis qu'à mon deuxième tour, je n'ai même pas réussi à tomber sur l'un d'eux. À se demander si ça vaut le coup de continuer. Il n'y a peut-être rien pour moi dans l'université ! » Elle haussa les épaules et quitta sa position pour se terrer au fond de sa chaise, les bras croisés sur sa poitrine, le regard un peu vague détaillant les autres "candidats". Difficile de trouver l'amour, c'était une certitude !
« Qu'est-ce qui t'a donné envie d'organiser un tel événement ? Un besoin de trouver toi-même chaussure à ton pied ? » « You my kind o' gurl! I love you already » déclara Inès assez fort pour que toutes les tables autour l'entendent, certaines personnes sourirent en voyant l'Écossaise. Celle-ci était bien souvent la personne la plus bruyante des environs, rien de surprenant. « Planning is for whimps. La spontanéité et surfer sur la vague, ça, c'est excitant! » Inès acquiesça à la remarque suivante d'Ofelia : en effet, les groupes étaient plutôt disparates et pour le moment, aucun duo ne semblait se dessiner, mais la Saouli avait l'optimisme et surtout l'entêtement dans le sang. Il n'était pas dit qu'une Saouli baisserait les bras si facilement, et elle ne laisserait certainement pas une autre le faire. Avec un sourire, elle se leva, attrapa sa chaise et alla se placer du même côté que sa partenaire, épaule contre épaule. Elle allongea ses longues jambes devant elle et porta son regard sur les autres tables.
« On t'a pas encore parlé d'Inès, la reine des fêtes? Je suis une Wright, une Saouli ET une fille avec des besoins. Quand je suis pas satisfaite, je m'arrange pour l'être. Le célibat, c'est pas mon truc, tu vois. Mais les histoires d'un soir ou juste moi avec mes jouets, ça va pendant un moment, mais ça manque de consistance, wallah. » Elle se tourna soudainement vers Ofelia, collées comme elles l'étaient, leurs nez se retrouvèrent pratiquement face à face. « Si t'es prête à essayer des trucs bizarres, je peux m'arranger pour te mettre à la même table que Billie. Elle a des oreilles d'éléphant, mais elle est gentille... quand même... enfin, elle est super bizarre en vrai, mais elle joue dans ton camp. » Inès se tut. Elle parlait beaucoup, comme d'habitude, mais maintenant elle se taisait, tout en se demandant si les lèvres des filles étaient plus douces que celles des garçons. Du bruit, de l'air, du vent, de l'animation... voilà ce qu'Ofelia aimait et Inès semblait parfaitement personnifier chacune de ces choses. Elle ne savait pas ce que signifiait être "une Saouli" à Inverness mais avait fort bien compris, avec les mois, que les Wright avaient une sacrée réputation de fêtard. Et que cela l'intriguait plus que de raison, tout comme la personnalité pétillante de l'organisatrice. Le simple fait qu'elle ait changé de place pour s'attabler à ses côtés - quand Juliet avait rougi à peine le mot "plan-cul" prononcé - annonçait un grand changement pour cet échange. Inès lui plaisait déjà et elle ne le cachait pas. Son sourire se fit mutin, proche de celui de la Wright.
« Tu m'intrigues, des trucs bizarres ? Genre... dark bizarre ? » Bien sûr, cette question faisait écho à ses propres passions, rarement très girly ou mignonnes. Ofelia aimait se promener dans une cimetière la nuit (celui qui entourait la maison de Cataleya dans laquelle elle vivait était parfait pour quelques balades nocturnes), regarder des films d'horreur au moment le plus angoissant de la journée et se demander ce que cela ferait de dépecer un cadavre. Elle ne parlait de ces choses à personne mais Inès, dans son grand dynamisme, lui donnait un peu envie de s'ouvrir. Pourtant, Ofelia resta prudente. « En tout cas, ravie de te rencontrer Inès, Reine des fêtes ! Je saurais à qui m'adresser dans le futur lorsque je m'ennuierai. Et même si je l'ai déjà dit, si tu souhaites expérimenter quelque chose de nouveau... » Elle ne termina pas sa phrase mais la ponctua d'un lever de sourcils évocateur. Le monde d'Inès était remplie de certitudes et de faits avérés : la neige ruinait de beaux souliers en un rien de temps, Zahia Saouli était une des meilleures joueuses de Quidditch d'Écosse, voler en balai apportait une pleine liberté, les sang-pur n'étaient pas supérieurs aux moldus, avoir un garçon entre ses jambes lui procurait de délicieux frissons... mais Inès était tout de même d'avis qu'il y avait toujours place à l'expérimentation. Le fait que des sorcières ayant du sang vélane retenaient invariablement son attention était bien la preuve que son esprit demeurait ouvert là où son corps la poussait vers les vertus masculines. Ravie d'avoir pu intrigué Ofelia en lui parlant de l'excentrique Billie Shakespeare, Inès était surtout excitée de voir l'intérêt que ses propres attraits avaient sur sa partenaire de speed dating, même si de l'aveu de celle-ci son intérêt résidait sans doute plus dans la nouveauté.
« Oh well » souffla Inès sans pour autant se reculer dans son siège. Il ne devait rester qu'une quinzaine de minutes ou même moins à ce deuxième tour, et Inès avait déjà plus ou moins évalué le potentiel des candidats présents. À moins que de nouveaux volontaires s'ajoutent aux prochains tours, elle doutait d'atteindre son objectif de rencontre pour la soirée. Certes, elle ne repartirait certainement pas seule, Miguel, Fergus ou un autre sauraient sûrement être de service, mais Inès cherchait davantage. Puis les yeux sombres devant elle avaient un certain charme, mais c'était surtout les lèvres qu'elle avait envie de tester.
« Elle est en sciences occultes, alors qui sait, mais son truc c'est de parler aux fantômes, I dunno what kick she gets out of this. » « Mmmh... » fit une Ofelia un peu plus intriguée que la seconde précédente. Même si les fantômes n'étaient pas nécessairement les entitées qui la passionnaient le plus, elle leur trouvait un certain attrait. Leur conversation devait être incroyablement surprenante et pour cette simple raison, elle ne pouvait que comprendre les agissements de Billie. Même si, tout compte fait, son intérêt pouvait tout aussi bien se trouver ailleurs. « Peut-être qu'elle ne trouve personne d'autre susceptible de la comprendre, qui sait ? Si on se fie aux spécimens mâles dans la salle, on ne peut que la comprendre... Heureusement qu'on est là pour relever le niveau ! » Ah, le pouvoir féminin, ce qu'elle aimait lui accorder plus de valeur ! Elle n'avait parfois aucun mal à rabaisser le genre masculin si cela lui permettait de mettre en avant les forces de son sexe, bien trop souvent mises au placard. Parce que Môssieur a de gros biceps de la taille de sa tête, il serait mieux qu'elle ? Mieux payé ? Valorisé pour des compétences pas différentes des siennes ? De toute façon, tout le monde savait qu'avoir la tête dix fois plus petite que les bras n'avait rien de plaisant. Mais elle s'égarait dans ses pensées… À la réponse d'Ofelia, Inès éclata de rire et s'écarta d'elle pour se radosser à sa chaise, le moment où elle aurait peut-être tenté un baiser venait de passer.
« Nan, t'as raison, tu doubles tes chances toi en jouant sur les deux tableaux, c'est clairement la meilleure tactique. » Elle balaya du regard la salle, fixant cette fois son attention sur les filles. Si elle avait à coucher avec l'une d'elle, vers laquelle se tournerait-elle? Grace, peut-être? Elles se connaissaient bien et s'appréciaient. Sûrement pas Juliet, beaucoup trop fille de riches sang pur à son goût, enfin, ça relevait sans doute de ses propres préjugés, mais Inès préférait se ternir loin de tout Blackthorn. Billie était vraiment trop excentrique, Inès la trouvait gentille, mais elle la mettait mal à l'aise plus souvent qu'autrement. Quant à @Holly De Launay... Inès fronça les sourcils. « Mais qu'est-ce que... » fit-elle à voix haute, prenant Ofelia à témoin lorsque la De Launay sembla extrêmement mal. « C'est moi ou elle a peur? » Ses sourcils se rejoignirent au-dessus de son nez. « Aucune i... » « Fergus! » lâcha-t-elle à mi-voix en accompagnant le prénom d'un autre mot bien moins poli. Lorsque Holly se leva précipitamment pour chercher, semblait-il, la sortie, Inès se leva elle aussi, avec un regard désolé pour la sexy Mexicaine. « Excuse-moi, je dois aller voir ce qui se passe! Et m'occuper de ce bampot de Fergus. Euh, on se reparle hein! Tiens. » Elle tendit rapidement un papier à Ofelia. « Pas de souci, merci ! » La miss avait prévu le coup avec quelques papiers où elle avait noté son numéro de portable. Grand sourire, un peu plaqué, car Inès était vraiment inquiète pour l'aînée des De Launay. Elle s'élança à sa poursuite, non sans lancer un regard noir à @Fergus Laugharne lorsqu'elle passa à sa hauteur, un regard qui la fit soudain ressembler en tout point à sa mère.
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Ven 3 Mar 2023 - 16:49
Grace se demandait encore ce qu’elle faisait là. Enfin non, elle le savait, en fait. Elle était là parce qu’elle avait vu l’annonce et y avait vu un moyen d’aider Holly à sortir de sa coquille. Elle en avait parlé avec son jumeau, par sms, d’ailleurs, et il avait trouvé que c’était une excellente idée. Mais quand Holly, qui avait eu la même idée pour elle - avec la complicité de Victor? - lui avait dit la même chose, les deux jeunes femmes en étaient venues à un compromis. Si elles n’avaient aucune envie d’y aller, elles voulaient que l’autre y aille. Grace avait donc accepté, si sa soeur y allait aussi, et vice-versa.
Le premier rendez-vous de quelques minutes, cependant, Grace était parvenue à l’esquiver en se rendant aux toilettes après s’être rendue compte que le macaron qu’elle avait pris signifiait “recherche l’amour”. Elle avait tenté de le changer, pour du violet et noir, mais ça lui avait été refusé. Elle avait donc tenté d’en modifier la couleur à l’aide de sa baguette, peine perdue. Il était, bien entendu, enchanté pour être protégé contre les altérations. Ce fut donc la mort dans l’âme qu’elle retourna dans la salle pour voir sa soeur quitter une Lufkin, l’air tranquille. Au moins, ça se passait bien pour Holly. Restait à voir comment ça se passerait pour elle, à présent. Elle gagna donc la table qui serait sienne pour les prochaines minutes, angoissée à l’idée de la personne qu’elle allait rencontrer.
Le pas tranquille et le geste nonchalant, Maxence Bonnamy prit finalement place dans un doux sourire. Son épaisse tignasse, difficilement mise en plis par d’odieux sortilèges, ondulait capricieusement autour de ses grands yeux clair.
“Pas trop nerveuse ?” Osa-t-il dans un souffle.
Grace releva les yeux vers celui qui s’était installé face à elle: Maxence Bonnamy. Le hasard avait voulu qu’elle se retrouve face au jeune sang-pur qu’elle connaissait au moins un minimum des soirées mondaines qu’ils pouvaient être amenés à faire l’un et l’autre.
“Un peu” répondit-elle en français. “J’avoue que cet exercice me met un peu mal à l’aise.”
L’héritier Bonnamy ne put réprimer un sourire. Lui aussi était quelque peu nerveux, l’exercice lui semblait en tout point étrange, quand bien même il n’avait pas été bien dur à convaincre. D’un geste lent, il arracha à son manteau une petite boîte dorée qu’il tendit à Grace. A l’intérieur, une dizaine de macarons dont certains avaient précédemment été chipés par ses partenaires et voisins de table.
“Prend en un, je t’en prie. C’est parfait contre le stress. Grace, c’est bien ça ?
Maxence et les prénoms, un désamour qui lui portait souvent préjudice, soyons honnête.
Grace rougit légèrement de voir qu’il se souvenait de son prénom, et hocha la tête avant de répondre.
“Oui, c’est bien ça. Et tu es Maxence. Le cousin de Maximilien, si ma mémoire est bonne.”
C’était un peu plus facile pour Grace de se souvenir des noms des autres, ayant été bassinée avec ça toute son enfance, son adolescence et ses premières années d’adultes, lorsque ses parents avaient essayés de la fiancer à un autre sang-pur. Finalement, il avait fallu la fuite du jeune Binns pour qu’ils acceptent que ce n’était pas une bonne idée et que cela la” détruirait plus qu’autre chose.
“Comment ça se fait que tu participes à cette animation, si on peut appeler ça comme ça?” demanda-t-elle.
“En toute honnêteté, j’avais envie de découvrir de nouveaux visages. Je reviens d’Italie et ne connais que peu de monde, au final. C’est un peu angoissant. Me voici donc, et en charmante compagnie !” Le français posa finalement la boite au centre de la table et se saisit de l’un d’entre eux avant de longuement balayer l’assistance du regard. S’il hésite un peu, le sourire se fait franc lorsqu’il croise celui de la pokeby. “Laisse moi deviner… Tu es en… Art ?”
Elle avait le geste éthéré et le regard doux, une allure de biche que contempla longuement le français avant de perdre son regard sur la nappe par pudeur. Sa précédente partenaire l’avait tant dévisagé qu’il en était ressorti autant perturbé que gêné ; il se refusait à nourrir pareil malaise chez la jeune femme.
“Oui, tout à fait. C’est un retour à mon cursus originel après quelques années en Lettres et Civilisations.” confirma-t-elle avant de revenir sur ce qu’il avait dit précédemment: “L’Italie? Ca doit être tellement beau! Je n’ai pas eu la chance d’y aller, en ce qui me concerne. Mais j’ai passé deux mois en Russie, avec le Bolchoï il y a quelques années.”
Ca n’avait sans doute pas été le meilleur corps de ballet pour essayer de devenir danseuse professionnelle. Surtout lorsque l’on connaissait les rivalités internes de cette troupe en particulier. Mais cela lui avait été utile, en tout cas. Assez pour savoir que si elle aimait la danse, si elle en avait besoin pour son équilibre, ce n’était pas le métier qu’elle devait faire.
Par contre, concernant les études de Maxence, elle devait bien avouer qu’elle avait un gros doute. Grace repoussa une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant d’avancer une main timide vers la boîte de macarons au milieu de la table.
“Merci, pour les macarons. Par contre, je suis désolée, mais je ne sais plus quel cursus du suis.” admit-elle en rougissant légèrement, autant perturbée par le regard qu’il avait posé sur elle que par son ignorance.
Passant une main distraite dans son épaisse tignasse, Maxence fronça quelque peu les sourcils. Si l’évocation du mot Bolchoï ne lui était pas tout à fait inconnu, il peinait vraisemblablement à le relier à une image mentale. Du moins, jusqu’à ce que la réminiscence d’une claque derrière son crâne et de l’outrage de celle qui aurait dû devenir sa fiancée ne tombe ! Une troupe de danse. C’était ça. Cataleya l’avait plus d’une fois évoqué mais force était d’admettre que, toujours, Maxence peinait à retrouver le sens de ce nom. La mine se fait pourtant enjoué, peu étonné de voir en la jeune française une talentueuse ballerine.
“Architecture magique ! Je me suis essayé au droit pour satisfaire mon grand père mais le code civil me rendait fou donc j’ai pris mes valises et ai exploré l'Europe pour parfaire mon art. Je suis un amoureux inconditionnel de l’aquarelle, mais je verse également dans la sculpture. Et le fusain. Et.. Qu’importe ! Si je commence à parler peinture, je crains de te faire prisonnière des heures durant.” Il rit un peu mais trompe la nervosité en goûtant au macaron. Framboise, il aurait sans doute pu s’en douter au vu de la douce couleur qu’avait arboré celui-ci. “Ballerine, donc. Une amoureuse inconditionnelle du classique ou tu t’aventures sur des mouvements plus contemporains ?”
“J’aime les deux. Le contemporain et le classique. Avec peut-être quand même une préférence pour le contemporain, qui permet d’être plus libre et d’exprimer plus de choses que le classique, parfois un peu guindé.”
Même Grace était capable de le reconnaître. Ce qui était sûr, en tout cas, c’est qu’à parler de danse, de peinture, d’art en général, la jeune femme commençait à se détendre et ses épaules se relâchement plus visiblement alors même qu’elle n’avait pas conscience de s’être raidie au début de l’exercice. Comme Maxence, elle était capable de parler musique et danse des heures durant. Même de théâtre, d’ailleurs.
“Tu sais, mon frère dessine beaucoup, aussi. J’aimerais beaucoup voir tes aquarelles et tes dessins au fusain. Tu en as quelques uns sur toi?” demanda-t-elle, se penchant un peu en avant signe qu’elle était investie dans la conversation.
Pleinement satisfait de voir les tensions quitter petit à petit les frêles épaules de la pokeby, Maxence tourne brièvement le regard vers la sacoche qu’il ne quitte que trop rarement. Une étincelle particulièrement enthousiaste nichée dans ses iris. S’il n’a pas d'œuvre véritablement fini à présenter, force est d’admettre qu’il n’a aucune honte à tendre un carnet malmené, à la couverture griffonnée de part et d’autres. Les pages sont épaisses, souvent cornées, et recèlent milles esquisses aux genres prononcés. A l'évidence, le style se cherche parfois un peu, s’essayent à divers genres, se courbent parfois sous un crayonné plus doux, sous quelques portraits esquissés à la vas vite, des paysages cyclopéens plaqués sur le grain du papier.
“C’est mon sketchbook du mois. Le trait est un peu hasardeux mais je m’oblige à sortir de mes sentiers habituels en m’essayant à de nouveaux genres !” Ose-t-il en ramenant sa chaise plus près de Grace pour partager son petit outil de travail. Son nom, pourtant, est prononcé avec un tel accent français qu’il en est presque risible, pourtant le Bonnamy ne s’en formalise pas et tourne quelques pages, éludant discrètement les essais les plus maladroits. “Je m’inspire généralement de mes lectures. Mes toiles rendent le plus souvent hommage à l’univers de Lovecraft je… Ne sais pas si ça t’évoque quelque chose ? C’est un auteur moldu qui verse dans l’horreur fantastique. Du coup mon sketchbook ne reflète pas tout à fait ce que je peins en général, mais… C’est rafraichissant d’explorer d’autres thèmes parfois ! Tiens ! Là, c'est une tentative de portrait de Maximilien au petit jour. Pas franchement réussi, mais on reconnaît ses expressions au réveil et je trouve ça franchement drôle. Qu’est-ce que tu en penses ?”
Lovecraft? Non, elle ne connaissait pas le moins du monde. Elle se pencha cependant un peu plus en avant pour examiner les dessins de Maxence. Grace était heureuse, en tout cas, d’avoir trouvé quelque chose qui pouvait la rapprocher de Maxence. Cela rendait ce speed-dating nettement plus facile et elle ne pouvait qu’espérer que les autres se passeraient aussi bien. Quoiqu’elle aurait bien choisi de s’en arrêter là pour continuer à discuter avec le Pokeby. Ca lui convenait tout à fait.
“Je ne connais pas, non. En littérature, on aborde que les auteurs sorciers.” expliqua-t-elle concernant sa méconnaissance de l’auteur fétiche de Maxence. En ce qui concernait le portrait de Maximilien, en revanche: “Honnêtement, ce n’est pas si mal, hein! Mais il doit faire un peu peur quand même, au réveil!” dit-elle en riant, taquinant le dessinateur.
“Tu crois que tu pourrais faire mon portrait, un jour?” demanda-t-elle alors, s’enhardissant, presque.
Si le sourire de Maxence s’étira un peu à l’évocation de son cousin, il eut tôt fait de le taire sur les contours de son grand verre d’eau. C’était vrai que son croquis accordait au doux summerbee un air un peu ahuri, voire complètement lunatique maintenant qu’il le regardait de plus près. La tête de l’artiste pencha un peu sur le côté comme s’il percevait là, sous les traits griffonnés, un sens caché à tout ça mais ce fut le contact de son crâne contre celui de Grace qui l’arracha brutalement à ses rêveries. “P-Pardon !”
“Ce n’est rien” répondit Grace juste après avoir sursauté en reculant un peu dans sa chaise.
La grimace fut franche lorsqu’il remarqua que son sursaut avait eu raison de sa prise autour de son verre. Un peu d’eau s’était renversé sur son veston en voulant sauvegarder son carnet déjà, disons le, clairement malmené. S’il demeura un instant figé, l’héritier Bonnamy, il eut tôt fait de plonger son regard sur Grace pour s’assurer qu’elle n’ait pas été bousculée par ce geste trop brusque. Le sourire se fit profondément désolé et, s’il aurait pu éponger le peu d’eau qui maculait ses vêtements, ce fut d’un geste étonnamment fluide qu’il arracha à sa sacoche un crayon à papier.
Le regard qu’il leva vers la française se fit particulièrement intense mais la moue trahissait un manque flagrant d’assurance.
“J’ai rarement l’occasion de travailler un regard aussi doux.. Je ne te promets pas de pouvoir rendre hommage à ta beauté, mais je peux essayer.” Marqua-t-il tout en griffonnant doucement le papier. Un bref coup d’oeil sur l’heure pour presser l’esquisse mais à voir l’air quelque peu satisfait du brun, il fallait croire qu’il était bel et bien parti pour tenter un portrait sous la menace des minutes. “Je t’avoue que ta présence me rassure un peu, ma précédente partenaire était quelque peu envahissante, j’ai cru devoir prendre la fuite par deux fois.” Il rit un peu, estompa du bout du pouce ses traits pour forger un meilleur contraste, mais la main reviendra se poser sur son visage quelques minutes plus tard. Sans doute l’oubliait-il déjà. Ce fut comme ça qu’il finit avec des traces de peinture sur la joue ou le menton.
“Je ne suis pas aussi jolie que ma soeur” répondit Grace dans un automatisme. La jeune femme pensait sincèrement que même sans le gène de semie vélane, sa soeur aurait été bien plus jolie qu’elle. Il n’y avait aucune amertume ni aucune jalousie dans l’intonation de la Pokeby, juste un simple constat mêlé d’admiration tandis que son regard s’égarait un instant sur son aînée. Elle reporta son regard sur Maxence qui lui avouait être rassuré par sa présence, et rata ainsi la fuite de la Summerbee hors de la salle.
“Ta présence me rassure un peu aussi. Je me demandais vraiment sur qui j’allais tomber. J’avais un peu peur. D’autant que je me suis trompée de macaron. Je voulais prendre un violet et noir.”
Dans un geste qu’elle ne maîtrisa pas, la timide danseuse vin mouiller un mouchoir dans son verre d’eau pour porter celui-ci à la joue du dessinateur pour effacer la marque qu’il venait de se laisser sur le visage après avoir estompé un trait. La sonnerie indiquant la fin de cet échange retentit à ce même instant, mettant fin à cet échange hors du temps. Grace se redressa sur sa chaise, arrachant son mouchoir et sa main du visage de l’autre Pokeby.
“Oh! Pardon. Je… Je crois que c’est fini, en plus.” dit-elle en rougissant avant de se lever pour chercher sa soeur du regard sans la voir, et pour cause.
- Verena Lacroix-MullerADMIN ㄨ experimented wizard
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» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ médicomagie appliquée, sortilèges, potions.ㅡ options facultatives :▣ droit sorcier, sciences politiques magiques, arts scéniques.
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Inventaire Sorcier
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 4 Mar 2023 - 10:00
Petits coeurs en chocolat avec @Miguel Pajares
écrit à 4 mains
Miguel adorait rencontrer des nouvelles personnes mais il avait vraiment l’impression de connaître déjà tout Hungcalf alors il avait hésité à participer au speed-dating de la Saint Valentin organisé par l’AECES. Finalement, il avait rien eu de mieux à faire ce soir-là donc… Tour 1, il était tombé sur un mec qu’il connaissait déjà. Un Wright avec qui il avait l’habitude de se retrouver au bar les soirs de match. Alors après avoir bu un verre au bar, il était content de voir que, de dos, une blonde s’est installée à la table qui lui est attribuée. Lorsque sonne la cloche, il retourne avec sa bière s’installer mais en croisant ce regard qu’il ne connaît que trop bien, il déchante. “ C’est une blague ? ”
Verena quant à elle aurait pu rester tranquillement chez elle, avec ses amies de toujours, pour déguster quelques bouteilles de champagne en se moquant de tous ceux pensant sincèrement qu’un speed dating pourrait leur permettre de trouver l’amour. Ou, plus ennuyant, elle aurait pu faire une première Saint-Valentin avec Hélios, après tout ils étaient fiancés. Mais non, elle s’était finalement décidée à se rendre à cet événement, pour montrer la présence des Nymphes partout. Mais le badge serait celui de l’amitié, même si l’amitié n’empêche pas le sexe n’est-ce pas ? Premier tour : une jeune femme niaise, pudique et ennuyante à mourir, une vraie tête à claque de sainte-nitouche que tout semblait impressionner. La cloche sonne, et son sourire s’agrandit, comme celui d’un requin, quand son regard croise celui du brun.“ Ne sois pas trop rapide Miguel, je sais bien que femme qui rit à moitié dans son lit, mais on a le temps non ? Au moins dix minutes. Avoue, tu m’as suivie car tu mourrais d’envie de me séduire.” Sa bière détonne avec la coupe de crémant - oui, un alcool de pauvre - que boit Verena. “ Trente. Trente minutes. Je sais pas comment je vais supporter un rencard avec toi, même seulement trente minutes.” Miguel passe une main désespérée dans ses boucles brunes. Combien y avait de participants ? Quelles étaient les chances pour qu’il tombe avec elle ? Une infime chance, et pourtant c'était arrivé, les voilà tous les deux, bloqués ensemble pendant trente longues minutes.
"Ne sois pas impoli tu veux. Autant passer ces trente minutes agréablement non ? On sait jouer au quidditch ensemble, alors 30 minutes de speed dating… alors dis moi. Pourquoi ?" La question était à double tranchant, mais Verena était curieuse. Miguel était un fêtard, et elle tentait de ne pas le brusquer. Sa cible était si proche et il ne pouvait pas fuir. “Pourquoi quoi, Docteur Satan ?” demande l’espagnol désabusé. "Pourquoi être venu ce soir à ce speed dating ? Que recherches-tu ici ?". Curieuse, Verena fixe Miguel en buvant sa coupe, retenant une grimace devant la piètre qualité de la boisson. Elle ne relève pas le Docteur Satan, à ses yeux, c'est même un compliment. “L’amour évidemment ! Mais faut croire que Cupidon soit pas de mon côté ce soir” C’était presque vrai. Enfin surtout pour la deuxième partie de sa réponse. Il montre du doigt le macaron recherche amitié avec un sourire narquois “ Tu sais que tu feras avaler ça à personne ? Tu joues les filles prudes quand ça t’arranges toi ! Y’a quoi ? Ton bébé-mari est dans la pièce ?” Verena aurait pu s’offusquer. Elle aurait dû s’offusquer. Elle savait que Miguel ne l’appréciait pas plus que cela, mais qu’il se montre goujat, elle ne s’y attendait pas. Mais elle ne perd pas son sourire, il lui en faut plus. “Il est certain que ce n’est pas avec ton comportement que tu trouveras l’amour toi. Depuis quand chercher l’amitié signifie être prude ? On peut très bien s’amuser entre amis tu sais…” La jeune femme lui glisse alors un regard qui en dit long, et elle regrette juste la trop petite longueur des nappes sans quoi son pied serait venu à la rencontre de celui de son interlocuteur. “Je ne cherche pas l’amour. Juste un échange de bons procédés. Tu dois connaître ça. Qui croit en l’amour au fond à part les naïfs ?” Ce n’est pas son mariage arrangé qui dirait le contraire. “ Ça tombe bien, on n'est pas amis. Juste des coéquipiers. Et encore c’est parce que j’ai pas le choix.”
Miguel ne peut pas s’empêcher de regarder la grande horloge à quelques pas d’eux. Ses aiguilles ne tournaient pas assez vite au goût de Miguel. “ Bon, va falloir qu’on trouve des trucs à se dire parce que sinon ça va être l’enfer de se regarder dans le blanc de l’oeil.” Pourtant, se regarder dans le blanc des yeux en pratiquant une activité plus sportive n’aurait pas déranger Verena bien au contraire, elle a toujours voulu avoir ce trophée dans sa vitrine. Mais Miguel lui résistait. Elle n’avait pas pris la peine de suivre son regard pour deviner qu’il avait hâte que ça se termine. “Regarder l’horloge ne la fera pas avancer plus vite. Très bien, alors dis-moi : qu’est-ce qui te gêne tant chez moi pour que tu te montres odieux et un vrai petit con suffisant, comme si ta Esther était beaucoup mieux que moi ?” Le madrilène se met à rire “ Pas de problème mais du coup tu veux la liste de mes arguments par ordre alphabétique ou chronologique ?” demandit-il avant de commencer à compter sur ses doigts “ Déjà t’es qu’une sale peste, toujours à rabaisser les autres comme si ça allait te faire briller. Spoiler alert ma grande, ça montre juste à tout le monde que t’es une connasse. Ensuite… Tu te pavanes comme si t’étais la princesse d’Hungcalf. Tu fais trop la meuf enfaite, avec tes caprices à deux noises… T’en veux encore ou j’arrête là ?”
Le temps semble définitivement ralentir au mesure que la tension se tend entre les deux jeunes gens. L'électricité est palpable, et leurs yeux semblent être de vrais lasers. Une mouche n'y survivrait pas. Loin de se démonter Verena soupire, déçue. "Je vois que tu es un adepte des jugements de valeur sans même me connaître. Tu veux te faire juge de morale ? Je n'ai pas besoin de rabaisser les autres pour briller, mais je ne vais pas les aider non plus pour qu'ils brillent, à chacun sa route. Je suis une princesse. Et alors ? Qu'est-ce qui te dérange, que je sois supérieure aux autres de par ma naissance, ou que tu aies un sang moins pur que le mien ? Tu te sens en danger Miguelito ?" “Bullshit” L’espagnol répond avec une telle ferveur qu’un postillon a pu se loger sur le cil royal de Miss Lacroix “Y’a que toi et ta famille et tous les dégénérés comme vous qui pensez que la pureté de votre sang vous rang supérieur à qui que ce soit…” Il pose ses coudes sur la table avant d’en remettre une couche : “Mais vas-y je t’en prie. Explique-moi pourquoi ta famille serait meilleure que celle des autres ? Si ce n’est pour avoir adulé un criminel notoire… Ca on le sait tous”. L'animal est réveillé. A l'odeur, on pourrait presque sentir sa sueur bestiale poindre au niveau de ses glandes sodoripares. Ce n'est plus un homme, c'est une bête grimaçante. Du machisme débile selon Verena. "Les dégénérés et c'est moi, ensuite, qui méprise les autres, alors que toi-même tu méprises ceux de mon rang ?" “Juste retour des choses ” A son tour, elle pose ses coudes sur la table, posant sa tête dans la paume de sa main. Hautaine. "C'est un fait mon chou. Il existe une hiérarchie naturelle, et les sorciers sont au-dessus des moldus. Notre sang est plus puissant. La magie est un privilège génétique." Elle ne relève pas l'accusation quant à Grindelwald, même si sa main se porte inconsciemment sur son pendentif, qui contient une photo de l'éminent sorcier. “Et c’est un fait que vous soyez des dégénérés. Combien on compte de consanguins dans vos familles de fou-furieux hein ?” Lui qui ne voulait pas en arriver là… “A quel moment ton sang est plus puissant que le mien ? Tu veux qu’on se fasse un petit duel pour voir si ta naissance va savoir rivaliser avec mon entrainement ?” Verena le pensait tout de même plus mature, et elle s'en trouve quelque peu déçue, il se montre bien plus puéril que son fiancé, pour dire. Ses yeux de glace se concentrent sur Miguel, qui n'en démord pas. "La consanguinité est l'histoire de l'humanité Miguel, toi aussi tu es l'héritier de certains cousins dans de petites communautés qui se sont reproduits entre eux." Elle finit sa coupe, qui se remplit instantanément. Piètre qualité mais efficace. Beaucoup trop sucré par contre. "Mon sang est plus pur. En quoi ça te dérange d'ailleurs ? Tu as besoin de rassurer ton ego ? Ne me dis pas que c'est pour ça que tu refuses mes avances : par simple ego masculiniste mal placé ? La puissance ne se calcule pas à l'aune d'un duel, elle se voit dans nos actes du quotidien, dans notre comportement, dans notre…. Maîtrise de nous-mêmes." “ Ça ne me dérangerait pas si les gens de votre engeance arrêtaient de prétendre que ça leur donne des droits ou autres privilèges.” "C'est pourtant un fait" Il a complètement occulté le reste. Pour lui, toutes ces conneries, c’est de la reproduction sociale ni plus ni moins. Déjà qu’il aime pas débattre… Mais encore moins avec Verena. Il aurait encore préféré la sauter, c’est dire.
“Et toi alors ? Pourquoi tu veux me pécho alors que tu vois bien que je te supporte pas…?” "Par défi" Verena l'assume, quand elle veut quelque chose, il faut qu'elle l'obtienne. Et ce n'est pas son genre de mentir. Alors elle assume. "Je te trouve suffisamment mignon pour m'intéresser, et j'ai un grand appétit… et plus tu vas me résister, plus je vais te vouloir" La blonde se montre aguicheuse, revenant en arrière sur son siège, dos au dossier, épaules ouvertes, avant de croiser les jambes. Séductrice. Le madrilène arque un sourcil : “Donc si demain je couche avec toi, après tu me fous la paix ?” C’était franchement à envisager. Mais était-ce si simple que cela ? "Tout dépendrait de tes performances… je ne suis pas si méchante tu sais, je ne considère pas les hommes comme des mouchoirs en papier. Certains sont en tissu…" Aurait-elle réussi à le faire hésiter sur sa répulsion profonde à son égard ? C'était presque décevant aux yeux de la jeune femme. Après tout, c'est le défi qui fait monter l'excitation. “ Donc si je couche avec toi et que je suis nul tu me fous la paix ? “ Il marque une pause mais ne lui laisse pas le temps de répondre. “ Ah merde ça marche pas en fait. J’suis un trop bon coup”. Ces hommes… pense alors Verena. Tous les mêmes. "Si je couche avec toi et que tu es nul, toute l'université le saura rapidement." Soupir. "Un trop bon coup… tous ceux qui m'ont dit cela étaient soit précoces, soit insuffisamment membrés, soit ne pensaient qu'à leur plaisir sans penser à celui de leur partenaire. Tu es dans quelle catégorie Miguelito ?" “Les trois. Désolé, mais du coup ça va pas être possible. J’voudrais pas te deçevoir…” Le sourire de Miguel n’est guère dissimulé face à ce mensonge éhonté. En vrai c’était dommage qu’elle soit aussi imbuvable. Parce qu’on ne pouvait nier qu’elle était particulièrement belle. C'était un speed dating ou une garde d'enfant ? Verena pourtant ne baisse pas les armes si rapidement, même si Miguel fait l'enfant. "Les trois ? Toi aussi il va falloir t'éduquer alors ? Tu as sûrement raison, tu dois être décevant si tu baises aussi mal que tu joues au quidditch. Il faut savoir viser dans les deux cas…" Sulfureuse et provocatrice ? Toujours.
Le visage du madrilène se fronce aussitôt, saisi par la pique de la jeune femme qui mine de rien le connait bien. “Meuf, c’est toi qui a du mal à suivre les entraînements et c'est moi qui sait pas jouer ?” Si elle pensait vraiment jouer mieux que lui, elle se fourrait le doigt dans l'œil jusqu’au coude. Il préférait encore être un mauvais coup au pied qu’être moins bon qu’elle, un souaffle à la main. Sourire satisfait de la blonde, la pique ayant atteint l'ego de Miguel. C'était tout ce qu'elle voulait. Un homme dont l'ego était blessé était encore plus fougueux au lit, comme elle les aimait. "Parce que tu crois que j'ai besoin d'entraînement pour savoir jouer convenablement ? Pourtant, je dois l'avouer, ta tenue de quidditch te fait de belles petites fesses." Verena finit sa deuxième coupe, toujours aussi sucrée, elle s'amuse enfin. “Et toi, elle te grossit.” Bon ok. C’était nul et vraiment petit. Mais elle le cherchait aussi. Un véritable gamin. "Tu n'as qu'à me l'enlever pour voir si je suis vraiment grosse" Elle est vexée, mais ne le montrera jamais. Le madrilène est déçu de ce manque de réaction. “T’es vraiment un vieux disque rayé hein, on en revient toujours au même sujet avec toi…Tu sais très bien que t’es pas grosse et que j’suis meilleur au Quidditch que toi…” "Serait-ce enfin un semblant de compliment de ta part ? Ça change enfin, c'est agréable. Tu ne vas pas me dire que tu n'avais pas remarqué que je piquais ton ego volontairement…"
Le temps passe plus vite quand l'échange d'armes et de pics est aussi passionné. D'ailleurs les dernières minutes sont entamées. Dommage, Verena se serait encore amusé un peu, elle aurait bien aimé voir s’il savait aller au-delà des mots et agir un peu plus. La cloche sonne, signe que leur date est finie. Verena finit alors son verre, et en partant, en profite pour faire un baiser sur la joue de Miguel, à quelques centimètres à peine de ses lèvres, sans qu’il puisse réagir, avant de s’éclipser pour son prochain rendez-vous. Peut-être plus marrant celui-là.
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Inventaire Sorcier:
Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 4 Mar 2023 - 18:00
Saint-Valentin 2023
Tour 3
Bonjour à tous ! Voici les binômes constitués pour ce troisième tour.
- @Billie Shakespeare & @Grace de Launay
- @Wyatt Mora & @Rafael Goldstein
- @Miguel Pajares & @Emmy Robinson
- @Holly De Launay & @Verena Lacroix
- @Maciya Mane & @Jules de Gray
Vous avez jusqu'au 11 mars inclus, 18h, pour poster votre RP à 4 mains et ainsi ravir mes charmants petits yeux hypés. Ou pour courser une Holly fuyante, ça me va aussi. Celui qui réussit à la marier gagne le pompom sacré du MJ
Tour 4
Les inscriptions pour le tour 4 sont ouvertes jusqu'au 11 mars inclus, 18h.
Pour rappel : Tous les personnages sont les bienvenus, étudiants ou non.
Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer le formulaire suivant par mp à @Ezechiel MacArthur
- Code:
<div class="backfiche"><div class="titre03">Inscription au speed dating</div>
[b]Personnage[/b] : [i]Prénom Nom[/i]
[b]Couleur du macaron[/b] : [i]écrire ici[/i]
</div>
P.S. : Vous inscrire à un tour ne vous engage que pour celui-ci. Vous n'êtes pas obligé de participer aux tours suivants et si vous souhaitez le faire il faudra renvoyer un formulaire durant la période d'inscription.
- InvitéInvité
Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Mer 8 Mar 2023 - 18:23
Écrit à quatre mains avec @Miguel Pajares
Miguel se fait resservir une bièreaubeurre parce que sérieusement… il l’a bien mérité. Jamais il n’avait cru devoir subir un date avec @Verena Lacroix … Il en ressortait contrarié, peut-être un peu chamboulé aussi. Même s’il n’avait duré que trente minutes c’était déjà trop long pour les nerfs du Pajares particulièrement échauffés par la période. La table qui devait l'accueillir, lui et son prochain rencard d’une demi-heure. La cloche sonne, intimant tous les participants à revenir à leur place, ce que Miguel discipliné (tout arrive…) fait en premier.
“Miguel ! Comme on se retrouve.”
Emmy, un vert de vin blanc, sourire aux lèvres, s’installe en face du Pajares. Pour cette occasion, elle porteune robe d’hiver à manches longues couleur orange, avec des collants fantaisie bleus, et des boucles d’oreilles mêlant le bois et le bleu. Les collants et les boucles d'oreilles proviennent d’ailleurs de la même boutique, celle de Fiona et de @Bartholomé McPrewett . Les deux premières rencontres avaient été un désastre pour elle. Au moins, elle savait qu’avec Miguel, elle allait passer un bon moment.
“Cela fait un moment que l’on ne s’est pas croisé. Je suis d’ailleurs étonnée de te voir ici.”
Le madrilène retrouve presque instantanément le sourire en voyant la jolie rousse s’installer face à lui.
“Etonnée, pourquoi donc ?” demand-il amusé.
"Hé bien parce qu'il est étonnant que tu ne sois pas déjà en bonne compagnie pour la St Valentin. Avec toutes tes fréquentations, n'as tu pas trouvé ta perle rare ?"
Cela dit, il pourrait très bien retourner le même genre de questionnement à Emmy.
"A moins que tu ne sois présent, pour charmer de nouvelles personnes…"
La Robinson ne savait pas vraiment où il en était concernant l'Amour. Le cherchait-il ? Ou cette vie de célibataire profitant des petits plaisirs de la vie le satisfaisait-il ? Le Pajares se met à rire de bon coeur.
“A chaque fois que j’essaye de me poser, ça finit en drame, tu sais bien !”
C’était pourtant pas faute d’avoir essayé.
“Alors des nouvelles rencontres, ma foi.. pourquoi pas ! Même si des fois j’ai vraiment l’impression d’avoir fait le tour de l’université !"
Emmy se met à rire face à cette observation. La réputation du Pajares n'est plus à faire.
"Et toi alors ? “
"Quoi moi?"
La Robinson boit une gorgée de vin, le regard rieur.
“Fait pas l’innocente Robinson, t’es pas crédible” répond le madrilène en riant.
“Tu me ferais croire que t’es là pour rencontrer l’amour de ta vie ?”
"Évidemment, tu ne crois pas aux contes de fées toi ?"
C'est bon enfant. Emmy le taquine.
"Je n'avais jamais fait de speed dating. Alors je tente l'expérience et je verrai ce qu'il en ressort. Pour le moment, je dois dire que c'est plutôt décevant. Heureusement que tu es là ! Comment ça se passe de ton côté ?"
“Franchement, mitigé aussi je dois dire… Un mec sympa fan des Canon Chudley et … Verena Lacroix ! Alors tu vois pour le grand amour… on repassera !”
Emmy fait la grimace à la mention de Verena, pendant qu'il boit une gorgée de sa biereaubeurre avant de continuer.
“J’ai l’impression de pas t’avoir vu depuis genre… mille ans ! Comment ça va ?”
"En même temps, je ne sais pas pour toi, mais perso j'ai réduit le nombre de soirées par semaine ! Je suis à fond sur ma thèse car je dois la rendre bientôt. Et puis entre Sasha, Barth, la garde du vendredi de Chloé, mes soirées sont bien remplies. Enfin bon, cela ne m'empêche pas de sortir de temps en temps, comme tu peux le constater. Dans tous les cas, ça va."
“Ta quoi ? “ demande malicieusement le Grymm.
"Ah ah Miguel. Oui, mine de rien je bosse."
Évidemment elle dit cela avec un sourire.
"Revenons-en à cette soirée. Penses-tu que des couples vont se former ce soir ? Par exemple…" Emmy cherche du regard parmi les autres tables.
"Wyatt et l'autre gars. Ils sont plutôt mignons ensemble." Bon, pas dit concernant le Mora qu'il souhaite se caser.
“Wyatt est un con” le ton était sans conteste possible. “Et l’autre gars c’est Goldstein, le capitaine de l’équipe des abeilles ! Tu suis pas le quidditch universitaire ou quoi ?”
"Ouhloulou ! Wyatt t'aurait-il fait des avances ?"
Emmy le provoque un peu avec un grand sourire, Miguel se contente d’une grimace, peu désireux de glisser sur ce sujet dont il n’est pas très fier.
"Et non, le Quidditch ne m'intéresse pas tant que ça."
Elle sait bien qu'il est joueur par contre. Mais elle ne va pas non plus connaître tous les joueurs au sein de l'université ! Elle dévie de nouveau son regard vers la salle.
"En tout cas, c'est bien sérieux tout ça. Un peu trop sage…"
Miguel regarde autour d’eux avant de répondre “ Non décidément, on est le seul binôme qui pourrait relever un peu le niveau. J’ai bien une idée mais…” un sourire en coin naît sur le visage malicieux du madrilène. Emmy pose ses avants bras sur la table pour se pencher vers son partenaire, intéressée.
"Mais ? A quoi penses-tu au juste?"chuchote-t-elle, prenant un air faussement conspirationniste. Il sait qu’elle sait très bien à quoi il pense.
“A un truc sympa, mais qu’on peut pas faire ici…” Emmy échange un regard entendu avec Miguel. Par le passé, ils ont pu déjà s'amuser ensemble et profiter de quelques petits plaisirs. Elle lui fait signe de se rapprocher.
"Ce n'est pas drôle si on ne peut rien faire ici…On pourrait toujours s'embrasser. Ce n'est pas interdit que je sache. A ton avis quel effet cela ferait sur cette assemblée ?"
“Tu sais que jamais je ne te refuserais une expérience sociologique de ce genre…”
Sourire malicieux au lèvre et regard de braise accroché aux yeux clairs de la rouquine, le madrilène cueille d’abord sa joue de sa main avant de l’embrasser. Ce baiser est doux, tendre et fort agréable. Elle sait parfaitement que des regards peuvent se tourner vers eux et c'est bien ce qu'elle souhaite. Autant sortir un peu des conventions implicites qui se sont mises en place pour ce speed dating. Et qui sait ? Peut-être que cet exemple en décoincera d'autres ? Le baiser prend fin. Elle ne sait ce que promet le prochain tour, mais elle aura au moins profité de celui-ci.
"Je constate que tu assumes tous les potins qui vont en découler."
“ J’suis plus à ça près” avoue l’espagnol en riant, conscient d’avoir souvent été la cible d’un certain torchon à ragots.
“Tu tiens vraiment à faire ce dernier tour de speed-dating ? Ou tu la joues secure et j’te ramène chez moi ?” demande-t-il finalement.
La Robinson a un léger rire. Ce qu'il propose est assez tentant. "Je suis vraiment trop curieuse de savoir ce que pourrait donner le dernier tour. Si c'est trop ennuyeux, je sortirai avant même la fin. Tu ne penses pas tenter l'expérience du quatrième tour ?"
“Nop ! Un mec, une peste et un rateau, je pense qu’on pourra pas faire mieux” répond-il en riant, pas vraiment surpris de la réponse de la rouquine bien qu’un peu déçu intérieurement.
"Allons Miguel, tu dramatises un peu. Un râteau vraiment ?" Elle lui sourit.
“J’vais quand même rester un peu, juste pour voir avec qui tu tombes au prochain tour et me marrer un peu…”
C’est dit sur le ton de l’amusement, mais l’espagnol le pense quand même. La fin de ce tour sonne. Dommage, celui-ci est passé bien plus vite que les autres. Emmy se lève, Miguel fait de même.
"Bonne Saint Valentin Miguel."
“Souhaite moi plutôt une bonne chance pour le prochain match des Grymm !” C’est après un clin d’oeil et un baiser sur la joue de la rousse qu’ils se séparent.
Miguel se fait resservir une bièreaubeurre parce que sérieusement… il l’a bien mérité. Jamais il n’avait cru devoir subir un date avec @Verena Lacroix … Il en ressortait contrarié, peut-être un peu chamboulé aussi. Même s’il n’avait duré que trente minutes c’était déjà trop long pour les nerfs du Pajares particulièrement échauffés par la période. La table qui devait l'accueillir, lui et son prochain rencard d’une demi-heure. La cloche sonne, intimant tous les participants à revenir à leur place, ce que Miguel discipliné (tout arrive…) fait en premier.
“Miguel ! Comme on se retrouve.”
Emmy, un vert de vin blanc, sourire aux lèvres, s’installe en face du Pajares. Pour cette occasion, elle porteune robe d’hiver à manches longues couleur orange, avec des collants fantaisie bleus, et des boucles d’oreilles mêlant le bois et le bleu. Les collants et les boucles d'oreilles proviennent d’ailleurs de la même boutique, celle de Fiona et de @Bartholomé McPrewett . Les deux premières rencontres avaient été un désastre pour elle. Au moins, elle savait qu’avec Miguel, elle allait passer un bon moment.
“Cela fait un moment que l’on ne s’est pas croisé. Je suis d’ailleurs étonnée de te voir ici.”
Le madrilène retrouve presque instantanément le sourire en voyant la jolie rousse s’installer face à lui.
“Etonnée, pourquoi donc ?” demand-il amusé.
"Hé bien parce qu'il est étonnant que tu ne sois pas déjà en bonne compagnie pour la St Valentin. Avec toutes tes fréquentations, n'as tu pas trouvé ta perle rare ?"
Cela dit, il pourrait très bien retourner le même genre de questionnement à Emmy.
"A moins que tu ne sois présent, pour charmer de nouvelles personnes…"
La Robinson ne savait pas vraiment où il en était concernant l'Amour. Le cherchait-il ? Ou cette vie de célibataire profitant des petits plaisirs de la vie le satisfaisait-il ? Le Pajares se met à rire de bon coeur.
“A chaque fois que j’essaye de me poser, ça finit en drame, tu sais bien !”
C’était pourtant pas faute d’avoir essayé.
“Alors des nouvelles rencontres, ma foi.. pourquoi pas ! Même si des fois j’ai vraiment l’impression d’avoir fait le tour de l’université !"
Emmy se met à rire face à cette observation. La réputation du Pajares n'est plus à faire.
"Et toi alors ? “
"Quoi moi?"
La Robinson boit une gorgée de vin, le regard rieur.
“Fait pas l’innocente Robinson, t’es pas crédible” répond le madrilène en riant.
“Tu me ferais croire que t’es là pour rencontrer l’amour de ta vie ?”
"Évidemment, tu ne crois pas aux contes de fées toi ?"
C'est bon enfant. Emmy le taquine.
"Je n'avais jamais fait de speed dating. Alors je tente l'expérience et je verrai ce qu'il en ressort. Pour le moment, je dois dire que c'est plutôt décevant. Heureusement que tu es là ! Comment ça se passe de ton côté ?"
“Franchement, mitigé aussi je dois dire… Un mec sympa fan des Canon Chudley et … Verena Lacroix ! Alors tu vois pour le grand amour… on repassera !”
Emmy fait la grimace à la mention de Verena, pendant qu'il boit une gorgée de sa biereaubeurre avant de continuer.
“J’ai l’impression de pas t’avoir vu depuis genre… mille ans ! Comment ça va ?”
"En même temps, je ne sais pas pour toi, mais perso j'ai réduit le nombre de soirées par semaine ! Je suis à fond sur ma thèse car je dois la rendre bientôt. Et puis entre Sasha, Barth, la garde du vendredi de Chloé, mes soirées sont bien remplies. Enfin bon, cela ne m'empêche pas de sortir de temps en temps, comme tu peux le constater. Dans tous les cas, ça va."
“Ta quoi ? “ demande malicieusement le Grymm.
"Ah ah Miguel. Oui, mine de rien je bosse."
Évidemment elle dit cela avec un sourire.
"Revenons-en à cette soirée. Penses-tu que des couples vont se former ce soir ? Par exemple…" Emmy cherche du regard parmi les autres tables.
"Wyatt et l'autre gars. Ils sont plutôt mignons ensemble." Bon, pas dit concernant le Mora qu'il souhaite se caser.
“Wyatt est un con” le ton était sans conteste possible. “Et l’autre gars c’est Goldstein, le capitaine de l’équipe des abeilles ! Tu suis pas le quidditch universitaire ou quoi ?”
"Ouhloulou ! Wyatt t'aurait-il fait des avances ?"
Emmy le provoque un peu avec un grand sourire, Miguel se contente d’une grimace, peu désireux de glisser sur ce sujet dont il n’est pas très fier.
"Et non, le Quidditch ne m'intéresse pas tant que ça."
Elle sait bien qu'il est joueur par contre. Mais elle ne va pas non plus connaître tous les joueurs au sein de l'université ! Elle dévie de nouveau son regard vers la salle.
"En tout cas, c'est bien sérieux tout ça. Un peu trop sage…"
Miguel regarde autour d’eux avant de répondre “ Non décidément, on est le seul binôme qui pourrait relever un peu le niveau. J’ai bien une idée mais…” un sourire en coin naît sur le visage malicieux du madrilène. Emmy pose ses avants bras sur la table pour se pencher vers son partenaire, intéressée.
"Mais ? A quoi penses-tu au juste?"chuchote-t-elle, prenant un air faussement conspirationniste. Il sait qu’elle sait très bien à quoi il pense.
“A un truc sympa, mais qu’on peut pas faire ici…” Emmy échange un regard entendu avec Miguel. Par le passé, ils ont pu déjà s'amuser ensemble et profiter de quelques petits plaisirs. Elle lui fait signe de se rapprocher.
"Ce n'est pas drôle si on ne peut rien faire ici…On pourrait toujours s'embrasser. Ce n'est pas interdit que je sache. A ton avis quel effet cela ferait sur cette assemblée ?"
“Tu sais que jamais je ne te refuserais une expérience sociologique de ce genre…”
Sourire malicieux au lèvre et regard de braise accroché aux yeux clairs de la rouquine, le madrilène cueille d’abord sa joue de sa main avant de l’embrasser. Ce baiser est doux, tendre et fort agréable. Elle sait parfaitement que des regards peuvent se tourner vers eux et c'est bien ce qu'elle souhaite. Autant sortir un peu des conventions implicites qui se sont mises en place pour ce speed dating. Et qui sait ? Peut-être que cet exemple en décoincera d'autres ? Le baiser prend fin. Elle ne sait ce que promet le prochain tour, mais elle aura au moins profité de celui-ci.
"Je constate que tu assumes tous les potins qui vont en découler."
“ J’suis plus à ça près” avoue l’espagnol en riant, conscient d’avoir souvent été la cible d’un certain torchon à ragots.
“Tu tiens vraiment à faire ce dernier tour de speed-dating ? Ou tu la joues secure et j’te ramène chez moi ?” demande-t-il finalement.
La Robinson a un léger rire. Ce qu'il propose est assez tentant. "Je suis vraiment trop curieuse de savoir ce que pourrait donner le dernier tour. Si c'est trop ennuyeux, je sortirai avant même la fin. Tu ne penses pas tenter l'expérience du quatrième tour ?"
“Nop ! Un mec, une peste et un rateau, je pense qu’on pourra pas faire mieux” répond-il en riant, pas vraiment surpris de la réponse de la rouquine bien qu’un peu déçu intérieurement.
"Allons Miguel, tu dramatises un peu. Un râteau vraiment ?" Elle lui sourit.
“J’vais quand même rester un peu, juste pour voir avec qui tu tombes au prochain tour et me marrer un peu…”
C’est dit sur le ton de l’amusement, mais l’espagnol le pense quand même. La fin de ce tour sonne. Dommage, celui-ci est passé bien plus vite que les autres. Emmy se lève, Miguel fait de même.
"Bonne Saint Valentin Miguel."
“Souhaite moi plutôt une bonne chance pour le prochain match des Grymm !” C’est après un clin d’oeil et un baiser sur la joue de la rousse qu’ils se séparent.
- Rafael GoldsteinOldie ㄨ experimented wizard
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» miroir du riséd : André Lamoglia
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Jeu 9 Mar 2023 - 16:50
C’est avec plein d’espoir que Wyatt épingle son badge à son haut, fier de pouvoir participer à un speed-dating. C’est un truc très moldu qu’il aime beaucoup mais qu’il n’a pas tant fait par le passé. Surtout parce qu’on y trouve beaucoup de personnes qui ne cherchent qu’une relation monogame qui, maintenant il le sait, ne lui convient pas du tout. Il s’assied à l’une des tables et est à la fois surpris et amusé de voir son ex-colocataire, Rafael, s’installer en face de lui.
« Mais quelle bonne surprise ! C’est Rafou ! Décidément, le destin nous aime bien… » Peut-être qu’il aurait aimé tomber sur quelqu’un de nouveau qu’il ne connaît pas, étant donné qu’il n’est plus dans cette université depuis plus d’un an maintenant, mais avoir une tête connue en face de lui est tout aussi bien. Ce n’est pas Wyatt qui se plaindra d’avoir un beau garçon comme le Goldstein à regarder pendant trente minutes…
“Le plaisir est partagé Wyatt, à croire qu’être voisins de chambre ne nous suffisait pas, c’est peut-être un signe qui sait ?”
Rafael n’a pas à se plaindre non plus, après l’échec retentissant avec son camarade Jules, très timide et avec qui il s’est montré peut-être un peu trop offensif - quel prude - il tombe sur quelqu’un qu’il connaît déjà très bien et avec qui son côté extraverti ne choquera pas.
« T’as choisi quel badge ? » demande l’Espagnol, intrigué. Il croise même les doigts sous la table pour que ce ne soit pas celui aux couleurs de l’amitié. Les amis, il en a déjà plein, trop même, et c’est cool hein mais il veut plus, le dragonologue. Mais Rafael le rassura bien vite, exhibant son badge légèrement caché par le rebord de sa chemise un peu trop ouverte au vu des températures locales. “Rouge et rose, même si tu sais bien que pour moi, tout ça ce ne sont que des codes” En effet, pour le californien, la seule différence entre amour et amitié c’est sûrement la construction d’un projet en commun, car le sexe peut faire partie des deux types de relation. Mais chat échaudé craint l’eau froide et notre petite abeille réagit sûrement comme ça désormais par peur d’une vraie relation de couple. “Et toi alors, tu ne vas pas me dire que tu as besoin d’un speed dating pour draguer beau gosse ?” Bien sûr, Wyatt a un grand sourire à cette évocation. Rafael a vu juste, il n’a pas besoin de tout ce chafouin pour trouver quelqu’un s’il le souhaite, que ce soit pour une nuit ou plus. Il s’entend bien avec Luan, mais le dragonologue s’est promis de ne plus jamais mettre tous ses œufs dans le même panier.
“Meh, je n’ai rien trouvé à mon goût récemment par voie conventionnelle, on va dire. Les bars c’est cool mais on tombe souvent sur des cas. Là j’me dis que c’est quand même supposé être l’élite de la jeunesse sorcière donc pourquoi pas ? Il y a peut-être des poissons dans ce bocal que je n’ai pas encore eu le temps d’admirer…” Rafael peut tout à fait le comprendre, non ? D’ailleurs il le soupçonne d’être là pour les mêmes raisons. Il n’a jamais été de ceux qui ont des problèmes pour conclure, donc sa présence ici doit avoir un sens plus profond que la curiosité de Wyatt lui impose de découvrir. “Toi aussi, non ? T’as fait un peu le tour déjà ? Ou alors… me dis pas que tu cherches une vraie relation ?” La question de Wyatt prend Rafael de court, il ne s’attendait pas à tant de perspicacité mais loin de se démonter, le californien lui répond dans un sourire. “Le tour c’est vite dit, je suis persuadé que j’ai encore de très belles rencontres à faire. Tu me connais, insatiable. Mais contrairement à toi, ce n’est pas vraiment le côté élite de la jeunesse sorcière qui m’intéresse, mais voir qui est vraiment intéressé. Une fois sur deux, dans un bar, le mec en face est juste là pour boire sa bière ou pour mater, c’est ennuyant. Là, il y a une sorte de compétition, j’aime ça.” En réalité, Rafael est là aussi pour se challenger. Il a l’habitude des nuits sans lendemain. Souvent, il lui suffit d’ouvrir son portable, une application, et moins d’une heure après il est avec un gars, mais parfois ça ne lui suffit pas. Le sexe, c’est bien, mais les câlins en plus ou juste une vraie conversation, ça a son charme aussi. Wyatt peut faire semblant tant qu’il veut de ne pas comprendre ce qu’il veut dire, c’est faux. La compétition, ça a toujours été son truc. “Concernant la vraie relation, je ne sais pas, je me demande parfois si je suis vraiment fait pour ce type de modèle patriarcal hétéronormé. Pourquoi est-ce que je devrais forcément être dans un couple monogame exclusif ? Je suis sûr qu’il y a bien plus de façon de vivre l’amour que comme ça, pas toi ?”
Les yeux clairs du dragonologue se mettent brusquement à briller d’une nouvelle flamme. Enfin, ENFIN quelqu’un de sensé ! Et il n’est même pas étonnant que cela vienne de Rafael. Ils se ressemblent plus qu’ils ne le pensent probablement. C’est un large sourire qu’il offre à son ex-colocataire, le cœur emballé.
“Maiiiis ouiiiiiiii ! GRACIAS ! Des fois, j’ai l’impression de vivre dans un monde parallèle, derrière un mur en glace et je regarde les gens se comporter de façon étrange, comme s’il n’y avait qu’une seule façon de faire… et je passe pour un fou à vouloir quelque chose de plus libre, de plus… vrai !” Il vient prendre la main du beau Summerbee et la caresse, remontant sur son avant-bras. Cette caresse, inattendue, provoque des frissons chez Rafael. Une personne normalement constituée aurait pu être troublée ou dérangée par tant de proximité, mais ils avaient dépassé ce stade depuis longtemps, et la pudeur n’était plus un sujet de discussion. “C’est vraiment bizarre que, malgré toutes nos ressemblances, jusqu’à la façon dont on veut vivre l’amour, on ne se soit jamais laissé tenter… T’as jamais voulu ?” Rafael glisse ses doigts entre ceux de Wyatt. Un geste anodin, et pourtant intime. “Honnêtement, je ne me suis jamais posé la question. Nos chambres étaient voisines, alors je me suis dit que si tu avais voulu, tu aurais pu me rejoindre quand tu le voulais. Mais j’avoue que l’idée de vivre quelque chose de plus fou et passionnée que la soupe fade que l’on nous sert est une idée intéressante. Je ne veux pas de limites, je veux juste vivre, que cela signifie partir en week-end avec un mec que j’apprécie, passer une soirée dans ses bras, ou lui faire l’amour sauvagement dans une orgie dyonisiaque” La chaleur monte entre l’espagnol et le californien. Caliente. Elle iradie autour d’eux et Wyatt le premier la sent dans tout son corps. Surtout la partie orgiaque. “Je pensais que ce que tu cherchais c’était quelque chose de plus posé. Plus normé. Alors comme ça je te plais baby ?” Coquin et joueur jusqu’au bout, Rafael ponctue sa phrase d’un mordillement de lèvre plus que suggestif qui ne laisse aucun doute. Si d’autres les regardaient à ce moment, ils seraient sûrement gênés par tant d’impudeur. Un seul obstacle gêne le californien finalement, cette table entre eux, il est beaucoup trop tactile pour se contenter de cette main dans la sienne.
“Je pensais, ouai, c’est pour ça que j’ai tenté avec Erwin mais le seul résultat que j’ai eu, c’est une confirmation que j’suis pas fait pour leurs foutaises de monogamie. Fuck la norme !” À ces mots (suffisamment forts pour que d’autres élèves les entendent distinctement), il glisse sa jambe contre celle du californien et la fait remonter jusqu’à sa cuisse. Dommage, les nappes ne sont pas assez longues pour cacher le manège, auquel Rafael répond immédiatement. Il y a une chose cependant sur laquelle Wyatt veut revenir. “Tu sais que t’étais tout aussi libre que moi de percer le mur pour venir dans MA chambre ? Je crois savoir que je t’ai montré ma grande appréciation lors de nos séances yoga/massage… Que je suis prêt à renouveler quand tu veux, by the way.” À cette seule pensée, sa température prend un degré supplémentaire. Rafael ne le nie pas, il aurait pu de son côté faire le premier pas. Pourtant, il ne l’a jamais fait, à lui maintenant de s’expliquer. “Erwin était mignon j’avoue, vous alliez bien ensemble, même si à cause de ça j’ai perdu mon colocataire.” Tandis qu’il parle, il frotte son mollet contre celui de l’espagnol, ce qui ne manque pas de lui donner chaud, malgré la large échancrure de sa chemise vers laquelle l’Espagnol reluque sans vergogne. “Nous étions amis et colocataires baby. J’étais persuadé que tu souhaitais quelque chose de classique, et que t’embrasser aurait installé une gênance dans notre amitié, de ton côté en tout cas, pas du mien. A mes yeux l’amour c’est avant tout une amitié améliorée. C’est ça que je veux en fait : un mec qui soit mon pote, mon amant et mon partenaire. Après je t’avoue que l’engagement c’est encore quelque chose qui me fait parfois fuir. Mais maintenant que je sais, je ne peux que regretter de ne pas m’être glissé sous tes draps la nuit…” Rafael a beau ne pas être pudique, il ne s’est jamais totalement remis de son ancienne relation. Lui, ce qu’il veut, c’est s’amuser, sans mettre de mots, sans se prendre la tête, juste s’amuser et passer du bon temps. Sans devoir changer de partenaire toutes les nuits. Dans sa conception des choses, Wyatt pourrait être le partenaire idéal pour ça. Pourtant, ils n’ont pas encore sauté le pas. Le précipice n’a jamais été aussi proche.
“Je ne pense pas demander le moindre engagement à qui que ce soit. Je veux juste être bien avec les gens que je veux. Avoir un dîner avec toi, jouer aux jeux vidéos avec Machin et baiser dans la salle du prof de SACM avec Truc… j’peux pas appartenir à une seule personne et j’veux pas que ce soit le cas, tu vois ?” Il ne sait pas si Rafael partage totalement cette idée ou s’il veut simplement un truc sans prise de tête mais qui soit quand même un poil exclusif. Ce qu’il ne pourrait pas lui offrir. “Est-ce que, par exemple, ça te dérangerait que je vois d’autres gens en même temps que toi ? Parce que j’ai envie d’être honnête… genre… là, tout de suite, j’ai très très très envie d’aller dans un coin tranquille avec toi et brûler cette chemise qui est décidément de TROP mais j’veux pas que tu crois que c’est un engagement spécifique.” Juste un tournant dans une relation de plusieurs années. “Enfin, j’ai compris que c’était pas trop truc la norme hein, juste… autant qu’on se fasse pas de fausses idées toi comme moi. Je peux te proposer plus que du cul, mais faut juste prendre en compte que tu seras pas le seul à qui j’en donnerai.” Les choses deviennent sérieuses. Et Rafael n’interrompt pas Wyatt, même si comme lui il n’a envie que d’une chose, c’est de s’éclipser de la salle pour un contact plus rapproché où ils ne seront qu’à deux. Ou pas d’ailleurs, Rafael est tout sauf possessif. Alors que l’espagnol continue de parler, le californien se lève et déplace sa chaise à côté de son ami et ancien coloc. Et pour toute réponse, il l’embrasse, comme pour le faire taire. Un simple baiser, son bras autour du cou, sans prévenir. “Tu parles beaucoup pour un mec qui ne se prend pas la tête tu le sais ça mon beau ? Tu sais, j’ai grandi dans une communauté avec mes tantines, et même si elles étaient en couple, elles n’ont jamais été exclusives, la seule chose qui était exigée dans leur relation, c’était la communication et la loyauté. Je ne veux appartenir à personne non plus. A la limite, si, pendant l’acte sexuel, car j’aime parfois être dominé si tu vois ce que je veux dire, mais rien de plus. Chacun est libre. Alors s’il n’y a aucun engagement, ça me va.” Bon ça, c’est la théorie, car même si Rafael est clair là-dessus, il est des choses qu’on ne contrôle absolument pas. Peut-être que s’ils se fréquentent un moment, les choses changeraient, mais il n’est actuellement pas dans cet état d’esprit. “La seule chose qui me dérangerait, c’est que tu sois jaloux si moi j’en vois d’autres. Ou pire, que tu ne partages pas tes bons plans” Rafael rit bien fort, sans faire attention aux regards qu’on peut leur jeter. Ses doigts ont gagné le cou de Wyatt et la base de ses cheveux. Les papouilles, c’est agréable. “C’est ce qui est chiant avec le concept de couple. Car couple, ça veut soit-disant dire : exclusivité, monogamie, fidélité, ennui au lit etc etc. Au moins, avec le libertinage, on peut voir qui on veut, quand on veut, et donner de l’amour à plusieurs personnes à la fois. Et pour connaître nos corps respectifs, ce serait dommage que l’on soit les seuls à en profiter non ?” Wyatt se mord la lèvre, hypnotisé par le contact de la peau du californien contre la sienne. Il est presque surpris qu’ils soient totalement sur la même longueur d’onde et en même temps, c’est un sentiment bienvenu qu’il ne souhaite pas laisser s’échapper. Sa main vient s’installer sur la cuisse du beau jeune homme et remonte suggestivement jusqu’à son extrémité.
“Bordel Goldstein, à trop me parler comme ça, tu vas me faire tomber amoureux !” C’est sa façon à lui de dire qu’il est d’accord avec tout ça. Toute cette parlotte qu’ils sont obligés de mettre à plat avant d’avancer vers ce qu’ils souhaitent. Plutôt plonger oui ! “La seule chose dont je puisse être jaloux, c’est cette chemise… Tu parlais bien de profiter de nos corps, non ?” Il le presse là où il faut et passe une jambe par-dessus la sienne, s’installant presque sur ses genoux. “T’inquiètes guapo, je saurais te dominer quand il faut.” Il l’embrasse à pleine bouche, pressant son torse contre le sien. Et il n’en faut pas plus pour que les élèves organisateurs de cette sauterie leur hurlent de se tenir ou de se barrer. Apparemment, ce n’est pas un baisodrome, ce qui échappe à Wyatt. Pourquoi organiser tout ça si ce n’est pas pour trouver quelqu’un avec qui on aurait envie de faire suer son corps ? Incompréhensible ! Rafael est dérangé par les cris d’orfraie de ces puritains. Ils ne sont jamais allés dans un cercle de rencontre libre ou quoi ? Apparemment, ils sont obligés de se tenir, malgré le goût exquis des lèvres de Wyatt contre les siennes, et ce torse qui se presse contre le sien lui donne des idées qui font réagir son corps tout entier. Sans chercher particulièrement à masquer l’effet que lui fait l’espagnol, Rafael se lève, obligeant Wyatt à retirer sa jambe, et il le prend par la main, les dirigeant vers la sortie avant la fin des trente minutes qui leur sont allouées. “Viens, nous ne sommes apparemment plus les bienvenues ici, et j’ai bien trop envie de toi pour me contrôler” Qui sait ? Leur précipitation les amènera peut-être à revenir pour le dernier round, à moins que l’étreinte qu’ils continueront dans les toilettes du premier étage soit suivie par un second round chez l’un des deux ?
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Inventaire Sorcier
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Jeu 9 Mar 2023 - 21:25
@Grace de Launay et @Billie Shakespeare
Grace était, finalement, assez contente de ce premier speed-dating. Il s’était bien passé et c’est plus détendue qu’elle s’avança pour son nouveau rendez-vous après avoir fait un détour par le buffet pour prendre un thé à la rose et à l’hibiscus. Elle remarqua bien vite que cette fois, c’était une femme, qui l’attendait et elle vérifia son macaron. S’était-il, par miracle, transformé d’un macaron rouge et blanc à un macaron noir et violet? Non. Mais alors? Elle contourna la table pour se retrouver face à celle que, tout au long de sa scolarité à Poudlard et même à Hungcalf, elle avait entendue être surnommée “Billirdo” ou “la Weirdo” à cause de sa façon de parler. ”Bonjour, Billie, c’est ça?” demanda la Pokeby, chassant ses à priori de sa tête et adressant un sourire timide à celle-ci.
Un Yorkshire tea fumant à la main, Billie s’était assise à sa table désignée pour le prochain tour avec l’air si distrait que la Shakespeare aurait bien pu être installée sur une méridienne sur la longue plage de Saltburn-by-the-Sea à observer le ballet des mouettes au-dessus des vagues. En fait de mouettes, il y en avait un bon nombre qui piochait dans la table à desserts. Il ne restait déjà presque plus de macarons. Billie, elle, s’était contentée de petits biscuits pour accompagner son thé. Après un premier tour des plus agréables en compagnie d’une Holly qu’elle avait trouvé charmante en dépit de sa réserve, Billie avait bavardé au deuxième avec un jeune homme dont les broches lui donnaient un sourire scintillant. Elle l’avait surtout écouté parler, pour tout dire, car il ne lui avait pas laissé un seul moment pour placer un mot. Elle espérait finir par tomber sur une fille arborant le même badge qu’elle, mais elle ne semblait pas destinée à faire des rencontres de cet ordre ce soir-là. Qu’à cela ne tienne, Billie était toujours bien heureuse de rencontrer de nouvelles personnes. Sauf que la personne qui s’asseya à sa table pour ce troisième tour n’appartenait pas à cette catégorie puisqu’elles se croisaient parfois en cours de littérature et qu’elles avaient fréquenté Poudlard pendant les mêmes années quoique pas dans la même maison. « Bonjour Grace », fit Billie en lui adressant un sourire qui faisait deux fois la taille de celui de Grace. « Les De Launay me font grâce de leur présence ce soir. Holly et moi avons partagé une table au premier tour. Votre soeur se porte-t-elle mieux? Je l’ai vue partir si subitement tout à l’heure. »
Pas très certaine de la réaction à avoir sur le fait que les de Launay faisait grâce de leur présence à Billie, la jeune Pokeby s'abstint de tout commentaire, se contentant de tourner la tête vers Holly qui venait de prendre place un peu plus loin. J'espère que tout va bien. J'irai la voir après ce rendez-vous ci songea-t-elle en se mordillant la lèvre, une bien mauvaise habitude qu'elle avait souvent ces temps-ci. Pour éviter de se retrouver avec des lèvres gercées ou des peaux mortes, la danseuse prit un baume dans son sac et l'appliqua sur ses lèvres à la teinte rosée naturelle. "Sans doute rien de grave" répondit-elle, peu désireuse de partager ses questionnements avec la Lufkin. Peut-être s'agissait-il du comportement de celui qui avait été son interlocuteur, ou bien le gène velane qui s'était fait trop présent. Dans un cas comme dans l'autre Grace aurait voulu pouvoir rassurer sa soeur… et lui proposer la fuite le cas échéant.
Mais pour l'heure, elle devait se concentrer sur Billie devant elle. "Je vois que nous n'avons pas du tout la même couleur de macaron. Vous n'êtes pas trop déçue ?" demanda-t-elle poliment, en vouvoyant à son tour la brune.
« Oh non, pas du tout », s’exclama Billie gaiement en se redressant sur sa chaise. Pendant un moment, elle s’était perdue dans la contemplation des mains de musicienne de Grace tandis que la Pokeby appliquait une généreuse couche de baume à lèvres. La couleur du vernis lui rappelait un crépuscule de soir d’été au-dessus du cimetière Yard Chapel. Autrement dit, Bee était sous le charme. « J’adore faire de nouvelles rencontres et discuter amistablement avec les vivants. » Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille droite, qu’elle avait très grande.
Grace tiqua un peu sur le terme employé par son interlocutrice. Entre l'emploi du vieil anglais et la mention des vivants, la Pokeby comprenait parfaitement la réputation de la Lufkin. "J'ai entendu dire que vous parliez davantage avec les fantômes, oui." répondit-elle avec délicatesse. « Ils sont si fascinants » s’exclama Billie en portant les mains à son coeur, l’air ravi et le regard lointain, mais elle reporta vite son attention sur sa partenaire. « Nous sommes mal accointées, je présume, mais je suis ravie de pouvoir discuter avec vous. Vous avez fait de bonnes rencontres aux tours précédents? » Billie porta sa tasse presque vide à ses lèvres et grimaça en constatant que le liquide avait perdu toute sa chaleur. "En fait, on m'a donné le mauvais macaron à l'entrée. Je voulais un violet et noir, comme ma soeur, mais j'ai eu un rouge et blanc." expliqua la de Launay, ce qui lui avait fait fuir le premier tour de table avant de tomber sur Maxence. Elle chercha d'ailleurs le jeune dessinateur du regard avant de répondre à la question de Billie. "Mais oui, ma précédente rencontre s'est très bien passée." répondit-elle avec un sourire. « Heureusement. Ce n’est pas de chance pour votre macaron, mais peut-être que cela vous permettra de faire des rencontres inattendues. Le hasard sait si bien faire les choses. » C’était du moins ce que Billie se disait chaque fois que quelque chose ne se passait pas comme elle s’y attendait. « Et que cherchez-vous en amitié, alors? Il y a tant de personnalités et de passions différentes parmi les étudiants d’Hungcalf, que j’ai l’impression que je n’en ferai jamais le tour, même après toutes mes années d’études! »
À défaut d’une gorgée de thé bien chaud, la Lufkin attrapa son dernier biscuit et se mit à le grignoter sans que son attention ne quitte le visage de Grace. Il y avait là, sans même le puissant charme vélane du sang mêlé qui faisait tant rougir sa soeur Holly, quelque chose d’indiscutablement fascinant. La symétrie des traits, peut-être, ou les sourcils expressifs qui chapeautaient deux yeux brillants. Billie se serait volontiers perdue dans les ciels bleus de ces yeux-là. De l’index droit, elle alla distraitement ramasser les dernières miettes de biscuits dans sa soucoupe et les porta à sa bouche.
Devant le regard insistant de la Lufkin, Grace détourna le regard, le posant vers le bracelet offert par Malcom qu’elle avait au poignet droit et qu’elle commença à triturer avec la main gauche. Elle ne savait pas comment répondre à la question de Billie, en fait. Ce qu’elle cherchait en amitié. Et déjà, pourquoi elle cherchait une amitié au lieu de chercher l’amour. La vérité, c’était qu’elle avait peur de l’amour. Ca ne s’était jamais bien passé pour elle. Du moins, pas les amours qu’elle avait eus depuis qu’elle était à Hungcalf. Les amourettes de Poudlard, ça allait. Mais le sérieux… Ouais, non. Cherchant comment répondre à la question de Billie, elle releva la tête pour observer la salle à nouveau et surprit le baiser entre @Miguel Pajares et @Emmy Robinson. Les yeux de la candide Pokeby s’écarquillèrent comme des soucoupes. Même avec un coup de coeur, même amoureuse, elle ne se serait jamais exposée comme ça, elle. Pourtant, elle piqua un fard à cause de la scène, peut-être un peu envieuse malgré tout. ”Je pense qu’en amour, comme en amitié, il faut une évidence. On ne peut forcer ni l’un ni l’autre. Mais je pense aussi être plus abordable en amitié qu’en amour, en fait.” répondit-elle.
Voyant Grace passer du crème à l'écrevisse, Bee tourna la tête pour regarder par-dessus son épaule. Ce fut d'un air intéressé et avec un sourire serein qu'elle observa l'échange de baisers entre Miguel et Emmy. Il y avait de l'amour dans l'air. Grace reprit la parole pour répondre avec beaucoup de sérieux à sa question. Billie prit le temps de réfléchir à son tour, repensant à ses histoires d'amour qui s'étaient faites et défaites sans éclats et à toutes les fois où elle avait tenté de nouer des amitiés sans y parvenir. Même des amis comme Timothy finissaient par vous tourner le dos. Un petit morceau de verre bien coupant lui cisailla le coeur, mais elle chassa l'eau qui lui monta aux yeux de quelques battements de paupières.
« J'ai toujours trouvé l'amitié plus difficile que l'amour. En amour, il suffit de se laisser aller, comme quand on s'étend sur l'herbe par une belle journée d'été ou qu'on se glisse sous la couette par une soirée d'hiver. C'est tout doux, tout chaud et pas compliqué. On s'embrasse du regard, on s'attrape, on se prend, on se donne, on se laisse. » Pour Billie, même la découverte de son attirance pour les filles n'avait pas posé problème, tout s'était présenté si naturellement. Bien sûr, il fallait éviter la question en présence de son père, mais sinon...
« Peut-être faudrait-il que vous considériez l'amour davantage comme l'amitié et que je fasse de même à l'inverse. » Elle sourit à Grace, mais reposa son regard plus loin dans la salle, ayant senti que son insistance précédente l'avait mise mal à l'aise. « On m'offrirait alors peut-être un aussi joli bracelet que celui que vous avez au poignet. » Grace ne répondit pas immédiatement aux suggestions de Billie, trop concentrée sur son bracelet avec quelques charms. C’était bien le seul cadeau que son premier vrai petit ami lui avait offert. Sans doute pour la remercier de cette première nuit qu’ils avaient passé ensemble dans les termes de l’université. Mais la Pokeby aimait particulièrement ce bracelet avec la breloque ballerine. Elle releva la tête lorsque Billie mentionna le bijou. Si sa première impulsion avait été de le cacher dans sa manche, elle n’en fit rien et le montra au contraire à la Pokeby. ”C’est mon ex petit-ami, qui me l’a offert. Il y a longtemps.” expliqua-t-elle avant de revenir sur la description que la Lufkin avait fait d’une relation amoureuse. ”Je crois que vous confondez l’amour et l’amitié. C’est l’amitié, qui n’est pas compliquée. L’amour, c’est tout le contraire. L’amour, ce sont des compromis, c’est penser à l’autre avant de penser à soi.” pour le reste, le “on s’attrape, on se prend, on se donne, on se laisse”, cette discussion la mettait un peu mal à l’aise. Surtout d’en discuter avec une presque inconnue.
”Ca fait longtemps, que vous êtes célibataire?” demanda-t-elle, cherchant un sujet de conversation.
Billie se pencha vers le bracelet que lui présentait la Pokeby: il était particulièrement scintillant, et même s’il n’avait pas de grande valeur monétaire, Bee pouvait voir qu’il tenait cher au coeur de la jeune fille devant elle. Elle se retint de tendre la main pour le toucher, sentant que ça aurait été malvenu. « Hmmm » fit-elle en entendant la description que Grace faisait à son tour de l’amitié et de l’amour. Elles avaient des points de vue diamétralement opposés, ce qui pouvait sans doute expliquer pourquoi l’une portait un macaron affichant ostensiblement un coeur à offrir et l’autre regrettait de n’avoir pas un macaron annonçant une recherche simple de nouvelles amitiés. Billie n’eut toutefois pas le temps de relancer la discussion sur cet intéressant sujet par quelques-unes des citations de Shakespeare qui lui étaient spontanément venues en tête, puisque Grace changea de voie. Cette fois, Bee ne remarqua pas son trouble. « Quelques mois, je crois, depuis une histoire qui aurait pu, mais ne fut pas. » ”C’est triste” répondit la Pokeby en entendant la note chagrine qui s’était glissée dans sa réponse. La mémoire de la Lufkin évoquait le visage androgyne de Tyler, mais la tristesse fondit comme neige au soleil quand Bee poursuivit : « Il y a tant de gens à découvrir et à aimer, le célibat n’est qu’un état temporaire. Peut-être même que l’amour se trouve dans cette salle ce soir. » ”Peut-être” glissa Grace encore.
« Simplement, il est difficile de savoir à l’avance qui partage mes intérêts. Il semble que certaines personnes soient rebutées par les sciences occultes et celles qui, comme moi, les étudient. Elles me semblent pourtant si fascinantes. » La surprise dans la voix et sur les traits de Billie était bien réelle. Comment pouvait-on ne pas être passionné par l’esprit des morts? ”Mon frère était du même avis que vous. C’était ce qu’il étudiait, avant de quitter l’université.” Quitter l’université. C’était une délicate façon de dire que le père des jumeaux avait fait enfermer Victor dans un hôpital psychiatrique avant d’autoriser sa sortie à condition que son fils perde tout usage de sa magie, le transformant en cracmol. Cette trahison de la part de Nicolas de Launay ne passait toujours pas, pour la douce Pokeby qui n’avait plus parlé à son père depuis cette date-là. Il n’empêchait que les sciences occultes avaient bien failli le tuer à cause de ses expérimentations, tout de même. ”Je suis certaine que vous trouverez ce que vous cherchez. Peut-être… Ne cherchez pas quelque chose de particulier? L’amitié peut aider l’amour à se développer, des fois.” En tout cas, c’était ce que la jeune artiste lisait dans les livres. Billie pencha la tête sur le côté, en réflexion. Que cherchait-elle exactement? Elle s’était inscrite à l’activité en partie pour faire plaisir à Inès, en partie pour rencontrer de nouvelles personnes. Elle ne s’attendait pas à repartir ce soir-là en quelconque compagnie, mais peut-être avec de nouvelles histoires à écrire. « Je préfère laisser les portes ouvertes à toutes possibilités, vraiment. Il m’en faut peu. »
Un mouvement, des exclamations, et le regard de Grace fut attiré par la scène entre @Wyatt Mora et @Rafael Goldstein. Si voir deux hommes s’embrasser ne la choquait pas - son meilleur ami Elwin étant gay - l’impression qu’ils étaient prêts à se déshabiller là devant tout le monde, par contre… La Pokeby porta une main devant sa bouche pour étouffer un petit cri, rougissante. Elle était, certes, contente qu’ils aient trouvé chaussure à son pied, mais par contre, la démonstration était clairement de trop pour elle. ”Excuse-moi. Je crois que… Que je me suis trompée de soirée.” dit-elle en cherchant sa soeur du regard. Mais les deux fauteurs de troubles venaient de sortir de la salle et le calme revenait doucement. Pas assez cependant pour la danseuse qui avait bien besoin de boire quelque chose. “Je… Il faut que j’aille me chercher à boire.” dit-elle, esquissant un geste pour se lever. Mais la main de Billie la retint en se posant sur la sienne, très brièvement, sans pression.
Encore une fois, la Lufkin avait dû tourner la tête pour voir, par-dessus son épaule, ce qui se passait dans son dos. Décidément, elle était assise du mauvais côté pour assister au spectacle. Cette fois cependant, ça n’avait plus rien d’un baiser amical et tout d’un baiser à la passion dévorante. Sans être pudibonde, Billie ne faisait guère la démonstration de ses élans affectifs en public, préférant la tranquillité au tumulte. Elle haussa un sourcil, tout au plus, quand des étudiants, probablement de l’organisation, intervinrent, se disant que l’objectif de la soirée était tout de même de trouver un partenaire pour danser… mais elle avait réagi par instinct quand Grace s’était levée en prétextant devoir aller se chercher à boire. Son bras s’était étiré, sa main s’était posée comme un oiseau sur celle de la Pokeby, avant de se retirer rapidement. « Unreasonable haste is the direct road to error. Ne fuis pas à cause de ces deux-là. » Bee passa au tutoiement sans en prendre conscience. « Pourquoi gâcher ta soirée parce que certains ne savent pas contenir tous les désirs qu’ils ont en eux? J’aime bien discuter avec toi et je voudrais… »
Si la main de Billie sur son poignet l’avait quelque peu surprise, la Pokeby accepta de se rasseoir, calmée autant par les encouragements de la brune que par le fait que les deux amoureux étaient sortis de la salle. Grace était prête à continuer l’échange mais la Lufkin fut interrompue par le signal de fin du troisième tour et la suite de ses paroles se trouva enterrée par le brouhaha qui s’ensuivit.
Grace était, finalement, assez contente de ce premier speed-dating. Il s’était bien passé et c’est plus détendue qu’elle s’avança pour son nouveau rendez-vous après avoir fait un détour par le buffet pour prendre un thé à la rose et à l’hibiscus. Elle remarqua bien vite que cette fois, c’était une femme, qui l’attendait et elle vérifia son macaron. S’était-il, par miracle, transformé d’un macaron rouge et blanc à un macaron noir et violet? Non. Mais alors? Elle contourna la table pour se retrouver face à celle que, tout au long de sa scolarité à Poudlard et même à Hungcalf, elle avait entendue être surnommée “Billirdo” ou “la Weirdo” à cause de sa façon de parler. ”Bonjour, Billie, c’est ça?” demanda la Pokeby, chassant ses à priori de sa tête et adressant un sourire timide à celle-ci.
Un Yorkshire tea fumant à la main, Billie s’était assise à sa table désignée pour le prochain tour avec l’air si distrait que la Shakespeare aurait bien pu être installée sur une méridienne sur la longue plage de Saltburn-by-the-Sea à observer le ballet des mouettes au-dessus des vagues. En fait de mouettes, il y en avait un bon nombre qui piochait dans la table à desserts. Il ne restait déjà presque plus de macarons. Billie, elle, s’était contentée de petits biscuits pour accompagner son thé. Après un premier tour des plus agréables en compagnie d’une Holly qu’elle avait trouvé charmante en dépit de sa réserve, Billie avait bavardé au deuxième avec un jeune homme dont les broches lui donnaient un sourire scintillant. Elle l’avait surtout écouté parler, pour tout dire, car il ne lui avait pas laissé un seul moment pour placer un mot. Elle espérait finir par tomber sur une fille arborant le même badge qu’elle, mais elle ne semblait pas destinée à faire des rencontres de cet ordre ce soir-là. Qu’à cela ne tienne, Billie était toujours bien heureuse de rencontrer de nouvelles personnes. Sauf que la personne qui s’asseya à sa table pour ce troisième tour n’appartenait pas à cette catégorie puisqu’elles se croisaient parfois en cours de littérature et qu’elles avaient fréquenté Poudlard pendant les mêmes années quoique pas dans la même maison. « Bonjour Grace », fit Billie en lui adressant un sourire qui faisait deux fois la taille de celui de Grace. « Les De Launay me font grâce de leur présence ce soir. Holly et moi avons partagé une table au premier tour. Votre soeur se porte-t-elle mieux? Je l’ai vue partir si subitement tout à l’heure. »
Pas très certaine de la réaction à avoir sur le fait que les de Launay faisait grâce de leur présence à Billie, la jeune Pokeby s'abstint de tout commentaire, se contentant de tourner la tête vers Holly qui venait de prendre place un peu plus loin. J'espère que tout va bien. J'irai la voir après ce rendez-vous ci songea-t-elle en se mordillant la lèvre, une bien mauvaise habitude qu'elle avait souvent ces temps-ci. Pour éviter de se retrouver avec des lèvres gercées ou des peaux mortes, la danseuse prit un baume dans son sac et l'appliqua sur ses lèvres à la teinte rosée naturelle. "Sans doute rien de grave" répondit-elle, peu désireuse de partager ses questionnements avec la Lufkin. Peut-être s'agissait-il du comportement de celui qui avait été son interlocuteur, ou bien le gène velane qui s'était fait trop présent. Dans un cas comme dans l'autre Grace aurait voulu pouvoir rassurer sa soeur… et lui proposer la fuite le cas échéant.
Mais pour l'heure, elle devait se concentrer sur Billie devant elle. "Je vois que nous n'avons pas du tout la même couleur de macaron. Vous n'êtes pas trop déçue ?" demanda-t-elle poliment, en vouvoyant à son tour la brune.
« Oh non, pas du tout », s’exclama Billie gaiement en se redressant sur sa chaise. Pendant un moment, elle s’était perdue dans la contemplation des mains de musicienne de Grace tandis que la Pokeby appliquait une généreuse couche de baume à lèvres. La couleur du vernis lui rappelait un crépuscule de soir d’été au-dessus du cimetière Yard Chapel. Autrement dit, Bee était sous le charme. « J’adore faire de nouvelles rencontres et discuter amistablement avec les vivants. » Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille droite, qu’elle avait très grande.
Grace tiqua un peu sur le terme employé par son interlocutrice. Entre l'emploi du vieil anglais et la mention des vivants, la Pokeby comprenait parfaitement la réputation de la Lufkin. "J'ai entendu dire que vous parliez davantage avec les fantômes, oui." répondit-elle avec délicatesse. « Ils sont si fascinants » s’exclama Billie en portant les mains à son coeur, l’air ravi et le regard lointain, mais elle reporta vite son attention sur sa partenaire. « Nous sommes mal accointées, je présume, mais je suis ravie de pouvoir discuter avec vous. Vous avez fait de bonnes rencontres aux tours précédents? » Billie porta sa tasse presque vide à ses lèvres et grimaça en constatant que le liquide avait perdu toute sa chaleur. "En fait, on m'a donné le mauvais macaron à l'entrée. Je voulais un violet et noir, comme ma soeur, mais j'ai eu un rouge et blanc." expliqua la de Launay, ce qui lui avait fait fuir le premier tour de table avant de tomber sur Maxence. Elle chercha d'ailleurs le jeune dessinateur du regard avant de répondre à la question de Billie. "Mais oui, ma précédente rencontre s'est très bien passée." répondit-elle avec un sourire. « Heureusement. Ce n’est pas de chance pour votre macaron, mais peut-être que cela vous permettra de faire des rencontres inattendues. Le hasard sait si bien faire les choses. » C’était du moins ce que Billie se disait chaque fois que quelque chose ne se passait pas comme elle s’y attendait. « Et que cherchez-vous en amitié, alors? Il y a tant de personnalités et de passions différentes parmi les étudiants d’Hungcalf, que j’ai l’impression que je n’en ferai jamais le tour, même après toutes mes années d’études! »
À défaut d’une gorgée de thé bien chaud, la Lufkin attrapa son dernier biscuit et se mit à le grignoter sans que son attention ne quitte le visage de Grace. Il y avait là, sans même le puissant charme vélane du sang mêlé qui faisait tant rougir sa soeur Holly, quelque chose d’indiscutablement fascinant. La symétrie des traits, peut-être, ou les sourcils expressifs qui chapeautaient deux yeux brillants. Billie se serait volontiers perdue dans les ciels bleus de ces yeux-là. De l’index droit, elle alla distraitement ramasser les dernières miettes de biscuits dans sa soucoupe et les porta à sa bouche.
Devant le regard insistant de la Lufkin, Grace détourna le regard, le posant vers le bracelet offert par Malcom qu’elle avait au poignet droit et qu’elle commença à triturer avec la main gauche. Elle ne savait pas comment répondre à la question de Billie, en fait. Ce qu’elle cherchait en amitié. Et déjà, pourquoi elle cherchait une amitié au lieu de chercher l’amour. La vérité, c’était qu’elle avait peur de l’amour. Ca ne s’était jamais bien passé pour elle. Du moins, pas les amours qu’elle avait eus depuis qu’elle était à Hungcalf. Les amourettes de Poudlard, ça allait. Mais le sérieux… Ouais, non. Cherchant comment répondre à la question de Billie, elle releva la tête pour observer la salle à nouveau et surprit le baiser entre @Miguel Pajares et @Emmy Robinson. Les yeux de la candide Pokeby s’écarquillèrent comme des soucoupes. Même avec un coup de coeur, même amoureuse, elle ne se serait jamais exposée comme ça, elle. Pourtant, elle piqua un fard à cause de la scène, peut-être un peu envieuse malgré tout. ”Je pense qu’en amour, comme en amitié, il faut une évidence. On ne peut forcer ni l’un ni l’autre. Mais je pense aussi être plus abordable en amitié qu’en amour, en fait.” répondit-elle.
Voyant Grace passer du crème à l'écrevisse, Bee tourna la tête pour regarder par-dessus son épaule. Ce fut d'un air intéressé et avec un sourire serein qu'elle observa l'échange de baisers entre Miguel et Emmy. Il y avait de l'amour dans l'air. Grace reprit la parole pour répondre avec beaucoup de sérieux à sa question. Billie prit le temps de réfléchir à son tour, repensant à ses histoires d'amour qui s'étaient faites et défaites sans éclats et à toutes les fois où elle avait tenté de nouer des amitiés sans y parvenir. Même des amis comme Timothy finissaient par vous tourner le dos. Un petit morceau de verre bien coupant lui cisailla le coeur, mais elle chassa l'eau qui lui monta aux yeux de quelques battements de paupières.
« J'ai toujours trouvé l'amitié plus difficile que l'amour. En amour, il suffit de se laisser aller, comme quand on s'étend sur l'herbe par une belle journée d'été ou qu'on se glisse sous la couette par une soirée d'hiver. C'est tout doux, tout chaud et pas compliqué. On s'embrasse du regard, on s'attrape, on se prend, on se donne, on se laisse. » Pour Billie, même la découverte de son attirance pour les filles n'avait pas posé problème, tout s'était présenté si naturellement. Bien sûr, il fallait éviter la question en présence de son père, mais sinon...
« Peut-être faudrait-il que vous considériez l'amour davantage comme l'amitié et que je fasse de même à l'inverse. » Elle sourit à Grace, mais reposa son regard plus loin dans la salle, ayant senti que son insistance précédente l'avait mise mal à l'aise. « On m'offrirait alors peut-être un aussi joli bracelet que celui que vous avez au poignet. » Grace ne répondit pas immédiatement aux suggestions de Billie, trop concentrée sur son bracelet avec quelques charms. C’était bien le seul cadeau que son premier vrai petit ami lui avait offert. Sans doute pour la remercier de cette première nuit qu’ils avaient passé ensemble dans les termes de l’université. Mais la Pokeby aimait particulièrement ce bracelet avec la breloque ballerine. Elle releva la tête lorsque Billie mentionna le bijou. Si sa première impulsion avait été de le cacher dans sa manche, elle n’en fit rien et le montra au contraire à la Pokeby. ”C’est mon ex petit-ami, qui me l’a offert. Il y a longtemps.” expliqua-t-elle avant de revenir sur la description que la Lufkin avait fait d’une relation amoureuse. ”Je crois que vous confondez l’amour et l’amitié. C’est l’amitié, qui n’est pas compliquée. L’amour, c’est tout le contraire. L’amour, ce sont des compromis, c’est penser à l’autre avant de penser à soi.” pour le reste, le “on s’attrape, on se prend, on se donne, on se laisse”, cette discussion la mettait un peu mal à l’aise. Surtout d’en discuter avec une presque inconnue.
”Ca fait longtemps, que vous êtes célibataire?” demanda-t-elle, cherchant un sujet de conversation.
Billie se pencha vers le bracelet que lui présentait la Pokeby: il était particulièrement scintillant, et même s’il n’avait pas de grande valeur monétaire, Bee pouvait voir qu’il tenait cher au coeur de la jeune fille devant elle. Elle se retint de tendre la main pour le toucher, sentant que ça aurait été malvenu. « Hmmm » fit-elle en entendant la description que Grace faisait à son tour de l’amitié et de l’amour. Elles avaient des points de vue diamétralement opposés, ce qui pouvait sans doute expliquer pourquoi l’une portait un macaron affichant ostensiblement un coeur à offrir et l’autre regrettait de n’avoir pas un macaron annonçant une recherche simple de nouvelles amitiés. Billie n’eut toutefois pas le temps de relancer la discussion sur cet intéressant sujet par quelques-unes des citations de Shakespeare qui lui étaient spontanément venues en tête, puisque Grace changea de voie. Cette fois, Bee ne remarqua pas son trouble. « Quelques mois, je crois, depuis une histoire qui aurait pu, mais ne fut pas. » ”C’est triste” répondit la Pokeby en entendant la note chagrine qui s’était glissée dans sa réponse. La mémoire de la Lufkin évoquait le visage androgyne de Tyler, mais la tristesse fondit comme neige au soleil quand Bee poursuivit : « Il y a tant de gens à découvrir et à aimer, le célibat n’est qu’un état temporaire. Peut-être même que l’amour se trouve dans cette salle ce soir. » ”Peut-être” glissa Grace encore.
« Simplement, il est difficile de savoir à l’avance qui partage mes intérêts. Il semble que certaines personnes soient rebutées par les sciences occultes et celles qui, comme moi, les étudient. Elles me semblent pourtant si fascinantes. » La surprise dans la voix et sur les traits de Billie était bien réelle. Comment pouvait-on ne pas être passionné par l’esprit des morts? ”Mon frère était du même avis que vous. C’était ce qu’il étudiait, avant de quitter l’université.” Quitter l’université. C’était une délicate façon de dire que le père des jumeaux avait fait enfermer Victor dans un hôpital psychiatrique avant d’autoriser sa sortie à condition que son fils perde tout usage de sa magie, le transformant en cracmol. Cette trahison de la part de Nicolas de Launay ne passait toujours pas, pour la douce Pokeby qui n’avait plus parlé à son père depuis cette date-là. Il n’empêchait que les sciences occultes avaient bien failli le tuer à cause de ses expérimentations, tout de même. ”Je suis certaine que vous trouverez ce que vous cherchez. Peut-être… Ne cherchez pas quelque chose de particulier? L’amitié peut aider l’amour à se développer, des fois.” En tout cas, c’était ce que la jeune artiste lisait dans les livres. Billie pencha la tête sur le côté, en réflexion. Que cherchait-elle exactement? Elle s’était inscrite à l’activité en partie pour faire plaisir à Inès, en partie pour rencontrer de nouvelles personnes. Elle ne s’attendait pas à repartir ce soir-là en quelconque compagnie, mais peut-être avec de nouvelles histoires à écrire. « Je préfère laisser les portes ouvertes à toutes possibilités, vraiment. Il m’en faut peu. »
Un mouvement, des exclamations, et le regard de Grace fut attiré par la scène entre @Wyatt Mora et @Rafael Goldstein. Si voir deux hommes s’embrasser ne la choquait pas - son meilleur ami Elwin étant gay - l’impression qu’ils étaient prêts à se déshabiller là devant tout le monde, par contre… La Pokeby porta une main devant sa bouche pour étouffer un petit cri, rougissante. Elle était, certes, contente qu’ils aient trouvé chaussure à son pied, mais par contre, la démonstration était clairement de trop pour elle. ”Excuse-moi. Je crois que… Que je me suis trompée de soirée.” dit-elle en cherchant sa soeur du regard. Mais les deux fauteurs de troubles venaient de sortir de la salle et le calme revenait doucement. Pas assez cependant pour la danseuse qui avait bien besoin de boire quelque chose. “Je… Il faut que j’aille me chercher à boire.” dit-elle, esquissant un geste pour se lever. Mais la main de Billie la retint en se posant sur la sienne, très brièvement, sans pression.
Encore une fois, la Lufkin avait dû tourner la tête pour voir, par-dessus son épaule, ce qui se passait dans son dos. Décidément, elle était assise du mauvais côté pour assister au spectacle. Cette fois cependant, ça n’avait plus rien d’un baiser amical et tout d’un baiser à la passion dévorante. Sans être pudibonde, Billie ne faisait guère la démonstration de ses élans affectifs en public, préférant la tranquillité au tumulte. Elle haussa un sourcil, tout au plus, quand des étudiants, probablement de l’organisation, intervinrent, se disant que l’objectif de la soirée était tout de même de trouver un partenaire pour danser… mais elle avait réagi par instinct quand Grace s’était levée en prétextant devoir aller se chercher à boire. Son bras s’était étiré, sa main s’était posée comme un oiseau sur celle de la Pokeby, avant de se retirer rapidement. « Unreasonable haste is the direct road to error. Ne fuis pas à cause de ces deux-là. » Bee passa au tutoiement sans en prendre conscience. « Pourquoi gâcher ta soirée parce que certains ne savent pas contenir tous les désirs qu’ils ont en eux? J’aime bien discuter avec toi et je voudrais… »
Si la main de Billie sur son poignet l’avait quelque peu surprise, la Pokeby accepta de se rasseoir, calmée autant par les encouragements de la brune que par le fait que les deux amoureux étaient sortis de la salle. Grace était prête à continuer l’échange mais la Lufkin fut interrompue par le signal de fin du troisième tour et la suite de ses paroles se trouva enterrée par le brouhaha qui s’ensuivit.
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 11 Mar 2023 - 16:06
@Verena Lacroix & @Holly De Launay
>> interlude après le 2e tour <<
C’est après un moment à l’extérieur après avoir été rattrapée par Ines qu’Holly gagne le buffet, libérant sa camarade, pour se servir un thé fleuri et une petite assiette de ces douceurs meringuées auxquelles elle ne sait décidément pas résister avant de gagner la troisième table qui lui est assignée. Elle y rejoint Verena et adresse un sourire à sa camarade Nymphe.
-Bonjour Verena, je vois que nous portons les mêmes couleurs ce soir…
Violet et noir, donc. La quart-de-vélane doit bien admettre que connaissant sa camarade, elle est quelque peu surprise, mais ça n’a pas d’importance. Après le fiasco précédent, elle est un peu soulagée de se trouver face à quelqu’un envers qui son Charme ne devrait avoir aucun effet.
Verena est tout autant surprise de trouver Holly ici. Pourtant, elle porte le même macaron qu’elle, mais elle ne s’y attendait tout simplement pas. Au moins, la rencontre serait différente d’avec Miguel, l’échec ici ne pouvait exister car il n’y avait aucun objectif. La blonde lui rend son sourire, dents blanches en avant.
"Holly, c’est un plaisir de te voir ici, mais je ne pensais pas que le speed dating serait quelque chose pour toi. Un défi perdu peut-être ?"
Aucune moquerie dans ses paroles, un sincère et réel intérêt. Verena a d’ailleurs profité de la pause entre les deux dates pour se servir au buffet des pâtisseries. Des choux à la crème. Tout aussi sucré que le crémant qu’elle s’était empressé de terminer. Au moins ce troisième date ne manquera-t-il pas de douceurs…
Holly sourit, un léger rire lui échappe même un peu : elle n'est pas étonnée qu'on l'imagine mal s'inscrire à ce genre d'événement de son plein gré.
-On peut dire ça… C'était le deal pour que Grace s'inscrive. J'y vais si t'y vas, tu vois ?
Elle pioche un macaron à la framboise qu'elle croque délicatement et mâche silencieusement avant de rajouter, balayant fugacement la salle du regard.
-Tes premiers dates se sont bien passés ?
Verena ne répond pas tout de suite, étouffant un rire tandis qu'elle finit la bouchée sucrée qu'elle a en bouche. Si Holly savait…
Le premier date fut assez fugace, j'ai eu affaire à un jeune homme qui bégayait dès que je le regardais. Je sentais qu'il allait tomber dans les pommes si je l'approchais. Le deuxième m'a beaucoup amusé. Miguel est un défi constant, mais je l'aurai un jour. Et les tiens ?
Pas besoin de mentionner que Miguel lui avait opposé de la résistance… il ne fallait pas que Verena laisse penser qu'on puisse lui résister. Pour autant, le simple fait qu’elle ait mentionné “un jour” indique à sa camarade qu’elle n’a pas encore réussi à ferrer ce poisson-là, et connaissant l’autre Nymphe, le fait reste assez notable et surprend quelque peu. Elle se garde bien de l’évoquer, ne souhaitant pas remuer le couteau dans la plaie d’un ego peut-être un peu malmené quoi que dissimulé derrière un masque de défi, et s’attelle plutôt à lui répondre.
-Et bien… Le premier date était plutôt positif, oui. J’ai pu faire plus ample connaissance avec une de mes camarades de potions. Camarade de longue date, même, bien que nous ne nous soyons jamais tellement côtoyées. Et il est probable que ça débouche sur une collaboration sur quelques créations, donc oui, c’était plutôt une bonne chose… Le second en revanche…
La Summerbee sirote une gorgée de son thé et secoue légèrement la tête avant de poursuivre, bien moins joviale en évoquant son second entretien.
Le second ? Dis moi tout !
Verena, avide de ragots, pour détourner l’attention de son récent échec, se montre attentive.
-Disons qu’il s’est passé exactement ce que je redoutais en venant ici. Il eut été étonnant que le Charme n’agisse pas dans un cadre tel que celui-ci, il faut dire… Ce n’est pas faute d’essayer de le contrôler pourtant.
Du regard, presque malgré elle, la bretonne cherche Fergus du regard, un sourire contrit sur le visage, mais le détourne bien vite pour revenir à son interlocutrice du moment.
-Et probablement que si Inès n’était pas venue à ma suite, je ne serais pas face à toi en ce moment même. J’aurais donc manqué ces délicieux macarons, ce qui aurait tout de même tenu de l’ordre du sacrilège !
La dérision pour arme de protection. On fait ce qu’on peut pour dédramatiser, après tout… Et comme pour confirmer ses dires, elle pioche une seconde douceur, se raccrochant clairement à leur saveur sucrée pour ne pas s’attarder davantage sur le fiasco précédent. Les macarons ont l’air si délicieux que Verena en pique un à son tour, consciente que tout le sport qu’elle fait, sur un terrain de quidditch comme au lit, la dispense de faire attention à son régime.
Tu parles toujours de ton Charme comme d’une malédiction, mais il faut le voir autrement, ça peut être bien utile des fois non ? Je veux dire, chaque faiblesse peut être une force, regarde, nous sommes des femmes, et on ne peut pas dire que c’est une force à la base, pourtant on sait être fortes quand même ! Mais je te comprends, c’est plus simple de parler avec une femme du coup…
-Il semble que certaines y soient sensibles aussi cela dit… Mais oui, ça reste plus simple…
Preuves en étaient ses conversations avec Billie, Inès et à présent la Lacroix. La discussion est bien plus douce qu’avec Miguel, ce qui change Verena, et moins stressante qu’avec Fergus, ce qui doit rassurer Holly. Froncement de sourcils chez la blonde.
Mais dis-moi, tu n’as jamais essayé de canaliser ton Charme ? Pour le neutraliser quand tu le désires ?
-Mmmh…
Penchant la tête légèrement sur le côté, la bretonne s’interroge.
-Le canaliser plutôt que de le restreindre en permanence… reformule-t-elle à voix basse, plus pour elle-même qu’autre chose.
A bien y réfléchir, c’était peut-être un peu ce qui permettait à sa gestion d’être plus fluide du temps de sa relation avec Gideon. Tant qu’ils étaient ensemble, elle était bien moins sur le qui-vive, à chercher le contrôle en permanence. Etait-il plus simple alors de faire taire la vélane lorsqu’ils se trouvaient en société, si elle pouvait davantage s’exprimer dans l’intimité ? La française n’avait guère eu le temps de se poser pour réfléchir à ce sujet jusque-là. Il fallait bien avouer que même si elle ne l’admettait guère, elle vivait à cent à l’heure depuis la naissance de son fils.
-L’ennui, c’est que pour ce faire, il faudrait que je puisse… disons lui lâcher la bride par moments. Or je refuse quelque relation que ce soit qui soit induite par lui…
Sa hantise, clairement. Elle détesterait au plus haut point qu’une force extérieure prenne le contrôle de ses actes, et refuse de le faire subir à qui que ce soit. Un léger soupir lui échappe alors, quelque peu dépité, qu’elle noie dans une gorgée de thé fleuri. Verena la regarde, circonspecte, même si son attention aurait tendance à être dérangé par les autres binômes pour qui l'alchimie a l'air de bien fonctionner.
"- Écoute, je ne suis pas une experte. Tu le sais, je connais mieux les morts que les vivants, mais si tu vis vraiment cela comme une malédiction, il faudrait peut être que tu travailles dessus pour ne plus subir ce Charme. Je sais que certains thésards travaillent sur les émotions et sentiments, peut-etre certains se sont ils intéressés au Charme des Vélanes ? D'ailleurs, tu n'es qu'une demi- Vélane non ? Comment se fait-il que ton Charme soit si fort ?"
-Quart-de-vélane en réalité… J'avoue que c'est une bonne question.
Il faudrait sans doute qu'elle aborde le sujet avec Mère, songe-t-elle, mais il faut bien admettre que leurs relations passées n'ont guère été propices aux confidences…
-J'ai l'impression que plus ça va et pire c'est. Et encore, je ne parle même pas de la Furie avec les hormones de la grossesse…
La bretonne secoue la tête en repensant avec amertume aux dérapages de l'époque. Verena fait venir à elle une énième coupe de crémant. Toujours aussi sucré. Aucune délicatesse. Du mouvement s'observe chez leurs voisins, deux garçons, ce qui intrigue Verena qui n'y prête pourtant qu'une attention distraite. Holly en revanche, tourne la tête, attirée par le mouvement et des réactions indignées. Un sourire lui échappe : c'est beau l'insouciance de la jeunesse, songe-t-elle, comme si elle était si éloignée de leur âge - ce qui n’est absolument pas le cas.
"- Si ça peut te rassurer, je suis totalement insensible à ton Charme, je ne suis définitivement branchée que par la gente masculine. Mais ne désespère pas, je suis sûre que tu peux faire de cette "faiblesse" - même si je la vois comme une force - un avantage."
-Puisses-tu avoir raison… Je peux toujours faire des recherches, c'est vrai… si j'arrive à dégager un peu plus de temps pour ça…
Il faudrait probablement qu'elle revoie sa liste de priorités en ce cas - au désespoir de Vic qui aurait voulu qu'elle y place davantage sa vie sentimentale - mais le jeu pourrait en valoir la chandelle.
"- Loin de moi l'idée de te dire quoi faire. Mais honnêtement, tu m'as l'air plus malheureuse qu'autre chose car tu subis la situation. Il te suffirait de contrôler cet aspect de ta vie pour te redonner confiance en toi je pense. Et ne plus appréhender des moments comme celui-ci."
A ce moment-là, des remarques sonores sont émises a l'égard de leurs voisins. Verena tourne définitivement la tête vers eux. C'est qu'ils se sont bien rapprochés les deux garçons. Et elle devait bien avouer qu'elle les aurait volontiers rejoint quand elle les voit quitter leur table pour sortir de la salle. Il faut dire que l'un des deux, un étudiant en médicomagie comme elle, avait l'air particulièrement "en forme". Il n'en faut pas plus pour émoustiller la jeune femme.
"- En tout cas certains ne manquent pas de s'amuser. Cela va encore faire les gros titres du Chineur à coup sûr. Il semblerait que l'aube du dernier round donne envie a certains d'être plus entreprenants."
-En effet ! Il était certain qu’un événement comme celui-ci enthousiasmerait les plumes de ce réservoir de ragots, mais plus ça va et plus il va trouver matière à scandale, assurément.
Elle en rit un peu jaune, la française, ayant parfois vu son nom dans les pages du journal de façon souvent peu plaisante. Verena vise clairement Miguel qu'elle voit embrasser une fille qui lui tourne le dos. S'il veut se contenter du bas du classement, c'est tout à son aise.
"- Tu n'as pas envie de te poser toi ?"
-Me poser ? Que veux-tu dire exactement ?
La question reste en suspends. Holly observe les couples alentours un instant. Si elle n’avait pas vraiment envie de venir à l’origine, et s’est convaincue qu’elle le faisait “pour Grace”, elle doit bien admettre qu’elle envie un peu ceux qui se sont trouvés.
-Je ne peux pas dire honnêtement qu’être célibataire me convienne tout à fait, mais… Outre le Charme vélane, il y a Faolán, et disons que ça ne simplifie pas les choses.
D’autant moins qu’elle a une tendance évidente à couver son enfant comme une louve, et qu’elle ne laisse donc que difficilement qui que ce soit approcher son fils - si tant est qu’on veuille s’embarrasser d’un garçon de cinq ans. Verena quant à elle a du mal avec cette conception des choses. A ses yeux, se poser n'a aucun intérêt si cela signifie la fin de l'amusement. Mais elle est fiancée alors les choses sont déjà établies. Une chose est sûre cependant, elle aurait bien du mal, comme Holly, à faire tourner sa vie autour de celle de ses enfants un jour. Les nourrices sont là pour ça. La fin de leur entretien approche cependant, un coup d’oeil à la montre indique que les trente minutes réglementaires arrivent à leur terme, et les verre et tasse se vident. La cloche retentit, indiquant aux Nymphes le temps de changer de table, et la quart-de-vélane se lève docilement, adressant un sourire à sa consoeur.
-C’était un plaisir, Verena. J’espère que ton prochain date saura te satisfaire…
"- Le plaisir était partagé Holly, je te souhaite pareillement. Qui sait, tu auras peut être une surprise…"
-Qui sait ?
Holly en redoute tout de même quelque peu la teneur, mais si l’appréhension est présente, elle ne fuit pas pour autant, songeant que l’autre rose était sans doute dans le vrai. Elle qui prône la force féminine auprès des Nymphes ne devrait sans doute pas fuir ainsi cette part d’elle-même, et elle sait d’ores et déjà qu’elle aura matière à réflexion pour les prochaines semaines, assurément...
C’est après un moment à l’extérieur après avoir été rattrapée par Ines qu’Holly gagne le buffet, libérant sa camarade, pour se servir un thé fleuri et une petite assiette de ces douceurs meringuées auxquelles elle ne sait décidément pas résister avant de gagner la troisième table qui lui est assignée. Elle y rejoint Verena et adresse un sourire à sa camarade Nymphe.
-
Violet et noir, donc. La quart-de-vélane doit bien admettre que connaissant sa camarade, elle est quelque peu surprise, mais ça n’a pas d’importance. Après le fiasco précédent, elle est un peu soulagée de se trouver face à quelqu’un envers qui son Charme ne devrait avoir aucun effet.
Verena est tout autant surprise de trouver Holly ici. Pourtant, elle porte le même macaron qu’elle, mais elle ne s’y attendait tout simplement pas. Au moins, la rencontre serait différente d’avec Miguel, l’échec ici ne pouvait exister car il n’y avait aucun objectif. La blonde lui rend son sourire, dents blanches en avant.
"Holly, c’est un plaisir de te voir ici, mais je ne pensais pas que le speed dating serait quelque chose pour toi. Un défi perdu peut-être ?"
Aucune moquerie dans ses paroles, un sincère et réel intérêt. Verena a d’ailleurs profité de la pause entre les deux dates pour se servir au buffet des pâtisseries. Des choux à la crème. Tout aussi sucré que le crémant qu’elle s’était empressé de terminer. Au moins ce troisième date ne manquera-t-il pas de douceurs…
Holly sourit, un léger rire lui échappe même un peu : elle n'est pas étonnée qu'on l'imagine mal s'inscrire à ce genre d'événement de son plein gré.
-
Elle pioche un macaron à la framboise qu'elle croque délicatement et mâche silencieusement avant de rajouter, balayant fugacement la salle du regard.
-
Verena ne répond pas tout de suite, étouffant un rire tandis qu'elle finit la bouchée sucrée qu'elle a en bouche. Si Holly savait…
Le premier date fut assez fugace, j'ai eu affaire à un jeune homme qui bégayait dès que je le regardais. Je sentais qu'il allait tomber dans les pommes si je l'approchais. Le deuxième m'a beaucoup amusé. Miguel est un défi constant, mais je l'aurai un jour. Et les tiens ?
Pas besoin de mentionner que Miguel lui avait opposé de la résistance… il ne fallait pas que Verena laisse penser qu'on puisse lui résister. Pour autant, le simple fait qu’elle ait mentionné “un jour” indique à sa camarade qu’elle n’a pas encore réussi à ferrer ce poisson-là, et connaissant l’autre Nymphe, le fait reste assez notable et surprend quelque peu. Elle se garde bien de l’évoquer, ne souhaitant pas remuer le couteau dans la plaie d’un ego peut-être un peu malmené quoi que dissimulé derrière un masque de défi, et s’attelle plutôt à lui répondre.
-
La Summerbee sirote une gorgée de son thé et secoue légèrement la tête avant de poursuivre, bien moins joviale en évoquant son second entretien.
Le second ? Dis moi tout !
Verena, avide de ragots, pour détourner l’attention de son récent échec, se montre attentive.
-
Du regard, presque malgré elle, la bretonne cherche Fergus du regard, un sourire contrit sur le visage, mais le détourne bien vite pour revenir à son interlocutrice du moment.
-
La dérision pour arme de protection. On fait ce qu’on peut pour dédramatiser, après tout… Et comme pour confirmer ses dires, elle pioche une seconde douceur, se raccrochant clairement à leur saveur sucrée pour ne pas s’attarder davantage sur le fiasco précédent. Les macarons ont l’air si délicieux que Verena en pique un à son tour, consciente que tout le sport qu’elle fait, sur un terrain de quidditch comme au lit, la dispense de faire attention à son régime.
Tu parles toujours de ton Charme comme d’une malédiction, mais il faut le voir autrement, ça peut être bien utile des fois non ? Je veux dire, chaque faiblesse peut être une force, regarde, nous sommes des femmes, et on ne peut pas dire que c’est une force à la base, pourtant on sait être fortes quand même ! Mais je te comprends, c’est plus simple de parler avec une femme du coup…
-
Preuves en étaient ses conversations avec Billie, Inès et à présent la Lacroix. La discussion est bien plus douce qu’avec Miguel, ce qui change Verena, et moins stressante qu’avec Fergus, ce qui doit rassurer Holly. Froncement de sourcils chez la blonde.
Mais dis-moi, tu n’as jamais essayé de canaliser ton Charme ? Pour le neutraliser quand tu le désires ?
-
Penchant la tête légèrement sur le côté, la bretonne s’interroge.
-
A bien y réfléchir, c’était peut-être un peu ce qui permettait à sa gestion d’être plus fluide du temps de sa relation avec Gideon. Tant qu’ils étaient ensemble, elle était bien moins sur le qui-vive, à chercher le contrôle en permanence. Etait-il plus simple alors de faire taire la vélane lorsqu’ils se trouvaient en société, si elle pouvait davantage s’exprimer dans l’intimité ? La française n’avait guère eu le temps de se poser pour réfléchir à ce sujet jusque-là. Il fallait bien avouer que même si elle ne l’admettait guère, elle vivait à cent à l’heure depuis la naissance de son fils.
-
Sa hantise, clairement. Elle détesterait au plus haut point qu’une force extérieure prenne le contrôle de ses actes, et refuse de le faire subir à qui que ce soit. Un léger soupir lui échappe alors, quelque peu dépité, qu’elle noie dans une gorgée de thé fleuri. Verena la regarde, circonspecte, même si son attention aurait tendance à être dérangé par les autres binômes pour qui l'alchimie a l'air de bien fonctionner.
"- Écoute, je ne suis pas une experte. Tu le sais, je connais mieux les morts que les vivants, mais si tu vis vraiment cela comme une malédiction, il faudrait peut être que tu travailles dessus pour ne plus subir ce Charme. Je sais que certains thésards travaillent sur les émotions et sentiments, peut-etre certains se sont ils intéressés au Charme des Vélanes ? D'ailleurs, tu n'es qu'une demi- Vélane non ? Comment se fait-il que ton Charme soit si fort ?"
-
Il faudrait sans doute qu'elle aborde le sujet avec Mère, songe-t-elle, mais il faut bien admettre que leurs relations passées n'ont guère été propices aux confidences…
-
La bretonne secoue la tête en repensant avec amertume aux dérapages de l'époque. Verena fait venir à elle une énième coupe de crémant. Toujours aussi sucré. Aucune délicatesse. Du mouvement s'observe chez leurs voisins, deux garçons, ce qui intrigue Verena qui n'y prête pourtant qu'une attention distraite. Holly en revanche, tourne la tête, attirée par le mouvement et des réactions indignées. Un sourire lui échappe : c'est beau l'insouciance de la jeunesse, songe-t-elle, comme si elle était si éloignée de leur âge - ce qui n’est absolument pas le cas.
"- Si ça peut te rassurer, je suis totalement insensible à ton Charme, je ne suis définitivement branchée que par la gente masculine. Mais ne désespère pas, je suis sûre que tu peux faire de cette "faiblesse" - même si je la vois comme une force - un avantage."
-
Il faudrait probablement qu'elle revoie sa liste de priorités en ce cas - au désespoir de Vic qui aurait voulu qu'elle y place davantage sa vie sentimentale - mais le jeu pourrait en valoir la chandelle.
"- Loin de moi l'idée de te dire quoi faire. Mais honnêtement, tu m'as l'air plus malheureuse qu'autre chose car tu subis la situation. Il te suffirait de contrôler cet aspect de ta vie pour te redonner confiance en toi je pense. Et ne plus appréhender des moments comme celui-ci."
A ce moment-là, des remarques sonores sont émises a l'égard de leurs voisins. Verena tourne définitivement la tête vers eux. C'est qu'ils se sont bien rapprochés les deux garçons. Et elle devait bien avouer qu'elle les aurait volontiers rejoint quand elle les voit quitter leur table pour sortir de la salle. Il faut dire que l'un des deux, un étudiant en médicomagie comme elle, avait l'air particulièrement "en forme". Il n'en faut pas plus pour émoustiller la jeune femme.
"- En tout cas certains ne manquent pas de s'amuser. Cela va encore faire les gros titres du Chineur à coup sûr. Il semblerait que l'aube du dernier round donne envie a certains d'être plus entreprenants."
-
Elle en rit un peu jaune, la française, ayant parfois vu son nom dans les pages du journal de façon souvent peu plaisante. Verena vise clairement Miguel qu'elle voit embrasser une fille qui lui tourne le dos. S'il veut se contenter du bas du classement, c'est tout à son aise.
"- Tu n'as pas envie de te poser toi ?"
-
La question reste en suspends. Holly observe les couples alentours un instant. Si elle n’avait pas vraiment envie de venir à l’origine, et s’est convaincue qu’elle le faisait “pour Grace”, elle doit bien admettre qu’elle envie un peu ceux qui se sont trouvés.
-
D’autant moins qu’elle a une tendance évidente à couver son enfant comme une louve, et qu’elle ne laisse donc que difficilement qui que ce soit approcher son fils - si tant est qu’on veuille s’embarrasser d’un garçon de cinq ans. Verena quant à elle a du mal avec cette conception des choses. A ses yeux, se poser n'a aucun intérêt si cela signifie la fin de l'amusement. Mais elle est fiancée alors les choses sont déjà établies. Une chose est sûre cependant, elle aurait bien du mal, comme Holly, à faire tourner sa vie autour de celle de ses enfants un jour. Les nourrices sont là pour ça. La fin de leur entretien approche cependant, un coup d’oeil à la montre indique que les trente minutes réglementaires arrivent à leur terme, et les verre et tasse se vident. La cloche retentit, indiquant aux Nymphes le temps de changer de table, et la quart-de-vélane se lève docilement, adressant un sourire à sa consoeur.
-
"- Le plaisir était partagé Holly, je te souhaite pareillement. Qui sait, tu auras peut être une surprise…"
-
Holly en redoute tout de même quelque peu la teneur, mais si l’appréhension est présente, elle ne fuit pas pour autant, songeant que l’autre rose était sans doute dans le vrai. Elle qui prône la force féminine auprès des Nymphes ne devrait sans doute pas fuir ainsi cette part d’elle-même, et elle sait d’ores et déjà qu’elle aura matière à réflexion pour les prochaines semaines, assurément...
- ça remonte...:
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 11 Mar 2023 - 16:57
Petits coeurs en chocolat avec @Maciya Mane
écrit à 4 mains
Jules avait un peu fui le speed dating suite au comportement très offensif de Rafael. Ça l'avait littéralement calmé et il s'était montré sur la réserve avec la deuxième rencontre, devant sûrement très ennuyant pour la personne en face de lui, qui n'avait de toute manière l'air de ne s'intéresser qu'à son signe astrologique, son ascendant et son signe solaire. Et la fille avait commencé à calculer son thème astral pour savoir si leurs trajets stellaires étaient compatibles. Très intéressant en soi, et Jules avait gardé le numéro de la fille pour en reparler, mais rien de plus, l'intérêt n'était que scientifique.
Alors qu'il s'asseyait, il but un grand verre d'eau en attendant la prochaine candidate. Quand Maciya arriva, il se leva, un héritage des convenances apprises en France, et lui tint sa chaise.
"Bonjour, Maciya je crois c'est ça ? Jules de Gray, je suis content de te rencontrer"
Elle lui offrit son plus beau sourire face à cette intention de gentleman avant de s’asseoir sur la chaise.
« Maciya Mané, enchanté. » lui dit-elle tout en le regardant avec ses habituelles yeux de biche. Il faut dire que le jeune homme en face d’elle était plutôt beau mais surtout élégant et avec de bonnes manières ce qui manquait aux précédents garçons. L’élégance est une vertu que l’on apprend très tôt à Beauxbâtons, et le français n’a pas oublié ses bonnes manières.
« Je ne suis pas habituée à ce style d’évènement, comment se passe donc ta soirée ? » Commença-t-elle par demander d’une voix suave.
La jeune femme était venue à ce speed dating par ennui mais surtout par pure besoin de nourrir sa curiosité. C’était la première fois qu’elle tentait ce genre de soirée car ce n’était pas comme si elle rencontrait des difficultés à sortir avec des garçons. Il fallait bien se laisser tenter par autre chose de temps en temps. D’ailleurs le fait de savoir que Nullus serait mis au courant lui apportait une certaine satisfaction. Il serait sûrement contrarié et dernière entrevue n’avait pas été des plus calmes pour tout vous dire. Cette soirée semblait être une bonne idée selon la verte.
“ Je ne suis pas plus habitué que toi, si ça peut te rassurer. D’après ce que j’en sais, les garçons et les filles ont trente minutes pour faire connaissance et voir si le courant passe bien pour ensuite un second rendez-vous plus formel. Mais entre l’astrologue et un garçon excité comme un chien en chaleur, je ne peux pas dire que j’en ai retiré grand chose”
Jules n’attendait pas grand chose de ces rencontres, à part peut-être s’interroger sur ce qu’est le sentiment amoureux, l’identifier, l’analyser et en faire son objet d’étude. Etait-ce de l’amour qu’il y avait eu entre Octave et lui ? Si oui, il avait été toxique. Il y avait bien eu des rapprochements par le passé, avec Erwin, avec Annegreth, mais rien de probant.
“On se connait assez peu alors je te propose par commencer par quelques questions bateau ? Tu es venue pour quoi toi ici ?”
Oui, le français ne sait pas par où commencer, la fille en face de lui est très belle, et semble-t-il pleine d’assurance, là où lui se mord déjà la joue devant son manque de sociabilité évident.
“C’est vrai que la question qui tue ! ”Dit-elle pleine de malice dans le regard. Elle laissa son regard se porter au loin, l’air pensive. Maciya était de nature sociable, avenante et savait se montrer très agréable. Elle pouvait aussi être très bavarde. Tout le contraire de Jules qui ne se montrait bavard et même extrêmement bavard qu'en cas de stress intense. Ses mots s'enchaînaient alors, sans queue ni tête.
“Honnêtement, j’aime que la vie soit une aventure. J’ai pris l’option qui me permettrait d’être ouverte à tout type de relations. Je peux donc parler avec des gens que je n’aurais jamais croisés dans ma vie habituelle et c’est fantastique!” Elle était très sélective et savait facilement avec qui elle voulait s’associer.
“Et toi ? Es-tu comme un grand nombre de personnes ici, à la recherche de ton âme soeur ? Ou l’idée d’une expérience sociale te séduit?”
La chose était toute autre pour Jules a vrai dire. L'âme soeur, il ne s'était jamais posé la question, car toute sa vie était orientée par les études, mais aussi sûrement parce qu'il n'avait connu que des personnes non intéressées ou toxiques jusqu'à présent.
"Je préfère l'idée de l'expérience sociale. Je dois d'ailleurs t'avouer que je me retiens depuis tout à l'heure de sortir mon calepin pour noter les différentes interactions sociales de la soirée. Tu vas me trouver étrange, mais pour moi ce speed dating est une expérience à ciel ouvert pour qui s'intéresse aux sentiments et aux émotions."
Dès que la passion est là, les mots s'envolent. Confus, Jules s'en aperçoit et rougit, presque coupable d'en avoir trop dit.
"D'ailleurs, je n'ai pas dit que tu étais un cobaye pour moi ! Loin de moi cette idée, c'est juste que l'idée de tomber amoureux comme ça en trente minutes, je suis peu convaincu. Ce serait comme se marier avec un inconnu au premier regard."
Toutes ces révélations firent rire la jeune femme.
« Je ne suis pas vexée. Je peux être ton cobaye si tu veux, si c’est pour la science pourquoi refuser? Sors donc ton calepin et note tout ce qui te semble intéressant ! » Dit-elle l’air amusée. Jules la prend au mot après un instant d'hésitation et sort son calepin à la couverture noire et un crayon de bois, pour noter certaines remarques qu'il vient de remarquer à côté d'eux. Les rires entre Miguel et Emmy, les mains jointes de Wyatt et Rafael.
« Concernant cette idée de tomber amoureux en 30 min je ne peux pas t’aiguiller. L’amour peut être quelque chose de très mystérieux. C’est comme une équation, tu as beau avoir l’impression de connaître toutes les règles, il y a toujours cette inconnue à résoudre. » Elle s’approcha un peu plus de lui et le fixa dans les yeux, tandis qu'il prend des notes.
« Je me trompe ou tu es peu expérimenté ? »
La question le prend au dépourvu, et il en sursaute presque de surprise. Il ne sait plus où se mettre. Maciya dégage une assurance impressionnante, et Jules ne peut en être que désarmé.
" Ha euh et bien comment dire, non j'ai de l'expérience, encore j'en ai un peu certes mais on peut qu'en fait oui j'en ai, puisqu'après tout j'ai eu quelques aventures et relations, certes peu probantes, elles n'ont pas duré longtemps et je ne sais même pas si on peut parler appeler ça une relation, mais j'ai beaucoup lu sur le sujet."
Voilà, on a perdu Jules, face à une Maciya sûre d'elle. En réalité, les expériences de Jules sont quasi nulles. Pourtant, il essaie. Et a vrai dire, il ne sait même pas si son expérience avec Octave y ressemblait. Il cherchait des réponses mais repartait avec beaucoup de questions.
"Et toi… tu as de l'expérience dans le domaine ?"
« Oh je connais une chose ou deux mais suffisamment pour me sentir assez libre dans mes choix. » Enfin seulement si on retirait Nullus qui lui présentait une équation à double inconnue.
« Mais je pense qu’il ne faut trop intellectualiser la chose. Je sais pas … Souvent tout commence par le désir, un joli regard, un léger contact physique … » Dit-elle en faisant battre ses yeux de biche, avant de s’abaisser rendant son décolleté plus plongeant pour enfin caresser le bras du jeune homme jeune délicatement. Jules ne sait plus où regarder. Il est affreusement gêné et rougit violemment, baissant les yeux pour ne pas affronter ceux de la jeune femme. Il sait bien que certaines femmes sont expertes dans l'art de la séduction, mais lui y est totalement insensible. Ce qui le met en émoi, c'est la connaissance. Le reste le met mal à l'aise. C'était comme à cette époque où il avait été en colocation le temps des travaux dans son appartement, l'une des filles avait essayé de le séduire avait échoué ne le connaissant pas assez. Pourtant avec Maciya il hésite à retirer son bras, il ne veut pas la vexer.
« Tu notes ? » Dit-elle en gloussant puis en retirant sa main.
" Je note oui… Désolé, je ne suis pas sensible aux mêmes choses que les autres hommes j'ai l'impression… je dois être mal fichu, cassé peut être…"
La jeune femme se contenta d’éclater de rire.
Pourtant , Jules a laissé son bras sous la main de la jeune femme, c'est d'ailleurs ce qu'il regarde plutôt que le visage de Maciya. Son attention est uniquement détournée par le départ soudain de Rafael et Wyatt. Le premier semble avoir trouvé ce qu'il voulait finalement, après avoir échoué avec Jules. A en juger par son "état", qui fait rire l'alchimiste. Un rire qui le détend et que ne manque de remarquer sa camarade.
« Eh bien ils se sautent déjà dessus. » Dit la verte en haussant les sourcils, il y avait quand même des manières plus discrètes pour exprimer … ses envies pressantes si on pouvait dire ça comme ça.
« Je ne pense pas que tu sois bizarre bien au contraire. Tu es ce que tu es. En quoi cela te définit comme « cassé »? Il fallait bien que je te teste un peu pour ma propre petite expérience. » continua-t-elle toujours le visage plein de malice. Il était beaucoup moins facile que la majorité des hommes. Et au final, cette simple réponse suffit à rassurer Jules qui lève enfin les yeux. Finalement, il n'est pas le seul à tenter des expériences, et ça, ça plaît à l'alchimiste.
« De tout ce que je retiens tu sembles plutôt poli, tu n’as pas l’air trop soumis à ton désir contrairement à beaucoup de personnes du sexe masculin... Humm…. Tu manques clairement d’assurance contrairement à moi mais par contre le côté très scientifique de l’amour t’intéresse. » Exprima-t-elle l’air pensive. Ce dernier point semblait être leur principal attrait commun.
"Sur ce dernier point tu as raison. Je ne suis pas vraiment soumis aux désirs physiques comme les autres hommes. J'en ai également, mais moins expansifs on dirait. Pas comme les deux mecs qui viennent de s'éclipser !"
« Pas très difficile de comprendre ce qui pourrait te soumettre à l’amour. Encore faudrait-il que la personne en face de toi soit capable de te donner ce dont tu as besoin et un speed dating semble trop hasardeux pour cela. » Entre les accros au sexe et les grands idiots les chances de trouver une personne fortement intellectuelle se réduisaient fortement. Mais c'était le jeu. On pariait sur le fait de trouver ou non une personne intéressante pour la découvrir davantage dans un second rendez-vous. Mais Jules ne fonctionnait pas ainsi, lui avait besoin de bien connaître la personne, pour être en confiance, et d'être stimulé intellectuellement, et comme le disait Maciya, ça n'était clairement pas faisable lors de ce speedy dating.
"Oui tu as sûrement raison, et en même temps je ne pense pas vraiment chercher l'amour. Juste à le comprendre."
Les cloches sonnent, signe que leurs trente minutes sont écoulées.
"Bien, notre temps est écoulé. Je te remercie pour cet échange en tout cas, c'était très agréable de parler avec quelqu'un qui nous comprend. J'espère que tu trouveras ce que tu cherches ici, et à bientôt j'espère."
“Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l'amour. L'unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c'est l'amour.”✻ .thanatos
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 11 Mar 2023 - 18:00
Saint-Valentin 2023
Tour 4
Bonjour à tous ! Voici les binômes constitués pour ce dernier tour.
- @Billie Shakespeare & @Ofelia Madrigal
- @Maciya Mane & @Juliet Blackthorn
- @Grace de Launay & @Marius Bonnamy
- @Holly De Launay & @Emmy Robinson
- @Maximilien Leroy & @Verena Lacroix
- @Jules de Gray & @James Blackthorn
- @Maxence Bonnamy @Inès Saouli
- @Cataleya Blackthorn @Jolan Wauters
Vous avez jusqu'au 18 mars inclus, 18h, pour poster votre RP à 4 mains pour ainsi clôturer cette fabuleuse épopée sentimentale
Merci à tous d'avoir et de jouer encore le jeu pour ce dernier tour, et ravir mes petits yeux de mj. De l'amour, du chocolat, et plus de Rafael x Wyatt, please !
Le dernier tour se conclura sur un slow ultra canon sur du Total Eclipse of the Heart
Et non, il n'y a plus de macaron maison offert par le beau Maxence Bonnamy ! è..é
Et non, il n'y a plus de macaron maison offert par le beau Maxence Bonnamy ! è..é
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Mer 15 Mar 2023 - 16:49
@Billie Shakespeare & @Ofelia Madrigal
C’était le dernier tour et on ne pouvait pas dire qu’Ofelia avait eu de la chance jusque-là. Par deux fois, elle s’était retrouvée avec des femmes hétérosexuelles, dont une légèrement plus ouverte que l’autre. Mais rien de concluant. Rien qui puisse faire battre son cœur ou lui donner envie de continuer à discuter en dehors de cet événement. Alors quand elle s’installa à une nouvelle table - réajustant pour la énième fois son macaron - la demoiselle n’avait déjà plus d’espoir. On allait encore lui refourguer une petite sang-pur bien pensante, incapable de voir par-delà l’enseignement de papa et maman, capable d’être choquée d’un rien. Pas comme Ofelia qui avait limite encouragé Wyatt et son partenaire du moment à faire chauffer l’ambiance de la salle ! Elle aurait aimé vivre cette courte passion elle-même. Allez, du nerf ! Rien n’était encore perdu. La Mexicaine se redressa à l’arrivée de sa nouvelle et dernière rencontre, pour tomber sur la fameuse Billie dont Inès avait fait mention un peu plus tôt. Quelqu’un qui, selon ses termes exacts, “jouait dans son camp”. Enfin une bonne nouvelle ! Gentille avec de grandes oreilles et, si elle se souvenait bien, “super bizarre”. Totalement sa came. Alors, Ofelia revêtit son plus beau sourire à l’attention de la sorcière, montrant de ce fait son intérêt. Le bizarre, c’était totalement dans ses cordes et elle préférait cent fois vivre une situation rocambolesque que de jouer la vie de façon trop safe.
Après le tour précédent, Billie avait quitté @Grace de Launay à regret, sentant que quelque chose, à défaut d’affection, avait commencé à se mettre en branle, mais telles étaient les règles, et la Shakespeare n’était pas du genre à se dresser contre elles. Quelques minutes plus tard, tandis que les organisateurs redistribuaient les places et que les participants au sang échauffé (ou pas) s’apaisaient les esprits du côté du bar à desserts, on put apercevoir Billie au milieu des nuages dans l’espace tranquillité aménagé à même la grande salle. Dans sa robe de tulle noir, elle faisait tache, mais elle ne paraissait pas sans soucier. Aucun son n’y parvenait, ce qui fit beaucoup de bien à la jeune femme, peu habituée aux grands rassemblements. L’air serein, elle sirotait un thé à la rose en observant le bal des Valentins et Valentines autour des tables. Lorsqu’il sembla clair que le quatrième et dernier tour allait commencer, Billie étira son grand corps maigre et sortit de la bulle pour se diriger vers la table qu’une Wright lui pointait du doigt. Une fille s’y trouvait déjà assise, et cette fois, comme si Cupidon en personne s’en était mêlé : elle portait un macaron dont les couleurs s’agençaient à celles que Bee affichait elle-même. L’habituelle sourire de la Lufkin se nicha sur ses lèvres, mais avec un petit quelque chose en plus qui ressemblait à du plaisir. Le visage de la demoiselle lui plaisait déjà : teint mat, yeux sombres, et des traits parfaitement dessinés.
« Salut, je suis Ofelia ! Billie, n’est-ce pas ? C’est bien toi qui as un lien privilégié avec les fantômes ? » Directe, la Pokeby, mais elle n’a pas de temps à perdre et préfère faire savoir tout de suite à la jeune femme qu’elle est ouverte à la discussion, et non sur la réserve. L’amorce de conversation bâtissait des ponts plus vite que l’esprit de Billie n’était capable de les imaginer. Et il fallut quelques secondes à celui-ci pour se remettre à fonctionner. Sa bouche s’était arrondie de surprise; non seulement la demoiselle la connaissait, mais elle portait en plus le plus charmant des prénoms, l’un de ceux que Billie aurait aimé que ses parents lui donnent plutôt qu’une version féminisée de William. Ofelia, c’était un nom plein d’espérance au parfum de fleurs, mais aussi bercé par une tragique tristesse. « Billie Shakespeare, et je suis bien la Billie aux fantômes. » La jeune femme se glissa gracieusement sur sa chaise. Même assise, elle dépassait Ofelia d’une bonne tête, mais, toute plongée dans le regard fascinant de la Pokeby, elle n’y prêta pas attention, pas plus qu’aux quelques gouttes de thé qui débordèrent de sa tasse lorsqu’elle posa celle-ci sur la table.
« If I could write the beauty of your eyes and in fresh numbers number all your graces… the age to come would say, 'This poet lies; Such heavenly touches ne'er touch'd earthly faces.' Vous êtes très belle, Ofelia. Je suppose qu’on vous le dit souvent. » La surprise s’afficha sur le visage de la Mexicaine, suivie d’un large sourire. Des compliments, elle en recevait par centaine depuis que son visage s’était retrouvé sous la lumière des spotlights et pourtant, aucun ne sonnait aussi naturel et sincère que celui de Billie. « Jamais de cette façon, c’est d’autant plus appréciable. Une Shakespeare qui cite du Shakespeare ? » demande-t-elle aussitôt, trouvant que ce petit détail donnait à sa camarade un intérêt supplémentaire. Comme chaque fois qu’on mentionnait le Grand Barde, la Lufkin sentit un petit velours. Elle n’avait pas la fierté exacerbée et parfois mal placée de son père, mais elle portait ce patronyme avec honneur. « Parfois ses mots me viennent plus facilement aux lèvres que les miens. Il avait tant de talent pour parler de la nature humaine et des sentiments, et ces vers me semblaient vous aller comme un gant. » Billie semblait avoir opté pour le vouvoiement, à la grande surprise d’Ofelia. Aucun autre élève ici ne se vouvoyait. En seulement quelques secondes, à peine une minute, la silhouette de Billie se dessinait avec rigueur et précision dans l’esprit d’Ofelia et elle en appréciait chaque contour. La demoiselle était unique en son genre et pour cette seule raison, elle accrochait son intérêt.
« Mes pères se sont connus au théâtre. Leurs premiers regards se sont échangés lors de la tragédie d’Hamlet et depuis, c’est resté ancré en eux. C’est pourquoi je me nomme Ofelia. » Elle se mit à sourire, pensive, envieuse de la relation que partageaient ses pères et ces traditions qui la composaient. Chaque année, pour leur anniversaire, ils faisaient tout leur possible pour reconstituer ce jour béni autour d’Hamlet. Si l’histoire n’était pas aussi positive que la leur, elle avait le don de faire naître en eux les mêmes sentiments. Tandis qu’un sourire s’esquissait sur le visage de la belle Ofelia, Bee sentait son sang circuler à vive allure dans ses veines. Cette histoire de rencontre sur les planches mêmes d’un théâtre, portée par la prose de son illustre ancêtre, dépassait tout ce à quoi son cœur romantique aspirait chaque fois qu’elle plongeait dans un livre. « Vous êtes unique, Billie Shakespeare. » Elle empruntait à son tour le vouvoiement, par respect pour sa partenaire. Si cela lui paraissait étrange, elle savait pouvoir s’en accommoder. « Un cadeau pour ce monde. Alors, dites-moi, que racontent les fantômes d’Hungcalf ? » s’enquit-elle, intriguée.
Des étoiles s’étaient nichées dans les yeux d’Ofelia et Billie se demanda si elles reflétaient celles qu’elle sentait poindre dans les siens à entendre les doux mots qu’on lui adressait. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas senti ce frémissement de quelque chose qu’elle ne contrôlait pas en elle, qui lui partait du cœur pour se répandre dans tout son corps. Tyler lui avait fait cet effet-là, la nuit où elle l’avait tirée des eaux glaciales, mais leur histoire était restée inachevée. Cette fois, le prologue écrit à quatre mains faisait entendre bien des promesses. « Je ne sais pas si je mérite de telles éloges, mais je vous remercie. » Billie porta la tasse à ses lèvres, pour se donner contenance, et finit son thé avant qu’il ne refroidisse. Elle se raccrocha à un sujet qui représentait pour elle un terrain connu. « Tout dépend à quelle âme vous vous adressez. Certains sont peu bavards, d’autres n’aiment rien de plus que de déverser leurs propres insatisfactions sur la tête des vivants. » Aldous, notamment, pouvait se montrer difficile. « Si vous aimez la poésie, je vous conseille vivement de passer par Yard Chapel, le grand poète James MacMhuirich y est assigné à demeure. Il est plus habile que moi avec les mots, je n’en suis que le porte-voix. » « Alors je n’y manquerai pas ! » Le regard rivé au visage d’Ofelia, Bee en détailla les moindres traits. : des yeux en amande, des lèvres généreuses, un nez volontaire et un petit menton rond. Quelle grâce! « Votre visage m’est familier… Quels cours suivez-vous? » La demoiselle tiqua légèrement. Si elle avait fait le choix de venir à Hungcalf, c’était en grande partie parce qu’elle espérait ne pas y être reconnue. L’Écosse était si loin du Mexique et si sa notoriété n’était plus à discuter là-bas, il en était sûrement autrement sur ce continent. Pourtant, à chaque fois qu’on lui faisait ce type de réflexion, Ofelia sentait une tension s’emparer d’elle.
« Je suis en cursus artistique. Arts plastiques, Arts scéniques, sortilèges et divination. J’ai une grande affection pour ce dernier cours qui, selon moi, est sous-apprécié. Mais je ne crois pas que nous nous soyons déjà croisées auparavant ? Je t-vous aurais remarqué ! C’est seulement ma première année ici et elle est déjà pleine de promesses, à ce que je vois. » L’allusion ne se dissimulait même pas. Franche et sachant pertinemment où elle souhaitait aller, Ofelia avait enfilé ses gros sabots pour montrer son intérêt à Billie, qu’elle semblait lui rendre. Elle avait habilement détourné la conversation sur le côté universitaire de leur vie respective, faisant fi de cette impression qu’avait la Shakespeare qu’elle connaissait déjà son visage. Cela lui reviendra tôt ou tard… « Sciences Occultes, si ma mémoire est bonne ? Vous devez croire que je vous ai espionnée ! Mais non, j’ai eu un rendez-vous avec Inès, l’organisatrice et elle m’a donné quelques informations qui, je l’espère, sont vraies. Enfin, elles se sont avérées vraies jusqu’à présent et j’en suis plus qu’heureuse. Je n’ai pas eu beaucoup de chance avec mes précédents partenaires… Cela valait le coup d’attendre. » Ce fut avec le plus grand des plaisir que Billie laissa sa partenaire faire la conversation. Sa question sur les cours semblait avoir propulsé la jeune fille sur une lancée. Billie hocha la tête avec un petit rire, oui, elle étudiait bien en sciences occultes. C’était très aimable de la part d’Inès d’avoir fait les présentations en amont. Elles n’avaient aucun cours en commun, cette impression d’avoir déjà vu son visage quelque part ne devait donc pas venir d’entre les murs de l’université… Bien que Billie se montrât attentive, et que son cerveau enregistrât les informations données par Ofelia… quelque part… la Shakespeare écoutait surtout le son de cette voix, plus haut perchée que la sienne, mais aussi plus mélodieuse. Même lorsqu’elle détaillait les cours qu’elle suivait, Ofelia paraissait suivre une partition. C’était fascinant. Peut-être que d’avoir deux pères acteurs lui avait donné ce rythme.
Ofelia sourit avec sincérité et se pencha un peu plus en avant, posant coudes et avant-bras sur la table. « Qu’aimez-vous à part discuter avec les fantômes ? » « J’aime beaucoup lire, je travaille comme commis à la bibliothèque et j’y ai créé un club de lecture, mais nous ne sommes que trois membres pour le moment. Vous êtes la bienvenue si le cœur vous en dit. Le 3 mars, nous célébrerons la Journée mondiale du livre en nous vêtant des oripeaux de nos personnages de fiction favoris. » Ofelia hocha plusieurs fois de la tête et nota l’invitation dans un coin de sa mémoire, peu certaine de trouver son intérêt dans ce type d’événement mais elle ne voulait se fermer aucune porte. Après tout, elle n’était peut-être que victime de ses propres préjugés. Billie posa sa main droite sur la table et en caressa la paume de sa main gauche, repensant à ce qu’avait mentionné Ofelia au sujet de ses cours de divination. Les lignes qui parcouraient sa main pouvaient-elles réellement dévoiler ce que l’avenir lui réservait ? Sa ligne de cœur lui avait toujours paru tristement effacée. La Mexicaine suivit son geste du regard sans un mot. « Je suis ici depuis sept ans, mais le temps passe bien vite, car j’apprends de nouvelles choses tous les jours, et puis il y a tant de belles personnes à rencontrer. Il semble toujours en arriver de nouvelles. » Cette fois, le sourire de Billie, tête un peu penchée vers la gauche, lui creusa deux fossettes sur les joues, que la Pokeby trouva tout de suite adorables. Bee reposa sa main sur la table, paume vers le plafond, et un peu plus près de l’avant-bras gauche de sa vis-à-vis. Le geste ne passa pas inaperçu et Ofelia s’en empara doucement, avec tact. Son index passa caressa la paume de la main de Billie, suivant la ligne de Vie, remontant ensuite sur la ligne de cœur. La plus intéressante. La caresse fit naître un agréable frisson le long de la colonne vertébrale de la Lufkin.
« C’est intéressant. Vous voyez ? » Bee se pencha elle aussi, fascinée que l’on puisse lire dans sa main comme dans un livre ouvert. « Elle est doublée. En chiromancie, on dit qu’une ligne du cœur divisée en deux est signe d’une grande capacité amoureuse. De belles relations vous attendent dans le futur, Billie, ça ne fait aucun doute. » Ofelia caressa une dernière fois sa main avant de la lâcher, accompagnant son geste d’un faible sourire. Billie sentit aussitôt la disparition de la chaleur autour de sa main; la jeune femme aurait aimé prolonger le contact, retenir la main d’Ofelia. Elle laissa l’air s’échapper par son nez, mais garda le silence, demeura immobile. « J’aime beaucoup la divination. Ma abuela est une personne très superstitieuse qui m’a transmis ce virus. J’aime observer les mains, les étoiles… et y lire les traces de mon destin. Je suis pourtant encore novice en la matière. Mais je crois vraiment que cette main a un futur prometteur. Elle ne vous fera pas défaut, Billie. » Celle-ci referma doucement sa main, tout en la laissant sur la table, dans le vain espoir du retour de l’autre main. Ofelia se mit à rire sans trop savoir pourquoi. La gêne, peut-être, d’avoir laissé échapper un pan de sa personnalité qu’elle n’avait encore montré à personne, pas même Cataleya. La sorcière se recula un instant sur sa chaise, jouant avec son ongle vernis contre ses dents, un sourire affiché sur les lèvres mais le regard légèrement troublé. Billie était différente. Une âme peu conventionnelle sur laquelle elle était ravie d’être tombée. Elle voulait encore lui poser de nombreuses questions mais s’en abstint, lui laissant le temps de digérer ces dernières informations à son sujet. Peut-être était-ce elle qui allait fuir à toutes jambes maintenant ?
Billie ramena lentement sa main divinatoire vers elle, comme une chose précieuse qu’il fallait protéger tout à coup. L’Anglaise ne s’était jamais vraiment intéressée à la divination, plus occupée à tenter de comprendre les motivations et les actions des êtres vivants ou morts pour se soucier de lire l’avenir dans les feuilles de thé ou les étoiles. De fait, elle ne s’était jamais demandée si elle y croyait, mais en cet instant, elle avait envie d’y prêter foi, de prétendre qu’il y avait quelque chose de plus grand qu’elle qui lui souhaitait du beau dans sa vie. Les lèvres de Billie s’étirèrent très doucement en un fin sourire, lui donnant les allures d’un lutin espiègle. Elle n’avait pas remarqué le trouble de sa partenaire. En reposant les yeux sur Ofelia, elle nota cependant les subtils changements de sa posture, moins ouverte, plus prudente et se demanda ce qui en était la cause, mais l’heure tournait et la soirée n’était certainement pas prévue pour une psychanalyse. « Vous avez de la chance de partager une passion avec votre grand-mère. Je n’ai pas eu la chance de connaître mes grands-parents, mais je suis sûre que ce sont des liens précieux. Les relations humaines apportent tant de bonnes choses! Et l’amour sous toutes ses formes est sans doute ce qu’il y a de plus admirable en ce monde. À la fois tendre et chaotique, frais et chaleureux, généreux et avide. » Ces paroles tirèrent un nouveau sourire à la Pokeby car elles sonnaient en elles comme la cloche de la vérité. Sa famille était tout son monde, elle ne serait pas la même sans eux, leur amour et leur éducation. Elle en cherchait la trace dans l’allure et le cœur des personnes qui l’entouraient, espérant trouver en eux l’amour qu’elle souhaitait vivre avec passion et, peut-être oui, un peu de douleur.
De l’index droit, Billie, pensive, caressait le rebord de sa tasse, sans quitter des yeux Ofelia. Elle sembla se décider soudain, se penchant de nouveau sur la table en tendant les deux mains devant elle comme une offrande tandis que, sous la table, elle dépliait une jambe pour aller la poser tranquillement près d’Ofelia. « Je ne crois pas me tromper en disant qu’il y a chez vous ce mélange d’entrain et de prudence, d’élan et de quant-à-soi. We know what we are but know not what we may be. Ce soir, voulez-vous entrer dans la danse ou demeurer dans le public? » Léger mouvement du genou, et puis il y eut contact entre sa jambe et celle d’Ofelia, comme une invitation ouverte. Ce simple geste empoigna le cœur d’Ofelia et elle plongea ses iris dans ceux, plus clairs, de la Shakespeare. Si elle ne répondit pas tout de suite, le silence qui s’installa entre elles n’avait rien de désagréable. L’air était chargé d’une tension mystérieuse et nouvelle, intrigante et douce. Ofelia ne marquait pas ce mutisme dans l’espoir de créer un quelconque effet de suspens. Ses pensées se bousculaient les unes contre les autres à la recherche d’une réponse satisfaisante. Billie venait de la déstabiliser et elle ne s’y attendait pas.
Le silence de sa compagne de tablée ne dérangeait pas Billie le moins du monde. En tant que rat de bibliothèque et surtout, à force de fréquenter les morts, elle avait appris à apprécier ces moments d’apaisement où elle avait tout le temps de penser et d’observer. D’ailleurs, tandis qu’une des jambes d’Ofelia répondait à son premier rapprochement en venant à sa rencontre, Billie fit l’inventaire des sensations qui la traversaient. Il y avait de la curiosité, bien sûr, pour cet être humain devant elle avec tous ses secrets, ses contradictions, ses joies et ses peines; il y avait de l’attirance aussi, Billie se l’avouait sans gêne en plongeant le regard dans les grands yeux bruns qui la fixaient; et il y avait un soupçon d’exaltation qui faisait battre son coeur à un rythme bien plus rapide qu’à l’accoutumée. Billie aurait voulu enlever ses chaussures rouges pour sentir chaque relief et vallée du pied contre lequel était posé le sien.
Ofelia déglutit nerveusement et déplia à son tour l’une de ses jambes pour un contact plus frontal avec celle de la Lufkin et trouva enfin les mots. « J’ai toujours aimé danser. Rares ont été les fois où j’ai été spectatrice de ma vie. Mais saurez-vous vivre sous la lumière des projecteurs ? » La prudence était de mise quand, comme elle, chaque faits et gestes étaient surveillés par la masse. Depuis qu’elle était en Écosse, elle pouvait se laisser aller à l’entrain et l’imprudence qui la caractérisaient et oublier que là-bas, au pays, on l’aurait déjà jugée pour ses choix. Entrer dans la danse ne représentait en rien un problème pour Ofelia, dont les pas lui étaient désormais bien connus. Mais Billie, elle, saurait-elle faire face à cette nouvelle attention ? Ne pouvait-elle la préserver de ce sort ? Pourtant, à son tour, ses mains trouvèrent place sur la table et se rapprochèrent de celles de la Lufkin, frôlant ses index des siens. Billie cligna des yeux très lentement en sentant le contact des index; surprise au milieu de ses réflexions soulevées par la question posée par Ofelia. Saurait-elle vivre dans la lumière? Elle dressa ses mains, poignets toujours appuyés sur la table, et referma avec douceur ses doigts autour des mains d’Ofelia, l’annulaire et l’auriculaire de chacune des siennes allant se poser sur les poignets de la Pokeby, là où elle pouvait compter chaque battement de coeur. La connexion qu’Ofelia ressentit à cet instant correspondait à ce qu’elle était venue chercher en participant à ce speed-dating. Quelque chose de concret, simple et sans complexité. Puis, tout à coup, elle sortit du public et entra dans la danse.
« Si vous aimez tant converser avec les esprits, vous devriez venir au Yard Manor, là où je vis. Un cimetière entoure cette petite maison, elle-même chargée d’une grande présence. Je suis sûre que mon hôte ne verrait aucun inconvénient à votre présence. » Ofelia n’avait jamais invité personne, jusqu’à présent, autant par respect pour Cataleya que parce qu’aucun humain n’avait trouvé grâce à ses yeux afin d’acquérir ce privilège. Mais Billie saurait en apprécier la beauté et l’authenticité.
« Yard Manor? C’est donc le nom de cette magnifique demeure dont l’ombre s’étend sur le vieux cimetière d’Inverness…? » Comme la pièce manquante d’un casse-tête, les traits familiers d’Ofelia se replacèrent enfin dans l’esprit de Billie. « Je me souviens à présent où j’ai aperçu votre charmant visage. Il y brille parfois parmi les clairs-obscurs des pierres tombales de Yard Chapel, plus lumineux, mais moins paisible que ceux des anges pleureurs. » Les mots étonnèrent la Pokeby, qui s’attendait à tout, vraiment tout, sauf à ce qu’on la rattache à ce cimetière. Elle avait eu raison de penser que Bille était spéciale car elle venait d’en recevoir la confirmation. Avec quelques recherches, on pouvait aisément la reconnaître pour son activité professionnelle mais contrairement aux autres, la Lufkin s’était concentrée sur un autre aspect de sa personnalité. Le plus réel. Un large sourire accompagna donc sa réponse. « Vous avez un très bon œil. Rares sont les personnes qui m’identifient à cette maison, mais il faut dire que je n’y suis que depuis peu. » Les promenades dans les cimetières n’étaient pas au goût de tous. Il fallait pourtant en être adepte pour la voir, elle, y traîner - en compagnie ou non d’une charmante blonde. Décidément, le profil de Billie s’avérait de plus en plus intéressant et venait confirmer la réflexion qu’elle s’était faite un peu plus tôt concernant le Yard Manor. Si elle savait en apprécier l'environnement, elle ne pourra que s’extasier sur son intérieur.
Des notes de musique se firent soudain entendre au milieu du brouhaha des conversations de la grande salle, et Billie réalisa avec stupeur que le monde autour d’elles avait continué à exister pendant leur rencontre. La Shakespeare passa le bout de sa langue sur ses lèvres en se mordillant la lèvre inférieure, plus par anticipation que par nervosité, puis se pencha vers le visage d’Ofelia, à quelque vingt centimètres du sien. « En attendant de retrouver la confortable pénombre du cimetière, puis-je vous faire moi-même une invitation? Allons dans la lumière et éclaboussons de tous nos futurs possibles cette joyeuse assemblée. » Bien qu’il lui en coûta de rompre le contact entre leurs deux corps, Billie se mit debout, replaça sa jupe et tendit la main à Ofelia, paume vers les cieux. Celle-ci la regarda faire avec une lueur sauvage dans ses iris sombres et se leva à son tour. « For here, I hope, begins our lasting joy. » Les doigts d’Ofelia prirent place sur la paume de la jeune femme et le contact de sa main qui se refermait sur la sienne lui offrit une nouvelle impulsion. C’est sans peur qu’elles s’approchèrent de la piste de danse aménagée à l’occasion de cet événement et d’un air plus sûr que jamais, elle se posta devant sa partenaire. Considérablement plus petite qu’elle malgré ses talons de dix centimètres (pour tout dire, Billie la dépassait encore d’une bonne tête), elle passa une partie de son bras autour de la taille de la Lufkin, gardant sa main de l’autre. Le rythme lent de la musique s’imposa tout de suite à elle, parlant à son âme d’artiste et de danseuse. Bien qu’elle ait abandonné le classique dès son plus jeune âge pour des danses plus excitées, elle en avait gardé quelques traces qui se révélaient à cet instant. Son pas était sûr, son corps concentré sur le tempo et ce fut tout naturellement qu’elle guida Billie dans ce qui ressemblait à une étrange valse. Non, pas un slow : une valse. Et Ofelia prenait plaisir à virevolter avec douceur aux bras de sa partenaire de speed-dating, croisant parfois du regard les airs étonnés de ses camarades. Qui valsait encore, de nos jours ?
Billie laissait son grand corps maladroit être guidé par les gestes assurés et précis d’Ofelia. La valse avait à peine surpris la Shakespeare. Pouvait-on vraiment être surpris par une danse plusieurs fois centenaire lorsqu’on s’appelait Shakespeare, qu’on passait son temps libre à converser avec les morts et qu’on se vêtait comme les sorciers du siècle précédent et même de celui d’avant? Elle connaissait les pas, en théorie, mais n’avait jamais valsé autrement que dans sa chambre, les bras embrassant le vide; toutefois, en cet instant, il paraissait si facile de suivre le tempo et de virevolter sous l’impulsion d’Ofelia. La musique elle-même était accessoire, et les regards étonnés qui croisaient leur trajectoire appartenaient au public. Elles, elles étaient dans la lumière.
« C’est agréable, non ? Je passe un bon moment. » La question d’Ofelia aussitôt suivie d’un aveu fit presque fermer les yeux à Billie, sous le coup de la joie. En réaction, l’Anglaise posa son petit menton pointu sur l’épaule de sa compagne. Pour ce faire, elle dut se pencher légèrement pour se mettre à la hauteur d’Ofelia, mais elle ne parut pas y porter attention. Plutôt portée par le mouvement de la valse sur la piste, elle absorbait le plaisir du moment. D’un seul souffle, elle glissa à l’oreille de sa partenaire de danse des mots qui sous le volume de la musique pouvaient à peine être entendus : « A poet could not but be gay, in such a jocund company. » Comme d’habitude avec Billie, les émotions passaient par les paroles d’un autre, mais il y avait une grande sincérité dans sa voix. Elle ramena son visage au-dessus de celui d’Ofelia, ses yeux oscillant entre le regard chaleureux de la Mexicaine et le magnétisme de ses lèvres. Le moment semblait hors de la course folle du temps, leur accordant quelques secondes rien qu’à elles, protégées de ses effets dévastateurs. Bee eut un autre de ses sourires tranquilles. « Je te remercie pour cette première danse. » Le sourire d’Ofelia se fit plus franc et même si elle n’y répondit pas de suite, elle avait parfaitement saisi la différence qu’elle représentait désormais aux yeux de Billie. Suffisamment proche pour recevoir d’elle un tutoiement. La Pokeby avait le sentiment d’avoir gagné, sans savoir quoi exactement. La sensation, pourtant, était exaltante et elle s’en délecta quelques secondes supplémentaires. Lorsque les dernières notes de musiques s’évanouirent dans les airs, Ofelia fit un pas en arrière et d’un geste souple du poignet, saisit la main de Billie, qu’elle vint agrémenter d’un simple baiser. Léger, il s’avérait pourtant plein de promesses et beaucoup plus intime qu’on ne pouvait le croire. Elles seules étaient en mesure de s’en rendre compte.encore merci et hâte d'écrire la suite de leur histoire...
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» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (4e année, Ducs validés) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
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Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
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Littérature magique,
Musique.
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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Mer 15 Mar 2023 - 20:52
Finalement, elle a bien fait de rester Emmy. Malgré les deux premières rencontres désastreuses, la Robinson avait fort apprécié son entretien avec Miguel. Par ailleurs, elle fut surprise mais ravie de voir Wyatt quitter les lieux en bonne compagnie. Elle a donc raison : ils sont mignons ensemble.
Le quatrième et dernier tour. Emmy s’approche de la table, et elle voit le dos d’une jeune femme. Tiens donc, peut-être que cela va être tout aussi intéressant ? Mais elle reconnaît vite sa cousine. Non pas qu’elle soit mécontente de la voir, juste elle est quelque peu déçue car elle sait qu’elle ne pourra pas s’amuser comme elle l’a fait avec Miguel. Elle aurait peut-être dû filer avec lui finalement…
“Salut Holly. Tu passes une bonne soirée ?” dit-elle en s’installant à la table, toujours son verre de vin blanc à la main.
La voix qui résonne près d'elle tire la blonde de ses pensées qui tourne la tête pour sourire à sa cousine.
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La quart-de-vélane est presque soulagée : au moins face à elle, songe-t-elle, pas de risque de dérapage… elle préfère néanmoins se concentrer sur la rousse que sur ses déboires précédents.
"Oui une…C'est déjà ça."
Elle ne va pas s'étendre sur les deux autres beaucoup moins intéressantes. Est-ce qu'elle est étonnée de voir les frangines ici ? Évidemment. Peut-être que les demoiselles De Launay veulent sortir de leur petite bulle ? Sa cousine hoche la tête, compréhensive. On ne peut pas gagner à tous les coups, semble-t-il.
"Comment vas-tu ?"
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Non, vraiment, elle ne se plaignait pas le moins du monde, l’hermine. Elle avait même réussi à prendre l’habitude de jouer un peu de son si précieux violon avec son voisin, de temps à autre. Si on exceptait les caprices de son sang vélane, et les incursions paternelles dans leur tranquillité, vraiment, elle s’en sortait bien.
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"Tes parents divorcent ? Incroyable !"
Comment dire…non Emmy n'était pas au courant de cela car elle n'avait pas vraiment de lien avec sa famille. Et un divorce était toujours surprenant dans une famille de sang pur.
Holly était persuadée que sa cousine n’ignorait pas ce point, et sa surprise provoque le même effet chez elle.
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Elle esquisse un geste vague de la main, la blonde, repoussant quelque peu un sujet loin d’être particulièrement gai.
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"En tout cas, elle a du cran ! Alors si tu veux changer de sujet, tu as rencontré quelqu'un récemment ? Peut-être même ici ?"
Au moins avec ce thème on reste dans l'ambiance. Mais pour le coup, la semi-française n’est pas très à l’aise avec le sujet. Après avoir hoché la tête pour confirmer le courage dont sa mère fait preuve en défiant l’ordre établi pour divorcer de son mari, le regard de la quart-de-vélane dévie un instant, recherche Fergus qu’elle s’en veut quand même un peu d’avoir lâchement abandonné, aperçoit les jeunes Blackthorn dont elle sentirait presque la tension d’ici ce qui lui fait froncer quelque peu les sourcils, avant de revenir vers sa cousine.
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Elle penche légèrement la tête sur le côté, souriant légèrement en repensant au baiser fougueux échangé par sa cousine et le joueur des Grymm qu’elle croise en cours de potions.
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Aucun jugement négatif dans sa voix, bien au contraire. Voir les autres s’amuser a plus tendance à la ravir qu’autre chose.
"Avec Miguel ? Oui heureusement qu'il était là. On se connait déjà, d'une certaine manière."
Inutile de rentrer dans les détails… Holly a très bien compris.
"Tu chaperonnes Grace ? Tu pourrais en profiter aussi, genre faire comme moi."
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La Summerbee fait référence aux projets qui découlent des rencontres imposées, créations avec Billie, réflexions sur le sang Vélane suite à sa conversation avec Verena… pourtant c'est à nouveau vers le brun un poil trop séducteur qu'elle laisse son regard dériver un court instant… Peut-être qu'elle n'y est pas si insensible que ça, finalement… Emmy voit bien qu'il y a quelque chose, ou plutôt quelqu'un qui attire le regard de sa cousine.
"Dis donc, ne serais-tu pas intéressée par Fergus ?"
Il y a un moment de flottement, l'espace d'un instant la blonde reste songeuse.
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"Franchement Holly, si tu veux passer une nuit en bonne compagnie, que ton charme agisse ou non, on s'en fout non ? Tu as parfaitement le droit d'être égoïste. Pense un peu à toi aussi."
C’est bien là le problème : la quart-de-vélane ne s’en fout pas. Emmy a toujours trouvé ses cousines trop coincées mais cela n'est pas immuable. Seulement la notion de consentement quand le Charme vélane est impliqué est compliquée à gérer pour celle qui le muselle depuis - assurément - beaucoup trop longtemps. Mais sans le savoir, la rousse s’engage justement sur ce terrain-là, balayant clairement du revers de la main les questionnements de sa cousine.
"Cela fait combien de temps que tu n'as pas passé de nuit dans les bras d'un homme ? Tu vois, un mec comme Fergus, ce qui l'intéresse c'est de partager un bon moment. Il y a donc la notion de partage Holly."
La Robinson observe sa cousine tout en buvant une gorgée. Cette dernière réprime une grimace songeant que la dernière fois qu’elle a été dans les bras d’un homme… C’était avec Gabriel, il y a plus de deux ans. Alors oui, soyons honnêtes, ça lui manquait clairement.
"Arrête de te prendre la tête avec ton charme. Si un homme a du désir pour toi, et qu'il te plaît, mais fonce ! Qu'est ce que tu crains au juste ?"
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Le franc-parler de l’Ethelred reste un peu perturbant pour l’abeille qui n’est finalement qu’assez peu habituée à un discours aussi cash.
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Elle ne se voit clairement pas lui faire défiler une ribambelle de conquêtes ephémères, pas plus qu’elle n’imagine le laisser à la garde de sa soeur ou sa mère juste pour aller profiter des charmes d’un homme Morgane sait où… Emmy éclate de rire. C'est assez incroyable les excuses que se donne Holly.
"Ce n'est pas parce que tu es mère que tu n'en est pas moins femme ! Tu as des besoins aussi en tant que femme ! Et depuis quand avoir des enfants est un frein à un épanouissement sexuel ? Prends un peu exemple sur Sasha. Il arrive très bien à être un super papa et à prendre aussi soin de lui."
La mention de son ami Licorne a au moins le don de faire adhérer la blonde. Son affection sans borne pour l’ancien Ethelred joue clairement en la faveur des arguments de sa cousine, qui visiblement prend le sujet très à coeur, pour une raison qui échappe un peu à sa parente. Emmy se rend compte qu'elle parle peut-être un peu trop fort et baisse le ton.
"Parce que c'est bien de sexe que l'on parle, voire de tendresse. Ce n'est pas parce que tu échanges du plaisir avec une personne une nuit, que ce soit un homme ou une femme, que cela vous lie à la vie. C'est un moment de complicité éphémère entre deux êtres, un moment de plaisir, de jouissance. Et tu n'as pas à craindre ces mots."
La rouquine sait bien dans quel contexte familial, les De Launay ont grandi. Elle a eu le même. Mais contrairement à ses cousines, elle a su s'extraire de ces barrières invisibles consolidées tout au long de son éducation.
"Et justement, pense à Fao quand il aura une maman face à lui beaucoup plus détendue…"
Elle ne va pas non plus lui faire un cours de biologie sur tous les bienfaits que peuvent apporter une relation sexuelle consentie.
"Et puis, si ce n'est pas avec Fergus, cela peut être avec d'autres personnes. Je peux t'en présenter."
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Pas qu’elle doute que la rousse puisse lui présenter nombre de conquêtes potentielles, bien loin de là, mais elle n’est clairement pas prête à ce genre de démarches.
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Elle se lève donc, attendant que sa cousine la suive vers le buffet où poursuivre leur échange autour de deux verres de vin au lieu d’un. La française opte plutôt pour un rosé fruité, qu’elle lève alors entre elles deux.
-
"A tes futures rencontres."
La Nymphe ne doute pas que la rousse n’ait guère besoin d’encouragement, mais passons. Holly trempe à peine les lèvres dans son verre qu’une mélodie s’élève, annonçant la fin de leur date et la poursuite de la soirée sur la piste de danse. Un slow langoureux qui ravira sans doute certains mais à laquelle la blonde n’est pas vraiment sûre de vouloir participer.
"Dis donc, ambiance ambiance ! C'est le moment Holly ! Si tu vois Fergus seul, tu vas le voir. Il suffit juste de lui dire des banalités et il s'occupera du reste."
Emmy a l'impression de se retrouver à l'adolescence et cela la fait sourire intérieurement. Sa cousine sourit moins sur le coup, tournant un regard perplexe vers elle. Dire qu’elle était partie pour lui proposer, si elle le voulait, de finir la soirée plutôt autour d’une bouteille de champagne entre filles chez elle ! Rien à voir… Pourtant, elle ne proteste pas autant qu’on l’aurait cru de prime abord - et à vrai dire, elle en est la première étonnée. Silencieusement, visiblement songeuse, elle goûte encore un peu le breuvage fruité qu’elle vient de se servir, avant de lever la tête au plafond, un juron au bout des lèvres à peine murmuré. Par tous les elfes de Brocéliande, qu’est-ce qu’elle était en train de faire ? Elle hésite un instant à reposer son verre sur le buffet, mais le garde finalement en main encore un instant, en guise de maigre armure, tandis que son regard arpente la salle à la recherche du visage du brun qu’elle a abandonné une heure plus tôt. Et quand elle l’accroche, elle prend une profonde inspiration et se dirige vers lui, moins à l’aise qu’elle ne le laisse pourtant paraître.
-
Le Wright sourit, visiblement peu rancunier. Ce n’est certainement pas la première fois qu’il essuie un refus et il ne s’en est jamais formalisé. On ne peut pas plaire à tout le monde n’est-ce pas ?
- Excuses acceptées, répond-il avant de poursuivre après une légère pause. Est-ce que ça veut dire que j’ai encore une chance de te voir accepter mon invitation à dîner ?
Sans vraiment lui laisser l’opportunité de réagir ni même de répondre, il vient cueillir le verre qu’elle tient encore dans ses mains pour le déposer de côté et enchaîne tout en désignant la piste de danse.
- Et si on commençait par une invitation à danser ? Tu me dois encore un quart d’heure de date après tout.
La blonde sourit. Il s’occupera du reste, avait dit Emmy, et visiblement, elle était dans le vrai.
-
Elle ne se prononce pas concernant le dîner, cependant, encore un peu hésitante, mais accepte la main tendue pour gagner la piste de danse, évitant soigneusement le regard de sa cousine qu’elle imagine déjà jubiler. Pendant quelques minutes, elle se laisse porter par la musique, son pas guidé par ceux du brun. Et puis un baiser chaste sur sa joue clot la danse. Et la soirée pour la blonde, qui s'éclipse avec plus de questionnements dans la tête qu'il n'en faudrait. Finalement, cette soirée n'était peut-être pas une si mauvaise idée…
- ça remonte...:
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» situation : Mariée à Hélios Muller
» nature du sang : Sang-pur
» particularité : Occlumens
» année d'études : 9ème année
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Inventaire Sorcier
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Ven 17 Mar 2023 - 15:04
Est-ce qu’une troisième coupe de crémant était vraiment raisonnable ? Peut-être pour passer le temps et supporter les rencontres qu’elle faisait. Jusqu’alors, ses rencontres avaient assez peu porté leurs fruits. Miguel l’avait simplement éconduite, ce qui était un véritable affront pour Verena, tandis que la discussion avec Holly avait été sympathique mais la blonde n’était pas attirée par les femmes, il lui fallait des hommes, des vrais. D’accord, le macaron qu’elle portait était violet et noir. Mais elle était ouverte aux propositions, ses noces avec Hélios n’étaient pas encore prononcées, alors il fallait bien qu’elle profite de ses derniers instants de liberté non ? Bien qu’honnêtement, ce n’est pas le mariage qui empêcherait la belle de continuer à draguer et ramener des hommes dans son lit, et ça Hélios devait en être conscient. Être mariée ne signifiait pas perdre sa liberté, juste contenter les désirs de sa grand-mère, la Comtesse Siegfriede. Ses yeux bleus couraient sur le visage des différents hommes de la salle, enfin ceux qu’il restait, avant que l’un d’entre eux ne s’asseye à sa table et qu’elle se décide à le regarder. Maximilien Leroy. Un jeune homme bien né. Mais en couple avec un homme. C’était bien la veine de Verena. Tous deux portent le même macaron car, de toute évidence, il ne viendrait jamais à l’idée du Leroy de se chercher un nouveau partenaire. Il n’était là que pour soutenir le projet, ainsi que James qu’il voyait déjà paniquer dans son coin.
“- Maximilien Leroy en chair et en os. Si j’avais du mettre ma main à couper de te voir ici, je l’aurais alors perdue. Ne me dis pas que tu t’ennuies déjà de Peter ? Car tu sais que si c’est le cas, on peut s’arranger …” Comme attendu, Verena se fit franche. Il ne connaissait d’elle que ce que les rumeurs transportaient dans les couloirs d’Hungcalf, ou ce qu’Hélios pouvait lui raconter lorsqu’il osait en parler à la colocation Friends. Ses opinions arrêtées sur les moldus rejoignaient celles de la Professeure Rosebury, un détail qu’il ne pouvait oublier. Car, oui, ils s’opposaient bien souvent en cours de SPM. Le contexte étant très différent, il se promit de faire un effort. En dehors du cadre étudiant, Verena pouvait être plus intéressante qu’il ne le pensait.
“Ahah” fit un Maximilien, déjà gêné par la franche séduction de sa partenaire. “Je ne suis là que pour donner l’exemple à un ami qui redoutait de venir seul. Et puis j’aime bien créer de nouveaux liens.” Il choisit de faire l’impasse sur “l’arrangement” proposé par Verena, bien trop amoureux de son chéri pour envisager qu’elle soit réellement sérieuse. “Félicitations pour tes fiançailles, je n’ai pas eu l’occasion de le faire proprement. On a l’air d’être ici pour la même raison, non ?” Il pointa du doigt leurs deux macarons car Verena lui envoyait des signaux contradictoires. C’était bien là sa malédiction. Être obligé d’afficher de pieuses intentions là où en réalité son objectif était bien moins respectable. Pourquoi les sorciers étaient-ils si coincés, ne pouvait-on pas être une femme forte, indépendante, fiancé mais aimant les petits encas entre dehors des repas ? Si toutes les bonnes familles étaient réellement aussi prudes, il n’y aurait pas tant de bâtards et d’enfants illégitimes. Comment une femme dans un mariage arrangé pouvait-elle se retenir de tuer son mari si elle ne déversait pas sa frustration ailleurs ? Mais Verena le note, Maximilien est là par convenance et par amitié plus que pour autre chose. Quel dommage, il a un joli minois, elle comprend mieux Peter. Il faudra faire contre mauvaise fortune bon coeur. “Je te remercie pour tes voeux. Même si je n’ai pas ta chance, tu sais ce que sont les traditions dans nos familles, au moins il existe encore des occasions pour se divertir…” Une allusion discrète mais bien réelle à ce speed dating que la blonde utilise pour se faire certes de nouvelles amitiés mais avec bénéfice, où serait l’intérêt sinon ? Même si certaines amitiés peuvent simplement être renforcées. Masque sur le visage, sourire sympathique malgré l’écoeurement que lui provoque chaque nouvelle gorgée de ce crémant infâme. “Je vois tout à fait…” Maximilien eut un sourire compréhensif, même s’il trouvait la Grymm légèrement hypocrite. De ce qu’il avait compris lors de leurs cours communs, la demoiselle défendait bec et ongles ce système de sang-pur qui entretenait ces traditions infectes. Comment pouvait-elle se plaindre de l’un tout en soutenant l’autre ? “Créer de nouveaux liens, exactement. On peut dire les choses comme ça. Tu n’as pas peur de tomber sur des femmes qui seraient prêtes à se jeter sur toi en venant à ce type d’événement ? Ou même des hommes. A la place de Peter, je serais inquiet…” Une petite touche de sarcasme, mais sans méchanceté aucune, juste une façon pour Verena de séduire sans forcément trop insister. Le Leroy haussa les sourcils, surpris. “En vérité, ça ne m’est pas du tout venu à l’esprit ! Je ne pense pas que qui que ce soit ici ait envie de se jeter sur moi. Et quand bien même ce serait le cas, ça ne changerait rien. Peter sait qu’il peut me faire confiance sur le sujet. Tu accepterais que d’autres se “jettent” sur Hélios ? Je sais bien que votre relation est différente puisqu’imposée, mais tu as dû créer un lien émotionnel avec lui depuis l’annonce de vos fiançailles, non ?” Il se fit volontairement curieux. Ce sujet lui rappelait fortement ses propres engagements passés envers Juliet et la façon dont ça s’était terminé - en bombe nucléaire. “Hélios et moi ne sommes que fiancés, je n’ai jamais conçu que l’épouser serait le menotter à notre futur lit conjugal. A mes yeux, pour être totalement transparente, son seul devoir sera de contribuer à une bonne entente maritale, à me donner des enfants et à sauver l’honneur de notre famille. Je ne crois pas aux voeux de fidélité dans un couple, surtout comme le nôtre.” Elle savait très bien qu’Hélios ne serait pas son dernier partenaire une fois leurs voeux prononcés, et elle n’exigeait pas de lui qu’elle soit sa seule partenaire. Une différence majeure de la situation entre Maximilien et Juliet. Elle avait pourtant raison sur un point : si Peter était à sa place, il ne pourrait s’empêcher de se demander ce qu’il pourrait se passer mais pas pour les raisons qu’on pouvait imaginer : la semi-vélanité du Drummond compliquait nombreuses de ses interactions et certains, parfois, se sentaient pousser des ailes quand il n’avait fait que les complimenter de façon polie. Mais aussi belle soit-elle (car on ne pouvait décidément pas lui retirer cet avantage), Verena ne l’intéressait pas de cette façon. Outre leurs idéaux opposés, elle ne correspondait pas à la vision de l’engagement à laquelle il tenait beaucoup. “Personne ne s’est encore jeté sur toi ? Tu dois pourtant avoir des tonnes de soupirants ! ” lança-t-il dans un rire, ne sachant pas à quel point il se jetait lui-même dans la gueule du loup. Verena sourit sincèrement, même si vu de l’extérieur on aurait pu penser qu’elle avait une autre idée en tête. Qu’on se jette sur elle, elle aurait adoré, après tout c’est satisfaisant d’être la proie d’un homme, de lui faire tourner la tête et de satisfaire ses propres besoins naturels. “Tu sais bien ce qu’on dit Maxxie, tout animal préfère s’attaquer à une proie fuyante que de cueillir le fruit à l’arbre. Je ne suis pas exclusive. J’aime autant les imprévus que les soupirants. Mais ici, je dois bien me comporter, pas comme les deux jeunes hommes tout à l’heure, tu aurais vu dans quel état ils étaient en partant d’ici. J’aurais aimé en voir un peu plus, c’était moins ennuyant que certains prudes ici qui essaient de dragouiller”. Verena ici fait directement allusion à Wyatt et Rafael, bien qu’elle ne soit pas sûre que Maximilien ait pu les apercevoir, ou au moins les croiser en arrivant. La réflexion le fit hausser un sourcil, n'étant pas certain d'adhérer à son point de vue sur la question. Être constamment en chasse n'avait rien de plaisant pour lui. Verena se demandait si Max et Peter étaient pareils dans l’intimité, et elle posa alors un regard bien plus … charnel sur le garçon face à elle. “Mais tu sais, je suis généreuse, si tu veux, je ne dirai rien à Peter…” Le rouge lui monta aussitôt aux joues et il se sentit gêné par une telle réflexion. Verena s'en amusa, elle aimait beaucoup mettre les garçons dans l'embarra, mais pas trop longtemps tout de même. Il n'était pas venu dans l'idée de flirter avec quelqu'un et plus ils avançaient dans ce date, plus les intentions de la Lacroix se faisaient claires. Le Français se racla la gorge. "Si tu parles de Wyatt, c'est assez courant avec lui… à tel point que je ne remarque même plus maintenant." Bien sûr, c'était totalement faux. Il essayait juste de se donner un genre quand en réalité, il était évident que la nature libérée du dragonologue avait un fort impact sur lui. "Et je ne remets aucunement en doute ta générosité, mais ce n'est pas dans mes plans. C'est probablement niais en effet mais je ne souhaite pas lui cacher quoi que ce soit. Et en toute honnêteté… je suis déjà très satisfait de ce côté-là." Attendez… pardon ??? Venait-il d'admettre en public, à une personne qu'il ne connaissait qu'à peine, que sa vie sexuelle, en plus d'être satisfaisante, était prolifique ? Ce ne serait en aucun cas un mensonge mais connaissant le Summerbee et sa grande pudeur, c'était une première. Il était pourtant loin de s'estimer malchanceux, tant et si bien que chercher son besoin ailleurs ne lui semblait pas nécessaire. Dans sa tête, personne n'était capable de lui prodiguer son plaisir aussi bien que le Drummond le faisait. Ah, l'amour… Quelle idiotie ! Rire désabusée de la jeune femme. Maximilien était l'archétype de l'amoureux transi, un étranger évident au concept d'amour libre. "Pourquoi es-tu si conventionnel Maxxie ? En mettant de côté ma proposition, car je doute que tu puisses être plus rouge que tu ne l'es déjà, ta pensée est tellement simpliste et traditionnelle… Il pourrait très bien tout savoir, tout comme il n'est pas nécessaire d'être insatisfait pour s'amuser ailleurs. Le plaisir c'est au-delà de ces considérations mignonnes." "Mignonnes ?" Verena le laisse réfléchir quelques secondes, en profitant pour lancer un regard aux alentours. Seulement, Maximilien ne ressent pas tant que ça le besoin de réfléchir. Lui qui questionne et doute d’absolument tout dans son existence n’a qu’une seule constante fiable dans sa vie, et c’est son amour unidirectionnel pour Peter. "Je ne te parle que de ça. Du plaisir. Je ne doute pas que ton Peter te fait tout ce que tu veux au lit, et que tu en es très satisfait. Mais le plaisir dépasse ce cadre. Il est partout." Étonnantes paroles de la part d'une femme dont les idées étaient des plus traditionnelles. Ne devrait-elle pas défendre l'idée de la femme soumise à son époux, fidèle et loyale jusqu'au bout des ongles ? Sa nymphomanie semblait avoir altérer ces choses-là, la rendant finalement bien différente de ce que tous imaginent. "Ne me dis quand même pas que vous êtes un couple totalement fermé ?" Verena s'amuse, à défaut de continuer à séduire, autant avoir une conversation agréable et libérée, c'est cela aussi se faire de nouvelles amitiés. Pourtant, le jugement qui se cache derrière le ton de la Grymm n’échappe pas à son partenaire du jour qui, malgré lui, s’en trouva froissé. Il savait, en se mettant en couple avec Peter (un homme habitué aux amours libres) qu’il allait être la cible de plus d’une critique. Elles se matérialisaient dans la bouche d’une sang-pur dont l’attachement aux idéaux PURE contrastait avec ses propos sur l’amour. “Tu essayes peut-être de bien faire et dans les faits, les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent à mon sens. Mais, à titre personnel, mon plaisir me convient là où je le trouve déjà. Je ne ressens aucun besoin d’aller en chercher ailleurs. Les autres sont sûrement doués et généreux, je n’en doute pas, mais… c’est difficile à expliquer. C’est juste que…” Il fronça les sourcils, fouillant dans son cerveau à la recherche des mots justes. Si l’idée de pimenter sa relation en couchant avec une tierce personne ne lui était pas inconnue, il n’avait pas encore sauté le pas. Peter l’accepterait sûrement. Seulement, il aimait les choses comme elles étaient. Un sentiment de bonheur constant l’enveloppait chaque jour. “Je ne vois pas les autres de cette manière. Quand je les regarde, je ne me dis pas qu’ils peuvent m’apporter ce plaisir ou cet amour. Je ne vois que lui. Je n’ai envie que de lui. Mais le plus important n’est-il pas que tout un chacun trouve son bonheur de sa propre façon ? Je suis heureux dans mon “couple fermé” et tu es heureuse dans ta liberté.” À quoi ça lui servirait de lui imposer son point de vue ? Coucher avec une énième personne ? En quoi serait-il différent des autres, dans ce cas ? Qu’une ligne de plus sur sa liste, qu’un nom à rajouter, pas plus important que les autres. Une aventure sans sens, sans but. Maximilien ne réfléchissait pas ainsi. Mais s’il venait à tomber amoureux d’une autre personne en plus de Peter, alors y reconsidérera son point de vue, bien évidemment. En attendant, il était heureux dans son cocon et pensait, avec raison, que le Drummond ressentait la même chose. La chose était toute autre pour Verena, peu habituée à devoir modérer ou en tout cas freiner ses envies et ses pulsions. Au contraire, capricieuse, elle savait ce qu'elle voulait et elle n'aimait pas ne pas obtenir ce qu'elle voulait. Elle avait beau faire partie d'une lignée de sang-pur traditionnelle, elle trouvait son émancipation dans le plaisir charnel, dans le sport et dans les études. Des domaines où elle avait le contrôle, pas comme sa vie maritale ou son devoir de future mère. Maximilien lui avait déjà sa liberté. Car c'était un homme.
Verena laisse planer quelques secondes, pensive. Même si elle sait se montrer insistante, elle ne le sera pas avec Maximilien. Mais qui ne tente rien n'a rien. Au final, elle le trouvait tellement romantique que c'en était à la limite de l'obsession. Et personne ne peut surpasser une obsession. Mais confronter leurs visions du couple était au moins intéressant. Sa voix se montre soudainement plus douce, conciliante. "Je ne voulais en aucun cas te froisser Maxxie. Je respecte bien entendu ta vision du couple. Si tu es heureux c'est le principal. J'étais juste surprise de tant de conventionnalité alors que la nature même de ton couple et les conséquences que cela a eu par le passé a fait couler beaucoup d'encre. Je te pensais plus transgressif, mais ce n'est pas un reproche. Mais si tu changes d'avis, pense à moi Maxxie." Où l'art de sonner comme un reproche tout en stipulant bien que ce n'en était pas un… Pourtant, Maximilien n'a jamais cherché à transgresser les règles. Quiconque le connaît vraiment sait qu'au contraire, il est le genre de gars à attendre que le feu passe au vert pour traverser la rue. Ce petit rappel des "conséquences le fait légèrement grimacer. Était-ce vraiment nécessaire de le mentionner pour faire valider son point de vue ? Au final, elle se comporte de la même façon qu'en cours de SPM… Le Leroy n'a jamais compris pourquoi on lui reprochait d'être conventionnel, comme si aimer les hommes s'accompagnait forcément d'un comportement rebelle envers les diktats de la société. Alors que lui, il voulait juste vivre sa petite vie tranquille peinard avec Peter. Petit clin d'oeil de la jeune femme, dont le regard s'attarde sur son portable. Une idée germe alors dans son esprit. "Viens, on va faire un selfie, ça va nous faire un souvenir de ce fameux speed dating". Et Verena ne lui laisse pas le choix, s'asseyant carrément sur ses genoux, un bras autour de son cou pour prendre plusieurs photos. Dont une où elle l'embrasse sur la joue. De quoi faire couler de l'encre à son tour n'est ce pas ? On pourra au moins voir sur ces clichés la gêne s'emparant de l'héritier chaque fois qu'elle se pressait un peu trop contre lui. Juliet n'oserait pas une chose pareille avec lui et dans un sens, heureusement. "Tu as assez de photos là non ?" Il regarda l'appareil, cherchant à s'échapper de la prise solide de Verena. Et pour lui sauver la peau, la musique se mit à envahir la salle. Quelques partenaires se lancèrent sur la piste de danse ; un slow. Cela devrait suffisamment distraire la Grymm, non ? En espérant qu'elle ne fasse pas mauvais usage de ces selfies tout ça pour faire croire qu'il était comme elle. Transgressif et prêt à passer entre toutes les mains. "Tu m'accordes cette danse ?" Avec un peu de chance, elle parlera moins et se montrera plus apaisée dans ses échanges. Maximilien souhaitait vraiment que la situation se passe au mieux. Il ne pouvait pas combattre la nature de Verena, ni la juger, mais au moins s'arranger pour que leur entrevue soit agréable. Un espoir partagé même si exprimé différemment. Le sorcier se leva et tendit sa main à sa comparse, guettant de l'œil James qui ne devait pas être plus à l'aise que lui, à bien y réfléchir. Une main que Verena ne pouvait qu'accepter. Ce soir, elle repartirait bredouille de ses rencontres. Mais elle aurait passé un agréable moment au moins. "Bien volontiers, j'adore danser." De plus, c'est un slow, l'occasion de danser de manière rapprochée avec Maximilien. Elle le suit donc sur la piste de danse, avec grâce. Puis elle se rapproche de lui, mais sans non plus envahir son espace personnel. Elle pose ses mains sur ses épaules et ils commencent à danser, en rythme avec la douceur de la musique. Chacun garda ses mains là où il fallait et curieusement, il se sentait à l’aise comparé à ce qu’elle lui avait fait vivre un peu plus tôt. Il se mit même à sourire, surpris de partager un tel moment avec Verena. Il n’aurait jamais parié dessus… "En tout cas, clôre cette soirée par un slow avec toi est une belle conclusion…" plus besoin d'être offensive. Un peu de douceur peut faire du bien. “Je suis bien d’accord.” Elle se laissa aller, les yeux mi-clos, sentant sous ses mains les épaules rassurantes de Maximilien. Un moment suspendu.
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 18 Mar 2023 - 9:05
Rp à main avec @Jolan Wauters
Sublimant du bout de son liner ses grands yeux de chat, Cataleya campe les toilettes des filles depuis le premier tour, un vulgaire macaron violine et noir placardé sur sa poitrine pour jurer atrocement avec le rouge sang de sa robe. Un crime, à n’en point douter. A l’instar de @Grace de Launay avant elle, la lufkin s’est acharnée à en changer les teintes par pur esthétisme mais, évidemment, ils étaient enchantés. Si la française avait tôt fait d’abandonner, la Blackthorn était d’un naturel têtu et vouait une défiance toute particulière aux opposition qu’on plaquait sur ses envies alors, acharnée, elle était parvenue à arracher à ce petit cœur en tout point laid des notes nacrées. Un blanc pur, sans défaut aucun, à l’aspect iridescent lorsqu’il venait à refléter la lumière. Une petite merveille si vous voulez l’avis de la nouvellement blonde qui, tirant un peu sur sa folle crinière, regrette amèrement son roux naturel. Premier tour planqué dans les toilettes donc, entre les mains d’une petite brune venue lui élaborer un chignon canonissime, quoi qu’un peu déstructuré, et tenu par la seule force de sa baguette en saule dorée. L’échange s’était fait doux, très bienveillant, mais n’avait clairement pas convaincue la Blackthorn de rejoindre le siège vide qui trônait là, face au pauvre petit blond qu’elle avait lâchement abandonné et son verre d’eau. Nop. C’était mort.
Mais voilà, le chahut provoqué par Wyatt et sa charmante compagnie avait finalement arraché à dame Blackthorn un élan d’intérêt, et si c’était au début un peu circonspect, puis clairement admirative qu’elle avait observé l’espagnol repartir conquérant, le clin d’oeil qu’il lui avait adressé pour toute invitation à enfin se lancer l’avait enhardie. Alors soit. Elle bougerait enfin ses fesses, la dragonne.
Un jus de citrouille extra épicé en main, parce qu’elle avait ingéré tant de potion antalgique qu’elle n’avait pas franchement envie d’oser l’alcool en plus, Cataleya marqua quelque pas en direction de la table qui lui était attribué et roula dramatiquement des yeux en réalisant qui serait son partenaire du soir. Évidemment. Mais c’était toujours mieux que Miguel a qui elle jetait des regards hostiles depuis deux minutes. Meh. Le sourire se force, mais le mouvement lent et gracile qu’elle réalise au-dessus de sa tête lui arrache un franc sursaut d’enthousiasme lorsqu’un arc d’étoiles scintillantes vient suivre la course de ses doigts, et ce dans une charmante traînée de paillettes.
“Je te prierai de simuler l’admiration Waulters, j’ai passé huit heure à apprendre ce tour.” Ou l’art de débuter la manumagie pour apprendre des trucs nul. Ca n’avait pas vraiment impressionné son professeur de défense contre les forces du mal mais elle en était définitivement trop fière. “ J'ignorais que tu avais besoin de ce genre de mascarade pour remplir ton lit, c’est un peu déprimant. ” Dixit celle qui avait été traînée de force pour se remettre d’un sublime râteau jeté au visage par un petit con de Grymm. Si Cataleya juge un peu, elle daigne finalement prendre place. Croisant les bras pour nicher plus en profondeur dans son gilet de coton, tant le tremblement de sa peau venait à l’agacer. Elle est blanche comme un cul, tient plus de la liche que de la sorcière, et crève de froid, tout bonnement.
—WAAAOW. Elle ne saurait probablement jamais si il s’agissait là d’une simulation, ou de la réalité. Enfin, cela, c’est si devant elle, il y avait quelqu’un d’autre que l’Amérindien. Parce que rien qu’à voir sa gueule, on sait. Il ne simule pas, il se fout juste de la tronche de sa partenaire. Si tant est qu’à ses yeux, la dragonne se cache réellement derrière ce qui pouvait être un déguisement réussi pour une soirée d’Halloween.
Que faisait-il là ? Certains penseraient surement qu’il était venu pour voir Grace, tenter de récupérer son amour perdu. D’autres pour faire les yeux doux à la belle @Juliet Blackthorn. D’autres enfin… Ouais, bref, oublions ce que pensent faussement les gens et arrêtons nous sur la vraie raison : on lui avait dit qu’il retrouverait @Fergus Laugharne ici, alors il était venu. Et il avait vu le Wright de loin, croiser @Inès Saouli , apercu les soeurs De Launay, et finalement reçu ce magnifique macaron rouge et blanc. Qui lui avait donné ? Je vous le donne en mille, une ancienne conquete.
J’ai pour principe que le gaspillage, c’est mal. Voila sa réponse, au beau parleur qui aura surement manqué dans ces murs à plus d’un. Qui pouvait se vanter d’avoir su un jour lui clouer le bec, avec une répartie comme celle de la… du truc bizarre face à lui actuellement ? P-E-R-S-O-N-N-E. Jamais. Parce que poussé au fond du trou, surtout sur un sujet comme les relations de ce genre, Jolan restait Jolan. Le loup s’amusait de ce genre de désordre.
Si je trouve ici de quoi agrémenter une ou deux soirées, crois-moi, je cracherai pas dans la soupe. Y avait-il dans cette phrase une allusion légèrement charnelle ? Non. De complètement obscène ? Clairement oui. Jolan pouvait lécher mais pas cracher. Tout comme on ne jouait pas avec la nourriture… Toi, ce macaron, c’est… Il réfléchit réellement, le Cheyenne, n’ayant absolument pas pris le temps de mémoriser toutes les infos… Relation peu importe ? Vraiment ? Du coup, j’ai mes chances ?
Absolument pas. Ja-mais.
“Je suis ravie d’observer toute la considération que tu portes à tes conquêtes. Ca en est presque insultant pour ma soeur” Le nez se fronce franchement devant les propos de l’amérindien, jaugeant ouvertement ses mœurs au même rythme que ces mots. Plutôt frôler un autre doloris paternel plutôt que laisser cet homme poser la mains sur ses cuisses. Certains verront en ces mots un dramatisme poussé, mais la vérité était qu’il la révulsait corps et âme et qu’il tenait du non-sens que d’imaginer ne serait-ce qu’un échange labial entre ces deux là. Elle visualisait sans peine Juliet pendu à ses lèvres graveleuse, et avait la certitude qu’Ofélia avait fini dans ses bras au vu de l’odeur infâme qu’elle avait traîné au Yard manor quelque jour plus tôt. Non. C’était au-dessus de Cataleya de passer après, et surtout avec ça. “Blanc pur, macaron du “je te brise le poignet si tu oses un geste.” Navrée pour toi Glutonny, j’ai des stands plus élevées que ce que tu as à m’offrir.” Les coudes se posent sur la table, les doigts s'entrelacent pour cueillir un menton désinvolte qui se tourne doucement vers la table de Juliet et @Maciya Mane. Puis vers celles de James et @Jules de Gray . Elle veille Cataleya, autant par réflexe que parce que la fièvre laisse un peu plus de place à la Bête qui grouille sous sa peau. Le regard, pourtant, qu’elle ramène à Jolan est en tout point froid. Pas aussi menaçant que ceux qui pèsent lourdement sur le dos de Grace en réalisant qu’elle était devant son prochainement fiancé, mais ses iris trop claires brillent d’une lueur morte.
Sans doute aurait-elle pu rire de son état si une immonde balafre, autant tissée de magie profondément ancienne que noire, ne mettait pas ses compétences de médicomage à rude épreuve.
Ahahahahah.
Il riait, l'animal. Et ne s'en cachait pas à l'encontre de la jeune femme. Parce qu'elle était de celle qui disait une ritournelle de non. D'une certaine manière, elle lui rappelait sa soeur, comme elle l'appelait si bien. Sa soeur qui lui avait dit non si souvent, avant de céder a un caprice. Je te le souhaite… il laisse le silence s'installer. Je te souhaite de le trouver, celui qui correspondra a tes standing, et a ceux de tes pairs. Mais j'ai de la peine… vous, vous m'faites de la peine a chaque fois… si il n'était pas lui, il leur dirai qu'il comprenait très bien pourquoi leur soeur ou cousine avait fait le grand saut. Elle, elle avait compris qu'il fallait se libérer de ce carcan aux oeillères définitivement trop rapprochées. Je te l'accorde, une fille comme vous, toi et ta frangine, ça se mérite. Et je t'accorde aussi que je parie sur quoi… aller doloris si votre pater' apprenait que vous fricotiez en dehors des clous. Se rendait-il compte ? Pas le moins du monde. Pas lui, qui aurait volontiers protéger les femmes de ce clan de cette fatalité qu'il énumérait. Je suis d'avis que toutes, vous les femmes, vous méritez de trouver le bonheur. Et je suis désolé que certaines aient pas le courage de se défaire de vos idéologies rétrogrades.
Cette dernière tirade, elle ne lui est finalement pas dirigé et c'est sûrement pour ça que le regard du loup dérive vers un visage beaucoup plus familier, celui de Grace. Un soupir las, une pensée nostalgique, avant de revenir à la charge… mais c'est pas interdit pour toi de briser le poignet de quelqu'un ?
Les sourcils se froncent un peu devant le rire de l’amérindien et, irrépressiblement, les joues se gonflent à peine. C’est qu’elle est expressive la Blackhorn, et si elle s'efforce à maintenir une allure autant menaçante qu’emplit de jugement, la surprise se lit sans peine dans ses grands yeux bleu lorsque le discours se fait plus doux. De la peine ? Il n’est pas le premier à formuler ce genre de mot, et il n’y a qu’à voir l’expression qu’arbore parfois Wyatt lorsqu’elle lui raconte ses journées pour deviner que, lui aussi, à souvent de la peine pour elle. Elle aimerait s’en indigner petite Terreur Blackthorn, mais préfère s’émouvoir de cette poignée de mots, chercher longuement le regard du Waulters avant d’esquisser un discret sourire.
“Doloris de mon père, agression du partenaire” Si ce n'était la mort. Ose la blonde dans un souffle, suivant sans peine le regard du brun vers Grace. Elle s’y accroche un peu elle aussi, plus pour veiller @Marius Bonnamy que la française cependant. Le ton est étonnamment doux, aveux à peine voilé d’une violence extrême qu’elle avait fini par hautement banaliser. Et comme mettre les doigts dans la cheminée provoquait les pires cloques, tomber amoureuse conduisait aux plus grands malheurs alors, pour ne penser ni à Miguel, ni à Cillian, Cataleya pince sa paille entre ses lèvres et observe les tables à côté. Un instant du moins, le temps que Waulters ne tente de piquer encore un peu.
Interdiction de frapper ? Et puis quoi encore ? Les Blackthorns se forgeaient sur la violence ! Les yeux roulent dramatiquement et le jus de citrouille se claque sur la table. ”Pour ta gouverne Waulters, je mord, je tape, et je suis passée maîtresse dans l’art de jeter des choses au visage des gens. Une torsion de poignet est non seulement acceptée par mon père, mais si je défends le projet en disant que c’était pour me débarrasser d’un sang-mêlé qui a osé m’effleurer, je peux t’assurer qu’il serait avec moi.” Non, elle n’en était pas certaine, mais si ce n’était pas Aloysius qui validait le projet, Cataleya était persuadée qu’elle pourrait le vendre à @Arthur Batthyány , son autre figure paternelle, et que celui-ci l’aiderait à mettre Jolan à terre dans un élans tellement badass que Cataleya finirait par rester connement derrière, admirative. Tellement de puissance en cet homme bon sang.... Le menton se redresse un peu plus fier, mais se ramène inexorablement sur Juliet. Quelque part sans doute, poser des questions sur sa relation avec l’amérindien lui brûle les lèvres et pourtant, c’est étonnement pudique qu’elle referme la porte sur l'interrogation qui cherchait à s’annoncer sous ses crocs trop aiguisés. Elle est grande, petite sunshine, apte à défendre son coeur seule en cas d’attachement. Et si tel n’était pas le cas, alors Cataleya ne se priverait pas de le faire à sa place, à grand coup de talon jusqu’à entendre Jolan supplier la dernière née Blackthorn de le pardonner. Mais bon, faute de blessure avouée, Cataleya demeurerait sage. Et puis des deux, sur le sujet amoureux du moins, Juliet était plus expérimentée. Beaucoup plus expérimentée en fait. ”Mais comme je défends une réputation de dragonne, je peux t’assurer que personne ne s'y risque. Pas besoin, donc, de verser dans la violence. Mon mauvais caractère suffit à éloigner les garçons. Et les filles.” Parce que Cataleya n’était en aucun cas sexiste en matière d' exécrable. Elle avait menacée de ses grands cils la dernière fille qui avait tenté de l’attraper par les hanches, pestant que la seule femme apte à l’embrasser serait @Dalia Colacino , mais clairement parce qu’elle avait la fâcheuse tendance de crusher sur la brune lorsqu’elle buvait un verre de trop. Mais en même temps… Dalia quoi. En parlant de brune canon ; ”Alors dis moi, elle est comment Ofé au lit ?” Parce que bon, autant elle consentait à laisser la vie de Juliet tranquille, autant elle vivait avec Ofélia et refusait de sentir de nouveau cet odieux parfum de chien mouillé dans sa cuisine. Bien qu’au vu des yeux doux qu’elle jette à Billie depuis une dizaine de minute déjà, c’était peut être à elle qu’il faudrait poser la question. Pour un peu elle sifflerait un “C’est mort, vous dormez dehors” mais.. Elles sont mignonnes toutes les deux, vraiment mignonnes, et la moue s'adoucit sincèrement avant de glisser sur le visage de James qui semble étrangement bavard aux côtés de Jules. ”Parce que si vos exactions se reproduisent, n’espère pas pouvoir dormir chez nous. Ça serait répugnant, et elle sait qu’elle sera contrainte de dormir avec mes snargalouff trois jours durant, dehors.” Elle fermerait la porte à double tour petite Cat, et savait ses enchantements bien plus efficaces que ceux d’Ofélia.
Il ne l'aurait pas cru, le Wauters. Et quelque part, il s'en voulait. Une tirade comme celle-là, il ne pensait pas qu'elle soit réellement vrai. Comment un homme pouvait-il s'en prendre à ses filles ainsi ? Comment pouvait-on lancer ce sortilège sur un enfant qu'on avait promis d'élever ? Pauvre Cat', pensait-il alors. Mais avant de pouvoir renchérir, il fut attirer par une vibration dans sa poche. Oh, rangez tout de suite vos idées érotiques, l'amerindien ne voyageait pas avec ce genre d'objet, c'était juste son smartphone.
Le sortant, curieux de lire, il écoutait distraitement ce que disait la dragonne. Mais son attention fut prise par une mauvaise nouvelle pour lui, arrachant une moue toute offusquée à la Blackthorn. Il avait demander à la grand-mère De Booij de l'accueillir pour ses prochaines pleines lunes, ce qu'elle avait accepté directement bien sûr. Mais une arrivée imprévue venait contrarier le projet de la prochaine, et ce message était pour s'excuser. Il comprenait, bien sûr… mais était ennuyé que cela se passe. Akhela était définitivement trop fort et violent ces derniers temps.
Allongée. Réponse classique de la part du pitre. Comment répondre autrement? Ofelia était une aventure de plus, un moment de plaisir au milieu d'un torrent de tristesse et de problèmes. Et comme il l'avait dit, il ne crachait pas dans la soupe. Regardant les yeux de la liche, rangeant l'appareil, il ecouta encore ce qu'elle disait, demandait, annonçait. Tu crois que je le fait pour avoir un toit ? La nouvellement blonde hausse le sourcil, mais répond sans hésitation aucune à l’affirmative. E-vi-de-mment qu’elle y croyait. Un petit rire un brin moqueur s'échappa encore une fois. Vous êtes pas croyable vous autres… En fait, pour vous, le sexe c'est un moyen d'arriver a ses fins on dirait… Je vais te dire Cat… J'en ai rien a foutre de dormir dehors. Je demande jamais squatter quelque part. J'ai déjà dormi dehors, j'ai déjà vécu des problèmes bien autres que les tiens. J'ai pas besoin d'un toit parce que moi, je suis de nous deux l'adopté le plus libre. Et celui qui sait ce que le mot amour veut vraiment dire. Pour moi, le sexe, c'est une façon de prendre soin de l'autre. Et je te souhaite un jour de connaître ça…
Était-il en colère ? Légèrement énervé il est vrai par le message reçu mais sans plus. Au delà de cette situation épineuse, il était aussi sincère : à cette fille perdue, il souhaitait quand même de trouver le bonheur. Prenant son propre macaron, il le donna alors a la jeune femme qui le repousse par pur réflexe, et lentement, dans le coin opposé de la table. Je te mets au défi d'essayer. Pas de porter l'insigne bien sûr, mais d'essayer une expérience charnelle. De se devirginiser il aurait envie de dire, même si il avait du mal à imaginer une fille comme elle encore vierge. S'il savait. Tu m'excuseras, j'ai finalement un problème plus important que toi à régler. Se levant, il quitta alors la salle. Parce que s'il pouvait dormir facilement dans la rue, il allait quand même devoir trouver une niche, avec des chaînes et des murs en béton armé pour le bien… La prochaine pleine lune s'annonçait mortelle…
Tout d’abord offusquée, c’est doucement que les traits de la Blackthorn s'apaise et osent la perplexité. Puis une moue franchement contrite, avouons le. C’est parce qu’elle avait parlé torture à un date ? Le dos se tourne un peu pour observer la fuite de Jolan mais elle préfère se concentrer sur son jus de citrouille et le terminer. Peut-être devrait-elle lui courir après pour s’assurer de ne pas l’avoir blessé ? Les sourcils se froncent subitement, jugeant ouvertement cette simple pensée. Non, elle ne courrait pas après Jolan Waulters par crainte d’avoir vexé son petit coeur ; elle ne le faisait pas pour Miguel, ce n’était pas pour taper son meilleur sprint pour rattraper un mec aux cheveux trop longs. Elle se lève pourtant Cataleya, après avoir déposé son macaron blanc aux côtés de celui qui trône sur la table, et lisse méticuleusement chaque plis osé par sa robe rouge avant de s’enfermer de nouveau dans son gilet blanc pour se préserver des tremblements fiévreux qui l’agite.
Le pas s'amorce, le regard s’écarquille lorsque l’odeur de James vient à sa rencontre, et c’est pleinement surprise qu’elle observe cette proposition de danse qu'il lui offre. Une merveille, ce James. Le geste fait alors tendre, le sourire étrangement serein.
”Je me dois de décliner Sir Blackthorn, mon état ne me permet pas de vous rendre hommage” Le regard glisse de toute manière déjà sur Maximilien, Juliet, puis Marius, avant de pleinement se perdre sur les étendues glaciales qui lui font face. Elle porte une main à la douceur ineffable à la joue du blond, puis une seconde, et elle se hisse sur la pointe des pieds pour l’embrasser sur le front. ”Qui veillerait sur Max…? Regarde le, aux prises du plus féroce crocodile de la marre.” L’index tourne délicatement le visage de son cousin pour l’inviter à suivre son regard vers Verena et le sourire se fait plus franc. Ca sera mon cadeau de demain, pour mon anniversaire.
Le dos se tourne, l’esprit accroche encore un peu le parfum du cheyenne qu’elle suit sans peine, sans parvenir à véritablement le voir. Non, clairement, ça ne valait pas le coup de le rattraper, alors elle s’efface dans la nuit petite Blackthorn, renoue avec le chemin du cimetière sans précipitation aucune.
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 18 Mar 2023 - 10:04
Rp à 4 mains avec @Grace de Launay
Honnêtement, Grace avait failli partir lorsque Wyatt et Rafael avaient failli se déshabiller sur place. Elle avait bien remarqué certains détails qui l’avaient mise mal à l’aise, elle qui était très pudique sur ses démonstrations d’affection. Des mains qui se tiennent en public, à la limite, un bisou léger, c’était tout ce à quoi Malcom ou Jolan avaient eu droit par le passé. Les démonstrations outrancières, ce n’était pas pour elle. Heureusement, Billie l’avait retenue et un peu calmée. Néanmoins, avant d’aller s’installer à la nouvelle table, la jeune femme était allée chercher un nouveau thé bien chaud qu’elle avait déjà entamé en arrivant à la table où l’attendait un autre Bonnamy: Marius.
“Bonjour Marius.” salua-t-elle le jeune homme qu’elle connaissait peu, et surtout de soirées mondaines. Elle devait bien admettre qu’elle avait envie de mieux faire connaissance avec lui, surtout après le temps qu’elle venait de passer avec Maxence.. Le garçon lui, était plutôt là par défi. Un défi perdu, bien entendu. Il avait parié avec son équipe de quidditch qu’il sera capable de marquer un but la tête à l’envers sur son balai, accroché au balai par les jambes uniquement. Mais la défi avait été fait un samedi après-midi, après plusieurs bières, et l’alcool aidant, Marius avait bien entendu raté son pari. En définitive, il avait dû se traîner au speed dating pour honorer son pari. Au fond, ça ne lui déplaisait pas de rencontrer du monde. Mais voilà, il s’était trompé de macaron, et arborait un badge rouge et blanc alors même qu’il était fiancé depuis quelques semaines. Le boulet. “Salut Grace, comment vas-tu ? Dis-moi y a moyen d’avoir une bonne biérraubeurre bien fraîche ici ou tout est à l’eau de rose avec des pétales partout ?” Marius y va de son rire communicatif, pas méchant pour un sou, mais il a l’alcool social, ça l’aide beaucoup.
”Je vais bien, merci. Et toi?” retourna-t-elle la question. Si elle espérait qu’ils ne feraient pas que se poser des questions de ce type-là tout au long de l’entretien, elle ne fut pas déçue. Mais ce n’était pas le genre de questions auquel elle s’attendait réellement. ”Et bien… Je sais qu’il y a des thés de toutes les saveurs. Pour la bierraubeurre, je n’en sais rien.” avoua-t-elle, son regard s’égarant malgré tout sur la table du buffet. Il ne restait malheureusement plus grand chose à présent, et encore moins à manger. ”Mais j’ai peur qu’il ne reste plus grand chose. Tu as eu d’autres speed-dating, avant moi, ou tu viens d’arriver?” demanda-t-elle pour lancer la conversation. Il y avait bien des manières de la lancer, mais celle-ci convenait à Marius. “En vérité, je viens d’arriver, je ne sais pas si j’aurais dû arriver plus tôt ou non, mais j’ai un peu traîné je t’avoue. C’est un pari perdu qui m’amène ici en réalité. Mes coéquipiers n’ont pas été cool avec moi pour le coup, ou bien c’est moi qui me suis montré un peu trop audacieux ?” Marius le savait, c’est plutôt la seconde solution, comme s’il avait constamment besoin d’attirer l’attention pour se faire apprécier. Ce n’était peut-être pas le cas de Grace, mais ça, il était là pour le découvrir. Il lui tendit une assiette avec des macarons que son frère Maxence avait fait, et Marius en avait piqué quelques uns avant que son frère n’en offre à tout le monde. “Tiens tu en veux un ? C’est Maxence qui les a fait, et pour le coup ils sont plutôt bons. Le buffet est peut-être vide mais on ne va pas se laisser mourir de faim n’est-ce pas ? Et toi, tu as eu d’autres dates ou tu viens d’arriver aussi ?” Pas la peine de préciser que le garçon est persuadé d’avoir choisi le bon macaron, à savoir celui pour l’amitié, mais en réalité, il s’est trompé en piochant son badge à l’entrée de la salle. Mince alors, le voilà affublé d’un macaron indiquant qu’il cherche une relation avec une personne du sexe opposé. Fâcheux malentendu. Marius espère que son frère ait la bonne idée d’avoir fait des macarons au mojito, mais déception, celui qu’il vient de goûter est au cassis. Un pari perdu? Grace regarda le macaron du jeune homme, puis le sien. ”C’est aussi à cause du pari perdu que tu te retrouves avec le macaron rouge et blanc? Ou tu es vraiment à la recherche d’une relation amoureuse?” demanda-t-elle alors curieuse. Marius réagit presque immédiatement, saisissant son macaron pour le regarder de plus près. “Attends ! Le macaron rouge et blanc c’est pour une relation amoureuse ? Je croyais que c’était celui de l’amitié ! Par le caleçon de Merlin, la bourde ! Je croyais que toi aussi tu cherchais de l’amitié ?” Elle se tenait à l’écart des soirées mondaines, depuis près d’une année à présent, depuis que son père s’était débrouillé pour bloquer la magie de son frère comme condition à sa sortie de l’hôpital psychiatrique où il s’était fait enfermer à la demande de son paternel. De fait, elle ignorait totalement qu’à présent, Marius était fiancé.
En attendant la réponse à sa question, Grace se saisit d’un petit macaron doré, saveur citron, qu’elle regarda un instant avant de répondre à Marius: ”C’est Maxence qui les a fait? Il ne me l’a pas dit, tout à l’heure quand il m’en a proposé! En fait, tu es la troisième personne avec laquelle je discute ce soir. Il y a d’abord eu ton frère, et puis Billie Shakespeare.” Tout en parlant, la jeune femme chercha les deux concernés du regard, ainsi que sa soeur qui se retrouvait face à leur cousine. Grace était assez rassurée de les voir ensemble. Au moins, Holly pourrait se détendre pour ce dernier rendez-vous. Elle regarda ensuite Billie et Ofelia, penchées l’une vers l’autre. Le courant semblait bien passer, entre elles, et un sourire fleurit sur le visage de la de Launay, contente pour les deux jeunes femmes. Un regard que suivit Marius, curieux de nature. L’amour était au rendez-vous. “C’est ce qu’il m’a dit en tout cas, il me les a vendu comme étant fait-maison, mais peut-être que c’était une blague ça aussi, aucune idée. Je vois, et tu n’as pas encore ton bonheur pour un deuxième date du coup ?” Son regard va encore vers les deux filles pas très loin. “En tout cas c’est cool, certains trouvent leur bonheur apparemment. D’ailleurs, désolé du malentendu, mais je suis fiancé, donc la recherche de l’amour … ce n’est pas vraiment au programme…” Mais pour une amitié, ça Marius est généreux.
Ce fut d’abord l’incompréhension qui se peignit sur le visage de Grace lorsqu’il mentionna le deuxième date. ”Et bien non, je me suis très bien entendue avec les deux. J’ai d’ailleurs été surprise de mon entente avec Billie.” expliqua-t-elle avant de comprendre ce qu’il voulait dire. Un léger rire, très doux, lui échappa alors. ”Non. Je ne recherche pas l’amour. Je ne crois pas qu’il soit fait pour moi, en fait…” dit-elle, son regard déviant vers la table à laquelle étaient assis @Cataleya Blackthorn et @Jolan Wauters. Que venait-il faire là? Elle reporta son attention sur Marius et expliqua: ”En fait, je suis venue avec Holly. On s’est mutuellement poussées à venir. Mais on m’a donné le mauvais badge. Je dois dire que je suis soulagée, en fait, que tu ne sois pas là pour draguer. Félicitations, pour tes fiançailles. Qui est l’heureuse élue?” demanda-t-elle avant de justifier son ignorance: ”Je pense que tu as dû entendre parler du divorce de Jennifer et Nicolas de Launay? Cela a fait grand bruit dans notre milieu. Je ne vois plus mon père depuis l’année dernière, et je ne suis plus vraiment invitée aux événements.” expliqua Grace en haussant les épaules, pas réellement malheureuse de la situation. Marius ne s’en formalise pas, ce n’est pas le premier en ce qui concerne les mondanités, il laisse ça à ses cousins et à ses aînés, lui, il essaie juste d’exister comme il peut dans cet univers déjà trop mondain à son goût. Il veut juste se démarquer et se faire remarquer. Nous sommes donc tous les deux affublés du mauvais badge, c’est assez cocasse. Mais c’est plus simple, je n’aurais pas voulu te faire de faux espoirs ou autre, je ne suis pas ce genre de mec. Et pour l’heureuse élue, elle est juste là-bas : Cataleya Blackthorn. Nos fiançailles sont récentes, elles ont été annoncées à Noël.” Des fiançailles qui en avaient surpris plus d’un, Marius le premier. Il ne pensait pas être confronté à un mariage arrangé, c’était Maxence le plus vieux des deux, lui n’était que le cadet. Pourtant, les choses sont ce qu’elles sont aujourd’hui, même s’il le prend à la légère, car alors qu’il explique tout ça, il ne se défait pas de son sourire enfantin et innocent, toujours rempli de joie de vivre, même si cette petite fête manque cruellement d’alcool et de biérraubeurre. ”Cataleya? Toutes mes condoléances.” C’était sorti tout seul sans que Grace n’ait pu le retenir et elle porta la main devant sa bouche. ”Pardon. C’est sorti tout seul. Mais… Tu ne trouves pas qu’elle a un petit quelque chose de flippant? Honnêtement, moi, elle m’a toujours fait un peu peur.
Je ne suis pas plus doué que toi pour les mondanités, je me tiens assez éloigné de tout ça, j’ai peu de temps avec les entraînements. Mais pourquoi avais-tu peur que je sois là pour draguer ? Mauvaise expérience ? Nom d’un gnome, ça manque vraiment de biérraubeurre ici…””Tu vois le mec qui est avec Cataleya, là? C’est mon ex.” Il y avait de l’amertume dans la voix de la bretonne, une douleur pas encore totalement dirigée. ”Aujourd’hui, je sais qu’on était pas bien l’un pour l’autre. Mais j’ai beaucoup souffert, de notre relation. Et je pense que c’est pareil pour lui. Lui très dragueur. Il a réveillé le pire en moi. Je me suis découverte jalouse, mais dans le mauvais sens. Je ne veux pas revivre ça. Et puis… Je serais mal à l’aise, si on me draguait.” expliqua-t-elle. Que de sérieux pour un speed dating, un sérieux dont Marius est totalement incapable de se raccrocher, tant il préfère s'amuser. Pourtant, il est attentif, il fronce même les sourcils quand la jeune femme évoque son passé compliqué avec le jeune homme. Un regard sérieux vers l'autre duo et Marius revient à Grâce. "Pas de soucis, il est des ruptures qui peuvent être bien douloureuses. Tant que tu remontes la pente petit à petit, ça peut être cool. Mais un conseil : fais la fête, tu verras, ça change la vie et tous les soucis envoient." C'est d'ailleurs ce que fait Marius, il fait la fête, pour oublier ses angoisses, son stress, et la pression qui pèse sur ses épaules. Faire la fête? Grace hausse un sourcil, un peu sceptique. Mouais… Elle n’est pas très certaine que ce soit vraiment la chose à faire la concernant. "Et pour te répondre quant à Cataleya, je n'ai pas peur non." Marius rit de bon coeur. Il se souvient encore de sa rencontre avec Cat plusieurs mois auparavant, avant que cette histoire de fiançailles ne vienne s'ajouter à leur histoire. "Il faut juste la connaître, elle peut parfois ressembler à un dragon, mais même les dragons peuvent être gentils si on sait agir avec eux. Tu devrais limite être contente, si elle est avec ton ex, peut-être qu'elle pourrait en croquer un morceau ou deux pour te venger." Marius rit encore et encore, ce qui attire certains regards sur leur table. Là encore, si Grace ne répond rien, elle n’en pense pas moins. Aussi dragon que peut l’être Cataleya, il y a moins de risques à ce qu’elle morde le Wauters que l’inverse.
Il avise une bouteille de bierraubeurre orpheline sur un coin de table et l'attire vers eux par un sortilège d'attraction. "Tu en veux ? Ça te fera penser à autre chose." ”Non, c’est gentil, merci. Le thé, c’est très bien.” répondit la jeune femme qui ne buvait jamais d’alcool. Enfin… Le champagne, ça pouvait encore passer, mais uniquement dans certaines situations. Le reste, ça lui montait tout de suite à la tête. Même une simple bierraubeurre. Autour d’eux, les personnes qui les ont regardés lorsque Marius s’est mis à rire, commencèrent à se lever pour aller danser, à deux. Grace les regarda faire, avisant le duo Billie Ofelia qui, de nouveau, lui arracha un sourire presque envieux - même si elle préfèrerait danser avec un jeune homme à leur place. Son regard s’accrocha ensuite sur sa soeur qui dansait avec… Fergus. Okay… Il sembla à Grace qu’elle avait loupé un wagon qu’il lui faudrait raccrocher plus tard. Elle reporta son attention sur le Wright face à elle: ”Tu devrais inviter ta fiancée à danser avant que Jolan ne le fasse. Je ne sais pas s’il te la rendrait. Il sait arriver à ses fins.” dit-elle en désignant la table avec les deux jeunes gens. ”Et te laisser toute seule aux mains de ton ex ? Ca ne ferait pas de moi un gars bien. J’aurai tout le temps de danser avec Cataleya lors de notre mariage, je suis sûr qu’elle ne dira rien pour une seule petite danse entre amis” Parce que ça n’est que de l’amitié n’est-ce pas ? Marius ne serait quand même pas assez idiot et maladroit à ce point de ne pas remarquer que Grace avait peut-être besoin de compagnie, même si elle refusait de se faire draguer ? Non, en réalité, Marius est à mille lieues de telles considérations, et sa proposition est sincère quand il finit par se lever après avoir bu une longue gorgée de biérraubeurre et qu’il tend sa main vers Grace. “Allez, même si tu ne bois pas, viens danser au moins, on s’amusera comme ça, et ton ex pourra voir que tu sais t’amuser sans lui !” Heureusement, au moment où ils se lèvent, il ne s’agit pas d’un slow, il vient de se finir, mais d’un bachata, l’occasion pour Marius de hausser les épaules et de se lancer avec Grace sur la piste de danse. L’occasion aussi pour lui de se déhancher tout en observant Maxence essayer d’en faire de même, bien qu’il ressemble davantage à un poulpe alcoolisé qu’à autre chose. La bretonne hésita, sur la réponse à donner, sur refuser ou accepter la danse qui lui était proposée. Son regard se posa de nouveau sur la table de Jolan et Cataleya. Qu’est-ce qui l’empêchait d’accepter la danse? Cataleya, tout simplement. Elle se souvenait d’une autre Cat, Catalina, lorsque, après avoir bu un seul verre d’alcool - elle qui ne le supportait pas - avait posé un chaste baiser sur les lèvres de son petit ami. Si elle s’en était voulue immédiatement, si elle s’était excusée auprès de Mateo et qu’elle avait voulu aller s’excuser auprès de la jeune femme qui n’avait même pas assisté à la scène, c’était la jeune femme qui était venue à elle. Et ce jour-là, Grace avait bien cru qu’elle allait se prendre un Doloris tant l’étudiante était furieuse. L’excuse de la danseuse? Son propre petit ami avait couché avec sa meilleure amie. Si elle avait pardonné à Juliet de longue date, si elle avait tenté de recoller les morceaux avec l’amérindien, les choses n’avaient plus jamais été les mêmes. Et clairement, même avec une simple danse, elle avait peur d’attiser une jalousie incontrôlable. Et lorsqu’elle vit le cheyenne se lever pour partir, elle faillit le poursuivre. ”Je…” Elle quoi? Devait aller voir s’il allait bien? Accepter l’invitation? ”Je suis désolée, Marius. J’aurais très volontiers dansé avec toi, mais… C’est Jolan. C’est pas normal qu’il parte comme ça. Il faut que j’aille voir si tout va bien. Mais je te dois une danse.” dit-elle en se levant à son tour. Elle déposa un chaste baiser sur la joue du Wright et quitta la salle pour rattraper son ex, avec qui elle n’avait pas parlé depuis avant Noël lorsqu’elle avait voulu lui rendre le cadeau qu’il lui avait offert. Marius la regarde partir, non pardon courir, vers son ex qu’elle venait pourtant de démolir quelques instants plus tôt. Le garçon ne comprend pas ce genre de réaction, elle est encore amoureuse de lui ou quoi ? Parce que si c’est le cas, qu’elle règle ses histoires avec lui plutôt que de planter un mec qui lui propose de danser. Mais voilà que Marius est laissé en plan, alors il décide de rester fermement assis à sa place, et de finir la biérraubeurre qu’il a commencé. Il est perturbé néanmoins par le départ de Cataleya, son cousin qui s’est précipité vers elle, et le départ du Jolan en question. Marius devrait sûrement réagir… Alors il sort son portable, pour envoyer un message à Cat et lui demander si tout allait bien.
Ce n’est qu’en fin de soirée, après la bouteille de biérraubeurre terminée, que Marius finira par se lever de sa chaise pour danser sur de la pop sorcière, une musique où il n’y a pas besoin de partenaire.
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Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 18 Mar 2023 - 11:31
Petits coeurs en chocolat avec @James Blackthorn
écrit à 4 mains
James est resté un peu con quand il a vu le message de Maximilien lui demandant s’il pouvait le rejoindre au speed dating organisé à l'université. Il avait encore du glaçage sur les mains, après avoir passé un moment à cuisiner des donuts avec Tertia. Et clairement, il n’était pas prêt à ça. À vrai dire, depuis le fiasco du début du mois, il n’avait pas osé aller vers son ami de nouveau, et avait même un peu fini par être convaincu que lui aussi, il l'avait perdu.
Alors clairement, le speed dating en lui-même, c'est pas du tout son truc. Mais il n'y a absolument aucun moyen pour qu’il refuse quoi que ce soit à Max à cet instant. Il lui aurait demandé d'aller lui décrocher la lune, probablement qu’il aurait commencé à étudier tous les moyens de s'élever jusqu'à elle - ça tombait bien, d’ailleurs, ils avaient travaillé sur l'arbre anti-pesanteur en début d'année. Alors si sa première réponse a marqué la surprise - "Je te retrouve où ?" - il a évidemment accepté. Quand bien même il n’est absolument pas à l'aise avec cette idée.
Déjà qu'à faire face à celui qui lui en veut probablement encore un peu des secrets qu’il a si farouchement gardés, il n'en mène pas très large mais alors ce genre d'événement… le blond platine arbore un air plus froid que jamais quand il pénètre dans la salle et il va de soi qu'il n'était pas question qu’il porte un autre macaron que le violet et noir évoquant une relation amicale - le mieux qu’il puisse faire, et encore même là-dessus, il ne pouvait rien promettre. Il s'empare d'un verre de vin rouge - un peu trop jeune à son goût - et s'approche de la table assignée pour se trouver face à un autre jeune homme qu’il côtoie d'ordinaire de loin en cours de botanique.
-Bonsoir…
Laconique, comme à son habitude. À vrai dire, il n'attend qu'une chose : retrouver Max à la sortie pour espérer pouvoir recoller un peu les morceaux de leur amitié, et c'est l'abeille qu’il cherche aussitôt du regard, clairement en proie à l'inquiétude. Une attitude froide et distante qui ne manque pas d'interpeller Jules, qui vient d'enchaîner les rendez-vous depuis le début du speed dating. Après un Rafael offensif, une étudiante en astrologie et Maciya l'intrigante, il se retrouve devant le sang-pur, et clairement les attentes sont loin d'être faciles à déterminer. Il le connait, ils se sont déjà croisés au cours de botanique, mais la nature de leurs sangs a empêché tout rapprochement plus évident. Jules a rangé son calepin, mais s'est servi un verre de jus de citrouille pétillant, il préfère rester sobre, et il se doute que les cocktails proposés ne seraient pas à son goût. Il ravale sa salive face à des salutations sommaires qui donnent un peu le ton.
"- Bonsoir… on a cours ensemble en botanique il me semble, Jules de Gray, enchanté"
Il tend une main à son camarade, qu’il regarde avec attention avant de déterminer si oui ou non il la serrera. Dans quel manège se sont-ils encore embarqués ? Pourtant Jules essaie de se montrer sociable, malgré sa timidité première. Peut-être même qu'il pourrait être intéressant. Le doute est permis. Et face à cette main tendue, le Blackthorn se doit de retourner la politesse. Il serre alors celle du Lufkin, en hochant légèrement la tête pour confirmer ses dires. Une poignée de main ferme, mais brève - visiblement, le contact n’est pas dans ses habitudes.
-James Blackthorn. Nous sommes ensemble en botanique, en effet.
Un point qui n’arrange pas vraiment le Pokeby qui a été absent pendant trois bonnes semaines courant janvier - ce que l’autre a pu noter s’il le reconnaît ainsi dans un cadre différent. Et il n’a guère envie de justifier cette disparition inexpliquée. Encore qu’il puisse mettre l’ensemble sur le compte de la maladie qui l’a tenu alité une partie de cette période, sans préciser qu’en réalité, il n’y avait pas eu que ce motif.
Le regard glacé de James descend un instant sur le badge arboré par son interlocuteur, et il réprime un soupir dans une nouvelle gorgée de vin. Pas de chance, évidemment… Du peu qu’il connaît son camarade de classe, il ne lui semble pas être du genre très “rentre-dedans” et ça l’arrange bien, parce qu’il n’a aucune envie de devoir le renvoyer dans les cordes, absolument certain de ne pas vouloir répondre à ses attentes en matière de relation. Mais plutôt que d’attendre que la situation devienne douteuse, il préfère clarifier tout de suite les choses. Une clarification que Jules ne pourra qu'apprécier, même si cela clôt pour lui un cycle de rencontres fort peu heureuses, à croire qu'il n'y avait que cette relation toxique avec Octave qui avait une chance d'aboutir à quelque chose. Même si Maciya lui avait dit le contraire, Jules commençait sérieusement à penser que quelque chose en lui ne fonctionnait pas. Il n'y avait qu'à voir le regard froid que lui lançait son interlocuteur.
-Il semble que nous ne soyons pas très bien assortis… Désolé pour toi…
Une politesse plus qu’autre chose, énoncée d’un ton neutre au possible. James compte les minutes, et à défaut de pouvoir faire tourner la chevalière qu’il a abandonnée un mois plus tôt sur son bureau au manoir, joue légèrement avec son verre, le liquide carmin ondulant doucement à l’intérieur du cristal. Sourire crispé chez Jules, qui à vrai dire ne sait pas trop comment réagir. Le comportement de James ne le pousse pas à la discussion. Pourtant…
"Pas besoin d'être bien assortis pour bien s'entendre… de toute façon, nous avons trente minutes devant nous, autant les passer à discuter non ? Si ça peut te rassurer, je ne pensais pas rencontrer l'amour aujourd'hui. Ça me paraît totalement impossible d'éprouver le moindre sentiment en moins d'une heure, alors une demi-heure, c'est peine perdue…"
Et voilà Jules qui plonge le nez dans son jus de citrouille pétillant, renvoyant la balle à James. Qu'il soit donc rassuré, l'alchimiste ne sera pas dans la séduction. Le Blackthorn aurait presque un rire nerveux à l’évocation des sentiments. A vrai dire, il ne sait pas trop comment il pourrait répondre à ce sujet. Les deux personnes qu’il aime de tout son être, ça tient presque du coup de foudre… Cat, il a su dès l’instant où il a posé le regard sur elle vingt ans auparavant qu’elle serait spéciale. Jeremiah… Il n’a pas fallu plus de quelques minutes pour qu’il sente une connexion surréaliste avec l’artiste, encensée par ses toiles. Quant à son amitié avec Max… Son regard dérive vers le brun plus loin, et le manège de son verre cesse. Il craint tellement d’avoir tout gâché, là encore… Alors non, les sentiments, il ne sait pas gérer ça correctement, à l’évidence. C’est tout ou rien, chez lui. Souvent plus rien que tout, mais les rares exceptions ont visiblement tendance à finir éclatées au sol. Et s’il aperçoit sans peine la silhouette de ses soeurs, là-bas, il s’efforce tant bien que mal de ne pas trop darder ses prunelles glacées dans leurs directions. Alors il noie ses pensées dans une gorgée de vin avant de reporter son attention sur son date.
-Je ne suis pas très loquace, mais soit… Autant occuper cette demi-heure en effet. Pour ce qui est des sentiments, je passe mon tour. Tant mieux si tu n’en attendais pas trop…
Etonnament pour un sang-pur de son genre, il ne relève absolument pas la teneur des relations recherchées par l’autre, quand bien même ses tuteurs jugeraient clairement cela déviant.
"- Ca sera plus sympa tu verras. A moins que tu aies autre chose de mieux à faire… d'ailleurs, pourquoi es-tu venu à ce speed dating ? Je vois bien que tu es plutôt en recherche d'amitié mais pourtant tu m'as l'air sur la défensive… désolé si je l'interprète mal, les relations sociales ce n'est pas mon fort, ce qui est un comble quand on connaît l'objet de mes recherches…"
En effet, que vient faire James Blackthorn dans un tel panier de crabes ? Heureusement pour lui, Rafael n'est pas revenu de son échappée sauvage avec Wyatt, sinon peut être qu'il aurait essayé de s'attaquer au britannique, et pas sûr que ce dernier l'aurait pris aussi bien. James avait toujours paru détaché pour Jules. Il se rappelait sans peine ce cours de botanique où trois clans s'étaient formés : les Muller, les Blackthorn et les impurs. Bien entendu, il faisait partie de la dernière catégorie. Était-ce la nature de son sang qui rendait James si… glacial ?
-C'est ma façon d'être ordinaire, je suis toujours comme ça… à vrai dire, je suis venu par que Max me l'a demandé. Les relations sociales ne sont pas mon fort non plus…
C'était le moins qu'on pouvait dire, vu leur état désastreux avec son maigre entourage. Max. Jules regarda autour de lui avant de le repérer un peu plus loin. Ils ne s'étaient jamais parlé, mais il voyait de qui il s'agissait, et il était actuellement en grande discussion avec une jeune femme très séduisante, une autre sang-pur. A croire que ces gens-là restent toujours entre eux.
-J'ai plutôt tendance à tout détruire…
Le dernier point éveille cependant la curiosité du sang-pur qui relève le regard de son verre pour le reposer sur Jules.
-Quel est l'objet de tes recherches ?
Auraient-ils un point commun ? C'est la première fois depuis qu'ils commencent à parler que James ne semble pas ailleurs mais enfin présent dans la même réalité que Jules. Ce dernier n'était jamais avare quand il était question de ses recherches.
"Je travaille sur la distillation alchimique des sentiments et des émotions. J'aimerais réussir à enfermer une émotion dans un cristal ou un catalyseur alchimique. Mais dès que j'ai l'impression de toucher le but de mes doigts, il m'échappe. Et quel sentiment plus fort que "l'amour" ?"
-Plus fort ou plus destructeur… marmonne son interlocuteur, regrettant presque aussitôt ses mots.
Les expériences avaient été multiples et même s'il était parvenu à enfermer les émotions en bouteille, il avait encore du mal à les enfermer dans des cristaux, ou alors ce n'était guère suffisant à ses yeux. Comme s'il bloquait sur cette dernière étape. C'était frustrant pour lui.
"Désolé, quand je parle de mes recherches je peux vite m'emballer."
-C’est qu’elles te passionnent, c’est bien. Mais quel est ton but à chercher à enfermer ainsi “l’amour” dans un catalyseur quel qu’il soit ? Qu’est-ce que tu compterais en faire, si tu y parvenais ?
Etrangement, le potionniste semble intéressé par le sujet… Peut-être enfin un point commun entre l’alchimiste et le potionniste ? C’est intéressant, à exploiter. Jules réfléchit quelques instants avant de répondre.
“Et bien, je suis persuadé que si l’on peut catalyser une émotion dans un réceptacle, on peut l’utiliser pour le diffuser par la suite ou pour soulager. Je te prends un exemple, un sorcier souvent sujet aux colères noires ou à des crises d’angoisse pourrait enfermer les abus, les excès de ces émotions dans le réceptacle, soit sous la forme d’un pendentif ou autre, pour rééquilibrer les émotions dans son corps. L’alchimie, contrairement à ce que l’on croit, n’est pas que la recherche de la transmutation du métal vil en or ou la vie éternelle. C’est aussi la transcendance de l’homme, et je suis persuadé au fond de moi que l’on peut aider le sorcier à s’améliorer en l’aidant à équilibrer ses émotions. “
Jules marque une pause mais réenchaine aussitôt, passionné et fiévreux.
“Sur l’amour par exemple, cela pourrait aider à mieux se concentrer sur l’émotion directement plutôt qu’à se laisser submerger. Ou détruire. Le but est donc l’équilibre homéostatique des émotions et des sentiments. Cela pourrait aider à éviter la dépression, ou encourager l’assurance, et les sorciers socialement en difficulté à mieux gérer leurs émotions. Au fond, c’est peut-être un peu pour moi-même que je fais ces expériences. Je suis loin d’être un expert dans les choses de l’amour. Je sais que l’on peut distiller la grandeur, mettre la gloire en bouteille ou enfermer la mort dans un flacon, alors pourquoi pas un sentiment ou une émotion ? Toi qui es expert en potions, tu en penses quoi ?”
Le Blackthorn reste songeur un long moment, clairement attentif jusque-là au moindre mot de son vis-à-vis. Le sujet le touche bien davantage qu’il ne le laisse paraître, lui qui a tellement de mal à gérer ses propres émotions. L’idée que son camarade parvienne à son but, et trouve un moyen d’atténuer le tumulte qui règne éternellement dans le coeur de l’héritier à la ronce n’est clairement pas pour lui déplaire, bien loin de là. Quant à son avis de potionniste…
-Et bien… Comme tu le soulignes, certaines potions parviennent à capturer l’essence de la chance ou de la gloire. D’un point de vue purement théorique, rien n’indique qu’il ne puisse pas en être de même d’autres notions tout aussi… métaphysiques.
Elaborer un protocole pour parvenir au but recherché n’en reste pas moins un objectif pour le moins ambitieux, et qui a au moins le mérite d’attirer l’admiration du sang-pur.
-Mais compte tenu de leur volatilité, la difficulté semble assez élevée…
Insurmontable ? Peut-être, mais rien de tel que ce genre de challenge pour intriguer - à l’évidence - le passionné qu’il est.
-D’autant qu’ainsi emprisonné, il y a fort à parier que ton sentiment perde de sa substance. Ou implose, au choix…
Il imagine sans peine le cristal en question se briser sous la force de l’émotion. Les siennes lui semblent impossibles à mettre ainsi sous clé. Une réflexion que partage également Jules. Il a déjà fait les frais de cette volatilité.
"Je sais bien .. il y a un an et demi, j'ai fait exploser mon laboratoire en cherchant à catalyser la joie. Et encore, le procédé est très expérimental, je suis vraiment parti des théories pythagoriciennes d'équilibre des humeurs pour élaborer mon modèle alchimique. Trop de colère, un peu d'amour, etc. C'est pour ça que je ne peux pas partir d'un matériau existant, je dois le créer, à partir des procédés alchimiques. Je sais que certains minéraux ont des vertus magiques, alors pourquoi pas créer un cristal capable d'absorber les excès d'émotion ?"
Comme à chaque fois, Jules se montre extrêmement bavard, non par timidité cette fois mais par simple passion. Cela fait du bien de pouvoir parler avec un autre sorcier de ses recherches sans être pris pour un fou ou un illuminé.
"Et je manque cruellement de cobayes pour mes expériences, être le sujet de ses expériences a ses limites, et il faut provoquer l'émotion, ce qui est encore plus dur. Mais je ne désespère pas, si au moins je parvenais a créer une sorte d'éponge alchimique pour apaiser les esprits tourmentés ça serait déjà une victoire."
Toute idée de speed dating est écartée, ils parlent science et ça motive beaucoup plus Jules que toute autre perspective. Imperceptiblement, il s'est penché sur la table, mains à plat, se rapprochant inconsciemment de James. Celui-ci reste en retrait, guère à l'aise avec l'idée de quelque proximité que ce soit, mais remarque sans peine l'enthousiasme de son interlocuteur. Sa passion. Un point qu'ils ont en commun quoi que celle de James se fasse peut-être un peu plus discrète au quotidien. Quant à trouver des cobayes… ou au moins un… Le botaniste ne dit rien mais assurément, la réflexion est lancée. Est-ce qu'il pourrait accepter de mettre ses secrets entre les mains d'un autre ? Il n'en est pas certain. Le risque reste grand, trop sans doute. Et en même temps… l'idée que Jules puisse obtenir le résultat escompté et qu'il puisse lui-même en bénéficier reste séduisante.
-Tu as cherché des volontaires ?
Des volontaires, Jules en a cherché, il a même diffusé une annonce dans La Chouette Enchaînée mais elle était restée sans réponse. Le seul cobaye qu'il avait eu pour l'instant c'était Miguel, et encore par simple amitié entre les deux garçons. L'échantillon était clairement insuffisant pour aboutir à un résultat concret ou suffisant. Mais les premiers résultats avaient été intéressants tout de même
"Bien entendu ! J'ai posté une annonce dans la presse et j'ai cherché parmi des connaissances à l'université mais il faut croire que les gens ont peur de leurs sentiments et tout ce qui y touche. Comme s'il était plus facile de les mettre de côté que de les assumer. C'est difficile mais je persiste !"
Un bon point pour lui aux yeux du Blackthorn. Abandonner restait signe de faiblesse à ses yeux, vestige de son éducation tordue, quand bien même il n'était à l'évidence plus dans les bonnes grâces de ses parents. Et puis… ça aurait été décevant, vraiment. Cela dit, il ne peut pas vraiment nier qu'exposer ses sentiments soit terrifiant, lui-même correspondant parfaitement à sa description. Tout murer plutôt que de les laisser ne serait-ce qu'entrevoir…
Jules se met à rire, alors que la musique de fin de soirée dating commence à résonner dans la salle, indifférente à leurs discussions, ce qui ne met clairement pas le Pokeby à l'aise, tout songeur qu'il est encore.
"Mais dis moi, tu ne serais pas intéressé toi par hasard ?"
-Tes recherches sont intéressantes. Mais je ne suis pas surpris que tu peines à trouver des participants, elles relèvent de quelque chose de trop intime pour que tout le monde accepte de s'exposer. On dévoile plus facilement des blessures de guerre que celles de l'âme.
La musique résonnant autour d'eux attire cependant l'attention de James, autant que le mouvement des danseurs. Max s'est levé pour accompagner Verena Lacroix, repoussant de fait le moment où ils pourraient s'éclipser. Et Cat…
Par tous les maléfices de Morgane, son date vient-il purement et simplement de la laisser plantée là ? Le blond platine se lève alors subitement, visiblement l'attention attirée ailleurs.
-C'était une conversation particulièrement intéressante, Jules, je te remercie. Mais j'ai… une urgence à régler. Quant à ta proposition… j'y réfléchirai. On pourra toujours en reparler en botanique si tu veux.
Son regard se porte là-bas, vers sa cousine éconduite alors qu'il parle mais il adresse tout de même un signe de tête poli pour prendre congé de son partenaire avant de se diriger vers l'épine qui se préparait à gagner la sortie. Jules s’est levé à son tour, un peu pris de court par une fuite aussi rapide de James. Il fait un signe de tête poli au botaniste, et voyant la tournure des choses, prend du recul. Il se rabat sur le buffet et s’adosse au mur à côté, observant les différentes interactions sociales tandis que James s’est rapproché de Cataleya.
-Me ferez-vous l'honneur de cette danse Miss Blackthorn ?
Un baiser sur sa joue, là tout au coin des lèvres et quelques mots arguant d'une fièvre embrouillant ses pas qui tient croit-il plus de piètre excuse qu'autre chose, décline l'invitation. Elle est brûlante songe-t-il mais il n'a guère le temps de chercher Max du regard que la médicomage se redresse, pose les mains autour de son visage pour l'attirer à elle et poser un tendre baiser sur son front, avant de lui donner la responsabilité de leur soeur, de leur ami, et de son fiancé. Alors il hoche sobrement la tête, le peintre, et se penche pour déposer à peine un baiser sur les doigts exsangues de sa cousine en guise de clôture.
-Saule blanc et sureau noir… murmure-t-il bien qu'elle n'ait jamais eu besoin de lui pour savoir quelles plantes infuser pour combattre quelque mal que ce soit.
Alors il gagne le buffet, se donnant une contenance le temps que les autres finissent leur danse autour d'un verre de vin blanc - peut-être qu'il sera plus à son goût que le rouge précédent - réalisant seulement après coup qu'il se retrouve ainsi tout près d'@Emmy Robinson, suivant du regard les pas de @Maximilien Leroy et @Verena Lacroix. Jules, lui, est déjà en train de s’éclipser, se sentant de trop dans cette salle pleine d’amour. La main de James se pose cependant sur son épaule à son passage, un contact peu usité par le britannique mais qui s'avère ici nécessaire.
-Pardonne mon impolitesse amorce-t-il dans le même mouvement en guise d'excuse,il fallait que je m'assure que ma cousine se portait bien…
Ma cousine à défaut de pouvoir la définir autrement à présent.
-Je ne pense guère m'attarder ici au-delà de la danse de Maximilien, mais nous reparlerons de tout ça la semaine prochaine si tu veux bien ?
Jules ne s’en formalise pas, au contraire, il est rassuré, ce n’est pas son discours interminable qui le rendait ennuyeux.
“Ne t’inquiète pas, on en reparle la semaine prochaine au cours de botanique. Je comptais m’éclipser de toute façon, regarder les autres danser en duo n’a rien de très divertissant à mes yeux. Je te souhaite une bonne fin de soirée.”
Et Jules s’éclipse définitivement alors qu’une nouvelle danse commence.
“Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l'amour. L'unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c'est l'amour.”✻ .thanatos
- InvitéInvité
Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 18 Mar 2023 - 11:55
Rp à 4 main avec @Inès Saouli
Il a le regard clair, Maxence, un peu de fusain sur la joue droite, et profite des dernières minutes alloué à son partenaire et lui pour tenter de finir son portrait. Un poil frustré de ne pas avoir pu estomper comme il le voulait ses ombres, c’est un sourire infiniment doux qu'il offre pourtant au wright lorsque la sonnerie retentit. Tant pis, il n’aura pas eu le temps de sublimer le reste, mais ce dernier croquis lui semble correct, quand bien même cette discussion passionnée autour du quidditch et de l’avancée des Grymm pour la deuxièmes années consécutive l’a profondément déconcentré. Il est vrai qu’ils dominaient sans grand mal le score et le coeur du publique, et Maxence n’avait aucun doute quant au fait que, le jour où @Esther Alvares revêtait enfin le rôle de capitaine qui lui était dû, les battre relèverait de l’exploit. La moue se forme un instant devant son verre d’eau mais s’éclaire aussitôt qu’il remarque une jeune femme approcher. D’un geste lent, il se redresse et marque un salut poli.
“Bonjour Inès. Comment se porte ta soirée ? ”
Comment se porte sa soirée? Inès replace une mèche de cheveux qui lui tombe dans les yeux en se laissant lourdement tomber sur sa chaise. Personne ne l’a prévenue qu’organiser ET GÉRER une soirée de speed-dating demandait autant de travail. Généreuse, la présidente de l’AECES l’est, mais elle ne va mentir à personne en disant que l’idée de cette activité lui est avant tout venir par l’égoïste envie… hmm.. besoin… de rencontrer quelqu’un de sérieux pour entamer une relation, de plus ou moins longue durée. En tout cas quelque chose qui dure plus qu’une soirée, aussi agréable soit-elle. Or, depuis le début de l’événement, Inès a eu le temps de s’assoir en tout et pour tout moins d’une trentaine de minutes, le temps de discuter avec une Mexicaine des plus sexy en se faisant peut-être accroire qu’elle pourrait tester l’aventure féminine-féminine au lit. Mais après ça, elle a dû courir après Holly, en réussissant heureusement à la ramener dans la grande salle, puis s’occuper d’avoir une petite discussion avec Fergus pour s’assurer que ses hormones mâles se soient calmés, avant de se porter à la défense du speed-dating passionné auprès de co-organisateurs échaudés par le train-train de certains participants trop enthousiastes… et elle a manqué un autre tour au passage. Bref, au moment où Maxence la salue poliment, Inès est fatiguée, agacée et découragée du peu de succès qu’elle a elle-même obtenu jusque-là. Et la fatigue, en effet, se lit sans peine sur les traits de la lionne des wright, attisant une moue compatissante sur les traits du Pokeby. Il faut avouer qu’il croit l’apercevoir à tout les coins de la salle depuis le début de la soirée alors, c’est décidé que Maxence se jette à l’eau pour tenter de la féliciter pour une soirée qui lui semble être un franc succès mais..
Elle lève un doigt pour faire signe d’attendre à son partenaire de “last call”, sort sa baguette de sa poche de veston, la pose sur la table, puis enlève le dit veston bleu orné d’un macaron rouge et blanc, ce qui dévoile le peu de vêtement qu’elle porte dessous, soit un top noir qui ressemble presque à un soutien-gorge. Quelques minutes plus tôt, elle a pris soin de refaire son maquillage, dont le jaune serin qui orne ses paupières. Le chignon qu’elle portait au second tour a foutu le camp depuis un moment, ses cheveux retombent lâchement sur ses épaules. Elle croise les jambes sous la table, dans sa mini jupe bleue électrique. Puis, enfin, elle sourit.
« Excuse-moi pour le retard, Maxence, je suis maintenant tout à toi! » L’oeil brillant de fatigue, elle agite sa baguette pour faire venir deux coupes et une bouteille d’eau pétillante. Elle aurait préféré du gin, mais à défaut… Elle détaille son vis-à-vis, dont la joue s’orne d’une mystérieuse tache sombre : il n’est pas laid malgré son air doux et rêveur. Du regard, elle cherche son macaron, mais ne le voit pas. Elle espère avoir au moins sa chance, cette fois. « Je te verse un verre? Désolée, la direction ne voulait pas d’alcool pour ce soir. » D’un mouvement à peine perceptible du visage, Maxence accepte et arrache aux larges poches de son manteau la petite boîte dorée qu’il a clairement fait circuler durant la soirée. Inès s’empare de la bouteille et verse le liquide pétillant dans les coupes. Il ne reste plus énormément de macarons, mais c’est avec grand plaisir que Maxence les offre à la brune. “L’absence d’alcool ne me gêne pas plus que nécessaire, elle permet à l’esprit de rester clair et, dans un contexte où les élans peuvent se faire un peu trop passionnés, sans doute est-ce préférable de ne pas les exciter davantage.” Il marque une petite pause et dépose la boîte entre eux, à l'écart des verres pour ne pas réitérer ses maladresses. Si la fougue de @Wyatt Mora et @Rafael Goldstein n’avait échappé à personne, quitte à détourner quelques regards génés, Maxence ne s’en était pas offusqué mais avait tôt fait de réaliser un cocktail d’alcool ajoutés aux envolés d’hormones auraient certainement jeté plus d’un participant sur leur table. Et l’AECES n'avait certainement pas envie de mauvaise presse pour cette première édition. Pas qu’une orgie en soit forcément forcément une, mais pas sûr que l’université le cautionne aisément. “Néanmoins ! Je suis un inconditionnel de pâtisserie et ne pourrait pas m’en passer donc fait toi plaisir, je les ai fait moi-même !” Et oui mesdames, Maxence Bonnamy cuisinait, faisait le ménage, le repassage, pouvait vous réaliser un chignon élaboré en quelques minutes et ce, en plus d’être un passionné de peinture et sculpture. Un homme à marier, assurément, s’il n’avait pas toujours cet air un peu décalé. La tête dans les nuages, des étoiles plein les yeux.
Les explications de Maxence font lever un sourcil, un seul, sur le visage très maquillé d’Inès. Elle n’a pas l’habitude de fréquenter des gars qui font la cuisine. En général, ses propres repas consistent en peu importe ce qu’elle peut se faire livrer le soir même, surtout si elle est en bonne compagnie. En tant que petite-fille de Dounia Saouli, Inès sait bien sûr apprécier les petits plats maison et puis les desserts algériens, mais entre un fish and chips rapide aspergé de vinaigre et trois heures passées en cuisine, elle préfère le premier. Néanmoins, elle sourit poliment au chef pâtissier et accepte un macaron. « Ta’ » Elle en choisit un bleu pâle et le grignote du bout des dents. Myrtille? Mûre? Difficile à dire. « Delish, thanks. »
D’un geste lent, Maxence daigne enfin se séparer de son manteau et range machinalement sa sacoche tout près de la jambe pour ne pas obstruer le passage ou provoquer une chute par inadvertance. Et enfin, il le réalise Maxence, son macaron -celui censément accroché à son veston et non pas ses biscuits- est tombé au sol. La moue se forme un peu mais c’est d’une lenteur toute sereine qu’il finit par le ramasser. Rose, bleu, un symbole qu’il ne connaît pas au centre. S’il avait longuement hésité avec le violet et noir, la curiosité avait prit le pas sur la sureté. Après tout, c’était l’occasion de faire de nouvelles rencontres.
Le regard d’Inès glisse sur l’écusson entre les mains de Maxence, y aperçoit du rose et du bleu, elle se détend sensiblement et repose son demi-macaron dans une serviette sur la table, puis elle se laisse aller contre le dossier de sa chaise, les mains posées sur le haut de ses bras. Ne portant plus son veston, elle peut à présent sentir l’air sur sa peau, mais elle ne le remet pas sur ses épaules. Pas tout de suite. Il faut bien laisser le temps à Maxence d’observer la marchandise.
Machinalement le regard de Maxence se porte sur celui d’Inès et le sourire s’aiguise. “ As-tu trouvé les prémisses de l’amour en ce soir de saint valentin ? ” Le ton est doux, dénué de jugement, mais le regard est plongé si profondément dans ses grands yeux brun qu’il pourrait aisément déstabiliser et, le réalisant soudain, le Bonnamy se focalise sur un verre qu’il ramène précautionneusement à lui.
Inès imite son geste, étirant nonchalamment son bras droit pour attraper sa coupe. Elle la lève en allant rechercher le regard intense de son partenaire de speed dating.
« À notre rencontre! » fait-elle en français avec un plus large sourire. Par habitude, elle passe près de boire son eau pétillante cul sec, mais rattrape son élan à temps en riant et boit une gorgée, attisant de fait le rire du Français qui trinque à son tour. « Pour tout dire, j’ai couru à droite et à gauche depuis le début de la soirée, alors à part Ofelia, la Mexicaine là-bas, qui est… ma foi, en train de tomber raide dingue pour Billie Shakespeare » s’étonne Inès en voyant les deux filles déjà perdues dans les yeux l’une de l’autre avec à peine quelques minutes au compteur du tour. Qui aurait cru que ces deux-là…? Il y avait donc encore de l’espoir pour tout le monde? « Enfin bref, non, pas d’amour à ma porte pour le moment. Et toi? »
Elle observe Maxence avec son air de poète, tentant de se souvenir de ce qu’elle sait de lui, car oui, elle s’est renseignée sur tous les participants de la soirée, histoire d’avoir une petite longueur d’avance. Disons que ça aide aussi d’être bien branchée aux sources de potinage de l’université. Famille sang pur française, évidemment liée aux imbuvables Blackthorn, parenté bien placée, un artiste, s’il fallait se fier à son cursus et à son allure, pas vilain du tout, mais à la tête trop dans les nuages au goût d’Inès. La douceur et l’air rêveur, ça n’a jamais été son truc. Elle se sent tout de même prête à lui donner une chance, c’est bien l’objectif de sa soirée, après tout, que de faire des rencontres autrement improbables. Les lèvres se pincent devant les mots de la Wright, un peu déçu que la soirée ne lui ai pas porté les étincelles qu’elle méritait. Pourtant, force été d’admettre que le Pokeby faisait lui aussi chou blanc et si ce constat ne lui importait pas jusqu’alors, la question lui arrache une reflexion de quelques instants.
Joliment adossé à sa chaise, les sourcils à peine froissé, le Pokeby hésite un peu mais finit par longuement soupirer, faisant naître une drôle d’expression sur le visage de la Saouli. Chassant d’un vague geste de la main ses pensées. “Pour être pleinement honnête, le manque d’expérience me dessert sans doute un peu. Je ne sais jamais comment me comporter dans un contexte de séduction.” Il faut dire qu’il ne se voyait pas véritablement poser le coude sur la table, jouer des sourcils et d’un sourire charmeur. Non, c’était définitivement moins intuitif que chez d’autres. Mais c’était définitivement le domaine d’Inès, qui se dit qu’ils n’avaient décidément pas grand-chose en commun. D’un mouvement discret du menton, Maxence désigne la table où trône, terrible lionne, Cataleya Blackthorn. “J’ai manqué d’être fiancée à la miss là-bas. Elle… M’aurait certainement dévoré, mais on a tout de même bien rit. C’était… Survoltant et difficile à suivre.” le regard tourne doucement vers Grace tenu plus loin, auprès du dernier né Bonnamy et la moue se pince un peu. “Mon second match était avec Grace, mais… Je ne sais pas. Très douce, très gentille mais… Je ne suis pas sûr que je me serais arraché à ma zone de confort avec une personne qui me ressemble autant. Aussi belle soit-elle. J’ai besoin d’explorer de nouveaux horizon, c’est en partie pour cela que je peins.” Reprend t’il en cherchant un peu les yeux d’Ines, vraisemblablement captivé par un maquillage qu’il tentera certainement de coucher sur ses aquarelles plus tard. Inès bat deux ou trois fois des paupières en sentant l’intérêt du jeune artiste, elle a toujours aimé attirer l’attention, surtout sur autre chose que son nom de famille, enfin sauf quand ça l’aidait à entrer dans les bars et clubs privés.
La main attrape un macaron à la framboise et c’est un franc sourire qu’il tourne vers son voisin de table lorsqu’il croise son regard gêné. A n’en point douter, son binôme l'effraie un peu et, comme pour stopper une ultime question gênante, c’est assuré que le français tend les derniers macarons vers eux. Fuis petit summerbee, fuis !
“Mais dis moi, Inès. Tu sembles assurées, conquérante, énergique, comment est-ce possible qu’aucun homme -ou femme- n’arrive à charmer ton coeur ?” Demande t’il finalement, ramenant la boite vide entre eux. “Que recherches-tu exactement, si ce n’est pas indiscret ? “
« Mate! T’as raison, je devrais pas être célibataire, mais tu sais ce que je crois? Les mecs, ils ont peur des filles comme moi. Trop confiantes, trop sexy, trop bold, trop grande gueule. C’est la seule explication possible, je leur fais peur. Mais moi, je vais pas me taire pour faire plaisir aux gens, y a trop de choses qui vont pas dans notre monde pour qu’on laisse passer! » s’exclame la présidente de l’AECES, dont l’accent highlandais reprend le dessus. « Non mais sérieusement, je te fais peur à toi? » Elle s’avance pour s’accouder à la table, laissant ouvert un chemin direct vers son absence de décolleté (pour cause de poitrine plate) et si le regard de Maxence glisse intuitivement sur l’épiderme, c’est rapidement qu’il s’ancre sur le regard de la jeune femme pour ne plus dévier. La réponse est pourtant claire, non, Inès ne l’effraie pas. Il préfère cent fois qu'une personne exprime librement sa personnalité sans craindre le regard des autres plutôt qu’elle ne s’enferme dans un carcan tant étroit qui, au mieux, l’attristerait des années durant, au pire briserait une nature en tout point belle. Et puis, sans l'excentricité d’Inès, cette soirée n’aurait sans doute pas vu le jour n’est-ce pas ? D’une certaine façon, il envie un peu cette assurance souveraine. « Naw… réponds pas, je préfère pas savoir. » Elle se laisse de nouveau aller contre son dossier, croisant la jambe droite si haut sur la gauche qu’il est virtuellement impossible de ne pas voir la couleur de sa petite culotte : bleue. Elle ne semble pas s’en soucier le moins du monde, elle n’est pas (encore!) en mode séduction, n’étant pas trop certaine de l’intérêt qu’elle porte au Pokeby. Celui-ci, pourtant, à prit les couleurs des plus belles pivoines et noie le début de sa panique dans son verre d’eau. Tirant un petit sourire à Inès. Soyons honnête, s’il est désespérément captivé par l’assurance de la brune et serait en tout point intrigué si sa place était chez les spectateurs, le fait qu’il ait une vue aussi imprenable sur la culotte bleu électrique d’une fille qu’il ne connaît pas le décontenance un poil. Un poil beaucoup. « Fais-toi indiscret autant que tu veux, j’aime me dévoiler. » Finalement, le clin d’oeil qu’elle lui adresse ne laisse aucun doute sur le fait qu’elle sait qu’elle expose sa lingerie. « En amour, je cherche l’aventure, moi, le thrill, l’excitation. J’ai besoin de challenges, d’un partenaire qui a envie de se mesurer, ya know? Il faut que ça bouge! » Tarek lui avait procuré tout ça quelques années plus tôt, sans doute trop, avant de la planter là. C’est depuis ce temps-là que rien ne va dans les amours d’Inès, se rend-elle soudain compte en écarquillant les yeux. Elle attrape son verre et prend une grosse gorgée, pour rattraper l’émotion puis demande en s’étouffant presque sur son eau pétillante. « Et toi? Tu m’as l’air du gars à faire tomber toutes les fi… les âmes romantiques » se rattrape Inès en jetant un oeil dérobé à l’écusson queer.
La moue se forme un peu car déjà, Maxence perce la foule de ses grands yeux clairs en quête d’un profil qui pourrait séduire l’Écossaise dont l’accent l’amuse un peu, même s’il lui demande un effort de concentration tout particulier pour décortiquer quelques mots. Déjà que l’anglais ce n’est pas toujours ça… Mmh Pajares et Waulters étaient clairement haut en couleurs mais soyons honnête, Inès semblait tout de même mériter un peu mieux. Le regard s’aiguise, au même rythme que le sourire du brun. “ Absolument pas. Les rares filles avec lesquelles je suis sortie n'étaient pas les plus romantiques qui soit. Je suis sortie il y a un an avec une Milanaise qui me rendait fou, littéralement. Stella. Sublime, têtue, électrisante, j’ai clairement crû qu’elle finirait par avoir ma peau une paire de fois ! ” Il rit un peu, mais le regard est doux en repensant aux nuits échangés et baisés volé lorsqu’elle filait par sa fenêtre. Elle était complètement barrée.
“ J’ai plus d'atomes crochus avec les artistes et âmes poétiques, mais j’aime à croire qu’un caractère opposé me ferait le plus grand bien. ” Le regard se tourne doucement vers Maximilien en réalisant ô combien la présence de Peter l’avait changé, et pour le mieux sans doute. Il avait gagné en assurance le Roy, et semblait définitivement plus épanoui aujourd’hui. “ Donc non Inès, tu ne m'effraies pas. Me perturber, assurément, mais il faut bien pire pour m’effrayer. Je suis à l’épreuve du feu !”
Il pointe discrètement du menton Cataleya qui semble menacer de tordre le poignet de Jolan un peu plus loin et le sourire s’affute. Il avait affronté un dragon des mois durant, ce n’était pas une culotte exposée et une assurance à toute épreuve qui le mettrait totalement en déroute.
Intéressant tout ça, se dit Inès en recroisant les jambes pour ne pas éprouver le pauvre Maxence davantage. Elle se rapproche un peu de la table pour combler le vide entre eux deux, et voyant surtout les rapprochements plus marqués entre les binômes autour d’eux. Elle tourne la tête en direction de Cataleya, qui semble prête à dévorer son partenaire, Connaissant bien Jolan, Inès sait qu’il ne s’en plaindrait sûrement pas. Si la Blackthorn pensait l’effrayer avec ça, elle était mûre pour une surprise. « Eh bien, heureuse de l’apprendre » fait Inès en français en reportant son attention sur Maxence avec un intérêt renouvelé. Les phéromones dans l’air commencent à l’affecter elle-même. Sa posture se fait plus séductrice tandis qu’elle pose les coudes sur la table et avance ses épaules. « Tu cherches quoi ce soir? » C’est très consciemment qu’elle se met à parler en français, sentant que son dernier Valentin de la soirée sera plus à l’aise, et un peu aussi car elle trouve le français plus romantique (et l’arabe encore plus!).L’expression qu’arbore Maxence est en tout point équivoque, un bref soupir soulagé se fait sentir lorsque les sonorités maternelle l’arrachent à l’effort tout particulier -et quotidien- qui le tient. Si son anglais est rudement mis à l’épreuve par sa vie ici, force est d’admettre qu’il n’hésite pas longtemps à répondre en français. “Je l’ignore encore, j’avais pour projet de me laisser porter par la soirée et aviser par la suite.” Le regard s’ancre dans celui de sa binôme et un sourire point discrètement au coin de ses lèvres. “Et toi ? Que cherches-tu Inès ?” La posture joue doucement de mimétisme et enfin, un coude se pose sur la table.
Puisqu’on lui offre si gentiment un bout de chair, Inès n’hésite pas une seconde à déplacer sa main droite pour aller la poser sur l’avant-bras d’un Maxence un peu surpris, mais qui ne bronche pas, au contraire. Elle soutient le regard clair du Pokeby pour tenter d’y discerner des intentions communes. Le jeu commence à l’amuser plus sérieusement. Du bout des doigts, elle détaille le grain de peau de Maxence, et pour toute réponse à sa question, l’artiste a droit à un sourire qui s’élargit sur le visage d’Inès. « Oh je pense que j’ai trouvé », fait-elle en approchant sa main gauche de Maxence pour aller, tout doucement cueillir le menton de son vis-à-vis, tandis que du pouce, elle frotte la tache sur sa joue. Un peu perturbé, avouons-le, le Pokeby se laisse pourtant faire et ne parvient pas même à réprimer le doux sourire qui pique la commissure de ses lèvres. Son regard, de toute manière, s’accroche bien trop habilement sur le maquillage de la brune pour pleinement s’en détourner.
“Puisque l’alcool est prohibé en ces lieux, que dirais-tu d'un verre à la taverne du troll ? ” Subitement cavalier l’aîné Bonnamy ! A croire que l’assurance de la Wright était contagieuse ! Cavalier, peut-être, mais Inès ne déteste pas, loin de là. Elle apprécie les gens qui savent ce qu’ils veulent dans la vie et font ce qu’il faut pour atteindre leurs objectifs. « Je dis pas non, mais avant ça, il faudrait que tu puisses me montrer tes talents sur la piste de danse. » L’oeil moqueur, Inès récupère sa main gauche, seulement pour aller pointer du pouce l’espace libre que des organisateurs sont en train de dégager pour la toute dernière partie de la soirée de speed-dating. « Y a rien comme un corps à corps pour connaître les atomes crochus. » En l'occurrence, c’est aussi une des meilleures tactiques d’Inès pour repérer les candidats les plus intéressants, car pour la séduire, il faut savoir bouger, si ce n’est pas pour la rattraper à dos de balai ou en sautant d’un muret à l’autre dans un parkour, une piste de danse est également un bon terrain de chasse. D’une lenteur toute mesurée, le Bonnamy se redresse et offre à la Wright de le suivre. S’il est loin d’être un excellent danseur, et qu’il offre des exactions plus proche d’un poulpe à l’agonie que d’une sensuelle bachata, force est d’admettre qu’il est de bonne volonté et qu’il apprend vite l’artiste. Et puis, il est curieux Maxence, et n’a pas franchement peur du ridicule. “ Je dois te prévenir, si je valse merveilleusement bien c’est la seule forme de danse que je maîtrise ; le reste sera hautement anarchique “ mais en même temps, ça lui ressemble tout de même bien de tenter de nouvelle variations de mouvement, aussi improbables soient-elles. « Ah mais l’anarchie, ça me parle, à moi. C’est le meilleur moyen de faire changer la société… et de casser les pieds aux profs. »
La révérence est parfaitement exécutée, mais la main qu’il offre se fait un peu plus enthousiaste lorsque les premières notes d’une musique qu’il ne connaît pas s’élèvent. Inès attrape la main avec une énergie prête à déborder et s’élance sans attendre, entraînant son partenaire à sa suite sans lui laisser placer un mot de plus. Ses veines charrient déjà un sang bouillonnant, et un drôle de courant électrique la parcourt. Du coin de l’oeil elle aperçoit les deux drôles d’énergumènes, Billie et Ofelia, en train de valser. Un peu plus loin, Verena et Maximilien dansent plus en accord avec la musique. “Turn around…” chante Bonnie Tyler. Arrivée tout au centre de la piste, Inès pivote soudainement en tirant sur le bras de Maxence pour l’attirer tout contre elle, poitrine contre poitrine, et elle lui souffle à l’oreille en passant ses bras autour de son cou : « La valse, c’est pas mon bag. » Son… Quoi ? Elle commence à danser doucement, alors que son corps lui hurle de sauter partout pour dépenser l’énergie qui n’a cessé de monter pendant toute la soirée. Qu’est-ce qu’elle regrette d’avoir accepté le choix musical de Sofia Catelli pour boucler l’événement. Qui avait envie de danser un slow quand on pouvait secouer son corps dans tous les sens sur du Disco Sex? Imperturbable, la voix de Bonnie Tyler dans les hauts-parleurs continue de chanter: “And then I see the look in your eyes…”, dans une longue chanson qui semble durer une éternité tant Inès s’emmerde, même accrochée au cou d’un prospect au physique avantageux. Et il le remarque, Maxence. Le regard longuement perdu dans celui de l'Écossaise. Le sourire s’affute néanmoins et c’est le plus silencieusement du monde qu’il se promet de l'emmener danser ailleurs, là où elle pourra plus aisément s’exprimer. D’un mouvement discret, il réarrange une folle mèche de sa comparse, bercé par le mouvement lent de la musique et des gestes qui les étreints. Aussitôt que le slow sur Total Eclipse of the Heart se termine, Inès est prête à s’éclipser elle-même, plus intéressée à poursuivre sa soirée sur une vraie piste de danse, avec un firewisky bien écossais dans le ventre, que d’aider à ranger la salle. Mutine, elle embrasse le lobe d’oreille droit de Maxence avant de le lâcher. « Taverne du troll? » S’il vire de nouveau rouge, clairement, il hoche la tête déterminé. “Et partout où tu souhaiteras aller. Je récupère mon manteau et on y va.” Parce qu’elle ne semble pas tenir en place la jolie Inès, et que cet enthousiasme semble aiguiser celui du peintre.
Il prend néanmoins le temps de souhaiter une bonne soirée à Max et James, leur confiant sa précieuse sacoche et ses carnets de croquis de peur de les égarer, et appose une main discrète sur les hanches d’Inès pour l’inviter à avancer. Son regard à pourtant tôt fait d’accrocher le regard de son petit frère désormais seul et, conscient que lui aussi s’épanouirait bien plus à la taverne du troll qu’ici, lui fait un geste de la main. “Je t’offre une seconde bierreaubeurre ? On va a la taverne du troll avec Inès ! “
- InvitéInvité
Re: Intrigue ponctuelle - Petits cœurs en chocolat
Sam 18 Mar 2023 - 13:48
Rp à la main avec @Juliet Blackthorn
La verte était plutôt satisfaite de son dernier tour. Elle n’avait pas eu à entrer dans un jeu de séduction et le jeune homme avait été plutôt agréable. Il était toujours sympathique de pouvoir converser avec de nouvelles personnes, elle espérait donc que le nouveau tour lui apporte un peu plus de nouveautés. On pouvait le dire ce type d'événements était vraiment atypique pour elle et à part sa rencontre avec le lufkin rien ne lui avait paru très intéressant. Cette fois-ci, ce n’était pas à elle de se lever, elle attendit donc son prochain date. Elle ne pût réellement cacher sa surprise lorsqu’elle reconnut la tête qui se présentait devant elle.
“Oh ? Juliet ? ” Dit-elle en écarquillant les yeux avec un sourire qui ne voulait que poli. « Bonsoir Maciya. » Juliet avait les yeux brillants de celle qui avait bu un ou deux verres de trop. Elle est néanmoins capable de retenir la grimace qui aurait dû orner son visage en se rendant compte du binôme qui était le sien pour ce dernier tour. « Comment vas tu ? » Mieux que la dernière fois avait envie de répondre la verte mais cette fois-ci pas de soumission à la salle du désespoir, elle pouvait contrôler ses émotions. “Parfaitement bien je dirais, et toi?” A vrai dire elle ne savait pas tellement comment appréhender tout cela, Maciya ne connaissait pas tellement la Blackthorne et elle n’avait pas envie de faire comme s’il ne s’était rien passé. « On fait aller. La fatigue, les gardes, tout ça… enfin, je ne t’apprends rien. ». Et puis tout le reste, tout ce qui pouvait contrarier la cadette Blackthorn mais qu’elle ne pouvait décemment pas lister a une presque inconnue.
“Hum, je vois, la médicomagie est épuisante malgré le fort enrichissement qu’elle apporte.”
Le silence s’abat. Lourdement. Pas comme un ange qui passe. Plutôt comme des nuages denses et trop près du sol pour être réels. Le regard de Juliet se fait fuyant, comme cherchant du secours, parce qu’elle ne sait absolument pas quoi raconter à la Grymm. Cette dernière leva les yeux au ciel, elle n’allait pas passer cette demi-heure dans le silence ou la gêne. Elle hésitait entre continuer à poser des questions de convenance ou directement crever l'abcès. Maciya jeta un œil aux autres participants, elle aurait nettement préféré tomber sur un autre partenaire.
“C’est drôle, on se rencontre pour la seconde fois dans un environnement tout aussi atypique.” Dit-elle toujours le regard porté vers les autres personnes.
“Le hasard fait bien les choses.” Continua-t-elle toujours avec un sourire poli tout en tournant la tête vers la blonde. “Oui…” Ça risquait d’être tellement, tellement long. Juliet n’était même pas capable de présenter un faciès souriant tellement elle était décontenancée de se retrouver face à l’ex petite amie de son fiancé qui était, selon les rumeurs, aussi sûrement la future petit amie de son ex amoureux. D’ailleurs son regard se fixe d’avantage sur le macaron de la jeune femme plutôt que son elle-même. Elle ignorait que Maciya aimait aussi les femmes. Mais au moins, elle cherchait quelqu’un.. Ca ne devait donc pas être trop sérieux avec @Elio Cooper .
“Quel est donc le but de ta présence ici ?” Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. “Pour élucider ma propre question, j’étais plutôt curieuse de voir où cela pouvait me mener de rencontrer des personnes au hasard. Je suis plutôt stratège et sélective habituellement, changer de méthode me semblait être une bonne expérience.” Elle releva la tête l’air pensive “Mais finalement tu es mon dernier tour et je ne me sens pas vraiment satisfaite, je n’ai pas assez été surprise, rester dans ses habitudes, ce n’est pas si mal tout compte fait …” Elle reporta enfin son regard vers la jeune femme.
“ Et toi Juliet ? Est-ce l’ennui ou un fiancé très permissif qui explique ton envie de speed dating?” La verte ne prit soudainement plus de gants. Elle ne prit également pas la peine d’évoquer le prénom de son ex petit-ami à voix haute, elle voulait mettre de la distance.
Elle ne sait pas comment réagir Juliet. A ne rien dire, elle avait laissé tellement d’espace d’expression à la Grymm qu’elle avait l’impression de ne plus avoir droit de parole. Pourtant le regard de la résidente la transperce. Et se sentant mise dos au mur, la Blackthorn fait ce que font de mieux les Blackthorn : “ En ce qui me concerne, mon macaron dévoile parfaitement mes intentions. Je ne suis pas intéressée par l’aspect romantique que peuvent revêtir ces rencontres. Mais j’imagines que tu n’as pas tort quand tu dis que je m’ennuies, mes fin de gardes ne sont pas aussi intéressantes que les tiennes à ce qu’on dit.”
La grymm porta la main devant sa bouche avant d’éclater de rire. Un rire qui se fît doux au début pour finalement se transformer en fou rire. Elle ne laissait pas faire la Blackthorne, peut-être que la conversation allait être un peu plus divertissante? “Heureusement, tu n’es pas mon style et je ne suis pas intéressée par les femmes de toute façon.” Dit-elle en haussant les épaules, l’air désolé. “Je ne suis pas spécialiste mais ce n’est pas ce que dit ton macaron…” répond la blonde sans attendre. Maciya déposa ses coudes sur la table pour se rapprocher un peu, la fin de son avant-dernière phrase l’avait bien sûr interpellée. “Mes fins de gardes dis-tu? Il va falloir que tu m’éclaires car ma vie est toujours incroyablement intéressante !” Dit-elle l’air espiègle. La jeune femme était peu attentive aux rumeurs du chineur mais elle avait quand même sa petite idée. Le visage de Juliet se ferme, ne sachant comment se prononcer “Et bien, il parait que tu fréquentes du beau monde dans les vestiaires…” Elle marque une pause avant de demander, plus franchement “Elio Cooper te plait ?” La grymm haussa les sourcils. A présent elle était au courant de ce qui s’était tramé entre Elio et Juliet. Bien évidemment leur conversation dans les vestiaires avait été complètement innocente mais la verte n’était pas d’humeur à la rassurer. Maciya se redressa pour prendre de la distance.
“Je ne vais pas mentir, Elio est beau garçon. Il a de très belles qualités, ses études sont respectables, je me sens toujours rassurée en sa présence et il ferait sûrement un excellent père de famille.” Elle haussa les épaules. “J’aime les hommes beaucoup plus féroces habituellement mais on a passé tellement de temps à travailler ensemble et je le connais suffisamment à présent. Il ne fait rien pour me déplaire.” Le regard de la brune se fît soudainement plus sérieux. “Je ne vois pas en quoi tout cela t’intéresse, Nullus et toi avaient déjà scellé votre destin. Surveiller des personnes avec qui l’amour semble impossible est inutile, trop de mal a déjà été fait. Je n’aimerais pas me retrouver agressée comme ce pauvre Elio. ” Dit-elle l’air fortement résignée sans quitter sa valentine des yeux. Dire cela lui faisait du mal mais elle voulait se faire une raison.
Elle serre les dents la douce Juliet. Et ça la tuerait de le dire à haute voix mais elle est tellement d’accord avec la Grymm. Même si elle la trouve particulièrement mal assortie à son ancien amoureux, elle ne peut nier que la jeune femme a su voir toutes les belles qualités du Cooper. “ Tu as tort de penser que nous avons scellé notre destin. Ca n’est ni sa décision, ni la mienne.” la corrige-t-elle néanmoins d’un ton plutôt sec ce qui fît lever les yeux de la grymm au ciel, pour elle quand on voulait quelque chose on pouvait l’obtenir. Tout cela n’était que des excuses. “Et tu as tort de penser que je veux surveiller Elio. Même si mon affection à son égard est inchangée, je lui souhaite vraiment d’être heureux. Mais je doute sincèrement que ça puisse être avec toi, vois-tu.”
La verte haussa les sourcils, le regard défiant. Il était vrai qu’elle pouvait être très compétitive, cela lui correspondait parfaitement d’aller séduire Elio juste pour prouver qu’elle en était capable. De plus, elle était tellement prise par l’envie de faire du mal à Nullus que l’idée ne lui semblait pas inintéressante.
“Oh ne me tente pas, je me ferais un plaisir d’effacer tes doutes et de devenir une possibilité à ses yeux, au moins ma famille n'essaiera pas de l’attaquer, je pense que c’est tout de même un bon point de compatibilité.” Elle ne pouvait pas s’empêcher de penser au fait qu’elle aurait pû connaître le même sort. L’année dernière elle avait failli être attaquée par de jeunes garçons qui visiblement étaient au courant pour sa relation. Heureusement un homme est intervenu mais si cela n’avait pas été le cas que se serait-il passé? Juliet arque un sourcil avant de répondre. “Oui, c’est ce que je disais. Si tout ce que tu vois en Elio c’est la possibilité d’une vengeance, tu ne le mérites absolument pas.” Le grymm haussa les épaules sans répondre.
“Moi je ne doute pas de ta capacité à combler Nullus. Il n’est pas tombé sur la plus idiote des femmes. Tu es belle, intelligente et avec un excellent parcours universitaire, que demande le peuple ? ” Maciya n’avait jamais eu de difficultés à reconnaître les qualités des autres, même si cela concernait la fiancée de son ex. “Merci.” répond la douce Blackthorn d’une manière qui exprime le fait qu’elle ne ressent pas la moindre gratitude, pas même certaine que son interlocutrice soit sincère. “Et puis je ne l’aime plus, il peut clairement m’oublier.” Son visage semblait sans émotions lorsqu’elle prononça cette phrase. Si elle n’avait pas vu l’état de quasi-détresse de la Grymm quelques mois plus tôt, Juliet aurait pu y croire. Mais en l’espèce, ce n’est pas le cas. Elle se retient pourtant de répondre que son cousin n’a aucunement l'intention de se faire oublier de la Mane. Elle sait a quel point Nullus est attaché à ses secrets.
“Aimer un homme lâche ? Rien que d’y penser j’ai envie de vomir. ” Il savait depuis toujours que sa relation avec Maciya allait être compliquée mais il avait décidé de quand même s’y plonger. Il l’avait rassuré comme s’il allait pouvoir gérer cette situation et il l'avait abandonné. Cette pensée ne fît qu’augmenter la rancœur qu’elle pouvait ressentir, elle voulait juste oublier le jeune Blackthorne, elle ne voulait plus rester dans cette situation qui clairement l’empêchait d’avancer. L’adjectif utilisé crispe ostensiblement la Blackthorn. Vous pouvez la critiquer autant que vous voulez sans qu’elle ne bronche. Mais on ne s’attaque pas à sa fratrie sans conséquences. “Si tu penses vraiment qu’il est lâche, alors tu es une idiote.” Maciya leva les yeux au ciel. « Je préfère être une idiote que de nourrir des espoirs en vain. »
Elle ne supportait pas l’incertitude et le danger de son ancienne relation et préférait clairement y mettre un terme. Elle ne voulait plus qu’il fasse des réapparitions soudaines dans sa vie alors qu’ils n’étaient plus censés se fréquenter. Nullus, selon elle, était plus expérimenté et plus âgé, il savait déjà que leur relation serait difficile à assumer sur le long terme. « Pas étonnant que tu penses comme ça d’ailleurs, s’enticher de tout sauf de ce qui est de convenance, ça a l’air d’être très Blackthorn. »La Grymm avait du mal à ne pas être dure face à cette situation. Elle trouvait qu’ils étaient très privilégiés dans le monde des sorciers, ce n’était pas elle qui les plaindrait. “Peut-être que tu es davantage Blackthorn que je ne le serais jamais, si tu penses être capable de contrôler ce genre de sentiment.” La voix de Juliet est las. Elle ne s’est jamais considérée privilégiée, en tout cas pas sur ce qui a de la valeur a ses yeux. L’argent, le prestige... Ce n’est jamais ce après quoi elle a pu courir, la douce Blackthorn. A ses yeux, les obligations étaient plus lourdes que les avantages… Mais Maciya ne voyait pas tout cela du même œil, ou tout simplement se refusait à le voir.
« J’ai simplement appris au fil du temps qu’il y a des choses dont la grandeur dépasse les sentiments. » Le fameux credo selon laquelle l’amour ne suffit pas. Juliet le deteste. Encore plus alors que son regard se porte sur @Jolan Wauters qui fuit la pièce. Elle ne l’avait même pas vu y entrer… Maciya jeta un œil à l’horloge présente dans la pièce. Il était temps de rejoindre la piste de danse mais Maciya n’en avait pas du tout envie et surtout pas avec Juliet.
« Le temps est écoulé, je te souhaite une excellente fin de soirée Juliet. » Dit-elle d’un sourire qui se voulait aimable, elle n’avait pas plus à ajouter et ne pensait qu’au bain chaud qu’elle se ferait en rentrant chez elle. « De même ». Elle le pensait, Juliet, peut être incapable de souhaiter du malheur à son prochain meme de manière aussi conventionnelle.
C’est d’un geste gracieux que la verte attrapa son sac pour enfin quitter la table alors que Juliet y resta quelques secondes à regarder autour d’elle. Son regard se pose sur @James Blackthorn qui rejoins @Cataleya Blackthorn à grandes enjambées. Grâce quitte précipitamment sa table, laissant @Marius Bonnamy seul avec sa biereaubeurre. Amusée par le jeu de chaises musicales, elle décide d’y assister plutôt que d’y participer. Se levant, la cadette Blackthorn rejoint son futur beau-presque-beau-frère avec qui elle avait passé une courte idylle estivale quelques mois plus tôt et dont elle appréciait toujours la compagnie. « Je sais que l’été est terminé mais, que dirais-tu de retrouver les beaux jours le temps d’une danse ? »
La verte était plutôt satisfaite de son dernier tour. Elle n’avait pas eu à entrer dans un jeu de séduction et le jeune homme avait été plutôt agréable. Il était toujours sympathique de pouvoir converser avec de nouvelles personnes, elle espérait donc que le nouveau tour lui apporte un peu plus de nouveautés. On pouvait le dire ce type d'événements était vraiment atypique pour elle et à part sa rencontre avec le lufkin rien ne lui avait paru très intéressant. Cette fois-ci, ce n’était pas à elle de se lever, elle attendit donc son prochain date. Elle ne pût réellement cacher sa surprise lorsqu’elle reconnut la tête qui se présentait devant elle.
“Oh ? Juliet ? ” Dit-elle en écarquillant les yeux avec un sourire qui ne voulait que poli. « Bonsoir Maciya. » Juliet avait les yeux brillants de celle qui avait bu un ou deux verres de trop. Elle est néanmoins capable de retenir la grimace qui aurait dû orner son visage en se rendant compte du binôme qui était le sien pour ce dernier tour. « Comment vas tu ? » Mieux que la dernière fois avait envie de répondre la verte mais cette fois-ci pas de soumission à la salle du désespoir, elle pouvait contrôler ses émotions. “Parfaitement bien je dirais, et toi?” A vrai dire elle ne savait pas tellement comment appréhender tout cela, Maciya ne connaissait pas tellement la Blackthorne et elle n’avait pas envie de faire comme s’il ne s’était rien passé. « On fait aller. La fatigue, les gardes, tout ça… enfin, je ne t’apprends rien. ». Et puis tout le reste, tout ce qui pouvait contrarier la cadette Blackthorn mais qu’elle ne pouvait décemment pas lister a une presque inconnue.
“Hum, je vois, la médicomagie est épuisante malgré le fort enrichissement qu’elle apporte.”
Le silence s’abat. Lourdement. Pas comme un ange qui passe. Plutôt comme des nuages denses et trop près du sol pour être réels. Le regard de Juliet se fait fuyant, comme cherchant du secours, parce qu’elle ne sait absolument pas quoi raconter à la Grymm. Cette dernière leva les yeux au ciel, elle n’allait pas passer cette demi-heure dans le silence ou la gêne. Elle hésitait entre continuer à poser des questions de convenance ou directement crever l'abcès. Maciya jeta un œil aux autres participants, elle aurait nettement préféré tomber sur un autre partenaire.
“C’est drôle, on se rencontre pour la seconde fois dans un environnement tout aussi atypique.” Dit-elle toujours le regard porté vers les autres personnes.
“Le hasard fait bien les choses.” Continua-t-elle toujours avec un sourire poli tout en tournant la tête vers la blonde. “Oui…” Ça risquait d’être tellement, tellement long. Juliet n’était même pas capable de présenter un faciès souriant tellement elle était décontenancée de se retrouver face à l’ex petite amie de son fiancé qui était, selon les rumeurs, aussi sûrement la future petit amie de son ex amoureux. D’ailleurs son regard se fixe d’avantage sur le macaron de la jeune femme plutôt que son elle-même. Elle ignorait que Maciya aimait aussi les femmes. Mais au moins, elle cherchait quelqu’un.. Ca ne devait donc pas être trop sérieux avec @Elio Cooper .
“Quel est donc le but de ta présence ici ?” Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. “Pour élucider ma propre question, j’étais plutôt curieuse de voir où cela pouvait me mener de rencontrer des personnes au hasard. Je suis plutôt stratège et sélective habituellement, changer de méthode me semblait être une bonne expérience.” Elle releva la tête l’air pensive “Mais finalement tu es mon dernier tour et je ne me sens pas vraiment satisfaite, je n’ai pas assez été surprise, rester dans ses habitudes, ce n’est pas si mal tout compte fait …” Elle reporta enfin son regard vers la jeune femme.
“ Et toi Juliet ? Est-ce l’ennui ou un fiancé très permissif qui explique ton envie de speed dating?” La verte ne prit soudainement plus de gants. Elle ne prit également pas la peine d’évoquer le prénom de son ex petit-ami à voix haute, elle voulait mettre de la distance.
Elle ne sait pas comment réagir Juliet. A ne rien dire, elle avait laissé tellement d’espace d’expression à la Grymm qu’elle avait l’impression de ne plus avoir droit de parole. Pourtant le regard de la résidente la transperce. Et se sentant mise dos au mur, la Blackthorn fait ce que font de mieux les Blackthorn : “ En ce qui me concerne, mon macaron dévoile parfaitement mes intentions. Je ne suis pas intéressée par l’aspect romantique que peuvent revêtir ces rencontres. Mais j’imagines que tu n’as pas tort quand tu dis que je m’ennuies, mes fin de gardes ne sont pas aussi intéressantes que les tiennes à ce qu’on dit.”
La grymm porta la main devant sa bouche avant d’éclater de rire. Un rire qui se fît doux au début pour finalement se transformer en fou rire. Elle ne laissait pas faire la Blackthorne, peut-être que la conversation allait être un peu plus divertissante? “Heureusement, tu n’es pas mon style et je ne suis pas intéressée par les femmes de toute façon.” Dit-elle en haussant les épaules, l’air désolé. “Je ne suis pas spécialiste mais ce n’est pas ce que dit ton macaron…” répond la blonde sans attendre. Maciya déposa ses coudes sur la table pour se rapprocher un peu, la fin de son avant-dernière phrase l’avait bien sûr interpellée. “Mes fins de gardes dis-tu? Il va falloir que tu m’éclaires car ma vie est toujours incroyablement intéressante !” Dit-elle l’air espiègle. La jeune femme était peu attentive aux rumeurs du chineur mais elle avait quand même sa petite idée. Le visage de Juliet se ferme, ne sachant comment se prononcer “Et bien, il parait que tu fréquentes du beau monde dans les vestiaires…” Elle marque une pause avant de demander, plus franchement “Elio Cooper te plait ?” La grymm haussa les sourcils. A présent elle était au courant de ce qui s’était tramé entre Elio et Juliet. Bien évidemment leur conversation dans les vestiaires avait été complètement innocente mais la verte n’était pas d’humeur à la rassurer. Maciya se redressa pour prendre de la distance.
“Je ne vais pas mentir, Elio est beau garçon. Il a de très belles qualités, ses études sont respectables, je me sens toujours rassurée en sa présence et il ferait sûrement un excellent père de famille.” Elle haussa les épaules. “J’aime les hommes beaucoup plus féroces habituellement mais on a passé tellement de temps à travailler ensemble et je le connais suffisamment à présent. Il ne fait rien pour me déplaire.” Le regard de la brune se fît soudainement plus sérieux. “Je ne vois pas en quoi tout cela t’intéresse, Nullus et toi avaient déjà scellé votre destin. Surveiller des personnes avec qui l’amour semble impossible est inutile, trop de mal a déjà été fait. Je n’aimerais pas me retrouver agressée comme ce pauvre Elio. ” Dit-elle l’air fortement résignée sans quitter sa valentine des yeux. Dire cela lui faisait du mal mais elle voulait se faire une raison.
Elle serre les dents la douce Juliet. Et ça la tuerait de le dire à haute voix mais elle est tellement d’accord avec la Grymm. Même si elle la trouve particulièrement mal assortie à son ancien amoureux, elle ne peut nier que la jeune femme a su voir toutes les belles qualités du Cooper. “ Tu as tort de penser que nous avons scellé notre destin. Ca n’est ni sa décision, ni la mienne.” la corrige-t-elle néanmoins d’un ton plutôt sec ce qui fît lever les yeux de la grymm au ciel, pour elle quand on voulait quelque chose on pouvait l’obtenir. Tout cela n’était que des excuses. “Et tu as tort de penser que je veux surveiller Elio. Même si mon affection à son égard est inchangée, je lui souhaite vraiment d’être heureux. Mais je doute sincèrement que ça puisse être avec toi, vois-tu.”
La verte haussa les sourcils, le regard défiant. Il était vrai qu’elle pouvait être très compétitive, cela lui correspondait parfaitement d’aller séduire Elio juste pour prouver qu’elle en était capable. De plus, elle était tellement prise par l’envie de faire du mal à Nullus que l’idée ne lui semblait pas inintéressante.
“Oh ne me tente pas, je me ferais un plaisir d’effacer tes doutes et de devenir une possibilité à ses yeux, au moins ma famille n'essaiera pas de l’attaquer, je pense que c’est tout de même un bon point de compatibilité.” Elle ne pouvait pas s’empêcher de penser au fait qu’elle aurait pû connaître le même sort. L’année dernière elle avait failli être attaquée par de jeunes garçons qui visiblement étaient au courant pour sa relation. Heureusement un homme est intervenu mais si cela n’avait pas été le cas que se serait-il passé? Juliet arque un sourcil avant de répondre. “Oui, c’est ce que je disais. Si tout ce que tu vois en Elio c’est la possibilité d’une vengeance, tu ne le mérites absolument pas.” Le grymm haussa les épaules sans répondre.
“Moi je ne doute pas de ta capacité à combler Nullus. Il n’est pas tombé sur la plus idiote des femmes. Tu es belle, intelligente et avec un excellent parcours universitaire, que demande le peuple ? ” Maciya n’avait jamais eu de difficultés à reconnaître les qualités des autres, même si cela concernait la fiancée de son ex. “Merci.” répond la douce Blackthorn d’une manière qui exprime le fait qu’elle ne ressent pas la moindre gratitude, pas même certaine que son interlocutrice soit sincère. “Et puis je ne l’aime plus, il peut clairement m’oublier.” Son visage semblait sans émotions lorsqu’elle prononça cette phrase. Si elle n’avait pas vu l’état de quasi-détresse de la Grymm quelques mois plus tôt, Juliet aurait pu y croire. Mais en l’espèce, ce n’est pas le cas. Elle se retient pourtant de répondre que son cousin n’a aucunement l'intention de se faire oublier de la Mane. Elle sait a quel point Nullus est attaché à ses secrets.
“Aimer un homme lâche ? Rien que d’y penser j’ai envie de vomir. ” Il savait depuis toujours que sa relation avec Maciya allait être compliquée mais il avait décidé de quand même s’y plonger. Il l’avait rassuré comme s’il allait pouvoir gérer cette situation et il l'avait abandonné. Cette pensée ne fît qu’augmenter la rancœur qu’elle pouvait ressentir, elle voulait juste oublier le jeune Blackthorne, elle ne voulait plus rester dans cette situation qui clairement l’empêchait d’avancer. L’adjectif utilisé crispe ostensiblement la Blackthorn. Vous pouvez la critiquer autant que vous voulez sans qu’elle ne bronche. Mais on ne s’attaque pas à sa fratrie sans conséquences. “Si tu penses vraiment qu’il est lâche, alors tu es une idiote.” Maciya leva les yeux au ciel. « Je préfère être une idiote que de nourrir des espoirs en vain. »
Elle ne supportait pas l’incertitude et le danger de son ancienne relation et préférait clairement y mettre un terme. Elle ne voulait plus qu’il fasse des réapparitions soudaines dans sa vie alors qu’ils n’étaient plus censés se fréquenter. Nullus, selon elle, était plus expérimenté et plus âgé, il savait déjà que leur relation serait difficile à assumer sur le long terme. « Pas étonnant que tu penses comme ça d’ailleurs, s’enticher de tout sauf de ce qui est de convenance, ça a l’air d’être très Blackthorn. »La Grymm avait du mal à ne pas être dure face à cette situation. Elle trouvait qu’ils étaient très privilégiés dans le monde des sorciers, ce n’était pas elle qui les plaindrait. “Peut-être que tu es davantage Blackthorn que je ne le serais jamais, si tu penses être capable de contrôler ce genre de sentiment.” La voix de Juliet est las. Elle ne s’est jamais considérée privilégiée, en tout cas pas sur ce qui a de la valeur a ses yeux. L’argent, le prestige... Ce n’est jamais ce après quoi elle a pu courir, la douce Blackthorn. A ses yeux, les obligations étaient plus lourdes que les avantages… Mais Maciya ne voyait pas tout cela du même œil, ou tout simplement se refusait à le voir.
« J’ai simplement appris au fil du temps qu’il y a des choses dont la grandeur dépasse les sentiments. » Le fameux credo selon laquelle l’amour ne suffit pas. Juliet le deteste. Encore plus alors que son regard se porte sur @Jolan Wauters qui fuit la pièce. Elle ne l’avait même pas vu y entrer… Maciya jeta un œil à l’horloge présente dans la pièce. Il était temps de rejoindre la piste de danse mais Maciya n’en avait pas du tout envie et surtout pas avec Juliet.
« Le temps est écoulé, je te souhaite une excellente fin de soirée Juliet. » Dit-elle d’un sourire qui se voulait aimable, elle n’avait pas plus à ajouter et ne pensait qu’au bain chaud qu’elle se ferait en rentrant chez elle. « De même ». Elle le pensait, Juliet, peut être incapable de souhaiter du malheur à son prochain meme de manière aussi conventionnelle.
C’est d’un geste gracieux que la verte attrapa son sac pour enfin quitter la table alors que Juliet y resta quelques secondes à regarder autour d’elle. Son regard se pose sur @James Blackthorn qui rejoins @Cataleya Blackthorn à grandes enjambées. Grâce quitte précipitamment sa table, laissant @Marius Bonnamy seul avec sa biereaubeurre. Amusée par le jeu de chaises musicales, elle décide d’y assister plutôt que d’y participer. Se levant, la cadette Blackthorn rejoint son futur beau-presque-beau-frère avec qui elle avait passé une courte idylle estivale quelques mois plus tôt et dont elle appréciait toujours la compagnie. « Je sais que l’été est terminé mais, que dirais-tu de retrouver les beaux jours le temps d’une danse ? »
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