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[Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Lun 1 Jan 2024 - 11:29
13 janvier 2024 - vers 22 heures.
... et ton monde bascule.
... et ton monde bascule.
Elle avait beau être à l’origine de son départ, la présence imposante et rassurante de @"Jolan Wauters" derrière le bar massif en acajou lui manquait terriblement. Même si ce soir, elle était consciente qu’il était bien plus simple qu’il l’attende à la maison. Si elle avait du expliquer au pécher de fierté pourquoi elle avait offert une Rune à @Cataleya Blackthorn et @James Blackthorn , elle préférait encore ne pas mêler le Wauters aux déboires de l’épine noire.
Le contenu de la caissette trouvée dans le bureau dissimulé d’Aloysius avait soulevé plus d’interrogations qu’il n’avait offert de réponses. Il avaient néanmoins appris qu’Eleanor Blackthorn était en réalité baptisée Madeleine de Castellane, originaire de Provence et non de la capitale comme il avait toujours été prétendu. James avait fait de nombreuses recherches sur cette famille de sang-purs déchue depuis bien des années et les points communs trouvés avec les Villanueva étaient édifiants.
Assez en tout cas, pour que Juliet ne se décide à demander, ou plutôt quémander, l’accès aux souvenirs de la petite enfance de Cataleya. Il n’avait pas été aisé de présenter le confessionnal sans trop en dire et la rouquine avait finit par céder en imposant la présence de James. Puisqu’il était concerné. Et parce que de toute évidence, elle n’avait pas confiance en sa cadette.
Assise au bar, la Blackthorn vêtue d’une robe trop courte et trop sombre pour être la sienne attendait nerveusement. Elle n’avait pas bue une gorgée de son cocktail et regardait sans vraiment les voir les danseuses du cabaret s’installer sur la scène qu’elle allait occuper quand l’ouverture du Styx sonnerait. Dans quelques minutes donc.
Plus que quelques minutes…
SUNSHINE
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Sam 13 Jan 2024 - 20:59
Des semaines que t'as les résultats des traductions remises par @Andrew Hill et que tu t'acharnes, outre tes recherches sur la tue-loup pour @Jolan Wauters, à chercher toutes les informations possibles sur cette famille De Castellane dont était issue en réalité Eleanor. Ou plutôt Madeleine. Si t'as gardé le silence à ce sujet la dernière fois que tu es monté dans sa tour, t'as tenu ta promesse d'il y a presque un an, de venir la voir plus souvent - qu'une fois en dix ans, en même temps, ça n'était pas très difficile -, quand bien même t'as le coeur plus serré que jamais chaque fois que ton regard se pose sur ses traits juvéniles pour toujours figés dans le temps. Baby t'y accueilles chaque fois avec son éternel sourire radieux, et chaque fois, ça illumine ta journée autant que ça l'alourdit si bien que tes visites restent sporadiques.
Le début de cette nouvelle année est marqué par des températures négatives qui rivalisent peu avec les frissons qui te parcourent chaque fois que tu songes aux similitudes entre les histoires de la famille De Castellane et celle des Villanueva. T'as pas trouvé le moyen de poser des questions à @Joaquin Villanueva sur les siens, quand vos seuls contacts ont lieu en cours de botanique, pourtant tu ne peux t'empêcher de songer que son propre vécu pourrait apporter de nouvelles lumières sur les histoires sombres que ta famille s'escrime à dissimuler.
Tu te voyais encore moins questionner @Cataleya Blackthorn vu la teneur de votre relation à présent. Ou son absence, plus exactement. Alors t'as arqué un sourcil circonspect face à la rune offerte par ta cadette, pas très certain de vouloir savoir comment elle avait obtenu la chose, d'une part, et d'autre part, encore moins sûr d'être la personne la plus indiquée dans le rôle de... quoi au juste ? Témoin ? Garde-fou ? Dans tous les cas, ce choix te semblait particulièrement incongru.
Et impossible à refuser néanmoins, que ce soit parce que la demande venait de personnes chères à ton coeur ou parce que t'étais le premier à vouloir en savoir plus.
C'est tout de noir vêtu que t'as pénétré dans les locaux du Styx dès l'ouverture. Les cheveux ramenés en arrière, un sortilège de capilliculture dissimulant ces foutues racines plus sombres, tu ne prends pas encore la peine de retirer tes gants noirs le temps de chercher @Juliet Blackthorn du regard. Et tu peines à la reconnaître lorsque tu la vois ainsi vêtue d'une robe sombre bien trop courte par rapport à ce que tu as l'habitude de la voir porter. Tu t'approches néanmoins, le visage fermé comme chaque fois que tu ne sais comment réagir et que tes émotions menacent de déborder.
-
Avisant le cocktail qu'elle tient en main, et clairement conscient que tu risques fort d'avoir besoin d'un remontant à un moment, c'est un whisky pur feu que tu demandes à l'inconnu derrière le bar, déposant les gallions réclamés sur le comptoir. Ne reste plus qu'à attendre votre cousine, et tu ne peux t'empêcher de te demander si elle se présentera réellement en ce lieu ou non...
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Mer 17 Jan 2024 - 11:34
Progressant sous le couvert du Styx dans un silence mortuaire, Cataleya rassemble le plus joliment du monde ses mains devant un corset trop serré. Comme si elle craignait qu’effleurer le mobilier ne lui écroche l’âme ou ne salisse une robe soigneusement choisit, là, au plus haut du manoir Blackthorn, sous les conseils d’un spectre qu’elle avait nécessairement retrouvé en rentrant à la maison. Plus intuitivement qu’elle ne l’aurait crû, Cataleya avait retrouvé son quotidien. Du thé ramené chaque matin à son père au trop longues heure passée sur le rebord de sa propre fenêtre, en passant par ses ronde maladive dans l’enceinte du domaine, comme pour s’assurer que tout était à sa place. Et si elle semblait bien moins hostile aux imperfections, force était d’admettre que remettre le pied dans ce piège à ours lui avait collé au visage une préciosité ridicule. Des airs de poupée, donc les cheveux soigneusement ramené en arrière par un noeud de soie arracherait un rire jaune aux chauffes-plats.
“Bonsoir.” Le regard balaye longuement sa cadette de haut en bas, puis de bas en haut, avant que le nez se plisse dans une expression toute Claudienne. Dans une noblesse froide, ses mains gantés s’obstinnent à ne pas effleurer le bar, quand bien même que Juliet l’avait certainement déjà observée assise sur celui de la taverne du troll, gloussant devant une blague graveleuse signée Pajares. Le comble du mauvais gout aurait-elle arguée toute offusquée, du moins si elle n’avait pas été émise par sa tendre moitiée. Pourtant c’est bien loins de l’effervescence de ce miteux bar sportif que progresse aujourd’hui la lufkin, et si on aurait pu attribuer son caractéristique froncement de sourcil à une garde bien agité, force est d’admettre qu’il cachaut surtout un malaise évident. Se faire creuser l’esprit n’avait rien d’une partie de plaisir, et elle avait trop souvent livré son cerveau aux griffes maternelle pour ne pas nourrir les pires apréhensions à l’idée que sa cousine ne touche à son gruyère cérébral. Elle avait dû s’assurer auprès de Véga que son obsidienne protégèrerait tout souvenir relatif aux capes noires mais n’en était pas sorti pleinement convaincue alors, lorsque Juliet lui avait reparler de cette expérimentation douteuse, c’était le plus intuitivement du monde qu’elle avait argué ne s’y soumettre qu’en présence de James.
“Tu n’oeuvres dans aucun réseau de prostitution, n’est-ce pas Sixtine ?”
Si le ton a perdu ses allures d’effroyable peste, le regard qui court sur la robe de sa cadette demeure irrémédiablement porteur de jugement. Quoi qu’il se fasse -pour une fois- involontaire. Dans un soupir résigné, elle vient à retirer ses gants noir mais n’ose pas même les poser sur le bar lorsque l'oeil vient à s'attarder sur les danseuse. Avisant longuement la salle, elle semble un instant chercher ses marques avant de doucement tendres à James ses gants. Lisser par trois fois une robe sans pli.
“ Où procédons nous ?”
“Bonsoir.” Le regard balaye longuement sa cadette de haut en bas, puis de bas en haut, avant que le nez se plisse dans une expression toute Claudienne. Dans une noblesse froide, ses mains gantés s’obstinnent à ne pas effleurer le bar, quand bien même que Juliet l’avait certainement déjà observée assise sur celui de la taverne du troll, gloussant devant une blague graveleuse signée Pajares. Le comble du mauvais gout aurait-elle arguée toute offusquée, du moins si elle n’avait pas été émise par sa tendre moitiée. Pourtant c’est bien loins de l’effervescence de ce miteux bar sportif que progresse aujourd’hui la lufkin, et si on aurait pu attribuer son caractéristique froncement de sourcil à une garde bien agité, force est d’admettre qu’il cachaut surtout un malaise évident. Se faire creuser l’esprit n’avait rien d’une partie de plaisir, et elle avait trop souvent livré son cerveau aux griffes maternelle pour ne pas nourrir les pires apréhensions à l’idée que sa cousine ne touche à son gruyère cérébral. Elle avait dû s’assurer auprès de Véga que son obsidienne protégèrerait tout souvenir relatif aux capes noires mais n’en était pas sorti pleinement convaincue alors, lorsque Juliet lui avait reparler de cette expérimentation douteuse, c’était le plus intuitivement du monde qu’elle avait argué ne s’y soumettre qu’en présence de James.
“Tu n’oeuvres dans aucun réseau de prostitution, n’est-ce pas Sixtine ?”
Si le ton a perdu ses allures d’effroyable peste, le regard qui court sur la robe de sa cadette demeure irrémédiablement porteur de jugement. Quoi qu’il se fasse -pour une fois- involontaire. Dans un soupir résigné, elle vient à retirer ses gants noir mais n’ose pas même les poser sur le bar lorsque l'oeil vient à s'attarder sur les danseuse. Avisant longuement la salle, elle semble un instant chercher ses marques avant de doucement tendres à James ses gants. Lisser par trois fois une robe sans pli.
“ Où procédons nous ?”
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Dim 21 Jan 2024 - 21:20
La paille qu’elle faisait inlassablement tourner dans son verre commençait à se ramollir lorsque James passa enfin les lourds rideaux rouge du Styx. Elle se redresse sur son tabouret comme si on venait de la piquer. C’était étrange de voir James en ces murs et pourtant il semblait avoir comprit l’essence du lieu. Il suffisait de jeter un coup d’oeil à sa tenue.
- Salut…
Un sourire contrit effleure ses lèvres tandis qu’Ice commande un whisky pur-feu. Quelques banalités échangés comme si le lieu de leur rencontre n’était pas si étrange. Interrompu par l’arrivée de Cataleya qui détonnait d’avantage dans le paysage…
- Bonsoir.
Elle avait presque craint que Quarta ne se présente pas au rendez-vous convenu. C’est qu’il avait presque fallut la supplier. Et si la douce Blackthorn s’était bien rendu compte du regard de son frère sur sa tenue, elle ne fut pas surprise que sa cousine fasse éclater la lourdeur de ses jugement au visage de Juliet. « Tu n’oeuvres dans aucun réseau de prostitution, n’est-ce pas Sixtine ? »
- Ici on ne pose pas de questions dont on ne veut pas connaître les réponses.
Elle se fichait bien de l’avis de Cataleya. Et quand bien même elle en aurait quelque-chose à faire, elle sentait le regard d’Althéa peser lourdement sur sa nuque. Même si elle avait expressément demande l’autorisation au péché d’orgueuil pour faire entrer son frère et sa cousine au Confessionnal, elle préférait éviter de lui donner quelque raison de changer d’avis. « Où procédons nous ? »
- Suivez moi.
Abandonnant son verre, laissant à peine le temps à James d’avaler le sien, Juliet laissa derrière elle son tabouret pour ouvrir le chemin. Un rideau peint sur le mur se matérialisa tandis qu’elle approchait, la rune sur son poignet bien en évidence. Elle l’écarta pour laisser Cataleya et James découvrir le confessionnal.
- Ca m'arrangerait si vous me faisiez confiance et que vous m'épargnez de longues explications...
- Salut…
Un sourire contrit effleure ses lèvres tandis qu’Ice commande un whisky pur-feu. Quelques banalités échangés comme si le lieu de leur rencontre n’était pas si étrange. Interrompu par l’arrivée de Cataleya qui détonnait d’avantage dans le paysage…
- Bonsoir.
Elle avait presque craint que Quarta ne se présente pas au rendez-vous convenu. C’est qu’il avait presque fallut la supplier. Et si la douce Blackthorn s’était bien rendu compte du regard de son frère sur sa tenue, elle ne fut pas surprise que sa cousine fasse éclater la lourdeur de ses jugement au visage de Juliet. « Tu n’oeuvres dans aucun réseau de prostitution, n’est-ce pas Sixtine ? »
- Ici on ne pose pas de questions dont on ne veut pas connaître les réponses.
Elle se fichait bien de l’avis de Cataleya. Et quand bien même elle en aurait quelque-chose à faire, elle sentait le regard d’Althéa peser lourdement sur sa nuque. Même si elle avait expressément demande l’autorisation au péché d’orgueuil pour faire entrer son frère et sa cousine au Confessionnal, elle préférait éviter de lui donner quelque raison de changer d’avis. « Où procédons nous ? »
- Suivez moi.
Abandonnant son verre, laissant à peine le temps à James d’avaler le sien, Juliet laissa derrière elle son tabouret pour ouvrir le chemin. Un rideau peint sur le mur se matérialisa tandis qu’elle approchait, la rune sur son poignet bien en évidence. Elle l’écarta pour laisser Cataleya et James découvrir le confessionnal.
- Ca m'arrangerait si vous me faisiez confiance et que vous m'épargnez de longues explications...
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» âge : 26 ans (26/06/1998)
» situation : marié à Tia Nsar le 11/08/2024, futur père d'un bébé-amour prévu pour février 2025 (et amoureux de plusieurs personnes, chut)
» nature du sang : sang-pur
» particularité : cherche à apprendre l'occlumancie
» année d'études : 7e année
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Mer 31 Jan 2024 - 12:16
- Salut…
La tension est palpable, sans doute révélée d'autant par l'attitude froide que tu arbores, signe évident de la tienne. Pourtant, il n'est nulle animosité envers ta cadette, quand bien même sa tenue étonne comparée à l'ordinaire. Tu as dépassé depuis un moment le stade du jugement des apparences, à présent.
Les bonsoirs échangés ne laissent guère place au doute, pourtant. L'air pincé de @Cataleya Blackthorn non plus. Tu vois le visage de ta tante, là, sur ses traits hautains, et ton coeur se serre à l'idée qu'elle soit à nouveau si embrigadée par Claudia que même dans un lieu aussi opposé au Manoir, son emprise reste évidente.
Quel immense gâchis...
“Tu n’oeuvres dans aucun réseau de prostitution, n’est-ce pas Sixtine ?”
Ta mâchoire se crispe, et c'est dans le whisky pur feu que tu noies les mille frustrations qui manquent de te submerger. Famille contre famille, tu ne sais guère comment te positionner. D'autant moins que malgré la distance imposée par ta cousine, c'est ta présence qu'elle a réclamée ce soir, à ta plus grande surprise. N'en reste pas moins que ce type de sous-entendu concernant ta cadette te hérisse le poil, quoi que tu gardes le silence. @Juliet Blackthorn sait parfaitement se défendre seule, à l'évidence, et tu ne ferais que jeter de l'huile sur le feu - comme à chaque fois que tu oses ouvrir le moindre mot en présence de l'autre Cape Noire à vrai dire.
- Ici on ne pose pas de questions dont on ne veut pas connaître les réponses.
Les gants noirs de ta cousine apparaissent devant toi et c'est le plus naturellement du monde que tu t'en empares. Les habitudes ont la vie dure.
“Où procédons nous ?”
- Suivez moi.
Une main repose le verre vide dont le feu ne semble pas vouloir apaiser la tempête qui règne dans ton coeur tandis que l'autre garde précieusement les gants de ton ex-fiancée, et tu suis les jeunes femmes vers un mur sur lequel un rideau apparaît, en réponse à la rune que ta petite soeur porte au poignet. L'enchantement attire d'abord ton attention, avant que le confessionnal en lui-même ne se voie détaillé par ton regard scrutateur, cherchant sans doute vainement à découvrir les rouages de ce lieu secret.
- Ca m'arrangerait si vous me faisiez confiance et que vous m'épargniez de longues explications...
Si tu fais pleinement confiance à la blonde, tu doutes que la rousse ne s'abandonne aussi facilement entre ses mains. Tu ne peux guère lui en tenir rigueur, tu n'es pas sûr que tu aurais vraiment été serein si tu avais été celui qu'on s'apprêtait à sonder, quand bien même ta petite soeur serait celle qui oeuvrait. Et comme si ça pouvait rassurer le joyau Blackthorn, c'est auprès d'elle que tu restes posté, ton regard cherchant le sien un bref instant avant que tu ne hoches la tête en guise d'encouragement. Je suis là semble-t-il vouloir dire, réponse muette à la demande qu'elle a préalablement formulée. Et ton instinct de protection est tout prêt à se manifester au moindre signe de danger.
La tension est palpable, sans doute révélée d'autant par l'attitude froide que tu arbores, signe évident de la tienne. Pourtant, il n'est nulle animosité envers ta cadette, quand bien même sa tenue étonne comparée à l'ordinaire. Tu as dépassé depuis un moment le stade du jugement des apparences, à présent.
Les bonsoirs échangés ne laissent guère place au doute, pourtant. L'air pincé de @Cataleya Blackthorn non plus. Tu vois le visage de ta tante, là, sur ses traits hautains, et ton coeur se serre à l'idée qu'elle soit à nouveau si embrigadée par Claudia que même dans un lieu aussi opposé au Manoir, son emprise reste évidente.
Quel immense gâchis...
“Tu n’oeuvres dans aucun réseau de prostitution, n’est-ce pas Sixtine ?”
Ta mâchoire se crispe, et c'est dans le whisky pur feu que tu noies les mille frustrations qui manquent de te submerger. Famille contre famille, tu ne sais guère comment te positionner. D'autant moins que malgré la distance imposée par ta cousine, c'est ta présence qu'elle a réclamée ce soir, à ta plus grande surprise. N'en reste pas moins que ce type de sous-entendu concernant ta cadette te hérisse le poil, quoi que tu gardes le silence. @Juliet Blackthorn sait parfaitement se défendre seule, à l'évidence, et tu ne ferais que jeter de l'huile sur le feu - comme à chaque fois que tu oses ouvrir le moindre mot en présence de l'autre Cape Noire à vrai dire.
- Ici on ne pose pas de questions dont on ne veut pas connaître les réponses.
Les gants noirs de ta cousine apparaissent devant toi et c'est le plus naturellement du monde que tu t'en empares. Les habitudes ont la vie dure.
“Où procédons nous ?”
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Une main repose le verre vide dont le feu ne semble pas vouloir apaiser la tempête qui règne dans ton coeur tandis que l'autre garde précieusement les gants de ton ex-fiancée, et tu suis les jeunes femmes vers un mur sur lequel un rideau apparaît, en réponse à la rune que ta petite soeur porte au poignet. L'enchantement attire d'abord ton attention, avant que le confessionnal en lui-même ne se voie détaillé par ton regard scrutateur, cherchant sans doute vainement à découvrir les rouages de ce lieu secret.
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Si tu fais pleinement confiance à la blonde, tu doutes que la rousse ne s'abandonne aussi facilement entre ses mains. Tu ne peux guère lui en tenir rigueur, tu n'es pas sûr que tu aurais vraiment été serein si tu avais été celui qu'on s'apprêtait à sonder, quand bien même ta petite soeur serait celle qui oeuvrait. Et comme si ça pouvait rassurer le joyau Blackthorn, c'est auprès d'elle que tu restes posté, ton regard cherchant le sien un bref instant avant que tu ne hoches la tête en guise d'encouragement. Je suis là semble-t-il vouloir dire, réponse muette à la demande qu'elle a préalablement formulée. Et ton instinct de protection est tout prêt à se manifester au moindre signe de danger.
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Ven 2 Fév 2024 - 15:31
“On ne pose pas de questions dont on ne veut pas connaître les réponses” A H. Ravalant un premier degré qui pousse le Joyaux de Claudia a aussitôt fixer James pour s’assurer que sa soeur plaisantait, Cataleya finit pourtant par redresser plus encore le dos. Comme si cela était possible. Ses grands yeux bleus détaillent encore un peu cette tenue qu’elle juge indécente, puisque collée au portrait vivant de Baby, à moins que ce soit l’idée que Juliet ait profondément changé ces dernières années qui perturbe autant sa cousine. Anxieux, le regard ne se détourne qu’une seconde pour la mâchoire crispée de James, et c’est en silence qu’elle lui mime un “Tu me le dirais ?” du bout des lèvres, comme si elle voulait véritablement s’assurer que la dernière née Blackthorn n’ait pas sombré dans les bas-fonds d’Inverness. Un pas en avant l’arrache pourtant à ses questionnements, et c’est sagement rangée derrière son cousin qu’elle passe la tête au travers du rideau, plissant un peu le nez à la rencontre d’une pièce qui empeste le secret et les manigances. Quel hybride casino/cabaret/salon de tatouage possédait ce genre de salle hormis pour cueillir quelques “show privé” ? Les lèvres de la lufkin s’entrouvrent aussitôt, prêt à questionner Juliet sur ses activités extra-scolaire louches -quand bien même celles de ses aînés l’étaient tout autant- mais la prise de parole de la blonde lui coupe l’herbe sous le pied. De plus, le bref hochement de tête qu'esquisse James lui arrache une inspiration étrangement volontaire, comme lorsqu’on parvenait à la foutre sur un balais et lui mettre dans le crâne qu’elle ne pouvait pas tomber. Pourtant la tentation de mener un interrogatoire détaillé sur le protocole d’expérimentation auquel se soumettait se fait forte.
- “ J’espère que tu sais ce que tu fais..” Souffle t’elle presque pour elle-même, avant d’accrocher le regard des deux frères et soeur. “ La dernière personne qui a tenté de percer la barrière de mes souvenirs s’est retrouvée coincée. ”
Et quand bien même elle aimait se répéter qu'elle avait eu la force d'esprit pour perdre une légilimens aussi impressionnant que son professeur de métamorphose, la vérité résidait dans le fait que son esprit était un champ de mine dans lequel progresser n'était pas chose aisé. Traumatisme, oubliettes, souvenirs refoulés et tendance au déni s'entremêlaient effroyablement pour ne former qu'un immense nœud sans queue ni tête ; avait-elle véritablement envie de se livrer ainsi, mise à nue, à sa cadette ? Les bras se croisent sous la poitrine, rapidement suivi d'un soufflement de nez marqué. Non, exposer ses faiblesses à Juliet ne l'enchantait définitivement pas. Le pas se délie de nouveau mais si le regard se fait un poil farouche, c'est intuitivement que Cataleya se range à la droite de James lorsqu'elle se décide enfin à se poser après deux tour de salle.
- “ C'est une pratique effroyablement intrusive, et je ne suis pas à l'aise avec l'idée que ça réveille des choses dont je ne veux pas. ” Ose t'elle finalement, tout d'abord dans un murmure, puis d'une voix faussement assurée lorsqu'elle réalise le ridicule qui la tient. Le regard balaye une dernière fois la pièce, et le caractéristique pincement qui s'apprêtait à sanctionner son poignet se détourne au profit de cheveux qu'elle réagence pour dissiper ses doutes ; si ça pouvait leur apporter des réponses, elle ne pouvait pas se défiler. “ Si j'en sors en larme et que ça s'ébruite, je vous fais avaler des limaces à la petite cuillère.”
- “ J’espère que tu sais ce que tu fais..” Souffle t’elle presque pour elle-même, avant d’accrocher le regard des deux frères et soeur. “ La dernière personne qui a tenté de percer la barrière de mes souvenirs s’est retrouvée coincée. ”
Et quand bien même elle aimait se répéter qu'elle avait eu la force d'esprit pour perdre une légilimens aussi impressionnant que son professeur de métamorphose, la vérité résidait dans le fait que son esprit était un champ de mine dans lequel progresser n'était pas chose aisé. Traumatisme, oubliettes, souvenirs refoulés et tendance au déni s'entremêlaient effroyablement pour ne former qu'un immense nœud sans queue ni tête ; avait-elle véritablement envie de se livrer ainsi, mise à nue, à sa cadette ? Les bras se croisent sous la poitrine, rapidement suivi d'un soufflement de nez marqué. Non, exposer ses faiblesses à Juliet ne l'enchantait définitivement pas. Le pas se délie de nouveau mais si le regard se fait un poil farouche, c'est intuitivement que Cataleya se range à la droite de James lorsqu'elle se décide enfin à se poser après deux tour de salle.
- “ C'est une pratique effroyablement intrusive, et je ne suis pas à l'aise avec l'idée que ça réveille des choses dont je ne veux pas. ” Ose t'elle finalement, tout d'abord dans un murmure, puis d'une voix faussement assurée lorsqu'elle réalise le ridicule qui la tient. Le regard balaye une dernière fois la pièce, et le caractéristique pincement qui s'apprêtait à sanctionner son poignet se détourne au profit de cheveux qu'elle réagence pour dissiper ses doutes ; si ça pouvait leur apporter des réponses, elle ne pouvait pas se défiler. “ Si j'en sors en larme et que ça s'ébruite, je vous fais avaler des limaces à la petite cuillère.”
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» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Potion (+), Sortilèges (+) et Médicomagie (++)ㅡ options facultatives :▣ Etude des Runes (++).
» profession : résidente aux urgences de sainte marie d'inverness
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Dim 11 Fév 2024 - 22:35
Aussi étrange que cela puisse paraître, le fait d’entrer dans le Confessionnal sembla alléger le stress de la douce Blackthorn. Peut-être était-ce la douce lumière bleue dont les éclats et les ombres s’agitaient doucement sur les murs et le rare mobilier. Ou alors était-ce parce qu’elle avait finit par vraiment apprécier cet endroit et tout ce qu’elle pouvait y accomplir ?
Elle savait ô combien sa requête était lourde. Mais elle connaissait James et Cataleya, si elle commençait à expliquer le fonctionnement du Confessionnal alors elle en avait pour des heures et des heures de questions sur le fonctionnement de ce splendide outil d’exploration psychique. Et puis… Elle n’était pas sûre que la rouquine s’allonge sur ce fauteuil si elle connaissait les tenants et les aboutissants d’un tel geste.
- Je te promets que je sais ce que je fais et que mon seul intérêt est consultatif.
Pourtant, Merlin savait a quel point Cataleya aurait bien besoin des services de la Muse. Elle était devenue particulièrement douée pour apaiser la psychée de son prochain en se laissant guider par son empathie naturelle. Mais il ne lui vient pas à l’idée de proposer ce genre de service à Cataleya. Non seulement parce qu’elle n’avait pas le temps et qu’un tel projet serait sans nul doute titanesque, mais aussi parce qu’il n’y avait aucune chance pour que Quarta se laisse aller à ce genre de thérapie.
“ (...) et je ne suis pas à l'aise avec l'idée que ça réveille des choses dont je ne veux pas”. Le regard de la douce Blackthorn se perd un instant vers James. Comme pour savoir s’il savait quoi répondre à cela. Puisqu’ils étaient ici pour essayer de déterrer des souvenirs de Cataleya quelques souvenirs sur les Villanueva ou sur les De Castellane, il y avait tout de même des chances que la Blackthorn se heurte à quelques souvenirs traumatisants de son enfance. De leur enfance. Les mêmes que ceux de James, les mêmes que ceux de Juliet. “Si j'en sors en larme et que ça s'ébruite, je vous fais avaler des limaces à la petite cuillère.”
- Va pour les limaces alors.
Soupire-t-elle, en ne cherchant pas à contredire la rouquine qui était trop intelligente pour se laisser endormir par de belles paroles. Pourtant Juliet aurait pu faire en sorte de placer sa cousine dans une sorte de coma, le temps de visiter ses souvenirs, mais encore une fois elle connaissait trop Cataleya pour savoir que l’idée même de proposer cette option n’était pas envisageable.
- Allonge toi sur le fauteuil Cataleya. Et défais tes cheveux s’il te plait. Laisse-toi aller autant que possible. Laisse tes souvenirs défiler comme ils semblent venir.
Puis s’adressant à son frère.
- Tu peux venir tout prêt de moi, Ice. Je vais d’abord mettre Cataleya dans un état hypnotique et ensuite on pourra aller visualiser ses souvenirs. Ca sera presque comme dans une pensine, mais tu aurais l’impression que les informations qui te sont données sont plus fines, moins figées. Enfin.. Tu verras par toi même.
Elle savait ô combien sa requête était lourde. Mais elle connaissait James et Cataleya, si elle commençait à expliquer le fonctionnement du Confessionnal alors elle en avait pour des heures et des heures de questions sur le fonctionnement de ce splendide outil d’exploration psychique. Et puis… Elle n’était pas sûre que la rouquine s’allonge sur ce fauteuil si elle connaissait les tenants et les aboutissants d’un tel geste.
- Je te promets que je sais ce que je fais et que mon seul intérêt est consultatif.
Pourtant, Merlin savait a quel point Cataleya aurait bien besoin des services de la Muse. Elle était devenue particulièrement douée pour apaiser la psychée de son prochain en se laissant guider par son empathie naturelle. Mais il ne lui vient pas à l’idée de proposer ce genre de service à Cataleya. Non seulement parce qu’elle n’avait pas le temps et qu’un tel projet serait sans nul doute titanesque, mais aussi parce qu’il n’y avait aucune chance pour que Quarta se laisse aller à ce genre de thérapie.
“ (...) et je ne suis pas à l'aise avec l'idée que ça réveille des choses dont je ne veux pas”. Le regard de la douce Blackthorn se perd un instant vers James. Comme pour savoir s’il savait quoi répondre à cela. Puisqu’ils étaient ici pour essayer de déterrer des souvenirs de Cataleya quelques souvenirs sur les Villanueva ou sur les De Castellane, il y avait tout de même des chances que la Blackthorn se heurte à quelques souvenirs traumatisants de son enfance. De leur enfance. Les mêmes que ceux de James, les mêmes que ceux de Juliet. “Si j'en sors en larme et que ça s'ébruite, je vous fais avaler des limaces à la petite cuillère.”
- Va pour les limaces alors.
Soupire-t-elle, en ne cherchant pas à contredire la rouquine qui était trop intelligente pour se laisser endormir par de belles paroles. Pourtant Juliet aurait pu faire en sorte de placer sa cousine dans une sorte de coma, le temps de visiter ses souvenirs, mais encore une fois elle connaissait trop Cataleya pour savoir que l’idée même de proposer cette option n’était pas envisageable.
- Allonge toi sur le fauteuil Cataleya. Et défais tes cheveux s’il te plait. Laisse-toi aller autant que possible. Laisse tes souvenirs défiler comme ils semblent venir.
Puis s’adressant à son frère.
- Tu peux venir tout prêt de moi, Ice. Je vais d’abord mettre Cataleya dans un état hypnotique et ensuite on pourra aller visualiser ses souvenirs. Ca sera presque comme dans une pensine, mais tu aurais l’impression que les informations qui te sont données sont plus fines, moins figées. Enfin.. Tu verras par toi même.
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I got you, moonlight, i'm your sunshine. I need you all night, come on, moove with me. I'm levitating.
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Mer 21 Fév 2024 - 19:21
“Tu me le dirais ?”
Tu ne réponds rien parce qu'il n'y a rien à répondre. Tu ignores tout de ce que fait ta cadette ici, et même si tu étais dans la confidence... Aurais-tu jamais le loisir de converser avec Cataleya ? Sans que ça finisse encore en dispute et silence assourdissant pendant des mois ? Fort heureusement, Juliet ouvre déjà la marche, et les gants de la rousse en main, tu la précèdes vers cette autre salle, jusque-là savamment dissimulée. Plus ou moins instinctivement, l'ordre de marche s'est ainsi placé et à vrai dire, il n'y a rien de très surprenant à ce que tu restes sur tes gardes et en position d'assurer la sienne, quand bien même tu ne t'en rends pas parfaitement compte.
Est-ce ton imagination ou les épaules de ta cadette se dénouent-elles quelque peu, une fois dans l'autre salle ? Tu ne saurais le dire, mais ton attention est à cet instant autrement plus accaparée par les propose de l'adoptée :
- “ J’espère que tu sais ce que tu fais... La dernière personne qui a tenté de percer la barrière de mes souvenirs s’est retrouvée coincée. ”
Comment ça "la dernière personne" ? Tu fronces les sourcils, en proie à mille questionnements supplémentaires, mais tu gardes encore et toujours le silence, parfaitement conscient qu'il n'est pas l'heure de l'interroger sur ce point. Et que tout contretemps pouvait lui permettre de revenir sur sa décision, sans doute, aussi.
- Je te promets que je sais ce que je fais et que mon seul intérêt est consultatif.
Et tu es là en tant que garant de cette promesse. Mais tu n'es pas surpris de voir la Lufkin arpenter la pièce, comme un lion en cage, cerclant deux fois autour de vous.
- “ C'est une pratique effroyablement intrusive, et je ne suis pas à l'aise avec l'idée que ça réveille des choses dont je ne veux pas. ”
Tu sens plus que tu ne le vois le regard de Juliet sur toi, cherchant peut-être une réponse auprès de toi. Malheureusement, tu es parfaitement incapable de trouver des mots qui permettraient d'apaiser les craintes de votre cousine. Y en a-t-il seulement ? Des souvenirs refoulés, enfouis au plus profond de vos esprits pour votre propre sauvegarde, il y en a sans doute chez chacun d'entre vous. Et tu ignores tout de la pratique à laquelle ta cadette s'apprête. Les gestes nerveux de la luciole ne t'échappent pas, mais c'est presque un soulagement de ne pas voir ses doigts pincer irrémédiablement ses poignets.
- “ Si j'en sors en larme et que ça s'ébruite, je vous fais avaler des limaces à la petite cuillère.”
- Va pour les limaces alors.
-Si tu finis en larmes, personne ne te verra sortir aussi lui promets-tu finalement, quittant le mutisme auquel tu t'astreignais jusque-là, faute de savoir quoi répondre.
Ca, au moins, tu peux t'en assurer. Que cela dure une minute ou dix heures, tu veux bien rester auprès d'elle autant qu'il le faudra, et la ramener loin des yeux et des oreilles indiscrets ensuite.
- Allonge-toi sur le fauteuil, Cataleya. Et défais tes cheveux s’il te plait. Laisse-toi aller autant que possible. Laisse tes souvenirs défiler comme ils semblent venir.
Tu n'as pas bougé d'un pouce, mais ton regard suit chacun de leurs gestes. Sunshine se tourne alors vers toi, et tu l'écoutes attentivement, obtempérant aussitôt pour te placer à ses côtés.
- Tu peux venir tout près de moi, Ice. Je vais d’abord mettre Cataleya dans un état hypnotique et ensuite on pourra aller visualiser ses souvenirs. Ca sera presque comme dans une pensine, mais tu aurais l’impression que les informations qui te sont données sont plus fines, moins figées. Enfin... Tu verras par toi-même.
-D'accord.
Tu n'as pas grand chose à en dire, de toute façon. Tu es là pour observer, plus qu'autre chose, et après avoir acquiescé aux propos de ta petite soeur, tu cherches le regard de Cat, comme si tu voulais lui confirmer ta présence, alors même que tu es là, tout près. A vrai dire, tu inspires profondément, en proie à un certain stress toi-même. S'il était évident que tu accèderais à toute demande des deux jeunes femmes ici présentes, il n'en reste pas moins que ce que vous vous apprêtez à faire ne sera probablement pas sans conséquence. Et quand bien même dévoiler le mystère trop opaque qui règne autour de Baby, des De Castellane et des Villanueva est un objectif que tu cherches farouchement à atteindre, tu ne peux t'empêcher d'être quelque peu anxieux à l'idée de ce que ce pourra impliquer...
Tu ne réponds rien parce qu'il n'y a rien à répondre. Tu ignores tout de ce que fait ta cadette ici, et même si tu étais dans la confidence... Aurais-tu jamais le loisir de converser avec Cataleya ? Sans que ça finisse encore en dispute et silence assourdissant pendant des mois ? Fort heureusement, Juliet ouvre déjà la marche, et les gants de la rousse en main, tu la précèdes vers cette autre salle, jusque-là savamment dissimulée. Plus ou moins instinctivement, l'ordre de marche s'est ainsi placé et à vrai dire, il n'y a rien de très surprenant à ce que tu restes sur tes gardes et en position d'assurer la sienne, quand bien même tu ne t'en rends pas parfaitement compte.
Est-ce ton imagination ou les épaules de ta cadette se dénouent-elles quelque peu, une fois dans l'autre salle ? Tu ne saurais le dire, mais ton attention est à cet instant autrement plus accaparée par les propose de l'adoptée :
- “ J’espère que tu sais ce que tu fais... La dernière personne qui a tenté de percer la barrière de mes souvenirs s’est retrouvée coincée. ”
Comment ça "la dernière personne" ? Tu fronces les sourcils, en proie à mille questionnements supplémentaires, mais tu gardes encore et toujours le silence, parfaitement conscient qu'il n'est pas l'heure de l'interroger sur ce point. Et que tout contretemps pouvait lui permettre de revenir sur sa décision, sans doute, aussi.
- Je te promets que je sais ce que je fais et que mon seul intérêt est consultatif.
Et tu es là en tant que garant de cette promesse. Mais tu n'es pas surpris de voir la Lufkin arpenter la pièce, comme un lion en cage, cerclant deux fois autour de vous.
- “ C'est une pratique effroyablement intrusive, et je ne suis pas à l'aise avec l'idée que ça réveille des choses dont je ne veux pas. ”
Tu sens plus que tu ne le vois le regard de Juliet sur toi, cherchant peut-être une réponse auprès de toi. Malheureusement, tu es parfaitement incapable de trouver des mots qui permettraient d'apaiser les craintes de votre cousine. Y en a-t-il seulement ? Des souvenirs refoulés, enfouis au plus profond de vos esprits pour votre propre sauvegarde, il y en a sans doute chez chacun d'entre vous. Et tu ignores tout de la pratique à laquelle ta cadette s'apprête. Les gestes nerveux de la luciole ne t'échappent pas, mais c'est presque un soulagement de ne pas voir ses doigts pincer irrémédiablement ses poignets.
- “ Si j'en sors en larme et que ça s'ébruite, je vous fais avaler des limaces à la petite cuillère.”
- Va pour les limaces alors.
-
Ca, au moins, tu peux t'en assurer. Que cela dure une minute ou dix heures, tu veux bien rester auprès d'elle autant qu'il le faudra, et la ramener loin des yeux et des oreilles indiscrets ensuite.
- Allonge-toi sur le fauteuil, Cataleya. Et défais tes cheveux s’il te plait. Laisse-toi aller autant que possible. Laisse tes souvenirs défiler comme ils semblent venir.
Tu n'as pas bougé d'un pouce, mais ton regard suit chacun de leurs gestes. Sunshine se tourne alors vers toi, et tu l'écoutes attentivement, obtempérant aussitôt pour te placer à ses côtés.
- Tu peux venir tout près de moi, Ice. Je vais d’abord mettre Cataleya dans un état hypnotique et ensuite on pourra aller visualiser ses souvenirs. Ca sera presque comme dans une pensine, mais tu aurais l’impression que les informations qui te sont données sont plus fines, moins figées. Enfin... Tu verras par toi-même.
-
Tu n'as pas grand chose à en dire, de toute façon. Tu es là pour observer, plus qu'autre chose, et après avoir acquiescé aux propos de ta petite soeur, tu cherches le regard de Cat, comme si tu voulais lui confirmer ta présence, alors même que tu es là, tout près. A vrai dire, tu inspires profondément, en proie à un certain stress toi-même. S'il était évident que tu accèderais à toute demande des deux jeunes femmes ici présentes, il n'en reste pas moins que ce que vous vous apprêtez à faire ne sera probablement pas sans conséquence. Et quand bien même dévoiler le mystère trop opaque qui règne autour de Baby, des De Castellane et des Villanueva est un objectif que tu cherches farouchement à atteindre, tu ne peux t'empêcher d'être quelque peu anxieux à l'idée de ce que ce pourra impliquer...
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» nature du sang : Pur
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Sam 2 Mar 2024 - 4:14
Intérêt consultatif. C’était ce que disait Cataleya lorsqu’elle pénétrait les chambres désertés de sa fratrie au manoir et qu’elle renversait les garde-robes en quête de quelque chose à se mettre. Aussi le regard se charge d’une lueur quelque peu revêche, si ce n’était hostile, mais le coeur est bien incapable de la maintenir. Les épaules s'abaissent après une poignée de seconde et c’est dans un soupire bref mais lourd de sens qu’elle abandonne l’idée même de faire opposition. C’était stupide. L’esprit cherche pourtant des moyens de faire barrage dans l’optique où les souvenirs dragués à la surface se feraient indésirables ; il y avait tant de choses qu’elle taisait à son entourage, même le plus proche. Tant de choses qui ne pouvaient s'épanouir qu’à l’ombre de son esprit, bien loin des regards. Si la moue se tord une seconde, l’air que prend aussitôt Quarta navigue entre altier et suffisance : elle leur jetterait au visage ses nuits avec Miguel, et Juliet et James seraient bien obligé de lâcher prise aussitôt. Pas sûr qu’ils veuillent réitérer l’expérience tout de suite, après ça, et ainsi ça laisserait le temps à la rousse de se reconcentrer et faire le tri entre ce qui était apte à être exposé, et ce qui ne l’était décemment pas.
-”Soit.” Le regard posé sur le fauteuil, Cataleya daigne enfin se mouvoir et s’installe non sans se plaindre de l’inconfort du mobilier. Elle ne tarde pourtant pas à libérer ses cheveux du ruban qui les maintenait. “Laisser venir comme ils viennent ? Ce n’est pas hasardeux comme méthodologie, si on cherche quelque chose de précis ?” Un oeil s’est ouvert en direction de Juliet, mais se referme presque aussitôt puisque conscient que questionner chaque fait et geste ne compliquerait qu’un peu plus la tâche de la blondinette tenu au-dessus d’elle.
Si les jambes se croisent, c'est pourtant dans un long soupire que la lukin tente de relâcher les tensions venu lui tordre la nuque. Les micro-expressions se font riches, ses yeux bleus rapides quand bien même cachés sous les paupières, mais lentement le corps semble s’apaiser sur l'imperturbable rythme que souffle à voix basse Cataleya. Elle compte, comme à chaque fois qu'elle se sentait perdre le contrôle de sa magie et doucement approcher de la métamorphose en malinois. Dix-sept. Dix-huit. Elle n'aime décidément pas ça.
“Vingt-huit. Vingt-neuf. Tr-” S’élevant doucement dans le bureau de Claudia Blackthorn, une minuscule voix trébuche sur un décompte qui lui devient compliqué. Cataleya, cinq ans, recule doucement ses doigts sur le collier de perle qui reposait jusqu’alors sur ses cuisses. Les sourcils se froncent puisqu’elle est bien incapable de retrouver la suite, et si un timide regard ose se poser sur la femme attablée si sévèrement à son bureau, c’est dans une inspiration toute décidée qu’elle réessaye. “Un. Deux. Trois. Quatre. C-Cinq.” La tête dodeline un peu au crépuscule couchant, profondément usée par une journée passée entre les mains de ses précepteurs à apprivoiser une langue qui n’est pas la sienne. Ils n’avaient eu de cesse de la reprendre, corrigeant inlassablement ses tournures de phrases ou la prononciation de ses mots lorsque l’accent chantait un peu trop. “Dix !” L’enfant se penche pour se concentrer sur des perles qu’elle pointe une à une du bout du doigts mais la voix de sa tutrice claque aussitôt au maintien de sa posture, impitoyable, en dépit des larmes de fatigue qui avaient plus tôt coulées. Si Prima était parvenu à les canaliser on n’avait pas laissé à sa toute nouvelle sœur le temps de les digérer. “ Seize… Dix-sept ”. Les yeux papillonnent aux rythmes des ratures de l’avocate, se raccrochent du mieux qu’ils le peuvent aux éléments de décor pour ne pas se casser la gueule dans les bras de Morphée, mais inlassablement cette minuscule enfant retourne à ses perles. Déjà trop têtue, ou fondamentalement disciplinée. Un peu des deux sans doute. Elle peine pourtant à restreindre ses bâillements intempestifs et, si elle les dissimule à chaque fois derrière ses petits poings fermés, elle ne réalise pas que ses excuses sont espagnoles. Ni même que la plume de Claudia s’est immobilisée. “Vingt..huit. Vingt…neuf. Tr-Tr… Trente.”
-“ Quarta. Nous partons. ” Redressant subitement le nez de la rousse qui piquait au ralenti, Claudia attend patiemment dans l’embrasure de la porte que son adoptée la rejoigne. Si celle-ci opine du chef en dépit de l’épuisement qui pèse si lourdement sur sa tête rousse, elle ose tout de même refermer ses doigts blancs sur la robe de l’avocate pour ne pas se laisser distancer par ses talons aux airs de guillotines. En dépit de ça, pourtant, la madrilène peine à avancer. Contrainte de lâcher prise devant l’infernal rythme imposé par la Blackthorn.
-“ Maman… ” Le glapissement qui point derrière la Grande Claudia se fait déchirant -quand bien même murmuré- et stoppe aussitôt la magistrate qui, semblant profondément surprise, toise étrangement cette fille qui n’était pas de son sang. “ Pardon ! ” Se reprend aussitôt la rouquine, les mains rapidement porté à sa bouche comme pour dissimuler son erreur. “ Mère. ”
Le regard de la blonde ne perd pourtant pas son étrange intensité, moins encore lorsque le pas se décide à faire machine arrière pour se poster droit devant cette fille qui levait ses immenses yeux bleus vers elle. Pareils aux siens. De tous ceux qu’Aloysius et elle avaient adoptés, la cinquième était de loin celle qui leur ressemblait le plus. Sans doute aurait-elle pu être un enfant biologique si le destin avait offert cette opportunité à la magistrate. Aussi, c’est le plus étrangement du monde que Claudia vient à s’abaisser pour ramener cette petite espagnole entre ses bras, la soulevant un peu maladroitement il est vrai, avant de l’abattre sur une épaule qui se fit pour la première fois maternelle.
-Demain tu débutes la danse classique, ne me déçois pas. Marque t’elle enfin, peut être plus pour combler le silence que rappeler à l’enfant son emploi du temps déjà trop chargé. Et si l’oeil tourne un instant vers ce joyaux qui nichait déjà son si charmant minois dans le creux de son cou, la Reine Blackthorn ne faiblit en rien. Bien au contraire. Le menton se redressa le plus noblement du monde tandis que les talons reprenait leurs route, rythmant sans discontinuer l’endormissement de sa fille.
-”Soit.” Le regard posé sur le fauteuil, Cataleya daigne enfin se mouvoir et s’installe non sans se plaindre de l’inconfort du mobilier. Elle ne tarde pourtant pas à libérer ses cheveux du ruban qui les maintenait. “Laisser venir comme ils viennent ? Ce n’est pas hasardeux comme méthodologie, si on cherche quelque chose de précis ?” Un oeil s’est ouvert en direction de Juliet, mais se referme presque aussitôt puisque conscient que questionner chaque fait et geste ne compliquerait qu’un peu plus la tâche de la blondinette tenu au-dessus d’elle.
Si les jambes se croisent, c'est pourtant dans un long soupire que la lukin tente de relâcher les tensions venu lui tordre la nuque. Les micro-expressions se font riches, ses yeux bleus rapides quand bien même cachés sous les paupières, mais lentement le corps semble s’apaiser sur l'imperturbable rythme que souffle à voix basse Cataleya. Elle compte, comme à chaque fois qu'elle se sentait perdre le contrôle de sa magie et doucement approcher de la métamorphose en malinois. Dix-sept. Dix-huit. Elle n'aime décidément pas ça.
Vingt-six.
Elle se sent couler Cataleya, bien incapable de revenir à la surface.
Vingt-sept…
Elle se sent couler Cataleya, bien incapable de revenir à la surface.
Vingt-sept…
“Vingt-huit. Vingt-neuf. Tr-” S’élevant doucement dans le bureau de Claudia Blackthorn, une minuscule voix trébuche sur un décompte qui lui devient compliqué. Cataleya, cinq ans, recule doucement ses doigts sur le collier de perle qui reposait jusqu’alors sur ses cuisses. Les sourcils se froncent puisqu’elle est bien incapable de retrouver la suite, et si un timide regard ose se poser sur la femme attablée si sévèrement à son bureau, c’est dans une inspiration toute décidée qu’elle réessaye. “Un. Deux. Trois. Quatre. C-Cinq.” La tête dodeline un peu au crépuscule couchant, profondément usée par une journée passée entre les mains de ses précepteurs à apprivoiser une langue qui n’est pas la sienne. Ils n’avaient eu de cesse de la reprendre, corrigeant inlassablement ses tournures de phrases ou la prononciation de ses mots lorsque l’accent chantait un peu trop. “Dix !” L’enfant se penche pour se concentrer sur des perles qu’elle pointe une à une du bout du doigts mais la voix de sa tutrice claque aussitôt au maintien de sa posture, impitoyable, en dépit des larmes de fatigue qui avaient plus tôt coulées. Si Prima était parvenu à les canaliser on n’avait pas laissé à sa toute nouvelle sœur le temps de les digérer. “ Seize… Dix-sept ”. Les yeux papillonnent aux rythmes des ratures de l’avocate, se raccrochent du mieux qu’ils le peuvent aux éléments de décor pour ne pas se casser la gueule dans les bras de Morphée, mais inlassablement cette minuscule enfant retourne à ses perles. Déjà trop têtue, ou fondamentalement disciplinée. Un peu des deux sans doute. Elle peine pourtant à restreindre ses bâillements intempestifs et, si elle les dissimule à chaque fois derrière ses petits poings fermés, elle ne réalise pas que ses excuses sont espagnoles. Ni même que la plume de Claudia s’est immobilisée. “Vingt..huit. Vingt…neuf. Tr-Tr… Trente.”
-“ Quarta. Nous partons. ” Redressant subitement le nez de la rousse qui piquait au ralenti, Claudia attend patiemment dans l’embrasure de la porte que son adoptée la rejoigne. Si celle-ci opine du chef en dépit de l’épuisement qui pèse si lourdement sur sa tête rousse, elle ose tout de même refermer ses doigts blancs sur la robe de l’avocate pour ne pas se laisser distancer par ses talons aux airs de guillotines. En dépit de ça, pourtant, la madrilène peine à avancer. Contrainte de lâcher prise devant l’infernal rythme imposé par la Blackthorn.
-“ Maman… ” Le glapissement qui point derrière la Grande Claudia se fait déchirant -quand bien même murmuré- et stoppe aussitôt la magistrate qui, semblant profondément surprise, toise étrangement cette fille qui n’était pas de son sang. “ Pardon ! ” Se reprend aussitôt la rouquine, les mains rapidement porté à sa bouche comme pour dissimuler son erreur. “ Mère. ”
Le regard de la blonde ne perd pourtant pas son étrange intensité, moins encore lorsque le pas se décide à faire machine arrière pour se poster droit devant cette fille qui levait ses immenses yeux bleus vers elle. Pareils aux siens. De tous ceux qu’Aloysius et elle avaient adoptés, la cinquième était de loin celle qui leur ressemblait le plus. Sans doute aurait-elle pu être un enfant biologique si le destin avait offert cette opportunité à la magistrate. Aussi, c’est le plus étrangement du monde que Claudia vient à s’abaisser pour ramener cette petite espagnole entre ses bras, la soulevant un peu maladroitement il est vrai, avant de l’abattre sur une épaule qui se fit pour la première fois maternelle.
-Demain tu débutes la danse classique, ne me déçois pas. Marque t’elle enfin, peut être plus pour combler le silence que rappeler à l’enfant son emploi du temps déjà trop chargé. Et si l’oeil tourne un instant vers ce joyaux qui nichait déjà son si charmant minois dans le creux de son cou, la Reine Blackthorn ne faiblit en rien. Bien au contraire. Le menton se redressa le plus noblement du monde tandis que les talons reprenait leurs route, rythmant sans discontinuer l’endormissement de sa fille.
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» âge : 25 ans (depuis le 02/09/2024)
» situation : fiancé à son cousin nullus blackthorn.
» nature du sang : sang-pur
» particularité : manumagie
» année d'études : 7eme année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Potion (+), Sortilèges (+) et Médicomagie (++)ㅡ options facultatives :▣ Etude des Runes (++).
» profession : résidente aux urgences de sainte marie d'inverness
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Ven 8 Mar 2024 - 21:35
Elle n’envisageait pas réellement l’idée de rassurer Quarta. Elle n’était que trop consciente de la méfiante de sa cousine mais finalement, elle était habituée. Habituée à faire entrer en ces lieux des âmes sur le qui vive, sur la défensive. En général, la lumière bleuté qui dansait doucement contre les murs immaculés aidaient à détendre celui qu’il s’abandonnerait à elle.
C’était à peine plus facile avec James. Elle même était encore incapable d’expliquer en détail ce qu’elle faisait ici. La magie, signée Jenkins Inc, qui oeuvrait en ces lieux était quasi mystique. Inexplicable pour le commun des mortels. Althéa l’avait choisit pour son empathie naturelle, pour son instinct. Par pour d’hypothétiques compétences d’arcaniste. Elle était capable d’utiliser l’outil mais pas d’expliquer comment il fonctionnait.
« Laisser venir comme ils viennent ? Ce n’est pas hasardeux comme méthodologie, si on cherche quelque chose de précis ? » Le commentaire ô combien pertinent arracha un souvenir à l’interne en médicomagie. Certes, ils cherchaient quelque-chose de précis mais la réalité c’est qu’il n’y avait pas de moteur de recherche ni de table des matières pour mieux s’orienter dans les méandres de l’esprit humain. C’était là que l’instinct de la douce Blackthorn oeuvrait. Passer de souvenir en souvenir jusqu’à extraire l’essence même de ce qui faisait la personne installée dans ce fauteuil.
Elle engage très doucement le processus d’isolation sensorielle. Un sens après l’autre. Plus lentement qu’à l’accoutûmé, sachant que le lâcher prise n’est pas une habitude de cette presque-soeur. Et tandis que le dernier sens lui est échappé et que Quarta flotte délicatement au dessus du fauteuil, la Blackthorn se penche vers James pour commenter le processus.
- Nous y sommes. Le plus difficile est passé. Lâcher prise, accepter d’abandonner le corps pour ouvrir son âme.
Avec une délicatesse infinie, la Blackthorn manipule le corps pour que l’arrière du crane de Quarta baigne dans le liquide transparent de la pensine. Mouillant ses doigts du liquide visqueux et tiède, elle les pose sur la tempe gauche de Cataleya, invitant son frère a en faire autant.
La chute jusqu’au manoir semble interminable, comme à chaque fois que la Juliet intègre des souvenirs qui ne sont pas les siens. Invisible aux yeux de l’enfants aux grand yeux bleus qui s’échine à compter en anglais, raillant les « r » qui se voulaient roulés, la douce Blackthorn n’a aucun mal à reconnaître le souvenir quand bien même elle n’en fait pas partie. Cette enfance, ils l’avaient partagé. L’enfant s’endort, balloté dans les bras de sa « mère ». Passant devant la chambre de Nullus, Juliet pousse alors la porte entrouverte. La voix de l’aîné, s’exerçant inlassablement à la présentation d’un énième projet d’histoire de la magie, s’élève dans les couloirs du manoir.
C’était à peine plus facile avec James. Elle même était encore incapable d’expliquer en détail ce qu’elle faisait ici. La magie, signée Jenkins Inc, qui oeuvrait en ces lieux était quasi mystique. Inexplicable pour le commun des mortels. Althéa l’avait choisit pour son empathie naturelle, pour son instinct. Par pour d’hypothétiques compétences d’arcaniste. Elle était capable d’utiliser l’outil mais pas d’expliquer comment il fonctionnait.
« Laisser venir comme ils viennent ? Ce n’est pas hasardeux comme méthodologie, si on cherche quelque chose de précis ? » Le commentaire ô combien pertinent arracha un souvenir à l’interne en médicomagie. Certes, ils cherchaient quelque-chose de précis mais la réalité c’est qu’il n’y avait pas de moteur de recherche ni de table des matières pour mieux s’orienter dans les méandres de l’esprit humain. C’était là que l’instinct de la douce Blackthorn oeuvrait. Passer de souvenir en souvenir jusqu’à extraire l’essence même de ce qui faisait la personne installée dans ce fauteuil.
Elle engage très doucement le processus d’isolation sensorielle. Un sens après l’autre. Plus lentement qu’à l’accoutûmé, sachant que le lâcher prise n’est pas une habitude de cette presque-soeur. Et tandis que le dernier sens lui est échappé et que Quarta flotte délicatement au dessus du fauteuil, la Blackthorn se penche vers James pour commenter le processus.
- Nous y sommes. Le plus difficile est passé. Lâcher prise, accepter d’abandonner le corps pour ouvrir son âme.
Avec une délicatesse infinie, la Blackthorn manipule le corps pour que l’arrière du crane de Quarta baigne dans le liquide transparent de la pensine. Mouillant ses doigts du liquide visqueux et tiède, elle les pose sur la tempe gauche de Cataleya, invitant son frère a en faire autant.
La chute jusqu’au manoir semble interminable, comme à chaque fois que la Juliet intègre des souvenirs qui ne sont pas les siens. Invisible aux yeux de l’enfants aux grand yeux bleus qui s’échine à compter en anglais, raillant les « r » qui se voulaient roulés, la douce Blackthorn n’a aucun mal à reconnaître le souvenir quand bien même elle n’en fait pas partie. Cette enfance, ils l’avaient partagé. L’enfant s’endort, balloté dans les bras de sa « mère ». Passant devant la chambre de Nullus, Juliet pousse alors la porte entrouverte. La voix de l’aîné, s’exerçant inlassablement à la présentation d’un énième projet d’histoire de la magie, s’élève dans les couloirs du manoir.
SUNSHINE
I got you, moonlight, i'm your sunshine. I need you all night, come on, moove with me. I'm levitating.
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- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
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» âge : 26 ans (26/06/1998)
» situation : marié à Tia Nsar le 11/08/2024, futur père d'un bébé-amour prévu pour février 2025 (et amoureux de plusieurs personnes, chut)
» nature du sang : sang-pur
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» année d'études : 7e année
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Ven 22 Mar 2024 - 21:13
L'animosité se lit dans le regard, un instant, mais tu n'en souffles mot. Le port se veut altier, quoi que tu imagines sans trop de mal les insécurités qu'une intrusion telle que celle que vous vous apprêtez à commettre peut générer. Tu ne serais pas serein, toi non plus, si tu devais prendre place dans ce fauteuil.
- “Soit.”
Les ondulations de feu s'étalent tout autour d'elle, suscitant invariablement une admiration que tu tais farouchement. Muré dans le silence et l'impassibilité pour taire les angoisses qui t'étreignent à mesure que les secondes s'égrènent, tu laisses la blonde et la rousse échanger sur la méthode, te contentant de ce rôle d'observateur qui te sied définitivement si bien. Et puis à vrai dire, tu n'as pas vraiment d'avis quant au côté hasardeux de la méthode. Cette sphère de la magie t'est beaucoup trop inconnue pour que tu puisses émettre la moindre hypothèse, et tu songes un instant qu'elle se rapprocherait, peut-être des recherches de Jules. Tu n'y es que cobaye, et ici témoin. Ni plus, ni moins.
Tu observes donc les gestes de Juliet, et les réactions corporelles de Cataleya, dans un silence absolu.
- Nous y sommes. Le plus difficile est passé. Lâcher prise, accepter d’abandonner le corps pour ouvrir son âme.
Tu acquiesces en silence parfaitement conscient de la difficulté de la démarche. Toi-même peinerais assurément, et tu ne doutes pas un instant qu'elle soit d'autant plus difficile pour votre cousine encore. Les mèches rousses baignent pourtant à présent dans le liquide épais de ce qui s'apparente à tes yeux à une étrange pensine, et sur l'invitation de ta cadette, tu poses à ton tour tes doigts sur la tempe de Quarta.
La sensation qui t'étreint alors est étrange, rappelant maintes chutes déjà encaissées. Pourtant les os ne se fracassent pas sur le sol d'un stade, cette fois, le corps ne bouge pas d'un poil, seul l'esprit échoue dans des souvenirs qui ne sont pas les tiens. Pas tout à fait du moins. Le coeur se serre invariablement face à l'image qui se dévoile devant tes yeux, de cette enfant haute comme trois pommes rencontrée une petite année auparavant peut-être. Tu avais su, dès lors, que vous seriez liés, non pas seulement par ces fiançailles arrangées dont tu ne comprenais alors pas le sens, mais parce qu'il y avait eu quelque chose, là, au fond de vos regards pâles, qui t'avait inextricablement noué le coeur au sien.
L'enfant répète chiffres et nombres dans cette langue dont elle a dû tout apprendre, morte de fatigue et pourtant poursuivant inlassablement la tâche assignée par une matriarche au regard gelé. L'épuisement la gagne pourtant, tandis que Tante Claudia l'emporte, maladroitement peut-être, mais avec une tendresse qu'elle n'aurait témoigné à aucun autre enfant à travers les couloirs du Manoir.
Une porte s'ouvre sur le côté, poussée par Juliet, y dévoilant votre aîné en pleine préparation d'exposé, mais n'attire ton attention qu'une fraction de seconde, avant qu'elle ne se reporte à nouveau sur la petite tête rousse qui s'éloigne déjà, et s'efface peu à peu, le temps de laisser place à un autre souvenir.
- “Soit.”
Les ondulations de feu s'étalent tout autour d'elle, suscitant invariablement une admiration que tu tais farouchement. Muré dans le silence et l'impassibilité pour taire les angoisses qui t'étreignent à mesure que les secondes s'égrènent, tu laisses la blonde et la rousse échanger sur la méthode, te contentant de ce rôle d'observateur qui te sied définitivement si bien. Et puis à vrai dire, tu n'as pas vraiment d'avis quant au côté hasardeux de la méthode. Cette sphère de la magie t'est beaucoup trop inconnue pour que tu puisses émettre la moindre hypothèse, et tu songes un instant qu'elle se rapprocherait, peut-être des recherches de Jules. Tu n'y es que cobaye, et ici témoin. Ni plus, ni moins.
Tu observes donc les gestes de Juliet, et les réactions corporelles de Cataleya, dans un silence absolu.
- Nous y sommes. Le plus difficile est passé. Lâcher prise, accepter d’abandonner le corps pour ouvrir son âme.
Tu acquiesces en silence parfaitement conscient de la difficulté de la démarche. Toi-même peinerais assurément, et tu ne doutes pas un instant qu'elle soit d'autant plus difficile pour votre cousine encore. Les mèches rousses baignent pourtant à présent dans le liquide épais de ce qui s'apparente à tes yeux à une étrange pensine, et sur l'invitation de ta cadette, tu poses à ton tour tes doigts sur la tempe de Quarta.
La sensation qui t'étreint alors est étrange, rappelant maintes chutes déjà encaissées. Pourtant les os ne se fracassent pas sur le sol d'un stade, cette fois, le corps ne bouge pas d'un poil, seul l'esprit échoue dans des souvenirs qui ne sont pas les tiens. Pas tout à fait du moins. Le coeur se serre invariablement face à l'image qui se dévoile devant tes yeux, de cette enfant haute comme trois pommes rencontrée une petite année auparavant peut-être. Tu avais su, dès lors, que vous seriez liés, non pas seulement par ces fiançailles arrangées dont tu ne comprenais alors pas le sens, mais parce qu'il y avait eu quelque chose, là, au fond de vos regards pâles, qui t'avait inextricablement noué le coeur au sien.
L'enfant répète chiffres et nombres dans cette langue dont elle a dû tout apprendre, morte de fatigue et pourtant poursuivant inlassablement la tâche assignée par une matriarche au regard gelé. L'épuisement la gagne pourtant, tandis que Tante Claudia l'emporte, maladroitement peut-être, mais avec une tendresse qu'elle n'aurait témoigné à aucun autre enfant à travers les couloirs du Manoir.
Une porte s'ouvre sur le côté, poussée par Juliet, y dévoilant votre aîné en pleine préparation d'exposé, mais n'attire ton attention qu'une fraction de seconde, avant qu'elle ne se reporte à nouveau sur la petite tête rousse qui s'éloigne déjà, et s'efface peu à peu, le temps de laisser place à un autre souvenir.
– the best –
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Ven 22 Mar 2024 - 21:40
TW : maltraitance.
“Luciole, réveille toi…” Plongé dans le noir, les repères sont aveugles. Seul subsiste la voix de Nullus l’exhortant de s’extraire du magma informe et poisseux dans lequel elle s’enfonçait. “Luciole, c’est l’heure.”
S'éveillant dans un brusque sursaut, Cataleya découvre avec horreur le carnage causé autour d'elle. “Non, non non non !” La supplique ponctue avec frénésie de vains mouvements voués à replacer ses coussins éventrés sur un matelas glissé hors de son sommier quand déjà, le regard se reporte tout épouvanté sur ses poignets lacérés. Puis sur les attaches qui n’auraient jamais dû céder. Désorienté, livide, et les traits creusés par la fatigue, la Blackthorn pose pied à terre mais se rattrape aussitôt sur le baldaquin de son lit quand le corps joue de faiblesse. C’est qu’il semble bien maigre, ce dragon veillant sur les plus hautes tours du manoir, mais plus encore effrayée puisque le cliquetis à peine perceptible de sa serrure la contraint brusquement à reculer. Maladroitement le dos se cogne au mur derrière elle et le choc, quand bien même léger, semble faire trembler le souvenir tout entier. Du moins, étrangement le brouiller.
“Maîtresse Quarta, votre déje-” le regard de Nifty, tenu dans l’embrasure de la porte, s’agrandit considérablement en voyant les jambes de la lufkin brutalement céder sous leur poid pour la précipiter à terre. Elle hyperventile, vite, fort, mais s’empresse de plaquer ses mains sur sa bouche pour taire le mal qui la recroqueville si sordidement sur le parquet de sa chambre. Sa chair lui semble raide, bien plus que douloureuse, figée en une immobilité morbide qui pousse l’esprit à visualiser le pire. Elle se convainc d’être en train de mourir et que personne ne l'entendait hurler puisque, emmurée dans cette chambre comme l’avait été Baby avant elle, personne ou presque ne prenait la peine de la visiter. Elle était seule, désastreusement seule, et le resterait. Alors laborieusement les doigts tentent de s’arracher à leur crispation en plongeant les ongles dans le bois. Grattant lentement la fibre par réflexe, comme le faisait cet animagus défectueux lorsque son pendant diurne se laissait aller enfin à un peu de repos. Lui, grattait maladivement. Prit d’une frénésie névrosée jusqu’à s'en exploser les griffes contre le parquet, les murs, les portes, tout, jusqu'à trouver une faille aussi infime soit-elle, et y écorcher sa carcasse pour prendre la fuite à la manière d’un démon que nul ne saurait arrêter. A croire que l’inconscient cherchait à tirer son triste cadavre hors de ce caveau.
Habitué, l’elfe pose doucement son plateau sur la table d’appoint à sa droite et marque quelques pas en direction de la sorcière, s'agenouillant à ses côtés avant d’apposer une main ridé par le travail sur son dos courbé. “Nous allons compter, comme votre frère vous l’a app-” Nifty n’a pourtant pas le temps de terminer puisque déjà chevelure de la lrousse s’agite dans le sens de la négative. Elle n’y arrive pas. Elle n’y arrive tout bonnement plus, et plus elle se répète ces mêmes mots et plus les larmes montent. Et plus les larmes montent, et moins elle est apte à respirer alors, décidé, la voix de l’elfe se fait étonnamment autoritaire. “Dame Quarta, citez moi trois odeurs.” Le glapissement pitoyable qui lui répond le contraint à répéter avec un aplomb que sa condition ne saurait tolérer. Les secondes sont longues pourtant, mais tout doucement Cataleya s’efforce à calquer sa respiration sur celle de l’elfe tenue à ses côtés et, enfin, c’est d’une voix à peine audible qu’elle pointe la présence d'un financier aux amandes qui trônait, seul, en guise de repas. L’odeur d'une infusion de lavande, aussi, celle que lui avait rapporté Nullus après avoir appris qu'un impardonnable avait couché sa jeune sœur deux semaines plus tôt. Enfin, c'est le plus péniblement du monde que Cataleya cite les trois roses qui accompagne son déjeuner. Des roses dont les notes de tête se font citronnées. “Elles sentent le soleil ou du moins l’été”, comme elle aimait tant à le dire lorsque c’était radieuse qu’elle se perdait encore dans sa charmante roseraie. “Mes rosiers anglais.” - “Lesquels ?” - “H-... Héritage” - “C’est bien ça. Maintenant on va essayer avec les objets. Pouvez-vous redresser la tête ?”.
Si le souvenir se brouillait à chaque fois que la respiration de la concernée se faisait trop compliquée, ou qu’un sanglot parvenait à éclore sur ses lèvres, il semble subitement sauter et replonger tout le monde dans le noir. Étendant ses griffes jusqu’aux visages des deux intrus.
“Est-ce que James…”
“Votre mère brûlait des lettres ce matin.”
“Et les portoloins…?”
“Depuis votre tentative de départ, votre père contrôle tout ce qui entre et sort du manoir.”
Le silence est long, définitivement long, mais la voix de Quarta perce la pénombre dans un aveux déchirant, puisque tout juste osé. “Je n’y arriverai plus Nifty. Pas sans lui. Il nous faut trouver un moyen… Je- Je ne sais pas vivre sans lui. Je ne veux pas vivre sans lui. ”
Le souvenir semble s’écrouler sous son propre poids lorsque de nouveaux sanglots retentissent, pourtant, c’est après une poignée de secondes que la lumière au loin se dessine. Quand bien même son approche se fait au rythme d’un halètement douloureux. C’est qu’elle file à toute allure, Quarta, sous le ciel sans lune à la manière d’un spectre épouvanté. Son père vocifère à ses trousses, hurle, mais c’est accroché à la survie et au désespoir que son enfant s’efforce de le perdre dans des terres qu’elle connaît aussi bien que lui. Incapable de transplaner puisque astreinte aux sortilèges, épuisée, et condamnée à une magie devenue erratique depuis quelques années, Cataleya finit par chuter. L’adrénaline lui fait faux bond et la terreur qui se plaque sur ses yeux trop clairs la fige au sol quand tout pourtant lui hurle de se redresser. Si Aloysius prend toujours des airs de démon aux prémisses de la colère, ses traits sont singulièrement déformés en cette nuit d’horreur puisque, jamais, pas même la fois dernière, il avait eu pour sa favorite pareil regard. “Foutue chienne !” D’un mouvement de baguette un crochet perce la cheville de son adoptée et la traîne à lui sans plier devant les pleurs et excuses. Il fait fit des suppliques qui déchire la roseraie, et plus encore de cet appel -unique- à destination d’une mère posté derrière une fenêtre qui donne sur la scène. Claudia se détourne, Aloysius demeure, et c’est d’une main sévère qu’il relève la gorge de sa progéniture en l’attrapant par les cheveux. Alors, comme on prierait à l’aube de sa mort, Cataleya murmure quelque chose qui s’efface devant le sourire tordu du maître des lieux. “Endoloris !”
Le souvenir tressaute, encore, se brouille et se refuse à la lecture. Il file dans ce dédale mnémonique mais voit sa course accompagnée d’un faon, à peine découpé dans l’obscurité qui l’entoure. La démarche est claudiquante, basse, mais c’est sans mal qu’il rattrape d’un bond cette réminiscence qui veut échapper à la pensine. La créature, similaire à un patronus ayant pris ses sources dans le malheur et le désespoir, clopine aux côtés d’une Cataleya se traînant tant bien que mal dans l’herbe fraîche du manoir. Ses ongles sont éclatés à force de plonger dans la terre et tirer sa frêle carcasse hors d'un lieu où on l'avait laissé pourrir, mais le corps s’obstine à survivre. Ses os lui semblent vitrifiés, en tout sens éclaté, pourtant nulle lacération n’écorche sa peau : la torture est mentale. Insoignable. Alors, si le regard est vide, si aucune âme ne semble habiter cette coquille à l'agonie, désespérément l’instinct tente de la traîner hors du domaine Blackthorn. Le messager qui l’accompagne murmure des choses que personne ne saurait entendre tant la voix s’accorde sur la frontière de l’audible, tourne sa face effroyablement ravagé par le mycélium et les fongiques en direction de son invocatrice qui, à son tour, murmure puisque sa voix le lui permet à peine. “Je t’en supplie... Viens me chercher.” Les grilles du manoir ne sont qu’à quelques mètres et passées celles-ci, elle et ce héro qu’elle implorait pourront transplaner se jure t’elle. En dépit des minutes, pourtant, le corps n’avance plus.Ou du moins le croit-elle tant tout se brouille autour d’elle. Le monde tourne sordidement mais le vertige ne l’emporte qu’au contact du froid métal. On l’avait laissé agoniser sur place, là, au milieu de ses rosiers, et pourtant elle était parvenue à ramper jusqu’aux frontières du domaine Blackthorn pour agripper ses doigts écorchés sur leur terribles grilles. Les pousser péniblement. Encore une fois elle leur avait réchappé, mais elle y retournait. Elle y retournait toujours.
Les souvenirs s’écroulent, se déchirent et s’écrasent en une pluie cyclopéenne dans cet esprit fracassé. Ils s’effondrent en grand fracas dans une épaisse obscurité que perce, après de long instant, la voix d’Eliott.
“Luciole, réveille toi…” Plongé dans le noir, les repères sont aveugles. Seul subsiste la voix de Nullus l’exhortant de s’extraire du magma informe et poisseux dans lequel elle s’enfonçait. “Luciole, c’est l’heure.”
S'éveillant dans un brusque sursaut, Cataleya découvre avec horreur le carnage causé autour d'elle. “Non, non non non !” La supplique ponctue avec frénésie de vains mouvements voués à replacer ses coussins éventrés sur un matelas glissé hors de son sommier quand déjà, le regard se reporte tout épouvanté sur ses poignets lacérés. Puis sur les attaches qui n’auraient jamais dû céder. Désorienté, livide, et les traits creusés par la fatigue, la Blackthorn pose pied à terre mais se rattrape aussitôt sur le baldaquin de son lit quand le corps joue de faiblesse. C’est qu’il semble bien maigre, ce dragon veillant sur les plus hautes tours du manoir, mais plus encore effrayée puisque le cliquetis à peine perceptible de sa serrure la contraint brusquement à reculer. Maladroitement le dos se cogne au mur derrière elle et le choc, quand bien même léger, semble faire trembler le souvenir tout entier. Du moins, étrangement le brouiller.
“Maîtresse Quarta, votre déje-” le regard de Nifty, tenu dans l’embrasure de la porte, s’agrandit considérablement en voyant les jambes de la lufkin brutalement céder sous leur poid pour la précipiter à terre. Elle hyperventile, vite, fort, mais s’empresse de plaquer ses mains sur sa bouche pour taire le mal qui la recroqueville si sordidement sur le parquet de sa chambre. Sa chair lui semble raide, bien plus que douloureuse, figée en une immobilité morbide qui pousse l’esprit à visualiser le pire. Elle se convainc d’être en train de mourir et que personne ne l'entendait hurler puisque, emmurée dans cette chambre comme l’avait été Baby avant elle, personne ou presque ne prenait la peine de la visiter. Elle était seule, désastreusement seule, et le resterait. Alors laborieusement les doigts tentent de s’arracher à leur crispation en plongeant les ongles dans le bois. Grattant lentement la fibre par réflexe, comme le faisait cet animagus défectueux lorsque son pendant diurne se laissait aller enfin à un peu de repos. Lui, grattait maladivement. Prit d’une frénésie névrosée jusqu’à s'en exploser les griffes contre le parquet, les murs, les portes, tout, jusqu'à trouver une faille aussi infime soit-elle, et y écorcher sa carcasse pour prendre la fuite à la manière d’un démon que nul ne saurait arrêter. A croire que l’inconscient cherchait à tirer son triste cadavre hors de ce caveau.
Habitué, l’elfe pose doucement son plateau sur la table d’appoint à sa droite et marque quelques pas en direction de la sorcière, s'agenouillant à ses côtés avant d’apposer une main ridé par le travail sur son dos courbé. “Nous allons compter, comme votre frère vous l’a app-” Nifty n’a pourtant pas le temps de terminer puisque déjà chevelure de la lrousse s’agite dans le sens de la négative. Elle n’y arrive pas. Elle n’y arrive tout bonnement plus, et plus elle se répète ces mêmes mots et plus les larmes montent. Et plus les larmes montent, et moins elle est apte à respirer alors, décidé, la voix de l’elfe se fait étonnamment autoritaire. “Dame Quarta, citez moi trois odeurs.” Le glapissement pitoyable qui lui répond le contraint à répéter avec un aplomb que sa condition ne saurait tolérer. Les secondes sont longues pourtant, mais tout doucement Cataleya s’efforce à calquer sa respiration sur celle de l’elfe tenue à ses côtés et, enfin, c’est d’une voix à peine audible qu’elle pointe la présence d'un financier aux amandes qui trônait, seul, en guise de repas. L’odeur d'une infusion de lavande, aussi, celle que lui avait rapporté Nullus après avoir appris qu'un impardonnable avait couché sa jeune sœur deux semaines plus tôt. Enfin, c'est le plus péniblement du monde que Cataleya cite les trois roses qui accompagne son déjeuner. Des roses dont les notes de tête se font citronnées. “Elles sentent le soleil ou du moins l’été”, comme elle aimait tant à le dire lorsque c’était radieuse qu’elle se perdait encore dans sa charmante roseraie. “Mes rosiers anglais.” - “Lesquels ?” - “H-... Héritage” - “C’est bien ça. Maintenant on va essayer avec les objets. Pouvez-vous redresser la tête ?”.
Si le souvenir se brouillait à chaque fois que la respiration de la concernée se faisait trop compliquée, ou qu’un sanglot parvenait à éclore sur ses lèvres, il semble subitement sauter et replonger tout le monde dans le noir. Étendant ses griffes jusqu’aux visages des deux intrus.
“Est-ce que James…”
“Votre mère brûlait des lettres ce matin.”
“Et les portoloins…?”
“Depuis votre tentative de départ, votre père contrôle tout ce qui entre et sort du manoir.”
Le silence est long, définitivement long, mais la voix de Quarta perce la pénombre dans un aveux déchirant, puisque tout juste osé. “Je n’y arriverai plus Nifty. Pas sans lui. Il nous faut trouver un moyen… Je- Je ne sais pas vivre sans lui. Je ne veux pas vivre sans lui. ”
Le souvenir semble s’écrouler sous son propre poids lorsque de nouveaux sanglots retentissent, pourtant, c’est après une poignée de secondes que la lumière au loin se dessine. Quand bien même son approche se fait au rythme d’un halètement douloureux. C’est qu’elle file à toute allure, Quarta, sous le ciel sans lune à la manière d’un spectre épouvanté. Son père vocifère à ses trousses, hurle, mais c’est accroché à la survie et au désespoir que son enfant s’efforce de le perdre dans des terres qu’elle connaît aussi bien que lui. Incapable de transplaner puisque astreinte aux sortilèges, épuisée, et condamnée à une magie devenue erratique depuis quelques années, Cataleya finit par chuter. L’adrénaline lui fait faux bond et la terreur qui se plaque sur ses yeux trop clairs la fige au sol quand tout pourtant lui hurle de se redresser. Si Aloysius prend toujours des airs de démon aux prémisses de la colère, ses traits sont singulièrement déformés en cette nuit d’horreur puisque, jamais, pas même la fois dernière, il avait eu pour sa favorite pareil regard. “Foutue chienne !” D’un mouvement de baguette un crochet perce la cheville de son adoptée et la traîne à lui sans plier devant les pleurs et excuses. Il fait fit des suppliques qui déchire la roseraie, et plus encore de cet appel -unique- à destination d’une mère posté derrière une fenêtre qui donne sur la scène. Claudia se détourne, Aloysius demeure, et c’est d’une main sévère qu’il relève la gorge de sa progéniture en l’attrapant par les cheveux. Alors, comme on prierait à l’aube de sa mort, Cataleya murmure quelque chose qui s’efface devant le sourire tordu du maître des lieux. “Endoloris !”
Le souvenir tressaute, encore, se brouille et se refuse à la lecture. Il file dans ce dédale mnémonique mais voit sa course accompagnée d’un faon, à peine découpé dans l’obscurité qui l’entoure. La démarche est claudiquante, basse, mais c’est sans mal qu’il rattrape d’un bond cette réminiscence qui veut échapper à la pensine. La créature, similaire à un patronus ayant pris ses sources dans le malheur et le désespoir, clopine aux côtés d’une Cataleya se traînant tant bien que mal dans l’herbe fraîche du manoir. Ses ongles sont éclatés à force de plonger dans la terre et tirer sa frêle carcasse hors d'un lieu où on l'avait laissé pourrir, mais le corps s’obstine à survivre. Ses os lui semblent vitrifiés, en tout sens éclaté, pourtant nulle lacération n’écorche sa peau : la torture est mentale. Insoignable. Alors, si le regard est vide, si aucune âme ne semble habiter cette coquille à l'agonie, désespérément l’instinct tente de la traîner hors du domaine Blackthorn. Le messager qui l’accompagne murmure des choses que personne ne saurait entendre tant la voix s’accorde sur la frontière de l’audible, tourne sa face effroyablement ravagé par le mycélium et les fongiques en direction de son invocatrice qui, à son tour, murmure puisque sa voix le lui permet à peine. “Je t’en supplie... Viens me chercher.” Les grilles du manoir ne sont qu’à quelques mètres et passées celles-ci, elle et ce héro qu’elle implorait pourront transplaner se jure t’elle. En dépit des minutes, pourtant, le corps n’avance plus.Ou du moins le croit-elle tant tout se brouille autour d’elle. Le monde tourne sordidement mais le vertige ne l’emporte qu’au contact du froid métal. On l’avait laissé agoniser sur place, là, au milieu de ses rosiers, et pourtant elle était parvenue à ramper jusqu’aux frontières du domaine Blackthorn pour agripper ses doigts écorchés sur leur terribles grilles. Les pousser péniblement. Encore une fois elle leur avait réchappé, mais elle y retournait. Elle y retournait toujours.
Les souvenirs s’écroulent, se déchirent et s’écrasent en une pluie cyclopéenne dans cet esprit fracassé. Ils s’effondrent en grand fracas dans une épaisse obscurité que perce, après de long instant, la voix d’Eliott.
- Juliet BlackthornBaby sixtine - Little sun
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» situation : fiancé à son cousin nullus blackthorn.
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» particularité : manumagie
» année d'études : 7eme année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Potion (+), Sortilèges (+) et Médicomagie (++)ㅡ options facultatives :▣ Etude des Runes (++).
» profession : résidente aux urgences de sainte marie d'inverness
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Mar 26 Mar 2024 - 20:24
Juliet avait su, en posant son premier pied en terres Poudlariennes, que jamais plus elle ne voulait vivre au manoir. Durant sept années, elle avait serré les dents pendants les vacances d’étés, demeurant au château le reste du temps. A peine acceptée à Hungcalf, elle avait fait les démarches pour avoir une chambre. Et son premier salaire d’interne lui avait servi de caution pour louer la minuscule maison du centre ville d’Inverness.
Elle pensait savoir ce qu’elle fuyait, mais entre deviner et voir il y avait un monde. Le genre de monde dans lequel s’extasie une culpabilité qu’elle avait fait taire. Elle pensait que Baby était la seule raison de revenir au Manoir, elle s’en était persuadée. Mais la vérité, c’est qu’elle avait lâchement abandonné Cataleya aux griffes de monstres.
Juliet se savait douloureusement chanceuse de ne pas avoir subit l’impardonnable. Elle n’avait que trop souvent entendu les poings de Nullus s’écraser contre diverses surfaces pour retenir l’horreur de ses cris. Elle n’avait que trop souvent compris que les atrophies musculaires d’Eliott n’étaient pas dus à des entrainements de Quidditch intensifs. Sans parler du regard vide que soutenait Kaiden parfois plusieurs jours…
Elle pensait, sincèrement, que Cataleya était comme elle. Une sorte de privilégiée. Après tout, c’était la préférée. C’était son choix, de rester au manoir. Finalement, celle qu’on ignorait avait été la mieux lottie. On n’exigeait d’elle qu’un mariage correct… C’était bien peu comparé à ce que les autres avaient pu subir…
Elle n’est pas là pour ça et pourtant, elle cherche comment apaiser ce souvenir dans l’esprit de Quarta. Le rendre moins vif. Moins cinglant. C’est ce qu’elle fait avec les clients qui sont à sa place habituellement. Elle cherche autour d’elle. Touche les roses pour les rendre plus rouges, plus odorantes. Elle réchauffe même la terre sous le corps de Cataleya. Vaines tentatives. Elle voudrait pouvoir soigner le corps de Cataleya, mais seule son âme était atteignable en ces liens.
Elle aimerait en faire plus, mais déjà le souvenir s’efface pour laisser la place à un autre…
Elle pensait savoir ce qu’elle fuyait, mais entre deviner et voir il y avait un monde. Le genre de monde dans lequel s’extasie une culpabilité qu’elle avait fait taire. Elle pensait que Baby était la seule raison de revenir au Manoir, elle s’en était persuadée. Mais la vérité, c’est qu’elle avait lâchement abandonné Cataleya aux griffes de monstres.
Juliet se savait douloureusement chanceuse de ne pas avoir subit l’impardonnable. Elle n’avait que trop souvent entendu les poings de Nullus s’écraser contre diverses surfaces pour retenir l’horreur de ses cris. Elle n’avait que trop souvent compris que les atrophies musculaires d’Eliott n’étaient pas dus à des entrainements de Quidditch intensifs. Sans parler du regard vide que soutenait Kaiden parfois plusieurs jours…
Elle pensait, sincèrement, que Cataleya était comme elle. Une sorte de privilégiée. Après tout, c’était la préférée. C’était son choix, de rester au manoir. Finalement, celle qu’on ignorait avait été la mieux lottie. On n’exigeait d’elle qu’un mariage correct… C’était bien peu comparé à ce que les autres avaient pu subir…
Elle n’est pas là pour ça et pourtant, elle cherche comment apaiser ce souvenir dans l’esprit de Quarta. Le rendre moins vif. Moins cinglant. C’est ce qu’elle fait avec les clients qui sont à sa place habituellement. Elle cherche autour d’elle. Touche les roses pour les rendre plus rouges, plus odorantes. Elle réchauffe même la terre sous le corps de Cataleya. Vaines tentatives. Elle voudrait pouvoir soigner le corps de Cataleya, mais seule son âme était atteignable en ces liens.
Elle aimerait en faire plus, mais déjà le souvenir s’efface pour laisser la place à un autre…
SUNSHINE
I got you, moonlight, i'm your sunshine. I need you all night, come on, moove with me. I'm levitating.
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Mar 26 Mar 2024 - 23:17
Le songe précédent s'efface et déjà le nouveau prend sa place. Un songe bien moins doux, quand bien même le précédent voyait les prunelles d'acier juger l'enfant. La panique semble s'insuffler dans tes veines autant que dans celles de la rousse qui s'éveille en sursaut alors que le carnage autour d'elle apparaît. Cette chambre, tu la reconnais sans peine pour y avoir tellement séjourné par le passé, quand bien même à cet instant, elle se trouve méconnaissable, lacérée de part en part. Toi-même sursautes à l'ouverture de la porte, mais là encore ton regard ne quitte la rousse qu'une fraction de seconde. Dès lors qu'il est rassuré d'y voir la silhouette de son elfe, il se reporte sur l'état désastreux de celle à qui tu as autrefois été fiancé, et le coeur se serre douloureusement dans ta poitrine. Tu déglutis avec peine devant les efforts de Nifty pour apaiser la rousse, oses à peine respirer, comme si ton souffle pouvait aggraver davantage encore l'état de celle que tu chéris tant. L'obscurité s'étend par vague, mais tu n'y portes guère d'attention. Celle-ci est entièrement fixée sur les prunelles azurées, le teint livide, et les rousses ondulations qui elles-mêmes semblent ternies.
Tu fermes les yeux à la mention de tes lettres brûlées, à la supplique qui perce si fort dans sa voix. Toi non plus, tu ne voulais pas vivre sans elle.
Tes prunelles se rouvrent pourtant vivement, cherchent à renouer avec le souvenir de la rousse quand halètements et cris de rage remplacent les sanglots. Elle court, cherchant à échapper à ce tortionnaire pas même dissimulé. La rage enfle, là, dans ta poitrine, quand l'insulte fuse des lèvres de ton oncle, que l'odieux crochet ne perce une cheville et que l'impardonnable ne soit lancé.
Je vais le tuer. Je vais le tuer. Je vais le tuer.
L'affirmation boucle dans ton esprit tandis que Juliet s'acharne à modifier le souvenir. Mais surtout, surtout, c'est cette culpabilité qui te ronge davantage encore qu'au cours des mois passés.
Tu n'es pas venu la chercher.
Immobile, en tout point crispé, le regard s'efforce de contenir les larmes qui menacent de perler. Tu as failli, Ice. Elle avait besoin de toi, et tu n'étais pas là. Tu aurais dû revenir, trouver un moyen, peu importe au lieu de t'enfoncer dans ce gouffre désespéré duquel seule la rencontre de Jeremiah t'a sorti. Ton esprit s'égare, cherche à châtier l'impardonnable manquement, une sensation de brûlure infondée rappelle les marques sur tes mollets, sans aucune raison réellement valable. Jeu macabre d'une âme abîmée.
Le tourbillon informe de souvenirs n'apaise rien, et c'est presque avec un sursaut que tu réagis à cette voix connue, et guère appréciée pour autant. Tu cherches sa provenance : les traits de ce cousin, presque frère, que tu avais voulu modèle dans l'enfance avant de comprendre qu'il ne faisait cas que d'un seul être parmi vous tous, alors que vous deviez rester soudés. Les années ont vu une certaine méfiance te gagner face à lui, et son apparition dans ce nouveau songe ne fait pas exception.
Tu fermes les yeux à la mention de tes lettres brûlées, à la supplique qui perce si fort dans sa voix. Toi non plus, tu ne voulais pas vivre sans elle.
Tes prunelles se rouvrent pourtant vivement, cherchent à renouer avec le souvenir de la rousse quand halètements et cris de rage remplacent les sanglots. Elle court, cherchant à échapper à ce tortionnaire pas même dissimulé. La rage enfle, là, dans ta poitrine, quand l'insulte fuse des lèvres de ton oncle, que l'odieux crochet ne perce une cheville et que l'impardonnable ne soit lancé.
Je vais le tuer. Je vais le tuer. Je vais le tuer.
L'affirmation boucle dans ton esprit tandis que Juliet s'acharne à modifier le souvenir. Mais surtout, surtout, c'est cette culpabilité qui te ronge davantage encore qu'au cours des mois passés.
Tu n'es pas venu la chercher.
Immobile, en tout point crispé, le regard s'efforce de contenir les larmes qui menacent de perler. Tu as failli, Ice. Elle avait besoin de toi, et tu n'étais pas là. Tu aurais dû revenir, trouver un moyen, peu importe au lieu de t'enfoncer dans ce gouffre désespéré duquel seule la rencontre de Jeremiah t'a sorti. Ton esprit s'égare, cherche à châtier l'impardonnable manquement, une sensation de brûlure infondée rappelle les marques sur tes mollets, sans aucune raison réellement valable. Jeu macabre d'une âme abîmée.
Le tourbillon informe de souvenirs n'apaise rien, et c'est presque avec un sursaut que tu réagis à cette voix connue, et guère appréciée pour autant. Tu cherches sa provenance : les traits de ce cousin, presque frère, que tu avais voulu modèle dans l'enfance avant de comprendre qu'il ne faisait cas que d'un seul être parmi vous tous, alors que vous deviez rester soudés. Les années ont vu une certaine méfiance te gagner face à lui, et son apparition dans ce nouveau songe ne fait pas exception.
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Mer 27 Mar 2024 - 2:01
“[...] On les a parfois nommés avec Ghost, ces saloperies. Pour se motiver. Celui-là, c'est Aloysius. ”
“Charmant.”
“Ferme la et écoute. Un cognard qui revient, ça fend l'air. Tu n'as rien d'autre à faire que d'écouter, et te préparer.”
Péniblement la scène se dessine autour de James et Juliet, s’érigeant en mur tremblants puisque encore hanté par l’horreur plus tôt essuyé. Le corps d'ailleurs, là dehors, s'essaye à bouger. Peinant à supporter le simple contact, pourtant infime et léger, qu'exerçait ses mains sur son corps. Cataleya ne parvient pourtant pas à émerger des souvenirs puisque ceux-ci l'engloutissent plus encore, jusqu'à reprendre les contours du manoir. Encore et toujours.
Tenue au centre du terrain de quidditch, une main au-dessus du balais d’Eliott, la lufkin lui ordonne de se redresser sans rencontrer le moindre succès. Ce n’est pourtant pas faute de varier l'intonation et s'en agacer. “Essaye d’y croire” Raille déjà Secondus derrière elle, avant que leur deux regards ne croise l’approche vive et furieuse de la grande Claudia Blackthorn. Bien décidée à siffler sa fille à son pied, comme elle l’avait toujours fait. La place de sa fille n’était pas sur un balais.. Pourtant, faute d’enchainer logiquement, le souvenir se fige. Tressaute. Retourne brusquement en arrière. Eliott, Cataleya, les battes, les cognards, la statue de la vieille tante Maisie qui se brise contre l’un d’eux, l’episkey posé sur la main de ce frere pour l’en soigner. Quelque chose cloche, indéniablement, mais si la scène s'acharne à reprendre son fil, elle trébuche inlassablement. Elle se heurte à de subites saccades, à des trous, à des murmures aux frontières de l’audible qui glissent en tout sens le sortilège de l’oublie. Aussi l'esprit renvoie brutalement ses intrus quelques heures au paravents. A moins qu’il s’agisse là d’un autre jour. Il fuit, petit souvenir, file déjà comme une vipère.
La voix lente d'Aloysius Blackthorn écorche jusqu'à l'âme. Creuse dans le sillage de ses mots des tombeaux obscènes devant lesquels la voix si mélodieuse, mais plus encore juvénile, de son adoptée répond avec un aplomb désarmant. La violence est tant banalisée qu'elle ne réagit plus même devant la menace, aboyant comme une leçon bien apprise le sort qui lui était réservé. La réponse du corps, pourtant, au contact qu'initie le patriarche se fait épidermique puisqu'encore une fois, là dehors, la rousse cherchait à s'extraire de tout ceci. Elle ne voulait revivre rien de tout ça, et c'était bien pour cette raison première qu'elle jouait d'autant d’opposition lorsqu'on jetait naïvement qu'il serait bon de bousculer les ruines de son esprit. Si la scène est voilé d'un tissus noir, elle a tôt fait de se muer en un spectre effroyable et se dérober. Se refusant, elle aussi, à une lecture totale.
Et elle tombe, terrible claque. Ramenant brutalement le souvenir visé au centre de la scène. La joue de Eliott rougit sur le terrain de quidditch et Cataleya, tenu si minuscule derrière lui, baisse un peu les yeux puisque c’est furieuse que Claudia s’engouffre dans le manoir. Eliott ne s’en inquiète pourtant pas, redressant le balais qui se refusait aux ordres de sa soeur et ce, d’une simple impulsion. “[...] Et n'essaye pas de prendre mon balai, il est ensorcelé. Celui de Kiran, c'est l'autre, demi-portion.” C’est à peine si elle l’écoute, pourtant, la main posé sur sa baguette et l’oeil accroché à sa mère. Obsédée par cette gifle qui avait salit le visage de son frère.
La scène se fige. Se refuse de nouveau. Elle trébuche sur une flopée d'autres qui se bousculent et s'enchainent sans cohérence aucune. Les visages se tordent, les cris retentissent mais en dépit de ça, on murmure encore à l’oublie. Toujours. Les voix et tons si différent, s'imposant comme marqueur temporel à des actes perpétré encore et encore. Rien d'étonnant à ce que son esprit soit autant anarchique ; on avait fait pété des serrures à de trop nombreuses reprise. “Oubliette”. Ca résonne plus fortement, cette fois. Le terrain de quidditch revient de nouveau, et c’est un peu malhabile que Cataleya vole sur le balais de Kiran. Son sourire pincé, facétieux, se contient pour ne pas se laisser aller aux rires devant Eliott qui la singe si habilement que cela ne pouvait être que drôle. Pourtant il a dans le regard une lueur étrange et, aussi distraite se fasse la rousse puisque l’équilibre semblait lui manquer, elle ne peut y échapper. Le balais d’Eliott pique alors droit vers elle, et si la lufkin croit à une ultime mauvaise blague, c’est purement horrifiée qu’elle accueille l’impact. Pas parce que la chute en découlerait forcément, mais bien parce que les traits de son frère s'étaient affreusement déformé pour prendre un aspect boïdé. Le souffle se coupe sous la chute, mais plus encore sous l'étau d’écaille qui lui crachai au visage tout son fiel. L'étouffant dans une pression constante en dépit de ses brutaux reflexes d’opposition. La bête est effroyable. Un glapissement brisé entre les lèvres, la panique conduit Cataleya a faire face, lutter pour une survie qu’elle voit éclater quand, brutalement, la gueule du serpent fond sur son visage. Elle dévie tout juste, au dernier moment, quand la rousse hurle à plein poumon le prénom de son frère pour le ramener à la raison si ce n'était alerter sur le danger qui est le sien. Personne n’y répond. Personne n’y avait jamais répondu ces trois dernières années. Le serpent relâche pourtant son emprise mais le tremblement de sa cadette demeure, quand bien même Eliott reprend forme initiale.
“Excuse toi auprès de notre mère, sois faible à nouveau... Et tu me décevras. Si ça arrive, je reviendrais, et je ne mordrais pas à coté. Tu as eu le cran de lui lancer un sort, assume-le. C'était irréfléchi ? Peut-être. C'était une erreur ? Non.”
En état de choc, Cataleya le fixe étrangement. Intégrant la menace si profondément que déjà se forme sous ses canines un grondement étrange. Sinistre. Il est l’écho de l’angoisse et d’une violence normalisé devant laquelle plus même elle ne levait la tête. Le Malinois se forme, saute, mais sa terrible mâchoire -tenue à un centimètre à peine du visage d’Eliott- se contente de menacer. Longuement menacer. Sordide bras de fer pour tenter de compenser la peur qui battait à plein rythme sous ses os. Et comme le grymm s’abandonne à cette effroyable bête au corps lacéré par les blessures et runes de protections, c’est souplement que la fée reprend ses droits sur le monstre. A califourchon sur Eliott, la claque de Cataleya se fait alors impitoyable.
« Plus jamais tu me fais ça .[...] Plus jamais. Jure le moi. » Si elle ne crit pas, effort conscient pour ne pas trahir toute la terreur que lui a causé l’échange, la voix tremble encore un peu. Eliott se redresse, le lui promet d’un hochement de tête solennel et reprend. “Assez de Quidditch pour aujourd'hui. Ramasse le souaffle, je m'occupe du reste.” Un souaffle dont ils ne s’étaient pas même servit, mais la Cinquième est certainement trop concentrée sur la discipline de son coeur effrayé pour le réaliser. Elle se tourne, ne voit pas la baguette qui menace son dos. “Oubliettes.” Le corps s’effondre sur les racines de cet arbre que craignait tant Eleanore. L’arbre au serpent.
A ce stade, l’esprit de Cataleya Quarta Blackthorn n’est que ruine et désolation. Un dédale sans fin dans lequel progresser se fait complexe tant les murs de sa psychés, fins et tordus, semblent vaciller au moindre pas. Le cerveau se veut rétif, les souvenirs fuyants, et seule demeure une cacophonie assourdissante -sans grand sens- qui couvre la fuite de traumatismes filant comme des serpents sous les épaisses racines du mental. Elle s'est enfoncée trop profondément ; remonter ne sera pas chose aisée.
“Charmant.”
“Ferme la et écoute. Un cognard qui revient, ça fend l'air. Tu n'as rien d'autre à faire que d'écouter, et te préparer.”
Péniblement la scène se dessine autour de James et Juliet, s’érigeant en mur tremblants puisque encore hanté par l’horreur plus tôt essuyé. Le corps d'ailleurs, là dehors, s'essaye à bouger. Peinant à supporter le simple contact, pourtant infime et léger, qu'exerçait ses mains sur son corps. Cataleya ne parvient pourtant pas à émerger des souvenirs puisque ceux-ci l'engloutissent plus encore, jusqu'à reprendre les contours du manoir. Encore et toujours.
Tenue au centre du terrain de quidditch, une main au-dessus du balais d’Eliott, la lufkin lui ordonne de se redresser sans rencontrer le moindre succès. Ce n’est pourtant pas faute de varier l'intonation et s'en agacer. “Essaye d’y croire” Raille déjà Secondus derrière elle, avant que leur deux regards ne croise l’approche vive et furieuse de la grande Claudia Blackthorn. Bien décidée à siffler sa fille à son pied, comme elle l’avait toujours fait. La place de sa fille n’était pas sur un balais.. Pourtant, faute d’enchainer logiquement, le souvenir se fige. Tressaute. Retourne brusquement en arrière. Eliott, Cataleya, les battes, les cognards, la statue de la vieille tante Maisie qui se brise contre l’un d’eux, l’episkey posé sur la main de ce frere pour l’en soigner. Quelque chose cloche, indéniablement, mais si la scène s'acharne à reprendre son fil, elle trébuche inlassablement. Elle se heurte à de subites saccades, à des trous, à des murmures aux frontières de l’audible qui glissent en tout sens le sortilège de l’oublie. Aussi l'esprit renvoie brutalement ses intrus quelques heures au paravents. A moins qu’il s’agisse là d’un autre jour. Il fuit, petit souvenir, file déjà comme une vipère.
"Et si tu dis mot à qui que ce soit...?"
"Tu me tanches la langue."
"C'est bien, Quarta."
. . .
"Tu me tanches la langue."
"C'est bien, Quarta."
. . .
La voix lente d'Aloysius Blackthorn écorche jusqu'à l'âme. Creuse dans le sillage de ses mots des tombeaux obscènes devant lesquels la voix si mélodieuse, mais plus encore juvénile, de son adoptée répond avec un aplomb désarmant. La violence est tant banalisée qu'elle ne réagit plus même devant la menace, aboyant comme une leçon bien apprise le sort qui lui était réservé. La réponse du corps, pourtant, au contact qu'initie le patriarche se fait épidermique puisqu'encore une fois, là dehors, la rousse cherchait à s'extraire de tout ceci. Elle ne voulait revivre rien de tout ça, et c'était bien pour cette raison première qu'elle jouait d'autant d’opposition lorsqu'on jetait naïvement qu'il serait bon de bousculer les ruines de son esprit. Si la scène est voilé d'un tissus noir, elle a tôt fait de se muer en un spectre effroyable et se dérober. Se refusant, elle aussi, à une lecture totale.
Et elle tombe, terrible claque. Ramenant brutalement le souvenir visé au centre de la scène. La joue de Eliott rougit sur le terrain de quidditch et Cataleya, tenu si minuscule derrière lui, baisse un peu les yeux puisque c’est furieuse que Claudia s’engouffre dans le manoir. Eliott ne s’en inquiète pourtant pas, redressant le balais qui se refusait aux ordres de sa soeur et ce, d’une simple impulsion. “[...] Et n'essaye pas de prendre mon balai, il est ensorcelé. Celui de Kiran, c'est l'autre, demi-portion.” C’est à peine si elle l’écoute, pourtant, la main posé sur sa baguette et l’oeil accroché à sa mère. Obsédée par cette gifle qui avait salit le visage de son frère.
C r a c h e
limace.
limace.
La scène se fige. Se refuse de nouveau. Elle trébuche sur une flopée d'autres qui se bousculent et s'enchainent sans cohérence aucune. Les visages se tordent, les cris retentissent mais en dépit de ça, on murmure encore à l’oublie. Toujours. Les voix et tons si différent, s'imposant comme marqueur temporel à des actes perpétré encore et encore. Rien d'étonnant à ce que son esprit soit autant anarchique ; on avait fait pété des serrures à de trop nombreuses reprise. “Oubliette”. Ca résonne plus fortement, cette fois. Le terrain de quidditch revient de nouveau, et c’est un peu malhabile que Cataleya vole sur le balais de Kiran. Son sourire pincé, facétieux, se contient pour ne pas se laisser aller aux rires devant Eliott qui la singe si habilement que cela ne pouvait être que drôle. Pourtant il a dans le regard une lueur étrange et, aussi distraite se fasse la rousse puisque l’équilibre semblait lui manquer, elle ne peut y échapper. Le balais d’Eliott pique alors droit vers elle, et si la lufkin croit à une ultime mauvaise blague, c’est purement horrifiée qu’elle accueille l’impact. Pas parce que la chute en découlerait forcément, mais bien parce que les traits de son frère s'étaient affreusement déformé pour prendre un aspect boïdé. Le souffle se coupe sous la chute, mais plus encore sous l'étau d’écaille qui lui crachai au visage tout son fiel. L'étouffant dans une pression constante en dépit de ses brutaux reflexes d’opposition. La bête est effroyable. Un glapissement brisé entre les lèvres, la panique conduit Cataleya a faire face, lutter pour une survie qu’elle voit éclater quand, brutalement, la gueule du serpent fond sur son visage. Elle dévie tout juste, au dernier moment, quand la rousse hurle à plein poumon le prénom de son frère pour le ramener à la raison si ce n'était alerter sur le danger qui est le sien. Personne n’y répond. Personne n’y avait jamais répondu ces trois dernières années. Le serpent relâche pourtant son emprise mais le tremblement de sa cadette demeure, quand bien même Eliott reprend forme initiale.
“Excuse toi auprès de notre mère, sois faible à nouveau... Et tu me décevras. Si ça arrive, je reviendrais, et je ne mordrais pas à coté. Tu as eu le cran de lui lancer un sort, assume-le. C'était irréfléchi ? Peut-être. C'était une erreur ? Non.”
En état de choc, Cataleya le fixe étrangement. Intégrant la menace si profondément que déjà se forme sous ses canines un grondement étrange. Sinistre. Il est l’écho de l’angoisse et d’une violence normalisé devant laquelle plus même elle ne levait la tête. Le Malinois se forme, saute, mais sa terrible mâchoire -tenue à un centimètre à peine du visage d’Eliott- se contente de menacer. Longuement menacer. Sordide bras de fer pour tenter de compenser la peur qui battait à plein rythme sous ses os. Et comme le grymm s’abandonne à cette effroyable bête au corps lacéré par les blessures et runes de protections, c’est souplement que la fée reprend ses droits sur le monstre. A califourchon sur Eliott, la claque de Cataleya se fait alors impitoyable.
« Plus jamais tu me fais ça .[...] Plus jamais. Jure le moi. » Si elle ne crit pas, effort conscient pour ne pas trahir toute la terreur que lui a causé l’échange, la voix tremble encore un peu. Eliott se redresse, le lui promet d’un hochement de tête solennel et reprend. “Assez de Quidditch pour aujourd'hui. Ramasse le souaffle, je m'occupe du reste.” Un souaffle dont ils ne s’étaient pas même servit, mais la Cinquième est certainement trop concentrée sur la discipline de son coeur effrayé pour le réaliser. Elle se tourne, ne voit pas la baguette qui menace son dos. “Oubliettes.” Le corps s’effondre sur les racines de cet arbre que craignait tant Eleanore. L’arbre au serpent.
A ce stade, l’esprit de Cataleya Quarta Blackthorn n’est que ruine et désolation. Un dédale sans fin dans lequel progresser se fait complexe tant les murs de sa psychés, fins et tordus, semblent vaciller au moindre pas. Le cerveau se veut rétif, les souvenirs fuyants, et seule demeure une cacophonie assourdissante -sans grand sens- qui couvre la fuite de traumatismes filant comme des serpents sous les épaisses racines du mental. Elle s'est enfoncée trop profondément ; remonter ne sera pas chose aisée.
- Juliet BlackthornBaby sixtine - Little sun
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» miroir du riséd : ester expósito
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» âge : 25 ans (depuis le 02/09/2024)
» situation : fiancé à son cousin nullus blackthorn.
» nature du sang : sang-pur
» particularité : manumagie
» année d'études : 7eme année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Potion (+), Sortilèges (+) et Médicomagie (++)ㅡ options facultatives :▣ Etude des Runes (++).
» profession : résidente aux urgences de sainte marie d'inverness
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Jeu 4 Avr 2024 - 22:27
Le marbre du sol se transforme en herbe fraiche que Juliet pourrait presque sentir sous la semelle de ses escarpins. Elle reconnait sans mal la partie de l’immense domaine familial aménagé en terrain de Quidditch pour soutenir les ambitions des joueurs de la famille. Celles d’Eliott, surtout. Voir Cataleya sur un balai a quelque-chose de cocasse et Juliet s’en serait sûrement formalisé s’il n’y avait pas autre chose qui attirait son attention.
Elle avait visité bien des esprits, bien des souvenirs, depuis plus d’un an qu’elle oeuvrait en tant que Clio. Pourtant, c’est bien la première fois qu’elle a l’impression que le sol bascule sous ses pieds. Elle sait bien que ce n’est qu’une impression et pourtant, elle manque de tomber dans un univers où son corps n’est même pas matériel. Les images se floutent sous ses yeux, comme si quelqu’un essayer de la plier comme une feuille de papier. Des écrins luminescents laissent apercevoir ce qu’elle décrirait comme une sorte de trou noir…
- Il y a un problème.. Ce n’est pas normal..
Elle essaye de garder son calme, la douce Blackthorn, mais l’idée d’avoir fait pire que mieux fait naitre une sourde angoisse. Les scènes se superposent, les voix se répondent dans ses discussions qui ne font pas sens. « Oubliette ». Tout devient alors si clair, dans l’esprit de Juliet à défaut qu’il en soit de même dans celui de sa chère cousine.
- Mais quel bordel… Elle a été oublietée si souvent que son esprit essaye de combler les trous en y mettant de la matière… n’importe quoi tant qu’elle puisse ne pas avoir conscience du vide.
L'univers n'aimait pas le vide. Juliet se mets à réfléchir à toute vitesse. Elle avait déjà fait face à ce sortilège mais il avait été mal exécuté et Juliet avait pu lever le voile. Là, elle était face au vide et pourtant derrière ce vide il y avait quelque-chose que Cataleya voulait inconsciemment leur montrer.
- Je ne sais pas quoi f-
Et puis soudain, si. Elle sait. Attrapant l’avant bras de son frère, elle se laisse tomber dans un des prétendus trou-noirs. Et cette fois la clarté semble revenir. Sous ses yeux, le visage d’Eliott se couvre d’écaille, son corps s’allonge… Elle échange un souvenir surpris quoi que muet avec James.
Elle avait visité bien des esprits, bien des souvenirs, depuis plus d’un an qu’elle oeuvrait en tant que Clio. Pourtant, c’est bien la première fois qu’elle a l’impression que le sol bascule sous ses pieds. Elle sait bien que ce n’est qu’une impression et pourtant, elle manque de tomber dans un univers où son corps n’est même pas matériel. Les images se floutent sous ses yeux, comme si quelqu’un essayer de la plier comme une feuille de papier. Des écrins luminescents laissent apercevoir ce qu’elle décrirait comme une sorte de trou noir…
- Il y a un problème.. Ce n’est pas normal..
Elle essaye de garder son calme, la douce Blackthorn, mais l’idée d’avoir fait pire que mieux fait naitre une sourde angoisse. Les scènes se superposent, les voix se répondent dans ses discussions qui ne font pas sens. « Oubliette ». Tout devient alors si clair, dans l’esprit de Juliet à défaut qu’il en soit de même dans celui de sa chère cousine.
- Mais quel bordel… Elle a été oublietée si souvent que son esprit essaye de combler les trous en y mettant de la matière… n’importe quoi tant qu’elle puisse ne pas avoir conscience du vide.
L'univers n'aimait pas le vide. Juliet se mets à réfléchir à toute vitesse. Elle avait déjà fait face à ce sortilège mais il avait été mal exécuté et Juliet avait pu lever le voile. Là, elle était face au vide et pourtant derrière ce vide il y avait quelque-chose que Cataleya voulait inconsciemment leur montrer.
- Je ne sais pas quoi f-
Et puis soudain, si. Elle sait. Attrapant l’avant bras de son frère, elle se laisse tomber dans un des prétendus trou-noirs. Et cette fois la clarté semble revenir. Sous ses yeux, le visage d’Eliott se couvre d’écaille, son corps s’allonge… Elle échange un souvenir surpris quoi que muet avec James.
SUNSHINE
I got you, moonlight, i'm your sunshine. I need you all night, come on, moove with me. I'm levitating.
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» situation : marié à Tia Nsar le 11/08/2024, futur père d'un bébé-amour prévu pour février 2025 (et amoureux de plusieurs personnes, chut)
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» particularité : cherche à apprendre l'occlumancie
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Mer 17 Avr 2024 - 21:59
L’herbe sous vos pieds semble se mouvoir, malléable alors pourtant que vous êtes ici intangibles. Ca n’a rien de rassurant, pas plus que la voix de ta cadette, aussi nerveuse que tu peux l’être, quoi que vous vous efforciez de le dissimuler.
- Il y a un problème.. Ce n’est pas normal..
Non, à l’évidence, et tu déglutis avec peine. Tu n’es clairement pas dans ton élément, ici, les méandres de l’esprit ne sont pas ton domaine, et t’aventurer ainsi dans celui de ton ex est perturbant ne serait-ce qu’en soi. Ca l’est plus encore quand ta soeur souligne ce que tu aurais sans doute préféré ignorer.
- Mais quel bordel… Elle a été oubliettée si souvent que son esprit essaye de combler les trous en y mettant de la matière… n’importe quoi tant qu’elle puisse ne pas avoir conscience du vide. Je ne sais pas quoi f-
Ta gorge est tellement nouée que même si tu avais voulu y répondre, tu en aurais été bien incapable. De toute façon, qu’aurais-tu pu lui dire ? Si elle ne savait pas quoi faire, tu resterais bien incapable de l’aider. Mais l’instant d’après, elle semble trouver d’elle-même la solution. Son bras s’accroche au tien, et elle t’entraîne dans un de ces trous noirs qui vous entourent.
La voix de votre cousin retentit alors, et te hérisse le poil, sans raison aucune. Comme chaque fois qu’il est mention de lui, alors pourtant que tu chéris l’enfant dont son épouse t’a nommé parrain. Le corps réagit de façon sensitive, à défaut de se mouvoir. Car là, des doigts fébriles maintenus avec peine sur la tempe de ta cousine, tu es redevenu statue de glace en apparence, tant les émotions s’entrechoquent avec force dans tout ton être. Rage, culpabilité, tristesse infinie, tout se mélange et te noie. Un immobilisme qui contraste avec les mouvements erratiques du corps qui est censé reposer sur le fauteuil.
La scène qui se dessine tient de l’irréel, pourtant elle pourrait générer quelque souvenir doux, si ton esprit n’était pas si concentré sur la douleur à cet instant. Combien de fois avez-vous bravé l’autorité parentale, elle et toi, pour tenter de la faire monter sur un balai, loin des yeux indiscrets et réprobateurs ? Un sourire attendri pourrait étirer tes lèvres en d’autres circonstances, mais c’est tout inquiet que tu vois les images saccadées s’égrener péniblement, sans fluidité aucune. Le souvenir se refuse à la lecture, un murmure constant couvre les voix et les images se brouillent, tressautent, s’échappent.
Quelque chose ne va pas, Juliet a raison. Tu le sens. Chez Cat, oui, mais pas seulement. Quelque chose gratte, là, aux portes de ton esprit. Toque à la vitre avec force, trop longtemps emprisonné.
Des statues qui explosent au loin.
Deux silhouettes en vol, ballet interdit dans les airs, derrière la fenêtre.
Et puis l’instant fugace emprunt de terreur et d’incompréhension.
Le corps qui perd de son humanité pour laisser place à un énorme serpent osant l’impensable, attaquer l’un des siens.
Le malinois prend la place de la rousse avant que la gifle ne retentisse, vibrante.
Les humains reprennent leur place, s’attellent à une remise en ordre des lieux quand le sortilège fuse. Oubliettes.
Le corps de Fire s’effondre sur l’arbre au serpent, celui qui terrorise Baby.
Son sommeil, induit de force sous ton regard inquiet.
Et le froid glacé, plus terrible que ce dont tu es coutumier, qui fige le corps autant que l’esprit.
Le miroir se brise, vole en éclats, transperce l’âme.
Ce ne sont pas ses souvenirs. Ce sont les tiens. Morceaux déchirés que ton esprit refusait d’accepter.
Et les larmes qui menaçaient précédemment coulent finalement, irrémédiablement. Tu as failli, Ice. Encore.
Dans la mémoire de Cat, tout se mélange encore, trébuche, images et voix se brouillent et s’emmêlent. Oubliettes, le terme s’est parfois détaché, encore et encore, parmi la cacophonie ambiante qui lacère les tympans. Le terme coule un frisson glacé le long de ton échine, sans que tu parviennes à en identifier l’origine exacte. Mais ton regard ne parvient pas à se fixer sur la moindre image, aussi tordue et vacillante soit-elle.
Tout ce que tu vois, ce sont les crocs du serpent prêt à engloutir celle à qui tu as autrefois été fiancée. Et le fantôme d’Eleanor avouant à Billie qu’il y avait un serpent dans sa chambre, le jour de sa chute, quand bien même tu n’étais pas présent lorsqu’elle l’a révélé à la Lufkin.
-Eliott... souffles-tu presque sans t'en rendre compte. Le serpent... C'est lui...
Si on t'a jamais trouvé trop pâle, tu n'as jamais aussi bien pu être comparé à la lividité des inferi face à l'horreur qui s'inscrit autant autour de toi que dans tes prunelles brouillées.
- Il y a un problème.. Ce n’est pas normal..
Non, à l’évidence, et tu déglutis avec peine. Tu n’es clairement pas dans ton élément, ici, les méandres de l’esprit ne sont pas ton domaine, et t’aventurer ainsi dans celui de ton ex est perturbant ne serait-ce qu’en soi. Ca l’est plus encore quand ta soeur souligne ce que tu aurais sans doute préféré ignorer.
- Mais quel bordel… Elle a été oubliettée si souvent que son esprit essaye de combler les trous en y mettant de la matière… n’importe quoi tant qu’elle puisse ne pas avoir conscience du vide. Je ne sais pas quoi f-
Ta gorge est tellement nouée que même si tu avais voulu y répondre, tu en aurais été bien incapable. De toute façon, qu’aurais-tu pu lui dire ? Si elle ne savait pas quoi faire, tu resterais bien incapable de l’aider. Mais l’instant d’après, elle semble trouver d’elle-même la solution. Son bras s’accroche au tien, et elle t’entraîne dans un de ces trous noirs qui vous entourent.
La voix de votre cousin retentit alors, et te hérisse le poil, sans raison aucune. Comme chaque fois qu’il est mention de lui, alors pourtant que tu chéris l’enfant dont son épouse t’a nommé parrain. Le corps réagit de façon sensitive, à défaut de se mouvoir. Car là, des doigts fébriles maintenus avec peine sur la tempe de ta cousine, tu es redevenu statue de glace en apparence, tant les émotions s’entrechoquent avec force dans tout ton être. Rage, culpabilité, tristesse infinie, tout se mélange et te noie. Un immobilisme qui contraste avec les mouvements erratiques du corps qui est censé reposer sur le fauteuil.
La scène qui se dessine tient de l’irréel, pourtant elle pourrait générer quelque souvenir doux, si ton esprit n’était pas si concentré sur la douleur à cet instant. Combien de fois avez-vous bravé l’autorité parentale, elle et toi, pour tenter de la faire monter sur un balai, loin des yeux indiscrets et réprobateurs ? Un sourire attendri pourrait étirer tes lèvres en d’autres circonstances, mais c’est tout inquiet que tu vois les images saccadées s’égrener péniblement, sans fluidité aucune. Le souvenir se refuse à la lecture, un murmure constant couvre les voix et les images se brouillent, tressautent, s’échappent.
Quelque chose ne va pas, Juliet a raison. Tu le sens. Chez Cat, oui, mais pas seulement. Quelque chose gratte, là, aux portes de ton esprit. Toque à la vitre avec force, trop longtemps emprisonné.
Des statues qui explosent au loin.
Deux silhouettes en vol, ballet interdit dans les airs, derrière la fenêtre.
Et puis l’instant fugace emprunt de terreur et d’incompréhension.
Le corps qui perd de son humanité pour laisser place à un énorme serpent osant l’impensable, attaquer l’un des siens.
Le malinois prend la place de la rousse avant que la gifle ne retentisse, vibrante.
Les humains reprennent leur place, s’attellent à une remise en ordre des lieux quand le sortilège fuse. Oubliettes.
Le corps de Fire s’effondre sur l’arbre au serpent, celui qui terrorise Baby.
Son sommeil, induit de force sous ton regard inquiet.
Et le froid glacé, plus terrible que ce dont tu es coutumier, qui fige le corps autant que l’esprit.
Le miroir se brise, vole en éclats, transperce l’âme.
Ce ne sont pas ses souvenirs. Ce sont les tiens. Morceaux déchirés que ton esprit refusait d’accepter.
Et les larmes qui menaçaient précédemment coulent finalement, irrémédiablement. Tu as failli, Ice. Encore.
Dans la mémoire de Cat, tout se mélange encore, trébuche, images et voix se brouillent et s’emmêlent. Oubliettes, le terme s’est parfois détaché, encore et encore, parmi la cacophonie ambiante qui lacère les tympans. Le terme coule un frisson glacé le long de ton échine, sans que tu parviennes à en identifier l’origine exacte. Mais ton regard ne parvient pas à se fixer sur la moindre image, aussi tordue et vacillante soit-elle.
Tout ce que tu vois, ce sont les crocs du serpent prêt à engloutir celle à qui tu as autrefois été fiancée. Et le fantôme d’Eleanor avouant à Billie qu’il y avait un serpent dans sa chambre, le jour de sa chute, quand bien même tu n’étais pas présent lorsqu’elle l’a révélé à la Lufkin.
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Si on t'a jamais trouvé trop pâle, tu n'as jamais aussi bien pu être comparé à la lividité des inferi face à l'horreur qui s'inscrit autant autour de toi que dans tes prunelles brouillées.
– the best –
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Dim 21 Avr 2024 - 13:29
Incapable de reprendre le contrôle, Cataleya ne rêve que de fuite mais se voit prisonnière d’un monde où tout s’éffondre. Aussi, c’est un glapissement pitoyable qui point sous le couvert du styx -là dehors- puisque, faute de parvenir à s’extraire de ce monde en ruine, elle n’arrive pas non plus à toucher quelque chose de beau. De rassurant du moins. Tout ici n’est qu’obscurité et, chaque fois que ses doigts tentent de se raccrocher à un souvenir, des cris et visage déformé la repoussent et la renvoie dans ce charnier de l’âme qui la piège en tout sens. La panique s’installe alors et les défenses de cette psychée malade s'éveillent en une masse gigantesque qui, lentement, s’arrache à la pénombre. La Bête semble excitée par des présences qui n'avaient pas leur place ici, éveillée par les larmes de James puisqu’elles semblaient constituer une issue. De quoi les chasser hors de ces terres marquées par les traumatismes, puisque la maîtresse des lieux ne voulait plus les voir foulées. Le grondement qui point derrière James et Juliet ne saurait être décrit puisque, versant dans un sinistre guttural et distordu, il semblait en tout point faire écho aux peurs humaines les plus primitives. Écrasant dans tout son aspect horrifique ce monde qui s’effondrait sous son propre poids. Les canines lentement se dévoilent, tranchant la semi-obscurité pour en avaler le peu de lumière et, subitement, la Bête d'ombre vêtue se jette sur Juliet. Orfèvre qui tentait de se frayer un chemin dans ce royaume désolé. La mâchoire claque sans pourtant toucher la summerbee puisque tout ceci n’est que chimère, mais ce premier contact jette le frère et la soeur au plus loin des frontières qu’elle avait su tracer. Les précipitants, tous deux, derrière des portes que Juliet n’avait pas eu le luxe d’ouvrir puisque solidement scellées. Le tintement lourd des chaînes couvre à peine le grondement qui s’élève derrière et, si l'acier cède brutalement, la scène qu'il dévoilent se fait nimbé d'un voile étrange. Opaque, presque irréel.
Misérablement ramassée dans un cul de sac formé par les couloirs du manoir Blackthorn, l'allure du malinois est basse mais ses canines saillantes. Sa mâchoire, ainsi découpée dans le clair obscur des bougies vacillantes ne s'en fait que plus effroyable. Acculée par une tante qui ne voulait que son bien, Alicia ne réalise pas que sa marche coupe tout espoirs de fuite à l'animal dont les muscles, bandés au limite du craquage, ne laissait aucun doute sur sa projection en avant puisque cerné de tout coté. Les tableaux et statues, sous le regard déformé du souvenir, semblaient si sordidement les veiller que cette maigre illusion de contact en devenait rapidement insoutenable. Alors, la brûlure qu’ils semblaient causer à l’animal ravagea à son tour la peau de James et Juliet, insinuant dans leurs veines une terreur jumelle à celle qui empoignait les tripes de leur cousine. “Allez Cataleya…” La main d'Alicia se tend dans un murmure anxieux et doux, mais le grondement que vocalise la bête en réponse se fait plus sinistre encore. Condamnant son corps à se tordre d’une effroyable manière afin d’échapper à ces doigts qui s’acharnaient à vouloir la toucher. L’angle que prend le malinois ne souligne pourtant qu’un peu plus les fêlures de la chaire et de l’âme puisque sa maigreur date la scène entre 2020 et 2022. Elle s’ancrait dans toute l’horreur qu’avait porté avec elle l’absence de James et une vie semi-reclue auprès de ses parents et oncle.
Mue de l’hardiesse de ceux qui voulait désespérément aider, Alicia Blackthorn se rapproche encore un peu, convaincue qu’elle pourrait apaiser cet enfant fracassée comme elle était parvenue à le faire quelques heures auparavant, avant que ne survienne Claudia et sa possessivité maladive. Sa nièce vêt pourtant l’allure d’un démon, ainsi tordue dans l’obscurité, et provoque chez sa tante une hésitation légitime. “On va essayer de te rattacher.” Les doigts se rapprochent de cette gueule qui s’abaisse à son tour sans se détendre, mais à peine ose t-elle effleurer sa nièce que la mâchoire claque dans un affreux réflexe. Les canines auraient pu percer n'importe quoi, tant que ça la soustrayait au contact physique. L’odeur de fer la frappe en pleines tripes puisque le flair flirte avec les limites du supportable, mais c’est le gout du sang qui la fait subitement relâcher prise. Arrachant Cataleya à cet état de terreur véritable qui était la sienne, la morsure débloque subitement son corps puisqu’elle fuit comme une diablesse le ferait, s'éclatant une hanche contre la statue de marbre qui lui barrait la route et ce, sans meme se retourner. La course se fait folle, raclée sous le ventre opalescent d'une lune qui, percant les fenetres du manoir, ne pouvaient que souligner sa maigreur terrible et des balafres plus terrible encore. Alors elle fuit, oui, Affreuse Blackthorn, semant le souvenir au détour de la salle de bain.
Là y pend mollement une Cataleya tout juste adolescente, accoudé à la porcelaine de sa baignoire dont l'eau, nacré et scintillante, traduisait l'usage irraisonné de potion capillaire et philtre de beauté. Rarement, pourtant, l'Infante de Claudia n'avait autant paru usée puisque, abandonnée à l'eau, petite sirène ornée de perles, c'était presque molle qu'elle trônait entre les griffes de cette femme qui l’acculait aux frontières de l’intimité. Même là, à peine drapé des mousses iridescentes de son bain, la Matriarche ne lui laissait aucun répit. La scène gagnait d’autant plus en malsain lorsqu'elle était remise dans son contexte initial : la pre-adolescence et les changements qu'elle portait avait été une période éprouvante pour Quarta puisque, sans cesse angoissée par son physique, elle n'avait eu de cesse de répéter au mieux qu'elle était “en retard” au pire que quelque chose clochait chez elle. La bienveillance de Nullus n'avait jamais fait le poids face à une Claudia penché au dessus de son lit ou d’un Aloysius qui claquait à table qu'elle n'avait qu'à mieux bourrer ses soutien-gorge. Pourtant, si c'est les cheveux qui se tordent d’une cruelle manière sous des doigts trop brusques de sa mère, le murmure qu’offre la lufkin n’implore en rien leur sauvegarde mais un organe plus sensible encore ;
"Sors de ma tête."
Échouée sur sa baignoire, la rousse ne s'essaye pas même à la politesse ou à ces “maman” qui parfois attendrissait la terrible Claudia. Au contraire, elle observe cette mère qui avait pris la peine de s'accroupir à sa hauteur pour mieux plonger dans ses grands yeux bleus et leur sourire. Une effroyable lueur niché au fond des siens puisqu'elle se délectait a lire le doute s’insinuer chez son parfait petit joyaux. "Que tu es naïve ma fille.” Chanterait t’elle presque “Tous, sans exceptions aucune, t'abandonnerai à ton sort s'ils n'étaient pas enfermé ici, avec toi. Tu n'es rien hors de ces murs Cataleya, pas même pour eux. Ne me fais pas l'injure de croire en leur prétendu amour.” Si le carrelage semblait s'être fissuré à l'énoncé d'un prénom que parfois Claudia respectait, il s'écroule tout entier sous cet ultime mot. Quand bien même la minuscule voix de la rousse s'essayait déjà à démontrer le factice de l'information. Prouver par a + b qu’elle se trompait. Les souvenirs n'en tiennent hélas plus même comptes parce que l'esprit avait fini par se convaincre, oui, que quelque part sa mère était dans le vrai. Plus personne, aujourd'hui, ne prenait la peine de venir. Alors ils s'enchaînent ces flashs incessants. Ces cris et ces liens déformés par des incompréhensions qu’inlassablement Quarta cumulait, quand elle n'y faisait tout bonnement pas opposition.
Elle se revoie mimiquer le soleil quand James s’effondrait sur lui-même, lui jurant que son écart n’était pas grave sans pourtant parvenir à obtenir de lui un geste. Un regard. Un sourire. Elle revoie Prima s’éloigner, s’agacer puisque viscéralement sa soeur la collait en craignant que Juliet ne parvienne à l’évincer. Elle se revoit lui hurler des choses horribles quand elle ne courrait tout bonnement pas après, sonnant avec panique la peur de l’abandon comme une folle le ferait. “Mais moi aussi j’ai besoin de toi ” ose t’elle un jour d’une voix blême, ce à quoi la coupe déjà son ainée exaspérée par des enfantillages égoïste et irraisonnés. “Ca suffit, Cataleya.” Alors elle hurle, petit dragon, que jamais ils ne l’ont aimé. Elle le hurle avec tant de force qu’elle croit son coeur en imploser et pourtant les souvenirs filent, comme les pas de cette fratrie qui pose déjà sur le compte d’un énième caprice les étranges exactions de la Favorite. Rien ne semblait rationnel chez elle, tout trop compliqué. Alors elle hurle encore plus fort, terrible dragon, comme le ferait une enfant de peur de ne pas être entendue. Terrifiée à l’idée d’être oubliée dans un coin, puisque tout autour d’elle s’effondrait. Si un dernier fragment de souvenir la montre rattraper en deux pas anxieux son grand frère pour nerveusement accrocher ses doigts à la cape de Nullus, c’est une toute autre voix qui résonne. Là, tout doucement. “Moi, je t’aime Cataleya.”
Le calme après la tempête. L’infame bourdonnement qui accompagnait les saccades des souvenirs se tait aussitôt, laissant place à un apaisement aussi saisissant qu’il avait paru soudain. Chassant tout le chaos pour offrir aux Blackthorns un souvenir plus doux.
Les fesses posées sur un balais ayant vécu des jours meilleurs, l’expression de la Blackthorn se plisse de délice lorsque le front de Miguel pèse contre le sien. L’accent roule doucement autour de son coeur, si bien que c'est dans une profonde inspiration que la lufkin daigne enfin desserrer les mains qui lascérait le manche de son balais puisqu'elle craignait qu'il file sans elle. L'équilibre est meilleur, mais la confiance reste anarchique car elle offre à la face du monde ses pâles compétences à dos de balais, tout en campant devant le QG des meilleurs duellistes des environs. Elle avait pourtant tenu à voler jusqu’à la griffe de l’Hyppo pour sagement y attendre son aimé, profitant de ses rares temps libres pour roucouler contre sa mâchoire mal rasée, puisqu’elle ne vocalisait -à son sens- pas assez le trop grand amour qu’elle lui vouait. Ainsi, baignée par les dernières lueur du jour, vêtue d'une petite robe noire au col en forme de coeur et de quelques étoiles à son cou, la Blackthorn trainait des allure de princesse que la veste trop grande dans laquelle elle s’était lovée ne parvenaient pas même à lui ôter. Elle irradiait toujours lorsqu’elle nichait dans celles de Miguel. A croire que les rires du Pajares étaient parvenus à réveiller quelque chose qu’elle croyait depuis longtemps mort en elle ; des airs de petit soleil, qu’elle avait pourtant enterré sous la terre jeté par delà le cercueil de sa sœur.
Alors, trônant sur ce balais que stabilisait les mains du madrilène, le regard clair de la Blackthorn s’ouvre et la caresse qu’elle offre à sa joue se dessine dans une grâce ballerine. “Redis le, encore” Il ne le fera pas ; les mimiques de son visage trahisse un sursaut de malice auquel répond sans mal la Blackthorn. Soit. Prenant en otage le repas commandé plus tôt, Cataleya le range soigneusement dans son dos et feint un soudain détachement. “Pic-niquer seule ne m’a jamais dérangé, Monsieur Pajares. Ca en fera plus pour moi. ” Elle ne voit pas le bref sourire de l’espagnol. Ne s'alarme pas du déséquilibre à peine perceptible qui touche son balais, puisque la position des mains de Miguel a légèrement bouger. Non, Cataleya se délecte seulement de ces lèvres qui se rapprochent des siennes, jouant de leur charmes pour se promettre sans jamais céder. Elle le murmure cruel et pince son sourire sous de mutine fossette puisque le rire menace d’éclater devant toute l’audace que lui démontrait l'ancien grymm mais se voit pleinement surprise lorsqu’elle est superbement dépossédée de son butin, par un geste aussi rapide qu’efficace. “Que… HEY ! Revêche, la Blackthorn tente de le prendre de vitesse, mais l’espagnol relâche subitement son autre main pour allégrement piocher dans le repas ainsi volé. Le balais n’a pas bougé, mais la seule perspective qu’il ait pu le faire a poussé la Blackthorn à avorter son attaque pour se rattraper au manche. Ca ne semble pourtant pas la décourager puisque, pleinement stimulée par ce jeu de vitesse sur lequel elle est pourtant impuissante, la rousse s'acharne à déposséder Miguel d’un repas qui refroidissait. Elle n'avait pourtant aucun des réflexes de celui qui aurait pu devenir tireur d'élite et, mise en défaite à chacune de ses tentatives, les joues finissent par drastiquement se gonfler à mesure que les gestes perdent de leur férocité. Et, comme pour lui éviter de trop bouder, c’est grand prince que Miguel Alejandro Pajares lui offre une frite un peu molle lorsqu’elle semble définitivement abandonner. Si le geste conduit la Blackthorn à papillonner un peu des yeux, surprise, son rire finit par éclater superbement à la sortie de la librairie, pas même honteux de s'élever si franchement alors que s'attardait dejà sur eux l'œil de Vega.
Au Styx comme dans ce dédale mnémonique, le calme est revenu. Si bien que les mains aveugles qui s'étaient cognées, là dehors, contre le bras de Juliet et James dans l'espoir d'y planter les griffes et les arracher à ses souvenirs était retombé dans le vide. Le calme est revenu, oui, et doucement la Blackthorn s’essaye à une régression de ses propres souvenirs pour fouiller en profondeur. Elle chasse les images du bout de ses doigts, mais croise le chemin d’une Prima dont les mains, a peine posée sur sa peau, la stoppaient en pleine crise de somnambulisme pour doucement la ramener jusqu’à sa chambre. Elle redécouvre ces moments étranges où elle était chassée de la cuisine par @Enola Blackthorn , un biscuit sournoisement pincé sous son sourire triomphant, puisqu'elle faisait toujours un détour lorsqu'elle flairait l'odeur du sucre flotter au sein de leur foyer. C'était sans doute là le seul moment où elle daignait approcher Kaiden sans y être forcée puisqu’il l’appâtait nonchalamment avec la cuillère ayant servit à mélanger l’appareil à gâteau. Le pas s’avance, et l’ustensile s’enfonce aussitôt dans la bouche de la rousse qui, sourcil froncé, semblait déjà guetter la sortie du four puisque la mesure et la patience n'étaient pas les qualités premières du dragon familial. Elle retrouve les couloirs qu’elle fleurissait pour James afin d'égayer sa journée, un mot doux glissé à son oreille en passant, ainsi que la désarmante capacité qu'elle avait à planquer dans son sac l'entièreté de son matériel à dessin en quelques secondes, afin de lui épargner tout commentaires désobligeants. A l'époque, elle traînait sous ses propres manuels chacun de ses carnets, les feuilletant a l'abri des regards en lui murmurant qu'il était infiniment doué. Elle se revoit à Poudlard roucoulant timidement sous la guitare de Cillian, pudique, un peu craintive dans l’intimité de la serre mais étonnamment douce à son égard puisque consciente de la patience dont il usait avec elle. Elle le revoit lui, infiniment fier dans sa tenue aux couleurs de serpentard, son balais en main et des arguments nuls posés sur la langue puisqu'il essayait de la convaincre de monter derrière.
Si elle avait répondu d’un sourire doux et poli, il la savait sincère. C’était encore trop tôt. Elle revoit pourtant les mains qui s’effleurent dans les couloirs, cette lettre qu’elle avait reçu par un froid matin d’hiver, signée de cette mère qui semblait l’aimer inconditionnellement sans pourtant jamais l’avoir vu, et qu’elle avait accompagné du bracelet à étoile que Cataleya utilisait encore pour s’attacher les cheveux à st marie. Elle le revoit, lui, sur le terrain en plein match et elle, assise sur les gradins avec un Aloysius singulièrement attentif. “Quarta chérie ?” La main du père se porte sur le poignet que pinçait déjà maladivement sa fille afin de tirer ses yeux bleus vers lui. “Tu tiens à lui ?” Le souvenir sursaute et fige un instant sur le cruel rictus de l’homme, avant de bondir ailleurs lorsqu'un effroyable craquement vrille la scène, puisque les cauchemars lui rappelait trop souvent les cris de la foule devant ce malheureux accident qui avait coûté la vie à un élève. Alors, enfin, elle revoit ses petits pas hardis se feutrer dans les couloirs du manoir pour braver le couvre feu. Elle se revoit à onze ans à peine, un livre de sortilège plaqué contre sa poitrine absente pour dissimuler un roman d’aventure qu’elle destinait à Juliet et Eleanore. Elle se revoit glissant à pas de velours -et sur la pointe des pieds- jusqu’à leurs chambres pour doucement leur conter ces quelques histoires d’amour courtois et d’aventure chevaleresque qui mettait à l’honneur la noblesse des caractères et des actions belles et justes. C’est qu’elle les aimait, ces histoires-là. Elles lui permettaient encore de croire que le monde n’était pas tant nécrosé que ça.
Alicia l’intercepte pourtant sous le doux clair-obscur du manoir familial, lui soufflant qu’elle devrait déjà être sous les couettes avant de s’attarder sur cet ouvrage scolaire qui appartenait à ses ainés et qu’elle trainait comme vulgaire alibi à son absence de capacité à dormir seule. Alors, sans la moindre hésitation, Cataleya lui ment. Elle argue avoir voulu prendre de l'avance sur l'année à venir et chante une comptine pour le lui démontrer, faisant refleurir chacune des roses qui mourraient a la droite de sa tante pour démontrer qu’elle s’évertuait déjà à maîtriser des sortilèges trop avancés pour son age. Si celle-ci soupire un peu, elle la laisse pourtant filer sans plus d’histoire, prenant tout de même le temps de la raccompagner jusqu' à sa chambre puisque trop habituée aux escapades nocturnes de sa nièce. Ca ne l’empêchera pourtant pas de se faufiler jusqu’à Juliet une demi heure plus tard, sans crainte aucune, pour assumer ce rôle de conteuse qui lui plaisait tant. Gracieusement la rousse se hisse sur le lit de sa cadette, se faufilant à son tour sous couettes en prenant grand soin de ne pas en déposséder la blonde. Et après un bref baisé posé sur sa tempe elle se lance fièrement.
“ Il était une fois…” Son enthousiasme juvénile cède pourtant la place à une voix qu’elle ne reconnaît pas. Et a un souvenir qu’elle ne comprend pas tout de suite puisque les mains qui lui brosse les cheveux lui semblent en tout point étrangères, quoique infiniment rassurantes. Drapée d’une lumière tamisée par les feuillages et nimbée d’un jour aussi doux que clair, une jolie rousse contait le récit de Tristan et Iseult à une Cataleya de trois ans à peine. Tournant parfois ses yeux verts en direction d’un cheval paissant non loin, comme pour s’assurer qu’il demeurait à leurs côtés. Le récit s’interrompt pourtant devant la silhouette que projette les ombres sur les chênes non loin, et tendrement le sourire d’Esperanza Villanueva s’étire, ramenant l’attention de sa fille sur cette blonde à la démarche conquérante qui les approchait. “Regarde, mi estrella” L’enfant ne tarde pas, et bien loin des airs hostiles qu’elle prendra petit à petit sous la cape de Claudia et Aloysius, c’est purement solaire qu’elle détache son attention de la couronne de pissenlit qu’elle s’essayait tant bien que mal à réaliser. James reconnaîtra sans doute Vega, le bras droit de Sir Blackwood, et Juliet une figure locale dont les talents de duelliste étaient qualifiés de hors pair.
Misérablement ramassée dans un cul de sac formé par les couloirs du manoir Blackthorn, l'allure du malinois est basse mais ses canines saillantes. Sa mâchoire, ainsi découpée dans le clair obscur des bougies vacillantes ne s'en fait que plus effroyable. Acculée par une tante qui ne voulait que son bien, Alicia ne réalise pas que sa marche coupe tout espoirs de fuite à l'animal dont les muscles, bandés au limite du craquage, ne laissait aucun doute sur sa projection en avant puisque cerné de tout coté. Les tableaux et statues, sous le regard déformé du souvenir, semblaient si sordidement les veiller que cette maigre illusion de contact en devenait rapidement insoutenable. Alors, la brûlure qu’ils semblaient causer à l’animal ravagea à son tour la peau de James et Juliet, insinuant dans leurs veines une terreur jumelle à celle qui empoignait les tripes de leur cousine. “Allez Cataleya…” La main d'Alicia se tend dans un murmure anxieux et doux, mais le grondement que vocalise la bête en réponse se fait plus sinistre encore. Condamnant son corps à se tordre d’une effroyable manière afin d’échapper à ces doigts qui s’acharnaient à vouloir la toucher. L’angle que prend le malinois ne souligne pourtant qu’un peu plus les fêlures de la chaire et de l’âme puisque sa maigreur date la scène entre 2020 et 2022. Elle s’ancrait dans toute l’horreur qu’avait porté avec elle l’absence de James et une vie semi-reclue auprès de ses parents et oncle.
Mue de l’hardiesse de ceux qui voulait désespérément aider, Alicia Blackthorn se rapproche encore un peu, convaincue qu’elle pourrait apaiser cet enfant fracassée comme elle était parvenue à le faire quelques heures auparavant, avant que ne survienne Claudia et sa possessivité maladive. Sa nièce vêt pourtant l’allure d’un démon, ainsi tordue dans l’obscurité, et provoque chez sa tante une hésitation légitime. “On va essayer de te rattacher.” Les doigts se rapprochent de cette gueule qui s’abaisse à son tour sans se détendre, mais à peine ose t-elle effleurer sa nièce que la mâchoire claque dans un affreux réflexe. Les canines auraient pu percer n'importe quoi, tant que ça la soustrayait au contact physique. L’odeur de fer la frappe en pleines tripes puisque le flair flirte avec les limites du supportable, mais c’est le gout du sang qui la fait subitement relâcher prise. Arrachant Cataleya à cet état de terreur véritable qui était la sienne, la morsure débloque subitement son corps puisqu’elle fuit comme une diablesse le ferait, s'éclatant une hanche contre la statue de marbre qui lui barrait la route et ce, sans meme se retourner. La course se fait folle, raclée sous le ventre opalescent d'une lune qui, percant les fenetres du manoir, ne pouvaient que souligner sa maigreur terrible et des balafres plus terrible encore. Alors elle fuit, oui, Affreuse Blackthorn, semant le souvenir au détour de la salle de bain.
Là y pend mollement une Cataleya tout juste adolescente, accoudé à la porcelaine de sa baignoire dont l'eau, nacré et scintillante, traduisait l'usage irraisonné de potion capillaire et philtre de beauté. Rarement, pourtant, l'Infante de Claudia n'avait autant paru usée puisque, abandonnée à l'eau, petite sirène ornée de perles, c'était presque molle qu'elle trônait entre les griffes de cette femme qui l’acculait aux frontières de l’intimité. Même là, à peine drapé des mousses iridescentes de son bain, la Matriarche ne lui laissait aucun répit. La scène gagnait d’autant plus en malsain lorsqu'elle était remise dans son contexte initial : la pre-adolescence et les changements qu'elle portait avait été une période éprouvante pour Quarta puisque, sans cesse angoissée par son physique, elle n'avait eu de cesse de répéter au mieux qu'elle était “en retard” au pire que quelque chose clochait chez elle. La bienveillance de Nullus n'avait jamais fait le poids face à une Claudia penché au dessus de son lit ou d’un Aloysius qui claquait à table qu'elle n'avait qu'à mieux bourrer ses soutien-gorge. Pourtant, si c'est les cheveux qui se tordent d’une cruelle manière sous des doigts trop brusques de sa mère, le murmure qu’offre la lufkin n’implore en rien leur sauvegarde mais un organe plus sensible encore ;
Échouée sur sa baignoire, la rousse ne s'essaye pas même à la politesse ou à ces “maman” qui parfois attendrissait la terrible Claudia. Au contraire, elle observe cette mère qui avait pris la peine de s'accroupir à sa hauteur pour mieux plonger dans ses grands yeux bleus et leur sourire. Une effroyable lueur niché au fond des siens puisqu'elle se délectait a lire le doute s’insinuer chez son parfait petit joyaux. "Que tu es naïve ma fille.” Chanterait t’elle presque “Tous, sans exceptions aucune, t'abandonnerai à ton sort s'ils n'étaient pas enfermé ici, avec toi. Tu n'es rien hors de ces murs Cataleya, pas même pour eux. Ne me fais pas l'injure de croire en leur prétendu amour.” Si le carrelage semblait s'être fissuré à l'énoncé d'un prénom que parfois Claudia respectait, il s'écroule tout entier sous cet ultime mot. Quand bien même la minuscule voix de la rousse s'essayait déjà à démontrer le factice de l'information. Prouver par a + b qu’elle se trompait. Les souvenirs n'en tiennent hélas plus même comptes parce que l'esprit avait fini par se convaincre, oui, que quelque part sa mère était dans le vrai. Plus personne, aujourd'hui, ne prenait la peine de venir. Alors ils s'enchaînent ces flashs incessants. Ces cris et ces liens déformés par des incompréhensions qu’inlassablement Quarta cumulait, quand elle n'y faisait tout bonnement pas opposition.
Elle se revoie mimiquer le soleil quand James s’effondrait sur lui-même, lui jurant que son écart n’était pas grave sans pourtant parvenir à obtenir de lui un geste. Un regard. Un sourire. Elle revoie Prima s’éloigner, s’agacer puisque viscéralement sa soeur la collait en craignant que Juliet ne parvienne à l’évincer. Elle se revoit lui hurler des choses horribles quand elle ne courrait tout bonnement pas après, sonnant avec panique la peur de l’abandon comme une folle le ferait. “Mais moi aussi j’ai besoin de toi ” ose t’elle un jour d’une voix blême, ce à quoi la coupe déjà son ainée exaspérée par des enfantillages égoïste et irraisonnés. “Ca suffit, Cataleya.” Alors elle hurle, petit dragon, que jamais ils ne l’ont aimé. Elle le hurle avec tant de force qu’elle croit son coeur en imploser et pourtant les souvenirs filent, comme les pas de cette fratrie qui pose déjà sur le compte d’un énième caprice les étranges exactions de la Favorite. Rien ne semblait rationnel chez elle, tout trop compliqué. Alors elle hurle encore plus fort, terrible dragon, comme le ferait une enfant de peur de ne pas être entendue. Terrifiée à l’idée d’être oubliée dans un coin, puisque tout autour d’elle s’effondrait. Si un dernier fragment de souvenir la montre rattraper en deux pas anxieux son grand frère pour nerveusement accrocher ses doigts à la cape de Nullus, c’est une toute autre voix qui résonne. Là, tout doucement. “Moi, je t’aime Cataleya.”
Le calme après la tempête. L’infame bourdonnement qui accompagnait les saccades des souvenirs se tait aussitôt, laissant place à un apaisement aussi saisissant qu’il avait paru soudain. Chassant tout le chaos pour offrir aux Blackthorns un souvenir plus doux.
Les fesses posées sur un balais ayant vécu des jours meilleurs, l’expression de la Blackthorn se plisse de délice lorsque le front de Miguel pèse contre le sien. L’accent roule doucement autour de son coeur, si bien que c'est dans une profonde inspiration que la lufkin daigne enfin desserrer les mains qui lascérait le manche de son balais puisqu'elle craignait qu'il file sans elle. L'équilibre est meilleur, mais la confiance reste anarchique car elle offre à la face du monde ses pâles compétences à dos de balais, tout en campant devant le QG des meilleurs duellistes des environs. Elle avait pourtant tenu à voler jusqu’à la griffe de l’Hyppo pour sagement y attendre son aimé, profitant de ses rares temps libres pour roucouler contre sa mâchoire mal rasée, puisqu’elle ne vocalisait -à son sens- pas assez le trop grand amour qu’elle lui vouait. Ainsi, baignée par les dernières lueur du jour, vêtue d'une petite robe noire au col en forme de coeur et de quelques étoiles à son cou, la Blackthorn trainait des allure de princesse que la veste trop grande dans laquelle elle s’était lovée ne parvenaient pas même à lui ôter. Elle irradiait toujours lorsqu’elle nichait dans celles de Miguel. A croire que les rires du Pajares étaient parvenus à réveiller quelque chose qu’elle croyait depuis longtemps mort en elle ; des airs de petit soleil, qu’elle avait pourtant enterré sous la terre jeté par delà le cercueil de sa sœur.
Alors, trônant sur ce balais que stabilisait les mains du madrilène, le regard clair de la Blackthorn s’ouvre et la caresse qu’elle offre à sa joue se dessine dans une grâce ballerine. “Redis le, encore” Il ne le fera pas ; les mimiques de son visage trahisse un sursaut de malice auquel répond sans mal la Blackthorn. Soit. Prenant en otage le repas commandé plus tôt, Cataleya le range soigneusement dans son dos et feint un soudain détachement. “Pic-niquer seule ne m’a jamais dérangé, Monsieur Pajares. Ca en fera plus pour moi. ” Elle ne voit pas le bref sourire de l’espagnol. Ne s'alarme pas du déséquilibre à peine perceptible qui touche son balais, puisque la position des mains de Miguel a légèrement bouger. Non, Cataleya se délecte seulement de ces lèvres qui se rapprochent des siennes, jouant de leur charmes pour se promettre sans jamais céder. Elle le murmure cruel et pince son sourire sous de mutine fossette puisque le rire menace d’éclater devant toute l’audace que lui démontrait l'ancien grymm mais se voit pleinement surprise lorsqu’elle est superbement dépossédée de son butin, par un geste aussi rapide qu’efficace. “Que… HEY ! Revêche, la Blackthorn tente de le prendre de vitesse, mais l’espagnol relâche subitement son autre main pour allégrement piocher dans le repas ainsi volé. Le balais n’a pas bougé, mais la seule perspective qu’il ait pu le faire a poussé la Blackthorn à avorter son attaque pour se rattraper au manche. Ca ne semble pourtant pas la décourager puisque, pleinement stimulée par ce jeu de vitesse sur lequel elle est pourtant impuissante, la rousse s'acharne à déposséder Miguel d’un repas qui refroidissait. Elle n'avait pourtant aucun des réflexes de celui qui aurait pu devenir tireur d'élite et, mise en défaite à chacune de ses tentatives, les joues finissent par drastiquement se gonfler à mesure que les gestes perdent de leur férocité. Et, comme pour lui éviter de trop bouder, c’est grand prince que Miguel Alejandro Pajares lui offre une frite un peu molle lorsqu’elle semble définitivement abandonner. Si le geste conduit la Blackthorn à papillonner un peu des yeux, surprise, son rire finit par éclater superbement à la sortie de la librairie, pas même honteux de s'élever si franchement alors que s'attardait dejà sur eux l'œil de Vega.
Au Styx comme dans ce dédale mnémonique, le calme est revenu. Si bien que les mains aveugles qui s'étaient cognées, là dehors, contre le bras de Juliet et James dans l'espoir d'y planter les griffes et les arracher à ses souvenirs était retombé dans le vide. Le calme est revenu, oui, et doucement la Blackthorn s’essaye à une régression de ses propres souvenirs pour fouiller en profondeur. Elle chasse les images du bout de ses doigts, mais croise le chemin d’une Prima dont les mains, a peine posée sur sa peau, la stoppaient en pleine crise de somnambulisme pour doucement la ramener jusqu’à sa chambre. Elle redécouvre ces moments étranges où elle était chassée de la cuisine par @Enola Blackthorn , un biscuit sournoisement pincé sous son sourire triomphant, puisqu'elle faisait toujours un détour lorsqu'elle flairait l'odeur du sucre flotter au sein de leur foyer. C'était sans doute là le seul moment où elle daignait approcher Kaiden sans y être forcée puisqu’il l’appâtait nonchalamment avec la cuillère ayant servit à mélanger l’appareil à gâteau. Le pas s’avance, et l’ustensile s’enfonce aussitôt dans la bouche de la rousse qui, sourcil froncé, semblait déjà guetter la sortie du four puisque la mesure et la patience n'étaient pas les qualités premières du dragon familial. Elle retrouve les couloirs qu’elle fleurissait pour James afin d'égayer sa journée, un mot doux glissé à son oreille en passant, ainsi que la désarmante capacité qu'elle avait à planquer dans son sac l'entièreté de son matériel à dessin en quelques secondes, afin de lui épargner tout commentaires désobligeants. A l'époque, elle traînait sous ses propres manuels chacun de ses carnets, les feuilletant a l'abri des regards en lui murmurant qu'il était infiniment doué. Elle se revoit à Poudlard roucoulant timidement sous la guitare de Cillian, pudique, un peu craintive dans l’intimité de la serre mais étonnamment douce à son égard puisque consciente de la patience dont il usait avec elle. Elle le revoit lui, infiniment fier dans sa tenue aux couleurs de serpentard, son balais en main et des arguments nuls posés sur la langue puisqu'il essayait de la convaincre de monter derrière.
“Tu sais que je ne monte qu’avec James.”
“Tu n’as pas confiance en moi ?”
“Aucune.”
“Tu n’as pas confiance en moi ?”
“Aucune.”
Si elle avait répondu d’un sourire doux et poli, il la savait sincère. C’était encore trop tôt. Elle revoit pourtant les mains qui s’effleurent dans les couloirs, cette lettre qu’elle avait reçu par un froid matin d’hiver, signée de cette mère qui semblait l’aimer inconditionnellement sans pourtant jamais l’avoir vu, et qu’elle avait accompagné du bracelet à étoile que Cataleya utilisait encore pour s’attacher les cheveux à st marie. Elle le revoit, lui, sur le terrain en plein match et elle, assise sur les gradins avec un Aloysius singulièrement attentif. “Quarta chérie ?” La main du père se porte sur le poignet que pinçait déjà maladivement sa fille afin de tirer ses yeux bleus vers lui. “Tu tiens à lui ?” Le souvenir sursaute et fige un instant sur le cruel rictus de l’homme, avant de bondir ailleurs lorsqu'un effroyable craquement vrille la scène, puisque les cauchemars lui rappelait trop souvent les cris de la foule devant ce malheureux accident qui avait coûté la vie à un élève. Alors, enfin, elle revoit ses petits pas hardis se feutrer dans les couloirs du manoir pour braver le couvre feu. Elle se revoit à onze ans à peine, un livre de sortilège plaqué contre sa poitrine absente pour dissimuler un roman d’aventure qu’elle destinait à Juliet et Eleanore. Elle se revoit glissant à pas de velours -et sur la pointe des pieds- jusqu’à leurs chambres pour doucement leur conter ces quelques histoires d’amour courtois et d’aventure chevaleresque qui mettait à l’honneur la noblesse des caractères et des actions belles et justes. C’est qu’elle les aimait, ces histoires-là. Elles lui permettaient encore de croire que le monde n’était pas tant nécrosé que ça.
Alicia l’intercepte pourtant sous le doux clair-obscur du manoir familial, lui soufflant qu’elle devrait déjà être sous les couettes avant de s’attarder sur cet ouvrage scolaire qui appartenait à ses ainés et qu’elle trainait comme vulgaire alibi à son absence de capacité à dormir seule. Alors, sans la moindre hésitation, Cataleya lui ment. Elle argue avoir voulu prendre de l'avance sur l'année à venir et chante une comptine pour le lui démontrer, faisant refleurir chacune des roses qui mourraient a la droite de sa tante pour démontrer qu’elle s’évertuait déjà à maîtriser des sortilèges trop avancés pour son age. Si celle-ci soupire un peu, elle la laisse pourtant filer sans plus d’histoire, prenant tout de même le temps de la raccompagner jusqu' à sa chambre puisque trop habituée aux escapades nocturnes de sa nièce. Ca ne l’empêchera pourtant pas de se faufiler jusqu’à Juliet une demi heure plus tard, sans crainte aucune, pour assumer ce rôle de conteuse qui lui plaisait tant. Gracieusement la rousse se hisse sur le lit de sa cadette, se faufilant à son tour sous couettes en prenant grand soin de ne pas en déposséder la blonde. Et après un bref baisé posé sur sa tempe elle se lance fièrement.
“ Il était une fois…” Son enthousiasme juvénile cède pourtant la place à une voix qu’elle ne reconnaît pas. Et a un souvenir qu’elle ne comprend pas tout de suite puisque les mains qui lui brosse les cheveux lui semblent en tout point étrangères, quoique infiniment rassurantes. Drapée d’une lumière tamisée par les feuillages et nimbée d’un jour aussi doux que clair, une jolie rousse contait le récit de Tristan et Iseult à une Cataleya de trois ans à peine. Tournant parfois ses yeux verts en direction d’un cheval paissant non loin, comme pour s’assurer qu’il demeurait à leurs côtés. Le récit s’interrompt pourtant devant la silhouette que projette les ombres sur les chênes non loin, et tendrement le sourire d’Esperanza Villanueva s’étire, ramenant l’attention de sa fille sur cette blonde à la démarche conquérante qui les approchait. “Regarde, mi estrella” L’enfant ne tarde pas, et bien loin des airs hostiles qu’elle prendra petit à petit sous la cape de Claudia et Aloysius, c’est purement solaire qu’elle détache son attention de la couronne de pissenlit qu’elle s’essayait tant bien que mal à réaliser. James reconnaîtra sans doute Vega, le bras droit de Sir Blackwood, et Juliet une figure locale dont les talents de duelliste étaient qualifiés de hors pair.
Enfin semblait se dessiner des contours que Juliet était venu chercher.
- Juliet BlackthornBaby sixtine - Little sun
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» miroir du riséd : ester expósito
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» âge : 25 ans (depuis le 02/09/2024)
» situation : fiancé à son cousin nullus blackthorn.
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Mer 15 Mai 2024 - 21:14
Elle n’a écouté que son courage, s’imposant dans un des souvenirs cachés parmi les méandres de l’esprit torturé de sa cousine, s’immiscant là où elle n’avait jamais penser aller. Plus tard, le représentant de la Jenkins Inc s’étranglerait en entendant son témoignage, hurlerait à l’imprudence et à la bêtise, lui collerait un sermon de plusieurs heures qui prendrait des airs de cours de sciences occultes. La réalité, c’est que Juliet en avait besoin. Mais pas maintenant…
Alors qu’au loin une Bête aux allures de malinois démoniaque avance lentement, Juliet réalise que d’interminables filets de larmes luisent sur le visage plus pale que jamais de James. Elle fronce les sourcils, est sur le point de mettre fin à cette expérimentation des plus chaotiques dans l’espoir de comprendre. « Eliott… Le serpent… C’est lui ».
Il y a comme un bruit de verre qui se casse, quelque-part. C’est le son que fait l’esprit quand il réalise quelque-chose de terrible. Trop occuper à essayer de comprendre des dysfonctionnement de la mémoire de Cataleya, il avait fallut que James énonce une toute nouvelle évidence pour que Juliet se souvienne de des craintes de Baby. Elle était sur le point d’ouvrir la bouche pour échanger avec son frère lorsque la Bête chargea. L’instinct de survie prit le pas sur la raison, puisqu’en aucun cas elle n’aurait pu être blessée, et Juliet recule. Ailleurs.
La douce voix maternelle ne suffit pas à calmer la douleur qui s’empare de sa peau. La main d’Alicia se perd sous l’étau des canines, arrachant un hoquet de stupeur à la douce Blackthorn mais déjà le souvenir disparait pour laisser place à un autre. Claudia fait face à une Quarta à demi noyée sous le savon. « Ne me fais pas l'injure de croire en leur prétendu amour. ». Puis Prima s’impose dans la tourmente.
Tout d’un coup, un sentiment de plénitude inattendu s’empare de Juliet alors qu’un visage mordoré qu’elle ne connait que trop bien apparait. Juliet se perd dans la contemplation de cette relation qu’elle n’avait jamais approuvé. Elle pensait trop bien connaître le madrilène, trop bien connaître sa cousine, et affirmait que ça menerait nulle part. Il n’avait pas fallut une minute de souvenir pour que la douce Blackthorn ne revienne sur ce jugement à l’emporte-pièce… Elle ne peut s’empêcher de jeter un coup d’oeil à James à cet instant. Le souvenir de la mort de Cillian brise le coeur de la blonde qui ne peut s’empêcher de remercier Morgane et tous les autres qu’ @Elio Cooper soit sain et sauf…
D’autres souvenirs se succèdent et Juliet éprouvée était sur le point d’abandonner, consciente qu’elle n’avait pas la moindre influence sur ce labyrinthe infernal. Mais l’apaisement revient alors que les mots coulent dans une langue que la cadette ne maîtrise pas mais qu’elle reconnait sans mal. Installées côtes à côte, il semble alors évident que Cataleya n’est en rien l’infante de Claudia. Ils venaient d’arriver dans les souvenirs les plus anciens de sa cousine, exactement là où ils étaient venus chercher des réponses…
Alors qu’au loin une Bête aux allures de malinois démoniaque avance lentement, Juliet réalise que d’interminables filets de larmes luisent sur le visage plus pale que jamais de James. Elle fronce les sourcils, est sur le point de mettre fin à cette expérimentation des plus chaotiques dans l’espoir de comprendre. « Eliott… Le serpent… C’est lui ».
Il y a comme un bruit de verre qui se casse, quelque-part. C’est le son que fait l’esprit quand il réalise quelque-chose de terrible. Trop occuper à essayer de comprendre des dysfonctionnement de la mémoire de Cataleya, il avait fallut que James énonce une toute nouvelle évidence pour que Juliet se souvienne de des craintes de Baby. Elle était sur le point d’ouvrir la bouche pour échanger avec son frère lorsque la Bête chargea. L’instinct de survie prit le pas sur la raison, puisqu’en aucun cas elle n’aurait pu être blessée, et Juliet recule. Ailleurs.
La douce voix maternelle ne suffit pas à calmer la douleur qui s’empare de sa peau. La main d’Alicia se perd sous l’étau des canines, arrachant un hoquet de stupeur à la douce Blackthorn mais déjà le souvenir disparait pour laisser place à un autre. Claudia fait face à une Quarta à demi noyée sous le savon. « Ne me fais pas l'injure de croire en leur prétendu amour. ». Puis Prima s’impose dans la tourmente.
Tout d’un coup, un sentiment de plénitude inattendu s’empare de Juliet alors qu’un visage mordoré qu’elle ne connait que trop bien apparait. Juliet se perd dans la contemplation de cette relation qu’elle n’avait jamais approuvé. Elle pensait trop bien connaître le madrilène, trop bien connaître sa cousine, et affirmait que ça menerait nulle part. Il n’avait pas fallut une minute de souvenir pour que la douce Blackthorn ne revienne sur ce jugement à l’emporte-pièce… Elle ne peut s’empêcher de jeter un coup d’oeil à James à cet instant. Le souvenir de la mort de Cillian brise le coeur de la blonde qui ne peut s’empêcher de remercier Morgane et tous les autres qu’ @Elio Cooper soit sain et sauf…
D’autres souvenirs se succèdent et Juliet éprouvée était sur le point d’abandonner, consciente qu’elle n’avait pas la moindre influence sur ce labyrinthe infernal. Mais l’apaisement revient alors que les mots coulent dans une langue que la cadette ne maîtrise pas mais qu’elle reconnait sans mal. Installées côtes à côte, il semble alors évident que Cataleya n’est en rien l’infante de Claudia. Ils venaient d’arriver dans les souvenirs les plus anciens de sa cousine, exactement là où ils étaient venus chercher des réponses…
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Jeu 23 Mai 2024 - 14:59
L'horreur et les ténèbres grondent, là, derrière toi, mais tout obnubilé que tu es par les images torturées qui se peignent sous tes yeux, tu n'y prends pas garde un instant. Un défaut de plus, chez celui qui s'est toujours voulu protecteur, bouclier, à défaut d'être le chevalier défenseur de celles et ceux qu'il chérissait. La mâchoire claque sur l'ombre de ta cadette, vous arrache sur l'impulsion de cette dernière à un souvenir tordu pour vous projeter plus loin aux frontières d'un autre, tout aussi lugubre.
C'est ta mère, là, face à la bête ramassée qu'est devenue ta cousine, et la sensation de brûlure qui t'étreint, quoi que tenue du songe, semble terriblement réelle. Ta mère, qui eante désespérément d'amadouer la créature si malmenée qu'elle lutte ostensiblement pour sa survie. Et sa fuite. Une autre mâchoire claque, sur la main maternelle cette fois, et l'odeur métallique si caractéristique de l'effusion de sang te saisit, avant que vous ne quittiez la scène pour en gagner une autre, plantés à l'entrée d'une salle de bain où toute idée de relaxation est effroyablement écrasée par la présence étouffante et les gestes brusques de Claudia.
Par ses intrusions intempestives dans l'esprit des autres, aussi.
"Sors de ma tête."
"Que tu es naïve ma fille. Tous, sans exception aucune, t'abandonneraient à ton sort s'ils n'étaient pas enfermés ici, avec toi. Tu n'es rien hors de ces murs Cataleya, pas même pour eux. Ne me fais pas l'injure de croire en leur prétendu amour."
Tu la hais. Tu la hais du plus profond de ton être, cette femme auprès de laquelle tu as pourtant longtemps cherché la reconnaissance, en vain. Tu la hais autant que son tortionnaire d'époux, que tu souhaiterais voir crouler sous les crocs du plus féroce des dragons. Autant que ce géniteur qui n'a jamais eu la moindre considération que pour les revenus de son entreprise.
Pire encore, tu t'en veux terriblement de ne pas avoir su prouver à Cataleya qu'elle avait raison de contredire sa mère, de ne pas avoir su lui montrer à quel point tu l'aimais, quand il en était encore temps.
“Mais moi aussi j’ai besoin de toi ” supplie l'enfant aux rousses ondulations face à une aînée à la peau d'ébène qui la rejette aussitôt.
“Ca suffit, Cataleya.”
Les mots te glacent le sang alors que le petit dragon tempête tant qu'il peut, cherchant désespérément un contact, un regard, une approbation. Celle-la même que tu as si longtemps cherché sans parvenir à le manifester.
“Moi, je t’aime Cataleya.”
Tu fermes les yeux un instant, ignorant le regard que te jette ta cadette, parfaitement conscient de l'origine de cette voix que pourtant tu ne connais pas si bien. Parfaitement conscient, surtout, de l'apaisement qu'elle génère, là, dans cette psyché si malmenée que tout vacillait autour de vous jusqu'alors, au point de vous en donner la nausée. Cette présence qui l'apaise aussitôt, tu l'identifies sans peine et ton coeur se serre toujours un peu plus. Le souvenir est beau, pourtant, d'une douceur ineffable, emprunt de tant d'amour et de complicité qu'il confine aux bords de l'idéal.
Tu réalises à peine que les griffes de ta cousine avaient chercher à se planter, là dans la réalité, sur ton bras immobile. Peu importe, le calme a de nouveau empli la petite pièce, et des souvenirs plus doux, morceaux volés de votre enfance chaotique, se succèdent encore. Des morceaux de ce qui, réalises-tu étrangement, compose encore ton quotidien. Les fleurs disséminées partout, les dessins qu'elle ne cessait alors de complimenter et les pâtisseries s'enchaînent, offrent des images rassurantes. Ils s'entrechoquent pourtant avec la cruauté de vos aînés, brisant chaque tentative d'amour sincère. De ceux que tes soeurs lisaient en cachette. De ceux dont tu rêvais toi aussi, sans pouvoir décemment le verbaliser. Si l'idylle de Cataleya et Cillian avait blessé ton coeur, la mort de ce dernier avait brisé celui de ta cousine une première fois, et la terreur de voir l'histoire se reproduire emplit les esprits de chacun d'entre vous. Elio. Jeremiah. Leurs vies menacées par les sombres desseins des tiens de met une fois de plus le coeur au bord des lèvres.
Mais alors que l'histoire commence à être contée, là sous les couettes protectrices, l'espace et les voix changent, et tout te semble étranger. L'ambiance, pourtant, se veut en tout point apaisante, douce et rassurante. L'histoire offerte relate les amours de Tristan et Yseult, mais tu n'en saisis qu'un mot par ci par là, tiré de ces heures d'écoute d'une langue dont tu avais tenté d'apprendre des bribes quand bien même elle ne te servirait sans doute jamais. Le visage qui coiffe amoureusement les cheveux d'une Cataleya haute comme trois pommes paraît si semblable à celui de l'enfant qu'elle chérit qu'il occupe toute ton attention, du moins jusqu'à ce qu'elle ne dirige les prunelles de la fillette vers quelqu'un d'autre. L'étoile, radieuse, lève la tête dans la direction indiquée, et tu suis le regard pour découvrir un visage vaguement familier quoi qu'éminemment mystérieux. Les Eclairés ne te sont pas tous connus, les Illuminés moins encore, et les Lumières revêtent l'anonymat si précieux aux Capes Noires, pourtant tu jurerais avoir déjà aperçu ces traits.
Il est là, songes-tu, enfin, ce souvenir que vous cherchez : celui de Cataleya Villanueva.
C'est ta mère, là, face à la bête ramassée qu'est devenue ta cousine, et la sensation de brûlure qui t'étreint, quoi que tenue du songe, semble terriblement réelle. Ta mère, qui eante désespérément d'amadouer la créature si malmenée qu'elle lutte ostensiblement pour sa survie. Et sa fuite. Une autre mâchoire claque, sur la main maternelle cette fois, et l'odeur métallique si caractéristique de l'effusion de sang te saisit, avant que vous ne quittiez la scène pour en gagner une autre, plantés à l'entrée d'une salle de bain où toute idée de relaxation est effroyablement écrasée par la présence étouffante et les gestes brusques de Claudia.
Par ses intrusions intempestives dans l'esprit des autres, aussi.
"Sors de ma tête."
"Que tu es naïve ma fille. Tous, sans exception aucune, t'abandonneraient à ton sort s'ils n'étaient pas enfermés ici, avec toi. Tu n'es rien hors de ces murs Cataleya, pas même pour eux. Ne me fais pas l'injure de croire en leur prétendu amour."
Tu la hais. Tu la hais du plus profond de ton être, cette femme auprès de laquelle tu as pourtant longtemps cherché la reconnaissance, en vain. Tu la hais autant que son tortionnaire d'époux, que tu souhaiterais voir crouler sous les crocs du plus féroce des dragons. Autant que ce géniteur qui n'a jamais eu la moindre considération que pour les revenus de son entreprise.
Pire encore, tu t'en veux terriblement de ne pas avoir su prouver à Cataleya qu'elle avait raison de contredire sa mère, de ne pas avoir su lui montrer à quel point tu l'aimais, quand il en était encore temps.
“Mais moi aussi j’ai besoin de toi ” supplie l'enfant aux rousses ondulations face à une aînée à la peau d'ébène qui la rejette aussitôt.
“Ca suffit, Cataleya.”
Les mots te glacent le sang alors que le petit dragon tempête tant qu'il peut, cherchant désespérément un contact, un regard, une approbation. Celle-la même que tu as si longtemps cherché sans parvenir à le manifester.
“Moi, je t’aime Cataleya.”
Tu fermes les yeux un instant, ignorant le regard que te jette ta cadette, parfaitement conscient de l'origine de cette voix que pourtant tu ne connais pas si bien. Parfaitement conscient, surtout, de l'apaisement qu'elle génère, là, dans cette psyché si malmenée que tout vacillait autour de vous jusqu'alors, au point de vous en donner la nausée. Cette présence qui l'apaise aussitôt, tu l'identifies sans peine et ton coeur se serre toujours un peu plus. Le souvenir est beau, pourtant, d'une douceur ineffable, emprunt de tant d'amour et de complicité qu'il confine aux bords de l'idéal.
Tu réalises à peine que les griffes de ta cousine avaient chercher à se planter, là dans la réalité, sur ton bras immobile. Peu importe, le calme a de nouveau empli la petite pièce, et des souvenirs plus doux, morceaux volés de votre enfance chaotique, se succèdent encore. Des morceaux de ce qui, réalises-tu étrangement, compose encore ton quotidien. Les fleurs disséminées partout, les dessins qu'elle ne cessait alors de complimenter et les pâtisseries s'enchaînent, offrent des images rassurantes. Ils s'entrechoquent pourtant avec la cruauté de vos aînés, brisant chaque tentative d'amour sincère. De ceux que tes soeurs lisaient en cachette. De ceux dont tu rêvais toi aussi, sans pouvoir décemment le verbaliser. Si l'idylle de Cataleya et Cillian avait blessé ton coeur, la mort de ce dernier avait brisé celui de ta cousine une première fois, et la terreur de voir l'histoire se reproduire emplit les esprits de chacun d'entre vous. Elio. Jeremiah. Leurs vies menacées par les sombres desseins des tiens de met une fois de plus le coeur au bord des lèvres.
Mais alors que l'histoire commence à être contée, là sous les couettes protectrices, l'espace et les voix changent, et tout te semble étranger. L'ambiance, pourtant, se veut en tout point apaisante, douce et rassurante. L'histoire offerte relate les amours de Tristan et Yseult, mais tu n'en saisis qu'un mot par ci par là, tiré de ces heures d'écoute d'une langue dont tu avais tenté d'apprendre des bribes quand bien même elle ne te servirait sans doute jamais. Le visage qui coiffe amoureusement les cheveux d'une Cataleya haute comme trois pommes paraît si semblable à celui de l'enfant qu'elle chérit qu'il occupe toute ton attention, du moins jusqu'à ce qu'elle ne dirige les prunelles de la fillette vers quelqu'un d'autre. L'étoile, radieuse, lève la tête dans la direction indiquée, et tu suis le regard pour découvrir un visage vaguement familier quoi qu'éminemment mystérieux. Les Eclairés ne te sont pas tous connus, les Illuminés moins encore, et les Lumières revêtent l'anonymat si précieux aux Capes Noires, pourtant tu jurerais avoir déjà aperçu ces traits.
Il est là, songes-tu, enfin, ce souvenir que vous cherchez : celui de Cataleya Villanueva.
– the best –
- Cataleya BlackthornFirefly ✩ My wings eclipse the sun
- » parchemins postés : 1280
» miroir du riséd : Abigail Cowen
» crédits : @Meloria
» multinick : Vasile Velkan
» âge : 25 ans (15 février)
» situation : Dévastée.
» nature du sang : Pur
» particularité : Animagus chien (Malinois)
» année d'études : 10ième
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Médicomagie Appliquée ; Potion; Sortilèges.ㅡ options facultatives :▣ DCFM, Étude des Runes.
» profession : Résidente à sainte Mangouste, service pathologie des sortilèges
» gallions sous la cape : 4278
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Jeu 23 Mai 2024 - 16:01
Tw : Violence ; mention de scarification ; sexualité.
Une vision enchanteresse. Tels étaient les contours de ce souvenir après tant de chaos et de désolation. Deux femmes solaires, des discussions enjouées, et une Cataleya qui irradiait entre des mains qu’elle ne connaissait pas tout à fait. Chose inconcevable, aujourd’hui, tant elle était devenue hostile à tout ce qui n’était pas Blackthorn. Du coin de l'œil se dessine pourtant l'imposante ombre d’Aloysius et sa main venue insidieusement percer ce cocon réconfortant déclenche dans l'esprit de la lufkin un brusque sursaut rétif. Le rassurant visage d'Ezperanza se brouille au profit de la cheminée du salon Blackthorn et son délicat parfum de frangipanier prend l'aspect d'une main sur le point de griffer. Et, comme si cette perspective de contact éveillait déjà le pire chez l'inconscient, l'esprit fait un brutal bon pour lui échapper. Se fracasse contre un nouveau souvenir, rompant tout espoir de revenir en arrière et ainsi creuser ce vestige espagnol depuis longtemps oublié. " Ils vont l'appeler Madeleine. " Murmure pourtant encore t'il.
Ni Nullus, ni Prima, ni même Elizabeth ne purent pourtant rassurer cet enfant qui hyperventilait en lissant sa robe à étoile puisque Claudia veillait à garder la fracture ouverte. Fragiliser ce bloc que constituait la dernière génération puisqu'il était plus aisé de plonger les griffes dans une roche pleine d’aspérité plutôt que s’en prendre à un mur épais. Elle faisait planer sur ces enfant et adolescent un vent noir, plongeant ses yeux de rapace au plus profonds des âmes pour en tirer une singulière terreur qui figeait les corps et scellait les langues. Sans dire mot, elle interdisait tout mouvement, contemplant toute la détresse qui était celle de son parfait petit joyaux pour s’imposer en héro unique lorsque, d’une voix qui n’appelait aucune contestation mais sonnait presque douce, elle la rappela à elle. Elle s’était même abaissée pour presser les bottines noires de sa fille jusqu’à la course désespérée et celle-ci, ravalant les larmes qui la guettaient lorsque ses mains furent en droit d’accrocher les bras de sa mère, se laissa aisément soulever. Ainsi, Claudia emporta sa Favorite jusqu’au salon où buvaient les adultes en se gaussant grassement. Ils les avaient toutes deux accueillies un peu surpris, mais bien des mères avaient tôt fait de s’émerveiller devant la manière dont cette Quarta de six ans à peine se nichait contre son héroïne. Cette femme qui l’avait sauvé de son taudis madrilène et dont toute ventait les qualités maternelle puisqu’il ne faisait aucun doute, à voir Cataleya s’accrocher à elle, que la grande Claudia Blackthorn assumait merveilleusement ce rôle. Et si le regard un peu humide de Quarta vint à chercher celui de Prima comme pour se sécuriser puisque déjà on la touchait comme une vulgaire poupée, le “Tss… On lui passe toujours ses caprices” d’Eliott perça jusqu’à ses boucles rousses et la fit honteusement détourner le regard. Concentrée sur ces hommes et femmes qui gravitaient autour d’elle comme des vautours.
“Elle te ressemblerait presque Claudia. Une vraie poupée anglaise.”
"N’est-il pas ? Qui sait ce qu'il en serait advenue si nous ne l’avions pas sauvée de ce taudis."
“Elle s’est rapidement acclimatée dit moi, elle parle déjà parfaitement !”
"Pas seulement l’anglais ! Aloysius lui enseigne le vieux norrois et l’usage des runes. Elle a tenu à embrasser les traditions familiales, n’est-ce pas Cataleya ? "
“Quel père appliqué !”
On s’étonne et s’extasie déjà dans ce salon bondé, complimentant sans mal les hôtes pour ce petit joyaux qui s’accrochait si joliment au cou de sa mère. On n’a de cesse de lui répéter qu’elle ressemblerait presque à une Blackthorn, et qu’elle faisait assurément toute leur fierté quand ses frères et sœurs étaient pourtant condamnés à dîner ailleurs. Loin des festivités. On la dépeint brillante, n’a de cesse de la toucher, et si le sourire s’étire en une perfection figée les quelques regards qu’elle jette encore en arrière se font singulièrement nerveux. Esseulés.
La transition avec un nouveau souvenir n’ôte pourtant pas aux trois Blackthorn ce malaise qui pesait si lourdement au fond de leur estomac, puisque inexorablement lié les uns aux autres par cette plongée dans le chaos mnémonique qu’était la tête de Quarta. Rien ne saurait faire passer cette impression d’être sale, effroyablement sale, et que tout contact avec sa peau devenu trop sensible se faisait poisseux ou brûlant. L’ouïe est trop fine, le grattement léger des rats derrière les murs se fait bien vite insupportable quand ce n’est pas l’odorat qui déborde l’esprit d’information multiples. Saturée, Cataleya l’était entièrement. Le regard alterne d’un point à l’autre de la pièce avec une vivacité étonnante, luttant contre la migraine que lui flanquaient ces foutus rats puisqu'elle jurerait que ce n’était plus les murs qu’ils rongeaient, mais bien son crâne tant le bruit en devenait assourdissant. Elle ne perd pourtant pas le fil de la discussion, petite Blackthorn, prise en tenaille entre les amis de son père qui posaient sur son corps parfaitement apprêté un regard dérangeant. Certains s’étaient même laissé aller à plaisanter qu’ils prendraient bien en seconde noce cette gamine de seize ans à peine puisque Aloysius, opportuniste, était prêt à l’offrir contre une offre alléchante. Il trouveraient bien un autre mariage consanguin pour lier les branches de sa lignée.
Elle est délicieuse cet enfant
Ne me touche pas. Voudrait-elle hurler jusqu’à s’en péter la voix.
Alors comme ça, tu es déjà une animagus ?
Ne me touche pas. Ils la dégoûtent tous, eux et leurs regards gras.
Dommage qu’elle soit rousse.
Je pourrais si aisément te briser les doigts.
Les canines poussent, mordent la langue pour se contraindre au silence puisqu’on la traîne de part et d’autre du salon, l’examine sous toutes ses coutures comme l’une des trop nombreuses curiosités exposée dans le cabinet de son père. On l’assoit négligemment sur des genoux, l’attirer pour complimenter une pseudo maturité qu’exposait fièrement Claudia, puisque son enfant était en tête de classe et cumulait les options sans jamais se fatiguer. On jette chacune de ses qualités et occulte que l'exigence l'a rendu instable. Les compliments pleuvent et écorchent, installent dans les plaies qu’ils forment un effroyable sentiment de crasse. Elle se sent prise au piège Quarta, mais le regard de ses parents pèse si lourdement sur ses muscles qu’il tient de la survie que de ne plus bouger. De se laisser faire. Comme ces faons planqués en boule sous un fourré en attendant que Maman vienne les chercher. Bambi craint les balles et sait qu’à la moindre inspiration l’une d’elle se fichera entre ses deux jolis yeux. Bambi craint les balles, mais l’ouïe est si fine, presque malade, qu’il s’y risquerait bien pour faire taire ces foutus rats. C'est qu'elle en devient obsessionnelle Cataleya, et fixe les murs pour trouver une porte de sortie à cette situation anxiogène. Pour éradiquer le bruit, puisqu'elle ne peut pas mordre les mains qui la touche. Les rats dans les murs, comme ceux dans cette pièces, sont répugnants. Tous.
Le souvenir s’efface à son tour, ou plutôt s’écroule sous son propre poids lorsque l’adolescente ose croiser l’enfer tapis derrière les iris d’Aloysius. Effleurer la folie de son âme en un battement de cil, avant de platement se soumettre puisqu’alors incapable de la soutenir. Aujourd’hui pourtant, elle l’avait pleinement embrassée, le menton abattu sur son épaule et le soupire léger. Le souvenir s’effondre pour brièvement s’attarder sur le cadavre de Nifty qu’elle pleurait, muette, puisqu’un feu étrange lui ravageait la gorge et lui déchirait l’âme quand elle s’évertuait à s’excuser. Elle n’est pas capable de le soigner, c’est trop tard, comme elle s’était crû incapable de soigner Charlie en cette nuit de décembre puisqu’en panique et éreintée. Les mains ensanglantées et tremblantes se superposent, l’angoisse aussi, une poignée de secondes seulement puisque quelque chose fait brutalement front dans ce chaos de larmes et de terreur véritable. Elle ne pouvait pas se laisser ainsi dépasser parce qu’il y avait des choses -comme la morsure de Charlie- qu’elle n’était pas en droit de dévoiler. Si c’est un nouveau souvenir qui s’écrase sur les Blackthorn, il n’est en rien appréciable puisque lui aussi maculé de sang. C’est qu’elle a le bras mutilé Cataleya, et un sifflement étrange au bout de la langue pour précipiter vers elle la course folle d’un loup sur le point de l’éventrer. Là encore l’esprit joue d’opposition, précipite Juliet et James ailleurs. Elle voudrait les épargner mais ils n’auront, eux non plus, aucun répit. C’est pourtant la voix d’Alicia Blackthorn, l’Oubliée, qui s’élève dans une douceur infinie. Offerte au lugubre que projetait sur elle et sa nièce le Yard Manor tout entier.
“Avec plaisir. J’étais de toute manière curieuse de voir cette bâtisse qui avait fâchée Claudia.”
"Je me sens stupide d’être incapable d’y remettre les pieds…" Murmure en retour une voix grésillante, puisque formulé par la peluche que la propriétaire serrait contre son ventre. "Mais il me faut récupérer des affaires. Je n’ai quasis rien prit en la fuyant…"
“Tu as été agressée Cataleya, tu es en droit de nourrir de la peur envers ce lieu. Nifty nous aid- ”
Maman l’a congédié.
Peu dupe au vu de la manière dont sa nièce s’était figée sous ce nom, et en pleine connaissance du tempérament de sa belle soeur, le regard d’Alicia se clos quelques secondes avant de se reporter sur la plus jeune. C'est dans un doux sourire qu’elle finit par lui offrir cette main qui, deux ans plus tôt, avait été mordue pour l’inviter à franchir le pas du jardin. “Ton frère te chantait une comptine quand tu étais enfant, pour t'apaiser. T’en souviens-tu ?”
"C'était plus un exercice pour m’ancrer... Ca m’aide encore à ne pas complètement paniquer. "
“Souhaites-tu qu’on s’y essaye ?”
Le corps qui flottait dans l’enceinte du Styx inspira profondément pour retrouver un peu de calme et se défaire des images d’horreur qui l’engloutissait aussitôt que lui fut porté la réminiscence de l’attaque de Claudia. Trois odeurs pour repousser tout ce sang qui inlassablement l’entourait. Qu’importe où sautait son esprit effrayé, il glissait constamment dessus. Alex et Lewis trop souvent blessés, la pleine lune de décembre, Charlie, Nifty, Cillian, son propre corps amoché, ce pauvre lapin qu’elle tenait contre sa poitrine -tout juste adolescente- en demandant à son père s’ils pouvaient le garder. Ils l’avaient fait ; Aloysius lui en avait fait faire des gants pour l’hiver. Si le visage de Charlie apparaît un instant il s’était très vite brouillé, peut être parce qu’en cette fameuse nuit de décembre elle n’avait pas osé le regarder -concentrée sur le soin de sa cuisse déchirée- ou parce que l’enseignement de Dad lui avait hurlé qu’il y avait des choses qu’elle ne pouvait décidément pas partager. Il lui fallait reprendre le contrôle. Désespérément reprendre le contrôle.
Trois odeurs. Si l’image demeure figée sur ces corps ensanglantés et jongle entre l’expression déformé de Nifty, la cuisse lacérée de Charlie, et le corps éclaté de Cillian, le délicat parfum de Juliet passe entre les effluves ferreuses de l’hémoglobine. Le parfum amer des daturas de James aussi. Puis le parfum tout juste perceptible du citron qui maculait ses gants noirs, vestige d’un shampoing lambda qui stabilisait pourtant étrangement son humeur. Tout irait pour le mieux si elle retrouvait la force de respirer. Trois objets, Luciole. La mort de Nifty frappe de nouveau les Blackthorn, plus stable dans la manière dont elle se dépeignait, mais s’embrase lorsque l’attention est trop longuement porté sur le couteau fiché dans son dos. S’impose alors cette mare de sang dans laquelle baignait le corps de Charlie, mare de sang dans laquelle se reflétait à peine le pâle reflet d’une lune au ventre rond. Et enfin, figée dans ces gradins où hurlait une foule épouvanté, le regard de Quarta s’accroche un instant au balais brisé de Cillian puisqu’elle n’avait jamais eu le courage de regarder son visage fracassé. Elle s’était subitement accroupie ce jour-là, les mains plaquées sur sa bouche pour se couper de l’Horreur qui pulsait autour d’elle. Pas même capable de lever les yeux bleu en direction d’un père qu’elle savait pourtant impassible. Parfois, bercée par le cœur de Miguel, elle imaginait l’échange de regard qui aurait pu lier père et fille. Devinant sans mal le sourire déformé et malade d’Aloysius qui l’éveillait aussitôt dans un brusque sursaut pour s'assurer que son madrilène n'avait rien. Trois sons, Luciole. Incapable d’accepter les cris et les larmes qui pleuvent encore autour d’elle, l’esprit se raccroche maladroitement aux perches qui se tendent à lui. La première à venir est le chant des baleines qui berce ses nuits les plus agitées, glissé à ses oreilles par des écouteurs destinée à la couper du monde. La seconde invoque le doux mariage du violon de Baby au piano de Juliet lorsqu’elles étaient encore trois, et que Cataleya dansait entre ces deux virtuoses au regard d’ange. Et elles s’imposent à leur tour, ces quelques notes de guitare sèche. Cette claque musicale éloignée des grands classiques auxquels elle avait été habituée. Une claque moldue qui plus est. Elle sent presque les bras de Cillian l’entourer puisqu’il reprend avec douceur le placement de ses doigts sur les cordes de l'instrument, soufflant amoureusement à son oreille qu’elle était belle lorsqu’elle ne fronçait pas les sourcils comme sa mère le faisait. Si l’adolescente ne dit mots puisqu'un peu honteuse, le timide regard qu’elle lui glisse en coin semble suffisamment ravir le brun pour qu’il appose ses lèvres sur l’épaule de la sorcière. Reprenant tout bas le chant de “Highway to hell” en guidant les doigts de la serdaigle sur sa guitare quand pourtant, toujours, elle s’en détournait pour se perdre dans ses yeux verts. Jamais elle ne lui avait dit qu’elle les aimait, ces émeraudes pures et superbes, et le regrettait encore un peu quand elle les imaginait fichées au-dessus d’elle dans ses pires insomnies. La transcendant coupablement. “Highway to hell”. C'étaient ces notes iconiques qu’elle avait demandées cette fameuse nuit de décembre lorsqu’elle avait niché dans les bras de Miguel car son monde tout entier s’effondrait.
Si les souvenirs laissent entrevoir cette chaste nuit où ils s’étaient le plus joliment du monde apprivoisés, Cataleya regagne doucement en contrôle. Elle se revoit là, le menton posé sur l’épaule de Miguel, une larme sur la joue et de la tendresse sous les doigts du madrilène. La scène tient de l’irréel tant elle était poétique et mesurée. Tout le contraire de ce qu’aurait dû être la terrible Quarta, monstre engendré par la folie Blackthorn, et Miguel “je me tape tout ce qui bouge” Pajares. Une contradiction étrange qui cède la place à un quotidien dès plus banal après s’être longuement attardé sur l’odeur du popcorn qui refroidissait non loin d’eux. C’est qu’elle sème des ancres, petite Cat. Stabilise son esprit sans pour autant en donner l’air puisque les transitions entre les souvenirs sont toujours aussi rapides et flanquent d’odieuses nausées à ses hôtes. Les portes pourtant se claquent à mesure que la Blackthorn sélectionne ce qu’elle veut bien montrer. Des mariages imaginaires avec Wyatt lorsqu’ils étaient tous deux avinés et se déclamaient leur amour en chantant jusqu’à s’écorcher la voix. Des expérimentations aux côtés d’Aloysius, perdues dans les recoins les plus lugubres qu'ont engendré l'Écosse et l'Angleterre. Des portés splendides sur l’épaule d’un Alex s’apprêtant à la jeter à l’eau. Mais puisqu’il lui faut une porte de sortie et que ni les doloris, ni l’attaque d’Eliott, ni même la mort de Cillian n’est parvenu à dégager ces intrus de sa tête, Cataleya temporise une nouvelle fois en quête de cette sortie d’urgence qu’il lui fallait emprunter ; elle ne supporterait pas dix minutes de plus dans cet enfer et se sentait déjà hyperventiler.
Elle semble effroyablement usée dans cette chambre rose et dorée, pâle comme l’était la Mort puisqu’elle avait tout juste été sortie du minuscule placard dans lequel l’avait enfermé son père en la traînant par les cheveux. Elle semble complètement cassée, Cataleya, mais grave sans ciller au couteau les chairs de sa cuisse comme on griffonnerait un vulgaire bout de papier. Méthodique, elle y trace des runes dans un glapissement contenu, cicatrisant le tout au feu après de trop longues minutes de sang versé. Elle offre cette scarification rituelle à ses cousins, oui, le temps de se décider du souvenir à souffler à leur visage pour les faire lâcher prise, puisque incapable de verbaliser son souhait de mettre fin à cette intrusion douloureuse. Elle implorerait Juliet si elle le pouvait, s'y essaye à dire vrai une multitude de fois mais le chaos est tel que nul ne l’entend hurler. C’est pourtant à force de cogner contre les parois de l’esprit que le cerveau trouve la sortie.
La main que le Pajares claque sur les fesses de sa dulcinée révèle les contours d'un ascenseur où elle se tient superbement, le nez au-dessus d'une carte et de trop nombreuses brochures pincées dessous. “Ne fais pas ça, Miguelito.” Le prévient-t’elle aussitôt, sans pourtant s'y intéresser. Pourtant, à la manière dont la lufkin fermait les yeux lorsque les lèvres du poursuiveur s’attardait sur sa nuque, et à cette tendance qu'elle avait à lui offrir sa gorge lorsqu'il approchait des clavicules, il se faisait évident que la fougue du madrilène éveillait en elle une passion et des caprices qui ne sauraient être satisfaits par de simple baiser. Elle referme sa carte lorsqu'une main s'aventure sous sa robe émeraude, s'appuie contre le métal puisque déjà le dos se creuse sous cette expédition passionnée, mais l'échange de regard qui s'en suit traduit s'en mal que le trésor qu'était venu chercher le madrilène lui avait déjà été dérobé. Le sourcil se hausse un peu, provoquant chez la rousse une malice qu'elle pince sous une moue faussement innocente. “Je craignais que tu ne l'arrache. ” minaude t’elle. Se retournant dos au mur puisque les mains posées sous sa robe l'y invite, Cataleya laisse tomber au sol sa carte et ses brochures afin de pendre au cou de cet ange son plus beau sourire. “Mais je peux la remettre si son absence te perturbe. Elle est dans la poche de ton mant-”. Stoppée par un baiser et des mains venu sans mal la soulever, la Blackthorn resserre les cuisses autour de l'espagnol et accueille l’ouverture des portes sans pourtant s'en décrocher. Pire, si elle se soustrait une seconde au baiser, ce n'est que pour viser l'envoi un peu mou de sa valise dans le couloir de l’hôtel et ainsi ne pas l’abandonner derrière eux. Amoureux, rendu presque fiévreux par le peau à peau, le couple s'aventure à l'aveugle dans ce dédale suedois. A deux doigts de se casser la gueule lorsqu'ils trouvent enfin le numéro de leur chambre après s'être essayés à ouvrir la mauvaise porte par deux fois. Glissant un peu, ils se plaquent soudainement l’un et l’autre contre cette charmante baie vitrée qui donnait sur une forêt de pin surplombé de lueur boréales. Ils s'aiment et sèment derrière eux quelques rires étouffés, une discrétion quasis nulle, ainsi que deux talons aiguilles venu ponctuer le chaos qu'engendre cette ascension laborieuse puisque la clef peine à faire céder la porte de leur paradis du week-end, et que les corps s’effondre sur le matelas sitôt arrivé.
“Mon corps te réclame !” Chouine Cataleya quand elle est odieusement abandonnée sur les draps, observant d'un œil pétillant Miguel refermer la porte entre eux et le monde. Il lui répond une connerie en retirant son pull, mais déjà elle implore son nom. L'invoque d'une voix fiévreuse puisqu'elle se consume et ne rêve que de ses mains pour la conduire aux portes de l’extase. Il n’en faut guère plus pour que l’espagnol pose le genoux sur le matelas et découvre de ses lèvres cette poitrine encagée qui l’appelait si fort au secours. Avait-elle vraiment cru pouvoir se perdre en visites de galerie et monument ? Sans doute pas, mais avoir manqué ce pan culturel serait l'excuse pour réitérer cette escapade à deux, loins de l'Écosse et son morne ciel gris. Le corps s'étire en tout point félin sur les draps blancs de l’hôtel, versant dans un éther que la danse classique permettait encore de frôler en dépit de l'absence de pratique régulière, pour finalement offrir avec grâce une jambe que cueille joliment le madrilène. Le baisé qu'il pose sur sa cuisse cicatricielle est étonnamment doux et éveille chez la jeune femme un soupire des plus délicieux puisqu’il traduit sans mal toute l’aise, ainsi que la confiance que les mains du grymm faisait naître chez sa compagne. Sans même s’en rendre compte, Miguel l’avait réconcilié avec son corps et des gestes qu’elle abhorrait au plus haut point. Tellement hostile, pourtant, quand on s’essayait à l’effleurer. Elle les disait vecteur de beauté, ces mains dorées, quand ce n’était pas lui tout entier qu’elle qualifiait d’Artiste de l’amour puisqu’elle reposait toujours sereinement dans ses bras lorsqu’il venait sertir son front d’un baiser. Quiconque avait déjà dormi avec la Blackthorn savait pourtant qu’elle avait le sommeil léger, le coup de pied facile, et une affreuse tendance à surveiller les portes tant elle craignait qu’on ne débarque pour l’arracher à son lit. Elle dormait peu Cataleya, mais devenait une ourse véritable lorsque déposé entre les bras de cet homme qui mieux que personne la canalisait. C’était peut être le secret qui lui permettait d’éclater de rire aussi souvent quand elle tirait pourtant la gueule au monde entier.
S’étirant de nouveau sous ces baisers qui remontaient fiévreusement le long de sa cuisse jusqu’à un ventre qu’elle rentrait toujours un peu, la main de la Blackthorn rampe sur le matelas en quête d’un coussin dans lequel perdre les gémissements qui s’osaient, quitte à mordre dedans puisque déjà les cuisses se resserraient quand les baisers se font plus intimes. Indécents. Elle se sentait toujours un peu vulnérable lorsque son corps s’accordait avec autant de superbe sous les notes du madrilène. Un peu honteuse, il est vrai, à l’idée de se faire aussi sensible entre des mains plus expérimentées quand pourtant tout en elle rêvaient de les subjuguer. Si elle avait pris une nette assurance dans leurs ébats puisque leur sexualité ne semblait en rien tabou, force était d’admettre qu’elle se haïssait parfois de devoir le stopper à coup de “Attend, attend !” précipité puisqu’elle se sentait complètement dépassée par le plaisir. Il y avait encore quelques mois, ils s’étaient retrouvés profondément cons à se regarder comme des merlant frit puisque l’espagnol craignait lui avoir fait mal quand pourtant la rousse, les mains tout d’abord plaqué sur sa bouche dans une expression toute étrange, avait finalement confessé dans un rire s’être effrayé aux portes de l’orgasme. C’est que le concept de lâcher prise pouvait encore la surprendre, et que l’hispanique se faisait orfèvre véritable lorsque penché sur ses sens. Elle éprouvait cependant une telle envie de lui, à cet instant précis de sa vie, qu’elle ressentait l’odieux besoin de se planquer derrière ce coussin puisqu’elle murmurait déjà son nom et se savait capable de l’implorer pour qu’il brûle les étapes et y mette du rythme. Tout doucement pourtant, Miguel stoppe sa conquête et c’est presque timidement que la rousse daigne, en réponse, soulever son coussin afin d’observer cet homme à la musculature belle, l’allure fauve et dont le regard, fiché profondément dans le sien, lui promettait déjà sept étages du ciel. Ne comprenant pas cet arrêt mais pleinement charmé par la beauté de la vue, la Blackthorn s’effeuille et se tend pour réclamer cette pluie de baiser qui tardait à venir. Ca ne marche pas et au contraire, c’est tendrement que l’espagnol la dépossède de cette maigre armure derrière laquelle elle s’acharnait à planquer ses rougissements, lui offrant un sourire devant lequel elle ne pouvait que succomber puisqu’il provoquait en elle un enchantement similaire aux aurores polaire. “Ne te cache pas, je sais déjà que tu es folle de moi. Je peux t’entendre le hurler, ça ne me dérange pas.” Lui susurre t’il malicieusement à l’oreille après lui avoir glissé qu’elle était belle, infiniment belle, emportant avec lui son corps et les éclats de rire les plus sincères que le monde eut un jour réussit à tirer de la terrible Quarta Blackthorn. C'est certainement là le seul moment de poésie qu’offrira Cataleya à ses cousins puisque les regards se font déjà fauves et les caresses affirmées. Hautement passionnées tant elles se répondaient en canon. Les doigts blancs de la lufkin se perdent sur cet épiderme doré, en souligne avidement les contours avant que les lèvres ne s’essaye à la conquête d'un Miguel encore bien gentil de la laisser croire que c'était elle seule qui parvenait à le renverser quand elle se hissait sur lui pour se défaire de sa robe trop serrée. Ses mains ne tardent pourtant pas à se poser sur le graal, à l’étroit dans son écrin.
“Sors ta baguette Pajares, il y a un feu à éteindre ! ” Jette t’elle impérieuse, tenue en tout point conquérante sur ce corps pourtant loin d’être prisonnier. L’ordre ne provoque pourtant qu'une profonde hilarité puisqu’elle sautillait un peu sur ses hanches afin de le presser, et que l’expression arborée en exigeant pitance l’avait rendue plus capricieuse qu’autoritaire.
“ T’as pas trouvé mieux, sérieux ?”
“... Vas y à fond, je ne suis pas en sucre ?”
“T’es con,” sourit-il en lui claquant les fesses. “Allez ! Retourne toi Blackthorn. Qu’on réveille un peu les voisins.”
Profitant de cette image quelque peu gênante qu’était de voir sa cousine aux prémisses d’un ébat aussi féroce que cathartique, les doigts de Cataleya se posent, là dehors, sur les poignets de Juliet et James. Et alors que le regard de Miguel se faisait plus intense et qu'il soufflait d'une voix rauque un “Où devrais-je dire madame-” elle murmure quelque chose dans une langue ancienne, provoquant aussitôt une vive sensation de brûlure pour créer une faille et ainsi s’arracher à cette pensine maudite et détestée. “Ca suffit !” est-elle parvenu à articuler en retombant lourdement sur son siège. Un peu déboussolée par les réminiscences du Doloris, la découverte d’une agression par son propre frère, et des souvenirs qu’elle préférait mille fois enfouir, la Blackthorn se redresse mais marque deux pas titubant sur le côté. Elle sent que ses jambes veulent se dérober et ne saurait dire si c’est son équilibre vacillant qui la fragilise, ou si c’est le débordement des émotions qui précipite à ses yeux des perles salées. A moins que ce soit cette effroyable nausée puisqu’elle se sentait sale et couverte de sang. Répugnante.
“J’éclate le premier qui me touche”. Aboie-t-elle nerveusement avant même qu’on amorce le moindre mouvement puisque, en définitive, le coeur bat trop fort et le corps peine à retrouver ses acquis. Elle veut pleurer, hurler, vomir, se terrer en boule dix ans durant avant d’éclater le visage d’Eliott contre le grimoire paternel pour lui apprendre qu’on ne s’en prenait pas à sa propre soeur. Est-ce que… Baby… Le visage se secoue, comme si le geste pouvait désespérément remettre les idées de ce chaos sur patte en place, mais tout ce qu’il permet de faire c’est d’amorcer un pas de recul, puis un second. Plaquant le dos de la lufkin contre un mur sur lequel elle se sent affreusement glisser. Submergée, et en rien rassurée par cet ultime souvenir qui pesait bien léger en comparaison des traumatismes réveillés, la main de la Blackthorn tâtonne un peu pour se redresser. Pas certaine de pouvoir transplaner et moins encore de marcher puisque tout semblait désastreusement tanguer autour d'elle, elle s’y reprend à deux fois pour récupérer son portable et texte nerveusement son compagnon pour l'implorer de venir la chercher quand pourtant déjà le menton feint une force et noblesse retrouvées. Elle s'écroulerait assurément, oui, mais pas ici. Certainement dehors lorsqu'elle croiserait de ses yeux humides ceux du Pajares et que les premiers sanglots l'accueillerait. Les talons claquent alors comme des guillotines pour traîner la carcasse du dragon ailleurs, laissant ses écailles d'obsidiennes disparaître derrière les épais rideaux en sifflant un "Plus jamais." amer et blessé .
Une vision enchanteresse. Tels étaient les contours de ce souvenir après tant de chaos et de désolation. Deux femmes solaires, des discussions enjouées, et une Cataleya qui irradiait entre des mains qu’elle ne connaissait pas tout à fait. Chose inconcevable, aujourd’hui, tant elle était devenue hostile à tout ce qui n’était pas Blackthorn. Du coin de l'œil se dessine pourtant l'imposante ombre d’Aloysius et sa main venue insidieusement percer ce cocon réconfortant déclenche dans l'esprit de la lufkin un brusque sursaut rétif. Le rassurant visage d'Ezperanza se brouille au profit de la cheminée du salon Blackthorn et son délicat parfum de frangipanier prend l'aspect d'une main sur le point de griffer. Et, comme si cette perspective de contact éveillait déjà le pire chez l'inconscient, l'esprit fait un brutal bon pour lui échapper. Se fracasse contre un nouveau souvenir, rompant tout espoir de revenir en arrière et ainsi creuser ce vestige espagnol depuis longtemps oublié. " Ils vont l'appeler Madeleine. " Murmure pourtant encore t'il.
"NE ME TOUCHE PAS !"
Hypersensibilité de l'épiderme mais plus encore de l'âme, le cri de Cataleya avait vrillé si terriblement le silence de noel que l’incompréhension de Kaiden ne s'en fit que plus lourde lorsqu'il réalisa la détresse soudaine et toute hostile que vomissait sa rousse cousine. Sans doute était-il le seul à avoir perçu, ce jour-là, le tremblement imperceptible qui la secouait. Il l’avait pourtant à peine effleuré pour ne pas la surprendre, mais cette caresse infime avait déclenché un tel hurlement chez l’enfant qu'il avait aussitôt précipité les pas de la grande Claudia Blackthorn dans la pièce. Le regard qu’elle avait jeté à ses enfants et neveux s’en était fait morbide. “Quarta !” Avait-elle alors aboyé, constatant que sa progéniture n’était ni sur un bûcher, ni sur une table sacrificielle en dépit de l'effroi qu’elle avait vocalisé. “Il suffit ! Quelle est la raison de tout ceci ? ” L’ordre qu’elle pose sur les ondulations parfaitement disciplinée sous un nœud lisse un instant les exactions de sa fille. A moins que ce ne soit Kiran, puisque l’enfant s’était précipité entre ses mains pour persifler à la manière d'un magyar à pointe ramassé sur lui même. Harponnant de ses yeux trop bleu cet intru que représentait Kaiden, puisque jamais là, et sans doute déjà trop grand pour que l’Infante de Claudia l’associe véritablement à sa famille proche. Le dédain que crachait le regard de sa mère en s’attardant sur lui n’avait sans doute jamais aidé, tout comme l’idée qu’il puisse un jour remplacer Nullus puisque biologique, et non adopté. C’est que c’était là une idée que ressassait régulièrement Claudia en comprenant que les mots avinés de Tibérius faisaient singulièrement mal à sa toute jeune nièce qui, plus que tout, craignait d'être jeté à l’orphelinat si elle se faisait imparfaite. Alors elle les reprenait, ces mots violents, les plaquant sur les neurones de son enfant à chaque fois que Cataleya déviait du chemin qu’elle avait parfaitement tracé pour elle.Ni Nullus, ni Prima, ni même Elizabeth ne purent pourtant rassurer cet enfant qui hyperventilait en lissant sa robe à étoile puisque Claudia veillait à garder la fracture ouverte. Fragiliser ce bloc que constituait la dernière génération puisqu'il était plus aisé de plonger les griffes dans une roche pleine d’aspérité plutôt que s’en prendre à un mur épais. Elle faisait planer sur ces enfant et adolescent un vent noir, plongeant ses yeux de rapace au plus profonds des âmes pour en tirer une singulière terreur qui figeait les corps et scellait les langues. Sans dire mot, elle interdisait tout mouvement, contemplant toute la détresse qui était celle de son parfait petit joyaux pour s’imposer en héro unique lorsque, d’une voix qui n’appelait aucune contestation mais sonnait presque douce, elle la rappela à elle. Elle s’était même abaissée pour presser les bottines noires de sa fille jusqu’à la course désespérée et celle-ci, ravalant les larmes qui la guettaient lorsque ses mains furent en droit d’accrocher les bras de sa mère, se laissa aisément soulever. Ainsi, Claudia emporta sa Favorite jusqu’au salon où buvaient les adultes en se gaussant grassement. Ils les avaient toutes deux accueillies un peu surpris, mais bien des mères avaient tôt fait de s’émerveiller devant la manière dont cette Quarta de six ans à peine se nichait contre son héroïne. Cette femme qui l’avait sauvé de son taudis madrilène et dont toute ventait les qualités maternelle puisqu’il ne faisait aucun doute, à voir Cataleya s’accrocher à elle, que la grande Claudia Blackthorn assumait merveilleusement ce rôle. Et si le regard un peu humide de Quarta vint à chercher celui de Prima comme pour se sécuriser puisque déjà on la touchait comme une vulgaire poupée, le “Tss… On lui passe toujours ses caprices” d’Eliott perça jusqu’à ses boucles rousses et la fit honteusement détourner le regard. Concentrée sur ces hommes et femmes qui gravitaient autour d’elle comme des vautours.
“Elle te ressemblerait presque Claudia. Une vraie poupée anglaise.”
"N’est-il pas ? Qui sait ce qu'il en serait advenue si nous ne l’avions pas sauvée de ce taudis."
“Elle s’est rapidement acclimatée dit moi, elle parle déjà parfaitement !”
"Pas seulement l’anglais ! Aloysius lui enseigne le vieux norrois et l’usage des runes. Elle a tenu à embrasser les traditions familiales, n’est-ce pas Cataleya ? "
“Quel père appliqué !”
On s’étonne et s’extasie déjà dans ce salon bondé, complimentant sans mal les hôtes pour ce petit joyaux qui s’accrochait si joliment au cou de sa mère. On n’a de cesse de lui répéter qu’elle ressemblerait presque à une Blackthorn, et qu’elle faisait assurément toute leur fierté quand ses frères et sœurs étaient pourtant condamnés à dîner ailleurs. Loin des festivités. On la dépeint brillante, n’a de cesse de la toucher, et si le sourire s’étire en une perfection figée les quelques regards qu’elle jette encore en arrière se font singulièrement nerveux. Esseulés.
La transition avec un nouveau souvenir n’ôte pourtant pas aux trois Blackthorn ce malaise qui pesait si lourdement au fond de leur estomac, puisque inexorablement lié les uns aux autres par cette plongée dans le chaos mnémonique qu’était la tête de Quarta. Rien ne saurait faire passer cette impression d’être sale, effroyablement sale, et que tout contact avec sa peau devenu trop sensible se faisait poisseux ou brûlant. L’ouïe est trop fine, le grattement léger des rats derrière les murs se fait bien vite insupportable quand ce n’est pas l’odorat qui déborde l’esprit d’information multiples. Saturée, Cataleya l’était entièrement. Le regard alterne d’un point à l’autre de la pièce avec une vivacité étonnante, luttant contre la migraine que lui flanquaient ces foutus rats puisqu'elle jurerait que ce n’était plus les murs qu’ils rongeaient, mais bien son crâne tant le bruit en devenait assourdissant. Elle ne perd pourtant pas le fil de la discussion, petite Blackthorn, prise en tenaille entre les amis de son père qui posaient sur son corps parfaitement apprêté un regard dérangeant. Certains s’étaient même laissé aller à plaisanter qu’ils prendraient bien en seconde noce cette gamine de seize ans à peine puisque Aloysius, opportuniste, était prêt à l’offrir contre une offre alléchante. Il trouveraient bien un autre mariage consanguin pour lier les branches de sa lignée.
Elle est délicieuse cet enfant
Ne me touche pas. Voudrait-elle hurler jusqu’à s’en péter la voix.
Alors comme ça, tu es déjà une animagus ?
Ne me touche pas. Ils la dégoûtent tous, eux et leurs regards gras.
Dommage qu’elle soit rousse.
Je pourrais si aisément te briser les doigts.
Les canines poussent, mordent la langue pour se contraindre au silence puisqu’on la traîne de part et d’autre du salon, l’examine sous toutes ses coutures comme l’une des trop nombreuses curiosités exposée dans le cabinet de son père. On l’assoit négligemment sur des genoux, l’attirer pour complimenter une pseudo maturité qu’exposait fièrement Claudia, puisque son enfant était en tête de classe et cumulait les options sans jamais se fatiguer. On jette chacune de ses qualités et occulte que l'exigence l'a rendu instable. Les compliments pleuvent et écorchent, installent dans les plaies qu’ils forment un effroyable sentiment de crasse. Elle se sent prise au piège Quarta, mais le regard de ses parents pèse si lourdement sur ses muscles qu’il tient de la survie que de ne plus bouger. De se laisser faire. Comme ces faons planqués en boule sous un fourré en attendant que Maman vienne les chercher. Bambi craint les balles et sait qu’à la moindre inspiration l’une d’elle se fichera entre ses deux jolis yeux. Bambi craint les balles, mais l’ouïe est si fine, presque malade, qu’il s’y risquerait bien pour faire taire ces foutus rats. C'est qu'elle en devient obsessionnelle Cataleya, et fixe les murs pour trouver une porte de sortie à cette situation anxiogène. Pour éradiquer le bruit, puisqu'elle ne peut pas mordre les mains qui la touche. Les rats dans les murs, comme ceux dans cette pièces, sont répugnants. Tous.
Le souvenir s’efface à son tour, ou plutôt s’écroule sous son propre poids lorsque l’adolescente ose croiser l’enfer tapis derrière les iris d’Aloysius. Effleurer la folie de son âme en un battement de cil, avant de platement se soumettre puisqu’alors incapable de la soutenir. Aujourd’hui pourtant, elle l’avait pleinement embrassée, le menton abattu sur son épaule et le soupire léger. Le souvenir s’effondre pour brièvement s’attarder sur le cadavre de Nifty qu’elle pleurait, muette, puisqu’un feu étrange lui ravageait la gorge et lui déchirait l’âme quand elle s’évertuait à s’excuser. Elle n’est pas capable de le soigner, c’est trop tard, comme elle s’était crû incapable de soigner Charlie en cette nuit de décembre puisqu’en panique et éreintée. Les mains ensanglantées et tremblantes se superposent, l’angoisse aussi, une poignée de secondes seulement puisque quelque chose fait brutalement front dans ce chaos de larmes et de terreur véritable. Elle ne pouvait pas se laisser ainsi dépasser parce qu’il y avait des choses -comme la morsure de Charlie- qu’elle n’était pas en droit de dévoiler. Si c’est un nouveau souvenir qui s’écrase sur les Blackthorn, il n’est en rien appréciable puisque lui aussi maculé de sang. C’est qu’elle a le bras mutilé Cataleya, et un sifflement étrange au bout de la langue pour précipiter vers elle la course folle d’un loup sur le point de l’éventrer. Là encore l’esprit joue d’opposition, précipite Juliet et James ailleurs. Elle voudrait les épargner mais ils n’auront, eux non plus, aucun répit. C’est pourtant la voix d’Alicia Blackthorn, l’Oubliée, qui s’élève dans une douceur infinie. Offerte au lugubre que projetait sur elle et sa nièce le Yard Manor tout entier.
“Avec plaisir. J’étais de toute manière curieuse de voir cette bâtisse qui avait fâchée Claudia.”
"Je me sens stupide d’être incapable d’y remettre les pieds…" Murmure en retour une voix grésillante, puisque formulé par la peluche que la propriétaire serrait contre son ventre. "Mais il me faut récupérer des affaires. Je n’ai quasis rien prit en la fuyant…"
“Tu as été agressée Cataleya, tu es en droit de nourrir de la peur envers ce lieu. Nifty nous aid- ”
Maman l’a congédié.
Peu dupe au vu de la manière dont sa nièce s’était figée sous ce nom, et en pleine connaissance du tempérament de sa belle soeur, le regard d’Alicia se clos quelques secondes avant de se reporter sur la plus jeune. C'est dans un doux sourire qu’elle finit par lui offrir cette main qui, deux ans plus tôt, avait été mordue pour l’inviter à franchir le pas du jardin. “Ton frère te chantait une comptine quand tu étais enfant, pour t'apaiser. T’en souviens-tu ?”
"C'était plus un exercice pour m’ancrer... Ca m’aide encore à ne pas complètement paniquer. "
“Souhaites-tu qu’on s’y essaye ?”
Le corps qui flottait dans l’enceinte du Styx inspira profondément pour retrouver un peu de calme et se défaire des images d’horreur qui l’engloutissait aussitôt que lui fut porté la réminiscence de l’attaque de Claudia. Trois odeurs pour repousser tout ce sang qui inlassablement l’entourait. Qu’importe où sautait son esprit effrayé, il glissait constamment dessus. Alex et Lewis trop souvent blessés, la pleine lune de décembre, Charlie, Nifty, Cillian, son propre corps amoché, ce pauvre lapin qu’elle tenait contre sa poitrine -tout juste adolescente- en demandant à son père s’ils pouvaient le garder. Ils l’avaient fait ; Aloysius lui en avait fait faire des gants pour l’hiver. Si le visage de Charlie apparaît un instant il s’était très vite brouillé, peut être parce qu’en cette fameuse nuit de décembre elle n’avait pas osé le regarder -concentrée sur le soin de sa cuisse déchirée- ou parce que l’enseignement de Dad lui avait hurlé qu’il y avait des choses qu’elle ne pouvait décidément pas partager. Il lui fallait reprendre le contrôle. Désespérément reprendre le contrôle.
Trois odeurs. Si l’image demeure figée sur ces corps ensanglantés et jongle entre l’expression déformé de Nifty, la cuisse lacérée de Charlie, et le corps éclaté de Cillian, le délicat parfum de Juliet passe entre les effluves ferreuses de l’hémoglobine. Le parfum amer des daturas de James aussi. Puis le parfum tout juste perceptible du citron qui maculait ses gants noirs, vestige d’un shampoing lambda qui stabilisait pourtant étrangement son humeur. Tout irait pour le mieux si elle retrouvait la force de respirer. Trois objets, Luciole. La mort de Nifty frappe de nouveau les Blackthorn, plus stable dans la manière dont elle se dépeignait, mais s’embrase lorsque l’attention est trop longuement porté sur le couteau fiché dans son dos. S’impose alors cette mare de sang dans laquelle baignait le corps de Charlie, mare de sang dans laquelle se reflétait à peine le pâle reflet d’une lune au ventre rond. Et enfin, figée dans ces gradins où hurlait une foule épouvanté, le regard de Quarta s’accroche un instant au balais brisé de Cillian puisqu’elle n’avait jamais eu le courage de regarder son visage fracassé. Elle s’était subitement accroupie ce jour-là, les mains plaquées sur sa bouche pour se couper de l’Horreur qui pulsait autour d’elle. Pas même capable de lever les yeux bleu en direction d’un père qu’elle savait pourtant impassible. Parfois, bercée par le cœur de Miguel, elle imaginait l’échange de regard qui aurait pu lier père et fille. Devinant sans mal le sourire déformé et malade d’Aloysius qui l’éveillait aussitôt dans un brusque sursaut pour s'assurer que son madrilène n'avait rien. Trois sons, Luciole. Incapable d’accepter les cris et les larmes qui pleuvent encore autour d’elle, l’esprit se raccroche maladroitement aux perches qui se tendent à lui. La première à venir est le chant des baleines qui berce ses nuits les plus agitées, glissé à ses oreilles par des écouteurs destinée à la couper du monde. La seconde invoque le doux mariage du violon de Baby au piano de Juliet lorsqu’elles étaient encore trois, et que Cataleya dansait entre ces deux virtuoses au regard d’ange. Et elles s’imposent à leur tour, ces quelques notes de guitare sèche. Cette claque musicale éloignée des grands classiques auxquels elle avait été habituée. Une claque moldue qui plus est. Elle sent presque les bras de Cillian l’entourer puisqu’il reprend avec douceur le placement de ses doigts sur les cordes de l'instrument, soufflant amoureusement à son oreille qu’elle était belle lorsqu’elle ne fronçait pas les sourcils comme sa mère le faisait. Si l’adolescente ne dit mots puisqu'un peu honteuse, le timide regard qu’elle lui glisse en coin semble suffisamment ravir le brun pour qu’il appose ses lèvres sur l’épaule de la sorcière. Reprenant tout bas le chant de “Highway to hell” en guidant les doigts de la serdaigle sur sa guitare quand pourtant, toujours, elle s’en détournait pour se perdre dans ses yeux verts. Jamais elle ne lui avait dit qu’elle les aimait, ces émeraudes pures et superbes, et le regrettait encore un peu quand elle les imaginait fichées au-dessus d’elle dans ses pires insomnies. La transcendant coupablement. “Highway to hell”. C'étaient ces notes iconiques qu’elle avait demandées cette fameuse nuit de décembre lorsqu’elle avait niché dans les bras de Miguel car son monde tout entier s’effondrait.
Si les souvenirs laissent entrevoir cette chaste nuit où ils s’étaient le plus joliment du monde apprivoisés, Cataleya regagne doucement en contrôle. Elle se revoit là, le menton posé sur l’épaule de Miguel, une larme sur la joue et de la tendresse sous les doigts du madrilène. La scène tient de l’irréel tant elle était poétique et mesurée. Tout le contraire de ce qu’aurait dû être la terrible Quarta, monstre engendré par la folie Blackthorn, et Miguel “je me tape tout ce qui bouge” Pajares. Une contradiction étrange qui cède la place à un quotidien dès plus banal après s’être longuement attardé sur l’odeur du popcorn qui refroidissait non loin d’eux. C’est qu’elle sème des ancres, petite Cat. Stabilise son esprit sans pour autant en donner l’air puisque les transitions entre les souvenirs sont toujours aussi rapides et flanquent d’odieuses nausées à ses hôtes. Les portes pourtant se claquent à mesure que la Blackthorn sélectionne ce qu’elle veut bien montrer. Des mariages imaginaires avec Wyatt lorsqu’ils étaient tous deux avinés et se déclamaient leur amour en chantant jusqu’à s’écorcher la voix. Des expérimentations aux côtés d’Aloysius, perdues dans les recoins les plus lugubres qu'ont engendré l'Écosse et l'Angleterre. Des portés splendides sur l’épaule d’un Alex s’apprêtant à la jeter à l’eau. Mais puisqu’il lui faut une porte de sortie et que ni les doloris, ni l’attaque d’Eliott, ni même la mort de Cillian n’est parvenu à dégager ces intrus de sa tête, Cataleya temporise une nouvelle fois en quête de cette sortie d’urgence qu’il lui fallait emprunter ; elle ne supporterait pas dix minutes de plus dans cet enfer et se sentait déjà hyperventiler.
Elle semble effroyablement usée dans cette chambre rose et dorée, pâle comme l’était la Mort puisqu’elle avait tout juste été sortie du minuscule placard dans lequel l’avait enfermé son père en la traînant par les cheveux. Elle semble complètement cassée, Cataleya, mais grave sans ciller au couteau les chairs de sa cuisse comme on griffonnerait un vulgaire bout de papier. Méthodique, elle y trace des runes dans un glapissement contenu, cicatrisant le tout au feu après de trop longues minutes de sang versé. Elle offre cette scarification rituelle à ses cousins, oui, le temps de se décider du souvenir à souffler à leur visage pour les faire lâcher prise, puisque incapable de verbaliser son souhait de mettre fin à cette intrusion douloureuse. Elle implorerait Juliet si elle le pouvait, s'y essaye à dire vrai une multitude de fois mais le chaos est tel que nul ne l’entend hurler. C’est pourtant à force de cogner contre les parois de l’esprit que le cerveau trouve la sortie.
La main que le Pajares claque sur les fesses de sa dulcinée révèle les contours d'un ascenseur où elle se tient superbement, le nez au-dessus d'une carte et de trop nombreuses brochures pincées dessous. “Ne fais pas ça, Miguelito.” Le prévient-t’elle aussitôt, sans pourtant s'y intéresser. Pourtant, à la manière dont la lufkin fermait les yeux lorsque les lèvres du poursuiveur s’attardait sur sa nuque, et à cette tendance qu'elle avait à lui offrir sa gorge lorsqu'il approchait des clavicules, il se faisait évident que la fougue du madrilène éveillait en elle une passion et des caprices qui ne sauraient être satisfaits par de simple baiser. Elle referme sa carte lorsqu'une main s'aventure sous sa robe émeraude, s'appuie contre le métal puisque déjà le dos se creuse sous cette expédition passionnée, mais l'échange de regard qui s'en suit traduit s'en mal que le trésor qu'était venu chercher le madrilène lui avait déjà été dérobé. Le sourcil se hausse un peu, provoquant chez la rousse une malice qu'elle pince sous une moue faussement innocente. “Je craignais que tu ne l'arrache. ” minaude t’elle. Se retournant dos au mur puisque les mains posées sous sa robe l'y invite, Cataleya laisse tomber au sol sa carte et ses brochures afin de pendre au cou de cet ange son plus beau sourire. “Mais je peux la remettre si son absence te perturbe. Elle est dans la poche de ton mant-”. Stoppée par un baiser et des mains venu sans mal la soulever, la Blackthorn resserre les cuisses autour de l'espagnol et accueille l’ouverture des portes sans pourtant s'en décrocher. Pire, si elle se soustrait une seconde au baiser, ce n'est que pour viser l'envoi un peu mou de sa valise dans le couloir de l’hôtel et ainsi ne pas l’abandonner derrière eux. Amoureux, rendu presque fiévreux par le peau à peau, le couple s'aventure à l'aveugle dans ce dédale suedois. A deux doigts de se casser la gueule lorsqu'ils trouvent enfin le numéro de leur chambre après s'être essayés à ouvrir la mauvaise porte par deux fois. Glissant un peu, ils se plaquent soudainement l’un et l’autre contre cette charmante baie vitrée qui donnait sur une forêt de pin surplombé de lueur boréales. Ils s'aiment et sèment derrière eux quelques rires étouffés, une discrétion quasis nulle, ainsi que deux talons aiguilles venu ponctuer le chaos qu'engendre cette ascension laborieuse puisque la clef peine à faire céder la porte de leur paradis du week-end, et que les corps s’effondre sur le matelas sitôt arrivé.
“Mon corps te réclame !” Chouine Cataleya quand elle est odieusement abandonnée sur les draps, observant d'un œil pétillant Miguel refermer la porte entre eux et le monde. Il lui répond une connerie en retirant son pull, mais déjà elle implore son nom. L'invoque d'une voix fiévreuse puisqu'elle se consume et ne rêve que de ses mains pour la conduire aux portes de l’extase. Il n’en faut guère plus pour que l’espagnol pose le genoux sur le matelas et découvre de ses lèvres cette poitrine encagée qui l’appelait si fort au secours. Avait-elle vraiment cru pouvoir se perdre en visites de galerie et monument ? Sans doute pas, mais avoir manqué ce pan culturel serait l'excuse pour réitérer cette escapade à deux, loins de l'Écosse et son morne ciel gris. Le corps s'étire en tout point félin sur les draps blancs de l’hôtel, versant dans un éther que la danse classique permettait encore de frôler en dépit de l'absence de pratique régulière, pour finalement offrir avec grâce une jambe que cueille joliment le madrilène. Le baisé qu'il pose sur sa cuisse cicatricielle est étonnamment doux et éveille chez la jeune femme un soupire des plus délicieux puisqu’il traduit sans mal toute l’aise, ainsi que la confiance que les mains du grymm faisait naître chez sa compagne. Sans même s’en rendre compte, Miguel l’avait réconcilié avec son corps et des gestes qu’elle abhorrait au plus haut point. Tellement hostile, pourtant, quand on s’essayait à l’effleurer. Elle les disait vecteur de beauté, ces mains dorées, quand ce n’était pas lui tout entier qu’elle qualifiait d’Artiste de l’amour puisqu’elle reposait toujours sereinement dans ses bras lorsqu’il venait sertir son front d’un baiser. Quiconque avait déjà dormi avec la Blackthorn savait pourtant qu’elle avait le sommeil léger, le coup de pied facile, et une affreuse tendance à surveiller les portes tant elle craignait qu’on ne débarque pour l’arracher à son lit. Elle dormait peu Cataleya, mais devenait une ourse véritable lorsque déposé entre les bras de cet homme qui mieux que personne la canalisait. C’était peut être le secret qui lui permettait d’éclater de rire aussi souvent quand elle tirait pourtant la gueule au monde entier.
S’étirant de nouveau sous ces baisers qui remontaient fiévreusement le long de sa cuisse jusqu’à un ventre qu’elle rentrait toujours un peu, la main de la Blackthorn rampe sur le matelas en quête d’un coussin dans lequel perdre les gémissements qui s’osaient, quitte à mordre dedans puisque déjà les cuisses se resserraient quand les baisers se font plus intimes. Indécents. Elle se sentait toujours un peu vulnérable lorsque son corps s’accordait avec autant de superbe sous les notes du madrilène. Un peu honteuse, il est vrai, à l’idée de se faire aussi sensible entre des mains plus expérimentées quand pourtant tout en elle rêvaient de les subjuguer. Si elle avait pris une nette assurance dans leurs ébats puisque leur sexualité ne semblait en rien tabou, force était d’admettre qu’elle se haïssait parfois de devoir le stopper à coup de “Attend, attend !” précipité puisqu’elle se sentait complètement dépassée par le plaisir. Il y avait encore quelques mois, ils s’étaient retrouvés profondément cons à se regarder comme des merlant frit puisque l’espagnol craignait lui avoir fait mal quand pourtant la rousse, les mains tout d’abord plaqué sur sa bouche dans une expression toute étrange, avait finalement confessé dans un rire s’être effrayé aux portes de l’orgasme. C’est que le concept de lâcher prise pouvait encore la surprendre, et que l’hispanique se faisait orfèvre véritable lorsque penché sur ses sens. Elle éprouvait cependant une telle envie de lui, à cet instant précis de sa vie, qu’elle ressentait l’odieux besoin de se planquer derrière ce coussin puisqu’elle murmurait déjà son nom et se savait capable de l’implorer pour qu’il brûle les étapes et y mette du rythme. Tout doucement pourtant, Miguel stoppe sa conquête et c’est presque timidement que la rousse daigne, en réponse, soulever son coussin afin d’observer cet homme à la musculature belle, l’allure fauve et dont le regard, fiché profondément dans le sien, lui promettait déjà sept étages du ciel. Ne comprenant pas cet arrêt mais pleinement charmé par la beauté de la vue, la Blackthorn s’effeuille et se tend pour réclamer cette pluie de baiser qui tardait à venir. Ca ne marche pas et au contraire, c’est tendrement que l’espagnol la dépossède de cette maigre armure derrière laquelle elle s’acharnait à planquer ses rougissements, lui offrant un sourire devant lequel elle ne pouvait que succomber puisqu’il provoquait en elle un enchantement similaire aux aurores polaire. “Ne te cache pas, je sais déjà que tu es folle de moi. Je peux t’entendre le hurler, ça ne me dérange pas.” Lui susurre t’il malicieusement à l’oreille après lui avoir glissé qu’elle était belle, infiniment belle, emportant avec lui son corps et les éclats de rire les plus sincères que le monde eut un jour réussit à tirer de la terrible Quarta Blackthorn. C'est certainement là le seul moment de poésie qu’offrira Cataleya à ses cousins puisque les regards se font déjà fauves et les caresses affirmées. Hautement passionnées tant elles se répondaient en canon. Les doigts blancs de la lufkin se perdent sur cet épiderme doré, en souligne avidement les contours avant que les lèvres ne s’essaye à la conquête d'un Miguel encore bien gentil de la laisser croire que c'était elle seule qui parvenait à le renverser quand elle se hissait sur lui pour se défaire de sa robe trop serrée. Ses mains ne tardent pourtant pas à se poser sur le graal, à l’étroit dans son écrin.
“Sors ta baguette Pajares, il y a un feu à éteindre ! ” Jette t’elle impérieuse, tenue en tout point conquérante sur ce corps pourtant loin d’être prisonnier. L’ordre ne provoque pourtant qu'une profonde hilarité puisqu’elle sautillait un peu sur ses hanches afin de le presser, et que l’expression arborée en exigeant pitance l’avait rendue plus capricieuse qu’autoritaire.
“ T’as pas trouvé mieux, sérieux ?”
“... Vas y à fond, je ne suis pas en sucre ?”
“T’es con,” sourit-il en lui claquant les fesses. “Allez ! Retourne toi Blackthorn. Qu’on réveille un peu les voisins.”
Profitant de cette image quelque peu gênante qu’était de voir sa cousine aux prémisses d’un ébat aussi féroce que cathartique, les doigts de Cataleya se posent, là dehors, sur les poignets de Juliet et James. Et alors que le regard de Miguel se faisait plus intense et qu'il soufflait d'une voix rauque un “Où devrais-je dire madame-” elle murmure quelque chose dans une langue ancienne, provoquant aussitôt une vive sensation de brûlure pour créer une faille et ainsi s’arracher à cette pensine maudite et détestée. “Ca suffit !” est-elle parvenu à articuler en retombant lourdement sur son siège. Un peu déboussolée par les réminiscences du Doloris, la découverte d’une agression par son propre frère, et des souvenirs qu’elle préférait mille fois enfouir, la Blackthorn se redresse mais marque deux pas titubant sur le côté. Elle sent que ses jambes veulent se dérober et ne saurait dire si c’est son équilibre vacillant qui la fragilise, ou si c’est le débordement des émotions qui précipite à ses yeux des perles salées. A moins que ce soit cette effroyable nausée puisqu’elle se sentait sale et couverte de sang. Répugnante.
“J’éclate le premier qui me touche”. Aboie-t-elle nerveusement avant même qu’on amorce le moindre mouvement puisque, en définitive, le coeur bat trop fort et le corps peine à retrouver ses acquis. Elle veut pleurer, hurler, vomir, se terrer en boule dix ans durant avant d’éclater le visage d’Eliott contre le grimoire paternel pour lui apprendre qu’on ne s’en prenait pas à sa propre soeur. Est-ce que… Baby… Le visage se secoue, comme si le geste pouvait désespérément remettre les idées de ce chaos sur patte en place, mais tout ce qu’il permet de faire c’est d’amorcer un pas de recul, puis un second. Plaquant le dos de la lufkin contre un mur sur lequel elle se sent affreusement glisser. Submergée, et en rien rassurée par cet ultime souvenir qui pesait bien léger en comparaison des traumatismes réveillés, la main de la Blackthorn tâtonne un peu pour se redresser. Pas certaine de pouvoir transplaner et moins encore de marcher puisque tout semblait désastreusement tanguer autour d'elle, elle s’y reprend à deux fois pour récupérer son portable et texte nerveusement son compagnon pour l'implorer de venir la chercher quand pourtant déjà le menton feint une force et noblesse retrouvées. Elle s'écroulerait assurément, oui, mais pas ici. Certainement dehors lorsqu'elle croiserait de ses yeux humides ceux du Pajares et que les premiers sanglots l'accueillerait. Les talons claquent alors comme des guillotines pour traîner la carcasse du dragon ailleurs, laissant ses écailles d'obsidiennes disparaître derrière les épais rideaux en sifflant un "Plus jamais." amer et blessé .
-Fin pour Cat-
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Lun 3 Juin 2024 - 20:19
Cette impression de toucher enfin au but. De s’approcher de ce que l’on cherche très exactement. Effleurer du doigt ces souvenirs si doux et si précieux. Les notions d’espagnol de Juliet sont infimes mais suffisantes pour comprendre « Ils vont l'appeler Madeleine. » Un regard échangé avec James. Tout ceci n’aura pas été fait en vain. Le coeur qui s’emballe à l’idée d’en savoir plus sur la véritable identité de Baby. La concentration fronce ses sourcils parce qu’elle ne veut rien rater, rien oublier. Chaque mot est si important…
« NE ME TOUCHE PAS ! » La scène bascule et le visage d’Aloysius remplace celui d’Esperanza, piétinant les espoirs de la douce Blackthorn comme il avait l’habitude de le faire. La frustration de la médicomage est intense mais ça ne l’empêche pas de regarder les souvenirs qui défilent devant ses yeux, comme on regarderait presque involontairement un accident… En trouvant ça terrible mais en étant pas capable de détourner le regard.
Les images se font de plus en plus sanglantes et douloureuses. La nausée qui prend Juliet est bien réelle et elle se force à verrouiller son estomac et à réfléchir. Il fallait qu’elle oriente les souvenirs de Cataleya vers sa petite enfance mais elle ne savait absolument pas comment faire alors elle essaye… Faisant face à une Cataleya adolescente, elle pense pendant une seconde avoir réussi mais… « Ne fais pas ça, Miguelito. » Les yeux chastes de Juliet s’écarquillent alors que son ami glisse sa main sous la robe de sa cousine qui… visiblement… ne porte pas de culotte.
- Par Merlin…
Elle commence à s’agiter la Blackthorn, à mesure que les échanges entre Cataleya et le madrilène se font plus… intenses. Il fallait vraiment qu’elle trouve un moyen de retourner en enfance, cette scène n’avait rien à voir avec l’enfance…
- Oh mon dieu je ne veux vraiment, vraiment pas voir ça…
Elle en oublierait presque que c’était encore plus désagréable pour James. Elle essaye de naviguer dans l’esprit de Cataleya mais celle-ci semble desespérément accrochée à ce souvenir. Se rendant compte qu’ils étaient coincés là, elle finit par poser une main sur ses yeux et essayer de ne rien imaginer même si cette scène aller hanter ses cauchemars dans les jours prochains.
« Ca suffit ! » Elle n’avait senti ni la main de Quarta, ni la brûlure autour de son poignet. Elle retrouva ses sensations physiques alors que la rouquine les chassait définitivement de son esprit, visiblement boulversée. « J’éclate le premier qui me touche » elle n’avait pas eut besoin d’entendre ces mots pour attraper la robe de sorcier de James pour l’empêcher de la suivre, alors qu’elle fuyait tel un animal blessé. C’était difficile de voir ainsi Cataleya, d’autant plus que la culpabilité ne tardait pas à pointer, mais elle savait que la médicomage avait besoin d’espace et de temps. Et que James risquait de vouloir l’aider malgré tout.
- Laisse la, Ice. Je sais que c’est difficile mais laisse la, s'il te plait. Elle va avoir besoin de temps. Et il faut qu’on fasse le point sur tout ça, il ne faut pas que cette expérience soit vaine.
Sinon Quarta ne leur pardonnerait jamais. Aussi, elle fit apparaitre un carnet relié de cuir et une plume pour noter tout ce qui pourrait les aider. Elle hésita un instant, la plume suspendue au dessus du parchemin.
- Je crois que… Eliott…
Les mots s’étranglaient dans sa gorge tant il était inconcevable de les prononcer.
« NE ME TOUCHE PAS ! » La scène bascule et le visage d’Aloysius remplace celui d’Esperanza, piétinant les espoirs de la douce Blackthorn comme il avait l’habitude de le faire. La frustration de la médicomage est intense mais ça ne l’empêche pas de regarder les souvenirs qui défilent devant ses yeux, comme on regarderait presque involontairement un accident… En trouvant ça terrible mais en étant pas capable de détourner le regard.
Les images se font de plus en plus sanglantes et douloureuses. La nausée qui prend Juliet est bien réelle et elle se force à verrouiller son estomac et à réfléchir. Il fallait qu’elle oriente les souvenirs de Cataleya vers sa petite enfance mais elle ne savait absolument pas comment faire alors elle essaye… Faisant face à une Cataleya adolescente, elle pense pendant une seconde avoir réussi mais… « Ne fais pas ça, Miguelito. » Les yeux chastes de Juliet s’écarquillent alors que son ami glisse sa main sous la robe de sa cousine qui… visiblement… ne porte pas de culotte.
- Par Merlin…
Elle commence à s’agiter la Blackthorn, à mesure que les échanges entre Cataleya et le madrilène se font plus… intenses. Il fallait vraiment qu’elle trouve un moyen de retourner en enfance, cette scène n’avait rien à voir avec l’enfance…
- Oh mon dieu je ne veux vraiment, vraiment pas voir ça…
Elle en oublierait presque que c’était encore plus désagréable pour James. Elle essaye de naviguer dans l’esprit de Cataleya mais celle-ci semble desespérément accrochée à ce souvenir. Se rendant compte qu’ils étaient coincés là, elle finit par poser une main sur ses yeux et essayer de ne rien imaginer même si cette scène aller hanter ses cauchemars dans les jours prochains.
« Ca suffit ! » Elle n’avait senti ni la main de Quarta, ni la brûlure autour de son poignet. Elle retrouva ses sensations physiques alors que la rouquine les chassait définitivement de son esprit, visiblement boulversée. « J’éclate le premier qui me touche » elle n’avait pas eut besoin d’entendre ces mots pour attraper la robe de sorcier de James pour l’empêcher de la suivre, alors qu’elle fuyait tel un animal blessé. C’était difficile de voir ainsi Cataleya, d’autant plus que la culpabilité ne tardait pas à pointer, mais elle savait que la médicomage avait besoin d’espace et de temps. Et que James risquait de vouloir l’aider malgré tout.
- Laisse la, Ice. Je sais que c’est difficile mais laisse la, s'il te plait. Elle va avoir besoin de temps. Et il faut qu’on fasse le point sur tout ça, il ne faut pas que cette expérience soit vaine.
Sinon Quarta ne leur pardonnerait jamais. Aussi, elle fit apparaitre un carnet relié de cuir et une plume pour noter tout ce qui pourrait les aider. Elle hésita un instant, la plume suspendue au dessus du parchemin.
- Je crois que… Eliott…
Les mots s’étranglaient dans sa gorge tant il était inconcevable de les prononcer.
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Re: [Terminé] une goutte de souvenirs pv. James & Cataleya
Mar 16 Juil 2024 - 21:14
La douceur du souvenir enfoui au plus profond de l’esprit, datant d’avant même que les yeux de James n’aient la joie de se poser sur ce visage délicat, contraste tellement avec tout ce qu’ils ont pu voir qu’il émeut un peu plus encore le quatrième. Madeleine retient-il. Et le visage de Vega. Alors le cri qui perce lorsque la perfidie des Blackthorn refait surface provoque un sursaut réflexe chez lui, tout concentré sur ces souvenirs à mémoriser.
- “NE ME TOUCHE PAS !”
La scène écorche l’âme encore un peu plus. Lui aussi, il a repoussé Kaiden, puisque son absence lui vrillait plus le coeur qu’il n’était capable de l’exprimer. Joué le jeu de Claudia, au fond, qui a toujours divisé pour mieux régner. La suite l’indispose davantage encore, lorsqu’emportée par leur tante, la rousse devient centre de l’attention des invités. La mâchoire se crispe devant les regards inappropriés, et l’envie de flanquer des poings dans des visages pourtant intangibles se fait pressante. Quelle bande d’ordures… Si la volonté de brûler le Manoir Blackthorn entier l’étreignait déjà depuis des mois, elle prend plus d’ampleur encore à cet instant. Sortir Baby de là, et ces frères et soeurs y résidant encore. Alicia. Cloîtrer Aloysius, Tibérius et Claudia à l’intérieur, comme il a enfermé le Loup de Jolan à chaque pleine lune ces derniers mois. Et faire déferler toutes les flammes des enfers sur cette bâtisse putride. Le désir brûlant d’un feu vengeur redouble plus encore à la vue du cadavre de l’elfe de maison, congédié par Claudia. Le sang partout autour d’eux porte le coeur au bord des lèvres et les images s’enchaînent sans qu’un sens puisse réellement leur être donné, quoi que la silhouette de ce loup fondant sur la proie qu’était devenue leur cousine se distingue parmi le chaos.
Un bref répit leur est accordé, songe l’iceberg définitivement submergé, quand la silhouette de sa mère se dessine auprès de sa cousine, dans l’ombre de celle du Yard Manor. L’horreur de la conversation contraste avec la douceur d’Alicia, mais les images s’enchaînent déjà à une vitesse folle et il peine à les imprimer sur sa rétine. Les parfums qui semblent alors les envelopper ne lui échappent pas. Le parfum de Juliet, ses si précieuses daturas… et cette fragrance citronnée qu’il n’identifie pas. Elle cherche le calme, la luciole, parmi le chaos qui les entoure déjà à nouveau tous les trois. La mort rôde partout, Nifty, cette lune ronde témoignant d’une attaque lycane dont la victime se dépeint à peine, Cillian. Paradoxalement tranchée par le chant des baleines, les mélodies égrainées par Juliet et Baby, et les accords d’une guitare.
Saturé, James peine à suivre le fil, sent la nausée poindre autant par les horreurs décrites qu’un vertige qui tient de l’irréel et lui met pourtant le coeur au bord des lèvres. L’image de Miguel étreignant tendrement la rousse n’aide en rien, quoi qu’il ne puisse manquer l’apaisement qu’il prodigue dans l’esprit torturé. La mutilation auto-infligée pas davantage, et cette scène amoureuse encore moins.
- Par Merlin… Oh mon dieu je ne veux vraiment, vraiment pas voir ça…
Il entend à peine la voix de sa cadette son regard fixé sur cette scène qui génère mille sentiments contraires et le rend plus malade encore. Il y a du beau, pourtant, là dans les échanges entre le Madrilène et le joyau Blackthorn. Des scènes qui paraissent presque irréelles tant les sentiments irradient autant que la passion dévorante de deux êtres qu’on aurait jadis qualifiés d’incompatibles. Le Pokeby mord sa joue sans même s’en rendre compte, tandis que les larmes redoublent sur son visage plus pâle que jamais. Et un nouveau sursaut l’étreint quand la brûlure sur son poignet perce à peine plus que le cri de Cataleya.
- “Ca suffit !”
Il voudrait la soutenir, sa si précieuse cousine, comme il la voit tituber pour s’écarter d’eux, et pourtant il semble incapable du moindre geste. Peut-être ne s’en sent-il pas légitime, au fond. Ou réagit-il à la main de sa cadette sur son vêtement. Il serait bien en peine de le déterminer lui-même. Toujours est-il qu’il suit les ordres intimés :
- “J’éclate le premier qui me touche”.
- Laisse-la, Ice. Je sais que c’est difficile mais laisse-la, s'il te plait. Elle va avoir besoin de temps. Et il faut qu’on fasse le point sur tout ça, il ne faut pas que cette expérience soit vaine.
Ne pas approcher. Il reste inerte, le regard inondé prostré sur l’infante qui glisse au sol et s’empare de son téléphone. Petit dragon écorché. Il ne doute pas un instant du destinataire du message envoyé, et ne sachant plus comment réagir, se mure dans le silence et l’immobilisme. Encore et toujours.
- “Plus jamais”, souffle la Lufkin avant de vider les lieux, et alors seulement, c’est lui qui chancelle, cherche un appui sur le mur derrière eux. Il glisse au sol à son tour, les gants de Cat toujours dans une main, l’autre effaçant maladroitement l’orage sur son visage.
- Je crois que… Eliott…
La voix de Juliet lui fait relever le regard et un rire nerveux, en aucun cas sympathique, échappe un instant à son aîné. Assis à même le sol, les genoux relevés devant lui, il peine à trouver les mots tant ils semblent bloqués au fond de sa gorge. Et c’est d’un ton effroyablement glacial qu’il assène cette vérité que son esprit réfractaire avait cherché à dissimuler.
-Eliott est une sale ordure. Une enflure d’animagus serpent qui a osé s’attaquer à ses soeurs, manquant de mordre l’une et précipitant l’autre du haut de cette odieuse tour où ceux qu’on appelle nos parents l’avaient enfermée. Et je jure devant la Triple Lune qu’ils le paieront tous un jour.
- Tu crois… ?
Ce n’est pas le doute qui perce dans la voix de Juliet qui prend sur elle pour rester campée sur ses jambes alors que son monde s’écroule. Elle ne peut pas y croire et pourtant elle y croit. Et le fait que James puisse y croire également semble rendre tout ceci plus réel encore. Une main pâle vient se poser sur le visage, plus pâle encore. Elle appuie fort, pour éteindre ce tremblement. Elle serre sa mâchoire entre ses doigts, pour tromper la douleur de son âme face à ce qu’elle ne pouvait que considérer comme une trahison.
- Qu’est ce qu’on va faire, James ?
Elle s’approche. Un pas. Elle s’accroupit face à ce frère, ce roc, ce soutien. Elle s’appuie sur ces genoux repliés, posant une seconde son front contre ses mains avant de percer son frère d’un regard gravement azuré.
- Il faut qu’on prévienne Kiran.
Allait-il seulement les croire ? Le Pokeby hoche sombrement la tête, le regard tout aussi grave.
-Il faut qu’on prévienne les autres , corrige-t-il, convaincu qu’ils se doivent de tous rester soudés. Kiran, Nullus, Prima, mais aussi Kaiden, @Elizabeth Blackthorn et @Enola Blackthorn. Tous ont le droit, non, doivent savoir. Et qu’on décide ensemble de la marche à suivre.
Si ça ne tenait qu’à lui, la sentence serait irrémédiable, à cet instant, c’est une évidence pour les deux têtes blondes encore présentes dans la pièce. Mais il ne décidera pas seul, quand bien même il lui coûterait fort de laisser le Second s’en sortir indemne. Autant qu’il lui en coûte chaque jour de tenir la promesse faite à Juliet de ne pas chercher lui-même vengeance envers Octave Muller. Quoi que cela ne l’empêche pas de prier les Déesses de réparer cette injustice.
Les mains, étrangement douces après ces mots si durement assénés, viennent se poser sur les épaules de sa cadette, avant qu’il ne leur donne à tous deux l’impulsion du lever. Ils n’ont plus grand chose à faire ici, à présent. L’esprit de @Cataleya Blackthorn aura révélé de sombres souvenirs autant que l’accointance notoire entre les Villanueva, Vega, et Madeleine. Madeleine De Castellane.
Baby.
- Terminé -
- “NE ME TOUCHE PAS !”
La scène écorche l’âme encore un peu plus. Lui aussi, il a repoussé Kaiden, puisque son absence lui vrillait plus le coeur qu’il n’était capable de l’exprimer. Joué le jeu de Claudia, au fond, qui a toujours divisé pour mieux régner. La suite l’indispose davantage encore, lorsqu’emportée par leur tante, la rousse devient centre de l’attention des invités. La mâchoire se crispe devant les regards inappropriés, et l’envie de flanquer des poings dans des visages pourtant intangibles se fait pressante. Quelle bande d’ordures… Si la volonté de brûler le Manoir Blackthorn entier l’étreignait déjà depuis des mois, elle prend plus d’ampleur encore à cet instant. Sortir Baby de là, et ces frères et soeurs y résidant encore. Alicia. Cloîtrer Aloysius, Tibérius et Claudia à l’intérieur, comme il a enfermé le Loup de Jolan à chaque pleine lune ces derniers mois. Et faire déferler toutes les flammes des enfers sur cette bâtisse putride. Le désir brûlant d’un feu vengeur redouble plus encore à la vue du cadavre de l’elfe de maison, congédié par Claudia. Le sang partout autour d’eux porte le coeur au bord des lèvres et les images s’enchaînent sans qu’un sens puisse réellement leur être donné, quoi que la silhouette de ce loup fondant sur la proie qu’était devenue leur cousine se distingue parmi le chaos.
Un bref répit leur est accordé, songe l’iceberg définitivement submergé, quand la silhouette de sa mère se dessine auprès de sa cousine, dans l’ombre de celle du Yard Manor. L’horreur de la conversation contraste avec la douceur d’Alicia, mais les images s’enchaînent déjà à une vitesse folle et il peine à les imprimer sur sa rétine. Les parfums qui semblent alors les envelopper ne lui échappent pas. Le parfum de Juliet, ses si précieuses daturas… et cette fragrance citronnée qu’il n’identifie pas. Elle cherche le calme, la luciole, parmi le chaos qui les entoure déjà à nouveau tous les trois. La mort rôde partout, Nifty, cette lune ronde témoignant d’une attaque lycane dont la victime se dépeint à peine, Cillian. Paradoxalement tranchée par le chant des baleines, les mélodies égrainées par Juliet et Baby, et les accords d’une guitare.
Saturé, James peine à suivre le fil, sent la nausée poindre autant par les horreurs décrites qu’un vertige qui tient de l’irréel et lui met pourtant le coeur au bord des lèvres. L’image de Miguel étreignant tendrement la rousse n’aide en rien, quoi qu’il ne puisse manquer l’apaisement qu’il prodigue dans l’esprit torturé. La mutilation auto-infligée pas davantage, et cette scène amoureuse encore moins.
- Par Merlin… Oh mon dieu je ne veux vraiment, vraiment pas voir ça…
Il entend à peine la voix de sa cadette son regard fixé sur cette scène qui génère mille sentiments contraires et le rend plus malade encore. Il y a du beau, pourtant, là dans les échanges entre le Madrilène et le joyau Blackthorn. Des scènes qui paraissent presque irréelles tant les sentiments irradient autant que la passion dévorante de deux êtres qu’on aurait jadis qualifiés d’incompatibles. Le Pokeby mord sa joue sans même s’en rendre compte, tandis que les larmes redoublent sur son visage plus pâle que jamais. Et un nouveau sursaut l’étreint quand la brûlure sur son poignet perce à peine plus que le cri de Cataleya.
- “Ca suffit !”
Il voudrait la soutenir, sa si précieuse cousine, comme il la voit tituber pour s’écarter d’eux, et pourtant il semble incapable du moindre geste. Peut-être ne s’en sent-il pas légitime, au fond. Ou réagit-il à la main de sa cadette sur son vêtement. Il serait bien en peine de le déterminer lui-même. Toujours est-il qu’il suit les ordres intimés :
- “J’éclate le premier qui me touche”.
- Laisse-la, Ice. Je sais que c’est difficile mais laisse-la, s'il te plait. Elle va avoir besoin de temps. Et il faut qu’on fasse le point sur tout ça, il ne faut pas que cette expérience soit vaine.
Ne pas approcher. Il reste inerte, le regard inondé prostré sur l’infante qui glisse au sol et s’empare de son téléphone. Petit dragon écorché. Il ne doute pas un instant du destinataire du message envoyé, et ne sachant plus comment réagir, se mure dans le silence et l’immobilisme. Encore et toujours.
- “Plus jamais”, souffle la Lufkin avant de vider les lieux, et alors seulement, c’est lui qui chancelle, cherche un appui sur le mur derrière eux. Il glisse au sol à son tour, les gants de Cat toujours dans une main, l’autre effaçant maladroitement l’orage sur son visage.
- Je crois que… Eliott…
La voix de Juliet lui fait relever le regard et un rire nerveux, en aucun cas sympathique, échappe un instant à son aîné. Assis à même le sol, les genoux relevés devant lui, il peine à trouver les mots tant ils semblent bloqués au fond de sa gorge. Et c’est d’un ton effroyablement glacial qu’il assène cette vérité que son esprit réfractaire avait cherché à dissimuler.
-
- Tu crois… ?
Ce n’est pas le doute qui perce dans la voix de Juliet qui prend sur elle pour rester campée sur ses jambes alors que son monde s’écroule. Elle ne peut pas y croire et pourtant elle y croit. Et le fait que James puisse y croire également semble rendre tout ceci plus réel encore. Une main pâle vient se poser sur le visage, plus pâle encore. Elle appuie fort, pour éteindre ce tremblement. Elle serre sa mâchoire entre ses doigts, pour tromper la douleur de son âme face à ce qu’elle ne pouvait que considérer comme une trahison.
- Qu’est ce qu’on va faire, James ?
Elle s’approche. Un pas. Elle s’accroupit face à ce frère, ce roc, ce soutien. Elle s’appuie sur ces genoux repliés, posant une seconde son front contre ses mains avant de percer son frère d’un regard gravement azuré.
- Il faut qu’on prévienne Kiran.
Allait-il seulement les croire ? Le Pokeby hoche sombrement la tête, le regard tout aussi grave.
-
Si ça ne tenait qu’à lui, la sentence serait irrémédiable, à cet instant, c’est une évidence pour les deux têtes blondes encore présentes dans la pièce. Mais il ne décidera pas seul, quand bien même il lui coûterait fort de laisser le Second s’en sortir indemne. Autant qu’il lui en coûte chaque jour de tenir la promesse faite à Juliet de ne pas chercher lui-même vengeance envers Octave Muller. Quoi que cela ne l’empêche pas de prier les Déesses de réparer cette injustice.
Les mains, étrangement douces après ces mots si durement assénés, viennent se poser sur les épaules de sa cadette, avant qu’il ne leur donne à tous deux l’impulsion du lever. Ils n’ont plus grand chose à faire ici, à présent. L’esprit de @Cataleya Blackthorn aura révélé de sombres souvenirs autant que l’accointance notoire entre les Villanueva, Vega, et Madeleine. Madeleine De Castellane.
Baby.
– the best –