Fractures (TP médicomagie appliquée)
Jeu 4 Juil 2024 - 18:04
Fractures
Juin 2024
C’était peut-être bientôt la fin de l’année, mais il ne fallait pas faiblir, et Lucas comptait bien donner ses cours jusqu’à la fin du semestre. Il n’était pas question de se relâcher. Après avoir vu avec ses étudiants le sortilège de suture le mois précédent, il s’agissait aujourd’hui pour eux de s’exercer à la réparation de fractures. Ce n’était pas un acte facile, et il se devait d’être le plus complet possible pour éviter la douleur chez le patient. Mais surtout, c’était la blessure la plus courante chez les sorciers : explosion de chaudron, chute de balai, attaque par une créature magique, court-circuit de baguette, tout pouvait occasionner un trauma, occasionnant une fracture. L’objectif était alors très simple : le médicomage devrait identifier le lieu de la fracture, immobiliser le patient, calmer la douleur, remettre en place la fracture et aider à la réparation de l’os fracturé. Pour ce faire, Lucas, qui attendait les étudiants de pied ferme dans la salle de cours de médicomagie appliquée, avait disposé des mannequins d’entraînement sur tous les plans de travail, chaque élève devant s’occuper d’un cas en particulier. Habillé dans sa tenue de médicomage, la longue toge verte avec l’os et la baguette croisée sur la poitrine, Lucas les attendait.
Une fois que chaque étudiant se fut installé devant un mannequin, Lucas leva les mains pour réclamer le silence avant de donner les consignes.
Bonjour à tous, un peu de silence s’il vous plait. Ce cours sera une séance de travaux pratiques. Je vous demanderai de vous exercer à la réparation de fracture. Chaque mannequin devant vous a été ensorcelé pour simuler une fracture. Pour certains, c’est visible, pour d’autres, il faudra que vous auscultiez le mannequin. N’oubliez pas les cinq étapes essentielles que nous avons déjà vu en traumatologie : Identifier, Immobiliser, Endormir, Replacer et Réparer. Chaque étape est essentielle. Si vous n’endormez pas le patient, même s’il s’agit d’un mannequin, il hurlera lors de la suite des soins. Vous trouverez devant vous tout le nécessaire pour procéder aux techniques de réparation de fracture, qui font partie des blessures les plus courantes et les plus facilement soignables pour vous, futurs médicomages. Je passerai dans les rangs pour surveiller vos avancées.
Une fois les consignes données, Lucas laissa les élèves opérer. La première étape comme il l’avait dit, consistait à Identifier la fracture. Chaque mannequin était fait de bois, tel un pantin de taille humaine. Des runes étaient gravées dans le bois. Une fois que les étudiants auront correctement identifié la zone fracturée en l’énonçant à voix haute, posant la main dessus, la zone s’illuminerait en rouge. La première étape serait ainsi validée. Puis il leur faudra immobiliser le patient. Pour cette étape, deux chemins étaient possibles, soit poser une attelle de manière moldue, soit par un enchantement, au choix Ferula ou Internum Ferula, qui était plus subtil et compliqué à mettre en œuvre. Une fois immobilisée, la zone deviendrait rose fushia. Etape 2 validée. Pour poursuivre, les étudiants ne devront surtout pas oublier d’endormir le patient, avec une potion ou un onguent paralysant. L’anesthésie générale n’était pas nécessaire en général. Une fois le patient endormi, la fracture se teinterait en orange. L’étape suivante consistait au replacement des os fracturés. C’était une étape plus compliquée pour les grosses fractures, notamment ouvertes, que pour les petites fractures comme les chevilles cassées. Le sortilège à utiliser était celui sur lequel ils devaient absolument s’entraîner : l’Emendo. Précédé bien entendu de la zone ou de l’os à réparer dans son appellation latine. Toute la théorie, ils l’avaient déjà travaillée ensemble. Aujourd’hui c’était donc la pratique. La zone fracturée serit alors jaune. Enfin, dernière étape, la réparation, et pour cela les étudiants ne devraient pas oublier d’aller prendre un godet de Poussos pour que les os se réparent rapidement. Une fois le protocole terminé, la zone se teinte d’un vert éclatant.
Pour leur rappeler ces différentes étapes, Lucas avait noté les cinq mots clé sur un grand tableau noir à la craie. Puis il zigzagua entre les étudiants. Parfois il s’arrêtait pour observer la réalisation d’une attelle, une autre fois pour aider à la palpation et auscultation du patient. Il ajouta un dernier conseil.
Même si aujourd’hui le cours est technique, et d’ailleurs pour les têtes de linotte, vous trouverez le protocole complet au chapitre 5 de votre manuel de Médicomagie appliquée en traumatologie, n’oubliez pas qu’un soin ce n’est pas que de la technique. Habituez-vous dès maintenant, même si cela peut vous paraître étrange, de rassurer le patient et d’être à son écoute. Certaines fractures touchent directement la psyché des patients. Attention Mlle, votre patient souffre voyons ! Vous n’entendez pas ses cris ?
Les mannequins étant ensorcelés pour l’exercice, ils ne se laissaient pas faire, certains gesticulaient et se débattaient, rendant l’exercice plus réaliste et complexe pour les étudiants les moins aguerris. Il ne manquait plus que le sang pour rendre la scène plausible, mais Lucas ne voulait pas répandre de produit au sol, il pensait aux elfes de maison qui devraient passer derrière et il s’y refusait. Généreux et à l'écoute, il ne disputait d'ailleurs jamais un élève, mais pouvait passer beaucoup de temps avec lui si nécessaire. On ne parvenait à rien par excès d'autorité. La bienveillance était de mise, surtout en médicomagie.
- Explications:
Ce cours est un one-shot. C’est un TP de chirurgie réparatrice en traumatologie. Chaque étudiant possède un mannequin. A vous de déterminer la fracture à soigner, plus ou moins difficile. Attention, les traumas crâniens sont bien plus durs à soigner, on va donc éviter sur ce cours.
Cinq étapes à respecter :
Identifier = auscultation pour localiser la fracture
Immobiliser = immobiliser la fracture pour permettre l’opération (attelle)
Endormir = anesthésier le patient
Replacer = replacer les os déplacés
Réparer = réparer les tissus osseux avec du Poussos
Selon le niveau de l’élève, il peut y avoir des oublis, des incidents, essayez de vous amuser, j’ai essayé de faire un cours un peu original, même si ce n’est pas évident dans cette matière. Au plaisir de vous lire
Etudiants concernés : @Marvin Moen @Ethan Lacroix @Cataleya Blackthorn @Luan Nguyen @Apsara Chankimha @Billie Shakespeare @Verena Lacroix-Muller @Zooey de Cornouiller @Rafael Goldstein @Dakota Davies @Juliet Blackthorn
Juliet Blackthorn et Dakota Davies sont fans
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Re: Fractures (TP médicomagie appliquée)
Mar 16 Juil 2024 - 22:41
13 juin 2024
La caféine faisait effet, Merlin merci. Cette fin d’année était éreintante et Juliet comptait les jours qui la séparait des quelques semaines de vacances qui s'offriraient à elle en juillet. Mais avant cela, il y avait les examens qui arrivaient à vitesse grand V et quand bien même elle avait beaucoup de révisions sur le feu, elle devait jongler avec ses gardes à Sainte Marie et ses cours. Autant dire qu’elle avait l’impression de vivre dans l’ombre du Docteur @Lucas Bennett . Heureusement, elle l’appréciait autant en chef de service qu’en tant que Professeur.
La thématique du cours n’était pas pour déplaire à Juliet qui était rodée à la traumatologie depuis qu’elle avait intégré le service des urgences de Sainte Marie. Des fractures, elle en avait vu de toutes les couleurs. S’attardant à terminer les quelques gouttes de café qui demeurait dans le fond de sa gourde, elle est la dernière à prendre place près d’un des mannequins en bois.
Identifier : difficulté 4/6
- Bonjour Monsieur Fox. Je suis le Docteur Blackthorn, c’est moi qui vais vous prendre en charge si vous voulez bien.
Évidemment, le mannequin ne lui offrit aucune réponse. Au début, c’était étrange de s’adresser à un mannequin de travaux pratiques mais au bout de six années c’était devenu presque banal. Les étudiants s’amusaient même parfois à jouer le jeu des questions et des réponses, d’inventer une personnalité à leur mannequin. Certains avaient une imagination que Juliet admirait.
Juliet eut un léger sourire en constatant que certains élèves s’étaient rués vers les fractures les plus évidentes tandis que Juliet ne voyait absolument rien sur son faux patient si ce n’était un embonpoint évident. Juliet observa la position du mannequin qui tenait son coude de sa main. Elle devina donc que le problème était localisé au niveau du membre.
- Vous permettez ? Je vais utiliser la magie pour voir ce qui ne va pas avec votre bras. Ca ne sera pas douloureux.
Elle n’avait même pas besoin de toucher le patient. Ses mains s’illuminèrent d’une douce lumière blanche et elle ferma les yeux pour mieux ressentir les vibrations de sa magie et imaginer ce qu’elle ne pouvait voir. Elle commença par la clavicule et même si le cours ne portait pas sur ce sujet, elle s’assura qu’il n’y avait pas de luxation. Les ligaments répondant normalement, elle fit glisser ses mains le long de l’humérus mais ne decela pas de fracture. Pas plus que sur le cubitus, ni sur le radius… Rien sur la main…
Juliet fronça les sourcils très discrètement. Est ce que la position du mannequin était un simple hasard ? C’était tellement plus facile avec de vrais patients qui pouvaient parler et dire où ils avaient mal. Elle fit le tour du patient et commença à faire de même sur l’autre bras. Toujours rien. Elle du s’y reprendre une deuxième fois sur le bras gauche, plus doucement, et elle trouva enfin ce qu’elle avait raté la première fois.
- Le scaphoïde, évidemment…
Elle était soulagée d’avoir enfin trouvé et essaye d’ignorer ceux qui avaient eu droit à la fracture ouverte et qui en étaient déjà à anesthésier le patient. Le poignet de son patient de bois s’illumine de rouge.
- Vous avez une fracture du poignet Monsieur Fox. Rassurez-vous, je vais pouvoir vous soigner dès à présent et vous pourrez rentrer chez vous d’ici quelques heures.
Immobiliser : difficulté 1/6
L’avantage des fractures d’os minuscules, c’était que c’était vraiment facile à immobiliser. Ca n’empêche pas Juliet de sortir sa baguette qu’elle préfère utiliser lorsqu’elle doit réaliser un sort plus technique, l’arcane magique rendant l’exercice bien plus facile et plus précis que la manumagie.
- Je vais immobiliser votre poignet pour pouvoir vous soigner. Je vais juste vous demander de ne pas bouger pendant que j’incante, vous pouvez faire ça pour moi ?
Elle sourit. Elle aurait souri à un vrai patient pour le rassurer mais là, elle souriait parce qu’elle trouvait ça amusant de demander à une statue de bois de ne pas bouger.
- Internum Ferula~.
Elle avait immobilisé l’ensemble de la main du mannequin qui s’illumina doucement de rose. Voilà qui était satisfaisant.
Endormir : difficulté 3/6
- C’est parfait Monsieur Fox, vous êtes vraiment un patient exemplaire. Maintenant, nous allons pouvoir anesthésier cette zone, vous allez rapidement être soulagé.
Elle avait peut-être parlé un peu trop vite la Blackthorn. Elle rejoint le centre de la salle de travaux pratique pour se servir parmi les produits anesthésiants concoctés durant l’un de leurs cours de potion. Par habitude, elle choisit une potion parce qu’elle les trouvait plus pratiques. Créées pour localiser et agir directement sur la douleur, elles étaient plus rapides que les onguents. En temps normal, elle aurait tendu la potion au patient pour qu’il la boive seule mais en l’espèce, elle vida la fiole dans la bouche du mannequin après l’avoir grand ouverte.
Elle attendit quelques secondes avant de poser ses mains sur le poignet du sorcier de bois et sursauta tandis qu’il se mit à crier, attirer à elle quelques regards surpris. Elle balbutia quelques excuses auprès du mannequin et retira ses mains. Visiblement la potion n’avait pas fait effet. Ou pas assez. Elle comprit rapidement que le poids de son patient, dépassant de loin la moyenne, y était pour quelque-chose. Elle envisagea pendant quelques seconde de proposer au patient une deuxième potion mais elle n’en fit rien. Les extraits de racine de mandragore qu’elle contenait pouvait avoir des effets secondaires non négligeables sur le cœur. Elle préférait ne pas prendre le risque.
- Je vois que vous souffrez encore Monsieur Fox… Je vais vous administrer un autre produit, d’accord ?
Un nouvel aller-retour jusqu’au centre de la pièce et la Blackthorn se saisit d’un onguent. Pour plus de sûreté, elle récupère celui qu’elle a fait en bînome avec son frère @James Blackthorn , facilement reconnaissable à l’écriture qui indique ce que contient le petit récipient de verre. Si Juliet a un niveau plus de correct en potion, le simple fait de savoir que son frère a participé à la concoction de cet onguent le rend plus efficace.
- Allons-y, je vais appliquer cette crème. Ca va vous faire l’effet d’un glaçon et quand vous ne sentirez plus le froid, vous me le direz, c’est que l’anesthésie sera en place.
Avec toutes les précautions du monde, la douce Blackthorn enveloppe le poignet de son patient de bois d’une épaisse dose de crème. Histoire d’être sûre. Évidemment, le mannequin est bien incapable de lui dire ce qu’il ressent alors elle attend quelques minutes. Et même un peu plus. Histoire d’être sûre. De nouveau, elle palpe le poignet du mannequin qui n’exprime pas la moindre douleur. Mieux, son poignet se colore d’orange.
Replacer : difficulté 1/6
La pression ressentie suite au cri strident du mannequin redescend un peu. D’autant plus que la prochaine étape était plus facile. S’agissant d’un petit os, il n’y avait pas besoin de réduire la fracture, l’os n’ayant matériellement pas la place de se déplacer. Elle se contente juste de vérifier que le reste des os du poignet et de la main sont bien en place en passant sa manumagie au-dessus de la blessure. La zone s’illumine de jaune.
Réparer : difficulté 3/6
- C’est parfait Monsieur Fox. Nous allons pouvoir réparer cet os. Plus qu'un enchantement, un petit peu de pouss’os et je vous renvoie chez vous !
De nouveau, la Blackthorn sort sa baguette pour le sortilège visage à souder les deux parties du scaphoïde.
- Carpi Emendo~.
Le sortilège dégage un minuscule éclair vert qui va se perdre dans le poignet du mannequin. Glissant sa baguette dans la poche de sa robe de sorcier, elle va récupérer un petit gobelet de pouss’os. Puis après réfléxion, elle en prend un deuxième et verse les deux dans un verre plus grand. Compte tenu de la carrure de son patient qui était au moins deux fois plus épais qu’un patient moyen, c’était necessaire. Elle réutilise sa manumagie pour vérifier son travail. Elle soupire en elle-même, soulagée de constater que son sortilège de soin avait fonctionné.
- Et voila le travail ! C’est parfait. Vous connaissez le pouss’os Monsieur Fox ? Non ? Et bien c’est… une expérience en soit. C’est une potion qui va permettre de consolider l’os fracturé pour éviter une récidive. Ca va être très intense dans votre gorge et ça va vous donner envie de tousser. Ne vous retenez pas c’est tout à fait normal. Ça pourrait aussi vous lancer dans le poignet mais normalement avec l’onguent ça devrait être très léger. Il faut le boire d’un seul coup. Tenez.
Le pouss’os est à son tour renversé dans le gosier. Et aussitôt, le poignet s’illumine de vert. L’exercice est terminé mais ça n’empêche pas la blonde de conclure.
- Vous pouvez rentrer chez vous Monsieur Fox. Je n’ai pas de consigne de sortie particulière à vous donner si ce n’est de prendre soin de vous et de ne pas hésiter à revenir aux urgences si vous avez un problème plus tard dans la journée. Vous risquez d’être fatigué, le pouss’os a cet effet secondaire, donc reposez vous au moins une ou deux jours. Vous travaillez ? Je peux vous rédiger un arrêt…
HRP : Merci pour ce TP ! Je me suis régalée à le rédiger !
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Re: Fractures (TP médicomagie appliquée)
Jeu 18 Juil 2024 - 7:01
Comme toujours, Billie Shakespeare entra dans la salle de classe avec un large sourire aux lèvres. Chaque leçon lui offrait une merveilleuse occasion d'apprendre de nouvelles choses, que ce soit sur les concoctions, la science et la magie des runes, la vie et l'oeuvre des plus grands auteurs sorciers ou les meilleurs moyens de repousser les forces obscures. Les cours de médicomagie donnés par le professeur Bennett présentaient quelques difficultés pour Billie, dont la capacité de concentration variait selon la marche de fourmis sur un mur ou l'angle avec lequel la lumière du soleil venait frapper les fenêtres de la salle de classe; néanmoins, elle y assistait toujours avec assiduité et grand intérêt, curieuse de réfléchir aux applications possibles dans ses séances de spiritisme et de consultation spectrale.
Le sujet du jour allait certainement compliquer la tâche à la Lufkin : les fantômes n'avaient en effet généralement pas d'os fracturé à réparer. Qu'à cela ne tienne, Billie s'installa gaiement à son pupitre, déposant sur celui-ci la pile de livres qu'elle comptait rapporter à la bibliothèque après le cours et juste avant son quart de travail. Elle s'employa ensuite à examiner le matériel et le mannequin de bois plantés dans son espace de travail avec une curiosité redoublée. Son mannequin était celui d'une femme d'un certain âge.
Au fur et à mesure qu'ils entraient dans la classe et passaient devant son pupitre, le plus près de la porte, Billie distribuait les sourires à ses camarades, avec un coucou plus particulier à @Luan Nguyen, @Apsara Chankimha et @Dakota Davies, avec qui elle avait vécu une nuit si particulière quelques mois plus tôt au cimetière, puis à @Juliet Blackthorn, à qui elle n'avait pas parlé depuis un moment, et @Zooey de Cornouiller, qu'elle avait tenté d'aider en potions en cours de trimestre. « Tout ceci est si excitant, vous ne trouvez pas? », dit-elle d'une voix où perçait un enthousiasme par trop débordant rendu à cette période de l'année, à la personne qui s'était installée à côté d'elle. Mais elle se tut lorsque le professeur réclama le silence.
Des travaux pratiques? La fébrilité de Bee monta d'un cran, au point où, d'un mouvement involontaire de la main, elle envoya valser sur le plancher la moitié de ses livres de bibliothèque. « Oh pardon! » lâcha-t-elle aussitôt sans qu'on sache si elle s'excusait à la classe ou aux livres eux-mêmes.
Quand le professeur nomma les étapes à suivre pour l'intervention, Billie les récita à voix basse en même temps que lui : « Identifier, Immobiliser, Endormir, Replacer et Réparer. » Il n'y eut pas d'autres instructions, mais après neuf années passées sur les bancs de l'université, Billie ne s'effrayait plus de si peu. Le professeur estimait que ses élèves avait déjà en main tous les outils nécessaires à l'atelier pratique. Sur un regard encourageant lancé à Apsrara, Billie déposa ses livres sur le sol pour éviter un nouvel incident et se leva pour aller regarder les potions, philtres et tout le reste du matériel d'intervention. Quelques articles en main, elle revint vers son mannequin et l'observa.
Et parce que Billie était Billie, elle se mit tout naturellement à parler à sa « patiente», non pas parce que le professeur l'avait fortement suggéré, mais par souci de rassurer ce mannequin blessé sur la situation et ce qui allait suivre. « Bonjour, mon nom est Billie Shakespeare et je serai votre médicomage en résidence aujourd'hui. Comment vous appelez-vous? » Aucune réponse ne vint, mais Billie ne perdit pas pour autant son sourire rassurant. « Ne vous en faites pas. Nous allons faire tout notre possible pour vous soulager rapidement de la douleur, mais je dois en premier vous examiner pour déterminer où est le problème, et s'il est possible de vous déplacer sans risque. M'accordez-vous cette permission? » Pour Billie, le consentement importait en toute occasion. Mais puisque le mannequin demeurait de bois...
Le sujet du jour allait certainement compliquer la tâche à la Lufkin : les fantômes n'avaient en effet généralement pas d'os fracturé à réparer. Qu'à cela ne tienne, Billie s'installa gaiement à son pupitre, déposant sur celui-ci la pile de livres qu'elle comptait rapporter à la bibliothèque après le cours et juste avant son quart de travail. Elle s'employa ensuite à examiner le matériel et le mannequin de bois plantés dans son espace de travail avec une curiosité redoublée. Son mannequin était celui d'une femme d'un certain âge.
Au fur et à mesure qu'ils entraient dans la classe et passaient devant son pupitre, le plus près de la porte, Billie distribuait les sourires à ses camarades, avec un coucou plus particulier à @Luan Nguyen, @Apsara Chankimha et @Dakota Davies, avec qui elle avait vécu une nuit si particulière quelques mois plus tôt au cimetière, puis à @Juliet Blackthorn, à qui elle n'avait pas parlé depuis un moment, et @Zooey de Cornouiller, qu'elle avait tenté d'aider en potions en cours de trimestre. « Tout ceci est si excitant, vous ne trouvez pas? », dit-elle d'une voix où perçait un enthousiasme par trop débordant rendu à cette période de l'année, à la personne qui s'était installée à côté d'elle. Mais elle se tut lorsque le professeur réclama le silence.
Des travaux pratiques? La fébrilité de Bee monta d'un cran, au point où, d'un mouvement involontaire de la main, elle envoya valser sur le plancher la moitié de ses livres de bibliothèque. « Oh pardon! » lâcha-t-elle aussitôt sans qu'on sache si elle s'excusait à la classe ou aux livres eux-mêmes.
Quand le professeur nomma les étapes à suivre pour l'intervention, Billie les récita à voix basse en même temps que lui : « Identifier, Immobiliser, Endormir, Replacer et Réparer. » Il n'y eut pas d'autres instructions, mais après neuf années passées sur les bancs de l'université, Billie ne s'effrayait plus de si peu. Le professeur estimait que ses élèves avait déjà en main tous les outils nécessaires à l'atelier pratique. Sur un regard encourageant lancé à Apsrara, Billie déposa ses livres sur le sol pour éviter un nouvel incident et se leva pour aller regarder les potions, philtres et tout le reste du matériel d'intervention. Quelques articles en main, elle revint vers son mannequin et l'observa.
Et parce que Billie était Billie, elle se mit tout naturellement à parler à sa « patiente», non pas parce que le professeur l'avait fortement suggéré, mais par souci de rassurer ce mannequin blessé sur la situation et ce qui allait suivre. « Bonjour, mon nom est Billie Shakespeare et je serai votre médicomage en résidence aujourd'hui. Comment vous appelez-vous? » Aucune réponse ne vint, mais Billie ne perdit pas pour autant son sourire rassurant. « Ne vous en faites pas. Nous allons faire tout notre possible pour vous soulager rapidement de la douleur, mais je dois en premier vous examiner pour déterminer où est le problème, et s'il est possible de vous déplacer sans risque. M'accordez-vous cette permission? » Pour Billie, le consentement importait en toute occasion. Mais puisque le mannequin demeurait de bois...
- I. Identifier:
De prime abord, l'apprentie médicomage ne remarqua pas de fracture ouverte, il s'agissait donc d'une fracture interne. Elle se pencha vers le mannequin pour examiner plus attentivement chaque membre en quête d'une enflure ou d'un gonflement suspect, d'une déformation ou d'une torsion, et cette fois, elle nota un hématome sur la cuisse droite au niveau de la hanche, puis nota que le genou n'était pas aligné et que le pied était tourné vers l'extérieur. Toute la jambe paraissait raccourcie et en rotation externe. Billie posa la main sur la rune correspondante en s'adressant à nouveau à sa patiente. « Je crains une fracturation du col du fémur. Êtes-vous en mesure de bouger la jambe droite pour moi? Ressentez-vous une vive douleur? » Le mannequin ne répondit pas, mais se crispa visiblement et le membre nommé s'illumina de rouge.
- II. Immobiliser:
- Si ses souvenirs de lecture du chapitre 5 du manuel de Médicomagie appliquée en traumatologie étaient exacts, une telle fracture rendait tout déplacement autonome impossible. D'autant plus que la patiente était probablement une femme âgée, possiblement confuse et contusionnée puisqu'elle ne répondait toujours pas. « Pouvez-vous respirer profondément avec moi? 1, 2, 3... nous inspirons... 1, 2, 3... nous expirons. Voilà, Avec moi, encore une fois, 1, 2, 3... nous inspirons... 1, 2, 3... nous expirons. » Billie avait posé la main sur le poitrail de son mannequin pour sentir la respiration, mais surtout offrir un point de contact rassurant. Elle réfléchissait tout en parlant, passant en revue les techniques qu'elle se rappelait. « Continuez à respirer profondément, vous faites cela parfaitement. Je vais pour ma part lancer un sortilège de bandage pour m'assurer que votre jambe soit bien immobilisée, d'accord? Je vais vous tenir la main, si vous avez trop mal, je vous donne la permission de serrer aussi fort que vous le voudrez. » Elle tendit la main gauche à la patiente, et sortit sa très courte baguette de la poche de sa tunique. « Le sortilège devrait vous apporter un peu de soulagement. Vous vous sentez prête? À 3 : un... deux... trois. Ferula »
Des lanières de bandages turquoises jaillirent de la pointe de la baguette de saule pour aller s'enrouler autour du mannequin, du haut du mollet jusqu'à la taille. Billie s'arrêta un instant, examinant scrupuleusement l'effet de son sortilège. Le mannequin n'avait pas bougé ni grogné, ce qui était bon signe, mais la zone n'avait pas passé de rouge à fushia. Elle tapota sa baguette au niveau du genou de bois et les bandages s'enroulèrent plus étroitement. Cette fois, le changement de couleur signala la réussite de cette étape.
- III. Endormir:
- « Voulez-vous encore respirer un peu avec moi? Votre jambe est immobilisée et nous allons... » Billie s'interrompit un bref instant. Toute plongée qu'elle était dans son scénario, elle avait oublié qu'elle ne trouvait pas au domicile d'un mannequin de bois de femme âgée et qu'il n'y avait pas de lit confortable sur lequel allonger la patiente. Pour la première fois depuis le début du traitement, la Lufkin tourna la tête en direction des autres étudiants, le son de leurs voix rejoignant soudainement pêle-mêle son cerveau. De l'espace de travail de Juliet surgissait une douce lumière blanche tandis que la Blackthorn examinait son mannequin. Et quelqu'un criait quelque part. Bee reprit aussitôt la parole pour que la tension de sa patiente ne monte pas. « ... vous allonger confortablement au sol sur ce très beau tapis... persan, n'est-ce pas? Je reconnais les motifs. Quelles jolies couleurs, vous l'avez choisi vous-mêmes? Ma mère adore les tapis persans avec des motifs floraux, surtout les palmettes. Vous en avez déjà vu? Quel savoir-faire. Pouvez-vous lever le bras gauche? » Billie avait l'habitude d'entretenir des conversations à sens unique avec ses patients décédés, elle avait de la pratique. L'important cette fois était de détourner l'attention de la patiente de la douleur tandis que Billie cherchait du regard une fiole de philtre somnifère tout en se demandant de quelle manière un mannequin de bois pouvait lui faire part de conditions préexistantes qui empêcherait la prise de potion de sommeil. Une fracture du col requérait davantage qu'un simple onguent paralysant.
« Très bien! Maintenant, je vais vous redresser un peu et j'aimerais que vous avaliez le contenu de cette bouteille. Prenez une bonne inspiration... » et Billie passa le bras gauche sous le dos du mannequin pour le relever avec une grande douceur. Elle porta la fiole aux lèvres de bois et l'aida à boire. « Oh », fit la Lufkin en voyant la potion s'évaporer au contact des lèvres. Elle ne s'attendait pas à un tel degré de réalisme. Tout à son ravissement, elle mit un moment à remarquer que la jambe avait viré à l'orangé sous les bandages et que le mannequin était à présent un poids mort sur son bras.
- IV. Replacer:
- Après avoir reposé délicatement le mannequin sur la table, Billie passa la main dans ses cheveux, qui avaient échappé au chignon sans qu'elle s'en aperçoive. L'étape suivante lui posait plus de difficulté que tout ce qu'elle avait accompli jusque là avec un grand naturel. Réconforter, apaiser, rassurer, elle faisait ça depuis toute petite. Poser un geste médical, c'était tout autre chose. Alors Billie fit ce qu'elle faisait toujours dans un moment de doute : elle partir en quête de réponses dans un livre. Elle prit son manuel de médicomagie et l'ouvrit au chapitre dédié aux fractures. "L’ostéosynthèse consiste à repositionner les fragments osseux l’un en face de l’autre et à les fixer au moyen du sortilège de replacement Collum femoris Emendo". Billie posa le doigt sur la formule, sa baguette serrée dans sa main droite, tout d'un coup un peu moite.
Elle chercha Luan du regard, qui, tourna heureusement la tête dans sa direction à cet instant précis. Leurs regards se croisèrent et le sourire revint se poser sur les lèvres de Billie. Elle inspira, fit un petit geste du menton à l'adresse de son ami et reporta son attention sur la fracture du col. « Collum femoris emendo » répéta-t-elle pour elle-même en esquissant le mouvement du poignet du sortilège guérisseur. Après huit années de cours de médecine magique à Hungcalf, Billie ne se sentait toujours pas en totale confiance quand venait le temps d'intervenir, même avec son D.U.C., même avec son M.A.G.I.C. Elle préférait nettement soigner l'âme que le corps.
Il fallut que le professeur Bennett vienne lui taper doucement sur l'épaule pour la tirer de son immobilisme. « Pardon, je... Oui. Hmm. » Billie se secoua de cette étrange torpeur et s'efforça de reprendre le fil de l'opération. Patiente endormie, fracture du col, sortilège de replacement. Après s'être éclaircie la gorge, elle leva sa baguette, traçant le geste d'un mouvement souple du poignet. « Collum femoris emendo » Rien. Elle remua ses grandes oreilles et inspira profondément, comme elle l'avait recommandé à sa patiente quelques minutes plus tôt. Elle reprit le geste de la baguette, cette fois avec plus de fermeté. « Collum femoris emendo » Un vague dégagement de chaleur, une petite brise, puis rien.
Billie se plaça plus près du mannequin de bois, posant la main gauche sur la cuisse de la patiente tandis que la droite traçant une fois de plus la formule magique. « Collum femoris emendo » Cette fois la chaleur émana du mannequin pendant une bonne minute, puis la brise qui suivit entoura patiente et médicomage en formation, refroidissant le bois... qui vira au jaune.
- V. Réparer:
- Le soupir de soulagement qui échappa aux lèvres de la Shakespeare était probablement suffisant pour déclencher une tornade dans l'hémisphère sud. Mais l'étudiante était trop préoccupée par l'état de sa patiente pour s'en soucier pour le moment. Elle se réveillerait peut-être plus tard, cette nuit-là, pour y penser.
Toujours plongée dans les limbes de la potion de sommeil, la patiente respirait régulièrement, mais ne faisait pas mine d'émerger. Son réveil pourrait prendre une heure et même davantage, si le mannequin respectait le métabolisme et l'âge du cerveau de la patiente. La Lufkin se leva pour aller chercher son gobelet de potion poussos et en profita pour chercher le professeur du regard. Elle comptait lui demander si elle devait réveiller sa patiente pour poursuivre le traitement ou attendre son réveil "naturel", mais elle vit du coin de l'oeil que son mannequin devançait sa question en montrant les signes d'un réveil hâtif. Elle revint précipitamment vers son espace de travail, manquant trébucher sur un pied de table et se rattrapant maladroitement à l'épaule d'un collègue, qui parut fâché de l'interruption.
Billie s'était excusée en rougissant, mais n'avait pas infléchi sa trajectoire pour retourner rapidement vers sa patiente qu'elle voyait s'agiter, au point de défaire les bandages à sa jambe. « Ne bougez pas, ne bougez pas » s'exclama Billie avec plus d'autorité qu'elle n'en avait exprimé jusque-là dans son année scolaire. Sa voix redevint douce tandis qu'elle se penchait sur son mannequin de bois. Elle imaginait les traits affolés de sa patiente, qui ne savait probablement plus où elle se trouvait et pourquoi elle ne pouvait pas bouger la jambe. Billie posa deux mains fermes sur le mannequin, l'une sur le bras et l'autre sur l'épaule. « Vous êtes en sécurité. Nous vous avons transportée à l'hôpital pour opérer votre facture du col du fémur. Vous vous souvenez? Vous êtes tombée dans l'escalier à la maison. Je m'appelle Billie Shakespeare et je suis votre médicomage. Nous sommes le... 13 juin 2024, et nous prenons bien soin de vous. Voulez-vous que j'envoie un hibou à votre famille? Elle pourra venir vous visiter très bientôt et vous ramener à la maison d'ici quelques jours, d'accord? Nous allons vous garder en observation pour nous assurer que vous guérissez bien. Nous servons les meilleures gaufres des Highlands ici à Sainte-Mangouste, vous savez. Je pourrai vous en faire apporter tout à l'heure. Mais en attendant, il faudrait que vous avaliez cette potion poussos. »
Elle tendit la potion à la patiente, qui la repoussa du revers de la main. « Je sais qu'elle a un goût épouvantable, mais c'est essentiel pour aider à ressouder les fragments osseux. Vous ressentirez une brûlure dans la gorge et des douleurs lancinantes dans la jambe, mais ce sera bien moins douloureux que ce que vous venez d'affronter. Et pensez aux gaufres, je vous assure qu'elles sont délicieuses. SVP? » Billie insista en rapprochant le goulot de la bouche du mannequin qui, heureusement, accepta cette fois la médication. À la grande joie de Billie, la jambe de bois passa au vert.
Juliet Blackthorn et Dakota Davies sont fans
- Dakota Davies☼ Mr. Sun ☼
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» situation : Célibataire
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» année d'études : Huitième année
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Re: Fractures (TP médicomagie appliquée)
Lun 22 Juil 2024 - 23:43
Toujours accompagné de son fidèle gnome en chef, la prénommée Sara (@Apsara Chankimha), le géant échangea volontiers son sourire avec celui de @Billie Shakespeare qui leur dédiait des salutations chaleureuses. La Shakespeare est du genre ponctuel. Le Davies prit ce geste comme une invitation discrète, et prit place à proximité même s’ils n’échangèrent pas de mots directement. Il força d’ailleurs Apsara à rester toute proche elle aussi. Si le cours venait à devenir ennuyant, il avait besoin de sa fidèle consœur pour une séance de papotage en bonne et due forme.
Il découvrit néanmoins très rapidement que la séance du jour ne permettrait pas la moindre distraction de la part des élèves, puisque ceux-ci seront les acteurs principaux du cours d’aujourd’hui. Ecoutant attentivement les consignes énoncées par leur professeur, Dakota prit soin de déplier son manuel au chapitre indiqué. Un rappel visuel ne serait pas de trop, même si au fond, l’anglais avait passé suffisamment de temps dans son dortoir à réviser et de bibliothèque à croiser les sources et les informations, pour ne plus avoir besoin de son manuel. Il entendait d’ailleurs, dans sa tête, la petite voix de @Peter Drummond répéter en boucle qu’il fallait moins réviser et un peu plus s’amuser. Que le pauvre Dakota finirait avalé par ses livres à force de s’endormir le nez dedans.
Ça ne rendait pas la pratique plus facile à réaliser, au contraire, les poils du Davies s’hérissaient d’avance à l’idée de faire ça devant tout le monde. Et difficile de se cacher dans un trou de souris quand on met une bonne tête à tout ses voisins de table. C’est pourquoi il marmonnait en boucle les consignes reçues, notamment les cinq mots clés pourtant déjà inscrits au tableau et de manière assez lisible. Comme un moyen pour ne rien oublier, sans doute. Tout en fixant ses pensées sur quelque chose de précis, pour ne pas fuir et retourner s’enfermer dans sa chambre au milieu d’une pile de bouquins.
1. Identifier (dé : 1/6)
Il commença par la première étape, qui consistait à identifier la fracture sur le patient. Patient qui s’avérait être un mannequin. Maladroitement, le londonien ausculta le précieux patient avant de se rendre compte qu’il aurait pu au moins se présenter, ou s’introduire, au lieu de commencer la séance en fonçant tête baissée dans l’action comme un rhinocéros. Cet oubli fut le premier accent de stress dans sa pratique, lui qui voulait pourtant se montrer impeccable, après toutes ces années à étudier.
Il se râcla profondément la gorge, comme pour reprendre une certaine constance, avant de parler à son mannequin. L’action pouvait paraitre anodine d’un point de vue extérieur, mais pour lui, se fut un sentiment bien étrange. Cela revenait à parler à un mur, ou à une personne qui n’existait pas. La même sensation qu’il pouvait ressentir en parlant au téléphone, avoir cette impression de parler à un objet en plastique…
Terminant de se présenter auprès du faux patient qui restait immobile et inerte en face de lui, Dakota reprit son auscultation, rencontrant des difficultés à trouver précisément le lieu de la fracture. Le temps lui parut alors fort long, quand soudain, en posant sa main sur l’épaule du mannequin, celui-ci se mit à brailler instantanément.
Il lui avait fait mal, ce n’était pas volontaire, mais au moins, cela l’avait mis sur la bonne piste tout de suite. Le patient avait visiblement la clavicule démise, ou cassée. Dakota prit soin de noter son observation sur un carnet à part, studieusement.
2. Immobiliser (dé : 5/6)
Comme un robot, concentré son travail et sa tâche, oubliant ses camarades autour de lui, et bien content d’avoir pu finalement trouver la fracture dont souffre son mannequin, le Davies passa à la suite. Avant de pouvoir soigner quoique ce soit, il devait isoler la zone impactée. Par le biais d’une immobilisation.
Aidé d’une attelle, l’opération ne rencontra pas de difficultés particulières. Minutieusement, avec doigté, il put installer l’attelle tout autour du bras et de l’épaule. Fier de son travail, il prit quelques secondes pour bien en profiter.
3. Endormir (dé : 1/6)
Il devait maintenant endormir son patient, suffisamment pour que celui-ci se sente confortable le temps que les soins soient prodigués.
Une étape qui aurait dû s’avérer plutôt facile pour le géant, ce dernier ayant passé un certain temp à s’entrainer par la concoction de potions diverses et variées. Néanmoins, ses connaissances se montrèrent totalement figées au moment opportun. Un peu comme le syndrome de la page blanche qui frapperait un écrivain de renom et ce, de plein fouet.
Dakota eut du mal à choisir, parmi la pléthore d’onguent et de potions mis à leurs dispositions ce jour-ci. Il attrapa une fiole d’une potion, quelque peu hésitant, après avoir longuement fixé à tour de rôles plusieurs d’entre-elles. Une fois la potion appliquée, la douleur ne semblait pas décroitre puisque le mannequin ne voulait pas s’arrêter de crier, ce qui n’aida pas Dakota à retrouver son calme de départ.
Il opta finalement pour son premier choix, revenant sur ses pas, ce qui s’avéra payant puisque les cris cessèrent immédiatement. Le Davies essuya une goutte d’anxiété sur son front. Le géant devait apprendre à se faire un peu plus confiance, et écouter son instinct plutôt que de trop réfléchir car au fond, la fiole qu’il venait d’appliquer avait été son premier choix avant d’hésiter et finalement changer d’avis pour celle utilisée, et qui s’était avérée inefficace pour la zone concernée.
4. Replacer (dé : 4/6)
Maintenant que le patient ne ressentait plus aucune douleur, il était temps de passer à la guérison de la blessure. D’abord en replaçant les os fracturés. Le sort était celui sur lequel ils s’entrainaient tous depuis des jours.
C’est avec une certaine facilité que Dakota exécuta le sortilège, sans oublier de préciser l’os concerné.
- Clavicula Emendo !
C’est avec un certain soulagement, et une joie très peu dissimulée, que la zone devint automatiquement jaune. Le sort avait bien marché, et les os venaient d’être replacés. En prime, le mannequin n’avait pas bronché un seul son, signe qu’il n’avait pas souffert !
Dakota soupira bruyamment, il ne lui restait plus qu’une étape.
5. Réparer (dé : 2/6)
Le protocole précisait qu’en touche finale, il fallait faire boire un gobelet de Poussos au patient pour que son corps puisse procéder à la réparation des tissus osseux qui auraient été endommagés. De quoi accélérer le rétablissement du corps, et permettre au patient de ne pas souffrir.
Le Davies prépara le godet, non sans en renverser une partie sur le sol, et poussé un juron sans aucune discrétion. Que se passait-il aujourd’hui ? A croire qu’un malin lui avait jeté un mauvais sort pour qu’il se comporte avec aussi peu de rigueur, ce qui ne lui ressemblait pas.
Le godet dégoulinait encore un peu, mais Dakota prit quand même la décision de faire boire le mannequin. Sans doute faudra-t-il lui essuyer les babines par la suite…
Toutefois, le mannequin ne se formalisa pas d’être imprégné de la sorte puisque la clavicule devint alors soudainement verte. La blessure était entièrement guérie, et le patient pouvait être libéré !
Bien content de ce résultat, Dakota entama une petite danse, silencieuse, de la victoire, trimballant le mannequin comme une vulgaire poupée.
Il découvrit néanmoins très rapidement que la séance du jour ne permettrait pas la moindre distraction de la part des élèves, puisque ceux-ci seront les acteurs principaux du cours d’aujourd’hui. Ecoutant attentivement les consignes énoncées par leur professeur, Dakota prit soin de déplier son manuel au chapitre indiqué. Un rappel visuel ne serait pas de trop, même si au fond, l’anglais avait passé suffisamment de temps dans son dortoir à réviser et de bibliothèque à croiser les sources et les informations, pour ne plus avoir besoin de son manuel. Il entendait d’ailleurs, dans sa tête, la petite voix de @Peter Drummond répéter en boucle qu’il fallait moins réviser et un peu plus s’amuser. Que le pauvre Dakota finirait avalé par ses livres à force de s’endormir le nez dedans.
Ça ne rendait pas la pratique plus facile à réaliser, au contraire, les poils du Davies s’hérissaient d’avance à l’idée de faire ça devant tout le monde. Et difficile de se cacher dans un trou de souris quand on met une bonne tête à tout ses voisins de table. C’est pourquoi il marmonnait en boucle les consignes reçues, notamment les cinq mots clés pourtant déjà inscrits au tableau et de manière assez lisible. Comme un moyen pour ne rien oublier, sans doute. Tout en fixant ses pensées sur quelque chose de précis, pour ne pas fuir et retourner s’enfermer dans sa chambre au milieu d’une pile de bouquins.
1. Identifier (dé : 1/6)
Il commença par la première étape, qui consistait à identifier la fracture sur le patient. Patient qui s’avérait être un mannequin. Maladroitement, le londonien ausculta le précieux patient avant de se rendre compte qu’il aurait pu au moins se présenter, ou s’introduire, au lieu de commencer la séance en fonçant tête baissée dans l’action comme un rhinocéros. Cet oubli fut le premier accent de stress dans sa pratique, lui qui voulait pourtant se montrer impeccable, après toutes ces années à étudier.
Il se râcla profondément la gorge, comme pour reprendre une certaine constance, avant de parler à son mannequin. L’action pouvait paraitre anodine d’un point de vue extérieur, mais pour lui, se fut un sentiment bien étrange. Cela revenait à parler à un mur, ou à une personne qui n’existait pas. La même sensation qu’il pouvait ressentir en parlant au téléphone, avoir cette impression de parler à un objet en plastique…
Terminant de se présenter auprès du faux patient qui restait immobile et inerte en face de lui, Dakota reprit son auscultation, rencontrant des difficultés à trouver précisément le lieu de la fracture. Le temps lui parut alors fort long, quand soudain, en posant sa main sur l’épaule du mannequin, celui-ci se mit à brailler instantanément.
Il lui avait fait mal, ce n’était pas volontaire, mais au moins, cela l’avait mis sur la bonne piste tout de suite. Le patient avait visiblement la clavicule démise, ou cassée. Dakota prit soin de noter son observation sur un carnet à part, studieusement.
2. Immobiliser (dé : 5/6)
Comme un robot, concentré son travail et sa tâche, oubliant ses camarades autour de lui, et bien content d’avoir pu finalement trouver la fracture dont souffre son mannequin, le Davies passa à la suite. Avant de pouvoir soigner quoique ce soit, il devait isoler la zone impactée. Par le biais d’une immobilisation.
Aidé d’une attelle, l’opération ne rencontra pas de difficultés particulières. Minutieusement, avec doigté, il put installer l’attelle tout autour du bras et de l’épaule. Fier de son travail, il prit quelques secondes pour bien en profiter.
3. Endormir (dé : 1/6)
Il devait maintenant endormir son patient, suffisamment pour que celui-ci se sente confortable le temps que les soins soient prodigués.
Une étape qui aurait dû s’avérer plutôt facile pour le géant, ce dernier ayant passé un certain temp à s’entrainer par la concoction de potions diverses et variées. Néanmoins, ses connaissances se montrèrent totalement figées au moment opportun. Un peu comme le syndrome de la page blanche qui frapperait un écrivain de renom et ce, de plein fouet.
Dakota eut du mal à choisir, parmi la pléthore d’onguent et de potions mis à leurs dispositions ce jour-ci. Il attrapa une fiole d’une potion, quelque peu hésitant, après avoir longuement fixé à tour de rôles plusieurs d’entre-elles. Une fois la potion appliquée, la douleur ne semblait pas décroitre puisque le mannequin ne voulait pas s’arrêter de crier, ce qui n’aida pas Dakota à retrouver son calme de départ.
Il opta finalement pour son premier choix, revenant sur ses pas, ce qui s’avéra payant puisque les cris cessèrent immédiatement. Le Davies essuya une goutte d’anxiété sur son front. Le géant devait apprendre à se faire un peu plus confiance, et écouter son instinct plutôt que de trop réfléchir car au fond, la fiole qu’il venait d’appliquer avait été son premier choix avant d’hésiter et finalement changer d’avis pour celle utilisée, et qui s’était avérée inefficace pour la zone concernée.
4. Replacer (dé : 4/6)
Maintenant que le patient ne ressentait plus aucune douleur, il était temps de passer à la guérison de la blessure. D’abord en replaçant les os fracturés. Le sort était celui sur lequel ils s’entrainaient tous depuis des jours.
C’est avec une certaine facilité que Dakota exécuta le sortilège, sans oublier de préciser l’os concerné.
- Clavicula Emendo !
C’est avec un certain soulagement, et une joie très peu dissimulée, que la zone devint automatiquement jaune. Le sort avait bien marché, et les os venaient d’être replacés. En prime, le mannequin n’avait pas bronché un seul son, signe qu’il n’avait pas souffert !
Dakota soupira bruyamment, il ne lui restait plus qu’une étape.
5. Réparer (dé : 2/6)
Le protocole précisait qu’en touche finale, il fallait faire boire un gobelet de Poussos au patient pour que son corps puisse procéder à la réparation des tissus osseux qui auraient été endommagés. De quoi accélérer le rétablissement du corps, et permettre au patient de ne pas souffrir.
Le Davies prépara le godet, non sans en renverser une partie sur le sol, et poussé un juron sans aucune discrétion. Que se passait-il aujourd’hui ? A croire qu’un malin lui avait jeté un mauvais sort pour qu’il se comporte avec aussi peu de rigueur, ce qui ne lui ressemblait pas.
Le godet dégoulinait encore un peu, mais Dakota prit quand même la décision de faire boire le mannequin. Sans doute faudra-t-il lui essuyer les babines par la suite…
Toutefois, le mannequin ne se formalisa pas d’être imprégné de la sorte puisque la clavicule devint alors soudainement verte. La blessure était entièrement guérie, et le patient pouvait être libéré !
Bien content de ce résultat, Dakota entama une petite danse, silencieuse, de la victoire, trimballant le mannequin comme une vulgaire poupée.
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Re: Fractures (TP médicomagie appliquée)
Mar 23 Juil 2024 - 16:45
Apsara avait eu une nuit excessivement chaotique, son sommeil étant continuellement perturbé par la vision d’un établissement saccagé et la vision de ses proches dévastés. Faire appel à la raison ne suffit pas cette fois-ci, aussi finit-elle par plonger le nez au cœur de ses manuels scolaires. Le stress des examens de fin d’année n’aidait certes pas l’esprit à s’apaiser et ce n’est qu’après la lecture de deux chapitres particulièrement indigestes qu’elle trouva le repos. La petite chatte blanche y était également pour beaucoup puisqu’ayant senti sa détresse, cette dernière était venue s’assoupir contre son ventre.
Les heures de sommeil manquantes ne l’empêchent pas de sauter du petit lit mis à sa disposition dans l’atelier de la Lunar. Elle gomma les traces de l’insomnie à coup d’onguent et de litre de café, merveilleusement accompagné par une ribambelle de tartines préparées par @James Blackthorn . Comme à chaque fois, elle lui déroba l’une d’elle avant que ses dents ne viennent s’y planter et colla un baiser bruyant à sa joue, avant de faire de même avec @Tia Nsar -quoiqu’avec un peu plus de douceur. Son larcin en main, elle s’empressa de rejoindre la faculté et de sauter sur son géant préféré. Ensemble, ils se rendirent jusqu’à la salle de travaux pratiques en chahutant et riant sans doute trop fort pour une heure aussi matinale. Elle salua bien évidemment leur professeur avant d’agiter vivement la main en direction de @Billie Shakespeare , puis d’offrir un large sourire à @Juliet Blackthorn . Forcément, elle se mit à chercher une certaine rousse du regard mais l’affreuse bête prénommée @Dakota Davies l’a déconcentra. Tant pis. Elle râla pour la forme avant de poser ses affaires à ses côtés et de lui tirer la langue. Le cours promettait d’être intéressant, n’en déplaise au geignard à ses côtés. La sorcière se destinant à rejoindre les urgences de Sainte-Marie en tant qu’interne à la rentrée, l’exercice proposé l’enthousiasma tout à fait.
« Bien d’accord avec toi Billie ! »
1. Identifier (dé : 4/6)
La danseuse se faufila jusqu’au premier mannequin disponible et se présenta à lui le plus naturellement du monde. Inscrite aux Arts scéniques depuis sa toute première année, elle avait pour habitude de se plier à ce genre de jeu -quoiqu’elle n’en soit pas forcément très friande. Ofelia était celle qui la faisait toujours rire dans ce genre de moment. Nul doute qu’elle aurait coincé le majeur du mannequin dans son nez, une fois le dos du professeur tourné.
« Pourriez-vous me dire si vous avez mal et si oui, à quel endroit ? »
Ses yeux sombres glissèrent sur la silhouette en bois avant même qu’elle ne tente d’y poser ses mains. Elle recherchait tout signe de tension inhabituel, démonstration de défenses ou décalage net. N’ayant pas de réponse (ce serait bien trop évident), elle s’approcha et informa son patient qu’elle allait l’ausculter. Elle l’invita de nouveau à lui verbaliser le moindre signe de douleur puis commença à palper les zones les plus à risque comme la boite crânienne ou le volet costal, avant de s’éloigner vers les membres. Une légère réduction semblait se trouver sur la jambe droite, mais elle était si légère que le doute était plus que permis. Un hurlement l’a poussa à retirer ses mains en hâte. Il ne venait pas de son mannequin mais de celui de Dakota. Habitude obtenue suite à son stage auprès d’@Elio Cooper , elle détailla la scène rapidement, évalua l’urgence avant de retourner à sa propre affaire. Ca ne lui pris qu’une seconde à peine, pourtant elle s’auto-flagella. C’étaient des mannequins, pas de quoi en faire un plat ! D’ailleurs, elle cherchait à solliciter le sien. Elle lui demandait de bouger les jambes une à une, avant de manipuler plus franchement la hanche. Une grimace apparut sur le visage d’Archie (oui, elle avait décidé de lui donner un petit nom). Devant le tableau clinique : induration dans le pli de l’aine, la déformation reconnaissable, la rotation de la hanche et le positionnement du pied, elle osa poser le diagnostic suivant :
« C’est une fracture du col du fémur. »
La zone s’éclaira de rouge sous sa paume et elle poussa un soupir de soulagement. Elle avait mis plus de temps que prévu pour trouver la zone fracturée mais au moins, son patient n’avait pas hurlé.
2. Immobiliser (dé : 4/6)
Afin d’éviter que l’os ne sorte davantage de sa cavité naturelle et ne génère une douleur plus forte, il était nécessaire d’immobiliser la zone. La pointe de sa canine mordilla l’intérieur de sa joue, signe qu’elle hésitait sur la meilleure option. Il était plus que tentant d’immobiliser la jambe à l’aide d’un sortilège mais le faire sans savoir l’état réel de la fracture interne la fit hésiter. Si elle immobilisait le membre trop brusquement, elle risquait d’aggraver la situation. Le faire manuellement, « à la moldue », lui paraissait être le plus adapté mais seule, elle risquait de faire souffrir Archie lors de la manipulation.
« Je vais immobiliser votre jambe. Ça devrait vous soulager dans un premier temps. »
Qu’à cela ne tienne, elle ne pouvait perdre plus de temps et décida d’attraper une attèle longue. En agissant en douceur, tout devrait bien se passer. Pas besoin de serrer inutilement… Et voilà ! La zone est devenue fuchsias.
3. Endormir (dé : 5/6)
« Je vais devoir réduire la fracture. Pour se faire, je vais vous anesthésier. Vous ne ressentirez aucune douleur. » Elle s’en était toujours fait un devoir, lors de ses stages. La douleur était un problème majeur qu’elle avait toujours voulu comprendre et qu’elle considérait comme une urgence. Elle alla farfouiller du côté des onguents et des potions et remercia mille fois son frère de cœur de l’avoir autant guidé dans cette matière. Elle opta pour un analgésique à appliquer sur la zone concernée, un antidouleur à avaler ainsi qu’un décontractant. La corpulence d’Archie étant relativement normale, le dosage ne semblait pas particulièrement difficile. Elle fit boire les différentes potions et fit claquer sa langue contre son palais. Elle aurait dû commencer par l’onguent ! Ça lui aurait fait gagner du temps. Tant pis, la voilà bonne pour attendre cinq bonnes minutes le temps que ça agisse. A travers l’attelle et sous le produit, elle vit une lueur orange.
4. Replacer (dé : 2/6)
Bien ! Maintenant la partie la plus difficile. Replacer des os ? Elle l’avait déjà fait. Quelques fois. Pas tant, en réalité et à chaque fois, il s’agissait de fracture relativement évidente. Là, c’était tout de même un sacré morceau. Elle défit plus largement l’attelle et pointa sa baguette sur la hanche.
« collum femoris emendo ! » Rien. Pas même un léger sursaut. Elle ne s’en était pas si mal sortie jusqu’alors mais le manque d’expérience se faisait finalement sentir. Qu’à cela ne tienne, il lui restait encore une bonne vingtaine de minutes avant que les effets anesthésiants ne se dissipent. Elle se concentra de nouveau et tenta de visualiser la réduction de la fracture en même. Ça y est ! Le sort lui avait pompé une bonne quantité d’énergie et elle lâcha un intense soupir. La zone passa au jaune.
5. Réparer (dé : 4/6)
Il suffisait maintenant de donner une nouvelle potion, cette fois-ci à but régénérant. Elle alla chercher un gobelet de Poussos ainsi qu’un bézoard en passant l’air de rien sous le bras de Dakota alors que celui-ci pestait pour on-ne-sait-quoi. Elle posa le tout prêt d’Archie et posa la pierre sous la langue du mannequin. La sédation diminua progressivement et avant qu’elle ne soit tout à fait retiré, elle récupéra la pierre et redressa le buste du mannequin pour lui faire boire la potion. S’il s’était agit d’un vrai patient, nul doute qu’il retournerait faire un vrai somme par la suite. La zone devint verte et elle termina son TD en fermant l’attelle une nouvelle fois.
Epuisée mais heureuse, elle s’affala sur une chaise avant de faire un « V » de la victoire à ses amis non loin.
Les heures de sommeil manquantes ne l’empêchent pas de sauter du petit lit mis à sa disposition dans l’atelier de la Lunar. Elle gomma les traces de l’insomnie à coup d’onguent et de litre de café, merveilleusement accompagné par une ribambelle de tartines préparées par @James Blackthorn . Comme à chaque fois, elle lui déroba l’une d’elle avant que ses dents ne viennent s’y planter et colla un baiser bruyant à sa joue, avant de faire de même avec @Tia Nsar -quoiqu’avec un peu plus de douceur. Son larcin en main, elle s’empressa de rejoindre la faculté et de sauter sur son géant préféré. Ensemble, ils se rendirent jusqu’à la salle de travaux pratiques en chahutant et riant sans doute trop fort pour une heure aussi matinale. Elle salua bien évidemment leur professeur avant d’agiter vivement la main en direction de @Billie Shakespeare , puis d’offrir un large sourire à @Juliet Blackthorn . Forcément, elle se mit à chercher une certaine rousse du regard mais l’affreuse bête prénommée @Dakota Davies l’a déconcentra. Tant pis. Elle râla pour la forme avant de poser ses affaires à ses côtés et de lui tirer la langue. Le cours promettait d’être intéressant, n’en déplaise au geignard à ses côtés. La sorcière se destinant à rejoindre les urgences de Sainte-Marie en tant qu’interne à la rentrée, l’exercice proposé l’enthousiasma tout à fait.
« Bien d’accord avec toi Billie ! »
1. Identifier (dé : 4/6)
La danseuse se faufila jusqu’au premier mannequin disponible et se présenta à lui le plus naturellement du monde. Inscrite aux Arts scéniques depuis sa toute première année, elle avait pour habitude de se plier à ce genre de jeu -quoiqu’elle n’en soit pas forcément très friande. Ofelia était celle qui la faisait toujours rire dans ce genre de moment. Nul doute qu’elle aurait coincé le majeur du mannequin dans son nez, une fois le dos du professeur tourné.
« Pourriez-vous me dire si vous avez mal et si oui, à quel endroit ? »
Ses yeux sombres glissèrent sur la silhouette en bois avant même qu’elle ne tente d’y poser ses mains. Elle recherchait tout signe de tension inhabituel, démonstration de défenses ou décalage net. N’ayant pas de réponse (ce serait bien trop évident), elle s’approcha et informa son patient qu’elle allait l’ausculter. Elle l’invita de nouveau à lui verbaliser le moindre signe de douleur puis commença à palper les zones les plus à risque comme la boite crânienne ou le volet costal, avant de s’éloigner vers les membres. Une légère réduction semblait se trouver sur la jambe droite, mais elle était si légère que le doute était plus que permis. Un hurlement l’a poussa à retirer ses mains en hâte. Il ne venait pas de son mannequin mais de celui de Dakota. Habitude obtenue suite à son stage auprès d’@Elio Cooper , elle détailla la scène rapidement, évalua l’urgence avant de retourner à sa propre affaire. Ca ne lui pris qu’une seconde à peine, pourtant elle s’auto-flagella. C’étaient des mannequins, pas de quoi en faire un plat ! D’ailleurs, elle cherchait à solliciter le sien. Elle lui demandait de bouger les jambes une à une, avant de manipuler plus franchement la hanche. Une grimace apparut sur le visage d’Archie (oui, elle avait décidé de lui donner un petit nom). Devant le tableau clinique : induration dans le pli de l’aine, la déformation reconnaissable, la rotation de la hanche et le positionnement du pied, elle osa poser le diagnostic suivant :
« C’est une fracture du col du fémur. »
La zone s’éclaira de rouge sous sa paume et elle poussa un soupir de soulagement. Elle avait mis plus de temps que prévu pour trouver la zone fracturée mais au moins, son patient n’avait pas hurlé.
2. Immobiliser (dé : 4/6)
Afin d’éviter que l’os ne sorte davantage de sa cavité naturelle et ne génère une douleur plus forte, il était nécessaire d’immobiliser la zone. La pointe de sa canine mordilla l’intérieur de sa joue, signe qu’elle hésitait sur la meilleure option. Il était plus que tentant d’immobiliser la jambe à l’aide d’un sortilège mais le faire sans savoir l’état réel de la fracture interne la fit hésiter. Si elle immobilisait le membre trop brusquement, elle risquait d’aggraver la situation. Le faire manuellement, « à la moldue », lui paraissait être le plus adapté mais seule, elle risquait de faire souffrir Archie lors de la manipulation.
« Je vais immobiliser votre jambe. Ça devrait vous soulager dans un premier temps. »
Qu’à cela ne tienne, elle ne pouvait perdre plus de temps et décida d’attraper une attèle longue. En agissant en douceur, tout devrait bien se passer. Pas besoin de serrer inutilement… Et voilà ! La zone est devenue fuchsias.
3. Endormir (dé : 5/6)
« Je vais devoir réduire la fracture. Pour se faire, je vais vous anesthésier. Vous ne ressentirez aucune douleur. » Elle s’en était toujours fait un devoir, lors de ses stages. La douleur était un problème majeur qu’elle avait toujours voulu comprendre et qu’elle considérait comme une urgence. Elle alla farfouiller du côté des onguents et des potions et remercia mille fois son frère de cœur de l’avoir autant guidé dans cette matière. Elle opta pour un analgésique à appliquer sur la zone concernée, un antidouleur à avaler ainsi qu’un décontractant. La corpulence d’Archie étant relativement normale, le dosage ne semblait pas particulièrement difficile. Elle fit boire les différentes potions et fit claquer sa langue contre son palais. Elle aurait dû commencer par l’onguent ! Ça lui aurait fait gagner du temps. Tant pis, la voilà bonne pour attendre cinq bonnes minutes le temps que ça agisse. A travers l’attelle et sous le produit, elle vit une lueur orange.
4. Replacer (dé : 2/6)
Bien ! Maintenant la partie la plus difficile. Replacer des os ? Elle l’avait déjà fait. Quelques fois. Pas tant, en réalité et à chaque fois, il s’agissait de fracture relativement évidente. Là, c’était tout de même un sacré morceau. Elle défit plus largement l’attelle et pointa sa baguette sur la hanche.
« collum femoris emendo ! » Rien. Pas même un léger sursaut. Elle ne s’en était pas si mal sortie jusqu’alors mais le manque d’expérience se faisait finalement sentir. Qu’à cela ne tienne, il lui restait encore une bonne vingtaine de minutes avant que les effets anesthésiants ne se dissipent. Elle se concentra de nouveau et tenta de visualiser la réduction de la fracture en même. Ça y est ! Le sort lui avait pompé une bonne quantité d’énergie et elle lâcha un intense soupir. La zone passa au jaune.
5. Réparer (dé : 4/6)
Il suffisait maintenant de donner une nouvelle potion, cette fois-ci à but régénérant. Elle alla chercher un gobelet de Poussos ainsi qu’un bézoard en passant l’air de rien sous le bras de Dakota alors que celui-ci pestait pour on-ne-sait-quoi. Elle posa le tout prêt d’Archie et posa la pierre sous la langue du mannequin. La sédation diminua progressivement et avant qu’elle ne soit tout à fait retiré, elle récupéra la pierre et redressa le buste du mannequin pour lui faire boire la potion. S’il s’était agit d’un vrai patient, nul doute qu’il retournerait faire un vrai somme par la suite. La zone devint verte et elle termina son TD en fermant l’attelle une nouvelle fois.
Epuisée mais heureuse, elle s’affala sur une chaise avant de faire un « V » de la victoire à ses amis non loin.
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Re: Fractures (TP médicomagie appliquée)
Jeu 25 Juil 2024 - 18:21
Les cours de médicomagie sont toujours une gageure. Non pas par manque d'intérêt, loin de là, mais tu te retrouves souvent avec les élèves plus avancés et le sentiment d'être particulièrement à la traîne - alors que tu n'es qu'en deuxième année au fond, et n'as guère à rougir de tes résultats, quoi qu'en laissent imaginer tes fréquents sauts du coq à l'âne. Pour une fois, tu n'es même pas arrivé le dernier en cours, merci Crocmou. La dernière fois, tu aurais bien pu rester à la porte, songes-tu, et ç'aurait été dommage car le sortilège de suture sera bien utile le jour où tu te retrouveras face à une griffure de dragon.
Aujourd'hui, tu pénètres dans la salle avant une partie de tes camarades, et salue d'un grand sourire et d'un petit signe de la main @Billie Shakespeare tandis que tu passes devant elle pour aller t'installer à ton tour. @Apsara Chankimha et @Dakota Davies, à qui tu adresses le même sourire rayonnant, ont déjà pris place à côté d'elle si bien que tu te diriges vers le rang suivant.
C'est un mannequin de travail qui te fait face, quand tu t'installes derrière une des paillasses, mais ce qui attire chaque fois davantage ton attention, c'est la tenue du professeur @Lucas Bennett, tout de vert paré, avec cet insigne que tu espères un jour toi aussi porter, os et baguette croisés. L'instant d'après, ce sont les mots écrits sur le tableau noir sur lesquels se portent tes billes sombres. Identifier, immobiliser, endormir, replacer, réparer. Un "
« Tout ceci est si excitant, vous ne trouvez pas ? »
« Bien d’accord avec toi Billie ! »
« Oh pardon ! »
Les livres que Billie avait près d'elle sont tombés avec un fracas du tonnerre et tu laisses tout en plan pour l'aider à les ramasser.
Bonjour à tous, un peu de silence s’il vous plait.
Oups. Tu grimaces et files à ta place avec un signe de "chut" à Mushu qui vient se poser sur le plan tout près de toi. Soutien immuable.
Ce cours sera une séance de travaux pratiques. Je vous demanderai de vous exercer à la réparation de fracture. Chaque mannequin devant vous a été ensorcelé pour simuler une fracture. Pour certains, c’est visible, pour d’autres, il faudra que vous auscultiez le mannequin. N’oubliez pas les cinq étapes essentielles que nous avons déjà vues en traumatologie : Identifier, Immobiliser, Endormir, Replacer et Réparer. Chaque étape est essentielle. Si vous n’endormez pas le patient, même s’il s’agit d’un mannequin, il hurlera lors de la suite des soins. Vous trouverez devant vous tout le nécessaire pour procéder aux techniques de réparation de fracture, qui font partie des blessures les plus courantes et les plus facilement soignables pour vous, futurs médicomages. Je passerai dans les rangs pour surveiller vos avancées.
Pendant que le professeur explique le but de ce cours plus pratique que théorique, tes lèvres mimiquent les éléments clés : les cinq mots écrits au tableau et que tu répètes silencieusement comme un mantra. Avant même qu'il ne reprenne la parole, tu as ouvert ton manuel à la page concernée, dont les bords cornés témoignent d'une lecture répétée.
Même si aujourd’hui le cours est technique, et d’ailleurs pour les têtes de linotte, vous trouverez le protocole complet au chapitre 5 de votre manuel de Médicomagie appliquée en traumatologie, n’oubliez pas qu’un soin ce n’est pas que de la technique. Habituez-vous dès maintenant, même si cela peut vous paraître étrange, de rassurer le patient et d’être à son écoute...
La suite se perd parce que ton regard - et le sourire un peu niais qui l'accompagne - descend vers ton dragon en peluche miniature, à qui tu parles déjà quotidiennement. Ca n'a beau être qu'un mannequin face à toi, tu n'as aucune réticence à lui parler comme à un être doué de raison, de sensation et de parole, tout au contraire. C'est quelque chose de très habituel, au fond, pour toi.
Tu reportes donc toute ton attention à ton mannequin après avoir tenté un sourire encourageant à tes camarades mais comme tu es dans le dos de la plupart des visages connus, il est peu probable qu'ils l'aient vu. Et à vrai dire, tu n'as même pas trop fait attention aux arrivées suivantes, pas même la dernière de @Juliet Blackthorn peu avant que la porte ne se ferme. Peu importe, tu réalises, maintenant que ce ne sont plus les symboles gravés que tu observes, que ton mannequin, il s'agit probablement d'un enfant au vu de sa taille et de sa corpulence et tu lui adresses un sourire chaleureux.
-
Non, évidemment, le mannequin ne parle pas. Mais ça n'arrête pas ton monologue pour autant, tu as l'habitude d'avoir les réponses de Mushu dans ta tête après tout.
-
Identifier = auscultation pour localiser la fracture
Difficulté 6/6
Ni une, ni deux, tu poses ta minuscule peluche dans la main du mannequin, en profitant pour observer les réactions quand tu bouges le bras. Rien.
-
Avec une douceur infinie, tu entreprends de palper les bras du mannequin-enfant qui ne semble pas réagir. L'autre main, l'autre bras, épaules comprises.
-
Evidemment, le mannequin reste silencieux, mais tu lui souris comme s'il venait de te donner son aval, et lui bouge doucement la tête, vérifiant la mobilité de la nuque, laissant tes doigts doucement souligner les saillies des os du haut du corps. Toujours rien. Les autres passent déjà à la suite mais à vrai dire, tu ne t'en rends pas compte, tout concentré que tu es sur ce que tu es en train de faire. T'as un peu peur d'être passé à côté de quelque chose à mesure que tu poursuis ton exploration du corps de bois, mais il ne te semble pas que les côtes aient le moindre souci non plus - il aurait hurlé de douleur, assurément.
-
Doucement, mais tu déplaces sacoche et pile de livre pour permettre au mannequin d'être réellement assis face à toi. Tu en profites pour regarder pendant la manoeuvre s'il réagit mais là encore, rien ne te semble le faire réagir. Tu penses donc que ses hanches ne sont pas en cause, même si tu palpes encore cette partie de son corps aussi. Non. Aucune sensation n'attire ton attention, aucune réaction de l'enfant non plus.
-
Jambe droite, rien à déclarer, mais alors que tu t'empares doucement de la jambe gauche, un gémissement plaintif attire - enfin - ton attention. Tu reposes doucement le membre, et poursuit l'auscultation plus poussée. La palpation du genou ne donne rien, pas plus que le tibia, mais lorsque tu commences à manipuler son pied, un cri retentit qui te ferait presque sursauter.
-
Avec mille précautions tu palpes méticuleusement ce pied de bois, lui arrachant malgré tout une autre protestation sonore quand tu touches à peine les phalanges du petit orteil. Tu reposes alors doucement la jambe du patient.
-
Tu bouges les tiens devant son visage puis t'empares de ton auriculaire gauche avec l'index et le pouce de ta main droite.
-
L'orteil du mannequin s'illumine en rouge avant même que tu aies fini ta tirade et tu souris, ravi. T'as mis un temps fou à faire le tour de ton patient-enfant, mais tu n'y prêtes absolument aucune attention. Toi qui d'ordinaire te dissipe au moindre papillon qui passe, tu es paradoxalement ultra-concentré sur ta tâche du jour. Assurément, le reste de la journée risque d'être particulièrement évasif, mais tu verras ça plus tard. T'as trouvé où il avait mal, ce petit bonhomme, c'est tout ce qui t'importe à cet instant. Et vu que tu as palpé à peu près tout son corps, t'es à peu près certain qu'il n'a rien d'autre...
Immobiliser = immobiliser la fracture pour permettre l’opération (attelle)
Difficulté 2/6
-
Tes deux index sont présentés en contact l'un avec l'autre face au mannequin, puis tu les écartes et les change d'orientation pour mimer le crayon - ou l'os - cassé.
-
Tu hoches la tête, comme si ton patient t'avait confirmé avoir compris l'image utilisée.
-
Un clin d'oeil, et tu aides ton patient à se rallonger.
-
Et tandis que dans ta tête, le petit Sam serre fort ton dragon contre son coeur, tu prends ta baguette pour lancer le sortilège nécessaire :
-
Le geste est étonnamment précis quand on connaît ton attention vacillante, mais c'est toute la contradiction de ton cerveau, semble-t-il. Si trouver le mal a été laborieux, lancer ce sort ne présente guère de difficulté, et le pied est rapidement enserré comme il se doit. En témoigne la lueur qui passe du rouge à un joli rose vif.
-
Mentalement, tu te répètes les cinq étapes. Identifier, check. Immobiliser, check. Endormir maintenant...
Endormir = anesthésier le patient
Difficulté 5/6
Ca va être moins simple, assurément, parce que les potions et toi, hum... T'as eu tellement peur de la prof de l'an dernier que t'as laissé tomber la matière, c'est pour dire. Et puis les autres sont déjà tous passés avant toi, vu le temps que t'as mis pour arriver à cette étape, si bien que la paillasse où étaient disposées les potions et autres médecines est passablement plus vide qu'à votre arrivée. En plus, c'est d'un enfant qu'il s'agit, donc un dosage à adapter. Pfiouh... Tu passes un moment à hésiter. Les onguents pourraient être plus efficaces puisqu'appliqués directement à l'endroit inflammé, mais tu crains de ne pas parvenir à l'appliquer sans faire à nouveau souffrir le petit Sam, et t'as vraiment pas envie. Tu optes pour une potion anti-douleur, mais là encore, il te faut un moment pour évaluer le dosage. Le temps que tu inspectes les flacons, tu réalises qu'il te faudra aussi du Pouss'os pour la suite, et t'empares d'un des derniers godets aussitôt, histoire de ne pas laisser à nouveau ton patient seul avec Mushu. Une fois de retour près de lui, tu essaies d'expliquer la suite et ses difficultés à ton patient, en termes aussi accessibles pour lui que pour toi.
-
Non il ne sait pas, évidemment, et toi non plus, et c'est tout le problème. Entre décider "à vue de nez" combien il doit peser, cet enfant, faire le calcul par rapport au poids moyen d'un adulte, transposer par rapport au dosage préconisé pour la potion concernée que tu as été vérifier dans un autre manuel au passage, t'as l'impression d'avoir passé une heure sans rien dire. Ce n'est pas tout à fait le cas, mais les minutes ont quand même dû paraître longue à ce petit garçon.
-
Tu t'empares d'une cuillère-doseuse, et approche de sa bouche.
-
Tu verses la cuillère dans la bouche de l'enfant-mannequin, mais la couleur ne change pas encore. Une seconde, deux, dix. Ca n'a pas l'air de faire effet.
-
Mais à peine t'as posé les doigts que le petit Sam crie à nouveau.
-
Tu lui donnes une seconde cuillère, et le pied change enfin de cuillère. Mushu, mu par tes doigts, félicites ton patient. Rouge, rose, orange. Tu veux du jaune maintenant. Replacer. Et tu penses très fortement à un arc-en-ciel particulier (@Cameron Dullahan).
Replacer = replacer les os déplacés
Difficulté 3/6
-
Tu lui offres un sourire engageant. La vérité, cependant, c'est que si la théorie de l'emendo, vous l'avez vue, et si tu sais parfaitement la procédure à suivre ensuite, à savoir lui administrer du Pouss'os, la difficulté du dosage de l'analgésique juste avant et la pratique encore limitée du sortilège pour le deuxième année que tu es génèrent un stress que tu peines un peu à dissimuler.
-
Allez savoir pour qui est l'encouragement... Meh, pour tous les deux sans doute. T'as un regard vers Mushu, comme s'il pouvait réellement vous aider l'un comme l'autre à passer cette épreuve. Le sortilège file de ta baguette avec un peu d'hésitation, et tu crains un instant de ne pas voir la couleur changer, mais s'il prend un peu de temps à être parfaitement achevé, l'emendo fait son office et avec soulagement, tu vois la teinte virer au jaune anticipé. Un soupir de soulagement passes tes lèvres et tu souris à Sam.
Réparer = réparer les tissus osseux avec du Pouss'os
Difficulté 3/6
-
-
Tu farfouilles dans ta sacoche et en sors une boîte de chocogrenouille. C'était pas vraiment destiné pour lui, plutôt pour une certaine asiatique ventre sur pattes de ta connaissance, mais tant pis. Sam aura bien besoin de réconfort.
-
Tu reposes le chocolat sur le côté, et te concentres sur la dernière potion. Tu as pourtant une hésitation concernant la quantité contenue dans le récipient. Tu repasses tes calculs pour l'analgésique dans ta tête, portes le godet à hauteur de tes yeux pour en déterminer la contenance. Mmmh. Moitié seulement. Enfin tu espères. Nouvelle cuillère, dans laquelle tu verses précautionneusement une petite moitié du liquide avant de présenter la cuillère à Sam.
-
La cuillère s'écoule dans la bouche de bois, mais la teinte jaune ne vire pas immédiatement. Sous-dosée encore ? Peut-être. Tu te mords un peu la lèvre très légèrement anxieux et impatient. Heureusement pour toi, si la réaction tarde un peu, la teinte vert éclatant finit par saluer tes efforts et tu soupires profondément. Puis tu adresses un nouveau sourire rayonnant à ton petit patient en lui tendant la boîte bleu et or.
-
Et à vrai dire, toi-même t'es un peu fier de toi, et tu cherches un peu le regard des autres comme un gamin qui attend ses félicitations.
HRP : J'y aurai passé presque toute la journée, mais ça valait tellement le coup ! Merci @Lucas Bennett pour cet OS trop génial !
@Marvin Moen @Ethan Lacroix @Cataleya Blackthorn @Apsara Chankimha @Billie Shakespeare @Verena Lacroix-Muller @Zooey de Cornouiller @Rafael Goldstein @Dakota Davies @Juliet Blackthorn, n'hésitez pas à croiser le regard de Lulu, il cherche les récompenses
elastic heart
La vraie source du bonheur est en son Juliet Blackthorn, Apsara Chankimha et Dakota Davies sont fans
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Re: Fractures (TP médicomagie appliquée)
Dim 11 Aoû 2024 - 22:11
??.06.2025
Fractures.
Zooey se tenait devant son mannequin, observant la créature de bois avec une curiosité mêlée d’appréhension. Elle tira nerveusement sur son croc-top où un petit Occamy se tortillait paresseusement, ses écailles dessinées captant la lumière de la salle. Le cours de médicomagie lui avait toujours semblé fascinant, mais aujourd’hui… aujourd’hui, c’était différent. Il y avait cette étrange tension dans l’air, cette sensation que tout pouvait se transformer en catastrophe en un clin d’œil, surtout avec elle dans les parages.
- Bon, allez, pas de panique. Ce n’est qu’un mannequin ensorcelé… Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? murmura-t-elle, se parlant à elle-même autant qu’au petit Occamy sur son haut, qui semblait soudainement beaucoup plus intéressé par la situation.
Elle commença par l’étape numéro un : Identifier. Zooey sortit sa baguette, la tenant avec une précaution exagérée, comme si elle craignait que la simple pensée d’une erreur puisse faire exploser la salle entière. Avec une délicatesse presque comique, elle se mit à palper le mannequin, passant ses doigts sur les articulations de bois avec une concentration intense.
- Allez, montre-moi où tu as mal…, dit-elle doucement, comme si elle parlait à un patient réel.
Un craquement retentit lorsque ses doigts effleurèrent la jambe du mannequin. La zone s’illumina d’un rouge vif. Zooey sursauta, plus par réflexe que par peur, avant de sourire fièrement.
- Ah, te voilà, petite fracture ! murmura-t-elle, un peu trop fière d’elle-même pour un instant.
Passant à l’étape suivante, Immobiliser, elle hésita entre l’utilisation de l’enchantement Ferula ou une approche plus traditionnelle avec une attelle. Finalement, elle opta pour l’enchantement, se souvenant de son dernier échec avec les bandages moldus qui avaient fini par l’emmêler plus qu’autre chose.
- Ferula ! lança-t-elle avec une assurance retrouvée.
Une attelle apparut autour de la jambe du mannequin, la zone rouge devenant rose fuchsia. Zooey sourit, cette fois plus humblement, en voyant que tout semblait se dérouler sans accroc. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle, repérant les autres étudiants qui luttaient avec leurs propres mannequins.
- Endormir, maintenant… se murmura-t-elle, attrapant une petite fiole de potion anesthésiante sur son plan de travail.
- Pas besoin d’une anesthésie générale, juste de quoi t’assoupir un peu… Elle appliqua la potion avec soin, et la jambe du mannequin prit une teinte orangée, signe que l’anesthésie avait pris effet.
Puis vint le moment de Replacer les os. C’était l’étape la plus délicate. Zooey se concentra, visualisant l’os dans son esprit, avant de pointer sa baguette et de murmurer, presque comme une prière :
- E..Episkey…
La magie opéra, et elle sentit un léger mouvement sous sa baguette alors que les os craquait allègrement. Zooey exhala lentement, sentant la tension augmenté d'un cran. Enfin, l’ultime étape : Réparer. Zooey se saisit du godet de Poussos et le versa avec précaution sur la zone concernée. Elle observa avec une fascination mêlée d’appréhension alors que la jambe du mannequin se mettait à scintiller.
- Et voilà… intact comme un balai neuf. Enfin... Je crois... Peut-être... j'éspère ? Elle s'autorisa à regarder autour d'elle une nouvelle fois, pour voir si le professeur Bennett l'avait remarquée.
Mais bien sûr, parce qu’il s’agissait de Zooey, il y avait toujours une dernière touche inattendue. Alors qu’elle parcourait la salle du regard, le petit Occamy sur son croc-top sembla se redresser et baillé allègrement et bruyamment, Zooey en devint écarlate baissant le regard vers la créature les yeux rond comme des billes, aussi gros que ceux d'une Demiguise.
- J’aurais peut-être dû vérifier que le Poussos n’était pas périmé…
- Bon, allez, pas de panique. Ce n’est qu’un mannequin ensorcelé… Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? murmura-t-elle, se parlant à elle-même autant qu’au petit Occamy sur son haut, qui semblait soudainement beaucoup plus intéressé par la situation.
Elle commença par l’étape numéro un : Identifier. Zooey sortit sa baguette, la tenant avec une précaution exagérée, comme si elle craignait que la simple pensée d’une erreur puisse faire exploser la salle entière. Avec une délicatesse presque comique, elle se mit à palper le mannequin, passant ses doigts sur les articulations de bois avec une concentration intense.
- Allez, montre-moi où tu as mal…, dit-elle doucement, comme si elle parlait à un patient réel.
Un craquement retentit lorsque ses doigts effleurèrent la jambe du mannequin. La zone s’illumina d’un rouge vif. Zooey sursauta, plus par réflexe que par peur, avant de sourire fièrement.
- Ah, te voilà, petite fracture ! murmura-t-elle, un peu trop fière d’elle-même pour un instant.
Passant à l’étape suivante, Immobiliser, elle hésita entre l’utilisation de l’enchantement Ferula ou une approche plus traditionnelle avec une attelle. Finalement, elle opta pour l’enchantement, se souvenant de son dernier échec avec les bandages moldus qui avaient fini par l’emmêler plus qu’autre chose.
- Ferula ! lança-t-elle avec une assurance retrouvée.
Une attelle apparut autour de la jambe du mannequin, la zone rouge devenant rose fuchsia. Zooey sourit, cette fois plus humblement, en voyant que tout semblait se dérouler sans accroc. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle, repérant les autres étudiants qui luttaient avec leurs propres mannequins.
- Endormir, maintenant… se murmura-t-elle, attrapant une petite fiole de potion anesthésiante sur son plan de travail.
- Pas besoin d’une anesthésie générale, juste de quoi t’assoupir un peu… Elle appliqua la potion avec soin, et la jambe du mannequin prit une teinte orangée, signe que l’anesthésie avait pris effet.
Puis vint le moment de Replacer les os. C’était l’étape la plus délicate. Zooey se concentra, visualisant l’os dans son esprit, avant de pointer sa baguette et de murmurer, presque comme une prière :
- E..Episkey…
La magie opéra, et elle sentit un léger mouvement sous sa baguette alors que les os craquait allègrement. Zooey exhala lentement, sentant la tension augmenté d'un cran. Enfin, l’ultime étape : Réparer. Zooey se saisit du godet de Poussos et le versa avec précaution sur la zone concernée. Elle observa avec une fascination mêlée d’appréhension alors que la jambe du mannequin se mettait à scintiller.
- Et voilà… intact comme un balai neuf. Enfin... Je crois... Peut-être... j'éspère ? Elle s'autorisa à regarder autour d'elle une nouvelle fois, pour voir si le professeur Bennett l'avait remarquée.
Mais bien sûr, parce qu’il s’agissait de Zooey, il y avait toujours une dernière touche inattendue. Alors qu’elle parcourait la salle du regard, le petit Occamy sur son croc-top sembla se redresser et baillé allègrement et bruyamment, Zooey en devint écarlate baissant le regard vers la créature les yeux rond comme des billes, aussi gros que ceux d'une Demiguise.
- J’aurais peut-être dû vérifier que le Poussos n’était pas périmé…
Naïveté n'est pas stupidité.Dans son silence, se cache la force d'une lionne, la tendresse d'une fleur, et la poésie d'un roman inachevé.
KoalaVolant