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Sous toute douceur charnelle un peu profonde, il y a la permanence d'un danger.PV Maylis
Mer 8 Déc 2010 - 23:18
Sous toute douceur charnelle un peu profonde, il y a la permanence d'un danger.
Déjà une semaine et cela semble une éternité. Une éternité qu'il transporte cette grosse pierre qui se nomme la peine. Son comportement a changé, malgré sa volonté. Sa bonne humeur est simulé et aucune enthousiasme semble l'habité en classe. Il suit le groupe sans jamais intervenir. Il s'incruste sans se poser de question. Ce n'est pas lui. Ce n'est pas le Colin pimpant ayant le bonheur contagieux. Tout a été brisé en une seule rencontre. Une rencontre qui l'a complètement bouleversé. Il a senti cette nouvelle voulant l'éviter à tout prix.
Maintenant, il est trop tard. Il doit y faire face. Jamais il aura la chance d'être auprès d'elle comme il souhaite. Quelqu'un a prit cette place. La place qui lui revient. Qui lui es dû. Après tout ce qu'il a fait pour elle. Ce qu'il a enduré. Voir ce visage meurtrie et touché par les dépendances. Constamment, sans répliqué, il l'a redressé l'encourageant à continuer, malgré tout. De vivre sa vie. Une vie qu'il souhaitait en faire partie.
Elle a refusé...En l'espace d'un été, elle a tout décidé...Une décision complètement inconcevable. Comment a-t-elle pu songer à une telle conclusion ?
LUI ???
Owen Miles...Cet homme même qui lui a provoqué tant de peine.
Et il le sait ! Il l'a vue et il le voit encore...
Elle n'est pas heureuse. Non, elle n'est pas heureuse. Elle se sauve...Elle croit obtenir ce bonheur tant convoité, mais elle se goure. Pas comme cela.Pas avec lui !!!
Écrasé dans le creux de son local, la tête au prise avec cette vérité, Colin ne dort pas. Non, sa guitare électrique l'accompagnait dans cette nuit sans fin. Son regard fixe, seulement ses doigts composaient une triste mélodie. Une mélodie qui exprimait cette sensation maladive qu'il possède. Une pièce lourde.
Elle résonnait dans la pièce frappant les murs de la chambre. Le son n'est pas très fort, mais elle dégageait énormément alertant quiconque marchant tout près de sa chambre. De toute façon, il ne s'en apercevra pas. Déjà sa sixième bières qu'il consomme sans prendre de pause. Il est épuisé de simuler la gaité. Il en a marre de jouer les gentils.
Il ferait tout pour retourner en arrière et dire ce qu'il souhaite divulger depuis longtemps...Tout serait différent. Tout serait plus beau.
Pour l'instant, on ne peut que rêver, imaginer...
Encore là, c'es devenu inutile...
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Re: Sous toute douceur charnelle un peu profonde, il y a la permanence d'un danger.PV Maylis
Mer 29 Déc 2010 - 22:56
« You are my puppy love, my first lover the one who will be eternal. »
Je marchais, tête baissée, pensant à lui, cet homme qui était entrée dans ma vie sans que je le demande, sans que je le veuille réellement. Mes pas me guidaient et moi je l'ai suivait, sans vouloir savoir où j'allais. J'avais déjà une idée en tête, l'appartement des Bexborough, pourquoi ? Oh parce que je voulais aller voir mon amie, Charlie qui devait être là ou pas mais bon tant pis. Je montais les marches de l'escalier, pensant à cette nuit charnelle qui m'avait offert à lui mais pas entièrement et à ce moment où nos corps se sont scellés. Je restais fixe devant la porte, levant la main pour frapper, personne, la porte était ouverte pourtant, j'ouvris cette dernière et entra. Je marchais, scrutant les murs et l'endroit où j'avais pénétré plus d'une fois. Une mélodie triste atteignit mes oreilles, je me dirigeais dans la direction de cette musique. J'avançais doucement, quand je vis, par terre Colin. Sa mine était mauvaise, on aurait dit qu'il sortait d'un enterrement. Je le fixait avec un regard doux, m'approchant de lui. Je m'assis à ses côtés, passant ma main dans ses cheveux puis touchant son front, déposant mes lèvres sur celui-ci et descendant petit à petit vers sa bouche. Je me stoppais nette avant de l'embrasser et murmurait.
« Maylis ▬ Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi es-tu comme ça ? »
Je m'approchais un peu plus de lui, serrant ma poitrine contre son torse, je l'allongeais sur le lit et fit de même, je déposais un baiser sur son cou, montant tout le long avant de terminer le voyage de mes lèvres sur sa bouche. J'avais chaud, était-ce le fait d'être amoureuse, ou du moins étais-je vraiment amoureuse de lui ou juste sous le charme ? Je ne savais pas mais sa présence me faisais du bien. Je lui murmurais des mots doux à l'oreille, pour ensuite laisser ma respiration toucher son cou, elle n'était pas saccadée, ni rapide, elle était normale mais pourtant mon coeur lui battait la chamade, n'arrivait plus à son retenir, j'avais l'impression qu'il allait exploser. Je le regardais tendrement, caressant son visage, sa joue, ses lèvres... J'avais presque envie de ne faire plus qu'un avec lui, comme si tout ce que j'avais vécu jusqu'à maintenant n'avait aucun sens, et que toute cette vie que j'avais, était derrière moi. Le présent c'était lui et le futur, lui... Surement ou du moins je l'espérais au plus profond de moi, de mon être, qui lui brulait tout entier.
*L'éternité, c'est long, non ?? Maylis, revient à la réalité, tu n'es pas immortelle.*
Pour en revenir à Colin, c'était mon coeur, mon âme, ma foie, mon sang, celui que j'avais choisi, même si ce n'était pas ma première fois, la nuit que j'avais passé avec lui, était divine. La sensation qu'elle vous apporte, mieux que la première fois, mieux que n'importe quoi. Mais bon, je perdais le fil de mes pensées avec lui, quand nos corps se sont touchés pour la première fois, la rencontre était électrique. Bref l'extase totale, bon je ne dirais pas que j'ai touché le septième ciel mais j'y étais presque. Enfin revenons à Colin, pourquoi était-il malheureux ? Je continuais de caresser sa joue tout en déposant un baiser tendre sur ses lèvres. Je l'aime, ça c'est sur, ou pas...
« Maylis ▬ Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi es-tu comme ça ? »
Je m'approchais un peu plus de lui, serrant ma poitrine contre son torse, je l'allongeais sur le lit et fit de même, je déposais un baiser sur son cou, montant tout le long avant de terminer le voyage de mes lèvres sur sa bouche. J'avais chaud, était-ce le fait d'être amoureuse, ou du moins étais-je vraiment amoureuse de lui ou juste sous le charme ? Je ne savais pas mais sa présence me faisais du bien. Je lui murmurais des mots doux à l'oreille, pour ensuite laisser ma respiration toucher son cou, elle n'était pas saccadée, ni rapide, elle était normale mais pourtant mon coeur lui battait la chamade, n'arrivait plus à son retenir, j'avais l'impression qu'il allait exploser. Je le regardais tendrement, caressant son visage, sa joue, ses lèvres... J'avais presque envie de ne faire plus qu'un avec lui, comme si tout ce que j'avais vécu jusqu'à maintenant n'avait aucun sens, et que toute cette vie que j'avais, était derrière moi. Le présent c'était lui et le futur, lui... Surement ou du moins je l'espérais au plus profond de moi, de mon être, qui lui brulait tout entier.
*L'éternité, c'est long, non ?? Maylis, revient à la réalité, tu n'es pas immortelle.*
Pour en revenir à Colin, c'était mon coeur, mon âme, ma foie, mon sang, celui que j'avais choisi, même si ce n'était pas ma première fois, la nuit que j'avais passé avec lui, était divine. La sensation qu'elle vous apporte, mieux que la première fois, mieux que n'importe quoi. Mais bon, je perdais le fil de mes pensées avec lui, quand nos corps se sont touchés pour la première fois, la rencontre était électrique. Bref l'extase totale, bon je ne dirais pas que j'ai touché le septième ciel mais j'y étais presque. Enfin revenons à Colin, pourquoi était-il malheureux ? Je continuais de caresser sa joue tout en déposant un baiser tendre sur ses lèvres. Je l'aime, ça c'est sur, ou pas...
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Re: Sous toute douceur charnelle un peu profonde, il y a la permanence d'un danger.PV Maylis
Mer 12 Jan 2011 - 21:20
J’avais mal…même très mal. Je venais de me vider de toute cette colère qui m’habitait. Enfin, j’arriverais jamais à m’en défaire. Je le savais bien. Je le savais trop. C’était encore plus douloureux d’y songer. Mon front frappait le mur voulant faire cesser ces images qui me torturaient et me tortureront pour toujours. J’en hurlais dans ma chambre ne parvenant pas à faire sortir tous ce que j’avais sur le cœur. Comment le pourrais-je, de toute façon ? Rien ne pourrait me consoler de cette nouvelle. Non, c’est impossible. Elle m’avait tué. Complètement tué. Je suis devenu un zombie ambulant marchant difficilement dans le corridor. Je fixais droit devant moi. Personne ne pouvait me détacher de ce vide qui me rongeait. Tous les regards, tous les saluts en mon égard m’étaient inaudible. J’étais devenu sourd. Je ne voulais plus rien entendre. Mes oreilles m’avaient trahis me faisant entendre la chose la plus destructrice au monde : le refus d’une femme. La femme. Celle qui possède mon cœur rendant ma vie plus belle. Tout tourne autour de sa silhouette. Mon existence se convoite dans son regard. Plus rien n’est pareil en sa compagnie. C’est la femme de ma vie…et m’avait tué. Elle m’avait tué le cœur. Tout était devenue noir, tout était sombre autour de moi. J’étais devenu aveugle. Je ne pouvais plus la voir avec cette bague brillait intensément. Je manquais d’air. Je ne pouvais plus respirer sans me tenir contre la table. Ma bouche s’ouvrait sans aucun mot. Comment tenter de contourner ce joyau diabolique ? J’essayais de trouver les mots juste pour répliquer. Dire tout l’amour que je serais capable de lui donner. Non, elle refusait. Je ne pouvais plus rien dire. J’étais devenu muet. Je marchais à peine droit frappant les murs à mon passage. Mes jambes ne me soutenaient plus. Je perdais l’équilibre. J’ignorais comment j’avais pu me rendre jusqu’à ma chambre. J’étais devenu infirme de tous mes sens. Je ne contrôlais plus mon corps. Ce corps qui a tout saccagé dans cette pièce par ma propre rage. Mes meubles, mes partitions, mes vêtements : tous étaient sans dessus dessous. Le temps que j’avais pris n’a aucune importance. Je n’avais pas arrêté de rugir jusqu’à ce que je m’écroulais au sol. Mes jointures étaient ensanglantées. Je les regardais attentivement. Ils étaient encore plus ravagés que la dernière fois.
Toute ma force s’était concentrée sur mes poings, ce jour là. Je ne voulais pas le manquer. Je l’attendais au coin du corridor. Il avait osé lui faire du mal et je n’ai pas hésité à lui faire payer. Malheureusement, je n’étais pas des plus athlétique et j’ai subi les conséquences. Je devais penser rapidement mes blessures pour les cacher. J’étais en train de changer de chemise quand elle arrivé en courant vers moi. Je me rappellerais toujours de l’expression de son visage :
« Coco ! J’ai passé une très belle soirée ! Tu avais raison. Une soirée entre filles, cela change les idées ! Merci encore d’avoir organisé ça pour moi ! C’était génial ! »
La façon qu’elle me serrait, son sourire, le bonheur qui se dégageait dans sa voix. C’était magique. J’en oubliais la douleur. Elle avait retrouvé cette joie que j’aime tant chez elle. Aucune tristesse, aucune colère. Il ne viendra plus l’embêter. D’ailleurs, elle était étonnée de son absence dans son entourage. Il s’était éloigné d’elle. Pourtant, je gardais un œil sur lui.
Et mes blessures ? Un accident banale : j’avais déplacé un meuble et mes mains se sont écrasés contre le mur…C’est tout.
C’était tout…
C’est terminé, maintenant…
Je n’avais plus cette chance…Cette chance de me retrouver à ces côtés. Non, il a prit ma place. Une place que je chérissais tant. Je voulais être avec elle. C’était tout ce que je voulais. Seulement ça…Pas plus. Non, on ne me l’accordait même pas. Quelqu’un préférait Owen à moi pour s’assurer du bonheur de Leah. Je ne comprendrais jamais cette décision. Jamais…
Peut-être que je ne voulais pas comprendre simplement parce que je croyais être celui qu’elle souhaitait. Enfin, j’avais tout fais pour être cet élue. Leah ne savait encore de tous ces sacrifices que j’avais fait en échange de son sourire…À quoi bon maintenant ? Cela ne servait à rien…
Je…je devenais plus rien tout d’un coup. Plus rien pour personne...Ma sœur avait ces médecins auprès d’elle et Leah avait Owen…Bien sûr, j’ai des amis(es), mais…ce n’étais pas la même chose. Eux, quelqu’un les attend à la porte…
Je n’avais que ma guitare…et encore. Mon goût pour composer ou jouer n’était quasi nul. Aucun intérêt. Mes doigts caressaient difficilement les cordes. Je ne portais aucune attention sur ce que je jouais. Mon regard fixait le vide…Le vide que je percevais devant moi. Je ne voyais rien devant moi. Aucun positivisme. Aucun. Tout s’écroulait. Plus rien. Plus rien du tout. Je serrais de plus en plus ma guitare comme si elle pouvait m’empêcher de cracher cette pression qui me pétrifiait l’abdomen. Pourtant, je continuais de visualiser le futur dégoûtant qui s’avançait trop vite vers moi. Je le sentais venir. Sombre et lugubre. Comment ne pas flancher constatant se désastre qui se présentait à moi. Ce n’était pas fini. Cela ne faisait que commencer…
Je la verrais tous les jours avec lui. Mains dans la main. La voir sourire…La voir rire sans moi. Voir ce câliner, s’embrasser. La voir partir en coup de vent lors d’une fête sachant très bien ce qu’elle va faire…sans moi. Elle n’a plus besoin de moi.J’avais le goût de vomir. Ce n’était pas l’alcool, mais cette sensation nuisible pour mon cœur. Elle m’empoisonnait. Non, cela n’ira pas. Ça n’ira plus…
Ma bouteille s’était renversé au sol coulant son liquide alcoolisé. Mes doigts parcouraient le manche, malgré moi. Ils composaient une mélodie. Ils écrivaient ce que je n’arriverais plus à dire. Les notes défilaient l’une après l’autre ignorant tout autour de moi. Une lueur effleurait mes yeux. On avait ouvert ma porte de chambre…
Une silhouette se dressait devant moi. Une silhouette féminine. De belles courbes vêtue d’une robe. De longs cheveux tombant sur ces épaules fines. Une véritable princesse. Avais-je appelé un ange ? Mon ange…
Un léger sourire sur mon visage. Elle se penchait près de moi. Sa main douce caressa ma chevelure mêlée. Quand je sentis sa peau contre mon front chaud et mouillé, j’étais détendu. Elle était là tout près de moi. Je l’avais appelé avec ma guitare. Je ne voyais toujours son visage avec cette aura de lumière. Elle brillait de mille feux. Je le savais. Elle ne pouvait pas m’abandonner comme cela. Elle est revenue près de moi. J’avais tellement besoin d’elle.
Je fondais littéralement. Ces lèvres chaudes sur mon front brûlaient mon corps froid. Je fermais les yeux appréciant cette douceur sur ma peau. Des larmes avaient pu se glisser hors de mes paupières bouche bée par le retour de ma princesse. Je voulais sentir son odeur, la toucher de nouveau : comme avant. Sa respiration tout près de la mienne, j’en avais des frissons. Je ne pouvais plus me retenir aussi près d’elle. Je voulais goûter encore ce doux parfum sur ces lèvres :
"Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi es-tu comme ça ? "
Les rôles changent…Elle me posait la même question. La même que je lui avais posée, jadis. Je voulais consoler sa peine, la rendre belle et vivante. Je n’oublierais jamais cet instant.Ce regards que nous avions échangé. Le plus beau moment : c’était avec elle.
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Re: Sous toute douceur charnelle un peu profonde, il y a la permanence d'un danger.PV Maylis
Ven 14 Jan 2011 - 6:10
Je quittais mon dernier cour de botanique. Les vacances approchaient. Je sentais déjà la chaleur de l’été et l’énergie débordante des autres étudiants. Certains faisaient même leur bagage pour retrouver leur proche afin de quitter ces immeubles. Je n’avais pas cet empressement, car je n’en ressentais pas ce besoin :
« Colin !! »
Il m’a suffit de me retourner pour ressentir ses bras autour de moi. Son visage était caché contre mon épaule. Elle tremblait de partout. Aussitôt, je la pressais contre moi. Une crainte…Elle pleurait. Je détestais la voir pleurer. Quelque chose s’est passée, quelque chose de grave. Ma main contre sa nuque, je caressais sa chevelure. J’avais de la difficulté à parler :
« Qu'est…Qu’est-ce qu'il y a ? Pourquoi es-tu comme ça ? J’aime pas te voir pleurer, tu sais…Tu peux me le dire.»
Rien, elle ne parlait pas . Je la laissais donc pleurer dans mes bras le temps qu’il fallait. J’espérais tellement qu’elle me le dise afin de régler ce problème. Elle était tellement fragile. Je devais juste être là. Qu’elle sentait ma présence. Mon soutient…
« Viens, je veux marcher un peu avec toi. Je ne veux pas rentrer, tout de suite. »
Nous sommes sortie de HungGalf parcourant de nouveaux sentiers. Le silence total. Nous n’avions pas besoin de parler. Seulement des regards. Que des regards. Pourtant, je désirais tellement qu’elle me parle. Mes lèvres se serraient bloquant cette question qui me dérangeait ma conscience. Elle admirait le paysage. La nature…
Je me sentirai constamment bien dans ces lieux. Une liberté habite ses arbres, ces odeurs. Une sensation de protection. Qu’ici nous serions constamment les bienvenus. Je connaissais certaines végétations, mais d’autres m’intriguaient. J’étais venue rarement aussi loin dans la forêt. Je laissais Leah me diriger.
« C’est vraiment beau ici, Colin… »
« Ma belle, je…je veux savoir ce pourquoi tu pleurais. Je n’arrivai pas à l’ignorer comme toi…Dis-moi, s’il-te-plaît.. »
Elle s’était arrêtée d’un coup, comme si j’avais dit quelque chose d’horrible. Ces yeux étaient fermés. Elle se concentrait pour ne pas pleurer, de nouveau. Mon cœur faisait mille tours. Qu’avais-je dis ? C’était pourtant une simple question. Quand elle se retournait vers moi, je compris aussitôt. Mon visage changea en un instant.
Il avait encore fait des conneries. Il lui a encore fait mal…C’était pas assez ??? J’étais en colère serrant des dents. Mon regard devint noir voulant rebrousser le chemin et m’attaquer au responsable. Ce crétin ne comprenait pas la leçon :
« Encore lui…??? Je vais.. »
Elle m’arrêtait aussitôt gardant ce sourire forcé que je détestais tant. Ce sourire qui cache sa souffrance. Ses mains sur mes avant-bras pour me calmer de cette monté d’adrénaline :
« Coco, voudrais-tu me parler un peu ? Juste un peu… »
Tout pour ne parler revenir à cette détresse. Je me résiliais à sa volonté et on continuait à marcher. Cependant, les nuages se rassemblaient de plus en plus au-dessus de nous. La forêt devenait sombre. Elle ne le remarquait pas riant à toutes mes plaisanteries. Je continuais sans arrêter pour garder ce sourire sur ces lèvres.
Quand elle entendit ce grognement dans le ciel, elle accourait vers moi. Elle détestait les éclairs, les orages. Nous étions mis à courir pour retourner à HungGalf. À peine quelques instants plus tards, la pluie venait accompagné le concert d’éclair et tombait violemment sur nous. Elle se mit à paniquer. Retourner à HungGalf était impossible dans ces conditions. Nous étions déjà trempé et en pleine forêt. Elle s’agrippait à ma chemise cachant son visage contre ma poitrine. Nous pouvions plus courir. Il fallait trouver un endroit.
Je tentais de rebrousser le chemin en cherchant un petit abri. Mes vêtements se collaient sur ma peau et mes cheveux longs mouillés m’empêchaient de voir correctement devant moi. Je devenais de plus en plus énervé continuant de la conduire vers un endroit convenable. Les éclairs qui criaient la faisaient sursauter. Elle allait craquer…
Puis, au travers des troncs d’arbres je voyais cet abri. Une petite maisonnette abandonnée. Elle était construite dans le creux d’une colline. Ce n’était pas le grand palace, mais elle était très bien contre un orage.
Je l’amenais rapidement vers cet abri délabré. Effectivement, elle était abandonnée, mais quelques vieilles couvertures allaient nous permettre de nous réchauffer. Elle se précipitait à l’intérieur au fond de la maisonnette entendant ces éclairs tout prés. La maisonnette était solide. Le toit ne coulait pas. Je voulais la rassurer, mais elle avait cette peur dans ces yeux. J’allais aussitôt l’entourer de cette couverture bleutée. Sa tête baissée, je voyais des larmes :
« Regardes-moi, Colin…Même cette forêt ne veut pas de moi…Elle me crache un orage terrible pour me faire peur. Elle ne veut pas de moi, il ne veut pas de moi. Qu’est-ce que je fais de mal ? Je…je dois être tellement affreuse… »
J’étais saisie par de telles paroles. J’en étais presque furieux. Sa confiance se dissipait par le comportement dégoutant de ce mec. Elle sautait au conclusion accusant son physique, sa personne d’être le problème de ces échecs amoureux. Ce moment était lourd. Je savais ce que je devais faire, mais une peur m’arrêtait. Une peur intolérable qu’elle reculerait face à mes propos. Je devais agir vite, mais je n’étais jamais prêt pour ce genre de chose. Je m’approchais d’elle afin de m’agenouiller. Ma main relevait ce visage triste et j’avais pu la regarder dans les yeux. J’essuyais aussitôt ces larmes comme si je voulais retarder ces mots… :
« Hey…Hey…Ne dis pas cela…Ne dis plus jamais cela, tu entend ? Jamais ! Non, tu n’es pas affreuse. Tu ne l’es pas. Tu ne le seras jamais…Bon sang, tu es magnifique. Oui, je te regarde et tu es belle ! Oui, je dis que tu es belle parce que tu l’es. Je le dis haut et fort, parce que c’est vrai. On…on se détourne quand tu passes. Tes yeux doux, purs dégagent tellement de sensibilité, ton sourire sur tes lèvres est contagieux. On ne peut pas s’empêcher de t’accompagner. Et quand tu ris, tu rends les gens tellement heureux, dont moi. Non seulement tu es belle, mais ta personnalité est tout aussi sublime. Enfin, je…tu ne laisses personne indifférent. Personne. »
J’avais de plus en plus chaud, car j’allais dans des horizons que je n’avais jamais osé parcourir. J’avais peur de sa réaction. Ce visage que je soutenais s’illuminait par la surprise. Avais-je été trop loin ? Mon cœur palpitait sans arrêt a une vitesse folle. Je craignais même qu’elle l’entende. Bon Dieu, qu’avais-je dit ? Je pouvais plus reculer. Il fallait que je termine :
« Ma belle, je…. »
Elle me coupait…Elle m’avait coupé la parole. J’étais en train de rêver. Il fallait que je me pince. C’était trop beau pour être vrai.Non, je ne rêvais pas. Je ne pouvais plus rien dire, car mes lèvres caressaient les siennes. Wow ! C’était ça…C’était ça…Enfin,je connaissais le bonheur. Je touchais ces lèvres. Je fondais littéralement sur place réchauffée par la chaleur de ce baiser. Il m’envoutait. Je me laissais guidé. J’étais transporté dans un nuage et je ne voulais pas en descendre. Cette douceur, ce velours : c’était tellement bon de la sentir aussi près de moi. Je savais que j’allais en devenir dépendant. Oui, oui, oui.Je confirmais cet amour.
C’était vraiment elle.
J’en voulais encore prolongeant ce baiser afin qu’il s’arrête jamais. Ne plus quitter cette bouche, ce visage, ce corps contre le mien. Elle me le permettait. Je pouvais la caresser, sentir sa peau, goûter son cou, cette poitrine, ses courbes. J’allais pouvoir lui offrir tout cet amour qui m’habite, tout cet amour qu’elle mérite. Tout dans la lenteur, dans la passion voulant profiter de chaque instant. J’admirais ce corps qu’elle m’offrait. Encore plus belle. Je devenais aussi un livre ouvert qu’elle pouvait lire tranquillement. Je voulais qu’elle connaisse mon histoire et je puisse lire la sienne. Que cela devienne notre histoire.
Elle oubliait l’orage.Je la protégeais, je la faisais vivre, je la faisais femme. Nos deux corps unis sous les couvertures. La chaleur envahissait la pièce. Nous entendions plus la pluie. Je regardais qu’elle. Nous nous regardions. Je n’oublierais jamais son regard. Elle était bien. Je la tenais dans mes bras contre moi. Ses douces cuisses autour de mes hanches. Je voulais qu’elle sente belle. Elle était belle. Elle brillait d’avantage que ces éclairs dehors. Nous étions plus loin que cet orage. On volait…délibérément. Je n’avais jamais volé aussi haut. J’étais avec elle. Je vivais à travers elle…Ensemble, sans que personne nous empêche. Même la pire des tempêtes.
Nous nous étions écrasé complètement essoufflé d’un tel voyage. Un regard, un sourire. Je la laissais dormir caressant ses cheveux mouillés. Je ne voulais pas perdre un moment de ce spectacle. La voir dormir était encore plus beau. Cette maisonnette est devenu notre cachette secrète, depuis. Notre relation a grandit et s’affiche encore entre ces murs…Des photos, des livres, des souvenirs…
Ce premier voyage que je ne l’ai jamais oublié. Je ne pouvais refuser un baiser de ces lèvres. J’étais complètement ensorcelé par cette femme. Pourtant, lorsqu’elle arrivait dans un état grave, j’avais du mal à me laisser guider. Pour moi, c’est des moments où l’un doit être totalement conscient de l’autre. Elle était complètement ensevelie par l’alcool ou des drogues. Cela me faisait mal. Malgré mon désir, je refusais…Alors, elle me sortait son regard dévastatrice…Je…je ne pouvais pas la laisser ainsi. Elle cherchait se sentiment d’attention, d’affection. Elle se trouvait belle avec moi, mais elle l’est toujours…
Encore une fois, elle souhaitait me sentir, malgré tout ce qu’elle venait de me faire subir. Je sentais ses lèvres se pressés contre les miennes. Encore une fois, je n’arrivais pas à m’y opposer. Cela en était nocif pour moi. Elle me faisait tellement mal, mais j’avais besoin d’elle. Cette façon de faire, elle ne changeait pas. Toujours cette technique de séduction qui me faisait flancher…
Je me retrouvais coucher sur mon matelas. J’avais échangé ma guitare contre corps sublime que je touchais de mes mains. Je gardais mes yeux fermés savourant ces lèvres....Je ne pus m’empêcher de souffler :
« Ahhhh, Leah… »
Ces lèvres. Cela faisait longtemps que je les avais pas goûté…C’est désolant, je ne les reconnaissais plus :
« Ne me dis pas que tu es encore soûle….Tu sais que tu me tortures quand tu bois trop… »
Je n’étais pas mieux, c’est vrai, mais il s’agissait de Leah. Sa santé était primordiale pour moi. Je caressais son visage avant de l’admirer de mes propres yeux. Quand je les ouvris :
Ce n’était pas elle ! C’était Maylis !
Mes yeux devenaient ronds comme des billes. Ma bouche s’ouvrait, surpris de ce revirement de situation. :
« Maylis ! »
Je glissais sur la couverture pour me retirer de son étreinte. Je me levais d’un bond de mon lit. L’alcool m’empêchait d’être solide. Je titubais un peu, mais je gardais mon regard sur cette jeune demoiselle. J’étais en plein questionnement :
« Par Merlin, mais qu’est-ce que tu...tu fais ici ? Com…Comment es-tu rentré chez moi... ? »
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