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(what a waste of) a lovely night ㄨ thomas
Mar 30 Jan 2018 - 20:19
La saint Valentin, le Blue Love's Day... Appelez ça comme vous voulez, ça reste quand même la fête des amoureux. Moi je m'en fiche pas mal, parce que j'ai pas de copain alors ça me passe carrément au-dessus de la tête, si ce n'était pour les copines qui tiennent absolument à marquer le coup en le fêtant ensemble. Pourquoi pas après tout, c'est une excuse comme une autre pour passer du temps ensemble. N'empêche que cette année, les activités proposées pour le Blue Love's Day m'emballent assez et je me suis promis de visiter le village des sirènes. Ça doit être dément, non ? J'ai trop hâte de caser ça dans mon emploi du temps. Quelque part entre mon boulot à la Griffe de l'Hippo et mes allers et retours à Sainte Mangouste. Une promesse est une promesse, même avec soi-même, et j'irai donc. Enfin j'espère. Enfin je ferai tout pour.
Ce soir néanmoins, je compte pas mettre tout de suite ma tête dans une bulle et jouer la touriste au pays des strangulots. Un cinéma en plein air est installé spécialement pour les festivités et diffuse plusieurs films jusqu'au clou du spectacle "Les Chants de l'Eau". J'irai probablement voir celui-là aussi. Vous avez deviné le thème, non ? Comédies romantiques bonjour. J'ai demandé à personne de m'accompagner parce que je suis une strong and independent woman, ou surtout parce que ce genre de films, c'est mon péché mignon inavouable. Oui, Penelope Blackwell, cette fille qui éternue au mot sentiment, kiffe les romances à l'écran. Je suis pas fan pour moi-même mais j'aime les belles histoires. Et je me mets à pleurer dès qu'un personnage rencontre sa première difficulté. Autant que personne n'assiste à ça. En plus, les cinémas en plein air ont cette ambiance vieillotte et nostalgique que j'aime bien. Ça va être chouette.
Je me suis bien bottée parce qu'on reste tout de même en février. J'arrive, y a déjà pas mal de personnes, des lumières qui clignotent dans tous les coins et probablement des fées qui répandent leur lumière. C'est mignon... Mais je suis juste venue pour le film, qui se jouera sur la grande toile placée face à des dizaines de sièges.
Toute séance mérite son lot de friandises et je fais la file pour me fournir en cacahuètes grillées, qui ont toute une panoplie de goûts, à la Bertie Crochue. Mon regard parcoure distraitement l'assemblée et finit par se poser sur le concierge d'Hungcalf, Thomas. J'ai un petit mouvement surpris des sourcils en le voyant. Tiens. Je me demande bien ce qu'il fait ici. Peut-être qu'il est venu aider pour installer, je sais que l'université a toujours un pied dans les événements de la ville. Peu importe. C'est bien qu'il soit là, parce que je dois justement lui parler.
Je ne l'ai plus recroisé depuis cette fameuse soirée où j'ai fini par repartir avec quelques fioles de son sang. Oui, c'est étrange, dit comme ça. N'empêche que ça a porté ses fruits et que j'avais dit que je le tiendrais au courant, autant profiter de l'occasion de le croiser. Je me saisis rapidement de mes cacahuètes en échange de quelques noises et me dirige ensuite vers lui en pressant le pas, de peur qu'il disparaisse s'il est là pour travailler.
J'ai le souffle un peu court en arrivant à sa hauteur et des volutes de fumée s'échappent de mes lèvres à cause du froid, mais je lui souris. « Thomas ! » Je reprends un peu mon souffle avant de reprendre. « Comment vous allez ? Vous venez voir le film ? » Mon père m'a appris à faire la conversation avant de parler affaires, tout de même. « Cacahuète grillée ? », je lui propose ensuite en tendant le paquet vers lui. Je ne sais pas s'il en mange mais je vais être vite fixée.
thomas & penelope
(what a waste of) a lovely night
Ce soir néanmoins, je compte pas mettre tout de suite ma tête dans une bulle et jouer la touriste au pays des strangulots. Un cinéma en plein air est installé spécialement pour les festivités et diffuse plusieurs films jusqu'au clou du spectacle "Les Chants de l'Eau". J'irai probablement voir celui-là aussi. Vous avez deviné le thème, non ? Comédies romantiques bonjour. J'ai demandé à personne de m'accompagner parce que je suis une strong and independent woman, ou surtout parce que ce genre de films, c'est mon péché mignon inavouable. Oui, Penelope Blackwell, cette fille qui éternue au mot sentiment, kiffe les romances à l'écran. Je suis pas fan pour moi-même mais j'aime les belles histoires. Et je me mets à pleurer dès qu'un personnage rencontre sa première difficulté. Autant que personne n'assiste à ça. En plus, les cinémas en plein air ont cette ambiance vieillotte et nostalgique que j'aime bien. Ça va être chouette.
Je me suis bien bottée parce qu'on reste tout de même en février. J'arrive, y a déjà pas mal de personnes, des lumières qui clignotent dans tous les coins et probablement des fées qui répandent leur lumière. C'est mignon... Mais je suis juste venue pour le film, qui se jouera sur la grande toile placée face à des dizaines de sièges.
Toute séance mérite son lot de friandises et je fais la file pour me fournir en cacahuètes grillées, qui ont toute une panoplie de goûts, à la Bertie Crochue. Mon regard parcoure distraitement l'assemblée et finit par se poser sur le concierge d'Hungcalf, Thomas. J'ai un petit mouvement surpris des sourcils en le voyant. Tiens. Je me demande bien ce qu'il fait ici. Peut-être qu'il est venu aider pour installer, je sais que l'université a toujours un pied dans les événements de la ville. Peu importe. C'est bien qu'il soit là, parce que je dois justement lui parler.
Je ne l'ai plus recroisé depuis cette fameuse soirée où j'ai fini par repartir avec quelques fioles de son sang. Oui, c'est étrange, dit comme ça. N'empêche que ça a porté ses fruits et que j'avais dit que je le tiendrais au courant, autant profiter de l'occasion de le croiser. Je me saisis rapidement de mes cacahuètes en échange de quelques noises et me dirige ensuite vers lui en pressant le pas, de peur qu'il disparaisse s'il est là pour travailler.
J'ai le souffle un peu court en arrivant à sa hauteur et des volutes de fumée s'échappent de mes lèvres à cause du froid, mais je lui souris. « Thomas ! » Je reprends un peu mon souffle avant de reprendre. « Comment vous allez ? Vous venez voir le film ? » Mon père m'a appris à faire la conversation avant de parler affaires, tout de même. « Cacahuète grillée ? », je lui propose ensuite en tendant le paquet vers lui. Je ne sais pas s'il en mange mais je vais être vite fixée.
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Re: (what a waste of) a lovely night ㄨ thomas
Mar 30 Jan 2018 - 22:52
Une fois de plus, toute la communauté s'est mise en mouvement pour le Blue Love's Day. Il faut dire que l'on n'a pas souvent l'occasion de s'amuser dans les Highlands. Le moindre événement charrie donc toute la population sorcière alentours.
Personnellement, je n'en ai pas grand chose à faire. Pas que le contexte me déplaise : au contraire. J'ai une tolérance plutôt élevée pour tout ce qui se rapporte aux mièvreries. C'est juste que les sirènes, le monstre du Loch Ness et tout le toutim... Bon, j'ai un peu fait le tour, depuis le temps que je vis ici.
Encore que... On ne se lasse jamais vraiment de mater les loches des êtres de l'eau.
Il faut dire ce qui est.
Donc entre le programme en lui-même et la perspective de passer l'après midi en pleine lumière... J'avais décidé de réserver mon passage au seul soir. Il devait y avoir une diffusion du film « les Chants de l'eau », une comédie romantique hyper clichée : j'étais trop saucé.
Une partie du personnel d'Hungcalf s'était d'ailleurs mobilisée pour l'événement. Moi, j'avais eu le choix parce que ça tombait sur un jour de repos. On n'avait pas trop insisté. Et euh... J'avais refusé, du coup.
C'est pas que j'en fais déjà assez pour le boulot, mais... Ben si, en fait.
Clairement.
Au milieu de la foule, je vais donc tranquillement en quête d'un petit coin où me poser : les organisateurs ont fait en sorte d'aménager l'espace à force de sortilèges, de manière à ce que chacun puisse s'asseoir dans avoir le cul trempé ou décède d'hypothermie avant la fin du film... Même si bon, on ne va pas se mentir... Il fait pas chaud non plus.
Habillé de manière plus décontractée qu'à l'ordinaire, je me fond dans la foule comme un pékin lambda, tout en me goinfrant de biscuits à la cannelle. Parce que quitte à mater un film d'amour, autant faire les choses bien en ayant de quoi grignoter.
C'est alors que débarque l’inattendue Penelope Blackwell. Enfin, inattendue... Disons que sur le principe, je pouvais m'attendre à croiser une tête connue. C'était même carrément probable.
M'enfin...
« Tiens, salut Penny.
Je réponds, tandis qu'elle reprend son souffle.
« Ouais, j'adore les films d'amour.
Fais-je, sans aucun complexe, tout en lui adressant un petit coup de coude assorti d'un regard complice. Je pioche ensuite dans son paquet de cacahuète, comme elle m'en propose et lui tend mon sachet de biscuits en retour.
« T'es venue toute seule ? Je demande. Il est où ton petit copain ?
Personnellement, je n'en ai pas grand chose à faire. Pas que le contexte me déplaise : au contraire. J'ai une tolérance plutôt élevée pour tout ce qui se rapporte aux mièvreries. C'est juste que les sirènes, le monstre du Loch Ness et tout le toutim... Bon, j'ai un peu fait le tour, depuis le temps que je vis ici.
Encore que... On ne se lasse jamais vraiment de mater les loches des êtres de l'eau.
Il faut dire ce qui est.
Donc entre le programme en lui-même et la perspective de passer l'après midi en pleine lumière... J'avais décidé de réserver mon passage au seul soir. Il devait y avoir une diffusion du film « les Chants de l'eau », une comédie romantique hyper clichée : j'étais trop saucé.
Une partie du personnel d'Hungcalf s'était d'ailleurs mobilisée pour l'événement. Moi, j'avais eu le choix parce que ça tombait sur un jour de repos. On n'avait pas trop insisté. Et euh... J'avais refusé, du coup.
C'est pas que j'en fais déjà assez pour le boulot, mais... Ben si, en fait.
Clairement.
Au milieu de la foule, je vais donc tranquillement en quête d'un petit coin où me poser : les organisateurs ont fait en sorte d'aménager l'espace à force de sortilèges, de manière à ce que chacun puisse s'asseoir dans avoir le cul trempé ou décède d'hypothermie avant la fin du film... Même si bon, on ne va pas se mentir... Il fait pas chaud non plus.
Habillé de manière plus décontractée qu'à l'ordinaire, je me fond dans la foule comme un pékin lambda, tout en me goinfrant de biscuits à la cannelle. Parce que quitte à mater un film d'amour, autant faire les choses bien en ayant de quoi grignoter.
C'est alors que débarque l’inattendue Penelope Blackwell. Enfin, inattendue... Disons que sur le principe, je pouvais m'attendre à croiser une tête connue. C'était même carrément probable.
M'enfin...
« Tiens, salut Penny.
Je réponds, tandis qu'elle reprend son souffle.
« Ouais, j'adore les films d'amour.
Fais-je, sans aucun complexe, tout en lui adressant un petit coup de coude assorti d'un regard complice. Je pioche ensuite dans son paquet de cacahuète, comme elle m'en propose et lui tend mon sachet de biscuits en retour.
« T'es venue toute seule ? Je demande. Il est où ton petit copain ?
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Re: (what a waste of) a lovely night ㄨ thomas
Jeu 1 Fév 2018 - 17:05
Je ne m'attendais pas à le croiser ici, mais ce n'est pas plus mal qu'il soit là. Bon, faudrait pas que je rate le film, dans tout ça, mais je pense qu'on a le temps de discuter un peu avant que ça commence. Salutations tout ce qu'il y a de plus normal, civilisé, poli, tout ce que vous voulez, on a visiblement été bien élevé. Je m'enquiers de la raison de sa présence ici, Thomas me répond qu'il adore les films d'amour. Je plisse les yeux, l'air suspicieux. Pourquoi j'ai du mal à le croire ? Mais bon, s'il le dit. On pousse même la politesse jusqu'à échanger nos friandises comme dans la cour de récré. Ça me fait rire, j'accepte volontiers d'échanger une cacahuète contre un biscuit, dans lequel je mords automatiquement.
Thomas me rend la pareille en me demandant si je suis venue seule et où se trouve mon copain. Je m'étouffe à moitié sur le biscuit en m'esclaffant, comme s'il venait de faire une bonne blague, mais je pense bien qu'il est sérieux. Je ne sais pas à qui il peut bien penser, en me posant la question. Enfin, j'ai une petite idée, parce qu'on m'a déjà demandé plusieurs fois si je sortais avec mon meilleur ami, alors que... Bah non, sinon je ne dirais pas que c'est mon meilleur ami. Je ne suis sortie avec personne depuis Eustache et ça date de ma dernière vie. J'époussette les miettes qui me sont tombées dessus et termine le biscuit avant de répondre. « Oui, je suis venue toute seule. Et vous ? » Je lance un regard alentour, l'air interessé. « Il est où votre copain ? » Je repose les yeux sur lui, un sourire au coin des lèvres. La phrase m'échappe malgré moi, parce que c'est ce que j'aurais répondu du tac au tac à n'importe qui. J'aurais pu lui demander où était sa copine, mais ça aurait été moins drôle. Parce que j'affiche une certaine espièglerie sur le visage qui veut dire, en gros : je plaisante, j'insinue rien du tout et oui je passe la fête des amoureux toute seule visiblement comme lui, changeons de sujet.
« Comment ça va depuis la dernière fois ? » Je repioche une cacahuète tandis qu'il me donne sa réponse. J'ai de la chance parce que le goût me plait. Je résiste pas longtemps, ensuite, à passer au reste de la conversation, à ce qui m'intéresse réellement, en fin de compte. Enfin, ça m'intéresse de savoir s'il va bien hein, mais je sais pas combien de temps on a pour discuter donc autant aller droit au but. « Je voulais vous dire, pour euh... » Je marque une pause. On est en public et il vaut mieux que je fasse attention à ce que je dis parce que j'ai tendance à être maladroite, alors je baisse un peu la voix, bien qu'il n'y ait personne près de nous. « Enfin, vous savez. Vous vouliez savoir si votre sang a quelconque sorte de propriété... Je peux vous dire que oui. » Je reprends une cacahuète en attendant sa réaction, j'ignore si cela va le ravir ou non.
thomas & penelope
(what a waste of) a lovely night
Thomas me rend la pareille en me demandant si je suis venue seule et où se trouve mon copain. Je m'étouffe à moitié sur le biscuit en m'esclaffant, comme s'il venait de faire une bonne blague, mais je pense bien qu'il est sérieux. Je ne sais pas à qui il peut bien penser, en me posant la question. Enfin, j'ai une petite idée, parce qu'on m'a déjà demandé plusieurs fois si je sortais avec mon meilleur ami, alors que... Bah non, sinon je ne dirais pas que c'est mon meilleur ami. Je ne suis sortie avec personne depuis Eustache et ça date de ma dernière vie. J'époussette les miettes qui me sont tombées dessus et termine le biscuit avant de répondre. « Oui, je suis venue toute seule. Et vous ? » Je lance un regard alentour, l'air interessé. « Il est où votre copain ? » Je repose les yeux sur lui, un sourire au coin des lèvres. La phrase m'échappe malgré moi, parce que c'est ce que j'aurais répondu du tac au tac à n'importe qui. J'aurais pu lui demander où était sa copine, mais ça aurait été moins drôle. Parce que j'affiche une certaine espièglerie sur le visage qui veut dire, en gros : je plaisante, j'insinue rien du tout et oui je passe la fête des amoureux toute seule visiblement comme lui, changeons de sujet.
« Comment ça va depuis la dernière fois ? » Je repioche une cacahuète tandis qu'il me donne sa réponse. J'ai de la chance parce que le goût me plait. Je résiste pas longtemps, ensuite, à passer au reste de la conversation, à ce qui m'intéresse réellement, en fin de compte. Enfin, ça m'intéresse de savoir s'il va bien hein, mais je sais pas combien de temps on a pour discuter donc autant aller droit au but. « Je voulais vous dire, pour euh... » Je marque une pause. On est en public et il vaut mieux que je fasse attention à ce que je dis parce que j'ai tendance à être maladroite, alors je baisse un peu la voix, bien qu'il n'y ait personne près de nous. « Enfin, vous savez. Vous vouliez savoir si votre sang a quelconque sorte de propriété... Je peux vous dire que oui. » Je reprends une cacahuète en attendant sa réaction, j'ignore si cela va le ravir ou non.
- InvitéInvité
Re: (what a waste of) a lovely night ㄨ thomas
Ven 2 Fév 2018 - 18:53
Penelope me retourne naturellement la question, sans manquer de plaisanter au sujet du sexe de ce partenaire hypothétique. Je peux lire sur son visage un genre de satisfaction mitigé. Celle que l'on affiche après avoir fait un trait d'humour à moitié périmé, mais toujours un peu drôle quand même. Je décide de répondre dans son sens, histoire de l'encourager.
« On s'est engueulé sur les tours de vaisselle. Fais-je d'un ton sérieux. Peut-être bien que j'irais le voir tout à l'heure. Tu sais ce qu'on dit : faut jamais aller se coucher fâché.
Voilà, ça c'est fait. On peut passer à la suite.
La jeune femme poursuit la conversation en me demandant de mes nouvelles, depuis la dernière fois que l'on s'est vu. Cette manière de terminer sa question me rappelle d'ailleurs toute la teneur de cette « dernière fois », justement. Ce n'est pas que j'avais balayé le sujet entre temps, mais disons que la vie avait simplement repris son cours... Et là, j'avais plutôt l'esprit léger.
« Bien. Un quotidien un peu mouvementé, mais bien.
Entre ma drôle de nuit avec Castilla, ma chasse sauvage avec Oz, les problèmes de Scylla et les aventures d'Ayden deuxième édition, on pouvait dire que le mois avait été mouvementé, en effet. Je n'avais pas vraiment eu le temps de souffler et j'étais passé par à peu près toutes les émotions... Du désespoir le plus profond à l'amusement le plus intense. Les montagnes russes façon Université d'Hungcalf. Pas de quoi me plaindre, cela dit...
Je préférais largement ça à la morosité d'un quotidien trop bien réglé.
Comme je l'avais pressenti, Penelope enchaîne ensuite sur le véritable fond de l'affaire. Sans trop en dire, elle me dévoile néanmoins avoir découvert des propriétés à mon sang. La révélation capte immédiatement tout mon intérêt.
« Ah ? Et euh... Et alors ?
J'ignore ce que cela signifie, ce que ça représente : « des propriétés ». Par conséquent, je ne sais pas encore quoi en penser. Tout ce que je sais, c'est que j'ai très envie d'en apprendre plus. Rien que d'imaginer la Lufkin faisant des expériences occultes avec mon sang, ça me donne des frissons... Et euh... Ouais, je trouve ça toujours chelou, on ne va pas se mentir. J'irais même jusqu'à dire que c'est carrément creepy.
Pas trop l'ambiance romantique que l'on attendrait du Blue Love's Day, finalement.
Mais qui s'en fout, en vrai ?
« On s'est engueulé sur les tours de vaisselle. Fais-je d'un ton sérieux. Peut-être bien que j'irais le voir tout à l'heure. Tu sais ce qu'on dit : faut jamais aller se coucher fâché.
Voilà, ça c'est fait. On peut passer à la suite.
La jeune femme poursuit la conversation en me demandant de mes nouvelles, depuis la dernière fois que l'on s'est vu. Cette manière de terminer sa question me rappelle d'ailleurs toute la teneur de cette « dernière fois », justement. Ce n'est pas que j'avais balayé le sujet entre temps, mais disons que la vie avait simplement repris son cours... Et là, j'avais plutôt l'esprit léger.
« Bien. Un quotidien un peu mouvementé, mais bien.
Entre ma drôle de nuit avec Castilla, ma chasse sauvage avec Oz, les problèmes de Scylla et les aventures d'Ayden deuxième édition, on pouvait dire que le mois avait été mouvementé, en effet. Je n'avais pas vraiment eu le temps de souffler et j'étais passé par à peu près toutes les émotions... Du désespoir le plus profond à l'amusement le plus intense. Les montagnes russes façon Université d'Hungcalf. Pas de quoi me plaindre, cela dit...
Je préférais largement ça à la morosité d'un quotidien trop bien réglé.
Comme je l'avais pressenti, Penelope enchaîne ensuite sur le véritable fond de l'affaire. Sans trop en dire, elle me dévoile néanmoins avoir découvert des propriétés à mon sang. La révélation capte immédiatement tout mon intérêt.
« Ah ? Et euh... Et alors ?
J'ignore ce que cela signifie, ce que ça représente : « des propriétés ». Par conséquent, je ne sais pas encore quoi en penser. Tout ce que je sais, c'est que j'ai très envie d'en apprendre plus. Rien que d'imaginer la Lufkin faisant des expériences occultes avec mon sang, ça me donne des frissons... Et euh... Ouais, je trouve ça toujours chelou, on ne va pas se mentir. J'irais même jusqu'à dire que c'est carrément creepy.
Pas trop l'ambiance romantique que l'on attendrait du Blue Love's Day, finalement.
Mais qui s'en fout, en vrai ?
- InvitéInvité
Re: (what a waste of) a lovely night ㄨ thomas
Dim 18 Fév 2018 - 23:50
Thomas, il me répond sur le ton de la rigolade, quand on parle de ces hypothétiques copains totalement inventés. Ça renforce les fossettes qui se sont creusées sur mes joues ; il a de l'humour, j'avais un peu peur qu'il le prenne mal. Je ne sais jamais comment les autres vont réagir à mes touches d'humour. En général, ça se fait plutôt bien, vu que je m'entoure de personnes qui partagent mes blagues de type douteux, n'empêche qu'il m'est arrivé de prendre des vents. Enfin bref.
On ne s'éternise pas plus sur le sujet et les questions ainsi que changement de conversation s'enchaînent. Je lui demande comment il va, depuis la dernière fois ; il me répond que son quotidien est mouvementé et je me demande bien ce que cette vague information peut signifier et dissimuler. Tout un tas de chose et rien à la fois, en fait. Je suis bien trop curieuse, sauf que la raison pour laquelle je suis venue le trouver est toute autre que celle de faire la conversation et me tient plus à cœur qu'en savoir plus sur sa vie privée. Parce qu'au final, je ne le connais pas vraiment plus que ça, Thomas, et je me verrais mal aborder des banalités comme si on était de vieux potes.
Alors, je lui dis la vérité. Que j'ai analysé son sang depuis la dernière fois, comme on l'avait convenu, parce que je pensais qu'il pouvait avoir certaines propriétés. Ce qui était le cas. En fait, j'en ai découvert plus sur Thomas en analysant quelques échantillons de son sang, qu'en le côtoyant ces dernières années. S'il y a bien une chose qui ne peut pas mentir, c'est ça. Donc, ouais, je sais pas mal de trucs sur ce qu'il consomme, sauf que ça n'a rien à voir avec tout ça et que ce n'était pas le but non plus donc... Je vais tout simplement pas en parler. Je me contente de répondre à sa question, parce que je vois bien que ça l'intrigue, ce qui est, au fond, totalement légitime.
« Et bien... En de simples termes, je peux vous dire que vous possédez toutes les caractéristiques d'un vampire de pure souche. Peut-être pas aussi exacerbées, cependant. Mais... Oui. Des qualités guérisseuses ou encore régénératrices... » Je m'arrête en le regardant. Encore une fois, je ne doute pas qu'il connaisse tout ce que cela implique, quelles sont toutes les propriétés du sang de vampire. Et je m'étonne du fait qu'il n'ait jamais cherché à savoir, ou qu'on ne lui ait jamais dit. Il a déjà probablement été faire des prises de sang à Sainte-Mangouste, non ? M'enfin. « La totale, quoi. » Je ne pense pas qu'il se rende bien compte que son sang peut-être très précieux, et qu'il s’abîme la santé pour rien. Enfin après, je connais pas sa vie, mais voilà. Je dis ça, je dis rien. « J'ignore si l'hybridation résulte de la même façon pour tout le monde, en tout cas... Je pense que vous avez retiré le meilleur des deux côtés. » Sous-entendu humain et vampire, cela va de soit.
Bon, ça, c'est dit. Je lui laisse quelques instants, le temps de faire le tri dans toutes ces informations et d'intégrer la chose. Je lance un regard alentour. Il commence à y avoir un peu de mouvement, je me demande si le film va bientôt commencer... Bien que d'un côté, j'ai encore pas mal de trucs à lui dire et pour que l'instant, la projection est reléguée au second plan dans mon esprit. Je repose mes yeux sur lui, le jauge un instant du regard. C'est un grand garçon, je ne pense pas au final que ça l'étonne tant que ça, ce que je viens de dire. Il doit avoir quoi, quarante ans ? Il a déjà probablement observé que son corps réagissait autrement que celui d'un humain lambda. « Thomas, j'aurais encore quelque chose à vous demander... » Ça, c'était un peu plus délicat que les "révélations" que je lui avais faites. Parce que ça devenait un peu plus personnel et qu'il pouvait me dire non, ce qui me rendait un peu nerveuse. « J'aurais aimé continuer à faire quelques recherches sur les propriétés de votre sang, ce qu'elles peuvent impliquer ou non... En fait, je pensais en faire mon sujet de thèse pour mon D.E.F.I.S. » Je commençais à arriver à la fin de ma huitième année et le D.E.F.I.S. était à rendre à la fin de la dixième. Pourtant, on nous bassinait avec ça déjà depuis l'année passée, et je n'avais rien trouvé qui me passionnais assez ou que je trouvais assez bien. Parce que je voulais pas d'un sujet bateau, je voulais un truc intéressant et qui sorte un peu des normes de ce qu'on pouvait voir dans ce genre de thèse. Un sujet qu'on va traîner deux ans, vaut mieux que ça nous intéresse un tant soit peu. Et je pense que j'avais trouvé. « Mais pour ça bien sûr, il me faudrait votre accord. Je ne partirais pas sur cette piste si vous ne voulez pas, ou que ça vous dérange... » Parce que ça impliquerait, à un moment ou un autre, que je mentionne le nom de celui qui m'a inspiré le sujet. Et c'est là que ça risque de coincer.
On ne s'éternise pas plus sur le sujet et les questions ainsi que changement de conversation s'enchaînent. Je lui demande comment il va, depuis la dernière fois ; il me répond que son quotidien est mouvementé et je me demande bien ce que cette vague information peut signifier et dissimuler. Tout un tas de chose et rien à la fois, en fait. Je suis bien trop curieuse, sauf que la raison pour laquelle je suis venue le trouver est toute autre que celle de faire la conversation et me tient plus à cœur qu'en savoir plus sur sa vie privée. Parce qu'au final, je ne le connais pas vraiment plus que ça, Thomas, et je me verrais mal aborder des banalités comme si on était de vieux potes.
thomas & penelope
(what a waste of) a lovely night
Alors, je lui dis la vérité. Que j'ai analysé son sang depuis la dernière fois, comme on l'avait convenu, parce que je pensais qu'il pouvait avoir certaines propriétés. Ce qui était le cas. En fait, j'en ai découvert plus sur Thomas en analysant quelques échantillons de son sang, qu'en le côtoyant ces dernières années. S'il y a bien une chose qui ne peut pas mentir, c'est ça. Donc, ouais, je sais pas mal de trucs sur ce qu'il consomme, sauf que ça n'a rien à voir avec tout ça et que ce n'était pas le but non plus donc... Je vais tout simplement pas en parler. Je me contente de répondre à sa question, parce que je vois bien que ça l'intrigue, ce qui est, au fond, totalement légitime.
« Et bien... En de simples termes, je peux vous dire que vous possédez toutes les caractéristiques d'un vampire de pure souche. Peut-être pas aussi exacerbées, cependant. Mais... Oui. Des qualités guérisseuses ou encore régénératrices... » Je m'arrête en le regardant. Encore une fois, je ne doute pas qu'il connaisse tout ce que cela implique, quelles sont toutes les propriétés du sang de vampire. Et je m'étonne du fait qu'il n'ait jamais cherché à savoir, ou qu'on ne lui ait jamais dit. Il a déjà probablement été faire des prises de sang à Sainte-Mangouste, non ? M'enfin. « La totale, quoi. » Je ne pense pas qu'il se rende bien compte que son sang peut-être très précieux, et qu'il s’abîme la santé pour rien. Enfin après, je connais pas sa vie, mais voilà. Je dis ça, je dis rien. « J'ignore si l'hybridation résulte de la même façon pour tout le monde, en tout cas... Je pense que vous avez retiré le meilleur des deux côtés. » Sous-entendu humain et vampire, cela va de soit.
Bon, ça, c'est dit. Je lui laisse quelques instants, le temps de faire le tri dans toutes ces informations et d'intégrer la chose. Je lance un regard alentour. Il commence à y avoir un peu de mouvement, je me demande si le film va bientôt commencer... Bien que d'un côté, j'ai encore pas mal de trucs à lui dire et pour que l'instant, la projection est reléguée au second plan dans mon esprit. Je repose mes yeux sur lui, le jauge un instant du regard. C'est un grand garçon, je ne pense pas au final que ça l'étonne tant que ça, ce que je viens de dire. Il doit avoir quoi, quarante ans ? Il a déjà probablement observé que son corps réagissait autrement que celui d'un humain lambda. « Thomas, j'aurais encore quelque chose à vous demander... » Ça, c'était un peu plus délicat que les "révélations" que je lui avais faites. Parce que ça devenait un peu plus personnel et qu'il pouvait me dire non, ce qui me rendait un peu nerveuse. « J'aurais aimé continuer à faire quelques recherches sur les propriétés de votre sang, ce qu'elles peuvent impliquer ou non... En fait, je pensais en faire mon sujet de thèse pour mon D.E.F.I.S. » Je commençais à arriver à la fin de ma huitième année et le D.E.F.I.S. était à rendre à la fin de la dixième. Pourtant, on nous bassinait avec ça déjà depuis l'année passée, et je n'avais rien trouvé qui me passionnais assez ou que je trouvais assez bien. Parce que je voulais pas d'un sujet bateau, je voulais un truc intéressant et qui sorte un peu des normes de ce qu'on pouvait voir dans ce genre de thèse. Un sujet qu'on va traîner deux ans, vaut mieux que ça nous intéresse un tant soit peu. Et je pense que j'avais trouvé. « Mais pour ça bien sûr, il me faudrait votre accord. Je ne partirais pas sur cette piste si vous ne voulez pas, ou que ça vous dérange... » Parce que ça impliquerait, à un moment ou un autre, que je mentionne le nom de celui qui m'a inspiré le sujet. Et c'est là que ça risque de coincer.
- InvitéInvité
Re: (what a waste of) a lovely night ㄨ thomas
Lun 19 Fév 2018 - 12:33
Penelope me répond sans détour. Elle évoque la saillance de mes caractéristiques, ainsi que les propriétés de mon sang en elles-mêmes. Je dois bien admettre que de l'entendre formulé d'une bouche extérieure me fait quelque chose. Le caractère scientifique de la démarche fige les connaissances intuitives dans le marbre de la certitude.
Naturellement, je suis bien au fait de ma nature et de ce qu'elle implique. Mais c'est bien la première fois que l'on utilise mon sang en vue de créer des potions. La démarche est complètement différente de l'approche médicale classique. Car si je savais disposer de capacités de régénération hors du commun, de savoir que cela peut être utilisé est, en revanche, une nouveauté.
« Oui... Fais-je doucement. C'est pour cela que mon organisme supporte de ne pas dormir... Entre autre.
Le corps humain dégénère rapidement lorsqu'il est privé de sommeil. Il suffit de quelques jours de privation pour voir apparaître les premiers symptômes et péricliter à terme.
Cela dit, cette faculté se traduisait aussi de manière plus concrète, chez moi. Je me remettais sans problème de mes excès divers et variés. Mon corps ne me faisait jamais payer de m'aventurer toujours plus avant... Mais qui sait, peut-être finirais-je par en découvrir la limite, un jour.
Si je voulais faire de la psychologie à deux ronds, je dirais que c'est ce que je cherche, dans le fond.
« Je crois que c'est une question de degré. Fais-je, lorsqu'elle évoque l'intensité de mon hybridation. Moi, ça me vient de mon père, donc j'imagine qu'on peut difficilement faire plus pur.
A moins d'avoir été soi-même engendré par l'union d'un vampire avec un autre semi vampire, si tant est que ce soit possible. Mais c'est un détail que je ne lui avais pas signalé la dernière fois. Chez certains le croisement remontait à plusieurs générations et l'on obtenait des caractéristiques plus diluées.
Cela dit, je ne m'aventurerais pas à l'affirmer... Les dhampires demeuraient assez rare pour que l'on ne raisonne qu'au cas par cas. Et je n'avais malheureusement pas eu l'occasion d'en côtoyer beaucoup au cours de mon existence.
Quand Penelope évoque le fait que j'ai tiré le meilleur des deux côté, je ne peux empêcher un léger rictus empreint de perplexité de se former au coin de ma bouche. Je demeurais très sensible à la lumière et à l'odeur du sang. J'ignore ce que le monde sorcier m'aura donné de bon, en définitive.
Cela dit, je ne m'en plains pas : gérer mon quotidien n'est pas plus handicapant que cela, quand on fait le bilan. Disons simplement que j'ai davantage tendance à observer ce qui sort de la norme, plutôt que ce qui s'y inscrit.
Un peu comme tout le monde, finalement...
Tout ceci me rend songeur. Je n'ai pas le sentiment d'apprendre des choses véritablement nouvelles, mais pour autant, ce n'est pas tout à fait anodin non plus.
Je ne sais pas...
Je crois que je n'avais pas conscience du fait que mon hybridation puisse se traduire de manière aussi concrète dans le réel... A savoir, utiliser mon sang pour faire des potions, comme on le ferait de celui d'un vampire authentique.
Je crois que je pensais être plus humain que cela, en un sens. Que mes caractéristiques étaient plus esthétiques que constitutives.
Je ne sais pas si ça fait sens.
Ça doit sembler un peu idiot.
Après tout, je suis suivi depuis que je suis petit pour ça. Je sais tout ce qu'il y a à savoir sur le sujet.
Mais ce n'est pas pareil.
Je ne sais pas comment dire.
L'intervention de Penelope me sort de ces quelques considérations. Je rive sur elle mon regard et l'écoute se départir de sa nervosité. Sa demande m'arrache une légère expression de surprise. Je crois que je ne m'attendais pas à ça.
Après tout, ce n'était qu'une petite expérience improvisée, au détour d'une révélation un peu embarrassante. De là à en faire un sujet de thèse... En effet, je pouvais difficilement m'y attendre.
« Hé bien... Fais-je après un moment de silence. Je n'y suis pas opposé dans le principe... Je pense.
Cela fait beaucoup d'informations d'un coup. Je détourne brièvement le regard, constatant que la foule s'est amassée autour de nous. Je ne m'en étais pas rendu compte.
« Cela dit, il faudrait que tu m'en dises plus sur les implications. Qu'est-ce que tu comptes faire... Qu'est-ce que ça va induire pour moi... Enfin... Je ne peux pas me décider comme ça.
Je pince les lèvres avec circonspection. Il s'agit d'un sujet tout à fait sérieux et je dois bien admettre que l’atmosphère de légèreté dans laquelle nous sommes ne m'aide pas à réfléchir.
« Est-ce que cela t'ennuierait beaucoup que l'on aille se mettre sur le côté, là bas ? Fais-je en désignant un endroit plus dégagé, en périphérie de la zone destinée au public face au grand écran. Ce sera plus tranquille pour parler.
Naturellement, je suis bien au fait de ma nature et de ce qu'elle implique. Mais c'est bien la première fois que l'on utilise mon sang en vue de créer des potions. La démarche est complètement différente de l'approche médicale classique. Car si je savais disposer de capacités de régénération hors du commun, de savoir que cela peut être utilisé est, en revanche, une nouveauté.
« Oui... Fais-je doucement. C'est pour cela que mon organisme supporte de ne pas dormir... Entre autre.
Le corps humain dégénère rapidement lorsqu'il est privé de sommeil. Il suffit de quelques jours de privation pour voir apparaître les premiers symptômes et péricliter à terme.
Cela dit, cette faculté se traduisait aussi de manière plus concrète, chez moi. Je me remettais sans problème de mes excès divers et variés. Mon corps ne me faisait jamais payer de m'aventurer toujours plus avant... Mais qui sait, peut-être finirais-je par en découvrir la limite, un jour.
Si je voulais faire de la psychologie à deux ronds, je dirais que c'est ce que je cherche, dans le fond.
« Je crois que c'est une question de degré. Fais-je, lorsqu'elle évoque l'intensité de mon hybridation. Moi, ça me vient de mon père, donc j'imagine qu'on peut difficilement faire plus pur.
A moins d'avoir été soi-même engendré par l'union d'un vampire avec un autre semi vampire, si tant est que ce soit possible. Mais c'est un détail que je ne lui avais pas signalé la dernière fois. Chez certains le croisement remontait à plusieurs générations et l'on obtenait des caractéristiques plus diluées.
Cela dit, je ne m'aventurerais pas à l'affirmer... Les dhampires demeuraient assez rare pour que l'on ne raisonne qu'au cas par cas. Et je n'avais malheureusement pas eu l'occasion d'en côtoyer beaucoup au cours de mon existence.
Quand Penelope évoque le fait que j'ai tiré le meilleur des deux côté, je ne peux empêcher un léger rictus empreint de perplexité de se former au coin de ma bouche. Je demeurais très sensible à la lumière et à l'odeur du sang. J'ignore ce que le monde sorcier m'aura donné de bon, en définitive.
Cela dit, je ne m'en plains pas : gérer mon quotidien n'est pas plus handicapant que cela, quand on fait le bilan. Disons simplement que j'ai davantage tendance à observer ce qui sort de la norme, plutôt que ce qui s'y inscrit.
Un peu comme tout le monde, finalement...
Tout ceci me rend songeur. Je n'ai pas le sentiment d'apprendre des choses véritablement nouvelles, mais pour autant, ce n'est pas tout à fait anodin non plus.
Je ne sais pas...
Je crois que je n'avais pas conscience du fait que mon hybridation puisse se traduire de manière aussi concrète dans le réel... A savoir, utiliser mon sang pour faire des potions, comme on le ferait de celui d'un vampire authentique.
Je crois que je pensais être plus humain que cela, en un sens. Que mes caractéristiques étaient plus esthétiques que constitutives.
Je ne sais pas si ça fait sens.
Ça doit sembler un peu idiot.
Après tout, je suis suivi depuis que je suis petit pour ça. Je sais tout ce qu'il y a à savoir sur le sujet.
Mais ce n'est pas pareil.
Je ne sais pas comment dire.
L'intervention de Penelope me sort de ces quelques considérations. Je rive sur elle mon regard et l'écoute se départir de sa nervosité. Sa demande m'arrache une légère expression de surprise. Je crois que je ne m'attendais pas à ça.
Après tout, ce n'était qu'une petite expérience improvisée, au détour d'une révélation un peu embarrassante. De là à en faire un sujet de thèse... En effet, je pouvais difficilement m'y attendre.
« Hé bien... Fais-je après un moment de silence. Je n'y suis pas opposé dans le principe... Je pense.
Cela fait beaucoup d'informations d'un coup. Je détourne brièvement le regard, constatant que la foule s'est amassée autour de nous. Je ne m'en étais pas rendu compte.
« Cela dit, il faudrait que tu m'en dises plus sur les implications. Qu'est-ce que tu comptes faire... Qu'est-ce que ça va induire pour moi... Enfin... Je ne peux pas me décider comme ça.
Je pince les lèvres avec circonspection. Il s'agit d'un sujet tout à fait sérieux et je dois bien admettre que l’atmosphère de légèreté dans laquelle nous sommes ne m'aide pas à réfléchir.
« Est-ce que cela t'ennuierait beaucoup que l'on aille se mettre sur le côté, là bas ? Fais-je en désignant un endroit plus dégagé, en périphérie de la zone destinée au public face au grand écran. Ce sera plus tranquille pour parler.
- InvitéInvité
Re: (what a waste of) a lovely night ㄨ thomas
Lun 30 Avr 2018 - 1:39
Après mes révélations sur ce que j'ai bien pu apprendre du sang hybride de Thomas, je scrute son expression, pour voir ce qu'il y a à en retirer. Il n'a pas l'air plus surpris que cela, comme je m'y attendais. Effectivement, je pense que ce que je lui ai appris n'a rien de nouveau pour lui. Même si, dans un sens, il n'avait peut-être pas tout à fait conscience du potentiel caché dans ses globules. Breaking news. S'il ne suffisait que d'une petite prise de sang pour qu'il s'en rende compte, je suis avec plaisir à son service. Autant, je l'espère, qu'il sera au mien. Comme d'habitude, je parle un peu trop. J'expose un peu trop ce que je pense, ce qui me passe par la tête au moment où ça passe par là. Je pense bien que ça doit l'amuser, dans un sens, néanmoins, tout ce que j'en retiens, c'est qu'il est un dhampire au premier degré. Tiens. Intéressant. Son père était donc un vampire. C'est un élément non négligeable à prendre en compte, si jamais, pour de prochaines études. Oui, je sais, j'exagère, je ne peux pas m'empêcher de noter mentalement tout ce qu'il dit. Encore faut-il qu'il accepte de faire partie de mon idée saugrenue.
C'est la surprise qui s'affiche sur son visage lorsque je me lance enfin à l'eau et lui partage l'objet de mes pensées. Comment pourrait-il en être autrement ? Je ne pense pas qu'il s'en serait douté une seule seconde avant que je n'aborde le sujet. Nerveuse, je me mords la lèvre en attendant sa réponse. S'il refuse, je suis destinée à me trouver un autre thème de thèse, et je suis certaine que je ne trouverai rien d'autre qui me passionne autant. Je n'irai pourtant pas contre sa volonté, ça, jamais.
Heureusement, après une réflexion qui me semble durer une éternité, Thomas finit par accepter. Enfin, il ne dit pas clairement "oui", mais pour moi, c'est tout comme, et je serre mentalement le poing avec un yes de victoire en m'imaginant déjà faire une découverte qui changera le monde de la médicomagie. Moi, m'emporter ? Au grand jamais. « Vraiment ? Oh Thomas, c'est... » Mais il ne me laisse pas le temps de m'emporter. « Cela dit, il faudrait que tu m'en dises plus sur les implications. Qu'est-ce que tu comptes faire... Qu'est-ce que ça va induire pour moi... Enfin... Je ne peux pas me décider comme ça. » J'hoche la tête, de manière totalement compréhensive. « Oui, bien sûr. Je comprends. J'vais tout vous dire. » Je suis son regard alors que la foule environnante se fait de plus en plus dense. Bien joué, Penny. J'ai encore bien choisi mon moment, comme je suis là. Je pouvais pas aller le trouver alors qu'il était tout seul, non, fallait que je prenne le moment du mois où presque tout Inverness se réunissait. Quel génie.
Il me propose d'aller nous isoler un peu plus loin pour pouvoir en discuter tranquillement. Malgré un regard de regret vers le grand écran, de nouveau, j'accepte sans broncher. Il y a des priorités, dans la vie. « Non, pas du tout. Vous avez raison. Allons-y. » Nous voilà donc en train de faire quelques pas pour nous éloigner de la cohue et des impatients qui se précipitent pour avoir les meilleures places. Là, c'est déjà mieux. Je pense qu'on pourra s'exprimer sans risquer d'être surpris par des oreilles indiscrètes. Bien sûr, je parle surtout pour moi et ma maladresse légendaire. « Pour répondre à vos questions... Ce que je compte faire, c'est simplement pousser mes recherches pour savoir quelles sont réellement les propriétés du sang de dhampire, les différences majeures avec celui des vampires - si tant est qu'il y en a. Bref, pousser un peu plus loin que la simple analyse de sang. » Je ne sais pas s'il souhaite que je rentre réellement dans les détails mais, honnêtement, à ce stade-ci, même-moi je ne sais pas exactement dans quelle direction tout cela va aller. « Quant à ce qui vous concerne... Je ne sais pas si vous êtes familier avec les thèses, mais... Oui. Ce sont des petites mines d'or de détails. C'est ce qui permet de donner de la crédibilité aux recherches. Alors... Évidemment, votre sang et tout ce qu'il peut dire sur vous n'aura plus de secret pour ceux qui la liront. » Je marque une pause. Je me rends compte que je ne vends absolument pas bien mon truc, là. Mais bon. J'ai pour mérite d'être honnête, si ce n'est que ça. « Après, je pourrais aussi tenter d'anonymiser la chose. J'imagine que l'idée de vous mettre à découvert d'une telle façon ne vous emballe pas... Ce que je comprends parfaitement. »
thomas & penelope
(what a waste of) a lovely night
C'est la surprise qui s'affiche sur son visage lorsque je me lance enfin à l'eau et lui partage l'objet de mes pensées. Comment pourrait-il en être autrement ? Je ne pense pas qu'il s'en serait douté une seule seconde avant que je n'aborde le sujet. Nerveuse, je me mords la lèvre en attendant sa réponse. S'il refuse, je suis destinée à me trouver un autre thème de thèse, et je suis certaine que je ne trouverai rien d'autre qui me passionne autant. Je n'irai pourtant pas contre sa volonté, ça, jamais.
Heureusement, après une réflexion qui me semble durer une éternité, Thomas finit par accepter. Enfin, il ne dit pas clairement "oui", mais pour moi, c'est tout comme, et je serre mentalement le poing avec un yes de victoire en m'imaginant déjà faire une découverte qui changera le monde de la médicomagie. Moi, m'emporter ? Au grand jamais. « Vraiment ? Oh Thomas, c'est... » Mais il ne me laisse pas le temps de m'emporter. « Cela dit, il faudrait que tu m'en dises plus sur les implications. Qu'est-ce que tu comptes faire... Qu'est-ce que ça va induire pour moi... Enfin... Je ne peux pas me décider comme ça. » J'hoche la tête, de manière totalement compréhensive. « Oui, bien sûr. Je comprends. J'vais tout vous dire. » Je suis son regard alors que la foule environnante se fait de plus en plus dense. Bien joué, Penny. J'ai encore bien choisi mon moment, comme je suis là. Je pouvais pas aller le trouver alors qu'il était tout seul, non, fallait que je prenne le moment du mois où presque tout Inverness se réunissait. Quel génie.
Il me propose d'aller nous isoler un peu plus loin pour pouvoir en discuter tranquillement. Malgré un regard de regret vers le grand écran, de nouveau, j'accepte sans broncher. Il y a des priorités, dans la vie. « Non, pas du tout. Vous avez raison. Allons-y. » Nous voilà donc en train de faire quelques pas pour nous éloigner de la cohue et des impatients qui se précipitent pour avoir les meilleures places. Là, c'est déjà mieux. Je pense qu'on pourra s'exprimer sans risquer d'être surpris par des oreilles indiscrètes. Bien sûr, je parle surtout pour moi et ma maladresse légendaire. « Pour répondre à vos questions... Ce que je compte faire, c'est simplement pousser mes recherches pour savoir quelles sont réellement les propriétés du sang de dhampire, les différences majeures avec celui des vampires - si tant est qu'il y en a. Bref, pousser un peu plus loin que la simple analyse de sang. » Je ne sais pas s'il souhaite que je rentre réellement dans les détails mais, honnêtement, à ce stade-ci, même-moi je ne sais pas exactement dans quelle direction tout cela va aller. « Quant à ce qui vous concerne... Je ne sais pas si vous êtes familier avec les thèses, mais... Oui. Ce sont des petites mines d'or de détails. C'est ce qui permet de donner de la crédibilité aux recherches. Alors... Évidemment, votre sang et tout ce qu'il peut dire sur vous n'aura plus de secret pour ceux qui la liront. » Je marque une pause. Je me rends compte que je ne vends absolument pas bien mon truc, là. Mais bon. J'ai pour mérite d'être honnête, si ce n'est que ça. « Après, je pourrais aussi tenter d'anonymiser la chose. J'imagine que l'idée de vous mettre à découvert d'une telle façon ne vous emballe pas... Ce que je comprends parfaitement. »
- InvitéInvité
Re: (what a waste of) a lovely night ㄨ thomas
Jeu 10 Mai 2018 - 11:08
Penny et moi rejoignons un coin un peu en retrait, en périphérie du grand écran. Je me tourne alors vers elle et attends qu'elle m'explique plus en détail le pourquoi du comment. Typiquement, son intérêt portera principalement sur la composition de mon sang, si je la suis bien. Il s'agira de le comparer avec du sang de vampire : mettre en exergue les différences, les spécificités etc... C'est plutôt clair.
La jeune femme tente ensuite de me rassurer en évoquant la possibilité d'anonymiser son étude. C'est assez délicat de sa part et me permet de constater qu'elle a bien perçu certaines de mes réticences. Je dois bien admettre que tout ceci est assez délicat. Cela fait dix ans que je travaille à Hungcalf : je connais le topo question thèse... Pas en détail, mais dans les grandes lignes. Et il est clair qu'en dehors du jury, personne ne s'amusera à fouiller dans les trois cent cinquante pages de son travail. Ce sont des sujets beaucoup trop pointus pour intéresser l'étudiant de base. Mais bon...
« Le truc, c'est qu'il suffit d'une personne sachant que tu travailles sur moi pour griller ma nature auprès de tout le monde. Tu sais comment ça court, les rumeurs, à l'Université...
Je détourne les yeux un peu au hasard, avant de laisser échapper un court soupir.
« D'autant que j'imagine qu'il faudra que tu mentionnes mes... Hun... Disons, mes mauvaises habitudes.
Je parle naturellement de mes consommations diverses et multiples en matière d'alcool et de stupéfiant. Là aussi, ce sont des choses qui font parti de ma réputation... Mais rien de tout cela n'a jamais été confirmé donc... Je ne risque rien, du coup.
Hors, si elle écrit dans sa thèse que le semi vampire qui s'appelle Thomas Cioban est un alcoolique notoire et un drogué... Ce n'est plus ma réputation que je risque, c'est ma place. Enfin, je sais qu'elle ne mentionnera pas mon nom, mais disons qu'avec suffisamment d'élément, il ne sera pas bien difficile de deviner qu'il s'agit de moi. Et ça, c'est valable pour la masse des élèves... Mais l'institution, elle, saura que c'est sur moi qu'elle travaille.
« Je pourrais avoir de gros problèmes.
Mes yeux noirs s'en vont se poser sur elle à nouveau, comme une manière d'insister sur cette affirmation.
« Je vais y réfléchir Penny. Encore une fois, je ne suis pas contre... Mais il faut que je cogite un peu plus, là...
Je me doute bien qu'elle attendait sûrement une réponse définitive de ma part, afin de se tranquilliser l'esprit. Mais bon... Il serait bien irresponsable de ma part de trancher maintenant. Car une fois que j'aurais pris ma décision, ce sera pour de bon. Je dois donc être vraiment sûr de moi. Clairement, je n'aime pas m'engager auprès des gens si c'est pour regretter, ou faire marche arrière par la suite.
« A ce propos, tu as l'intention de ne travailler que sur un cas ?
Comme nous l'évoquions un peu avant, j'ai des habitudes de vie particulières et... Je suis un dhampire de la première génération. Question statistique, je ne sais pas si mon cas est bien représentatif de notre population en général.
Et si je dis ça, c'est aussi parce que je sais que les études de cas visent le qualitatif. Du coup... effectivement il va de soi que ma vie sera passée au crible, dans ces conditions.
La jeune femme tente ensuite de me rassurer en évoquant la possibilité d'anonymiser son étude. C'est assez délicat de sa part et me permet de constater qu'elle a bien perçu certaines de mes réticences. Je dois bien admettre que tout ceci est assez délicat. Cela fait dix ans que je travaille à Hungcalf : je connais le topo question thèse... Pas en détail, mais dans les grandes lignes. Et il est clair qu'en dehors du jury, personne ne s'amusera à fouiller dans les trois cent cinquante pages de son travail. Ce sont des sujets beaucoup trop pointus pour intéresser l'étudiant de base. Mais bon...
« Le truc, c'est qu'il suffit d'une personne sachant que tu travailles sur moi pour griller ma nature auprès de tout le monde. Tu sais comment ça court, les rumeurs, à l'Université...
Je détourne les yeux un peu au hasard, avant de laisser échapper un court soupir.
« D'autant que j'imagine qu'il faudra que tu mentionnes mes... Hun... Disons, mes mauvaises habitudes.
Je parle naturellement de mes consommations diverses et multiples en matière d'alcool et de stupéfiant. Là aussi, ce sont des choses qui font parti de ma réputation... Mais rien de tout cela n'a jamais été confirmé donc... Je ne risque rien, du coup.
Hors, si elle écrit dans sa thèse que le semi vampire qui s'appelle Thomas Cioban est un alcoolique notoire et un drogué... Ce n'est plus ma réputation que je risque, c'est ma place. Enfin, je sais qu'elle ne mentionnera pas mon nom, mais disons qu'avec suffisamment d'élément, il ne sera pas bien difficile de deviner qu'il s'agit de moi. Et ça, c'est valable pour la masse des élèves... Mais l'institution, elle, saura que c'est sur moi qu'elle travaille.
« Je pourrais avoir de gros problèmes.
Mes yeux noirs s'en vont se poser sur elle à nouveau, comme une manière d'insister sur cette affirmation.
« Je vais y réfléchir Penny. Encore une fois, je ne suis pas contre... Mais il faut que je cogite un peu plus, là...
Je me doute bien qu'elle attendait sûrement une réponse définitive de ma part, afin de se tranquilliser l'esprit. Mais bon... Il serait bien irresponsable de ma part de trancher maintenant. Car une fois que j'aurais pris ma décision, ce sera pour de bon. Je dois donc être vraiment sûr de moi. Clairement, je n'aime pas m'engager auprès des gens si c'est pour regretter, ou faire marche arrière par la suite.
« A ce propos, tu as l'intention de ne travailler que sur un cas ?
Comme nous l'évoquions un peu avant, j'ai des habitudes de vie particulières et... Je suis un dhampire de la première génération. Question statistique, je ne sais pas si mon cas est bien représentatif de notre population en général.
Et si je dis ça, c'est aussi parce que je sais que les études de cas visent le qualitatif. Du coup... effectivement il va de soi que ma vie sera passée au crible, dans ces conditions.
- InvitéInvité
Re: (what a waste of) a lovely night ㄨ thomas
Lun 11 Juin 2018 - 17:32
Si je devais me diriger vers un autre choix de carrière, un jour, ça ne serait certainement pas le commercial. Oh que non. Je ne serais décidément pas douée pour vendre un truc. Je dois être trop honnête, ou une connerie du genre, je ne dois pas assez vanter les bons côtés et trop mettre le projecteur sur les désavantages. Je m'en rends bien compte, de ça, alors que j'expose à Thomas mes idées et qu'il fait preuve de patience et de compréhension face à tout ce que je suis en train de lui demander. Sérieux, à sa place, je me serais barrée depuis longtemps. Moi ou n'importe qui d'autre, d'ailleurs. Peut-être, au fond, est-il aussi curieux que moi sur ce que je pourrais, ou non, être amenée à découvrir.
Le concierge me fait part de ses états d'âme, de ses peurs, on peut le dire. Effectivement, il risque gros, même si je n'avais pas vu les choses totalement sous cet angle - je dois le reconnaître. J'ai envie de le rassurer, de lui dire que je n'en parlerais à personne, mais qu'est-ce que ma parole peut bien représenter dans la balance de son intimité, de sa vie privée et de ses secrets ? Il aborde ensuite la question de ce que mes analyses pourraient révéler, de plus que son état de "simple dhampire". Ses petits écarts, dont je suis également au courant, bien malgré moi. À cette évocation, je pince les lèvres, je sens mon visage se fermer sans pouvoir cacher mes émotions. Je n'ai rien à lui dire là-dessus, encore moins aujourd'hui que le jour où je l'ai découvert, mais, clairement, je suis très loin d'approuver. Surtout depuis que j'ai pu voir les effets que toutes ces merdes ont pu avoir sur mon petit frère. Mais si j'ai laissé Malcom vivre sa vie comme il l'entend, je peux encore moins faire la remontrance à un presque inconnu - même si j'ai envie de lui dire que ça lui serait autant bénéfique à lui, qu'à moi et à mon étude. M'enfin. « Je pourrais avoir de gros problèmes », achève-t-il finalement, alors que nos regards se croisent, désormais avec plus de sérieux qu'en ce début de soirée. « Je m'en rends compte », j'affirme, l'air un peu coupable. Je ne voudrais pas qu'il pense que je prenne tout ça à la légère. Peut-être que c'est une mauvaise idée, en fin de compte...
« Je vais y réfléchir Penny. Encore une fois, je ne suis pas contre... Mais il faut que je cogite un peu plus, là... » « Prenez le temps qu'il vous faut. De toute façon, vous n'êtes tenu à rien... Et si vraiment vous ne voulez pas, ce n'est pas grave. » Je lâche un petit soupir, qui ne passe pas inaperçu puisqu'il forme une légère bulle de vapeur dans ce froid de canard, que j'essaye de rattraper en lui adressant un sourire. « Je trouverai autre chose. » Peut-être que ça vaut mieux comme ça, au fond. Je n'ai pas envie de trop lui en demander.
Je réajuste mon sac sur mon épaule, un peu gênée. Est-ce que sa dernière phrase était supposée me congédier ? Je n'en suis pas très sûre, pourtant, il reprend bien vite la parole, me demandant si je compte travailler sur un seul cas. Avec une grimace amusée, je hausse les épaules. « Et bien... Ce n'est pas comme si j'avais l'embarras du choix. Je veux dire, vous êtes le seul... » Je marque une pause. « Je ne connais personne d'autre comme vous. Donc... Oui. La thèse ne porterait donc que sur un seul cas... Je comparerais avec ce qui est déjà connu. Bien que les sources sur les dhampires soient assez faibles. ... Pourquoi ? », je demande finalement, en plissant le regard. J'avoue que la question m'intrigue un peu. Est-ce qu'il a l'intention de me présenter d'autres dhampires - si tant est qu'il en connaisse ? Non, j'en doute. C'est sûrement le fait d'être le centre de tout cela qui l'inquiète.
- InvitéInvité
Re: (what a waste of) a lovely night ㄨ thomas
Lun 18 Juin 2018 - 11:11
Je m'en veux un peu de mettre Penelope dans l'embarras en ne lui répondant pas tout de suite. Son soupir et ses regards me montrent bien qu'elle aurait préféré autre chose. Mais bon, c'est ainsi... Je sais que c'est une jeune femme raisonnable. Elle relativise la situation (sans doute pour me ménager, ce qui est très courtois de sa part) en disant que dans le pire des cas, elle trouvera autre chose.
Je me dis que ce serait bien dommage, dans le sens où l'étude des dhampires est un sujet pratiquement inexistant de la recherche actuelle, cependant il y a d'autres facteurs à prendre en compte. Moi qui me plaint souvent d'être marginalisé suis-je légitime à refuser que l'on s'intéresse enfin aux individus de mon espèce ? C'est le genre de pensée qui risque de me donner matière à réfléchir, je crois. Je ne suis pas certain qu'être le sujet d'une étude soit le genre d'attention que j'espérais, cela dit. Mais bon... Il faut bien commencer quelque part. Si ça pouvait être le début d'une meilleure reconnaissance... Je ne sais pas.
En tout cas, la sorcière me confirme que je serais bel et bien le seul sujet de son étude. Comme on pouvait s'y attendre, c'est pour des questions pratiques : il n'y a qu'un dhampire dans la région. Et je ne suis pas convaincu qu'un appel d'offre ait beaucoup de retours. Elle aurait sans doute davantage de chances en Roumanie... Mais ici, il est déjà rare de croiser des vampires, alors leur progéniture hybride...
« Pour savoir.
Que je réponds, haussant les épaules à mon tour. Pour ce qui est des sources, j'aurais à lui en proposer si la chose devait se confirmer. Après tout... Ma mère compte au rang des spécialistes de la question vampire en Grande Bretagne. Il va sans dire qu'elle ne s'est pas privée de m'étudier aussi, quand je suis venu au monde... Et elle est en contact avec à peu près tous les chercheurs s'étant un tant soit peu penché sur la question à un moment ou un autre. Accéder aux parutions (même les plus obscures) n'est donc pas un problème. Enfin ça, je lui dirais si le projet se confirme.
« Je fais en sorte de te répondre rapidement, OK ?
Fais-je alors avec un petit sourire, histoire d'égayer un peu l'ambiance (sans être mauvaise, j'ai l'impression que tout est un peu en suspension depuis un moment).
« Et puis, si on a fait le tour...
J'adresse un petit coup de tête vers l'arrière, en direction de la foule et du grand écran sur lequel le générique du film est déjà en train de passer. A priori, rien d'autre ne sera débattu ce soir... Alors tant qu'à faire, autant profiter de la raison pour laquelle on est venu à la base : voir un film à l'eau de rose.
Je me dis que ce serait bien dommage, dans le sens où l'étude des dhampires est un sujet pratiquement inexistant de la recherche actuelle, cependant il y a d'autres facteurs à prendre en compte. Moi qui me plaint souvent d'être marginalisé suis-je légitime à refuser que l'on s'intéresse enfin aux individus de mon espèce ? C'est le genre de pensée qui risque de me donner matière à réfléchir, je crois. Je ne suis pas certain qu'être le sujet d'une étude soit le genre d'attention que j'espérais, cela dit. Mais bon... Il faut bien commencer quelque part. Si ça pouvait être le début d'une meilleure reconnaissance... Je ne sais pas.
En tout cas, la sorcière me confirme que je serais bel et bien le seul sujet de son étude. Comme on pouvait s'y attendre, c'est pour des questions pratiques : il n'y a qu'un dhampire dans la région. Et je ne suis pas convaincu qu'un appel d'offre ait beaucoup de retours. Elle aurait sans doute davantage de chances en Roumanie... Mais ici, il est déjà rare de croiser des vampires, alors leur progéniture hybride...
« Pour savoir.
Que je réponds, haussant les épaules à mon tour. Pour ce qui est des sources, j'aurais à lui en proposer si la chose devait se confirmer. Après tout... Ma mère compte au rang des spécialistes de la question vampire en Grande Bretagne. Il va sans dire qu'elle ne s'est pas privée de m'étudier aussi, quand je suis venu au monde... Et elle est en contact avec à peu près tous les chercheurs s'étant un tant soit peu penché sur la question à un moment ou un autre. Accéder aux parutions (même les plus obscures) n'est donc pas un problème. Enfin ça, je lui dirais si le projet se confirme.
« Je fais en sorte de te répondre rapidement, OK ?
Fais-je alors avec un petit sourire, histoire d'égayer un peu l'ambiance (sans être mauvaise, j'ai l'impression que tout est un peu en suspension depuis un moment).
« Et puis, si on a fait le tour...
J'adresse un petit coup de tête vers l'arrière, en direction de la foule et du grand écran sur lequel le générique du film est déjà en train de passer. A priori, rien d'autre ne sera débattu ce soir... Alors tant qu'à faire, autant profiter de la raison pour laquelle on est venu à la base : voir un film à l'eau de rose.