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Let's play again # Nilyana
Lun 5 Mar 2018 - 19:49
Mon sac en bandoulière sur l'épaule, je me dirigeai d'un pas vif vers la salle de musique de l'université, le sourire aux lèvres et un certaine allégresse au coeur. Comme à mon habitude, j'étais repassée vite fait dans la chambre que je partageais avec Scylla, ma meilleure amie, afin de me changer pour la fin de journée. Un jean, l'un de mes t-shirts des Diviners sur les épaules, et ma veste en cuir. Simplicité. Mais je n'étais pas de celles qui appréciaient les faux-semblants et les cache-misères. Au naturel, sans filtres. Une fois arrivée devant la salle, des mélodies familières me parvinrent aux oreilles et un grand sourire s'empara de mes lèvres tandis que je m'adossais au mur juste à côté des portes. Pas question de les déranger en pleine répétition. Si j'étais à leur place, je le prendrais mal, et Merlin savait que j'avais en horreur qu'on m'interrompe alors que j'enchainais des numéros de mon crû. Mes yeux se fermèrent alors et je me concentrais sur chaque note de musique, fredonnant par moment des passages d'une chanson que je connaissais par coeur, ignorant les regards amusés des élèves qui passaient devant moi et me trouvaient en transe devant la porte. Et bien quoi, ils n'avaient donc jamais vu de groupies de leur vie? Jaloux. Certaines en avaient honte. Pour ma part, je ne me gênais jamais pour dire que le groupe avait une grande importance dans ma vie, quoiqu'on pouvait en dire. Ils n'étaient peut-être pas les gars les plus fins et les plus gentlemen du monde, mais ils avaient de la personnalité et du charme à revendre. Un certain goût pour l'anticonformisme qui faisait écho à mes propres revendications... Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres. Puis, des bruits familiers d'instruments posés à terre laissèrent leur place à une discussion animée dans la pièce et je sus que le groupe avait terminé sa séance. Enfin!
Au taquet, je m'apprêtais à entrer quand une silhouette féminine sortit. Penelope. Si l'arrivée de la Lufkin dans le groupe m'avait un brin perturbé, je m'étais habituée à la présence de la jeune femme sur scène, à leurs côtés. Fallait dire aussi qu'elle apportait cette touche féminine qui leur manquait parfois. Et qu'elle avait un très joli brin de voix. Pas étonnant qu'elle ait trouvé sa place. Je lui servis un sourire amical et la saluais d'un signe de main avant qu'elle ne parte. Rentrant dans la salle, je me retrouvais nez à nez avec Finn, le meneur du groupe et dans un geste tout naturel, je le pris dans mes bras avant de poser un baiser sonore sur sa joue, un sourire taquin sur les lèvres. "Hey, liebe, j'espère que vous n'êtes pas trop épuisés après cette répét'... Je n'aimerais pas devoir tous vous masser pour vous détendre!" que je lançais, un éclat de rire dans la voix, mes prunelles fixées sur le beau brun au fond de la salle. Parce que si je venais ici pour le groupe, je venais surtout parce que j'avais envie de le voir lui. Laissant les autres membres du groupe s'en aller -non sans avoir lancé des remarques plus ou moins subtiles et graveleuses-, je me dirigeais vers Nigel, féline. Un sourire mutin sur les lèvres. Mes mains trouvèrent ses épaules, puis son cou et je m'y agrippais avec douceur, mes prunelles vertes se perdant dans les siennes quelques secondes. "Bonjour, Nig-love... je t'ai manqué?" Question futile et ironique quand on pensait à notre relation, qui, justement, se basait sur l'envie pure et non pas ces sentiments mielleux que connaissaient les couples bienheureux. M'emparant de ses lèvres avec avidité, je laissais ma langue danser avec la sienne sans aucune retenue. Pas de ça avec nous, pas de filtres. Juste du désir pur. Reprise de souffle. "Oh, j'ai quelque chose à te montrer!" Le relâchant d'un seul coup, au risque de l'avoir quelque peu frustré, je récupérais mon sac que j'avais lâché dans un coin. Y cherchant quelque chose de précis, je finis par repérer l'objet de ma recherche. Le nouveau t-shirt des Diviners, que je lui présentais avec un sourire ravi. "Attends, tu verras mieux si je l'essaie!" Sans aucune pudeur, je retirais alors mon t-shirt pour me retrouver en soutien-gorge. Une fois le nouveau t-shirt enfilé et mes cheveux remis en place, je m'exclamais: "Et voilàààà! Qu'est-ce que tu en penses? Et ne me dis pas que je suis mieux sans, je te connais!" que je rajoutais, taquine. Le nouveau t-shirt, noir, laissait apparaître par moment les initiales dorées W et D qui s'entrelaçaient. "Les lettres s'illuminent au rythme de votre musique, et vos noms apparaissent aussi au son de vos intruments, c'est chouette, non!" Vraiment, cette fois, mes camarades de la filière Mode s'étaient surpassés. A chaque fois je venais avec une idée précise en tête, mais c'étaient eux qui faisaient tout le travail et proposaient des prototypes grandioses. Et moi, j'aimais ce qui flashait, ce qui brillait, ce qui étincelait. L'art de la représentation sous toutes ses facettes. Tournant sur moi-même pour qu'il ait une vue d'ensemble, je m'amusais à le regarder avec intensité. A lui faire du charme, encore et toujours.
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Re: Let's play again # Nilyana
Lun 5 Mar 2018 - 23:37
let's play again
ilyana & nigel
You know our love would be tragic, so you don't pay it no mind. We live with no lies and you're my favourite kind of night. So I love when you call unexpected, 'cause I hate when the moment's expected and I'ma care for you.
Le lundi, c'était répet'. On se voyait deux fois par semaine pour répéter, parfois trois, en tout cas, les plus difficiles pour moi étaient toujours le lundi. À la sortie du weekend, j'avais toujours encore des restes d'alcool dans le sang ou de joint dans le cerveau. Voire les deux. Ouais, je sais, c'est pas bien. C'est déjà ce qui m'a coûté deux années de ratées à Hungcalf, ça et les frasques que j'ai pu faire durant mes stages. Mais je savais pertinnement que mes années universitaires seraient les meilleures de ma vie et je comptais bien en profiter le plus possible, même si je devais zoner dans quelques classes. Ça valait le coup, nan ?
Derrière ma batterie, je bats la mesure avant de commencer à jouer, les autres me suivant. Avec l'arrivée de notre nouvelle recrue, la bleue, il a fallu qu'on revoit nos accords et qu'on adapte nos morceaux à deux voix, désormais. Autant dire que l'histoire avait fait des vagues et que tout le monde avait pas compris pourquoi on avait pris Penelope dans le groupe. Moi le premier, en fait. Faut dire, Fifi avait de drôles d'idées, parfois, mais je me fiais à lui. Et comme d'habitude, on avait bien fait. La blonde apportait un bon groove au groupe et nos dernières apparitions s'étaient super bien passées. Je la tolérais donc, pour le moment.
Pendant près d'une heure, on enchaîne les morceaux, on bosse sur nos accords, on discute des préparatifs du prochain concert. Puis, on dépose nos instruments, la répétition est finie et c'est la nouvelle qui nous quitte en premier. Madame emploi du temps chargé. Moi, je suis toujours derrière ma batterie et je m'étire en baillant. Ptain, le lundi, j'aime vraiment pas ça. J'ai d'ailleurs mes lunettes noires de soleil sur le nez en plein intérieur, d'un côté pour masquer les cernes, de l'autre parce que la lumière m'agresse quand je suis dans cet état de décuvage, et de l'autre pour me donner un genre, ouais, on va pas se mentir. À ce moment-là, une silhouette qui m'est bien familière entre dans la salle de musique. Malgré mon état, un sourire se glisse sur mes lèvres. Ilyana. Je suis toujours content de la voir. Elle embrasse Finn sur la joue, salue mes autres comparses. Je descends un peu mes lunettes sur le nez lorsqu'elle parle de massage, un peu en mode "hé là, qu'est-ce que tu dis ?" Je suis pas du genre jaloux avec Ilyana, encore moins quand ça en vient à Finnley, mais elles aiment bien quand on est un peu possessif, j'sais bien. « Prem's pour le massage. Je suis tendu comme un string ! » C'était pas totalement faux. Je finis par retirer mes lunettes et les glisse dans le col de ma chemise, tandis qu'Ilyana se dirige vers moi. Les autres nous ont laissé assez vite ; connaissant parfaitement la nature de notre relation. « Bonjour, Nig-love... je t'ai manqué? » Je lâche un son amusé à l'évocation de ce surnom. Je sais pas d'où il vient mais Ilyana l'a adopté depuis un moment. Je lui fais un sourire en coin alors qu'elle se rapproche. Disons qu'on a pas l'habitude de se voir sans une arrière pensée en tête. « Tu me manques toujours. » J'te jure, parfois je me donnerais des baffes. Mais je peux pas m'empêcher de dire des choses pareilles. N'empêche que ça fonctionne puisqu'elle vient m'embrasser et que je lui rends son baiser, mes mains sur ses hanches. Ce lundi sera peut-être pas si nul que ça.
Trop vite, elle se détache de moi, me dit qu'elle doit me montrer quelque chose en allant chercher son sac, tandis que je me passe un pouce sur les lèvres pour y enlever le surplus de gloss qui s'y est collé. « C'est quoi ? », je demande, curieux, sans jamais savoir à quoi m'attendre, avec la Pokeby. Elle me sort un vêtement de son sac, un des nouveaux t-shirts à l’effigie de notre groupe, ceux qu'elle arbore fièrement. Je n'ai pas le temps de bien voir que, déjà, elle enlève celui qu'elle porte pour me montrer sa nouvelle acquisition en pratique, non sans manquer de prendre son temps alors qu'elle est en soutien-gorge, tranquille, et que n'importe qui pourrait rentrer dans la salle. Ça m'amuse. Elle en a rien à cirer, Ilyana. « Et voilàààà! Qu'est-ce que tu en penses? Et ne me dis pas que je suis mieux sans, je te connais! » J'avais ouvert la bouche, justement pour faire la remarque, et j'ai juste l'air d'un poisson sorti hors de l'eau. Damn, je suis si prévisible ? Oui, je crois bien. « En soit, c'est pas faux... » Elle ne m'écoute pas, me parle de son vêtement et je fais un effort de concentration en hochant la tête. « Les lettres s'illuminent au rythme de votre musique, et vos noms apparaissent aussi au son de vos intruments, c'est chouette, non! » « Hé, c'est vraiment cool ! Tu vas faire fureur au prochain concert », je lui dis, tout en observant son t-shirt. Je prends l'une de mes baguettes et tape distraitement sur une cymbale pour voir mon nom s'illuminer, avec un sourire un peu fier. « C'est trop classe, je kiffe. T'as toujours des idées originales. » Je sais pas d'où elle les tire, d'ailleurs, mais c'est au plus grand plaisir du groupe, et du mien. Ravie, elle tourne sur elle-même pour que je puisse mieux observer, mieux la regarder. Je l'attrape par la main, pour la rapprocher de moi, faire mine de m'intéresser encore un peu au vêtement magique. Je fais glisser mes doigts sur les lettres du groupe et, sur ce qu'il y a par-dessous, par la même occasion, pour voir les noms de mes potes inscrits, même s'ils ne sont pas illuminés. Et celui de notre nouvelle acolyte. De nouveau, un bruit amusé s'échappe de mes lippes. « Je vois que tu as même mis Penelope... Tu as fini par accepter qu'elle faisait partie du groupe ? » Je la taquine, ça ne fait pas de tort. Je savais que l'arrivée de la blonde dans le groupe n'avait pas fait plaisir à la sorcière, comme à d'autres, mais bon. On essayait toujours de se renouveler, et si ça n'allait vraiment pas, on pourrait toujours la jarter. « C'est fair-play de ta part. »
Made by Neon Demon
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Re: Let's play again # Nilyana
Jeu 8 Mar 2018 - 20:58
Nigel me faisait rire avec ses pseudos-remarques de jalousie. Surtout quand on connaissait notre capacité à ne pas se prendre la tête avec ce genre de sentiments. Je lui manquais toujours, mh? Cela m'arracha un ricanement mutin, d'autant plus que je savais parfaitement qu'il trouvait toujours de quoi s'occuper quand je n'étais pas là. Une fille par-ci, une fille par-là. Je me plaisais à croire que j'avais une place spéciale auprès de lui, mais dans le fond, ça m'était bien égal de savoir avec qui il couchait. Avec enthousiasme -comme toujours-, je lui présentais le nouveau t-shirt des Diviners, une nouveauté fun et originale, comme j'aimais à les inventer. Je sentis son regard se poser sur moi alors que je m'amusais à essayer le t-shirt en face de lui, bien consciente de me montrer particulièrement aguicheuse. Pas de demi-mesure chez moi, et puis, c'était assez jouissif de lui faire de l'effet aussi facilement. Tout naturellement, je lui demandais son avis sur ma nouvelle trouvaille, parce qu'après tout, il avait aussi son mot à dire, même si j'allais surement le présenter aux autres membres du groupe plus tard. Bien entendu, j'éviterai mon numéro de charme devant les autres -quoique cela ne me gênerait pas le moins du monde - mais avec Penelope dans le groupe, je doutais qu'elle apprécie ce côté provocateur qu'il y avait chez moi...
Je sentais qu'il se concentrait pour m'écouter. Preuve que mon brun préféré avait du respect pour moi. « Hé, c'est vraiment cool ! Tu vas faire fureur au prochain concert » Je souris d'autant plus. "Tant mieux! C'est bien le but, de me faire remarquer! Puis, si ça peut t'aider à te concentrer pendant le concert..." que je rajoutais, taquine. J'aurais pu ajouter que ça lui éviterait peut-être de se faire déconcentrer par une certaine blonde, mais je préférais me taire. Même si ça me brûlait la langue. « C'est trop classe, je kiffe. T'as toujours des idées originales. » Le compliment me fit plus plaisir que ce que je pensais et mes yeux brillèrent de reconnaissance. Nigel savait toujours comment me parler, comment m'amadouer. Il y avait chez lui ce côté non-politiquement correct qui me faisait tant vibrer. Sa main attrapa la mienne et je me laissais faire, me retrouvant tout près de lui. Caresses déguisées, il s'amusa à passer sa main sur les lettres du t-shirt, ce qui m'arracha un doux frisson. Mon regard vert ne quitta pas son visage, tandis qu'il semblait amusé par ce qu'il voyait. « Je vois que tu as même mis Penelope... Tu as fini par accepter qu'elle faisait partie du groupe ? » Une moue boudeuse s'afficha sur mon visage. Oh il n'avait pas le droit de me dire ça. J'avais fait de vrais efforts depuis la première fois où la Lufkin était apparue dans le groupe. Ce jour-là, j'avais tout simplement eu envie de la tirer par les cheveux hors de la salle de répét. Parce qu'elle n'était pas à sa place. Sauf que Finn semblait vraiment enthousiaste à l'idée de l'avoir dans le groupe et que je n'étais pas prêt à contrarier mon presque frère. « C'est fair-play de ta part. » J'haussais les épaules d'un air ennuyé. "J'ai bien du apprendre à vous partager, que veux-tu... Puis elle n'est pas si mal. Du moins sa voix apporte quelque chose de différent au groupe." Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis ravie de la voir parmi eux. Y'aurait peut-être un peu de jalousie là-dessous que je ne serais pas étonnée, mais j'avais fini par m'y faire. Je soupirais doucement, me rapprochant encore un peu plus, alors que je posais les mains sur ses épaules. Mordant ma lèvre inférieure en l'observant de côté, je finis par venir murmurer à son oreille: "Alors comme ça, tu as besoin d'un massage? Week-end difficile, j'imagine... Tu n'as trouvé personne pour s'occuper de toi?" Mon ton était volontairement moqueur. Je me collais à lui quelques instants, enfouissant mon visage dans son cou. Je respirais son odeur familière de cigarette mêlée à l'alcool, avant d'effleurer sa nuque de mes lèvres. Me décollant doucement, je lui volais un nouveau baiser tout en passion. J'avais envie de bien plus pour me sentir vivante. Et surement qu'il avait le même genre d'idées en tête. "Sinon la répèt s'est bien passé? Prêt pour le prochain concert?" que je lui demandais en penchant la tête sur le côté, un sourire mutin sur le visage.
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Re: Let's play again # Nilyana
Jeu 15 Mar 2018 - 15:26
let's play again
ilyana & nigel
You know our love would be tragic, so you don't pay it no mind. We live with no lies and you're my favourite kind of night. So I love when you call unexpected, 'cause I hate when the moment's expected and I'ma care for you.
Je ne m'attendais pas à voir Ilyana ce soir, clairement, mais ça me faisait plaisir qu'elle soit là, je ne pouvais pas le nier. Ça me faisait toujours plaisir de la voir. Elle est de ce genre de fille à traîner la bonne humeur derrière elle, partout et en toute occasion. Ça fait un bout de temps qu'on se connait, maintenant, pourtant, c'est bien l'une des seules filles avec qui je ne me suis jamais pris la tête, je crois bien. Au point où on en est venu à sortir ensemble, la seule qui a jamais pu prétendre au titre de copine. Sauf que ça n'a pas duré très longtemps. Quelques semaines, tout au plus. J'ai jamais vraiment été du genre à me caser et visiblement, elle non plus. C'était pas ce qu'on recherchait, dans le fond. Et puis, j'ai jamais voulu blesser qui que ce soit avec mes relations, pourtant, je savais bien que ça aurait été droit dans le mur si on avait continué comme ça. Parce qu'on était pas amoureux. C'est pas des choses qui se commandent. N'empêche qu'on a pu garder notre relation intacte, avec ses côtés positifs. La relation pouvait paraître abstraite, n'empêche que j'y tenais quand même, la Pokeby avait réussi à se faire sa petite place dans ma vie, au fil du temps.
J'observe sa nouvelle trouvaille en imaginant déjà la repérer dans la salle grâce à ce nouveaux t-shirt. Elle sera d'autant plus immanquable, même si elle se trouve bien souvent au premier rang, en fan assidue. N'empêche, qu'elle n'oublie pas de me rappeler à l'ordre. « Tant mieux! C'est bien le but, de me faire remarquer! Puis, si ça peut t'aider à te concentrer pendant le concert... » Je pince les lèvres, à l'évocation du dernier concert auquel j'ai un peu foiré, j'avoue, au niveau de la fin. Mais j'avais déjà rendu des comptes aux autres membres du groupe et je ne voyais pas l'intérêt de lui en rendre à elle, aussi. J'avais déjà assez eu la haine contre moi lorsque ça s'était produit. Dire que j'avais eu le toupet de penser que ça passerait inaperçu... C'était manqué. Alors, je dévie la conversation. M'attarde un peu plus sur son vêtement, ma main qui se balade mine de rien sur le tissu tout frais. J'attire l'attention sur notre nouveau membre, aussi. Tout pour lui faire oublier l'écart qui n'était pas digne du batteur que je pouvais être.
Cela semble fonctionner, du moins, pendant un moment. Je vois bien que ma remarque la pique, la moue sur son visage ne laisse pas présager le contraire. « J'ai bien du apprendre à vous partager, que veux-tu... Puis elle n'est pas si mal. Du moins sa voix apporte quelque chose de différent au groupe. » La tête penchée, un sourire aux coins des lèvres, je l'observe parler tout en hochant la tête, comme si je faisais mine de la croire un instant. Ouais, ouais, cause toujours, c'est ce que mon expression semblait sous-entendre. Puis, j'hausse les épaules, comme si, au final, je me fichais un peu du cas de notre nouvelle membre. « Ouais, ça va, elle se débrouille. » Et c'est comme ça que je clos le sujet de la Lufkin. Clairement, nous connaissant, on va pas passer la soirée à en parler.
Surtout lorsqu'elle pose ses mains sur mes épaules, me fait son sourire craquant. Je ne pense plus aux sujets qui nous ont tenu jusque-là, alors qu'elle vient murmurer à mon oreille. « Alors comme ça, tu as besoin d'un massage? Week-end difficile, j'imagine... Tu n'as trouvé personne pour s'occuper de toi? » Si je m'apprêtais à lui répondre en entendant le début de sa question, la fin me laisse un peu dubitatif. Entre l'allusion à la fin de mon concert ratée et au week-end qui en avait suivi... J'avais du mal à ne pas voir où la brune voulait en venir. Il n'y avait qu'un seul point de convergence entre ces deux sujets et son prénom se tenait en trois lettres. Néanmoins, je doutais un peu. Ce n'était pas dans le genre d'Ilyana de me faire des crises de jalousie. Et puis, il ne s'était rien passé avec Lya. Mais ça, personne ne le savait. Alors, je décide de ne pas partir sur ce sujet glissant. C’est une question piège, de toute façon. « Je ne répondrai qu’en présence de mon avocat ! » Qui était généralement Finnley, hein, on va pas se mentir. De toute façon, on avait pris l’habitude de voir d’autres personnes, alors, je ne voyais pas l’intérêt de répondre honnêtement. Je crois qu'elle s’en fiche aussi, au fond, puisqu’elle ne tarde pas à revenir à l’assaut de mes lèvres. Je souris en lui rendant son baiser. Je préfère ça aux questions. « Sinon la répèt s'est bien passé? Prêt pour le prochain concert? » « Nickel. Il se pourrait même qu’on joue un ou deux nouveaux morceaux. Et non… Je fais pas de démo en avant-première ! Je te connais, moi aussi », je rajoute en lui faisant un sourire – presque – innocent. Je finis par me relever, j’ai été assis sur ce tabouret pendant toute la répét et j’ai besoin de me délasser un peu les jambes. Puis, soyons clairvoyants, je ne reste pas insensible aux signaux que m’envoie la Pokeby. Autant s’isoler un peu.
« Tu viens ? On va s’en griller une. » Je lui demande, en me dirigeant vers le local de théâtre, tout au fond de la grande salle. Ouais, je sais, c’est interdit, comme tout un tas d’autres choses qu’on fait ici. Puis c’est juste une excuse bidon pour qu’on se retrouve seul. C’est un endroit un peu confiné, bourré de costumes et autres accessoires qui servent aux étudiants de la scène, dont Ilyana fait partie. S’il y fait toujours un peu plus sombre que dans les salles de théâtre et musique, je suis étonné, cette fois, de voir un faisceau de lumière tracer son chemin à travers le local. J’échange un regard interloqué avec la demoiselle, avant de me rendre vers cette porte ouverte. Je comprends tout de suite de quoi il s’agit. Les appartements du professeur de théâtre sont inoccupés depuis que Lovingblow a quitté l’université et la porte est restée ouverte, sans doute après le passage des elfes. Je ne me fais pas prier pour pousser le battant et y entrer sans y réfléchir. Bah, quoi, ils avaient qu’à refermer derrière eux s’ils ne tenaient pas à ce qu’on s’y aventure. Il n’y a plus aucun effet personnel, seuls restent les meubles. C’est un peu terne, mais ça, on s’en fout. En fait, ça m’amuse juste d’être dans un endroit où je ne suis pas censé me trouver. « T’es déjà venue ? C’est pas mal », que je fais à Ilyana en m’enquérant des appartements. Je m’avance sans vergogne jusqu’au bureau du prof. et me laisse tomber sur la chaise assez confortable qui se trouve derrière. Je m’enfonce dans celui-ci, pose mes talons sur le coin du bureau puis lance un regard à la brune comme si je venais de la remarquer. « Mademoiselle Grüss… Vos notes sont pas tip-top, va falloir m’impressionner si vous voulez un Optimal », que je lui sors d’un ton mi-sérieux, amusé par la situation.
J'observe sa nouvelle trouvaille en imaginant déjà la repérer dans la salle grâce à ce nouveaux t-shirt. Elle sera d'autant plus immanquable, même si elle se trouve bien souvent au premier rang, en fan assidue. N'empêche, qu'elle n'oublie pas de me rappeler à l'ordre. « Tant mieux! C'est bien le but, de me faire remarquer! Puis, si ça peut t'aider à te concentrer pendant le concert... » Je pince les lèvres, à l'évocation du dernier concert auquel j'ai un peu foiré, j'avoue, au niveau de la fin. Mais j'avais déjà rendu des comptes aux autres membres du groupe et je ne voyais pas l'intérêt de lui en rendre à elle, aussi. J'avais déjà assez eu la haine contre moi lorsque ça s'était produit. Dire que j'avais eu le toupet de penser que ça passerait inaperçu... C'était manqué. Alors, je dévie la conversation. M'attarde un peu plus sur son vêtement, ma main qui se balade mine de rien sur le tissu tout frais. J'attire l'attention sur notre nouveau membre, aussi. Tout pour lui faire oublier l'écart qui n'était pas digne du batteur que je pouvais être.
Cela semble fonctionner, du moins, pendant un moment. Je vois bien que ma remarque la pique, la moue sur son visage ne laisse pas présager le contraire. « J'ai bien du apprendre à vous partager, que veux-tu... Puis elle n'est pas si mal. Du moins sa voix apporte quelque chose de différent au groupe. » La tête penchée, un sourire aux coins des lèvres, je l'observe parler tout en hochant la tête, comme si je faisais mine de la croire un instant. Ouais, ouais, cause toujours, c'est ce que mon expression semblait sous-entendre. Puis, j'hausse les épaules, comme si, au final, je me fichais un peu du cas de notre nouvelle membre. « Ouais, ça va, elle se débrouille. » Et c'est comme ça que je clos le sujet de la Lufkin. Clairement, nous connaissant, on va pas passer la soirée à en parler.
Surtout lorsqu'elle pose ses mains sur mes épaules, me fait son sourire craquant. Je ne pense plus aux sujets qui nous ont tenu jusque-là, alors qu'elle vient murmurer à mon oreille. « Alors comme ça, tu as besoin d'un massage? Week-end difficile, j'imagine... Tu n'as trouvé personne pour s'occuper de toi? » Si je m'apprêtais à lui répondre en entendant le début de sa question, la fin me laisse un peu dubitatif. Entre l'allusion à la fin de mon concert ratée et au week-end qui en avait suivi... J'avais du mal à ne pas voir où la brune voulait en venir. Il n'y avait qu'un seul point de convergence entre ces deux sujets et son prénom se tenait en trois lettres. Néanmoins, je doutais un peu. Ce n'était pas dans le genre d'Ilyana de me faire des crises de jalousie. Et puis, il ne s'était rien passé avec Lya. Mais ça, personne ne le savait. Alors, je décide de ne pas partir sur ce sujet glissant. C’est une question piège, de toute façon. « Je ne répondrai qu’en présence de mon avocat ! » Qui était généralement Finnley, hein, on va pas se mentir. De toute façon, on avait pris l’habitude de voir d’autres personnes, alors, je ne voyais pas l’intérêt de répondre honnêtement. Je crois qu'elle s’en fiche aussi, au fond, puisqu’elle ne tarde pas à revenir à l’assaut de mes lèvres. Je souris en lui rendant son baiser. Je préfère ça aux questions. « Sinon la répèt s'est bien passé? Prêt pour le prochain concert? » « Nickel. Il se pourrait même qu’on joue un ou deux nouveaux morceaux. Et non… Je fais pas de démo en avant-première ! Je te connais, moi aussi », je rajoute en lui faisant un sourire – presque – innocent. Je finis par me relever, j’ai été assis sur ce tabouret pendant toute la répét et j’ai besoin de me délasser un peu les jambes. Puis, soyons clairvoyants, je ne reste pas insensible aux signaux que m’envoie la Pokeby. Autant s’isoler un peu.
« Tu viens ? On va s’en griller une. » Je lui demande, en me dirigeant vers le local de théâtre, tout au fond de la grande salle. Ouais, je sais, c’est interdit, comme tout un tas d’autres choses qu’on fait ici. Puis c’est juste une excuse bidon pour qu’on se retrouve seul. C’est un endroit un peu confiné, bourré de costumes et autres accessoires qui servent aux étudiants de la scène, dont Ilyana fait partie. S’il y fait toujours un peu plus sombre que dans les salles de théâtre et musique, je suis étonné, cette fois, de voir un faisceau de lumière tracer son chemin à travers le local. J’échange un regard interloqué avec la demoiselle, avant de me rendre vers cette porte ouverte. Je comprends tout de suite de quoi il s’agit. Les appartements du professeur de théâtre sont inoccupés depuis que Lovingblow a quitté l’université et la porte est restée ouverte, sans doute après le passage des elfes. Je ne me fais pas prier pour pousser le battant et y entrer sans y réfléchir. Bah, quoi, ils avaient qu’à refermer derrière eux s’ils ne tenaient pas à ce qu’on s’y aventure. Il n’y a plus aucun effet personnel, seuls restent les meubles. C’est un peu terne, mais ça, on s’en fout. En fait, ça m’amuse juste d’être dans un endroit où je ne suis pas censé me trouver. « T’es déjà venue ? C’est pas mal », que je fais à Ilyana en m’enquérant des appartements. Je m’avance sans vergogne jusqu’au bureau du prof. et me laisse tomber sur la chaise assez confortable qui se trouve derrière. Je m’enfonce dans celui-ci, pose mes talons sur le coin du bureau puis lance un regard à la brune comme si je venais de la remarquer. « Mademoiselle Grüss… Vos notes sont pas tip-top, va falloir m’impressionner si vous voulez un Optimal », que je lui sors d’un ton mi-sérieux, amusé par la situation.
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