L'alcool pouvait faire de terribles dégâts et même si d'ordinaire je n'étais jamais le dernier à me resservir plus que de raison, ce soir, pour une raison que j'ignorais, je préférais rester raisonnable. J'allais en profiter certes, mais je ne ferai aucun excès. Mais un verre ou deux ne faisait pas de mal alors je ne mis pas longtemps à finir celui que j'avais pour m'en resservir un. J'observais Esme et apparemment l'alcool faisait bien plus d'effet sur elle. Si elle n'avait pas l'habitude, elle devrait faire attention, je ne voulais pas qu'elle ait des ennuis à cause de moi, surtout que pour une fois je n'avais pas pour projet d'emmener ma cavalière chez moi après la soirée. Son sourire était exagéré, sa tête semblait avoir du mal à rester droite, aucun doute, c'est l'alcool qui agissait.

Vous ne pas aller en cours ? Vous me surprenez ma mie, je vous aurai aisément penser assidu comme n'importe lequel de mes rares camarades Lufkin. Je ne pourrais que vous inviter à éviter quelques verres ce soir, je m'en voudrais de vous savoir malade dans plusieurs jours. Cela ferait de moi un bien piètre cavalier !

Je trouvais vraiment ça étonnant que la jeune femme ait raté des cours, je connaissais bien ma Louisa et je savais que ce n'était pas son genre. Mais après tout je ne connaissais que trop peu Esme, alors j'avais bien du mal à juger de la situation. Apparemment elle connaissait Louisa, ce qui était assez logique les deux étant dans la même maison. Elles se saluèrent, et brusquement j'espérais juste que personne de ma famille ne pense qu'Esme soit plus qu'une cavalière ! Car ce n'était absolument pas le cas. Ma fratrie et mes cousins connaissaient ma tendance à accumuler les relations, et ils ne m'avaient que rarement connu en couple, je n'aurais donc sûrement que peu à m'en faire. Et puis si jamais l'un ou l'une me charriait, je ne pourrais que les charrier à mon tour, dans la famille si on avait bien un point commun c'était le côté très dramatique et peu conventionnel de nos relations : entre Sasha et Nevaeh, Sissi et Thomas, ou encore mes anciennes relations avec Prim ou encore Sullivan, aucune de ces relations à part la première peut-être n'aurait convenu à nos parents. Ceux-ci voulaient d'ailleurs marier de force ma sœur avec l'autre imbécile d'Eustache Desjardins.

Mais rapidement mon attention fut détournée par l'attitude de ma cavalière. Esme était en train d'aborder un ses camarades lufkin, que je ne connaissais pas. Mais sa présence avait l'air de déranger Esme car elle avait perdu son sourire. Je ne voulais pas m'en mêler mais j'allais plutôt en profiter pour aller m'amuser, vidant mon verre avant. J'avisais un peu les invités et mon regard retomba de nouveau sur Princesse Niamh, avec son cavalier. Oserai-je ? Allez, il fallait avoir du culot parfois. Je m'adressais alors à son cavalier :

Vous me permettez d'emprunter votre cavalière pour une petite danse ? Je sais que la Princesse aime promener ses petits pieds précieux sur le parquet … Je vous la rends juste après, c'est promis, et ne vous inquiétez pas pour elle mon ami, je pense que nous deux elle est la plus dangereuse.

Je partais d'un rire rempli d'ironie, avant de proposer mon bras à Niamh, pour l'emmener danser. Je me montrais galant, malgré mes petites taquineries habituelles. J'avais été soft, je ne voulais choquer son cavalier après tout ! Ni casser son coup si elle était en pleine « chasse ».

@Esme Conyngham @Niamh Walsh @Sky Lowell

« Tu aurais dû voir ta réaction, c'était très drôle. » Elle sourit la gamine, se retenant de rire. Elle est ce genre d'enfant qui aime faire des plaisanteries, qui aime surprendre les gens ; qu'ils soient inconnus ou non. Elle trinque donc avec son compagnon de fortune, scellant ce petit pacte d'un soir. Ami d'une nuit, nommé Charley. Jeune homme charmant, assez dingue qu'elle pour jouer avec elle. Se drapant des traits de la bonne cavalière, Jazmin trouve finalement de l'intérêt à cette soirée. Elle s'amuse. Chose inimaginable il y a quelques minutes. « Je sais par expérience que ce genre d’événement passe plus vite après plusieurs verres. » Elle sourit. Sourire un brun sournois, et un peu trop espiègle comme elle sait si bien les faire. Elle est loin de l'image de la petite fille sage ; ressemblant plus à une teigne qu'on sermonner sans cesse. Elle termine sa coupe sans grimacer, et rajoute : « Mais il serait dommage de ne pas danser. » Oui, parce qu'elle adore ça, danser. Paradoxale quand on sait qu'elle déteste ce genre de fête. Alors elle attire son compagnon de fortune, sans demander son avis. Encore. Pauvre de lui, il ne sait pas qui est Jazmin. Sur la piste de danse, elle dirige les bras du jeune homme, positionnant l'une de ses mains sur sa hanche. « Suis mes pas. » Elle est directive Jazmin. Souvent. Elle aime diriger son monde. Elle ne le fais pas exprès, princesse d'un royaume qui lui est propre. Et elle commence à danser au rythme de la mélodie joué. « Tu fais quoi comme étude ? » Elle a toujours été curieuse. Trop curieuse.

tenue:

@Charley Twiddle

Tu tends une coupe de champagne à Samwell – qui s’en empare aussitôt – et trempes tes lèvres dans la flûte en cristal alors que ton cavalier manque de s’étouffer sous tes yeux. « Sam, ça va ? » T’inquiètes-tu en passant rapidement ta main derrière son dos. « J’ai bu trop vite… » Te rassure-t-il avant de rigoler. Tu hausses un sourcil, légèrement étonnée, mais ne peux t’empêcher de rire à ton tour avant de poser ton verre. C’est vraiment du Sammy tout craché …

« Et ça fait combien de temps que vous avez fait connaissance ? » Demande ton cavalier qui vient de reporter son attention sur Sasha et la jeune femme qui l’accompagne. « Moins d'une semaine, Avril n'avait personne pour le bal comme elle vient d'arriver, je me suis proposé, mon côté gentlemen tu vois ». Tu pinces tes lèvres et esquisses un léger sourire. Sasha, un gentleman ? Mouais … Ce n’est pas tellement l’adjectif que tu aurais utilisé pour le définir. Mais après tout, pourquoi pas ? Ton meilleur ami pouvait faire preuve de délicatesse et de courtoisie lorsqu’il était d’humeur généreuse. « C’est très gentil de ta part » Reconnais-tu alors que Sam lâche ta main. « Je te laisse avec tes amis. Je reviens très vite. » Dit-il avant de t’embrasser et disparaître dans la foule. « Ok … » Tu écarquilles les yeux et le regardes partir vers le buffet avant de soupirer. Quel ventre sur pattes celui-là …

« Alors, comment ça va ma licorne ? » Te demande Sasha alors que tu secoues légèrement la tête. « Je vais bien Sha » lui réponds-tu avant de rougir. « Très bien même ». Tu jettes un rapide coup d’œil dans la direction que viens de prendre Samwell lorsque des connaissances communes viennent vous saluer. Certaines d’entre elles interpellent Sasha et tu leur souris poliment lorsque, finalement, l’Ethelred se tourne vers sa cavalière : « Je vais chercher à boire et vérifier que Sam ne s'étouffe pas avec les canapés ». Tu le regardes s’éloigner et te rapproches d’Avril, l’air amusée. « On dirait bien que nos cavaliers nous ont lâchées … ». Tu passes une main derrière ta nuque et te mets à rire avant de poser ta main sur le bras de la jolie brune. « Contente d’avoir fait ta connaissance Avril. J’espère qu’on aura l’occasion de discuter ensemble dans notre salle commune ? ». Car tu sais que la jeune femme est de ta maison. Tu l’as déjà aperçue plusieurs fois chez les Pokeby. « Je dois rejoindre Sam avant qu’il n’engloutisse tout le buffet. Passe une bonne soirée ».

Tu prends congé et te diriges vers le buffet où se trouvent les garçons lorsque tu vois ta sœur en compagnie du capitaine des Summerbee. Tiens … Qu’est-ce qu’elle fait avec lui ? Tu plisses les yeux et la regardes un instant discuter avec Finnley Jones. Mais depuis quand fréquente t’elle ce genre de garçon ? Tu hausses les épaules et te promets de lui demander (lorsque tu en auras l'occasion) quand tu aperçois enfin ton amoureux en compagnie de Sasha et d’un charmant petit couple. Tu t’approches d’eux en silence et passe doucement un bras autour de Samwell avant de les saluer – tout en effectuant une brève et élégante révérence. « Veuillez m’excuser messieurs dames, mais je viens récupérer mon cavalier » Dis-tu – un large sourire aux lèvres – en attirant le Summerbee tout contre toi. « Et si on allait ailleurs ? » Lui glisses-tu au creux de l’oreille avant de lui prendre la main. « Je ne veux passer la soirée qu’avec toi … ». 

Son sourire t’indique qu’il est d’accord et il te suit sans broncher après avoir dit au revoir au petit groupe. Vous traversez alors la grande salle main dans la main et vous aventurez au dehors, sans vraiment savoir où aller. Mais au fond, est-ce bien important ? Tant que vous êtes ensemble, c’est le principal ... 

HJ:

la tenue de svein:

Autour d’eux les groupes se formaient, les couples se retrouvaient et la piste de danse commençait à s’animer : Hungcalf retrouvait ses couleurs d’antan sous le regard de la jeune sorcière qui ne pouvait s’empêcher d’être insensible au spectacle tant l’état de son ami, et cavalier pour la soirée, la préoccupait. « T’es vraiment pas possible, tu le sais ça ? Impossible de ruminer tranquille avec toi… » Un rire amusé s’échappe des lèvres de la blonde qui serre doucement la main du Wright dans la sienne. Evidemment qu’elle était prête à tout pour redonner le sourire à son ami, néanmoins elle savait que la nostalgie n’était pas loin, prête à s’accaparer tous les moments de latence. « Ils sont beaux, hein ? Je suis tellement content pour eux… » Elle acquiesce doucement observant le joli couple du coin de l’oeil. Il fallait dire qu’ils avaient eu du mal à passer leur timidité respective, c’était pour ainsi dire un exploit qu’ils aient réussi à se rapprocher suffisamment pour oser passer le cap de l’invitation au bal. « Oui ils sont beaux, elle marque une petite pause lissant un pli sur la veste de son ami d’un geste tendre, mais je suis sûre qu’on leur fait au moins bonne concurrence ! » Le taquine t’elle un sourire mutin au coin des lèvres. Elle essaye de faire comme si elle n’entendait pas la tristesse dans le ton de son cavalier, elle passe outre et joue la bonne copine à la blague facile parce qu’elle sait qu’il n’a pas besoin de remontrances ou de beaux discours. Il faut qu’il se change les idées et Lya sait que même sans qu’elle n’y fasse allusion, l’ombre de l’ancien professeur de théâtre planait malheureusement sur les épaules du Wright.
Les deux sorciers se dirigent rapidement vers le buffet et avant même que Lya n’ait le temps de dire Merlin, Sullivan avait déjà bu un verre d’une traite : « A cette soirée que j’espère ne pas te gâcher » Elle roule des yeux tout en portant son verre à ses lèvres un air légèrement pincé sur le visage. Plus inquiète que réellement agacée elle se demandait si c’était finalement une bonne idée de forcer Sully à devoir affronter tous les regards. Sous sa tignasse blonde son esprit s’affaire à trouver une solution : « Ecoute baby, on essaye de passer une bonne soirée d’accord ? Si jamais ça va pas, vraiment pas, tu me dis, et je t’amène à la taverne du troll pour qu’on se soule jusqu’à plus en pouvoir. » Propose-t’elle finalement en déposant son verre vide sur un plateau qui passait par là. Elle préférait de loin l’accompagner dans ses soirées alcoolisées plutôt que de le laisser seul comme il l’avait été pendant plus d’une semaine après que la terrible nouvelle soit tombée. Et puis la sorcière n'était jamais contre une bonne soirée dans un bar, ils en avaient tous les deux gros sur le coeur en ce moment. « Tiens regarde. » Elle donne un léger coup de coude au wright pour qu’il sorte le nez de son verre et se tourne pour observer Sapphire et Hermes qui se dirigeaient tous les deux vers la piste de danse. « Promets moi que tu me soutiendra quand je le harcèlerai pour connaitre tous les détails de cette soirée. » Murmure t’elle avec son air des mauvais coups sur le visage.  

tenue + coiffure:

Non pas que je m'ennuyais avec Esme, au contraire, mais puisqu'elle voulait parler avec un autre lufkin, je n'allais pas l'en empêcher, et puis j'avais envie d'embêter un peu la Princesse ce soir. Non je ne m'inquiétais pas pour elle, même s'il fallait avouer que son malaise de l'autre jour dans la Grande salle m'avait décontenancé. Fort heureusement, le cavalier de la Grymm ne semble pas prendre ombrage de ma demande – je me demande d'ailleurs vu son air si je n'aurai pas également pu lui demander à lui une danse, en privé bien sûr – et je donne donc mon bras à la jeune femme qui est très élégamment vêtue ce soir. J'ignore si elle était en train de charmer son cavalier ou s'il était plus qu'un ami pour elle mais à vrai dire ce n'était pas le plus important.

Te marcher sur les pieds Princesse ? Tu as cru quoi ? Que chez les Muller on ne sait pas danser ? Je ne suis pas aussi doué que Sissi mais j'ai quelques bases, Tante Agneas a toujours insisté sur la danse que nous étions jeunes.

Heureusement pour moi, c'était bien vrai. Je n'avais jamais été très doué en danse, mais j'avais dû suivre des cours de bienséance pour les soirées que donnaient nos parents, et dans ces cours il n'y avait pas que la manière de boire sa soupe ou de s'exprimer à table mais aussi comment danser sans avoir l'air d'un débutant. Et le pire c'est que je n'avais même pas pu profiter à fond de ces cours, l'enseignante étant une vieille dame d'une cinquantaine d'année au physique un peu gras, qui pour sûr n'aurait pas pu couler si elle était tombée à l'eau. Rien de très sexy donc, pas de quoi mélanger mes jambes aux siennes ailleurs que sur une piste de danse. A croire que mes parents savaient déjà que j'étais un dragueur à 15 ans et avait évité de m'allouer une jeune professeure.

Esme ? Oui pourquoi, tu es jalouse Princesse ? Tu aurais préféré que je t'invite pour le bal c'est ça ? Sois pas triste regarde je t'offre une danse. Mais je pense que tu n'es pas en reste, tu l'as pêché où ton cavalier ? Tu l'as torturé pour qu'il vienne avec toi ou tu le paies ? J'aimerai bien savoir tiens.

Bien entendu, j'ignorais qu'Esme et Niamh se connaissaient, sinon j'aurai insisté davantage sur ma cavalière que sur son cavalier à elle. Si seulement j'avais su qu'elle était à mon bras ce soir pour rendre jaloux Zeno, ce même Zeno qui avait été au cœur d'une tension entre Niamh et elle, peut-être que j'en aurai profité encore plus en faisant semblant de draguer ouvertement Esme. Heureusement pour elle, ce n'était pas le cas.

Dis plutôt que tu avais besoin de moi Princesse. Je sais très bien que tu aimes danser, et j'ai bien l'impression que ton cavalier n'avait pas l'air décidé à t'emmener sur la piste. Encore une fois je suis ton chevalier servant, il va falloir que tu trouves une façon de me remercier à force Princesse. Si tu veux j'ai des idées.

Elle a retrouvé son entrain d'avant et me taquine, mais on ne s'attaque pas à Caël Muller aussi impunément et je ne me laisse pas faire, je me défends au contraire avec vigueur.

tenue:

Elle danse, elle tournoie, la petite fille. Elle s'amuse, simplement dans les bras d'un garçon charmant. Douce soirée, qui va devenir plus pimentée. Un petit choc ; elle se retourne prête à s'excuser. « Pard ... » Lui. Ici. De manière soudaine, les effluves d'une soirée sensuelle lui reviennent. Des caresses lascives, des regards un peu trop torrides. Un tête-à-tête derrière un bar qu'elle a mis dans la case fantasme depuis. Pourtant, cette chimère est bien là. Sasha. Jazmin est tellement happé par les souvenirs qu'elle en oublie son nouvel ami. Danse ! Elle se ressaisit, continue de se mouvoir avec Charley ; mais elle n'est plus vraiment là, la gamine. Faculté visuelle qui n'est désormais plus que pour lui ; elle est perdue entre le présent et les méandres d'un souvenir un peu trop marquant. Elle fait volte face ; se concentre sur ses pas qui ne sont plus si assurés dorénavant. Elle n'aime pas ce sentiment étrange qu'elle ressent. Entre l'euphorie, et l'excitation de le voir ici. D’ailleurs qu'est-ce qu'il fait là ? La réponse arrive. S'approche dangereusement. Et pose 'la' question. Invitation intrusive. Sur le moment, elle lui trouve des airs de petits cons, et ça la fait sourire. Jazmin a toujours aimé ce genre de garçon, laissant les nobles princes aux filles un peu plus douces et gentilles. Charley, lui par contre, est moins réceptif. À cause des poils sans doute. « Raté. Je suis en science occulte moi aussi. » Elle glisse sa main sur le bras du Summerbee pour lui faire comprendre qu'elle va revenir. Son attention revenant ensuite sur celui qu'elle attend souvent derrière ce bar, tous les soirs. Elle le regarde, les yeux brillants d'insolence et de défi. Elle aime se faire désirer la jolie. Les secondes se meurent et elle pose finalement sa main dans la sienne. Acte anodin, mais qui pourtant la fait tressaillir de toute part. « Avec plaisir. » Un nouvel air se joue, l'ambiance devient plus agiter. L'atmosphère se transforme en quelque chose de particulier. Corps contre corps, elle hume son odeur qu'elle n'a pu oublier depuis cette fameuse nuit. Être si proche, lui rappelle inéluctablement ce qui s'est passé lorsque leurs corps se sont mêlés. Et lui, se rappelle-t-il ? Elle veut savoir la gamine. Elle glisse un doigt sur la nuque de l'Ethelred, lui chuchotant à l'oreille : « Je vais finir par croire que tu me suis vraiment. » Elle joue. Elle séduit. Elle aime jouer de ses charmes, au point qu'on la pense souvent semi-velane. À tort ou a raison elle entretien le mythe. Yeux rieurs, comme le jeu, elle mène la danse.

@Charley Twiddle @Sasha Muller

Notre jeu m'amuse. Beaucoup. C'est vrai qu'au début c'était de la pure et simple chamaillerie, on ne se supportait pas et c'est bien parce qu'il y avait Sissi que nous faisions des efforts tous les deux, pour elle. Mais dernièrement les choses avaient « légèrement » évolués. Notre jeu m'amusait, et je me faisais un malin plaisir de la taquiner, de lui envoyer des pics, et alors qu'avant elle s'énervait, maintenant elle souriait. Comme si mes mots vantards et acides lui faisaient plaisir au fond. Peut-être était-elle un peu masochiste ? J'en ai connu des filles avec des fantasmes étranges, je me rappelle une fois une fille qui trouvait mes pieds fascinant.... Je l'avais vite invité à aller voir les pieds d'un autre, car ce n'est pas du tout mon kiffe moi. Peut-être que pour la Princesse Niamh c'était la torture psychologique … Il allait falloir que je creuse ça, hors de question de tomber dans une telle spirale. Mais peut-être qu'après tout je me faisais des idées, d'ailleurs, moi aussi j'aimais bien quand elle me taclait et répondait à mes invectives. C'était notre relation ça, unique et acide. Un peu comme un citron en fait, lisse en apparence mais acide à la première bouchée. Son sourire devient narquois quand je fais mine de me vexer.

Autant je leur en fais perdre beaucoup, mais en ce qui concerne la vie en société ça n'a jamais été un investissement perdu. Ils m'ont toujours dit que c'est ce qui faisait un grand sorcier : ses manières en société. J'avais envie de leur répondre quelque chose de vulgaire mais je me suis toujours retenu.

A quoi bon être un grand sorcier si on avait une baguette coincée à un certain endroit ? Ils avaient fier allure mes parents, toujours bien habillés, toujours impeccables, contrôlant leurs émotions et leur visage, mais toujours raides comme des manches à balai, à croire qu'ils ne savaient pas s'amuser, à part si pour eux s'amuser revenait à faire la conversation à des êtres aussi insipides qu'eux... Pour ça, Lilas et Octave étaient bien partis c'était sûr ! Mais qu'importe, nous commençons à danser et mes vieilles leçons de valse sont encore bien présentes, je me débrouille plutôt bien pour un non danseur. Certes je n'ai pas l'aisance de certains mais tant que je fais bonne impression mes parents s'en contenteront et moi aussi. Il m'a l'air d'y avoir un passif entre elle et Esme vu ses questions.

Intriguée de son choix ? Mais qui ne voudrait pas de Caël Muller comme cavalier ? C'est un honneur voyons ! Charmant ton cavalier, c'est beau les bonnes actions entre amis … Tu me feras penser d'aller le féliciter pour tant de bravoure ! Quoique tu pourrais me le présenter directement, il est bien mignon je trouve … Mais ne t'inquiète pas, tu n'es pas trop mal non plus dans ton genre Princesse.

Je me prends la claque à l'arrière de la tête avec amusement. Je vais la chercher dans ses retranchements, je l'énerve volontairement, je veux voir la furie qui est derrière ce masque de sagesse, et je sais qu'il n'est pas loin. Je veux voir la vraie Niamh et je sais que c'est ce qu'elle est avec moi même si je ne connais pas encore toute sa personnalité tout comme elle ignore une bonne partie de la mienne.

Tu sous-entends que je force les gens Princesse ? Ose dire que ça ne te fait pas plaisir cette petite danse … Et range ta langue, je ne sais pas où elle a traîné moi.

Elle m'amuse, c'est presque comme si nous redevenions des enfants quand on était à deux. J'étais d'ailleurs presque sûr que si nous nous étions connus encore gosses j'aurai été le type de garçon à lui tirer les cheveux et elle à me taper dessus à la moindre occasion. Comme si c'était notre destinée.

Je ne remets nullement en doute ses compétences en danse Princesse calme toi, ton petit protégé n'est pas en sucre ! Oh mes chevilles vont très bien oui ! Mais si ces chausses sont désagréables, quelle idée de faire un bal costumé de la sorte ! J'ai failli m'évanouir quand le costumier m'a proposé une paire de collants blancs moulants, tu m'imagines là dedans !

Niamh se montre joueuse ce soir et elle s'approche dangereusement de moi, d'une proximité bien trop grande pour cette danse et me glisse quelques mots au creux de l'oreille pour m'émoustiller, prétendant que je ne tiendrais pas la distance. Elle veut vraiment jouer à ça ? Elle ne sait pas qui elle affronte alors, je ne suis pas du genre à bredouiller à la moindre occasion, je suis un grand joueur, et je ne vais ma gêner. Subrepticement, je déplace donc légèrement mes mains, déposant celle avec laquelle je tenais la sienne sur mon épaule pour l'avoir libre, tandis que l'autre se glisse légèrement plus bas dans sa chute de rein. Ma main libre vient effleurer sa joue jusqu'à son menton que je maintiens quelques secondes, juste le temps d'approcher mon visage du sien, comme si j'allas l'embrasser sauf que bien entendu je laisse un espace interdit. Je lui glisse alors.

Je suis bien plus expérimenté que tu ne le penses, je suis sûr que tu dis ça car tu as peur de succomber à la tentation ma belle... Je te surprendrais à bien des égards... Fuis donc petite libellule avant que je ne t'attrape...

Mon regard est carnassier, séducteur, puis je recule mon visage, passant rapidement ma langue sur ma lèvre inférieure, un sourire aux lèvres.

Corps contre corps, les sens de la jeune fille se réveille. Son corps se souvient, et sa tête se remémore. Avec force ; avec aisance. Chaque infime moment de cette nuit est encore vif, encore vivant dans son esprit ; si bien qu'elle en frémît. Un étrange sentiment de retrouvaille naît dans sa poitrine. Elle a retrouvé quelque chose ; quelqu'un qu'elle attend un peu trop souvent ces derniers temps. Alors pour assouvir un besoin, elle n'hésite pas à se coller contre lui. Elle s'imagine quelles formes se cachent derrière ce costard, des formes qu'elle n'a pu dessiner que par ses doigts la dernière fois. Souvenirs qu'il ravive avec ses paroles. Elle esquisse un sourire, satisfaite qu'il pointe du doigt ce fameux soir. Lèvres qui caressent sa peau comme pour appuyer ses dires, frissons voluptueux. Jazmin se mordille la lèvre. Tant de sentiments qui la contrarie quand il s'agit de lui, elle admet pourtant apprécier ce jeu qu'il y a entre eux. Un jeu dangereux, un jeu où elle repousse le fatal 'game over' toujours un peu plus loin dans un futur qui se veut lointain. Elle ne sait pourquoi, mais arrêter n'est pas une option pour elle. L'excitation d'une finalité imprévisible l'en empêche. Elle veut savoir où ça l'amène, au risque de se brûler les ailes. Elle n'a pas froid aux yeux la gamine. Jamais. « C'est vrai. Je tâcherais de m'en souvenir quand je rentrerai ce soir. » Clairement, ça veut dire suis moi. Suis-moi encore ce soir. Invitation masquée, prononcer par une bouche aguicheuse, ces mots sont pleins de sous-entendus, pleins de promesses. De manière préméditée, la jolie attise le feu entre eux, le nourrit. Elle ne veut pas qu'il s'éteigne. Contradictoire, les flammes la consument. Et à ses mots, elle le regarde d'un regard qui se veut langoureux. Elle imprime ses traits qu'elle peut enfin voir à la lumière vive. Aucun doute. Il est beau. Il n'y a plus personne. Il n'y a que lui. Et si elle le captive, elle se laisse apprivoisée sans rechigner. Un comble, elle qui d'ordinaire ne s'attarde jamais. « Monsieur est attentif. » Sciences occultes oui. Un rêve d'enfant. Langue de plomb, c'est ce qu'elle a toujours voulu être. Ça lui rappelle qu'elle ne l'a jamais vu dans les couloirs. Ce qui est incroyable. Voir impossible. Pourquoi maintenant et pas hier ? Elle s'en fiche la belle, elle est heureuse que ce jour arrive. Soit arrivé. Le destin leur joue peut-être des tours. Sasha glisse une de ses mains dans son dos, électrisant chaque bout de peau qu'il touche. « Et toi, je dirais que tu es en justice magique. » Simple déduction. Curieuse, elle veut en apprendre d’avantage sur lui. Elle ne sait presque rien, si ce n'est qu'il embrasse bien. Continuant de danser, elle choisit le rythme. Une cadence qui se veut lente, suave ; et aux allures étranges de préliminaires publiques. Elle aime cette tension entre eux. L'excitation est reine. Son regard quitte ses pupilles, et ce sont ses lèvres cette fois qu'elle lorgne.

@Sasha Muller

J'aime quand elle lève ses pupilles noisettes au ciel, signe que je l'agace, c'est toujours une petite victoire personnelle de voir que je parviens à l'ennuyer. Oui je l'assume je suis parfois lourd, mais la plupart du temps c'est volontaire, je ne veux pas qu'on me prenne trop au sérieux car je ne suis pas un gars sérieux. Alors j'en joue et j'exagère le trait, mais mes plus proches amis savent que derrière cette carapace se cache un être différent, plus sensible, mais qui se sent trop faible pour affronter la réalité sans cette armure construite année après année. Je ne veux pas souffrir, alors je préfère ne rien ressentir, ou en tout cas m'employer à ne rien ressentir ce qui pourrait un jour me faire souffrir. J'ignore si Niamh fonctionne comme moi, mais son air mutin et agacé me fait rire, un rire que je ne peux m'empêcher de cacher, surtout que je sais qu'il l'agace encore plus.

Les blondes tu es sûr ? Dommage, il a vraiment du charme. J'essaierai sûrement, c'est toujours un défi que de séduire ce qu'on ne peut séduire n'est-ce pas ?

J'ignorais tout de ce jeune homme, mais je ne pouvais qu'avouer qu'il était charmant. Bien entendu, ma dernière phrase était une petite coquetterie, renvoyant à notre propre situation : séduire ce qu'on ne peut séduire. A quel moment quiconque pouvait penser que Niamh et moi jouions à un jeu de séduction ? Personne, et certainement pas Sissi, elle savait qu'on ne se supportait pas, qu'on ne cessait de s'envoyer des petits mots bien acides au visage, comme chien et chat. Elle était encore au bar en train de siroter un verre avec son cavalier, mon amant du passé, et devait sûrement se demander ce qui m'avait pris d'inviter Niamh à danser. Mais qu'elle ne se fasse pas trop d'idée, je n'étais là que pour m'amuser et quoi de mieux qu'une petite joute verbale pour ça ? Je ne prenais pas cette danse très au sérieux, peut-être pas assez, même si au final je me débrouillais plutôt bien.

Tu te trompes Princesse, je ne me contente pas de ce qui peut passer dans mon lit, je suis assez sélectif d'ailleurs, par contre il n'y a pas que mon lit, c'était trop conventionnel, la vie regorge de lieux émoustillants où l'on peut s'amuser tu ne penses pas ? Mais si tu préfères le confort de ton lit, c'est ton choix. A moins que je ne doive t'appeler Jeanne d'Arc plutôt que Princesse ? J'ai entendu dire qu'il s'agissait d'une guerrière moldue complètement vierge qui aurait entendu des voix lui dictant de combattre les Anglais. Entends-tu des voix Princesse ?

Je ne reviens pas sur le compliment déguisé que je venais de faire, il ne fallait pas trop m'en demander non plus. Mais je n'avais pu m'empêcher de la titiller sur un terrain intime, mettant en doute son expérience charnelle. Je voulais la faire enrager, elle était tellement plus belle divertissante quand elle était énervée ! Je sens avoir toucher un point sensible par contre, car même si la petite tape à l'arrière de ma tête restait gentille, son ton lui devient plus sec. D'ailleurs ça peut s'entendre à la simple manière qu'elle a de reprendre un vieux surnom qu'elle m'a vite affecté : le troll. Mais ça ne m'atteint pas. Je sais au fond qu'elle est bien contente de danser, mais je ne vais pas trop insister, je ne voudrais pas non plus qu'elle fasse une esclandre au bal. Ca ferait mauvais effet, on se demanderait encore ce que j'ai bien pu faire ou dire !

Tu m'as l'air d'y avoir bien pensé Princesse. Ma langue t'intéresserait-elle ?

Elle rit et comme le dit l'expression, Femme qui rit à moitié dans son lit... Mais qu'est-ce qui me prend ? Est-ce que finalement je prendrais du plaisir à danser avec elle ? Je me surprends moi-même, d'ordinaire j'aurai juste eu envie de l'embêter un peu mais là je prends un réel plaisir à danser avec la jeune femme, il faut dire qu'elle se débrouille bien, et nos échanges me divertissent. Ce serait même limite comme une drogue à laquelle on devient accro sans s'en apercevoir, lentement, progressivement. Je me surprends, et j'essaie de redevenir plus sérieux, de moins me laisser aller à cette douceur.

Ridicule je ne sais pas, la seule chose que je sais c'est que de nombreuses jeunes femmes voire même messieurs auraient profité de la vue ! Ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir un fessier d'acier comme le mien.

Petit clin d'oeil, je ne le pense pas vraiment, même si on m'a déjà fait des compliments à ce sujet, cette dernière phrase n'est que pour la forme. Notre rapprochement physique, lui, est réel. D'ailleurs, je sens et vois sa peau frémir alors que ma main descend dans son dos, tout en gardant une distance respectable, nous sommes tout de même en public, il ne faudrait pas que cela ait l'air indécent mais si je pense que pour beaucoup de spectateurs il s'agit d'un véritable rapprochement, ce qui en surprendrait plus d'un. A ce moment-là, je ne pense même pas aux conséquences de notre petit jeu explosif. Elle ne se démonte pas à mes mots ni à ma proximité, au contraire, elle renchérit, faisant glisser sa propre main sur ma joue avant d'y donner une petite tape. Me brûler ? Elle me pense vraiment si petit joueur que ça ?

Je n'ai jamais souhaité faire peur à une femme, la faire succomber à la tentation par contre oui... Se laisser aller au plaisir et à la volupté d'une étreinte masculine forte et passionnée, succomber aux baisers brûlants de ses lèvres dans la fraîcheur de sa nuque, le voir prêt à honorer chaque parcelle de son corps … Je n'ai jamais peur de me brûler Princesse, j'aime jouer avec le feu, pas toi ?

Ces mots, je les lui ai glissé dans le creux de l'oreille, mon souffle léger et rafraîchissant se déposant dans sa nuque, faisant voler quelques mèches de cheveux. Notre étreinte se referme encore plus, et si la musique n'avait pas été la même, on aurait pu penser que la valse s'était transformé en slow des plus sensuels. Mes deux mains se rejoignaient désormais dans son dos, dans la chute de ses reins. Nos visages étaient proches, et mon sourire était toujours présent. Ne joue pas trop avec moi petite fée, je risque de brûler tes ailes...

Sasha, un pur produit de la belle communauté masculine. Costard lui sillant à merveille, chemise moulante col très V dévoilant une virilité insolente, barbe au mélange triomphant de sauvage et de dominé, possible abondance de muscles : un fantasme hors de prix. Jazmin est loin d'être insensible, chaque détail elle l'apprécie. Elle plonge en lui un regard perçant en lui murmurant un « hum » langoureux, puis prend un malin plaisir à épouser les mouvements de son corps dansant pour le déstabiliser. Qui est le chat dans cette histoire ? Elle se sait séductrice la gamine, peut-être tout autant que lui. Elle a toujours su manier les dogmes de cette discipline ; maîtresse de ses attraits attrayants et naturels. Elle a vite compris qu'elle pouvait avoir du pouvoir sur les hommes, mais surtout sur lui. Elle en joue. Ça lui plaît. Il lui plaît. « Ta façon d'être. » Désinvolte, imbu, fils de roi. Elle connaît ce genre d'homme, elle a les mêmes comme frère. Ironie. Elle fuit sans cesse le sang qui coule dans ses veines, et elle se retrouve là, à jouer avec un homme qu'elle aurait du éviter par dessus tout. Un homme qui ressemble trait pour trait à ce qu'elle aurait dû détester. Le petit jeu délicieux avec le matou doit cesser de toute urgence. Vite. Sauf qu'elle ne peut pas. Ne veut pas. Énième provocation, leur danse féline escorte la mélodie. Le bout de son nez caresse lascivement le cou du sorcier, profitant de ce parfum qu'elle commence vraiment à aimer. Qu'elle n'a pas oublié. Elle lui chuchote : « Alors arrêtes de faire ça avec ta langue, ou je la mange ... » Que cette langue glisse sur ses lèvres qu'elle a envie d'embrasser. Qui incite à une débauche non dissimulée. Qu'elle a envie d'attraper et de goûter. Quand il fait ça, ça la rend dingue ; dévoilant au monde que non, elle n'est pas si innocente qu'elle le montre. Elle glisse ses doigts dans ses cheveux ébène, lui laissant par cette proximité, l'opportunité de sentir ses formes féminines qu'on ne peut qu'imaginer sous cette robe un peu trop ample. Sensualité bien dosée. Petite torture gratuite, elle est cruelle la Mexicaine. « … Devant tout le monde. » Oui parce qu'elle s'en fiche royalement des gens. Il n'y a personne ici. Il n'y a que lui et ses yeux qui sourient. Elle se fiche du monde la gamine, elle n'en a cure. Vraiment. Elle a toujours fait ce qu'elle voulait, quand elle le voulait. Envoyant paître les bonnes manières, le savoir vivre et tout le reste. Princesse d'un monde qui lui est propre, Jazmin fait toujours ce qui lui plaît sans penser aux conséquences, ne pensant qu'à elle. De manière égoïste, et soudaine. Petite inconsciente. Aussi dangereuse pour elle que pour les autres. Elle détaille son visage outrageusement, l’effeuille méticuleusement. Elle le regarde, l’air satisfait de lui, ou d’elle. Va savoir. Elle ne cherche plus à comprendre ce qui déraille chez elle quand elle est dans ses bras. C'est pourtant le carnage dans ses pensées, et dans sa poitrine, mais elle fait fit. Elle se laisse emporter. Sensation céleste dans les bras de ce démon.

@Sasha Muller