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selim — another brick of the wall
Mer 9 Jan 2019 - 20:12
- Spoiler:
janvier 2019 + fleur de bonheur ft. fauve vinter (01)
— qui paye ses dettes ft. luigi caravatti (02)
— et un haggis, un ft. joe reed (02)
— amortentia in the air ft. event/reagan bale (01)
— enneigés ft. ariadne eberhart (03)total (09)février 2019
— qui paye ses dettes ft. luigi caravatti (01)
— et un haggis, un ft. joe reed (01)
— amortentia in the air ft. event/reagan bale (02)
— enneigés ft. ariadne eberhart (02)
— désordre des maux ft. Lubia Savčenko (03)total (09)mars 2019 désordre des maux ft. lubia savčenko (01)— et un haggis, un ft. joe reed (00)
— amortentia in the air ft. event/reagan bale (01)
— enneigés ft. ariadne eberhart (02)
— les âmes damnées ft. jack crosby (02)
— jeunes rêveurs ft. calypso romero (02)
— acier, océan et forêt ft. murphy fraser, lubia savčenko (01)
— what if i'm far from home ft. evan wakefield (01)
— jazmin flores, à ouvrirtotal (10)avril 2019 enneigés ft. ariadne eberhart (01)
— amortentia in the air ft. event/reagan bale (00)
— les âmes damnées ft. jack crosby (01)
— acier, océan et forêt ft. murphy fraser, lubia savčenko (02)
— what if i'm far from home ft. evan wakefield (02)
— sous un même ciel étoilé ft. laelia trejo (07)
— pas légers sur le plancher ft. jazmin flores (02)
— saturday wait and sunday always comes too late ft. thaddeus baddock (01)
— you need to be yourself, you ain't gonna be someone else ft. gary fawley (00)total (15)
— les âmes damnées ft. jack crosby (00)
— what if i'm far from home ft. evan wakefield (00)
— sous un même ciel étoilé ft. laelia trejo (01)
— pas légers sur le plancher ft. jazmin flores (00)
— saturday wait and sunday always comes too late ft. thaddeus baddock (01)
— you need to be yourself, you ain't gonna be someone else ft. gary fawley (01)
total (03)
- InvitéInvité
Re: selim — another brick of the wall
Dim 13 Jan 2019 - 23:02
2005, Londres, elena wakefield — « Selim please, concentrate ! » Kaithlyn soupire, remet la musique au début alors que Selim et sa partenaire, Elena, se remettent en place. Il fait un clin d'œil à sa compagne, malicieux, avant de se redresser, fixant son reflet dans le miroir. Ils préparent tous une importante tournée pour leur nouveau spectacle, mais Selim ne pense qu'à la soirée qui allait se dérouler ce soir-là. Ils avaient prévu de sortir et d'enfin, décompresser un peu. Les notes douces et légères du piano retentirent dans la pièce, alors que les deux danseurs principaux de cette partie se mettent à tourbillonner. Inspirer, expirer, ils ne font qu'un, corps finement dessinés, fort, gracieux. Selim, quand il danse, ne se pose pas de questions. Il est lui, simplement, et le rire doux de son amie qui voltige entre ses bras le fait sourire. Il voit du coin de l'oeil, la mine satisfaite de leur professeur, cette dame à qui ils doivent tant. Elle qui à changer sa vie, qui lui à permis de danser, de vivre, d'avoir quelque chose de concret ici à Londres. La musique s'arrête et, après quelques secondes de silence complet, Selim et Ellena éclatent de rire, leur main venant claquer l'une contre l'autre. Ils se dirigent vers leur affaires quand Selim reprend la parole. « Is your boyfriend coming tonight, Lena ? » La danseuse étoile lui lance un regard faussement indigné, avant d'ajouter, une lueur de malice dansant dans ses yeux. « You mean your boyfriend, Ouznadji ? Sometimes I wonder... do you love him more than I do ? » Selim éclate de rire, se retourne, théâtrale, et fait quelques pas avant de claquer des doigts. « Obviously, sweetheart ! » Qu'il les aime, ces deux-là, si forts.
2011, Iverness, nour, jamilah, selim — « Selim, for fuck sake, go out of the bathroom you moron ! » Nour tambourine à la porte en insultant son frère, comme tout les matins, et comme tout les matins, Selim se fout de sa gueule, de l'autre côté de la porte, à se regarder dans le miroir pour remettre ses cheveux, indomptable et surement un peu trop long, en place. « Oh please darling, don't act like you wanted to clean yourself anyway, we all know you're a dirty gremlins, Nour! » Nour, seize ans, en pleine rébellion adolescente, crie en filant un gros coup de pied à la porte, se retournant en faisant voler ses cheveux derrière elle, parcourant le peu de distance qui la sépare de la cuisine « Mom???!!! Are you gonna fucking say something to your shitty son ? » Selim éclate de rire en ouvrant la porte, rejoignant les deux femmes de sa vie dans la pièce principale de leur minuscule appartement, dans un vieux quartier un peu pourris de Londres. Il attrape Nour par les épaules et lui ébouriffe les cheveux avant de faire claquer un baiser sur sa joue alors que sa petite sœur essai désespérément de se défaire de son emprise. Leur mère les regarde tout deux avec un regard doux. « Please Nour, your language. » La plus jeune lève les yeux aux ciels en écartant les bras en signe d'impuissance alors que ceux de Selim la couve du regard, hilare « Love you sis. Now go in there, you smell like the old man from the pub next door. »
2007, Londres, strangers — « Antoher one. » Les mains délicates, habiles, habituées de Selim attrapent la bouteille de whisky pour remplir encore une fois le verre du client aux yeux sombres, tristes, assis devant lui à son bar. « Another one. » Il s’exécute. Marque d'un autre trait sur son carnet à combien en est son client, ne se formalisant pas de la longueur de sa note. Selim est serein, silencieux. « One more. Oh, fuck it, just give me the bottle already. » Il sourit et remplit à nouveau son verre. « Can't do that, sorry mate. » L'homme, pâle, la mine rabougris, lève son regard vers les yeux clairs de l'egyptien. « Are you note asking me why I'm here, alone, and completely wasted ? » Selim remplit encore une fois le verre poussé négligemment vers lui avant de s'accouder au comptoir, souriant à son client « Oh no sweatheart. If you think boose can solve your problem, go on, drink all the fucking bottle. Or you can get up and go fucking bring your lover back. » L'homme le regarde quelques secondes, perplexe, avant de taper du poing sur le marbre. « What ? How the fuck do you... what ? » Selim plante son regard dans celui, sombre, qui lui fait face, et sourit, tapotant avec douceur son épaule. « Even a blind would see that, mate. Plus, you come here every tuesday with the lovely plant that is Lily, and, here we are, tuesday, and you're sad as hell. I bet she's too. Just go for her, darling. » Selim se redresse, remettant son torchon sur son épaule. Il sert un dernier verre à son client, lui faisant un clin d'oeil. « this one if on me, for good luck. » Une lueur de courage s'allume au fond de ses yeux, un grand sourire bourrin s'affiche sur ses lèvres alors qu'il commence à rire « Oh, you're right ! Yeah, yeah ! I'm going ! » Comme une vieille habitude, il plaque sa carte bleue sur le comptoir puis attrape son verre. Selim, habitué, joint son rire au siens alors qu'il entre lui-même le code à quatre chiffres sur la machine, lui rendant sa carte après coup. Ces deux-là, ça fait bien un an qu'il les voit tous les mardis. Et devinez qui est venu en pleurant hier pour parler de son grand amour, de leur dispute, de ses attentes ? Dans le mille, Lily.
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