- InvitéInvité
Forget the world # Regilia
Sam 5 Oct 2019 - 19:01
Le bureau paraissait trop silencieux, et une impression étrange ne cessait de tarauder mon esprit. Quelque chose ne tournait pas rond ce soir. La journée avait pourtant bien commencé, la dernière commission pour l'élaboration de lois internationales communes avait été efficace, sans trop de conflits. Bien entendu, j'y avais mis avec grand plaisir mon grain de sel, histoire de pimenter les débats. Loin de cracher sur plus de travail, j'avais passé la suite de la journée à rédiger des rapports, faire des recherches sur de nouveaux membres des commissions ou des ambassades, et rencontrer diverses personnalités politiques qui me seraient utiles dans ma carrière. Une jolie blonde m'avait accompagné une partie de la journée, stagiaire de son état. Cordelia avait toujours fourni un travail excellent, malgré mes critiques et mes exigences. Il fallait croire que plus je la poussais dans ses retranchements, plus elle donnait le meilleur d'elle-même. Et oui, j'en ressentais une certaine fierté. Je l'avais faite. Je devais en retirer toute la gloire. Il était tout à fait hors de question qu'elle me fasse de l'ombre, alors en attendant, je faisais en sorte que son travail ne fasse que rendre le mien encore plus brillant, même si j'en avais peu besoin. La solitude ne m'avait pas marquée jusqu'ici et pourtant, il suffisait qu'elle soit absente pour qu'un certain vide me tiraille. Pourquoi? Peut-être n'était-ce qu'une frustration purement sexuelle qui ne se résolvait qu'en sa présence? Toujours était-il qu'aujourd'hui, elle était à mes côtés. Enfin, elle était supposée l'être. Voilà presque une heure que je l'avais envoyée chercher des papiers aux archives et elle n'était toujours pas revenu. A croire que c'était trop difficile pour elle de trouver de simples papiers. Me levant brusquement, agacé, je marmonnais en franchissant la porte de mon grand bureau: "Il faut tout faire soi-même..." Ma cape volait dans les couloirs alors que je me dirigeais d'un pas ferme vers les archives.
Arrivé sur place, mes pupilles balayèrent la pièce. Sourcils froncés. Aucune silhouette familière en vue. S'il n'y avait aucune inquiétude chez moi, un énervement certain faisait bouillonner mon sang. Je n'aimais pas perdre mon temps. Tournant au détour d'un rayonnage de papiers, je me stoppais net. Une vision à la fois familière et inattendue s'offrait à moi. Cordelia, à terre, apparemment bouleversée. Je cillais doucement. Vraiment. Il fallait que ce soit encore moi qui tombe sur elle. Fut un temps où j'aurais été la raison de cet état, mais je doutais fortement que ce soit le cas aujourd'hui. A la fois résigné et agacé, je m'agenouillais pour être à sa hauteur, tout en lui tendant un mouchoir que j'avais sorti de ma poche. "Prends ça, je ne veux pas que tu sortes d'ici avant d'être présentable." Ma voix était égale, et pourtant sans montrer de signe agressif. L'aidant -ou plutôt la forçant- à se relever, je l'accompagnais jusqu'à une chaise sur laquelle je l'incitais à s'assoir. "Maintenant, tu vas me dire pourquoi tu es dans cet état-là." J'osais espérer qu'elle ne se soit pas faite agressée par un autre homme du Ministère, car si je n'en montrais rien, il m'était tout bonnement insupportable qu'un autre homme se permette de la toucher. Mon regard perçant la jaugeait sans retenue. Prêt à la secouer un peu pour qu'elle redevienne professionnelle. Tout le monde avait ses propres soucis, mais il était hors de question que les soucis personnels n'empiète sur notre travail commun. Pour ma part, je devais déjà gérer une fiancée qui avait tendance à être jalouse, je n'allais pas en plus me farcir les soucis de ma stagiaire... aussi séduisante soit-elle.
- InvitéInvité
Re: Forget the world # Regilia
Sam 5 Oct 2019 - 23:52
forget the world
reginald & cordelia
« I don’t quite know how to say how i feel those three words are said too much they’re not enough If il lay here if I just lay here would you lie with me and juste forget the world ? »
La nécessité de faire au mieux, comme toujours, Cordelia tentait de contenter son tuteur qui ne semblait jamais satisfait de son travail. Elle s’acharnait au ministère, enchainant les dossiers qu’ils partageaient en plus de ses travaux pour sa thèse afin d’espérer le voir fier d’elle un jour mais elle devait se rendre à l’évidence, il n’y avait que peu de chance que cela arrive. Depuis toujours, Reginald avait été sa bête noire, de Poudlard au Ministère en passant par Hungcalf, il avait fait la pluie et le beau temps, surtout la pluie à vrai dire sur son quotidien jusqu’au moment où elle avait fini par devenir plus intéressante à ses yeux. Ce jour-là, Reginald était d’humeur plutôt affable et il l’avait envoyée à la recherche de quelques dossiers dans les archives du ministère et si elle s’y était rendue avec le sourire, celui ci disparu bien vite alors qu’une missive parvint à sa rencontre : Je ne me suis jamais sentie aussi humiliée, cela n’a donc pas été suffisant pour toi de jeter la honte sur notre famille, il faut aussi que tu t’attaques à la noble famille des Nott ? Tu es une tare dans notre arbre généalogique, je regrette chaque jour ta naissance. Désormais tu n’es plus ma fille ne compte plus sur notre famille pour subvenir à tes besoins de sous-sorcière. Les dures phrases de sa mère à son encontre lui coupèrent la respiration tant elles étaient inattendues. Elle savait bien que sa mère la dédaignait, mais jamais elle n’avait proféré de telles allégations. Entre deux remontrances, elle apprit la teneur de sa colère : une entrevue avec Rose et des bribes qui étaient arrivées jusqu’à elle, une liaison au ministère entre Cordelia et son tuteur, quelque chose que Madame Warrington ne pouvait accepter.
Elle entendit le claquement de ses pas avant même qu’il ne la trouve. Prostrée au fond d’une allée, elle ne chercha ni à se cacher, ni à venir à sa rencontre, incapable de prendre une quelconque décision rationnelle. « Prends ça, je ne veux pas que tu sortes d’ici avant d’être présentable. » La blonde leva de grands yeux rougis par les larmes vers le diplomate avant de récupérer le mouchoir d’un geste sec, glissant ce dernier sous ses yeux pour tenter d’en faire disparaitre les larmes. La tirant jusqu’à une chaise qui trainait là, Reginald finit par demander, ou ordonner plutôt : « Maintenant, tu vas me dire pourquoi tu es dans cet état-là. » Pas d’inquiétude dans le ton du sorcier, pas non plus d’empathie, il paraissait seulement contrarié de ne pas la voir au meilleur de ses capacités et surtout d’être celui qui devait la relever.« C’est Madame Warrington. » Plus la mère et la fille s’étaient éloignées et plus la blonde avait eu tendance à se détacher du lien familial qui les liaient. Devant le regard perplexe de Reginald, l’étudiante reprit d’une voix légèrement empressée par les sanglots qui se coinçaient dans sa gorge. « Ma mère. » La relation conflictuelle des deux femmes était connue de tous, Cordelia avait souvent subit les foudres de sa mère par diverses beuglantes ou même visites impromptues. « Et cette gourde de Coldridge qui ne sait pas tenir sa langue. » Malgré le ton rauque de sa voix, certainement lié à ses pleurs, il ne fallait pas être sorcier pour comprendre la haine que lui inspirait désormais l’ancienne summerbee. « Elle sait pour… » Elle marque une pause, une quinte de doux lui vrillant la gorge : « Elle a appris pour ce qu’il s’est passé entre nous. » Elle baisse les yeux Cordelia, inquiète de la réaction que pourrait avoir le sorcier. Elle savait à quel point ses colères pouvaient être inquiétantes, elle se souvenait avec une certaine rancoeur de ses mains qui étaient parfois venues entourer son cou jusqu’à lui couper la respiration lorsqu’il était mécontent. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait plus levé la main sur elle mais elle redoutait toujours autant ses coups de sang.
Elle entendit le claquement de ses pas avant même qu’il ne la trouve. Prostrée au fond d’une allée, elle ne chercha ni à se cacher, ni à venir à sa rencontre, incapable de prendre une quelconque décision rationnelle. « Prends ça, je ne veux pas que tu sortes d’ici avant d’être présentable. » La blonde leva de grands yeux rougis par les larmes vers le diplomate avant de récupérer le mouchoir d’un geste sec, glissant ce dernier sous ses yeux pour tenter d’en faire disparaitre les larmes. La tirant jusqu’à une chaise qui trainait là, Reginald finit par demander, ou ordonner plutôt : « Maintenant, tu vas me dire pourquoi tu es dans cet état-là. » Pas d’inquiétude dans le ton du sorcier, pas non plus d’empathie, il paraissait seulement contrarié de ne pas la voir au meilleur de ses capacités et surtout d’être celui qui devait la relever.« C’est Madame Warrington. » Plus la mère et la fille s’étaient éloignées et plus la blonde avait eu tendance à se détacher du lien familial qui les liaient. Devant le regard perplexe de Reginald, l’étudiante reprit d’une voix légèrement empressée par les sanglots qui se coinçaient dans sa gorge. « Ma mère. » La relation conflictuelle des deux femmes était connue de tous, Cordelia avait souvent subit les foudres de sa mère par diverses beuglantes ou même visites impromptues. « Et cette gourde de Coldridge qui ne sait pas tenir sa langue. » Malgré le ton rauque de sa voix, certainement lié à ses pleurs, il ne fallait pas être sorcier pour comprendre la haine que lui inspirait désormais l’ancienne summerbee. « Elle sait pour… » Elle marque une pause, une quinte de doux lui vrillant la gorge : « Elle a appris pour ce qu’il s’est passé entre nous. » Elle baisse les yeux Cordelia, inquiète de la réaction que pourrait avoir le sorcier. Elle savait à quel point ses colères pouvaient être inquiétantes, elle se souvenait avec une certaine rancoeur de ses mains qui étaient parfois venues entourer son cou jusqu’à lui couper la respiration lorsqu’il était mécontent. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait plus levé la main sur elle mais elle redoutait toujours autant ses coups de sang.
(c) DΛNDELION @reginald nott
- InvitéInvité
Re: Forget the world # Regilia
Sam 12 Oct 2019 - 22:48
Un certain agacement s'était emparé de moi alors que je la trouvais là, dans un état proche de la déchéance, bien loin de cette image de perfection que je souhaitais qu'elle soit. La blonde n'osait même pas relever les yeux vers moi, que craignait-elle? Ne savait-elle donc pas comment je fonctionnais? Je préférais de loin qu'elle crache le morceau rapidement plutôt qu'elle ne rumine ses secrets et qu'elle soit inefficace dans son travail. Il était impossible pour moi d'avoir une stagiaire bancale et absente. Ma voix se fit alors ferme et autoritaire. Cordelia devait tout me dire et ne rien omettre. Sa première réponse me laissa perplexe, étonné. Qu'est-ce que sa mère venait faire dans l'histoire? Le nom des Warrington était connu parmi les grandes familles, et il y avait toujours eu du respect entre eux et les Nott. l était déjà arrivé que je croise la mère Warrington et elle m'avait toujours témoigné beaucoup de respect. Une femme forte. Sans le dire clairement, je savais que ma stagiaire avait des rapports très tendus avec sa mère, mais je ne m'en mêlais pas. Cela ne me regardait pas et de toute manière, je ne m'en souciais pas. Je ne relevais donc pas le fait qu'elle l'appelle par son nom de famille. Montrant des signes d'agacement, je commençais à faire les cents pas devant elle. Qu'elle arrête de tourner autour du pot! Mes yeux se firent plus sombres à mesure que la blonde pleurnichait et délayait le moment où elle m'avouerait enfin la vérité. C'était insupportable. Et pourquoi est-ce qu'elle me parlait d'une fille dont j'en avais strictement rien à faire? Loin d'être stupide, j'avais bien compris que Cordélia était en colère contre cette fameuse Coldridge. Mais ce n'était pas la colère qui l'avait mise dans cet état, alors quoi d'autre? Qui ne sait pas tenir sa langue. Peu à peu, ses mots faisaient du chemin dans mon esprit, et ce qui y prenait tournure ne me plaisait pas mais alors PAS du tout. Quand les mots "elle sait" surgirent d'entre ses lèvres, je me stoppais net, la fixant d'un air presque incrédule. Ne me dis pas que... Ma respiration se bloqua instantanément quand le couperet tomba. Non. Ce n'était pas possible. Comment avait-elle pu être aussi imprudente, aussi stupide, aussi naïve? La vie ne faisait pas de cadeaux, quand comprendrait-elle qu'on ne pouvait faire confiance à personne! Mon visage, blême, était étrangement inexpressif. Pourtant, une colère sourde et froide avait pris possession de chaque parcelle de mon corps et je sentais mon sang bouillonner en moi. Me retournant pour lui tourner le dos, je vins m'appuyer contre un des rayonnages des archives, laissant planer un silence pesant et lourd de signification. Les colères froides étaient souvent les plus violentes, les plus soudaines. Si mon inconscient m'empêchait de m'en prendre directement à la jeune femme -pour l'instant du moins-, je ne pouvais pas ne pas me décharger de toute cette colère que je ressentais. "Et sinon, tu as prévu de faire aussi des affiches au Ministère, pour prévenir tout le monde? PAR MERLIN TU ES STUPIDE OU TU LE FAIS EXPRES? TU AS PENSE A MA CARRIERE, A MA REPUTATION?" Sans prévenir, je donnais un coup sur le rayonnage devant moi qui trembla avant de tomber bruyamment sur le sol, entraînant à terre tous les dossiers qui y étaient répertoriés. Respirant fortement, mes poings tremblaient sous l'effet de la colère. Je fermais les yeux, tentant de me convaincre que j'allais trouver la bonne porte de sortie. Mais mon égo en prenait un coup, et tout ça parce que ces gamines ne savaient pas tenir leur langue. Me tournant d'un coup sec vers ma stagiaire qui n'avait pas bougé de sa chaise, je me pointais à quelques centimètres de son visage, ma main posée sur le dossier de sa chaise, dans un geste purement possessif. "Je suppose que ta mère n'a officiellement plus de fille, je me trompe?" Ma voix était incisive, mauvaise, directe. Je savais que c'était la vérité, je savais que cela pouvait la blesser, mais à ce moment précis, peu m'importait ses états-d'âme ou son coeur. Rictus mauvais au coin des lèvres. "Tu n'as eu que ce que tu méritais. Maintenant, je pense que cette Coldridge devra en subir les conséquences aussi..." que je rajoutais d'une voix toujours aussi ferme, le feu brûlant sous la glace. M'éloignant à nouveau d'elle, je reprenais mon petit manège des cents pas, cherchant à apaiser ce sang qui bouillonnait. Chercher un moyen de se protéger à tout prix. Des émotions contradictoires qui embrouillaient mon esprit. J'étais conscient que Cordélia n'était pas totalement responsable de cet état de fait, simplement je refusais d'avouer que ma faute était réelle, elle aussi. Il était hors de question qu'à cause de cette histoire, notre relation s'arrête. J'avais développé une sorte d'attachement pour elle que je ne m'expliquais pas vraiment. Retour face à elle. Cette fois, je m'abaissais pour que mes pupilles puissent directement prendre possession des siennes. "Ecoute-moi bien. Tu vas te reprendre et surtout ne pas montrer que toute cette histoire t'affecte. Le pire serait que d'autres s'en rendent compte." Ma voix était un peu plus douce, je faisais énormément d'efforts pour ne pas tout lui mettre sur le dos. "Et si tu as besoin d'un logement, tu peux occuper mon appartement sur Inverness, tu le connais." Ce logement n'était pas connu de la plupart des membres de mon entourage, il me permettait de passer des nuits en compagnie des nombreuses aventures que j'accumulais. Même si ces derniers temps, Cordélia a souvent été la seule. Cette proposition n'était évidemment pas innocente. De cette façon, je l'avais d'autant plus sous ma coupe et pouvais aisément la surveiller.
- InvitéInvité
Re: Forget the world # Regilia
Dim 13 Oct 2019 - 0:14
forget the world
reginald & cordelia
« I don’t quite know how to say how i feel those three words are said too much they’re not enough If il lay here if I just lay here would you lie with me and juste forget the world ? »
La voix rageuse de Reginald déclenche quelques sanglots supplémentaires, la blonde se recroqueville légèrement sur sa chaise, léger mouvement de recul, angoisse liée au coup qui pourrait heurter sa peau diaphane. Mais il n’en est rien : ce sont les casiers qui subissent le courroux du Nott, renversés dans un bruit sourd qui laisse finalement place au seul bruit haché des pleurs de la sorcière.« Je n’ai jamais rien dit à Rose, cela fait des années que nous ne nous parlons plus je sais bien que tu penses assez idiote pour m’épancher sur nous au premier venu mais ce n’est pas le cas. Elle a dû l’apprendre autrement. » Dans son esprit, les images des dernières semaines défilent, Rose qui passe au ministère, cette conversation dans le Londres sorcier, l’échange du paquet pour Jaïna. Elle ne fait pas le lien de suite avec les scènes qui s’étaient déroulées à l’abri du bureau de son tuteur, parfois peu discrets, parfois un peu visibles même s’ils tenaient tous les deux à ne pas être pris au dépourvus par des questions indiscrètes : la vipère était la clé, d’une manière ou d’une autre elle avait donné suffisamment d’informations à l’infirmière pour qu’elle fasse le lien. Elle n’évoqua néanmoins pas Jaïna, trop proche, trop accessible pour Reginald, elle n’aurait d’ailleurs, ou du moins Cordelia le croit comme elle croit en Merlin, distillé ces informations pour blesser. Mais les mots de Reginald ont bien cette intention, la blesser, ou du moins, sait-il qu’ils auront cette conséquence. Elle ne se brise pas plus néanmoins la blonde, incapable de tomber plus bas peut-être ou alors encore accrochée à un dernier rempart. « Madame Warrington est bien trop heureuse d’avoir enfin une excuse pour me rayer de sa vie. Grande dame qui n'a pas souhaiter me faire disparaitre, elle se débrouille comme elle peut. » Elle crache presque animale. Certainement sonnée autant qu’elle était triste, le choc lui conférait un regain de confiance qui s’effacerait aussi vite qu’elle se rendrait compte des conséquences des paroles de sa mère.
Colère divisée entre deux blondes, il évoque la summerbee et un instant, Cordelia se demande si elle a réellement bien fait de jeter Rose en pâture au loup. Au nom d’une amitié passée, au nom de ce qu’elles avaient partagé, méritait-elle réellement de se faire de Reginald un ennemi ? Mais finalement, elle rejette l’idée du pardon d’un reniflement haineux, elle venait de gâcher sa vie, quelle naïve elle faisait de s’enquérir du mal qu’on pourrait lui faire.Je voudrais qu’ils souffrent autant que moi Flamme du briquet vacillante devant les yeux rougis d’une Cordelia plus jeune qui avaient manqué de passer à l’acte pendant cette soirée sur les toits du château. Palabre acéré, regard destructeurs, synonymes du mal-être qu’elle ressentait déjà au contact des autres élèves qu’elle pensait ne jamais pouvoir réellement cotoyé. Noir corbeau tirant ses ficelles qui l’avait empêchée de faire le pas de trop, empêchée de tomber dans le vide de ses sombres pensées. Aujourd’hui, sans Landry pour la retenir, son grenier s’embraserait sans mal, avec Rose au centre, amie du passée qui venait de lui arracher tout ce à quoi elle aurait un jour pu s’accrocher : l’espoir fou de recevoir finalement l’amour d’une mère, réduit à néant à profit des lois du sang.
Il semble retrouver le contrôle de ses actions et vient se placer face à elle : regard perçant planté dans le sien. A ses paroles, elle acquiesce doucement, presque surprise de l’once de douceur qu’elle devine dans la voix du sorcier. Il était énervé, elle le connaissait par coeur au final et elle ne pouvait que le lire dans ses traits légèrement pincés, son regard d’acier qui hurlait à quel point elle pouvait l’avoir déçu, mais il restait calme face à elle : étrange réaction pour celui qui, quelques années avant l’avait corrigée pour un simple mot de travers, une allusion qu’elle pourrait se rapprocher de son égale un jour. Elle pourrait répliquer que personne ne s’était jamais rendu compte de rien, que ses pleurs étaient si fréquents qu’ils ne remonteraient jamais jusqu’à leur véritable source, mais elle n’avait ni la force ni l’envie de contredire le sorcier : elle profitait de ne pas être en première ligne de sa colère. Il lui offre la possibilité de se loger dans son appartement à Inverness si elle en a besoin et Cordelia se mord légèrement la lèvre. Se rendant compte de ce que cela pouvait impliquer. Mais elle ne dit rien, ne s’apitoie pas plus sur son sort face au sorcier, consciente que ce ne serait que déclencher un peu plus sa colère. « Merci… Je ne souhaite pas abuser de ton hospitalité néanmoins, mon salaire au ministère devrait me permettre de rejoindre une colocation. » Elle savait que beaucoup d’élèves s’en sortaient admirablement malgré une bourse bien légère : elle allait devoir à vivre avec, ou plutôt sans, coup de pied la menant directement aux affres de la vie adulte, sorcière rêveuse qui se pensait encore bien loin de cette échéance.
D’un geste légèrement saccadé par ses tremblements, mêlant tristesse et angoisse, elle passe le mouchoir sous ses yeux larmoyants avant de jeter un regard à Reginald, toujours accroupi face à elle. Ce besoin de rassurer qu’il lui reprocherait surement mais elle murmure tout de même, ses grands yeux clairs guettant la moindre réaction du sorcier : « Tu sais… Ma… mère ne dira jamais rien sur ce qu’elle sait, ou pense savoir, elle t’apprécie bien trop pour risquer de te mettre dans une position délicate… » Légèrement amère malgré son air qui se voulait détacher, Cordelia ne pouvait s’empêcher de sentir une once de jalousie pointer dans son coeur : inconnu qui ne partageait avec sa mère que la pureté du sang, placé sur un piédestal, protégé et supporté plus qu’une fille qu’elle avait mise au monde. Enfant qui n’avait rien demandé supportant les conséquences d’un choix qu’elle n’avait pas fait : amour éphémère d’une femme froide et droite, pour un moldu, naissance d’une sang-mêlée dont elle a regretté l’existence à peine eut-elle compris ce qu’elle représentait.
Colère divisée entre deux blondes, il évoque la summerbee et un instant, Cordelia se demande si elle a réellement bien fait de jeter Rose en pâture au loup. Au nom d’une amitié passée, au nom de ce qu’elles avaient partagé, méritait-elle réellement de se faire de Reginald un ennemi ? Mais finalement, elle rejette l’idée du pardon d’un reniflement haineux, elle venait de gâcher sa vie, quelle naïve elle faisait de s’enquérir du mal qu’on pourrait lui faire.Je voudrais qu’ils souffrent autant que moi Flamme du briquet vacillante devant les yeux rougis d’une Cordelia plus jeune qui avaient manqué de passer à l’acte pendant cette soirée sur les toits du château. Palabre acéré, regard destructeurs, synonymes du mal-être qu’elle ressentait déjà au contact des autres élèves qu’elle pensait ne jamais pouvoir réellement cotoyé. Noir corbeau tirant ses ficelles qui l’avait empêchée de faire le pas de trop, empêchée de tomber dans le vide de ses sombres pensées. Aujourd’hui, sans Landry pour la retenir, son grenier s’embraserait sans mal, avec Rose au centre, amie du passée qui venait de lui arracher tout ce à quoi elle aurait un jour pu s’accrocher : l’espoir fou de recevoir finalement l’amour d’une mère, réduit à néant à profit des lois du sang.
Il semble retrouver le contrôle de ses actions et vient se placer face à elle : regard perçant planté dans le sien. A ses paroles, elle acquiesce doucement, presque surprise de l’once de douceur qu’elle devine dans la voix du sorcier. Il était énervé, elle le connaissait par coeur au final et elle ne pouvait que le lire dans ses traits légèrement pincés, son regard d’acier qui hurlait à quel point elle pouvait l’avoir déçu, mais il restait calme face à elle : étrange réaction pour celui qui, quelques années avant l’avait corrigée pour un simple mot de travers, une allusion qu’elle pourrait se rapprocher de son égale un jour. Elle pourrait répliquer que personne ne s’était jamais rendu compte de rien, que ses pleurs étaient si fréquents qu’ils ne remonteraient jamais jusqu’à leur véritable source, mais elle n’avait ni la force ni l’envie de contredire le sorcier : elle profitait de ne pas être en première ligne de sa colère. Il lui offre la possibilité de se loger dans son appartement à Inverness si elle en a besoin et Cordelia se mord légèrement la lèvre. Se rendant compte de ce que cela pouvait impliquer. Mais elle ne dit rien, ne s’apitoie pas plus sur son sort face au sorcier, consciente que ce ne serait que déclencher un peu plus sa colère. « Merci… Je ne souhaite pas abuser de ton hospitalité néanmoins, mon salaire au ministère devrait me permettre de rejoindre une colocation. » Elle savait que beaucoup d’élèves s’en sortaient admirablement malgré une bourse bien légère : elle allait devoir à vivre avec, ou plutôt sans, coup de pied la menant directement aux affres de la vie adulte, sorcière rêveuse qui se pensait encore bien loin de cette échéance.
D’un geste légèrement saccadé par ses tremblements, mêlant tristesse et angoisse, elle passe le mouchoir sous ses yeux larmoyants avant de jeter un regard à Reginald, toujours accroupi face à elle. Ce besoin de rassurer qu’il lui reprocherait surement mais elle murmure tout de même, ses grands yeux clairs guettant la moindre réaction du sorcier : « Tu sais… Ma… mère ne dira jamais rien sur ce qu’elle sait, ou pense savoir, elle t’apprécie bien trop pour risquer de te mettre dans une position délicate… » Légèrement amère malgré son air qui se voulait détacher, Cordelia ne pouvait s’empêcher de sentir une once de jalousie pointer dans son coeur : inconnu qui ne partageait avec sa mère que la pureté du sang, placé sur un piédestal, protégé et supporté plus qu’une fille qu’elle avait mise au monde. Enfant qui n’avait rien demandé supportant les conséquences d’un choix qu’elle n’avait pas fait : amour éphémère d’une femme froide et droite, pour un moldu, naissance d’une sang-mêlée dont elle a regretté l’existence à peine eut-elle compris ce qu’elle représentait.
(c) DΛNDELION @reginald nott
- InvitéInvité
Re: Forget the world # Regilia
Mar 29 Oct 2019 - 23:28
La colère qui grondait en moi avait pris possession de mon corps. Une petite voix me disait que je devais la corriger, que je devais lui faire comprendre son erreur pour éviter qu'elle n'en commette à nouveau. Mais... Dorénavant, je ne me voyais pas m'en prendre directement à elle. Pas physiquement du moins, pas de cette façon si spéciale que j'avais de la traiter il y a encore quelques mois. Après m'être énervé sur les casiers non loin de là, je reprenais peu à peu contenance. Main dans les cheveux pour apaiser mon esprit et baisser ma nervosité. Je ne pensais pas qu'elle était aussi idiote. Et au fond de moi, je savais pertinemment que cela ne devait pas être entièrement de sa faute. Alors quand la blonde osa m'annoncer qu'elle n'avait rien dit à cette fameuse Rose, je voulais la croire. Cela ne faisait que renforcer mon envie de dire ses quatre vérités à cette pimbêche qui se croyait intéressante en rapportant des rumeurs de ce type. Pour sûr, elle entendrait parler de moi. Il était nécessaire que je comprenne comment elle avait été mise au courant de notre relation et qui d'autre pourrait l'être. Préférant ne rien ajouter, je pris mon temps pour retrouver un rythme cardiaque normal. Ma stagiaire devait absolument tout me dire, en temps voulu. Histoire d'être prêt à riposter en cas d'attaque ciblée des journaux. Mes aventures n'étaient pas tellement un mystère, mes parents s'en désespéraient régulièrement. Toutefois, cette relation régulière que j'entretenais avec Cordelia était différente. Peut-être parce qu'elle éveillait chez moi des sentiments étranges que j'avais peine à définir. Un demi-sourire en coin s'afficha alors que la blonde avouait ouvertement sa haine envers celle qui l'avait mise au monde. Rien de vraiment surprenant concernant les Warrington. Et mon orgueil s'amusa de ce regain d'énergie dont semblait faire preuve la jolie blonde. Elle avait bien appris. Ne jamais se laisser démonter, ne jamais se laisser affecter. C'est ce moment-là que je choisis pour la confronter à nouveau, les yeux dans les yeux. La colère était toujours là, insidieuse, prête à frapper à nouveau si la moindre flamme venait l'embraser. L'idiote tremblait, apparemment persuadée que mon courroux allait me pousser à être violent envers elle. Pour être honnête, cela aurait pu être le cas. Certains diraient que les années me rendaient plus doux, mais il n'en était rien. Mon caractère n'avait pas du tout changé, en revanche mon lien avec elle s'était étrangement renforcé. C'était agaçant pour moi. Quelque part, elle me rendait presque vulnérable, et c'était tout bonnement insupportable. Mes faiblesses n'appartenaient qu'à moi et je refusais qu'on les voit. C'était le lot des sang-purs qui voulaient se faire une place dans le grand monde. Être un loup parmi les loups, plus intelligent, plus vicieux, plus sournois. La belle refusa mon offre de logement, et un froncement de sourcils discret indiqua que ce refus me déplaisait. Toutefois c'était son droit. "Bien. Tant que tu trouves une solution rapidement. Je ne doute pas que tu aies les ressources nécessaires pour te débrouiller... Sache seulement que je peux te fournir un soutien financier si tu en as besoin. Après tout, en tant que tuteur, je dois aussi m'assurer que toutes les chances soient de ton côté pour réussir ton stage. Un toit contribue grandement à se sentir à l'aise dans son travail." Pour ma part, je n'avais eu le déplaisir de devoir faire sans une grande fortune, mes parents ayant subvenu à tous mes besoins, même les plus capricieux. Quant à ma paye actuelle, elle me permettait de vivre très bien, de mener la vie de château et d'avoir plusieurs appartements sur les lieux que je fréquentais. La vie de ceux d'en bas m'importait peu. Mais Cordelia, c'était encore une fois une autre histoire. Elle reprit alors la parole pour déblatérer des évidences sur sa mère qui me firent soupirer d'un air agacé. Lèvres pincées. "Je sais bien que ta mère ne dira rien. Les personnes de sa classe connaissent l'importance des secrets dans nos familles..." Non, mon souci, c'était qu'on puisse avoir des moyens de pression sur moi. J'étais celui qui trouvaient les sombres secrets de mes interlocuteurs, pas l'inverse. Ma main trouva rapidement la joue de ma stagiaire, que j'essuyais avec attention de mon pouce. Geste presque tendre alors même que ma colère ne m'avait pas totalement quitté. Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de m'en faire pour elle. "Je ne veux pas que toute cette histoire te touche autant. Je veux que tu sois cette fille forte que tu es. Et que tu arrêtes de pleurnicher." Si mon ton était ferme, mes mots se faisaient plus doux, plus mielleux. Manipulation? Pas entièrement. Mû par l'envie de la rendre plus forte et par une pulsion qui m'était propre, je me saisissais de son menton avant de m'emparer de ses lèvres avec les miennes. Un baiser soudain, un peu brusque, mais non dénué de passion. Encore une fois, il me fallait prendre les devants, prendre l'ascendant sur elle, lui prouver que malgré ses erreurs, j'étais prêt à lui pardonner.
- InvitéInvité
Re: Forget the world # Regilia
Mer 30 Oct 2019 - 12:24
forget the world
reginald & cordelia
« I don’t quite know how to say how i feel those three words are said too much they’re not enough If il lay here if I just lay here would you lie with me and juste forget the world ? »
Eclair qui s’était écrasé sur la pièce, colère palpable, inquiétude au fond des yeux de l’étudiante qui redoutait les coups du sorcier. Elle ne parvenait à sortir de ce cercle infernal : l’angoisse de ne pas lui plaire, cette impression de ne pas être à la hauteur, à chaque fois qu’elle parvenait à faire un pas vers ce qui lui semblait être une amélioration, un orage balayait tout sur son passage, la renvoyant des mois en arrière. Elle ne peine pas à lire le froncement de sourcils du sorcier, elle le connaissait suffisamment pour savoir que ce qu’il venait d’entendre lui déplaisait. Voix douce qui s’échappe de ses lèvres, elle ne voulait pas le mettre plus en colère. « Je ne refusais pas la proposition de m’installer quelques jours chez toi détrompe-toi, je pense que j’y serais bien mieux qu’à la rue : mais je ne veux pas être de trop alors je vais débuter mes recherches d’appartement d’hors et déjà. » Petit sourire, elle tentait de lui prouver qu’elle était de bonne volonté, qu’elle cherchait à rebondir même si, intérieurement elle se sentait totalement détruite, pas encore prête à penser à remonter la pente. « Mais ne te fais pas trop de soucis pour mon travail, je ne me permettrai pas de laisser… cet évènement, me déconcentrer. » Même si évidemment, cela aurait un impact, même si elle redoutait plus que jamais le regard de leurs collègues comme si la culpabilité se lisait désormais sur son visage. « Ce n’est pas vraiment le moment de laisser croire que je ne suis pas un minimum compétente dans ce que je fais. » Car si le regard des autres la clouait au sol, incapable de s’en défaire, l’idée que cette histoire puisse s’opposer à sa carrière naissante l’inquiétait encore plus. Elle ne voulait pas devenir celle qui avait obtenu son stage en écartant les cuisses, d’autant plus que ce n’était absolument pas vrai. Les paroles de Reginald concernant les personnes de la classe de Madame Warrington arrachent une légère grimace à la jeune femme, elle comprenait bien qu’elle n’était pas au niveau, que malgré tous ses efforts, elle ne serait jamais de leur monde, sang souillé, fragilité chronique qui l’empêcheraient d’être autre chose qu’un passe-temps : elle le savait même si elle refusait de le comprendre.
Surprise par ce baiser soudain, Cordelia oscille quelques instants entre sa raison qui la poussait à se dégager de l’étreinte du sorcier et les sentiments qui l’assaillaient brusquement. Elle adorait ça, sentir ses lèvres sur les siennes, pouvoir toucher sa peau, avoir cette place un peu particulière auprès de lui, même si elle s’interdisait de l’avouer. Malgré tout ce qu’elle pouvait dire, malgré ces bonnes résolutions de ne plus l’approcher, de ne plus le côtoyer de cette manière, de s’en tenir aux convenances, elle finissait toujours pas retomber dans ses filets. Mains qui viennent se poser sur le poignet du sorcier, caresse prête à le repousser mais qui n’en fait rien, elle profite de l’accalmie, elle sent la tension qui habite Reginald mais il semble plus enclin à une once de douceur. Elle ne se risquerait pas à s’infiltrer dans son esprit, consciente qu’elle s’attirerait ses foudres s’il s’en rendait compte, mais elle se demandait parfois ce qu’il pensait vraiment derrière son air arrogant et ses reproches piquants. Quelques années auparavant, les intentions du Nott lui paraissaient limpides, aucune ambiguïté dans ses actes, même au début de leur relation plus, charnelle dira-t’on, elle n’avait aucun doute sur ce qui l’animait : la conquête, le pouvoir, la chasse, la possibilité d’avoir l’ascendant sur elle, encore une fois. Mais aujourd’hui elle était perdue, peut-être était-ce le choc de la nouvelle, ce monde qui s’ébruitait sous ses pieds mais elle ne parvenait à démêler ce qui était manipulation, de ce qui pouvait être réel.
Se détachant finalement, presque à regrets, elle baisse légèrement les yeux, lèvre mordillée par des émotions contradictoires. Elle ne souhaitait pas le décevoir mais elle était terrifiée de ce qu’il pourrait arriver maintenant qu’elle était seule. Elle n’avouerait pas à Reginald à quel point elle avait peur, bien que cela se lise aisément dans ses gestes, parce qu’il se moquerait certainement : les consolations n’étaient pas de son apanage même s’il se montrait plus tendre qu’elle ne l’aurait pensé après l’orage qui venait de tomber. « Je… » Elle passe une nouvelle fois le mouchoir sous ses yeux rougis, petite moue gênée sur ses lèvres qui en demandaient déjà plus elle lève ses grands yeux clairs vers le visage du sorcier, regard encore incertain mais qui tentait de paraitre fort, lueur d’espoir au fond de ses prunelles bleues : « Je ferais au mieux. » Et il la connaissait assez bien pour savoir qu’elle n’appréciait pas la médiocrité. Elle le connaissait aussi suffisamment pour savoir qu’il n’accepterait pas une performance en demi-teinte : exigence partagée mais inégale, anxiété récurrente de ne pas être à la hauteur des demandes du sorcier pour la blonde qui se rendait à peine compte qu’elle restait à sa merci malgré son impression de prendre un peu de pouvoir. Dernier reniflement elle secoue la tête, comme pour se remettre les idées en place, mèches blondes qui s’éparpillent autour de son visage avant qu’elle ne cherche à se relever, main déposée un instant sur l’épaule du sorcier tandis qu’elle reprend son équilibre, choc ayant vrillé ses jambes autant que son esprit elle a besoin de sa présence pour garder pieds : faiblesse qu’elle ne parvenait à effacer. Regard qui se perd dans le reflet d’une fenêtre obscurcie, main qui vient recoiffer ses cheveux avant de lisser sa robe qui était légèrement remontée sur ses cuisses elle jette un oeil aux dossiers répandus sur le sol, autant de traces de la colère du Nott. « Je ferais mieux de ranger ça avant que quelqu'un ne tombe dessus… » Elle esquisse un sourire à l’attention de l’homme, elle veut prouver qu’elle est forte, pauvre enfant qui ne savait plus qui rendre fier.
Surprise par ce baiser soudain, Cordelia oscille quelques instants entre sa raison qui la poussait à se dégager de l’étreinte du sorcier et les sentiments qui l’assaillaient brusquement. Elle adorait ça, sentir ses lèvres sur les siennes, pouvoir toucher sa peau, avoir cette place un peu particulière auprès de lui, même si elle s’interdisait de l’avouer. Malgré tout ce qu’elle pouvait dire, malgré ces bonnes résolutions de ne plus l’approcher, de ne plus le côtoyer de cette manière, de s’en tenir aux convenances, elle finissait toujours pas retomber dans ses filets. Mains qui viennent se poser sur le poignet du sorcier, caresse prête à le repousser mais qui n’en fait rien, elle profite de l’accalmie, elle sent la tension qui habite Reginald mais il semble plus enclin à une once de douceur. Elle ne se risquerait pas à s’infiltrer dans son esprit, consciente qu’elle s’attirerait ses foudres s’il s’en rendait compte, mais elle se demandait parfois ce qu’il pensait vraiment derrière son air arrogant et ses reproches piquants. Quelques années auparavant, les intentions du Nott lui paraissaient limpides, aucune ambiguïté dans ses actes, même au début de leur relation plus, charnelle dira-t’on, elle n’avait aucun doute sur ce qui l’animait : la conquête, le pouvoir, la chasse, la possibilité d’avoir l’ascendant sur elle, encore une fois. Mais aujourd’hui elle était perdue, peut-être était-ce le choc de la nouvelle, ce monde qui s’ébruitait sous ses pieds mais elle ne parvenait à démêler ce qui était manipulation, de ce qui pouvait être réel.
Se détachant finalement, presque à regrets, elle baisse légèrement les yeux, lèvre mordillée par des émotions contradictoires. Elle ne souhaitait pas le décevoir mais elle était terrifiée de ce qu’il pourrait arriver maintenant qu’elle était seule. Elle n’avouerait pas à Reginald à quel point elle avait peur, bien que cela se lise aisément dans ses gestes, parce qu’il se moquerait certainement : les consolations n’étaient pas de son apanage même s’il se montrait plus tendre qu’elle ne l’aurait pensé après l’orage qui venait de tomber. « Je… » Elle passe une nouvelle fois le mouchoir sous ses yeux rougis, petite moue gênée sur ses lèvres qui en demandaient déjà plus elle lève ses grands yeux clairs vers le visage du sorcier, regard encore incertain mais qui tentait de paraitre fort, lueur d’espoir au fond de ses prunelles bleues : « Je ferais au mieux. » Et il la connaissait assez bien pour savoir qu’elle n’appréciait pas la médiocrité. Elle le connaissait aussi suffisamment pour savoir qu’il n’accepterait pas une performance en demi-teinte : exigence partagée mais inégale, anxiété récurrente de ne pas être à la hauteur des demandes du sorcier pour la blonde qui se rendait à peine compte qu’elle restait à sa merci malgré son impression de prendre un peu de pouvoir. Dernier reniflement elle secoue la tête, comme pour se remettre les idées en place, mèches blondes qui s’éparpillent autour de son visage avant qu’elle ne cherche à se relever, main déposée un instant sur l’épaule du sorcier tandis qu’elle reprend son équilibre, choc ayant vrillé ses jambes autant que son esprit elle a besoin de sa présence pour garder pieds : faiblesse qu’elle ne parvenait à effacer. Regard qui se perd dans le reflet d’une fenêtre obscurcie, main qui vient recoiffer ses cheveux avant de lisser sa robe qui était légèrement remontée sur ses cuisses elle jette un oeil aux dossiers répandus sur le sol, autant de traces de la colère du Nott. « Je ferais mieux de ranger ça avant que quelqu'un ne tombe dessus… » Elle esquisse un sourire à l’attention de l’homme, elle veut prouver qu’elle est forte, pauvre enfant qui ne savait plus qui rendre fier.
(c) DΛNDELION @reginald nott
- InvitéInvité
Re: Forget the world # Regilia
Jeu 9 Jan 2020 - 18:54
L'orage qui grondait sous mon épiderme faisait vibrer chaque parcelle de mon corps. Pourtant, une barrière invisible semblait m'empêcher d'aller trop loin dans mes gestes, de lui faire subir ma colère. Il suffisait pourtant de se plonger dans mes iris claires pour se rendre compte qu'il ne me manquait pas grand chose pour exploser à nouveau. Et cette fois, ce ne serait plus les casiers qui prendraient. Cordelia déployait des montagnes de solutions pour éviter de n'attiser ma colère, je l'entendais à sa voix. Douce, apaisante. Elle commençait à bien me connaître. Probablement qu'elle faisait partie des seules personnes qui réussissaient à atteindre cette partie de moi qui ne voulait pas que faire du mal aux autres. Sa réponse m'arracha une grimace légèrement agacée. Oui, ça ne me plaisait pas qu'elle refuse ma proposition. Mais qu'avais-je à y dire? Cordelia était une grande fille, elle devait apprendre à se débrouiller seule. Ce qui me dérangeait, c'était que je ne la sentais pas du tout prête à se prendre en main, pas dans l'immédiat en tout cas. Une petite coquille vide et vulnérable, voilà ce qu'elle était. Mais soit, qu'elle reste dans sa misère si c'était ce qu'elle souhaitait, je ne la forcerai pas. "Tu es compétente, Cordélia, arrête d'en douter et montre-le. La vie n'est jamais simple et il faut se battre pour obtenir ce qu'on souhaite. Il n'y a pas de place pour les faibles, ce n'est pas la première fois que je te le rappelle." Si mon ton était sec, c'était uniquement parce que je voulais lui faire un électrochoc, la bouleverser un peu plus pour qu'elle réagisse. Peu importaient ses états-d'âme, elle devait être irréprochable pour travailler à mes côtés. Malgré sa tare alias son sang-mêlé, elle m'avait toujours prouvé qu'elle était à la hauteur et qu'elle écoutait ce que j'avais à dire. Pris dans l'impulsion du moment, je m'emparais de ses lèvres dans un baiser brusque et passionné. Je ne souffrais aucun refus. Et la blonde fut bien inspirée de me laisser prendre ce que je souhaitais sur le moment. Y avait-il quelque chose de vrai dans ce que je lui montrais? J'ignorais si j'étais même capable de ressentir quoi que ce soit pour quelqu'un, et pourtant, il y avait chez Cordélia ce truc unique qui faisait d'elle quelqu'un de spécial à mes yeux. Impossible de mettre le doigt sur la raison qui me poussait à vouloir la garder près de moi... Sa main sur mon poignet, d'une grande douceur, m'incita peu à peu à me détacher d'elle. Mes iris la toisèrent avec attention, et remarquèrent avec fierté qu'elle semblait remonter la pente. Dans ses prunelles, une lueur que je connaissais. Je me targuais de penser que c'était grâce à moi qu'elle y arrivait. Hochant la tête pour approuver ses quelques mots. "Je n'en doute pas." La biche aux abois voulut se remettre sur ses pattes, et je la laissais prendre appui sur moi, lui évitant ainsi de tomber à nouveau. Ma main passa dans le bas de son dos, geste à la fois de soutien, mais aussi et surtout de possessivité. La belle reprenait son souffle, tandis que la colère s'apaisait chez moi. Avisant les dossiers que j'avais fait tomber en m'en prenant aux étagères qui nous entouraient, ma stagiaire me proposa de tout remettre en ordre. En effet, cela ferait désordre si quelqu'un se rendait compte de ce bazar. Honnêtement, j'en avais pas grand chose à faire. J'aurais même laissé d'autres s'en charger, et je serais parti sans dire un mot. Mais si ça pouvait lui faire plaisir. "Tout à fait. Et si cela peut t'aider à remettre tes idées en ordre aussi, c'est bénéfique. Je t'attendrais dans mon bureau." Sur ce, je la laissais se débrouiller seule, sachant pertinemment qu'elle ne tarderait pas à me rejoindre. Puisqu'elle ne pouvait pas me résister.
FIN
|
|