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4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Ven 29 Jan 2021 - 21:45
"A toi Victor. Allez !!" Mon regard se relevait vers la personne qui venait de m'interpeller. Assise au piano de la salle de séjour des résidents comme moi, ce grand gaillard nommé Henry avait visiblement su par ma mère que je savais joué de l'instrument où il était. Et loin de se contenter de cette information, il semble qu'il avait envie de me faire en rejouer. "Ouais, vas-y, ça nous changera de ce qu'il nous joue tout le temps." Une autre voix, d'une autre patiente, acclamée presque pour sa remarque quand ce pauvre Henry se faisait un peu hué. Et soupirant, au bout de quelques invitations de plus, je me levais pour aller m'asseoir sur le tabouret.
"Je sais même pas quoi jouer. J'en ai pas fait depuis longtemps." Déclarais-je, regardant les touches de l'instrument. "Ca, en vrai, t'en sais rien mon pote !" Déclara le vieil homme en me cassant royalement devant tout le monde, ce qui eut pour effet d'amuser la galerie. "Merci Henry. Vraiment très spirituel." "Ho, détends-toi. On est entre potes ici. Joues nous ton morceau préféré par exemple." A cette seule idée, je déglutissais. En étais-je seulement encore capable ? Mes doigts parcourant les touches blanches sans les enfoncer, j'hésitais un instant mais finalement, l'index enfonça la première note et la suite vint d'elle-même. Il y avait des choses que l'on ne pouvait selon moi oublier, et je ne m'imaginais pas oublier cette chanson. Rapidement, mes yeux se fermaient parce que je n'avais plus besoin de voir les touches pour la jouer, ni de rappel pour savoir pourquoi je ne la jouais plus. Sans m'arrêter pour autant, je les revoyais assis là, dans leur salon, nous écoutant Grace et moi jouer pour eux, appréciant cette musique parmi tant d'autres : nos grands-parents. Et même si une larme venait rouler sur ma joue, jamais je n'aurais pu arrêter de la jouer. Il fallait que j'aille jusqu'au bout, témoin de mon respect pour les êtres qu'ils furent lorsqu'ils étaient vivants.
Et lorsque les notes s'arrêtèrent, que mes doigts trouvèrent les dernières sonorités, je restais là un instant, quelques secondes à peine sous un compliment de ce bon vieux Henry et de quelques applaudissements des personnes présentes. Mais sans répondre à leur marque d'attention, je me relevais et me contentais de sortir de la pièce, de ce salon sans prêter une once d'attention à qui que ce soit. J'avais besoin de prendre l'air. Alors simplement, je me rendis au balcon de l'étage et venait m'appuyer dessus. Et laissant mon regard se porter sur l'horizon, mes lèvres prononcèrent la question qui me taraudait l'esprit à ce moment précis : "Qu'auriez-vous penser de moi ?" Auraient-ils accepté que leur petit-fils se retrouvent dans cette situation ? Rien était moins sur.
"Je sais même pas quoi jouer. J'en ai pas fait depuis longtemps." Déclarais-je, regardant les touches de l'instrument. "Ca, en vrai, t'en sais rien mon pote !" Déclara le vieil homme en me cassant royalement devant tout le monde, ce qui eut pour effet d'amuser la galerie. "Merci Henry. Vraiment très spirituel." "Ho, détends-toi. On est entre potes ici. Joues nous ton morceau préféré par exemple." A cette seule idée, je déglutissais. En étais-je seulement encore capable ? Mes doigts parcourant les touches blanches sans les enfoncer, j'hésitais un instant mais finalement, l'index enfonça la première note et la suite vint d'elle-même. Il y avait des choses que l'on ne pouvait selon moi oublier, et je ne m'imaginais pas oublier cette chanson. Rapidement, mes yeux se fermaient parce que je n'avais plus besoin de voir les touches pour la jouer, ni de rappel pour savoir pourquoi je ne la jouais plus. Sans m'arrêter pour autant, je les revoyais assis là, dans leur salon, nous écoutant Grace et moi jouer pour eux, appréciant cette musique parmi tant d'autres : nos grands-parents. Et même si une larme venait rouler sur ma joue, jamais je n'aurais pu arrêter de la jouer. Il fallait que j'aille jusqu'au bout, témoin de mon respect pour les êtres qu'ils furent lorsqu'ils étaient vivants.
Et lorsque les notes s'arrêtèrent, que mes doigts trouvèrent les dernières sonorités, je restais là un instant, quelques secondes à peine sous un compliment de ce bon vieux Henry et de quelques applaudissements des personnes présentes. Mais sans répondre à leur marque d'attention, je me relevais et me contentais de sortir de la pièce, de ce salon sans prêter une once d'attention à qui que ce soit. J'avais besoin de prendre l'air. Alors simplement, je me rendis au balcon de l'étage et venait m'appuyer dessus. Et laissant mon regard se porter sur l'horizon, mes lèvres prononcèrent la question qui me taraudait l'esprit à ce moment précis : "Qu'auriez-vous penser de moi ?" Auraient-ils accepté que leur petit-fils se retrouvent dans cette situation ? Rien était moins sur.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Sam 30 Jan 2021 - 14:53
Comme promis, t'es passée à la "Trattoria" avant de partir; t'as pris deux spaghettis bolognese, t'as pas versé dans l'originalité, mais ils sont réellement délicieux. Tu fourres les deux portions bien emballées dans ton sac avant de transplaner pour Londres, Sainte Mangouste étant ton point de chute. Depuis ta dernière visite, t'es pas au mieux de ta forme, tu te poses un millier de questions et, franchement, ça te fatigue. Tu te demandes si tu as raison d'agir comme tu le fais, si c'est vraiment une bonne idée, si c'est productif pour Vic, mais aussi pour toi. T'es pas masochiste de base et jouer les innocentes ne te va pas réellement, tu es toujours honnêtes avec tes proches et là, tu ne joues pas franc-jeu, ça te pose problème; pire encore, ça fait mal.
Il est dans la salle commune, tu souris, je suis sûre que la salle commune des Summerbee doit être plus sympa que tu penses en toi-même. Après avoir remercié l'infirmière, tu prends la direction de ladite salle dont elle vient de t'indiquer le chemin. T'arrives et t'es accueillie par des notes de piano, ces notes que tu reconnais, tu restes à l'entrée et te contentes de regarder le spectacle, t'as toujours aimé l'entendre joué; même si c'était plus souvent de la guitar. Aujourd'hui, tu sais qu'il a oublié, mais tu te demandes si ces notes sont enchantées ou non, si elles plaisent à tous de la même manière parce qu'il joue bien ou si c'est l'intention qu'il prête à son interpretation qui rend le moment particulier.
Dans ses pensées, parce que tu connais cette expression qui envahit son visage lorsqu'il se relève, tu le regardes te passer devant sans même un regard, tu souris et attends quelques secondes pour lui emboiter le pas. "Qu'auriez-vous pensé de moi?" Sans y être invitée, tu viens t'appuyer sur la barrière du balcon sans le regarder, « tu as toujours des questions dont les réponses sont impossibles à avoir... t'en as pas d'autre, plus dans mes cordes ? » Petit sourire qui se dessine alors que tu laisses ton regard vagabonder à son grès sur l'horizon et ce grand parc, quelques secondes et finalement tu tournes la tête vers Victor et lui tends le poing pour un check on ne peut plus amical, « comment tu vas ? » La question est sincèrement intéressée, ce n'est pas qu'une formalité, tu attends la réponse et la plus complète possible, s'il vous plait.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Sam 30 Jan 2021 - 16:14
« tu as toujours des questions dont les réponses sont impossibles à avoir... t'en as pas d'autre, plus dans mes cordes ? »
Ma tête pivote dans ta direction. Je ne m'attendais pas à te voir si vite, mais devrais-je vraiment m'étonner ? Ta réthorique cependant est bonne, de qualité. Tu as raison dans le sens où il est impossible d'obtenir une réponse à cette question. Laissant échapper une expiration, je te réponds alors : "Je sais pas. J'ignore ce qui est dans tes cordes." Ou même au fond ce que tu accepterais de me dire. Tu avais promis de ne pas me mentir, mais peut-être pas de dire toute la vérité. Parce que tu avais peur ? Non, je penses pas.
« comment tu vas ? » Répondant au check sans plus de vitalité que ça, je revenais au paysage. "Ca va. J'ai connu pire..." je pense. Deux mots que je ne rajoutes pas, mais qui s'entendent surement au timbre de ma voix ou à la motivation présente dedans. "Je viens de jouer au piano une musique qui... enfin je l'avais pas jouer depuis longtemps et..." Faux, en partie. La différence est que je n'en avais pas de souvenir. Dans ma tête, la dernière fois que je l'avais faite, c'était pour eux, peu de temps avant leur décès. Et lorsqu'ils étaient morts, j'avais laissé l'instrument à sa place. T'avoir jouer ce morceau ce soir là, je n'en avais par contre aucun souvenir. "Mes grands-parents adorait cette musique. J'aimais la jouer pour eux. Je crois que c'est ce qui la rend spécial pour moi." Mon pouce vint alors chasser une larme sur ma joue. Je n'aimais pas afficher ce sentiment, être triste. Je me sentais alors vulnérable et ce n'était pas ce qu'il fallait. Dans l'avenir, j'aurais besoin d'être fort pour reprendre la suite de mon père au sein de son cabinet, et je ne pouvais pas laisser ce genre de faiblesses interférer. "J'étais proche d'eux. Vraiment très proches. Ils étaient exceptionnels." Mais malheureusement, ils n'étaient plus là. Comme Lucas. Comme bien d'autres. Et moi, j'avais survécu. Pourquoi ? Pourquoi moi ? "Et toi ?" Redressant le regard vers elle, je venais poser la question avec un intérêt au moins aussi sincère que le sien.
Ma tête pivote dans ta direction. Je ne m'attendais pas à te voir si vite, mais devrais-je vraiment m'étonner ? Ta réthorique cependant est bonne, de qualité. Tu as raison dans le sens où il est impossible d'obtenir une réponse à cette question. Laissant échapper une expiration, je te réponds alors : "Je sais pas. J'ignore ce qui est dans tes cordes." Ou même au fond ce que tu accepterais de me dire. Tu avais promis de ne pas me mentir, mais peut-être pas de dire toute la vérité. Parce que tu avais peur ? Non, je penses pas.
« comment tu vas ? » Répondant au check sans plus de vitalité que ça, je revenais au paysage. "Ca va. J'ai connu pire..." je pense. Deux mots que je ne rajoutes pas, mais qui s'entendent surement au timbre de ma voix ou à la motivation présente dedans. "Je viens de jouer au piano une musique qui... enfin je l'avais pas jouer depuis longtemps et..." Faux, en partie. La différence est que je n'en avais pas de souvenir. Dans ma tête, la dernière fois que je l'avais faite, c'était pour eux, peu de temps avant leur décès. Et lorsqu'ils étaient morts, j'avais laissé l'instrument à sa place. T'avoir jouer ce morceau ce soir là, je n'en avais par contre aucun souvenir. "Mes grands-parents adorait cette musique. J'aimais la jouer pour eux. Je crois que c'est ce qui la rend spécial pour moi." Mon pouce vint alors chasser une larme sur ma joue. Je n'aimais pas afficher ce sentiment, être triste. Je me sentais alors vulnérable et ce n'était pas ce qu'il fallait. Dans l'avenir, j'aurais besoin d'être fort pour reprendre la suite de mon père au sein de son cabinet, et je ne pouvais pas laisser ce genre de faiblesses interférer. "J'étais proche d'eux. Vraiment très proches. Ils étaient exceptionnels." Mais malheureusement, ils n'étaient plus là. Comme Lucas. Comme bien d'autres. Et moi, j'avais survécu. Pourquoi ? Pourquoi moi ? "Et toi ?" Redressant le regard vers elle, je venais poser la question avec un intérêt au moins aussi sincère que le sien.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Sam 30 Jan 2021 - 17:30
« Beaucoup de choses, tant que ça ne concerne pas des réponses que seuls les morts peuvent apporter... je suis pas friande de nécromancie », t'aurais trop peur de réveiller un esprit frappeur, avec ta chance ça ne serait certainement rien de moins. Son manque d'enthousiasme pourrait être inquiétant, mais tu ne t'arrêtes pas à ça, il en faut plus pour t'inquiéter en réalité. Tu le regardes du coin de l'œil lorsqu'il t'explique tout ce que tu sais déjà, cette mélodie, ce refus de la jouer à nouveau, cette émotion qui l'envahit à chaque fois; tu ne peux t'empêcher de sourire, c'est léger, mais suffisant que pour rendre l'instant intriguant. La larme qu'il se dépêche de dégager attire ton attention, en guise de soutient, tu lui donnes un petit coup d'épaule et le gratifie d'un sourire, c'est pas grave, toi aussi tu as des personnes qui te manquent, des proches avec qui tu aurais aimé passer plus de temps, mais la vie en a décidé autrement. Comment est-ce qu'il réagirait s'il venait à apprendre qu'il te considérait suffisamment que pour t'offrir le bracelet de sa grand-mère? Bracelet que tu conserves bien précieusement au fond d'une boite à bijoux, dans ta table de chevet. Tu te poses la question, mais n'est pas encore suffisamment rassurée que pour le porter en sa présence, tu n'as pas envie de créer de mouvement de panique, les boucles d'oreilles, par contre tu les portes quasi tous les jours, aujourd'hui ne fait pas exception.
Nouveau sourire, le regard rivé vers un écureuil qui gravit un énorme chêne, « ça va, je n'ai plus cours avant lundi, donc j'en profite pour faire des trucs sympa, comme voir mes amis ou passer du temps avec ma copine », c'est sortit naturellement, sur le ton de la discussion, qu'est-ce que ça peut faire de toute façon ? Ce n'est que la vérité. Tu comptes passer du temps avec Lorcan, vos moments se font de plus en plus rares depuis qu'il sort avec Lucrece et encore plus depuis que tu as déménagé, « faudrait que je fasse un peu de rangement aussi, j'ai déménagé il y presque deux mois et j'ai encore des trucs dans des cartons », t'es pas connue pour être la plus organisée de la famille, mais bon, t'es persuadée que ça fait partie de ton charme. « Dis-moi, t'as mangé ? Je t'ai apporté la preuve que les pâtes de la Trattoria sont les meilleurs de loin - et moi, je meurs de faim », comme d'hab', s'il s'en souvenait il pourrait sans aucun doute te le dire. Le bras contre la barrière, tu t'es tournée pour lui faire face, un petit quelque chose de sérieux dans le regard, « au fait... plus de crise ou truc du genre ? » Histoire de savoir à quoi t'attendre, c'est toujours mieux d'être prévoyante.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Sam 30 Jan 2021 - 18:18
« ça va, je n'ai plus cours avant lundi, donc j'en profite pour faire des trucs sympa, comme voir mes amis ou passer du temps avec ma copine » Un sourire sincère se glisse sur ton visage alors qu'elle affirme aller bien. C'est rassurant pour toi de savoir qu'elle va bien, qu'elle se porte bien. Pourquoi ? Si tu comptes la fin de sa phrase, ce détail n'a pas grande importance. T'es juste content, heureux pour elle. "Ils ont de la chance, ces gens. J'espère qu'ils le savent." Toi, le sais-tu ? T'en rends-tu compte seulement ? Tu le penses en tout cas. « faudrait que je fasse un peu de rangement aussi, j'ai déménagé il y presque deux mois et j'ai encore des trucs dans des cartons » "Encore ?" Un mot qui t'échappe, et qui t'arrête un instant, figeant ton regard. L'espace d'un instant, tu sembles sonder ton esprit sans comprendre le pourquoi de cette question et de ce timbre, mais rien ne suit. "Je... Désolé, j'ignore pourquoi j'ai dis ça. Je..." T'es perplexe. Est-ce une bribe de souvenir qui remonte à la surface ? Secouant la tête, tu cherche définitivement à ne pas y penser, juste à revenir à l'instant présent.
« Dis-moi, t'as mangé ? Je t'ai apporté la preuve que les pâtes de la Trattoria sont les meilleurs de loin - et moi, je meurs de faim » Regardant l'Hollandaise, tu souris. "Ils servent le repas dans une demi-heure environ dans la cantine. Donc non, pas encore." T'allais te redresser, t'apprêter à la guider dans les couloirs mais la posture qu'elle prend t'arrête, autant que sa question. « au fait... plus de crise ou truc du genre ? » La regardant, ton regard se fait un instant fuyant. Tu comprends cette précaution, t'a juste pas encore l'habitude qu'on la manifeste avec toi. "J'ai un traitement. Ça m'apaise il parait. Mais ils sont surs de rien. Depuis l'autre jour, j'en ai pas fait en tout cas." Un traitement avec des cachets, des suivis et tout le tralala. Le genre que tu n'aimes pas, mais pour lequel tu n'as pas vraiment le choix. "Mais on a définit que je te ferais jamais de mal non ? Tu risques rien du coup." Toi par contre, t'avais l'impression de tout risquer sur ce genre de question. Genre garder ou perdre une amie.
« Dis-moi, t'as mangé ? Je t'ai apporté la preuve que les pâtes de la Trattoria sont les meilleurs de loin - et moi, je meurs de faim » Regardant l'Hollandaise, tu souris. "Ils servent le repas dans une demi-heure environ dans la cantine. Donc non, pas encore." T'allais te redresser, t'apprêter à la guider dans les couloirs mais la posture qu'elle prend t'arrête, autant que sa question. « au fait... plus de crise ou truc du genre ? » La regardant, ton regard se fait un instant fuyant. Tu comprends cette précaution, t'a juste pas encore l'habitude qu'on la manifeste avec toi. "J'ai un traitement. Ça m'apaise il parait. Mais ils sont surs de rien. Depuis l'autre jour, j'en ai pas fait en tout cas." Un traitement avec des cachets, des suivis et tout le tralala. Le genre que tu n'aimes pas, mais pour lequel tu n'as pas vraiment le choix. "Mais on a définit que je te ferais jamais de mal non ? Tu risques rien du coup." Toi par contre, t'avais l'impression de tout risquer sur ce genre de question. Genre garder ou perdre une amie.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Sam 30 Jan 2021 - 19:42
« Je ne sais pas, je leur demanderais » que tu réponds avec innocence, cette innocence qui te vas si bien, mais qui est si peu crédible en même temps. "Encore?" C'est le cri du cœur, tu tournes le visage vers lui en ricanant, « c'est pas grave… c'est pas faux en plus, j'ai déjà déménagé quelques fois en deux ans », dont une avec lui, mais il ne peut pas s'en souvenir, pas plus que du reste. « Faut croire que j'ai la bougeotte, et que ça se voit », il faut bien que tu tentes une explication, non ?
Conversation qui tourne vers un sujet plus sympa, la bouffe. « Une demi-heure? Je suis arrivée à pique héhé », tu le sauves d'un repas insipide, de ton avis, ce que tu apportes est largement meilleur, tu as aucun doute là-dessus. Avant de quitter le balcon, de partir vers tu-ne-sais-où, tu as une question qui te brûlent les lèvres et donc, tu la poses. Les pieds dans le plat, c'est ta spécialité. Victor a le regard fuyant, mais il concède à te répondre avec sincérité, il y a des choses qui ne changent pas, tu hoches la tête, « c'est bien, je suppose… si jamais tu en refais une aujourd'hui, on va croire que c'est moi le problème », c'est dit sur le ton de la plaisanterie, mais au fond de toi tu ne peux t'empêcher d'y croire un peu; s'il refait une crise aujourd'hui, peut-être que tu devrais revoir l'utilité de tes visites.
« C'est pas pour moi que je m'inquiète, tu sais... » Et c'est vrai, tu as la conviction profonde que tu ne risques rien, mais lui par contre il a un fâcheuse tendance à l'autodestruction. « J'ai confiance en toi », peut-être que c'est une précision inutile, mais elle te semble importante. « Aller, je te suis, on va manger nos pâtes, histoire que tu aies un vrai repas décent ? » Ton bras passe dans le sien, pour l'entraîner de force
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Sam 30 Jan 2021 - 20:26
"Pourquoi ?"
Alors qu'elle t'attrapait le bras, t'emmenait, tes pas s'arrêtèrent apres quelques enjambées. La question avait fait son chemin dans ta tête, pendant que tu te laissait entraîner le plus simplement du monde à travers les murs de cet hôpital. Et t'arretant net, ton visage la regarda avant que tu ne te décides à préciser la question. "Pourquoi tu n'as pas peur ?" Ils étaient plusieurs ici à te craindre, ou plutôt a craindre ce dont tu étais capable. Même ta propre mère était inquiète, tu le voyais autant que tu le sentais. Et parfois, même toi tu redoutais ces crises où ton inconscient semblait prendre le dessus. "Pourquoi je ressens ça te concernant ?" Prenant une profonde respiration, tu refusais de jouer plus longtemps une comédie qui ne pouvait durer ainsi.
"Je sais qu'on sortait ensemble." Pas depuis ta première rencontre avec elle dans ces murs il y a quelques jours, mais tu l'avais appris quand même. "Je comprend pas. Je comprend rien. Et j'ai pas besoin de secrets. Je..." T'es énervé ? Peut-être un peu, mais pas contre elle. "Des secrets, y en a plein dans ma tête. J'en veux pas plus.
Je me suis demande pourquoi tu ne le disais pas mais... Tout ça, c'était réel... On était ensembles, on était bien... Mais t'étais pas là quand j'ai fait ça... " Réflexe, ta main pointe ton crâne. "Elle est où la vérité là-dedans ? Pourquoi t'es la seule qui a juste pas du tout peur que je pètes un câble, la maintenant ?"
Alors qu'elle t'attrapait le bras, t'emmenait, tes pas s'arrêtèrent apres quelques enjambées. La question avait fait son chemin dans ta tête, pendant que tu te laissait entraîner le plus simplement du monde à travers les murs de cet hôpital. Et t'arretant net, ton visage la regarda avant que tu ne te décides à préciser la question. "Pourquoi tu n'as pas peur ?" Ils étaient plusieurs ici à te craindre, ou plutôt a craindre ce dont tu étais capable. Même ta propre mère était inquiète, tu le voyais autant que tu le sentais. Et parfois, même toi tu redoutais ces crises où ton inconscient semblait prendre le dessus. "Pourquoi je ressens ça te concernant ?" Prenant une profonde respiration, tu refusais de jouer plus longtemps une comédie qui ne pouvait durer ainsi.
"Je sais qu'on sortait ensemble." Pas depuis ta première rencontre avec elle dans ces murs il y a quelques jours, mais tu l'avais appris quand même. "Je comprend pas. Je comprend rien. Et j'ai pas besoin de secrets. Je..." T'es énervé ? Peut-être un peu, mais pas contre elle. "Des secrets, y en a plein dans ma tête. J'en veux pas plus.
Je me suis demande pourquoi tu ne le disais pas mais... Tout ça, c'était réel... On était ensembles, on était bien... Mais t'étais pas là quand j'ai fait ça... " Réflexe, ta main pointe ton crâne. "Elle est où la vérité là-dedans ? Pourquoi t'es la seule qui a juste pas du tout peur que je pètes un câble, la maintenant ?"
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Sam 30 Jan 2021 - 21:10
Pourquoi? Pourquoi, quoi ? Tu plisses légèrement le regard, il y a des centaines de réponses possibles, mais tu ne sais pas quoi dire. Il stoppe sa progression pour te regarder, un regard remplis de questions, des questions auxquelles tu ne t'attendais pas, mais qui sont légitimes. Si tu devais donner une réponse rationnelle à sa question, tu en serais incapable, c'est une intuition, un lien que tu ressens et qui te permettrait de plonger d'une falaise les yeux fermés, de lui confier ta vie sans même te poser la moindre question; mais on sait que te poser des questions, c'est pas ton fort. « Je... » Je sais pas, c'est ce que tu allais dire, parce que c'est vrai que tu ne sais pas, tu ne peux pas donner de réponse parce que tu ne sais pas ce qu'il ressent, comme il le dit.
"Je sais qu'on sortait ensemble", okayyyy, ça c'est fait. La surprise n'est pas feinte, tu ne t'attendais pas à ce revirement de situation, à vrai dire, tu ne l'avais pas vu venir du tout. "Je comprends rien". Tu ne peux que comprendre, il s'énerve, tu le vois à la manière dont ses traits se crispent. T'es silencieuse, Cook, tu le laisses exprimer sa frustration et tu profites de ces quelques secondes pour organiser sa pensée. « J'ai pas de secret Vic, ni pour toi, ni pour personne, mais qu'est-ce que tu voulais que je te dise, comment tu voulais que je le dise ? Oh salut, on sortait ensemble y'a quelques mois, on venait d'emménager ensemble quand tu m'as quitté pour faire plaisir à tes parents en partant de l'autre côté du globe ? Désolée, je trouvais que c'était pas hyper facile comme début de discussion... » Il n'y a pas d'énervement dans ta voix, un simple constat tout au plus.
« Si ça te paraît dingue, tant pis, mais si tu veux la vérité la voilà, je n'ai pas peur de toi, de ce que tu pourrais faire, parce que contrairement à ta famille ou ces médecins, je connais toutes tes facettes, on avait aucun secret l'un pour l'autre et je sais que tu ne me feras rien, c'est tout ». Légèrement, tu t'éloignes, le visage baissé et le regard qui cherche où s'ancrer, c'est pas ce que tu avais imaginer. Tu ne voulais pas balancer la vérité sur votre histoire au détour d'un couloir, tu voulais que ça soit doux et agréable, mais finalement ça ressemble bien plus à la réalité que ce que tu souhaitais, c'est dur et violent, ça fait mal, c'est moche. « Tu as choisi de partir… et j'ai choisi d'être là pour toi, malgré l'opinion de tes parents à mon égard, parce que quoi qu'il arrive, je tiens à toi et j'ai envie de t'aider, mais ... » ton regard trouve celui du sorcier, « je comprendrais si tu préfères qu'on en reste là, dis-le et je te laisserais », un second cœur brisé en approche ?
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Sam 30 Jan 2021 - 22:21
Il y avait des vérités plus faciles à dire qu'à entendre. Celle-la n'en faisait pas partie, ce qui ne voulait pas dire qu'elle était pour autant facile à formuler. J'en étais conscient, je l'entendais dans sa voix. Et puis, il y avait ce que cette vérité te renvoyait à la figure. Si tu ne voulais plus de secrets, tu n'aurais pas su dire si ces révélations à moitié inattendues étaient supportables, mais tu ne pouvais plus maintenant faire autrement.
"Okay..." Tu déglutis un instant. Se préparer au pire, ça ne t'avais pas réellement de préparer à apprendre que t'avais agi comme le dernier des connards. "Je... Tu..." Un instant, il paraît qu'il suffit de ce laps de temps pour faire un choix. Un choix que tu avais décidé de faire visiblement quelques mois plus tôt, et avis de grand-père, tu t'etais conduis comme le premier des connards. "Désolé." Il y a cette petite chose dans ta voix, qui signifie que tu ne parles pas vraiment de l'instant présent mais bien du passé. Si t'as aucun souvenir de cette histoire, il n'en demeure pas moins que tu comptes régler certaines questions avec ton paternel. Au delà de ça, il y avait cette lueur dans son regard, celle qui t'indiquait qu'elle avait souffert. "J'avais... J'avais besoin de le savoir, de l'entendre." Tu la regardes, alors qu'elle s'est reculée de quelques pas.
"Je t'ai forcé assez de fois." Ton coeur se calme, et ton regard s'adoucit un maximum. "Mon grand-père, pour ce que je t'ai fait... Il m'aurait claqué. Alors mon père, envoie-le se faire foutre. T'as choisis de venir..." Ton regard fixe le sien et tu ponctues ta phrase : "Choisis de rester ou non."
Tu l'avais fait souffrir assez, trop. T'allais pas continuer, t'allais pas t'imposer à elle. Glissant tes mains dans tes poches, tu reprenais la marche, simplement. Tu savais que tu allais peut-être le regretter, mais il y avait cette règle que ton grand-père disait tout le temps, ce credo que tu avais presque violé mais qu'elle, elle avait respecté : on rappelle pas aux gens qu'ils t'aiment. On pouvait juste être là, présents pour eux. Amusant, il aura fallu une amnesie pour que tu saches pourquoi au fond, tu l'aimais cette fille. Enfin, tu te le dis mais... Aucun moyen d'en être sûr.
"Okay..." Tu déglutis un instant. Se préparer au pire, ça ne t'avais pas réellement de préparer à apprendre que t'avais agi comme le dernier des connards. "Je... Tu..." Un instant, il paraît qu'il suffit de ce laps de temps pour faire un choix. Un choix que tu avais décidé de faire visiblement quelques mois plus tôt, et avis de grand-père, tu t'etais conduis comme le premier des connards. "Désolé." Il y a cette petite chose dans ta voix, qui signifie que tu ne parles pas vraiment de l'instant présent mais bien du passé. Si t'as aucun souvenir de cette histoire, il n'en demeure pas moins que tu comptes régler certaines questions avec ton paternel. Au delà de ça, il y avait cette lueur dans son regard, celle qui t'indiquait qu'elle avait souffert. "J'avais... J'avais besoin de le savoir, de l'entendre." Tu la regardes, alors qu'elle s'est reculée de quelques pas.
"Je t'ai forcé assez de fois." Ton coeur se calme, et ton regard s'adoucit un maximum. "Mon grand-père, pour ce que je t'ai fait... Il m'aurait claqué. Alors mon père, envoie-le se faire foutre. T'as choisis de venir..." Ton regard fixe le sien et tu ponctues ta phrase : "Choisis de rester ou non."
Tu l'avais fait souffrir assez, trop. T'allais pas continuer, t'allais pas t'imposer à elle. Glissant tes mains dans tes poches, tu reprenais la marche, simplement. Tu savais que tu allais peut-être le regretter, mais il y avait cette règle que ton grand-père disait tout le temps, ce credo que tu avais presque violé mais qu'elle, elle avait respecté : on rappelle pas aux gens qu'ils t'aiment. On pouvait juste être là, présents pour eux. Amusant, il aura fallu une amnesie pour que tu saches pourquoi au fond, tu l'aimais cette fille. Enfin, tu te le dis mais... Aucun moyen d'en être sûr.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Dim 31 Jan 2021 - 9:56
Il voulait la vérité, il venait de l'obtenir. Est-ce qu'il comprend que tu ne disais rien pour le protéger? Pour le ménager? Peut-être, tu l'espères en tout cas. Cet état de fait semble le secouer, il ne semblait pas avoir prévu de faire face à ce genre de situation, tu te demandes bien ce qu'on lui a raconté pour qu'il croit que tu préférais être ailleurs. Tu entends la sincérité dans son excuse et, même si tu l'as déjà lu, l'entendre de vive voix te fait du bien, ça ne soigne pas les blessures, ça n'enlève pas le mal qui a été fait, mais ça aide. "J'avais besoin de savoir…" « J'aurais préféré te l'expliquer autrement », autrement que dans un couloir entre deux courant d'air, autrement qu'en étant simplement mise au pied du mur, mais maintenant c'est trop tard, la grenade est dégoupillée et tu ne sais pas ce qu'il préfère entre ta présence et ton départ. « Un grand homme, ce grand-père », tu ne peux t'empêcher d'ajouter cette remarque sur un ton amusé, même si ta gorge est encore un peu nouée. Quand il parle de son père, te voilà surprise, tu ne t'y attendais pas du tout et encore moins en ces termes et, c'est peut-être ce qui te blesse le plus au fond, parce que toi, t'en avais rien à foutre de l'avis de son père, pas plus que celui du ministre de la magie ou de Merlin en personne, c'est lui… c'est lui qui est parti, pas toi.
Tu le laisses avancer, au fond de toi tu sais très bien que tu vas le rejoindre, mais tu as besoin d'une seconde pour retrouver ta force. Ces moments sont particulièrement difficiles pour toi, tu refais sans cesse face à cet abandon, cette rupture difficile, pour l'aider, avec l'espoir qu'un jour il se souvienne. Non pas que tu penses que s'il se souvient, votre histoire reprendra là où elle s'est arrêtée, tu es loin d'être prête pour ça, mais tu aimerais simplement qu'il puisse reprendre sa vie et garder, tout comme tu le fais, vos souvenirs précieusement.
T'as de grandes jambes, alors tu le rattrapes assez vite, tu attrapes son bras et l'attire à l'intérieur d'une chambre vide. « Je... » tu ne sais même plus par où commencer tellement il y aurait des choses à dire, « quand Grace m'a prévenue pour ton accident, j'ai pas réfléchis et je suis venue. D'abord, en bas, ils n'ont pas voulu me laisser entrer parce que seule la famille était autorisée… alors, je suis revenue un peu plus tard, quand ton état était plus stable et je suis tombée sur ta mère, qui m'a demandé de partir, comme si c'était ma faute », il voulait la vérité… il est peut-être pas prêt pour ce qu'il va se prendre en pleine gueule, mais t'es lancée, on ne peut pas t'arrêter, ta voix tremble sous l'émotion, la tristesse et la frustration, « je sais que j'aurais jamais été assez bien pour son fils, mais c'était pas ça qui était important à ce moment là, c'était toi. Alors, j'ai pas été sympa peut-être, mais je lui ai dit que ce qu'ils pensaient j'en avait rien à foutre, parce que je sais ce je vaux et qu'une partie de moi t'aimera toujours, c'est comme ça, je m'inquiéterais toujours pour toi, aujourd'hui comme dans dix ans, parce qu'on oublie jamais son premier amour », enfin, sauf toi hein.
Las, tu t'assois sur une chaise et passe la main sur ton visage, tu avais un autre plan en tête en venant aujourd'hui, tu n'imaginais pas que tes nerfs seraient mis à rude épreuve, mais ce n'est pas grave. Au fond, même si ça fait mal, t'es soulagée de ne plus avoir à mentir ou faire semblant. Tu relèves le regard vers Vic, du doigt tu désigne la chevalière qu'il porte, « je te l'ai offert pour ton anniversaire, on était juste tous les deux et je voulais t'offrir ton cadeau loin des autres, parce qu'il est spécial, si un jour tu te souviens, tu pourras le constater. » Ce cadeau t'a coûte un pacte avec le bébé diable d'Hungcalf, mais rien n'était trop cher, trop précieux ou trop intrépide pour lui. Tu aurais pu faire bien plus. « Je veux juste que… j'aurais tout fait pour toi, mais j'ai pas eu le choix de te laisser partir. T'avais pris ta décision avant même de m'en parler et, la dernière fois qu'on s'est parlé c'était pour s'engueuler, et… je le regrette vraiment ». Parce que ça n’a servi à rien, t’es partie en claquant la porte et lui a suivi le plan de ses parents; rien n’a fonctionné comme tu l’imaginais, mais c’est pas pour ça que tu le dis, c’est parce que d’une certaine manière tu as l’occasion de changer les choses, de rattraper ça et tu espères qu’au moin, vous pourrez être amis, comme vous l’étiez au début.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Dim 31 Jan 2021 - 14:10
« J'aurais préféré te l'expliquer autrement » Des mots qui s'impriment dans ma mémoire, cause de ton regret du moment. Jusque là, jeu ne savais pas ce que je pouvais ou devais croire, mais là, l'hésitation n'existe plus en soit. Elle me l'aurait dit, au moment opportun pour elle. Si la suite n'est évidente pour aucun de vous deux, celui que je suis aujourd'hui ne veut pas qu'elle ait encore à subir. C'était noble de sa part de me laisser le choix, la liberté d'exprimer ce que je souhaitais. Mais ce n'était pas juste. D'avis général, je m'étais mis dans la merde. Si aujourd'hui, j'étais enfermé dans ces couloirs, c'était ma faute. Je n'allais pas l’enchaîner à ce sort.
"Choisis de rester ou non." La formulation pouvait sembler arbitraire et pourtant, je voulais vraiment que ce soit son choix. Je ne voulais pas avoir à le regretter, à me sentir coupable un seul instant. Être le boulet de quelqu'un, rendre une vie dure ou insupportable, je ne voulais pas. Encore moins avec elle, bien que ce lien qui nous unissait, sa profondeur, j'étais bien incapable de la mesurer une nouvelle fois. J'avais pourtant le sentiment au plus profond de mon âme de l'avoir déjà suffisamment blessé. Dès lors, je ne pouvais que la laisser choisir. Et qu'importe son choix, je comptais ne jamais le lui reprocher. Ce que je n'avais pas compté, c'était la suite. Je n'étais pas surpris de sentir son bras m'attraper, mais je ne m'attendais pas à être attiré dans cette chambre. Ni à la suite. Mais après tout, c'est moi qui avait commencé.
Je l'écoute, tantôt agacé par l'attitude de mes parents tantôt touché par la sienne et son ressenti. Si je n'en avais aucun souvenir, dit ainsi, c'était évident que j'avais agi comme le parfait des crétins. Pourquoi avait-il fallu que mes parents ne la trouve "pas assez bien" ? Qu'est-ce qui avait fait que ? Pourquoi m'étais-je soumis ? Tant de questions, qui resterait peut-être un mystère pour toujours. Parce que j'imaginais très bien les possibilités qui s'étaient offertes à moi : dire la stricte vérité, une partie seulement, ou mentir. Je l'écoute, calmement et patiemment, vider son sac, balancer tout ce qu'elle a sur son coeur. Alors qu'elle parle de la chevalière, ma main pivote et je la regarde. Voici donc l'origine de ce bijou que j'avais trouvé dans mes affaires à mon réveil. La question s'était posée, sans que mon entourage ne sache répondre sur sa provenance. « ...il est spécial, si un jour tu te souviens, tu pourras le constater. » J'enragerai presque de ce genre de phrases. Pourquoi faut-il que tout soit à cette seule condition : Que je me souviennes ? « Je veux juste que… j'aurais tout fait pour toi, mais j'ai pas eu le choix de te laisser partir. T'avais pris ta décision avant même de m'en parler et, la dernière fois qu'on s'est parlé c'était pour s'engueuler, et… je le regrette vraiment » Soupirant, il ne m'en faut pas vraiment plus. Ou si mais je ne l'exigerais pas. Et simplement, je viens prendre ses mains dans les miennes pour l'attirer, la forcer doucement à se relever, et l'emmener jusqu'à ma chambre. Dans mes yeux, aucune malice, juste une envie. Profonde et sincère. La faisant s'asseoir sur le bout de mon lit, sans un mot, je prend ma guitare et vient m'installer en face d'elle. Parce qu'il n'y a que cette façon de répondre. Il n'y a que ça pour reprendre de zéro. Et respirant profondément, mes doigts viennent effleurer les cordes dans cette musique que, sans le savoir, je t'ai déjà chanté. Mais à l'époque, elle n'avait pas la même symbolique. Mes doigts picotent alors que je la joue, sans que je ne comprennes pourquoi, sans que je ne laisse ma magie enchanter les notes par réflexe. Et un instant, Fox se risque à venir dans mon cou pour te regarder. Mais tout ça m'est étranger alors que je viens, au moyen de cette chanson m'excuser de mon attitude. Et lorsque mes doigts cloturent les notes de cette chanson, mon regard reste vide un instant. "Je ne voyais pas d'autres moyens." Mon regard se lève de manière à retrouver le tien. "C'est cliché peut-être, mais je suis sincère. Je me rappelle pas. De rien. Rien qui pourrait expliquer mon attitude. Mais je suis désolé de t'avoir fait souffrir de la sorte." Ça n'aidait pas. Parce que si c'était vrai que j'étais désolé, c'était dans mon cas comme être désolé sans comprendre, et je le vivais presque comme des excuses vides de sens, vides de sentiments. Mais que pouvais-je dire d'autre ? Ou faire d'autre ?
"J'ignore franchement qui j'étais, Ymkje Cookie De Booij. Et quand je vois tes yeux, que j'aperçois dedans des souvenirs de moments complices, j'ai rien à t'offrir pour tout ça, et ça... ça ça me tue." J'avais l'impression que tout le monde savait des choses sur moi, que parfois moi-même j'ignorais, et que moi, j'étais là à ne rien savoir, décalé de la réalité, du présent. J'étais cet enfant, perdu au milieu de la foule, qui n'avait plus ou presque plus aucun repères. "Mais je ne veux plus que tu souffres à cause de moi. Jamais."
"Choisis de rester ou non." La formulation pouvait sembler arbitraire et pourtant, je voulais vraiment que ce soit son choix. Je ne voulais pas avoir à le regretter, à me sentir coupable un seul instant. Être le boulet de quelqu'un, rendre une vie dure ou insupportable, je ne voulais pas. Encore moins avec elle, bien que ce lien qui nous unissait, sa profondeur, j'étais bien incapable de la mesurer une nouvelle fois. J'avais pourtant le sentiment au plus profond de mon âme de l'avoir déjà suffisamment blessé. Dès lors, je ne pouvais que la laisser choisir. Et qu'importe son choix, je comptais ne jamais le lui reprocher. Ce que je n'avais pas compté, c'était la suite. Je n'étais pas surpris de sentir son bras m'attraper, mais je ne m'attendais pas à être attiré dans cette chambre. Ni à la suite. Mais après tout, c'est moi qui avait commencé.
Je l'écoute, tantôt agacé par l'attitude de mes parents tantôt touché par la sienne et son ressenti. Si je n'en avais aucun souvenir, dit ainsi, c'était évident que j'avais agi comme le parfait des crétins. Pourquoi avait-il fallu que mes parents ne la trouve "pas assez bien" ? Qu'est-ce qui avait fait que ? Pourquoi m'étais-je soumis ? Tant de questions, qui resterait peut-être un mystère pour toujours. Parce que j'imaginais très bien les possibilités qui s'étaient offertes à moi : dire la stricte vérité, une partie seulement, ou mentir. Je l'écoute, calmement et patiemment, vider son sac, balancer tout ce qu'elle a sur son coeur. Alors qu'elle parle de la chevalière, ma main pivote et je la regarde. Voici donc l'origine de ce bijou que j'avais trouvé dans mes affaires à mon réveil. La question s'était posée, sans que mon entourage ne sache répondre sur sa provenance. « ...il est spécial, si un jour tu te souviens, tu pourras le constater. » J'enragerai presque de ce genre de phrases. Pourquoi faut-il que tout soit à cette seule condition : Que je me souviennes ? « Je veux juste que… j'aurais tout fait pour toi, mais j'ai pas eu le choix de te laisser partir. T'avais pris ta décision avant même de m'en parler et, la dernière fois qu'on s'est parlé c'était pour s'engueuler, et… je le regrette vraiment » Soupirant, il ne m'en faut pas vraiment plus. Ou si mais je ne l'exigerais pas. Et simplement, je viens prendre ses mains dans les miennes pour l'attirer, la forcer doucement à se relever, et l'emmener jusqu'à ma chambre. Dans mes yeux, aucune malice, juste une envie. Profonde et sincère. La faisant s'asseoir sur le bout de mon lit, sans un mot, je prend ma guitare et vient m'installer en face d'elle. Parce qu'il n'y a que cette façon de répondre. Il n'y a que ça pour reprendre de zéro. Et respirant profondément, mes doigts viennent effleurer les cordes dans cette musique que, sans le savoir, je t'ai déjà chanté. Mais à l'époque, elle n'avait pas la même symbolique. Mes doigts picotent alors que je la joue, sans que je ne comprennes pourquoi, sans que je ne laisse ma magie enchanter les notes par réflexe. Et un instant, Fox se risque à venir dans mon cou pour te regarder. Mais tout ça m'est étranger alors que je viens, au moyen de cette chanson m'excuser de mon attitude. Et lorsque mes doigts cloturent les notes de cette chanson, mon regard reste vide un instant. "Je ne voyais pas d'autres moyens." Mon regard se lève de manière à retrouver le tien. "C'est cliché peut-être, mais je suis sincère. Je me rappelle pas. De rien. Rien qui pourrait expliquer mon attitude. Mais je suis désolé de t'avoir fait souffrir de la sorte." Ça n'aidait pas. Parce que si c'était vrai que j'étais désolé, c'était dans mon cas comme être désolé sans comprendre, et je le vivais presque comme des excuses vides de sens, vides de sentiments. Mais que pouvais-je dire d'autre ? Ou faire d'autre ?
"J'ignore franchement qui j'étais, Ymkje Cookie De Booij. Et quand je vois tes yeux, que j'aperçois dedans des souvenirs de moments complices, j'ai rien à t'offrir pour tout ça, et ça... ça ça me tue." J'avais l'impression que tout le monde savait des choses sur moi, que parfois moi-même j'ignorais, et que moi, j'étais là à ne rien savoir, décalé de la réalité, du présent. J'étais cet enfant, perdu au milieu de la foule, qui n'avait plus ou presque plus aucun repères. "Mais je ne veux plus que tu souffres à cause de moi. Jamais."
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Dim 31 Jan 2021 - 15:05
Qu’est-ce que ça fait du bien de pouvoir vider son sac. Il t’écoute sans rien dire, se contente de prendre tout ce que tu lui balances et c’est plaisant; il n'interrompt pas pour avoir plus d'informations, il te laisse simplement dire ce que tu veux de la manière qui te convient le mieux : avec le cœur. Lorsque tu mentionnes la chevalière, tu vois qu’une pièce du puzzle semble pivoter, se remettre dans le bon sens, il n’avait pas l’air de savoir d’où venait ce bijou, maintenant il le sait et si jamais un jour il retrouve une partie de ses souvenirs, alors, il pourra jouir de la totalité des enchantements que cet objet possède. Tu ne t’attendais pas à la suite, qu’il prenne tes mains en silence et te guide jusqu’à sa chambre, qu’il te fasse t’asseoir sur son lit et tu t’attendais encore moins à ce qu’il sorte la guitare. A ce qu’il joue cette chanson.
T’es livide. Tu te prends une claque inattendue et t’aimes pas ça. C’est violent pour toi, alors que ce n’est que de la douceur, tu essaies de refouler tes larmes, mais t’y arrives pas. T’as un cœur énorme, t’es bien trop émotive et ça ne s’arrange pas en ce moment. « Fox... » murmure à peine audible du bout des lèvres, tu regardes le renard pointé le bout de son nez dans le cou de son sorcier, le voir bouger te rassure autant que cela t’inquiète en réalité, tu te demandes ce que peut bien signifier l’immobilisme du tatouage, peut-être est-ce que tu devrais te renseigner, mais tu sais que ce genre de magie n’est pas autorisée par ici, Vic te l’a déjà dit, cependant, tu connais un sorcier qui n’est pas vraiment d’ici et pour qui flirter avec l’illégal n’est rien de plus qu’un hobby. Faudra que tu trouves du courage pour aller à la pêche aux infos.
La musique s’arrête, tu balaies les larmes de tes joues d’un revers de la main parce que… tu ne sais pas pourquoi, mais tu n’as pas envie qu’il te voit pleurer. En réalité, tu as déjà bien trop pleurer pour lui. A cause de lui. Il faut que tu te rendes à l’évidence Cook, il a beau avoir oublié qui il est, il n’en a pas changé pour autant, « cette chanson… en ce qui me concerne c’est pas un cliché, c’est un souvenir, c’est la première chanson que tu m’as jouée, on était en retenue et je t’avais mis au défi de me jouer quelque chose, t’avais choisi exactement celle-là, alors… tu vois… c’est peut-être un hasard, mais au fond je l’aime bien cette chanson ». Tu l’aimes parce qu’elle te rattache à des souvenirs, parce qu’elle est symbolique, parce que le message qu’elle véhicule est parfait pour cette situation et qu’il a choisi cette chanson, aujourd’hui encore.
« Je sais que t’es désolé, et je ne t’en veux pas … plus, faut être honnête, je t’ai vraiment détesté pendant un moment », malgré la dureté des paroles, tu le dis avec un sourire timide, on pourrait presque entendre un léger tintement de rire dans ta voix, c’est vrai que tu l’as détesté, mais aujourd’hui tu es passée à autre chose, tu as avancé comme il te le demandait et surtout parce que tu le mérites. « J’espère qu’un jour tu pourras te souvenir, parce qu’on a quand même des souvenirs agréables, beaucoup même et j’aimerais que tu t’en souviennes pour qu’on puisse les partager, mais … en attendant c’est pas grave, tout ce que j’aimerais c’est qu’on puisse redevenir amis, comme on l’était au début », ça n’a pas duré très longtemps, vous flirtiez beaucoup avec les limites, mais cette fois c’est différent. "Mais je ne veux plus que tu souffres à cause de moi. Jamais." Un sourire se dessine sur tes lèvres, c’est mignon ce qu’il dit, « t’as jamais été du genre à faire des promesses que tu ne pourrais pas tenir et on ne sait pas ce que l’avenir nous réserves, enfin, si, moi, parfois, mais je pense qu’on peut essayer de laisser le passé de côté et se concentrer sur le présent et l’avenir ? T’en penses quoi ? » Laissez le passé derrière, en voilà une bonne idée, t’espères surtout que ça t’évitera de te reprendre des vagues de souvenir en pleine gueule.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Dim 31 Jan 2021 - 16:30
"J'en pense que j'aurais du mal à ne plus y penser. Quelque chose en moi s'en veut d'avoir agi ainsi. J'aimerais comprendre, savoir pourquoi j'ai fait ça. Sincèrement." Pas pour la torturer, pas pour faire mon intéressant ou me justifier, juste pour pouvoir passer à autre chose. Comprendre pour avancer. "Mais au lieu de ça, j'ai joué au con faut croire, et ma mémoire s'est verrouillée." Soupir las à nouveau, je regarde dans le vide un instant. "Mais je suis désolé. Vraiment... Je penses que tu méritais mieux, que n'importe qui mérite mieux que quelqu'un qui agit ainsi." Et déposant la guitare au sol, je venais un instant m'adosser sur mon lit, mon regard fixant le plafond. Respirant profondément, je laissais un instant mon esprit vagabonder, oubliant même que je n'étais pas seul. Et au bout de quelques secondes, j'ajoutais :"J'aurais de la chance de t'avoir encore comme amie." J'étais sincère.
Du reste, au bout d'une ou deux minutes, je venais me redresser sur le lit, m'accrochant à mes chevilles croisées l'une sur l'autre pour m'ancrer. "Tu sais quoi, j'ai un cadeau pour toi. En espérant que ça, je l'ai pas déjà fait aussi." Allez savoir, j'allais douter de ça aussi maintenant. Et me penchant un peu, j'ouvrais l'espèce de table de chevet que j'avais pour en sortir le carnet de dessin qui était dedans. Et l'ouvrant, le feuilletant un peu, j'en sortais finalement une feuille que je venais lui donner. Dessus, son portrait dessiné main sur base de mon souvenir de notre rencontre précédente.
"Ils m'ont demandé d'exercer ma mémoire alors, j'ai fait ça." Il y avait peut-être quelques faux raccords, mais le résultat était comme toujours lorsque je dessinais. J'avais une image dans la tête, et j'arrivais facilement à la représentait dans une autre situation. "Si tu connais quelqu'un qui sait comment faire, il existe un sort pour protéger la feuille contre les dégats du temps."
Du reste, au bout d'une ou deux minutes, je venais me redresser sur le lit, m'accrochant à mes chevilles croisées l'une sur l'autre pour m'ancrer. "Tu sais quoi, j'ai un cadeau pour toi. En espérant que ça, je l'ai pas déjà fait aussi." Allez savoir, j'allais douter de ça aussi maintenant. Et me penchant un peu, j'ouvrais l'espèce de table de chevet que j'avais pour en sortir le carnet de dessin qui était dedans. Et l'ouvrant, le feuilletant un peu, j'en sortais finalement une feuille que je venais lui donner. Dessus, son portrait dessiné main sur base de mon souvenir de notre rencontre précédente.
"Ils m'ont demandé d'exercer ma mémoire alors, j'ai fait ça." Il y avait peut-être quelques faux raccords, mais le résultat était comme toujours lorsque je dessinais. J'avais une image dans la tête, et j'arrivais facilement à la représentait dans une autre situation. "Si tu connais quelqu'un qui sait comment faire, il existe un sort pour protéger la feuille contre les dégats du temps."
- InvitéInvité
Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Dim 31 Jan 2021 - 17:54
“Savoir pourquoi j'ai fait ça.” Tu souris à nouveau, « oui, et le jour où tu le découvres, la réponse m’intéresse », c’est plus de la moquerie que de la méchanceté, mais une partie de toi ne peut t'empêcher de le penser tout de même. Tu aimerais savoir si c’était vraiment son choix, l’enjeu de l’ultimatum dont il a fait l’objet. Parce que tu es sûre que pour tout plaquer du jour au lendemain, sans se battre, on devait faire pression sur lui, t’en est convaincue au plus profond de ton être, mais ça, tu le gardes pour toi
Tu le regardes s’adosser au lit sans rien dire, avant de te laisser tomber en arrière, le regard fixant le plafond. Quelle merveilleuse vue, deux jeunes déprimés qui fixent les murs palichons d’une chambre d'hôpital. "J'aurais de la chance de t'avoir encore comme amie." Petit rire que tu laisses s’échapper, « ça, je te le fais pas dire ». Tu ne te considères pas comme quelqu’un de particulier, tu ne t’estimes pas comme une personne incontournable, mais c’est vrai que dans le contexte de votre histoire, on peut considérer qu’il est chanceux, mais toi aussi au fond, parce qu’il faisait ressortir une facette inconnue de ta personnalité, tu donnais le meilleur de toi quand tu étais avec lui et peut-être qu’égoïstement, c’est ce que tu vises, encore aujourd’hui.
Le silence s’installe et, même pour la bavarde que tu es, ça n’est pas désagréable. Ce silence te permet de retrouver ton calme, de faire le vide dans ton esprit, tu essaies de ne penser à rien et t’y arrives, jusqu’à ce que Vic te sorte de ton état second en se relevant, tu te casses la nuque pour le regarder et fini par te relever, curieuse de ce qu’il voulait te donner. Quand tu vois le carnet de dessin, t’es d’autant plus curieuse, mais lorsque tu vois ton propre portrait dessiné, t’es touchée, tu ne peux pas le nier. « Merci, Vic… Il est très beau », tu ajouterais que tu en prendras soin, mais il arrive avec une idée de sortilège et tu ne peux t’empêcher de le regarder en souriant, les vieux réflexes ont la vie dure on dirait. « Je demanderais, ma cousine devrait pouvoir faire ça », après tout Lisj’ en fait des centaines des croquis et vu son application et son rangement, si elle ne les protège pas, c’est un miracle qu’ils survivent plus d’une semaine. « C’est vraiment gentil ... » Tu te promets de prendre soin de ce portrait, ton regard glisse sur la guitare et t’as une idée. « Tu me la prêtes ? »
Est-ce que tu attends une réponse ? Non, pourquoi est-ce que tu ferais ça ? C’est purement rhétorique comme question de toute façon, franchement. Tu te lèves pour saisir l’objet de ta convoitise, passe à côté du sorcier et dépose un baiser sur sa joue, « ça, c’est pour le dessin », tu reprends ta place sur le lit et laisse tes doigts glisser sur les cordes, tu apprivoises l’instrument avant de commencer une mélodie qui t’es venue à l’esprit naturellement, sans y réfléchir, doucement ta voix accompagne les notes, tu souris parce que chanter est une des choses que tu préfères faire, la guitare n’est pas ton instrument de prédilection, mais tu te débrouilles très bien, après tout, guitare sèche ou basse, il n’y a que peu de différence. Tes doigts libèrent les cordes, et ton regard tombe un peu par hasard dans celui de Victor, tu pinces tes lèvres entre elle, au fond, t’as jamais chanté juste pour lui, comme ça, une fois, peut-être deux… mais cette fois, il y avait un vrai message qui lui était adressé à travers ces paroles. Qu’importe où il se trouve, tu seras là.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Dim 31 Jan 2021 - 21:48
Elle apprécie le cadeau, ça te fait plaisir. Et d'un sourire naissant sur la comissure de tes lèvres, ton acolyte en profite pour t'emprunter ton instrument. Tu ne t'y attendais pas pas, mais pas autant que lorsque ses lèvres effleurent ta joue, déposant sur celle-ci un remerciement sincère et vrai de cet échange que vous avez. Une marque qui semble teinter tes joues plus que de raison, tant en 2017, année où ta mémoire s'est bloquée, les échanges de la sortes n'était qu'avec des amis et amies mais jamais avec plus. Il y avait bien eu cette histoire avec Lys, mais qui s'était révélée sans suite. Cette fois, ça semblait différent. Mais timide, c'était un sujet sur lequel tu ne te voyais pas du tout te lancer. Alors, sans rien pouvoir dire, tu te contentes de regarder et de laisser faire tout en gardant le semblant de calme que tu avais.
Et les notes se font, au doux sons de ses doigts, sa voix se joignant avec douceur à la mélodie. Une mélodie qui prend tout son sens, qui t'envoute et t'enserre le coeur dans un beaume de réconfort incroyable, un sentiment de bien-être indescriptible qui t'envahit. Un souvenir semble se dessiner, sans que ce soit réel ou accessible et finalement la réalité reprend son cours alors que les notes s'estompent. Un regard échangé suffit à te faire comprendre une chose, évidente : le passé qui vous lie est profond autant qu'intense, suffisamment que pour que ce genre de chanson vous lie dans un simple échange de pupilles.
"Je..." Il t'est impossible de finir cette phrase. Ravalant cette suite, tu te contentes alors de ce que l'amitié te dicte et déclare : "Merci." Merci pour ça, merci pour tout. Tu aimerais le dire autrement, mais ta timidité autant qu'un certain respect t'en empêche. Et fermant les yeux, tu romps ce contact cherchant une issue à cette situation, ce ressenti, pour finalement les rouvrir dans un sourire et ajouter : "Rien à faire, je te paye tes pâtes. Chez moi, dans am famille, c'est ainsi. Et je veux pas de négociation."
Et les notes se font, au doux sons de ses doigts, sa voix se joignant avec douceur à la mélodie. Une mélodie qui prend tout son sens, qui t'envoute et t'enserre le coeur dans un beaume de réconfort incroyable, un sentiment de bien-être indescriptible qui t'envahit. Un souvenir semble se dessiner, sans que ce soit réel ou accessible et finalement la réalité reprend son cours alors que les notes s'estompent. Un regard échangé suffit à te faire comprendre une chose, évidente : le passé qui vous lie est profond autant qu'intense, suffisamment que pour que ce genre de chanson vous lie dans un simple échange de pupilles.
"Je..." Il t'est impossible de finir cette phrase. Ravalant cette suite, tu te contentes alors de ce que l'amitié te dicte et déclare : "Merci." Merci pour ça, merci pour tout. Tu aimerais le dire autrement, mais ta timidité autant qu'un certain respect t'en empêche. Et fermant les yeux, tu romps ce contact cherchant une issue à cette situation, ce ressenti, pour finalement les rouvrir dans un sourire et ajouter : "Rien à faire, je te paye tes pâtes. Chez moi, dans am famille, c'est ainsi. Et je veux pas de négociation."
- InvitéInvité
Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Dim 31 Jan 2021 - 22:21
Ce n'est pas une démonstration de force, juste un cadeau d'une amie à un autre, tu as envie de lui faire plaisir, lui offrir cette simple attention, juste pour lui. D'après les premiers indices, t'as touché dans le mile, tu le vois sur son visage, ça s'entend dans la façon dont il trébuche sur ses mots et ça te fait plaisir. « Avec plaisir... », ça aussi c'est honnête, tu souris et reposes la guitare à sa place en prenant bien soin de ne pas la faire tomber tant tu sais combien l'instrument est précieux pour son musicien.
La pause est de courte durée, "je te paie tes pâtes", paumes levées en signe de capitulation, tu sais que ça ne sert à rien de tergiverser. « Okay, la prochaine sera pour moi, mais … t'es pas fauché en ce moment ? » Sourire amusé au coin des lèvres, tu sors les deux portions de ton sac, elles sont toujours bien chaudes grâce à l'emballage ensorcelé; tu les poses sur la table en fait un "tadaaa" visuel avec tes mains dans un geste plus que théâtral, « j'espère que tu ne regretteras pas le dîner au réfectoire », tu estimes ta compagnie bien meilleure et tu es certaine que la nourriture que tu apportes l'est tout autant.
« Buon appetito », tu rêves de retourner en Italie, c'est un pays merveilleux, tu y as d'excellent souvenirs, comme un peu partout dans le monde, d'ailleurs. Tu t'installes à la table en pliant une jambe sous tes fesses, position que tu adores, c'est presque fœtal en ce qui te concerne. A peine installés, une pensée traverse ton esprit, « au fait, Faolan… tu ne l'as pas encore rencontré? » Pour toi, emmener un enfant de cet âge dans un hôpital pour voir un amnésique, c'est pas la meilleure idée, mais après tout, c'est un petit garçon intelligent et si on lui explique bien les choses, peut-être qu'il comprendrait ? Tu sors ton téléphone de la poche où il était rangé jusque là et fait défiler quelques photo jusqu'à trouver ce que tu cherchais, une petite vidéo d'une après-midi au parc, un moment que tu as capturé entre Victor et son filleul alors que vous étiez au parc. La suite était un moment de détente chez ta mère, à la moufette. Tu tournes l'écran vers le sorcier, « on faisait du baby-sitting… c'était une chouette journée ».
- InvitéInvité
Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Lun 1 Fév 2021 - 9:28
"Je l'étais quand on était ensemble ?" L'air hébété s'invite alors que tu poses cette question. T'a jamais eu l'impression d'être fauché, au regard de la famille à laquelle tu appartiens. Certes t'as jamais cherché non plus à étaler cette richesse des tiens, mais t'a toujours eu quelques bonnes réserves. "Sérieusement..." Ça te paraissait étrange de t'imaginer sans le sou. A la remarque pour le réfectoire, tu hausses les épaules. "Au pire, on va manger là-bas si y a que ça." Mais alors qu'elle sort les cornets de pâtes, tu viens simplement prendre place à table, sortant de ta poche quelques gallions que tu déposes à coté de ses affaires.
Entendre le bon appétit en italien te fait sourire, et sans y réfléchir plus que ça, t'y réponds dans la même langue, venant frapper sa fourchette de la tienne. Malheureusement, les couverts étant en plastique, l'effet escompté n'y est pas autant que l'intention, mais c'est loin d'être grave. Souriant, tu viens doucement remuer les aliments dans ton plat afin d'aérer un peu le tout. Et finalement, ta fourchette porte une première quantité dans ta bouche, et tes papilles s'éveillent à ce contact. Doucement, tu hoches la tête en finissant cette première bouchée et tu la ponctues d'un : "Rien à dire, c'est vraiment bon." Une saveur qui te rappelle quelque chose, sans que tu ne saches dire quoi. Comme si le gout de la sauce ne t'était pas inconnu et qu'en même temps, tu ne saches pas identifier où cela te ramenait. La conséquence de l'amnésie probablement. Mais cette attention se coupe, captée par le téléphone que te tend Ymkje après la question concernant Faolàn, question où tu t'es simplement contenter de faire non de la tête. Déposant le cornet de pâtes, l'une de tes mains pris le smartphone quand l'autre tenait encore le couvert.
Tu regardes attentivement la vidéo, te découvrant jouant avec un enfant de quelques années seulement. Tu souris en le voyant tenter de te lancer une balle en mousse, un exercice qu'il rate quelques fois en raison de son âge surement, jusqu'à ce que la balle finisse une fois dans tes bras dans un mouvement trop droit. Pas de doute, y a un accio la derrière. L'enfant bondit de joie, criant encore avec une insistance propre à sa jeunesse. Et finalement, ton regard quitte la vidéo pour se perdre un instant. Ta main elle, ne trouve plus vraiment la force de tenir cet objet que tu viens poser sur le bord de la table, entre vous deux. Dans ton esprit, les questions se bousculent : Pourquoi ces souvenirs se sont effacés ? Pourquoi avoir fait ce choix ? Etait-ce possible que tu aies lancé un sort sans en comprendre la portée, les conséquences ? "Merci... c'est... gentil de m'avoir montré ça." Tu pensais ces mots, bien que l'intonation n'y était pas, ni même l'articulation. "Je..." Nouveau moment d'hésitation, tu ignorais comment finir cette phrase. "Je comprend juste pas." Alors que ton regard revient s'accrocher au sien, tu complètes ta pensée. "Pourquoi quelqu'un qui a tout ça décide de tout oublier ?" Il y a une forte dose de mélancolie dans ton regard ainsi que dans ta voix. Tes choix, aujourd'hui, il n'y a pas à dire : tu les regrettes.
Entendre le bon appétit en italien te fait sourire, et sans y réfléchir plus que ça, t'y réponds dans la même langue, venant frapper sa fourchette de la tienne. Malheureusement, les couverts étant en plastique, l'effet escompté n'y est pas autant que l'intention, mais c'est loin d'être grave. Souriant, tu viens doucement remuer les aliments dans ton plat afin d'aérer un peu le tout. Et finalement, ta fourchette porte une première quantité dans ta bouche, et tes papilles s'éveillent à ce contact. Doucement, tu hoches la tête en finissant cette première bouchée et tu la ponctues d'un : "Rien à dire, c'est vraiment bon." Une saveur qui te rappelle quelque chose, sans que tu ne saches dire quoi. Comme si le gout de la sauce ne t'était pas inconnu et qu'en même temps, tu ne saches pas identifier où cela te ramenait. La conséquence de l'amnésie probablement. Mais cette attention se coupe, captée par le téléphone que te tend Ymkje après la question concernant Faolàn, question où tu t'es simplement contenter de faire non de la tête. Déposant le cornet de pâtes, l'une de tes mains pris le smartphone quand l'autre tenait encore le couvert.
Tu regardes attentivement la vidéo, te découvrant jouant avec un enfant de quelques années seulement. Tu souris en le voyant tenter de te lancer une balle en mousse, un exercice qu'il rate quelques fois en raison de son âge surement, jusqu'à ce que la balle finisse une fois dans tes bras dans un mouvement trop droit. Pas de doute, y a un accio la derrière. L'enfant bondit de joie, criant encore avec une insistance propre à sa jeunesse. Et finalement, ton regard quitte la vidéo pour se perdre un instant. Ta main elle, ne trouve plus vraiment la force de tenir cet objet que tu viens poser sur le bord de la table, entre vous deux. Dans ton esprit, les questions se bousculent : Pourquoi ces souvenirs se sont effacés ? Pourquoi avoir fait ce choix ? Etait-ce possible que tu aies lancé un sort sans en comprendre la portée, les conséquences ? "Merci... c'est... gentil de m'avoir montré ça." Tu pensais ces mots, bien que l'intonation n'y était pas, ni même l'articulation. "Je..." Nouveau moment d'hésitation, tu ignorais comment finir cette phrase. "Je comprend juste pas." Alors que ton regard revient s'accrocher au sien, tu complètes ta pensée. "Pourquoi quelqu'un qui a tout ça décide de tout oublier ?" Il y a une forte dose de mélancolie dans ton regard ainsi que dans ta voix. Tes choix, aujourd'hui, il n'y a pas à dire : tu les regrettes.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Lun 1 Fév 2021 - 10:59
Difficile de tenir ton sérieux face à l’expression de son visage, on dirait que tu viens de lui annoncer qu’il vivait sous un pont. « Non, mais, tu bossais beaucoup pour payer le loyer de l’appartement que vous occupiez , t’évites sciemment de préciser quel type de travail il effectuait, parce que de un la moitié du temps c’était illégal et de deux, il y a des choses que tu as préférés ne pas savoir et aujourd’hui, tu le regrettes, tu ne peux t’empêcher de te dire que ça aurait peut-être été bien de savoir, ça aurait fait une piste supplémentaire à suivre. « Sérieusement, t’étais pas fauché, mais tu préférais te débrouiller tout seul, sans demander à papa et maman… tout à ton honneur », tu connais des gosses de riches qui se privent beaucoup moins, l’un d’eux est ton meilleur ami d’ailleur, cependant, tu occultes toute la problématique Holly/Faòlan, parce que de ce que tu en sais, c’est à cause du rejet de ses parents envers sa soeur aînée qu’il a prit les choses en mains; cette partie de l’histoire ne t’appartient pas.
C’est bon, tu le sais, t’as pris un basique pour commencer, mais si l'expérience devait se réitérer, tu lui enverrais les menus avant, qu’il puisse choisir lui-même son repas. En attendant la prochaine fois, tu commences à manger et c’est vrai que ça fait du bien. Lorsque tu tends ton téléphone, tu penses bien faire, tu veux lui montrer la complicité qu’il y avait entre lui et son filleul parce que tu sais que cet enfant, il l’aime de tout son coeur, Faò est important dans sa vie et ça te brise le coeur que le petit perde un si bon parrain. La vidéo se coupe et le portable semble peser une tonne dans la main du sorcier, t’as l’impression d’avoir fait pire que mieux, alors tu attends simplement qu’il retrouve un rythme normal, qu’il retrouve la parole.
T’aurais certainement préféré qu’il ne retrouve pas la parole, parce que la question qu’il te pose, bien que tu imagines qu’elle est certainement rhétorique, t’as aucune idée de la réponse. Le voir comme ça te brise le coeur, t’aimerais faire quelque chose pour lui, mais c’est impossible, si le personnel de Ste Mangouste est incapable de trouver, c’est pas toi qui va y arriver. “Pourquoi quelqu’un qui a tout, décide de tout oublié? ” La seule réponse qui te vient naturellement est un long soupir de dépit, t’en as réellement aucune idée, enfin, si, mais c’est plus une intuition qu’un fait avéré, alors tu gardes ton opinion pour toi, « je crois pas que t’es parti de ton plein gré, que t’étais heureux de ce choix, maintenant la dernière fois que j’ai eu de tes nouvelles, c’était une lettre en septembre, dix ou quinze jours après ton départ, donc… je ne peux pas t’aider sur ce qui s’est passé ces quatres derniers mois Vic », ou pas, c’est vrai que balancé les infos biaisées dont tu disposes à un amnésique en quête de sens, c’est très sympa de te part, on reconnaît ton côté humaniste directement. « C’est facile à dire, je sais, mais … tu devrais peut-être essayer de te concentrer sur le présent, le futur, peut-être que le passé reviendra de lui-même quand tu seras prêt », ou il ne reviendra jamais. C’est une éventualité. Tu ne peux cependant t’empêcher de jubiler, on se console du peu qu’on à, mais … d’après ses souvenirs, il n’est jamais sortit avec Meghan, c’est mesquin, mais ça t’amuse de te dire qu’il a oublié cette
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Lun 1 Fév 2021 - 19:09
C'était déjà ça. Ca me rassurait d'apprendre que je n'étais pas fauché, que j'avais une part d'honneur, que mes valeurs étaient restées celles que j'avais aujourd'hui. Pour autant, une phrase me fit tiquer : tu bossais beaucoup pour payer le loyer de l’appartement que vous occupiez. Comment devais-je comprendre ? Comment devais-je comprendre que je ne dépendais pas de papa et maman ? Ca ressemblait à un compliment mais, se pouvait-il que ...? Mon attention se déporta sur le repas et la video, mais je gardais cette idée pour plus tard. C'était bizarre.
La video elle, me montra ce que j'étais. Une preuve formelle de l'être que j'étais. J'étais souriant, ça me plaisait. Mais je regrettais d'avoir perdu ces moments. Et lorsque mes doutes s'exprimèrent, je ne me rendis pas compte du mal que je faisais. Ymkje m'aidait, et je me plaignais. Elle me soutenait, et je me laissais abattre. En un mot, je déprimais. Lentement mais surement, je m'enfermais dans une spirale infernale que sa dernière phrase allait me forcer à exprimer. La regardant, je répondais : "C'est pas que je ne veux pas, sincèrement." C'était quoi alors... "Je sais que tu as raison. Mais... C'est juste que..." Je cherchais mes mots, mais c'était difficile de décrire ce ressenti. "Plus j'avance, plus les rappels se font nombreux. Une vidéo, " celle-ci par exemple, "un prénom," familier à l'oreille et rien qu'à l'oreille, "un gout, "celui de ces pâtes, "ou même quatre mots sur un piano... Tout vient faire appel à ce passé. C'est comme si chaque instant que je vivais, je l'avais déjà vécu." Respirant, mon visage s'attristait réellement de plus en plus, prenant doucement une mine déconfite. "Tout à l'heure, dans ton regard... tu sais ce que je voyais ? Je voyais ce que la musique te rappelait. Et moi... moi j'ai juste rien à t'offrir en retour. A peine quelques Gallions..." Alors bien sur, je m'attendais à ce qu'elle me dise que c'était pas grave. Mais le problème n'était pas que là. "Fao, Holly m'a dit que j'étais son parrain. T'imagine... Je lui rends quoi à lui ? Comment t'explique à un enfant de 4 ans que tu l'as zappé de ta mémoire en te prenant pour Merlin." Cette idée même me révulsait : se prendre pour Merlin. La magie m'avait amené là, et je n'avais aucun retour en arrière possible.
"Le passé, le présent, le futur... Tout ça, je te jure que j'en ai rien à foutre. J'ai juste l'impression que cet autre moi... ce moi d'avant..." Parce que c'est ce qu'étaient à mes yeux ces quatre années effacées. "J'ai l'impression qu'il a fait du mal à beaucoup de monde. Qu'il a été égoiste. Et maintenant, je dois réparer." Et pour ça, pour m'aligner, je devais accepter, comprendre mon passé. Comprendre qui j'étais pour espérer pouvoir réparer.
"Désolé. Tu fais l'effort de venir, et moi, je ruines tout avec un état dépressif de merde."
La video elle, me montra ce que j'étais. Une preuve formelle de l'être que j'étais. J'étais souriant, ça me plaisait. Mais je regrettais d'avoir perdu ces moments. Et lorsque mes doutes s'exprimèrent, je ne me rendis pas compte du mal que je faisais. Ymkje m'aidait, et je me plaignais. Elle me soutenait, et je me laissais abattre. En un mot, je déprimais. Lentement mais surement, je m'enfermais dans une spirale infernale que sa dernière phrase allait me forcer à exprimer. La regardant, je répondais : "C'est pas que je ne veux pas, sincèrement." C'était quoi alors... "Je sais que tu as raison. Mais... C'est juste que..." Je cherchais mes mots, mais c'était difficile de décrire ce ressenti. "Plus j'avance, plus les rappels se font nombreux. Une vidéo, " celle-ci par exemple, "un prénom," familier à l'oreille et rien qu'à l'oreille, "un gout, "celui de ces pâtes, "ou même quatre mots sur un piano... Tout vient faire appel à ce passé. C'est comme si chaque instant que je vivais, je l'avais déjà vécu." Respirant, mon visage s'attristait réellement de plus en plus, prenant doucement une mine déconfite. "Tout à l'heure, dans ton regard... tu sais ce que je voyais ? Je voyais ce que la musique te rappelait. Et moi... moi j'ai juste rien à t'offrir en retour. A peine quelques Gallions..." Alors bien sur, je m'attendais à ce qu'elle me dise que c'était pas grave. Mais le problème n'était pas que là. "Fao, Holly m'a dit que j'étais son parrain. T'imagine... Je lui rends quoi à lui ? Comment t'explique à un enfant de 4 ans que tu l'as zappé de ta mémoire en te prenant pour Merlin." Cette idée même me révulsait : se prendre pour Merlin. La magie m'avait amené là, et je n'avais aucun retour en arrière possible.
"Le passé, le présent, le futur... Tout ça, je te jure que j'en ai rien à foutre. J'ai juste l'impression que cet autre moi... ce moi d'avant..." Parce que c'est ce qu'étaient à mes yeux ces quatre années effacées. "J'ai l'impression qu'il a fait du mal à beaucoup de monde. Qu'il a été égoiste. Et maintenant, je dois réparer." Et pour ça, pour m'aligner, je devais accepter, comprendre mon passé. Comprendre qui j'étais pour espérer pouvoir réparer.
"Désolé. Tu fais l'effort de venir, et moi, je ruines tout avec un état dépressif de merde."
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Lun 1 Fév 2021 - 20:22
« Tu vas apprendre à le connaître à nouveau, c'est un petit garçon intelligent, tu verras », ça ne fait aucun doute pour toi que le petit garçon saura retrouver la place qu'il occupait dans le cœur du sorcier. « Et quoiqu'il arrive, lui, il t'aime déjà donc ça ne peut que bien se passer », il est fort probable que ton optimisme te tue un jour, ou qu'il cause de grave problème, peut-être pas ici, aujourd'hui, mais un jour… Écouter attentivement Vic ne t'empêche pas de manger, tu prends note de tout ce qu'il te dit et comprends ses doutes, ses craintes; s'il y a bien un sentiment que tu détestes c'est l'impuissance et en ce moment… c'est exactement ce que tu ressens. Tu aimerais l'aider, faire plus, mais c'est hors de ton contrôle.
Finalement, tu poses ta fourchette et vient croiser les bras devant toi, l'air totalement sérieuse, « je ne suis pas là pour recevoir quoi que ce soit, je suis au courant de ce que tu traverses et je viens juste pour t'aider, sans rien attendre en retour ». Difficile d'être plus honnête ou altruiste, mais quand il parle de cet autre lui, cet autre d'avant, t'as le cœur qui se serre. "Désolé. Tu fais l'effort de venir, et moi, je ruines tout avec un état dépressif de merde." Nouveau sourire qui étire tes lèvres, c'est vrai que tu es là et que, même si tu comprends, l'entendre se plaindre te fait mal au cœur, tu ne peux pas t'empêcher de vouloir le meilleur pour lui, encore aujourd’hui.
Que veux tu répondre à ça, Cook ? T'as pas les mots, alors tu te lèves et fais le tour de la table pour venir te placer derrière lui et le prendre dans tes bras. Un simple câlin est parfois bien plus efficace qu'un millier de mots. Le menton sur son épaule, tu restes comme ça quelques longues secondes, ça te fait du bien à toi aussi. « Ça va mieux ? » Aucune idée de si ça lui aura fait du bien, mais au moins un des deux aura eut un peu de réconfort. « Tu sais, je m'attends pas forcément à une partie de plaisir en venant, si ça te fait du bien de râler, alors vas-y, je t'ai promis de t'aider et c'est ce que je ferais… okay? » always and forever.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mar 2 Fév 2021 - 20:37
Ca a quelque chose de rassurant de t'entendre affirmer que Faolan comprendra, qu'il est assez intelligent pour ça. C'est peut-être trop présumer pour un enfant de son âge, mais sur le moment, je prends l'information telle que tu me la donnes, sans même chercher à la remettre en question. Cela n'enlève pas les doutes, mais les atténue quand même. Et lorsque je t'explique pourquoi j'agis ainsi, tu sembles comprendre et tu réagis. J'aime ce que tu exprimes, je le comprends, je le conçois. C'est probable qu'à l'inverse, j'aurais eu les mêmes. Cependant, je ne peux pas m'ôter cette idée du crâne que je te suis débiteur, à toi et aux autres. Débiteur d'une dette que je ne peux rembourser, et qu'il me coûte d'entrevoir dans vos regards. J'imagine qu'il me faut apprendre à vivre ainsi, c'est juste que je n'y suis pas encore habitué. J'aimerais, mais je ne peux juste pas. A l'instar d'un enfant qui s'essaye au vol sur un balai, je dois encore apprendre et pour cela, me lancer dans un processus qui sera peut-être long et difficile car comme tu l'as dit : ma mémoire ne reviendra peut-être jamais.
Peux-tu le ressentir alors que tu m'enserres, mon coeur qui bat ? Son rythme rapide, plus qu'à l'époque ? Cette étreinte pourrait-elle apaiser mon âme ? Simplement, je me laisse revenir sur le dossier de la chaise. Simplement, je me laisse retomber, mon dos se laissant revenir. Mes yeux se ferment et instinctivement, ma main vient se poser sur tes bras devant moi. La quiétude, je ne la retrouve pas réellement, mais ton attention me touche et tes mots me consolent presque. En cet instant précis, j'ai le sentiment que ton amitié m'est précieuse, indispensable, et je sais presque mesurer l'importance de celle-ci. Le ressens-tu ? Existe-t-il un monde où nos esprits se connectent et où le tien reçoit cette information du mien ?
Ces quelques secondes, je les chéris. Je m'en délectes, espérant secrètement qu'elles durent, que le temps s'arrête, mais comme toute bonne chose, celle-ci à une fin et je déplore presque de sentir tes bras se séparer de mon corps. Dans un souffle, un murmure accompagné d'une larme, mes lèvres soufflent un "Merci" sincère et vrai. D'autres secondes se présentent habillées d'un silence avant que je n'ajoute : "Excellente ces pâtes, il faut le reconnaitre." Capable de te dire ce que je ressens ? Je ne l'ai jamais été et tu le sais au fond. Même lorsque l'on était ensemble, tu me disais que je n'avais définitivement pas la même façon de faire que les autres. Mais ce sentiment de manque, ne risquons-nous pas ce faisant de le voir revenir ? N'était-ce pas dangereux notre attitude ?
"Qu..." L'hésitation est présente dans cette question que je pourrait poser. Trop. Définitivement trop. "Je me sens toujours perdu, mais ça fait du bien de savoir que je peux compter sur d'autres."
Peux-tu le ressentir alors que tu m'enserres, mon coeur qui bat ? Son rythme rapide, plus qu'à l'époque ? Cette étreinte pourrait-elle apaiser mon âme ? Simplement, je me laisse revenir sur le dossier de la chaise. Simplement, je me laisse retomber, mon dos se laissant revenir. Mes yeux se ferment et instinctivement, ma main vient se poser sur tes bras devant moi. La quiétude, je ne la retrouve pas réellement, mais ton attention me touche et tes mots me consolent presque. En cet instant précis, j'ai le sentiment que ton amitié m'est précieuse, indispensable, et je sais presque mesurer l'importance de celle-ci. Le ressens-tu ? Existe-t-il un monde où nos esprits se connectent et où le tien reçoit cette information du mien ?
Ces quelques secondes, je les chéris. Je m'en délectes, espérant secrètement qu'elles durent, que le temps s'arrête, mais comme toute bonne chose, celle-ci à une fin et je déplore presque de sentir tes bras se séparer de mon corps. Dans un souffle, un murmure accompagné d'une larme, mes lèvres soufflent un "Merci" sincère et vrai. D'autres secondes se présentent habillées d'un silence avant que je n'ajoute : "Excellente ces pâtes, il faut le reconnaitre." Capable de te dire ce que je ressens ? Je ne l'ai jamais été et tu le sais au fond. Même lorsque l'on était ensemble, tu me disais que je n'avais définitivement pas la même façon de faire que les autres. Mais ce sentiment de manque, ne risquons-nous pas ce faisant de le voir revenir ? N'était-ce pas dangereux notre attitude ?
"Qu..." L'hésitation est présente dans cette question que je pourrait poser. Trop. Définitivement trop. "Je me sens toujours perdu, mais ça fait du bien de savoir que je peux compter sur d'autres."
- InvitéInvité
Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mar 2 Fév 2021 - 22:31
Le corps possède sa propre mémoire, tu l'as toujours su, mais ça semble se confirmer quand sa main vient se poser sur ton bras comme elle aurait pu le faire avant, comme elle l'a déjà fait des centaines de fois. Cette sensation est étrange, contact familier et nouveau à la fois, tu as le cœur qui bat un peu plus fort sans même savoir pourquoi, sans comprendre, sans t'en rendre compte. Il y a un moment de flottement, c'est toujours délicat et difficile de juger la durée idéale d'un câlin, alors pour ne pas que ça devienne étrange tu mets fin à l'étreinte avec douceur et bonne humeur. « De rien ».
Lorsque tu reprends place sur ta chaise, tu souris face à ce changement de direction malhabile, « je te l'avais dis... » Y'a pas meilleur que ce traiteur, mais est-ce qu'il parle réellement des Spaghettis ? C'est pas sûr, mais tu préfères de loin jouer les blondes jusqu'au bout, c'est moins dangereux, parce qu'il y a des jeux auxquels tu n'as pas envie de jouer, des feux que tu ne souhaites pas attiser, tu ne veux plus te brûler. "Qu…" la question avortée attire ton attention, la suite n'est pas logique, comme si de deux idées il avait choisi de partir sur la moins complexe.
« Je n'ose pas imaginer ce que ça doit être pour toi… avoir oublier une partie de ta vie, tu te rappelles du principal, mais quand même… si je devais perdre ces trois ou quatre dernières années, je perdrais les plus belles années de ma vie », je serais anéantie, tu oublierais tes voyages, ta dernière année à Beauxbatons, les derniers moments avec ton grand-père, et votre histoire… non, tu ne sais vraiment pas comment tu ferais pour survivre à ça. « Comme je te l'ai dit, je ne sais pas ce qu'il s'est passé ces derniers mois, mais pour tout le reste… » Tu es là, même si tu aurais d'autres choses à faire, il restera dans tes priorités.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Jeu 4 Fév 2021 - 9:20
« Je n'ose pas imaginer ce que ça doit être pour toi… avoir oublier une partie de ta vie, tu te rappelles du principal, mais quand même… si je devais perdre ces trois ou quatre dernières années, je perdrais les plus belles années de ma vie »
Tu ne sais pas quoi répondre. Cette seule vérité qu'elle vient de te projetter est terrible en soi, parce que ton esprit se demande si ces années étaient les plus belles maintenant. Mais impossible de répondre pour toi. Et le sentiment qui te parcourent alors laisse sa marque sur ton visage, ca t'effraye réellement de ne pas savoir, être capable de répondre. Pire, tu sais que il y a eu de magnifique chose sur cette période qui viennent renforcer le doute chez toi : la naissance de ton neveu, visiblement ta première relation sérieuse, la mise en coloc avec Holly... Et il y a les malheureuses : la mort de Lucas, celle d'Autumn, des choix apparemment lourd de conséquences, et ta tentative récente.
"Même ça je sais pas." Réponse dans un souffle, à peine audible, elle vient pourtant t'affirmer encore son amitié, sa présence, sa capacité à te donner des réponses si tu les cherches. Mais est-ce une bonne idée ? Il y a deux minutes, ne te disait-elle pas de te concentrer sur le présent et l'avenir ? N'était-ce pas alors contradictoire ? Perdu dans tes pensées, t'es tenté quand même de te jeter dans l'expérience des questions, d'obtenir un bon nombre de réponses en choisissant la facilité. "Tu..." Mais l'hésitation, la même qu'il y a un instant te rattrapes. Est-ce une bonne idée ? Et si c'en est une bonne, est-ce la meilleure façon de progresser ? De t'approcher de ton but en ce moment ? Tes épaules capitulant, ton esprit aussi, ton regard revient vers elle et tu proposes encore autre chose : "T'as envie d'un billard ? Y en a un dans la salle commune."
Tu ne sais pas quoi répondre. Cette seule vérité qu'elle vient de te projetter est terrible en soi, parce que ton esprit se demande si ces années étaient les plus belles maintenant. Mais impossible de répondre pour toi. Et le sentiment qui te parcourent alors laisse sa marque sur ton visage, ca t'effraye réellement de ne pas savoir, être capable de répondre. Pire, tu sais que il y a eu de magnifique chose sur cette période qui viennent renforcer le doute chez toi : la naissance de ton neveu, visiblement ta première relation sérieuse, la mise en coloc avec Holly... Et il y a les malheureuses : la mort de Lucas, celle d'Autumn, des choix apparemment lourd de conséquences, et ta tentative récente.
"Même ça je sais pas." Réponse dans un souffle, à peine audible, elle vient pourtant t'affirmer encore son amitié, sa présence, sa capacité à te donner des réponses si tu les cherches. Mais est-ce une bonne idée ? Il y a deux minutes, ne te disait-elle pas de te concentrer sur le présent et l'avenir ? N'était-ce pas alors contradictoire ? Perdu dans tes pensées, t'es tenté quand même de te jeter dans l'expérience des questions, d'obtenir un bon nombre de réponses en choisissant la facilité. "Tu..." Mais l'hésitation, la même qu'il y a un instant te rattrapes. Est-ce une bonne idée ? Et si c'en est une bonne, est-ce la meilleure façon de progresser ? De t'approcher de ton but en ce moment ? Tes épaules capitulant, ton esprit aussi, ton regard revient vers elle et tu proposes encore autre chose : "T'as envie d'un billard ? Y en a un dans la salle commune."
- InvitéInvité
Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Jeu 4 Fév 2021 - 10:05
« Je suis sûre qu'il y a autant de belles choses devant toi, que celles oubliées, tu peux toujours te créer une nouvelle vie, un nouveau départ... » Mais même pour les nouveaux départs, les bases sont importantes tu t'en doutes, c'est pour ça que tu veux bien répondre à ses questions le plus honnêtement possible, c'est pour ça que t'es là, toi la nouvelle dans sa vie qui en connait pourtant bien plus que la majorité des autres visiteurs, c'est ironique tout de même, non ? " Tu" La tête légèrement penchée sur le côté, tu attends le reste de la phrase qui se fait attendre, puis t'as la nette impression qu'il change de sujet, mais ça te va. L'idée du billard est plutôt bonne, tu enfournes la dernière fourchette de pâte tout en dodelinant un "oui" de la tête, t'es toujours partante pour l'amusement. « Tu sais toujours comment on joue ? Parce que ... je suis sans pitié... » Et ça, mon cher, c'est la pure vérité. Ton esprit de compétition prend toujours le dessus dans ce genre de moment, même quand c'est "juste pour le fun", tu peux être une adversaire redoutable.
D'un geste théâtrale, tu laisses tomber les couverts dans le plat et fixe désormais le sorcier avec un regard à la fois amusé et provocateur, t'as envie de voir s'il a gardé un peu de mordant où s'il est réellement aussi gentil qu'il le laisse croire. « Je sens qu'on va bien s'amuser... » Il ne faut pas plus de dix secondes pour que tu envoies les plats vides à la poubelle et invite, d'un nouveau geste excessivement enthousiaste, ton ami vers la fameuse salle commune. « Je te suis ... » ben oui, c'est lui le patient, toi t'es encore capable de te retrouver dans les cuisines si on te laisse faire
- InvitéInvité
Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Jeu 4 Fév 2021 - 10:54
Un léger rire s'échappe de tes lèvres alors qu'elle te demande si tu sais jouer, effaçant un peu la tristesse de ton visage. T'acceptes facilement l'idée qu'on soit sans pitié avec toi, si c'est au billard. Parce que gagner ou perdre dans ces moments-là, ca fait partie de la vie. Te contentant d'hocher de la tête, tu ne te laisses pas tout de suite entrainé, la retenant un instant. Prenant le coin d'une serviette, tu viens juste délicatement frotter le coin de sa bouche. Sur le moment, ça te semble naturel, commun comme geste jusqu'à ce que tu réalises et que ton mouvement s'arrête, ton regard dans le sien. Ta main se retracte alors et t'écartant un peu, tu remets la serviette à sa place en ajoutant géné : "Tu... il restait un peu de sauce." Crétin ! Tu pouvais pas juste lui dire avant, et la laisser faire ?
Entrainé à sa suite par la demoiselle, tu prends la direction de la salle commune en sortant de ta chambre. Les metres sont vites franchis et entrant dans l'espace, tu écoutes sa question, qui vient à point nommé. D'abord parce qu'à son contact, il y avait cette gêne que tu ressentais de plus en plus, sentiment difficile à décrire. Et ensuite parce que c'était une question qui, pour une fois, était dans l'autre sens. Amusant non ? Toi qui pensais qu'elle savait tout. Et un sourire un peu plus malicieux se dessina sur ton visage, le même qu'aurait affichait un certain Envy à une époque.
"Tu sais quoi, je te propose un deal Miss sans pitié. On joue chacun à son tour. Pour chaque boule qu'on entre, on a le droit à une question. T'en penses quoi ?" Un jeu qui présentait plusieurs avantages, et pour elle plusieurs souvenirs. Mais well, pas de dame de coeur ici ni de joker. Dans ton cas, au moins il te faudrait mériter les réponses. "Je suis le Vic de l'époque, et je suis Gentleman." déclares-tu simplement en terminant de placer le triangle. "Donc tu commences." Il y a cette intonation dans ta voix, ce petit rictus sur tes lèvres. T'accepteras pas le jeu autrement. Et la regardant se préparer, placer la blanche, tu patientes. Juste le bon moment, avant que la queue ne frappe la boule pour fermer les yeux, ta main se portant à la poitrine dans un visage tordu par la douleur. Une seconde ou deux passent, puis tout se calme. Tu rouvres un oeil et déclares : "Ah non, ca va, tout va bien. J'ai rien." Gentleman certes, mais joueur. Car après tout, Darcy ne l'avait pas changé. Ce trait de caractère avait toujours été là. Et Envy ne disparaitrait jamais, parce qu'Envy, c'était moi.
Entrainé à sa suite par la demoiselle, tu prends la direction de la salle commune en sortant de ta chambre. Les metres sont vites franchis et entrant dans l'espace, tu écoutes sa question, qui vient à point nommé. D'abord parce qu'à son contact, il y avait cette gêne que tu ressentais de plus en plus, sentiment difficile à décrire. Et ensuite parce que c'était une question qui, pour une fois, était dans l'autre sens. Amusant non ? Toi qui pensais qu'elle savait tout. Et un sourire un peu plus malicieux se dessina sur ton visage, le même qu'aurait affichait un certain Envy à une époque.
"Tu sais quoi, je te propose un deal Miss sans pitié. On joue chacun à son tour. Pour chaque boule qu'on entre, on a le droit à une question. T'en penses quoi ?" Un jeu qui présentait plusieurs avantages, et pour elle plusieurs souvenirs. Mais well, pas de dame de coeur ici ni de joker. Dans ton cas, au moins il te faudrait mériter les réponses. "Je suis le Vic de l'époque, et je suis Gentleman." déclares-tu simplement en terminant de placer le triangle. "Donc tu commences." Il y a cette intonation dans ta voix, ce petit rictus sur tes lèvres. T'accepteras pas le jeu autrement. Et la regardant se préparer, placer la blanche, tu patientes. Juste le bon moment, avant que la queue ne frappe la boule pour fermer les yeux, ta main se portant à la poitrine dans un visage tordu par la douleur. Une seconde ou deux passent, puis tout se calme. Tu rouvres un oeil et déclares : "Ah non, ca va, tout va bien. J'ai rien." Gentleman certes, mais joueur. Car après tout, Darcy ne l'avait pas changé. Ce trait de caractère avait toujours été là. Et Envy ne disparaitrait jamais, parce qu'Envy, c'était moi.
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