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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Jeu 4 Fév 2021 - 11:45
C'est pas de la gêne ou un malaise, mais une vraie surprise lorsqu'il vient essuyer délicatement le coin de tes lèvres, okay, tu ne l'avais pas vu venir, mais c'est rien, une fois la surprise dissipée des traits de ton visage, tu souris simplement, « ça aurait été con de me balader comme ça, merci ». Tu ressens facilement son malaise, comme s'il avait l'impression d'avoir fait une connerie ou un geste déplacé, alors que bon, c'est rien de tout ça. Right? C'est peut-être pour cette raison que tu lui demandes comment est cette version de Victor, après tout, ça au moins il maitrise et le sourire qui apparait sur son visage confirme que tu avais certainement raison. Un sourire qui t'es familier, qui t'a manqué ces derniers mois, tu ne peux pas t'empêcher de regretter la situation, le fait de le retrouver sans réellement que ce soit lui.
Le deal, ce deal, tu le connais aussi, sauf qu'il faut remplacer les boules de billard par des cartes de jeu et, dans ton souvenir, la finalité de ce jeu ne sera pas la même aujourd'hui. « Deal... j'aime jouer ». Et probablement que ça te perdra un jour, mais pas ce soir. Il place le triangle, tu choisis ta queue avec attention et roule des yeux lorsqu'il t'invite à commencer, « y'a des choses qui ne changent pas, je t'assure », lui ne le sait peut-être plus, mais toi tu t'en souviens, hormis que c'est un tricheur invétéré quand il souhaite obtenir quelque chose, c'est surtout un gars qui suit ses valeurs et qui, en effet, est gentlemen à
La position est parfaite, tu t'apprêtes à casser le triangle, t'enracine tes pieds au sol et tu fixes attentivement les boules, tu viens de passer à un autre niveau de conscience, t'es concentrée et c'est surement à cause de cette concentration que tu n'as pas remarqué qu'il se foutait de toi; au moment où les boules se mettent à rouler t'es attirée par une grimace qui tord le visage du sorcier, mais non ? Tu ne peux pas lui avoir envoyer une boule ? C'est pas possible ! Pourtant il est là à se plaindre, alors forcément tu fais le tour, inquiète, tu arrives près de lui et ce nigaud se relève tout sourire, "ah non, ca va, tout va bien. J'ai rien". Est-ce qu'il s'attendait à cette réaction? Peut-être pas, et toi non plus a vrai dire, c'est sortit tout seul. La queue de billard que tu as entre les mains vient frapper le sorcier à hauteurs de ses cuisses, tu ris évidement, mais surtout t'es soulagée de voir qu'il n'a rien, « mais t'es con, c'est pas possible ! » En réalité, on entend beaucoup d'affection et de complicité dans ta voix, il n'y a que les vrais amis que l'on peut insulter sans crainte, pas vrai ? « Du coup, je rejoue, ça t'apprendra à me déconcentrer... » Petite claque amicale derrière la tête en repartant, tu reprends ta position, vise et claque une boule colorée au fond d'un trou, « bon, je suppose que les pleines seront pour moi », l'une ou l'autre, tu n'as pas de préférence, cependant tu réfléchis à la question que tu pourrais poser et une te vient assez facilement à l'esprit, « quel est ton endroit préféré ? » On répète les questions, mais peut-être que les réponses seront différentes.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Ven 5 Fév 2021 - 22:17
Con moi ? Probablement. "C'est toi qui dit qu'tu m'connais." Un vrai abruti fini, et en même temps, vu les raisons qui m'ont amenées entre ces murs, dire le contraire ne serait pas crédible, c'est sur. Mais la vraie connerie n'est-elle pas de la laisser rejouer ? A quoi bon tricher si c'est pour laisser ensuite la demoiselle rejouer, et entrer sa boule au fond d'un trou dans un mouvement beaucoup plus précis.
« quel est ton endroit préféré ? » La queue posée au sol, ma tête venant se poser sur mes doigts croisés dessus, je réfléchis simplement. La réponse est facile en soi, mais je me pretes au jeu à fond, réfléchissant tout de même à la réponse à apporter.
"Y en a deux. Un réel, c'est Terenez. Ma famille a un manoir là-bas. J'y ai grandi, j'ai des supers souvenirs là-bas." Et un cheval. Terenez, c'est le berceau de ton existence. T'a l'impression que le temps s'arrête là-bas, et tu espères franchement y retourner rapidement. "Je sais pas si je t'ai déjà emmené là-bas. Mais je le ferais volontiers une fois sorti d'ici. Si t'aimes les chevaux, c'est vraiment cool là-bas."
Tu respires, soupire presque d'aise à l'idée d'y aller. Et puis, tu continues : "Y a le pas réel aussi. Lui, c'est flou. Je sais pas pourquoi. J'ai l'impression que dans mon coma, j'ai rêvé d'une plage style Seychelles, avec la mer, la plage, un cabanon. Mais je sais pas si ça existe vraiment cet endroit." Pourtant, il est clair dans ta tête que l'endroit te procurait un plaisir particulier, un sentiment de bien-être intérieur peu commun.
"A moi alors." Prenant la queue, je venais me placer, me concentrer un instant jusqu'à taper la blanche et rentrer une rayée facile car bien placée. Et mon visage rayonnant de ma réussite, je me redressais et regardais cette chère Cookie : "Alors dis-moi... hum... Quel est ton parfum de glace préféré ?" Commençons simple.
« quel est ton endroit préféré ? » La queue posée au sol, ma tête venant se poser sur mes doigts croisés dessus, je réfléchis simplement. La réponse est facile en soi, mais je me pretes au jeu à fond, réfléchissant tout de même à la réponse à apporter.
"Y en a deux. Un réel, c'est Terenez. Ma famille a un manoir là-bas. J'y ai grandi, j'ai des supers souvenirs là-bas." Et un cheval. Terenez, c'est le berceau de ton existence. T'a l'impression que le temps s'arrête là-bas, et tu espères franchement y retourner rapidement. "Je sais pas si je t'ai déjà emmené là-bas. Mais je le ferais volontiers une fois sorti d'ici. Si t'aimes les chevaux, c'est vraiment cool là-bas."
Tu respires, soupire presque d'aise à l'idée d'y aller. Et puis, tu continues : "Y a le pas réel aussi. Lui, c'est flou. Je sais pas pourquoi. J'ai l'impression que dans mon coma, j'ai rêvé d'une plage style Seychelles, avec la mer, la plage, un cabanon. Mais je sais pas si ça existe vraiment cet endroit." Pourtant, il est clair dans ta tête que l'endroit te procurait un plaisir particulier, un sentiment de bien-être intérieur peu commun.
"A moi alors." Prenant la queue, je venais me placer, me concentrer un instant jusqu'à taper la blanche et rentrer une rayée facile car bien placée. Et mon visage rayonnant de ma réussite, je me redressais et regardais cette chère Cookie : "Alors dis-moi... hum... Quel est ton parfum de glace préféré ?" Commençons simple.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Dim 7 Fév 2021 - 17:35
« Je te connais depuis un peu plus d'un an, mais on m'a jamais dit que t'étais déjà con à l'époque », tu le regardes en souriant, petite raillerie bien sentie et de bonne guerre au vu de la situation. Tu nargues le sorcier avec ce sourire qui te représente si bien lorsque la boule entre dans le trou, t'aimes gagner, ça n'a jamais été un secret. Terenez, cela ne t'étonne pas, c'était déjà le cas à l'époque, mais ce qui titille ta curiosité c'est la part des choses qu'il semble faire, une séparation entre le réel et la fiction qui attire particulièrement ton attention. « J'y ai été, pour votre anniversaire à Grace et toi, c'est vrai que c'est beau », bien sûr que tu aimes les chevaux, comme tous les animaux d'ailleur, mais tu n'es pas pressée de réitérer l'expérience, « mais, honnêtement, c'était pas mon meilleur moment », la faute à ses parents, évidemment et même si tu n'as pas envie de te jouer les rancunières tu ne peux pas vraiment te taire.
"Y a le pas réel", la vision qu'il te décrit, tu la connais, la raison qui se bat contre le cœur, la lippe coincée entre les dents, est-ce que tu devrais le dire ? Saisir cette perche qu'il te tend ? Au fond de toi, tu es bouleversée, tu prends cet aveux comme la preuve que la vérité est toujours enfouie quelque part au fond de lui, une lueur d'espoir dans ces moments de doute. C'est le cœur serré que tu le vois prendre son tour, il se concentre tandis que tu restes appuyée sur le sommet de la queue, un appuis indispensable le temps que tu retrouves tes esprits. « Si je dois en retenir qu'un, je dirais le sorbet à la mangue », la fraîcheur et l'exotisme, le peps et la douceur tout à la fois, c'est tout toi en fait, mais ta gourmandise te pousserait à ajouter noisette, vanille, menthe-chocolat, crème brûlée, citron, pistache, mélasse, bref, presque tous les goûts mangeables (sauf la glace au gruyère de ta mère, ça, non).
C'est à ton tour de jouer, tu prends appuis sur la table, le regard dans celui de ton adversaire tu prends une profonde inspiration avant de tirer, probablement qu'il y avait trop de force dans ton coup parce que la boule rebondit sur le tapis, ricoche sur le bois et vient taper dans d'autre. Shit. « A toi... » malgré toi tes épaules se soulèvent légèrement, la frustration difficilement dissimulable. Tu le laisses se mettre en position, mais ta question sort d'elle-même au moment où la pointe vient frapper sa boule, « si je te disais que ton endroit "pas réel" il existe… tu me croirais ? » Inconsciemment, ton index vient frôler cette boucle d'oreille bleue que tu portes, une seule, l'autre lobe étant décoré par un brillant blanc des plus classique, à peine frôlé, l'argent fait vibrer tes sens, tu as remarqué que l'enchantement était plus faible quand elles étaient séparée, c'est plus supportable pour toi au quotidien. Tu ne pouvais pas te taire, pas vrai ? C'était plus fort que toi, ne rien dire te bouffe de l'intérieur, en plus, tu lui as promis d'être honnête, tu ne vas pas omettre des informations, t'es pas comme ça. Depuis que tu as posé ta question, tu ne le quittes pas du regard, tu attends sa réponse, un tressaillement minuscule, quelque chose …
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mar 9 Fév 2021 - 9:34
"Disons que si tu reviens à jour à Terenez, il y aura du sorbet à la mangue alors." Parce que Terenez, c'était ça à tes yeux. Un lieu de de bonheur. Et loin des conspirations de tes parents, tu voulais que ça le reste. Il ne pouvait pas en être autrement, et tu te battrais pour que ça le soit. Un sourire léger sur les lèvres, tu lui laisses la place dans l'unique but qu'elle joue.
"Dommage." T'es bon joueur et pourtant, une légère pointe d'ironie se glisse dans ta voix, ton regard. Non pas parce que t'a plus envie de gagner qu'elle ou même simplement envie de gagner. Non, l'ironie vient naturellement, mûe par le fait que ce moment, tu l'apprécies. Loin des considérations qui font de la blonde ton ex ou tout autre choses, tu prends le moment tel qu'il est : convivial. Mais voila que c'est de nouveau à toi de jouer, et analysant un instant le tapis, les possibilités qui s'offrent à toi, tu viens finalement te placer pour un nouveau coup facile. Tout ce que tu as à faire, c'est taper la blanche pour qu'elle vienne suivre le bord de la surface de jeu, et pousser une pleine jusqu'à tomber. « si je te disais que ton endroit "pas réel" il existe… tu me croirais ? » Une phrase qui sort au moment où le baton envoie la blanche faire son oeuvre, qui n'aura pas d'impact sur ta réussite mais bien sur toi. Ton regard, ton corps, tout se fige alors que cette image se dessine, que cette question vient perturber ton apparente sérénité. Au fond de toi, tu sens ton coeur battre un instant, ressent chacune de ses palpitations. "Oui... non..." Te redressant, tu diriges ton regard vers elle. "T'a promis de pas me mentir. Je m'accroche juste à ça." C'était vrai. Et ton être te criait de le faire, t'ordonnait de ne pas la remettre en doute. Il y avait cette chose en toi, celle-là même qui t'avait fait lui demander si c'était vrai que tu le lui ferais jamais de mal. "Ca veut pas dire que j'ai facile tout le temps." Mauvais mots, mais peut-être comprendrait-elle ce que tu n'arrives définitivement pas à expliquer. Ta confiance en elle existe, c'est indéniable. Et si demain, elle t'annonce que tu faisais le tour du chateau tous les matins en tutu rose, t'aurais tendance à la croire. Mais ton esprit verrouillé, il te donne une réserve sur tout. C'est un sentiment désagréable, qu'il t'est impossible à définir, autant qu'à chasser.
"Joue. On dira que c'était ma question." Gentleman avant tout, tu l'invites à jouer sans poser une nouvelle question. Mais dans ta voix, c'est clair : il y a cette vérité qu'elle vient de te dire, ou plutôt de supposer car elle n'a rien confirmé finalement, qui te chamboule. Dans le jeu de la découverte de ton passé, il semble que ce que tu penses acquis s'effondre constamment.
"Dommage." T'es bon joueur et pourtant, une légère pointe d'ironie se glisse dans ta voix, ton regard. Non pas parce que t'a plus envie de gagner qu'elle ou même simplement envie de gagner. Non, l'ironie vient naturellement, mûe par le fait que ce moment, tu l'apprécies. Loin des considérations qui font de la blonde ton ex ou tout autre choses, tu prends le moment tel qu'il est : convivial. Mais voila que c'est de nouveau à toi de jouer, et analysant un instant le tapis, les possibilités qui s'offrent à toi, tu viens finalement te placer pour un nouveau coup facile. Tout ce que tu as à faire, c'est taper la blanche pour qu'elle vienne suivre le bord de la surface de jeu, et pousser une pleine jusqu'à tomber. « si je te disais que ton endroit "pas réel" il existe… tu me croirais ? » Une phrase qui sort au moment où le baton envoie la blanche faire son oeuvre, qui n'aura pas d'impact sur ta réussite mais bien sur toi. Ton regard, ton corps, tout se fige alors que cette image se dessine, que cette question vient perturber ton apparente sérénité. Au fond de toi, tu sens ton coeur battre un instant, ressent chacune de ses palpitations. "Oui... non..." Te redressant, tu diriges ton regard vers elle. "T'a promis de pas me mentir. Je m'accroche juste à ça." C'était vrai. Et ton être te criait de le faire, t'ordonnait de ne pas la remettre en doute. Il y avait cette chose en toi, celle-là même qui t'avait fait lui demander si c'était vrai que tu le lui ferais jamais de mal. "Ca veut pas dire que j'ai facile tout le temps." Mauvais mots, mais peut-être comprendrait-elle ce que tu n'arrives définitivement pas à expliquer. Ta confiance en elle existe, c'est indéniable. Et si demain, elle t'annonce que tu faisais le tour du chateau tous les matins en tutu rose, t'aurais tendance à la croire. Mais ton esprit verrouillé, il te donne une réserve sur tout. C'est un sentiment désagréable, qu'il t'est impossible à définir, autant qu'à chasser.
"Joue. On dira que c'était ma question." Gentleman avant tout, tu l'invites à jouer sans poser une nouvelle question. Mais dans ta voix, c'est clair : il y a cette vérité qu'elle vient de te dire, ou plutôt de supposer car elle n'a rien confirmé finalement, qui te chamboule. Dans le jeu de la découverte de ton passé, il semble que ce que tu penses acquis s'effondre constamment.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mar 9 Fév 2021 - 16:13
C'est qu'il commence à bien te
"Joue", t'es pas vraiment d'accord de reprendre son tour, il n'a pas poser de question et t'as pas répondu non plus, ou pas argumenté beaucoup plus son dossier " Koh Kut". Tu poses la queue de billard sur la table, délaissant le jeux un instant pour venir retirer la boucle d'oreille pendante. « C'est un Cristal de l'Ocean et de l'argent d'Occamy, les deux viennent de cet endroit dont tu parles, c'est une île en Thailande, mon île », tu lui tends le bijou sans grand cérémonial, « cette boucle d'oreille, et sa jumelle qui se trouve chez moi, c'est toi qui les a créés, sous mes yeux, c'était un cadeau... et elles sont enchantées, rattachées à un souvenir », tu souris en regardant le bijou, repensant à ce weekend sur cette île et tout les projets fous que ça avait entraînés. « Garde celle-là, tu me la rendras quand tu sortiras d'ici, peut-être qu'un jour, elle te prouvera que c'est vrai ». Parce que toi, tu n'as aucun moyen de lui prouver ce qu'il a vu et vécu là-bas. « Poses une question, j'aime pas la triche... » Parce que gagner en trichant ça n'a aucune valeur à tes yeux, mais que tu as envie de prendre le temps, de profiter de ce moment et en aucun cas de sauter une étape.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mar 9 Fév 2021 - 20:39
« Je sais que c'est pas facile, c'est pour ça aussi que je suis là » Une part de toi aurait voulu lui dire que tu n'en doutais pas, et une autre que malheureusement, c'était inutile. Ce démon que tu nommais, il était dans les tréfonds de ton âme, présent dans ton cerveau et lui seul. Il avait pris naissance dans ce qui te plaçait ici, se nourrissait de ton décalage par rapport à la réalité. Et face à ça, tu n'y pouvais rien, et elle non plus. Encore que... la tension qui s'en suivit n'était ni prévue, ni calculée, ni agréable en soi.
Un cristal d'Océan ? Que ce soit ça ou l'argent d'Occamys, tu connais des sorciers qui feraient tout pour en avoir. Encore que pour le premier, il faut croire à la Fable, à ce conte pour enfants que l'on entend pour s'endormir. Ton regard se fixe sur l'objet alors que tu l'écoute le décrire. La magie, encore et toujours. Ne pouvais-tu donc rien faire sans cette fichue magie ? « Garde celle-là, tu me la rendras quand tu sortiras d'ici, peut-être qu'un jour, elle te prouvera que c'est vrai » Tu hésites un instant, et ta main finit par laisser la queue de bois pour venir venir tenir le dos de celle d'Ymkje. Ton autre main quant à elle vient refermer les doigts de l'Hollandaise sur le bijou dans une négation de la tête. "On reprend pas un cadeau." Fausse excuse s'il en est, mais c'est plus simple à dire qu'avouer ta peur de même toucher l'objet. Parce que la magie t'a fait définitivement beaucoup de mal, et continue de t'en faire. En plus, tu ne veux pas spécialement être tributaire de ce genre d'objets, devenir dépendant de ce genre de systèmes pour aller mieux. Alors si une part de toi est tentée, l'autre s'effraye beaucoup plus de ce qu'il pourrait se passer si tu cédais.
« Poses une question, j'aime pas la triche... » Là, t'es clairement pris au dépourvu. Et ne sachant pas trop quoi dire ou faire, tu poses la première question qui te vient en tête : "Qu'est-ce que tu sais des coeurs de l'Océan ?" Ouais. Y a définitivement mieux comme question. Mais en même temps, t'es toujours troublé. Tu t'attendais pas à ce qu'il vient de se passer, que tes rêves te rappellent un moment entre vous. Et en même temps, ça explique pas mal de choses.
Un cristal d'Océan ? Que ce soit ça ou l'argent d'Occamys, tu connais des sorciers qui feraient tout pour en avoir. Encore que pour le premier, il faut croire à la Fable, à ce conte pour enfants que l'on entend pour s'endormir. Ton regard se fixe sur l'objet alors que tu l'écoute le décrire. La magie, encore et toujours. Ne pouvais-tu donc rien faire sans cette fichue magie ? « Garde celle-là, tu me la rendras quand tu sortiras d'ici, peut-être qu'un jour, elle te prouvera que c'est vrai » Tu hésites un instant, et ta main finit par laisser la queue de bois pour venir venir tenir le dos de celle d'Ymkje. Ton autre main quant à elle vient refermer les doigts de l'Hollandaise sur le bijou dans une négation de la tête. "On reprend pas un cadeau." Fausse excuse s'il en est, mais c'est plus simple à dire qu'avouer ta peur de même toucher l'objet. Parce que la magie t'a fait définitivement beaucoup de mal, et continue de t'en faire. En plus, tu ne veux pas spécialement être tributaire de ce genre d'objets, devenir dépendant de ce genre de systèmes pour aller mieux. Alors si une part de toi est tentée, l'autre s'effraye beaucoup plus de ce qu'il pourrait se passer si tu cédais.
« Poses une question, j'aime pas la triche... » Là, t'es clairement pris au dépourvu. Et ne sachant pas trop quoi dire ou faire, tu poses la première question qui te vient en tête : "Qu'est-ce que tu sais des coeurs de l'Océan ?" Ouais. Y a définitivement mieux comme question. Mais en même temps, t'es toujours troublé. Tu t'attendais pas à ce qu'il vient de se passer, que tes rêves te rappellent un moment entre vous. Et en même temps, ça explique pas mal de choses.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mar 9 Fév 2021 - 21:45
Jamais tu n'aurais imaginé que ce geste innocent aurait pu le blesser, lui faire du mal, ce n'est pas ce que tu voulais. C'était plus fort que toi, tu suis ton instinct, t'es persuadée que ça pourrait l'aider un jour, mais sa main se referme sur la tienne, t'obligeant à garder le bijou. « Je ne comptais pas te la donner, ce n'était qu'un prêt », réponse donnée avec un sourire doux, tu ne fais pas traîner le contact plus que nécessaire et remets la boucle à sa place légitime, à ton oreille, puisqu'il n'en veut pas. Tu pourrais lui dire que tu l'emmènerais à nouveau sur l'île, comme lui te l'a proposé pour Terenez, mais t'en es incapable, tu n'en as pas envie, tu n'es pas solide assez que pour supporter cette épreuve, alors tu te tais.
Pose une question, parce que tu n'as pas envie de passer ton tour, mais sa question t'interpelle, ce que tu connais de cette pierre ? C'est une bonne question, tu n'en connais que ce qu'il t'a raconté, tu n'as même pas été vérifier si c'était juste ou non, si les légendes étaient différentes de cette histoire, « on raconte qu'à une époque l'océan était une femme, une déesse, une belle femme qui avait un marin pour amant, un homme qui n'avait pas peur de sa force, de sa beauté, de son pouvoir. Il a su relever les défis que l'océan recelait. Un jour, le marin est partit, l'océan fut plongé dans une tristesse sans nom, pour ne plus souffrir, elle s'ôta le coeur et le jeta à la mer. En entrant en contact avec l'eau son cœur éclata en morceaux, ces morceaux se sont dispersés et transformés en pierre… cette pierre ». Tu comprends la déesse et le besoin de s'arracher le cœur, tu aurais pu faire la même chose lorsqu'il est partit. Tu aurais aimé pouvoir faire taire ce cœur blessé.
Soupire long, triste, même si tu arrives à rester concentrée sur ta mission, tu n'es pas surhumaine et parler de ça, de vous, ça te fait mal. C'est pour ça que tu secoues la tête, balayant tes cheveux vers l'arrière pour reprendre la queue et viser une boule. Le coup était simple et ce n'est pas une surprise de voir la boule rouler jusqu'au filet. Question. « C'est quoi le premier truc que tu voudrais faire en sortant d'ici ? » tu sais qu'il ne peut pas sortir de l'enceinte de l'hôpital sans avoir une milice de mages à ses trousses, mais tu es curieuse de connaître sa réponse. Peut-être qu'un jour prochain, quand il pourra, tu pourras l'emmener faire un tour. Qui sait ?
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mer 10 Fév 2021 - 9:32
« Je ne comptais pas te la donner, ce n'était qu'un prêt » La phrase m'affecte, plus que je ne veux le reconnaitre ou laisser paraitre. Parce que je sais que je sais que la raison donnée n'est pas la principale, et que cette reflexion me renvoie la vérité en pleine face. Même dite de manière douce, cette réponse est comme une gifle. Une gifle que je m'inflige à moi-même, dans l'unique but d'éviter de souffrir plus.
Finalement, je pose une question, dont je connais pertinemment la réponse. Ce conte, cette légende, je l'ai entendu des centaines de fois, lu au moins autant, et je me surprends encore à y être attentif. Comme si cette histoire était un moyen simple et facile de capter mon attention, d'happer mon esprit pour l'intéresser. "C'est la première partie." Parce qu'un conte a toujours une fin heureuse, sauf si on prend quelques rares écrits d'une époque révolue, où le but était avant tout la mise en garde. "Ma mère me raconté souvent cette histoire. Je crois que c'était mon conte préféré. Un petit coté fleur bleue." Probablement que mes origines ont quelque chose à voir aussi avec ce choix de ma génitrice, les bretons ayant toujours aimé la mer.
La partie reprend, l'hollandaise marquant un coup facile et la question tombe. « C'est quoi le premier truc que tu voudrais faire en sortant d'ici ? » Entre temps, je suis venu m'appuyer sur le mur derrière toi. Et cette question, elle au moins aussi étrange que les autres. Car si j'avais exprimé le désir de sortir lors d'un entretien récent avec le nouveau coordinateur de mes soins, je n'avais pas réellement émis de projets d'avenir. Il y avait les réalités évidentes, comme la reprise du travail au cabinet familial, reprendre le cours de ta vie normale, toutes ces choses, mais le premier truc... je prenais le temps de la réflexion. "j'sais pas trop. Je penses que j'aimerais me retrouver dans un endroit calme, poser mes affaires, rattraper le temps perdu." Avec mes proches, me faire pardonner d'une certaine manière. "J'aimerais aussi me rendre sur sa tombe." Lucas. Probablement la réponse la plus franche de toute celle que j'ai donné. J'imagine que c'est important que je réalises, et qu'il n'y a que comme ça que j'y arriverais réellement. Parce que sa mort semble toujours aussi irréelle à mon esprit.
Le plateau de jeu ne me laissait pas beaucoup de chance de marquer un nouveau point. Fait exprès ou non, la blanche était venue se coller à une autre boule convoitée par ma challenger du jour. "Ca va être compliqué là..." déclarais-je alors, me décidant à venir jouer et à tenter au possible de dégager la blanche sans toucher l'autre. Un coup que j'échoua, lamentablement. Soupirant, j'ajoutais alors : "Deux coups pour toi." Il allait falloir que je commence à me méfier. C'est qu'elle était peut-être redoutable en fin de compte, la miss.
Finalement, je pose une question, dont je connais pertinemment la réponse. Ce conte, cette légende, je l'ai entendu des centaines de fois, lu au moins autant, et je me surprends encore à y être attentif. Comme si cette histoire était un moyen simple et facile de capter mon attention, d'happer mon esprit pour l'intéresser. "C'est la première partie." Parce qu'un conte a toujours une fin heureuse, sauf si on prend quelques rares écrits d'une époque révolue, où le but était avant tout la mise en garde. "Ma mère me raconté souvent cette histoire. Je crois que c'était mon conte préféré. Un petit coté fleur bleue." Probablement que mes origines ont quelque chose à voir aussi avec ce choix de ma génitrice, les bretons ayant toujours aimé la mer.
La partie reprend, l'hollandaise marquant un coup facile et la question tombe. « C'est quoi le premier truc que tu voudrais faire en sortant d'ici ? » Entre temps, je suis venu m'appuyer sur le mur derrière toi. Et cette question, elle au moins aussi étrange que les autres. Car si j'avais exprimé le désir de sortir lors d'un entretien récent avec le nouveau coordinateur de mes soins, je n'avais pas réellement émis de projets d'avenir. Il y avait les réalités évidentes, comme la reprise du travail au cabinet familial, reprendre le cours de ta vie normale, toutes ces choses, mais le premier truc... je prenais le temps de la réflexion. "j'sais pas trop. Je penses que j'aimerais me retrouver dans un endroit calme, poser mes affaires, rattraper le temps perdu." Avec mes proches, me faire pardonner d'une certaine manière. "J'aimerais aussi me rendre sur sa tombe." Lucas. Probablement la réponse la plus franche de toute celle que j'ai donné. J'imagine que c'est important que je réalises, et qu'il n'y a que comme ça que j'y arriverais réellement. Parce que sa mort semble toujours aussi irréelle à mon esprit.
Le plateau de jeu ne me laissait pas beaucoup de chance de marquer un nouveau point. Fait exprès ou non, la blanche était venue se coller à une autre boule convoitée par ma challenger du jour. "Ca va être compliqué là..." déclarais-je alors, me décidant à venir jouer et à tenter au possible de dégager la blanche sans toucher l'autre. Un coup que j'échoua, lamentablement. Soupirant, j'ajoutais alors : "Deux coups pour toi." Il allait falloir que je commence à me méfier. C'est qu'elle était peut-être redoutable en fin de compte, la miss.
- InvitéInvité
Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mer 10 Fév 2021 - 14:38
La première partie ? Tu te demandes ce qui devrait suivre, il ne t'a raconté que cette partie-là de la légende. Tu souris face à ce souvenir de l'enfance, l'idée d'un petit garçon qui écoute sagement sa mère lui raconter une histoire. C'est mignon. Ça te rappelle cette chanson dans le deuxième opus de la Reine des neiges, cette berceuse chantée par la mère, Ahtohallan. Un autre souvenir qui n'appartient maintenant qu'à toi, mais qui fait partie de ce que vous avez partagé, qui fait autant partie de toi que Koh Kut, le Styx, ou tout le reste. « Tu me racontes le reste de l'histoire ? » Le côté fleur bleue ne t'étonne pas le moins du monde, c'est que tu le connais depuis le temps.
Malgré que tu sens sa présence dans ton dos, tu ne te démontes pas, tu réussis ton coup et poses une question, la première qui te passe par la tête. Probablement que si c'était à ton tour de répondre, tu dirais que tu irais manger une glace, boire un verre, sortir avec tes amis… un endroit calme, tout le contraire de ce que tu souhaiterais, mais ce n'est pas vraiment étonnant. « Tu trouves qu'il y a trop d'ambiance ici ? » C'est de l'humour, évidemment. Ou pas. « Je comprends », c'est quelque chose de compréhensible, tu souris en prenant appuis contre la table pour lui faire face, « probablement que Meg pourra t'accompagner ». Est-ce que tu viens de le jeter dans les
A ton tour, tu t'écartes de la table pour lui laisser le champ libre, plus facile que sur les possibilités de jeu en tout cas. Ça va être compliqué, petite moue fière, tu souris et hausses les épaules, « tu veux pas que je te facilite la tâche, non plus ? » Raté, tu viens lui tapoter l'épaule, moqueuse, « ohhhhh, c'est dommage... » Deux coups, tu as de quoi prendre de l'avance. Coup de hanche pour te faire ta place autour de la table, la langue tirée, tu te concentres suffisamment pour envoyer une boule dans un trou avec un petit « yes » victorieux, tu ne te caches jamais quand tu gagnes. nouveau coup. Tu envoies une nouvelle boule dans le filet, mais… c'était pas la bonne. Coup de pied rageur au sol. « Bon… une sur deux… alors, qu'est-ce que je pourrais te demander », ton regard dans le sien, tu réfléchis un instant, « d'accord, je sais, est-ce qu'il y a un secret dont tu n'as jamais parlé à personne ? » Tu pourrais préciser : qu'il se souvient, mais inutile de remuer le couteau dans la plaie.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mer 10 Fév 2021 - 17:02
"Un matin, l'homme se réveilla avec la conscience du mal qu'il avait fait. Il chercha alors comment réparer. Et reprenant la mer, il se jura de retrouver chaque morceau de cristal. Et a chaque fois qu'il en retrouvait un, il le ramenait à la déesse jusqu'au jour où il ne répartit plus seul. Elle l'accompagna dans son périple, comprenant qu'il était réellement désolé et toujours autant amoureux d'elle."
Raconté ainsi, ce conte était réellement abrégé mais l'ensemble des valeurs prônées par le compte étaient présentes : l'amour, le pardon, la rédemption,... La vie était parfois ainsi faite, et j'en étais aujourd'hui extrêmement conscient. Bien sûr, je n'étais pas un marin, un pêcheur revenant et elle une déesse aux pouvoirs exceptionnels, même si à entendre l'avis général, elle fut celle que j'aimais le plus sur cette terre.
Trop d'ambiance ? Peut-être, d'une certaine façon. Mais l'entendre dire qu'elle comprenait était rassurant. Ce ressenti là, je ne me sentais pas de l expliquer. Je répondais juste à sa question de la manière la plus franche possible, me prêtant par la même aux règles du jeu.
"Meg ?!" le pseudonyme me fait hésiter, avant de comprendre a qui elle pense. Meghan, la soeur de Lucas. Je n'ose même pas imaginer à quel point la perte de son jumeau a du l'anéantir. Mais pourquoi la mentionner, ça je ne captais pas. "Ce serait mal venu, déplacé. Et puis, elle a sûrement mieux a faire que de m'amener la." Dans ma voix, il n'y a pas de haine, un soupçon de tristesse quant à ce qu'a du ressentir la française, mais rien de plus. Les sentiments que j'ai pu lui porter, un sort les a réduit en poussière, détruits purement et simplement. "Je ne penses pas que je demanderai à qui que ce soit de m'accompagner..." Pourtant, le soutien d'amis sincères, de ma famille serait sûrement d'un immense secours mais je ne m'imaginais pas le solliciter. Autant que pour Meghan, ça aurait été déplacé.
Le jeu reprend, la blonde arme ses coups et les exécuté, l'un d'entre eux payant quand l'autre venait accentuer sa défaite. Et la question suivante tomba, celle du secret. Un classique, pour lequel je n'avais pas beaucoup besôin de réfléchir : "Il n'y en a pas. Pas que je me souvienne en tout cas. Grâce et moi, on a toujours tout partagé, zéro secret." C'était vrai. "J'ai plus l'impression que les gens en ont pour moi, par envie de bien faire en ce moment." Mon visage lui trahissait ma réflexion. N'y avait-il vraiment rien ? "Un jour, à Poudlard peut être... Je sais pu si j'en ai parlé à Grâce. Elle se faisait embêter par un gars, Malcolm. Alors j'ai pris les choses en main. Et cet idiot a retrouver ses affaires pleines de ... Ouais non, vaut mieux pas le savoir. Mais c'était degeu." Les blagues et vengeance d'ado. Le même genre qui m'a valu des retenues à répétition. Prenant mon tour de jeu, ce coup-ci fut plus facile et la boule entra facilement. "Dis-moi s'il te plaît... Le secret de cette bague?" elle m'en avait parlé et depuis, la question ne quittait pas mon esprit. Je ne voulais pas me contenter d'une demi-vérité. Je voulais savoir.
Raconté ainsi, ce conte était réellement abrégé mais l'ensemble des valeurs prônées par le compte étaient présentes : l'amour, le pardon, la rédemption,... La vie était parfois ainsi faite, et j'en étais aujourd'hui extrêmement conscient. Bien sûr, je n'étais pas un marin, un pêcheur revenant et elle une déesse aux pouvoirs exceptionnels, même si à entendre l'avis général, elle fut celle que j'aimais le plus sur cette terre.
Trop d'ambiance ? Peut-être, d'une certaine façon. Mais l'entendre dire qu'elle comprenait était rassurant. Ce ressenti là, je ne me sentais pas de l expliquer. Je répondais juste à sa question de la manière la plus franche possible, me prêtant par la même aux règles du jeu.
"Meg ?!" le pseudonyme me fait hésiter, avant de comprendre a qui elle pense. Meghan, la soeur de Lucas. Je n'ose même pas imaginer à quel point la perte de son jumeau a du l'anéantir. Mais pourquoi la mentionner, ça je ne captais pas. "Ce serait mal venu, déplacé. Et puis, elle a sûrement mieux a faire que de m'amener la." Dans ma voix, il n'y a pas de haine, un soupçon de tristesse quant à ce qu'a du ressentir la française, mais rien de plus. Les sentiments que j'ai pu lui porter, un sort les a réduit en poussière, détruits purement et simplement. "Je ne penses pas que je demanderai à qui que ce soit de m'accompagner..." Pourtant, le soutien d'amis sincères, de ma famille serait sûrement d'un immense secours mais je ne m'imaginais pas le solliciter. Autant que pour Meghan, ça aurait été déplacé.
Le jeu reprend, la blonde arme ses coups et les exécuté, l'un d'entre eux payant quand l'autre venait accentuer sa défaite. Et la question suivante tomba, celle du secret. Un classique, pour lequel je n'avais pas beaucoup besôin de réfléchir : "Il n'y en a pas. Pas que je me souvienne en tout cas. Grâce et moi, on a toujours tout partagé, zéro secret." C'était vrai. "J'ai plus l'impression que les gens en ont pour moi, par envie de bien faire en ce moment." Mon visage lui trahissait ma réflexion. N'y avait-il vraiment rien ? "Un jour, à Poudlard peut être... Je sais pu si j'en ai parlé à Grâce. Elle se faisait embêter par un gars, Malcolm. Alors j'ai pris les choses en main. Et cet idiot a retrouver ses affaires pleines de ... Ouais non, vaut mieux pas le savoir. Mais c'était degeu." Les blagues et vengeance d'ado. Le même genre qui m'a valu des retenues à répétition. Prenant mon tour de jeu, ce coup-ci fut plus facile et la boule entra facilement. "Dis-moi s'il te plaît... Le secret de cette bague?" elle m'en avait parlé et depuis, la question ne quittait pas mon esprit. Je ne voulais pas me contenter d'une demi-vérité. Je voulais savoir.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mer 10 Fév 2021 - 18:12
Comme une enfant, tu écoutes attentivement la suite de l'histoire. La partie de toi romantique ne peut s'empêcher d'avoir le regard brillant face à cette démonstration d'amour et de tendresse, pour celle qui a eu le cœur brisé par contre, cette histoire un goût amère. C'est beau et en même temps tellement peu crédible, ce qui est brisé ne peut se reconstruire, tu en es intimement convaincue. Si tu brises un vase, même si tu recolles tous les morceaux, il ne sera plus aussi beau ; c'est la même chose pour le cœur.
Meg, cette Meghan là, oui. Celle qui est revenue avant de repartir aussi vite, celle qui a bouleversé ta vie et la sienne à des périodes différentes, la femme de Lucifer sur terre: cette Meghan. « Oh, crois-moi, je suis sûre qu'elle n'aurait rien contre », c'était lui offrir l'opportunité d'avoir un nouveau jouet, t'es convaincue qu'elle sauterait sur l'occasion pour recommencer exactement les mêmes manipulations, garce un jour… "Je ne penses pas que je demanderai à qui que ce soit de m'accompagner..." A nouveau tu hoches la tête, même si tu es persuadée qu'il aurait besoin de soutien ce jour-là, mais ce n'est pas vraiment à toi de lui dire ou de t'imposer. « C'était vraiment un garçon adorable... » c'est dit avec sincérité et sans arrière pensée, Lucas était tout ce Meg n'est pas, et ne sera jamais. Il avait tout pour lui, il était gentil, intelligent, mignon comme le jour, c'est vraiment triste ce qu'il lui est arrivé, tu aurais aimé mieux le connaître.
"Grâce et moi, on a toujours tout partagé", tu ne peux pas t'empêcher de rire, c'est mignon, « je te jure qu'il y a des trucs qu'elle ignore et c'est très bien comme ça », la manière dont tu le dis pourrait laisser penser que tu parles de choses très privées
Distraite par l'entrée de plusieurs personnes dans la salle, tu ne remarques pas qu'il réussit à faire entrer la boule, c'est lorsqu'il te pose sa question que tu sembles revenir au présent. "Le secret de cette bague", en voilà un sujet intéressant. « C'est... » compliqué ? Plutôt délicat, c'est un cadeau intime et on ne peut plus personnel, tu aurais aimé qu'il le découvre lui-même, mais puisqu'il le demande… Avec délicatesse tu prends sa main pour retirer la bague, il faut passer par-là pour expliquer. « Si tu as remarqué, elle possède deux faces. La première, la pierre noire, agit comme une pensine, elle referme un de mes souvenir… un souvenir qu'on a eu sur l'île… » Tes doigts caressent la surface et t'es envahie par les images, c'est beau et en même temps ça fait atrocement mal, mais bien moins que l'autre face. Tu fais pivoter la plaque pour faire apparaître la face d'argent, celle gravée de runes que tu prends soin de ne pas toucher, d'ailleur tu lui rends le bijou avec un peu trop d'empressement, « cette face, il y a une rune de protection et … un sortilège adapté d'un que tu m'avais montré, qui… » soupire long, tu essaies de trouver les mots, mais c'est plus difficile que tu ne l'imaginais. « c'est lié aux sentiments que j'avais pour toi, c'est comme une projection... » la voix mal assurée, tu as réussi à aller au bout de l'explication, mais ça te coûte. Ta gorge est nouée, un voile vient brouiller ta vue, t'es comme une funambule qui tente de ne pas se laisser happer par la vague des sentiments qui commence à te submerger.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mer 10 Fév 2021 - 19:57
"Je penses que les secrets font plus de mal que de bien. Je sais pas si je le pensais à l'époque, ni ce qui aurait pu me motiver à en avoir mais... Ça n'aide pas, j'en suis sûr..." Tu pouvais imaginer l'intime, mais pas le reste. Pourtant, à y repenser, Fox était la preuve que tu en avais eu. Si ce que Ymkje t'avait dit était vrai à son sujet, tu n'avais pas parlé de ce tatouage à tes sœurs où tes parents. Trop d'énigmes, toutes que tu n'aimais pas. Des idées, des pensées que tu n'appréciais guère, qui te laissait un goût profond d'amertume dans la gorge.
La suite n'allait pas être mieux. Étais-tu prêt à l'entendre ? Non, certainement pas. Pourtant, alors qu'elle retiré délicatement le bijou de ton annulaire, ton attention se fixe. Tu écoutes, et tu comprends ce qu'elle dit. Faute a des années d'études communes avec Lucas. Si ton avis sur la magie est ce qu'il est aujourd'hui, tu ne peux nier savoir et connaître des choses. Lentement, tu soupires. Tu avais donc été si loin. Et elle, elle t'avait copié en partie. Quelle folie ? Regardes, Ymkje De Booij. Regardes où tout ça m'a mené. Ta réaction est instinctive, alors qu'une part de toi sent son mal-être. C'est mal venu, pourrait totalement être mal interprété mais ta main glisse dans sa nuque et ton front vient se poser sur le sien. Il fut un temps, jadis, où dans la même situation tu lui ouvris ton cœur à la manière d'un Enchanteur mais aujourd'hui tu n'étais plus le même. Ton esprit était comme tes poignets, menotté et toi incapable de magie. "Je suis désolé." Un souffle, trois mots murmuré sur le ton de l'instant, pour ses seules oreilles. Présent ou passé, allez savoir. Mais une part de ton esprit s'était déverrouillé pour le dire avec cette intonation profondément sincère. Les yeux fermés, ton autre main vint tout aussi instinctivement se poser sur sa joue.
"Si c'est trop dur, je ne t'en voudrais pas..." de partir sous entendu. Tu pouvais comprendre. Tu pouvais l'entendre. Elle était déjà exceptionnelle d'être venue, d'être restée, d'être là à la manière d'une amie fidèle. Tu ne voulais pas lui imposer d'autres chaînes.
La suite n'allait pas être mieux. Étais-tu prêt à l'entendre ? Non, certainement pas. Pourtant, alors qu'elle retiré délicatement le bijou de ton annulaire, ton attention se fixe. Tu écoutes, et tu comprends ce qu'elle dit. Faute a des années d'études communes avec Lucas. Si ton avis sur la magie est ce qu'il est aujourd'hui, tu ne peux nier savoir et connaître des choses. Lentement, tu soupires. Tu avais donc été si loin. Et elle, elle t'avait copié en partie. Quelle folie ? Regardes, Ymkje De Booij. Regardes où tout ça m'a mené. Ta réaction est instinctive, alors qu'une part de toi sent son mal-être. C'est mal venu, pourrait totalement être mal interprété mais ta main glisse dans sa nuque et ton front vient se poser sur le sien. Il fut un temps, jadis, où dans la même situation tu lui ouvris ton cœur à la manière d'un Enchanteur mais aujourd'hui tu n'étais plus le même. Ton esprit était comme tes poignets, menotté et toi incapable de magie. "Je suis désolé." Un souffle, trois mots murmuré sur le ton de l'instant, pour ses seules oreilles. Présent ou passé, allez savoir. Mais une part de ton esprit s'était déverrouillé pour le dire avec cette intonation profondément sincère. Les yeux fermés, ton autre main vint tout aussi instinctivement se poser sur sa joue.
"Si c'est trop dur, je ne t'en voudrais pas..." de partir sous entendu. Tu pouvais comprendre. Tu pouvais l'entendre. Elle était déjà exceptionnelle d'être venue, d'être restée, d'être là à la manière d'une amie fidèle. Tu ne voulais pas lui imposer d'autres chaînes.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mer 10 Fév 2021 - 21:08
C'est vrai que les secrets ne sont pas ce qu'il y a de mieux, même si tu n'aimes pas ça, tu dois bien reconnaître que parfois il n'y a pas le choix et que c'est ce qu'il y a de mieux pour le bien de tous. Tu aurais pu mentir, broder autour de l'origine et le pouvoir de la bague, mais tu tiens tes promesses, particulièrement celle de faire la lumière autour de ses zones d'ombres. Ça te coûte, c'est douloureux de faire face au passé et à ces sentiments que tu tentais d'oublier, mais tu es ce genre de personne qui place le bien-être des gens qu'elle aime avant son propre bien.
Tu ne sais pas quoi faire quand il s'approche de toi, ton corps se raidit alors que la paume de sa main glisse jusqu'à ta nuque. Immobile, tu laisses faire sans savoir ce qui allait suivre, son front contre le tien, une position que ton corps connaît déjà, même si le contexte était bien différent. Les yeux fermés, tu tentes de retrouver un peu de paix, de renouer avec l'état paisible dans lequel se trouve ton esprit la majeure partie du temps. "Je suis désolé ". Ce n'est pas la première fois que tu entends ces mots depuis qu'il est revenu, mais il y a une intonation particulière cette fois. « Moi aussi », il y a des mois de tristesse dans cette réponse, un certain fatalisme, tout aurait pu être différent si seulement…
Sa seconde main vient épouser ta joue quelques secondes, mais tu recules, chassant ces satanés larmes qui ne cessent d'affluer; tu as beau faire croire que tu es passée à autre choses, la vérité est là, horrible et cruelle, tu ne vas pas réellement mieux, tu n'es pas guérie et être là, ça ne t'aide pas. « Ça va... » tu essaies de te convaincre au plus profond de toi, mais ce n'est pas vrai. « C'est juste que … je croyais que je pourrais faire comme si rien ne c'était passé, comme si tout était normal, mais … je peux pas ». C'est bien plus compliqué que ça, « si tu veux… on peut juste parler d'autre chose ? D'accord ? » La torture ne mène à rien, ressasser le passé ne t'aidera pas, ça ne changera rien de ce qu'il s'est passé.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Jeu 11 Fév 2021 - 11:08
« Moi aussi » Etonnante sincérité. Non pas que tu doutes de ce qui a pu être dit avant, mais ces deux mots, ce timbre, cette expression au coeur de la voix, elle était profonde, presque révélatrice. Elle m'ébranlait, plus que je n'aurais un jour imaginé cela possible. C'est elle qui appela mon autre main, et la réaction fut vive, surprenant, abrupte même. Véritable douche froide alors que tu te retire, je te vois chasser des larmes sur ton visage. Tu pleures, et inutile d'être légilimens pour en connaitre la raison. Ton coeur souffre, et le couteau qui l'a blessé, c'est moi.
« Ça va... » Menteuse. Un doute qui se lit sur mon visage alors que l'un de mes sourcil s'arque. Tu te mens à toi-même et tu me mens par la même occasion. Parce qu'essayer de se convaincre, c'est comme mettre un pansement sur une plaie béante, c'est inutile. Pourtant tu le fais. Et tu te justifies ensuite. « C'est juste que … je croyais que je pourrais faire comme si rien ne c'était passé, comme si tout était normal, mais … je peux pas » Je soupires. Tu te protèges et je peux le comprendre, mais tu as accepté ce jeu. Cette situation, tu l'as voulue autant que moi. Et maintenant, tu te caches. « si tu veux… on peut juste parler d'autre chose ? D'accord ? »
Je te regarde, un instant. Et prenant alors la queue de billard, je viens la remplacer dans son encoche sans un mot. Chaque acte à ses conséquences, et je sais que j'ai ma part de responsabilité dans tout ça. Je te l'ai dit quelques heures plus tôt, je ne comptes pas ou plus te forcer à quoi que ce soit. Me retournant, je te regardes une nouvelle fois, déçue de te voir dans cet état.
"Comment tu veux que je fasses ca ? Sincèrement... Comment je suis sensé faire ça ?" Est-ce que j'étais en colère ? Oui, un peu. Je n'allais pas crier, m'emporter ou autre, mais ça n'enlevait rien à la situation. "Comment je suis sensé réagir quand je te vois triste ou souffrir ? Je sais pas ce que j'ai fait. Je sais rien de ce qu'il s'est passé. Je peux juste te dire que je suis désolé et bordel, y a ce truc en moi qui quand tu pleures, bah ca me fait mal !" Pour autant, je voulais pas que tu arrêtes ou que tu changes. Je pensais juste qu'on pouvait etre honnete l'un envers l'autre...
"C'est toi qui m'a dit d'aller de l'avant. J'essayais de le faire là." Je sortais de la pièce après ces mots. Je voulais prendre l'air, une nouvelle fois. Enfin, prendre l'air... façon de parler. Je n'en étais pas moins en prison.
« Ça va... » Menteuse. Un doute qui se lit sur mon visage alors que l'un de mes sourcil s'arque. Tu te mens à toi-même et tu me mens par la même occasion. Parce qu'essayer de se convaincre, c'est comme mettre un pansement sur une plaie béante, c'est inutile. Pourtant tu le fais. Et tu te justifies ensuite. « C'est juste que … je croyais que je pourrais faire comme si rien ne c'était passé, comme si tout était normal, mais … je peux pas » Je soupires. Tu te protèges et je peux le comprendre, mais tu as accepté ce jeu. Cette situation, tu l'as voulue autant que moi. Et maintenant, tu te caches. « si tu veux… on peut juste parler d'autre chose ? D'accord ? »
Je te regarde, un instant. Et prenant alors la queue de billard, je viens la remplacer dans son encoche sans un mot. Chaque acte à ses conséquences, et je sais que j'ai ma part de responsabilité dans tout ça. Je te l'ai dit quelques heures plus tôt, je ne comptes pas ou plus te forcer à quoi que ce soit. Me retournant, je te regardes une nouvelle fois, déçue de te voir dans cet état.
"Comment tu veux que je fasses ca ? Sincèrement... Comment je suis sensé faire ça ?" Est-ce que j'étais en colère ? Oui, un peu. Je n'allais pas crier, m'emporter ou autre, mais ça n'enlevait rien à la situation. "Comment je suis sensé réagir quand je te vois triste ou souffrir ? Je sais pas ce que j'ai fait. Je sais rien de ce qu'il s'est passé. Je peux juste te dire que je suis désolé et bordel, y a ce truc en moi qui quand tu pleures, bah ca me fait mal !" Pour autant, je voulais pas que tu arrêtes ou que tu changes. Je pensais juste qu'on pouvait etre honnete l'un envers l'autre...
"C'est toi qui m'a dit d'aller de l'avant. J'essayais de le faire là." Je sortais de la pièce après ces mots. Je voulais prendre l'air, une nouvelle fois. Enfin, prendre l'air... façon de parler. Je n'en étais pas moins en prison.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Jeu 11 Fév 2021 - 15:46
Dire que tu vas bien n'est pas un mensonge, pas la plupart du temps, mais si c'est ce moment précis qui doit être jugé alors oui, tu mens. Tu perçois le changement d'attitude chez Victor, comme il a sans aucun doute perçu le tien. C'est étrange parce qu'il y a une complicité induite dans vos échanges, involontaire et inconsciente, mais c'est elle qui vous a mené jusqu'ici. Tu te justifies autant à lui qu'à toi, tu n'as pas envie de passer pour une fille rancunière ou pleureuse, tu as toujours été celle qui va de l'avant, celle qui ne se retourne pas sur le passé et aujourd'hui, plus que jamais, tu aimerais vraiment pouvoir le faire.m, c'est pour ça que tu demandes pour parler d'autre chose, c'est une fuite de protection, peut-être que tu pourrais en reparler à un autre moment, mais pas là, plus pour l'instant.
Le silence qui s'installe ne laisse rien présager de bon, tout comme le rangement de la queue de billard, game over. Comme si la situation n'était pas suffisamment compliquée, il fallait en plus qu'il prenne du recul. Tu as le sentiment d'être une personne horrible et égoïste, alors que ta simple présence ici prouve le contraire. "Comment tu veux que je fasse ça ?" Bien que ce soit dit calmement, tu ressens la violence des propos comme une attaque, la surprise se lit dans ton regard, tu n'as pas la réponse, tu aimerais, mais ce n'est pas le cas. Pour une fois, te voilà incapable de répliquer. Qu'est-ce que tu pourrais dire de toute façon ? Tu fais déjà taire tes sentiments depuis si longtemps, tu passes outre ton bien-être personnel pour être là, parce que tu le veux bien c'est vrai, mais ça ne retire pas la difficulté de ces visites, alors c'est impossible d'imaginer contrôler plus, si tu craques, malheureusement, c'est vous deux qui en souffrez.
Aller de l'avant, pour toi, ce n'est pas ça. Tu aimerais qu'il essaie simplement de se concentrer sur le présent et le futur, non pas le passé. Tu lui as promit de répondre à ses questions, mais peut-être que tu n'étais pas en mesure de réaliser ce que ça représenterait pour toi. Probablement. Toujours silencieuse, tu l'observes quitter la pièce et tu restes là, le dos contre le mur et lentement tu te laisses glisser contre celui-ci pour reprendre tes esprits. En cet instant, tu as l'impression qu'il n'y a que ce mur qui te retient, c'est lui qui t'empêche de sombrer, alors ce mur, tu l'aimes. Excusez-moi, vous ne jouez plus? Tu réponds par la négative et t'excuses de monopoliser le jeu, pas contrariant pour deux sous les nouveaux arrivant te propose de te joindre à eux, mais tu déclines, tu serais de bien mauvaise compagnie.
Tu n'as pas envie de partir sans dire aurevoir, tout comme tu n'as pas envie de partir "fâchée", la dernière fois ce fut le cas et tu t'en es voulue. Après un tour par la chambre, tu prends la direction du parc, pensant que tu aurais plus de chance à l'extérieur. Force est de constater que tu le connais - même s'il reste cloisonné à l'espace terrasse, quelle drôle d'idée -, il ne te faut pas longtemps pour reconnaître la silhouette du blond dans cette vague de patients. « Tu ne sais pas ce que tu as fait ? » question rhétorique dont le seul but est d'attirer son attention sur toi, « exactement la même chose que maintenant… t'es parti. Il n'y a rien d'autre à ajouter, à chercher. On s'est quittés contrariés », pour ne pas dire en furie en ce qui te concerne, « et je n'ai pas envie qu'on revienne à ça, j'ai pas envie de ressentir la même culpabilité, encore », cette culpabilité qui t'a empêchée de dormir quand Grace t'a annoncé la nouvelle.
En venant te placer face à lui, tu t'imposes, tu ne sais pas ce qui est juste ou ce qui est bon, tu n'as aucune idée de s'il retrouvera un jour la mémoire ou non, de s'il se souviendra même un peu de vous, mais tu n'as pas dit ton dernier mot, ça c'est sur. « Je te demande pas de t'excuser pour un truc dont tu ignores tout, ça n'a aucun sens, parce que tu ne peux pas calculer l'ampleur de ce qu'il s'est passé, tout comme tu ne peux pas comprendre ce que ça me fait de simplement être là, mais je l'ai choisi. J'ai choisi de venir pour t'aider, je ne pensais pas que ça serait… si compliqué par moment, c'est tout ». Malgré la tension, tu tentes un sourire, parce que t'es un rayon de soleil et que la pluie ne dure jamais longtemps dans tes yeux. Tu espères qu'il comprendra que tu es là pour lui, mais sur tu as aussi besoin de te protéger.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Jeu 11 Fév 2021 - 20:59
« Si tu as remarqué, elle possède deux faces. La première, la pierre noire, agit comme une pensine, elle referme un de mes souvenir… un souvenir qu'on a eu sur l'île… »
Assis à une table de pierre, tu regardais la bague. T'étais venu te perdre ici, regrettant à moitié tes paroles autant que tes actes. Mais tu ne pouvais pas réellement agir autrement, tu n'imaginais pas d'autres façons de le faire. Au fond, malgré tout ce que tu avais dit, tu la comprenais. Sa situation, elle était probablement loin d'être facile. Seulement, tu refusais d'être un poids mort, un boulet pour les autres. Et si pour ça tu devais te retrouver seul, alors soit, tu l'endurerais.
Ton doigt caressait la pierre opaque, alors que tu cherchais à en comprendre le mécanisme. Une pensine, c'était facile. Tu versais le souvenir et tu plongeais le regard dedans. Il ne suffisait que de ça pour que l'objet t'emmène dans l'irréelle vérité. Mais là, pas de souvenir à déverser, il était déjà dedans d'après les dires de la blonde. Un des siens qui plus est. Alors comment ? Fallait-il se rappeler ? Si oui, pas de bol, tu n'étais ni la blonde, ni capable de te rappeler quoi que ce soit. "Je peux peut-être te forcer à me souvenir." Des mots pour toi, à toi seulement. Et fermant les yeux, un doigt posé sur le jais, tu te concentrais sur les acquis. Ton rêve, flou, cet ile que tu voyais, c'était là-bas d'après elle. Tu respirais, en cherchant à te concentrer sur cette seule idée.
L'ile, une cabane. Il y avait une cabane dans ton rêve. Comment ? Comment était-elle ? Ton coeur ralentit alors que tu l'imagines également. Le cristal de l'Océan, tu le vois sur la plage, tu t'imagines le ramasser. Et elle. Elle est là aussi ? Non. Pas là. Pas à ce moment-là. Mais il y a quelqu'un. Ton esprit entend la voix, ta voix raconter le conte. A qui ? Dans la réalité, ton front est maintenant posé sur la bague, ta respiration faible, et toi absent presque totalement. Tu t'enfonces dans ce souvenir, dans cette magie présente dans la bague. Tu puises en elle, mais aussi beaucoup en toi, trop. A tes narines, le sang commence à poindre, mais t'en a pas conscience. T'es enfermé alors que Fox s'agite à sa manière. Elle s'écrase, la goutte de sang au sol alors que ton esprit s'enfonce encore.
« Tu ne sais pas ce que tu as fait ? » Les mots te parviennent, flous. Tu coules littéralement dans une magie simple, incapable de réagir. Couler. Cette idée. Ce sentiment. La peur t'envahit comme ce jour-là. Pourquoi est-ce différent ? Pas de baguette pour un perriclum. Juste l'abandon. Le vide. T'aimerais réagir, encore une fois. Mais rien. T'es prisonnier et au loin, t'aperçois une lueur, cette lueur. Une voix dedans. Une chaleur. Un bonheur. Y aller est impossible.
Tu t'effondres au sol et le contact avec la bague se rompt. Autour de toi, a s'agite à nouveau. T'a l'esprit prisonnier, prisonnier de cette vision, de ce souvenir trafiqué et au loin tu t'entends le dire. Tes lèvres le mime, ce mot, le prononce finalement : ฉันรักเธอ. Parce qu'il sera toujours uniquement pour elle.
Assis à une table de pierre, tu regardais la bague. T'étais venu te perdre ici, regrettant à moitié tes paroles autant que tes actes. Mais tu ne pouvais pas réellement agir autrement, tu n'imaginais pas d'autres façons de le faire. Au fond, malgré tout ce que tu avais dit, tu la comprenais. Sa situation, elle était probablement loin d'être facile. Seulement, tu refusais d'être un poids mort, un boulet pour les autres. Et si pour ça tu devais te retrouver seul, alors soit, tu l'endurerais.
Ton doigt caressait la pierre opaque, alors que tu cherchais à en comprendre le mécanisme. Une pensine, c'était facile. Tu versais le souvenir et tu plongeais le regard dedans. Il ne suffisait que de ça pour que l'objet t'emmène dans l'irréelle vérité. Mais là, pas de souvenir à déverser, il était déjà dedans d'après les dires de la blonde. Un des siens qui plus est. Alors comment ? Fallait-il se rappeler ? Si oui, pas de bol, tu n'étais ni la blonde, ni capable de te rappeler quoi que ce soit. "Je peux peut-être te forcer à me souvenir." Des mots pour toi, à toi seulement. Et fermant les yeux, un doigt posé sur le jais, tu te concentrais sur les acquis. Ton rêve, flou, cet ile que tu voyais, c'était là-bas d'après elle. Tu respirais, en cherchant à te concentrer sur cette seule idée.
L'ile, une cabane. Il y avait une cabane dans ton rêve. Comment ? Comment était-elle ? Ton coeur ralentit alors que tu l'imagines également. Le cristal de l'Océan, tu le vois sur la plage, tu t'imagines le ramasser. Et elle. Elle est là aussi ? Non. Pas là. Pas à ce moment-là. Mais il y a quelqu'un. Ton esprit entend la voix, ta voix raconter le conte. A qui ? Dans la réalité, ton front est maintenant posé sur la bague, ta respiration faible, et toi absent presque totalement. Tu t'enfonces dans ce souvenir, dans cette magie présente dans la bague. Tu puises en elle, mais aussi beaucoup en toi, trop. A tes narines, le sang commence à poindre, mais t'en a pas conscience. T'es enfermé alors que Fox s'agite à sa manière. Elle s'écrase, la goutte de sang au sol alors que ton esprit s'enfonce encore.
« Tu ne sais pas ce que tu as fait ? » Les mots te parviennent, flous. Tu coules littéralement dans une magie simple, incapable de réagir. Couler. Cette idée. Ce sentiment. La peur t'envahit comme ce jour-là. Pourquoi est-ce différent ? Pas de baguette pour un perriclum. Juste l'abandon. Le vide. T'aimerais réagir, encore une fois. Mais rien. T'es prisonnier et au loin, t'aperçois une lueur, cette lueur. Une voix dedans. Une chaleur. Un bonheur. Y aller est impossible.
Tu t'effondres au sol et le contact avec la bague se rompt. Autour de toi, a s'agite à nouveau. T'a l'esprit prisonnier, prisonnier de cette vision, de ce souvenir trafiqué et au loin tu t'entends le dire. Tes lèvres le mime, ce mot, le prononce finalement : ฉันรักเธอ. Parce qu'il sera toujours uniquement pour elle.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Sam 13 Fév 2021 - 12:41
Au plus profond de toi, tu sais que c'est ta faute. C'est toi qui t'infliges ça, il n'a rien demandé lui. Il ignorait même ton existence, tu pouvais très bien laisser ça en l'état et avancer dans ta propre vie, faire comme lui et tout oublier, sauf que non. C'est pas possible pour quelqu'un qui possède un égo aussi développé que le tien, tu ne peux pas te résoudre à ce qu'on t'oublie aussi simplement que ça. C'est trop facile, alors que toi, tu continues d'être dévorée de l'intérieur.
Evidemment que tu n'as aucune idée de ce qu'être à sa place peut bien représenter, ce que ça veut dire, ce que ça implique. T'es consciente que ce n'est pas confortable, mais ta propre place ne l'est pas plus. Tu voudrais pouvoir transférer tes souvenirs dans sa caboche, qu'il réalise et qu'il puisse enfin présenter de vraies excuses, qu'il te donne une explication, un pourquoi, même si tu ne l'avoueras pas, tu en as besoin.
Lorsque tu le retrouves enfin, la tête posée sur ses mains, les épaules basses, t'es loin de te douter qu'une partie de ton souhait se réalise, tu expliques les choses comme elles se présentent à toi avec cette dose de naïveté et de sincérité touchante. Tu ne veux pas de promesses, tu n'en as jamais voulu, tout ce que tu veux c'est la vérité et, si possible, retrouver une amitié comme celle que vous partagiez au début. Tu sais que ça ne sera pas simple pour toi, parce qu'il y a toujours une part de toi qui frémit à ses côtés, mais c'est ce que tu veux vraiment. La réaction que tu obtiens n'est pas vraiment celle attendue, il glisse bas de la chaise et t'arrives un peu tard pour lui éviter un choc. Instinctivement, tu baisses le col de son sweat pour checker Fox, caressant le renard du bout du doigt, il se roule en boule plusieurs fois avant de s'immobiliser, t'aimes pas ça. Pourquoi est-ce qu'il revit et s'éteint de la sorte ? Le rouge au sol attire ton attention et, tandis que les infirmiers emportent Victor, tu restes sur la terrasse un moment. What the hell is going on ?
Batterie d'examens faite, la réactivité proche du zero absolu, on t'invite à rentrer chez toi mais c'est hors de question, quoi qu'il se passe tu resteras. On te menace de prévenir les parents et t'en as strictement rien à faire : tu bougeras pas de là. T'es déterminée et quand tu es dans ce mood là, même un ouragan ne pourrait pas te déplacer. Rendu à l'évidence que t'es encore plus bornée qu'une mule, on te laisse accéder à la chambre avec néanmoins la menace que s'il se passe un truc étrange en ta présence, tu seras blacklistée. Essaies un peu pour voir. T'es bien le genre à rentrer par la fenêtre si on te ferme la porte, au sens propre, la fenêtre est clairement accessible via la façade Est. T'es installée sur cette chaise depuis des heures, ou en tout cas t'en as l'impression, pour passer le temps et occuper tes mains tu décides de prendre la guitare, tu enchaines les mélodies en pinçant délicatement les cordes, chantonnant à voix basse plus pour toi que pour n'importe qui d'autre, tu as besoin de t'occuper le corps et l'esprit, parce que tu n'iras nul part tant qu'il ne sera pas éveiller.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Sam 13 Fév 2021 - 17:35
La musique.
Elle m'accompagna vers le réveil. Ces notes jouées paisiblement, mon esprit les suivit, m'attirant petit à petit vers l'état de conscience, de réveil. Un réveil qui comme toujours se déroula en étapes. La première : le rythme de mon coeur qui revenait doucement à la normale. La seconde : de légers mouvements de mes doigts, à peine perceptible. Ils suivaient les sons que j'entendais, comme si je jouais moi-même les notes. La troisième, plus évidente se situait à mon arcade oculaire. Elle réagissait, trahissant les signes de mon réveil.
Dans le coma, j'étais comme dans l'eau. Comme dans un lac, en train de sombrer. Mes souvenirs étaient parfois paisibles, parfois moins. Etrangement, ceux-ci le furent, pour ce que je m'en souviens. Il y avait cette ombre, cette personne à la chevelure blonde que je prenais pour Holly si souvent ou ma mère. Mais alors que j'ouvrais les yeux, te découvrant jouant à la guitare, une conviction naquit en moi, au coeur même de mon esprit : c'était toi. Cette personne qui se retournait dans mes rêves, qui s'éloignait, c'était toi.
"Toujours la." Dans ce murmure, il n'y avait aucun reproche. Je n'en avais ni l'envie, ni la force. C'était juste le constat du moment. Peut-être parce que je ne m'y attendais pas. Alors que j'avais rejoins la terrasse, je ne pensais pas la revoir. D'ailleurs, j'étais à peine surpris de me retrouver ici, voir pas du tout. A croire que ca devenait une habitude. "Y a de l'amélioration... je suis pas attaché cette fois." Ce qui voulait dire que je n'avais pas été une menace. C'était bien, même si mon état était pour ainsi dire pareil au final. Je me sentais vidé. Comme ce jour, où armé seulement d'un déguisement de chevalier, j'avais fait face à l'épouvantard. "Je suis désolé." T'étais sincère. Encore une fois.
Elle m'accompagna vers le réveil. Ces notes jouées paisiblement, mon esprit les suivit, m'attirant petit à petit vers l'état de conscience, de réveil. Un réveil qui comme toujours se déroula en étapes. La première : le rythme de mon coeur qui revenait doucement à la normale. La seconde : de légers mouvements de mes doigts, à peine perceptible. Ils suivaient les sons que j'entendais, comme si je jouais moi-même les notes. La troisième, plus évidente se situait à mon arcade oculaire. Elle réagissait, trahissant les signes de mon réveil.
Dans le coma, j'étais comme dans l'eau. Comme dans un lac, en train de sombrer. Mes souvenirs étaient parfois paisibles, parfois moins. Etrangement, ceux-ci le furent, pour ce que je m'en souviens. Il y avait cette ombre, cette personne à la chevelure blonde que je prenais pour Holly si souvent ou ma mère. Mais alors que j'ouvrais les yeux, te découvrant jouant à la guitare, une conviction naquit en moi, au coeur même de mon esprit : c'était toi. Cette personne qui se retournait dans mes rêves, qui s'éloignait, c'était toi.
"Toujours la." Dans ce murmure, il n'y avait aucun reproche. Je n'en avais ni l'envie, ni la force. C'était juste le constat du moment. Peut-être parce que je ne m'y attendais pas. Alors que j'avais rejoins la terrasse, je ne pensais pas la revoir. D'ailleurs, j'étais à peine surpris de me retrouver ici, voir pas du tout. A croire que ca devenait une habitude. "Y a de l'amélioration... je suis pas attaché cette fois." Ce qui voulait dire que je n'avais pas été une menace. C'était bien, même si mon état était pour ainsi dire pareil au final. Je me sentais vidé. Comme ce jour, où armé seulement d'un déguisement de chevalier, j'avais fait face à l'épouvantard. "Je suis désolé." T'étais sincère. Encore une fois.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Sam 13 Fév 2021 - 20:50
« Toujours », tu poses la guitare à côté de la chaise en souriant, observant le sorcier reprendre ses esprits à son rythme. Sa remarque, tu la prends pour ce qu'elle est à tes yeux, de l'humour et puis il s'excuse, encore une fois. Alors tu approches la chaise du lit pour te rapprocher un peu, tu voudrais t'assurer qu'il va bien, mais cela risque de prendre du temps. Ça tombe bien, tu n'es pas pressée.
« Ne sois pas désolé, tu n'as rien fait, par contre je vais avoir des problèmes si tu continues de t'évanouir à chaque fois que je viens », c'est dit avec un rire léger, sur le ton de la plaisanterie, même si tu ne peux nier un fond de vérité. « Comment tu te sens, schatje ? Tu veux un verre d'eau? » C'est naturel, pas calculé pour un sous, tu es là pour l'aider
Ton téléphone vibre dans ta poche, ta mère se demande où tu es, faut dire qu'elle t'attend depuis un moment, tu réponds rapidement en lui expliquant la situation; t'es pas sûre qu'elle comprendra, ta présence auprès de Victor étant une aberration pour elle. « Ça fait un moment que tu as perdu connaissance, je me suis permise de jouer, j'espère que ça ne t'a pas déranger ».
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Dim 14 Fév 2021 - 21:46
Peut-être que tu ne devrais pas, mais que pouvais-tu dire d'autres ? C'est que tu l'étais réellement. Et pas que pour le coté "évanouissement". "Je suis désolé pour tout le reste. D'être parti. De ne pas avoir été à la hauteur." Le regard vitreux quelque peu, tu as la tête sur le coté, la regardant. C'est vrai que tu ne sais toujours pas ce qu'il s'est passé, mais tu sais qu'au fond de toi, ce regret est présent. C'est un sentiment étrange quand on y pense: tu restes incapable de mesurer la gravité de l'acte mais il pèse sur ta conscience comme le ciel sur les épaules d'Atlas.
A la proposition de l'eau, tu secoues très légèrement la tête. Tu n'en veux pas. Et tu te contentes de respirer, toussant légèrement la bouche fermée. "Joue autant que tu veux. Je..." Tu inspires, comme si chaque secondes restaient difficile pour toi. "Je suis content que t'es restée." C'était vrai. T'aurais regretté son départ. Et en même temps, tu dois être honnête avec elle. "La bague. J'ai... J'ai voulu me plonger dans le souvenir." Le résultat, il était devant elle. T'étais là, en mode loque, allongé sur un lit d'hopital et presque incapable de faire quoi que ce soit. "Je crois... Je pense que la magie, elle s'est brisée en moi. C'est dur à expliquer mais... c'est comme si j'en étais plus vraiment capable. Même des trucs simples." D'une certaine manière, t'a peur. Vraiment peur. Parce que ce truc qui te fascinait depuis toujours devenait lentement un cauchemar. T'en avais clairement exploré un peu trop les limites, et t'en étais conscient. Une chance, dans ton malheur.
"Ta voix. Je l'ai entendu dans mes rêves. Je... Je m'y suis accroché.
"
A la proposition de l'eau, tu secoues très légèrement la tête. Tu n'en veux pas. Et tu te contentes de respirer, toussant légèrement la bouche fermée. "Joue autant que tu veux. Je..." Tu inspires, comme si chaque secondes restaient difficile pour toi. "Je suis content que t'es restée." C'était vrai. T'aurais regretté son départ. Et en même temps, tu dois être honnête avec elle. "La bague. J'ai... J'ai voulu me plonger dans le souvenir." Le résultat, il était devant elle. T'étais là, en mode loque, allongé sur un lit d'hopital et presque incapable de faire quoi que ce soit. "Je crois... Je pense que la magie, elle s'est brisée en moi. C'est dur à expliquer mais... c'est comme si j'en étais plus vraiment capable. Même des trucs simples." D'une certaine manière, t'a peur. Vraiment peur. Parce que ce truc qui te fascinait depuis toujours devenait lentement un cauchemar. T'en avais clairement exploré un peu trop les limites, et t'en étais conscient. Une chance, dans ton malheur.
"Ta voix. Je l'ai entendu dans mes rêves. Je... Je m'y suis accroché.
"
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Lun 15 Fév 2021 - 9:54
Désolé d'être parti, de ne pas avoir été à la hauteur. Est-ce qu'il fait référence à aujourd'hui ou au passé ? T'es un peu curieuse, mais ce n'est pas le moment de creuser de ce côté-là, tu vois bien qu'il a l'air épuisé, inutile d'en rajouter. Cependant, tu la vois cette culpabilité dans son regard, ça t'attriste parce qu'au fond, ça n'a pas la même valeur que s'il se souvenait, ça le torture pour rien. Vic refuse le verre d'eau, mais finalement c'est toi qui en aurait besoin, alors tu te lèves et fait les quelques pas qui te séparent de la table pour te servir un peu d'eau fraiche. Quelques secondes de répits durant lesquelles tu t'excuses d'avoir jouer de son instrument sans permission. Tu es toi-même possessive avec tes instruments, tu les prêtes évidement, mais l'idée qu'on vienne se servir dans ta chambre te dérange un peu tout de même, alors tu comprendrais que ça soit la même chose pour lui, mais ça ne semble pas être le cas. Du tout.
« Je ne voulais pas partir sans être sûre que tu allais bien, ou sans te dire aurevoir », vous vous êtes quittés fâchés une fois, tu n'as pas envie de recommencer. Le sourire que tu affichais en venant te rasseoir se mue en moue inquiète lorsqu'il te parle de la bague, peut-être que tu aurais mieux fait de garder ça pour toi. Pour changer. « Aie ». Il n'a pas encore expliquer la suite que tu la devines aisément, ça n'a pas fonctionné comme il l'espérait. En même temps, tu lui avais dit qu'il devait se souvenir pour activer la magie de la bague, s'il possède toujours ces souvenirs quelque part en lui, ça ne veux pas dire qu'il était prêt pour ce type d'expérience. Même des trucs simples, quand on sait d'où vient le sorcier, ce genre de confession est douloureuse à entendre. La magie c'était tout pour lui, sa raison d'être, ce qu'il était... « Vic... » ça glisse de tes lèvres comme une ponctuation, une note de réconfort que tu voudrais plus impactante, mais tu ne peux rien pour lui, plus maintenant.
« Je ne sais pas si la magie s'est brisée, je pense plutôt qu'une partie de ton inconscient la refoule pour te protéger... quand je regarde Fox, il... il vit toujours, plus comme avant, mais il est toujours là, il réagit, je l'ai vu et je suis sûre que c'est bon signe », parce qu'il t'a expliqué que le tatouage et le sorcier étaient liés, que la force de vie du tatouage dépendait de celle de son hôte, c'est pour ça que tu ne t'inquiètes pas
"Ta voix. Je l'ai entendu dans mes rêves. Je... Je m'y suis accroché." Nouveau sourire qui vient fendre son visage, tu hoches légèrement la tête, les lèvres pincées avec ce petit rictus de celle qui sait quelque chose, « on me compare souvent à une sirène », surtout au Styx, mais il n'aura pas l'analogie. « Je peux rester encore un peu, avant qu'ils ne viennent m'éjecter de force, tu préfères que je te tienne compagnie ou tu veux te reposer ? » Que ce soit l'un ou l'autre, tu l'accepteras, comprenant sans peine qu'il ait besoin de calme et de repos, tout le contraire de ce que tu offres en général, visiblement.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Lun 15 Fév 2021 - 21:07
"Ca n'a pas d'importance." souffles-tu alors qu'elle émet des hypothèses sur ta magie. Tu ne lui reprocheras pas d'avoir son avis, et découvrir un jour la vérité t'intéresserait, mais tu sais que ton avenir ne sera pas ça. "Bientôt il viendra. Et je rejoindrait son cabinet. La magie n'a donc plus aucune importance." révèles-tu alors que tes yeux se ferment un instant. Et si elle te connaissait aussi bien que ça, il était clair que tu n'aurais pas besoin de clarifier cette pensée : ton père. Tu étais au moins sur de cette finalité : quand tu sortirais d'ici, tu serais Victor Arthur De Launay, avocat au cabinet de la famille.
A ta façon, allongé ainsi, tu pouvais ressembler à un animal abattu, échoué au bord de la route. Mais tu ne lacherais pas, parce que ce n'était pas dans ta nature, pas dans tes veines. Tes yeux se rouvrent un instant, alors qu'elle te demande de ne plus t'essayer à ce sort, et dans ton regard autant que sur tes lèvres naissent une douceur infinie à son égard. Pourtant, rien ne pourrait réellement t'en empêcher pas vrai. Rien sauf... Ta main gauche bouge, et tu viens retirer l'anneau de ton doigt pour le poser dans sa main que tu viens saisir délicatement ensuite. "C'est le seul moyen que j'ai... pour tenir cette promesse." A elle d'accepter le prix de ce qu'elle demandait. A elle de choisir si elle souhaitait reprendre ce bijou ou non. Bien sur, tu avais ton avis sur la question, mais tu respectais le sien.
"Je connais beaucoup d'histoires sur les sirènes." Bien sur, comme beaucoup d'histoires tout court. Et pourtant, les sirènes, c'était un peu plus particulier. "Il les aimait. Lucas. C'était..." Tu respires un instant, plus profondément. Au dedans, t'aurais presque l'impression que tout va s'arracher à chaque inspiration de tes poumons. "... ses créatures préférées." Il y avait cette chose chez toi, dans ton regard, dans tes paroles, dans tes gestes comme ceux de ta main pour la sienne qui cherchait en vérité son approbation sur un point : tu ne voulais pas qu'elle parte. Peut-être parce que, aujourd'hui plus que les autres jours, tu avais peur qu'elle disparaisse à nouveau, peur de la perdre une nouvelle fois, peur de la suite. Peur d'une chose que tu avais déjà connue, et qui t'avait fait souffrir bien que tu n'en avais aucun souvenir. Mais well, si on se blessait et qu'on oubliait, la cicatrice ne disparaissait pas elle. Alors il faut croire que c'était pareil non ?
A ta façon, allongé ainsi, tu pouvais ressembler à un animal abattu, échoué au bord de la route. Mais tu ne lacherais pas, parce que ce n'était pas dans ta nature, pas dans tes veines. Tes yeux se rouvrent un instant, alors qu'elle te demande de ne plus t'essayer à ce sort, et dans ton regard autant que sur tes lèvres naissent une douceur infinie à son égard. Pourtant, rien ne pourrait réellement t'en empêcher pas vrai. Rien sauf... Ta main gauche bouge, et tu viens retirer l'anneau de ton doigt pour le poser dans sa main que tu viens saisir délicatement ensuite. "C'est le seul moyen que j'ai... pour tenir cette promesse." A elle d'accepter le prix de ce qu'elle demandait. A elle de choisir si elle souhaitait reprendre ce bijou ou non. Bien sur, tu avais ton avis sur la question, mais tu respectais le sien.
"Je connais beaucoup d'histoires sur les sirènes." Bien sur, comme beaucoup d'histoires tout court. Et pourtant, les sirènes, c'était un peu plus particulier. "Il les aimait. Lucas. C'était..." Tu respires un instant, plus profondément. Au dedans, t'aurais presque l'impression que tout va s'arracher à chaque inspiration de tes poumons. "... ses créatures préférées." Il y avait cette chose chez toi, dans ton regard, dans tes paroles, dans tes gestes comme ceux de ta main pour la sienne qui cherchait en vérité son approbation sur un point : tu ne voulais pas qu'elle parte. Peut-être parce que, aujourd'hui plus que les autres jours, tu avais peur qu'elle disparaisse à nouveau, peur de la perdre une nouvelle fois, peur de la suite. Peur d'une chose que tu avais déjà connue, et qui t'avait fait souffrir bien que tu n'en avais aucun souvenir. Mais well, si on se blessait et qu'on oubliait, la cicatrice ne disparaissait pas elle. Alors il faut croire que c'était pareil non ?
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Lun 15 Fév 2021 - 21:51
Bien sûr que si c'est important. C'est important pour toi, parce que tu sais que c'est important pour lui, même s'il ne le sait plus. Un jour il se souviendra et ce jour-là, tu aimerais pouvoir lui dire : je te l'avais dis. « Tsss », sifflement qui traverses tes lèvres, pas besoin de grandes explications, tu sais de quoi il parle parce que « y'a des trucs qui changent pas visiblement ». Y a de la rancœur dans ta voix, tu ne sais pas dissimuler tes émotions, tu es trop vraie pour ça. « Tu devrais avoir le droit de faire ce qui te rends heureux » et pas que lui, tout le monde devrait avoir cette chance; tu sais que tu es une privilégiée.
C'est ton instinct qui parle, tu as ce besoin de prendre soin de ceux que tu aimes, aimais, qu'importe. Il te regarde et sourit lorsque tu lui demandes de ne plus tenter l'expérience. Son geste, il ne t'étonne pas, tu souris à ton tour en fermant les doigts sur la chevalière le temps d'une seconde. « Okay ». Tu sais que pour éviter les soucis, tu dois te prêter au jeu alors tu passes la bague autour de ton propre doigt, histoire de ne pas la perdre. « Je te fais confiance, mais … je préfère éviter les problèmes, on ne sait jamais que tu t'ennuierais beaucoup et que tu voudrais passer le temps ». Tu souris en observant l'objet ensorcelé, priant intérieurement pour ne pas activer les charmes, ça te ramène à des moments heureux qui te manquent.
« Je n'en doute pas », c'est un truc que tu aimais chez lui, la faculté qu'il avait de raconter des histoires, tu as toujours adoré les histoires. Nouvelle émotion chez le sorcier lorsqu'il parle de Lucas, tu ignorais ce détail, mais tu n'étais pas très proche du français donc ce n'est pas vraiment étonnant que tu ne connaissais pas cette passion pour les sirènes, « c'est pour ça qu'il m'aimait bien alors ». A nouveau, tu tentes de lui tirer un sourire avec ce trait d'humour concernant votre ami commun, tu ne manques pas de remarquer qu'il ne répond pas directement à ta question. Pas avec des mots. Parce que sa main qui ne quitte pas la tienne le trahit. « Comment vous vous êtes connus, avec Lucas ? » Tu connais l'histoire, mais il n'est pas obligé de le savoir, tu cherches juste une raison de rester, une discussion pas trop difficile à avoir. C'est difficile de parler de choses récentes, de ses aventures impactantes de ces dernières années, alors tu retournes aux fondamentaux, sans rompre le contact tant physique, que visuel.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Lun 15 Fév 2021 - 22:38
Je l'ai perdu ce droit. Perdu alors que j'ai décidé de lancer un sort bien trop puissant pour moi. Ou que j'ai fait le con pour la dernière fois. Car j'ignorais ce que j'avais fait, lancé, raté ou peut-être même réussi. Tout ce que je savais, c'était ce qu'il en résultait et la finalité de l'acte. Mais, sans forcément être heureux, je n'étais pas non plus malheureux. Juste, j'étais vivant. Et cette vie, elle devait bien avoir un prix. Pourtant, au son de ta voix, je devinais que aller plus loin sur ce sujet, c'était une pente glissante, dangereuse que je n'avais pas la force d'emprunter plus. Pas aujourd'hui, pas dans cet état.
Le contact de nos épidermes, j'ai du mal à le rompre. Moi, peut-être toi aussi, mais moi, je le reconnais. J'avais du mal, sans calculer la profondeur de ce sentiment que je ressentais toujours pour toi. Un regard, un geste, un sourire, tant de choses qui pouvaient rendre un instant plus radieux. « c'est pour ça qu'il m'aimait bien alors » "Un point commun de plus, il faut croire." Voulais-je sous-entendre que je souhaitais savoir si tu avais eu jadis une relation avec lui comme avec moi ? Non, pas du tout. Juste souligner que je t'aimais bien aussi. Mais n'était-ce qu'un sentiment passé ? Probablement pas.
"Nos parents ont toujours été amis." Réponse simple, alors que les doigts de ma main s'ancrent un peu plus aux tiens. "Nos mères ont fait leurs études ensembles. Quand on était jeunes, on était souvent ensemble. On avait des projets communs. Et la même fascination pour..." Merlin. Le mot s'arrête à mes lèvres, interdit alors que mon visage se fige. Etrange sentiment, tant je ne retrouves pas cette fascination aujourd'hui dans ton âme. "Il a toujours été talentueux. Capable de tous les sorts qu'il essayait. Je crois qu'il n'en a juste jamais raté un." C'était faux. Peut-être parce que ce détail dans ma mémoire était tronqué, se mélangeait. Car d'avis de plusieurs qui nous connaissez suffisamment bien, j'avais toujours été le plus doué et lui le plus téméraire. Mais aujourd'hui, ce talent que j'avais pu avoir s'était envolé. "Meghan était toujours folle. Elle s'inquiétait parce qu'elle pensait qu'on voulait être les nouveaux Merlins." Mon regard se perd dans ce souvenir, se voilant presque. Il n'y a pas de sentiments dans ma voix alors que le prénom de la blonde est prononcé. Comme je l'ai dit avant, elle ne représente rien de plus aujourd'hui qu'une amie. Une simple amie. Et la nostalgie est la seule complice de ce récit. "Mais c'était pas ça. On était juste deux amis, qui se passionait pour un sujet commun."
Ma main se ressert un peu sur la tienne. "Je sais comment il est mort. Ils me l'ont dit. Toi aussi, à ta manière. Il a échoué dans un sort, lui aussi. Dévoré par la magie... Et malgré ça, j'ai rien appris et j'ai failli mourir aussi. C'est con quand même, tu trouves pas ? " La question n'était pas rhétorique, mais j'accepterais si tu ne souhaitais pas y répondre.
Le contact de nos épidermes, j'ai du mal à le rompre. Moi, peut-être toi aussi, mais moi, je le reconnais. J'avais du mal, sans calculer la profondeur de ce sentiment que je ressentais toujours pour toi. Un regard, un geste, un sourire, tant de choses qui pouvaient rendre un instant plus radieux. « c'est pour ça qu'il m'aimait bien alors » "Un point commun de plus, il faut croire." Voulais-je sous-entendre que je souhaitais savoir si tu avais eu jadis une relation avec lui comme avec moi ? Non, pas du tout. Juste souligner que je t'aimais bien aussi. Mais n'était-ce qu'un sentiment passé ? Probablement pas.
"Nos parents ont toujours été amis." Réponse simple, alors que les doigts de ma main s'ancrent un peu plus aux tiens. "Nos mères ont fait leurs études ensembles. Quand on était jeunes, on était souvent ensemble. On avait des projets communs. Et la même fascination pour..." Merlin. Le mot s'arrête à mes lèvres, interdit alors que mon visage se fige. Etrange sentiment, tant je ne retrouves pas cette fascination aujourd'hui dans ton âme. "Il a toujours été talentueux. Capable de tous les sorts qu'il essayait. Je crois qu'il n'en a juste jamais raté un." C'était faux. Peut-être parce que ce détail dans ma mémoire était tronqué, se mélangeait. Car d'avis de plusieurs qui nous connaissez suffisamment bien, j'avais toujours été le plus doué et lui le plus téméraire. Mais aujourd'hui, ce talent que j'avais pu avoir s'était envolé. "Meghan était toujours folle. Elle s'inquiétait parce qu'elle pensait qu'on voulait être les nouveaux Merlins." Mon regard se perd dans ce souvenir, se voilant presque. Il n'y a pas de sentiments dans ma voix alors que le prénom de la blonde est prononcé. Comme je l'ai dit avant, elle ne représente rien de plus aujourd'hui qu'une amie. Une simple amie. Et la nostalgie est la seule complice de ce récit. "Mais c'était pas ça. On était juste deux amis, qui se passionait pour un sujet commun."
Ma main se ressert un peu sur la tienne. "Je sais comment il est mort. Ils me l'ont dit. Toi aussi, à ta manière. Il a échoué dans un sort, lui aussi. Dévoré par la magie... Et malgré ça, j'ai rien appris et j'ai failli mourir aussi. C'est con quand même, tu trouves pas ? " La question n'était pas rhétorique, mais j'accepterais si tu ne souhaitais pas y répondre.
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Re: 4 mots sur un piano (Ymkje) /Terminé/
Mar 16 Fév 2021 - 11:22
"Un point commun de plus, il faut croire." Cette réflexion te tire un sourire réellement amusé, tu prends le compliment pour ce qu'il est, tu n'es pas femme à discuter lorsqu'on te complimente de toute façon. Tu ajoutes cependant une petite réflexion sur le ton de la confidence complice, « au moins, je suis sûre de votre bon goût ». Un bon goût qui pourrait être discuté par beaucoup, t'es particulière, tu le sais et tu l'assumes, ce n'est pas toujours du goût de tous; mais t'en a rien à faire de toute façon. Tu l'écoutes te parler de cette amitié dont tu connais déjà la majeure partie de l'histoire, quelques nuances qui lui échappent mais que tu notifies dans sa voix et la manière dont il parle d'elle. Une part de toi pourrait toujours être jalouse, tu l'es un peu si t'es honnête, mais plus comme avant parce qu'il n'y a plus la même intonation lorsqu'il prononce son nom.
Ses doigts prennent un peu plus d'assurance autour de ta main, ils se resserrent un peu, comme pour s'assurer que tu ne bougeras pas, la mémoire du corps, tu n'iras nul part de toute façon. Dans ses paroles, tu entends la nostalgie d'une époque ainsi qu'une tristesse également, la peine d'avoir perdu son meilleur ami, son plus grand partenaire et de ne pas même s'en souvenir. Tu n'oses pas imaginer si tu étais à sa place et qu'on t'annonçait que Loki n'était plus, probablement que tu ne tiendrais pas le choc, comment on fait pour vivre sans son âme sœur une fois qu'on l'a trouvée ? "Je sais comment il est mort." En jouant au con ? Oui, tu le sais déjà. Un soupire glisse entre tes lèvres légèrement pincées, c'est vrai qu'ils ont un don pour les conneries ces deux-là.
Est-ce qu'il prend conscience de la situation ? Peut-être. Est-ce qu'il imagine qu'il en a voulu à Lucas pour son geste et qu'il a fait exactement la même chose ? Tu en doutes. C'est une énigme à laquelle tu aimerais bien répondre, pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il a fait ça, qu'est-ce qu'il voulait faire exactement, parce que de ce que tu en sais, il est capable du pire juste pour voir si ça fonctionne. Sans retirer ta main de la sienne, tu plies ton bras sur le draps pour former un angle droit avec le lit, ta tête pèse lourd alors tu viens poser ton menton sur ton poing fermé en souriant, un petite grimace qui vient fendre tout de même ton visage. « Tu sais... pour être tout à fait honnête avec toi... Je t'ai pas connu avec beaucoup de jugeotte... » Ton sourire est à peine masqué derrière vos mains, « tant que tu n'auras pas retrouvé la mémoire, on ne pourra pas dire si c'est totalement con ou pas... peut-être que tu avais une raison », y'a un détail que tu n'as pas, un détail important; dans ta version, il n'a fait que jeter un sort, personne t'a dit qu'il avait prit des trucs avant, forcément, tu verrais les choses un peu autrement. « En parlant de ça ... il est comment ton nouveau médecin ? Tu crois qu'il pourra t'aider ? » Il t'a dit qu'il rencontrait un nouveau professionnel, mais tu n'as pas eu d'information sur son entrevue et, on ne te changera jamais, t'es curieuse.
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