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This is my type of thing — Eden
Sam 24 Nov 2018 - 18:42
« This is my type of thing »
Le retour jusqu’au château s’était fait plutôt rapidement. L’atmosphère était clairement froide et, au risque de tomber malade, il paraissait plus sage de revenir à l’intérieur. L’après-midi passée avec Eden Sykes semblait étrangement longue. ‘’Longue’’, non pas dans le mauvais sens du terme, bien au contraire. Un changement radical de positionnement était notable dans l’attitude de Cléopatra Amonwë. Celle-ci était d’ailleurs à l’initiative de ce retour vers l’Université, moyennant quoi, une invitation à dîner avait été proposée. N’ayant rien ajouté sur le chemin, la brune avait préféré se laisser emporter par la sensation de la main de l’autre enseignante dans la sienne. Ce contact humain était sans doute bien plus déstabilisant que le baiser qu’elles avaient pu échanger plus tôt. En fin de compte, elle avait l’air de se laisser aller, ou du moins de contrôler la situation selon une manière qui lui convenait. Mais ce geste, il était bel et bien particulier, évocateur d’une certaine alliance, d’une confiance indéniable.
Les appartements des Professeurs de Hungcalf n’étant pas nécessairement pourvus de cuisine, elle s’était dit qu’il serait plus judicieux de se diriger vers celles qui étaient positionnées sous la Grande Salle. Là, à l’heure qu’il était, elles seraient tranquilles. Le service avait déjà été proposé aux étudiants et autres membres du personnel, ainsi, les elfes de maison termineraient certainement leurs corvées ménagères à leur arrivée. Alors qu’elles traversaient le long couleur menant aux cuisines, l’égyptienne lança un léger sourire à celle qui passerait la soirée en sa compagnie. Les torches qui étaient disposées tout au long du couloir avaient tendance à se refléter dans les yeux colorés de la métamorphomage, rendant le spectacle encore plus subtile. Amatrice d’art, Amonwë ne pouvait s’empêcher d’observer avec intérêt les tableaux accrochés aux murs les entourant. Tous étaient parfaitement réalisés et menaient vers une porte de bois toute en rondeur.
La porte ouverte, elle fit signe à sa compagne d’entrer en première. A leur opposé, les elfes de maison s’affairaient à la tâche. Cléopatra désigna une table ronde simple sur laquelle elles pourraient s’installer. Toujours dans à l’aise dans les codes sociaux, elle prit les devants et invita Eden à prendre place sur une chaise en l’aidant à s’y installer. D’habitude, c’est elle qui apprécie de cette intention particulière, mais là, elle voulait mettre toutes les chances de son côté. Toutes les chances ? Quelles chances au juste ? Nous y reviendrons certainement.
Sortant sa baguette magique sombre aux allures nobles et dont la lame était entremêlée, le Professeure Amonwë changea sa propre tenue pour la métamorphoser en une robe saillante de couleur rouge et parfaitement assortie à ses lèvres. Un collier simple mais raffiné agrémentait le tout. Laissant à Eden le choix de rester comme elle était ou non, elle se tourna alors vers le plan de travail depuis lequel s’animaient déjà des ingrédients et autres ustensiles de cuisine, le tout, mené selon la volonté de la sorcière brune. Se retournant alors vers l’experte en Métamorphoses, elle fit apparaître une nappe, fit léviter et s’installer d’eux-mêmes des couverts, quelques chandelles ainsi qu’une bouteille de vin rouge sur la table.
- Des envies particulières pour ce dîner, Eden ? demanda-t-elle dans un sourire aimable.
Les appartements des Professeurs de Hungcalf n’étant pas nécessairement pourvus de cuisine, elle s’était dit qu’il serait plus judicieux de se diriger vers celles qui étaient positionnées sous la Grande Salle. Là, à l’heure qu’il était, elles seraient tranquilles. Le service avait déjà été proposé aux étudiants et autres membres du personnel, ainsi, les elfes de maison termineraient certainement leurs corvées ménagères à leur arrivée. Alors qu’elles traversaient le long couleur menant aux cuisines, l’égyptienne lança un léger sourire à celle qui passerait la soirée en sa compagnie. Les torches qui étaient disposées tout au long du couloir avaient tendance à se refléter dans les yeux colorés de la métamorphomage, rendant le spectacle encore plus subtile. Amatrice d’art, Amonwë ne pouvait s’empêcher d’observer avec intérêt les tableaux accrochés aux murs les entourant. Tous étaient parfaitement réalisés et menaient vers une porte de bois toute en rondeur.
La porte ouverte, elle fit signe à sa compagne d’entrer en première. A leur opposé, les elfes de maison s’affairaient à la tâche. Cléopatra désigna une table ronde simple sur laquelle elles pourraient s’installer. Toujours dans à l’aise dans les codes sociaux, elle prit les devants et invita Eden à prendre place sur une chaise en l’aidant à s’y installer. D’habitude, c’est elle qui apprécie de cette intention particulière, mais là, elle voulait mettre toutes les chances de son côté. Toutes les chances ? Quelles chances au juste ? Nous y reviendrons certainement.
Sortant sa baguette magique sombre aux allures nobles et dont la lame était entremêlée, le Professeure Amonwë changea sa propre tenue pour la métamorphoser en une robe saillante de couleur rouge et parfaitement assortie à ses lèvres. Un collier simple mais raffiné agrémentait le tout. Laissant à Eden le choix de rester comme elle était ou non, elle se tourna alors vers le plan de travail depuis lequel s’animaient déjà des ingrédients et autres ustensiles de cuisine, le tout, mené selon la volonté de la sorcière brune. Se retournant alors vers l’experte en Métamorphoses, elle fit apparaître une nappe, fit léviter et s’installer d’eux-mêmes des couverts, quelques chandelles ainsi qu’une bouteille de vin rouge sur la table.
- Des envies particulières pour ce dîner, Eden ? demanda-t-elle dans un sourire aimable.
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Re: This is my type of thing — Eden
Dim 25 Nov 2018 - 1:27
Mes pas étaient adroits. Ou plutôt mes pas étaient droits. Je n’ai pas reçu une bonne éducation. Clairement. Maman vivait dans un logement social assez modeste. Mon Papa d’adoption, lui, s’en sortait à peine mieux, au bas de l’échelle du ministère de la magie. Mais il a fait ce qui était en son pouvoir pour que je devienne quelqu’un de bien. De respectable. C’est le moment de lui prouver qu’il a réussi je crois…
Doigts enlacés à ceux de ma belle dame Amonwë, nous évoluions en le couloir alors que de temps à autres, je lui offrais de timides coups d’œil, couplé parfois à des sourires. Elle semblait s’attarder sur mes yeux. On dit souvent que les yeux, c’est le reflet de l’âme… Chez moi, en plus d’en être le reflet, ils en sont comme un décodeur… Cette idée me plaisait. Cette idée qu’elle connaisse pratiquement chacune de mes émotions. Pourquoi ?
Tout le monde aime le mystère, un peu. S’il n’y avait pas de mystère, rien n’aurait réellement d’intérêt. Mais… Cléopatra, elle, me fait pencher entre deux aspects de moi-même. Cette femme forte, mystérieuse, et cette paumée qui a eu une enfance réellement hasardeuse, une adolescence catastrophique et a évolué dans un monde terriblement chaotique. Je ressentais ce besoin, de m’en remettre à elle. De la laisse me guider. C’était un besoin fort. Presque autant que celui de séduire, et c’est seulement en notre marche que je commençais à le réaliser. Je n’aurais jamais accepté de l’admettre hier encore. Mais…
J’ai envie qu’elle me protège. De moi, du danger, de la fatigue, de la faim… De toutes les mauvaises choses. Mes pensées étaient si profondes que je ne pris attention à ce qu’il se passait autour de nous qu’en voyant la professeur me tirer une chaise pour m’asseoir. Clignant des yeux, je me mordillais la lèvre inférieure. La lumière n’était pas démentielle, mais elle permettait clairement de distinguer ce geste qui démontrait que j’étais séduite et subjuguée par le geste. C’est comme si elle avait lu dans mes pensées… Ou peut-être est-ce ça l’amour ? Ou plutôt ses conséquences ? Je ne sais pas. Je sais que je l’attire, mais je ne sais même pas ce qu’elle ressent… Alors ne nous avançons pas trop vite.
Ainsi, je m’asseyais, observant la suite de sorts. J’étais à la fois écœurée et subjuguée par la manœuvre. C’est de la belle magie… Mais la magie est un outil, pas un mode de vie… Enfin, à mes yeux. Je fais partis de ces gens, persuadés que la magie pourrait disparaître un jour, et qu’accessoirement, la magie est un reflet du corps et de l’esprit, ainsi, les trois doivent s’équilibrer en forces.
Souriant donc lentement, je venais me nicher derrière le plan de travail, effleurant au passage lentement la main et l’avant-bras de Cléopatra, m’y nichant ainsi de façon à être plus ou moins dissimulée, me mettant de dos, à moitié découvert, la partie inférieure dissimulée par l’outil de cuisine. Me séparant de mon débardeur et de mon soutiens-gorge pour laisser naître ces courbes fines, relativement bien travaillées, sans trop d’excès, je paraissais d’un certain naturel bien que le potentiel angle de vue de ma compagne, si elle eut désiré se retourner était digne des plus grands tableaux moldus.
Laissant donc glisser mon pantalon et me séparant de mes chaussures, je fouillais dans mon sac pour attraper une robe bleu-vert foncé, laissant le tissu remonter le long de mon corps lentement en l’enfilant. Je n’étais pas sensuel. Et. La machinerie magique en branle pour commencer l’élaboration d’un plat n’aidait pas. Du moins. J’étais persuadée ne pas être sensuelle. Pourtant, je laissais ma peau presque nue s’habiller d’un geste de mains assez délicat et mesuré. Ni trop lent, ni trop brusque. Nichant mes pieds dans mes escarpins à talons moyens, n’ayant clairement jamais appris à en porter des plus hauts que 7 ou 8 centimètres.
Enfin, je décidais de revenir m’asseoir face à la brune, mon allure plus noble, de même que mon maquillage, lui, cependant, par le biais de la magie, je ne m’en cacherai pas, mais… Là, il y avait urgence, rehaussait les lueurs de mes yeux. D’ailleurs, un léger vert de doute c’était installé, tranchant étonnamment bien avec ma robe. Le pourquoi était évident. Est-ce que j’en fais trop ? Est-ce qu’elle me trouve jolie ? Est-ce que je devais vraiment me mettre à poil à quelques mètres d’elle alors que rien qu’en bougeant un peu elle aurait pu tout voir ? N’est-ce pas… Trop… Rapide ? Je ne sais pas. Mais tant pis. Je m’efforçais de sourire, clignant des yeux en regardant le vin rouge. Une troisième bouteille !? Je vais finir ivre…
« Vous… Enfin, je… J’avoue être un peu sans voix. En quelques secondes il est aisé de témoigner de votre sens du goût, de l’esthétique… Je suis un peu nulle pour ça… J’ai peur que cela vous déplaise… Je me sens un peu ridicule avec mon plaid, mon sac et mes deux bouteilles, je l’avoue. »
Riais-je lentement. Mon rire était à la fois sincère et jaune. Clairement. Je vulgarise à peine, pour moi, une table, d’accoutumée, ça ne sert que pour les réunions ou les discussions. Manger ? Ça se fait sur un bureau, un véhicule ou un lit pour moi… Quand était-ce, la dernière fois que j’ai mangée à une table ? L’idée même de ne plus m’en rappeler me fit douter de beaucoup de chose… Je me sens… Trop… Sauvageonne, pour elle… Et en même temps, je me sens plus prête que jamais à soulever des montagnes pour lui plaire… Le challenge n’en sera que plus intéressant ! Laissez-moi un peu de temps, Cléopatra… Je conquerrai votre cœur ! Enfin, j’essaierai…
« Ma seule envie, en l’instant, Cléopatra, c’est d’être avec vous. Alors… Surprenez-moi ? »
Ma voix était plus focalisée. Mes deux mains posées sur la nappe, par politesse. C’est au moins quelque chose que j’ai retenu. « bla, bla, bla, c’est pour montrer que tu es désarmé, et que tes intentions sont franches, bla, bla, bla. », mais, en parallèle, je lui relançais la même affirmation, évoluée dans le temps et à ma propre sauce concernant ce qu’elle avait préconisé pour le vin. Le jeu de la surprise… Peu à peu, je me détachais de ma gêne pour me focaliser sur elle, mes yeux perdant petit à petit de leur vert, cédé au rose.
Doigts enlacés à ceux de ma belle dame Amonwë, nous évoluions en le couloir alors que de temps à autres, je lui offrais de timides coups d’œil, couplé parfois à des sourires. Elle semblait s’attarder sur mes yeux. On dit souvent que les yeux, c’est le reflet de l’âme… Chez moi, en plus d’en être le reflet, ils en sont comme un décodeur… Cette idée me plaisait. Cette idée qu’elle connaisse pratiquement chacune de mes émotions. Pourquoi ?
Tout le monde aime le mystère, un peu. S’il n’y avait pas de mystère, rien n’aurait réellement d’intérêt. Mais… Cléopatra, elle, me fait pencher entre deux aspects de moi-même. Cette femme forte, mystérieuse, et cette paumée qui a eu une enfance réellement hasardeuse, une adolescence catastrophique et a évolué dans un monde terriblement chaotique. Je ressentais ce besoin, de m’en remettre à elle. De la laisse me guider. C’était un besoin fort. Presque autant que celui de séduire, et c’est seulement en notre marche que je commençais à le réaliser. Je n’aurais jamais accepté de l’admettre hier encore. Mais…
J’ai envie qu’elle me protège. De moi, du danger, de la fatigue, de la faim… De toutes les mauvaises choses. Mes pensées étaient si profondes que je ne pris attention à ce qu’il se passait autour de nous qu’en voyant la professeur me tirer une chaise pour m’asseoir. Clignant des yeux, je me mordillais la lèvre inférieure. La lumière n’était pas démentielle, mais elle permettait clairement de distinguer ce geste qui démontrait que j’étais séduite et subjuguée par le geste. C’est comme si elle avait lu dans mes pensées… Ou peut-être est-ce ça l’amour ? Ou plutôt ses conséquences ? Je ne sais pas. Je sais que je l’attire, mais je ne sais même pas ce qu’elle ressent… Alors ne nous avançons pas trop vite.
Ainsi, je m’asseyais, observant la suite de sorts. J’étais à la fois écœurée et subjuguée par la manœuvre. C’est de la belle magie… Mais la magie est un outil, pas un mode de vie… Enfin, à mes yeux. Je fais partis de ces gens, persuadés que la magie pourrait disparaître un jour, et qu’accessoirement, la magie est un reflet du corps et de l’esprit, ainsi, les trois doivent s’équilibrer en forces.
Souriant donc lentement, je venais me nicher derrière le plan de travail, effleurant au passage lentement la main et l’avant-bras de Cléopatra, m’y nichant ainsi de façon à être plus ou moins dissimulée, me mettant de dos, à moitié découvert, la partie inférieure dissimulée par l’outil de cuisine. Me séparant de mon débardeur et de mon soutiens-gorge pour laisser naître ces courbes fines, relativement bien travaillées, sans trop d’excès, je paraissais d’un certain naturel bien que le potentiel angle de vue de ma compagne, si elle eut désiré se retourner était digne des plus grands tableaux moldus.
Laissant donc glisser mon pantalon et me séparant de mes chaussures, je fouillais dans mon sac pour attraper une robe bleu-vert foncé, laissant le tissu remonter le long de mon corps lentement en l’enfilant. Je n’étais pas sensuel. Et. La machinerie magique en branle pour commencer l’élaboration d’un plat n’aidait pas. Du moins. J’étais persuadée ne pas être sensuelle. Pourtant, je laissais ma peau presque nue s’habiller d’un geste de mains assez délicat et mesuré. Ni trop lent, ni trop brusque. Nichant mes pieds dans mes escarpins à talons moyens, n’ayant clairement jamais appris à en porter des plus hauts que 7 ou 8 centimètres.
Enfin, je décidais de revenir m’asseoir face à la brune, mon allure plus noble, de même que mon maquillage, lui, cependant, par le biais de la magie, je ne m’en cacherai pas, mais… Là, il y avait urgence, rehaussait les lueurs de mes yeux. D’ailleurs, un léger vert de doute c’était installé, tranchant étonnamment bien avec ma robe. Le pourquoi était évident. Est-ce que j’en fais trop ? Est-ce qu’elle me trouve jolie ? Est-ce que je devais vraiment me mettre à poil à quelques mètres d’elle alors que rien qu’en bougeant un peu elle aurait pu tout voir ? N’est-ce pas… Trop… Rapide ? Je ne sais pas. Mais tant pis. Je m’efforçais de sourire, clignant des yeux en regardant le vin rouge. Une troisième bouteille !? Je vais finir ivre…
« Vous… Enfin, je… J’avoue être un peu sans voix. En quelques secondes il est aisé de témoigner de votre sens du goût, de l’esthétique… Je suis un peu nulle pour ça… J’ai peur que cela vous déplaise… Je me sens un peu ridicule avec mon plaid, mon sac et mes deux bouteilles, je l’avoue. »
Riais-je lentement. Mon rire était à la fois sincère et jaune. Clairement. Je vulgarise à peine, pour moi, une table, d’accoutumée, ça ne sert que pour les réunions ou les discussions. Manger ? Ça se fait sur un bureau, un véhicule ou un lit pour moi… Quand était-ce, la dernière fois que j’ai mangée à une table ? L’idée même de ne plus m’en rappeler me fit douter de beaucoup de chose… Je me sens… Trop… Sauvageonne, pour elle… Et en même temps, je me sens plus prête que jamais à soulever des montagnes pour lui plaire… Le challenge n’en sera que plus intéressant ! Laissez-moi un peu de temps, Cléopatra… Je conquerrai votre cœur ! Enfin, j’essaierai…
« Ma seule envie, en l’instant, Cléopatra, c’est d’être avec vous. Alors… Surprenez-moi ? »
Ma voix était plus focalisée. Mes deux mains posées sur la nappe, par politesse. C’est au moins quelque chose que j’ai retenu. « bla, bla, bla, c’est pour montrer que tu es désarmé, et que tes intentions sont franches, bla, bla, bla. », mais, en parallèle, je lui relançais la même affirmation, évoluée dans le temps et à ma propre sauce concernant ce qu’elle avait préconisé pour le vin. Le jeu de la surprise… Peu à peu, je me détachais de ma gêne pour me focaliser sur elle, mes yeux perdant petit à petit de leur vert, cédé au rose.
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Re: This is my type of thing — Eden
Dim 2 Déc 2018 - 22:23
« This is my type of thing »
Leur démarche est si différente. Eden Sykes marche droit, d’une façon résolument classique en fin de compte. Cléopatra Amonwë, elle, marche d’un pas raffiné, calculé et rapide. Certainement cela provient de leurs éducations respectives. La brune, elle, avait été élevée dans une famille de hauts fonctionnaires du Ministère de la Magie égyptien. D’ailleurs, les Amonwë sont une famille aisée du continent africain. Cela étant, le mixage du sang de cette lignée de sorciers en fait une famille certainement moins économiquement prolixe que ces abominables sang-purs de Grande-Bretagne. Et très assurément bien plus ouverts d’esprit.
La lumière qui illuminait le couloir dans lequel elles marchaient avait donné à Cléopatra cette idée qu’elle reflétait l’état actuel de ses émotions. Alors qu’elle s’apprêtait à concocter quelque chose à manger, ses pensées s’arrêtèrent sur le moment présent. Et si pour une fois elle se donnait enfin la possibilité de se laisser aller ? Et si, pour une fois, elle laissait quelqu’un entrer dans sa zone de confort ? Et si, pour une fois, elle se laissait apprécier des autres ? Cela avait commencé avec une étudiante de la maison Wright durant l’été dernier. Aileas avait su voir en elle ce qu’il y avait de bon. Et il semblerait que cela soit le cas avec l’enseignante experte en Métamorphose.
Et cette séduction. Ce jeu social si particulier et si excitant. En fait, elle ne s’était pas sentie aussi vivante depuis des années. Elle avait connu des hommes, des femmes, mais toujours des personnes qu’elle estimait pour leurs compétences magiques et leurs capacités intellectuelles. Tout cela a une importance primordiale pour l’arithmancienne. Mais finalement, elle avait l’air de retrouver ces deux aspects-là chez Eden Sykes. Et pour l’instant, la brune n’avait pas fait en sorte de repousser la métamorphomage. C’était un immense pas de côté pour elle qui avait longtemps utilisé cette stratégie pour rester seule.
Alors qu’elle était tournée vers le plan de travail, la Directrice des Grymm réfléchissait à ce qu’elle pourrait bien préparer pour leur soirée. Pendant ce temps, elle entendit des bruits de vêtements. Elle devina rapidement qu’Eden se changeait derrière elle. A cet instant, un conflit psychique naquit dans l’esprit de la Conjureure. Est-ce qu’elle devait respecter l’intimité de sa collègue ou bien répondre à son envie de … voir ? ‘’Voir’’, pour ne pas dire ‘’admirer’’, car pour elle, le corps humain est une merveille, une œuvre d’art qu’il convient de regarder avec admiration. Le plus discrètement possible, elle détourna légèrement les yeux et aperçu les épaules dénudées de Miss Sykes se recouvrirent d’un élégant tissu bleu-vert. La vision était agréablement sensuelle. Ce n’est qu’une fois qu’elle fut toute habillée qu’elle se retourna enfin, son regard sombre balayant sa compagne de soirée de haut en bas. Ce n’était pas un regard condescendant, mais au contraire très charnel.
- Je n’ai presque rien vu, s’empressa-t-elle de mentionner.
Cela semblait idiot de le dire mais peu importe, cela témoignait également qu’elle ne maîtrisait plus tellement la situation. Ses prochaines paroles furent quelque peu déstabilisantes bien qu’elles eurent pour effet de faire sourire la brune qui s’approchait de l’autre femme d’un pas lent mais mesuré, effleurant de ses phalanges le tissu de sa robe.
- Elle vous va à ravir, ce modèle m’aurait volontiers tapé dans l’œil, admit-elle.
Sans plus attendre mais voulant tout de même la rassurer, elle se dirigea de nouveau vers le plan de travail. Après tout, Miss Sykes lui laissait le choix de l’étonner, eh bien elle allait tenter de le faire. Elle se souvint qu’elle avait positionné sur leur table une bouteille de vin rouge, ainsi, elle devrait accorder le plat à cette boisson. Néanmoins, épicurienne et amatrice de bons vins et de mets raffinés, elle se rappela que le vin blanc est souvent associé à tort aux poissons et inversement pour la viande et le vin rouge – ou même le fromage et le vin rouge. Cela dépend invariablement des goûts de chacun.
- Nous partirons pour un Lieu à la vapeur d’algues, un samoussa ainsi qu’une émulsion de lard fumé. Vous m’en direz des nouvelles, ajouta-t-elle avec un sourire en coin.
C’était une recette technique pour laquelle elle aurait besoin d’un peu de temps, mais certainement moins que si elle l’avait réalisée ‘’à la moldue’’. Pour autant, elle allait s’appliquer à en faire le plus possible par elle-même, sans la magie. En fait, elle se servirait de sa baguette uniquement pour accélérer les temps de cuisson. Alors qu’elle débutait sa préparation de l’émulsion, l’experte en Sciences Occultes reprit la parole.
- Eden, vous souvenez-vous du début de notre après-midi ? J’étais à cent lieues de me dire que nous partagerions un dîner en tête-à-tête ce soir, dit-elle sans pouvoir empêcher un rire de passer ses lèvres carmin.
La situation prêtait à l’humour. L’accueil qu’elles s’étaient toutes deux réservé il y a maintenant plus heures n’aurait jamais présagé la naissance d’une relation puissante et pleine de nuances émotionnelles.
La lumière qui illuminait le couloir dans lequel elles marchaient avait donné à Cléopatra cette idée qu’elle reflétait l’état actuel de ses émotions. Alors qu’elle s’apprêtait à concocter quelque chose à manger, ses pensées s’arrêtèrent sur le moment présent. Et si pour une fois elle se donnait enfin la possibilité de se laisser aller ? Et si, pour une fois, elle laissait quelqu’un entrer dans sa zone de confort ? Et si, pour une fois, elle se laissait apprécier des autres ? Cela avait commencé avec une étudiante de la maison Wright durant l’été dernier. Aileas avait su voir en elle ce qu’il y avait de bon. Et il semblerait que cela soit le cas avec l’enseignante experte en Métamorphose.
Et cette séduction. Ce jeu social si particulier et si excitant. En fait, elle ne s’était pas sentie aussi vivante depuis des années. Elle avait connu des hommes, des femmes, mais toujours des personnes qu’elle estimait pour leurs compétences magiques et leurs capacités intellectuelles. Tout cela a une importance primordiale pour l’arithmancienne. Mais finalement, elle avait l’air de retrouver ces deux aspects-là chez Eden Sykes. Et pour l’instant, la brune n’avait pas fait en sorte de repousser la métamorphomage. C’était un immense pas de côté pour elle qui avait longtemps utilisé cette stratégie pour rester seule.
Alors qu’elle était tournée vers le plan de travail, la Directrice des Grymm réfléchissait à ce qu’elle pourrait bien préparer pour leur soirée. Pendant ce temps, elle entendit des bruits de vêtements. Elle devina rapidement qu’Eden se changeait derrière elle. A cet instant, un conflit psychique naquit dans l’esprit de la Conjureure. Est-ce qu’elle devait respecter l’intimité de sa collègue ou bien répondre à son envie de … voir ? ‘’Voir’’, pour ne pas dire ‘’admirer’’, car pour elle, le corps humain est une merveille, une œuvre d’art qu’il convient de regarder avec admiration. Le plus discrètement possible, elle détourna légèrement les yeux et aperçu les épaules dénudées de Miss Sykes se recouvrirent d’un élégant tissu bleu-vert. La vision était agréablement sensuelle. Ce n’est qu’une fois qu’elle fut toute habillée qu’elle se retourna enfin, son regard sombre balayant sa compagne de soirée de haut en bas. Ce n’était pas un regard condescendant, mais au contraire très charnel.
- Je n’ai presque rien vu, s’empressa-t-elle de mentionner.
Cela semblait idiot de le dire mais peu importe, cela témoignait également qu’elle ne maîtrisait plus tellement la situation. Ses prochaines paroles furent quelque peu déstabilisantes bien qu’elles eurent pour effet de faire sourire la brune qui s’approchait de l’autre femme d’un pas lent mais mesuré, effleurant de ses phalanges le tissu de sa robe.
- Elle vous va à ravir, ce modèle m’aurait volontiers tapé dans l’œil, admit-elle.
Sans plus attendre mais voulant tout de même la rassurer, elle se dirigea de nouveau vers le plan de travail. Après tout, Miss Sykes lui laissait le choix de l’étonner, eh bien elle allait tenter de le faire. Elle se souvint qu’elle avait positionné sur leur table une bouteille de vin rouge, ainsi, elle devrait accorder le plat à cette boisson. Néanmoins, épicurienne et amatrice de bons vins et de mets raffinés, elle se rappela que le vin blanc est souvent associé à tort aux poissons et inversement pour la viande et le vin rouge – ou même le fromage et le vin rouge. Cela dépend invariablement des goûts de chacun.
- Nous partirons pour un Lieu à la vapeur d’algues, un samoussa ainsi qu’une émulsion de lard fumé. Vous m’en direz des nouvelles, ajouta-t-elle avec un sourire en coin.
C’était une recette technique pour laquelle elle aurait besoin d’un peu de temps, mais certainement moins que si elle l’avait réalisée ‘’à la moldue’’. Pour autant, elle allait s’appliquer à en faire le plus possible par elle-même, sans la magie. En fait, elle se servirait de sa baguette uniquement pour accélérer les temps de cuisson. Alors qu’elle débutait sa préparation de l’émulsion, l’experte en Sciences Occultes reprit la parole.
- Eden, vous souvenez-vous du début de notre après-midi ? J’étais à cent lieues de me dire que nous partagerions un dîner en tête-à-tête ce soir, dit-elle sans pouvoir empêcher un rire de passer ses lèvres carmin.
La situation prêtait à l’humour. L’accueil qu’elles s’étaient toutes deux réservé il y a maintenant plus heures n’aurait jamais présagé la naissance d’une relation puissante et pleine de nuances émotionnelles.
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Re: This is my type of thing — Eden
Dim 2 Déc 2018 - 23:36
Est-ce ce qu’on appelle la mélodie du bonheur ? En mon for intérieur, un orchestre bien complexe alimentait une musique qui n’était sans me faire songer au désert. Cette idée était plaisante. Est-ce là la beauté de cet instant ? Une infinité de finesse, l’ultime liberté, une solitude que nous partagions mutuellement, nous unissant au gré des forces environnantes ?
J’ai peu confiance en mon pouvoir de séduction. Je veux y croire, mais je ne le comprends pas. En réalité, si je le pouvais, je préférerais transcrire à la perfection la pureté de mes sentiments en l’instant, ce flot d’émotion qui me submerge, mais les sables mouvants m’entravent… Le paraître DOIT jouer un rôle dans notre relation… En cela, je priais pour ne jamais avoir à lui mentir…
Ce « je n’ai presque rien vu » me fit un léger pincement au cœur. Presque ? Alors qu’elle s’approchait, je me surprenais à mordiller légèrement ma lèvre inférieure, fermant les yeux au contact de ses doigts avec le tissu, fredonnant par écho contre ma peau. Sensible, comme à l’apogée, la fin d’une suite de mesures, l’ode d’une vie réelle à laquelle je me suis interdite toute ses années.
Son compliment fit un électrochoc similaire à un heurt brutal, pourtant, il sonnait… Bien… C’est comme si elle venait de lancer quelque chose de beau, mais, qui, amortis par le sable, s’arrêtait prêt de moi, demeurant intact. La deuxième partie de sa phrase ne m’intéressais guère. Elle avait beau paraître sincère, elle me concernait peut-être moins. Qu’est-ce que j’y connais à la mode ? D’où sort cette robe, d’ailleurs ? J’ai dû la chiner dans une friperie… Je pense… Aucune idée.
« Alors imaginez. »
Susurrais-je à peine, malicieuse. Je n’avais pas émis l’hypothèse selon laquelle elle cherchait à se dédouaner d’une forme de curiosité. Je dois avouer que je n’étais pas douée avec ces choses-là. Je la trouve de plus en plus belle, alors je comprends bien que c’est mes sentiments qui parlent. Mais le désir était… Je n’irai pas jusqu’à dire de l’ordre du conte de fée, je ne suis plus une enfant, je sais comment fonctionne la vie, et les relations. Parce que j’ai pu l’observer, mais l’expérimenter… Disons que cela fait longtemps.
Perdre ce contact fut comme un déchirement. Je maudissais intérieurement le plan de travail. Au diable la nourriture ! Une fraction de temps, une once, à peine, je me crispais. Pourquoi ai-je tant besoin d’elle, de plus en plus ? Pourquoi cette flamme intérieure brûle-t-elle… ? L’inconnu est une chose effrayante. Terriblement effrayante. J’ai toujours haïs l’inconnu.
Mais il est une chose dont je suis absolument certaine. Je suis amoureuse.
Ainsi, je me devais de placer une vague distance, ne pas la coller, lui laisser de l’air, de l’espace. Me faire désirer. C’est ça, la séduction, non ? Je venais m’appuyer au plan de travail, lentement, pour l’observer travailler et écouter ses mots. J’acquiesçais simplement, à l’annonce du menu. Comment dire non à cet air si fier de ce qu’elle venait de composer ? Quelles histoires racontent ces plats pour elle ? Son sourire eut effet miroir, le simple fait de le voir trôner à ses lèvres, de voir son regard se poser sur moi, qu’elle s’approche de moi, qu’elle me touche, faisait briller de mille feux mes pupilles couleur diamant rose, manifestes d’un millier au moins d’étoiles.
Je clignais des yeux assez frénétiquement à sa dernière remarque. Il est vrai que cette évolution fulgurante était… Surprenante. Enfin, est-ce un problème ?
« J’avoue avoir été presque autant surprise de vous voir accepter de m’accorder du temps que par l’évolution de notre échange… »
Je clignais les yeux lentement. Ma réflexion est lourde, je crois, j’en ai l’impression. Elle suppose que j’essaie de tourner la discussion vers « et maintenant, c’est quoi, notre relation ? » certes, j’aimerais comprendre, mais… Je ne dois pas la presser… Lui laisser le temps dont elle a besoin… En ces quelques heures, elle m’a donné plus que je n’ai accepté de recevoir depuis plus de trente ans. Bien, Eden. Ne relâche pas tes efforts.
Fouillant dans mon sac, je posais lentement sur la table une petite enceinte moldu. Le silence est une chose que j’apprécie, mais la musique encore plus. Un vague instant, je me demandais si je n’aurais pas dû l’inviter à mon appartement pour lui jouer quelque chose, mais ç’aurait été d’une part rudement prétentieux et d’autres part assez… « cassant », en terme d’ambiance.
Doucement, dans un volume rudement bien géré, de façon à ne pas empêcher la discussion, Rosie’s Lullaby de Norah Jones. Chantonnant, d’une voix timide, ma voix venait se mêler lentement à celle émise du haut-parleur. Peu audible, surement une forme de réserve, mais ma voix semblait se caler parfaitement sur la mesure, les bonnes notes s’émettant au moment opportun.
Mais plus que de savoir chanter de manière précise, c’est surtout une forme d’émotions qui se dégageaient de ma voix, aussi expressive que le sont mes yeux, qui eux, demeuraient presque immobiles, focalisés sur les gestes de ma collègue, une forme de passion s’en dégageant, montrant que je n’étais pas concentrée outre mesure sur ce que je chantais, qui venais de manière naturelle. J’avais l’avantage des années de pratique derrière moi, la musique étant probablement l’art le plus à mesure de me toucher, mais aussi le seul que je maîtrise réellement.
Entre deux silences, je reprenais donc.
« Mais pour rien au monde je ne ferais machine arrière… »
Et ainsi, ma voix continuait de s’exprimer, sur des notes plus mélodiques, après avoir succombé à une nouvelle expression, peut-être de trop de mes émotions. Mais… En un sens… Je préfère être sincère en ce que je suis et me montrer en mon moi réel plutôt que de me créer une facette pour que, une fois le naturel revenu au galop, elle finisse par me détester. Détournant l’idée de mon esprit, mes hanches se mouvaient, lentement, en rythme.
J’ai peu confiance en mon pouvoir de séduction. Je veux y croire, mais je ne le comprends pas. En réalité, si je le pouvais, je préférerais transcrire à la perfection la pureté de mes sentiments en l’instant, ce flot d’émotion qui me submerge, mais les sables mouvants m’entravent… Le paraître DOIT jouer un rôle dans notre relation… En cela, je priais pour ne jamais avoir à lui mentir…
Ce « je n’ai presque rien vu » me fit un léger pincement au cœur. Presque ? Alors qu’elle s’approchait, je me surprenais à mordiller légèrement ma lèvre inférieure, fermant les yeux au contact de ses doigts avec le tissu, fredonnant par écho contre ma peau. Sensible, comme à l’apogée, la fin d’une suite de mesures, l’ode d’une vie réelle à laquelle je me suis interdite toute ses années.
Son compliment fit un électrochoc similaire à un heurt brutal, pourtant, il sonnait… Bien… C’est comme si elle venait de lancer quelque chose de beau, mais, qui, amortis par le sable, s’arrêtait prêt de moi, demeurant intact. La deuxième partie de sa phrase ne m’intéressais guère. Elle avait beau paraître sincère, elle me concernait peut-être moins. Qu’est-ce que j’y connais à la mode ? D’où sort cette robe, d’ailleurs ? J’ai dû la chiner dans une friperie… Je pense… Aucune idée.
« Alors imaginez. »
Susurrais-je à peine, malicieuse. Je n’avais pas émis l’hypothèse selon laquelle elle cherchait à se dédouaner d’une forme de curiosité. Je dois avouer que je n’étais pas douée avec ces choses-là. Je la trouve de plus en plus belle, alors je comprends bien que c’est mes sentiments qui parlent. Mais le désir était… Je n’irai pas jusqu’à dire de l’ordre du conte de fée, je ne suis plus une enfant, je sais comment fonctionne la vie, et les relations. Parce que j’ai pu l’observer, mais l’expérimenter… Disons que cela fait longtemps.
Perdre ce contact fut comme un déchirement. Je maudissais intérieurement le plan de travail. Au diable la nourriture ! Une fraction de temps, une once, à peine, je me crispais. Pourquoi ai-je tant besoin d’elle, de plus en plus ? Pourquoi cette flamme intérieure brûle-t-elle… ? L’inconnu est une chose effrayante. Terriblement effrayante. J’ai toujours haïs l’inconnu.
Mais il est une chose dont je suis absolument certaine. Je suis amoureuse.
Ainsi, je me devais de placer une vague distance, ne pas la coller, lui laisser de l’air, de l’espace. Me faire désirer. C’est ça, la séduction, non ? Je venais m’appuyer au plan de travail, lentement, pour l’observer travailler et écouter ses mots. J’acquiesçais simplement, à l’annonce du menu. Comment dire non à cet air si fier de ce qu’elle venait de composer ? Quelles histoires racontent ces plats pour elle ? Son sourire eut effet miroir, le simple fait de le voir trôner à ses lèvres, de voir son regard se poser sur moi, qu’elle s’approche de moi, qu’elle me touche, faisait briller de mille feux mes pupilles couleur diamant rose, manifestes d’un millier au moins d’étoiles.
Je clignais des yeux assez frénétiquement à sa dernière remarque. Il est vrai que cette évolution fulgurante était… Surprenante. Enfin, est-ce un problème ?
« J’avoue avoir été presque autant surprise de vous voir accepter de m’accorder du temps que par l’évolution de notre échange… »
Je clignais les yeux lentement. Ma réflexion est lourde, je crois, j’en ai l’impression. Elle suppose que j’essaie de tourner la discussion vers « et maintenant, c’est quoi, notre relation ? » certes, j’aimerais comprendre, mais… Je ne dois pas la presser… Lui laisser le temps dont elle a besoin… En ces quelques heures, elle m’a donné plus que je n’ai accepté de recevoir depuis plus de trente ans. Bien, Eden. Ne relâche pas tes efforts.
Fouillant dans mon sac, je posais lentement sur la table une petite enceinte moldu. Le silence est une chose que j’apprécie, mais la musique encore plus. Un vague instant, je me demandais si je n’aurais pas dû l’inviter à mon appartement pour lui jouer quelque chose, mais ç’aurait été d’une part rudement prétentieux et d’autres part assez… « cassant », en terme d’ambiance.
Doucement, dans un volume rudement bien géré, de façon à ne pas empêcher la discussion, Rosie’s Lullaby de Norah Jones. Chantonnant, d’une voix timide, ma voix venait se mêler lentement à celle émise du haut-parleur. Peu audible, surement une forme de réserve, mais ma voix semblait se caler parfaitement sur la mesure, les bonnes notes s’émettant au moment opportun.
Mais plus que de savoir chanter de manière précise, c’est surtout une forme d’émotions qui se dégageaient de ma voix, aussi expressive que le sont mes yeux, qui eux, demeuraient presque immobiles, focalisés sur les gestes de ma collègue, une forme de passion s’en dégageant, montrant que je n’étais pas concentrée outre mesure sur ce que je chantais, qui venais de manière naturelle. J’avais l’avantage des années de pratique derrière moi, la musique étant probablement l’art le plus à mesure de me toucher, mais aussi le seul que je maîtrise réellement.
Entre deux silences, je reprenais donc.
« Mais pour rien au monde je ne ferais machine arrière… »
Et ainsi, ma voix continuait de s’exprimer, sur des notes plus mélodiques, après avoir succombé à une nouvelle expression, peut-être de trop de mes émotions. Mais… En un sens… Je préfère être sincère en ce que je suis et me montrer en mon moi réel plutôt que de me créer une facette pour que, une fois le naturel revenu au galop, elle finisse par me détester. Détournant l’idée de mon esprit, mes hanches se mouvaient, lentement, en rythme.
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Re: This is my type of thing — Eden
Mar 4 Déc 2018 - 19:51
« This is my type of thing »
Ses réactions semblaient parfaitement naturelles. Rien de calculé, tout avait l’air si ‘’simple’’ pour elle, alors qu’en fait, s’en était peut-être tout autrement. Dans tous les cas, Cléopatra Amonwë avait énormément à apprendre de cette autre femme. Cette dernière pouvait donner l’impression d’être bien plus sincère qu’elle. Après tout, elle ne misait pas sur une quelconque posture professionnelle, ni sur une apparence travaillée à outrance. Au contraire, la brune était plutôt de ce côté-là et jusqu’à présent elle avait cette sensation d’être déconnectée de ses émotions. Pour les faire taire ? Sans doute.
Le compliment de la brune ne procurait pas de réelle réaction perceptible chez son interlocutrice. Du moins de ce qu’elle voyait. Après tout, elle n’était pas dans sa tête, elle n’était pas en mesure de lire ses pensées ni même de pouvoir déceler une accélération dans ses battements de cœur. Néanmoins, pour l’instant, elle se contenta d’un sourire évasif mais sincère à sa réponse : elle imaginerait sans problème, sans aucun remord.
- C’est peut-être déjà chose faîte, précisa-t-elle alors.
Toujours évasive, sa voix n’en était pas moins sensuelle. Un jeu semblait se dessiner entre les deux femmes, faisant ainsi varier la distance entre elles deux. C’était assez rassurant de l’avoir à ses côtés, dans un périmètre proche, mais également, c’était tout aussi tentant de l’observer se tenir un peu plus loin d’elle, comme pour instiller un début de ‘’manque’’. Deux sentiments opposés mais pourtant tout à fait intéressants à cultiver. L’arithmancienne n’avait plus ressenti cela depuis des années. Une once d’émotions prenait doucement le dessus sur son esprit. C’était agréable, tout simplement.
S’adossant contre le plan de travail, la métamorphomage confiait être tout aussi surprise du bouleversement qui avait opéré cette après-midi dans leurs échanges. Alors qu’elle poursuivait assidument les gestes techniques requis par la recette qu’elle concoctait, l’égyptienne repris la parole.
- J’ai certainement changée, depuis le Ministère, souffla-t-elle.
Elle faisait ici référence à leurs carrières communes, lorsqu’elles se sont connues plusieurs années auparavant. En fait, elle apprenait peu à peu à prendre le temps, prendre son temps. Ce n’était pas encore tout à fait gagné mais elle avait compris qu’il était souvent nécessaire de laisser faire les choses. En revanche, cela ne lui disait pas précisément ce à quoi elles jouaient toutes les deux actuellement. Est-ce un jeu de séduction ? Un coup de cœur ? C’était encore tellement flou et difficile à dire pour elle. Tout ce qu’elle savait, ce qu’elle n’avait jamais ressenti cela depuis … Lui.
Poursuivant son travail, Cléopatra détourna quelques secondes ses yeux sombres vers un objet moldu qui était déposé sur le comptoir par Eden. De la musique en sortit. Bien qu’elle soit de sang-mêlé, elle n’avait encore jamais vu un tel appareil. Agitant sa baguette pour entamer la cuisson du plat, le Professeure Amonwë s’approcha plus près de sa collègue et finit par s’adosser contre le plan de travail, proche d’elle. Elle ferma doucement ses paupières maquillées au son de la musique et du chantonnement de l’autre femme. Elle se sentait bien, calme, sereine, détendue, en confiance, et cela n’était plus jamais arrivé jusqu’à cet instant précis. Les paroles d’Eden furent extrêmement douces à ses oreilles, d’ailleurs, la Directrice des Grymm se surprenait à mouvoir ses hanches sur le même rythme que celui de l’experte en Métamorphose, saisissant sa main pour l’inviter à danser. Rien que toutes les deux.
- Je n’ai plus dansé depuis … Je n’ose même plus l’imaginer , admit-elle dans un léger rire.
Le compliment de la brune ne procurait pas de réelle réaction perceptible chez son interlocutrice. Du moins de ce qu’elle voyait. Après tout, elle n’était pas dans sa tête, elle n’était pas en mesure de lire ses pensées ni même de pouvoir déceler une accélération dans ses battements de cœur. Néanmoins, pour l’instant, elle se contenta d’un sourire évasif mais sincère à sa réponse : elle imaginerait sans problème, sans aucun remord.
- C’est peut-être déjà chose faîte, précisa-t-elle alors.
Toujours évasive, sa voix n’en était pas moins sensuelle. Un jeu semblait se dessiner entre les deux femmes, faisant ainsi varier la distance entre elles deux. C’était assez rassurant de l’avoir à ses côtés, dans un périmètre proche, mais également, c’était tout aussi tentant de l’observer se tenir un peu plus loin d’elle, comme pour instiller un début de ‘’manque’’. Deux sentiments opposés mais pourtant tout à fait intéressants à cultiver. L’arithmancienne n’avait plus ressenti cela depuis des années. Une once d’émotions prenait doucement le dessus sur son esprit. C’était agréable, tout simplement.
S’adossant contre le plan de travail, la métamorphomage confiait être tout aussi surprise du bouleversement qui avait opéré cette après-midi dans leurs échanges. Alors qu’elle poursuivait assidument les gestes techniques requis par la recette qu’elle concoctait, l’égyptienne repris la parole.
- J’ai certainement changée, depuis le Ministère, souffla-t-elle.
Elle faisait ici référence à leurs carrières communes, lorsqu’elles se sont connues plusieurs années auparavant. En fait, elle apprenait peu à peu à prendre le temps, prendre son temps. Ce n’était pas encore tout à fait gagné mais elle avait compris qu’il était souvent nécessaire de laisser faire les choses. En revanche, cela ne lui disait pas précisément ce à quoi elles jouaient toutes les deux actuellement. Est-ce un jeu de séduction ? Un coup de cœur ? C’était encore tellement flou et difficile à dire pour elle. Tout ce qu’elle savait, ce qu’elle n’avait jamais ressenti cela depuis … Lui.
Poursuivant son travail, Cléopatra détourna quelques secondes ses yeux sombres vers un objet moldu qui était déposé sur le comptoir par Eden. De la musique en sortit. Bien qu’elle soit de sang-mêlé, elle n’avait encore jamais vu un tel appareil. Agitant sa baguette pour entamer la cuisson du plat, le Professeure Amonwë s’approcha plus près de sa collègue et finit par s’adosser contre le plan de travail, proche d’elle. Elle ferma doucement ses paupières maquillées au son de la musique et du chantonnement de l’autre femme. Elle se sentait bien, calme, sereine, détendue, en confiance, et cela n’était plus jamais arrivé jusqu’à cet instant précis. Les paroles d’Eden furent extrêmement douces à ses oreilles, d’ailleurs, la Directrice des Grymm se surprenait à mouvoir ses hanches sur le même rythme que celui de l’experte en Métamorphose, saisissant sa main pour l’inviter à danser. Rien que toutes les deux.
- Je n’ai plus dansé depuis … Je n’ose même plus l’imaginer , admit-elle dans un léger rire.
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Re: This is my type of thing — Eden
Mar 4 Déc 2018 - 20:46
Une gêne naissait à mes prunelles à ses mots. Non que la nudité fût une chose qui me posait problème, je n’ai jamais été particulièrement pudique. En revanche, le fait qu’elle fasse l’effort intellectuel de la sonder, l’imager, m’envoyait à la fois hors de ma zone de confort et dans une forme de satisfaction intense. Suis-je attirante ? Etait la question qui s’élucidait. Au moins, à ses yeux, un peu.
Moi aussi, j’ai changé… En réalité, c’est notamment quelques élèves et surtout elles, qui ont révélées en moi des émotions, des sentiments, que je n’aurais jamais cru possible à nouveau. Je me sentais vivante, depuis que j’enseignais. J’avais l’impression de créer et modifier mon environnement et l’influencer de la manière la plus positive possible, être plus qu’une chienne qui montre les dents pour défendre une forme d’ordre, finalement loin d’être aboutis.
En la voyant s’approcher, et fermer les yeux, mes prunelles ne purent s’empêcher de se plonger sur elle. Sur ses cheveux, sa joue, la plus porche de moi, son cou, son décolleté, son ventre, ses hanches, ses cuisses, ses genoux, ses mollets, ses chevilles et ses pieds, remontant furtivement à son minois en un sourire tendre. Laisse-toi aller bordel…
Ses doigts, les mouvements de ses hanches, assez rythmées aux miennes, c’était ce qu’il me manquait pour être moi. De la musique. Mes yeux étaient plus animés, peut-être moins chastes, osant profiter de la beauté qui s’animait à mes côtés. J’admirais cette sensualité qu’elle dégageait. Un étrange mélange entre une fermeté lui donnant une force certaine et une douceur en ces gestes, ses choix, ses mots, du moins avec moi, qui m’émouvaient bien trop pour que je n’en laisse rien paraître.
« Alors dansons, Cléopatra… »
Ma voix en demeurait harmonieuse, assez mélodique, mais la musique prenait un second plan alors que je faisais un léger demi-tour. Et moi, combien de décennies cela fait ? Au moins trois, je pense…
« Je ne jugerai pas vos pas ; vos mots, votre regards, vos lèvres, votre présence toute entière ont déjà su faire trembler mon cœur, provoquer en moi une avalanche d’émotions qui, si intense soient elles me submergent d’une chaleur… Une chaleur si vraie, si agréable…
Si le hasard a su nous rapprocher malgré nos nuances et nos différends d’antan, la musique ne peut qu’en confirmer cette direction, et même si les étoiles d’une douce nuit sont devenues les lueurs d’une lumière moins vraie, il n’en demeure pas moins que vous brillez, et embrasez cet astre éteint depuis trop longtemps déjà en ma poitrine qui avait cessé d’émettre depuis des décennies qui me paraissent des siècles…
Puisse cette flamme que vous ravivez, vous toucher à son tour… »
Je m’approchais d’elle en l’attirant d’une certaine douceur vers moi pour rompre l’écart, l’une de mes mains venant se nicher à sa hanche, d’une douceur relative à la musique, je m’approchais, assez pour ressentir les battements de son cœur, mon pouce proche de son poignet en nos deux mains liées, lui laissant apercevoir les miens, plus rapide qu’en leur habitude, restant pourtant d’une lenteur montrant un entraînement assidu.
Je réalisais mes mots et leur portée. Ils étaient importants, à mes yeux, aptes à mettre en exergue un amour pour les métaphores, mais aussi, pour cette si douce journée, et ce si doux femme, une fois sa carapace traversée. Je n’étais pas très douée pour mener la danse. J’en avais la compétence, mais pas l’émotion. Et cela se ressentais à nouveau en notre relation d’une façon générale, ce besoin était omni présent, ce besoin de découvrir et d’apprendre, d’être dirigée en cette voie de sentiments que je ne connaissais que trop peu pour prétendre les comprendre.
Moi aussi, j’ai changé… En réalité, c’est notamment quelques élèves et surtout elles, qui ont révélées en moi des émotions, des sentiments, que je n’aurais jamais cru possible à nouveau. Je me sentais vivante, depuis que j’enseignais. J’avais l’impression de créer et modifier mon environnement et l’influencer de la manière la plus positive possible, être plus qu’une chienne qui montre les dents pour défendre une forme d’ordre, finalement loin d’être aboutis.
En la voyant s’approcher, et fermer les yeux, mes prunelles ne purent s’empêcher de se plonger sur elle. Sur ses cheveux, sa joue, la plus porche de moi, son cou, son décolleté, son ventre, ses hanches, ses cuisses, ses genoux, ses mollets, ses chevilles et ses pieds, remontant furtivement à son minois en un sourire tendre. Laisse-toi aller bordel…
Ses doigts, les mouvements de ses hanches, assez rythmées aux miennes, c’était ce qu’il me manquait pour être moi. De la musique. Mes yeux étaient plus animés, peut-être moins chastes, osant profiter de la beauté qui s’animait à mes côtés. J’admirais cette sensualité qu’elle dégageait. Un étrange mélange entre une fermeté lui donnant une force certaine et une douceur en ces gestes, ses choix, ses mots, du moins avec moi, qui m’émouvaient bien trop pour que je n’en laisse rien paraître.
« Alors dansons, Cléopatra… »
Ma voix en demeurait harmonieuse, assez mélodique, mais la musique prenait un second plan alors que je faisais un léger demi-tour. Et moi, combien de décennies cela fait ? Au moins trois, je pense…
« Je ne jugerai pas vos pas ; vos mots, votre regards, vos lèvres, votre présence toute entière ont déjà su faire trembler mon cœur, provoquer en moi une avalanche d’émotions qui, si intense soient elles me submergent d’une chaleur… Une chaleur si vraie, si agréable…
Si le hasard a su nous rapprocher malgré nos nuances et nos différends d’antan, la musique ne peut qu’en confirmer cette direction, et même si les étoiles d’une douce nuit sont devenues les lueurs d’une lumière moins vraie, il n’en demeure pas moins que vous brillez, et embrasez cet astre éteint depuis trop longtemps déjà en ma poitrine qui avait cessé d’émettre depuis des décennies qui me paraissent des siècles…
Puisse cette flamme que vous ravivez, vous toucher à son tour… »
Je m’approchais d’elle en l’attirant d’une certaine douceur vers moi pour rompre l’écart, l’une de mes mains venant se nicher à sa hanche, d’une douceur relative à la musique, je m’approchais, assez pour ressentir les battements de son cœur, mon pouce proche de son poignet en nos deux mains liées, lui laissant apercevoir les miens, plus rapide qu’en leur habitude, restant pourtant d’une lenteur montrant un entraînement assidu.
Je réalisais mes mots et leur portée. Ils étaient importants, à mes yeux, aptes à mettre en exergue un amour pour les métaphores, mais aussi, pour cette si douce journée, et ce si doux femme, une fois sa carapace traversée. Je n’étais pas très douée pour mener la danse. J’en avais la compétence, mais pas l’émotion. Et cela se ressentais à nouveau en notre relation d’une façon générale, ce besoin était omni présent, ce besoin de découvrir et d’apprendre, d’être dirigée en cette voie de sentiments que je ne connaissais que trop peu pour prétendre les comprendre.
- InvitéInvité
Re: This is my type of thing — Eden
Sam 15 Déc 2018 - 14:03
« This is my type of thing »
Même si ses yeux étaient clos, la brune pouvait ressentir le regard d’Eden posé sur elle. Ce contact – bien qu’il ne soit pas physique – était à la fois doux et intimidant. Était-elle suffisamment bien coiffée ? Bien habillée ? Son parfum citronné était-il à son goût ? Au-delà de ces questionnements, il y avait aussi cette appréhension : serait-elle à la hauteur de la suite ? Que ressentait-elle exactement vis-à-vis de cette autre femme ?
La musique environnante semblait s’accorder parfaitement avec leurs mouvements rythmiques. Ce moment était tout simplement parfait et Cléopatra n’avait pas connu de tel instant depuis des lustres. Elle se laissait aller et même si cela ne lui ressemblait pas d’apparence, elle se surprenait à apprécier une telle sensation. Elle l’invitait donc à danser ? A se joindre à elle ? Eh bien, allons-y ?
Alors qu’un frisson emplissait son corps au contact de sa main sur sa hanche, le regard du Professeure Amonwë semblait être étincelant en réponse à la déclaration de la métamorphomage. Elle lui démontrait une réelle facilité dans le maniement des mots, ce qui, en soi avait quelque chose de réellement important pour l’égyptienne. Sa gorge se serra, non pas par peur mais tout simplement sous le coup d’une vive émotion qui emplissait tout son être. Se laissait-elle charmer ? Ou plutôt envahir par un sentiment d’amour ? Elle en était maintenant certaine.
Leur proximité était agréable, douce et simple. ‘’Simple’’ oui, dans la mesure où il n’y avait pas de distance, pas d’écart, pas de ‘’tout ce qu’elle maintenait auparavant avec tout le monde’’. Pas de faux semblant non plus, pas de calcul dans tel ou tel geste. Rien de tout cela. Joignant ses doigts aux siens, plaçant son autre main également contre sa hanche, l’enseignante en magie martiale fit en sorte de mimer les pas de sa complice. Cela semblait bien fonctionner puisqu’elle se surprenait à mener de plus en plus la danse, avançant, reculant, au rythme doux et léger de la musique qui faisait office de fond sonore. Se perdant dans les yeux colorés de l’autre femme, elle reprit la parole.
- Je crois que vous avez compris comment me parler, Eden. Comprenez par-là que vous avez su me toucher et faire naître en moi des sentiments que je ne connaissais plus.
Elle s’exprimait ici sans aucun philtre, sans appréhension, sans peur et sans difficulté.
- J’avais finis par me résigner à vivre une autre histoire, quelque chose de différent de ce que j’avais pu connaître, mais de tout aussi beau. Je crois que plus le temps passe et plus mes sentiments pour vous se précisent.
Finalement, l’amour n’était peut-être pas un mensonge pour les idiots ? C’est ce qu’elle avait commencé à penser au fur et à mesure de vivre des déceptions. Déceptions qu’elle se construisait parfois de toute pièce en cherchant justement à ‘’être déçue’’ par tel ou tel aspect d’une personne.
- J’aimerais que notre aventure soit la dernière que nous puissions connaître, admit-elle très sincèrement.
Avoir de tels mots relevait du fait de prendre un risque certain, celui qu’elle parte en fuyant.
La musique environnante semblait s’accorder parfaitement avec leurs mouvements rythmiques. Ce moment était tout simplement parfait et Cléopatra n’avait pas connu de tel instant depuis des lustres. Elle se laissait aller et même si cela ne lui ressemblait pas d’apparence, elle se surprenait à apprécier une telle sensation. Elle l’invitait donc à danser ? A se joindre à elle ? Eh bien, allons-y ?
Alors qu’un frisson emplissait son corps au contact de sa main sur sa hanche, le regard du Professeure Amonwë semblait être étincelant en réponse à la déclaration de la métamorphomage. Elle lui démontrait une réelle facilité dans le maniement des mots, ce qui, en soi avait quelque chose de réellement important pour l’égyptienne. Sa gorge se serra, non pas par peur mais tout simplement sous le coup d’une vive émotion qui emplissait tout son être. Se laissait-elle charmer ? Ou plutôt envahir par un sentiment d’amour ? Elle en était maintenant certaine.
Leur proximité était agréable, douce et simple. ‘’Simple’’ oui, dans la mesure où il n’y avait pas de distance, pas d’écart, pas de ‘’tout ce qu’elle maintenait auparavant avec tout le monde’’. Pas de faux semblant non plus, pas de calcul dans tel ou tel geste. Rien de tout cela. Joignant ses doigts aux siens, plaçant son autre main également contre sa hanche, l’enseignante en magie martiale fit en sorte de mimer les pas de sa complice. Cela semblait bien fonctionner puisqu’elle se surprenait à mener de plus en plus la danse, avançant, reculant, au rythme doux et léger de la musique qui faisait office de fond sonore. Se perdant dans les yeux colorés de l’autre femme, elle reprit la parole.
- Je crois que vous avez compris comment me parler, Eden. Comprenez par-là que vous avez su me toucher et faire naître en moi des sentiments que je ne connaissais plus.
Elle s’exprimait ici sans aucun philtre, sans appréhension, sans peur et sans difficulté.
- J’avais finis par me résigner à vivre une autre histoire, quelque chose de différent de ce que j’avais pu connaître, mais de tout aussi beau. Je crois que plus le temps passe et plus mes sentiments pour vous se précisent.
Finalement, l’amour n’était peut-être pas un mensonge pour les idiots ? C’est ce qu’elle avait commencé à penser au fur et à mesure de vivre des déceptions. Déceptions qu’elle se construisait parfois de toute pièce en cherchant justement à ‘’être déçue’’ par tel ou tel aspect d’une personne.
- J’aimerais que notre aventure soit la dernière que nous puissions connaître, admit-elle très sincèrement.
Avoir de tels mots relevait du fait de prendre un risque certain, celui qu’elle parte en fuyant.
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Re: This is my type of thing — Eden
Sam 15 Déc 2018 - 17:06
Parmis les notes, nos pas effleuraient le sol au gré de nos talons. Je n’étais pas à l’aise avec ces trucs… Mais j’étais heureuse de les porter, heureuse de porter un effort envers cette personne que je veux tant séduire… Le regard de Cléopatra su me toucher en un long frisson… Mon esprit était submergé…
Qu’est-ce qu’elle est belle... Qu’est-ce qu’elle est agréable... Qu’est-ce qu’elle sent bon… Qu’est-ce que son contact me rends ivre d’amour… Qu’est-ce que je me sens vivante, nichée contre elle…
Qu’est-ce que je l’aime.
Cette pensée ravivait mes prunelles roses pâles qui brillaient de milles feux. Une grimace voulait naître à mon minois en l’entendant parler d’avant. Mais je me devais de la réprimer. Après-tout, j’avais fais la même chose juste avant… En cet instant, j’étais désireuse d’être le centre de son attention. De ne pas laisser de place à la nostalgie…
Mais ces mots… Ces mots, qui intervinrent à la fin du morceau, juste au lancement de Sunrise... Cet instant était d’une puissance qui me dépassait et mon corps l’exprimait clairement alors que mes yeux s’embrumaient, la lueur dégagée par ceux-ci devenant trouble, de chaudes larmes se mettant à perler le long de mes joues alors que je m’arrêtais de danser, captivée par un univers lointain…
Mes lèvres s’entrouvraient, comme pour chercher mes mots, mais rien, rien ne vint. Un silence, un vide si rempli d’amour que le vase de mes émotions ruisselaient à flot à travers mes yeux. Ces quelques secondes furent un oubli. Un oubli de mon corps, de mon esprit, qui se laissait aller à une forme de mécanisme, d’automatisme.
Sans crier gare, j’approchais mon visage, et mon silence se révélait enfin. Mon esprit rationnel m’aurait dit de prendre la fuite face à un tel souhait. Mais mon coeur résonnant d’une sonorité complètement contraire. Mes lèvres vinrent s’emparer de celles de la professeur, mes larmes effleurant ses joues, alors que mon étreinte autour d’elle se resserrait, mes yeux se fermant. Ma gestuelle en témoignais… C’est une joie immense qui m’embarque sur les flots des mots de Cléopatra.
L’échange avait quelque chose d’étrange. Peut-être que me mettre à pleurer n’étais pas la meilleure des choses à faire, mais… Je n’étais plus en mesure de rien contrôler. J’étais comme une enfant brisée. Ces mots prennaient lentement forme en mon esprit alors que, durant l’échange de se baiser, me revenait en tête ce sourire qu’elle ne put s’empêcher de m’offrir plus tôt, ce voeu que j’ai fais à la vue de cette étoile filante, notre premier baiser dans le parc, notre danse, que je venais de rompre, certes assez brutalement, j’en avais conscience…
Abandonnée, c’était le mot. Je me sentais abandonnée. Non pas de solitude, mais je m’abandonnais peu à peu à Cléopatra, les horizons de mon univers tout entier se mettant à flotter autour d’elle. En rouvrant les yeux, un charme s’activait, une lueur étrange parsèment la hanche non liée aux doigts de Cléopatra, alors que mes larmes se mirent à briller et s’évaporer en prenant la forme des papillons rouges pour disparaître dans les airs lentement. Ma voix était trouble, mais elle demeurait ma voix, se manifestant, lentement, après avoir rompu cet instant, mes lèvres proches de l’oreille de la jeune femme.
« Aussi longtemps que vous me regarderez de cette façon et que votre sourire sera ce qu’il est aujourd’hui, je serai votre, Cléopatra… J’aimerais que cette aventure soit la dernière que nous puissions connaître… Comme j’aimerais qu’elle soit sans fin… Que cet instant dure éternellement… Que ces palpitations en mon coeur ne s’arrêtent jamais... Que ces papillons qui remuent dans mon ventre subsistent pour toujours… »
Il y avait tant de choses, tellement dont je voulais la remercier, à commencer par m’accepter dans sa vie… Mais j’en étais incapable, en l’instant. Pas que je n’en avais pas la force. Mais j’étais bien trop sensible, les petits poils blonds de mes bras hérissés par les frissons qui me parcouraient depuis les mots de ma collègue, alors que mon regard se plongeait en le sien, proche, bien trop proche, mon nez effleurant presque le sien, ne me focalisant que sur un seul de ses yeux pour éviter que ma vue ne se trouble.
Qu’est-ce qu’elle est belle... Qu’est-ce qu’elle est agréable... Qu’est-ce qu’elle sent bon… Qu’est-ce que son contact me rends ivre d’amour… Qu’est-ce que je me sens vivante, nichée contre elle…
Qu’est-ce que je l’aime.
Cette pensée ravivait mes prunelles roses pâles qui brillaient de milles feux. Une grimace voulait naître à mon minois en l’entendant parler d’avant. Mais je me devais de la réprimer. Après-tout, j’avais fais la même chose juste avant… En cet instant, j’étais désireuse d’être le centre de son attention. De ne pas laisser de place à la nostalgie…
Mais ces mots… Ces mots, qui intervinrent à la fin du morceau, juste au lancement de Sunrise... Cet instant était d’une puissance qui me dépassait et mon corps l’exprimait clairement alors que mes yeux s’embrumaient, la lueur dégagée par ceux-ci devenant trouble, de chaudes larmes se mettant à perler le long de mes joues alors que je m’arrêtais de danser, captivée par un univers lointain…
Mes lèvres s’entrouvraient, comme pour chercher mes mots, mais rien, rien ne vint. Un silence, un vide si rempli d’amour que le vase de mes émotions ruisselaient à flot à travers mes yeux. Ces quelques secondes furent un oubli. Un oubli de mon corps, de mon esprit, qui se laissait aller à une forme de mécanisme, d’automatisme.
Sans crier gare, j’approchais mon visage, et mon silence se révélait enfin. Mon esprit rationnel m’aurait dit de prendre la fuite face à un tel souhait. Mais mon coeur résonnant d’une sonorité complètement contraire. Mes lèvres vinrent s’emparer de celles de la professeur, mes larmes effleurant ses joues, alors que mon étreinte autour d’elle se resserrait, mes yeux se fermant. Ma gestuelle en témoignais… C’est une joie immense qui m’embarque sur les flots des mots de Cléopatra.
L’échange avait quelque chose d’étrange. Peut-être que me mettre à pleurer n’étais pas la meilleure des choses à faire, mais… Je n’étais plus en mesure de rien contrôler. J’étais comme une enfant brisée. Ces mots prennaient lentement forme en mon esprit alors que, durant l’échange de se baiser, me revenait en tête ce sourire qu’elle ne put s’empêcher de m’offrir plus tôt, ce voeu que j’ai fais à la vue de cette étoile filante, notre premier baiser dans le parc, notre danse, que je venais de rompre, certes assez brutalement, j’en avais conscience…
Abandonnée, c’était le mot. Je me sentais abandonnée. Non pas de solitude, mais je m’abandonnais peu à peu à Cléopatra, les horizons de mon univers tout entier se mettant à flotter autour d’elle. En rouvrant les yeux, un charme s’activait, une lueur étrange parsèment la hanche non liée aux doigts de Cléopatra, alors que mes larmes se mirent à briller et s’évaporer en prenant la forme des papillons rouges pour disparaître dans les airs lentement. Ma voix était trouble, mais elle demeurait ma voix, se manifestant, lentement, après avoir rompu cet instant, mes lèvres proches de l’oreille de la jeune femme.
« Aussi longtemps que vous me regarderez de cette façon et que votre sourire sera ce qu’il est aujourd’hui, je serai votre, Cléopatra… J’aimerais que cette aventure soit la dernière que nous puissions connaître… Comme j’aimerais qu’elle soit sans fin… Que cet instant dure éternellement… Que ces palpitations en mon coeur ne s’arrêtent jamais... Que ces papillons qui remuent dans mon ventre subsistent pour toujours… »
Il y avait tant de choses, tellement dont je voulais la remercier, à commencer par m’accepter dans sa vie… Mais j’en étais incapable, en l’instant. Pas que je n’en avais pas la force. Mais j’étais bien trop sensible, les petits poils blonds de mes bras hérissés par les frissons qui me parcouraient depuis les mots de ma collègue, alors que mon regard se plongeait en le sien, proche, bien trop proche, mon nez effleurant presque le sien, ne me focalisant que sur un seul de ses yeux pour éviter que ma vue ne se trouble.
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Re: This is my type of thing — Eden
Jeu 20 Déc 2018 - 22:37
« This is my type of thing »
Leurs pas de danse semblaient mesurés bien qu’une certaine maladresse soit présente. Quelques bruits de talons hauts ci-et-là, quelques esquisses du coin des lèvres, une lueur pétillante dans le regard du Professeure Amonwë, d’habitude si sombre et vide. Le plus étonnant dans tout cet instant c’était l’intensité et la rythmicité des battements de son cœur. Pour une rare fois dans sa vie, elle ressentait cet organe battre la chamade dans sa poitrine. La chose était suffisamment rare pour qu’elle puisse le relever.
La brune se disait à cet instant que le regard rose pâle de la métamorphomage devait resplendir dans ses propres yeux bien plus foncés. Le spectacle de cette mixité devait être absolument ravissant. En tout cas, c’est comme tel qu’elle aurait qualifié les pupilles de sa collègue, celles-ci avaient le don de la transporter. Elle se sentait si bien en cet instant qu’elle ne se rendait même plus compte de réaliser ses pas de danse de façon tout à fait automatique. Est-ce que c’est ça ce que l’on nomme ‘’être sur un petit nuage’’ ?
Son palpitant marqua un saut brutal lorsqu’elle vit les lèvres d’Eden s’entrouvrirent sans pour autant qu’elle ne prononce quelque chose. Elle se sentait si dépendante de ce qu’elle pouvait lui dire, ses mots étaient si touchants, si bien sélectionnés, si ‘’porteurs’’ et contenants pour elle. Si sécurisants. Un nouveau battement plus prononcé encore s’ensuivit lorsque l’experte en Métamorphoses approcha son visage plus près du sien. Cette étreinte est si douce et si parfaite en même temps.
Des larmes apparurent sur le visage de l’autre femme. Cléopatra aurait pu être déstabilisée par cela mais ce ne fut pas le cas. Derrière sa froideur elle pouvait être émotive et humaine, ainsi, cette réaction lui paraissait complètement adaptée. Instinctivement et d’un geste précautionneux, elle vint du bout de ses phalanges essuyer les larmes qui perlaient sur son visage.
- Ce sont des signes de sincérité, dit-elle en esquissant un sourire réconfortant.
Un baiser s’échangea, auquel elle répondit chaleureusement, presque de manière protectrice. En fait cela lui ressemblait, elle qui était toujours dans la surprotection avec les personnes qui comptent pour elle. Le spectacle offert par ses larmes qui prirent la forme de papillons carmin était à la fois subtile et … Juste raffiné, magnifique, unique. De la belle magie.
- Ce sera le cas, Eden. Je souhaite m’employer à ce que cela soit le cas aussi longtemps que je serais à vos côtés. J’en fait le serment ce soir.
Son ton était solennel, elle pensait très honnêtement tout ce qu’elle venait de dire à la jolie Professeure Sykes. Alors que la musique s’arrêtait, l’arithmancienne eu le réflexe de ramener sa collègue à leur table improvisée.
- Et si nous commencions notre dîner ? proposa-t-elle dans un sourire ravissant.
La brune se disait à cet instant que le regard rose pâle de la métamorphomage devait resplendir dans ses propres yeux bien plus foncés. Le spectacle de cette mixité devait être absolument ravissant. En tout cas, c’est comme tel qu’elle aurait qualifié les pupilles de sa collègue, celles-ci avaient le don de la transporter. Elle se sentait si bien en cet instant qu’elle ne se rendait même plus compte de réaliser ses pas de danse de façon tout à fait automatique. Est-ce que c’est ça ce que l’on nomme ‘’être sur un petit nuage’’ ?
Son palpitant marqua un saut brutal lorsqu’elle vit les lèvres d’Eden s’entrouvrirent sans pour autant qu’elle ne prononce quelque chose. Elle se sentait si dépendante de ce qu’elle pouvait lui dire, ses mots étaient si touchants, si bien sélectionnés, si ‘’porteurs’’ et contenants pour elle. Si sécurisants. Un nouveau battement plus prononcé encore s’ensuivit lorsque l’experte en Métamorphoses approcha son visage plus près du sien. Cette étreinte est si douce et si parfaite en même temps.
Des larmes apparurent sur le visage de l’autre femme. Cléopatra aurait pu être déstabilisée par cela mais ce ne fut pas le cas. Derrière sa froideur elle pouvait être émotive et humaine, ainsi, cette réaction lui paraissait complètement adaptée. Instinctivement et d’un geste précautionneux, elle vint du bout de ses phalanges essuyer les larmes qui perlaient sur son visage.
- Ce sont des signes de sincérité, dit-elle en esquissant un sourire réconfortant.
Un baiser s’échangea, auquel elle répondit chaleureusement, presque de manière protectrice. En fait cela lui ressemblait, elle qui était toujours dans la surprotection avec les personnes qui comptent pour elle. Le spectacle offert par ses larmes qui prirent la forme de papillons carmin était à la fois subtile et … Juste raffiné, magnifique, unique. De la belle magie.
- Ce sera le cas, Eden. Je souhaite m’employer à ce que cela soit le cas aussi longtemps que je serais à vos côtés. J’en fait le serment ce soir.
Son ton était solennel, elle pensait très honnêtement tout ce qu’elle venait de dire à la jolie Professeure Sykes. Alors que la musique s’arrêtait, l’arithmancienne eu le réflexe de ramener sa collègue à leur table improvisée.
- Et si nous commencions notre dîner ? proposa-t-elle dans un sourire ravissant.
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Re: This is my type of thing — Eden
Mar 25 Déc 2018 - 5:46
La sincérité, hein… ? Je me remettais intérieurement en question. Suis-je sincère… ? J’ose l’espérer. En réalité, je pense que je me permet le doute uniquement pour me protéger du mal que pourrait me faire ce que je ressens… Une croyance émanant d’un besoin de défense. Face à Cléopatra, je me sentais comme une enfant perdue devant l’immensité d’un monde tout entier, d’un vaste univers à explorer. J’étais à la fois folle d’excitation et morte de trouille…
Ce serment… C’était à la fois un monde et un rien qui se manifestait autour de moi. En un instant, les efforts, toutes mes émotions, mes sensations, mes sentiments ont été balayées par les siennes. Ce qu’elle ressent est puissant à ce point ? Elle fait réellement le serment de demeurer à mes côtés jusqu’au bout ? N’est-ce pas d’habitude des mots qu’on emploie lors du mariage ? Après des années de relations ?
Je me mordillais la lèvre inférieure en baissant les yeux un bref instant jusqu’à ce que ces mots me reviennent. “Ton plus grand défaut, c’est de t’arrêter sur celui des autres.” il est vrai… Rêve, bordel ! Eden ! Tu l’aimes ! Elle t’aime ! Et la puissance de ce sentiment est une magie incommensurable ! Protège cet amour, chéri le ! Si elle décide d’aller si loin, alors satisfait là, va aussi loin, montre lui que toi aussi, tes motivations sont sincères, sérieuses !
Trouve un truc… Une démonstration d’un quelque chose. Lors du vague silence, je m’apprêtais vaguement à balbutier quelque chose alors qu’elle proposait de passer au dîner. Je souriais vaguement en acquiesçant. Mon visage se crispait à la rupture de mon contact avec la professeure. Je suis donc tactile… ? Je ne l’aurais jamais crue, et d’ailleurs…
Merde, putain, c’est vrai ! Mon poing se resserrait lentement alors que je venais m’asseoir lentement, luttant pour ne pas laisser le doute s’installer en moins, mes prunelles n’oscillant pas réellement. L’effet de l’alcool redescendait, et me rendait plus apte à maîtriser mes émotions. Ainsi, je clignais des yeux avant de reprendre lentement.
« E-eumh… Je pense que la communication est un gage essentiel de la compréhension, et du partage, alors… Il faudrait peut-être que je vous l’énonce. Je n’ai eu qu’une relation, dans ma vie. Courte, très courte, j’étais en fin de pré-adolescence alors elle est qui plus est restée très aléatoire et surtout très chaste. Alors… Eumh… Je… Enfin… Voilà, je fais de mon mieux, mais je vous présente mes excuses si je suis maladroite, un peu naïve, un peu perdue…
Vos mots, vos engagements, sont pour moi un énorme soulagement. Jusqu’à lors, j’étais incapable de réellement comprendre ce que vous ressentez et un doute persistais, alors me voilà plus que rassurée à ce sujet, je tenais surtout à vous prévenir que si je commet des impairs, des erreurs, je ne cherche en aucun cas à vous nuire, et votre engagement mérite le miens, je m’engage à donner tout mon possible, mon énergie et ma volonté pour être chaque jours meilleure pour vous, afin que votre serment ne soit pas une entrave, mais une sommité constante d’accomplissements. »
Bien. C’est pas trop mal… J’étais rouge pivoine, d’une certaine gêne, mais je ne me rendais pas compte outre la mesure selon laquelle j’avais chaud, mon front et mes cervicales me brûlant vaguement. En un sens, son engagement, si précipité est quelque part le témoignage d’une faiblesse, et si elle me confie les siennes, je suppose pouvoir lui confier les miennes…
Ce qui me gênais le plus en réalité, c’est d’avoir confié que j’étais toujours vierge à plus de quarante ans. En un sens, cela ne me dérangeais pas outre mesure, mais le futur est le futur et je suis trop tournée vers le futur pour me demander comment elle aurait réagit en découvrant le sang et mon inexpérience si je n’avais pas abordé le sujet.
Je soufflais vaguement, posant mes pieds à même le sol, massant discrètement le muscle entre mon pouce et mon index pour en stimuler le nerf gageant à me détendre. L’un de mes clignement de prunelles s’éternisait une petite seconde, à peine, avant de reprendre lentement.
« Désolée. C’est beaucoup d’émotions pour moi en très peu de temps, mon cerveau bouillonne un peu, et puis, je ne m’attendais pas à ce que la rupture de notre dernier contact me trouble autant… Je crois que j’en suis déjà dépendante, enfin, je...»
Je marquais un silence, bref, me mordillant la lèvre inférieure en baissant la tête comme une élève ayant fait une bêtise, avant de me replonger vers elle, mon regard plein de rêve, plein d’espoir et d’une sincère pureté.
« Je vous aime, Cléopatra. »
Fis-je alors qu’un sourire venait se manifester à mon minois, rompant avec la brutalité de mes doutes vers un monde plus doux. Si l’avenir, pour l’une des premières fois de ma vie m’effraie, du fait que je n’ai aucune emprise dessus, mon présent, lui, est plus intense que jamais, et si cela m’a échappé quelques instants, je suis assez certaine que cela ne se reproduira pas de si tôt…
Ce serment… C’était à la fois un monde et un rien qui se manifestait autour de moi. En un instant, les efforts, toutes mes émotions, mes sensations, mes sentiments ont été balayées par les siennes. Ce qu’elle ressent est puissant à ce point ? Elle fait réellement le serment de demeurer à mes côtés jusqu’au bout ? N’est-ce pas d’habitude des mots qu’on emploie lors du mariage ? Après des années de relations ?
Je me mordillais la lèvre inférieure en baissant les yeux un bref instant jusqu’à ce que ces mots me reviennent. “Ton plus grand défaut, c’est de t’arrêter sur celui des autres.” il est vrai… Rêve, bordel ! Eden ! Tu l’aimes ! Elle t’aime ! Et la puissance de ce sentiment est une magie incommensurable ! Protège cet amour, chéri le ! Si elle décide d’aller si loin, alors satisfait là, va aussi loin, montre lui que toi aussi, tes motivations sont sincères, sérieuses !
Trouve un truc… Une démonstration d’un quelque chose. Lors du vague silence, je m’apprêtais vaguement à balbutier quelque chose alors qu’elle proposait de passer au dîner. Je souriais vaguement en acquiesçant. Mon visage se crispait à la rupture de mon contact avec la professeure. Je suis donc tactile… ? Je ne l’aurais jamais crue, et d’ailleurs…
Merde, putain, c’est vrai ! Mon poing se resserrait lentement alors que je venais m’asseoir lentement, luttant pour ne pas laisser le doute s’installer en moins, mes prunelles n’oscillant pas réellement. L’effet de l’alcool redescendait, et me rendait plus apte à maîtriser mes émotions. Ainsi, je clignais des yeux avant de reprendre lentement.
« E-eumh… Je pense que la communication est un gage essentiel de la compréhension, et du partage, alors… Il faudrait peut-être que je vous l’énonce. Je n’ai eu qu’une relation, dans ma vie. Courte, très courte, j’étais en fin de pré-adolescence alors elle est qui plus est restée très aléatoire et surtout très chaste. Alors… Eumh… Je… Enfin… Voilà, je fais de mon mieux, mais je vous présente mes excuses si je suis maladroite, un peu naïve, un peu perdue…
Vos mots, vos engagements, sont pour moi un énorme soulagement. Jusqu’à lors, j’étais incapable de réellement comprendre ce que vous ressentez et un doute persistais, alors me voilà plus que rassurée à ce sujet, je tenais surtout à vous prévenir que si je commet des impairs, des erreurs, je ne cherche en aucun cas à vous nuire, et votre engagement mérite le miens, je m’engage à donner tout mon possible, mon énergie et ma volonté pour être chaque jours meilleure pour vous, afin que votre serment ne soit pas une entrave, mais une sommité constante d’accomplissements. »
Bien. C’est pas trop mal… J’étais rouge pivoine, d’une certaine gêne, mais je ne me rendais pas compte outre la mesure selon laquelle j’avais chaud, mon front et mes cervicales me brûlant vaguement. En un sens, son engagement, si précipité est quelque part le témoignage d’une faiblesse, et si elle me confie les siennes, je suppose pouvoir lui confier les miennes…
Ce qui me gênais le plus en réalité, c’est d’avoir confié que j’étais toujours vierge à plus de quarante ans. En un sens, cela ne me dérangeais pas outre mesure, mais le futur est le futur et je suis trop tournée vers le futur pour me demander comment elle aurait réagit en découvrant le sang et mon inexpérience si je n’avais pas abordé le sujet.
Je soufflais vaguement, posant mes pieds à même le sol, massant discrètement le muscle entre mon pouce et mon index pour en stimuler le nerf gageant à me détendre. L’un de mes clignement de prunelles s’éternisait une petite seconde, à peine, avant de reprendre lentement.
« Désolée. C’est beaucoup d’émotions pour moi en très peu de temps, mon cerveau bouillonne un peu, et puis, je ne m’attendais pas à ce que la rupture de notre dernier contact me trouble autant… Je crois que j’en suis déjà dépendante, enfin, je...»
Je marquais un silence, bref, me mordillant la lèvre inférieure en baissant la tête comme une élève ayant fait une bêtise, avant de me replonger vers elle, mon regard plein de rêve, plein d’espoir et d’une sincère pureté.
« Je vous aime, Cléopatra. »
Fis-je alors qu’un sourire venait se manifester à mon minois, rompant avec la brutalité de mes doutes vers un monde plus doux. Si l’avenir, pour l’une des premières fois de ma vie m’effraie, du fait que je n’ai aucune emprise dessus, mon présent, lui, est plus intense que jamais, et si cela m’a échappé quelques instants, je suis assez certaine que cela ne se reproduira pas de si tôt…
- ~:
- Joyeux noël !
- InvitéInvité
Re: This is my type of thing — Eden
Dim 6 Jan 2019 - 12:44
« This is my type of thing »
Est-ce qu’elle venait d’aller trop loin dans ses propos ? Est-ce qu’elle venait réellement de prononcer un serment, celui de rester auprès d’Eden Sykes aussi longtemps qu’elles vivraient toutes deux ? L’engagement lui avait fait tellement peur à un moment donné de son existence qu’elle prenait un risque en prononçant ces mots, elle qui avait fui toute forme de contrat depuis des années. Elle, qui se mettait des barrières volontairement pour ne pas retomber dans les bras de l’amour. Est-ce qu’elle tiendrait une telle promesse ? L’alcool jouait-il dans cette façon de parler ? Tant de questionnements avec si peu de réponses certaines.
Elles ne s’entendaient que depuis peu, depuis seulement une dizaine d’heures et déjà, Cléopatra lui faisait des promesses d’amour ? Cela ne lui ressemblait pas, elle qui était d’habitude si versatile, si ambivalente, si difficile à cerner. Est-ce que cette femme qui se tenait devant elle serait capable de la gérer sur le plan sentimental ? De savoir s’y prendre avec elle lorsqu’elle n’irait pas bien ? Et si ses symptômes post-traumatiques refaisaient surface tôt ou tard ? Que ferait-elle de tout cela ? Le lui cacherait-elle ?
Alors qu’Eden s’asseyait, elle expliquait que la communication était essentielle dans toute relation. Cléopatra ne put qu’acquiescer d’un signe de tête, consciente de tout cela bien entendu. Est-ce qu’elles avaient assez verbalisé leurs ressentis jusque-là ? Pas tant que cela. Ce qu’elle lui confiait était terriblement personnel et en même temps cela lui démontrait la confiance qu’elle avait déjà en la brune. Contrairement à elle, Cléopatra avait connu des histoires charnelles, passionnelles avec quelques personnes tirées sur le volet, peu nombreuses, certes, mais des relations qui avaient eu leur effet sur sa propre estime d’elle-même à des moments de sa vie où rien n’allait.
Sa gorge se serra à l’écoute de son discours. La métamorphomage est de toute évidence une femme cultivée dont le verbiage trahit une intelligence rare et attirante. Du moins, cela l’était aux yeux de l’égyptienne qui était pleinement sous le charme. Les yeux humides d’émotions, elle détourna doucement les yeux de sa belle interlocutrice, clignant régulièrement des paupières comme pour faire disparaître toute trace d’émotivité.
- Je.. Eh bien.. Enfin comment dire. Vous me touchez profondément par vos mots, Eden. Si je vous respectais secrètement pour vos compétences magiques, je vous respecte désormais pour votre tact et votre intellect, ce qui n’est pas peu dire chez moi… souffla-t-elle en levant les yeux au ciel, un léger sourire aux lèvres.
Elle, qui d’habitude ne se laisse pas impressionner si facilement. Qui ne laisse que peu de chances aux autres.
- Ce que vous me confiez-là, c’est très personnel et cela prouve certainement la confiance que vous avez en moi. Je dois m’avouer heureuse que vous soyez également prête à vous engager dans une relation, avec moi, précisa-t-elle en insistant sur le dernier mot. Maintenant, j’ai connu pour ma part plusieurs relations, mais une seule et véritable d’un amour sincère. Il était l’amour de ma vie, du moins, à un certain moment de mon existence. J’ai connu par la suite d’autres hommes, d’autres femmes également, qui ont su m’émouvoir et avec lesquels j’ai partagé une part de ma vie. Ces personnes ne sont pas nombreuses, vous l’aurez compris je ne suis pas du genre à laisser trop de monde m’approcher. Mais c’est important que nous ayons ces informations l’une sur l’autre, je crois que la communication est le ciment de toute relation stable et prolongée.
Quelque chose qu’elle n’avait pas encore mentionné, c’est qu’elle avait fréquenté – plus que fréquenter même - leur–collègue des Sortilèges et Enchantements, Sullivan, et qu’il disposait d’un appartement à côté de celui de Cléopatra, à l’Université. Il ne faudrait pas que cela fasse tâche dans la relation qu’elle entretenait désormais avec Eden. Car au fond, même si rien ne se passe entre elle et Sullivan aujourd’hui, ils restent malgré tout très proches.
- Le rouge vous va bien, dit-elle dans une pointe d’humour en la voyant rougir.
Elle s’était enfin retournée pour aller chercher ce dont elle avait confectionné à manger. Eden s’excusait et l’égyptienne était consciente que cela faisait beaucoup, pour elle également d’ailleurs. Alors qu’elle dressait silencieusement les assiettes, un ‘’je vous aime, Cléopatra’’ fit bondir son cœur dans sa poitrine, son sang ne faisant qu’un tour dans son corps. elle ferma les yeux un instant, mordant sa lèvre inférieure. Ces mots-là, elle ne les avait plus entendus depuis si longtemps. Elle se retourna telle une tornade pourpre.
- Je vous aime également, Eden Sykes.
Elles ne s’entendaient que depuis peu, depuis seulement une dizaine d’heures et déjà, Cléopatra lui faisait des promesses d’amour ? Cela ne lui ressemblait pas, elle qui était d’habitude si versatile, si ambivalente, si difficile à cerner. Est-ce que cette femme qui se tenait devant elle serait capable de la gérer sur le plan sentimental ? De savoir s’y prendre avec elle lorsqu’elle n’irait pas bien ? Et si ses symptômes post-traumatiques refaisaient surface tôt ou tard ? Que ferait-elle de tout cela ? Le lui cacherait-elle ?
Alors qu’Eden s’asseyait, elle expliquait que la communication était essentielle dans toute relation. Cléopatra ne put qu’acquiescer d’un signe de tête, consciente de tout cela bien entendu. Est-ce qu’elles avaient assez verbalisé leurs ressentis jusque-là ? Pas tant que cela. Ce qu’elle lui confiait était terriblement personnel et en même temps cela lui démontrait la confiance qu’elle avait déjà en la brune. Contrairement à elle, Cléopatra avait connu des histoires charnelles, passionnelles avec quelques personnes tirées sur le volet, peu nombreuses, certes, mais des relations qui avaient eu leur effet sur sa propre estime d’elle-même à des moments de sa vie où rien n’allait.
Sa gorge se serra à l’écoute de son discours. La métamorphomage est de toute évidence une femme cultivée dont le verbiage trahit une intelligence rare et attirante. Du moins, cela l’était aux yeux de l’égyptienne qui était pleinement sous le charme. Les yeux humides d’émotions, elle détourna doucement les yeux de sa belle interlocutrice, clignant régulièrement des paupières comme pour faire disparaître toute trace d’émotivité.
- Je.. Eh bien.. Enfin comment dire. Vous me touchez profondément par vos mots, Eden. Si je vous respectais secrètement pour vos compétences magiques, je vous respecte désormais pour votre tact et votre intellect, ce qui n’est pas peu dire chez moi… souffla-t-elle en levant les yeux au ciel, un léger sourire aux lèvres.
Elle, qui d’habitude ne se laisse pas impressionner si facilement. Qui ne laisse que peu de chances aux autres.
- Ce que vous me confiez-là, c’est très personnel et cela prouve certainement la confiance que vous avez en moi. Je dois m’avouer heureuse que vous soyez également prête à vous engager dans une relation, avec moi, précisa-t-elle en insistant sur le dernier mot. Maintenant, j’ai connu pour ma part plusieurs relations, mais une seule et véritable d’un amour sincère. Il était l’amour de ma vie, du moins, à un certain moment de mon existence. J’ai connu par la suite d’autres hommes, d’autres femmes également, qui ont su m’émouvoir et avec lesquels j’ai partagé une part de ma vie. Ces personnes ne sont pas nombreuses, vous l’aurez compris je ne suis pas du genre à laisser trop de monde m’approcher. Mais c’est important que nous ayons ces informations l’une sur l’autre, je crois que la communication est le ciment de toute relation stable et prolongée.
Quelque chose qu’elle n’avait pas encore mentionné, c’est qu’elle avait fréquenté – plus que fréquenter même - leur–collègue des Sortilèges et Enchantements, Sullivan, et qu’il disposait d’un appartement à côté de celui de Cléopatra, à l’Université. Il ne faudrait pas que cela fasse tâche dans la relation qu’elle entretenait désormais avec Eden. Car au fond, même si rien ne se passe entre elle et Sullivan aujourd’hui, ils restent malgré tout très proches.
- Le rouge vous va bien, dit-elle dans une pointe d’humour en la voyant rougir.
Elle s’était enfin retournée pour aller chercher ce dont elle avait confectionné à manger. Eden s’excusait et l’égyptienne était consciente que cela faisait beaucoup, pour elle également d’ailleurs. Alors qu’elle dressait silencieusement les assiettes, un ‘’je vous aime, Cléopatra’’ fit bondir son cœur dans sa poitrine, son sang ne faisant qu’un tour dans son corps. elle ferma les yeux un instant, mordant sa lèvre inférieure. Ces mots-là, elle ne les avait plus entendus depuis si longtemps. Elle se retourna telle une tornade pourpre.
- Je vous aime également, Eden Sykes.
- Spoiler:
- Joyeux Noël en retard et je te souhaite mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année Et je m'excuse pour ce retard monumental, j'espère que tu aimeras ma réponse car j'ai pris plaisir à la rédiger !
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Re: This is my type of thing — Eden
Dim 6 Jan 2019 - 14:46
Mon tact ? Mon intellect ? Quelques images, quelques sons revenaient en mon esprit pendant quelques instants. La sensation des os qui se brisent au contact de mes coups, les mots prononcés lors des interrogatoires, les familles, certes, de mages noirs, brisées à ma rencontre, le nombre de cellules remplies, qu’il s’agisse d’Azkaban ou de cercueils, des lieux dont on ne ressort jamais. Je fermais lentement les yeux un moment vague. Comment lui reprocher son passé si elle fait abstraction du miens ? Cela dit, est-elle seulement au courant d’un tiers des atrocités que j’ai pu commettre ?
Alors pourquoi mon cœur se resserre autant dans ma poitrine quand elle me parle d’anciennes relations. Mon père me disait, quand j’étais plus jeune « quand on est jaloux, on veut savoir, même si ça fait mal. »… Je suis jalouse ? Comment j’ose être jalouse ? Elle, contrairement à moi, même si elle a eu sa part de bonheur et de catastrophe, elle a eu le droit à une vie. Ou plutôt la possibilité. Comment puis-je ne pas seulement être heureuse pour elle ? Si mes efforts tendent à faire en sorte de me nicher une place dans son cœur, celui-ci ne m’appartiens pas tout comme elle ne m’appartient pas. Alors… Pourquoi ? Est-ce que je dois lui dire ?
Non. Bien sûr que non. Il en est hors de question. C’est un premier mensonge, mais comment puis-je me montrer absente d’une part de ses malheurs si elle ressent le besoin de les confier ? Impensable, tout bonnement. Tout ce qui m’importe, c’est aujourd’hui, c’est demain. Et elle semble en un sens du même avis puisque ces mots qui me parurent tel des lames percutant ma chair se pansaient en ces derniers termes. « je crois que la communication est le ciment de toute relation stable et prolongée. »
Si sa blague avec le mérite d’être drôle, je me contentais de détourner le regard, vaguement gênée, mais, son mouvement n’en fut que ce qu’il fut et mon corps aussi. Les mots prononcés à ses lèvres un élément déclencheur. D’une réactivité plus que féline, à peine sa phrase achevée, que l’écart entre nous se réduisait, la force dégagée par mon appuis et cette légère impulsion trahissant une condition physique hors du commun, pas inhumaine, mais démesurée par rapport à mon apparence, alors que, si soudainement, mon minois venait se nicher en son cou, mes bras autour de son dos.
J’en avais besoin… J’en avais tellement besoin… Cela se ressentait. Mon étreinte était assez forte, sans trop pour ne pas l’étouffer, mais mes gestes montraient la force de mes sentiments, je suppose. En l’instant, je me sentais en mesure de déplacer des montagnes et de combattre des dragons à mains nue pour la rendre heureuse, bien que c’était absolument irrationnel.
La lumière autour de nous frémissait d’une certaine faiblesse, j’étais à la fois forte et vulnérable en l’instant, et le torrent de la force magique qui se contiens en moi semble de plus en plus sensible. Si mon cœur semblait pur, cet afflux de magie qui résonnait en mon corps contre le sien, avait quelque chose de terrifiant. Aussi sombre que celle d’un détraqueur, aussi puissante et dangereuse que celle d’un Obscurus, une magie formée dans une opposition totale à ce que je ressentais aujourd’hui. Si ma magie représente une part plus sombre de mon passé, mon corps, mon visage, lui, cherche le présent, l’avenir et mes émotions les représentent.
En me canalisant quelques secondes, cette énergie massive, négative, cessait d’agir alors que la lumière reprenait son libre cours, un frisson s’éprenant vaguement de moi alors que je reculais mon visage de peu pour laisser mon regard se plonger vers elle, les couleurs à mes yeux se manifestant pratiquement toutes, un flot d’émotion qui leur donnait une couleur à la fois magnifique et malsaine, simplement humaine et monstrueuse, en cette nébuleuse multicolore, représentant mon anxiété, ma joie, ma tristesse, mon amour, la seule émotion forte absente étant la colère. Mes mots se firent plus doux, plus lent, et peut être plus fragiles.
« Je sais que ce n’est pas le moment, et briser la douceur de cet instant me fait grand mal… Mais j’ai besoin de savoir pour éviter de vous nuire, nous mangerons après cela… Eumh… Je… Enfin, il n’ira sans que vous sachiez que j’ai une réputation assez… Ternie au sein du ministère, pour tout un tas de raisons, et, je... Enfin, en ce sens, je veux savoir si vous ressentez un besoin de discrétion. Je veux dire… Ici, tout finis par se savoir, plus ou moins, et je ne veux pas vous créer d’ennuis, alors si vous avez besoin de mon silence pour éviter des affres professionnels, je tenais à vous dire que vous l’aurez. »
Cela pouvait sembler anodin. Mes mains remontaient délicatement à la nuque de la brune, en réalité, mes mots étaient là pour la protéger, d’une part, mais aussi parce que je n’avais aucune fichtre idée de comment me comporter, de comment faire, un besoin, surement, d’être rassurée une dernière fois avant de laisser la sérénité de l’instant reprendre son cours. J’avais bien conscience que cela puisse être agaçant de « s’occuper de » et de ne pas « profiter de », j’avais conscience de mes faiblesses, de mes névroses, et je ne voulais pas les laisser être un frein pour elle en l’instant… Ni en l’instant, ni jamais, d’ailleurs…
Alors pourquoi mon cœur se resserre autant dans ma poitrine quand elle me parle d’anciennes relations. Mon père me disait, quand j’étais plus jeune « quand on est jaloux, on veut savoir, même si ça fait mal. »… Je suis jalouse ? Comment j’ose être jalouse ? Elle, contrairement à moi, même si elle a eu sa part de bonheur et de catastrophe, elle a eu le droit à une vie. Ou plutôt la possibilité. Comment puis-je ne pas seulement être heureuse pour elle ? Si mes efforts tendent à faire en sorte de me nicher une place dans son cœur, celui-ci ne m’appartiens pas tout comme elle ne m’appartient pas. Alors… Pourquoi ? Est-ce que je dois lui dire ?
Non. Bien sûr que non. Il en est hors de question. C’est un premier mensonge, mais comment puis-je me montrer absente d’une part de ses malheurs si elle ressent le besoin de les confier ? Impensable, tout bonnement. Tout ce qui m’importe, c’est aujourd’hui, c’est demain. Et elle semble en un sens du même avis puisque ces mots qui me parurent tel des lames percutant ma chair se pansaient en ces derniers termes. « je crois que la communication est le ciment de toute relation stable et prolongée. »
Si sa blague avec le mérite d’être drôle, je me contentais de détourner le regard, vaguement gênée, mais, son mouvement n’en fut que ce qu’il fut et mon corps aussi. Les mots prononcés à ses lèvres un élément déclencheur. D’une réactivité plus que féline, à peine sa phrase achevée, que l’écart entre nous se réduisait, la force dégagée par mon appuis et cette légère impulsion trahissant une condition physique hors du commun, pas inhumaine, mais démesurée par rapport à mon apparence, alors que, si soudainement, mon minois venait se nicher en son cou, mes bras autour de son dos.
J’en avais besoin… J’en avais tellement besoin… Cela se ressentait. Mon étreinte était assez forte, sans trop pour ne pas l’étouffer, mais mes gestes montraient la force de mes sentiments, je suppose. En l’instant, je me sentais en mesure de déplacer des montagnes et de combattre des dragons à mains nue pour la rendre heureuse, bien que c’était absolument irrationnel.
La lumière autour de nous frémissait d’une certaine faiblesse, j’étais à la fois forte et vulnérable en l’instant, et le torrent de la force magique qui se contiens en moi semble de plus en plus sensible. Si mon cœur semblait pur, cet afflux de magie qui résonnait en mon corps contre le sien, avait quelque chose de terrifiant. Aussi sombre que celle d’un détraqueur, aussi puissante et dangereuse que celle d’un Obscurus, une magie formée dans une opposition totale à ce que je ressentais aujourd’hui. Si ma magie représente une part plus sombre de mon passé, mon corps, mon visage, lui, cherche le présent, l’avenir et mes émotions les représentent.
En me canalisant quelques secondes, cette énergie massive, négative, cessait d’agir alors que la lumière reprenait son libre cours, un frisson s’éprenant vaguement de moi alors que je reculais mon visage de peu pour laisser mon regard se plonger vers elle, les couleurs à mes yeux se manifestant pratiquement toutes, un flot d’émotion qui leur donnait une couleur à la fois magnifique et malsaine, simplement humaine et monstrueuse, en cette nébuleuse multicolore, représentant mon anxiété, ma joie, ma tristesse, mon amour, la seule émotion forte absente étant la colère. Mes mots se firent plus doux, plus lent, et peut être plus fragiles.
« Je sais que ce n’est pas le moment, et briser la douceur de cet instant me fait grand mal… Mais j’ai besoin de savoir pour éviter de vous nuire, nous mangerons après cela… Eumh… Je… Enfin, il n’ira sans que vous sachiez que j’ai une réputation assez… Ternie au sein du ministère, pour tout un tas de raisons, et, je... Enfin, en ce sens, je veux savoir si vous ressentez un besoin de discrétion. Je veux dire… Ici, tout finis par se savoir, plus ou moins, et je ne veux pas vous créer d’ennuis, alors si vous avez besoin de mon silence pour éviter des affres professionnels, je tenais à vous dire que vous l’aurez. »
Cela pouvait sembler anodin. Mes mains remontaient délicatement à la nuque de la brune, en réalité, mes mots étaient là pour la protéger, d’une part, mais aussi parce que je n’avais aucune fichtre idée de comment me comporter, de comment faire, un besoin, surement, d’être rassurée une dernière fois avant de laisser la sérénité de l’instant reprendre son cours. J’avais bien conscience que cela puisse être agaçant de « s’occuper de » et de ne pas « profiter de », j’avais conscience de mes faiblesses, de mes névroses, et je ne voulais pas les laisser être un frein pour elle en l’instant… Ni en l’instant, ni jamais, d’ailleurs…
- Byoubidou:
- Bonne année à toi aussi ! Pas de soucis, c'est assez compréhensible avec les fêtes et tout ! Tant mieux si le RP t'inspire toujours, c'est le principal
- InvitéInvité
Re: This is my type of thing — Eden
Dim 13 Jan 2019 - 18:25
« This is my type of thing »
Son tact, son intellect, oui, mais également sa force aussi bien physique que psychique. Eden Sykes était une Auror avant d’être nommée enseignante à Hungcalf, et cela, Cléopatra ne devait pas l’oublier. Elle avait donc un passé bien spécifique, bien précis et certainement ternis par une réputation bien à elle. De toute façon, dès lors que l’on exerce pour le Département de la Justice Magique – celui d’Eden – ou bien le Département des Mystères – de lui de Cléopatra – l’on prend nécessairement des risques pour sa vie personnelle.
Amonwë lui avait avoué certaines choses, certains éléments de son passé dont personne d’autre n’était au courant. Elle n’était pas du genre à se confier de toute façon, bien au contraire, elle préférait se protéger, ne rien dire de trop personnel. Sortant de ses pensées, l’égyptienne capta directement l’air vaguement gêné que prenait la jeune femme en face d’elle. Le rouge lui allait bien, oui, c’était un fait, alors autant le souligner.
Silencieusement, bien qu’un peu confuse par cette rapidité, la brune se laissait enlacer par l’autre femme qui venait nicher sa tête dans son cou. Ce contact était doux, plaisant, rassurant. Ses mains dans son dos eurent pour effet de lui procurer un long frisson dont les sensations sinueuses parcouraient sa colonne vertébrale. Fermant un instant ses paupières, l’arithmancienne l’étreignit également, lentement, chaleureusement et fermement.
- A partir d’aujourd’hui nous veillerons l’une sur l’autre, Eden, souffla-t-elle au creux de son oreille qu’elle dégagea de ses cheveux pour venir déposer un baiser juste derrière celle-ci.
Reculant cette fois son visage, les deux femmes se regardaient intensément. Une nébuleuse aux couleurs infinies semblait s’être invitée dans les yeux d’Eden Sykes. Amonwë devinait qu’il s’agissait d’un torrent d’émotions qui emplissaient sa belle, du moins c’était ainsi qu’elle interprétait les choses. Mais cette fois, une toute autre question s’échappa de ses lèvres. La thématique désarçonna un instant l’enseignante en Sciences Occultes dont la gorge et la mâchoire se serraient.
Une réputation ternie au Ministère de la Magie ? Oui, cela n’était pas nouveau mais qu’est-ce qu’elle en avait réellement à faire ? Eh bien si en réalité, elle devrait certainement s’en préoccuper, elle qui exerçait toujours là-bas. Qu’allaient-ils dire d’elle désormais ? La célèbre Cléopatra Amonwë, la Conjureure de maléfices qui avait été réquisitionnée pour surveiller les actes de l’Auror Eden Sykes. Qu’allaient-ils dire lorsqu’ils apprendraient qu’elles sont tombées dans les bras l’une de l’autre ? Penchant légèrement la tête sur le côté gauche, la brune soupira, restant pensive un instant avant de répondre.
- Je… Eh bien ça n’est pas évident de vous donner une réponse à cela. Le Ministère de la Magie a ses travers, cela ne date pas d’hier et il est vrai que je me demande ce qu’ils diront, que diront-ils de la rumeur de notre relation ? De toute façon, nous avons été vues dans le parc tout à l’heure, soyez-en sûre. Mais je suis partagée entre le fait de laisser courir la rumeur, pour égayer la curiosité des autres. Mais je dois avouer que je brûle d’envie de dire au monde entier à quel point je t’aime, Eden, dit-elle dans un sourire radieux.
Le tutoiement était lâché, dans prendre garde. Peut-être était-ce trop tôt ? Peut-être pas. Peu importe les conventions sociales, si elles étaient amenées à faire un bout de chemin ensemble, elles n’allaient tout de même pas se vouvoyer toute leur vie ?
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- InvitéInvité
Re: This is my type of thing — Eden
Dim 13 Jan 2019 - 20:35
C’est en cette tendresse et ce baiser au creux de mon oreille que mon cœur s’emballait définitivement. Pourtant, sa crispation à mes mots ne m’échappait pas. Une habitude à sonder le cœur d’autrui, à déceler les moindres micro-expressions… Mon cœur veut l’épargner de cette mauvaise habitude, mais mon esprit est ce qu’il est. Oui… Je veillerai sur vous… Soyez-en certaine, Cléopatra. Je ferai absolument tout pour vous protéger.
L’idée de ma réflexion me déplait en un sens. Et si je vais trop loin ? Et si je l’effraie ? Ou plus précisément, si ce que j’ai été autrefois ressurgit et qu’elle se met à me détester ? La réponse à mes doutes est simple. Tu n’as pas le droit à l’erreur, Eden. Fait comme tu l’as toujours fais. Même si tu as la délicatesse d’un bludozer, tu en as aussi l’efficacité, et c’est déjà un bon départ.
Sa réponse à sa deuxième question me satisfaisant, mais ce qui me surpris le plus, c’était son tutoiement. Comme la marque d’une rupture avec une certaine distance, élégante, certes, mais une distance. Si l’élégance, dans notre relation, c’est elle, et qu’elle décide de la mettre de côté pour nous rapprocher, alors… C’est que j’ai su réellement marquer son cœur, n’est-ce pas ?
Le tutoiement laissait une part de malice reprendre le dessus et mes yeux chassaient lentement ces couleurs autres à ce qu’ils devraient être, un rose pâle, alors que d’un léger sourire, je venais dérober un chaste baiser. Puis un second, puis un troisième… Je m’arrêtais histoire de ne pas devenir agaçante, alors qu’un air plus calme me submergeait, une mélodie plus tendre se manifestant à mon esprit alors que je clignais lentement des yeux. Et moi, à quel point je tiens à toi, Cléopatra ? Nous allons bientôt le savoir.
En rompant notre contact, je vins tirer lentement ma chaise, dégainant ma baguette du bout des doigts en finissant mon verre de vin cul sec, pointant l’instrument de bois sur celui de cristal, alors que d’un sort informulé, c’est un piano à queue qui vint combler l’espace vide de la pièce, alors que je m’asseyais lentement. C’était totalement inopportun, clairement pas le moment, une rupture assez brutale de cet instant, comme je venais d’en faire une quelques minutes auparavant avec mes doutes et ma panique. Mais soit…
Lentement, mes doigts vinrent effleurer les touches, mon pied droit jouant habilement avec la pédale de réverbération mes yeux se fermant un instant pour me focaliser sur les notes de la mélodie qui me passait à l’esprit, de profil à Cléopatra, mes yeux s’embrumant passé la minute trente avant que les larmes ne se mettent à couler seules sur la seconde envolée vers la seconde minute. Mon cœur battait. Fort. En la précision de mes doigts vint une contradiction, mes émotions qui donnaient une vélocité particulière aux touches, quelque chose de plus fort que tout ce que j’aurais pu exprimer en l’instant.
Si je m’étais déjà exprimée vocalement face à la brune, c’est un autre de mes univers que je dévoilais à nu devant elle, ma Passion. J’ai toujours ressentis énormément de choses en jouant du piano, et étrangement c’est l’instrument vers lequel je me tourne naturellement quand j’ai besoin de m’exprimer, que tout deviens trop… Trop. Enfin, jusqu’aux dernières notes, précise en mon œuvre, je vins finalement clore cette improvisation, mes yeux s’éteignant sur cette fin, bien lottie en mon esprit, lui lançant un regard timide, mes yeux bercés entre le rouge, le rose et le blanc, un mélange toujours improbable, mais qui fonctionnait bien, la rupture avec les notes stimulant à nouveau mes émotions, le rouge s’éteignant petit à petit alors que cet enchantement vint à nouveau faire s’envoler mes larmes, un vague sourire naissant, à l’affut d’un mot, d’un sourire, d’un regard.
« Désolée… Je ne pouvais pas me permettre de laisser cette mélodie partir sans l’avoir jouée au moins une fois… Je crois qu’elle reflète un peu tout ce que je ressens pour toi. Et toutes ces nouvelles choses que tu me fais ressentir. On passe à table pour de vrai, ce coup-ci ? »
L’idée de ma réflexion me déplait en un sens. Et si je vais trop loin ? Et si je l’effraie ? Ou plus précisément, si ce que j’ai été autrefois ressurgit et qu’elle se met à me détester ? La réponse à mes doutes est simple. Tu n’as pas le droit à l’erreur, Eden. Fait comme tu l’as toujours fais. Même si tu as la délicatesse d’un bludozer, tu en as aussi l’efficacité, et c’est déjà un bon départ.
Sa réponse à sa deuxième question me satisfaisant, mais ce qui me surpris le plus, c’était son tutoiement. Comme la marque d’une rupture avec une certaine distance, élégante, certes, mais une distance. Si l’élégance, dans notre relation, c’est elle, et qu’elle décide de la mettre de côté pour nous rapprocher, alors… C’est que j’ai su réellement marquer son cœur, n’est-ce pas ?
Le tutoiement laissait une part de malice reprendre le dessus et mes yeux chassaient lentement ces couleurs autres à ce qu’ils devraient être, un rose pâle, alors que d’un léger sourire, je venais dérober un chaste baiser. Puis un second, puis un troisième… Je m’arrêtais histoire de ne pas devenir agaçante, alors qu’un air plus calme me submergeait, une mélodie plus tendre se manifestant à mon esprit alors que je clignais lentement des yeux. Et moi, à quel point je tiens à toi, Cléopatra ? Nous allons bientôt le savoir.
En rompant notre contact, je vins tirer lentement ma chaise, dégainant ma baguette du bout des doigts en finissant mon verre de vin cul sec, pointant l’instrument de bois sur celui de cristal, alors que d’un sort informulé, c’est un piano à queue qui vint combler l’espace vide de la pièce, alors que je m’asseyais lentement. C’était totalement inopportun, clairement pas le moment, une rupture assez brutale de cet instant, comme je venais d’en faire une quelques minutes auparavant avec mes doutes et ma panique. Mais soit…
Lentement, mes doigts vinrent effleurer les touches, mon pied droit jouant habilement avec la pédale de réverbération mes yeux se fermant un instant pour me focaliser sur les notes de la mélodie qui me passait à l’esprit, de profil à Cléopatra, mes yeux s’embrumant passé la minute trente avant que les larmes ne se mettent à couler seules sur la seconde envolée vers la seconde minute. Mon cœur battait. Fort. En la précision de mes doigts vint une contradiction, mes émotions qui donnaient une vélocité particulière aux touches, quelque chose de plus fort que tout ce que j’aurais pu exprimer en l’instant.
Si je m’étais déjà exprimée vocalement face à la brune, c’est un autre de mes univers que je dévoilais à nu devant elle, ma Passion. J’ai toujours ressentis énormément de choses en jouant du piano, et étrangement c’est l’instrument vers lequel je me tourne naturellement quand j’ai besoin de m’exprimer, que tout deviens trop… Trop. Enfin, jusqu’aux dernières notes, précise en mon œuvre, je vins finalement clore cette improvisation, mes yeux s’éteignant sur cette fin, bien lottie en mon esprit, lui lançant un regard timide, mes yeux bercés entre le rouge, le rose et le blanc, un mélange toujours improbable, mais qui fonctionnait bien, la rupture avec les notes stimulant à nouveau mes émotions, le rouge s’éteignant petit à petit alors que cet enchantement vint à nouveau faire s’envoler mes larmes, un vague sourire naissant, à l’affut d’un mot, d’un sourire, d’un regard.
« Désolée… Je ne pouvais pas me permettre de laisser cette mélodie partir sans l’avoir jouée au moins une fois… Je crois qu’elle reflète un peu tout ce que je ressens pour toi. Et toutes ces nouvelles choses que tu me fais ressentir. On passe à table pour de vrai, ce coup-ci ? »
- InvitéInvité
Re: This is my type of thing — Eden
Dim 20 Jan 2019 - 17:54
« This is my type of thing »
Le tutoiement de la brune n’avait pas été contrôlé, quoique finalement, il pourrait en donner l’impression contraire. Cléopatra Amonwë est ce genre de femme à tout contrôler, du simple petit geste quotidien à la parole la plus propice. C’était à se demander si ce tutoiement ne venait pas signer une volonté de souligner sa déclaration amoureuse. Certainement en avait-elle assez de conserver cette distance verbale avec cette autre femme qui se trouvait en face d’elle. Elles s’embrassent, se promettent monts et merveilles, mais pourtant elles gardaient une certaine pudeur dans leurs échanges verbaux. Une part d’elle-même n’avait sûrement pas apprécié cela et avait donc parlé pour elle. C’était plus fort qu’elle.
Contact rompu, étreinte brisée pour finalement se diriger vers la table. De son regard sombre, elle observait la sorcière tirer sa baguette de sa robe pour la faire glisser entre ses doigts, terminant alors son verre de vin d’une traite. Sur l’instant, elle la trouvait vraiment classe, vraiment belle, son Auror. De manière informulée, elle conjura un piano au beau milieu des cuisines, s’asseyant à celui-ci. Si elle n’avait pas été une sorcière expérimentée, elle aurait trouvé l’action tout à fait magistrale. D’ailleurs, dans ce contexte actuel, elle l’était parfaitement.
Silencieuse, se tenant plus ou moins cachée derrière son verre de vin, l’égyptienne se faisait observatrice, calme, détendue. Qu’attendait-elle réellement, là, tout de suite ? C’était évident. Sans qu’elle n’ait à le demander, Eden s’était mise au travail de lui jouer un air musical. Décidément, elle n’avait de cesse de tomber sous le charme d’artistes. La mélodie était douce, enchanteresse. Avançant au gré de ses talons hauts vers le dit instrument de musique, l’experte en Forces Obscures se laissait bercer et émouvoir par le son qui lui résonnait aux oreilles. Lentement, féline, délicate, elle venait se hisser contre le piano, y déposant son verre de vin rouge, jouant la mélodie du bout de ses ongles.
Un sourire réconfortant se hissa sur ses lèvres charnues à la vue des larmes qui emplissaient les yeux de sa charmante collègue. Elle avait appris que parfois, il valait mieux ne rien dire et laisser faire les choses. L’émotion était palpable et avait l’air d’être contagieuse. Ou alors, peut-être que la sorcière se laissait enfin l’occasion d’être à l’écoute de ses propres états affectifs. Son regard se faisait timide mais toujours aussi poétiquement coloré. Cela lui donnait un charme incontestable.
- Tu es ravissante, c’était magnifique. Je crois avoir ressentis les émotions que tu véhiculais, c’était très fort, avoua-t-elle dans un souffle.
Elle était à la fois surprise et non étonnée par ce qui venait de se dérouler entre elles. Une certaine harmonie émotionnelle, une contagion des émotions. En tout cas, une réelle communication existait entre elles, un semblant de fusion peut-être même. Elle sourit un instant, décalant sa chaise pour l’aider à s’asseoir.
- Cette fois, nous passons à table, dit-elle avec enthousiasme, servant magiquement leurs assiettes d’un geste de la main. J’espère que ça te plaira, murmura-t-elle en fixant ses yeux rosés, ceux-ci se reflétant étrangement dans les siens, bien plus sombres quoiqu’illuminés d’une lueur amoureuse. Est-ce que tu nous imagines travailler ensemble ? J’entends que les choses ont changé depuis le Ministère, maintenant nous sommes collègues, et … Nous sommes bien au-delà d’ailleurs, alors je me demandais si tu parvenais à nous imaginer, assistant toutes les deux à une réunion avec le Doyen, par exemple ? Questionna-t-elle dans un sourire amusé.
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- InvitéInvité
Re: This is my type of thing — Eden
Mar 22 Jan 2019 - 17:40
Ce sourire était tout ce dont j’avais besoin, à quelques détails. En réalité, tout ce dont j’ai besoin, c’est elle. Bon… J’exagère peut-être un peu… Il y a Lune, Papa, mes recherches, la musique, mes élèves… Mais étrangement, tout parait se dessiner depuis peu, et Cléopatra demeure un ensemble, un soleil qui rayonne sur cet astre timide au fin fond d’un système complexe. Si j’ai souvent su être première sur le plan intellectuel, me débrouiller pour me sortir de situations plus horribles les unes que les autres, il y a bien un domaine en lequel je suis nulle. L’amour.
Pourtant… A ses côtés, tout me semble si simple… Et en même temps si complexe. Les premières lueurs d’obscurité envahissent inéluctablement mon esprit, à cette simple pensée. Serais-je à la hauteur ? Lui suffirais-je ? Serais-je jalouse ? Elle, le sera-t-elle ? Je ne sais pas. En règle générale, l’astre, l’étoile sauvage, c’est plutôt moi. Pourtant, si elle me demandait de me jeter d’une falaise, je suis presque certaine que j’accepterais…
Cela dit, c’est assez amusant, de se jeter d’une falaise. Secouant lentement la tête, je m’interdisais les mots en me plongeant vers son sourire de compassion. Trop de pensées, je dois arrêter d’être l’ombre de moi-même. Laisse l’avenir à tes recherches, Eden. Ton présent, c’est elle. Fait de ton mieux pour lui donner envie de vivre demain à tes côtés, maintenant, mais n’y pense pas trop.
L’idée se suffisait à me rendre le sourire alors que je me redressais lentement de ma chaise pour la remettre à sa place, la soulevant du bout des doigts, tout en reprenant, ma voix plus calme et plus douce, mes émotions plus maîtrisées, montrant que j’étais de nouveau en phase avec moi-même, la magie de la musique…
« Merci… Une forme de manque de confiance me donnerais envie de te contredire, mais tu brilles trop fort à mon regard pour que l’idée même de m’opposer à tes mots soit envisageable en l’instant. »
Face à son geste pour m’inviter à m’asseoir, mes lèvres étendaient quelques instants le sourire exprimé, qui se lisait en la même façon en mes yeux, suivi d’un léger clin d’œil avant de m’asseoir. Encore une nouveauté. La dernière fois que quelqu’un a tenté de me tenir une porte, il est passé au travers. La simple idée me faisait lentement glousser, détournant vaguement le regard pour ne pas me laisser envahir de la nostalgie d’un moi plus cruel, plus sauvageon, distant et vide, bref, un moi plus faible. Plus drôle, mais tellement plus faible, et tellement plus seul.
Clignant des yeux en regardant les plats, je me plongeais sur les assiettes, puis sur elle, puis sur les assiettes. Surprenant… On peut vraiment faire ça avec des aliments ? Je veux dire, j’ai déjà vu des choses assez incroyables chez les moldus, notamment la pizza. Si ce n’était pas si mauvais pour la santé, j’en mangerais tous les jours. Au vu du temps de préparation et de la complexité visuelle de la chose, mon regard finis par se figer sur le plat, j’en avais presque l’eau à la bouche.
Putain. C’est vrai que je ne sais rien faire de compliquer… Equilibré, oui. Mais compliqué ? Dans un pincement de lèvre vaguement contrarié, mes yeux encore légèrement brillants se replongeaient vers elle, pour écouter la suite de ses propos. Fait remarquable, malgré le fait que je sois droitière, je tenais mes couverts à l’envers, et ma fourchette quasiment comme un pique. En temps normal, ça m’aurait gêné, au moins un peu, mais en ces circonstances, pas réellement. Et puis, l’alcool jouait peut-être un peu.
« Je dois avouer qu’à chaque fois que je croise ton regard j’ai un peu de mal à me concentrer. Tes yeux, tes joues, ton nez, tes oreilles, tes lèvres, ton menton, ton front, tes cheveux, ton cou, tes épaules… Enfin… » pour ne pas aller plus loin, je profilais un sourire malicieux, peut-être un brin provocateur malgré moi. « Ton corps et ton esprit tout entier m’obsède, il va me falloir un peu de temps pour faire bonne figure devant d’autres personnes. »
Regardant la bouteille de vin disposée sur la table, je clignais des yeux en me redressant, toujours ce goût de l’effort. Un simple geste de baguette et le problème aurait été réglé, mais ce n’était pas ma façon de faire. Allant donc jusqu’à la cuisine j’attrapais une carafe d’eau pour en servir le verre et d’une part nettoyer mon palais d’un goût impur à sa préparation qui aurait pu en gâcher les arômes avant d’en prendre une première bouchée, mes prunelles s’écarquillant, lentement, comme celles d’un enfant qui voit la neige ou la mer pour la première fois.
« Putain ! » jurais-je d’un accent français parfait, involontairement. « Je ne comprends pas, il se passe trop de choses dans ma bouche, c’est incroyable ! » je me sens totalement surclassée ! Heureusement que je ne l’ai pas invitée à manger chez moi ou proposé de faire à manger ! Secouant lentement la tête, je reprenais finalement. « C’est fou que de simple molécules, assemblées, transformées, altérées, refroidies ou chauffées puissent à ce point stimuler le cerveau, enfin… En général je fuis comme la peste les plats compliqués, même si je me laisse complètement aller ce soir, je suis assez… Stricte, avec mon alimentation. »
J’en avais complètement oublié sa question, quelques instants. J’étais… Trop heureuse que de si petites choses de la vie puissent me procurer autant de plaisir, c’est… Ouais, c’est ça, je me sens vivante… Et dieu que ça n’a pas de prix. Enfin, finalement, sa question d’origine revint à mon esprit, la surprise suivit d’une réaction peut être un peu trop rationnelle s’en suivant. Malgré moi, j’avais ce côté terre à terre, les échappatoires pour moi ont toujours été la musique, le sport, les livres, la cigarette, le cannabis et l’alcool. C’est déjà pas mal en soit, mais… Il était si aisé de lire à mes yeux que j’étais avide de découverte, de nouvelles sensations…
« La simple idée de l’imaginer seule face à deux demoiselles connues pour être un peu… Draconiennes s’échangeant des regards complice assez fréquemment est assez amusante, sinon, je l’avoue. »
Fis-je en prenant une nouvelle bouchée, mes prunelles se fermant alors que mon visage exprimait tout le bonheur d’un allégement, flotter sur un petit nuage, je crois… Ca doit se dire comme ça ? Imprévisible, comme à mon habitude, finissant ma bouchée, je reprenais en clignant des yeux, changeant un peu de sujet du tout au tout.
« Tu viens dormir chez moi ce soir ? »
Fis-je sans réelle gêne, mon regard se plongeant sur elle pour la soutenir, bercé entre le rose et le gris, j’étais détendue, amoureuse, mais, étrangement, au vu de ce que pouvais ou non sous-entendre mes mots, ma proposition pouvait être lourde de sens, et malgré mon inexpérience en… Tout, je semblais parfaitement apte à contrôler ce que je ressentais, bien que je ne cherchais pas plus que ça à le faire, mon âme vibrant, hurlant de liberté et de vie, sans cesser un instant de la guetter pour observer la moindre expression, la moindre réaction.
Pourtant… A ses côtés, tout me semble si simple… Et en même temps si complexe. Les premières lueurs d’obscurité envahissent inéluctablement mon esprit, à cette simple pensée. Serais-je à la hauteur ? Lui suffirais-je ? Serais-je jalouse ? Elle, le sera-t-elle ? Je ne sais pas. En règle générale, l’astre, l’étoile sauvage, c’est plutôt moi. Pourtant, si elle me demandait de me jeter d’une falaise, je suis presque certaine que j’accepterais…
Cela dit, c’est assez amusant, de se jeter d’une falaise. Secouant lentement la tête, je m’interdisais les mots en me plongeant vers son sourire de compassion. Trop de pensées, je dois arrêter d’être l’ombre de moi-même. Laisse l’avenir à tes recherches, Eden. Ton présent, c’est elle. Fait de ton mieux pour lui donner envie de vivre demain à tes côtés, maintenant, mais n’y pense pas trop.
L’idée se suffisait à me rendre le sourire alors que je me redressais lentement de ma chaise pour la remettre à sa place, la soulevant du bout des doigts, tout en reprenant, ma voix plus calme et plus douce, mes émotions plus maîtrisées, montrant que j’étais de nouveau en phase avec moi-même, la magie de la musique…
« Merci… Une forme de manque de confiance me donnerais envie de te contredire, mais tu brilles trop fort à mon regard pour que l’idée même de m’opposer à tes mots soit envisageable en l’instant. »
Face à son geste pour m’inviter à m’asseoir, mes lèvres étendaient quelques instants le sourire exprimé, qui se lisait en la même façon en mes yeux, suivi d’un léger clin d’œil avant de m’asseoir. Encore une nouveauté. La dernière fois que quelqu’un a tenté de me tenir une porte, il est passé au travers. La simple idée me faisait lentement glousser, détournant vaguement le regard pour ne pas me laisser envahir de la nostalgie d’un moi plus cruel, plus sauvageon, distant et vide, bref, un moi plus faible. Plus drôle, mais tellement plus faible, et tellement plus seul.
Clignant des yeux en regardant les plats, je me plongeais sur les assiettes, puis sur elle, puis sur les assiettes. Surprenant… On peut vraiment faire ça avec des aliments ? Je veux dire, j’ai déjà vu des choses assez incroyables chez les moldus, notamment la pizza. Si ce n’était pas si mauvais pour la santé, j’en mangerais tous les jours. Au vu du temps de préparation et de la complexité visuelle de la chose, mon regard finis par se figer sur le plat, j’en avais presque l’eau à la bouche.
Putain. C’est vrai que je ne sais rien faire de compliquer… Equilibré, oui. Mais compliqué ? Dans un pincement de lèvre vaguement contrarié, mes yeux encore légèrement brillants se replongeaient vers elle, pour écouter la suite de ses propos. Fait remarquable, malgré le fait que je sois droitière, je tenais mes couverts à l’envers, et ma fourchette quasiment comme un pique. En temps normal, ça m’aurait gêné, au moins un peu, mais en ces circonstances, pas réellement. Et puis, l’alcool jouait peut-être un peu.
« Je dois avouer qu’à chaque fois que je croise ton regard j’ai un peu de mal à me concentrer. Tes yeux, tes joues, ton nez, tes oreilles, tes lèvres, ton menton, ton front, tes cheveux, ton cou, tes épaules… Enfin… » pour ne pas aller plus loin, je profilais un sourire malicieux, peut-être un brin provocateur malgré moi. « Ton corps et ton esprit tout entier m’obsède, il va me falloir un peu de temps pour faire bonne figure devant d’autres personnes. »
Regardant la bouteille de vin disposée sur la table, je clignais des yeux en me redressant, toujours ce goût de l’effort. Un simple geste de baguette et le problème aurait été réglé, mais ce n’était pas ma façon de faire. Allant donc jusqu’à la cuisine j’attrapais une carafe d’eau pour en servir le verre et d’une part nettoyer mon palais d’un goût impur à sa préparation qui aurait pu en gâcher les arômes avant d’en prendre une première bouchée, mes prunelles s’écarquillant, lentement, comme celles d’un enfant qui voit la neige ou la mer pour la première fois.
« Putain ! » jurais-je d’un accent français parfait, involontairement. « Je ne comprends pas, il se passe trop de choses dans ma bouche, c’est incroyable ! » je me sens totalement surclassée ! Heureusement que je ne l’ai pas invitée à manger chez moi ou proposé de faire à manger ! Secouant lentement la tête, je reprenais finalement. « C’est fou que de simple molécules, assemblées, transformées, altérées, refroidies ou chauffées puissent à ce point stimuler le cerveau, enfin… En général je fuis comme la peste les plats compliqués, même si je me laisse complètement aller ce soir, je suis assez… Stricte, avec mon alimentation. »
J’en avais complètement oublié sa question, quelques instants. J’étais… Trop heureuse que de si petites choses de la vie puissent me procurer autant de plaisir, c’est… Ouais, c’est ça, je me sens vivante… Et dieu que ça n’a pas de prix. Enfin, finalement, sa question d’origine revint à mon esprit, la surprise suivit d’une réaction peut être un peu trop rationnelle s’en suivant. Malgré moi, j’avais ce côté terre à terre, les échappatoires pour moi ont toujours été la musique, le sport, les livres, la cigarette, le cannabis et l’alcool. C’est déjà pas mal en soit, mais… Il était si aisé de lire à mes yeux que j’étais avide de découverte, de nouvelles sensations…
« La simple idée de l’imaginer seule face à deux demoiselles connues pour être un peu… Draconiennes s’échangeant des regards complice assez fréquemment est assez amusante, sinon, je l’avoue. »
Fis-je en prenant une nouvelle bouchée, mes prunelles se fermant alors que mon visage exprimait tout le bonheur d’un allégement, flotter sur un petit nuage, je crois… Ca doit se dire comme ça ? Imprévisible, comme à mon habitude, finissant ma bouchée, je reprenais en clignant des yeux, changeant un peu de sujet du tout au tout.
« Tu viens dormir chez moi ce soir ? »
Fis-je sans réelle gêne, mon regard se plongeant sur elle pour la soutenir, bercé entre le rose et le gris, j’étais détendue, amoureuse, mais, étrangement, au vu de ce que pouvais ou non sous-entendre mes mots, ma proposition pouvait être lourde de sens, et malgré mon inexpérience en… Tout, je semblais parfaitement apte à contrôler ce que je ressentais, bien que je ne cherchais pas plus que ça à le faire, mon âme vibrant, hurlant de liberté et de vie, sans cesser un instant de la guetter pour observer la moindre expression, la moindre réaction.
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Re: This is my type of thing — Eden
Dim 27 Jan 2019 - 18:51
« This is my type of thing »
Aux yeux de l’égyptienne, cette magie du verbe valait certainement bien plus que toute autre forme de sorcellerie. Les mots de l’experte en Métamorphoses raisonnaient au creux de ses oreilles. Maintenant, elle pouvait le dire et l’affirmer : Eden Sykes était capable de lui parler. ‘’Lui parler’’, sous-entendant bien sûr cette idée de savoir lui parler à elle en tant que personne, en tant que femme unique et différente de toute autre individu. Lui parler, utiliser les termes qu’il faut, dans un langage sobre et élégant, suffisamment pour attiser son attention, son intérêt.
- Tes mots sont… elle se mordit la lèvre inférieure, remettant en place une mèche de cheveux d’un mouvement de la tête. On ne m’a jamais dit des choses comme celles-ci, avoua-t-elle en baissant le regard.
Une fois les deux femmes assises, Cléopatra s’amusait à observer les réactions de sa compagne de soirée. Son regard, ses mimiques donnaient l’impression qu’elle était impressionnée par le plat réalisé par la brune. Ce n’était sûrement pas une impression, c’était probablement le cas. Déjà petite, la cuisine occupait une part importante des valeurs et de la culture familiale de la lignée des Amonwë, générations connues et reconnues en Egypte. La magie culinaire était un art particulièrement prisé et noble si tant est que l’on s’y intéresse réellement. Mais, pour elle, ce qui relève du véritable exploit c’est encore d’être capable de cuisiner comme les Non-Maj comme disent les sorciers américains.
- Tu as l’air étonnée par ce que j’ai préparé, je me trompe ? questionna-t-elle dans un rire sonore.
Sur sa remarque concernant leur relation et leur complicité au regard des autres personnes qu’elles pourraient côtoyer, la réponse de la jeune femme la fit sourire.
- Il en va de même pour moi, ce sera difficile de faire illusion devant autrui. De toute façon, est-ce que je souhaite vraiment cacher notre relation ? Je ne crois pas, avoua-t-elle de sa voix légèrement accentuée.
Alors qu’elle s’était rendue jusqu’aux cuisines pour prendre un verre d’eau, l’enseignante en Défense Contre les Forces du Mal l’avait observé de dos, ses courbes, sa démarche, ses mimiques, tout semblait parfait, du moins, tout lui convenait ainsi. Avait-elle trouvé une perle rare ? En fait, elle était heureuse en l’instant et c’était tout ce qui comptait. Reprenant place devant la brune, la métamorphomage lâcha une injure typiquement française qui fit sourire l’arithmancienne. Cette dernière reprit la parole presque instantanément après sa belle, imitant une moue volontairement provocatrice.
- Professeure Sykes, est-ce donc une forme de Métamorphose ? Un mélange de molécules organiques, assemblées, transformées comme vous dîtes… De la véritable magie, lui lança-t-elle pour la charrier. Mais, je suis également stricte sur mon alimentation habituelle, voilà qui nous réunira, souffla-t-elle dans un clin d’œil.
Elle sourit à sa reprise de conversation concernant le Doyen, cela la fit sourire de nouveau, puis, elle acquiesça d’un signe de tête, imaginant parfaitement la scène. En vérité, elle avait hâte d’observer leurs collègues lorsqu’ils apprendraient la nouvelle, du moins, s’ils l’apprennent ce ne sera pas de la bouche de l’égyptienne qui est extrêmement réservée sur sa vie intime, même si cela ne signifiait pas pour autant ne pas assumer sa pansexualité. Prenant une bouchée de son plat, Cléopatra laissait ses papilles se faire au goût somptueux du met, rougissant doucement à sa dernière question.
- Avec plaisir, Eden, dit-elle à demi-mot, la gratifiant d’un regard qui se voulait doux et affectueux.
Finalement, elle avait hâte de découvrir dans quel environnement vivant l’ancienne Auror. Hâte d’en savoir davantage, d’en voir toujours plus. En l’instant, elle se demandait qu’elles pouvaient bien être ses passions, ses passe-temps, ses occupations en dehors du travail. Une question toute bête relevait du simple fait de pouvoir observer ses appartements, aimait-elle les plantes ? Aimait-elle les œuvres d’art ou au contraire les posters ? Tant de questions qui pouvaient paraître stupides et qui pourtant sont de réels questionnements pour mieux la connaître. Terminant lentement son assiette, la brune reprit la parole, son regard dans celui de sa compagne.
- Tu sais, je suis étonnée de ne pas encore avoir dressé ton portrait arithmétique. D’habitude, dès que je rencontre quelqu’un, je ne peux m’empêcher de dresser son profil psychologique à l’aide de son identité nominative. Comme quoi, avec toi, je ne suis ni dans le contrôle, ni dans l’appréhension. Je crois que je me laisse aller, que je te découvre doucement, précisa-t-elle dans un sourire marqué. C’est encore une pratique que j’emploie régulièrement pour le Département de la Justice Magique, lorsque le Bureau des Aurors ont besoin d’un profil psychologique d’un criminel, s’ils ont son identité, ils font appel à mon expertise pour dresser des hypothèses concernant ses futurs agissements et ainsi mieux connaître le ravisseur. Enfin, ça, tu le sais déjà, coupa-t-elle en levant les yeux au ciel dans un léger rire.
Elles avaient été collègues au Ministère et dieu sait qu’Eden avait certainement vu passer devant elle des comptes-rendus signés de la main de Cléopatra Amonwë. Finalement, que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle, les deux femmes avaient le don de se compléter, elle le sentait, elle le savait. C’est elle.
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- InvitéInvité
Re: This is my type of thing — Eden
Dim 27 Jan 2019 - 19:54
Ce mouvement, ces dents effleurant son rouge à lèvre, la peau fine de ce lieu si symbolique du visage, la voie de l’expression, l’apothéose de la communication, le temps s’arrêtait pour moi sur ce geste. J’étais si absorbée par celle que je contemplais que l’interprétation de ses micro-expressions quittaient mon esprit. On ne lui avait jamais dit des choses comme celles-ci ? Réellement ? Je me sentais presque mal à l’aise pour elle, mais je n’en laissais pas la moindre marque.
Être métamorphomage, ça implique d’avoir ce pouvoir de séduire par le simple fait d’exister, sans avoir à prononcer un seul mot, échanger un seul regard. Alors des mots, j’en ai reçu… Des lettres d’amour, de la drague, du harcèlement, des insultes, je suis passée par un peu tout cela, mais je n’y ai jamais vraiment accordé d’importance, l’apparence est un jeu pour moi. Hier encore, j’avais à l’esprit un fait simple : si je voulais changer d’apparence, tout recommencer, autre part, j’étais en mesure de le faire. Mes seules retenues étaient Lune, mon père et quelques élèves auxquels je tiens. Mais… Aujourd’hui, ça me parait tellement impensable…
« Tu n’imagines pas comme ça me soulage de savoir que je peux t’atteindre… »
Je susurrais à peine. Ma voix était audible, parce que j’étais tant satisfaite que morte de trouille. Je suis ce genre de personnes qui mène une vie bleue un jour, puis rouge le lendemain. Il y a toujours le fil conducteur, la vie, la couleur, une ligne directrice, mais ce qui change du tout au tout, d’un individu à l’autre, c’est… Moi, ma personnalité. Et forcément, cela sous-entendait que ma capacité à lui transmettre mes émotions par les mots peut lui faire tant de bien que de mal. Est-ce donc une si bonne chose ? Faut-il que je me méfie de moi, ou tout simplement que je prenne assez confiance en moi pour être certaine de tout faire pour ne jamais lui faire de mal ?
Clignant des yeux, la bouche pleine, je levais la tête vers elle à sa suivante question. Evidemment que je suis étonnée ! Son rire était communicatif, et, gênée d’avoir la bouche pleine, je nichais élégamment ma main devant mes lèvres pour avaler lentement.
« Tu as un don ! Ou alors c’est mon inexperience culinaire, mais… En réalité, c’est plus trivial que ça. C’est le fait que tu te sois donnée la peine pour moi qui donne le côté le plus incroyable de ce plat, l’amour »
Ce n’était pas une façon de dédouaner son talent ou quoi, mais bien un témoignage de mes sentiments. Mon regard, suite à mes mots se faisait passionné, rêveuse, finissant par reprendre à sa suivante intervention.
« Je ne le souhaite pas non plus. Je ne parle pas de le crier sous tous les toits, mais… Bah, par exemple, je suis assez proche de mon père, et il lit pratiquement dans mes pensées, Il va le savoir tout de suite, me poser des tas de questions… Enfin. Ca me rassure aussi de savoir que tu ne cherche pas un degré de discrétion trop important. »
Suite à sa légère provocation, mes sourcils se fronçaient légèrement alors que je ne pouvais m’empêcher de pouffer de rire, ayant tenté sans succès de prendre une fausse mine contrariée pour stimuler un jeu d’acteur, mais en réalité… Rien n’y fais…
Les mots étaient encrés en mon esprit, mais… Je ne semblais plus vouloir m’arrêter de parler, et elle non plus. Partager, en l’instant, était un mot d’ordre auquel mon coeur ne dérogerait pour rien au monde. Ceci dit, quand elle parlait d’alimentation habituelle et de notre réunion, mon coeur fit un bond. Ca veut dire qu’on va habiter ensemble ? Passer du temps ensemble ? Non. Ne brûle pas les étapes Eden… Mais quelles étapes !? Je n’y comprends rien. J’étais vaguement douteuse de cette question d’avenir, mais en réalité surtout curieuse… Et ce clin d’oeil… Est-ce un indice sur ses intentions ? Je ne sais pas. Je dois m’avouer troublée, mais je demeure maîtresse de moi-même.
« Pour citer Lavoisier, un chimiste français du XVIIIème, “rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme”. Heureusement, la transformation permet la transcendance, et… Des objets simples peuvent ainsi devenir extraordinaire, c’est un cadeau de la vie de considérer que tout et n’importe quoi peut entraîner tout et n’importe quoi. »
Il y avait des sous-entendus, en mes mots, évidemment. Le parallèle le plus évident est notre relation. Deux êtres simples qui en un léger effort parviennent à s’unir, et changer leur point de vue, d’une à l’autre, s’attacher, s’accrocher et s’aimer. Un autre était plus rationnel, un autre compliment des capacités culinaires de ma collègue. Mais aussi et encore, une forme de philosophie de vie à laquelle j’adhère, une force et une faiblesse, ce prédicat mettant en relief mon côté explorateur.
C’est à son acceptation que ce fut à mon tour, sans réel contrôle, de mordiller la lèvre inférieure. J’avais faillis à soutenir son regard, me détournant quelques instants. L’esprit plein d’idées et vide en même temps, libre et disponible pour cette femme que j’aime tant. Je pouvais presque sentir mon coeur battre, et en même temps, ça m’importait peu… Ou plutôt, ça m’emportait peu, demeurant terre à terre pour mettre de côté une sensibilité qui n’est pas ma priorité actuelle…
Non, ma priorité, elle est en face de moi.
A ses mots, j’écoutais, simplement, curieuse d’apprendre plus. D’elle, de ses passions, de ses capacités, de nous, d’elle vers moi, de moi vers elle… En la voyant lever les yeux au ciel, par cette désinvolture je ne pu m’empêcher de partager pas nécessairement son rire, mais un sourire tendre. Amusé et tendre, à la fois rêveur et éveillé. Pendant quelques instants, je ne la regardais plus, physiquement. Mon regard paraissait plus vide, malgré la présence des émotions de mon visage, ce n’était plus un corps que je contemplais, mais bien un être en son entièreté, secouant lentement la tête pour revenir à moi de cette courte absence. Ma première réponse fut de prendre la dernière bouchée de mon assiette, déposant lentement mes couverts sans bruits. La seconde…
« Je serai curieuse de savoir à quoi ressemble mon portrait arithmétique, je l’avoue… Et en même temps, je crois que ça me ferait un peu peur que ça soit toi qui le dresse… Psychologiquement, j’ai toujours manipulé le regard des gens sur moi, que ça soit en mes agissements, en mon accoutrement ou en mon apparence. L’avantage d’être métamorphomage… L’inconvénient, c’est l’incapacité d’être, finalement… Une qualité extraordinaire pour une erreur, et réciproquement… »
Un nouveau mordillement de lèvre, mais cette fois-ci exprimant une timidité certaine par la force des mots que je m’apprêtais à employer. Mon regard se montrait quelques instants inférieur, le temps de rassembler mon courage, étant pourtant naturellement quelqu’un d’un peu… Trop spontanée, j’en ai bien conscience.
« Quand on échange, j’ai l’impression que le masque n’existe pas. Je… J’aimerais y mettre les formes, mais je n’y arrive pas, alors je vais te dire les choses comme je les ressens....
Grâce à toi, je me sens moi. »
Vivante. Heureuse. Curieuse. Je me sens plein de choses, grâce à toi, Cléopatra… Mais tu l’as déjà remarqué, n’est-ce pas ? Ais-je réellement besoin de le dire, encore ? J’en ressens le besoin, mais aussi celui de prendre soin de toi, et de ne pas te lasser. Mon sourire revenait peu à peu, débarrassée d’un certain poids et c’était à mon tour de lui offrir un clin d’oeil avant de me redresser pour débarrasser et me diriger à la cuisine pour me mettre à faire la vaisselle, à la main, alors que mes pensées affluaient… Jetant un furtif regard à ce rêve éveillé qui partageait en cet instant tant de choses, les mots furent clairs en mon esprit.
Je m’appelle Eden, et aujourd’hui, je nais à nouveau.
Être métamorphomage, ça implique d’avoir ce pouvoir de séduire par le simple fait d’exister, sans avoir à prononcer un seul mot, échanger un seul regard. Alors des mots, j’en ai reçu… Des lettres d’amour, de la drague, du harcèlement, des insultes, je suis passée par un peu tout cela, mais je n’y ai jamais vraiment accordé d’importance, l’apparence est un jeu pour moi. Hier encore, j’avais à l’esprit un fait simple : si je voulais changer d’apparence, tout recommencer, autre part, j’étais en mesure de le faire. Mes seules retenues étaient Lune, mon père et quelques élèves auxquels je tiens. Mais… Aujourd’hui, ça me parait tellement impensable…
« Tu n’imagines pas comme ça me soulage de savoir que je peux t’atteindre… »
Je susurrais à peine. Ma voix était audible, parce que j’étais tant satisfaite que morte de trouille. Je suis ce genre de personnes qui mène une vie bleue un jour, puis rouge le lendemain. Il y a toujours le fil conducteur, la vie, la couleur, une ligne directrice, mais ce qui change du tout au tout, d’un individu à l’autre, c’est… Moi, ma personnalité. Et forcément, cela sous-entendait que ma capacité à lui transmettre mes émotions par les mots peut lui faire tant de bien que de mal. Est-ce donc une si bonne chose ? Faut-il que je me méfie de moi, ou tout simplement que je prenne assez confiance en moi pour être certaine de tout faire pour ne jamais lui faire de mal ?
Clignant des yeux, la bouche pleine, je levais la tête vers elle à sa suivante question. Evidemment que je suis étonnée ! Son rire était communicatif, et, gênée d’avoir la bouche pleine, je nichais élégamment ma main devant mes lèvres pour avaler lentement.
« Tu as un don ! Ou alors c’est mon inexperience culinaire, mais… En réalité, c’est plus trivial que ça. C’est le fait que tu te sois donnée la peine pour moi qui donne le côté le plus incroyable de ce plat, l’amour »
Ce n’était pas une façon de dédouaner son talent ou quoi, mais bien un témoignage de mes sentiments. Mon regard, suite à mes mots se faisait passionné, rêveuse, finissant par reprendre à sa suivante intervention.
« Je ne le souhaite pas non plus. Je ne parle pas de le crier sous tous les toits, mais… Bah, par exemple, je suis assez proche de mon père, et il lit pratiquement dans mes pensées, Il va le savoir tout de suite, me poser des tas de questions… Enfin. Ca me rassure aussi de savoir que tu ne cherche pas un degré de discrétion trop important. »
Suite à sa légère provocation, mes sourcils se fronçaient légèrement alors que je ne pouvais m’empêcher de pouffer de rire, ayant tenté sans succès de prendre une fausse mine contrariée pour stimuler un jeu d’acteur, mais en réalité… Rien n’y fais…
Les mots étaient encrés en mon esprit, mais… Je ne semblais plus vouloir m’arrêter de parler, et elle non plus. Partager, en l’instant, était un mot d’ordre auquel mon coeur ne dérogerait pour rien au monde. Ceci dit, quand elle parlait d’alimentation habituelle et de notre réunion, mon coeur fit un bond. Ca veut dire qu’on va habiter ensemble ? Passer du temps ensemble ? Non. Ne brûle pas les étapes Eden… Mais quelles étapes !? Je n’y comprends rien. J’étais vaguement douteuse de cette question d’avenir, mais en réalité surtout curieuse… Et ce clin d’oeil… Est-ce un indice sur ses intentions ? Je ne sais pas. Je dois m’avouer troublée, mais je demeure maîtresse de moi-même.
« Pour citer Lavoisier, un chimiste français du XVIIIème, “rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme”. Heureusement, la transformation permet la transcendance, et… Des objets simples peuvent ainsi devenir extraordinaire, c’est un cadeau de la vie de considérer que tout et n’importe quoi peut entraîner tout et n’importe quoi. »
Il y avait des sous-entendus, en mes mots, évidemment. Le parallèle le plus évident est notre relation. Deux êtres simples qui en un léger effort parviennent à s’unir, et changer leur point de vue, d’une à l’autre, s’attacher, s’accrocher et s’aimer. Un autre était plus rationnel, un autre compliment des capacités culinaires de ma collègue. Mais aussi et encore, une forme de philosophie de vie à laquelle j’adhère, une force et une faiblesse, ce prédicat mettant en relief mon côté explorateur.
C’est à son acceptation que ce fut à mon tour, sans réel contrôle, de mordiller la lèvre inférieure. J’avais faillis à soutenir son regard, me détournant quelques instants. L’esprit plein d’idées et vide en même temps, libre et disponible pour cette femme que j’aime tant. Je pouvais presque sentir mon coeur battre, et en même temps, ça m’importait peu… Ou plutôt, ça m’emportait peu, demeurant terre à terre pour mettre de côté une sensibilité qui n’est pas ma priorité actuelle…
Non, ma priorité, elle est en face de moi.
A ses mots, j’écoutais, simplement, curieuse d’apprendre plus. D’elle, de ses passions, de ses capacités, de nous, d’elle vers moi, de moi vers elle… En la voyant lever les yeux au ciel, par cette désinvolture je ne pu m’empêcher de partager pas nécessairement son rire, mais un sourire tendre. Amusé et tendre, à la fois rêveur et éveillé. Pendant quelques instants, je ne la regardais plus, physiquement. Mon regard paraissait plus vide, malgré la présence des émotions de mon visage, ce n’était plus un corps que je contemplais, mais bien un être en son entièreté, secouant lentement la tête pour revenir à moi de cette courte absence. Ma première réponse fut de prendre la dernière bouchée de mon assiette, déposant lentement mes couverts sans bruits. La seconde…
« Je serai curieuse de savoir à quoi ressemble mon portrait arithmétique, je l’avoue… Et en même temps, je crois que ça me ferait un peu peur que ça soit toi qui le dresse… Psychologiquement, j’ai toujours manipulé le regard des gens sur moi, que ça soit en mes agissements, en mon accoutrement ou en mon apparence. L’avantage d’être métamorphomage… L’inconvénient, c’est l’incapacité d’être, finalement… Une qualité extraordinaire pour une erreur, et réciproquement… »
Un nouveau mordillement de lèvre, mais cette fois-ci exprimant une timidité certaine par la force des mots que je m’apprêtais à employer. Mon regard se montrait quelques instants inférieur, le temps de rassembler mon courage, étant pourtant naturellement quelqu’un d’un peu… Trop spontanée, j’en ai bien conscience.
« Quand on échange, j’ai l’impression que le masque n’existe pas. Je… J’aimerais y mettre les formes, mais je n’y arrive pas, alors je vais te dire les choses comme je les ressens....
Grâce à toi, je me sens moi. »
Vivante. Heureuse. Curieuse. Je me sens plein de choses, grâce à toi, Cléopatra… Mais tu l’as déjà remarqué, n’est-ce pas ? Ais-je réellement besoin de le dire, encore ? J’en ressens le besoin, mais aussi celui de prendre soin de toi, et de ne pas te lasser. Mon sourire revenait peu à peu, débarrassée d’un certain poids et c’était à mon tour de lui offrir un clin d’oeil avant de me redresser pour débarrasser et me diriger à la cuisine pour me mettre à faire la vaisselle, à la main, alors que mes pensées affluaient… Jetant un furtif regard à ce rêve éveillé qui partageait en cet instant tant de choses, les mots furent clairs en mon esprit.
Je m’appelle Eden, et aujourd’hui, je nais à nouveau.
- ~~:
Désolée pour la double notif', j'ai oublié de changer de compte pour poster
Je te laisse clore ici et j’ouvre à côté ? Sauf si tu veux prolonger d’un ou deux tours, comme tu le sens !
- InvitéInvité
Re: This is my type of thing — Eden
Mer 6 Fév 2019 - 19:36
« This is my type of thing »
Soulagement. Soulagement d’atteindre l’être aimé, désiré, chéri. Bien entendu, toute relation sentimentale est tôt ou tard marquée par cette question de l’atteinte. Est-on encore capable de séduire l’autre, de le marquer dans sa chair par nos mots ? Ces vastes questionnements sont encore difficilement présents chez Cléopatra qui quant à elle, a besoin de temps pour se laisser aller. Observatrice, à l’œil vif et fin, elle a souvent besoin de temps avant de faire confiance et de se laisser atteindre. Pourtant, en cet instant, c’est différent.
Un sourire, un éclat de bonheur en écoutant les paroles de cette femme qui se tenait en face d’elle. Ce qu’elle disait était incroyablement beau dans la mesure où elle ne s’attachait pas seulement à la cuisine en elle-même – qui en soi est déjà un art – mais davantage à la bonté du geste, au côté noble qu’un tel travail comporte nécessairement. Silencieuse, la brune maintenu son sourire tout en fixant calmement son regard multicolore. L’instant était beau. Que fallait-il rajouter à cela ?
- Je me fiche plus ou moins de la discrétion. De toute façon, c’est toujours relativement difficile de garder une relation secrète lorsque l’on travaille ensemble, souffla-t-elle dans un soupire désabusé.
Bien sûr elle n’avait pas l’intention de garder cette relation secrète. Ses proches seraient au courant et seraient heureux pour elle. Et puis, en soi, elle n’avait rien à cacher concernant ce point-ci de son existence. A sa citation de Lavoisier, le Professeure Amonwë acquiesça d’un signe de la tête, un léger rire pendu aux lèvres.
- Je rajouterais même que nous devrions toutes et tous nous contenter des petits riens de nos vies quotidiennes, les contempler, les accepter et les mettre en valeur. Nous sommes bien trop attachés à des idéaux souvent lunaires. Enfin, en t’écoutant parler ainsi, je réalise d’autant plus ce qui m’a fait craquer chez toi, admit-elle, une lueur étincelante dans le regard.
Son intellect, son langage à la fois noble, mais parfois cru, sa capacité à tenir un discours intéressant tout en y glissant quelques touches d’humour… Rien que cela, et pourtant, c’est déjà beaucoup. Beaucoup, tout comme le fait de vouloir réaliser son portrait arithmétique, d’ailleurs, comme le disait Eden, ce serait extrêmement gênant.
- Je ne le ferais pas, lui confia-t-elle pour la rassurer. Je préfère me laisser guider, te découvrir telle que tu es vraiment. Quant à ce que tu viens de dire, eh bien sache qu’il en va de même pour moi. Vraiment, tu réveilles en moi des sentiments enfouis, de traits de personnalité dont je n’imaginais plus l’existence. Je trouve cela magnifique, souffla-t-elle en trinquant avec elle.
Sur ce, les deux femmes terminèrent leur repas. Étonnement ce soir, Cléopatra Amonwë débarrassa la vaisselle ‘’à la moldue’’ comme on dit par ici. Plus étonnant encore, elle se sentait sereine, calme, admirée, désirée, aimée. Peut-être même vivante.
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