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Ce désespoir qui nous pend aux tripes |ft Pina
Jeu 21 Fév 2019 - 16:26
Ce désespoir qui nous pend aux tripes
Son idée était stupide. Idiote. Insensée. Si on lui demande, elle est incapable de répondre pourquoi elle a choisi ce lieu. C'est le pire de tous, celui dans lequel des gens ont probablement laissé leur vie. Sombre, froid, il est le parfait contraire de la salle ardente. Ici, personne ne voulait y entrer, sauf les plus masochistes et suicidaires des étudiants. Bêtement, elle l'avait visitée, cette pièce, sa première année ici. Qu'est-ce qu'elle avait alors ri, en voyant à quel point ses amis plongeaient un à un dans leurs pires cauchemars. Puis, elle y était revenu après sa mort. Tout avait changé. Elle avait failli y laisser sa peau, d'ailleurs, mais elle était ressortie assez vite pour y échapper. Aujourd'hui, les consignes étaient simples. Juste les baguettes, pour se défendre, mais pas d'objet tranchant dans les poches. Rien qui puisse blesser. Il restait pourtant les bijoux à son cou, à ses poignets. Parce qu'ils étaient les seuls à pouvoir la ramener à la réalité, si jamais elle perdait les pieds.
« On y va. » Sa voix est à la fois froide et déterminée, les mots, français, sonnent secs entre ses lèvres sombres. Elle a la trouille, même si elle veut pas le montrer. Au fond, c'est pour leur bien, tente-t-elle de se convaincre. Parce que depuis qu'elles se connaissent, y'a ces tensions qui sont jamais parties, comme des fantômes en train de les hanter. Deux petites françaises à Beauxbâtons. Elles étaient jeunes quand elles s'étaient connues, au milieu d'une peine de coeur respective. Depuis, Sàga s'en était remise, elle était passée à autre chose pour en subir d'autres, des peines, bien plus grandes. Le risque en venant là, c'était de tout revivre. Mais fallait le faire. Parce que Pina, douce fleur fragile à ses yeux, certifiait qu'elle était capable de se défendre elle-même. Cela faisait des années que le blonde pouvait pas s'empêcher de veiller sur la brune, des années qu'elles se supportaient. Jamais un jour la Pokeby avait pensé que la goutte d'eau finirait par se déverser en torrent sur son propre brasier.
« Pense à respirer. » Lui souffle-t-elle alors qu'elle ferme cette porte qui les enferme et les coupe de la réalité. D'un coup, l'ambiance semble changer. Une mélodie âcre comme un violon abîmé vient des tréfonds de nulle part. On voit où on met les pieds, mais les murs semblent s'être éloignés. Bientôt, l'air se fait plus humide, et les bruits accompagnés de la musique donnent une allure de danse macabre à la pièce. Sàga relâche le bras de Pina, qu'elle retenait malgré elle, et s'écarte de quelques pas pour lui laisser champ libre. Si elle l'avait amenée ici, c'était pour qu'elle lui prouve qu'elle savait se défendre. La jeune musicienne n'en doutait pas, lorsqu'il s'agissait de duels à la baguette. Pina était bien plus agile qu'elle, bien plus réfléchie. ais pour ce qui était de lutter contre les mauvais esprits, elle en doutait. Alors elle l'avait mise au défi de venir avec elle dans la salle du désespoir, cette même salle alimentant bon nombre de rumeurs. Croisant les bras sur la poitrine, la blonde regarde autour d'elle, petit sourire amusé aux lèvres. Pour l'instant, rien ne se passe. Pas de mauvais souvenirs, pas de brin de folie. Elle se sent encore maîtresse d'elle-même, de son propre corps. Son regard se pose finalement sur son amie. Dans un sens, elle s'en veut de l'avoir emmenée ici. Elle savent pas précisément ce que l'une et l'autre ont traversé. Savent même pas si elles pourront sortir d'ici en se regardant de la même manière. Sàga elle a peur que cette histoire ne brise leur amitié. Telle une grande sœur qui veille sur la petite, elle s'inquiète. « C'est moins pire que ce que je pensais. » lance-t-elle, haussant les épaules avant que l'obscurité ne les prenne de court. La seule lumière qui pointait était celle d'une chandelle, à bien des mètres d'elles-deux. Bien que Sàga sache qu'elles étaient l'une à côté de l'autre, au fond, elle avait l'impression qu'un gouffre immense venait de les séparer.
@Pina Jakobsen
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Re: Ce désespoir qui nous pend aux tripes |ft Pina
Ven 22 Fév 2019 - 13:49
Ce désespoir qui nous pend aux tripes
Elle avait beau exposer son mécontentement, Pina n'avait pas le choix. La poigne ferme sur son bras l'empêchait de faire demi-tour, et la froideur dans le regard acier de son amie l'avait paralysée. Elle mettait de la résistance, mais la suivait quand même, comme toujours. Pina et sagà, ça avait toujours été trop contradictoire. Comme la lune et le soleil, la terre et le ciel, le feu et l'eau (surtout le feu et l'eau), elles étaient contraires. Et le feu tentait coûte que coûte de donner un peu de ses maux à l'eau, elle tenait toujours de voir s'activer cette étincelle de colère, ce craquement dans son âme pour la faire exploser. Mais Pina était si douce que cela lui permettait de survivre au contact toujours plus bouillonnant de son amie.
Le français tranchait dans leurs bouches respectives, alors que la blonde tirait la plus jeune derrière elle. « Lâche moi, sagà, tu me fais mal ! » C'était déconcertant, cette amitié, car chaque jour Pina se demandait ce qui les attirait, encore et encore, années après années, l'une vers l'autre. Comme des aimants, elles ne pouvaient simplement pas se laisser, parce que l'une sans l'autre, ça serait pour couler. Elles avaient vécu l'amour et les peines, les joies, les colères, pina avait vécu à travers son empathie les douleurs inexplicables dans le cœur de son amie. Alors elle était là, frissonnant directement, dès que sagà refermait la porte derrière elles. L'ambiance ne lui plaisait pas du tout. Elle serra sa baguette dans sa main. « Pense à respirer. » Sans s'en rendre compte, Pina s'était effectivement tellement tendue qu'elle retenait sa respiration, de peur de voir surgir ses démons dès la première seconde. Quand la lumière se fit avaler par l'obscurité, Pina sursauté, un léger gémissement s'enfuyant de ses lèvres. Un instant, elle ne vit plus rien avant de fixer toute sa concentration sur la chandelle. Elle regarda à sa droite pour essayer de voir son amie mais n'en discernait même plus les contours. Elle laissa alors échapper d'une voix beaucoup plus dure qu'à son habitude « c'est bon t'es contente, on peut y aller maintenant ? » Le français claquait entre elles aujourd'hui comme des mauvais souvenirs. Pina releva sa baguette et effectua un geste sûr et parfaitement interprété. « Lumos. » Une boule de lumière se créa au bout de sa baguette pendant quelques secondes avant de s'éteindre, comme avalée par le noir autour d'elles. Fronçant les sourcils, Pina réitéra l'expérience. « Lumos. » Une nouvelle fois, la boule disparue dans les tréfonds sombre de la pièce. « Lumos solem. » Elle constata avec effroi que la pièce resta sombre, seule la lumière de la chandelle semblait encore se faire accepter de la pièce. Elle fusilla sagà du regard avant de finir par faire quelques pas dans la pièce, essayant de se rapprocher de la source de lumière. « C'est quoi au juste, l'idée, mh, sagà ? » La colère était beaucoup plus présente dans le cœur de la jeune fille, au point qu'elle n'arrivait pas réellement à se calmer. « On attend quoi ? »
Ce fut un craquement, comme des branches sous un poids assez conséquent, qui lui répondit, la faisant sursauter et se retourner, pointant sa baguette droit devant elle. Elle était fébrile, sur le qui-vive. Bien qu'elle ai lu des choses sur cette salle, elle n'avais jamais creusée pour savoir qu'est-ce que son imagination serait capable de faire à ses nerfs, transformant ses rêves en cauchemars.
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Re: Ce désespoir qui nous pend aux tripes |ft Pina
Dim 3 Mar 2019 - 9:27
Ce désespoir qui nous pend aux tripes
Chaque mot qui pouvait sortir des lèvres de Pina était une véritable torture à entendre. Oui, elle avait envie de la lâcher, de la laisser retourner à ses occupations. Oui, elle avait envie de reprendre le cours de leur vie normale, faire comme si elles étaient toujours de très bonnes amies. Sàga s'était sentie comme une grande sœur dans les pires moments de leur vie, pensait que c'était mieux de gérer les choses pour deux de cette manière. Elle s'en voulait, parfois, d'être une enfant aussi têtue. Parce que ça lui avait valu des problèmes, la dernière fois qu'elle s'était rebellé ainsi contre quelqu'un. Contre sa mère, en l'occurrence. Qui sait, si cette histoire finissait mal et que Pina était envoyée à l'infirmerie, Sàga se retrouverait probablement devant le directeur et pourrait être exclue, aussi bien temporairement que définitivement. Alors, elle garde le silence, elle continue son chemin, les mène dans cette pièce où mille et uns sentiments de malheur stagnent à la manière de planètes dans l'univers.
« Calme-toi, il se passera rien. » soupire Sàga en se retournant vers la voix de son amie, par laquelle suintait une certaine panique et une pointe d'agacement. « Bon, tu l'allumes cette lumière ? » lance la blonde en voyant que Pina n'arrive pas à lancer le simple sort Lumos. Pas de sa faute, elle le sait, mais elle aussi, elle angoisse quand elle est ici. Le souffle se coupe, se brise. Elle est bien plus mauvais sorcière que la Lufkin et ne tentera pas un seul instant de lancer le même sort. Elle se ridiculiserait, comme si ce n'était pas suffisant, d'être aussi incertaine qu'un poisson qui se noie. D'ailleurs, se noyer, c'est la sensation qui s'immisce doucement dans sa gorge, à laquelle elle porte machinalement les mains, remerciant les Dieux voulant bien l'entendre de refuser une seule source de lumière. Elle ne répond premièrement pas à son amie, fronce les sourcils, ferme les yeux en essayant de visualiser un endroit bien plus calme pour ne pas être frappée par toute la colère que lui renvoie Pina. Un parc bien vert, un doux soleil, puis le soleil qui devient aussi mordant que celui du désert. Et du paysage paisible elle se retrouve dans un paysage angoissant. Car en haut des monts trône le roi de la jungle, rugissant sa rage d'avoir été ainsi abandonné à un funèbre destin. Tout ça pour qu'elle passe sa vie à se plaindre alors qu'il lui avait donné une chance de s'en sortir. S'en sortir, elle n'en ressentait soudainement plus l'envie. Des larmes roulèrent sur ses joues tandis qu'elle tentait de se raccrocher à la réalité. Plus un son ne voulait sortir de sa gorge, elle semblait laisser Pina affronter son propre destin. « Tu... » Sàga n'arrive pas à articuler correctement. C'est foutu. Elle est en train de gâcher les plus belles choses qu'elle a acquises jusqu'ici, pour une question d'ego. Alors, elle essaie de ne pas montrer ce désespoir qui lui pend aux tripes. Elle veut paraître sûre d'elle, et aussi indomptable que d'habitude. Force de caractère qui rend sa voix plus grave, qui l'empêche de penser clairement. Les mots qu'elle lance sont un fouet qui claque, une cravache maniée avec trop de force et trop de férocité. Le feu crépite et devient brasier. « Prouve-moi que tu peux t'en sortir sans moi. T'es p't'être meilleure que moi pour te défendre à la baguette, mais viendra un jour ou quelqu'un tentera de manipuler ton esprit. J'veux pas que ça arrive. Alors vas-y, montre-moi que t'es pas qu'un foutu petit chaton à trois pattes. » Il s'y a rien de plus douloureux qu'une amitié qui se brise. Et c'est ainsi qu'elle se force à faire plusieurs pas en arrière, se plongeant intégralement dans le silence pour elle-même lutter contre le fléau qui la ronge, là où toute aide serait précieuse. Elle prend sa tête entre ses mains, se mord la langue. C'est la douleur qui la fait parler comme ça. Elle ne voulait en aucun cas dénigrer son amie. « Pina ! » hurle-t-elle finalement quand plus un bruit ne lui parvient, et que la surdité s'empare doucement d'elle.
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Re: Ce désespoir qui nous pend aux tripes |ft Pina
Lun 1 Avr 2019 - 18:29
Ce désespoir qui nous pend aux tripes
Rare sont les moments ou Pina perd le contrôle, ou pina ressent autre chose que de la joie, de l'amour, de la bienveillance envers les personnes qui l'entourent. Mais actuellement, si elle pouvait lancer un sort de douleur à sagà, elle le ferait surement. La rage transforme l'océan d'habitude si calme de ses pensées en un tsunami de douleur, de colère, et ses yeux bleus se voilent d'un mauvais noir alors que les ténèbres alentours se délectent de son âme. Et la voix de son amie (amie, vraiment?) résonne, claque dans les airs, et les frissons descendent l'échine de Pina alors qu'elle serre un peu plus fort sa baguette à chaque mot, à s'en faire blanchir les phalanges. « Prouve-moi que tu peux t'en sortir sans moi. T'es p't'être meilleure que moi pour te défendre à la baguette, mais viendra un jour ou quelqu'un tentera de manipuler ton esprit. J'veux pas que ça arrive. Alors vas-y, montre-moi que t'es pas qu'un foutu petit chaton à trois pattes. »
Malgré elle, elle s'était retournée vers la voix de sagà mais ne la distinguait plus dans le noir. Ses poumons se remplissait avec difficulté d'air et ses genoux vinrent frapper le sol avec violence alors qu'elle tombe au sol, une main se rattrapant alors qu'elle ferme les yeux, très fort, très vite, qu'elle respire, très fort, très vite. « Pina ! » le hurlement vint lui briser les tympans et un hoquet de surprise s'échappe de sa gorge alors que la chandelle s'éteint, elle aussi. A son tour alors, elle hurle, partage ses sentiments, sombres, peur, colère, à la noirceur de la pièce. Elle n'y voit rien et pourtant tout semble l'écraser. « arrête ! Laisse moi tranquille, tais-toi ! Tais-toi, tais-toi, tais-toi ! » Réalité et imaginations se fondent alors qu'elle entend tout autour d'elle les appels à l'aide de ses amis, de sa famille. Comme des ombres.
Mais pina se relève en criant alors qu'elle lève sa baguette vers le ciel « spero patronum ! » Une lumière puissante jaillit (enfin) de sa baguette alors que la loutre qu'est son patronus tourne autour de Pina. A sa vue, petit à petit son souffle se calme et elle reprend le contrôle (pour combien de temps?) « Je n'ai pas besoin de toi, sagà ! Je peux le faire toute seule ! J'ai pas besoin de toi ! » les larmes déformait ses paroles et le français claquait dans l'air alors que pina tournait sur elle-même pour trouver la silhouette de son amie. Pina pointa sa baguette et effectua un tour sur elle-même, demandant à son patronus d'éclairer les coins (y'en avait-il encore?) sombre de la pièce, mais elle ne trouva rien. Rien du tout. « sagà !!! » La jeune lufkin fit un pas en avant et eu l'impression de tomber dans un gouffre sans fond, son cri de terreur aurait pu faire rires ses démons, se délectant de ses peurs. Elle attendit la chute, elle attendit la fin, le craquement de ses os à la fin du trou mais rien ne vint. Alors Pina compris. Elle ferma alors les yeux et inspira, longuement. Remplis sa tête de visages familiers, aimants. Elle dessina les traits, qu'elle connaissait par cœur, de sa mère, sa sœur, son père, elle créa autour d'elle une bulle. La plage de sable fin se dessina autour d'elle, le bruit de l'eau, de l'océan bourdonnait dans son crâne (ou peut-être la pièce entière?), et la loutre jouait avec les vagues qui s'échouait à ses pieds. « J'ai le contrôle. » Pina inspira encore, et encore, longuement, alors qu'elle essayait de garder le contrôle de son esprit, repoussant inlassablement les assauts de noirceur.
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Re: Ce désespoir qui nous pend aux tripes |ft Pina
Dim 28 Avr 2019 - 16:46
Ce désespoir qui nous pend aux tripes
Un sentiment de solitude s'empara d'elle tout entier, et elle perdit tout contrôle. Ce n'était plus Sàga qui parlait, mais le monstre qui sommeillait en elle depuis trop longtemps. Chaque fois qu'elle voulait avoir un élan d'affection en suggérant de sortir d'ici, quelque chose l'en empêchait. Immobile, pieds cloués au sol, elle ne sait pas comment faire pour s'en sortir. Il n'y a plus rien qui fonctionne, que ce soit autour d'elle ou dans sa tête. Les gestes lui échappent alors qu'elle s'éloigne, attirée par un murmure lointain. Pourquoi tu fais ça ? lui demande-t-on. Pinçant les lèvres, elle ne reconnait pas la voix. Elle est probablement dans sa tête mais répond à son tour dans un murmure. « C'est pas ce que tu crois. J'ai jamais voulu faire ça. C'était pour son... Bien ? » Sa voix se perd dans les aigus alors qu'elle sent quelque chose la frôler. Elle se retourne, mais ne voit personne, pas même la Lufkin. Quand on s'est connus, t'étais pas comme ça. C'est pas toi. Coucher et blesser... Y'a que ça qui compte pour toi ? Désormais, ça hurle à ses oreilles, et elle serre la mâchoire plus fort pour oublier. Le résonnement de cette voix si familière lui donne la nausée. Elle se souvient de le jour de l'annonce. Tu m'as tué. Cette voix, elle ne retient pas le hurlement de rage qui sort de sa gorge. Se laissant tomber sur les genoux, elle laisse le cri user sa voix, percer probablement les tympans qui peuvent être dans le coin. Et tout se met à bouger alors qu'elle ne ressent qu'une envie. « Je veux mourir. » souffle-t-elle quand elle a assez hurlé pour ne plus avoir de voix ni de souffle. « Laissez-moi mourir. » Les mêmes paroles que le jour où elle s'était réveillée sans lui. Elle ne guérirait donc jamais, serait hantée jusqu'à la fin de ses jours par son souvenir, et elle refusait que ce soit le cas. Plutôt mourir que de penser à lui sans arrêt. Et puis y'a une voix qui parvient encore à ses oreilles. Cette fois, c'est bien Pina, elle la reconnaîtrait entre mille. En sanglots, la blonde se redresse, les membres tremblant plus que jamais. Elle avance, un pas après l'autre. Autour d'elle, y'a une lumière qui semble apparaître. Celle d'un patronus qui vogue autour d'elle. En larmes, elle voit pas ce que c'est, mais elle repère l'étudiante qu'elle a traîné ici et se précipite vers elle. Dans un élan de désespoir, elle lui agrippe le bras, ne pouvant pas cacher l'état dans lequel elle était désormais à cause de ses propres conneries. Et ses jambes ne la portent plus, alors elle se laisse tomber au sol en pleurant, la douleur semblant lui couper la respiration et toute envie de poursuivre. « Pina... Pina, pitié. » elle redresse la tête, elle la voit clairement désormais. Comment allait-elle pouvoir expliquer ça ? Finalement, c'était elle, qui ne s'en sortirait jamais seule. Quelle honte. « Pardonne-moi. Tue-moi. Je peux pas vivre. Pas comme ça. Pas sans lui. » Haletante, elle regarde autour d'elle comme si la mort allait venir la délivrer de ce fardeau. La raison a laissé place à la douce folie.
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